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Je me souviens

d’Être
Cougar Blanc

2010
2

La Grande Invocation

Du point de Lumière dans la pensée de Dieu,


Que la Lumière afflue dans la pensée des hommes,
Que la Lumière descende sur la Terre.

Du point d’Amour dans le coeur de Dieu,


Que l’Amour afflue dans le coeur des hommes,
Puisse le Christ revenir sur terre.

Du centre où la Volonté de Dieu est connue,


Que le dessein guide le faible vouloir des hommes,
Le dessein que les Maîtres connaissent et servent.

Du centre que nous appelons la race des hommes,


Que le Plan d’Amour et de Lumière s’épanouisse,
Et puisse-t-il sceller la porte de la demeure du mal.

Que Lumière, Amour et Puissance restaurent le Plan sur la Terre.

! La Grande Invocation est utilisée quotidiennement par des millions d’aspirants, disciples
et Initiés de par le monde. Transmise par la Hiérarchie, jamais mantra aussi puissant a-t-il été
prononcé auparavant par l’humanité. Ainsi, du plus profond de ton coeur et en esprit avec tout le
groupe, fais-en usage dans ton quotidien afin de te rappeler à te mettre au service du Plan et te
relier à ce Tout dont tu fais partie.
3

Parole de Christ en Jésus

Il y a environ deux millénaires, à proximité de J.érusalem, Nicodème alla


trouver Jésus, peu avant qu’Il ne soit amené devant le Sanhédrin, et lui
fit part de ses tourments :

Nicodème :! ! Mon coeur est troublé, mon esprit confus; il faut que tu m’aides ...
! ! ! à voir la Vérité !

Jésus :! ! Alors, il faut que tu saches, Maître Nicodème, que seul un Être,
! ! ! Né de nouveau, peut Voir le Royaume de Dieu !

Nicodème :! ! Mais ... un homme peut-il entrer dans le ventre de sa mère une
! ! ! seconde fois ?

Jésus :! ! En vérité, ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est issu de
! ! ! l’esprit est Esprit. Ne t’étonne pas que je t’ai dis : « Il faut que tu
! ! ! Naisses de nouveau ! ». Le vent souffle là où il veut ; tu en
! ! ! entends le bruit mais tu ignores d’où il arrive et vers quoi il va.
! ! ! Ainsi en est-il de tout homme Né de l’Esprit ! (B1)
4

Parole de Bouddha

« Ne croyez pas à une chose uniquement parce qu’elle a été dite, ni aux traditions
parce qu’elles ont été transmises depuis l’antiquité, ni aux « on dit » en tant que
tels, ni aux écrits des sages, simplement parce que ce sont des sages qui les ont
écrits, ni aux idées que nous croyons inspirées des dévas et que nous prenons pour
des inspirations spirituelles, ni aux déductions tirées des hypothèses hasardeuses
que nous pouvons échafauder : n’ajouter foi à rien sur la simple autorité de vos
instructeurs ou de vos maîtres. Mais vous pouvez croire à un écrit, à une doctrine
ou à une affirmation lorsque votre raison et votre expérience intime vous les
confirment. C’est pourquoi je vous ai appris à ne pas croire simplement à ce que l’on
vous dit, mais à ce qui correspond à votre expérience personnelle, et à agir ensuite en
conséquence et avec générosité. » (B2)
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Remerciements


Il ne sera jamais assez souligné l’influence bénéfique de l’Enseignement du Maître
Tibétain Djwhal Khoul (D.K.) transcrit par A.A.B. au cours de ce cheminement qui se
poursuit, de celle des Maîtres de Sagesse, tel Jésus, Saint-Germain et de plusieurs autres,
de l’Énergie vibratoire des Êtres angéliques et autres Êtres de Lumière qui Oeuvrent tous
en association pour le plus grand bien de toute vies sur notre Planète, ainsi que des perles
de Sagesse évoquées par Anne et Daniel Meurois-Givaudan, de la fraîcheur de celles
transmises par Sogyal Rimpoché, et enfin de la parole de l’Ange que Gitta Mallasz a
partagé humblement.


Même s’ils ne sont pas spécifiquement cités dans ce texte, il convient de gratifier
tous ceux qui canalisent avec humilité le message de nos Guides, si proche de nous malgré
les apparences, ainsi que tous les auteurs de part le monde qui enseignent ou témoignent
simplement, pour leur contribution incommensurable à ce pèlerinage.


Merci à tous ceux qui ont croisée ma route et soutenus dans mes propres
tribulations, à mes parents et mes soeurs pour leur support inconditionnel, à mes fils
pour leur complicité et ouverture d’esprit, à Sissi pour sa douce patience et sa générosité,
en particulier lors de l’élaboration de cet écrit, et enfin à mon Frère en Esprit, Moine
urbain, qui occupe une place bien spéciale dans mon Coeur.


Et toute ma gratitude aux Grands Frères et Soeurs, aux Archanges, aux Anges et
Êtres de Lumière, aux Guides et Serviteurs ... ainsi qu’à cette petite voix intérieure ...
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(Puissance : bleu ; Amour : rose ; Sagesse : jaune)


Le fleurdelisé est un symbole de la triple Flamme de l’identité divine en chaque
Coeur. C’est l’étincelle divine émise par la Présence « Je Suis » comme un don de vie, de
conscience et de libre-arbitre. Scellée dans la chambre secrète du Coeur, elle représente la
Liberté et le potentiel d’accomplissement de l’état Christique de chacun.


Il est utilisé depuis plus de trois mille ans, tirant son origine de l’ancienne Assyrie,
et fut introduit en France par le Comte de Saint-Germain à cette époque conflictuelle
précédent la Révolution française. Adopté comme symbole de la monarchie, il fut par la
suite reprit comme emblème national de la Province de Québec au Canada pour son
drapeau.


Étrangement, personne ne connaît avec certitude l’origine de la devise du Québec :
« Je me souviens »
tandis que celle de sa Capitale nous en suggère un indice :
« Don de Dieu feray valoir ! »
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Table des matières

La Grande invocation............................................................................................................
2
Parole de Christ en Jésus

.....................................................................................................
3
Parole de Bouddha................................................................................................................
4
Remerciements........................................................................................................................
5
Le fleurdelisé............................................................................................................................
6
Avant-propos...........................................................................................................................
8
Change ton Coeur...................................................................................................................
11
Ici et maintenant...................................................................................................................
26
Pense autrement.....................................................................................................................
37
Lâche prise...............................................................................................................................
53
Les autres.................................................................................................................................


67
Fais silence ... et écoute........................................................................................................


79
Agis............................................................................................................................................


93
Prologue....................................................................................................................................


106
Le nouvel Être........................................................................................................................


113
Parole des Grands Frères...................................................................................................


114
Prière simple de Saint-François......................................................................................


115
Annotations (A...avec lien hypertexte)............................................................................................


116
Bibliographie & autres sources (B...avec lien hypertexte).......................................................


151
8

Avant-propos
Frères et Soeurs,


En cette période critique de l’évolution humaine et solaire où tout bascule pendant
notre transition entre deux ères, tandis que notre Mère-Terre s’apprête même à prendre
une initiation majeure, cet écrit n’est de fait que le partage d’un cheminement dit
spirituel humblement transmis comme un héritage légué à tous car chacun peut
contribuer à l’avènement du nouveau monde. Le rôle endossé pour cette existence n’a ici
aucune importance en soi ; aussi est-il axé sur l’aspect évolutif de la conscience et de sa
manifestation au lieu d’une vie personnelle. Il suffit certainement de dire que mes
activités quotidiennes sont semblables à tout autre citoyen, et que je passerais aisément
inaperçu à peu près partout si ce n’était de ma taille plus haute que la moyenne. Ce qui
importe n’est pas le messager, mais le message lui-même. Je suis simplement un pèlerin
parmi tous ceux qui sont sur ce Chemin menant pas à pas vers la Maîtrise de la Sagesse.
Nous sommes tous déjà des Êtres de Lumière, et en fait l’avons simplement oublié. Seule
l’intensité avec laquelle l’un consacre toute l’attention possible à la guérison de cette
amnésie, avec cette intention de la réaliser à chaque instant et dans chacun de ses gestes,
peut le distinguer de l’autre. Et c’est là tout l’objet du propos ; il s’agit d’une réflexion
qui est avant tout un rappel stimulant à Être. Puisse-t-il donc en toute simplicité
t’offrir ce petit quelque chose qui souffle dans les ailes de la Volonté.


Être est justement le seul mot qui synthétise ce que j’ai pu comprendre, assimiler et
intégrer de l’Enseignement, tant du point de vue théorique que pratique. La révélation
de ce simple verbe illumine entièrement ma démarche qui se poursuit, et c’est ce qui
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inspire ce document préparé avec joie. Elle tire son origine de cette discussion entre Jésus
et Nicodème, où ce dernier apprend qu’il doit Naître à nouveau afin de voir la Vérité,
ainsi que du plus grand des secrets : « Ce que vous aurez sera ce que vous serez, et ce que
vous serez sera ce dont vous vous souviendrez », d’où le titre de ce manuscrit présentant
l’essentiel des lampes qui éclairent un chemin sur la base de ce thème. Ce parcours est
partagé sans prétention. Il n’est en rien ce qui est communément appelé une
canalisation, celle qu’un Maître ou un Être angélique transmet par l’intermédiaire de
ceux qui ont humblement acceptée cette noble tâche. Il est toutefois basé sur leur
Enseignement tel que sa sagesse et sa compréhension sont perçues et adaptées par le biais
d’une petite voix intérieure. Il puise à même deux grandes Traditions, rapprochant
ainsi les paroles de Christ et de Bouddha, que supportent des notions à caractère
philosophique, psychologique et ésotérique, et dont l’ensemble harmonise les approches
mystique et occulte. Enfin, il explore un processus initiatique, pimenté de commentaires
et d’annotations, tout en soulignant ce qui cherche à s’exprimer par l’intermédiaire de
l’humanité en regard des Énergies transmises par l’Ère du Verseau. Puisse-t-il donc en
tout humilité t’offrir ce petit quelque chose qui Illumine la Pensée et ravive la Flamme
du Coeur dans l’Intelligence Active.



C’est en définitive la Volonté qui dirige notr e aspiration à s’élever vers la
Libération; celle-ci ne peut toutefois souffler que dans les ailes déployées par et pour
l’Amour Agissant ! Ce n’est que par cet engagement, librement consenti, que chacun
pourra se redécouvrir soi-même et se Souvenir de l’Être que nous sommes par Essence.
L’Enseignement est, pour sa part, universel et il n’y aura donc peut-être rien dans ces
quelques mots que tu ne connais point, en vérité. Il faut toutefois le rendre manifeste,
tous ensemble, et comprendre que ce Rayonnement d’Amour-Sagesse ne peut être dirigé
consciemment par la Volonté de l’Esprit que vers les Autres, c’est-à-dire toutes formes de
vies quel qu’en soit le règne ou la dimension, en d’autre terme vers le véritable Soi, le Un
exprimé à travers toute la Création ! Ouvre ton Coeur et ton Esprit pour y accueillir
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l’Énergie du Christ Cosmique qui ne demande qu’à Rayonner par tout ton Être à la
Croisée des Chemins, ici et maintenant, dans le cadre de toute forme que revêt tes
activités !


Fais-en sorte que ces paroles ne soient pas un simple alignement de mots et de
phrases qui nourrissent l’intellect. Qu’elles raniment en toi par intuition la Mémoire, le
Souvenir de ce que tu Es au plus profond de ton Coeur afin d’en devenir Vivantes, et
non plus lettre morte qui s’assèche d’âge en âge. Laisse-toi guider dans l’interprétation
de ta propre vérité et te ton agir conséquent ... car c’est là que se joue le salut du monde !
Bien que son fil conducteur soit tiré d’un témoignage, ce texte est écrit pour une bonne
part de manière universelle ; aussi s’adresse-t-il à ta conscience individualisée comme s’il
provenait de ta propre voix intérieure qui te propose de franchir les sept marches d’un
parcours te conduisant au Souvenir de ton Être, ici et maintenant, en soufflant dans les
ailes de ta Bonne Volonté à l’établissement de justes relations humaines sur la Terre.


Tu Es ton propre Chemin et ta propre Vérité. En chacun y est cachée une Clé !

Avis au lecteur : Le genre masculin est privilégié dans le texte afin de simplement l’alléger.
Ainsi, par exemple, le mot « homme » doit-il être compris comme « être humain » et dénomme-t-il à
la fois les sexes masculin et féminin.
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Change ton Coeur


« Purifiez-vous ! Pour que les Royaumes changent, il faut que les hommes changent ... Changez
vos Coeurs ! »
Jean dit Le Baptiste, Précurseur de Christ.

! La Vie est belle ! Aujourd’hui, je peux l’affirmer ; hier encore, j’ignorais


même le sens de ces quelques mots simples. Entre ces deux temps, presque
cinquante printemps se sont écoulés, me semble-t-il, à la vitesse du vent.
Tout a commencé à changer, autant que mes souvenirs puissent le préciser,
aux alentours de l’âge de sept ans lorsque mon grand-père bien-aimé s’en fut
allé. Il me rappelle avoir été le dernier à l’avoir vu de son vivant. Dans les
jours qui suivirent, tandis que ma mère me bordait au lit, une question jaillit
d’un seul souffle hors de mes lèvres sans trop savoir comment : « Qu’est-ce
que la mort ? » ; elle ne sut répondre à ce tout jeune enfant attristé que
j’étais encore. Malgré toute l’innocence déjà relative de cet âge, j’étais sérieux
et cette question, par je ne savais alors quel mécanisme intérieur, n’allait
certes pas demeurer sans réponse.

! Il faut dire qu’à cette époque, ce que j’interprétais comme un sort


quelconque avait déjà jeté son dévolu éprouvant dans mon existence ; je
souffrais du rejet des autres ! Et cette perturbation allait me suivre pendant
de nombreuses années avec cette conséquence, fâcheuse de prime abord, de
m’isoler toujours davantage, de perdre confiance en moi-même et d’être
profondément affecté dans toutes les facettes de mon existence.
Paradoxalement, malgré la douleur engendrée, être seul devînt l’unique refuge où
je fusse bien. Aussi, dans cet accablement, me vînt naturellement ces autres
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questions qualifiées d’existentielles : « À quoi sert la vie ? Qu’est-ce que je


fais ici ? Qu’est-ce que le bonheur ? Et bien sûr, qui suis-je ? ». Par je ne
pouvais encore savoir quelle magie, ma détermination n’en fut que plus
profondément stimulée de trouver réponse à celles-là aussi !

! De ce sentiment déjà étrange de ne pas appartenir à ce monde, renforcé par


ce questionnement qui me persuadais davantage en ce temps-là d’être à part
des autres, avec en prime mes propres tourments, il n’en fallu pas plus pour
littéralement plonger en moi-même. Quelle ne fut pas ma surprise et mon
émerveillement de constater que ce transfert d’attention eut pour effet de
créer une ouverture sur le monde de la Réalité. Tout simplement, j’avais
accepté de recevoir un peu de Lumière et d’Amour, accepté donc de transmuer
et de transformer, accepté de tout changer. En effet, entièrement absorbé par
la souffrance et la douleur ou la tristesse qui l’accompagne, on se pense
généralement seul au monde, séparé de tout, avec cette certitude que le gazon
est toujours plus vert chez le voisin. C’est en quelque sorte lorsqu’on arrive
au bord du gouffre, ne pouvant poursuivre plus loin cette route funeste, qu’il
ne reste plus d’autre choix que celui de s’asseoir pour tout reconsidérer. Ce
volte-face permet de confronter sa peine, de la dissoudre et ainsi de faire place
à l’éclosion du nouveau. Je me rappelle lui avoir parlé comme à une personne,
complètement différente de ce je percevais de moi, en criant presque : « Que
me veux-tu ? Pourquoi me harceler ainsi ? Laisse-moi tranquille ! ». Au
début, je n’entendis rien ; les yeux inondés et le coeur meurtri, je ne voyais pas
plus. Le trop plein ayant ainsi été déversé, c’est en prenant une très profonde
respiration, je m’en souviens, qu’un calme plein de douceur s’installa dans
tous les recoins de mon être, m’habitant littéralement comme par magie. Je ne
le perçu pas tout de suite, mais les bruits d’un capharnaüm incessant
disparurent et c’est dans ce Silence que je me mis à écouter, et à voir ! Une
Voix souffla à mon oreille jusque là sourde à toute raison pure, et un voile se
leva devant mon oeil jusque là obscurcit par l’aveuglement. Une Vérité se
faisait jour, aussi clairement que l’aube naissante déchire l’ombre de la nuit.
Je n’étais désormais plus seul, et compris ne l’avoir en fait jamais été. Plus
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encore, ce monde nouveau me fit observer que tous, malgré les apparences,
souffraient à sa manière sur la base d’une raison juste, cette douleur n’ayant
en soi rien d’obligatoire, et que chacun la vivait au juste moment et à sa juste
place.

! Aujourd’hui, incidemment, je sais que tout un chacun en arrive un jour


ou l’autre, et pour des raisons ou à la suite d’événements apparemment
différents, à cette phase d’introspection qui, dérangeante sur le coup
convenons-en, n’en devient que des plus bénéfiques pour le plus grand bien de
tous. C’est par la compréhension de sa propre souffrance et en la dépassant
que se dévoile celle de l’autre. Une porte, dont on ignorait jusqu’à la présence,
s’ouvre alors sur un vaste horizon illuminé et plein de révélations. Et c’est
dans ce monde que certaines réponses j’ai trouvé, grâce à un Guide qui s’est
révélé lorsque j’abordai un certain Jardin intérieur. Très vite, celui-ci m’est
apparu universel ; aussi m’est-il venu tout naturellement l’idée, pour ne pas
dire d’obéir à l’expression d’une inspiration, d’en partager les propos. Alors, à
celui qui veut bien écouter, à tout le moins considérer avec un coeur et un
esprit ouverts, afin d’entamer ou de poursuivre un Chemin, voici déjà ce qu’Il
commenta avec une gravité empreinte de douceur :


La vie est comme une marche en forêt. T’y perdre est aisé car les arbres cachent le
sommet que tu cherches comme guide afin, intuitivement, d’y accéder. Au sein de cette
majestueuse vie sylvestre, séparé de la Source qui y coule, tu n’arrives pas ainsi à
découvrir ton chemin. Il te manque ce petit quelque chose que tu pressens : la
Conscience de la Forêt elle-même et de la Vie qui s’y répand, de l’Être dans sa globalité.
Tu erres jusqu’à te sentir fatigué d’y tourner en rond, et essoufflé, enfin tu t’arrêtes et te
retrouves seul ... avec toi-même ! Si alors tu écoutes ... Le Sommet se révèle, et avec lui, la
Conscience de la Voie à suivre, celle qu’un Guide te chuchote en fait depuis des lustres :
fais les changements que ton Coeur impose, alors tu te Souviendras et sauras qui tu
Es ... Le Chemin lui-même !
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Tu es comme une graine enfouie dans le sol qui ne réalise pas encore la fleur de
Lotus (A1) qu’elle est véritablement, ni d’ailleurs le Parfum qu’elle répand et encore moins
le Jardin dont elle fait partie. En vérité, tu as simplement oublié ... Car en toi pourtant
tout le potentiel de cette fleur y est. Intégrée à cette terre, dont elle a à peine conscience,
elle ne distingue, au début, que la graine elle-même sans percevoir la totalité de ce qu’elle
est. Elle n’y voit pas davantage les autres graines alentour qui, comme elle, sont tout
assoiffées d’une Source d’eau vive. Mais, contre tout attente, une tige apparaît qui en
perce d’abord l’écaille, puis la terre dans laquelle elle a germée. Une fois dans l’onde,
dont elle prend ensuite peu à peu conscience, elle se développe au point d’en oublier même
la graine et la terre qui l’a fait croître. Elle s’y laisse baigner, ballottée au gré des remous
et des courants, jusqu’à percer soudainement la surface, à l’air libre d’un ciel encore
nuageux, voire orageux, qui se laisse néanmoins parfois éclaircir par une chaleur
rayonnante. Alors que des brumes se lèvent en même temps que sa conscience se
transpose et y distingue en elle-même, peu à peu, à la fois la tige, la graine,
l’environnement et le Soleil qui la réchauffe, un Bourgeon éclos qui laisse enfin entrevoir
la Vérité ...


Il en est de même du germe de l’oeuf, dans lequel est contenu tout le potentiel du
Garuda (A2) ou de la chrysalide dont émerge la papillon. Ainsi en est-il de la goutte
d’eau qui, avec d’autres, forment l’océan, du grain de sable dont est composé la plage, ou
du rayon dont l’émanation provient du Soleil ... Et ainsi en est-il de l’être humain qui
n’a pas encore conscience de l’Homme qu’il est et dont l’Essence est Divine. Identifié à
la matière, tu ne perçois d’abord que le corps physique qui se construit. Une fois
développé, plus subtil et pourtant complément du premier, celui de l’émotion immerge
alors ton attention et se développe à son tour, suivi de la pensée qui alors te fait miroiter
mille tentations. Au cours de multiples vies incarnées, ainsi tu construis graduellement
ta personnalité qui n’en portera véritablement le nom qu’une fois tous ses corps assimilés
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et intégrés en une seule nouvelle identité dont le développement graduel focalise toute ton
attention. À travers tout ce processus évolutif, toutefois, Celui qui s’incarne
véritablement fait sentir sa Présence et t’appelle à Lui ...


À ce stade, avant que ta personnalité ne devienne cohérente en pensée, en parole et
en acte, avant que la fusion avec l’âme ne s’opère et transfigure celle-ci, ta conscience est
encore plongée dans un état de dormance, voire d’amnésie. N’étant encore conscient tout
au plus que de la tige de cette graine qui, aspirée par une Énergie mystérieuse, émerge de
la terre, puis de l’eau jusqu’à cet air déjà plus subtil mais embrumé et obscurcit de
nuages plus ou moins sombres, tu ne réalises pas le petit monde isolé que tu crées pour
toi-même. Tu rêves de fait tout en te persuadant de cette fantaisie, et séparé de la
Réalité tu perds alors ton chemin, égaré comme en forêt. Frustré, tu arrives même à
faire des cauchemars et angoisses d’être perdu à jamais. Attiré par cette force de la
matière qui t’a construite, et dont tu rejettes dans un premier temps toute autre
identification, une nouvelle Énergie se manifeste pourtant à ta conscience que tu ne peux
complètement soustraire à tes exigences du moment. Une apparente dualité s’ensuit et
des douleurs naissent de conflits dont tu ignores la nature. Ce que tu croyais juste se
révèle bientôt pervers, de bas instincts et erronés par cette expression plus noble que tu
pressens sans pouvoir la définir.


Tu cherches ainsi à satisfaire ta personnalité qui se développe en pensant éteindre
un désir brûlant, tout en tentant de concilier une aspiration plus élevée, et t’enlises alors
à désespérément fouiller les trésors de la matière, persuadé t’y trouver le bonheur né de
ton illusion. Sans t’en rendre compte, tu navigues en eaux troubles, résolument
convaincu de l’accomplissement d’une pleine réalisation de la destinée que tu te forges
par des pensées nées de l’orgueil. Ainsi enchaîné par l’égoïsme, la peur et les idées
préconçues, tu deviens inconsciemment esclave de tes propres murs ainsi érigés au cours
des existences. Dans cette Salle de douleur (A3) tu demeures jusqu’à la suivante,
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cherchant enfin réponse aux raisons de tes tourments, apprenant ainsi la Loi des causes
et des effets qui se révèle alors à toi. Dans ce qu’il t’apporte de négatif, tout autant
d’ailleurs que de positif, il est la récolte même de ce que tu as semé de par tes
comportements et attitudes, envers toi-même et autrui. Souffrances et maladies de toutes
sortes ainsi tu as créées, en cette vie comme des précédentes. Celles-ci apparaissent sans
crier gare au cours d’une incarnation lorsque le terrain en est fertile, fruit d’une graine
nourrie par tes pensées et sentiments souvent erronés. C’est ainsi ! Karma, se manifeste.
C’est un message que la Matière elle-même te transmet pour signifier ton ignorance.


Alors te survient un jour ou l’autre cette idée de vouloir changer le monde. Mais
après, et plus tard encore, qu’est-il advenu ? Un désespoir naît, de l’ampleur de la tâche
ou de ton impuissance apparente, dans lequel ensuite tu te complais, nourris de forces
extérieures à qui tu abandonnes jusqu’à l’idée même de ce possible. Seule peut-être la foi,
heureusement nourrie dans une Tradition (A4), et encore, t’as permis de rester accrocher à
la vie, empreinte d’un Mystère. De tes questionnements à tenter de le résoudre, laissés
sans réponse ou presque, s’ensuit rapidement un cercle vicieux où tu t’enlises, essoufflé.
Au fond de toi-même pourtant, tu perçois ce qu’il en est véritablement, tu l’as toujours
su ; une petite voix te l’a dit, vite oubliée.

! Quel adolescent n’a pas un jour formulé le désir de changer le monde ?


Je fus assurément de ceux-là. Cette période, pour la moins conflictuelle, est
comme un réveil, sise quelque part entre le rêve et l’Éveil, entre l’enfance et la
maturité. Une vision du monde, encore colorée de fantaisies, naît dans notre
esprit et notre coeur ; tel un enfant, on la voudrait tout de suite manifeste ;
tel un adulte, une sagesse calme ce jeu d’une clarté éblouissante. Il est des
plus lumineux de faire un parallèle entre cet âge que tout individu traverse et
cette étape où l’humanité se situe dans son ensemble, en conscience, tout
proche en vérité de l’âge adulte. J’imagine facilement celle-ci, pour ma part,
comme une Vie simplement plus vaste dans laquelle j’ai ma petite vie. Et je me
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vois comme une Fleur de ce magnifique Jardin ! Le Temps de son


épanouissement se mesure pareillement au mien, à plus grande échelle, voilà
tout. Si dans l’enfance un questionnement avait surgit, bien qu’aucune
réponse encore claire ne trouvai, il était désormais évident que ma souffrance
avait une cause partagée par une Vie plus vaste à laquelle je me devais
vaguement d’y consacrer toute l’attention. Celle-ci touchait non seulement
l’humanité, mais également son environnement ... la Planète dans son entier, voire
plus encore ! Malgré une première impression d’impuissance, dans mon
adolescence j’entrevoyais déjà ce que ma vie adulte allait pouvoir me faire
entreprendre.


De cette interaction d’Énergie et de force entre ce que tu pressens et ce à quoi tu
t’abandonnes aisément, tu t’adaptes et apprends, profitant parfois d’une période de léger
flottement où règne une paix relative. Il t’est même arrivé alors de goûter, ne serait-ce
qu’un court instant, une période indéfinissable de félicité et de contentement. Ne te
sentant presque plus concerné par les événements, extérieurs à ce petit monde modelé à
ta convenance, tu jouis de cette belle accalmie et penses alors avoir trouvé ce bonheur
tant recherché. Mais tout dédié à ta personne, dans l’illusion toutefois tu demeures et
très vite le chaos revient à la charge, souvent avec fortes tribulations. Tu découvres
graduellement l’horreur des manipulations dont tu fais plus souvent qu’autrement l’objet,
des idées qu’on t’a inculquées au point de te faire croire qu’elles émanaient de toi, et des
soit-disant savoir-faire dont on te gavent jusqu’à plus soif. Tu apprends ainsi
durement les différentes leçons de la vie, et parfois en ressens une profonde amertume
qui assombrie et gèle tout élan. Contre tout apparence néanmoins, tu commences à
percevoir cet Appel qui t’attire mais ne retient pas encore entièrement ton attention.


Bien sûr, tu apprends aussi très vite à te masquer le destin de ton existence auquel
on t’exhortes à croire sans chercher plus loin. Alors, l’idée d’une seule vie à vivre te
séduit et te renforce dans cette conviction d’en tirer le meilleur parti. Tu arrives même à
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te dire parfois qu’il en fut toujours ainsi de la vie des hommes, rien ni personne ne
pouvant changer ce que l’histoire, celle qu’on a bien voulu t’apprendre, a toujours
démontré. Chaque jour d’ailleurs tu l’observes, et renchérit par les médias tu endosses
facilement la thèse du chacun-pour-soi. Dans cet état, le je-me-moi occupe encore toute
la place et obéit à la volonté de ta personnalité. Même tes dons et tes offrandes ne
servent qu’à te donner bonne conscience, tout en convenant à certains avantages.
Intellect grassement nourrit, d’idées et de pensées habilement déguisées du vrai, culte de
la tête et raison tu as forgées pour son intérêt. Croyant cacher peurs et doutes, tu as vite
fait de ranger tout autre point de vue dans la case utopie et de classer comme fou tout
illuminé désigné. Conforté par tes pairs, l’orgueil n’apparaît plus dans ton vocabulaire
et le fruit de ton accomplissement devient fierté. À cette fin d’ailleurs, et apparemment
supporté de fait par une majorité dans cette idée, tous les moyens deviennent bons ...
mensonge ou demie-vérité, manipulation et tricherie en font souvent partie ; tu le sais
pertinemment, mais te le dénies, même si au fond de toi-même une petite voix t’inspire
autrement. Détourné d’une vision de l’Essentiel, cette ombre (A5), tu le sais déjà, ne t’as
alors exhorté qu’à perdre ta vie à essayer de la gagner, t’entraînant ainsi dans un
tourner-en-rond, sans autre possible finalité que celle de satisfaire tes appétits, à exister
au lieu de Vivre !


Ainsi, même sur cette question de la renaissance, une ombre s’est subtilement glissée
pour voiler ta vue. On a tout simplement tenté de te faire croire à une utopie
d’hurluberlu sous prétexte qu’aucun de tes êtres chers n’étaient revenus rendre
témoignage de cette vérité que la vie se poursuit après la mort. Pour les uns, c’est ce
qu’on t’a fait croire et qu’en toute logique ton but était de tirer profit au maximum de
cette seule existence, focalisant ainsi ton attention sur des valeurs matérielles. Pour
d’autres, on t’a fait croire en quelque sorte l’inverse et qu’en toute logique ton but était
de fixer ton attention de manière à pouvoir reporter à une autre existence tout autre
aspect qui n’est soit-disant pas de nature spirituelle, t’entraînant ainsi vers
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l’insouciance et incidemment à une certaine paresse d’esprit et de corps. Tu comprendras


sans doute qu’il ne s’agit pas d’adopter une attitude plutôt que l’autre. La réalité des
renaissances, ou de la réincarnation, est une vérité qui fut longtemps cachée à plusieurs,
et pour peu que tu penses par toi-même, comment pourrait-il en être autrement ? Mais
la Vie est Une, dans la Matière et l’Esprit, ici et maintenant ; les formes qu’elle revêt
sont variées et les existences multiples ! De même ton Être est Un, revêtant plusieurs
dimensions dont la note vibratoire de chaque corps émane de l’énergie la plus dense
jusqu’à la plus subtile. Tu reconnais aisément ta réalité physique, matérielle, et ne peux
nier celle de tes corps émotionnel et mental bien qu’ils ne soient pas aussi tangibles.
Sache donc aussi reconnaître que ton Être, dans sa globalité, se compose de certaines
autres facettes encore plus subtiles, et que cet autre aspect de toi, spirituel, est intimement
relié à cette Énergie mystérieuse que tu commences à percevoir. Tu l’as toujours su ...
simplement oublié !

! Combien de fois n’ai-je pas été confronté à ce désespoir exprimé par


plusieurs ? Dès lors que se dévoile la souffrance de l’autre, comment, en
effet, traduire autrement ce que je percevais de cette attitude, voire de cette
prise de position à l’effet que l’homme ne changera jamais ? Il y a là un
grand malaise qui m’a toujours profondément marqué. Faut-il alors s’étonner
qu’un nombre important de personnes pensent qu’il n’y a qu’une seule vie à
vivre ? Aussi bien en profiter, se disent-ils ! J’ai toujours clairement relié
cette vision de l’existence à l’état actuel évident du monde ! À cette époque,
et pendant longtemps, ma réaction, encore trop peu mature, fut de m’en
révolter. Je me lançai donc, tel un Croisé dans sa chevauchée, tentant de
convaincre les uns et les autres de leur vision erronée et de joindre les rangs à
ma juste cause. Débats aveuglés engendrai, voilant à nouveau mon coeur ainsi
perturbé pour n’y voir plus pendant un temps que l’ombre se faufiler partout
dans l’homme et ces activités. Il m’a fallu longtemps pleurer, non seulement
de mon impuissance d’alors à changer le monde mais encore de comprendre le
jeu auquel on me conviait de participer, avant de me réconcilier avec moi-même,
20

et donc avec l’humanité. Aussi, puis-je dire aujourd’hui avec gratitude, pour
l’expérimenter maintenant, que la Vérité ne se révèle pas dans la lutte mais dans
le Renoncement.


C’est alors que le « Dormeur doit se réveiller ! » (B3) Au-delà de tout concept
métaphysique, dogme ou idéologie susceptible d’amorcer un interminable débat, ce qui
importe vraiment est avant tout de constater sur quel terrain de jeu certaines forces te
conduisent par manipulation, allant jusqu’à t’endormir suffisamment pour t’empêcher
de penser par toi-même, et d’en mesurer consciemment les résultats. Aussi, dans ton
rêve as-tu quelquefois des songes qui se présentent à l’esprit, pour peu que tu y prêtes
attention, et te saisissent suffisamment parce que porteurs de vérité : « Apparemment
seul, assis dans une barque ou un quelconque bateau, tu as ainsi pu te voir à la dérive
sur un océan tandis qu’une tempête faisait rage, symbole même de ta propre existence
chaotique. Au loin, tu y as vu parfois d’autres barques qui se laissaient ainsi porter au
gré de la fantaisie des vents et des courants, souvent violents. Sans pouvoir pourtant te
faire entendre, ni même t’en approcher, tu tentais désespérément de les appeler à ton
aide. Puis vînt un temps où, exténué de fatigues par les remous à naviguer ainsi contre-
courant, tu as finis par te résigner ... et à écouter ! Des signes alors te sont apparus qui,
flous au début, t’ont quand même indiqué le sens du Courant, celui du Chemin ou du
Sommet. Une nouvelle Énergie s’est alors emparée de toi, et après un espace-temps
indéfinissable, tu as réalisé que l’Océan était devenu calme ... et que ta barque pointait
directement vers un majestueux Soleil à son Levant ! ».

! Il s’agit là d’une véritable vision, laquelle est entièrement différente du


simple rêve éveillé. Elle s’est produite au moment où je pris sur moi de
m’asseoir aux abords de ce fameux gouffre, tandis que j’avais perdu tous mes
repères existentiels, perdu tout ce qu’il est possible de posséder ; jusqu’à la
dignité. Échec conjugal, parental même, professionnel et financier ; tout à la
fois en un seul temps ! Autant dire que la Vie n’en avait pas terminé de
21

s’acharner à me Guider vers ce que je perçois davantage aujourd’hui être notre


véritable Destinée, à tous ... ensemble !


Dans un tel moment, plein de révélations, des questions s’imposent d’elles-mêmes
dont la nature te ramène à l’Essentiel. Un espoir renaît et une Voie s’entrouvre dans
laquelle tu aspires à passer. Tu commences alors à lever le voile de l’illusion, mais hésites
encore néanmoins malgré tout car tu te demandes, par exemple : « Que m’importe le
plus : réussir dans la vie, ou réussir ma vie ? ». D’un côté, tu perds ta vie à la gagner et
existes au lieu de vivre, n’obéissant qu’à la volonté de l’ego. De l’autre, tu commences à
percevoir où se trouve ce vrai bonheur que tu souhaites ardemment. Ce que tu pensais
avoir atteint, depuis l’extérieur, n’étant qu’un plaisir éphémère, et de surcroît, illusoire,
tu réalises qu’il peut être vite balayé par la moindre averse ; combien de fois d’ailleurs ne
l’as-tu pas vécu ? Tu fais tout pour ne pas le voir mais commences tout de même à
comprendre que tant que persiste cette quête d’avidité, d’avoir, et de prendre, bercé dans
l’illusion d’un accomplissement tu demeures. Ainsi séparé de l’Être véritable que tu es,
frustrations, souffrances, maladies, s’installent. Ne vois-tu pas que l’orage s’est installé
sur ton propre océan, de ton seul fait ? De cette question apparemment dualiste, il ne
s’agit pourtant pas de rejeter l’un au détriment de l’autre. Il s’agit de focaliser toute ton
attention sur l’expression la plus haute de l’Être que tu es jusque dans la Matière par
l’intermédiaire des véhicules que composent ta personnalité, harmonisant ainsi ce qui
semble opposé. C’est ainsi ! Au fond de toi-même, tu l’as toujours su ! Simplement, tu as
oublié.


Les difficultés de l’existence proviennent en majeure partie d’un conflit créé entre
cette sublime Énergie qui t’appelle instamment et la force de résistance naturelle de la
personnalité qui se construit au fil des âges. Sache donc reconnaître les effets du je-me-
moi dans ta vie et celle des autres, que ta tête est emplie de pensées discordantes et de
ressentiments envers tout un chacun, y compris toi-même, et que ton comportement se
22

fait souvent le reflet de ton coeur asséché par des automatismes en quelque sorte
programmés pour asservir tes appétits. Cherches-en donc les causes au plus profond de
ton Être et fais le ménage de tout ce qui fait obstacle à sa libre expression. Apprend à
reconnaître les leçons que la vie t’adresse pour peu que tu daignes y considérer son
message et l’accepter avec humilité. Décortiques-en les méandres afin d’en dénouer le fil
et ainsi te libérer des affres de ses douleurs. Réalise aussi que la souffrance parfois n’a
plus lieue d’exister dès l’acceptation de son message, l’ancrer en toi ne faisant souvent
que nourrir ton ego qui se complaît de ses bénéfices secondaires, et qu’ainsi tu t’enlises
davantage dans l’illusion. Ne t’apitoies donc pas sur toi-même et n’en nourrit pas plus
une culpabilité malsaine, deux fruits abondants du domaine de l’illusion, mais allège-toi
par le Pardon et la Dignité de recevoir cette purification de l’Esprit. Sois fort et
accorde-toi « la Sagesse de découvrir la Vérité, la Volonté de la choisir et la Force de
pouvoir la faire durer » (B4).


Reconnais que tes tourner-en-rond proviennent des distractions de ce monde et
auxquelles tu accordes pourtant toute l’attention malgré ce manque à toi-même que tu
pressens :
Prend Conscience que ta personnalité
N’a besoin que de Toi-Même ;
Qu’en fait, elle n’est avide de désirs
Que pour compenser ton Absence.

! Bien que plus d’une vingtaine d’années se soient écoulées, je m’en rappelle
encore comme si c’était hier, cette injonction me fut clairement transmise tel
qu’énoncé lors d’une méditation, à la même période que la vision précédemment
décrite. Elle fut longtemps, et l’est encore, un rappel constant à l’Être
véritable qui s’exprime pour peu que l’attention est centrée sur le Coeur !
Vous comprendrez peut-être qu’il m’est impossible depuis d’en nier la
Présence.
23


Repens-toi donc de tes errances et remercie l’Esprit en ton for intérieur que toutes
ces choses te soient révélées. Cesse de croire que tu seras sauvé par les apparences et les
faux-semblants, qui ne sont encore qu’illusions, car nul n’échappe à soi-même ! Sache
que ta vie incarnée est une bénédiction car la Rédemption passe par la Matière lorsque
l’Esprit s’y exprime librement. Ni vois pas une dualité de plus car celle-ci est mère de
l’illusion ; elle s’acharne ainsi à te séparer de ce qui en vérité est Un. Il n’y a pas d’un
côté le bien et de l’autre le mal, ni le masculin opposé au féminin ... il n’y a que le Un
dans la multiplicité. Focalise donc ton attention sur ce qu’il y a de meilleur et de plus
noble en toi. Favorise le Beau et l’Harmonie autour de toi, concentre tes efforts sur ce
qui est constructif et créatif, et n’encourage plus ce qui est néfaste, mensonger et
dévalorisant car celui-ci mourra alors de lui-même. Il n’y a ainsi aucune lutte à
engager ; cesse de renvoyer la balle et ce jeu prendra fin car le Joueur disparaîtra.


La Vie est simple, l’existence compliquée. Le confort matériel, physique, offert par
la société, et soi-disant assuré par une technologie extraordinaire, est une lame à deux
tranchants. Soit il te coupe encore plus de la Source, te faisant oublier le lien universel,
ton Unité avec la nature, oublier encore, voire déprécier ou prendre pour acquis, le Don
qu’elle te fait, pour te faire plonger dans un sommeil toujours plus profond ; soit il agit
comme un tremplin merveilleux vers le Un, pour peu que tu t’en serves à dégager du
temps par une vie simplifiée, afin de méditer et concentrer ton attention sur la Réalité,
jetant ainsi un pont entre Matière et Esprit, stimulant ta Mémoire sur l’Essentiel de
même que ta Volonté et ton Amour, pour agir ensuite consciemment en toute
connaissance de cause.


Te lèves-tu le matin avec cette simple Joie d’accueillir la Vie, ou te laisses-tu
entraîner dans le tourbillon des soucis ? Sois honnête avec toi-même ! Vis-tu au Présent,
ou existes-tu dans le passé et le futur ? N’es-tu pas rassasié de tous ces tourner-en-rond,
24

n’es-tu pas las d’être cet enfant prodigue ? Jésus l’a dit à Nicodème, et cette histoire te
fut rapportée : « Pour voir la Vérité ... il te faut Naître à nouveau ! ». Afin de Naître à
cette Nouvelle Vie, contribuant ainsi à créer ce Nouveau Monde auquel tous aspirent,
prend d’abord conscience de tes aveuglements passagers par un repentir authentique,
sincère avec toi-même et du plus profond de ton coeur ! Il ne s’agit pas de t’accabler ou
de t’apitoyer sur des erreurs commises, mais de simplement reconnaître qu’un voile te
cache la Vérité, et que cette ignorance t’enlise dans l’illusion afin de détourner ton
attention de l’Être véritable que tu es, empêchant du coup sa manifestation sur Terre. Il
en va de même pour tout homme, car tous ensemble en êtes responsable ; ce n’est que de
cette façon que les royaumes, états ou gouvernements de ces jours dit modernes,
changeront, et que tu pourras sauver le monde. L’éveil du sens des responsabilités, te
reconnaissant ainsi comme la seule cause de ta propre souffrance tout autant d’Être un
Canal de Lumière indispensable à cette Terre, est le premier signe manifeste de la
Présence. Tu as vraiment ce pouvoir de tout changer ! Purifie donc ton coeur, et tes
corps ... lave-toi de tes dépendances terrestres, émotionnelles et mentales ; alors tu « Co-
Naîtras » (B5) ! « Repens-toi ! Ainsi tu pourras Naître à une nouvelle Vie », scandait
Jean, Le Baptiste. Inscris dans ton Coeur, ce qui autrement, dans ta tête, restera sinon
lettre morte. Fais-y place nette, ici et maintenant, pour accueillir Christ qui te rejoint à
la Croisée des Chemins, celle de la Liberté ... du Libère T, là où Il Unit la Matière et
l’Esprit, et d’où une Flamme Naîtra qui sera Baptisée par le Feu !

! Jean, dit Le Baptiste, m’a toujours profondément touché, comme une


lame flamboyante qui perce le Coeur afin d’en révéler le Diamant. Son Message
indique clairement qu’un changement intérieur doit survenir avant la
manifestation extérieure du Nouveau Monde afin de préparer la Naissance de
l’Enfant-Christ dans le Coeur de chacun. Il indique la vraie Voie à laquelle il
incombe à tous de se préparer, celle que Bouddha et Christ nous ont
Enseignée, et incite à faire preuve de cette Volonté qui souvent manque lorsque
le Coeur pour sa part est depuis longtemps prêt à l’Enfantement.
25

Note méditative
! Avec cette intention de dissoudre ce que mon coeur indique, là tout de suite, je
respire trois fois profondément en expulsant l’air avec puissance afin d’en faciliter
le processus. Je m’accorde de laisser couler les larmes si elles se présentent, voire
d’exprimer un cri libérateur, puis je respire encore, cette fois lentement, en me
recueillant quelques instants dans cette atmosphère douce et fluide.
26

Ici et maintenant
« Mon présent contient tout mon passé, et le futur dépend de la claire vision du présent ! »
Truisme universel.

! Si je me fais surprendre et tremper par une averse, j’ai le choix d’être


choqué et de m’en plaindre à qui veut bien entendre, d’en rire avec humour, ce
qui est déjà plus drôle, ou encore de tout simplement en conclure de traîner
mon parapluie la prochaine fois. Si mon vêtement est tâché, quel que soit la
raison, j’ai encore ces mêmes choix. Dans un cas comme dans l’autre
néanmoins, et quoique fut alors ma réaction, advient toujours ce moment
incontournable où il ne reste plus qu’à me dévêtir, me sécher ou me laver, et
me revêtir d’un vêtement propre et frais. Dis comme cela, c’est presque trop
simpliste. Pourtant, le jour où j’ai compris qu’il en va ainsi de chaque
situation dans la vie, et que ce constat fut suivi de ma décision de
véritablement changer, celle-ci est devenue légère et lumineuse. À chaque fois,
je peux ainsi choisir de souffrir, chercher un coupable ou me culpabiliser, et
laisser ainsi ma journée s’obscurcir de ce seul fait, ou je peux avec sagesse
et philosophie, comme on dit, simplement l’accepter et en saisir le message
pour l’assimiler et l’intégrer.

! La Vie est tellement bien faite qu’elle m’Enseigne à sa façon, selon mon
degré d’écoute, ce que je n’ai pas saisi d’une situation qui peut être récente
ou provenir d’un lointain passé. Pour ma part, j’ai presque toujours pris sur
moi la faute, même celle de l’autre. Cette culpabilité malsaine que j’absorbais
littéralement, sans jamais la digérer vraiment, explique mon excès de poids de
27

l’époque ; ainsi, même mon corps me parlait ! J’avais les épaules larges,
comme il est usage de dire, jusqu’au jour où j’ai pu réussir à me dire : « Ça
suffit ! ». Immédiatement ou presque, j’ai alors commencé à discerner ce
qui m’appartenait réellement de ce qui relevait de l’autre. Dans les trente jours
qui suivirent, tout l’excédant d’eau retenue à grand-peine s’en fut ; difficile
sur le moment, une libération s’en suit pour toujours et à jamais ! Pour
changer, et personne ne peut le faire à ma place, il me faut ainsi enlever l’ancien
vêtement pour en revêtir un nouveau, abandonner certaine réaction ou schéma
cristallisé, me purifier ou me laver de ces impuretés afin de faire de la place
au Nouveau, et créer un espace intérieur pour recevoir la Lumière et l’Amour
afin d’en imprégner chacune de mes cellules. Le plus beau de l’histoire, c’est
que je n’ai même plus à souffrir et endurer la douleur ; celle-ci n’est en rien
une obligation ! Mieux encore, je n’ai plus à me mettre en mode d’attente
qu’une situation survienne ; je peux décider de ne plus en créer, et entamer ma
journée avec cette simple joie d’accueillir la Vie ! L’attitude que j’adopte,
aujourd’hui, et donc pourquoi pas dès mon réveil, donne le ton à ce qui suit
assurément dans la journée ; voilà déjà une part de la Vérité. Le choix
m’appartient vraiment de changer de vêtement sans plus attendre, avec une
simplicité d’accueil et de joie, avec cette belle innocence d’enfant. Sachant
que le véritable bonheur est intérieur, et que la Vérité se révèle en Naissant de
nouveau, rien ne m’empêche plus d’Être, ici et maintenant !


Or, des Messagers ont toujours été présents pour enseigner et guider l’homme sur
la Terre. Tant de Guides ont criés, d’un Regard de Feu et d’un Coeur Rayonnant,
pourtant ... dans le désert, le désert de ton ego. « N’as-tu pas su ? N’as-tu pas
entendu ? » fut-il été dit, voici presque deux mille ans. Il aura fallu qu’on te rappelle
cette interrogation célèbre d’un Maître pour réaliser l’ampleur de tes égarements.
Comme le vent de la tempête soulève la poussière, celle-ci disperse les brumes de la raison.
Nul n’échappe à Soi-même, et ainsi en est-il ! Arrive toujours ce moment où l’on porte
un autre regard sur la vie ; et il n’est jamais trop tard, même au seuil de la mort.
28


Jean a crié dans le désert : « Ouvre ton coeur. Sois prêt pour l’arrivée du
Royaume. Que ton coeur soit purifié et que cette eau lave tes péchés. Il t’accordera son
Pardon si tu le désires vraiment dans ton coeur, et répandra ses Bénédictions sur toi.
Va en paix ... » (B1) Il t’invite ainsi par le Baptême de l’eau, symbole des émotions et des
sentiments, à te purifier le coeur ne serait-ce que par un repentir authentique des
tendances à l’égoïsme, à la recherche du pouvoir, de l’accumulation de la richesse et à tous
ces autres marasmes qui t’empoisonnent l’existence. Il s’agit d’une étape importante dans
une vie puisqu’elle marque la fin d’un conflit majeur, après maintes incarnations, où
ton âme démontre une certaine maîtrise de la personnalité, et l’acceptation de cette
dernière de répondre à une plus noble expression. C’est déjà certes en soit une grande
libération, mais aussi l’appel à recevoir Christ dans ton coeur car Il te Baptisera alors
par le Feu. Alors n’ayant toujours pas encore trouvé ce bonheur que tu pressens
désormais davantage savoir où chercher, conscient de n’avoir qu’entre ouvert une porte,
tu te demandes, comme d’autres voici déjà près de deux millénaires : « Quand ce
Royaume doit-il arriver exactement ? Et Jésus d’expliquer : Quand tu vois les nuages
qui viennent par l’est, tu dis la pluie arrive ; et ainsi en est-il. Par contre, si le vent du
désert se lève, tu dis il va faire chaud ; et ainsi en est-il. Chacun de vous sait lire les
signes de la terre et du ciel. Comment se fait-il que vous ne sachiez pas lire les signes des
Temps mes Frères ? Le Royaume des Cieux est ici, maintenant ! » (B1) Et aujourd’hui,
qui ne se laisse pas distraire ou influencer par ce sujet commun, tout comme de bien
d’autres encore, qu’on appelle la météo ? Chacun y va de sa petite prédiction, si ce n’est
de ses commentaires souvent peu reluisants, détournant encore une fois l’Essentiel de ce
qui devrait Être. Distrait par l’illusion de ce qui se pare d’être important, plusieurs se
laissent même emportés par cette grisaille le reste de la journée sans en être parfois tout à
fait conscient. Et qui aujourd’hui s’attarde aux signes des Temps ?


Ainsi, de tout Temps, des Êtres sont venus Enseigner aux hommes et lancer un cri
du coeur à l’Éveil de l’humanité en ravivant sa Mémoire. Jean Le Baptiste, Christ en
29

Jésus, Bouddha en Gautama, Krishna en Murti, Mahomet et tant d’autres Avatars,


avant ou après eux, se sont fait interprète de cet appel du Divin. Combien y ont
répondu ? En vérité, la réponse à cet appel est depuis toujours facile ; qui ne recherche
pas le bonheur et la quiétude ? C’est ce qu’il oblige qui en fait hésiter plus d’un ! Et
voici qu’advient le premier pouvoir de l’homme sur la terre : le pouvoir de choisir, celui
du libre-arbitre. Ne comprends-tu pas que ce choix, quoi qu’il fut, te rend
invariablement responsable de ce que tu es aujourd’hui ? Ne vois-tu pas que ton choix
d’aujourd’hui fait foi aussi de ce que tu seras demain ? Faire le ménage en ton for
intérieur, briser les chaînes qui t’emprisonnent, nécessite courage, patience et
détermination. Sache toutefois que c’est par lui que tu pourras respirer un air plus léger
et subtil, et te libérer de cette oppression qui te pèse mais accepte néanmoins, alors
complice de ton propre esclavagisme. Tu pressens pourtant ce qu’il en est, en retarde
l’amorce à ce lendemain lointain qui n’arrive jamais, distrait par diverses soit-disant
obligations ... et l’oublie !

! Entreprendre un exercice et s’entraîner est toujours quelque peu pénible


au début ; par la suite, et avec la régularité d’une saine discipline, ce qui
exigeait d’endurer un temps quelques muscles endoloris devient plus aisé,
joyeux même. C’est de faire le premier pas qui, en réalité, est le plus difficile.
De plus, à l’image de ces enfants qui ne cessent de s’impatienter en demandant
quand on arrivera au terme d’un voyage, notre tendance nous incite toujours à
vouloir déjà y être avant même d’être parti. On voudrait ne pas avoir à subir le
temps nécessaire à notre itinéraire, et on oubli très facilement que c’est le
Chemin lui-même qui rend notre destination si exaltante. Dès qu’une lumière
de compréhension surgit sur ce processus préparatoire au Sentier de
l’Illumination, ainsi aimerions-nous que tout se règle comme par magie du jour
au lendemain. On s’imagine immédiatement dans cet ailleurs où tout est
bienheureux, mais la réalité existentielle nous rattrape aussi rapidement que la
fin d’un rêve fantaisiste. Comment pourrais-je jamais savourer ce moment
d’atteindre le Sommet de la montagne si je n’apprécie pas déjà son escalade ?
30

Comment pourrais-je même envisager y accéder si je n’emprunte pas le Sentier


qui y mène ? Il faut bien admettre qu’on ne passe pas de l’enfance à l’âge
adulte en claquant des doigts ; plusieurs années d’apprentissage et d’exercices
sont requis avant que l’élève ne devienne Maître à son tour. Aussi convient-il
de saisir non seulement que le meilleur endroit pour partir est ici, car nous
sommes tous à la juste place, mais encore que le moment juste pour le faire
est maintenant. Rien ne sert de courir, il suffit de partir à point et de
savourer chaque moment du parcours. Il suffit de se lever et d’entreprendre
notre Marche, avec pour seul équipement un bâton de pèlerin et une gourde à
partager. Lorsque j’ai des soucis pleins la tête, ou si je suis constamment
ailleurs dans ma tête, j’existe dans un passé ou dans un futur bien que mon
corps puisse paraître là. Sur la plaine ou ce désert, dans cet état, je demeure
et me plains. Distrait de mille et une petites choses, je me détourne ainsi de
l’Essentiel ... et m’empêche simplement d’Être. Je l’ai bien expérimenté, tout,
absolument tout, nous ramène au Présent ; c’est une clé ! S’ouvre alors la
Voie qui déjà révèle le Sommet. Sur le Sentier, dans cet état, simplement Je
Suis. Si on étalait sur une table tout ce que je devrai manger l’année qui vient
pour me nourrir, j’en ferais certes une indigestion sans même rien avaler ; si je
mange doucement mon repas du moment, et le savoure pleinement, il me paraîtra
léger, avec raison.


Réalises-tu que les signes des Temps, ceux de l’Ère des Poissons lors de la venue de
Christ en Jésus, se présentent à nouveau, aujourd’hui, avec l’Ère du Verseau ? L’un de
ces signes est la vitesse du temps qui passe ; qui ne l’a jamais perçue ? Un autre
concerne ce qu’on appelle la mondialisation et le déplacement de toute une population,
avec tout le choc des cultures que cela représente ; ne saisis-tu pas qu’une nouvelle Race
s’apprête à Naître dans la Conscience des hommes, empreinte d’Unité celle-là ? Un
autre encore relève de l’essor industriel, technologique, du transport et de la
communication de ce seul siècle dernier ; n’y vois-tu pas le développement ne serait-ce
qu’embryonnaire du corps mental, celui d’un air déjà plus léger ? Signe plus subtil,
31

sache aussi que, tel qu’il y a deux mille ans, plusieurs des Grands Frères sont
actuellement incarnés afin de préparer la nouvelle venue de Christ sur la Terre, lequel
est en fait déjà là mais attend Son heure pour apparaître. Ne les cherche pas pour
autant nécessairement dans une personnalité publique, ou ailleurs, mais entend plutôt
leur appel, leur message et leur rappel à cette Mémoire que tu as oubliée. Ils sont peut-
être simplement ce cordonnier du coin, ou ce sans-abri que tu ignores dans la rue. Qui a
dit que leur venue frapperait ton regard ? Ne reste pas non plus dans l’expectative de
voir l’arrivée d’un nouveau Jésus au sein d’un autre peuple, de voir ainsi un autre Fils
racheter encore une fois tes fautes au nom du Père ! Cela est déjà ! Saurais-tu
d’ailleurs reconnaître Christ si tu le croisais simplement sur le trottoir ? Ce qui t’es
demandé en ce jour est de véritablement préparer sa Venue dans ton propre Coeur ; ce
n’est d’abord que de cette manière qu’Il viendra cette fois en ce monde. C’est ainsi ! Tu
ne peux rester continuellement dans l’attente ... qu’il se passe quelque chose qui va tout
arranger. Tu dois, cette fois, faire vraiment un pas dans Sa direction en préparant ton
Coeur à le recevoir, puis l’appeler à s’y installer. Il attend en vérité depuis toujours que
tu l’y invites car tu es toi-même ce Christ en puissance, tout comme chacun de tes Frères
et Soeurs, ensemble ... simplement, tu as oublié !



Il y a toujours eut un moment propice à cette démarche intérieure, pour peu que
tu t’ouvres l’esprit ; depuis toujours, tu le sais, c’est : ici, maintenant ! Une nouvelle ère
est toutefois une opportunité privilégiée d’accueillir Christ en ton Coeur puisque tout est
mis en oeuvre afin que l’Énergie augmente le taux vibratoire de toute la Création de
façon harmonieuse. La note vibratoire de l’Ère du Verseau appelle à plus de Volonté
afin de faire manifestement ce choix, car tu ne peux te revêtir d’un vêtement nouveau
sans d’abord enlever l’ancien. Il ne s’agit même plus seulement ici du pouvoir de choisir,
mais de la Puissance de ton engagement. Sa note est aussi plus féminine, plus réceptive
à l’Énergie de l’Esprit, cherchant un équilibre parfait afin de fusionner à celle plus
masculine, plus émissive de cette même Énergie dans la Matière. Si l’Ère des Poissons
32

fut propice à la formation de l’humanité de percevoir un idéal, d’en nourrir la vision


mystique et d’y aspirer, pour ainsi dire chacun pour soi, l’Ère du Verseau en verra la
manifestation, matérialisant l’objet de la vision par l’oeuvre du Magicien, en Unité de
Groupe, pour conduire à la fusion et la synthèse, à l’Union des différentes dimensions de
l’Être. Elle appelle à élever ta conscience individualiste à celle de la collectivité, à celle
donc de la Conscience de Groupe, ne serait-ce qu’au niveau d’une véritable Fraternité, et
à exprimer ainsi réellement que ce que Christ et Bouddha ont Enseigné. Ce Groupe est
d’abord celui de ta petite famille, de ta nation, de ton groupe d’âmes, de l’humanité, et de
façon plus élargie encore, de la Hiérarchie, du Système solaire et de la Vie cosmique. À
cet égard d’ailleurs, l’Ère du Verseau dévoile aussi toutefois, en ce Temps, une urgence ...


Croyais-tu vraiment que l’être humain soit la seule créature de Dieu, même si tu
t’en perçois encore quelque peu séparé ? Il est plus que le temps de retrouver ton sens du
Sacré et de l’Émerveillement. Sache ainsi reconnaître que la belle petite planète bleue où
tu vis et te meus ... est Vivante ! Et tu en fais partie intégrante. La Terre est composée
de sept règnes de la nature et la Destinée de celui de l’humain est d’être un véritable
pont entre-eux (A6). Il est le centre par lequel l’Esprit rejoint la Matière en qualité de
Médiateur conscient et Intelligemment Actif. Ce Logos planétaire (A7) fait lui-même
partie d’un tout encore plus grand au niveau Solaire, puis Cosmique jusqu’à cet Infini et
Éternel qu’on peut appeler pour la cause celui de Dieu. Rappelle-toi d’ailleurs cette
autre vision qui te fut transmise, voici déjà quelques années : « Un Homme se tenait là,
debout, magnifique et enjambant une rivière, un pied sur chacune de ses Rives. L’une
d’elle était Matière, l’autre Esprit, et l’Homme faisait le Pont afin de les unir. Habillé
de Lumière, transparent, en lui scintillaient de mille feux les Étoiles d’un Univers infini.
Parmi celle-ci, des planètes, et les Êtres qui les peuplaient comme autant de cellules,
composaient dans leur ensemble le corps de l’Homme et dans lequel tu t’es reconnu. »
Tu n’es donc pas le seul concerné, et ne l’a en fait jamais été. Tout l’Univers est
impliqué et les Êtres qui le peuplent ont tous le regard braqué vers la Terre car la
33

destinée de l’humain est unique, non seulement en tant que ce médiateur conscient qu’il
est appelé à devenir, mais encore par ce libre-arbitre qui le caractérise. Et ceci d’autant
plus que Gaïa, nom qui la désigne parfois, est un Être, non seulement vivant, mais
également sur le point d’augmenter considérablement son taux vibratoire, et à faire donc
un pas décisif vers l’Éveil qui contribuera à un Événement semblable au niveau solaire
et cosmique. Il n’en tient qu’à toi d’entrer dans ce Courant, ici et maintenant ! Tu n’es
pas pour autant dans cette obligation d’attendre que tes Frères et Soeurs le fassent, mais
le groupe au complet est visé par cet appel. Ta Mère a besoin de tous ses Enfants pour
se réaliser, et plus vous serez nombreux avec Elle, plus cette transition se fera de manière
harmonieuse et sans heurt. Ainsi la Terre vibrera à un taux vibratoire plus élevé,
laissant circuler ce petit plus de Force de Vie en Elle qui la fera Naître à nouveau ...
d’ici à très peu de temps ! Tu en a certes déjà entendu parlé ; il est question de mois ou
tout au plus de quelques années, et ceci t’est révélé pour souligner l’urgence d’agir, ici et
maintenant !


Il ne s’agit pas d’inspirer un vent de panique qui ne manquera certes pas de
s’installer de lui-même, pour peu que tu te laisses distraire par tout ce que tu pourras
entendre ou lire, voire par tous les aléas qui ne manqueront pas de survenir dans les
temps présents et à venir. Qu’importe d’ailleurs la durée, la date exacte ou la forme que
prendra l’événement ! En vérité, il t’est simplement offert, par l’intermédiaire de ce
même appel, d’y participer en même temps qu’Elle, en te centrant sur le Coeur à chaque
instant, dès à présent. Nul ne peut envisager quand cette opportunité se présentera à
nouveau, mais tu as le choix de rester Enfant de la Terre, autant que celui du Ciel, et de
vivre cette Naissance avec le Logos planétaire ou d’attendre encore à la gare qu’un autre
train passe. Sache encore, puisqu’il faille le préciser, que la Terre fera son propre
ménage intérieur et qu’il en résultera donc de séparer le bon grain de l’ivraie. Comprend
donc que ce qui importe en ces Temps est le développement de l’Âme, non seulement de la
tienne mais de celle de toute l’humanité ainsi que toute vie. Celui qui s’incarne est
34

l’Esprit de l’Un, le Soi véritable, par l’intermédiaire de l’âme divine, dans la multiplicité
de Sa manifestation jusqu’au moment de la Rédemption. La Matière est ainsi rachetée
par la libre expression de l’Esprit dans celle-ci qui vibre alors au même diapason, soit
au moment où l’âme devient une fleur parfaite et que la Conscience s’y exprime par son
Parfum. À cette fin, l’âme vit ainsi de multiples expériences et se développent par
l’intermédiaire de la personnalité qui se construit au fil des âges. Au fur et à mesure de
son évolution, ses corps se révèlent, s’assimilent et s’intègrent les uns aux autres au point
d’être dotée d’une vie propre de par les éléments appropriés qui les composent. Mais telle
n’est pas sa finalité car ce qui demeure essentiel est ce qui l’anime, évoluant jusqu’à en
être sublimée. Elle n’a pour but que de fusionner avec l’âme afin que celle-ci puisse à
son tour être unie à l’Esprit pour devenir le médiateur conscient entre deux opposés
apparents. Si tu laisses toute la place à la personnalité de n’en faire qu’à sa tête, il en
résultera de manquer ce train qui approche. Si tu ouvres ton Coeur et y accueilles
Christ avec joie, ici et maintenant, il en résultera de vibrer de cet Être parfait que tu as
toujours été ... mais simplement oublié.

! Il ne s’agit pas ici de la fin du monde, comme on se plaît aisément à le


croire, mais de la fin d’un monde. Les effets qui engendrent tant d’inquiétude
et de peur ne sont que temporaires ; ils feront nécessairement place à une
plus noble expression de l’Être motivé par l’Amour-Sagesse, appliqué avec
Intelligence, et guidé par la Volonté-de-Bien. Lorsqu’on passe à l’âge adulte,
les périodes de l’enfance et de l’adolescence simplement transmuent ; bien
qu’elles ne sont plus telles qu’on a pu les connaître, celles-ci demeurent
vivantes à quelque part en soi. Or, ce qui se passe au niveau individuel se
produit également sur une échelle de Vie plus vaste ; Vie dont on fait tous
partie intégrante ! Il en est donc ainsi d’une famille, d’une nation, de
l’humanité ... et de notre belle et douce Planète ! Chaque groupe forme une
Vie qui s’intègre dans une autre encore plus vaste, et dont chaque membre en
est une cellule, un organe, un règne. Et chacune d’elle passe d’un âge à
l’autre, tout comme un individu, élargissant ainsi sa conscience afin d’exprimer
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son Être avec de plus en plus de Liberté. M’ouvrir l’esprit et le coeur à cette
Vie immense est pur émerveillement. Quand je pense que ma petite vie passe
par chacun des douze Signes du Zodiaque en une même année, je ne peux
qu’être humble et plein de gratitude à m’intégrer consciemment à la Vie pour
qui chaque Signe dure plus de deux mille ans !


La vie est mouvement, et la mort en fait partie. Tout changement nécessite de
détruire ce qui n’a plus son utilité après avoir rempli son office afin de faire place au
nouveau. Apprend donc l’impermanence (A8) de toute chose et qu’ainsi tu restes dans
l’illusion de ta personnalité dans ton entêtement à résister à la Vie. Apprend aussi que
la mort, telle que tu la conçois, n’est pas une fin en soi mais qu’elle est d’abord et avant
tout un renoncement qui ouvre la porte d’un passage à une autre réalité ou une autre
dimension. Chaque renoncement te fais faire un pas de plus vers la seule Réalité,
laquelle n’est jamais immuable mais toujours en expansion dans l’Infini et pour
l’Éternité. Même ton propre corps dense fonctionne ainsi ; des cellules meurent à tout
moment pour laisser place à des nouvelles qui revitalisent et régénèrent celui-ci. Sors
donc de ce petit monde que tu as créé de toute pièce de par tes illusions, et considère cette
belle parole de ce Maître dont on parle encore aujourd’hui : « N’amasse pas de trésor sur
la Terre, mais cultive un trésor dans le Ciel ; car là où est ton trésor, là aussi sera ton
Coeur. »


Ta difficulté est en rapport avec la Conscience elle-même, car chez l’homme le
processus évolutif se fait consciemment et que celui-ci a le pouvoir de choisir. Rappelle-
toi que ce que tu seras demain dépend de ce que tu es aujourd’hui. Indépendamment des
Temps, le temps de faire ce choix est toujours ici et maintenant, et ce à chaque instant.
Il nécessite certes un effort conscient, au début, mais celui-ci disparaît bien vite après un
temps pour peu qu’il soit intégré, tout comme l’est maintenant ta respiration. C’est aussi
simple en fait que dire bonjour ! Ainsi, ne le dis plus par routine ou pour satisfaire aux
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bonnes manières et à ta bonne conscience. Sois Bonjour ! Dis-le de tout ton coeur de
façon authentique et vibre de tout ton Être en le Rayonnant ! Fais de même, à chaque
instant et dans chacun de tes gestes quotidiens, en pensée, en parole et en action. Brûle !
dit l’Ange (B5).


Le moment présent est ta seule vraie possession, c’est pourquoi on l’appelle aussi :
cadeau ! Focalise donc ton attention, ici et maintenant, à Rayonner le Divin depuis le
centre de ton Coeur. Demeure en ton Centre, ancre tes Racines à la Terre et déploies tes
Branches jusqu’au Ciel (A9) ... ainsi tu Es Celui qui Aime !

Note méditative

J’ouvre ici, maintenant, mon coeur et mon esprit en accueillant avec joie la
Lumière et l’Amour jusque dans chacune de mes cellules, et reconnais être un
Enfant du Ciel et de la Terre.
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Pense autrement
« L’énergie suit la pensée ! Tel un homme pense en son Coeur, tel il est ! »
Loi occulte et truisme universel.

! Depuis ce jour où j’ai décidé de changer mon coeur, sortir de ma torpeur,


et modifier le schéma navrant de ma souffrance pour la comprendre et la
dépasser, tout en cherchant réponse à mes interrogations, s’il est une chose
qui m’a toujours aidé, guidé et nourrit dans ma détermination, c’est bien le fait
d’avoir intérieurement penser pouvoir le réaliser. Plus encore que ce qu’il est
convenu d’appeler la pensée positive, au-delà de tout concept de foi, et
nettement supérieur à une conviction personnelle, il s’agit d’une certitude
profondément ancrée que rien ne peut ébranler. Je ne crois pas simplement
avoir ce pouvoir, je le sais ! Il m’aura toutefois fallu l’éprouver, en étudier le
mécanisme, évaluer sa portée, et l’apprivoiser. C’est ainsi que j’ai découvert un
aspect extraordinaire de l’être humain qui transcende même les notions
pourtant fondamentales de la psychologie dite moderne et l’intelligence telle
qu’on la conçoit. Il importe bien entendu de cultiver notre capacité de savoir
et de raisonner, mais il est primordial de développer notre mental, d’en apprendre
l’usage réel et de saisir que notre Coeur a ses raisons que notre raison ne
connaît pas ! Il devient, en effet, d’une évidence claire et lumineuse, pour peu
que l’on réfléchisse sainement, qu’une dimension de notre Être, au-delà du
simple intellect, est intuitive, détient la faculté de l’imagination créatrice, et
révèle dans toute sa splendeur la signification et l’intention derrière le monde
des apparences. La volonté de savoir, de penser correctement et de manière
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créative conduit à la connaissance, premier pas vers la sagesse. Lorsque celle-


ci est motivée par l’Amour en union avec la Pensée, la Conscience Naît.


Imagine d’abord un espace presque sans luminosité, du centre duquel la faible
lueur de la pénombre t’apparaît suffisamment pour te révéler le monde des sens. Fasciné
par la perception qu’il procure, il devient ainsi très vite le centre de ton attention et
résume alors la réalité à laquelle tu te soumets. Mais imagine ensuite que tu puisses
commencer à m’entendre, te révélant ainsi une autre réalité par ma seule Présence que
tu perçois encore très vaguement. Attiré par ma voix et la clarté soudaine qu’elle
projette sur ton monde, tu perçois graduellement les chaînes et les murs qui t’entravent
sans comprendre que seul cet attachement t’empêche de me rejoindre dans la Lumière
que tu pressens. Prisonnier de cette caverne (B6), dans laquelle tu ne concevais jusqu’alors
aucune autre possibilité que de t’y complaire, ton désir s’en détourne pourtant même s’il
te déchire intérieurement de l’abandonner à son sort. Tes compères, enchaînés tout
comme toi à tes côtés, t’exhortent de ne rien y faire sur la base d’un vague sentiment
erroné que cette Lumière pourrait bien t’aveugler, voire te détruire. Imagine que par un
effort de Volonté, soutenu par une aspiration à la Liberté, tu oses enfin focaliser malgré
tout ton attention sur cette Lumière et qu’ainsi tes entraves disparaissent à ta vue.
D’abord quelque peu ébloui, un autre monde se dévoile alors et auquel tu t’adaptes
graduellement au point d’en être saisi de gratitude. Ne pouvant garder pour toi seul
cette plénitude qui t’habites désormais, c’est avec un plus grand effort encore, qu’avec
Amour tu arrives pourtant à t’arracher de celle-ci pour revenir dans la caverne afin de
guider tes compagnons hors de celle-ci ...


« La Liberté est dans la nature même de ton Être. Tout ce qui te limite doit être
éliminé, qu’il s’agisse d’un rite, d’une superstition ou d’un quelconque interdit. La seule
loi est celle qui montre le chemin de la Liberté. Ton corps n’existe que dans ta pensée
qui lui donne une forme palpable. Brise les chaînes de tes pensées et tu briseras aussi les
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chaînes qui retiennent ton corps prisonnier. Chacun est en vérité une idée du Grand
Goéland, une image illimitée de la Liberté. Commence à comprendre ce que tu Es
vraiment et apprend à transcender tes limites dans l’espace et le temps. Tu peux
facilement te convaincre toi-même de ta Liberté si tu l’exerces. Regarde avec ton Esprit
illimité et engages-toi sur la route qui mène à la Sagesse. Efforce-toi de voir le Goéland
véritable en chacun de tes semblables et aides-les à le découvrir en eux-mêmes avec
Amour. » (B7)


Laisse-moi ici te rappeler encore une histoire, la plus belle entre toute ... celle de ta
propre Histoire, et que Christ en Jésus t’a déjà narré : « Il y avait un homme qui avait
deux fils. Un beau jour le cadet de ces fils dit a son père : donne-moi la part de tes biens
à laquelle j’ai droit. Le père partagea ses richesses et tous ses biens entre ses deux fils, et
sans plus attendre, ce fils cadet parti pour un pays éloigné. Et là, il dissipa tout son
bien en vivant dans la débauche. Or, peu de temps après cela, une grande famine
s’abattit sur le pays. Le jeune homme se trouva dans le besoin. Il vînt supplier un
fermier de l’engager pour soigner ses pourceaux. Mais il avait tellement faim que même
les causses de caroube qu’il donnait au porc lui paraissait un délice. Les gorets s’en
régalaient, et personne ne lui permettait d’en manger. Alors, étant rentré en lui-même,
il se dit : chez nous, chacun, même un serviteur de la maison a du pain à volonté, et de
tout même en abondance, tandis qu’ici, moi je meurs de faim ; je vais retourner chez
mon père, et je lui demanderai de m’engager comme serviteur. Et aussitôt, il se mit en
route. Et comme il était encore à une bonne distance de sa maison, de loin son père le
vit qui venait vers lui, et il fut profondément ému de compassion. Il courut vers son fils,
il le serra contre lui, et l’embrassa. Le jeune homme dit : mon père j’ai péché contre le
ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Mais son père fit venir ses
serviteurs et il leur dit : apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez-lui un
anneau au doigt et des souliers aux pieds ; tuez le veau gras, mangeons et réjouissons-
nous ; mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie. Or, le fils aîné, pendant ce
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temps, travaillait dans les champs. Lorsqu’il revînt et approcha de la maison, il entendit
le son de la musique et des danses. Il appela un des serviteurs et lui demanda ce que
c’était. Le serviteur le lui dit. Et à cette nouvelle, le fils aîné fut saisi d’une violente
colère, et il refusa d’entrer dans la maison. Le père sortit et tenta de lui parler, mais il
ne voulu rien entendre : Quoi ! J’ai travaillé pour toi tout ce temps, toutes ses années,
sans avoir une seule fois transgressé une seule fois à tes ordres ; et en tout ce temps,
jamais tu ne m’as même offert un chevreau afin que je puisse me réjouir un peu avec mes
amis ; et quand mon frère cadet arrive, celui qui a mangé ton bien avec les prostituées,
pour lui tu fais tuer le veau gras ! Mon fils, dit le père : mon fils, essaie de comprendre.
Toi, tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi, mais il fallait festoyer et se
réjouir ... car ton frère était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est
retrouvé. » (B1) Comprend donc que ton histoire est une épopée grandiose ; par-delà les
apparences, elle est celle d’un Être de Lumière qui s’est sacrifié afin de Sauver un monde.
Dans un lointain passé, tu as ainsi accepté de t’incarner dans la Matière afin de
pouvoir l’élever dans l’Esprit par sa Rédemption. Un long processus d’involution fut
nécessaire afin de t’adapter à ton incarnation dense, acceptant d’expérimenter le jeu du
libre-arbitre, avec la loi de Karma comme règle de base, et d’y jouer le rôle d’un enfant
prodigue pour peu que tu te laisses tromper par cette séparation. Une ombre ainsi se
profila, te voilant tel un nuage la face du Soleil, tout en soulignant son contraste. Mais
ayant épuisé toutes tes ressources, rassasié de tes tourner-en-rond, s’ensuivit le début
d’un tout aussi long processus de Retour qui te ramène à la Source avec la Conscience
comme récompense.

! Avec celle des Quatre Nobles Vérités de Bouddha à laquelle se rajoute


ces trois dernières histoires sous la forme d’une parabole, et qui toutes
expriment une même Idée, comment pourrais-je encore chercher ce vers quoi
diriger mes pas de pèlerin ? Une Lumière désormais éclaire mon Chemin ! Il
n’en fut toutefois pas toujours ainsi. Malgré une éducation dans ce qu’on
appelle une foi chrétienne, et avant que n’advienne cet émerveillement sur la Vie,
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étrangement, c’est par la philosophie que je commençai à raisonner sainement


et à percevoir quelques éléments de réponse à mes questionnements
existentiels de jeunesse. Il est extraordinaire de songer, même encore
aujourd’hui, avoir été initié à la connaissance de l’homme, ainsi dévoilée par
cette voie, tandis que la Tradition semblait se tenir coi face à mes
interrogations. J’y ai ainsi découvert des révélations qui étaient empreintes de
clarté pour peu qu’on y consacre une certaine réflexion, et surtout porteuses
d’une inspiration quant à l’éclosion de la conscience et son évolution. Je fus
ainsi, non seulement touché par les propos de Platon en particulier, mais aussi
profondément ému par cette histoire de transcendance d’un jeune goéland
auquel un cours de philosophie était entièrement consacrée. Fortement inspiré
par le film et sa musique, je percevais alors presque physiquement mes Ailes
s’ouvrir et me laissai de fait porter par un souffle de Liberté qui depuis
m’habite. Avec le recul, il ne pouvait s’agir là que d’un contact d’âme
conscient. Si, par ce chemin qui peut paraître détourné, j’eus une vision de ce
à quoi je devais désormais me consacrer, c’est toutefois l’ésotérisme et
l’occultisme qui m’en révéla le processus et les lois qui le soutient. Mais
rien n’est jamais entrepris inutilement lorsque, combinées, diverses influences
révèlent d’elles-mêmes l’universalité du même Enseignement. Chacune de nos
pensées amorcent ainsi un processus énergétique qui favorise l’émergence des
circonstances favorables à sa manifestation. Aussi, est-ce par la philosophie,
la science et l’Enseignement véhiculé par deux Traditions, unissant en un seul
tout Christ et Bouddha, que me fut transmis ce qu’il convient de comprendre,
d’assimiler et d’intégrer dans la pratique de l’Amour et de la Lumière.

! C’est un fait impressionnant de constater que l’on comprend, de fait,


très peu les propos des Grands Maîtres de prime abord. Tout est déjà dit, de
diverses manières en fonction des époques, en même temps que tout nous soit
révélé graduellement, selon notre degré d’ouverture ou d’évolution. Ainsi, cette
parabole de l’enfant prodigue fut-elle contée à l’époque, par Christ en Jésus,
pour favoriser une réconciliation entre l’Esprit et la Matière, entre Dieu et les
hommes, ainsi que ces derniers entre eux, tout en dévoilant l’histoire véritable
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de l’homme en sachant que sa signification réelle ne serait vraisemblablement


expliquée qu’à l’Âge suivant. La beauté de celle-ci, et qui en fait une
particularité, est qu’il n’y soit pas seulement décrit notre cheminement de
Retour à la Maison, mais qu’il y soit aussi révélé celui de notre Arrivée depuis
la Source. Combien de fois d’ailleurs n’ai-je pas lu un texte, pour ne pas dire
en étudier toutes les facettes, pour le relire plus tard avec une tout autre
compréhension ! N’est-ce pas là le signe d’une évolution de la conscience
pour peu que tout énergie y soit dirigée ? Si je concentre mon attention à cet
égard sur un aspect de mon existence, ou sur l’étude pratique de la Vie,
s’ensuit invariablement une révélation qui sert de tremplin à la prochaine.


Même si les mots sont en eux-mêmes trop limités pour faire une description exacte
de sa magnificence, laisse-toi maintenant imprégner quelques instants par ce monde
fascinant, merveilleux et Sacré qu’est le tien. « Le Logos, ou Système solaire, est une
manifestation de la Vie cosmique (A10). Le Logos planétaire, désigné également comme
l’Homme céleste, ou Gaïa notre Terre, est de même une forme de cette Vie solaire. Telle
qu’on la connaît, notre évolution de conscience, si sublime est-elle, ne s’effectue pour cette
chaîne de Vie que sur le plan (A11) éthérique de la Vie cosmique. L’Humanité est pour sa
part le règne au centre duquel l’ensemble des règnes de la nature compose la Vie
planétaire en établissant un pont de liaison (A6) entre-eux, et devient ainsi le microcosme
de la Vie solaire tout autant que le macrocosme des règnes dits inférieurs aux humains.
L’homme est quant à lui une cellule de l’humanité, une Monade dont la constitution est
exactement la même, à son échelle, que la Vie solaire manifestée par l’entremise de trois
corps de synthèses que sont l’Esprit, l’Âme et la Personnalité. Cette triple synthèse est
elle-même triple dans sa manifestation et exprime chacune à son niveau la réflexion des
Aspects du Divin. La Monade, c’est-à-dire le Soi ou ton Moi supérieur, est une unité
d’Énergie de substance lumineuse dont l’émanation est un Rayon (A12) provenant de sa
correspondance au niveau de la Vie solaire et qui exprime les trois Aspects majeurs de la
qualité du Divin. Ainsi l’Entité spirituelle, ton Être véritable, est-il un rayonnement de
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Sa lumière dont le principe de Vie est de s’exprimer de façon Consciente sur tous les plans
et sous-plans jusque dans celui de la Matière, laquelle n’est rien d’autre que sa vibration
la plus dense. Cet Océan de Vie se meut comme une vague vers sa Plage, avec laquelle il
ne fait qu’Un, en exprimant Ses qualités avec une Volonté spirituelle qui trouve sa
répartie par le biais d’une Apparence en Intelligence Active, et dont le fruit de la fusion
produit l’Amour-Sagesse. La personnalité reflète donc à son tour ces trois Aspects du
Divin par l’entremise de sa triple manifestation dont les corps sont composés des atomes
de toutes les vies des règnes minéral, végétal et animal. Ainsi le corps physique est-il en
quelque sorte le miroir de l’aspect Activité, l’astral celui de l’Amour-Sagesse et le mental
celui de la Volonté. Le corps éthérique pour sa part, appelé aussi vital, fait le lien entre
les différentes formes de vies, non seulement planétaires mais également solaires et
cosmiques, permet en définitive la pleine expression de l’Âme par une activité rayonnante,
est le récipient des courants d’énergie qui proviennent de la Vie elle-même ainsi que des
corps astral, mental ou causal qui mettent en mouvement le corps physique. L’activité
de celui-ci est automatique puisqu’il réagit au courant d’énergie le plus puissant, c’est-à-
dire à la conscience qui se développe lentement dans tous les règnes de la nature.
L’homme est donc le produit de l’union de l’Esprit avec la Matière, le point de rencontre
de la substance active Intelligente avec la Volonté première. Il revêt l’objectivité d’une
manière à exprimer ce qu’il y a dans les deux opposés en plus du résultat que leur fusion
produit, à savoir l’Amour-Sagesse. Ainsi naît le Fils, c’est-à-dire Christ. Or, ce qui
importe véritablement est précisément la réponse de l’homme spirituel intérieur à la Vie,
aux circonstances, aux événements ainsi qu’à l’entourage, au septuple développement de
l’Amour-Sagesse inhérent (A13) qui se fait à l’aide de la Pensée, c’est-à-dire à son
développement psychique ou subjectif. Si le mariage de la dualité objective de la Vie et
de la Forme produit l’Amour-Sagesse, la dualité subjective pour sa part, en fusionnant
de même la Pensée et l’Amour, fait naître la Conscience. La méthode de l’évolution, dont
la principale tâche du Logos solaire, du Logos planétaire et de l’Homme est de nature
subjective, est d’adapter l’aspect Matière à celui de l’Esprit. L’homme aura fait un
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grand pas vers sa Libération lorsqu’il passera sa troisième Initiation (A14), c’est-à-dire
lorsqu’il aura atteint la Connaissance du fait qu’il est une Entité spirituelle enfermée
dans une forme. » (B8)


Ainsi es-tu fais à l’image même de Dieu, avec tout son potentiel Créateur. Le Plan
de Lumière et d’Amour pour lequel oeuvre toute une Hiérarchie de Grands Êtres, et qui
t’appelle sans cesse à les rejoindre, est de raviver ton Souvenir à la conscience de l’Être
que tu es et a toujours été en vérité afin de l’exprimer jusque dans la Matière. L’illusion,
qui te cause en définitive tant de souffrance, est créée du fait de t’en penser séparé ...
simplement tu l’as oublié. Par la Loi de l’analogie qui démontre que « ce qui est en
haut est comme ce qui en bas » dans le respect de son Dessein, tu Es en définitive un
univers complet en lui-même dont la note-clé, ou le type d’énergie dominant, est
l’Amour-Sagesse soutenue par l’intention de l’exprimer consciemment dans tous tes corps
de manifestation au moyen de la Pensée. De celui qu’on appelle physique jusqu’à
l’atmique-nirvanique, en passant par ce véritable penseur qu’est l’Âme, chacun de tes
corps est la semence-germe d’un embryon de conscience de nature atomique de pure
énergie lumineuse dont la fréquence vibratoire est de plus en en plus haute, subtile et
puissante. Ainsi chaque plan est-il aussi double par nature, exprimant à la fois le
principe masculin et le principe féminin, tout comme l’atome est structuré d’un noyau et
des électrons positif et négatif. Le Fils est le produit du Père et de la Mère, de la Volonté
et de l’Intelligence Active. Lorsque l’Énergie divine est pleinement Qualifiée, c’est-à-dire
exprimée selon son Dessein sur tous les plans, tu deviens un pur canal de réception-
transmission et réalises ta Destinée ... Une Déité est Née ! Tu deviens ainsi réceptif au
flux énergique abondant de la Monade, qui descend le long du fil de conscience (A15), pour
ensuite la transmettre aux vies subhumaines par l’intermédiaire d’un réseau complexe
de distribution (A16) jusque dans la forme manifestée.
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Vois comme tout est beau, harmonieux, merveilleux et Sacré. Le Grand Architecte
a tout mis en oeuvre afin de s’exprimer jusque dans la Matière. Pour ce faire, il a créé
l’Humanité en qualité de médiateur conscient pour établir un Pont ... Il t’a créé ! Ainsi,
dans ton corps vital, par le biais duquel est relié toute forme de vies, circule l’Énergie de
la Vie cosmique qui alimente tout un réseau d’organes par le sang et le système nerveux,
distribuée de la même manière que dans le réseau des règnes de la nature et de la
multiplicité des formes au sein de la planète dont tu fais partie. Il apporte vitalité et
énergie au corps physique, et l’intègre ainsi dans le corps énergétique de la Terre et du
Système solaire. Il est à la base de toute vie manifestée comme un seul organisme, non
pas plusieurs, et l’expression de l’énergie de ton âme qui unit en un seul tout l’ensemble
des formes afin de lui permettre une activité rayonnante. Ton corps physique s’est
développé quant à lui en se dotant d’instincts (A17) et de sens (A18) afin d’en percevoir le
milieu ambiant et le mettre en rapport avec le Logos planétaire, l’Être dans lequel, tous,
« nous vivons, nous nous mouvons et avons notre existence », pour répondre
adéquatement à l’expression de l’homme spirituel intérieur que tu Es par l’Intelligence
Active. Ton corps astral est une force d’énergie en mouvement, née de l’interaction du
désir et de ta réponse sensitive, ressenti sous forme d’émotions et construit en définitive
dans le but sublimé de rayonner l’Amour par la plus haute aspiration spirituelle. Il est
le véhicule d’expression de toutes les paires d’opposés et donc le centre de ton conflit
principal jusqu’à ce que la porte d’un certain Sentier soit franchie. Ton corps mental
est, pour sa part, constitué d’une certaine quantité d’énergie lumineuse susceptible
d’impressionner et donc destinée à manifester ton pouvoir créateur latent par la pensée,
sous l’égide de l’intention divine, en puisant dans un inépuisable océan d’idées pour
accomplir son Dessein. Il se caractérise par ta capacité de discrimination de ressentir la
perfection, de viser un but, et donc de t’acheminer vers l’ultime Libération. Réalises-tu
que ces quatre corps de manifestation se développent dans le but ultime d’exprimer ton
héritage Divin sur tous les plans ?


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En t’identifiant toutefois à l’aspect forme, tu t’emprisonnes toi-même dans le
monde des sens et l’Énergie divine est alors mal qualifiée. Tu en oublies alors ton
Essence divine et crées ainsi un voile d’illusion où tu t’enlises. De l’énergie propre à
chacun de tes corps, alors privée d’une Qualification divine, tu n’en manifestes alors plus
bien souvent que ses aspects négatifs dirigés par la volonté de ta personnalité, dont la
nature est centrée sur elle-même, et le chaos s’en suit. Comprend bien que c’est le fait de
te couper de la Source qui te fais alors immerger dans le monde de l’ignorance de la
Vérité (A3). L’Éveil est le chemin qui te conduit à cette Vérité, en conscience, lorsque tu
reconnais ton Essence divine. Séparé de ta véritable nature lumineuse originelle, tu
t’obliges à créer un petit monde évoluant dans une nuit à peine éclairé de lueur lunaire,
laquelle n’est que le reflet du corps astral de la planète, et auquel tu finis par croire.
Focalisé sur les émotions, tes instincts sont alors perçus sous forme de peurs et chaque
information apportée par tes sens est traduite par un désir égoïste à satisfaire. De ces
inquiétudes et soucis de toutes sortes tu imagines facilement des scénarios catastrophes
qui génèrent angoisse et confusion.


« L’anxiété est la grande perversion de la vie. Elle fausse la perspective sans
produire le moindre bienfait perceptible. L’anxiété est la cause de la tendance des gens à
amasser les biens de ce monde ; comme des écureuils frénétiques ils entassent leur
provision de noix pour l’hiver. Ils accumulent des provisions excessives de tous les objets
imaginables et ils se privent du bonheur par leurs préoccupations injustifiées et leurs
préparatifs inutiles et absorbants en vue de tout éventualité. L’anxiété est un symptôme
d’insécurité ; elle provient du concept inexact que l’homme a de lui-même et de son
manque de perspective. Bien des gens se sentent insatisfaits, mal-aimés, indésirables et
ils ne savent pas exactement ce qu’ils devraient faire de leur vie. Leurs incertitudes dans
des circonstances défavorables se transforment facilement en des états mentaux et
émotionnels de dépression qui frisent un extrême dénigrement de soi. » (B9)
47


De tes attentes et désirs non assouvis, tu assombris encore ton monde de colère qui
se transforme alors aisément en haine, et broies ainsi du noir. N’ayant que cette seule
perspective du monde, ton intelligence est sous l’emprise de ta personnalité qui la retient
en otage et l’utilise à ses propres fins. Privé de la connaissance de ta nature
fondamentale, tu t’inventes et construits une réalité sur mesure en étant biaisé. Coupé
de la connaissance de la Vérité, tu bâtis un point de vue personnel erroné qui façonne
ton existence et colore toutes tes perceptions. Bien que le fondement de ta vision de la vie
soit faux, avec une certitude absolue et conviction tu la tiens pour vraie et l’argumente
afin de la justifier. Conforté par tes pairs qui abonde dans ce sens, tu échafaudes un
système de défense contre tout doute qui pourrait altérer tes croyances, voire te forcer à
admettre tes erreurs ; orgueil oblige ! Enfermé dans un cycle de souffrances et
d’autodestruction, obéissant à la volonté du je-me-moi qui t’abuse avec ruses et astuces,
tu rejettes alors tout blâme sur les autres ou les circonstances de la vie. Tu n’es alors
plus que l’un de ces goélands du clan qui ne volent que pour trouver sa pitance, se
chamaillant sans cesse pour un simple petit morceau de poisson, et qui se privent de tout
autre point de vue parce qu’il en fut toujours ainsi, limités par des lois imposées qui
restreignent tout envol vers ... la Liberté !


Lorsque ta pensée qui se développe s’y insinue avec celle des autres, une confusion
naît dans ton esprit, le doute s’installe et la frustration s’exprime. Par le lien de l’éther
cosmique qui t’unis à toutes vies de la Création, tu crées ainsi non seulement ton propre
mur mais propage une forme mentale qui nourrit un égrégore (A19) de même nature et
affecte l’ensemble de la planète. Réalises-tu la responsabilité autant envers toi-même
que celle vis-à-vis des autres ? Ta pensée est créatrice par nature et se manifeste dans ta
réalité lorsque suffisamment de puissance y est infusée. Lorsque ressentiments, colères,
jalousies, préjugés, malversations et intrigues de toutes sortes jaillissent, tu puises toi-
même sans t’en rendre compte dans un réservoir de forces identiques et le renchéri avec
plus de puissance encore. Ce qui se ressemble, s’assemble ! Tout, absolument tout, est
48

énergie ... et toute vie est reliée l’une à l’autre. L’énergie est de nature rayonnante et
circule jusque dans l’éther d’un unique grand organisme où chacune de ses cellules en
reçoit la qualité. Sois-en certain, tout ressentiment, tout ingratitude, agressivité ou
médisance suit son chemin jusqu’à l’autre qui le reçoit aussi sûrement qu’une claque au
visage. Tu en es parfois conscient dans une certaine mesure puisque tu l’as déjà
ressenti ... ne te mens pas à toi-même, bien que tu te sois vite empressé de l’oublier.
Quelque fut alors ta réaction, sois-en conscient, l’énergie de celle-ci fut tout aussi
puissamment transmise à ton vis-à-vis. Sois-en certain, cette force émise s’est non
seulement propagée, mais également accumulée pour alimenter un champ énergétique
aussi vaste que le monde et que chacun sur la planète peut capter pour autant qu’il soit
réceptif à sa fréquence. Ainsi es-tu responsable de ce que tu absorbes, mais ensuite de le
rayonner, souvent avec plus de force encore. Tout émotion, pensée et parole exprimée
circule sous forme d’énergie dans l’univers, le pollue ou le purifie, contribuant à sa
vibration équivalente selon la nature de sa qualité. En focalisant ton attention sur des
sentiments de lutte, tu bannis toi-même de ton existence la reconnaissance de ton propre
potentiel Divin. En conservant tes habitudes impures issues de la densité mortelle, des
concepts et des vues erronées qui t’attirent vers le bas, tu t’abuses et te dupes toi-même de
la compréhension de la Vie, de ta destinée en tant qu’héritier du Divin, et te prives ainsi
de t’harmoniser avec l’Esprit. Tu es alors comme l’un de ces hommes d’une certaine
caverne à peine éclairée à laquelle ils sont enchaînés et qui ne voient pas la Lumière à
son entrée. C’est un cercle vicieux dont la porte de sortie ne peut être Vue que par celui
qui ose la franchir et tourne son regard vers sa Divinité.


Ainsi es-tu sujet à l’interaction d’énergies et de forces, dont la provenance est à la
fois interne et externe, qui activent ta réponse dans la forme selon ton degré d’adaptation
ou d’évolution psychique. Pour sortir de l’ignorance, pour ainsi dire de ton illusion,
accepte d’abord de recevoir et d’utiliser la Lumière de la compréhension, pour accueillir
ensuite celle de la Sagesse et enfin celle de la Connaissance. Pour entrer dans la Salle de
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l’apprentissage (A3), discerne le vrai du faux et distingue la nature des apparentes paires
d’opposés afin de saisir ainsi la cause de tes souffrances et de tes douleurs. Tu pourras
ensuite choisir d’emprunter le Sentier de la Voie du Milieu, étroit comme le fil du rasoir,
et commencer à lever le voile de ton illusion. « Contemplant la scène du monde autour
de lui, l’homme voit un mélange de bien et de mal et il sait au fond de lui-même qu’en
réalité on ne peut jamais mêler les deux ; car si le blanc et le noir peuvent se mélanger,
leur combinaison donnera toujours un ton gris. » (B9) Ne fais donc plus tantôt l’un,
tantôt l’autre, selon les désirs et les frasques de ta personnalité ; du ballottement souvent
orageux à satisfaire tour à tour les opposés sur la mer de tes émotions, tu nourris ta
confusion et renforce encore davantage cette anxiété qui t’oppresse. Ainsi en est-il de la
foi et du doute qui fait naître ton hésitation à franchir ce pas vers la Vérité ; selon ce qui
fait l’affaire du moment, tu te permets de croire aux pouvoirs miraculeux de la nature et
de l’alchimie quand tu ne soulèves pas le doute qui rationalise ta conduite égoïste.
Arme-toi de courage, de patience et de persévérance tout au long de ton cheminement car
le processus de résolution de tes vues erronées pourrait bien ne pas trouver son terme du
jour au lendemain. Jusqu’à ce que la Lumière se fasse suffisamment claire dans ton
esprit, tu ne pourras comprendre et accepter que la seule avenue possible de ce conflit qui
oppose deux apparents opposés est de faire un choix entre la volonté égoïste de ta
personnalité et la Volonté de l’homme intérieur que tu Es. Ce n’est que par un réel
engagement effectué avec humilité que tu pourras enfin parvenir à la Connaissance
révélée en empruntant le Noble Sentier Octuple.


Savoir et comprendre ce mécanisme restera lettre morte si tu ne le mets pas en
pratique ; tu dois faire l’expérience de la Vérité par toi-même ! Accepter le Dessein de la
Divinité ou rester tiède entre ces deux volontés ne suffit pas. Parcourir la Salle de la
Sagesse où cesse toute douleur est d’abord requis avant de prononcer dans ton Coeur un
Engagement Authentique à Oeuvrer par la Pensée créatrice. Ce n’est qu’ensuite que tu
seras oins par Christ lui-même, lorsque Consciemment les rênes de ta Destinée lui seront
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offertes. Oseras-tu être ce Jonathan qui transcende ses limites ? Oseras-tu être cet
homme de la caverne qui a brisé ses chaînes et franchi la porte vers la Lumière ?


Regarde ton existence, regarde ton monde ! N’aimerais-tu pas participer à
l’avènement et à l’expansion du Nouveau Monde avec la Liberté comme seule et unique
Loi ? « Entre de plein pied dans le Courant Amanes, et expérimente à tout le moins, en
toi-même et de manière authentique, les valeurs fondamentales du respect des autres, de
l’absence de jugement envers ceux qui sont différents, de la capacité à pardonner, du
respect de la parole donnée, de la loyauté, du courage et de la solidarité. Ne brime pas
non plus les dogmes des religions ; puise plutôt en chacune ce qui te semble correspondre
à ce que tu penses ou crois être la Vérité. » (B10) Entre donc dans le Courant de la Vie et
fais de l’Enseignement une pratique quotidienne de chaque instant, tel que le Roi-Soleil
Akhetaton (Pharaon, représentant du Divin dans la conception égyptienne ; en vérité
une réelle incarnation d’un Grand Maître de la Hiérarchie) te l’a proposé voici plus de
trois millénaires déjà : « Certains s’imaginent qu’il leur suffit de dire Aton (Dieu
unique, le Soleil derrière le soleil), Amour absolu ou Amour inconditionnel, pour tout
comprendre, tout expliquer et ainsi tout dépasser. La Force de Vie ne règne pas que par
la simple révélation de Son nom. C’est nous tous qui avons pour charge de lui donner sa
pleine signification. D’Aton à Amon (Dieux multiples honorés dans l’ancienne Égypte),
il n’y a qu’un pas, celui de la routine. Le pas de l’habitude et de la bonne conscience.
Un glissement de côté qu’il est si facile de faire sans même s’en apercevoir ! Il est
vraiment fou de croire que l’on puisse s’attaquer à l’obscur sans absorber soi-même une
part de sa densité. Pharaon le clamait toujours ... On Rayonne ! On rayonne d’autant
plus que le dense cherche à s’épaissir. Alors on monte, on se place au-dessus de lui
jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’ombre portée. » (B11)


Change donc ton coeur et pense autrement ... ici et maintenant ! Reconsidère tout
avec ton Coeur, lequel a ses raisons que la raison même ne connaît pas. Ne vois plus la
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maladie comme une malédiction ; entend le mal-a-dit ... Ne vois plus le bien et le mal
comme une dualité ; entend le mal comme le bien en transformation (B5) et vois son
action à sa juste place comme la bile dans ton propre corps. Rassemble ton Être au
centre de ton Coeur et dirige-le en ton Âme avec Sagesse selon la noble intention de
l’Esprit. Discerne le vrai du faux et élimine toute limite. Ne sois plus esclave de tes
peurs, de tes frustrations nées de la séparation, de l’orgueil, des pensées d’autrui et de
leurs manipulations. De la chrysalide ... libère le Papillon que tu Es vraiment, mais
simplement oublier. Visualise l’expression du meilleur de toi-même et que tes mains, ta
pensée, tes yeux et ta voix fassent Un avec le Coeur ! Sois un Être libre par un véritable
engagement à exprimer la plus haute vibration du Divin, Consciemment et dans
l’humilité, en Naissant de nouveau jusqu’à devenir Maître chez toi.

! Avec le recul, si je considère mon existence depuis ma jeunesse, force


m’est d’admettre mon ignorance de l’époque, et que plus on en connaît, moins
on en sait. Plus encore que la révélation des pouvoirs de l’homme, et que
j’apprivoise graduellement par leur juste usage, il est une je pense qui m’anime
davantage que les autres. De la réponse à mes interrogations existentielles de
jeunesse, laquelle se précise avec une prodigieuse clarté, c’est en effet
l’émerveillement qui illumine maintenant ma pensée et mon coeur. Je l’accepte
avec joie, comme un présent offert au pèlerin que j’ai décidé d’Être. Il m’est
devenu une nourriture, laquelle est de plus inépuisable. Si pour quelque
raison je me sens las, de basse vibration ou simplement un peu décentré, je n’ai
qu’à y penser en admirant ou contemplant toute cette Vie qui, non seulement
m’environne, mais m’habite ! Un seul court instant suffit ; je reviens alors
aussitôt au centre de mon coeur, en conscience, et à toute fin pratique
régénéré d’une Nouvelle Énergie. J’ai bien sûr aussi expérimenté, au cours de
ce Cheminement qui se poursuit, certaines périodes de découragement. Si je le
mentionne, presque dans une parenthèse en complément de ce qui précède,
c’est pour chuchoter un secret ; dans la majorité des cas, son remède est ...
le repos ! Il s’explique très souvent par un apport d’énergie trop rapide, trop
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intense ou sur une trop longue période. Dans notre hâte, on néglige souvent le
corps physique qui doit l’absorber et s’en adapter ; l’âme que l’on Est, dans
sa grande sagesse, fait en sorte de nous protéger. Ce qui apparaît de prime
abord une inactivité est de fait une action nécessaire. Le cycle complet de
compréhension, d’assimilation et d’intégration est régit par une Loi de la Nature,
tout comme l’est en somme l’aube, le jour et la nuit.

! La Vie est belle ! Qu’on se le dise. L’Être que je suis, dans sa globalité,
est un univers en soi et constitué à l’image même de cette grande Vie où, tous
ensemble, nous nous mouvons, avons notre existence, et vivons. L’Être que
nous sommes tous, dans sa globalité, est Un, dans l’Esprit et la Matière, de
par toutes les formes de vies qui le compose au sein de tous ses corps de
manifestation. En focalisant toute mon attention sur cet Être, à chaque
instant et dans tous mes gestes du quotidien, j’attire de fait toute l’Énergie
qui suit cette pensée à faire Naître Christ dans mon Coeur, en y Libérant ainsi
le Diamant. De ce centre, je l’imagine simplement avec toutes ses Qualités et
fais comme si sa Présence s’exprimait déjà à travers moi dans le monde
manifeste, unit en Esprit au Groupe et à toute forme de vie, participant ainsi à
l’établissement de justes relations humaines sur Terre !


« L’erreur est de penser que l’avenir apportera à l’homme quelque chose qui n’est
pas à sa portée aujourd’hui. La Vie est abondante ... ici, maintenant et toujours. Où
que tu sois, Elle ne demande qu’à être captée. » (B9)

Note méditative

Bien ancré à la Terre comme au Ciel, j’émet des rayons d’énergie jusqu’en
leur centre que je laisse ensuite circuler librement. Me reconnaissant comme un
Fils de la Lumière incarné, je rassemble ensuite mes corps comme un seul au centre
de mon Coeur que je laisse s’ouvrir comme une fleur jusqu’à en révéler le Diamant.
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Lâche prise
« Regarde-toi regarder ... et n’hésite pas à retravailler la base ! »
Enseignement d’un Maître retransmis par le Moine Urbain.

! Ainsi, dans ce contexte où la majorité fait de même, si mon


comportement ou mon geste, aussi intelligent est-il, est motivé par mes
émotions ou des formes-pensées et dirigé avec cette intention de satisfaire la
volonté de ma personnalité, laquelle est fondamentalement égoïste, il en résulte
inévitablement ce chaos que n’importe quel observateur peut constater de par
le monde. Pourtant, chacun est convaincu en lui-même, et selon son point de
vue, d’agir sur la base d’une bonne intention au point d’en faire l’argument ou
l’excuse toute faite afin de se justifier. Tout le monde veut bien faire ! Et
ceci démontre hors de tout doute possible que la Bonté est intrinsèque en
l’homme ; j’y vois le gage de son accomplissement. Mais tant et aussi
longtemps qu’il reste plongé dans l’illusion de son petit monde, s’identifiant
entièrement ou ne faisant qu’un avec ses humeurs et ses pensées, il ne réalise
pas vraiment l'influence de son comportement. Chacun, par exemple, veut
assurer un revenu suffisant pour soutenir les besoins de sa famille ; très
vite, toutefois, la liste de ces fameux besoins n’a plus de fin, et par soif
d’argent ou de pouvoir cette intention se transforme en appropriation
frénétique de biens ou de comptes en banque au-delà du confortable. S’en
suit des riches, des pauvres, de moins en moins de personnes entre les deux,
et une productivité à outrance de nos matières premières laissées sous le
contrôle de quelques magnats. Or, le partage équitable des ressources
planétaires et le respect de notre environnement ne devraient-ils pas être la base
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même de nos activités mondiales ? Si encore, d’une intention d’arriver à l’heure


pour un rendez-vous quelconque, untel part à la dernière minute ou même en
retard et qu’il prenne sa voiture, il est probable que ce conducteur roulera au-
delà de la vitesse permise, glissera sur un arrêt, brûlera un feu rouge ou que
sais-je encore en évitant, peut-être, de justesse un événement malheureux ;
pour peu qu’on l’observe, ce genre de comportement est courant et de très
nombreux accidents surviennent sur nos routes. Or, qu’elle était l’idée de
départ déjà ? Est-ce que de toute cette tension en résultera un quelconque
bienfait pour moi, pour l’autre, pour l’humanité ? Si, dans le fond de mon
coeur je me pense une personne qui se doit de tout faire pour arriver è ses
fins, dirigé par la volonté de ma personnalité dont l’intention est de satisfaire
ses appétits, ainsi plongé dans l’illusion et l’ignorance, alors mon
comportement ou mon geste en sera le reflet, inévitablement, dans toutes les
circonstances de l’existence. Et qui en souffrira ?

! Je me rappelle, je devais avoir aux alentours de dix-huit ans, m’être assis


sur l’un de ces nombreux bancs de repos au centre d’une allée commerciale et
avoir entrepris d’observer les gens tout bonnement. Dans leur hâte à faire les
courses, rare était celui qui souriait, rare celui qui était conscient de son
voisin, rare aussi celui qui marchait, simplement Présent. C’était jour de
congé, en plein après-midi. Je ne sais trop comment, mon esprit capta cette
vision, comme un fait marquant, que plusieurs consultaient leur montre avec
anxiété. Me vînt alors, comme un éclair de conscience, cette certitude que la
plupart ne cherchait pas à connaître l’heure, mais à savoir combien de temps il
reste avant probablement une prochaine activité. J’en fus certain, du moins par
rapport à mon propre comportement, m’y reconnaissant ! Depuis ce jour, mon
poignet n’a plus de montre et je m’en porte encore mieux. Depuis ce temps,
j’observe mon propre comportement et y découvre la joie d’une plus grande
Liberté à en avoir changé l’attitude, pour ne pas dire l’altitude. Je ne mange
plus, par exemple, pour simplement satisfaire un appétit, voir me gaver.
Graduellement, j’apprend à écouter mon corps pour le nourrir ensuite de ce
dont il a réellement besoin, et à percevoir avec gratitude la vie d’un aliment que
55

je mâche consciemment, de l’eau qui fait beaucoup plus qu’étancher ma soif,


et de l’air vivifiant qui m’entoure et m’habite plus qu’il permet de respirer.

! Si je pense, vraiment fort dans mon coeur, que je suis ce Maître de


Sagesse, inspiré par la Lumière et motivé par l’Amour, humblement alors je
m’engage librement en Conscience à exprimer la Qualité de la Déité selon Son
intention, en Sa présence, et Son rayonnement manifeste s’en suit,
inévitablement, pour le plus grand bien de toute vie. Par un repentir authentique
afin que cesse ma souffrance et se lève le voile de l’illusion, j’ai le pouvoir de
changer mon coeur, ici et maintenant, en reconnaissant Christ en mon Sein,
focalisant désormais mon attention et ma pensée sur l’Être véritable et
manifeste que je suis dans chacun de mes gestes au quotidien. Si la Vie se
conjugue ainsi au verbe Être, révélant la Vérité et ce Bonheur tant recherché
par sa Naissance, force m’est d’admettre que ce changement, au plus profond
de mon coeur, requiert un Renoncement et nécessite de mourir à ce quelque
chose qui m’enchaîne ...


« Tout le monde veut aller au ciel, oui mais personne ne veut mourir ... » (A20),

comme le dit si bien une chanson. Tout le monde veut trouver ce vrai bonheur tant
recherché, mais personne ne veut réellement changer. Ce bonheur pourtant est inscrit,
en toi, depuis toujours ; jamais tu ne le trouveras à l’extérieur, par exemple lors d’un
événement que tu pourrais qualifier de plaisant ou par l’acquisition d’un objet, quand
bien même serait-il considéré précieux. Pour y avoir accès, tu dois changer ! C’est le
propre de la Vie elle-même : toujours en mouvement, en expansion infinie dans l’espace
pour un temps éternel. La mort, tout comme d’ailleurs l’est aussi la naissance, fait
partie de la vie qui change constamment. Tout est impermanence (A8) ; tout autre vue
n’est qu’illusion. Ce qui demeure Éternel est la nature primordiale de l’Esprit ; ce qui
change constamment est son expansion de Conscience à l’Infini. Ce que tu conçois
généralement comme la mort est en fait l’enveloppe corporelle que tu laisses après avoir
fait une partie du Chemin ; ce que tu Es vraiment reste Vivant !
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Tu as ainsi déjà vécu la mort et la renaissance un nombre incalculable de fois.
Chaque vie incarnée est un peu comme la page d’un livre que tu écris. Pour chacune de
celles-ci, tu as revêtus pour ainsi dire un costume ou un déguisement pour y jouer un
rôle créé à ta mesure sur la scène d’un théâtre, un peu à la manière d’un détective
cherchant à élucider un mystère ou de tout autre individu engagé dans une course au
trésor. Au cours de ces vies, tu as tellement bien imprégné ton personnage que celui-ci à
pris toute la place dans ta conscience, lui conférant ainsi une vie en propre ... au point
d’en oublier l’Acteur ! Alors tu t’es entêté à chercher un trésor qui est devenu convoitise,
engendrant ainsi désirs, colères, souffrances et désespoirs. Or, toutes les pages d’un livre
sont reliées les unes aux autres de sorte que ce qui fut écrit dans une, revient souvent
dans l’autre, y galvanisant encore davantage l’intrigue ... ou la dénouant pour peu que
tu renonces à ton rôle et ravives à ton Souvenir celui que tu Es vraiment. Alors peut
commencer un autre chapitre de ton histoire, celui de résoudre cette fois ce que tu
considères encore un Mystère !


« Karma signifie action ; il contient tout autant un pouvoir latent que son
résultat. Chaque action, même la plus insignifiante, porte en elle-même ses conséquences.
Une dose infime de poison suffit à causer la mort, une graine peut devenir un arbre
immense et une étincelle peu embraser toute une montagne. Son pouvoir est tel qu’il ne
saurait disparaître tant qu’il n’a pas mûri. Le résultat de tes actions est ainsi souvent
différé pour n’apparaître que dans une de tes vies futures lorsque les conditions en sont
propices. La qualité de ta renaissance future est donc déterminée par la nature de tes
actions dans cette vie, et la portée de celles-ci dépend entièrement de l’intention ou de la
motivation qui les anime et non de leur ampleur. C’est à toi-même que tu nuis lorsque
tu fais du mal aux autres, et c’est à toi-même que tu assures un bonheur futur lorsque
tu donnes aux autres du bonheur. Développe donc cette bienveillance qui souhaite
ardemment un bonheur durable pour autrui, et agis en ce sens. Pratique la bonté,
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maintiens la vivante. Karma n’est donc pas une fatalité, il désigne ta capacité à créer et
à évoluer. Il est créateur parce que tu peux déterminer ta façon d’agir et la motivation
qui l’anime. Tu peux changer. L’avenir est entre tes mains, il est dans ton coeur. La
vie n’étant rien d’autre qu’un mouvement perpétuel de naissances, de morts et de
transitions, jusqu’à l’Éveil, les expériences du Bardo (A21) se produisent donc pour toi
continuellement ; elles constituent une partie essentielle de ton fonctionnement
psychologique. Même si d’ordinaire tu n’as pas généralement conscience de ces
intervalles, chaque instant de ton expérience en fait est un bardo car chaque pensée,
chaque émotion naît de l’essence de l’esprit et s’y fond de nouveau. C’est dans les
changements et les moments de transitions importants que la vraie nature de ton Esprit,
primordiale et semblable au ciel, a tout particulièrement une chance de se manifester. Il
y a en effet des moments où l’esprit est beaucoup plus libre qu’à l’ordinaire, plus
puissants que d’autres, dont la portée karmique et les conséquences sont beaucoup plus
fortes. Le moment suprême entre tous est celui de la mort, et c’est pendant cette vie que
la reconnaissance de la Claire Lumière aura eu lieu et aura été établie. Le processus qui
se déroule pendant les bardos de la mort étant inscrit dans les profondeurs de ton esprit,
il se manifeste également, à plusieurs niveaux, pendant ta vie. Tu dois comprendre ce
point essentiel qu’il est effectivement possible de réaliser ces états d’esprit tant que tu es
en vie. Tu peux bel et bien en faire l’expérience, ici et maintenant. La vie t’offre une
opportunité miraculeuse de connaître et d’incarner ta nature d’Éveil. Le processus de la
mort consiste essentiellement en une dissolution externe des sens et des éléments, suivie
par celle des états de pensées et des émotions. C’est comme si tu revenais à ton état
originel ; tout se dissout à mesure que corps et esprit se désagrègent. Les trois poisons,
colère, désir et ignorance, meurent, ce qui signifie que toutes les émotions négatives,
racines du samsara (A22), cessent effectivement. Alors apparaît un intervalle qui te mène
à la base primordiale de la nature de l’Esprit, dans toute sa pureté et sa simplicité
naturelle. Tout ce qui l’obscurcissait est maintenant écarté, et ta nature véritable est
révélée. Le processus de la mort peut être envisagé simplement comme un développement
58

graduel, une apparition de niveaux de conscience de plus en plus subtils. Une


dissolution analogue peut avoir lieu lorsque tu pratiques la méditation et connais des
expériences de béatitude, de clarté ou d’absence de pensée. Celles-ci attestent à leur tour
de la disparition momentanée du désir, de la colère et de l’ignorance. À mesure que
meurent ces poisons, tu deviens de plus en plus pur. Tandis que tout ce qui voile la
nature de l’esprit ordinaire disparaît, la clarté de ta vraie Nature primordiale et
fondamentale commence à se manifester et à s’accroître jusqu’à l’accomplissement. » (B12)


La mort est en fait une illusion de plus née de ton sentiment de séparation. La Vie
est Une, Éternelle, et en expansion Infinie. La mort n’est, en réalité, qu’un renoncement
à toutes les petites choses qui t’en sépare. Elle n’est donc pas ce gâchis auquel on
t’exhortes à croire. Élimine simplement tout ce qui t’attache et ne te nourris plus de ces
nectars empoisonnés qui t’enchaînent à l’existence. Apprend à vivre en apprivoisant la
mort à ce qui t’apparaît réel mais te masque en fait la Vérité. Tu as le choix de rester
dans la noirceur et de perdurer ce petit univers perfide que tu as créé ... ou de faire tes
premiers pas sur le Sentier de la Lumière. Le choix de ta destinée est entre tes propres
mains. « Chaque homme est à lui-même, absolument, son propre législateur, le
dispensateur de sa gloire, ou de son obscurité, l’arbitre de sa vie, de sa récompense, de son
châtiment. » (B14) Voilà l’une des trois grandes vérités. (A24) Il y a donc ainsi une raison
a ta souffrance ; n’en cultive pourtant aucune rancune, car tu plongerais à nouveau
dans l’illusion. Accueille plutôt la leçon et le message qu’elle te livre avec Amour. Sois
reconnaissant de ce que la Vie te révèle ainsi et renonce à cette partie de toi qui se
complaît dans le harem des sens. Ose faire ce pas, ici et maintenant ; tu pourras alors
affirmer en toi-même : « J’ai beaucoup mieux à faire que m’inquiéter de l’avenir ; j’ai a
le préparer. » (B15)


Imagine-toi quelques instants un magnifique cheval blanc, fougueux, et un sage
cavalier émérite. Considère le premier comme ta personnalité, le deuxième représentant
59

ton âme. Depuis ta naissance, cette dernière a pris grand soin de toi avec ta Mère. Elle
t’a nourri, brossé et soigné. À la manière d’un « petit prince » (B13), elle t’a tendrement
chérie comme la plus belle rose d’un jardin. Sans t’en apercevoir vraiment, tu t’es
habitué à sa Présence et laissé quelque peu apprivoisé. Tu ressentais bien un certain
confort lorsqu’elle t’approchait, commençais même à désirer sa Présence, mais ne réalisais
pas encore sa raison d’Être ni le travail effectué par Amour pour toi seul. Tu as ainsi
grandis, passé de l’enfance à l’adolescence, puis enfin à l’âge adulte, sans réaliser
pleinement ce que la Vie te réservait de plus beau. Tu ne te souciais guère que de ton
eau et de ton avoine, d’un box de paille fraîche et de quelques loisirs ludiques, sans
vraiment songer à une plus noble réalisation, alors que tout était déjà mis en oeuvre
pour sa manifestation. Mais un jour vînt où cette Présence tranquille et rassurante
bouscula ton existence ; il te fallait en effet maintenant apprendre les rudiments de la
monte. Jamais auparavant tu n’aurais pu imaginer une telle issue à ton avenir, jugée
trop vite saugrenue. Cette Présence tranquille te devenais tout à coup hostile. Elle
t’amena donc au-dehors dans un enclos nouveau où tu fis l’apprentissage de
commandements qui exigeaient souplesse et vivacité, tandis qu’une douillette écurie
attendait pour t’y blottir au chaud. Cette Présence bienveillante persistait pourtant sans
relâche, bien que rien, étrangement, ne te semblais imposé. Mais un jour vînt où celle-ci
monta une première fois sur ton dos, et de ta plus belle ruade alors réagit. Bouleversé et
confus, c’est alors que la Présence, douce et aimante, s’approcha pour te confier la plus
merveilleuse des histoires ... Elle souffla à tes oreilles le secret de ta Destinée : « Fais
silence et écoute la Voix. Tu es né pour la plus grande Gloire de ton Père et en son Fils
Il a mis tout son Amour. Renonce à tes plaisirs afin que coule à travers toi son Énergie
de bonté envers toute vie de la Création. Tu accompliras ta mission en me laissant te
monter et prendre les rênes. Ne prends donc pas ces grands airs de fierté qui te font
buter, rechigner et ruer dans les brancards en m’écoutant ainsi, car en vérité, je suis
depuis toujours une partie de toi, inséparable. Laisse-toi plutôt apprivoiser, alors
ensemble nous ne formerons qu’Un. Au début je te semblerai différent et ta perception y
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laissera l’empreinte d’une illusion d’être séparé, mais très vite je me fonderai en toi
jusque dans la moindre de tes fibres. Ta Robe deviendra davantage immaculée et il n’y
aura alors plus un cheval avec son cavalier, mais un Cheval Rayonnant sur tout le
Royaume. Ensemble, nous serons Chevalier de l’Amour ! Et peu de temps après, des
Ailes sortiront de tes flancs à la manière d’un Ange, et d’un bond, tu t’élanceras vers les
Cieux tel Pégase (A23) pour devenir, ainsi Magnifié, une Étoile du Firmament. »


Imagine-toi encore sur le bord d’une rivière ou d’un fleuve. Considère son amont
comme le passé, l’endroit où tu l’abordes comme le présent, et son aval en tant que futur.
Visualise-toi maintenant, tout en restant ancré sur terre, regarder ce même fleuve à la
manière d’un aigle planant dans les hauteurs d’un ciel sans nuage. Les méandres d’un
long fleuve se révèlent alors dans son entier où passé, présent et futur ne font qu’Un !
Par un simple envol, sans limite aucune, tu as ainsi changé ta perspective en ouvrant la
porte d’une nouvelle dimension ... et perçu avec une acuité nouvelle un autre aspect de ce
que tu as toujours pensé être la réalité. Toute dualité a disparue, d’un simple envol,
comme par magie. Et tu peux recréer cet état à tout instant, même dans l’action ! Il n’y
a de même plus le blanc et le noir, ni le bien et le mal, l’ombre et la lumière, ou le positif
et le négatif. Dans cet état, il n’y a plus maintenant que le Blanc, le Bien, la Lumière,
ou le Feu par l’Un. Rappelle-toi que c’est par la fusion de l’apparente dualité de la
Forme et de la Vie, ou de la Matière et de l’Esprit, que naît l’Amour ! La dualité
obscurcie ton esprit ordinaire et t’attire vers le bas avec ce sentiment d’avoir à lutter ;
l’Unité l’illumine et t’aspire vers le haut avec cette douce quiétude de la Paix. Si tu
résistes à l’appel et à l’enseignement de ton Âme, habits d’un personnage y jouant un
rôle fictif sur la grande scène de la vie, à peine éclairée de quelques projecteurs, pour
toujours vêtiras. Décrispe donc tes corps ; détend et accorde l’instrument afin qu’il
Libère la douce Musique des Sphères selon les Notes du Virtuose. Si tu t’enveloppes dans
l’apparente douceur des sens, chrysalide à jamais resteras et aucun Papillon n’en jaillira.
Si tu persistes dans cette voix des égarements, résistant ainsi de fait à ton propre
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bonheur et à celui des autres, chaude écurie t’octroieras mais Chevalier de l’Amour
jamais deviendra. Renonce au désir matériel et au plaisir des sens, meurs à tes soucis et
à tes irritations, de même qu’à tes orgueils et tes mensonges. Ouvre plutôt ton Coeur à la
Noblesse de ta Destinée ... que tu as simplement oubliée !


« La Force est toute cette Vie qui t’entoure, qui te pénètre, et qui crée la cohésion
du Cosmos et de l’Univers. La Force est toujours avec toi, à jamais ; écoute ton intuition
afin de l’exprimer. La peur conduit tout droit aux ténèbres, au côté noir de la Force ;
elle engendre la colère et la haine. L’Élu est celui du Chevalier Jedi qui saura
harmoniser en lui, les deux aspects de la Force. » (B16) Tu n’as donc pas à lutter contre
des forces apparemment opposées, mais à les harmoniser en les dépassant, c’est-à-dire en
t’élevant au-dessus d’eux, les harmonisant dans une autre dimension. « Le mal est dû à
une perception fausse et erronée de ce qui est perçu. Une vision et une compréhension
justes apportent la libération des réactions instinctives et amènent ce détachement
intérieur qui te rends apte à marcher librement dans le Royaume de Dieu. » (B8) Tu
n’as ainsi pas plus à résister à l’Énergie du Divin dont l’Étincelle est déjà profondément
enfouie en toi, mais à adapter la Forme à l’Esprit, ainsi que la Pensée à ton Coeur, afin
qu’elle devienne une Flamme Vivante. « Le détachement survient quand tu te laisses
couler automatiquement dans le Pouvoir créateur du Macrocosme, quand ta conscience
inférieure se déverse dans la Conscience supérieure de Dieu ... alors tu découvres le
Sommet de ton Être, lieu où Matière fusionne à l’Esprit. Ta conscience doit être pure et
saturée d’Amour, percevant le potentiel Infini de l’Intelligence cosmique de Dieu et
s’identifiant complètement à toute Force d’impulsion constructive. » (B9)


Regarde-toi Regarder ! Deviens ainsi l’Observateur de tes pensées et de tes
émotions. Celles-ci apparaissent à ton esprit ordinaire, puis disparaissent tout
simplement. À leur passage, tu peux t’en laisser approprier ... ou ne plus leur accorder
d’intérêt. Lorsque tu focalises ton attention vers l’extérieur de toi-même, celui-ci t’attire
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avec tout son tapage habituel mais duquel tu n’arrives pourtant pas à détourner le
regard. Il t’hypnotise, pour ainsi dire, de sorte qu’il te distrait du chaos qui s’est vite
installé à l’intérieur et qui t’éloigne de ton Être. Tu te laisses ainsi berner sans même
t’en rendre compte, inconscient alors du fait que chaque émotion et chaque pensée
t’entraîne dans son sillage. Tout en restant enraciné à la Matière, tourne donc ton
regard vers l’intérieur de ton Être puis accorde cette Vue à celle de ton Âme en t’élevant
comme un aigle au-dessus du Fleuve, jusqu’à ce que le temps n’existe plus.
Transcendant même le présent, regarde alors hors de toute passion ce qui s’impose à ton
Regard intérieur. Suscité par un événement extérieur auquel tu prends part dans
l’action, dans cet état tu verras venir de loin par exemple ce sentiment de colère que tu
connais bien ; tu te donneras ainsi l’opportunité d’exercer ton libre-arbitre en la laissant
s’emparer de toi ou en adoptant l’attitude, pour ne pas dire altitude, de ce détachement
qui la laissera passer librement en le reconnaissant simplement pour ce qu’elle est : rien
de plus qu’une émotion ne t’ayant jamais donné que davantage de tourment. Par une
juste polarisation mentale, tu perçois ainsi avec discernement l’attraction impulsive de la
matière et de sa conséquence, tout autant que celle de ton Âme t’instruisant d’une
avenue plus sage dans la même circonstance, et comprends finalement que le facteur
décisif qui intervient alors est l’expression d’une intensité d’Intention et de Volonté. Il
ne s’agit pas d’agir avec indifférence dans une circonstance donnée, mais de dominer
une vibration du désir, non pas pour l’éliminer ou la supprimer mais pour la maîtriser
en rendant ainsi ton corps affectif à la fois calme et réceptif à la Volonté de l’Esprit par
l’intermédiaire de l’Âme, et positif à l’égard de tout ce qui lui est inférieur et son
entourage. Et ainsi en est-il de l’activité mentale ; il ne s’agit pas d’inhiber une pensée
négative, ni d’atrophier son corps d’expression. En focalisant ton attention sur la plus
haute vibration en provenance de l’Âme, tu purifies tes corps de tout désir et de toute
pensée pour leur donner le champ libre, par l’emploi de l’imagination créatrice, à une
action directe de celle-ci sur les trois véhicules d’expression dans la forme. Ta nature
affective est de sorte transmuée en aspiration spirituelle, conforme à la volonté du mental
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qui, vibrant à l’Énergie de l’Âme, demeure en équilibre ... sur le noble Sentier du milieu,
étroit comme le fil du rasoir.


Sois patient et persévérant car le Chemin est ardu ... et maintes fois tu chuteras.
La confusion s’installera de nouveau ; peurs et doutes tu invoqueras pour justifier toutes
sortes de bonnes raisons de ne pas accomplir ta Destinée, et ... tu oublieras ! Ne tombe
pas dans le piège de la culpabilisation ; relève-toi simplement, accorde-toi le Pardon et va
de l’avant ... comme l’Enfant ! N’hésite pas à refaire un pas en arrière pour avancer de
deux. Tu ne peux en effet bâtir en hauteur, avec stabilité, que si la base est solide et
bien ancrée. Ne saute pas d’étapes et ne te laisse pas abattre par le découragement ;
adopte l’attitude d’un Sage : hâte-toi lentement ! Renonce aux tendances à l’auto-
destruction, à l’apitoiement et au reniement sur soi, à la complaisance et à une trop
grande réaction face aux erreurs du passé. Oubli tes fautes en les purifiant tout en
gardant le positif de sa leçon ou de son message qui te rappelle à toi-même, déterre les
ruses que le moi emploi pour conserver une souveraineté sur toi-même et les autres, mais
renouvelle en toi un esprit droit et plonge dans la pleine compréhension de la Vie Divine
qui est en toi. Lâche prise a tout ce qui t’enchaîne aux sens et t’emprisonne d’un mur
de confusion. Reconnais la Semence cosmique fondamentale du potentiel universel qui
gît en toi et harmonise-toi avec l’Esprit. Fais les changements qui satisferont les
véritables aspirations profondes de ton Coeur, mets de l’ordre dans tes affaires et
renouvelle la douce pureté de ta Communion originelle avec le Grand Ancêtre.

! J’ai commencé à mourir en naissant en ce monde ; c’est seulement


aujourd’hui que ce fait m’est révélé avec la juste compréhension de sa
signification. En considérant mon passé, dont certaines périodes furent
turbulentes, je réalise avec une clarté étonnante les changements que je me
suis permis d’accomplir ou accepté par la force des choses, tantôt en
rechignant, tantôt de gaieté de coeur, et dont le résultat bienfaisant a fait
éclore davantage ce Papillon appelé à Naître. Dans la tourmente, on ne le
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perçoit pas toujours ainsi bien sûr ; avec le recul, c’est pourtant la gratitude
qui comble mon Coeur, car à tout considérer il est heureux d’en avoir été
ainsi. Rien n’arrive jamais sans raison, et il me suffit donc de saisir tout
opportunité qui se présente comme un vent chaud et léger venu gonfler mes
ailes. Il en est de même pour chacun. Nous sommes tous en quelque sorte
à l’école de la Vie, et il est maintenant opportun d’accéder au degré
universitaire.

! Et depuis ce jour, ayant alors décidé de changer ma perspective du temps


par une simple observation dans un centre d’achat, tout ce processus de
transmutation et de transformation fut accéléré, car de mon propre fait un
pas en avant j’avais entrepris. Mais ce n’est que quelques années plus tard
qu’un Enseignement me fut transmis à le faire de façon délibérée et
consciemment. Lorsque l’élève est prêt, le Maître arrive. Celui-ci ne vient
jamais comme on l’imagine, mais toujours de la bonne manière et au bon
moment. C’est ainsi que ma route croisa celle de celui que je considère
encore aujourd’hui mon Frère en Esprit, Moine véritable au coeur d’une
Métropole. Nous sommes bien entendu tous Frères et Soeurs sur cette
Terre, mais il est des âmes avec lesquelles une communion s’établit d’emblée,
naturellement, pour avoir probablement maints vécus conjoints. À cette
époque, nous avions loisir, et le bonheur immense qui l’accompagne, de pouvoir
se réunir presque tous les jours sur l’heure du midi dans un petit parc afin
de partager le fruit de notre Cheminement, voire méditer. Nous échangions ainsi
sur notre compréhension mutuelle suite à des lectures de textes à caractère
occulte afin de parfaire notre étude de la Vie. Or, un beau jour, tandis qu’on
s’exerçait à une pratique de concentration, de sorte que tous les bruits
environnants de la ville s’estompent pour n’en faire qu’un seul en harmonie avec
notre propre note vibratoire, il me dit alors, tout simplement : « Maintenant,
regarde-toi regarder ! ». En effet, dans cet état où centré en notre Coeur,
bien ancré à la Terre comme au Ciel, il suffit d’élever sa conscience légèrement
au-dessus de la tête et de prendre la position de l’Observateur qui regarde sans
jugement son existence. Ceci peut se faire en marchant et pendant n’importe
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quelle activité. C’est en quelque sorte comme si, tout en jouant un rôle sur
la scène d’un théâtre, je pouvais me voir en même temps à travers les yeux
d’un spectateur assis confortablement depuis un siège au centre d’un
auditorium.

! Cet Observateur, n’étant de fait nul autre que l’Âme, me fit donc voir à
travers sa Lumière de Sagesse toute la scène où j’y jouais ce rôle inventé de
toute pièce qui ne concordait pas avec celle de la Vie, et m’enseigna avec
Amour ce que mon Coeur me criait de modifier de cette existence. De pair
avec l’anxiété qui fausse tant la perspective, il m’a ainsi montré et fait toucher
du doigt mes comportements aveugles auxquels il me revenait de renoncer afin
que puisse se manifester cette expression noble dont l’aspiration sincère
m’habitait. J’y ai vu par exemple toutes mes attentes que je nourrissais
envers la vie et les autres, celles dont la nature est désir personnel à ce qu’un
voeu se réalise pour ce que je pensais être mon propre bien, et qui cachaient
ainsi mes dépendances diverses. Il m’aura fallu aussi faire face à mes peurs,
celles dont la nature brise tout élan et casse des ailes devenues ainsi trop
fragiles à se déployer d’elles-mêmes. Peur de découvrir plus amples vérités
sur moi-même, comme face à un miroir qui jusque là était sale afin de
justement ne rien voir, peur de me tromper si j’osais entreprendre quelconque
activité, peur de déplaire à ceux dont j’acceptais l’autorité, comme si ma vie en
dépendait, et peur, bien sûr, d’être jugé s’il me prenait l’envie soudaine de
prendre quelques libertés. J’y ai découvert nécessairement, mon propre
jugement porté sur les autres, obstacle ô combien majeur à tout
épanouissement, ainsi que toute la subtilité paralysante de l’orgueil à la vue de
ces aveuglements et qui devient peu à peu par la suite celle de se croire au-
dessus des autres et meilleur qu’eux. J’ai compris qu’il m’était permis de me
remettre en question, de tout reconsidérer avec un regard neuf, et que c’est là
que tous mes efforts devaient être consacrés. C’est un processus sain, et
nécessaire. Il m’aura fallu, certes, y mettre tout mon courage et ma patience,
m’y reprendre souvent en y construisant une base solide et sûre, mais la
Libération Consciente qui s’en suit est la plus belle des récompenses. Le
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décollage est difficile, loin s’en faut, mais le vol est ensuite léger et gracieux.
Et de cette lumière créée d’abord pour soi, se plaçant ainsi sur un piédestal
pour se glorifier dans notre illusion et notre ignorance, il me fut révélé que la
véritable Lumière se dévoile en y Renonçant, alors Conscient que nous sommes
tous interdépendants les uns des autres, et qu’il est impossible au pèlerin de
se présenter à la porte du Sentier sans Humilité.


« Aussi longtemps que tu t’identifies avec l’apparence, alors fasciné par la nature
de la forme, égaré par tes humeurs, tes pensées et la dualité de tes aspirations, les aspects
du principe mental, qui te permettent d’analyser, discerner, séparer, distinguer, choisir
ou rejeter, produisent en toi la grande hérésie de la séparation. Ainsi, connais-toi comme
Celui qui ne meurt pas. Contrôle ta pensée, car c’est par cette pensée que l’on peut
connaître Celui qui ne meurt pas. Apprend que la forme n’est que le voile qui cache la
splendeur de la Divinité. Comprend que la Vie Unique imprègne toutes les formes, de
sorte qu’il n’existe ni mort, ni détresse, ni séparation. Détache-toi de l’aspect forme, et
viens vers Moi pour habiter le lieu où se trouvent la Lumière et la Vie. C’est ainsi que
l’Illusion prend fin. » (B8)

Note méditative

Joignant Amour et Pensée, ma conscience s’élève depuis le centre du coeur
jusqu’au niveau du chakra de la gorge en m’intégrant au Tout Vivant et plus vaste
dans lequel je me reconnais faire partie. Vibrant à l’unisson avec chacun des
membres de mon Groupe, Je prononce en moi-même l’engagement de m’y consacrer
désormais afin de contribuer à la création du Nouveau Monde.
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Les Autres
« Les Autres ne sont pas ailleurs qu’en moi-même. Que je ne sois pas Un en Esprit avec eux et je
chanterai faux la Parole du Père ! »
Maître Jésus (B17)

! Avant, je ne voyais que ce qui allait mal dans mon existence. Tout n’y
était que noirceur, tristesse, pesanteur ; la dépression me guettait. Ce n’est
que beaucoup plus tard, inutilement d’ailleurs, que j’ai enfin compris la
différence entre le dénigrement de soi et le repentir authentique. Il est aisé en
effet, pour peu que notre sensibilité soit développée, de tomber dans le piège de
l’accablement ou de l’apitoiement, lequel n’est en fait qu’une illusion de plus
née de l’orgueil, un moyen subtil de la personnalité de retenir notre élan vers la
Liberté. J’ai réalisé aussi avec le temps que l’on se juge soi-même beaucoup
plus sévèrement qu’un autre pourrait le faire. Ce n’est qu’en acceptant de
recevoir plus de Lumière et d’Amour que le jour se leva dans mon coeur et
mon esprit, percevant ainsi le jeu d’une autre de ces dualités à dépasser. Si je
ne dois pas me cacher la face, faire fit de mon aveuglement, le but d’une
nécessaire prise de conscience n’est pas à l’opposé de s’en rendre coupable au
point de se punir dans l’affliction, mais de simplement le reconnaître pour ce
qu’il est et décider avec conviction d’en changer. Ce n’est que de cette
nouvelle perspective que le vent doux et chaud peut désormais souffler dans
mes ailes vers la Liberté. À cette altitude, il ne me reste plus qu’à concentrer
mon attention sur une plus noble expression et d’axer ma nouvelle Vue sur ce
qui est positif dans mon existence. Pour en faire maintenant l’expérience, il
m’est permis aujourd’hui d’affirmer qu’il n’y a vraiment pas à lutter contre ce
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qui m’enchaîne dans l’ignorance, ni d’ailleurs contre ce que je perçois de tel


chez mon voisin. Je ne m’acharne plus sur ce qui me manque en bien matériel
pour être soit-disant plus heureux ; j’apprécie ce que j’ai, simplement, et
n’accorde plus d’importance au désir de possession, ce qui le fait disparaître
de lui-même pratiquement sans effort. Il en va ainsi de mes aveuglements ; en
focalisant ma pensée sur un rayonnement divin à travers moi, ils disparaissent à
ma vue. Ils s’épuisent d’eux-mêmes, n’étant plus nourrie d’aucune énergie.
Conserver un mental positif envers soi et en toute circonstance est garant
d’au moins la moitié de ma guérison. Avez-vous remarqué la différence entre
l’accent mis sur les échecs et les succès, dans l’éducation d’un enfant ou
l’entraînement d’un animal par exemple ? J’appelle cela le renforcement positif.
C’est beaucoup plus agréable, autant pour l’élève que le maître, et chacun en
est gratifié.

De ce constat, il est facile d’observer que ce bienfait énergétique en moi-


même fonctionne également dans ma relation avec l’autre. Pour peu qu’on y
soit réceptif, il y a toujours quelqu’un sur la route qui croise notre chemin,
et dont l’interrelation peut tout changer, transformer, tant pour l’un que pour
l’autre. Tout devient une question de relation avec l’autre, qu’il soit humain
ou d’un autre règne. Une affinité naturelle se crée avec certaines âmes, moins
avec d’autres, et c’est surtout envers ces dernières qu’il y a tout lieu de se
regarder, car l’autre est souvent un miroir de ce que l’on doit changer en
nous-mêmes. J’en ai certainement manqué plusieurs, mais des opportunités se
présentent ainsi souvent ; le choix d’en percevoir les signes et de l’accueillir
m’appartient, et le changement ou l’adaptation qui s’en suit ne peut au final
provenir que de moi. Le rôle de l’autre en fin de compte, et réciproquement,
est de m’accompagner dans mon cheminement pour peu qu’il se tienne
disponible à agir de la sorte. Ceux qui ont ainsi croisé ma route, ayant accepté
de les recevoir sur ma plaine ou mon désert, représentent mes plus beaux
souvenirs. Ils ont marqué ma vie d’avoir ainsi pris ma main afin de faire un
bout du Chemin, toujours plus haut sur le Sentier parfois apique et sinueux
de la montagne. Aujourd’hui, je suis empli de gratitude et n’en vois plus que
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les beaux moments de mon histoire ; et comme eux, maintenant, je passe au


suivant ...


Regarde le livre de ta vie ; qu’as-tu écris jusqu’à ce jour ? Ton passé, ce sont toutes
les expériences que tu as vécus. Ton histoire, c’est l’interprétation que tu en fais et le sens
que tu leurs donnes. Jusqu’à maintenant ta mémoire fut sélective, n’ayant retenu que les
épisodes de tristesse, de douleur et de confusion. Tes vues erronées ont cachée la Vérité
même lorsqu’elle frappait à ta porte et tu es ainsi resté prisonnier de l’ignorance. Mais
regarde donc encore le livre de ta vie d’un oeil neuf et observe-toi avec honnêteté. Fais
face à tes souffrances avec sérénité, stabilité et humour ; tu y verras un grand
mécanisme à l’oeuvre pour te transformer. Considère la chrysalide avant qu’elle ne
devienne ce magnifique Papillon ; y vois-tu une torture sans pitié au sein d’un cocon, ou
un processus magique et merveilleux de la nature en transformation ? Considère ta
souffrance ; y vois-tu une douleur sans fin au sein des ténèbres, ou une prise de
conscience qui t’amène à dépoussiérer ton for intérieur avec la libération qui s’en suit ?
Porte donc un autre regard sur la vie ; c’est une question d’attitude, pour ne pas dire
d’altitude. Lorsque naît le Papillon et qu’il s’envole, libre, celui-ci renonce simplement et
abandonne sa chrysalide qui a remplie son office. Change donc de perspective et savoure
pleinement ce que la vie t’apporte. L’ombre permet à la Lumière de s’exprimer et de se
révéler. La Lumière n’a pourtant pas besoin de l’ombre pour exister. La dualité se
manifeste simplement pour t’en faire prendre conscience. La noirceur de la haine, du
conflit, de la colère et de la dysharmonie te révèlent la Lumière de l’Amour, de la Paix,
de la Bonté et de l’Harmonie. Ces deux polarités t’amènent à mieux te découvrir en
Conscience. Ta chrysalide est l’ensemble de tes expériences entre ces deux pôles
d’attraction et qui colorent ta vie de grisailles, mélange de blanc et de noir qui engendre
le mur de ta confusion. En vérité, deux Sentiers te sont ainsi offerts : l’un conduit à
l’involution, la renaissance et à la Magie Noire ; l’autre conduit à l’évolution, à l’action
juste et à la Magie Blanche. Ton Papillon est la libération des chaînes qui
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t’empoisonnent l’existence par le Chemin du renoncement à ta chrysalide. Ne te laisses


donc plus atteindre par les événements extérieurs et ne crée plus de situations par toi-
même. Ne tombe pas dans le piège du « j’aurais dû et j’aurais pu » qui engendre le
regret, la culpabilité et te rend ainsi stérile. Tu as le pouvoir de Pardonner, à toi-même
et aux autres. Ne te dénigre pas ; tu es Digne d’exprimer le meilleur de toi-même
puisque tu Es déjà ce Papillon en puissance. Change simplement ton Coeur, ici et
maintenant, en purifiant tes corps pour adapter la Forme à la Vie, pense autrement en
créant un mental équilibré à l’égard de la Vie alors l’Énergie suivra avec sa Lumière de
compréhension, de sagesse et de connaissance, et détache-toi de la volonté égoïste qui
t’enlise dans le monde des sens. Ton monde sera alors transformé et tu pourras Naître
de nouveau ; avec tes Frères et Soeurs, ainsi tu changeras le monde pour l’avènement
d’un Nouveau.


Ton histoire est plus belle que tu ne l’imagines. Ne redoute pas de perdre ton
individualité dans cette aventure ; renoncer à ta personne te Libère en Conscience !
Qu’as-tu donc à perdre sinon la crainte d’ouvrir tes ailes ? Ose prendre ton envol vers la
Liberté, sans limite, seule garante de ton épanouissement. Tu n’as qu’à simplement en
prendre la décision Consciemment, tel Jonathan (B7), et la Liberté est déjà ! Noble
Goéland, n’aspire pourtant pas à cette transcendance pour toi seul, comme si tu étais
séparé des tiens, car tes ailes pourraient bien alors être portées par un tout autre genre
de souffle, celui-là plus subtil d’égoïsme. Seul le Courant de l’Amour envers toute vie est
ascendant. « Christ revient en ton Coeur lorsque tu comprends que la nature Divine est
le don inestimable de la Liberté pour tous les hommes. C’est l’Humanité, dont tu fais
partie, où chaque atome est une ruée vers Dieu, qui doit se Libérer. La Liberté t’accorde
le pouvoir de créer en canalisant le Flux dans la matrice du désir créateur modelé sur la
Volonté divine. Laisse s’épanouir en toi une passion de l’Amour véritable envers
l’Humanité en favorisant le développement d’appréciation spirituelle de son potentiel
Divin, et en invoquant l’établissement d’une Source de Flamme Vivante du Pouvoir, de
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la Sagesse et de l’Amour saturant ta Conscience d’un Éclat Ardent par le lien du Ciel et
de la Terre. » (B9) Tout est Un, vraiment ! Et le véritable miracle est l’Union avec le
Créateur. Rappelle-toi que ton Moi supérieur, la Monade, est le microcosme d’une Vie
plus vaste et qu’elle constitue en soi un des atomes composant l’Humanité, laquelle à son
tour est l’un des sept règnes (A6) formant l’Homme Céleste, avec ce rôle unique et
extraordinaire d’établir un Pont entre-eux.


L’Un se manifeste dans la multiplicité à travers toute la Création. Réalise que tu
es le Frère, la Soeur, de tous les êtres humains ... et de bien d’autres vies encore. Oui, de
tous, sans exception ! Ainsi en est-il ... simplement tu as oublié ! Le Soleil répand ses
Rayons sur toute vie manifestée ; il n’en réchauffe pas plus l’un que l’autre et ne
questionne pas son mérite. Aspire ainsi au bien de tous avec Humilité, Sagesse et
Compassion. Christ en Jésus t’a rappelé, il y a environ deux millénaires, le coeur de la
Loi : « Aime Dieu de tout ton Coeur, de tout ton Âme et de toute ta Force ... et Aime ton
prochain comme toi-même ! » L’herbe n’est pas plus verte chez ton voisin ; c’est un
mythe. Sache que la souffrance est vécue par chacun, individuellement et collectivement.
Maintenant que tu connais la cause de la tienne, sois donc compatissant envers ton
prochain qui est aveuglé par sa douleur et son ignorance. Ne t’abaisse pas à combattre
le mal qu’il pourrait ainsi répandre autour de toi. Ne te laisse plus atteindre, reste
vigilant et Rayonne d’autant plus que le malin rôde. Sois donc bienveillant à son égard
en l’aidant dans la mesure de tes moyens à ce que cesse ses afflictions. Place-toi, pour
ainsi dire, dans les souliers de celui que tu considères encore l’autre, mais qui en vérité
n’est que toi-même. Ensemble, tous, vous former un seul Corps, une Unité. Si tu fais du
bien à autrui, c’est à toi-même que tu apportes du bonheur. Si tu causes du mal à
autrui, c’est à toi-même que tu apportes le malheur. La Révélation ultime de Maître
Jésus qui illumina alors toute Sa pensée animée par Son coeur et le Libéra en définitive,
déversant ainsi sa conscience personnelle dans celle de la Volonté divine, fut de se
reconnaître en chacun et en tous ; il s’affirma alors en lui-même, pour le graver à jamais
72

en Son coeur : « Que je ne sois pas l’autre ... et je sonnerai faux la note du Père ! ». Ne
t’étonne donc pas que Christ en Jésus Enseignait à la foule : « Heureux sont vos yeux
par ce qu’ils voient. Car je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désirés
voir ce que vous voyez, mais ne l’ont pas vu ; entendre ce que vous entendez, et ne l’ont
pas entendu. Je te loue Père, Seigneur du Ciel et de la Terre, de ce que tu as caché ces
choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélé aux enfants, et aux
simples. Quiconque parmi vous veut être grand, qu’il soit votre serviteur ; quiconque
veut être le premier, qu’il soit votre esclave. Ainsi le Fils de l’homme est-il venu, non pas
pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. Venez à
moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerez du repos. Venez, vous qui
êtes bénis de mon Père, prenez possession du Royaume qui vous a été préparé dès la
fondation du monde. Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et
vous m’avez donné à boire ; j’étais nu, et vous m’avez vêtu ; j’étais étranger, et vous
m’avez recueilli ; j’étais un prisonnier, et vous êtes venus vers moi ; j’étais malade, et vous
m’avez visité. Vous vous demandez : quand avons-nous fait cela pour toi ? Quiconque a
fait ces choses aux plus humbles de mes Frères, c’est à Moi qu’il les a faite. » (B1)


L’Ère du Verseau, avec l’activation du Rayon de l’Ordre Cérémoniel ou de
l’Organisation de la Forme (A12), favorise de surcroît aujourd’hui, ici et maintenant,
l’expansion de ta conscience individuelle vers une conscience collective de plus en plus
vaste, vers la Vie Une. Une collectivité est une entité vivante au même titre que ton
expression unique. Tes tourments, tout autant que ceux de ton Frère, sont également
véritables en tant que groupe, qu’il s’agisse d’une famille, d’une nation, d’un pays ou du
monde dans son entier, voire de l’univers. « L’humanité s’ennuie, elle est frustrée, elle est
peu aimable. À cause de < l’agitation > elle adopte la facticité des ténèbres créée,
répandue et mise en vogue à titre de perfection mondaine. C’est l’antithèse de l’Innocence
de l’Enfant que tu dois retrouver en toi-même. » (B9) Il ne faut pas se leurrer ou se
cacher la tête dans le sable comme une autruche ; l’Humanité ne va pas bien ! Que ce
73

soit au niveau politique, économique, pédagogique, santé, social et religieux, partout tu


peux constater les effets d’un trouble manifeste. L’enjeu individuel prévaut également
au niveau du groupe et les mêmes règles s’appliquent. Les causes sont en rapport avec le
développement subjectif, et donc psychologique, de l’adaptation de la Forme à celui de la
Vie. En tant qu’individu, tu es intimement lié au Karma de la collectivité. Celle-ci
souffre dans son ensemble à cause de son ignorance ; elle doit donc nécessairement en
dénouer l’intrigue et cesser de la nourrir, collectivement ! Ce qui est essentiel est en
définitive la manifestation de l’Âme du Groupe, ou du Monde, pour Rayonner de façon
manifeste l’Amour Divin sur tous les plans, collectivement ! Il ne s’agit pas
nécessairement de soulager les symptômes, mais plutôt de corriger la cause du trouble.
Tout comme tu ne t’attarderas pas à tout prix sur les symptômes des chakras et leurs
effets, l’entité collective fera de même. En fusionnant avec ton Âme qui lui permet ainsi
d’être manifeste, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes en adaptant la Forme à
l’Énergie de la Vie. Attelle-toi donc d’ors à présent à la tâche, avec tes Frères et Soeurs,
de remédier aux situations que les hommes s’attirent eux-mêmes par leurs inquiétudes
stériles, redoutant la Vie au point que les craintes déséquilibrent leurs pensées, leurs
émotions et tout leur psychisme, de purifier ton Esprit de Groupe, au lieu de polluer
l’Identité divine par l’intrusion de l’obstination et de la complaisance envers soi en tant
qu’ensemble, et de te dépouiller, collectivement, du clinquant et du prestige en les
remplaçant par la Lumière et la Pureté. L’une des premières manifestations effectives
de ton Âme est le sens des responsabilités ... personnel et collectif ; agis donc en
conséquence et avec générosité.


La Vie est Une ; il n’existe simplement que l’Humanité, une et indivisible, comme
l’enseignait Gandhi. Pour que les royaumes, c’est-à-dire l’humanité ou tout groupe la
composant tel que par exemple représenté par un gouvernement, changent, il faut que
tous les hommes changent. « Nous devons apprendre à vivre ensemble ou nous
sombrerons ensemble dans l’obscurité et l’oubli. » (B8) Pense donc autrement, focalise ton
74

attention sur l’Âme du Groupe et visualise son Rayonnement. Intègre ta personnalité


en ton Âme, puis celle-ci à celui du Groupe de plus en plus vaste. La Libération est un
chemin de renoncement ... volontaire ; détache-toi avec joie de la volonté égoïste de ta
personnalité, individuellement et collectivement, ici et maintenant. Ne te perçois plus
comme une entité séparée, mais unifiée ; considère-toi comme citoyen du monde ! Dieu
est en chacun, et c’est ensemble qu’Il se manifeste. Ne crois pas que ton action est inutile,
aussi modeste soit elle. Fais corps en esprit avec l’ensemble de tes frères et soeurs ainsi
qu’avec toute vie de la Création. Tu n’es pas seul sur le Chemin ; certains sont en avant,
d’autres plus vers l’arrière. N’en cultive ni jalousie envers les premiers, ni orgueil vis-à-
vis des deuxièmes. Prends plutôt exemple sur tes Grands Frères, et Grandes Soeurs, et
imprègne-toi de leur Rayonnement. Ils te montrent le Chemin, signalent des balises sur
ta route et Enseignent l’action juste. Tout leur Être est dédié à la Libération de
l’Humanité, en tant que Groupe. Ils ne s’occupent pas de satisfaire tes petites exigences
personnelles ou collectives, mais se Consacrent à un Plan qui vise l’émergence de la
Conscience de l’Homme Céleste, puis de celle du Logos solaire. Le Papillon Céleste doit
prendre son envol en abandonnant simplement sa chrysalide, en lâchant prise sur ce qui
l’empoisonne d’ors à présent à l’intérieur de son cocon puisqu’il a déjà rempli son office.
Consacre donc tous tes efforts à l’éclosion de Sa fleur afin qu’elle répande Son parfum
dans tout l’Univers.


Tu ne peux rien y faire, penses-tu ! Ne pense plus en terme de ce qu’un groupe
pourrait te faire profiter ; pense désormais en terme de ce que tu peux y contribuer pour
le bien de tous ! Sois donc d’abord non seulement intègre en tant que personnalité, mais
encore en tant que membre à part entière du groupe en prenant conscience de celui-ci de
manière de plus en plus élargie. Tu ne peux, par exemple, adhérer au principe de la
démocratie, quelque en soit sa version selon la nation où elle est soit-disant pratiquée, et
trahir l’esprit des lois humaines qui en découlent, et auxquelles tu dois donc le respect,
pour n’en faire ensuite qu’à ta tête ou à ton idée et favorisant ainsi le chaos actuel de
75

par le monde. Observe-toi honnêtement ... au sein de ta famille, au travail et dans tes
activités au sein de la société que l’on dit moderne : quel exemple donnes-tu à tes
enfants ? Quelle est ton attitude au travail envers collègues et clients ? Quel est ton
comportement sur la route vis-à-vis de ses autres usagers lorsque tu conduis ta voiture ?
Déclares-tu vraiment au fisc tous tes revenus qui seraient le fruit d’un honnête labeur
sans en avoir privé ton voisin du sien ? L’émergence du rayonnement de ton âme fait
éclore le sens des responsabilités. Veux-tu continuer à faire partie du problème, ou
contribuer à sa solution ? « Travaille sur toi-même, par conséquent ton activité
influencera les groupes et à travers ceux-ci, les nations ... et l’Humanité. » (B8)

! Très souvent, je me dis que si chacun exerçait son droit de vote dans
l’esprit de ce qui est bien pour l’ensemble, l’humanité s’en porterait déjà
beaucoup mieux. J’observe d’abord que plusieurs n’expriment pas leur opinion
par le biais de ce droit fondamental. J’observe aussi que ceux qui le font
sont motivés par des objectifs personnels ou par des buts de certains
groupes, chacun finalement tentant de tirer un peu plus la couverte vers soi.
Et que dire de l’impôt sinon qu’il n’en soit pas toujours fait un juste et sage
usage de sa perception, lequel d’ailleurs pas toujours déclaré honnêtement par
le contribuable, et que le résultat de ces deux antithèses étouffe le budget du
petit. J’observe une mêlée générale au centre d’une patinoire au lieu d’assister
à bon match de hockey, à des enfantillages sur la scène publique au lieu d’une
discussion saine et réfléchie sur de véritables enjeux qui devraient tous être
axés sur le plus grand bien de toute forme de vie. Chacun est mécontent, et
le peuple s’écoeure d’avoir à voter pour le gouvernement qui lui apparaît le
moins pire, car sa visée n’est pas toujours claire, voire transparente, et le
résultat des actions de l’un ressemble beaucoup à celui de l’autre. Depuis
que je suis en âge d’exercer mon droit de vote, j’observe que ce sont toujours
les mêmes questions qui reviennent ; aucune solution ne sera d’ailleurs
trouvée tant que perdurera une vision égoïste et à court terme. Or, un
gouvernement, aussi déplaisant est-il de se l’avouer, est d’abord et avant tout
76

le reflet de son peuple qu’il est censé représenter. Pour que les royaumes
changent, il faut que les hommes changent ! Je suis ainsi persuadé que
lorsque suffisamment d’hommes auront changés, nous verrons apparaître un
parti politique dont l’objectif sera voué, consacré et dédié au bien de tous, et
aussi envers celui de notre si belle planète bleue. Non seulement je fais partie
intégrante de sa Vie, mais en plus je n’en ai pas d’autre. Lorsque le peuple
saura dire assez fort : « ça suffit ! », sans violence mais dans la paix, sans
débat mais dans la discussion sage et intelligente, alors pourrons-nous se
laisser inspirer par les idées élevées qui seront en harmonie avec le Plan et le
Dessein de cette Vie plus vaste au sein de laquelle nous avons tous notre Être.


Ne pense plus en terme de différences raciales. Noir, blanc, jaune, rouge ... tous
sont des êtres humains ! Tous se ressemblent fondamentalement, et il n’y a en vérité
qu’une seule Race. Consacre donc tous tes efforts à établir de justes relations humaines.
Élargie encore ta Conscience de Groupe à l’ensemble de la Création sur la Terre, qui est
un Être Vivant dans lequel tu te meus et a ton existence. Respecte donc ton
environnement et les règnes dits inférieurs auxquels tu dois en définitive transmettre la
Vibration élevée en provenance de la Source de tout ce qui Est. « Avec la manifestation
du Rayon de l’Ère du Verseau, une nouvelle Conscience s’élève au sein de la Race : sa
note dominante est la Joie, son sacrifice est librement consenti et non pas imposé, sa vie
est simple, équilibrée, et non plus matérialiste. Elle subordonne sa personnalité au bien
de l’ensemble, crée des Fraternités vouées à une cause noble, n’impose pas d’idéaux et des
notions pédagogiques mais favorise leurs réalisations au sein du groupe de façon
volontaire, et fusionne les groupes idéalistes dans un esprit de communauté, même à
l’égard de la Religion qui n’est qu’Une, et de l’État qui devient mondial. » (B8)


Les Grands Frères ont besoin de toi comme Serviteur du monde. Partout à travers
le globe, au sein de toutes les nations, davantage d’hommes de Bonne Volonté s’activent
et font preuve de plus de Sagesse en ne méprisant personne, en ne nuisant à quiconque,
77

en ne jugeant pas autrui, ainsi qu’en pensant et parlant en bien des autres. Ils ne
tombent pas dans le piège de la révolte et du jugement, ni celui de voir en chacun un
ennemi, et veillent à ne plus se laisser atteindre par les vicissitudes du monde. Leur
personnalité est pleinement intégrée, ou sur le point de l’être, et ils commencent déjà à
entreprendre des actions en qualité de citoyen du monde. Feras-tu au moins parti de
ceux-là ? L’appel est toutefois lancé pour accueillir un plus grand nombre de membres
au sein du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde (A25), car pour être vraiment
efficace en qualité de Serviteur tu dois placer une fois pour toute ta personnalité sur
l’Autel du Sacrifice, librement consenti, la fusionnant Consciemment avec l’Âme qui sera
alors pleinement libre d’agir. Comme un Papillon, elle butinera en toute liberté toute
fleur sur son passage, ou tel un Soleil la réchauffera de son Rayon, afin de contribuer à
« l’instauration méthodique et rythmique de l’idéalisme nécessaire à la réhabilitation
psychologique des nations, appliqué par l’Amour, motivé par la Sagesse en coopération
avec l’Intelligence, et le tout mis en action par une dynamique, et non passive, Volonté-
de-Bien. » (B8)

! Notre influence individuelle sur le groupe est beaucoup plus grande qu’on
ne le suppose, et c’est souvent dans les choses simples qu’un véritable acte
de service peut être rendue à notre Frère, à notre Soeur. Si je suis triste, je
propage inévitablement cette tristesse sur l’autre. Si je suis joyeux, je
rayonne cette joie et la répand partout autour de moi. Une image vaut mille
mots, et un exemple vaut mille images, dit-on parfois. Il me rappelle ainsi un
tel exemple que mes fils m’ont rapporté il y a peu, celui du « Bodhisattva
dans le métro », titre d’un court métrage disponible sur Internet. Quelle belle
démonstration de la puissance du rayonnement, d’un seul individu, par le rire !
Accablé par les vicissitudes de l'existence, on émet une fréquence vibratoire de
même nature que chacun reçoit et qui influence son comportement pour peu
qu'il en soit lui-même porteur.  Dans le Coeur de chacun est pourtant caché
un trésor qui ne demande qu'à être capté. Aussi suffit-il parfois qu'une
seule personne en émette la fréquence pour se rappeler au Souvenir de Soi-
78

même, celui de l'Être spirituel intérieur, pour le révéler dans toute sa


manifestation. Un seul sourire, un seul rire authentique, a le pouvoir de
transcender nos limites en lâchant prise sur les affaires préoccupantes de la
personnalité, dont la nature est centrée sur elle-même, et ainsi nous permettre
de rayonner à notre tour le simple bonheur d'Être. L'âme en notre centre a le
pouvoir créateur de nous guérir, de purifier notre coeur et notre pensée, et ...
de transformer notre petit monde. De ma chrysalide, j’ai le pouvoir de me
transformer en ce beau Papillon que je suis vraiment. Ensemble, ce pouvoir
change le monde.


« Accomplir quelque chose pour autrui est une Joie parce qu’au fond de chacun il
y a un affectueux désir de Servir. Le bonheur, en vérité, c’est se Donner totalement à
l’Univers et à Dieu en maîtrisant les quatre corps inférieurs pour ensuite le céder au
Moi Christique lui permettant ainsi de créer par une Consécration nouvelle de l’Âme qui
s’est Engagée à renouveler par le Service le voeu qu’elle a prononcé sur les plans
intérieurs de faire la Volonté de Dieu. » (B9)

Note méditative

Élevant ma conscience depuis le chakra de la gorge jusqu’au centre Ajna,
j’intègre ma pensée, ma parole et mon action comme un seul tout cohérent, et me
détache de tout ce qui fait obstacle à la libre expression de mon Être.
79

Fais silence ... et écoute


« ... Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira ! »
Christ en Maître Jésus. Évangile selon Saint-Luc (Chap. 11)


Ton chemin passe plus souvent qu’autrement par la douleur et la souffrance.
Celles-ci sont porteuses du message premier que ta séparation en est la cause ; ne les
perçoit donc plus comme un désastre mais comme un enseignement qui te rappelle au
Souvenir de toi-même. Ton apprentissage alors commence à porter le fruit de tes prises
de conscience. S’ensuit une adaptation de ta personnalité à se laisser imprégner par
l’âme, par la compréhension, l’assimilation et l’intégration d’un chemin de purifications
et de renoncements. Après un séjour dans le sommeil profond puis dans le monde du
rêve, le dormeur ainsi se réveille et aspire graduellement à exprimer l’Essence de l’Être
véritable tandis que le Souvenir se révèle. Renonçant aux appétits de ta personnalité, et
concentré sur la Source de toute Vie, avec qui un Dialogue authentique a cours dans le
secret de ton Coeur, tu en laisses enfin rayonner les Qualités divines. C’est ainsi que le
savoir est transformé en Connaissance et que s’unit la Volonté de l’Esprit à
l’Intelligence Active dont le fruit éclos en Amour-Sagesse, accueillant Christ en ton
Coeur pour le bien-être de tous. Ton premier pas consiste à établir un Contact
authentique avec l’âme, à Naître de nouveau, mais très vite tu découvres que le véritable
but est encore d’y renoncer afin de te consacrer à l’Autre qui se révèle finalement l’Être
dont tu fais partie intégrante. Le Service, librement consenti, devient ainsi ta seule Joie
80

véritable ; en Conscience, désormais Disciple en Christ, tu réalises que tu Es toi-même le


Sentier.


« Vous tous, hommes et femmes de la Terre, êtes un seul Être ! Ceci n’est pas une
image mais une réalité. Vous êtes un seul Être dont chaque cellule s’est mise à penser, à
marcher séparément des autres au point de faire de la dissociation un véritable phare,
une sorte de loi incontournable. La dissociation est l’enfant de l’orgueil qui étouffe
l’Humanité entière. Cette racine-mère de toutes les limitations, celle qui vous fait croire
que tu es plus que ton voisin, on ne la tue pas mais on la laisse se dessécher, se prendre
elle-même à son propre piège de soif inextinguible et de possessions éternellement
inassouvies. Ton ego, c’est la barque des illusions, cette partie de toi-même qui ignore
son Gouvernail suprême ... non pas quelque dieu manipulateur et extérieur à elle, mais
son Centre même, son Centre-Source qui lui demande de revenir, existence après existence,
dans l’Océan de la Vie jusqu’à ce qu’elle ait pu dresser son mât et hisser la voile. » (B17)


« C’est pour mettre un terme à cette singulière tyrannie de l’ego que tu t’engages
sur le chemin spirituel. Pourtant, les ressources de l’ego sont presque infinies, et à
chaque étape de ton progrès, il peut venir saboter et pervertir ton désir de t’affranchir de
lui. Deux personnes ont cohabité en toi toute ta vie. L’une est l’ego, volubile, exigeant,
hystérique et calculateur ; l’autre est l’Être spirituel secret auquel tu n’as guère prêté
attention, dont tu as rarement entendu la Voix tranquille de Sagesse. À mesure que tu
écouteras les enseignements, les contempleras et les intégreras à ta vie, s’éveillera et
s’affirmera ta voix intérieure, ta Sagesse de discernement innée, la Conscience claire
discriminante. Tu commenceras alors à faire la distinction entre ses conseils et les
diverses voix tapageuses et ensorcelantes de l’ego. Et la Mémoire de ta vraie Nature, de
sa splendeur et de sa confiance, commencera à te revenir peu à peu. » (B12)
81


Il est une expression anglophone que j’ai immédiatement adoptée après
une brève explication de sa signification, empreinte de sagesse : kiss, abréviation
de « keep it simple stupid ». En français, on pourrait traduire : « Fais-en
sorte que tout soit simple, voire stupide ». Un simple baiser peut en dire
plus long sur le sentiment que l’on porte envers une personne que n’importe
quel discours. Un simple regard fait de même. Ne dit-on pas d’ailleurs que
les yeux sont les portes de l’âme ? On dit aussi que la beauté se révèle dans
ce qui est simple. Quand ça va mal, tout nous apparaît compliqué ; quand
tout va bien, tout nous semble simple. J’ai découvert qu’il en est ainsi de la
Vérité et du bonheur tant recherché. Tout est déjà en nous, et c’est si
simple qu’on ne le voit pas. Cela saute pourtant aux yeux, comme le nez au
milieu du visage ! Comme il a déjà été dit, la Vérité est aussi simple que dire :
bonjour ; il suffit d’Être ce bonjour. Nous sommes tellement habitué à ce
que tout soit compliqué, que l’on s’imagine des solutions de même nature.
C’est ainsi qu’au lieu d’apprécier le soleil, on préfère souvent se plaindre des
nuages. On ne voit plus que le sombre de notre existence au point qu’il prenne
toute la place, nous rendant même aveugle aux nuages de l’autre. Il en est
également ainsi du bruit ; il est tellement omniprésent qu’on ne l’entend plus,
nous rendant même sourd au silence qui en inquiète plusieurs. À l’extérieur,
dans une grande ville par exemple, il est plein de bruit qui nous distrait même si
on ne l’entend plus ; à l’intérieur, au sein de notre sanctuaire, il en est de
même tout autant. Il nous est si familier, que certains le trouve bien
sécurisant. Plongé dans notre petit monde illusoire, créé de toute pièce, on ne
se rend ainsi pas compte du tumulte de nos émotions et de nos pensées ;
nous en sommes devenus sourds, au point de ne même plus entendre notre
petite voix intérieure que l’on confond facilement dans ce capharnaüm, ce qui
du reste nous empêche d’Être à l’écoute de Soi ... et de l’Autre. La sagesse
inhérente à la Vérité ne se révèle pourtant que par l’écoute de cette voix
intérieure, celle de notre âme ; et il suffit de faire silence ! On ne peut
donner que si l’on accepte d’abord de recevoir ; il nous faut remplir notre seau
avant de pouvoir en Verser l’Eau.
82


Ne sois donc plus un soleil pour toi-même, dressant ainsi une tour pour ta propre
gloire. Tu as tout à repenser ; porte donc un autre regard sur la Vie. Détourne
l’attention de ce qui compose ton petit univers et qui en vérité t’emprisonne. Oriente le
Lotus du Coeur (A26) vers ta Couronne, afin d’Être un véritable Soleil dont tu n’as été en
fait jusqu’à maintenant que le reflet. Là, précisément, se trouve une porte qui te
donnera accès à la Réalité du Tout, à la Conscience de l’Autre et avec qui ton Coeur
entre en résonance, y Vibrant à l’Unisson. En la poussant, elle te donne accès au
monde causal ; aussi n’y trouveras-tu nul autre que ... Toi-même ! Alors, en ton for
intérieur, tu te demandes enfin sincèrement comment atteindre la Libération, toi qui
cherche depuis longtemps la Voie :

« Fais-toi tout petit, et Souris à la Vie !


Sois Humble, fais Silence, et Souris ;
comprend que je te dis trois fois la même chose ! »

! Il s’agit ici encore d’un message transmis tel quel par ma petite voix
intérieure lors d’une méditation. J’étais encore plongé dans la confusion mais
très sincèrement aspiré à me libérer des frasques de ma personnalité, comme si
une force m’habitait entièrement en ce sens. Aussi est-ce exactement ce que
je demandai. La voix ne se fit pas attendre ni prier plus longtemps ; elle vînt
immédiatement, claire et puissante, en prononçant ces mots dont j’avais
réellement besoin et qui illuminent encore aujourd’hui mon Chemin, tel un
phare sur lequel on peut se fier en tout temps !


Sache que « la Voie du Service n’est pas l’affaire du comment faire, mais réside
dans le comment Être. Sois simple ; de la simplicité jaillit tout bonheur et l’évidence de
la Lumière. Le secret se tient là ! » (B17) L’Humilité authentique est celle du coeur qui
sait reconnaître sa nature véritable avec le Tout, tandis que ta personnalité
s’enorgueillit de se penser le nombril du monde. « Voyez-la comme un pur faisceau de
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Lumière fleurissant dans les yeux de ceux qui acceptent de recevoir et peuvent
réellement commencer à donner. » (B17) Au contraire de l’orgueil qui te pèse et t’abaisse
en vérité, elle tisse un vêtement léger et nouveau, une robe de Lumière, qui t’élève en
Esprit jusqu’à l’Essence même de ton Être. Dans la simplicité, elle te dépouille de
l’ancien, de tout ce bagage auquel tu t’agrippes d’une main crispée et qui t’enchaîne à la
ronde des existences. C’est l’Innocence même de l’Enfant à Naître qui permet à ta
Pensée Créatrice de s’allier à l’Amour dont le fruit est la Conscience elle-même. « Jésus
a d’ailleurs dit : quiconque ne recevra pas le Royaume de Dieu comme un petit enfant
n’y entrera point. Sans hésitation, je déclare que le plus important de tous les facteurs
alchimiques pour faire surgir les plus hauts Aspects de la Création est un esprit
semblable à celui d’un enfant : pur et candide. L’esprit de l’enfant est le plus grand
parce que son Innocence est sa meilleure et son infaillible défense, parce qu’il n’est pas
entouré de concepts encombrants et parce qu’il est libre de développer symétrie, couleur,
son, lumière et idées nouvelles. Bref, il est Libre de créer ; et son objectif suprême est de
répandre le bonheur sous toutes ses manifestations, conservant tout le temps la pureté et
l’absence de malice, cette dernière ne s’appliquant qu’au monde des êtres humains
puisque le mal n’existe pas, et donc une Innocence permettant à l’Âme des hommes de
communier doucement avec la nature et le Dieu de la nature. » (B9)


Relâche toute tension dans tes corps inférieurs physique, astral et mental. Fais
silence de tout désir et de toute passion en t’élevant au-dessus de la dualité, là où plaisir
et douleur ne sont plus. Fais silence de tout tapage extérieur et intérieur, au-delà même
du son du prâna qui circule en toi. Fais silence de tout ce verbiage dans ta pensée en
plongeant dans l’Éternité, entre la fin et le début d’une pensée, au-delà même de toute
notion de passé, présent et futur. Active le lien qui t’unit à toute la Création par des
rayons de Lumière vivante, oriente les trois centres inférieurs comme un seul vers le
Centre, puis laisse couler l’Énergie de la Source par l’intermédiaire de l’âme jusqu’à ton
coeur où le Ciel s’unit à la Terre en ravivant la Triple Flamme Divine. Concentre ton
84

attention et visualise enfin ce Feu Ardent s’allier aux centres unifiés de la tête, se
répandre en pure Lumière dans tous tes corps, et Rayonner dans un espace Infini pour
le bien-être de toute vie, puis ... Écoute la Voix du Silence, la Voix dans le Son spirituel !
Tu y percevras l’inspiration du Service pour toute la Race des hommes par des idées et
des concepts qui demandent à se manifester pour que s’établissent de justes relations
humaines. Sa nature est joie, langage universel et corne d’abondance. Elle inonde ton
Être telle une vague d’Amour Pur, te couvre de ses Ailes et Souffle une douce Mélodie.
Chaude et rayonnante, elle vibre intensément d’authenticité et de créativité. Vivante,
elle Illumine la pensée, révèle son Essence et Éveille ta mémoire au Souvenir de ce que tu
Es. Inspire et expire d’Intuition et de Raison Pure, elle t’amène à Renoncer au lieu de
résister, à l’Humilité à la place de l’orgueil, à la Dignité à l’opposé de la culpabilité, à la
Paix contrairement à la peur, et à te Libérer plutôt qu’à te limiter. « L’Infini vers
lequel il t’est demandé de tendre l’oreille à chaque réveil, par la méditation, est intérieur ;
il va s’exprimer dans le silence que tu vas y révéler. Fais de cet instant qu’il soit Sacré.
Va au-delà même du bourdonnement, courant d’énergie qui circule en toi, jusqu’à
l’Essence qui se cache derrière lui. Ce sera alors comme un point blanc se manifestant
au creux de ta poitrine, un point de Lumière immaculée, tout petit d’abord, puis qui va
ressembler à une porte ... alors ouvre-la ... derrière elle attend ton propre Joyau, celui de
ta Paix et des réponses à tes questions. En vérité, c’est face à toi-même que tu te
retrouves. Alors, formule une question toute simple, précise, claire ... la réponse te
viendra paisiblement par une sensation spontanée, une image, une conviction
inébranlable. Ton Sur-Être n’est pas intéressé par les arguments de ta volonté
personnelle, il ne répond qu’à l’intonation de ton Coeur qui, elle, est de toute confiance.
Demande et l’on te répondra ; frappe à la bonne porte : celle de la confiance ... et
demande avec Humilité. » (B17)


Le Sourire est ce trait-d’union conscient entre la Vie et la Forme que tu arrives à
créer en toi en accueillant, avec l’Humilité et l’Innocence de l’enfant, l’Énergie de ton
85

Père redistribuée simultanément de manière créative dans la matrice de ta Mère. Plus


que son symbole, il est le Pont qui relie les deux Rives du Fleuve, au-delà de toute
dualité, le fruit du Féminin et du Masculin fusionnés consciemment en Un seul. C’est
un Canal Pur où circule librement l’Énergie de la Source que tu rayonnes vers cet autre
qui désormais t’est relié en Esprit. Un Sourire à lui seul peut guérir de tous les maux
celui qui en souffre, réchauffer son coeur et souffler dans ses ailes afin qu’il se laisse
porter par le Courant ascendant de l’Amour. Toute la beauté et l’harmonie de la Vie s’y
trouvent révélées en pur émerveillement par une vibration qui t’habite dans un corps que
tu perçois dorénavant comme un espace Infini et Illimité où toutes les frontières, que ta
personnalité t’imposait, sont abolies. Il exprime la simplicité d’Être par la Présence
créatrice qui rayonne consciemment et librement à travers toi, ce qui fait naître la Joie
dans l’accomplissement du Service où la Vie prend tout son sens. « La Création est
comme une balle avec laquelle joue le Père. Il la lance, mais juste pour qu’elle revienne,
dans la Joie. Si l’homme devient Un avec Celui qui met en mouvement, alors le nom du
mouvement est Délivrance, le nom de tous les mouvements. Si le mouvement revient en
Celui qui met en mouvement, alors naît la Joie pour l’homme. Dans le coeur sont le
commencement, la fin et la Joie. Le Sourire est créateur ; il est à l’image de la
Délivrance, maîtrise sur la Matière. C’est un Pont au-dessus de l’ancien abîme, une
force créatrice qui élève la Matière. Le Sourire est ta tâche, lui seul peut aider celui qui
a chuté et atteint le fond en t’unissant avec cet affligé. Sourire, seul l’homme le sait.
C’est la clé ! Comment peux-tu reconnaître ta Voie ... si tu ne Souris pas ? C’est si
simple ! » (B5) Ce n’est qu’ainsi que tu pourras entrer de plein pied dans le Courant, sur
le Sentier (A27) aux sept portails que tu franchiras pour chacun avec une Clé d’or et
l’acquisition des Vertus transcendantes. « Cultive donc ainsi le Sourire car il te manque
encore. Il te rapproche de < ce qui est en haut > tout comme de < ce qui est en bas > par
un Pont de tolérance et d’infinie compréhension. Il t’aidera toujours à te lever au-
dedans de toi-même. Comme il en est de d’autres vérités aussi simples, il a la propriété
86

de déchirer le rideau des temples d’orgueil et d’infortune. Le Sourire est Amour, et sera
toujours Béni celui qui Aime. » (B17)

! Je me rappelle très bien la toute première fois où la puissance du


sourire fut perçue et ressentie, jusqu’au plus profond de mon Être, comme si
c’était hier. Il est en effet de ces moments impossible à oublier car empreint
d’une Présence, indéniable. Cela s’est produit à cette époque de mon existence
alors secouée dans la tempête, sur l’océan de mes noirceurs, où la clameur
des émotions et des pensées faisait rage. Je marchais ce jour-là dans l’allée
d’un centre commercial, sans but précis me semble-t-il, entièrement absorbé
et aveuglé par mes nuages intérieurs, et sourd à tout entendement raisonnable.
Puis, presque comme par enchantement, tel un soleil radieux qui perce
soudainement un cumulus dans le ciel orageux, vînt à ma rencontre cette très
belle jeune femme noire qui, très simplement, sans prononcer un seul mot, me
regarda de ce Sourire qui illumine le visage et rayonne des yeux. Transperçant
littéralement mon âme, elle me guérit sans transition aucune de son seul
sourire. Cette énergie incommensurable dura peut-être une fraction de
seconde, un temps en fait impossible à mesurer, une éternité comme si cette
dimension espace-temps n’existait plus. Je ne connais pas son nom et n’ai
aucune idée qui elle est ; nous n’avons de fait, échangé aucune parole. Elle
croisa tout bonnement ma route, me regardant franchement, j’oserais même dire
consciemment, et m’octroya simplement de son Sourire tout en poursuivant
son chemin sans même s’arrêter au passage. Je fus pour ma part, saisi,
stoppant net mon mouvement. Sur le coup, entièrement ébloui, je ne réalisai
pas tout de suite la Lumière qui m’habitait de l’intérieur, ni d’ailleurs le
Silence y régnant. Toute noirceur disparut, n’y laissant pas même l’ombre d’un
nuage. Tout brouhaha cessât, même celui m’environnant, comme si ma
conscience, soudainement, fut élevée dans une dimension vibrante d’Allégresse.
Avec le recul, je suis persuadé avoir alors fait qu’Un et un seul avec mon
Âme, ne serait-ce que l’instant de dire : ouf !
87

! Aujourd’hui, je connais ce que cette femme manifesta à mon égard. Voilà


ce qu’est un exemple d’Être, simplement. Détaché des affres de la
souffrance, dans cet état où plus rien ne peux m’atteindre, sans désir ni
passion, survolant de haut dans le Ciel ma personnalité bien ancrée à la Terre
avec cette perspective du discernement à voir venir de loin toute émotion ou
pensée envers lesquelles j’acquiers ainsi la maîtrise, et réceptif dans ce Silence
ainsi créé à me laisser emplir de Lumière et d’Amour, à l’écoute de ma petite
voix intérieure qui peut maintenant guider mes pas, ici dans la matière, j’ai aussi
appris à simplement Sourire. Chez tous ceux que je croise, l'effet est
immédiat. Même inconsciemment, leur réaction est visible ; leurs lèvres
dessinent doucement un trait d’union et leurs yeux s’éclairent d’un pétillement
joyeux. Certains autres en sont conscients ; je me suis même fait aborder
une fois dans la rue pour être gratifié d’un merci. Lorsque Je Suis ainsi,
l’Émerveillement m’habite entièrement. N’est-ce pas là, le plus beau des
cadeaux à s’offrir ? Et dire que la Joie naît tout naturellement du fait de le
retransmettre intensément à l’Autre ; la Vérité est toute simple !


Concentre et focalise donc ton attention sur la Source de toute vie avec qui tu
établiras un contact avec confiance et simplicité en ton âme, laquelle est ton seul
véritable Maître et Guide intérieur, par l’amorce d’un Dialogue authentique qui te
conduira à ne plus faire qu’Un avec Elle, et par qui tu trouveras ta propre Voie. Dans
ton Silence, visualise l’objet de ta recherche avec l’Humilité et l’Innocence d’un enfant ;
la réponse viendra avec un Sourire ! L’Âme ainsi est même en mesure de formuler une
demande aux Esprits des Devas (A28), aux Maîtres de Sagesse ou à leurs Ashrams (A29) et
à te retransmettre leur inspiration sous diverses formes appropriées, toujours de
circonstances, et que tu reconnaîtras assurément comme véridique ... si tu Écoutes en ton
Coeur ! À la Hiérarchie des Anges, tu demanderas nécessairement, car privés du libre-
arbitre accordé à l’homme, ils ne peuvent t’être d’aucun secours. À tous, tu demanderas
exclusivement ce qui pourra contribuer à ton Éveil pour le bien-être du plus grand
nombre. À tous, tu transmettras un remerciement sincère dans le secret de ton coeur,
88

même si la réponse tarde à venir ou que celle-ci ne puisse te parvenir pour des raisons
karmiques qui seront nécessairement respectées. « Lorsque, grâce à la Méditation (A30),

la discipline et le service, l’homme a établi le Contact, il existe un canal de


communication direct de l’Âme au cerveau, par la voie du mental. Ceci, lorsque la
communication est claire et directe, est une orientation véritable et divine, venant de la
Divinité intérieure. Elle peut, cependant être déformée et mal interprétée si le mental
n’est pas développé, le caractère pas purifié et l’homme pas libéré de la domination
exagérée de la personnalité. Le mental doit faire une application correcte de la vérité ou
de l’orientation impartie. Lorsqu’il y a une compréhension véritable et correcte de la voix
Divine intérieure, alors et alors seulement, vous avez une orientation infaillible, et la voix
du Dieu intérieur peut alors parler avec clarté à son instrument, l’homme sur le plan
physique. D’autres formes d’instruction spirituelle sont alors possibles. » (B8)

! J’ai depuis longtemps une intuition dont la nature n’est pour ainsi dire
jamais abordée dans les textes que j’ai pu lire ou étudier, sinon à peine
perceptible. Intérieurement, je reste malgré tout convaincu du rapport étroit
qui existe entre une âme et un ange. Une vision persiste, en effet, où leur
fusion se produit lorsque la conscience ne fait qu’un avec le Soi. Aussi
m’arrive-t-il régulièrement de dialoguer avec l’une ou l’autre sans les distinguer
vraiment. Lorsque j’ai besoin d’une inspiration dans une situation quelconque,
que j’ai une question précise à formuler ou si je cherche à comprendre le
propos d’un texte à caractère occulte, je demande simplement. Avec humilité,
il ne me reste qu’à écouter pour peu que j’y installe ce silence propre à faire
entendre cette petite voix qui parfois chuchote. Et une réponse vient, chaque
fois, sous une forme ou une autre. Si un dialogue est désormais établit,
qu’une voix souvent se fait entendre, tantôt douce et rassurante, tantôt grave
et solennelle me rappelant à l’ordre ou m’exhortant à l’urgence d’agir, il arrive
aussi qu’elle choisisse plutôt de me faire lire un ouvrage, de parler par
l’intermédiaire de quelqu’un, ou même de laisser la nature s’exprimer par le
chant d’un oiseau, le bruissement d’une cascade et la majesté d’une montagne.
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Elle est devenue ma meilleure amie, un guide sur qui je peux en tout temps
compter, un Maître qui m’enseigne la sagesse d’Être à chaque instant dans
tous mes gestes au quotidien, même ceux qui paraissent insignifiants.

! Je la sais Présente en tout temps, assurant mon bien-être en accord avec


le karma et la Vie plus vaste dont je fais partie, quand bien même je
n’écouterais pas pour une raison ou l’autre. Je reconnais par exemple être
ainsi protégé, parfois de moi-même ou de certaines circonstances. Je me
rappelle, entre-autres, la fois où je me promenais en motoneige avec l’une de
mes soeurs. Je devais avoir tout juste quatorze ans. Il y avait à cet endroit
un pic de sable qui, normalement, aurait dû se trouver après un certain nombre
précis de petites buttes. Un ami nous suivait sur sa propre motoneige et
nous avions planifié de faire un arrêt sur le dessus de ce pic afin d’en admirer
la vue. Or, l’une de ces buttes avait disparue depuis mon dernier passage à cet
endroit sans que j’en fusse averti, et il arriva donc qu’au lieu d’arrêter, vol
plané exécutai ... pour atterrir sans heurt quelque vingt mètres plus bas !
Notre ami, lui, s’arrêta car il savait en étant persuadé que je l’étais aussi.
Ébahi, il nous regarda du haut de cette falaise, bouche bée, sans rien y
comprendre. De longues minutes s’écoulèrent dans un parfait silence avant de
réaliser avec effroi que nous aurions pu être grièvement blessé, voir mourir de
cet incident. Comment expliquer, autrement que par l’intervention divine, ce qui
nous sembla une impossibilité physiquement. J’ai souvenir aussi de ma mère
qui nous raconta de la sorte avoir été protégée d’un accident de voiture en
ayant la certitude que celle-ci fut déplacée d’une manière tout aussi spéciale.
On peut lire ou entendre de semblables histoires un peu partout et facilement
penser qu’elles sont le fruit de l’imaginaire, mais lorsqu’on la vit soi-même il y
a toujours un petit quelque chose qui la rend indéniable. Je me suis laissé
ainsi conter celle où notre planète aurait été déplacée en entier dans l’espace-
temps, très récemment, afin d’être protégée de quelque phénomène solaire ou
cosmique. Sans juger de sa véridicité, puisqu’il est sain de se permettre
parfois d’en prendre et d’en laisser, il est certain toutefois que mon âme, mon
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ange, veille sur moi, et que toute une Hiérarchie de grands Êtres veillent tout
autant sur l’Humanité. Hors de tout doute possible !


Cette science Sacrée du contact, du dialogue et de la créativité te conduira à la
connaissance du Noble Sentier Octuple dont le fruit Illuminera toute ta pensée. Il s’en
suivra une activité rayonnante contribuant à établir de justes relations humaines, à
guérir les nations et à faire Naître l’Enfant de l’Humanité qui s’unira à toutes Vies
planétaires, solaires et cosmiques. Ainsi te Souviendras-tu de ce que tu Es, une fleur
ouverte sur le monde qui, avec ses pétales d’innocuité, d’altruisme et d’authenticité,
répand son parfum avec Amour et Paix à toute vie. Cherche donc ce qui devrait animer
ta personne, ainsi que l’Esprit ou la Volonté qui l’inspire. Tu y trouveras
nécessairement l’Énergie de la Triple Flamme avec l’expression de tous ses Attributs qui
te sont transmis de l’Esprit des Devas jusqu’à ton coeur afin qu’à ton tour tu puisses la
canaliser avec une créativité Intelligente vers tes Frères et les autres règnes de la Nature
pour lesquels tu deviens ainsi le médiateur conscient du Divin. « Le premier degré de
l’Être est le minéral ; l’âme qui l’anime est le nombre et la loi. Le deuxième est la plante ;
son âme est l’Amour et la croissance. Le troisième est l’animal dont l’âme est harmonie,
rythme et mouvement. Les trois degrés sont contenus dans le quatrième, l’humain.
Mais tous ensemble n’êtes pas encore ce Quatre. Ta tâche est de commencer à Vivre ce
quatrième degré, et de devenir un lien conscient entre le monde créé et le monde créateur.
Le cinquième est celui des Anges, où règnent la Paix et le Silence. Dans le sixième degré
habite le Séraphin, Joie et Force brûlante. Le septième est le Mystère, Lui, le plus haut
niveau de la Vie. C’est seulement en vivant pleinement ta tâche individuelle, de
canaliser par exemple le Cinq - Paix et silence, le Deux - Amour Croissant, ou le Six -
Force Rayonnante, qu’à nous tous nous réalisons et vivons le Quatre, la tâche
universelle de l’Humain. Ce sont précisément les Forces de chacun qui te rendent
capable de parvenir au Quatre, où les Sept Âmes sont unies. Ainsi seulement peux-tu
devenir le Pont, le lien entre la créature et le Créateur, le Quatre : l’Homme ! » (B5) Pour
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que l’homme s’accomplisse pleinement, chacun, en complicité avec les autres âmes de
groupes, participe à la distribution d’un rayon en particulier pour le bien-être du plus
grand nombre et l’avènement d’une véritable Fraternité.

! Individuellement, notre conscience évolue vers une dimension de plus en


plus subtile avec la note vibratoire correspondante plus élevée. Dans un
lointain passé, j’ai pris conscience de mon corps physique, puis tour à tour de
mes corps émotionnel et mental. Afin de devenir un instrument utile au Soi
dans la matière, par l’intermédiaire de l’âme, ces trois corps s’unissent par la
suite comme un seul et on dit alors qu’une personnalité est intégrée, c’est-à-
dire cohérente en pensée, en parole et en acte. Voilà déjà où plusieurs doivent
travailler ! Combien de gens, en effet, pense une chose, fait exactement
l’inverse et parle tantôt de l’un, tantôt de l’autre, selon ce que les
circonstances voudront bien offrir comme opportunité de bien paraître. Il est
heureusement probable que l’Ère du Verseau permettra à l’humanité de
s’exprimer un jour de la sorte, dans un véritable esprit de fraternité et la
manifestation d’une Bonne Volonté. Tous les signes observables permettent de
croire que c’est une question de temps avant que ceci n’advienne ; mieux vaut
tard que jamais, dit-on parfois. N’empêche, je pense qu’on l’a échappé belle
n’eut été de notre réveil tardif à la suite de la dernière guerre mondiale, voici à
peine plus de la moitié d’un siècle, et qu’on ne peut donc pas se permettre de
dormir sur nos lauriers. Vient ensuite ce moment de fusion entre l’âme et la
personnalité intégrée qui permet de commencer à Être, suivie de cette autre un
peu plus tard entre l’âme et la Monade qui nous Libère enfin, puis nous
conduit à l’Ascension. Mais, simultanément à cette noble élévation, notre
conscience prend graduellement une expansion de plus en plus élargie. Notre
conscience ne se limite plus à notre individualité ; sans la perdre, elle englobe
au fur et à mesure celle de la famille, de la nation, de l’humanité dans son
ensemble, puis éventuellement celle de la Vie planétaire, solaire et cosmique.
Au bout du compte, c’est le processus ascensionnel de cette Vie plus vaste,
dont nous faisons tous partie intégrante, qui compte et envers laquelle toute
92

notre attention devrait porter. Chaque partie de ce Tout est toutefois


importante et essentielle à l’ensemble, en exprimant pleinement une Force
bénéfique ou un Rayon en harmonie avec les autres, manifestant une qualité
divine jusque dans la matière pour sa Rédemption. Et en tant qu’âme, j’apporte
ma petite contribution à cet avènement ! C’est si simple ... j’avais juste oublié
ce qu’il en est, le temps d’un aveuglement passager.

! Un simple vol d’outardes m’aide parfois à m’en rappeler. En formation de


groupe, elles parcourent chaque année des milliers de kilomètres. Chacune
prend la tête à son tour, permettant aux autres de profiter de la vélocité de la
première, se relayant ainsi afin que toutes arrivent à destination, les plus
expérimentées guidant les plus jeunes. Seule, isolée des autres, elle ne
pourrait y parvenir. La nature, souvent, nous enseigne à sa manière ; tout y est
à sa place pour une raison, les uns supportant la vie des autres dans une
harmonie interdépendante parfaite. Si en tant qu’humain, partie intégrante de
cette même Nature, je brise celle-ci alors le chaos s’en suit. Point n’est
besoin d’en faire grandes études et d’en débattre. L’homme a déjà démontré
qu’il est capable du pire, mais je le pense aussi capable du meilleur ! Je vois
déjà les prémisses à la manifestation de l’Âme de notre Humanité, et j’imagine
nettement notre Mère-Terre accomplir son passage à une note vibratoire plus
élevée grâce à notre engagement, tous ensemble, d’y contribuer.


« Celui qui cherche ne cesse point de chercher jusqu’à ce qu’il trouve : lorsqu’il
trouvera, il sera ému, troublé, bouleversé ; et lorsqu’il sera ému, il s’émerveillera, admirera,
contemplera, et il régnera sur l’Univers ! » (B20)

Note méditative
! Depuis le centre Ajna, j’élève ma conscience au-dessus de la tête, y fais silence
avec humilité en demandant simplement d’être guidé, puis écoute avec un sourire
l’intuition qui s’harmonise avec la vibration de mon coeur.
93

Agis
« La pratique rend parfait, le motif transfigure le dessein et la beauté transperce l’Âme. »
Maître Saint-Germain (B9)


Sois Présent ! La Vie se conjugue au verbe Être. Ouvre tes yeux ... et ton Coeur !
N’es-tu pas cet alpiniste qui, du plus profond de son coeur, recherche l’Harmonie et la
Présence au sommet de la montagne dont il fait l’ascension ? (B21) Alors sache encore
que le désir est le reflet d’un aspect de ta véritable nature. C’est une impulsion naturelle
de ta recherche intrinsèque du bonheur. Il s’exprime avant tout par la Volonté de
l’Esprit de vivre dans la forme pour y développer la Conscience sur tous les plans de la
Vie. En s’incarnant par l’intermédiaire de ton âme, et du fait de ce libre-arbitre qui te
caractérise, l’homme que tu es, dans un lointain passé, après l’époque de la Lémurie et
au temps de l’Atlantide, s’est séparé, ou a plutôt décidé d’ignorer sa Divinité. La
Béatitude divine favorable à la multitude et naturelle s’est alors manifestée en désirs
orientés vers des valeurs matérielles qui t’ont détourné du Soi, dont tu Es en vérité une
étincelle de Vie, jusqu’à l’oublier pour satisfaire ton petit moi. Lorsque l’objet de ton désir
se manifeste, aucune question tu ne poses ; c’est pour toi un acquis dans l’ordre naturel
des choses. Mais si ce même désir t’est refusé, alors tu en souffres ; réactions diverses et
souvent néfastes alors tu manifestes. Pendant des lustres, cherchant ainsi à te complaire,
tu as vécu dans l’illusion de ton petit univers égoïste jusqu’à plus soif. C’est lorsque tu
atteins le fond de ce puits d’amertume que commence alors pour toi une recherche
sincère sur la cause de cette douleur qui t’accable, de la nature véritable du bonheur
94

auquel tu persistes tant de trouver à l’extérieur de toi-même, ainsi que sur la


signification réelle de la vie et de la mort. Il te faudra comprendre ta douleur et
apprendre à la voir non pas comme une catastrophe ou un désastre, mais comme une
opportunité d’Éveil. C’est ainsi ! Si tu t’accroches à l’aspect négatif d’une chose, celle-ci
t’entraînera inexorablement vers le bas. Si tu t’efforces de trouver l’aspect positif de la
même chose et le renforce, alors se produit ce petit miracle que l’aspect négatif meurt de
lui-même, simplement parce que tu ne l’as pas nourrit, et l’aspect positif fleurit parce
que tu lui donne toute la place dans ton coeur et l’arrose de tendresse, tout comme ce
Petit Prince envers sa Rose (B13). Comprend donc que l’ombre révèle la Lumière ; en
dernière analyse, c’est son rôle. Cette dernière n’a pourtant point besoin de la première
pour exister ; elle est néanmoins nécessaire pour se manifester à ta conscience en
comparant deux apparents opposés. Vois comme la Vie est belle en vérité ; c’est à la
connaissance de ces deux faces que se révèle à toi la Médaille. Même inconsciemment, la
reconnaissant comme innée en toi-même, la Lumière se manifeste pour te raviver à son
Souvenir. Grâce à cette ombre qui obscurcie ton existence de mille petites misères, une
simple flammèche a su pourtant te faire redécouvrir ce que tu sais intérieurement être la
Vérité et t’inviter à exprimer des valeurs dites spirituelles, dans la Forme. Un conflit
alors s’installe, bien sûr, et de nombreuses vies tu y consacres afin de le résoudre, perturbé
et contrarié par la venue de ce que tu conçois au début comme un trouble-fête. C’est au
moment où tu cherches à discerner ces deux apparents opposés, afin d’atteindre un
équilibre entre ces forces en ton for intérieur, que le Chemin du Retour vers la Source
s’amorce. Tu fais ainsi graduellement l’expérience des Quatre Nobles Vérités (A3) et poses
le pied sur les Sentiers de probation et du discipulat, ou de la Voie du Milieu, qui
conduira tes pas au seuil du Sentier de la première véritable Initiation. C’est au
moment de franchir ce Seuil, qu’ainsi Transfiguré (A14), tu Nais à nouveau, que l’Âme
imprègne totalement ta personnalité et que le Quatre de l’homme s’accomplit, devenant
un canal où l’Énergie du Rayon (A12) de ton groupe d’âmes, en harmonie avec ceux des
autres rayons, est retransmise et distribuée à tes Frères et aux autres règnes. Ton désir
95

séparé n’est plus ; il s’est transformé graduellement en aspiration vers ce qu’il y a de plus
élevé et de plus beau en toi. De cet égoïsme qui te caractérise, cause de toute la
souffrance du monde, tu agis maintenant en homme de Bonne Volonté et diriges
désormais tes pas vers la réalisation de la Volonté-de-Bien en harmonie et de concert avec
le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde (A25) et la Hiérarchie (A29). Parallèlement à
une nouvelle orientation de ta conscience vers l’autre, grâce à l’ouverture de ton coeur
qui s’unit à ta pensée créatrice, dont l’intention est bienveillante envers toute vie,
l’Amour-Sagesse que tu canalises est guidée par l’intuition puis graduellement en
Raison Pure vers l’avènement d’une véritable Fraternité, et ton Activité Intelligente
deviens un Sacrifice authentique, librement consenti. « Le bateau, dans le Courant du
fleuve de la Vie, c’est toi. Le gouvernail est ton Coeur, les voiles sont ta Volonté, et le
vent est l’Amour. » (B17)


Oui, c’est vrai ... une force malveillante agit de par le monde. Elle t’a depuis
toujours berné et manipulé au point de te faire perdre espoir en l’humanité. Tu le sais
pourtant, « la foi, l’espoir et la charité sont les porteurs de la Lumière. » (B9) Ne vois-tu
donc pas justement le petit jeu qui a pour but de t’en détourner avec mille et un petits
trucs ? Ne serait-il pas temps de t’en Libérer ? Ne te révolte pas pour autant ; voilà
encore un terrain sur lequel elle t’attire ! Oui, et c’est vrai aussi ... à cette époque
lointaine de l’Atlantide, elle a même pris le dessus dans ton esprit, et dans ton corps, au
point de t’orienter sur une fausse piste. En effet, bien que « des êtres moins
bienveillants, invisibles pour la plupart mais qui mènent le monde depuis plus de trois
cent mille ans, soient venus s’infiltrer en douceur sur ta belle planète bleue et commencé à
corrompre l’intégrité de cette merveilleuse création du genre humain par la
dégénérescence de la cellule de l’ADN qui en fut génétiquement modifiée, mais laquelle
retournera assurément à sa structure initiale selon les plans de la création » (B22), et dont
la conséquence ne peut t’être en aucun cas imputable, tu ne peux nier non plus y avoir
une part de responsabilité du simple fait de ton libre-arbitre. Ne cultive pourtant
96

aucune rancoeur envers eux, ne nourrit pas de peur à leur égard, ne t’accable pas sur
toi-même, ne te dénigre pas et ne culpabilise pas non plus pour autant. Pardonne à toi-
même, ainsi qu’aux autres, même à ceux-là, et change simplement. Utilise cette leçon de
vie comme un tremplin. Considère l’aspect positif de ce qui peut paraître de prime abord
un désastre. Tu n’es d’ailleurs pas seul ... « des Êtres de Lumière sont incarnés sur la
Terre, en conformité avec le Plan, pour capter et rediffuser les vibrations supérieures
venant des Étoiles afin d’augmenter la Lumière environnante de l’Être, dans lequel tu vis
et te meus, et t’aider donc à la guérison de ton propre environnement psychique. » (B22)

Ravive ta Mémoire de ce que tu Es. Tu as ce pouvoir de tout transformer ; simplement,


tu as oublié !

! J’ai déjà été confronté dans le passé à ce qu’on peut appeler le malin, du
moins est-ce ainsi que je l’ai perçu. Rien de violent au sens physique du
terme, mais un mal associé à ce genre d’activité qualifiée de malhonnête, dans le
milieu des affaires, conscient et délibéré faut-il préciser. Ce fut une
expérience à la fois troublante et riche d’apprentissage. C’est à cette époque
que j’ai vécu une période de révolte, suivi d’un découragement à voir le mauvais
côté dans l’homme, jusqu’à ce que je perçoive ce que j’avais moi-même à
changer. L’autre, en effet, sert très souvent de miroir vis-à-vis ce qui
nécessite d’être transmué en soi ; notre réaction nous le révèle hors de tout
doute possible. Ce fut une dure épreuve de lâcher prise dont le dénouement
n’arrive pas toujours du jour au lendemain. J’y ai toutefois assurément gagné
d’avoir su persévérer dans mon intégrité, comme si au passage la Vie elle-même
m’avait testé. Plusieurs choses ainsi j’ai observées et apprises, un peu à la
dure comme on dit. Parmi les plus remarquables, il y a cette conviction
sincère qui anime les personnes impliquées sur la justesse de leurs actions,
leur engagement total et dévoué à leur cause, et la créativité avec laquelle ils
arrivent à manigancer. Si chacun se clamant du bien et si tous ceux qui sont
encore trop tiède agissaient avec cette même ferveur, alors l’humanité
changerait la face du monde en seulement quelques mois. Je n’exagère pas ;
97

un Maître a même précisé quinze semaines. J’aurai parallèlement aussi appris,


de ces faits que, tenter de les combattre ne serait-ce en essayant de leur faire
entendre raison, ne résulte qu’à se porter soi-même ombrage, ainsi qu’aux
autres, et à nourrir davantage leur intention, occasionnant au final plus de
dégât. Je le sais aujourd’hui, l’ai d’ailleurs déjà mentionné, il n’y a vraiment pas
à lutter ! Le faire, c’est encore se laisser piéger par la dualité. Il n’y a pas,
en vérité, le bien et le mal en opposé ; il y seulement la Lumière Unique à
Rayonner, c’est-à-dire Être. Ce n’est que dans cet état que j’attire vraiment
l’énergie correspondante à ma pensée créatrice et manifeste. Sincèrement, il
faut apprendre à penser autrement ... avec le Coeur. Dénoncer ou encore
convaincre, voir convertir, nous plonge dans un débat qui n’a pas de fin. S’il
est quelqu’un à convaincre de changer, c’est assurément soi-même ! Il ne
s’agit pas de se voiler la face sur ce qui n’apparaît pas juste, se taire
nécessairement, ni favoriser la naïveté ; consciemment éclairé d’une situation,
une sage opinion peut être transmise ou un fait souligné lorsque requis et
approprié, ou avec détachement un exemple vivant simplement offert dans un
esprit de compassion. Le mal se transforme en bien s’il n’est plus nourrit ou
encouragé ; il se dissous alors de lui-même. Aujourd’hui, je me suis
réconcilié avec l’humanité, ainsi qu’avec moi-même, et ne peux exprimer que
gratitude envers la Vie, incluant même ces gens dont le rôle fut un temps
d’assumer ce personnage de mauvais garçon, à ce que toutes ces choses me
soient révélées. Depuis cette période, je pratique le détachement le plus
possible sans passion, ainsi que le discernement, et tente d’agir en conséquence
et avec générosité, guidé par l’Amour-Sagesse. Certains pourraient trouver cela
d’un ennui terrible ; pourtant ils se trompent. Goûter à l’Allégresse que cette
pratique confère, ne serait-ce qu’une fois, c’est immédiatement l’adopter pour
toujours. Dégagé ainsi des émotions et des pensées qui n’accordent attention
qu’au je-me-moi, le voile de l’illusion se lève, une Lumière se fait jour dans
notre esprit et la Vérité apparaît clairement sur notre écran mental duquel
l’Être, motivé par l’Amour, peut se manifester. Ainsi libéré, toute notre
expression divine rayonne, et la Joie Naît de nouveau dans notre Coeur. Ne peut
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prétendre à devenir Maître que celui dont la note vibratoire est de la sorte
maintenue.


Pense donc autrement, par toi-même, et en ton âme et conscience, agis en toute
connaissance de cause. Ouvre ton coeur simplement ; sors de ton petit univers personnel
qui t’emprisonne dans le monde des sens et des bas instincts, t’isole et te sépare de l’Être
dont tu fais partie au point de te l’avoir fait oublier. Tourne ton coeur vers la Vérité, et
celle-ci t’apparaîtra au grand jour ... avec un Sourire ! Purifie tes corps de toutes les
scories qui t’habitent depuis trop longtemps afin d’y faire place nette pour accueillir
Christ en ton sein. Invoque-le de revenir ; Il se tient prêt avec tous ses Disciples. Il
n’attend que ton Appel ... avec celui de tes Frères, à l’Unisson, en Harmonie, ici et
maintenant ! Pour que Sa venue soit effective, tu dois cependant agir. Sans ce
changement intérieur, Il ne pourra pas venir dans le monde comme ce fut le cas voici
plus de deux millénaires. Ne reste donc pas celui qui est tiède face aux vicissitudes et
aux efforts entrepris par tes Frères pour Sauver le monde. Ne fais pas cette erreur de
penser que tout ceci n’est que pure utopie ou la fantaisie d’un quelconque Illuminé, et
que de ne pas agir, ni dans un sens ni dans l’autre, t’épargnera ; cela aussi fait partie du
terrain de jeu où certaines forces t’attirent. C’est le rêveur qui baigne dans le
fantastique ; l’Illuminé pour sa part est Éveillé à la Réalité. Ne reste pas béat devant
les événements du monde ou dans ce mode d’attente que tout se règle avec un coup de
baguette magique. Et ne pense surtout pas que tu ne peux rien y faire ; bien au
contraire ! Ton rôle est beaucoup plus grand et beaucoup plus important que tu ne
l’imagines, là où tu es déjà et pas ailleurs. Ta Présence est requise ! L’action de tous,
ensemble, Unis, est requise ... ici et maintenant ! Laisse donc venir à toi ce tourbillon
d’Énergie des Étoiles t’emporter en spirale jusqu’en ton Centre intérieur, y embraser un
Feu Ardent et y faire tient cet Idéal de Vie, puis fais-y silence et écoute la Voix. Tu
l’entendras assurément te chuchoter doucement de t’ouvrir ... de ton Coeur, de ton Oreille,
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de ton Oeil, de ta Main, de ton Pied. Dans un Souffle, elle te dira encore ... Souviens-
toi ... Lève-toi et Marche ton Sentier !


« C’est dans le domaine des devoirs journaliers et de leurs détails que se présente
pour toi l’opportunité de Transfigurer la vie en termes d’accomplissement. Le véritable
accomplissement est une vie de constant rayonnement et d’activité stable, mais il doit se
présenter des crises de réalisations, moments culminants de dynamisme, sans lesquels la
vie descend à un point mort. Un cycle de travail s’achève alors et un autre cycle
d’activité commence. Ces crises sont l’occasion d’effort extrême, avec ses besoins
conséquents, qui appelle toutes les ressources de l’âme. Ces instants de fusion accroissent
le potentiel de la personnalité, son influence vibratoire et modifient profondément le
rythme de la vie. » (B8) La vraie question à se poser n’est pas tellement dans le comment
faire mais dans le comment Être ! Et chacun est sa propre clé, dans chaque petit geste
quotidien apparemment insignifiant. Tu Es toi-même le Chemin, la Vérité et la Vie ! Il
ne t’est donc pas nécessairement demandé de faire de ces activités publiques qui frappent
le regard ; ceux à qui cette tâche revient se connaissent. Il t’appartient de réformer le
monde en te réformant toi-même. Pour que les royaumes changent, il faut simplement
que les hommes changent, clamait Jean. Change ton coeur, ta façon de penser et ton
attitude en posant un regard autre sur toute chose. Tout est une question d’attitude,
d’état d’esprit et de coeur, de conscience ! Sois l’Esprit qui ensemence la Matière jusque
dans le plus petit geste de la vie courante. La Vie est si simple ! C’est ton petit moi qui
rend l’existence compliquée. La Vie est Amour, Joie, Paix ... Un ! L’existence est
séparatrice, tristesse, tourmente ... Deux ! Séparatrice ... qui sépare est triste. Maladie ...
le mal a dit ; souffrance ou écoute, tu as le choix. Ainsi, il ne s’agit pas d’être rancoeur,
d’être colère ou d’être orgueilleux. Il s’agit d’être Pardon, d’être Paix, d’être Amour. Il
ne s’agit pas d’être souffrance mais d’accepter la leçon qu’elle te livre pour grandir et
évoluer afin d’exprimer le meilleur de toi-même. Il ne s’agit pas d’être triste, mais d’être
100

Joie. Retrouve donc ta dignité, avec humilité, d’Être une manifestation de la Vie.
Laisse-t’en émerveiller et retrouve le sens Sacré de celle-ci ... Naît de nouveau !


« Celui qui est Né une deuxième fois est celui dont tous les canaux invisibles sont
ouverts pour absorber l’Amour et la Sagesse. Il est le prisme parfait qui répartit les Sept
Forces bénéfiques dans tout son Être et les projette pour le bien de tous ceux qui sont
autour de lui. Il sait utiliser le pouvoir du feu sur l’eau, il étudie la véritable alchimie
d’abord en lui-même. Il est attentif à tous ses gestes et à tous ses mouvements qu’il fait,
soit avec son visage, soit avec son corps. Il veille sur toutes ses paroles. Il est comme les
abeilles qui butine les fleurs et sait préparer le miel. Il représente une source vivante d’où
s’écoule une eau pure. Quand ton intellect sera comme le Soleil et ton coeur comme l’eau
de la Source qui coule, alors tu Naîtras une deuxième fois. L’eau correspond au Coeur, à
l’Amour, au principe féminin, passif. Le feu correspond à l’Esprit, à la Sagesse, au
principe masculin, actif. Tu dois Naître de ces deux principes, Amour et Sagesse, pour
entrer dans le Royaume de Dieu. L’union des deux principes donnent naissance à la
Vérité. » (B23) Ne fais pas que saisir un concept avec la raison et la logique, de le
comprendre intellectuellement ; dépasse-le en le Vivant ! Que tout cet Enseignement ne
reste pas lettre morte ; inscris-le dans ton Coeur ! Tout le savoir du monde ne vaut rien
et n’a aucun sens à moins de servir de pont, de tremplin, à la transmutation et à la
transcendance de ta conscience afin de laisser ton Soi véritable, à travers l’Âme,
rayonner l’Amour-Sagesse envers toute vie sur tous les plans. « Brûle ! » (B5), nous dit
l’Ange. Il n’y a qu’un seul Acte qui est Amour. Aime dans chacun de tes gestes au
quotidien, nous rappelle encore Saint-François. Il suffit de t’en rappeler dans chaque
instant, ici et maintenant, malgré les distractions multiples qui t’environnent. Vibre de
tout ton Être. Que l’Étincelle divine qui t’habite devienne un Feu Ardent qui ne s’éteint
point. Sois simplement un pur canal volontaire de la Présence et laisse couler librement
le rayonnement de Son Énergie à travers tout ton Être par son Action Magique
Omniprésente Universelle et Régénératrice envers ton prochain. « Quand les hommes
101

vivront d’Amour, il n’y aura plus de misère et nous nous serons Libres mon Frère. » (B24)
Sème simplement le germe d’Amour en chacun ; ne sois pas inquiet de son mûrissement,
celui-ci viendra en son temps. Dans la graine est déjà contenu tout son potentiel de
manifestation qui Est déjà là. Ne t’occupes pas plus de la forme qu’elle prendra ; sème
simplement !


Ne pense donc plus en terme de chacun-pour-soi ; que chacun de tes gestes soit
partage. Tous pour Un et Un pour tous ! C’est une devise que tu connais pourtant.
N’obéis plus à la loi du < oeil pour oeil, dent pour dent > ; sois Compassion en sachant
ainsi que c’est l’autre en vérité qui souffre. Voilà ce que veut dire tendre l’autre joue.
Cesse de blâmer les autres et les circonstances de la vie, de leur jeter le tort sur tout ce qui
t’arrives ; sois Responsable, toi seul a ce pouvoir de tout changer et personne ne peut le
faire à ta place. Voilà la première lueur de l’Âme qu’imprègne ta personnalité. Ne sois
plus un soleil qui te réchauffe de cet orgueil pour toi-même ; deviens un rayon de Soleil
pour l’autre. Vous tous, ensemble, Êtes ce Soleil ! Respecte le Cheminement de l’autre ;
chacun est sa propre Voie. Science, religion et philosophie, par exemple, convergent tous
vers le même point, l’Unique, l’Un ! Ne t’invente plus d’attente ni tout autre forme de
désir séparé ; aspire à l’expression parfaite de l’Être spirituel que tu Es vraiment et
répand tout autour son Parfum avec désintéressement, sans t’attendre à une récompense.
Dépose ce bagage qui te pèse et alourdit tes ailes ; revêt toi d’une robe de Lumière et que
tout ton Être soit un envol vers la Liberté, élevant chacun de ses Frères dans son sillage.
Ne gaspille plus ton énergie dans le paraître ; sois Authentique. Ne sois nuisance envers
personne ; agis avec Innocuité en pensée, en parole et en acte. Surveille même ton
langage car les mots possèdent un pouvoir. « Les paroles oiseuses produisent toutes leur
effet. Si elles sont bienveillantes, inutile de s’en soucier. Les paroles égoïstes, prononcées
dans une forte intention, dressent un mur de séparation. Il faut longtemps pour démolir
un tel mur et pour libérer ainsi l’objectif secret et égoïste. Les paroles de haine, les
discours cruels qui ruinent ceux qui succombent à leur charme, les potins empoisonnés
102

qu’on admet parce qu’ils sont amusants, voilà des paroles qui tuent les impulsions
vacillantes de l’âme, tranchent les racines de la vie et apportent ainsi la mort. Veille sur
tes motifs et cherche à n’employer que des paroles qui unissent ta petite vie aux vastes fins
de la Volonté divine. La pensée oiseuse, égoïste, cruelle ou haineuse, si elle est traduite en
paroles, constitue une prison, empoisonne les Sources de la Vie, mène à la maladie et
cause le désastre et le retard. Sois donc doux, bienveillant et bon, dans la mesure où cela
t’est possible. Garde le silence et la Lumière pénétrera. Parle de l’Âme, discute du Plan ;
oublie-toi en construisant pour le monde. Ainsi on obéit à la loi de la forme. Ainsi la
règle d’Amour peut pénétrer dans ce monde. » (B8) Au lieu de prendre et de saisir l’objet
d’un désir, de te plaire à entendre les ragots et les potins, de parler avec médisance et te
plaindre de ton existence, ou encore de chercher à savoir pour satisfaire ton intellect,
Donne plutôt avec Joie, Écoute dans le Silence de ton Coeur, deviens Connaissance, Agis
avec Intelligence et Créativité, Souris en Unissant Esprit et Matière, et Rayonne
l’Énergie selon la Volonté-de-Bien. Sois Parfait comme ton Père est Parfait, a déjà dit
Maître Jésus ... simplement, tu as oublié !

! Nous sommes tellement baigné par la dualité que notre erreur, née de la
séparation, est répétée dans ce que l’on considère l’action. Nous cherchons
le bonheur à l’extérieur de soi-même pour découvrir qu’il est tout intérieur, et
au moment où notre volonté et notre coeur nous amènent à le manifester,
l’activité extérieure est seule prônée. Or, ce qui importe n’est pas de soulager
les symptômes mais de guérir les causes, et ne pas paraître mais d’Être. Le
bénévolat par exemple c’est bien, les dons d’argent, de nourriture et de
vêtements aussi ; ils sont souvent nécessaires. Mais ce n’est pas parce qu’on
le fait qu’on peut nécessairement se donner bonne conscience. Et ce n’est pas
non plus parce qu’on ne le fait pas qu’on doit se sentir coupable pour autant.
Ce n’est pas le comment faire qui compte vraiment, c’est le comment Être !
Il s’agit d’Être dans chacun de ses gestes, d’écouter son Coeur en pensée, en
parole et en acte, d’Être à l’écoute aussi des besoins immédiats de l’autre
pour capter intuitivement les idées propices à cette âme qui réclame de l’aide.
103

On ne peut d’ailleurs pas vraiment aider celui qui ne veut pas ; on se doit de
respecter son libre-arbitre et lui offrir notre disponibilité. Mais on peut en
tout temps rayonner de tout son Être envers tous, à chaque instant, comme
un Soleil. Celui qui le refuse, se mettra à l’ombre naturellement ; celui qui le
cherche et ouvre son coeur y répondra avec gratitude, même inconsciemment.
Il suffit de rayonner avec détachement de tout son Coeur, en semant
simplement sans s’inquiéter de ce que deviendra la graine ou d’en rechercher un
quelconque mérite.


Observe ton monde. Te crois-tu sur un îlot séparé qui n’a rien à voir avec les aléas
qui s’y manifestent ? Le monde est ce que tu en as fait, avec chacun de tes Frères ; tous,
ensemble, en êtes responsables. Ton influence est plus grande que tu ne l’imagines ; tous,
ensemble, avez ce pouvoir de le changer. Même solitaire ou soit-disant indépendant, tu es
en relation avec l’autre constamment ; vous êtes tous en interrelation les uns avec les
autres, en tant qu’individu, groupe ou nation. À la maison, dans la rue et au travail, tu
as le pouvoir d’Être ; tous, ensemble, avez ce pouvoir. Veux-tu continuer à faire partie
du problème de ton monde, ou faire partie de sa solution ? Sois donc Présent et
Agissant ! Consacres-y chaque instant. Ne fais donc plus semblant à certaines
occasions de paraître un homme pieux et bon, pour aussitôt après te comporter
autrement avec la tête pleine de pensées disgracieuses le reste du temps. Accueille la Vie
avec joie dès ton réveil, accorde-toi une discipline faite de méditation, de prière, d’études
et de service. Réserve un temps le midi pour te recueillir et te centrer de nouveau en toi-
même si besoin. Fais ton examen du soir avant ton sommeil et remercie le Ciel de t’avoir
fait un canal pur pour distribuer l’Énergie d’Amour sur la Terre. Pratique
constamment ce que tu comprends et assimiles pour finalement l’intégrer comme une
nouvelle peau. Tout ton Être deviendra une Méditation vibrant harmonieusement avec
celle de la Hiérarchie, ainsi que Prière et Service dédiés aux autres, un membre à part
entière du Groupe agissant vers un objectif commun consacré au Plan et avec un esprit
de collaboration internationale dans tous les domaines, qu’il soit économique, politique,
104

social, environnemental ou religieux. Assure-toi de l’intention avant tout action afin de


se marier à celle de l’âme et que ton Coeur s’unisse à la Raison Pure afin d’agir
consciemment selon la Volonté-de-Bien où la Signification de toute chose est connue.
Sache encore que la distance à parcourir sur le Chemin n’est pas plus grande en vérité
que celle sise entre la tête et le coeur. Renoue ton Être agissant avec la simplicité,
l’humilité et l’innocence de l’enfant qui demande à Naître, et rappelle-toi que « le
Sourire est le Pont, et plus sûr que n’importe quelle gymnastique, qu’il est la prière de
chaque petite cellule, de toute et de chacune, montant jusqu’au niveau de la bouche,
s’élevant au-dessus de tout. Sourire, Parole, Création sont les attributs de l’homme.
C’est si simple ! » (B5) Tu Es un Enfant de la Terre et du Ciel. Pense équilibre ; ne
penche ni vers la gauche, ni vers la droite. Unis les deux en ton Coeur,
harmonieusement, et dirige cet Amour ainsi généré de façon créative avec Sagesse en
t’adaptant avec Intelligence à ton milieu et aux circonstances afin que s’établissent de
justes relations humaines et une Bonne Volonté mondiale. Visualise-toi Parfait, et ainsi
en est-il !


« Êtr e ... c’est l’Esprit incarné dans la Matière, c’est la Matière sublimée,
Illuminée dans l’Esprit, c’est l’Amour dans l’Infini de ses Manifestations. C’est l’Un, le
Père et la Mère réunit d’où Naîtra l’Enfant, la Tri-Unité. Que la Terre soit ta forge,
l’Eau ton miroir, le Feu ta confiance et l’Air ta nourriture. Ainsi ton vêtement sera de
neige ! L’Esprit de Krytos intervient à la croisée des chemins de ton ascension ; Il est la
force de l’Homme en l’homme, la Résurrection de l’Amour oublié, le dépassement de la
connaissance de mort, le Souvenir du Grand Amour recherché. Apprend à aimer
l’Amour pour l’Amour. Apprend à ne plus te sentir différent des autres ; c’est cette
différence qui complique tout. Sois autrui et tu seras partout à la fois, dans tous les
esprits, tu seras ce que Je Suis, c’est-à-dire Toi-Même ! Je te l’affirme, seule la sensation
d’Unité totale avec le Père et Sa création est Libératrice ! » (B17)
105


Je me Souviens de l’histoire de l’homme tel qu’en lui-même, de celui qui ne s’ignore
plus et entreprend de se remembrer. Je suis guéri de mon oubli. Cette histoire est vraie
parce qu’elle parle à mon Coeur, parce qu’elle remue en moi un Souvenir qui n’est
contenu dans aucun livre. Elle puise directement aux racines du Grand Frêne, l’Arbre
de Vie. Alors, ici et maintenant, j’écoute dans mon Silence ... et une petite voix me
chuchote doucement :

« Ce que tu auras sera ce que tu seras,


et ce que tu seras sera ce dont tu te Souviendras.
Y a-t-il de plus grand secret que celui-là ? » (B17)

Note méditative

Bien ancré à la Terre comme au Ciel où les énergies se rejoignent en harmonie
en mon coeur, qui lui-même est unit à ma pensée créatrice, je comble de Lumière et
d’Amour la coupe de mon Être, et en Verse l’Eau en continue pour le plus grand bien
de toute forme de Vie.
106

Prologue
« Si vous avez un but précis et immuable, celui de la perfection, toutes vos autres pensées
trouveront leur maître et commenceront à se soumettre, à participer au travail intérieur et au
service du monde divin, tout comme vous avez vous-mêmes décidé de le faire. »
Maître Omraam Mikaël Oïvanhov (B23)


« L’Humanité n’a jamais conformé sa vie à l’Enseignement reçu. L’inspiration
spirituelle venue de Christ, Krisna et Bouddha, et répandue dans les masses par leurs
disciples n’a pas trouvé l’expression espérée. Les hommes ne vivent pas selon les principes
qu’ils connaissent déjà, ils ne pratiquent point ce qu’ils savent, ils court-circuitent la
Lumière, ils ne se disciplinent point. La convoitise et l’ambition déréglée les gouvernent
et non la connaissance supérieure. L’impression a été interrompue et une interférence
s’est produite dans la circulation du Courant divin. Il importe que cette interférence
cesse, que le Courant se rétablisse, et que les hommes réfléchissent aux problèmes
mondiaux en ayant comme but visé le bien de tous, grands et petits, dans la justice et
l’équité. » (B8) Or, c’est justement un fait que « les Mutants connaissent la Vérité, mais
celle-ci est enfouie sous les liants et les épices des convenances, du matérialisme, de
l’insécurité et de la peur, ainsi que par la gaspillage de tous les instants de leur vie en
prétextes superficiels, artificiels, temporaires, agréables au goût et jolis, et passent très peu
de vrais moments à développer leur Être éternel. Puissent-ils examiner leurs actions,
leurs valeurs et comprendre que la Vie est Une avant qu’il ne soit trop tard, et qu’ils
cessent de détruire la Terre et de se détruire les uns les autres. » (B25) Pourtant, comme
l’a si bien écrit un grand philosophe français du dix-septième siècle : « ... cette étude est
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plus nécessaire pour régler nos moeurs et nous conduire en cette vie, que n’est l’usage de
nos yeux pour guider nos pas. Les bêtes brutes qui n’ont leur corps à conserver,
s’occupent continuellement à chercher de quoi le nourrir ; mais les hommes dont la
principale partie est l’esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de
la Sagesse qui est la vraie nourriture ; et je m’assure aussi qu’il y en a plusieurs qui n’y
manqueraient pas, s’ils avaient espérance d’y réussir, et qu’ils sussent combien ils en
sont capables. » (B26)


Et si tu commençais à t’aviser que « le monde est un lieu d’abondance ; c’est
pourquoi nous devons lui rendre grâce de ce Don en l’accueillant avec gratitude et une
sincère reconnaissance, de même qu’en le respectant. L’Homme Vrai commence toujours
sa journée en remerciant l’Un pour la journée, pour eux-mêmes, leurs amis, et pour le
monde. S’il demande quelque chose de précis, il rajoute : si c’est pour mon plus grand
bien et celui de toute vie. Vois la beauté et l’unicité de la vie en contemplant son
spectacle, son Don quotidien. Les consciences sont depuis toujours reliées à la Conscience
de l’Humanité et du Grand Univers de Vie. Il faut savoir vivre en harmonie parfaite
en s’entraidant, en honorant nos propres talents et ceux des autres. Il est d’une
importance capitale de s’accepter, d’être sincère et de s’aimer soi-même afin de pouvoir
traiter autrui de la même façon. Il faut apprendre à partager et s’exercer au non-
attachement. Par nos paroles et nos actes nous devrions composer de manière consciente
le décor de la vie que nous souhaitons mener. Une quête spirituelle sous-tend tous les
faits et gestes du quotidien ; aussi ne devons-nous pas hésiter à remettre en cause notre
système de valeurs et d’en tirer les leçons qui s’imposent. Ne t’attarde plus aux activités
superficielles, artificielles, provisoires et édulcorées ; consacre ton temps à découvrir qui tu
es et à l’éternité de ton Être. Ce qui importe, et que l’on garde dans notre mémoire
éternelle, c’est le sentiment éprouvé quand on donne avec Amour et générosité ; ce n’est le
geste lui-même ou à qui on le donne qui compte. Le Don éclaire notre connaissance de
la Vie et de notre Créateur. Maîtrise des émotions et ouverture d’esprit et de coeur
108

donne à l’action une voie grâce à laquelle le sentiment et l’intention peuvent s’exprimer.
La guérison dépend beaucoup du regard que l’on porte sur la Vie et de notre attitude
émotionnelle face à celle-ci, de même que de nos pensées qui s’y rattache. Une personne
ne peut changer que si elle le décide elle-même. Nous avons tous le même potentiel ; seul
nous différencie le degré d’autodiscipline et d’expression. Il n’y a pas de talent qui soit
plus grand ou meilleur qu’un autre ; chaque talent a son utilité pour le Groupe et la Vie.
Sois détaché de toute possession ; seule la Joie de la Création et le talent exprimé
demeurent avec son partage mutuel et l’émerveillement de la Terre et du Ciel. Les gens
paraissent séparés mais en réalité ils sont Un ; c’est le jeu de la Création. Mais chacun
est unique et à sa juste place. En vérité, il n’y a qu’un jeu en cours : celui de la Vie !
Nous faisons tous route directement dans l’Un. Les Mutants ne réfléchissent qu’au moi
et à la notion de séparation. Le Vrai Peuple pense à l’Éternité : tout est Un, toute vie,
partout. L’Un est venu sur Terre, par Jésus, pour expliquer au Mutants comment
vivre puisqu’ils l’ont oublié. L’Un est toute chose, l’essence et la forme tout à la fois.
Défais-toi des concepts de la raison et des obligations civilisées ; utilise la créativité,
l’imagination, la connaissance intuitive, les concepts spirituels. Sois silence et écoute.
Demande en silence, d’esprit à Esprit, de coeur à Coeur, conscience individuelle liée à la
Conscience Universelle qui relie toute vie. Ne te considère pas séparé ; nous sommes tous
Un. Ne fais pas que le comprendre intellectuellement, vit l’Un, sois Un avec le Groupe,
avec la Nature. Par exemple, si tu cherches de l’eau dans le désert, alors sois l’eau !
L’Unité divine s’intéresse moins à ce que nous faisons qu’aux raisons de nos actes. La
Terre appartient à tout ce qui existe. Le véritable mode humain de vie est le partage.
La possession est l’acte suprême d’exclusion d’autrui par pur égoïsme. Ne considère rien
comme un dû, comme allant de soi ; sois plein de gratitude chaque matin envers la Vie.
Tout est propice à un enrichissement spirituel, au-delà de toute dualité ! » (B25)


Et comme l’Archange Michaël l’Enseigne à ses Guerriers de Lumière : « Exerce-toi
dans tout ce que tu fais, que ce soit de conduire la voiture ou laver la vaisselle, à
109

percevoir qu’un aspect de toi est présent et observe en train de poser l’action. Tu crées
ainsi ce détachement avec le mental, le détachement avec les conditions de l’ego qui
t’amènent à répétition dans l’émotion. Certains d’entre vous sont identifiés au corps
émotionnel et nourrissent constamment de façon inconsciente le corps émotionnel qui, en
quelque sorte, a pris la maîtrise, la direction de leur être. D’autres sont identifiés au corps
mental et ainsi ils entrent constamment dans l’énergie du jugement, de la classification,
de la rationalisation, de l’interprétation et de l’analyse. Ceci est une identité de l’ego ;
elle lui sert tout simplement à garder le contrôle. Certains d’entre vous sont identifiés au
véhicule terrestre, au corps physique et nourrissent constamment l’aspect egotique du
véhicule, s’identifiant à ce qui est appelé le paraître dans cette existence. Remercie-toi de
poser la conscience sur ces conditionnements, sur ces programmes t’ayant fait
fonctionner jusqu’à maintenant dans l’énergie de la division, de la séparation et de la
dualité. Le temps est venu de poser la conscience au quotidien et ainsi de reconnaître
qui est à la direction lorsque cela se présente. Ceci permet simplement, lorsque tu entres
dans cette reconnaissance, de revenir à toi-même, car tu n’es pas ces fausses identités, ni
cet ego, tu n’es pas que cette personnalité et ces sous-personnalités. Tu Es beaucoup plus
que cela. Reconnais par l’observation, par cette présence à toi-même, quel aspect se
manifeste, et demande constamment la Présence divine à travers ton âme. Par cette
Présence se manifestant dans le quotidien, à chaque instant, tu reviens à toi-même. Qui
es-tu en cet instant présent ? Suis-je ma personnalité ? Suis-je ma Divinité ? Instaure
ce petit exercice de rappel à toi-même, tel un rituel pour t’aider au début, tel un réveil ou
une alarme. Commence ta journée en choisissant constamment de te relier à ton âme, de
te relier à ton essence divine qui demande à se manifester à chaque instant dans le
quotidien. Rappelle-toi au quotidien par la Grande Invocation de te mettre au service
du Plan, et de te relier à ce qui Est plus grand que toi, au Tout. Avec ton groupe tu
représentes un volet, une partie du travail permettant l’instauration et la reconnaissance
de ce Plan. Demande la Présence angélique, intermédiaire entre le plan céleste et
terrestre. Tu ancres ainsi de façon concrète et palpable les rayons, les énergies de ces
110

entités en collaborant avec eux. Par respect au libre-arbitre de chacun, demande aussi
la permission d’intervenir à ceux que tu veux aider. Demande enfin la Protection
divine en utilisant le qualificatif : Pur, Lumière et Amour. Il est impérieux de purifier
ta personnalité, ton ego et ton mental, t’amenant ainsi à servir et à intégrer ton corps de
Lumière. Laisse aller cette énergie de la peur, libère la crainte d’être jugé, blâmé, torturé,
ainsi que celle d’être puissant et reconnu. Chaque fois que tu libères une peur, une
crainte, une zone de non-amour, tu entres dans un passage, en expansion, et retrouves ce
que tu Es. Le Guerrier de Lumière est cet Être qui, portant en lui-même la totalité de
son engagement, aspire à se reconnaître et à servir la Lumière avec toute la puissance de
ses cellules et de son intention, tranchant avec les attachements anciens reliés à la
troisième dimension en accord avec l’intégration des attributs de la Sagesse et l’équilibre
des plans céleste et terrestre qui amène l’énergie du discernement, pour manifester la
parole, la pensée et l’action juste portée par l’Amour. » (B27)


Tu es depuis toujours un Être de Lumière. Toute la connaissance est en fait déjà
en toi, simplement oubliée. Elle peut être toutefois aisément perçue, ressentie, pour peu
que tu y focalises ton attention. N’y vois pas qu’une théorie, un savoir, mais une
pratique de chaque instant. Il ne s’agit pas d’apprendre par coeur pour nourrir
l’intellect, mais de Co-Naître par le Coeur et la Pensée créatrice. Maintenant tu
comprends mieux pourquoi Jésus a dit à Nicodème que tu dois Naître de nouveau pour
voir la Vérité. Tu le sais maintenant, et l’as certes compris aussi : ce que tu Es
aujourd’hui est garant de ton futur ! Se Souvenir d’Être est affaire de chaque instant,
vibration élevée et manifeste du Divin, de chacune de tes cellules, jusque dans chacun de
tes gestes quotidiens, même ceux qui te semblent de prime abord insignifiants, et ce dans
toutes les sphères de tes activités. La pratique est plus simple qu’on ne l’imagine ; la Vie
est belle et simple. Accueille déjà celle-ci avec Joie dès ton réveil, bien ancré à la Terre
comme au Ciel, en réitérant ton intention d’Être un canal de Lumière et d’Amour pour
le plus grand bien de toute vie. Sois empli de gratitude de ce que la Vie t’offre chaque
111

jour en air, nourriture et eau. Détache-toi de tout ce qui fait obstacle à l’envol du
Papillon, discerne le vrai du faux et unit ton Amour à la Sagesse chaque instant. Aime
ton prochain comme toi-même avec désintéressement, fais preuve de compassion et agis
avec innocuité. Fais silence, demande avec humilité et écoute la voix de ton Maître
intérieur. Sois Présent avec intensité et sourire, en tout occasion et envers toute vie. De
la compréhension, assimilation et intégration suivent nécessairement ; phases
incontournables d’un cycle, ou d’un Temps. C’est ainsi ! Par une discipline d’étude, de
méditation et de service en accord avec le Plan, fais donc en sorte, ici et maintenant, que
tout l’Enseignement reçu ne reste pas lettre morte. Celui-ci demande à s’inscrire
véritablement dans ton Coeur ... celui de l’Enfant en voie de Naître à nouveau dans toute
son Innocence !


Par un authentique repentir, tu es né la première fois dans ton Coeur et fut alors
baptisé par l’eau, symbole de la transmutation de tes sentiments et de tes pensées en
aspiration spirituelle vers une plus noble expression de Toi-Même, inaugurant ainsi la
base d’un véridique changement intérieur propice à l’avènement d’un monde nouveau.
C’est à ce moment-là, de fait, qu’a commencé ton voyage de Retour, t’initiant aux
Quatre Nobles Vérités que Bouddha a Enseigné afin d’emprunter la Voie du Juste
Milieu qui te conduit au seuil du Sentier de l’Illumination. Si ce n’est déjà accompli, la
vision imminente de la transcendance sur toutes les limitations de la forme, qui devient
réelle à la troisième Initiation par une Transfiguration au moment où la personnalité
fusionne avec l’âme, te sera communiquée par le symbolisme d’une purification appliquée
de façon positive et dégagée du brouillard des affaires humaines. Christ en Jésus, pour
sa part, t’amène à la Grande Renonciation, celui qui te Libère de l’illusion de la mort
par la Résurrection de l’Être véritable que tu Es au sein d’un Tout, vaste et vivant, et
t’engage de manière définitive d’accomplir sa seule Volonté motivée par Amour. Il ne te
reste ensuite qu’un pas à franchir pour ton Ascension dans le Royaume de Dieu,
112

cinquième règne de la Nature, duquel l’âme fusionnera à son tour avec la Monade et où
une place t’est réservée depuis toute Éternité.


Ce voyage de retour à la Source, ce fameux Chemin, t’amène nécessairement à tout
repenser ce que tu croyais pour acquis, à lâcher prise sur tous tes désirs, à faire silence
pour écouter ce Maître intérieur que tu Es en vérité, puis d’agir en conséquence et avec
générosité envers cet autre que tu persistes pourtant à tenir séparé. Le changement
intérieur précède celui qui est extérieur, manifestation de justes relations humaines
partout sur toute la Planète, voire dans la Galaxie. Ainsi, ce n’est pas tant le geste en
lui-même que tu poses dans ton quotidien qui importe, mais l’attitude intérieure que tu
adoptes, pour ne pas dire l’altitude, ou si tu préfères ton intensité et degré de Présence à
travers celui-ci. Il urge maintenant de t’y préparer ; le moment tant attendu depuis plus
de vingt-cinq mille ans est imminent et son processus est déjà amorcé. Il n’est plus temps
de tergiverser ; Gaïa augmente actuellement sa note vibratoire et changera
incessamment de fréquence ou de gamme au-delà d’un certain Si. Ta Mère a besoin de
tous ses Enfants, de chacun des Verseurs d’Eau, ici et maintenant !


« Chaque fois que tu dis oui à la Vie qui veut circuler en toi sous différentes
formes, expériences, situations et relations, chaque fois que tu ne tentes point de diriger
le mouvement de la vie et la contrôler, toutes les fois que tu t’ouvres à la divinité en toi et
autour de toi, tu contactes la joie d’Être dans l’instant présent, en harmonie, en
ouverture à Ce Qui Est. » (B27)

Être ou ne pas être ; là est la question ! (B28)

Note méditative
Om Ah Hum Vajra Guru Padma Siddhi Hum (A31)
113

Le Nouvel Être

L’Éternelle Vie est un cadeau,


Dans notre corps elle est noyau,
Conscience qui germe dans un étau ;

Elle mûrira dans son plus beau,


Lorsque son fruit, d’un soubresaut,
Brisera l’écaille de mille fléaux ;

Alors seulement, dans son terreau,


Émergera d’elle un arbrisseau,
Qu’un Feu ardent rendra Nouveau ;

Cet état d’Être donnera bientôt,


De son Parfum, tel un Joyau,
Qu’on Humera, même Là-Haut ;

Ce petit livre n’est qu’un petit mot,


Pour se rappeler, en ce temps chaud,
Qu’en chacun de nous ... la Vie Éclos !
114

Parole des Grands Frères

« Ce que vous aurez sera ce que vous serez,


et ce que vous serez sera ce dont vous vous souviendrez.
Y a-t-il de plus grand secret que celui-là ? » (B17)

« Ce que vous êtes est ce que vous avez été, disait Bouddha,
et ce que vous serez est ce que vous faites maintenant.
Padmasambhava développait cette idée :
Si vous désirez connaître votre vie passée,
examiner votre condition présente ;
si c’est votre vie future que vous désirez connaître,
examiner vos actions présentes. » (B12)

Je me souviens d’Être ... ici et maintenant !


115

Prière simple de Saint-François d’Assise

Seigneur, faites de moi un instrument de votre Paix !


Là où il y a la haine, que je mette l’Amour ;
Là où il y l’offense, que je mette le pardon ;
Là ou il y a la discorde, que je mette l’union ;
Là où il y à l’erreur, que je mette la vérité ;
Là où il y a y a le doute, que je mette la foi ;
Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance ;
Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière ;
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

Ô Maître, que je ne cherche pas tant


À être consolé ... qu’à consoler ;
À être compris ... qu’à comprendre ;
À être aimé ... qu’à aimer ;
Car
C’est en donnant ... qu’on reçoit ;
C’est en s’oubliant ... qu’on trouve ;
C’est en pardonnant ... qu’on est pardonné ;
C’est en mourant ... qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
116

Annotations
Avis : Quoique relativement précises, plusieurs de ces notes présentent une synthèse de certains
aspects vulgarisés de la science occulte afin d’y marier l’approche mystique et favoriser ainsi une
réflexion, voire une méditation. Elles ne sauraient donc prétendre à une vérité exacte et entière,
mais néanmoins suggérer des éclaircissements, ou des pistes de recherche, susceptibles de créer
une ouverture de la Conscience orientée sur des valeurs spirituelles qui appartient à chacun de
manifester pour le bien-être de toute Vie par de justes relations humaines entre individus, groupes
et nations. Aborde donc ces notes non pas dans l’esprit d’approprier un savoir qui ne ferait que
nourrir l’intellect, mais afin de te laisser émerveiller par « Tout Ce Qui Est » dont tu fais partie, et
stimuler ta Mémoire à la reconnaissance de ce que tu Es.

(A1)
Le lotus sacré est la fleur nationale de l’Inde. Il s’agit d’une plante aquatique
dont les particularités en ont fait un symbole largement utilisé dans la terminologie
occulte et les traditions orientales. Ses racines en effet s’ancrent dans la terre (physique),
sa tige pousse dans l’eau (émotionnel), et sa fleur (Âme) s’ouvre dans l’air ambiant
(mental) imprégné de soleil (Amour-Sagesse) pour répandre son parfum (Service). Le
symbole est notamment utilisé dans la description des chakras, ou centres de forces, selon
un nombre de pétales déterminés et dont la totalité représente l’Éveil. Sa fleur en elle-
même résume l’essentiel du développement de la Conscience avec ces trois rangées de
triples pétales qui représentent la Flamme Divine ravivée sous les Aspects majeurs que
sont la Volonté, l’Amour-Sagesse et l’Intelligence Active. Il représente la pureté du corps,
de la parole et de l’esprit, comme flottant au-dessus des eaux boueuses de l’attachement
et du désir.

Retour (p.14)
117

(A2)
Le Garuda est un Oiseau mythique dont la croissance est déjà complètement
achevée à la naissance. Il symbolise notre nature primordiale qui est déjà totalement
parfaite mais qui ne peut se révéler qu’à la fin, comme un véritable Maître. C’est
seulement à l’instant où la coquille se brise (personnalité) qu’il parvient à en jaillir pour
s’élancer vers le Ciel. De la même façon, les qualités de la bouddhéité sont voilées par le
corps physique ; dès que celui-ci est abandonné, elles se déploient dans tout leur éclat. (B12)

Retour (p.14)

(A3)
Parole de Bouddha d’après son sermon près de Bénarès. Après l’effort, entre
l’attachement au sens et l’austérité de l’ascétisme, le non-effort fut nécessaire afin de
parvenir à l’Éveil. C’est en associant les deux aspects de la purification et de la
Réalisation comme un seul, étape par étape et marche après marche, ni trop ni trop peu
comme la juste tension d’une corde de violon révélant son accord harmonieux, que
Bouddha atteignit l’Illumination. Or, si tu veux suivre la route du milieu, tracée par la
claire Raison et aplanie par la douce Quiétude, toi qui veut prendre le Chemin élevé de
la Libération, alors écoute les Quatre Nobles Vérités :
• La douleur (Salle de l’ignorance) : Bien que toute chose soit une source
potentielle de souffrance, sache que celle-ci n’est en rien obligatoire ou nécessaire
car la Lumière n’a point besoin de l’ombre pour exister. Si tu t’en laisse happer,
celle-ci alors obscurcie ta pensée et te cache la Vérité.
• La cause de la douleur (Salle de l’apprentissage) : L’attachement au sens et la
complaisance à la satisfaction des désirs sont de nature à éloigner ton regard du
chemin de la Liberté, là même où tu trouveras de fait le vrai bonheur recherché.
Apprend donc à reconnaître la nature et la conséquence de tes désirs.
• La cessation de la douleur (Salle de la Sagesse) : Toute souffrance disparaît si le
désir n’est plus, s’il est abandonné sans attachement ni aversion. Si elle était
présente, accueille son message dans la joie sans te flageller, et laisse-la filer avec
gratitude. Accepte toute chose, telle qu’elle est, avec détachement et au-delà de
toute dualité, sans passion ni peine.
118

• Le Noble Sentier Octuple, Le Chemin, La Voie (Salle de la Connaissance) :


• Vue juste, compréhension vraie et juste foi : De la claire discrimination sur
la nature de toute dualité, même de la plus subtile, naîtra un regard juste sur
toute chose, la vision de la transcendance et la perception mentale d’un idéal.
• But, aspiration et résolution juste : À cet idéal tu répondras à l’impression
Divine par l’affranchissement des limitations de ta personnalité pour le plus
grand bien de toute forme de vie.
• Parole juste : De cette réponse en résultera une juste expression de tes pensées.
Veille donc à ce que tu dis ; ne parle que pour secourir et apprend à te taire
car la justice est l’action du vrai et elle ne blesse personne.
• Action juste ou bonne conduite : À cette expression, tu veilleras à ton aura
sans te laisser troubler par les événements afin de créer de juste condition, car
la vérité qui agit tend à chacun ce qui lui est dû et que tel un homme pense,
tel il est.
• Vie pure et juste : Cette action juste résulte en manière de vie juste ; pratique
donc l’innocuité en ne causant aucun mal ni aucune souffrance à ton
prochain. Si tu blesses quelqu’un, c’est toi-même en vérité que tu blesses.
• Effort pur et juste : De la juste vie vient le juste effort ; élimine donc tout ce
qui est nuisible, cultive ce qui est bienfaisant, et comme le sage, hâte-toi
lentement avec Humilité.
• Mémoire et esprit juste : Des justes efforts afin de vaincre le désir fugace et
la passion vient la juste pensée et l’énergie qui la suit ; accorde-toi donc
l’analyse et la réflexion, les vues en rapport avec le vrai, ainsi que le rappel et
l’examen des Enseignements reçus à l’école de la Vie.
• Concentration pure et juste : Exerce ton habileté à la concentration vers le
Soi car sans elle, il n’y a point de méditation ni de contemplation. (B8)

Retour (p.16) (p.46) (p.49) (p.94)
119

(A4)
Une Tradition se réfère, entre autres, aux religions parmi lesquelles on retrouve
le Christianisme, le Judaïsme, l’Islam, le Taoïsme, l’Hindouisme et le Bouddhisme. Au-
delà du dogme que chacune d’elle préconise et de l’ombre qui souvent s’y cache, elles
portent toutes en leur sein le fondement d’un Enseignement universel ainsi que le mérite
de préserver la foi.

Retour (p.16)

(A5)
L’Ombre, dans les écrits mystiques, désigne la personnalité. Elle est aussi
appelée le mort-vivant. Celle-ci est constituée des quatre corps : physique dense, éthérique,
astral et mental.

Retour (p.18)

(A6)
Les Règnes de la nature composant la Vie planétaire sont :
• Shambala : Une Hiérarchie de Vies incarnant l’Intention et le Plan du Logos
solaire ; un centre de forces représentant la Couronne planétaire en contact avec
les Conseils Galactique et Intergalactique.
• Hiérarchie des Rayons : Des associations en rapport avec chacun des sept
Rayons, de fait sous-Rayons de celui du Logos solaire (Amour-Sagesse) ; un
centre de forces représentant le Coeur planétaire.
• Royaume des Cieux ou Hiérarchie Spirituelle : Esprits de la nature des Anges
et humains Initiés ; un centre de forces représentant le Laryngé planétaire par
l’intermédiaire du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde.
• Humanité : Une Hiérarchie dont le rôle planétaire le conduira à établir un
Pont entre les sept Règnes, le préparant ainsi à un rôle solaire de Médiateur.
• Les Règnes animal, végétal et minéral : Des Hiérarchies dont le rôle planétaire
est essentiel à la vie de l’ensemble, desquels les corps de manifestation humaine et
terrestre ne pourraient sinon exister, et dont le Dessein est aussi Noble et vaste
que celui de l’Humanité. (B8)

Retour (p.32) (p.42) (p.71)
120

(A7)
Le Logos planétaire est une Entité Vivante dont la place occupée dans le Cosmos
s’appelle une Planète, tout comme un Logos solaire est désigné en tant que Système. On
dénombre douze Planètes au sein de la Vie de notre Logos solaire, dont sept sont dites
Sacrées et cinq non-sacrées. Ce dernier groupe comprend notre Mère la Terre, mais ce
statut ne saurait tarder à changer puisque son processus ascensionnel est nettement
amorcé et qu’un passage Initiatique majeur est sur le point d’être franchi. Il n’en tient
qu’à l’Humanité d’y participer en Conscience afin d’aplanir son Chemin dans la Douce
Quiétude. (B8)

Retour (p.32)

(A8)
Rien, absolument rien, ne possède de caractère durable. Tout dans la vie n’est
que changement, activité et transformation ; une fluctuation continuelle, comme une
danse, qui est le fondement de toute chose. En réalité, seul l’instant présent, le ici et
maintenant, nous appartient. À tout instant, ainsi je meurs ; consacrons chacun des ses
instants à la poursuite de l’Éveil et à agir en conséquence envers tout être avec
compassion. (B12) Comprend que la mort, au sens où tu l’entend généralement, est une
illusion tout comme l’est cette réalité à laquelle tu t’identifies ; la Vie demeure, en vérité !
C’est ce que Christ est venu démontrer.

Retour (p.35) (p.55)

(A9)
L’Homme est comme une variété d’arbre de plus sur la Terre. Ses sept racines
sont les forces terrestres qui l’alimentent : Racine-Mère, Racine-Terre, Vie, Joie, Soleil,
Eau et Air. Ses sept branches, qui se développent et veillent dans l’éther transcendant,
sont les forces cosmiques qui l’alimentent : Père Cosmique, Fluide Éternel, Force
Créatrice, Paix, Puissance, Amour et Sagesse. (B17) Et l’Âme en est le tronc, unissant la
Forme à la Vie, l’animant de Sa qualité ! Veille donc à manifester l’arbre dans sa
totalité, unifié dans ses multiples dimensions.

Retour (p.36)

(A10)
Notre Système solaire (Logos) est un corps manifeste, une incarnation, de la Vie
cosmique qui en comprend sept. Il est lui-même triple et peut être décrit, selon les termes
121

de la théologie chrétienne, sous la forme des trois aspects du Père, du Fils et du Saint-
Esprit qui sont présents dans chaque forme et ne font qu’Un, une trinité synthétisée par
la Vie cosmique qui les pénètre tous. Ils expriment respectivement les Feux électrique de
la Volonté (Esprit), solaire de l’Amour-Sagesse (Âme) et par frottement de l’Intelligence
Active (Corps) avec Ses Attributs. (B8)

Retour (p.42)

(A11)
Les sept plans, ou états de conscience, correspondent aux sept sous-plans du
plan de l’éther de la Vie cosmique, laquelle est structurée de manière identique à un
niveau plus vaste, et pour chacun d’eux un véhicule est employé pour manifester un
principe de vie ou énergie :


Plan Corps Principe
• Monadique Enveloppe monadique Principe immuable infini
• Atmique-nirvanique Enveloppe atmique Atma : Volonté spirituelle
• Bouddhique Véhicule bouddhique Bouddhi : Intuition
• Mental (abstrait) Corps causal ou égoique Manas supérieur
• Mental (concret) Corps mental Manas inférieur
• Astral Corps astral Kama
• Physique-éthérique Corps éthérique et physique Prana (B8)

Retour (p.42)

(A12) Un Rayon est une Énergie lumineuse électrisante du Grand Soleil central dont
la nature subjective exprime une Volonté et une Qualité Divine avec le Dessein de le
manifester Consciemment et Intelligemment sur tous les plans de conscience jusque dans
la Matière. Depuis cette Vie cosmique plus vaste, ces Feux sont transmis par
l’intermédiaire des douze Constellations du Zodiaque et des Vies planétaires de notre
Système, leur taux vibratoire étant constamment ajusté par les Hiérarchies et les Vies
angéliques en fonction du besoin immédiat et en conformité au Plan. Au niveau de la
Vie planétaire et de l’Homme, ils représentent actuellement les sept sous-rayons du
Rayon de l’Amour-Sagesse de la vie du Logos solaire et chacun d’eux en est donc qualifié
122

intrinsèquement ; selon sa capacité à recevoir et à retransmettre plus de Lumière et


d’Amour, il est probable que cinq autres Rayons, en plus d’un treizième les synthétisant
tous et représenté par la Fraternité Blanche Universelle, seront dévoilés au fur et à
mesure des Temps afin d’adapter la Forme à l’Esprit à un niveau de Conscience
supérieur. Les trois premiers expriment les Aspects Majeurs de la Divinité et les quatre
autres révèlent les Attributs du troisième. Ces Énergies ne cessent d’agir sur l’homme et
l’humanité, produisant des changements et s’exprimant à travers des civilisations et des
cultures successives, façonnant ainsi les différentes races et nations jusqu’à ce qu’elles
puissent exprimer ou manifester, par l’établissement de justes relations humaines ainsi
qu’envers toutes les autres formes de Vies, ce Monde Nouveau et cet Âge d’Or auquel tous
aspire en vérité. L’être humain y réagit selon son libre-arbitre suivant son degré de
développement mental et spirituel en l’exprimant donc, selon son degré de réponse, sous
son aspect supérieur ou inférieur. Chacun d’eux influencent l’homme dans sa globalité,
mais l’Âme et la personnalité intégrée en sont dotées d’une note-clé dominante dont les
combinaisons produisent tous les types d’énergies qualifiées ou psychiques de l’homme, de
l’humanité et des nations. Au stade actuel de l’évolution spirituelle humaine, ces Feux
de Lumière et d’Amour sont de véritables Appels à la transmutation et à la
transformation de la conscience dans la forme qui, depuis le plan de l’Âme où toute Vie
est unifiée, une fois développée s’animent par une vie de Service dans la Joie en
apportant ainsi sa petite contribution, dans un esprit de collaboration sur tous les plans,
à la manifestation du Plan selon l’Intention de notre Vie solaire. Chacun de ces Rayons,
Feux propices à ta transmutation pour peu que tu y répondent, et révélant une qualité
dominante cherchant à s’exprimer par ton Âme à qui tu remets graduellement les rênes
de ta vie, sont disponibles sur demande, afin d’aider et soutenir ta transformation, par
l’intermédiaire des Maîtres et des Vies angéliques pour peu que tu leur formules une
intention claire et repentante en ce sens. Vu sous l’angle de cette transmutation, ils
peuvent être décrit de manière générale comme :
123

• Volonté du Dessein : Produisant un impact puissant sur le mental de l’homme


qui y répond de manière saisissante, ce Feu dynamique tranche ou détache par
un élan d’Amour et une utilisation intelligente du Pouvoir, sans autre cérémonie,
la forme ancienne afin de faire place à l’intégration d’une nouvelle plus adéquate
à la manifestation divine. Ce qui n’a plus lieu d’être est détruit, ou radicalement
dissous, et l’idée nouvelle qui cherche à s’exprimer au sein de l’homme et de
l’humanité, pour le plus grand bien de toute Vie, est proclamée dans ses grandes
lignes directrices. En dernière analyse, cette puissante Énergie est en définitive
ce qui permet à l’homme d’évoluer en conscience sur ce Chemin de Retour à la
Source, car si la personnalité fusionne avec l’Âme en son temps, cette dernière
s’immerge ensuite à la Monade qui incarne le Dessein Divin. Au niveau de
notre Vie planétaire, l’Intention de notre Vie solaire est incarnée par Shamballa,
ce centre où la Volonté de Dieu est connue, correspondant à la Couronne, qui en
transmet l’aspect pouvant s’y manifester sous la forme d’Idées qui sont ensuite
magnétisées par la Hiérarchie. De couleur Bleu-Argent, ce Rayon est régit par
le Maître El Morya en association avec l’Archange Michaël.
• Amour-Sagesse : Par un lent processus de réflexion et d’assimilation, tout ce
qu’il est possible d’étudier spirituellement dans le détail trouve enfin son utilité
fondamentale par un sage usage exprimé de l’idée nouvelle associée au Plan qui
est ainsi perçue par l’homme qui répond à ce Feu magnétique. Le savoir, après
en avoir nourrit l’intellect, illuminant alors la Pensée et Ravivant le Coeur,
devient peu à peu Co-Naissance et lettre vivante, une action sage basée sur
l’Amour envers toute forme de Vie qu’elle instille pareillement, et qui attire
même l’attention de la masse des hommes dont la réaction devient aspiration
croissante. Au niveau de notre Vie planétaire, les Idées sont ainsi magnétisées
par ce centre appelé Hiérarchie, correspondant au Coeur, incarnée par les
Maîtres qui résident sur le plan Bouddhique et agissent ensuite, de manière
coordonnée sous l’égide de Christ, par l’intermédiaire du Nouveau Groupe des
124

Serviteurs du Monde. De couleur Jaune-Or, ce Rayon est régit par le Seigneur


Lanto en association avec l’Archange Jodphiël. (Rayon du Logos solaire)
• Intelligence Active : L’homme qui répond à ce Feu diffus perçoit l’idée nouvelle
sous une forme concrète afin d’être comprise intelligemment afin de l’adapter
ensuite à la forme. Avec inspiration, les idées abstraites intuitivement perçues et
associées au Plan sont traduites avec une intelligence stimulée par le Nouveau
Groupe des Serviteurs du Monde unifié sur le plan de l’Âme, correspondant au
Laryngé au niveau de la Vie planétaire, afin de les adapter de manière
compréhensible, concrète et sélective aux besoins immédiats de l’humanité, des
nations et de l’homme. De couleur Rose, ce Rayon est régit par le Maître Paul
le Vénitien en association avec l’Archange Kamaël. (Rayon de l’Homme Céleste,
de notre planète Terre, Gaïa)
• Harmonie par le Conflit : Avec intuition et un esprit de synthèse, les idées
anciennes qui doivent en fin de compte être détruites, ou transmuées, sont
harmonisées avec les nouvelles sous la forme de justes compromis par l’homme
qui répond à l’influence de ce Feu harmonisant, adaptant ainsi le nouveau à
l’ancien, tout en préservant, le temps d’une transition graduelle, l’essence et
l’intégrité de ce qui cherche à se manifester dans la forme, sans le danger qu’une
trop vive et rapide confrontation autrement pourrait créer. De couleur Blanc, ce
Rayon est régit par le Maître Sérapis Bey en association avec l’Archange
Gabriel.

(Rayon de l’Humanité)
• Connaissance Concrète ou Science : Avec objectivité, mais inspirée par les
nouvelles idées abstraites qui émergent à la conscience, la recherche relative à la
forme se poursuit dans tous les domaines et conduit graduellement l’homme, qui
répond à ce Feu cristallisant, dans le monde de la signification lui révélant ainsi
ce qui y est caché et ce qui l’anime. Il en résulte incidemment des conditions
humaines améliorées propices à dégager du temps pour que l’homme et
125

l’humanité puissent se consacrer à ce qui devient au fur et à mesure


consciemment essentiel, et qui peuvent ainsi favoriser l’épanouissement d’une
véritable Ère de Paix et de loisirs. De couleur Vert-Émeraude, ce Rayon est
régit par le Maître Hilarion en association avec l’Archange Raphaël. (À la
troisième Initiation, le centre Ajna, où 3e Oeil, est stimulé par ce Rayon afin que
le disciple puisse commencer à diriger consciemment et créativement les Énergies
provenant de l’Âme, de son Groupe associé à la Hiérarchie et de Sanat Kumara
via Shamballa, et mises à sa disposition par l’intermédiaire de ce centre vers
l’Humanité tout entière.)
• Dévotion ou Idéalisme : Percevant l’idéal sousjacent aux idées nouvelles,
l’homme qui répond à ce Feu fluide, mû par son désir du bon, du vrai et du beau,
est inviter à subordonner entièrement sa vie personnelle à ce que celui-ci se
manifeste sous une forme adéquate selon les besoins immédiats, en prenant
grand soin d’éviter le piège du fanatisme et de l’aveuglement. De couleur Rubis-
Or, ce Rayon est régit par Maître Lady Nada (Marie) en association avec
l’Archange Uriel. (Rayon de l’Ère des Poissons sous l’égide de Jésus,
actuellement en déclin, dont l’une des tâches fut justement de former l’humanité
à l’art de la reconnaissance de l’idéal propice à l’émergence d’un Sauveur du
Monde ; avec l’avènement de l’Ère du verseau, celui-ci favorise l’équilibre des
polarité masculine et féminine par l’apport de la fluidité et de la libre
circulation des Énergies que nous offre la Mère Divine)
• Ordre Cérémoniel ou Organisation : Organisant sur le plan physique l’idéal
évoqué, centralisant l’aspiration de groupe dans un mouvement organisé sur les
plans intérieurs, non pas organisationnel sur le plan extérieur, et incarnant
l’idée de Dieu autant que l’époque et l’humanité puissent le manifester dans la
forme, l’homme qui répond à ce Feu physique stimulera l’émergence de l’idée du
groupe sans que domine aucun individu isolé. Le Nouveau Monde tant attendu
ne pourra se concrétiser dans la forme que par un changement intérieur et une
126

activité de groupe unifié sur le plan de l’Âme. Activant donc une transmutation
jusque dans la forme, ce Feu invite l’homme à l’application sur lui-même de la
véritable Alchimie, transformant ainsi le plomb en or, à savoir sa personnalité
en un Corps Christique et Glorieux. De couleur Violet, ce Rayon est régit par
Maître Saint-Germain en association avec l’Archange Tsadkiel. (Rayon de
l’Ère du Verseau sous l’égide également de Maître Saint-Germain, actuellement
en activation ; ce Temps de transition entre deux Ères offre l’opportunité d’une
accélération de la transmutation de l’homme, des nations, de l’humanité et de
notre Planète qui est par ailleurs en voie de se Libérer. Avec une vision claire du
but de la méditation, apprend donc à préserver, ou maintenir durant la journée,
l’attitude de l’orientation spirituelle intérieure.) (B8)

Retour (p.42) (p.72) (p.94)

(A13)
Le développement subjectif de l’Amour-Sagesse :
• Monadique Volonté, Amour-Sagesse, Intelligence
• Atma Volonté pure, réalisation
• Bouddhi Raison pure, intuition
• Manas supérieur Mental pur ou abstrait
• Manas Mental concret inférieur
• Kama-manas Désir-pensée
• Astral Désir pur, émotion, sentiment (B8)

Retour (p.43)

(A14)
Sept Initiations majeures de Perfection sont connues, suivies de deux autres
conduisant au Refus de reconnaître le contact avec la Loge Noire ainsi qu’au plan
physique cosmique avec ses sept niveaux de perception, à moins que l’Initié n’ait choisi le
Sentier du Service Mondial lors de la sixième. À chacune des Initiations correspond un
certain degré de maîtrise qui s’exprime par un renoncement conscient au terme d’un
processus identique à celui de la restitution à la fin d’une incarnation et révèle le
cheminement de la prise de Conscience du Moi supérieur qui conduit à celle de l’Esprit
127

Divin. Les deux premières sont considérées comme étant des phases préparatoires
menant au Sentier Initiatique de l’Illumination ; aussi la troisième est-elle considérée, du
point de vue Hiérarchique, comme étant la première véritable Initiation :
• Naissance : Maîtrise physique, acquise pour la majorité, elle marque le début
véritable du Sentier des Épreuves (Probation) par la naissance du nouveau-né
dans le Coeur avec la formation du caractère qui détermine une façon de vivre,
de penser et de se conduire. L’homme se prend en main, cultive les qualités qui
lui manquent, cherche avec diligence à avoir l’empire sur la personnalité, et
construit son corps astral.
• Baptême : Maîtrise astrale, c’est-à-dire absence de désir, aspiration et dévotion,
elle est considérée comme la plus difficile et la plus longue à acquérir, marquant
essentiellement le point culminant d’une purification. Champ de bataille entre les
deux opposés, qui constitue le conflit actuel majeur de la majorité, elle s’acquiert
au moment où la vision de la transcendance sur toutes les limitations de la forme,
qui devient réelle à la troisième Initiation, est communiquée par le symbolisme
d’une purification appliquée de façon positive et que l’homme est dégagé du
brouillard des affaires humaines. Le désir du bien-être matériel, des possessions
territoriales, et du plan gouvernemental en vue de décisions économiques
matérielles, gouvernent et motivent encore l’individu, le groupe et la nation. Il a
rejeté néanmoins, théoriquement, la domination et la nature astrale, peut encore
faire preuve d’égoïsme mais se trouve maintenant en transition d’une aspiration
astrale vers un pôle de pensée, et est positif à la focalisation supérieure qui le
sollicite. Le groupe commence à être plus important que lui-même ; il a
désormais un arrière-plan de vie utile et consacrée, ainsi qu’une détermination
d’entrer dans le domaine du service mondial, et recherche l’humilité et la
réalisation de la Divinité de tous les hommes. Il commence à mesurer
l’importance de la liberté de penser par lui-même et de parvenir à ses propres
décisions et conclusions, plutôt que de se laisser manipuler par l’insistance
128

exercée sur les émotions et l’égoïsme auquel il est encore enclin. L’homme
construit son corps mental, intègre sa personnalité comme un tout, les corps
physique, astral et mental étant ainsi devenu un instrument effectif pour l’Âme,
et passe ainsi sur le Sentier du Disciple jusqu’au Seuil du Sentier de
l’Illumination par la Connaissance acquise des Quatre Nobles Vérités.
• Transfiguration : Maîtrise mentale, admission au Sentier et la véritable
Naissance spirituelle, elle se caractérise par le fait que l’Initié se tient, pour la
première fois, devant le Logos planétaire, libéré de tout attraction magnétique
émanant de la personnalité. Le mécanisme de la personnalité doit être si purifié
et si insensible aux attractions matérielles des trois mondes que, désormais, rien
chez l’Initié ne peut contrecarrer l’activité initiatique divine. Les appétits
physiques sont subjugués ou relégués à leur juste place, l’aspect désir de la
nature est maîtrisé et purifié, le mental est principalement réceptif aux idées,
aux intuitions et aux impulsions venant de l’Âme, et il commence sa vraie tâche,
en tant qu’interprète de la Vérité Divine et transmetteur de l’Intention, incarnée
par Shamballa, par l’intermédiaire de la Hiérarchie, de son Groupe et de son
Âme.
• Grande Renonciation ou Libération (Crucifixion) : Si le Bouddha, dans ses
Quatre Nobles Vérités, a en réalité affirmé les principes sur lesquels se base
l’Initié de la troisième Initiation, le Christ nous a donné l’image de la quatrième
Initiation ; Il a mis l’accent sur elle et sur sa prodigieuse transition de la Croix
fixe au Mont de l’Ascension, symbole de Transition par le moyen de l’Initiation,
démontrant ainsi l’illusion de la mort. Une expérience prodigieuse est accordée à
l’Initié à ce moment-là ; il s’aperçoit, car il voit et sait, que l’antahkarana a été
terminé avec succès, et qu’il existe une ligne directe allant de la Triade
spirituelle à son mental et à son cerveau, via celui-ci. Ceci place au premier
plan de sa Conscience la reconnaissance subite et terrible que l’Âme elle-même, le
corps egoïque à son propre niveau, et ce qui pendant des millénaires avait été la
129

source présumée de son existence ainsi que son guide et son mentor, n’est plus
nécessaire ; en tant que personnalité pénétrée par l’Âme, il est maintenant en
relation directe avec la Monade. C’est la Renonciation culminante et le geste le
plus important faisant suite à des millénaires de petites renonciations, regardée
en face, comprise et faite consciemment. Ce grand acte de renonciation marque
le moment où le disciple n’a plus rien en lui qui le relie aux trois mondes de
l’évolution humaine, et que Christ en Jésus a si bien exprimé par cette phrase
célèbre : « Que ta Volonté soit faite et non la mienne ». Dans l’avenir, son
contact avec ces mondes sera purement volontaire et à des fins de Service.
L’Âme en incarnation a véritablement, consciemment, et par l’usage d’une
volonté constante, renoncé à tout, et tourné le dos au monde matériel pour
toujours. L’Initié est élevé par sa renonciation, qu’il fait par le sang du Coeur,
et sort du monde des phénomènes matériels, car il s’est libéré de tout désir les
concernant, de tout l’intérêt et de toute l’emprise qu’ils ont pu avoir sur lui ; il
est complètement détaché.
• Révélation ou Ascension : L‘Initié renonce à tout ce qui est matériel et devient
un membre permanent, immuable, du cinquième Règne de la nature connu
comme étant le Royaume de Dieu, et que nous appelons la Hiérarchie. La
Renonciation, produisant la crucifixion et menant à l’Ascension, ou « élévation
qui fait sortir de » ou « monter vers le supérieur », conduit à la Révélation qui
donne la vision, récompense des deux stades précédents. Ayant renoncé aux trois
mondes, et après un contact de grande importance et de grand intérêt, étant
revenu à ces trois mondes avec tout ce qu’ils ont de familier, l’Initié s’aperçoit
soudain qu’il a vraiment été libéré ; vraiment libre, il s’est élevé au-dessus de
l’obscurité, et il se sait maintenant libre, face à un monde nouveau d’expérience.
Il sait qu’il est monté au sommet de la montagne, ou fait une Ascension
jusqu’au plan bouddhique, plan à partir duquel il doit travailler constamment
et non pas seulement de temps à autre, comme il l’avait fait jusque là. Le corps
130

dans lequel Il fonctionne maintenant est un corps de Lumière qui a son propre
type de substance. Le Maître qui, symboliquement, se trouve sur le Mont de
l’Ascension a la faculté de comprendre pleinement le passé, d’apprécier
sainement ce qu’Il peut offrir au Service de l’Humanité, et Il est doué du sens de
l’expectative. Les indices, les pensées, les concepts abstraits, les idées fugitives que
perçoivent tous les disciples, sont résolus en certitude à cette Initiation, et le
Maître peut alors prendre sa place en tant que distributeur de l’Énergie de la
Triade. Le problème majeur auquel Il fait face n’est pas la distribution des idées
ou l’emploi de l’intuition pour saisir le stade du Dessein divin à tel ou tel
moment ; il consiste à développer la Volonté spirituelle, à la comprendre et à
l’employer dans le Service mondial. Au sommet du mont de l’Ascension, après
l’expérience de « l’instruction des esprits qui sont en prison », le Maître reçoit
une révélation ; c’est son droit et son dû, et une chose à laquelle le long cycle
passé d’Initiation l’a préparé. La révélation doit être suivie de la compréhension
et de la reconnaissance ; l’ayant reçu, interprété et décidé en lui-même de Son
intention, Il s’aperçoit alors que le facteur Volonté doit maintenant être employé
pour que lui-même et ceux qu’Il cherche à aider profitent de celle-ci.
• Décision : La première indication de la croissance de la Conscience Cosmique
apparaît lorsque le disciple passe par cette Initiation. Il détermine alors, par le
moyen de sa volonté éclairée, lequel des sept Sentiers il décidera de suivre : le
Sentier du Service Terrestre, le Sentier du Service Magnétique, le Sentier qui le
conduira à devenir un Logos planétaire, le Sentier qui le mènera vers Sirius, le
Sentier de Rayon, le Sentier où se trouve notre Logos, et le Sentier de l’état absolu
de Fils. À partir de ce moment-là, la Conscience de la plus grande Vie, qui
embrasse notre Logos planétaire comme Il embrasse l’Humanité dans sa
conscience, gouverne de plus en plus l’attitude, la perception et les activités du
Maître. Elle n’est possible que lorsque l’Initié a nettement accompli les
131

nécessaires renonciations ; la récompense est qu’il lui est permis alors de faire un
choix parfaitement libre, et de manifester ainsi sa Liberté essentielle et acquise.
• Résurrection : Maîtrise des imperfections, c’est l’Homme devenu parfait. À la
Grande Renonciation, les trois centres inférieurs atteignent un point de complète
purification, et en termes symboliques, de vide complet. Aucune énergie qui leur
soit propre, reliée au passé égoïste millénaire, ne demeure ; ils ne sont rien
d’autre que de purs réceptacles offerts aux Énergies des trois centres supérieurs.
Les trois centres inférieurs sont reliés aux trois mondes de l’évolution de la
personnalité ; les trois centres supérieurs sont reliés au travail et à la vie de la
Hiérarchie, et sont sous la maîtrise de l’Initié, maîtrise qui croît en perfection.
Lors de cette très importante Résurrection, ils perdent leur utilité ; le Maître n’a
plus besoin de centres d’énergie. Sa conscience est transcendée et transformée en
un type de perception dont ceux qui n’ont pas l’expérience de ces Initiations ne
connaissent rien. (B8)

Retour (p.44) (p.94)

(A15)
La Sutratma est le « fil d’argent » qui s’incarne et sur lequel s’enfile les perles
de l’expérience
humaine pendant une période de manifestation. C’est une ligne
d’énergie qui relie la personnalité avec son Moi supérieur par l’intermédiaire de l’Âme.
C’est un courant de Vie lui-même triple, alliant les Énergies du Père, du Fils et du
Saint-Esprit, sur lequel sont répartis les points focaux d’Énergie des trois atomes
permanents. Il relie d’abord la Monade à l’Âme en atteignant d’abord la glande
pinéale, où réside l’esprit chez l’homme, avant de se subdiviser en deux autres brins dont
l’aspect Conscience s’ancre au niveau du Coeur et l’aspect Vie de la forme ou de la
Matière se rattache au centre situé à la base de l’épine dorsale. C’est ce même fil qui, au
moment de la restitution physique, ou de ce qui est communément appelé la mort, est
simplement détaché des corps de la personnalité par un acte de volonté de l’Âme
lorsqu’une incarnation est arrivée à son terme. (B8)

Retour (p.44)
132

(A16)
Le réseau de distribution de l’Énergie est situé dans le corps éthérique ou vital et
se compose essentiellement de sept centres de force majeurs, appelés aussi chakras, et d’un
circuit de nadis. Ils trouvent leurs correspondances dans le corps physique dense au
niveau des glandes endocrines, qui redistribuent l’Énergie dans le courant sanguin par
l’intermédiaire des hormones, et du système nerveux. L’ensemble est irrigué et animé
par les courants de Vie et de Conscience qui agissent dans cet agrégat de systèmes inter-
reliés, chacun spécifiquement qualifié et en contact avec l’autre par des fibres éthériques
ou filaments de force. L’état d’éveil ou d’activation de ces centres reste secondaire, le
développement de l’Âme demeurant l’essentiel sur les sentiers de l’évolution, mais les
différents symptômes de troubles d’adaptation graduelle de l’interaction produite entre les
forces et les énergies provenant du physique, de l’astral, du mental, de la personnalité et
de l’Âme qui y sont associés ne doivent pas être négligés dans la mesure où leur
compréhension apporte une lumière permettant un déblocage de l’Énergie ainsi obstruée :
• Coronal (sahasrara) : Situé au sommet de la tête, il est aussi appelé le lotus aux
mille pétales ou brahmarandra. Son extériorisation physique est la glande
pinéale sise dans la tête. Il correspond au Soleil Spirituel Central, l’équivalent
de Shamballa, nom du Centre planétaire où la Volonté de Dieu est connue, est
relié à la triple personnalité par l’antahkarana, lien entre les corps inférieurs et
supérieurs, en distribuant l’Énergie Monadique, ou aspect Volonté de la Divinité,
et est mis en activité fonctionnelle après la troisième Initiation. Du point de vue
essentiellement astral il est relié au premier Rayon et produit comme effet soit le
sens du Sacrifice et la dédication du Soi, soit l’apitoiement sur soi-même.
• Frontal (ajna) : Situé entre les sourcils, dans la région de la tête, juste au-dessus
des yeux, il se forme de deux pétales qui s’étalent vers la droite et la gauche
comme les ailes d’un avion, symbolisant les deux Sentiers, chacun réparti en
quarante-huit pétales secondaires. Son extériorisation physique est le corps
pituitaire. Il correspond au Soleil physique, est l’expression de la personnalité
intégrée, combine les énergies créatrices du larynx et les énergies sublimées du
133

désir, lesquelles expriment le véritable Amour du Coeur, et atteint son plein


fonctionnement au moment de la troisième Initiation. Du point de vue astral, il
est étroitement relié au quatrième Rayon et produit comme effet soit le
mysticisme, soit l’égoïsme et le dogmatisme.
• Laryngé (vishuddha) : Situé à l’arrière du cou, il s’étend en hauteur jusque dans
la moelle allongée (alta major), englobe la glande carotide et descend en direction
des omoplates, formant seize pétales. Son extériorisation physique est la glande
thyroïde. Il est relié à la Personnalité par le fil Créateur, à l’Âme par le fil de
Conscience, et à la Monade par la sutratma (fil de Vie), représente le Centre par
où se répand l’Énergie Créatrice du Grand Centre Planétaire qu’on appelle
l’Humanité, et développe une grande activité au moment de la première véritable
Initiation (la troisième). Concentrant créativement l’aspect Intelligence de
l’Humanité, du point de vue astral, il est relié étroitement avec le cinquième
Rayon et produit comme effet soit la créativité, la sensibilité et l’inspiration, soit
le psychisme inférieur.
• Cardiaque (anahata) : Situé entre les deux omoplates, il se forme de douze
pétales inversés aux stades initiaux qui se retournent lorsque l’Amour est ancré
sur Terre en se substituant aux émotions, aux désirs, et aux aspects matériels des
sentiments. Son extériorisation physique est le thymus. Il correspond au Coeur
du Soleil, source de Lumière et d’Amour, est l’expression de la Hiérachie en
reliant la Personnalité à l’Âme, et est amené à l’état d’activation après la
deuxième Initiation. Du point de vue astral, il est étroitement relié au deuxième
Rayon et produit comme effet soit l’Amour de l’Âme et la vie de groupe, soit
l’amour de soi-même ou orienté vers la personnalité.
• Plexus solaire (manipura) : Situé le long de la colonne vertébrale, bien en-
dessous des omoplates, il se forme de dix pétales. Son extériorisation physique est
le pancréas, avec une extériorisation secondaire dans l’estomac. Il est le reflet du
Coeur du Soleil dans la personnalité, la grande chambre de compensation pour
134

toutes les énergies situées au-dessous du diaphragme, l’exécutoire du corps astral


vers le monde extérieur, la voie par laquelle s’écoule l’énergie émotionnelle, et le
centre par lequel l’humanité ordinaire vit, se meut et a son existence. Du point
de vue astral, il est relié au sixième Rayon et produit comme effet soit
l’aspiration et l’orientation juste, soit l’émotivité.
• Sacré (svadhisthana) : Situé dans la partie inférieure de la région lombaire, il se
forme de six pétales. Son extériorisation physique se trouve dans les gonades
(testicules chez l’homme ; ovaires chez la femme), considérés comme une unité
fondamentale bien que temporairement séparés dans l’expression dualiste
actuelle de l’être humain. Il est l’homologue du Soleil physique, source de vitalité,
contrôle le processus de génération, relié à la matière, et le centre par lequel il
faudra que les forces d’impersonnalité finissent par s’exprimer et le problème
total du dualisme soit résolu par une émanation du domaine de la pensée afin
que la réaction physique soit contrôlée et que l’homme s’occupe des desseins et
non de désirs. Du point de vue astral, il est relié au troisième Rayon et produit
comme effet soit l’amour parental, soit la sexualité et l’hyperactivité.
• Coccygien (muladhara) : Situé à la base même de l’épine dorsale, il sert d’appui
à tous les autres centres et se forme de quatre pétales. Son extériorisation
physique se trouvent dans les glandes surrénales. Il ne réagit qu’à l’aspect
Volonté, actuellement celle d’exister en incarnation, et est donc en état de
sommeil relatif, ne pouvant être activé que par un acte de Volonté de l’Initié. Il
est le point où l’Esprit et la Matière se rencontre, où la Vie est reliée à la Forme.
Il abrite le Feu de Kundalini, lequel est l’union du Feu électrique de la Volonté,
du Feu solaire de l’Amour-Sagesse, et du Feu par friction ou frottement de
l’Intelligence Active, lorsqu’on les focalise dans ce centre par un acte de la Volonté
illuminée et sous l’impulsion de l’Amour. Ce Feu unifié est élevé quand tous les
autres centres sont éveillés et quand les chenaux, ou sentiers de vie, montant le
long de la colonne vertébrale sont libres, ce qui ne peut se faire en toute sécurité
135

que lorsque l’antahkarana est construite et donc par un Initié qui a dépassé la
troisième Initiation. Du point de vue astral, il est étroitement relié au septième
Rayon et produit comme effet soit la Magie blanche, soit l’intérêt pour soi,
l’égoïsme pur et la Magie noire. (B8)

Retour (p.44)

(A17)
Les cinq instincts majeurs qui ont leurs racines dans une réaction de peur sont :
• Conservation : peur innée de la mort
• Sexuel : crainte de la séparation et de l’isolement
• Grégaire : révolte contre la séparation sur le plan physique
• Revendication personnelle : crainte de la non-reconnaissance
• Recherche : crainte de l’inconnu (B8)

Retour (p.45)

(A18)
Les cinq sens sont employés sur chaque corps de la personnalité pour apporter à
l’Âme une idée relative des aspects du non-Soi au sein de la manifestation, et avec l’aide
du mental, d’y ajuster sa relation par rapport à un sujet considéré. Se rappelant que
c’est le Soi qui s’incarne à Dessein dans le monde de l’Apparence (Matière, Forme) afin
d’y exprimer la Vie (Volonté, Esprit) et une Qualité Divine par l’intermédiaire de
l’Âme :
• Ouïe : direction afin de se situer dans un espace
• Toucher : quantité pour se fixer par rapport à d’autres corps extérieurs
• Vue : proportion afin d’ajuster ses mouvements à ceux des autres
• Goût : valeur pour estimer ce qui semble être le meilleur
• Odorat : qualité pour trouver ce qui le sollicite comme étant de même essence (B8)

Retour (p.45)

(A19)
Un égrégore, ou forme-pensée, est un champ d’énergie psychique produit,
influencé et renforcé par les
émotions et la pensée d’un groupe d’individus, voire d’une
foule, qui sont unis dans un but commun ou avec une intention convergente,
consciemment ou non, pour le meilleur ou le pire. Plus le nombre d’individus composant
136

ce groupe est important, et plus la force émotionnelle et mentale est unifiée, plus cette
forme-pensée est puissante. Si deux personnes ou plus s’unissent en Son Nom au sein de
leur Temple, alors Je Suis est exponentiellement Présent et le Pouvoir est sans conteste
manifeste.

Retour (p.47)

(A20)
Chanson française interprétée par Pétula Clark. : Tout le monde veut aller au
ciel, composée par Georges Aber.

Retour (p.55)

(A21)
Un bardo est un intervalle, ou période, pendant lequel la possibilité d’Éveil est
tout particulièrement présente. Des occasions de Libération s’offrent à nous
continuellement tout au long de la vie et de la mort, pour peu que l’on pratique les
enseignements afin de se familiariser avec la nature fondamentale de l’Esprit. La
totalité de notre existence peut être divisée en quatre bardos :
• Bardo naturel de cette vie : Période comprise entre naissance et mort, il est de
fait le seul moment, et donc le meilleur, pour nous préparer à la mort tout en se
familiarisant avec les enseignements et en acquérant la stabilité dans notre
pratique.
• Bardo douloureux du moment précédent la mort : Période comprise entre le
début du processus de la mort jusqu’à l’arrêt de la respiration interne. Ce
processus atteint son apogée au moment de la mort : l’aube de la nature de
l’Esprit, la Luminosité fondamentale, se lève.
• Bardo lumineux de la dharmata : Période après la mort qui consiste en
l’expérience du rayonnement de la nature de l’Esprit, la Claire Lumière, qui se
manifeste sous forme de son, de couleur et de lumière.
• Bardo karmique du devenir : Période, ou état intermédiaire, qui se prolonge
jusqu’au moment où nous prenons une nouvelle naissance. (B12)

Retour (p.57)
137

(A22) Samsara est un terme sanscrit qui signifie « ensemble de ce qui circule ». C’est
le cycle des états d’existences sous l’emprise de la souffrance, de l’impermanence et de
l’ignorance qui sont conditionnés par le karma qui le perpétue par son accumulation. Il
est traditionnellement décrit comme étant composé des mondes du désir, de la forme et
du sans forme, et auquel on se réfère souvent sous le thème de l’illusion ou du monde des
apparences. C’est un cycle de renaissance et de souffrance dans lequel sont pris les êtres
non éveillés et qui s’achève lorsque la Libération est atteinte.

Retour (p.57)

(A23)
Pégase est, dans la mythologie grecque, un cheval ailé généralement représenté
de couleur blanc de neige. Il est le fils de Poséidon, Dieu de la mer, et de la Gorgone, la
Méduse. Capturé par Bellérophon, il permit à ce héros de le chevaucher pour vaincre un
monstre appelé la Chimère. Avant que son cavalier ne soit victime de son orgueil en
tentant d’atteindre le Mont Olympe, Pégase devint alors la monture de Zeus, le Roi des
Dieux, qui le chargea de porter les éclairs et le tonnerre, puis finit par le transformer en
Constellation et le placer dans le ciel en remerciement de ses loyaux services. Le don de
Pégase à Belléphoron, symbole de la combativité sublime, signifie que l’homme ne peut
vaincre l’exaltation imaginative, symbolisée par la Chimère, qu’à la condition de
maîtriser l’Énergie spirituelle représentée par Pégase dont les ailes sont semblables à
celles des Anges. Il est le cheval des muses et le symbole de l’inspiration sublimée comme
de l’imagination créatrice. Il s’oppose ainsi à la Chimère (Personnalité) qui représente
la perversion des désirs matériels, la domination perverse sexuelle et le mensonge. La
chute de Belléphoron montre que c’est l’orgueil, auquel Pégase (Âme) ne se soumet pas,
qui finit par fatalement causer la perte de l’homme qui veut s’élever au niveau des Dieux
(Monade). L’homme ne peut donc se présenter à la porte de l’Initiation, au Sommet de
la Montagne, qu’avec l’Humilité d’un Coeur Pur.

Retour (p.60)
138

(A24) Considère les trois vérités, elles sont égales. Ces vérités, qui sont grandes comme
la vie elle-même, sont aussi simples que l’esprit humain le plus simple. Fais-en la
nourriture des affamés :
• L’Âme de l’homme est immortelle, et son avenir est celui d’une chose dont le
développement et la splendeur n’ont pas de limites.
• Le Principe qui donne la Vie habite en nous et hors de nous ; il ne meurt jamais,
il est éternellement bienfaisant ; il ne peut être vu, ni entendu, ni senti, mais il
est perçu par l’homme qui désire la perception.
• Chaque homme est à lui-même, absolument, son propre législateur, le
dispensateur de sa gloire ou de son obscurité, l’arbitre de sa vie, de sa récompense,
de son châtiment. (B14)

Retour (p.58)

(A25)
Dans la famille humaine, et à cause de la présence dans la forme physique de
l’Âme en tant qu’entité pensante (Penseur), le processus adopté pour produire la
domination Consciente et Intelligente est l’adaptation, résultat du développement évolutif,
aux énergies et aux forces compte tenu du milieu et des conditions où se trouve un
individu. Se rappelant que le processus du développement de la conscience se déroule sur
plusieurs millions d’années, et donc au cours d’une multitude d’incarnations successives
sur son Chemin de Retour à la Source, les étapes par lesquelles l’homme arrive à en être
capable peuvent s’énumérer comme suit :
• Conscience en sommeil, assoupie, vague et nébuleuse ; l’homme est primitivement
animal et peu intelligent où l’instinct le régit entièrement.
• Conscience de la vie et des sensations physiques ; le corps émotionnel est encore
ensommeillé et le mental est en complète dormance.
• Période où l’Âme commence l’intégration ; le désir est violemment physique mais
les corps émotionnel et psychique s’éveillent. (Correspond à la période
Lémurienne)
139

• Adaptation inconsciente au milieu par l’homme basée sur un égoïsme


grandissant essentiellement émotionnel, moins sensible aux instincts de groupe
ou de masse, et qui manifeste quelques lueurs de perception mentale avec une
conscience déjà plus individualisée.
• Stade où l’homme passe graduellement de l’égoïsme pur à une intelligence bien
intentionnée ; l’émotion est encore prédominante, oscillant avec agitation entre la
vie des sens et celle du mental dont l’entraînement peut commencer.
• Adaptation du brave homme moyen, encore férocement attaché aux droits de sa
personnalité et dont l’amour est conditionnel, jusqu’à celui du novice, ou
aspirant, qui commence alors à penser par lui-même et parvient au succès dans
ses activités. Ce dernier, d’abord convaincu de son importance suprême en tant
qu’individu ou de groupe, en perçoit ensuite davantage la responsabilité. Cette
première qualité d’Âme manifeste le conduit au Sentier de Probation sur lequel
il entame alors un processus de formation et de discipline qui, alors conscient de
la dualité et déchiré entre les paires d’opposées, le débarrasse graduellement de ses
idées fausses ou périmées, et le prépare à une vraie vie de groupe axée sur la
collaboration et la fusion entre tous les groupes avec une attitude internationale.
(Correspond au passage de la période Atlante à celle encore actuelle dite
Aryenne)
• Adaptation graduelle du mystique pratique ou de l’occultiste, dont l’intelligence
et la nature d’amour sont éveillées et intégrées, cheminant alors sur le Sentier du
Disciple jusqu’à celui de l’homme pour qui, sans égoïsme au groupe et à son but,
le foyer d’attention est dans l’Âme, donc fusionné en conscience avec celle-ci et
décentralisé de sa vie personnelle, et qui constitue avec ses pairs, au sein de
chaque organisation, le Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde qui sont
l’expression du Rayonnement de l’Âme et de son pouvoir d’attraction,
connaissent le Plan et entre les mains duquel repose le salut du monde.
(Correspond à la prochaine Race dont le germe de conscience est déjà bien
140

implantée et qui verra son apogée au cours de l’Ère du Verseau. L’humanité


ordinaire s’acheminera vers l’intégration de sa personnalité, et ceux qui sont
actuellement sur le Sentier de Probation seront focalisés vers une fusion parfaite
avec l’Âme, laquelle ne connaît point la séparation)
• Adaptation parfaite à leurs personnalités, les uns aux autres et aux conditions
mondiales, le groupe final constitué des Initiés supérieurs, des Grands Frères
parfaits et des Grands Compagnons qui, résidant éternellement dans la
Conscience de l’Âme Unique, sont libérés des limitations de la forme pour en
avoir renoncé à tout identification et aspiration. En tant que Groupe ou
Hiérarchie, ils apprennent à adapter les Forces de la nature, les Énergies des
Rayons et les Puissances des signes du zodiaque, selon le besoin du monde et sa
demande pratique à un moment donné, et qu’ils transmettent ensuite au
Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde par l’intermédiaire duquel se déroule
le processus d’adaptation (Correspond à l’Âge d’or de l’Humanité en tant que
corps unifié). (B8)

Retour (p.77) (p.95)

(A26) Le centre cardiaque correspond au Coeur du Soleil, donc à la Source de Lumière


et d’Amour à laquelle chacun est appelé à être réceptif. Aux stades initiaux de
développement de l’individu et de la race, le lotus cardiaque est inversé et ses douze
pétales sont orientés vers le bas, en direction du centre (plexus) solaire qui, depuis
l’époque de l’Atlantide, s’est retourné et orienté vers le haut en direction du centre
cardiaque grâce aux énergies qui s’élèvent lentement et cherchent à s’échapper de la
prison des régions inférieures au moyen d’un processus de transmutation et de
transformation simultanée. En conséquence, le centre cardiaque commence à s’épanouir
lentement, pratiquement comme une fleur, et aussi à se retourner. Cette inversion vers le
haut est dû à la puissance croissante de l’approche Hiérarchique, tant sur le plan
intérieur qu’à sa manifestation physique selon l’Invocation de l’Humanité, de
l’établissement rapide du contact d’Âme, de la réaction du lotus cardiaque en voie
141

d’épanouissement à l’attrait de l’Ashram (Groupe d’Âmes) du Maître, de la poussée vers


le haut des énergies transmuées provenant d’en-dessous du diaphragme (les trois chakras
inférieurs), via le plexus solaire, et répondant à l’attirance spirituelle, et enfin au fait
que l’homme comprend de mieux en mieux la nature de l’Amour. Le centre cardiaque
est l’organe de fusion, de même que le centre coronal est l’organe de synthèse. À mesure
que ce centre devient actif, l’aspirant individuel est attiré vers une relation de plus en plus
étroite avec son Âme jusqu’à immerger la conscience de sa personnalité dans celle-ci.
Alors prennent place deux expansions de Conscience qu’il interprète comme des
conséquences ou des événements : l’aspirant est attiré dans l’Ashram d’un des Maîtres,
lui-même le centre cardiaque de celui-ci, selon le Rayon de son Âme, devenant ainsi un
disciple accepté, et il est attiré dans un étroit rapport de Service avec l’Humanité. Il est
amené à l’état d’activité fonctionnelle après la deuxième Initiation (Baptême), qui
marque l’achèvement du processus par lequel l’Âme prend le contrôle de la nature
émotionnelle dont la qualité dominante est le désir. Alors les désirs personnels du moi
inférieur ont été transmués en Amour. Le centre cardiaque est ainsi l’organe
distributeur de l’Énergie Hiérarchique, qui se répand par l’Âme dans les centres
cardiaques de tous les aspirants, disciples et Initiés. De la sorte, cette Énergie produit
deux résultats : la régénération de l’Humanité par l’Amour, et l’établissement d’une
relation et d’un contact étroit entre ces deux grands Centres Planétaires que sont la
Hiérarchie et l’Humanité. Lorsqu’on maîtrise le processus d’ajustement avec l’Âme, le
centre cardiaque s’unit fondamentalement à la personnalité (Transfiguration). On
reconnaît ce procédé à la justesse d’orientation, de concentration, et de méditation. C’est
lui qui relie la personnalité à l’Âme, donc à la Hiérarchie. Les rapports avec la
Hiérarchie s’établissent automatiquement à mesure que cet ajustement progresse et
permet un contact direct avec l’Âme. La Conscience de groupe remplace la Conscience
de personnalité (conscience individualisée qui remplaça celle de masse), et l’influx
Hiérarchique s’ensuit comme conséquence naturelle, car toutes les Âmes ne sont que des
aspects de la Hiérarchie. L’établissement des rapports avec la Hiérarchie est suivi d’une
142

réaction réciproque magnétique et irradiante. Lorsque ces rapports sont intensément


reconnus et atteignent leur apogée, ils amènent la destruction finale du corps de l’Âme ou
corps causal (Grande Renonciation ou Libération). C’est donc par l’intermédiaire du
centre cardiaque dans le corps physique, qui est aussi l’agent de l’Âme, résultat de
l’union de l’Esprit et de la Matière, que travaille la Hiérarchie. Le centre cardiaque
enregistre l’Énergie de l’Amour. Lorsque l’antahkarana (Canal reliant la Monade, ou
Présence Je Suis, et la Personnalité par l’intermédiaire de l’Âme ; symboliquement
représenté par un Pont entre les deux Rives : Esprit et Matière) est définitivement
construite, les trois aspects de la Triade Spirituelle (Corps supérieurs) trouvent chacun
un point d’attache dans le mécanisme éthérique des Initiés fonctionnant sur le plan
physique : le centre coronal devient le pont de contact pour la Volonté spirituelle (Atma),
le centre cardiaque devient l’agent de l’Amour spirituel (Bouddhi), et le centre laryngé
devient l’expression de la Pensée universelle (Manas). Au niveau de la Vie planétaire, ces
derniers correspondent à Shamballa, à la Hiérarchie et à l’Humanité. Les Initiés sont
alors un amalgame d’Âme et de personnalité grâce auquel la vie de la Monade peut
affluer dans sa Plénitude (Révélation ou Ascension). Au cours du travail de l’Initié,
alors qu’il met en oeuvre le Dessein Divin conformément au Plan (par l’intermédiaire
du Nouveau Groupe des Serviteurs du Monde), c’est le centre frontal (Ajna) qui devient
l’agent directeur ou distributeur des Énergies fusionnées de l’Homme Divin. Le centre
cardiaque est homologue du Feu solaire dans le Système Solaire. Sa Qualité d’Amour-
Sagesse est magnétique et son activité irradiante. C’est l’organe de l’Énergie qui permet
de tout inclure. (B8)

Retour (p.82)

(A27)
Dans le « Livre des Préceptes d’Or », le Sentier secret (celui de la Doctrine du
Coeur, le distinguant ainsi de celui de la Doctrine de l’Oeil) auquel se réfère maintes
Traditions Orientales, et qu’emprunte celui qui entre dans le Courant (Retour à la
Source ; l’humanité ordinaire étant considérée cheminer à contre-courant ou résister à
laisser couler la Source de Lumière et d’Amour à travers elle), est décrit comme une route
143

où le lanou (disciple ; désigné aussi parfois par le terme : chela) acquiert les vertus
transcendantes, au nombre de six et de dix, à travers sept portails qui mènent sur l’autre
Rive (Nirvana), sept redoutes occupées par des puissances cruelles et rusées (passions
incarnées), s’ouvrant chacun avec une clef d’or :
• Les six vertus transcendantes sont : charité, moralité, patience, énergie,
contemplation et sagesse. Pour les prêtres, elles sont dix, celles déjà mentionnées
avec en plus : action droite, science, voeu de piété et résolution ferme.
• Les sept clefs d’or ouvrant les portails sont :
• Dana : Charité et d’immortel Amour. (Aime Dieu de tout ton Coeur, de
toute ta force et de tout ton Âme, et aime ton prochain comme toi-même)
• Shila : Harmonie dans les paroles et les actes ; la clef qui contrebalance la
cause avec l’effet, et ne laisse plus de place à l’action karmique. (Personnalité
intégrée où les corps mental, astral et physique ne font qu’un, et devenant
ainsi un instrument propice et efficace pour la Monade par l’intermédiaire de
l’Âme)
• Kshanti : Douce patience, que rien ne peut froisser. (Détachement ou état
de lâcher-prise total que rien ne peut détourner l’attention du disciple
focalisée sur l’Être de Lumière qu’il Est en vérité)
• Viraga : Indifférence au plaisir et à la douleur ; l’illusion vaincue, la vérité
seule perçue. (Harmonie de toute dualité ou paires d’opposées ; discernement
et absence de passion)
• Virya : Énergie indomptable qui se fraye une route vers la surnaturelle
vérité, hors de la boue des mensonges terrestres. (Épanouissement du lotus
cardiaque dans toute sa Plénitude, comme planant au-dessus des eaux
boueuses qui tiennent prisonniers ceux dont la Vue est encore voilée)
• Dhyâna : État méditatif dont la porte d’or, une fois ouverte, conduit le
Naljor (un homme sans péchés, un saint) vers le royaume de l’éternel Sat
(Vérité) et sa contemplation incessante. (Libération totale à quelque aspect
144

de la vie personnelle et limitative ; l’Âme qui ne conçoit rien comme étant


séparé se consacre entièrement à l’accomplissement de la Volonté de Dieu
dont l’Intention est incarnée par la Monade)
• Prajna : Clef qui fait de l’homme un Dieu, et le crée Bodhisattva (Adepte
Initié qui a gagné le droit au Nirvana mais le refuse par le Sacrifice pour la
cause du genre humain), fils des Dhyânis. (Maître et disciple de Christ qui,
suite à la Révélation, est libre d’une Décision le conduisant à l’un des sept
Sentiers dont celui du Service Mondial) (B18)

Retour (p.85)

(A28)
Les Devas, terme utilisé par les orientaux, sont généralement appelés Anges
dans la terminologie chrétienne. À l’exception des grands Dévas qui, dans les cycles
antérieurs, ont passé par le Règne humain et collaborent actuellement à l’évolution de
l’homme, les Devas n’ont pas encore l’auto-conscience. Ils grandissent et se développent
par la sensation, et non par la pensée consciente, tandis que l’homme cherche à
Connaître. Ils travaillent comme membres de la Hiérarchie et peuvent être divisés en
trois groupes :
• Les transmetteurs de la Volonté de Dieu
• Les manipulateurs de l’Énergie mise en route
• Ceux qui reçoivent la Force (B8)

La Hiérarchie Céleste est structurée (selon l’angéologie judéo-chrétienne) autour de
neuf Choeurs angéliques, liés aux Sephiroth (principe archétypal constituant le prototype
originel de la Création) de l’Arbre de la Vie, lequel en compte un dixième nommé
Malkuth. Le Choeur de ce dernier Royaume, les Ishim, est pour sa part constitué des
êtres humains qui, revêtus de la Gloire du Seigneur, sont devenus, à leur tour, porteurs
d’Amour, à l’image de la Hiérarchie Céleste, et qui peuvent incarner l’une ou l’autre des
neuf spécificités associées aux autres Sephiroth. Cette Hiérarchie est un Ordre Sacré unit
à Dieu qui est apte à recueillir le Rayon lumineux primordial de la Théarchie et
d’Illuminer à leur tour avec générosité les Êtres qui viennent après eux selon Sa Volonté.
145

À chacun des neuf Choeurs est associé un Archange Recteur d’Ordre, incarnant le
Sephirah correspondant, un grand Être spirituel ayant pour tâche de diriger l’un des
Choeurs angéliques conformément au Plan Divin. Ces Choeurs, connus par leur nom
Hébreux ou Chrétien, représentent les neuf modalités par lesquelles l’homme est appelé à
cheminer vers la ressemblance Divine, et donc à l’accompagner sur le Sentier de l’Amour
qui est essentiellement un Chemin de Liberté. Ils nous invitent donc à se libérer de
l’emprise de l’ego (personnalité) qui nous maintient dans une condition d’esclavage,
symbolisé dans la Bible par l’Exode, vers un nouvel ordre des choses, une Terre Promise
qui nous mènera à participer de plus en plus intimement à la Réalité Divine. Chaque
Choeur est ainsi composé de huit Anges, représentant des fonctions ou des qualités (non
pas une Entité spécifique) exercées par un total de soixante-douze Messagers envoyés par
Dieu qui caractérisent l’ensemble des qualités pour Guider Son Peuple vers
l’accomplissement de sa Destinée. Chaque Ange exerce une régence de cinq degrés sur le
cercle zodiacal, et peut donc être relié à notre thème de naissance dont la tutelle
s’exprime plus particulièrement sous la forme de quatre visages : l’Ange Gardien qui
nous aide à découvrir et à assumer ce que nous sommes au plus profond de nous-mêmes,
l’Ange Paranymphe qui nous assiste dans notre relation à l’autre en vue de développer
avec lui un échange amoureux, l’Ange Paraclet qui nous invite à entrer en nous-mêmes
pour y trouver la Présence de l’Esprit, et l’Ange de la Vocation qui nous enseigne la
manière dont nous pouvons être plus efficacement au Service des autres. Ces Choeurs
angéliques, également associés aux sphères célestes des astres et hiérarchisés en une
Trinité de Triades, assument une fonction spécifique :
• Séraphins : Son Archange Recteur est Metatron Serpanim

(Servir Dieu en Rayonnant Ses Qualités)
• Chérubins : Son Archange Recteur est Ratsiel

(Sagesse contemplative du Coeur menant à la Connaissance et la Transformation)
• Trônes : Son Archange Recteur est Tsaphqiel

(Assumer pleinement sa Nature véritable au sein de la Matrice Divine)
146

• Dominations : Son Archange Recteur est Tsadqiel



(S’affranchir de l’ego pour s’ouvrir à l’Abondance de Dieu)
• Vertus : Son Archange Recteur est Kamaël

(Transmutation de la Conscience au Service de l’Esprit)
• Puissances : Son Archange Recteur est Mikaël

(Se centrer sur son Essence profonde pour la Rayonner)
• Principautés : Son Archange Recteur est Hanaël

(S’orienter vers l’Autre et l’Unique)
• Archanges : Son Archange Recteur est Raphaël

(S’ouvrir à l’Autre et ultimement à la Source)
• Anges : Son Archange Recteur est Gabriel

(Accueillir la Parole et l’incarner) (B19)

Retour (p.87)

(A29) La Hiérarchie Planétaire, présidée par Sanat Kumara, Seigneur du Monde ou


l’Ancien des Jours, est composée des Trois Bouddhas d’Activités, suivi des Trois Grands
Seigneurs (Manou, Bodhisattva ou Christ, Mahachohan) de Département Majeur
(Volonté, Amour-Sagesse, Intelligence Active) et des Maîtres qui, en association avec les
Devas, gouvernent la transmission des Trois Rayons Majeurs et des Quatre Rayons
d’Attributs, puis de divers degrés d’Initiés et de disciples, des aspirants sur le Sentier de
Probation, et enfin de l’humanité ordinaire de tous les degrés. La Hiérarchie est un
grand corps d’Unités de Vie, libérées et consacrées, vouées à sauver le monde, travaillant
en formation de Groupe, avec toutes les formes et les vies de tous les Règnes, et avec les
Âmes en particulier, en mettant l’accent sur l’aspect conscience de toutes les formes afin
qu’il apparaisse, se développe et soit intelligemment employé. Elle s’exprime par l’afflux
de courants de pensée et d’idées, indique la direction, projette la Lumière, fait impression
sur ceux qui sont en contact avec Elle, et oriente le travail éducationnel de toutes les
nations ainsi que les événements mondiaux, dans la mesure où l’Humanité le permet en
respectant son libre-arbitre, afin que la Conscience qui s’épanouit puisse s’exprimer par
147

des formes mondiales adéquates, temporairement utiles à l’Âme émergente de l’Humanité,


et par le développement dans le domaine social, politique, religieux et économique. Elle
reçoit et transmet les Énergies et les Forces conséquentes venant de Shamballa, reçoit ce
« Feu de Dieu » ésotérique, qui met fin à tous les cycles, les idéologies, les organisations
et les civilisations, lorsque le moment prévu et juste est arrivé. Elle l’accomplit afin de
faire de la place pour ce qui est meilleur, se révélera adéquat et non restrictif, pour la
conscience qui s’éveille et la vie qui émerge. Enfin, la Hiérarchie prépare les hommes
pour l’Initiation en les recevant dans les Ashrams des Maîtres, en offrant à ses disciples
l’occasion de Servir en relation avec le Plan qui se révèle, et en inaugurant, par le moyen
des disciples de l’époque, les nouvelles présentations de l’instruction, nécessaires à
l’Initiation. Chaque cycle majeur reçoit des formes nouvelles du même enseignement
ancien mais fondamental. La Hiérarchie travaille par les sept Ashrams majeurs et leurs
Ashrams affiliés, et ces « sept qui sont quarante-neuf » représentent dans leur totalité les
sept Rayons et leurs sous-rayons, étant les gardiens, transmetteurs, et distributeurs de
l’Énergie des sept Rayons aux sept centres planétaires et, via ces derniers, à ceux du
quatrième Règne de la nature, à mesure qu’ils se développent, et puis enfin aux sept
centres de l’homme. (B8)

Retour (p.87) (p.95)

(A30)
Le but ultime de la méditation est la maîtrise du mental pour que l’Âme puisse
ensuite s’en servir pour transmettre des informations par l’intermédiaire du cerveau
physique. Ainsi, la personnalité s’aligne sur l’Âme et acquiert par la conscience
cérébrale des connaissances de ce gouverneur intérieur, de ses buts et de leur mise en
pratique dans la vie quotidienne afin de se rendre utile au monde de concert avec son
Groupe. C’est une réflexion qui ne peut se faire que sur le plan mental, et sa forme est
par conséquent avant tout un exercice de concentration. La méditation est la capacité
de soutenir cette concentration et de développer une pensée ou une idée. Il ne s’agit pas à
prime abord de tenter d’écouter « la Voix du Silence », ce qui rend les cellules cérébrales
négatives, mais d’utiliser le mental afin d’apprendre à penser, découvrir les idées sous-
148

jacentes à la forme-pensée Divine, au processus du monde et donc à travailler en


collaboration avec le Plan. Le pouvoir de la visualisation est le secret de toute véritable
activité de méditation à ses débuts car c’est en cela que réside finalement la capacité
d’utiliser les pouvoirs créateurs de l’imagination ainsi que l’énergie mentale afin de
Servir à l’avancement des Desseins de la Hiérarchie et à la réalisation du Plan Divin
au sein de l’Humanité. Elle démontre la Loi occulte selon laquelle l’Énergie suit la
pensée. C’est le moyen par lequel l’homme « voit l’Intention », un processus contrôlé du
mental opérant sur les niveaux supérieurs qui permet à l’imagination créatrice d’être
activée, devenant sensible à une attraction par un point de tension établi sur le plan
mental, et conduisant à la réalisation que tout ce qui est extérieur et tangible est un
symbole de l’intérieur, des forces créatrices, ou que tout changement extérieur véritable
ne peut provenir que d’un changement intérieur au préalable. Sa pratique exige
l’habilité à voir le flux de l’Énergie impliquée et à le suivre, avec la vision compréhensive
du monde de la signification à travers le monde de l’intention, jusqu’à son expression
symbolique dans le monde de la forme. De cet idéalisme Divin, l’aspirant progresse
encore plus profondément jusqu’à ce qu’il entre dans le royaume de l’intuition pure.
Alors seulement peut-il puiser à la Source même de la Vérité et participer au travail de
construire des formes-pensées sur ces idées Divines émanant comme intuitions du
Mental Universel. La méditation, qui implique la concentration afin de focaliser ou
orienter le mental inférieur vers le supérieur, est le pouvoir du mental de se maintenir
dans la Lumière et ainsi de devenir Conscient du Plan tout en étant réceptif aux besoins
immédiats de l’Humanité. De cette concentration, le disciple devient ensuite capable de
passer à une phase de contemplation et ainsi d’entrer dans ce fameux « Silence » qui le
rendra apte à puiser dans le Mental Divin, à s’emparer de la Pensée de Dieu dans la
Conscience Divine, et à Savoir. L’homme inférieur synchronise ainsi sa méditation avec
celle de l’Âme, dont l’expression est l’Amour et l’Intelligence abstraite, qui devient Une
sur le plan physique par le cerveau. La méditation individuelle, puis ultimement de
Groupe, accompagnée du travail créateur, est le grand opérateur sur notre planète.
149

Graduellement, l’aspirant se met en harmonie avec le rythme de l’Ashram, le Groupe


subjectif vers lequel il est naturellement attiré selon son Rayon, et peu à peu sa
méditation se modifie et se modèle sur la méditation Ashramique, laquelle est instinctive,
constante, ininterrompue et entièrement dépouillée des éléments de la personnalité,
portant sur le Plan et l’aspect qui doit immédiatement être mis en oeuvre. Ensuite, le
disciple dans l’Ashram devient aussi Conscient de la méditation qui se poursuit
constamment dans le plus grand Ashram qu’est la Hiérarchie et dirigée par le Christ,
rythmée comme le mouvement d’un vaste Coeur qui bat, recevant et distribuant,
invocatoire et évocatoire. L’ensemble devient ainsi un Groupe Mondial unifié consacré à
la méditation unanime et simultanée pour la juridiction du Christ. La pensée
concentrée fait toutefois aussi partie de cette méditation planétaire, tout comme l’est
également de combiner soigneusement l’aide aux nécessiteux et explorer tous les chemins
de la pensée pour rendre le Plan utile et efficace, ou de rester ouvert aux impressions
spirituelles et demeurer ainsi prêt à collaborer avec la Hiérarchie ... car cette activité
créatrice se doit d’atteindre tous les hommes dans tous les milieux selon les circonstances,
quelque soit son degré d’adaptation ou d’évolution, afin d’établir particulièrement de
justes relations humaines. (B8)

Retour (p.88)

(A31)
Prononcé « Om Ah Houng Benza Gourou Péma Siddhi Houng » par les
Tibétains, c’est le mantra de Padmasambhava, celui de tous les Bouddhas, de tous les
Maîtres et de tous les Être réalisés. À notre époque violente et chaotique, ce mantra
possède une puissance de paix et de guérison, de transformation et de protection
incomparable. Récite-le doucement, avec une attention profonde, et laisse ton souffle (air
intérieur ou flux d’énergie), le mantra et ta conscience, graduellement, ne faire qu’Un ;
tu chargeras alors ton souffle et ton énergie de l’Énergie même du mantra, ce qui influe
directement sur ton esprit et ton corps subtil. Sa signification essentielle est : « Je
t’invoque, Ô Vajra Guru, Padmasambhava ; puisses-tu, par tes bénédictions, nous
accorder les siddhis ordinaires et suprême ! ». Les trois syllabes « Om Ah Hum »
150

représentent extérieurement la bénédiction transformatrice de tous les Bouddhas sur le


corps, la parole et l’esprit en les purifiant de toutes leurs actions négatives (prendre la vie,
voler, mauvaise conduite sexuelle, mensonge, paroles dures, médisance, bavardage,
avarice, méchancetés et vues fausses). Intérieurement, elles purifient les canaux subtils
(nadi), le souffle (prana) et l’essence créatrice (bindu). Au niveau le plus profond, ces
syllabes représentent les trois kayas de la famille des Bouddhas du Lotus personnifiés
par Padmasambhava, le « Précieux Maître » (Guru Rinpoché), fondateur du
bouddhisme tibétain et le Bouddha de notre temps. Les syllabes « Vajra (diamant),
Guru (celui qui exerce une grande influence) Padma (lotus) » signifient l’Essence de la
vérité immuable, adamantine et indestructible afin de la réaliser dans notre Vue, la
Nature lumineuse et les nobles qualités de l’éveil pour les parachever dans notre
Méditation, et la Compassion afin de l’accomplir dans notre Action. Ainsi, en récitant
ce mantra, on reçoit la bénédiction de l’esprit de sagesse, des nobles qualités et de la
compassion de Padmasambhava et de tous les bouddhas. Le mot « Siddhi » signifie
véritable accomplissement, bénédiction et réalisation. La bénédiction des siddhis
ordinaires nous écarte des obstacles de la vie tout en comblant nos aspirations positives
afin que toutes les circonstances diverses de la vie nous deviennent propices et
contribuent à la pratique spirituelle et à la réalisation de l’éveil. La bénédiction du
siddhi suprême conduit è l’Éveil lui-même, l’état de réalisation totale de
Padmasambhava, qui est bénéfique tant à nous-mêmes qu’à tous les autres êtres sensibles.
Le dernier « Hum » représente l’esprit de sagesse des bouddhas ; c’est le catalyseur sacré
du mantra. Cela revient à proclamer son pouvoir et sa vérité : « Ainsi soit-il ! ». Par
conséquent, en nous souvenant du corps, de la parole, de l’esprit, des qualités et de
l’activité de Padmasambhava, personnifiant toute la famille des bouddhas, et en leur
adressant nos prières, nous obtiendrons à la fois les siddhis ordinaires et suprême. (B12)

Retour (p.112)
151

Bibliographie & autres sources

(B1)
Extrait de : Jésus de Nazareth, une télé-suite de six heures et seize minutes
réalisée par Franco Zeffirelli en 1977.

Retour (p.3) (p.28a) (p.28b) (p.40) (p.72)

(B2)
BLAVATSKY, Héléna Pétrovna (H.P.B.), Doctrine Secrète : synthèse de la
science de la religion et de la philosophie, Volume 1 à 6, Paris, Adyar, 1987.

Retour (p.4)

(B3)
Extrait de : Dune, un film américain de science-fiction réalisé par David Lynch,
sorti en 1984, d’après Dune, premier roman d’une série écrite par Frank Hébert.

Retour (p.20)

(B4)
Extrait de : Lancelot, le premier chevalier, un film américain réalisé par Jerry
Zucker, sorti en 1995.
Nb : Axiome par ailleurs assez répandu et connu dans plusieurs milieux.

Retour (p.22)

(B5)
MALLASZ, Gitta, en qualité de scribe, Dialogues avec l’Ange : édition intégrale,
France, Aubier, 1990, 400 p.
Nb : Extraits adaptés au texte.

Retour (p.24) (p.36) (p.51) (p.85) (p.90) (p.100) (p.104)
152

(B6)
Allusion à l’allégorie de la caverne de : PLATON, La République : livre VII
Nb : On retrouve l’idée de cette même allégorie dans : La Matrice, un film de science-
fiction réalisé par les frères Andy et Larry Wachowsky sorti en 1999.

http://fr.wikipedia.org/wiki/All%C3%A9gorie_de_la_caverne

Retour (p.38)

(B7)
BACH, Richard, Jonath an Livingston le goéland, photographies de Russell
Munson, Paris, J’ai lu, 2003, 123 p.
Nb : Extraits adaptés au texte.

Retour (p.39) (p.70)

(B8)
MAÎTRE DJWHAL KHOUL (D.K.), tr ansmis par A. BAILEY, Alice
(A.A.B.), Oeuvres complètes dont le : Traité sur les Sept Rayons, Volume I à V,
Seconde édition, Genève, Association Lucis Trust, 1991. Outre l’Oeuvre publiée, plusieurs
extraits sont tirés ou inspirés de plusieurs sites Internet, dont :

http://www.lucistrust.org/fr/home__1

http://maitre.bravehost.com/hierarchie/index.html

http://blavatsky.chez.com/

http://web.mac.com/jb.augier/Astro-Psycho/Les_7_Rayons.html

http://aboudet.chez-alice.fr/doc_humain/chakras.html

http://www.science-cosmique.net/rayons.html

http://www.amourdelumiere.fr/page.php?page=9


Et des Messages canalisés des Êtres de Lumière, incluant celui du Collectif
d’Ashtar sur la Voie du milieu, dont l’inspiration est aussi utilisée au sein du manuscrit :

http://www.psychologiedelame.com/message-08-04-08.html

http://etredelumiere.ordi-netfr.com/messages.php
153

Nb : Extraits adaptés au texte et interprétation personnelle, donc nécessairement colorée


mais écrite avec soin dans un esprit d’innocuité. Il est donc ainsi recommandé au
lecteur, et à l’étudiant de ces sciences, de s’abstenir à les prendre pour acquis, ou comme
l’énoncé de la seule et stricte vérité, d’éviter d’en tirer des conclusions trop hâtives sans
l’avoir au préalable soumis à un examen intérieur approfondi, voire de l’avoir lui-même
vérifiée ou confirmée, mais de l’aborder avec une ouverture d’esprit et de coeur propres à
inspirer la réflexion et la méditation en vue de manifester les Qualités Divines cherchant
à s’exprimer par son véhicule pour le plus grand bien de toute vie.

Retour (p.44) (p.61) (p.66) (p.73) (p.75) (p.76) (p.77) (p.88) (p.99) (p.102) (p.106) (p.118-A3) (p.119-A6) (p.120-A7)

(p.121-A10) (p.121-A11) (p.126-A12) (p.126-A13) (p.131-A14) (p.131-A15) (p.135-A16) (p.135-A17) (p.135-A18)

(p.140-A25) (p.142-A26) (p.144-A28) (p.147-A29) (p.149-A30)

(B9)
SAINT-GERMAIN, Études intermédiaires d’alchimie : formules pour la
Maîtrise de Soi, dictées au Messager Mark L. Prophet, Boucherville, de Mortagne avec
la permission de Summit University, 1990, 224 p. dont le site Internet, version
francophone, fut aussi d’une inspiration au sein du manuscrit :
Nb : Extraits adaptés au texte.

http://www.tslcanada.org/Le_Phare_du_Sommet/index.html

Retour (p.46) (p.49) (p.52) (p.61) (p.71) (p.72) (p.78) (p.83) (p.93) (p.95)

(B10)

SIMONEY, Bernard, La Vallée des neuf Cités, Monaco, Du Rocher, 2008, 569 p.
Nb : Extraits adaptés au texte.

Retour (p.50)

(B11)
MEUROIS-GIVAUDAN, Daniel, La demeure du rayonnant : mémoires
égyptiennes, Montréal, Le Perséa, 1998, 412 p.

Retour (p.50)
154

(B12)
RINPOCHÉ, Sogyal, Le livre tibétain de la vie et de la mort, Paris, de La
Table Ronde, 1993, 576 p. Et du même auteur, texte tiré du site Internet de sa
fondation dont l’inspiration est utilisée aussi dans le manuscrit :
Nb : Extraits adaptés au texte.

http://www.rigpa.org/lang-fr/enseignements/extraits-darticles-et-de-publications/autres-articles-
et-publications/vue-juste-vue-erronee.html

Retour (p.58) (p.80) (p.114) (p.117-A2) (p.120-A8) (p.136-A21) (p.150-A31)

(B13)
A llusion à : DE SAINT-EXUPERY, Anto ine, Le peti t prince, Paris,
Gallimard ; Caën, 2006, 212 p.

Retour (p.59) (p.94)

(B14)
COLLINS, Mabel, L’Idylle du Lotus Blanc

http://kingsgarden.org/french/organisations.f/TS.F/MabelCollins/MabelCollins.html

Retour (p.58) (p.138)

(B15)
Citation de : Félix-Antoine Savard

http://www.dicocitations.com/citations/citation-34277.php

Retour (p.58)

(B16)
Extraits de : La Guerre des étoiles ou Star Wars une épopée cinématographique
de science-fiction créée par George Lucas, emblématique d’un genre que l’on nomme space
opera, constituée de six longs-métrages réalisés entre 1977 et 2005.

Retour (p.61)

(B17)
Transmis par MEUROIS-GIVAUDAN, Anne et Daniel, Par l’Esprit du
Soleil, Plazac-Rouffignac, Arista, 1990, 192 p.

Retour (p.67) (p.80) (p.82) (p.83) (p.84) (p.86) (p.95) (p.104) (p.105) (p.114) (p.120-A9)
155

(B18)
[ANONYME], La Voix du Silence, traité mystique Tibétain traduit et annoté
par BLAVATSKY, Héléna Pétrovna (H.P.B.)

http://sites.google.com/site/grandoeuvre/la-voix-du-silence

Retour (p.144-A27)

(B19)
PAYEUR, Charles-Rafaël, Les quatr e visages de l’ange, L’angéologie
judéo-

chréti enne uti lisée provient de L’AÉROPAGITE, Denys (pseudo), La
Hiérarchie Céleste

Retour (p.146-A28)

(B20)
Évangile apocryphe de Saint-Thomas, trouvé en 1945 à Nag Hamadi, dans le
désert égyptien. Il est composé de 114 logia (réponse d’oracle) par lesquels Jésus Donne
son Enseignement. Celui-ci est le premier logia, tout de suite après cette injonction : «
Celui qui trouvera l’interprétation de ces paroles ne goûtera point la mort ».

http://www.infologisme.com/art/EvangileThomas.html

Retour (p.92)

(B21)
Allusion à : Sept ans au Tibet, film franco-américain de Jean-Jacques Annaud,
réalisé en 1997, tiré du livre : Sept ans d’aventures au Tibet, le récit autobiographique
du séjour de l’alpiniste autrichien Heinrich Harrer dans l’ancien Tibet, de 1944 à 1951.
Nb : « Sied au plus haut de la Cité de Lhassa, l’intrépide montagnard s’entretenait avec
le Dalaï Lama. Encore très jeune, ce

dernier demanda à l’aventurier le pourquoi de ses
quêtes d’ascensions : Là-haut dans la montagne, sur la cime enneigée, je ressens la Vie
au point de me fondre en elle, et d’y respirer en Harmonie, avoua-t-il. Une seule autre
fois ai-je pu dans ma vie la percevoir ainsi. Et quand est-ce ? interrogea le Dalaï Lama.
En votre Présence ! précisa le montagnard. »

Retour (p.93)
156

(B22)
GAGNON, Paulett e, LACHANCE, Nath alie, et DELADURANTAYE,
André, Reiki : un pont entre deux mondes, Varennes, Marie-Lakshmi, 1995, 308 p.

Retour (p.95)

(B23)
AÏVANHOV, Omraam Mikhaël, La deuxième naissance : Amour, Sagesse et
Vérité, Oeuvres complètes, Tome I, Fréjus : Prosteva, 209 p.

Retour (p.100) (p.106)

(B24) Extrait de : Quand les hommes vivront d’amour, une chanson québécoise
composée par Raymond Lévesque en 1956 alors qu’il vivait à Paris. Cette chanson a
d’abord été enregistrée par Eddie Constantine avant que l’auteur la rende populaire à
son propre compte. Cette chanson, composée durant la guerre d’Algérie, est l’œuvre de sa
carrière et celle qui a assuré son succès.

Retour (p.101)

(B25)
MORGAN, Marlo, Messages des Hommes Vrais au monde Mutant, Paris,
Albin Michel, 1995, 277 p.
Nb : Extraits adaptés au texte.

Retour (p.106) (p.108)

(B26)
DESCARTES, René, Les principes de la philosophie (préface), original en latin,
1644 : http://books.google.ca/books?id=WR4VAAAAQAAJ&printsec=frontcover&dq=principes+de
+la+philosophie+descartes&source=bl&ots=hQGUfOTHQy&sig=Ro-R-hgWMzhqWUtOTcr-
c k A N l v Y & h l = f r & e i = O Q y 9 S 7 W -
F4H-8Aah3_GfCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=3&ved=0CCMQ6AEwAg

Retour (p.107)
157

(B27)
Transmis par AMLAS-MARIE, Appel aux Guerriers de Lumière :
Enseignements et outils sacrés de l’Archange Michaël
Nb : Extraits adaptés au texte.

Retour (p.110) (p.112)

(B28)
SHAKESPEARE, William, Hamlet, Acte III scène 1, Le monologue d’Hamlet

http://www.bacfrancais.com/bac_francais/46-shakespeare-le-monologue-d-hamlet.php

Retour (p.112)

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