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INTRODUCTION
1. LA BANQUE AU MAROC
2.1.1. Définition
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INTRODUCTION
Ensemble des techniques utilisées par le banquier dans l’exercice de son activité (interne et externe).
Les techniques d’un métier comportant la prise de risque (octroi du crédit) et jouant le rôle du
financement de l’économie.
Les techniques bancaires qui nécessitent rigueur, intégrité pour faire du banquier un conseiller et un bon
manager, couvrent un domaine vaste allant de l’ouverture de compte jusqu’à sa clôture, en passant par
son mouvement, le crédit, les placements….
De nos jours, le fait d’avoir un compte bancaire devient une nécessité de la vie quotidienne (toucher un
revenu, encaisser un chèque, bénéficier d’un crédit…)
1. LA BANQUE AU MAROC
Le secteur bancaire présente dans tous les pays des caractéristiques spécifiques d’environnement qui
influencent sur son activité.
Suivant le degré d’ouverture de chaque pays, on se situe à des stades divers d’évolution d’une
profession qui, dans l’ensemble, a connu de profondes mutations ces dernières années.
A l’heure de la mondialisation et de la globalisation financière, la plupart des pays ont été amenés à
modifier substantiellement leur organisation bancaire.
Le Maroc qui n’a pas échappé à la règle, a entamé dans le milieu des années quatre-vingts une
importante réforme de son système financier ayant abouti :
-un décloisonnement des structures et à la promulgation des lois successivement en juillet 1993 et
2006.
Cette réforme a pour but de doter le pays d’un système bancaire dynamique, compétitif et performant
capable de contribuer d’une manière plus active que par le passé à la croissance économique, par une
plus grande mobilisation de l’épargne et une meilleure allocation des ressources.
Après avoir vécu pendant longtemps dans un système cloisonné, fortement administré, rythmé par une
réglementation disparate et abondante, le secteur bancaire s’est résolument engagé dans un puissant
mouvement de libération et d’ouverture sur l’international.
Ces profondes mutations se sont accompagnées d’une admirable intégration technologique qui a
complètement modifié le métier de banquier, dans la gestion, son organisation, son fonctionnement mais
aussi dans ses opérations et ses relations avec la clientèle.
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L’explosion technologique des télécommunications a complètement révolutionné le système
d’information inter et intrabancaire.
L’Amiral anglais Nelson croisait au large de Gibraltar en attendant la bataille de Trafalgar ; lorsqu’il
manqua des vivres, il envoya une chaloupe à Tanger pour se ravitailler mais il n’avait pas d’argent sur
lui.
Un commerçant de Tanger, Moses Pariente accepta de lui livrer la marchandise, contre une traite signée
par l’Amiral et tirée sur le trésor anglais.
Deux autres banques virent le jour en 1860 la banque Nahon et la banque Salvador Hassan.
A la fin du 19eme siècle, plusieurs banques étrangères se sont installées au Maroc dans la ville
internationale de Tanger qui fut la première place financière du Maroc. Ce furent le Comptoir National
d’Escompte de Paris (banque française), la Banque of West Africa (anglaise) et la Berliner Orient Bank
(allemande).
-la tradition d’ouverture du pays sur l’extérieur et le négoce international (la liberté de commerce)
-l’endettement excessif du Maroc vis-à-vis des pays européens a suscité leurs convoitises et l’a amené à
faire des concessions non négligeables.
La dette du Maroc vis-à-vis de la France était en 1905 de 62.5 millions de francs français et fut
remboursée par un prélèvement sur les recettes douanières.
Devant la pression des pays européens (France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne.), Le Maroc a
signé l’Acte d’Algésiras en 1906 qui institua le régime de la porte ouverte.
Compte tenu de la présence des étrangers dans ses organes de gestion, la banque d’Etat du Maroc
n’avait d’étatique que le nom, le rôle du gouvernement marocain dans cette banque était purement
formel.
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Schématiquement, nous traitons l’évolution historique du système bancaire marocain à travers
trois périodes : la période coloniale, la période après l’indépendance et les évolutions de la période
récente.
La première action de la France fut de reprendre le contrôle de la Banque d’Etat du Maroc. Il fallait
ôter à cette institution son caractère international. Ainsi en 1919, elle procède au rachat des parts des
autres pays européens (Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Russie et l’Angleterre) par l’intermédiaire de
la Banque de Paris et des Pays bas.
La deuxième action entreprise était la suppression du pluralisme monétaire qui prévalait à l’époque (la
coexistence de plusieurs monnaies : le Rial Hassani, Peseta, Franc algérien et le Franc français) et le
Rial Hassani fut remplacé en 1920 par le Franc marocain.
Ensuite le Maroc a intégré la Zone Franc caractérisée par la libre circulation des biens et des capitaux et
l’inter- convertibilité des monnaies appartenant à cette zone.
Le contrôle des changes a été institué en France le 9 septembre 1939.Il fut tout simplement transposé, le
lendemain même, dans la zone sud du Maroc par un Dahir du 10 septembre 1939 « prohibant ou
réglementant en temps de guerre l’exportation de capitaux, les opérations de change et le commerce de
l’or ».
Le même dahir a habilité le Directeur des Finances, seul, à pouvoir donner l’autorisation spéciale de
transfert.
C’est la raison historique de la création de l’Office des changes. En effet cet Office fut institué par arrêté
du 27 Août 1944.
Pendant une longue période du Protectorat, l’activité bancaire n’était pas réglementée an tant que telle.
Il a fallu attendre le 31 Mars 1943 pour voir apparaître la première législation régissant la
profession.
Les objectifs qui ont présidé à l’élaboration de cette réglementation s’articulent autour des motivations
suivantes :
-Instaurer l’enregistrement obligatoire des banques sur une liste officielle, d’où la notion de banques
« inscrites ».
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- instituer des normes qualitatives et quantitatives de distribution du crédit qui donnent aux pouvoirs
publics une action sur l’évolution de la masse monétaire.
- enfin, instituer l’Organisation des Banques du Maroc, ancêtre du Groupement Professionnel des
Banques, un organe corporatif, défendant les intérêts de la profession et regroupant toutes les banques
inscrites pour lesquelles l’adhésion est obligatoire.
Signalons enfin que toutes les grandes banques françaises étaient représentées au Maroc telle que :
Paribas, Société générale, Crédit lyonnais….
*Unification monétaire
1958 : unification monétaire entre la zone nord et sud, le Franc marocain remplace la peseta espagnole.
La création de la Banque du Maroc le 30 Juin 1959 a été accompagnée par d’autres mesures
notamment :
Dès 1959, le Maroc a créé des organismes financiers spécialisés pour le financement des
secteurs à haut risque mais stratégiques pour le développement économique et social du pays :
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*BMCE : pour le financement des échanges extérieurs.
Il s’agit d’une étape importante dans l’évolution de la profession. Elle fut marquée par trois facteurs
majeurs :
Elle constitue le cadre juridique de base réglementant la profession bancaire après l’indépendance.
Aux termes de l’article 1er de ce décret royal : « Est considéré comme banque toute entreprise qui
fait profession habituelle de recevoir du public, à titre de dépôts ou autrement, des fonds qu’elle
emploie soit pour son propre compte, soit pour le compte de ses clients ou de tiers désignés par
ceux –ci, en opérations financières, de crédit de bourse ou de change. »
A l’époque et en vertu de la loi Bancaire de 1967, 15 banques avaient un statut des banques de dépôts et
une vocation de banquiers principalement à court terme.
Les dispositions de cette loi qui ont été étendues au Crédit Populaire en 1970, ne s’appliquent toutefois
pas à la Banque du Maroc et aux organismes financiers spécialisés précités contrôlés par l’Etat (BNDE,
CIH……)
Echappent également à cette loi les sociétés de crédit à la consommation et les sociétés de leasing.
Les 15 banques sont placées sous la double tutelle du Ministère des Finances qui définit les orientations
de la politique de crédit et la Banque Centrale (Banque Al Maghrib) qui exerce un contrôle sur le
fonctionnement des différents établissements bancaires.
En outre la loi bancaire de 1967 a institué deux organes d’une extrême importance pour la profession :
*Le Groupement Professionnel des Banques du Maroc : intermédiaire entre les banques et les
autorités de tutelle.
Concernant les grands axes de la réglementation qui était en vigueur, ils s’articulent autour de deux
volets :
NB : L’encadrement des crédits est le procédé par lequel les autorités de tutelle limitent
l’extension des concours bancaires en leur fixant un taux maximum d’expansion au cours d’une
période déterminée.
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Quant aux liquidités bancaires, il convient de rappeler l’existence de la réserve monétaire, le plancher
d’effets publics et les emplois obligatoires qui contraignent les banques à immobiliser près de 50% de
leurs ressources auprès de Bank Al Maghrib sous forme de bons de trésor.
Dans le cadre de la politique des crédits, deux secteurs d’activité étaient favorisés : l’exportation et les
investissements.
Le dahir du 2 Mars 1973 a permis à des groupes marocains d’entrer dans le capital des banques
marocaines et ce pour limiter l’influence des sociétés mères étrangères.
Aujourd’hui ce dahir a été abrogé et les étrangers peuvent détenir jusqu’à 100% du capital d’une banque
marocaine (Cas de la BMCI).
1973 : promulgation des codes des investissements y compris celui des exportations ;
-Caractérisée par une crise financière se traduisant par une détérioration alarmante des réserves de
change.
-Les effets de la dette extérieure ayant altéré la capacité de remboursement du pays en le plaçant
pratiquement en cessation de paiement.
Tous ces éléments ont conduit le pays, sous la pression des instances internationales, à adopter dès 1983
le programme d’ajustement structurel, au rééchelonnement de sa dette extérieure et à entreprendre des
réformes intersectorielles dont la profession bancaire constitue une composante essentielle.
Ces réformes ont été initiées au milieu des années 80 pour connaître en janvier 1991 un tournant décisif
avec la levée de l’encadrement du crédit et la libération des taux d’intérêt
La promulgation en juillet 1993 de la nouvelle loi bancaire est le couronnement de ce long processus ;
cette loi a été renforcée par une loi bancaire du 2006 qui a élargi la fonction de contrôle de Bank al
Maghrib sur les banques.
Décloisonnement :
Il traduit le principe de l’universalité des banques qui peuvent diversifier leur activité et financer les
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Opérations d’investissement ; les organismes spécialisés se voient autorisés à ouvrir des guichets et
recevoir des dépôts du public.
Désintermédiation :
Elle caractérise la volonté des banques d’échapper à l’encadrement du crédit par l’octroi des crédits par
l’intermédiaire de leurs filiales (sociétés de crédit à la consommation et les sociétés de leasing.)
En deuxième lieu il convient de citer les billets de trésorerie qui ont permis le financement inter-
netreprises et ont réduit la pression sur les banques.
Déréglementation
Le premier apport de la loi bancaire de 1993 est l’unicité du cadre juridique, elle est unique pour
l’exercice de l’ensemble des activités bancaires. La loi bancaire est appliquée aux établissements
bancaires définis comme des personnes morales qui effectuent, à titre habituel, des opérations de
collecte des fonds du public, d’octroi de crédit et de gestion des moyens de paiement.
Auparavant, la loi bancaire de 1967 admettait l’existence de deux statuts juridiques distincts des
banques dont certaines échappent au contrôle des autorités monétaires notamment les organismes
spécialisés et les sociétés de financement.
-les banques, seules habilitées à collecter les fonds du public à vue ou à terme d’une durée inférieure à
deux ans, il s’agit des banques inscrites, du Crédit Agricole, Crédit Populaire, CIH et la BNDE
(disparue en 2005).
-les sociétés de financement : les sociétés du crédit à la consommation, les sociétés du crédit-bail en
plus de la Caisse Marocaine des Marchés.
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Le deuxième apport est l’universalité des banques qui leur permet d’effectuer de nouvelles activités
sans accord préalable notamment le financement des investissements ; en outre la banque est libre de
choisir le type de clientèle, les produits à commercialiser et le mode d’organisation approprié.
Les organismes spécialisés ont commencé, eux aussi, à ouvrir des agences et à recevoir des dépôts,
comme les banques classiques sans perdre leur spécificité prévue dans l’agrément d’exercer.
B) Le renforcement de la concertation
La concertation entre les représentants de la profession bancaire et les autorités de tutelle est instaurée et
permanente ; elle permet d’informer régulièrement les banques, de les associer à la préparation et à
l’adoption de nouvelles mesures.
Certes le ministre de l’Economie est chargé d’arrêter les instruments de la politique monétaire et du
crédit et de préserver la liquidité et la solvabilité de banques, ses décisions ne sont prises qu’après avis
du Conseil National de la Monnaie et d’Epargne.
*Comité des Etablissements du crédit chargé de donner son avis sur l’exercice de l’activité
des établissements du crédit, octroi ou retrait des agréments…
*GPBM ou APSF : associations professionnelles auxquelles l’adhésion est obligatoire pour les
banques et les sociétés de financement.
-le droit au compte : pour la première fois on décide que tout citoyen a droit à un compte bancaire
auprès d’un établissement bancaire et ce pour lutter contre l’exclusion et développer la bancarisation de
la population. En cas de refus par la banque, le demandeur s’adresse à Bank al Maghrib qui se charge de
désigner un autre établissement bancaire pour ouvrir le compte.
-Les Etablissements de crédit sont désormais tenus de porter à la connaissance du public les
conditions qu’ils appliquent à leurs opérations, notamment en matière de taux d’intérêt débiteurs et
créditeurs, du régime des dates de valeurs et de commissions et ce, dans les formes définies par le
Gouverneur de BAM.
-les établissements de crédit ne peuvent réduire ou interrompre sans préavis, leurs concours à un
client, sous peine d’engager leurs responsabilités pécuniaires, sauf si la situation du bénéficiaire des dits
concours est irrémédiablement compromise ou si celui-ci a commis une faute grave à l’égard de
l’établissement de crédit concerné.
Le texte de loi dans article 56 institue un Fonds collectif de garantie des dépôts, destiné, d’une part à
secourir les établissements de crédit en difficulté, et d’autre part à indemniser les déposants des banques
mises en liquidation, dans la limite d’un plafond de 50 mille dirhams par déposant, personne physique
ou morale (montant porté à 80 mille dirhams dans la loi bancaire de 2006).
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Il n’est donc pas surprenant que l’activité des établissements de crédit soit l’objet d’un strict contrôle
public, indispensable, à la fois pour assurer le respect de la politique monétaire de l’Etat et pour protéger
les intérêts des déposants et des consommateurs.
Ce contrôle est dévolu par la loi aux autorités de tutelle et de « supervision » appelées communément
« autorités monétaires » qui sont le Ministère de l’Economie et des Finances et Bank Al Maghrib.
Par ailleurs la loi bancaire a prévu d’autres instances consultatives et techniques qui jouent un rôle
non négligeable tel que le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne, Le comité des EDC…
Il a un rôle central puisqu’il définit la politique monétaire, des crédits et des taux. Il arrête également la
réglementation et le contrôle des établissements de crédit. Le ministre de l’Economie et des finances est
le président du Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne.
C’est la banque centrale, institut d’émission qui a le monopole de l’émission de la monnaie fiduciaire.
*assure la stabilité de la monnaie en sauvegardant son pouvoir d’achat par rapport aux devises
étrangères etc. ……
La loi bancaire de 1993 a prévu de larges pouvoirs au Gouverneur de BAM en matière de contrôle de
l’activité des établissements de crédit et des sanctions disciplinaires.
A côté de ces autorités monétaires qui sont le Ministère de l’Economie et des Finances et BAM,
le législateur a institué les organes de consultation suivants :
La loi bancaire (LB) a institué des règles de procédures qui sont maintenant éprouvées et
opérationnelles et qui continuent d’être adaptées aux exigences actuelles.
Parmi ces règles, il convient de citer d’une part la création de trois instances collégiales qui disposent
des pouvoirs étendus dans le contrôle et le fonctionnement de l’activité bancaire et d’autre part,
l’obligation faite aux établissements de crédit d’adhérer à des associations professionnelles
Cet organe a remplacé l’ancienne instance le Comité du Crédit et du Marché Financier instauré par la
LB de 1967.
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Le CNME est consulté sur toute question intéressant les orientations de la politique monétaire et du
crédit et les moyens de sa mise en œuvre. Il donne également son avis sur les conditions générales du
fonctionnement des établissements de crédit (EDC).
Nouvellement créée par la Loi de 1993 le CEC est chargé de statuer sur des décisions à caractère
technique se rapportant à l’exercice de l’activité bancaire. Comme le stipule l’article 20 de la loi, ce
comité doit se prononcer sur :
-l’exercice, à titre habituel, par un établissement de crédit, d’une activité autre que celles visées par la
loi.
Cette commission veille au respect de l’ensemble de la réglementation bancaire. A ce titre elle est
chargée d’instruire les dossiers disciplinaires et de proposer les sanctions susceptibles d’être prononcées
à l’encontre des établissements de crédit par le Ministre de l’Economie et des Finances ou par le
Gouverneur de Bank Al-Maghreb.
En application de l’article 101 de la loi bancaire de 1993, tout établissement de crédit est tenu d’adhérer
à une association professionnelle. Les banques doivent adhérer au Groupement Professionnel des
Banques du Maroc (GPBM) et les sociétés de financement à l’Association Professionnelle des Sociétés
de Financement (APSF).
-Jouer un rôle d’intermédiaire entre les membres d’une part, et les pouvoirs publics ou tout autre
organisme national ou étranger d’autre part.
-Veiller à l’observation, par leurs membres, des dispositions de la loi bancaire et des textes pris
pour son application.
*Les banques sont les principaux créateurs de monnaie dans les économies modernes ; pour contrôler la
masse monétaire, il faut contrôler les banques.
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*Les autorités de tutelle se doivent d’assurer la protection des déposants dont la confiance est
indispensable au bon fonctionnement de tout système bancaire et financier.
*Les autorités monétaires doivent veiller également à la stabilité et la solidité du système bancaire ;
Les mesures prises sont fondées sur deux principes de base : les obligations comptables et les ratios dits
prudentiels.
La comptabilité bancaire revêt pour les établissements bancaires un intérêt capital. Elle constitue une
source d’information pour plusieurs utilisateurs.
Par ailleurs et malgré la permanence des principes de comptabilisation et des méthodes d’évaluation qui
caractérisent tout système comptable, l’activité bancaire, particulièrement complexe et mouvante, se
caractérise par une comptabilité qui lui est propre « le plan comptable bancaire »
Cette comptabilité a été conçue notamment pour permettre aux autorités de tutelle d’exercer un double
contrôle : le suivi des instruments de la politique monétaire et la qualité de l’information sur les
opérations de banque.
A la clôture de l’exercice comptable, tous les établissements de crédit doivent établir, sous forme
individuelle et consolidée, les états de synthèse relative à cet exercice comportant le bilan, le compte de
résultat, l’état des soldes de gestion, le tableau de financement et l’état des informations
complémentaires.
Le système déclaratif : les banques sont tenues d’adresser régulièrement à BAM plusieurs documents
notamment les situations comptables mensuelles, les déclarations mensuelles des montants de crédit
autorisés et utilisés, etc.….
- Les comptes annuels et semestriels des établissements de crédit doivent être certifiés
conformes aux écritures par deux commissaires aux comptes.
-La comptabilité des banques doit faire l’objet d’un audit par des auditeurs externes.
Outre le capital minimum requis, le législateur a prévu quatre ratios prudentiels destinés à renforcer la
sécurité de la profession et à préserver les équilibres financiers des établissements de crédit
Il s’agit de :
Il est impossible de parler du coefficient de solvabilité sans évoquer au préalable ce qu’on appelle
communément le « ratio-Cook » qui a été mis en place par le Comité de Bâle de juillet 1988 qui
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déboucha sur un accord réalisant « la convergence internationale de la mesure et des normes de fonds
propres »
Les travaux de ce Comité, regroupant douze pays, ont été présidés par deux principes fondamentaux :
*atténuer les inégalités concurrentielles marquées par une grande disparité des fonds propres bancaires
au sein de pays du groupe des dix.
L’accord du Comité de Bâle instaura un ratio prudentiel dit « ratio Cook » du nom de son président)
qui définit un rapport minimal de 8% entre les fonds propres des banques et les risques de crédit
pondérés selon la nature des opérations ;
La décision réglementaire n°96 de BAM qui en précise les modalités pratiques d’application le définit
comme étant un rapport minimum de 8% que les banques sont tenues de respecter à compter du
1er janvier 1993, entre d’une part, leurs fonds propres et, d’autre part les éléments de leurs actifs
et leurs engagements par signature. Les risques pondérés ont été retenus (0%,20%,50% et 100%)
selon la nature du risque, la qualité du bénéficiaire et la durée de l’engagement.
C’est le rapport minimum que les banques doivent respecter entre certains éléments de leurs
actifs disponibles et réalisables et leurs exigibilités à vue et à court terme. Il doit être de 100% ; il
traduit la capacité d’un établissement bancaire à honorer ses engagements court terme grâce à des actifs
liquides.
C’est le rapport maximum, fixé actuellement à 20%, que les banques sont tenues de respecter
entre le total des crédits accordés à un même bénéficiaire et leurs fonds propres.
Les risques pris en considération tiennent compte aussi bien des crédits par décaissement que des
engagements par signature. De même, les crédits accordés à plusieurs sociétés appartenant au même
groupe doivent être considérés comme s’ils étaient consentis à un même seul bénéficiaire. Cependant le
coefficient de division des risques ne s’applique pas aux crédits accordés à l’Etat et les autres
établissements bancaires.
Selon de la Circulaire de BAM du 29 mars 1996, ces coefficients se rapportent aux mesures
prudentielles devant être observées par les intermédiaires agréés dans le cadre de leur intervention sur
le marché des changes. En effet les banques se doivent de respecter de manière permanente :
-un coefficient maximum de 10% entre la position de change longue ou courte par devise et les fonds
propres nets.
-un coefficient maximum de 20% entre le total des positions de change longue ou courte et les fonds
propres nets.
Rappelons que la position de change est définie comme la différence entre la somme des avoirs et la
somme des engagements libellés dans une même devise. La position de change est dite longue lorsque
les avoirs excédent les engagements. Elle est dite courte dans le cas inverse.
Tout dépassement des niveaux maximums des positions de change doit faire l’objet d’un nivellement
auprès de BAM par achat ou vente de devises avant 15h30.
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1.3. Les apports de la loi bancaire de 2006
La loi bancaire du 14 Février 2006 a, non seulement consolidé les orientations initiales de la loi bancaire
de 1993, à savoir :
-l’élargissement du cadre de concertation entre les autorités monétaires et les établissements de crédit.
-mais a de plus, accru, de manière considérable, les pouvoirs de décision et de contrôle de Bank Al
Maghrib ainsi que les mesures prudentielles et les règles de prévention des risques.
Comme les trois premières orientations ont été évoquées lors de l’étude de la loi bancaire de 1993, nous
abordons dans ce qui suit le raffermissement du rôle de BAM.
La loi bancaire du 14 Février 2006 est caractérisée par un accroissement considérable des pouvoirs de
décision et de contrôle de BAM que justifie la montée des risques sous différentes formes et la nécessité
de confier à cette institution, rompue dans la surveillance des établissements de crédit, le contrôle des
activités financières qui leur sont assimilées.
C’est ainsi que le contrôle de BAM, qui intéressait principalement les banques et les sociétés de
financement en 1993, a été étendu par le canal de la loi bancaire de 2006 et pour la première fois :
-aux services financiers de la Poste (Caisse d’Epargne nationale ; service des comptes courants et des
chèques postaux et services des mandats postaux) ;
Etc….
La loi bancaire de 2006 a, par ailleurs, introduit, parmi les règles prudentielles, 2 obligations
importantes pour les établissements de crédit
*se doter d’un système de contrôle interne approprié visant à identifier, mesurer et surveiller
l’ensemble des risques qu’ils encourent et à mettre en place des dispositifs qui leur permettent de
mesurer la rentabilité de leurs opérations.
*un devoir de vigilance concernant toute opération dont la cause économique ou le caractère
licite n’est pas apparent.
Il convient de souligner que ces règles, destinées à prévenir les risques et à combattre la
criminalité financière, avaient déjà fait l’objet des circulaires et d’instructions détaillées de BAM.
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Après une première expérience des produits participatifs commercialisés par les banques classiques,
le Maroc a décidé de rattraper le retard dans ce domaine et il a autorisé la création des banques
participatives (banques islamiques) en 2014 après plusieurs années d’hésitations.
Aujourd’hui c’est la Loi 103-12 du 24 décembre 2014 qui réglemente ces opérations et qui excluent
la perception de l’intérêt en se basant sur d’autres principes conformes à la Charia.
La finance islamique, basée sur la Chariaa et les préceptes de l’Islam, s’est développée depuis
plusieurs décades dans de nombreux pays musulmans auxquels se sont joints des pays occidentaux.
Nous examinons successivement les principes la banque participative et les opérations autorisées par
Bank al Maghrib.
Contrairement aux banques classiques, les banques participatives fonctionnent en respectant certains
principes de l’Islam notamment l’interdiction de certaines opérations.
A) Ar-Ribâ :
Etymologiquement le Ar-Ribâ veut dire surplus, usufruit, il est traduit au sens de la loi islamique par
usure, intérêt ; il est Haram (illicite) en Islam par le Corna et la Sunna.
En Islam l’investisseur se comporte comme un entrepreneur et partage les risques et les rendements.
Si en Occident, le taux d’usure est illicite et non le taux d’intérêt, en Islam les deux taux intérêt et usure
sont interdits.
Le nombre des versets qui traitent du Ar-Ribâ est de huit (8) (Sourate 2 : versets 275,276,278,279 et
280) ; Sourate 3 : verset 30 ; et sourate 30 verset 39.
On distingue
Etymologiquement le Maysir était un jeu de hasard, Maysir vient du mot Yassir qui veut dire facile ;
avant l’Islam, les arabes considéraient ces jeux comme moyen facile de gagner de l’argent.
C) Gharar
Dans un échange commercial, il se réfère à une tromperie ou à une ignorance sur l’objet du contrat
(l’incertitude sur les matières, le prix des matières)
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La vente Gharar est celle où il y a incertitude durant à l’objet, sa quantité ou il sera possible de livrer ou
Le gharar est considéré comme normal dans une transaction s’il n’est pas excessif et si son impact sur
l’économie ou la société est minimal.
Par la loi 103-12 du 24 décembre 2014, les Autorités monétaires ont introduit dans le système bancaire
marocain les banques participatives dont l’étude sera faite dans un chapitre ultérieur.
Cependant on peut signaler les opérations admises par la loi précédente et qui sont mentionnées dans le
troisième titre intitulé ‘’Banques participatives’’. On distingue dans l’article 58 :
1)Mourabaha :
Tout contrat par lequel une banque participative acquiert un bien meuble ou immeuble en vue de le
revendre à son client à son coût d’acquisition plus une marge bénéficiaire convenue d’avance.
2)Ijara
Tout contrat selon lequel une banque participative met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble
déterminé et propriété de cette banque, à la disposition d’un client pour un usage autorisé par la loi.
3)Moucharaka
Tout contrat ayant pour objet la participation, par une banque participative, à un projet, en vue de
réaliser un profit
4)Moudaraba
Tout contrat mettant en relation une ou plusieurs banques participatives (Rab el mal) qui fournissent le
capital en numéraire et /ou en nature et un ou plusieurs entrepreneurs ( Moudarib) qui fournissent leur
travail ne vue de réaliser un projet. La responsabilité de la gestion du projet incombe entièrement aux
entrepreneurs(s). Les bénéfices réalisés sont partagés selon une répartition convenue entre les parties et
les pertes sont assumées exclusivement par Rab el mal, sauf en cas de fraude commise par le (s)
Moudarib
Selon la loi bancaire, les banques participatives doivent être dotées de deux instance :
*Conseil supérieur des Oulémas : formé par des personnes expérimentées dans le domaine de la
finance et ayant une formation solide en matière de charia
Ce Comité a pour rôle d’examiner les opérations bancaires et de se prononcer sur leur conformité avec
la Charia. Son approbation est obligatoire avant de lancer toute activité nouvelle.
*comité d’audit :
Il est chargé :
-d’identifier et de prévenir les risques de non-conformité de leurs opérations et activités aux avis
conformes du Conseil supérieur des Oulémas
-d’assurer le suivi de l’application des avis conformes du Conseil supérieur des Ouléma précité et d’en
contrôler le respect.
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-de veiller à l’établissement des manuels et procédures à respecter
-etc…
Elle rend aisée la manipulation des espèces, préserve des risques de perte de fonds, de vol et d’incendie
tout en conférant la possibilité au titulaire de bénéficier des services et des crédits bancaires.
Si certaines opérations ne nécessitent pas obligatoirement l’ouverture d’un compte comme c’est le cas
par exemple pour les opérations de change au comptant, de paiement de coupons, les virements émis en
faveur de personnes non titulaires de comptes, la plupart s’inscrivent dans le cadre des comptes en
banque des clients.
Le Code de commerce marocain du 1 er août 1996 consacre au compte en banque le chapitre I (articles
488 à 510) du titre VII de son livre IV portant sur les contrats commerciaux.
2.1 Définition
Le compte en banque peut s’analyser comme une convention liant un établissement bancaire,
dépositaire et, ou pourvoyeur de fonds, à son client, déposant et, ou emprunteur.
Il peut être défini également comme un état comptable sur lequel est inscrit l’ensemble des opérations
effectuées entre la banque et son client.
La loi bancaire du 14 février 2006, dans son article 113, a introduit une innovation importante dans la
réglementation des comptes en prévoyant que toute ouverture de compte à vue ou à terme ou d’un
compte de titre fasse l’objet d’une convention écrite obligatoire entre un client et son établissement de
crédit précisant, entre autres, les conditions de son fonctionnement et de sa clôture.
Le solde est obtenu par la différence entre le crédit et le débit : il est créditeur quand cette différence est
positive et débiteur quand elle est négative.
Comme l’ouverture du compte marque l’entrée en relation de la banque avec le client, le banquier
conserve la faculté de refuser cette ouverture.
C’est notamment lorsque le client ne répond pas aux conditions générales exigées par la banque ou qu’il
ne soit pas en conformité avec les exigences légales.
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La loi bancaire de 1993, reprise par celle de 2006, a cependant prévu une exception à la liberté des
banques dans ce domaine en instituant un droit au compte de dépôt.
Dans les relations banque/client, le moment de l’ouverture du compte est très important dans la mesure
où il permet :
-à la banque : de recueillir non seulement les éléments d’identification et de capacité du client mais
également des informations relatives à l’activité et au patrimoine de celui-ci.
-au client de connaitre d’emblée les conditions de fonctionnement et de clôture de son compte à travers
la convention écrite d’ouverture de compte, devenue obligatoire et, d’être informé sur :
-la gamme des services offerts dans les domaines suscitant son intérêt.
-les conditions pratiquées par la banque au niveau des commissions, des taux et des dates de
valeurs
-les modalités de fonctionnement du compte et les précautions d’usage dans l’utilisation des
instruments de paiement
A- Les conditions générales relatives à l’ouverture d’un compte et le devoir de vigilance des
banques
Il est important de signaler que si l’ouverture des comptes a toujours fait l’objet de précautions
particulières de la part des établissements bancaires, eu égard aux risques qui y sont liés, ces mesures
ont été redéfinies et renforcées dans le cadre du devoir de vigilance auquel les établissements de crédit
sont aujourd’hui soumis à travers la circulaire de Bank Al Maghrib du 24 décembre 2003.
« Les établissements de crédit sont tenus de mettre en place les procédures nécessaires qui leur
permettent :
-d’assurer le suivi et la surveillance des opérations de la clientèle notamment celles présentant un degré
de risque important
-de conserver et de mettre à jour la documentation afférente à la clientèle et aux opérations qu’elle
effectue. »
Par ailleurs il faut signaler qu’il ne suffit pas au client d’être honnête et de bonne moralité pour
bénéficier de l’ouverture d’un compte encore faut-il qu’il présente un certain intérêt.
A rappeler que la loi bancaire a créé le droit au compte de dépôt et l’obligation d’une convention écrite
à l’occasion de l’ouverture d’un compte.
Préalablement à l’ouverture d’un compte, les règles de vigilance imposent aux établissements de crédit
d’avoir un entretien avec client ou son mandataire pour s’assurer de son identité recueillir des
informations sur son identité ainsi que tous les renseignements et documents juridiques nécessaires
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*Pour les personnes physiques
-nom et prénom
-numéro de la pièce d’identité officielle (en cours de validité) : CIN, Carte d’immatriculation (étrangers
résidents), passeport (étrangers non résidents).
-adresse.
-la dénomination
-l’activité
Ces informations doivent être complétés par un certain nombre de documents qui différent selon la
nature juridique de la société.
*Personnes physiques :
La capacité civile des personnes physiques est déterminée par leur statut personnel.
Les personnes ayant atteint leur majorité (18 ans révolus pour les marocains) sont capables d’ouvrir un
compte en banque et de contracter, à l’exception des interdits prodigue, dément et faible d’esprit)
Les mineurs autres que ceux émancipés et les interdits sont représentés par un tuteur.
-le mineur émancipé ne peut exercer un commerce qu’avec l’autorisation de son père ou de sa mère ou
de son tuteur.
-que tout étranger ayant atteint l’âge de 20 ans révolu est réputé majeur pour exercer le commerce au
Maroc, même si sa loi nationale prévoit un âge de majorité supérieur.
Pour les personnes handicapées (non voyant, infirme) l’ouverture des comptes peut être effectuée par
la mandataire désignée par un juge dans le cadre d’actes de procuration les habilitant, en outre, à faire
fonctionner le compte.
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-Pour les personnes analphabètes : celles-ci peuvent désigner, par devant notaire, leur mandataire ou
effectuer elles-mêmes des opérations authentifiées par deux témoins.
Si la capacité juridique des personnes morales est limitée d’une façon générale au cadre de leur objet
social, son caractère varie avec les différents types de sociétés.
-Dans les sociétés anonymes : elle résulte des pouvoirs concédés par les statuts ou par les assemblées
générales au conseil d’administration ou au Conseil de Surveillance.
Dans les sociétés en commandite : seuls les associés commandités qui ont la signature, peuvent
engager la société. Ils ont les mêmes pouvoirs que les gérants de SARL.
-Dans les sociétés à responsabilité et les sociétés en nom collectif : les gérants ont tous les pouvoirs à
l’égard des tiers, les limitations statutaires ne sont valables que dans les rapports des associés entre eux.
-Dans les sociétés en participation et les sociétés de fait : les associés reconnus sont tous
solidairement responsables de touts les engagements de la société au même titre que les associés en nom
collectif.
-Dans les GIE : les pouvoirs des administrateurs son précisés dans le contrat liant les différentes
sociétés membres.
Après l’ouverture d’un compte d’un client mais avant de lui délivrer un carnet de chèques, la banque est
tenue de s’assurer que son client n’est pas frappé d’interdiction d’émettre des chèques sur les listes que
lui transmet le Service Central des Incidents de Paiements de Bank Al Maghrib.
Lorsque les conditions requises à l’ouverture d’un compte sont remplies et que le banquier a agréées
celle-ci –car il demeure, rappelons-le, seul juge à cet égard- le client est amené à compléter, en y
apposant sa signature, un certain nombre de formules
1)la demande d’ouverture de comptes : c’est un simple imprimé à remplir par le client
2)le carton de spécimen de signature qui porte les indications afférentes à l’identification du client ainsi
que les modèles de signature devant servir de base au contrôle du banquier.
Pour des commodités pratiques, il revêt généralement deux formes : l’une réservée aux personnes
physiques l’autre aux personnes morales :
-Nationalité *Nationalité
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-N° et date de délivrance de la CIN *N° de l’identifiant fiscal (IS)
Mandatées séparément
-la procuration du client en faveur des personnes qu’il désire mandater pour le fonctionnement de son
compte
3) La demande de chéquiers
A la demande de leur clientèle, les banques délivrent actuellement des chéquiers de différentes formules
(10, 25, 40,50, ou 100 chèques) et ce, principalement en fonction de la nature de compte et des relations
qu’elles entretiennent avec cette clientèle.
*Au crédit
-tous les versements effectués par le client ou en sa faveur : versements d’espèces, réception de
virements, remise de chèques et effets.
-toutes les opérations ayant trait aux services et aux crédits bancaires éventuels : opérations d’escompte,
d’avances en compte, paiement de coupons….
*au débit :
-tous les retraits réalisés par caisse ainsi que les paiements par chèque, avis de prélèvements, virements,
effets ou par carte ;
-tous les règlements exécutés dans le cadre des services et crédits bancaires : règlement des intérêts
bancaires, des ordres passés en bourse, des domiciliations d’importation
Le bon fonctionnement d’un compte en banque résulte du respect des obligations incombant à chacune
des parties.
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*Les comptes individuels
Comme son nom l’indique, ce sont des comptes ouverts à une personne, le titulaire du compte, seule
autorisée à y effectuer des opérations.
Le titulaire du compte peut, cependant, habiliter une ou plusieurs autres personnes à faire fonctionner
également son compte. Pour, cela il doit préalablement établir à leur profit un acte de procuration.
Il convient de noter que les banques disposent toutes, à cet égard, de formules pré-imprimés qu’elle font
signer à leur clientèle.
Le titulaire du compte peut annuler la procuration qu’il a donnée à une ou plusieurs personnes en le
notifiant, par écrit, à la banque. Il assume toutefois les opérations réalisées par son ou ses mandataire(s)
avant la résiliation en question.
Le décès du titulaire du compte annule également les pouvoirs conférés au mandataire (lequel ne peut
plus effectuer d’opérations à compter de la date du décès en question).
L’article 490 du code de Commerce stipule à cet effet que « l’établissement bancaire peut ouvrir des
comptes collectifs avec ou sans solidarité. »
Le compte collectif peut être ouvert au nom de 2 ou plusieurs personnes apparentées ou pas, lesquelles
deviennent cotitulaires du compte.
-le compte joint : la forme la plus utilisée des comptes collectifs est celle du compte joint, qui concerne
la plupart du temps un couple marié,
Avantages :
Inconvénients
-les cotitulaires du compte joint sont responsables des opérations accomplies par les uns et les
autres.
-le solde du compte peut être bloqué sur dénonciation écrite adressée à la banque par l’un des
cotitulaires ou par les héritiers.
Les comptes sans solidarité ou indivis : ils peuvent être ouverts entre plusieurs personnes qui y sont
obligées dans des circonstances particulières (opérations de succession par exemple).
Les différentes opérations en compte sont reprises, chronologiquement dans un relevé de compte
bancaire qui doit indiquer de façon apparente, le taux des intérêts et des commissions, leur montant et
leur mode de calcul.
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Bank Al Maghrib a exigé à cet égard, que les relevés fassent ressortir, pour chaque opération, les
renseignements ci-après :
*le libellé
*le montant
*date d’exécution
Le numéro de compte attribué à chaque client, appelé relever d’identité bancaire (RIB), se compose de
24 chiffres.
-permettre aux clients de banque de communiquer aisément leur domiciliation bancaire à leurs débiteurs
ou créanciers.
-répondre aux besoins de traitement automatique nés du développement important des échanges
interbancaires
En conférant une lecture identique aux numéros de compte bancaires le RIB atténue, dans de grandes
proportions, les risques d’erreur tout en facilitant l’automatisation des paiements et l’accélération des
échanges ce qui peut induire également un meilleur service à la clientèle (en sécurité, rapidité et
efficacité) et des gains non négligeables pour les banques (en qualité, en temps et en coûts).
En plus du devoir de vigilance observé par les banques lors de l’ouverture d’un compte, ces dernières
sont tenues également de mettre en place des règles minimales de suivi et de surveillance particulières
pour les opérations présentant un degré de risque important. Cette action s’inscrit dans le cadre de lutte
contre la terrorisme et criminalité financière.
Les banques doivent déterminer les profils du risque des clients et de les classer par catégories y
afférentes.
La classification par catégories des clients a pour objet de faciliter la détection des opérations qui
pourraient être considérées comme étant inhabituelles ou suspectes et ce, notamment lorsque ces
opérations dépassent les limites que les établissements de crédit sont tenus de fixer pour chaque
catégorie de clientèle.
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Les comptes sont subdivisés en 3 grands ensembles :
Les comptes courants sont ouverts aux personnes physiques ou morales appartenant à divers secteurs
d’activité pour leurs opérations professionnelles.
-l’intention ou la volonté commune des parties résultant souvent d’un écrit : demande d’ouverture de
compte, cartons de spécimen de signature, lettre de fusion de compte…
-l’enregistrement de remises réciproques : les sommes passées en compte doivent, à cet égard, être
nombreuses et peuvent engendrer, tour à tour ou après plusieurs opérations une dette et une créance
pour chacune des parties
-la novation : qui traduit la perte de la spécificité et de l’individualité des créances, celles-ci devenant de
simples articles de du compte.
-l’indivisibilité : consiste en la fusion des articles d’un compte dont le solde seul exprime une dette ou
une créance de chacune des parties.
Le banquier peut renforcer cette individualité en faisant souscrire au client détenteur de plusieurs
comptes une lettre d’unité de compte.
Celle-ci permet, le cas échéant, non seulement de faire fusionner les comptes débiteurs et créditeurs du
client, mais aussi d’attribuer les garanties assortissant ces comptes au recouvrement du solde global en
résultant.
Tous les crédits consentis par une banque, par contre, produisent trimestriellement des intérêts en
fonction de leur nature et de la date de leur valeur au jour de l’arrêté du compte
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-le relevé bancaire comme moyen de preuve : entre les banques et leur clientèle commerçante
La loi bancaire du 14/02/2006 a admis le relevé de compte comme moyen de preuve jusqu’à preuve du
contraire ;
Cette disposition évitera au juge de contester les relevés de comptes bancaires parce qu’ils sont produits
par l’une des parties en contentieux, à savoir l’établissement du crédit lui-même.
Les comptes de dépôts ou comptes de chèque sont réservés aux particuliers, commerçants ou non, pour
leur besoin personnel.
Ils enregistrent les différents versements des titulaires ainsi que les retraits y afférents.
Leurs soldes sont généralement créditeurs et ne peuvent pas, en principe devenir débiteurs
Le banquier peut cependant tolérer des dépassements occasionnels sur ces comptes, lesquels doivent
être remboursés rapidement.
Les comptes sur carnets sont des comptes à vue qui ne peuvent être ouverts qu’à des personnes
physiques. Chaque titulaire ne peut disposer que d’un seul compte dont le montant maximum en capital
est limité à 300.000 dirhams. Le taux annuel de leur rémunération est égal au taux moyen pondéré des
bons de du Trésor à 52 semaines émis par voie d’adjudication au cours du semestre précédent diminué
de 50 points de base (0,5 %).
Le montant minimum de chaque opération est fixé à 100 dirhams à l’exception des versements
d’intérêts effectués par la banque. Par ailleurs leur solde ne peut être amené à un chiffre inférieur à 100
dirhams, sauf en cas de clôture du compte.
Notons que le compte sur carnet ne peut avoir une durée inférieure à un mois.
Il convient de noter que chaque opération de dépôt fait l’objet d’un compte distinct et que celui-ci ne
peut être pour une durée inférieure à trois mois.
Les comptes à terme, à l’instar des autres, doivent obligatoirement faire l’objet d’une convention écrite
entre un établissement de crédit et son client.
Les taux annuels de rémunération de ces comptes sont les mêmes que ceux des bons de caisse et sont
déterminés librement entre les établissements de crédit et leur clientèle.
Les retraits anticipés des dépôts à terme ne sont pas autorisés sauf exception. Les avances, garantis par
ces dépôts, supportent alors des intérêts débiteurs supérieurs de deux points au taux d’intérêt créditeurs
appliqué.
Il s’agit principalement :
Les oppositions au paiement effectuées par un client interviennent généralement à la suite d’une perte
ou d’un vol de l’instrument de paiement et/ou de crédit (chèque, carte, effet), pour falsification de
chèque ou encore de redressement ou de liquidation judiciaire du porteur ou bénéficiaire.
Il convient de noter que seuls ces motifs sont, en fait, valables juridiquement pour justifier l’opposition
du client.
-opposition du percepteur
L’opposition d’un percepteur peut avoir lieu lorsque el client ne règle pas ses impôts ou ses redevances
à l’Etat. Elle fait obstacle alors à tout règlement ou opération à passer par le débit du copte. Elle peut
être suivie d’une réquisition de payer.
Il est courant que le banquier bloque le compte du client pour le montant de la sommation, et l’avise afin
qu’il puisse faire les diligences nécessaires pour obtenir la mainlevée de l’opposition.
B -La saisie-arrêt
Tout compte est bloqué par une banque dés qu’il est affecté par une saisie-arrêt notifiée par le Bureau
des notifications et Exécutions Judiciaires.
Quand la somme est indiquée sur le procès verbal de saisie, le blocage du compte est limité à hauteur de
celle-ci
C-L’incapacité et le décès
Quand surviennent des événements tels que l’incapacité (démence par exemple) ou le décès d’un client,
le compte de celui-ci est bloqué respectivement jusqu’à détermination du régime de tutelle ou jusqu’au
règlement de la succession.
Il convient de signaler que les chèques et les effets émis avant l’incapacité ou le décès du client gardent
leurs effets et demeurent payable par le banquier.
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