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Département Formation
MODULE « FFF »
LES DIFFERENTS
TYPES DE FLUIDE
DE FORAGE
SONATRACH
M.DADDOU. avril 2005
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SOMMAIRE
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Plusieurs classifications des fluides de forage peuvent être adoptées, il est cependant
habituel de présenter les fluides en fonction de la nature de leurs phases continues.
Nous allons donc rencontrer :
Les colloïdes minéraux ou organiques utilisés dans les fluides ont des
rendements différents en fonction de la concentration de ces ions.
Ce n'est que possession de ces caractéristiques que l'on pourra, éventuellement, fixer
un traitement "d'adoucissement" de l'eau avant fabrication de la boue.
- Carbonate de sodium.
- Carbonate de sodium et soude caustique.
Les traitements par produits couplés sont plus efficaces qu'avec un produit isolé.
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Finalement, il faut noter que si la dureté et la salinité de l'eau sont excessives, il peut
être jugé plus économique de ne pas chercher à améliorer ces conditions et d'employer
alors un type de boue mieux adapté au fluide de base : c'est le cas des forages en mer
où l'on adopte le type de boue à l'eau de mer.
Les traitements les plus importants quantitativement vont être nécessités par le
contrôle de la teneur en solides et de la densité. Les autres caractéristiques sont
généralement maintenues avec de faibles additions,
sauf dans les cas de pollutions importantes.
Dans un bassin isolé, en général le "slug pit", on prépare une solution "concentrée" de
produits nécessaires au traitement de l'ensemble du circuit.
Cette solution est ensuite incorporée régulièrement sur un ou plusieurs
cycles.
Avantages :
Inconvénients :
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Avantages :
Inconvénients :
L'eau douce dans les fluides de forage est une eau contenant moins de 10 g/l
d'électrolytes. Cette définition n'a donc aucun rapport avec la potabilité de cette eau.
Définition:
Utilisation :
Propriétés :
Utilisation :
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Composition et préparation :
La composition est peu ou pas contrôlée mais subie. Il n'y a pas de préparation, la boue
se fait elle même.
Conversion :
Ce type de fluide peut être converti en un type quelconque de boue à base d'eau. En
général la conversion offre peu d'intérêt car les dilutions nécessaires sont trop
importantes sur le plan économique il est souvent préférable d'éliminer cette boue.
Entretien :
Contaminations et traitements :
Cette boue naturelle est très sensible à tous les contaminants, elle se comporte comme
une boue bentonitique mais réagit très mal aux traitements.
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Utilisation :
Cette boue peut être utilisée comme fluide de début de sondage et transformée
progressivement en boue naturelle.
Composition et préparation :
La composition dépendra de la qualité de la bentonite utilisée.
Pour une bentonite moyen rendement il faut 50 à 100 kg par m3 d'eau et pour une
bentonite à haut rendement 30 à 50 kg suffisent. Il faut signaler que le filtrat sera
sensiblement plus élevé avec une bentonite à haut rendement.
Si les conditions de forage exigent un filtrat plus faible il est possible d'ajouter une
C.M.C. basse viscosité.
Conversion : La boue bentonitique simple peut être convertie en tous les types de boue
à l'eau douce. En fait il n'y a pas à proprement parler une conversion mais un passage
plus ou moins rapide à une boue plus complexe.
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CONTAMINATIONS ET TRAITEMENTS
Ce titre de boue est en fait l'évolution d'une boue bentonitique devant être utilisée dans
des formations nécessitant le contrôle des caractéristiques d'écoulement mais dont
l'utilisation sera limitée à une profondeur maximum de 2000 mètres environ.
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Utilisation : Depuis le début du sondage jusqu'à 2000 mètres s'il n'y a pas de
problèmes particuliers de formation ou de contamination.
Entretien : Il suffit de :
PROBLEMES TRAITEMENTS
De nombreux tanins peuvent être utilisés mais le plus efficace et le plus employé est le
Quebracho.
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d. Boue bentonitique aux dérivés de la lignine et du lignite
Les dérivés ligneux les plus utilisés actuellement sont les ligno-sulfonates de
ferrochrome, les lignosulfonates de fer (sans chrome) et les lignites chromés, appelés
couramment F.C.L., F.L. et L.C.
Propriétés : Les boues au FCL ou FL sont des fluides très stables vis-à-vis des
contaminants (Na Cl, Ca S04, Ca Cl2) et des températures élevées.
Cette stabilité, pour se manifester au maximum nécessite des teneurs élevées en F.C.L.
ou F.L. de 20 à 60 g/l dans les cas extrêmes.
Les boues au F.C.L. ou F.L. sont des fluides dont on peut faire varier les
caractéristiques dans des gammes très larges, dont la conversion est simple et dont la
mise en oeuvre est généralement aisée.
Ce sont des boues au F.C.L. auxquelles on ajoute un lignite chromé afin de renforcer
l'action du F.C.L.
La technologie des boues douces au F.C.L. et L.C. est identique à celle des boues
douces au F.C.L. la seule différence réside dans l'adjonction de 10 à 20 kg de L.C. par
m3 de boue.
a. Boue à la chaux
Ce type de boue qui fut très utilisé a marqué une étape importante dans le
développement de la technique des boues de forage. Actuellement on lui préfère
souvent la boue au gypse ou aux dérivés ligneux.
Propriétés : Le calcium ajouté à la boue sous forme de chaux éteinte provoque un
échange de base et transforme les argiles sodiques en argiles calciques et/ou conserve
la forme calcique aux argiles forées.
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Cette propriété permet de maintenir en suspension une quantité de solides argileux
plus importante, à viscosités égales.
Utilisation : Le forage des marnes et des argiles a été pendant longtemps réalisé avec
des boues à la chaux. Dans ce type de formation leurs propriétés facilitent le contrôle
des caractéristiques d'écoulement de plus la résistance à la contamination aux ions
Ca++, de par la nature de la boue, est améliorée.
L'alcalinité élevée permet l'utilisation de l'amidon avec lequel on obtient des filtrats très
bas.
Par contre les gaz acides (C02 et H2S) ont un effet marqué.
Ce type de boue ne peut pas être utilisé sans risque de "solidification" à des
températures supérieures à 130°C.
Composition et préparation :
- Densité : 1,05
- Viscosité Marsh : 40 à 45 s
- Viscosité apparente : 20 à 30 cPo
- Gels 0 et 10 : Nuls
- Pb : 8 à 10
- Pf : 1à2
- pH : 11,5 à 12,5
- Ca++ : 100 à 200 mg/l
Conversion :
La conversion d'une boue douce bentonitique en boue à la chaux nécessite des
essais pilotes préalables. En règle générale, lorsque la teneur en solides est correcte,
on opère de la manière suivante :
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- Ajout de tanin / soude jusqu'à obtention d'un Pf égal ou supérieur à 2.
Contaminations et traitements
b. Boue au gypse
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Propriété : Cette boue possède les propriétés dues à la présence de sels de calcium que
nous avons vues pour les boues à la chaux.
Utilisation :
En premier lieu dans les horizons à gypse ou anhydrite, ce fluide sera très indiqué. De
plus le forage de niveaux argileux importants et/ou de zones salifères ne nécessitant
pas la saturation pourra s'effectuer en boue au gypse.
Composition et préparation :
Eau : 1 m3
Soude : 3 à 4 kg
Bentonite : 50 à 70 kg
F.C.L. ou F.L : 12 à 15 kg
Gypse : 10 à 20 kg
C.M.C : 5 à 10 kg (selon le filtrat désiré)
Antimousse : 1 litre
L'ordre d'addition des produits présenté ici permet une hydratation de la bentonite
avant apport de gypse. Cette formule permet d'obtenir de bons filtrats et des viscosités
assez élevées. Lorsque l'on veut obtenir une boue fluide il est nécessaire d'ajouter la
bentonite en fin de fabrication, tout comme en boue à la chaux.
Conversion :
A- La conversion d'une boue douce bentonitique en boue au gypse s'opère sans
difficulté lorsque la teneur en solides est correcte.
Le forage dans une zone à gypse ou anhydrite avec une boue douce bentonitique
traitée au lignosulfonate de ferrochrome plus soude permet d'amorcer la conversion.
Une simple addition de gypse pour sursaturer la boue achèvera la conversion. Le filtrat
sera réglé à la C.M.C.
B- La conversion d'une boue au gypse en un autre type de boue douce nécessite tout
comme les boues au polyphosphates un temps d'attente nécessaire à la chute de la
teneur en Ca. SO4. Ceci est en général incompatible avec la conduite du forage.
La seule conversion envisageable est le passage en boue salée saturée et pour celle-ci
il faudra contrôler le bullage.
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Entretien : L'entretien est très simple, il est surtout nécessaire de maintenir en
permanence une concentration en Ca SO4 totale > 15 g/1 de boue.
Contaminations et traitements
Comme nous le verrons la vitesse d'avancement des outils de forage est fortement
affectée par la teneur en solides. Aussi depuis quelques années, lorsque la tenue des
formations le permet, les boues à faible teneur en solides ou l'eau sont utilisées.
Une boue classique contient plus de 7 % de solides, aussi par boue à faible teneur en
solides désigne-t-on les boues dont la teneur en solides est comprise entre 1 et 7 %. A
moins de 1 % c'est de l'eau.
Composition et propriétés
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La gomme guar utilisée à la concentration de 50 à 150 mg par kg de solides à éliminer,
avec un antiferment. Aux doses supérieures à 150 mg par kg la gomme augmente la
viscosité de la suspension, ce qui gène ou même empêche la sédimentation des solides.
Ils ne sont pas fermentescibles mais perdent leur efficacité lorsque l'eau contient une
teneur en sel importante.
Propriétés : Lorsque le forage à l'eau est devenu impossible mais que les difficultés de
forage ne sont pas importantes la mise en oeuvre d'une boue contenant moins de 7 %
de solides doit permettre de conserver une partie des qualités de l'eau tout en
acquérant une partie de celles des boues douces classiques c'est-à-dire :
Utilisation:
L'utilisation est limitée au forage de formations compatibles avec :
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De plus il est nécessaire que la formation n'apporte pas de colloïdes très dispersibles
car les dilutions imposées augmenteraient considérablement le prix de revient.
Composition et préparation :
- Bentonite : 30 kg
- NEW DRILL : 2 à 3 kg
- Soude : 0,3 Kg
L'ajout de NEWDRILL à une boue active peut provoquer quelque floculation qui
disparaîtra par cisaillement après circulation dans le puits.
Entretien : Maintenir une concentration en excès pour l'inhibition des cuttings, par
journée de forage L'addition est fonction de l'avancement. La teneur en solides sera
contrôlée entre 3 et 6 % par dilution et épuration par hydrocyclones. Le PH contrôlé
entre 8.5 et 9.
Conversion :
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c. Boue au bio polymère
L'argile n'entre qu'à très faible concentration dans la fabrication de cette boue à basse
teneur en solides. Le colloïde utilisé est un polymère organique formé bactériologique
ment par l'action de la bactérie Xanthomonas sur des hydrates de carbone. L'utilisation
d'un autre colloïde que l'argile a pour but d'éviter les sérieuses limitations imposées par
celle-ci. Avec une boue à base d'argile tout additif agit à double sens :
Propriétés :
Ceci se traduit en circulation par une boue plus "fluide" au droit des évents de l'outil
que dans l'annulaire.
Cette propriété a aussi pour conséquence de faciliter la séparation des solides dans les
hydrocyclones.
Cette boue peut être réalisée en eau douce, eau de mer ou eau salée saturée.
Les produits doivent être ajoutés dans l'ordre ci-dessus. La soude doit impérativement
être ajoutée après le chlorure chromique pour éviter la formation d'hydroxyde de
chrome insoluble.
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- Gel 0 :1à5 "
- Gel 10 : 8 à 25 "
- Filtrat API : 15 à 25 cm3/30 mn
Les lignosulfonates peuvent être utilisés lorsque la teneur en solides est trop élevée. La
viscosité due au polymère lui-même ne sera pas affectée la réduction de viscosité sera
due à la dispersion des solides.
Contrôle du filtrat
Le filtrat peut être réduit ou contrôlé par addition de C.M.C., polyacrylates ou amidon.
Utilisation : Cette boue peut être utilisée dans tous les sondages où l'on souhaite une
faible teneur en solides en boue à base d'eau, et où aucune difficulté importante
n'amène à exiger une boue très élaborée.
Propriétés :
- Très faible teneur en solides (environ 1 %)
- Densité minimum fonction de la nature de l'eau (douce. de mer
ou salée saturée)
- Possibilité de fluidification rapide ce qui est particulièrement
intéressant lors des mises en production des forages hydrauliques.
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1.2.5 Boues à base d'eau salée
Pour des raisons économiques et matériels, le forage en mer n'utilise pratiquement que
l'eau de mer dans les boues à base d'eau.
Il n'y a pas à proprement parler un type de boue à l'eau de mer. Tous les types de
boue peuvent être plus ou moins aisément contrôlés en présence d'eau de mer.
Dans la pratique, les conditions propres au forage en mer, entre autre : sont prix de
revient, les conditions de stockage et d'approvisionnement, font que l'on adopte un
type de boue résistant aux contaminations éventuelles sans nécessiter de traitements
importants ni surtout d'arrêts de forage
Eau de mer : La composition varie suivant les régions, les courants, les marées etc. A
titre d'exemple nous donnons ci-dessous quelques analyses.
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Contaminations et traitements
Elle évite le cavage des formations salifères du fait de la saturation en sel de la phase
liquide.
Elle ne permet pas le développement des bactéries, il est donc possible d'utiliser des
colloïdes organiques fermentescibles.
Utilisation : Cette boue comme toute boue salée est utilisée en forage de zones
salifères, de sel massif ou lorsque le découvert comporte une zone salifère ou de sel
massif.
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Composition : Une boue salée saturée au chlorure de sodium est constituée:
Préparation :
- Eau = 1 m3
- Sel = 350 kg
- Argile pour boues salées = 50 kg
- Amidon = 30 kg
Conversion : La conversion ne peut se faire que dans le sens boue douce ou eau de
mer en boue salée. Elle ne pose pas de problèmes particuliers lorsque la teneur en
solides a été réduite à une valeur acceptable, par dilution ou centrifugation.
Entretien : La densité de la phase liquide étant de 1,20 ce type de boue ne pourra pas
être contrôlé à de faibles valeurs de densité.
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Contaminations et traitements
Ce type de boue est une évolution naturelle des boues salées saturées sans
amincissant.
L'amincissant employé est en général la chaux éteinte, quelque fois la soude caustique.
Propriétés : En plus des propriétés citées pour les boues sans amincissant, l'apport de
chaux inhibe partiellement les argiles. Dans les conditions normales, la chaux ajoutée
est sans effet sur les réactions d'échange de base et agit seulement par adsorption sur
la surface de l'argile, modifiant ainsi la forme et l'hydratation (eau d'inhibition) de la
particule et donc la rhéologie et le filtrat de la boue.
Utilisation : Comme pour les boues sans amincissant, avec cependant la possibilité de
contrôle plus aisé des caractéristiques lors du forage de zones argileuses très
colloïdales.
Conversion : Si une boue calcique doit être convertie en boue salée saturée chaulée.
Les alcalinités devront être tout particulièrement surveillées.
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Contaminations et traitements
La boue salée saturée traitée aux amincissants minéraux (chaux), encore largement
utilisées, a trouvé ses limites économiques d'emploi particulièrement dans les cas
suivants :
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2. BOUES A L'EAU EMULSIONNEES
On appelle émulsion une dispersion fine d'un liquide dans un autre liquide, ces deux
liquides n'étant évidement pas miscibles.
L'eau et les hydrocarbures liquides sont les exemples types dans le domaine des boues
de forage mais il existe également d'autres couples de liquides non miscibles.
- émulsion eau dans huile. lorsque l'eau forme la phase dispersée, l'huile formant la
phase continue.
- émulsion huile dans eau, lorsque l'huile est la phase dispersée, l'eau étant la
phase continue.
Une émulsion comprend donc toujours, quel que soit son type une phase continue et
une phase dispersée.
La dispersion d'un liquide dans un autre est obtenue mécaniquement. Toutefois, en
raison d'un certain nombre de facteurs. Une émulsion constituée par deux liquides purs
n'est pas stable. Les gouttelettes ont tendance à coalescer sous l'influence des forces
attractives, puis à sédimenter ou à se réunir à la surface sous l'effet de la différence de
densité existant entre les phases. La dispersion peut être stabilisée par la formation
d'un film à la surface séparant les deux liquides. Ce film modifie les forces attractives
entre les gouttelettes formant la phase dispersée, il prévient donc leur coalescence et
s'oppose à l'action de la différence de densité.
Le film interfacial qui se forme entre les deux liquides peut être constitué par :
L'eau et aura, par conséquent, tendance à stabiliser une émulsion du type eau dans
huile. Inversement si le nombre d'oxyde d'éthylène fixé est élevé, le corps aura plus
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d'affinité pour l'eau que pour l'huile et aura par conséquent tendance à stabiliser une
émulsion d'huile dans l'eau.
Les corps ayant une affinité particulière pour l'eau sont dits hydrophiles ; ceux ayant
une affinité particulière pour l'huile sont dits oléophiles ou lipophiles.
C'est donc cette balance hydrophile/oléophile qui déterminera, au moins dans une
certaine mesure, le sens d'action d'un agent stabilisateur d'émulsion.
Les conclusions de ces généralités sur les émulsions sont les suivantes, en ce qui
concerne les boues de forage :
- Une émulsion, quel que soit son type, ne peut demeurer stable sans la présence
d'un agent stabilisateur.
- Le rapport des volumes des phases liquides n'est pas l'élément déterminant le
sens de l'émulsion.
Propriétés : On admet que le fait d'émulsionner une boue à l'eau lui confère certains
avantages :
- L'addition d'huile provoque souvent une légère réduction du filtrat mais parfois
une augmentation des caractéristiques rhéologiques.
- Une boue émulsionnée possède un meilleur pouvoir lubrifiant.
- Elle réduit les frottements de la garniture sur les parois du sondage ce qui a pour
conséquence une diminution du couple de torsion et un arrachement moindre du
cake lors des manoeuvres
- La présence d'huile dans la boue réduit les coincements par pression
différentielle, tout particulièrement si cette huile contient un agent spécifique
- une boue émulsionnée améliorerait la tenue des marnes lors de leur forage ou au
cours des manoeuvres.
Utilisation : Les boues à base d'eau émulsionnées seront utilisées dans les mêmes cas
que le type de boues non émulsionnées. L'émulsion au travers des avantages cités
permettra de résoudre certaines difficultés particulières sans plus.
Composition et préparation :
Les boues à base d'eau peuvent toutes être émulsionnées, avec plus ou moins de
facilité. Une boue émulsionnée comportera d'une part la boue de base dont nous avons
vu la composition et d'autre part l'huile avec ou sans émulsifiant.
Dans les boues à l'eau il existe un certain nombre d'agents stabilisateurs d'émulsion, ce
sont :
- Les argiles
- Les colloïdes réducteurs de filtrat comme l'amidon ou la C.M.C.
- Les fluidifiants tels que les tanins et lignosulfonates.
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Si cette addition s'avère nécessaire, on pourrait utiliser un produit de la catégorie des
dérivés "non ionique". Le choix doit être limité à cette catégorie pour les raisons
suivantes :
- Les dérivés cationiques pouvant réagir avec ions calcium présents dans la boue.
Ces dérivés calciques, généralement oléophiles, peuvent perdre leurs propriétés
ou même rompe l'émulsion en ayant tendance à former une émulsion eau dans
l'huile.
- Les dérivés cationiques réagiront avec les argiles par échange de base, non
seulement ils perdront alors leur efficacité, mais ils auront de plus provoqué la
formation d'une certaine quantité d'argile ayant perdu tout caractère hydrophile.
Le type d'huile dispersé dans la boue peut être variable : Gas-oil, brut dégazé, etc...
La préparation de l'émulsion est très simple, on ajoute l'huile dans la goulotte ou dans
le mixer. L'agitation du circuit de mixing classique et la circulation suffisent à assurer la
dispersion.
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3. BOUES A BASE D'HUILE
Il est admis que si la boue tolère au moins 225 g/1 de bentonite sans rupture
d'émulsion. Celle-ci peut être considérée comme stable.
b - Un autre test consiste à ajouter quelques gouttes de boue sur une plaque de verre
et à observer le fluide par brillance sous une lampe. Si des globules d'eau sont visibles
ou que la boue est grainée, c'est l'indice que l'émulsion est dangereusement affaiblie.
ACTIVITE
Nous classons dans cette catégorie les fluides de forage ou de complétion constitués
d'une phase continue huile et d'une phase dispersée aqueuse, représentant quelques
pour cent en volume seulement. Cela par opposition aux boues à émulsion inverse qui
elles, peuvent avoir une phase aqueuse dispersée dépassant 50 % en volume.
Les caractéristiques peuvent être contrôlées à la suite d'apports accidentels d'eau dus
aux conditions atmosphériques, aux opérations de forage, à de faibles venues dans le
puits etc...
La filtration A.P.I. à haute pression et haute température est faible. Le filtrat est
exclusivement composé d'huile.
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Utilisation : Les boues à l'huile sont principalement utilisées :
Composition : Elles sont constituées d'une phase continue huile, d'une phase aqueuse
dispersée représentant quelques pour cent en volume et d'autre part :
- d'agents plastifiants
- d'agents émulsionnants et stabilisants
- d'agents fluidifiants
- d'alourdissants
- d'agents de neutralisation de l'eau
- d'agents augmentant la résistance aux contaminants.
Huile de base :
L'huile de base constitue la phase liquide continue dans laquelle les autres constituants
sont émulsionnés ou mis en suspension.
Selon le type de boue à l'huile on utilise des huiles de différentes compositions allant de
l'huile diesel à l'huile brute très asphaltique.
- densité
- point éclair
- indice d'acidité
- point d'aniline.
Eau :
Toutes les boues à l'huile contiennent normalement un très faible pourcentage en eau
(2 à 5%). Celle-ci est indispensable à la formation du savon pour contrôler les
propriétés physiques de la boue. Cette eau est émulsionnée dans l'huile et ne s'en
sépare pas. De ce fait, elle ne risque pas d'endommager les formations.
Agents plastifiants :
- Asphalte soufflé
- Argile organophile
- Noir de fumée
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- Noir d'acétylène
- Acide naphténique
- silicate de soude
- Tall-oil
- Pétrole lampant.
Agents fluidifiants :
Le but de ces produits est de réduire la viscosité de la boue. Ces produits peuvent être
:
Alourdissant :
D'une manière générale, la chaux vive est employée dans ce but. Le sel joue aussi le
rôle car l'eau salée s'émulsionne mieux que l'eau douce.
Chaque type de boue faisant appel à des additifs différents, il est difficile de définir
clairement un mode général de fabrication, d'entretien, et de traitement.
Ces précisions figurent sur les notices propres à chaque type de boue.
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- réduction des frottements de la garniture sur les parois du puits d'où diminution
du couple de torsion et de l'usure de la garniture.
- augmentation de la durée de vie des outils à molettes.
- réduction des risques de bourrage d'outil et d'accumulation des déblais sur les
drill-collars d'où diminution du "pistonnage" lors des manoeuvres.
- suppression du collage par pression différentielle.
- meilleure récupération en carottage.
- carottes sur lesquelles il est possible de mieux approcher la valeur de la teneur et
la nature de l'eau interstitielle.
- augmentation. par rapport an forage en boue à l'eau, de la productivité.
- moindres dommages à la formation.
Contrôle de la boue
Ce type de boues du fait que le filtrat est composé exclusivement d'huile, présente tous
les avantages des boues à l'huile et permet de pallier certains inconvénients de ces
dernières :
- Sensibilité à l'eau
- Risque d'incendie
- Manipulation salissante
- Prix de revient au m3 élevé.
Nous classons dans les boues à émulsion inverse Eau/Huile, les fluides de forage ou de
complétion constitués d'une phase continue huile et d'une phase dispersée aqueuse
pouvant atteindre 50 % ou plus en volume.
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Propriétés : Une boue à émulsion Eau/Huile satisfait aux conditions suivantes :
Par définition, la boue à émulsion Eau/Huile (ou émulsion inverse) est un fluide de
forage dont la phase liquide continue est de l'huile, la phase aqueuse dispersée
représente jusqu'à 50% et plus en volume.
Chaque type de boue faisant appel à des additifs différents, il est difficile de définir
clairement une composition, un mode général de fabrication, d'entretien et de
traitement.
Ces précisions figurent sur les notices propres à chaque type de boue.
Cependant, en règle générale, compte tenu de la difficulté qu'il y a de doser les
produits, il est fortement recommandé d'en tenir une comptabilité exacte.
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Avantages et inconvénients des boues à émulsion Eau/Huile
Les principaux avantages des boues à émulsion inverse sont les suivantes :
- manipulation salissante mais nettoyage plus facile qu'avec une boue à l'huile,
- risque d'incendie dans le cas d'utilisation de brut suffisamment débarrassé de ses
éléments les plus légers,
- détérioration des caoutchoucs ne résistant pas aux hydrocarbures,
- difficultés pour déceler la présence d'huile de formation dans les déblais,
- certaines méthodes de diagraphies instantanées et différées ne sont pas
applicables,
- prix de revient au m3 plus élevé que les boues à l'eau rendant souhaitable une
récupération de la boue de puits à puits.
Le choix de l'huile clean est essentiellement basé sur le degré de toxicité et la sécurité
(point Eclair).
Toxicité : Elle est fonction de la teneur en aromatiques. La teneur ne doit pas excéder
5 %.
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4. FLUIDES SPECIAUX
- les fluides de forage n'entrant pas dans les catégories précédentes. Ce sont les
fluides aérés, l'air, la mousse.
- les fluides étudiés pour résoudre des problèmes autres que ceux posés pour le
forage proprement dit.
Nous n'aborderons ici que les problèmes des fluides. Les équipements spéciaux
permettant leur mise en oeuvre ne sont pas évoqués.
Depuis quelques années cette technique s'est développée et a notamment été mise en
oeuvre sur certains puits en Algérie, France, Espagne et Iran.
Propriétés : L'air remplaçant la boue comme fluide de forage doit assurer les diverses
fonctions de celle-ci.
Remontée des déblais : Afin de curer le puits, les vitesses de remontée doivent être
élevées ce qui impose un débit d'air important. La vitesse moyenne de remontée
admise dans des conditions atmosphériques normales est de l'ordre de 900 mètres par
minute. Ces débits doivent être augmentés lorsque la profondeur s'accroît et que les
vitesses d'avancement augmentent.
La section des déblais remontés est très faible, les cuttings ont l'aspect de poussières.
Tenue des formations forées : Les terrains forables à "l'air sec", à l'exception des
formations plastiques, ont une bonne stabilité.
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Les risques d'éruption sont prévenus par un obturateur rotatif qui permet de diriger le
retour de gaz et de déblais sur une conduite en gros diamètre dont l'extrémité munie
d'une veilleuse est suffisamment éloignée du sondage.
Afin d'éviter la formation de mélanges détonants dans le puits, lorsque l'on risque de
rencontrer des hydrocarbures on fore avec un gaz naturel d'hydrocarbure ou avec un
gaz inerte (échappement des moteurs additionnés à l'air). Si le gaz naturel est
disponible sur le champ, il peut être utilisé comme fluide de forage.
En effet une venue d'eau gêne la circulation d'air et augmente les pertes de charge
dans l'espace annulaire.
Lorsqu'il y a venue d'eau, les déblais, au lieu de se présenter sous forme de poussière,
s'agglomèrent par suite de leur hydratation, leur élimination par la circulation d'air
devient aléatoire. Ils peuvent par conséquent, soit retomber au fond du puits soit se
coller sur les tiges et parois du sondage provoquant de gros risques de coincement.
Si les venues d'eau sont abondantes, le forage à l'air n'est plus possible.
Voyons quelles sont les méthodes mises en oeuvre dans le cas de venues d'eau.
1) Symptômes :
- le volume des déblais évacués diminue
- la pression nécessaire au maintien d'un débit d'air constant augmente
- la taille des déblais croît
- le couple de torsion augmente.
2) Traitements
Dans le cas de faibles venus d'eau les problèmes à résoudre sont celui de
l'agglomération des déblais.
Pour cela on est amené à ajouter à l'aspiration d'air des produits remplissant l'une ou
l'autre de ces fonctions.
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On utilise des produits n'altérant pas l'analyse géologique, n'étant ni inflammables ni
toxiques et d'un prix de revient acceptable. Ce sont des stéarates de zinc ou de calcium
pour insensibiliser les déblais à l'eau et des slica-gels pour absorber l'eau.
Exemples d'utilisation :
Puits Poids de déblais Débit d'eau Quantité de stéarate
en kg/m en 1/h en kg/m
1) Symptômes :
2) Traitements :
La seule technique adoptée à ce jour consiste à évacuer l'eau sous forme de mousse.
Etant donné le coût des produits moussants nécessaires, pour chaque profondeur il
existe un débit d'eau maximum au-delà duquel l'opération cesse d'être rentable.
Les produits doivent évidemment avoir un pouvoir moussant élevé mais de plus ils
devraient :
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Un produit répondant à l'ensemble de ces impératifs n'existe pas. On est donc obligé de
choisir un ou plusieurs produits en fonction de chaque cas particulier.
Comme nous venons de le voir, lorsqu'un débit d'eau supérieur à 500 litres/heure se
manifeste dans le puits, le forage à l'air sec devient impossible. Il faut faire appel au
forage à la mousse.
Cette mousse est obtenue en combinant une injection d'air, de boue et d'un agent
moussant.
Eau 1000 1
Bentonite 25 à 30 kg
Carbonate de sodium 3 kg
CMC haute viscosité 1,5 kg
Il est environ 10 fois moins important que celui nécessité par le forage à l'air.
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4.3. Forage à la boue aérée
Lorsque le forage à l'air s'avère impossible et que des niveaux à pertes importantes ou
des réservoirs à faible pression doivent être forés, il est possible d'utiliser une boue à
base d'eau aérée.
Cette pratique permet de conserver une partie des avantages du forage à l'air tels que
vitesse d'avancement et faible usure des outils tout en permettant de contrôler les
venues.
La boue et l'air sont refoulé dans le circuit classique de surface et mélangés dans le
rapport d'environ 3 à 5 volumes d'air pour un volume de boue.
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5. BOUES DE COMPLETION ET DE PACKER
Ces boues sont étudiées en fonction de la nature des réservoirs et des techniques de
production adoptées.
Les boues de paker sont des boues dont les qualités sont sensiblement différentes de
celles exigées pour le forage. Ce sont des fluides destinés à séjourner jusqu'à plusieurs
années dans un espace annulaire.
Une boue de paker est une boue qui se place au-dessus d'un bouchon de ciment ou
d'un paker de production dans l'espace annulaire casing-puits ou casing colonne
technique si la production s'opère directement en casing ou dans l'espace annulaire
casing-tubing.
Son premier rôle est de maintenir au-dessus du bouchon de ciment ou de paker une
pression hydrostatique suffisante pour empêcher toute venue de fluide en cas de fluide
au paker ou à la cimentation.
- pouvoir être alourdi même à des densités élevées sans risque de sédimentation
et ceci pendant des périodes prolongées.
- Ne pas devenir impompable dans le temps.
Les boues utilisées sont surtout des boues bentonitiques améliorées à la C.M.C et des
boues à base d'huile additionnées de gélifiants.
Densité :
- Assurer la stabilité du puits en exerçant une contre-pression au niveau des
réservoirs.
- Doit être ajustée facilement.
- Une pression différentielle de 10 kg/cm2 entre pression hydrostatique et pression
de couche est la valeur adoptée pour minimiser l'envahissement et assurer une
certaine sécurité.
Viscosité :
Filtration :
- Eviter les migrations de fines dans les pores de la formation en utilisant des
réducteurs de filtrat temporaires, à la granulométrie adaptée au diamètre des
pores du réservoir.
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Température :
- Avoir une bonne stabilité dans Le temps, c'est à dire pouvoir résister aux
températures du gisement.
Comptabilité :
- Eviter toute action physico-chimique du filtrat vis à vis du réservoir, en adaptant
sa composition à l'eau du réservoir et aux éléments sensibles du terrain (argiles
en particulier).
- Avoir un prix de revient le plus faible possible.
- Etre de préparation assez aisée, les appareils de servicing sont souvent mal
équipés.
a. a faible densité
Ce sont des fluides utilisables sur des gisements à gradient de pression sous
hydrostatique, ils comprennent : les mousses, les fluides à base de microsphères de
verre et les fluides à base d'huile.
- Boue à l'huile,
- Boue à émulsion inverse,
- Boue à émulsion directe.
Boue à l'huile : La phase continue est de l'huile, qui selon la nature des additifs
pourra être du gazole ou du brut très asphaltique.
La phase aqueuse dispersée ne représente que 5 à 10% en volume.
Boue à émulsion directe : Moins onéreuse que la boue à l'huile elle est surtout
utilisée pour des densités de 0,9 à 1.
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L'alourdissant sera un sel minéral pur dont la quantité variera suivant la densité à
obtenir.
Par mesure d'économie nous pouvons mélanger certains sels, mais attendons aux
joints de cristallisation de ces mélanges.
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