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Faut-il rétablir la peine de mort ?

Inès (NON) :

Doit-on punir le mal par le mal ? Sanctionner un crime par un autre ne ferait-il pas de
nous des êtres aussi bas que ceux que l’on punit ? « J'ai toujours été hostile à la peine de
mort, estimant qu’en aucun cas elle ne saurait constituer un acte de justice. » comme le
défunt Jacques Chirac l’a dit avant moi. N’est-ce pas une bien pire punition de laisser la
personne qui a causé notre malheur croupir dans une petite pièce sombre, face à lui-
même et ses démons, sans distraction aucune, ni aucun contact avec le monde extérieur,
pendant de nombreuses années ? La justice, c’est punir un criminel, pas s’en débarrasser.
Sans vouloir remettre aucune religion en question, nous ne savons rien de ce qui vient
après la mort. Peut-être l’Enfer n’attend pas ces hommes et femmes dépourvus de
conscience. Alors je pense qu’il est préférable d’assurer la souffrance à ces personnes,
plutôt que peut-être simplement les laisser s’éteindre sans qu’il paye le prix fort de leurs
actes. Car après tout, si rien n’attend l’Homme après le trépas, alors ils échapperont à
leur châtiment. Si quelqu’un prenait la vie d’une personne qui m’est chère, ou me faisait
endurer des traumatismes tels que je ne pourrais peut-être jamais m’en remettre, je
souhaiterais l’envoyer derrière les barreaux, m’assurant qu’il paye, qu’il souffre, qu’il
réalise où ses actes odieux l’ont mené, plutôt que le voir mourir, sans savoir avec
certitude si quelque chose l’attend après. Une famille, une victime, ne sortirait
victorieuse d’un procès que si le coupable est condamné à une punition à la hauteur de
ses agissements. Il ne me semble pas qu’une victime ou ses proches vivraient mieux si le
responsable de leur malheur repose dans une tombe plutôt que s’il tourne en rond
jusqu’à la folie dans la même pièce, encore et encore, la majorité d’une journée, de
longues années durant. Vous me direz sans doute que si l’on souhaitait me venger, ou
punir une personne ayant tourmenté ou fait souffert une personne chère à mon cœur, je
souhaiterais qu’elle soit assassinée pour ce qu’elle a fait. Je commencerai par vous
rappeler tout ce que je viens de vous énoncer, encore et encore s’il le faut, puis je vous
demanderai « Si une personne que vous aimez se trouvait sur le banc des accusés,
souhaiteriez-vous toujours que le coupable meurt ? ».
« Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres
auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? » a écrit Camus un
jour. Tout homme favorable au meurtre légal commis par un bourreau, est donc un
criminel, un meurtrier de sang froid, peu importe que la légalité de l’acte lui donne bonne
conscience, peu importe qu’il ne l’ait pas commis lui-même. Toute main votant pour le
rétablissement de la peine capitale aura un peu plus de sang sur elle à chaque exécution.
Au même titre que l’esclavage, la peine de mort est un crime commis par tous, citoyens.
Alors j’aurais une question pour vous. Faut-il rétablir l’esclavage ? Évidemment que non.
La barbarie n’est pas ce qu’une République doit offrir au peuple, et comme l’a dit Hugo,
fervent militant contre cette peine : « La peine de mort est le signe spécial et éternel de
la barbarie. » Selon moi, la peine de mort n’est pas une peine juste. On ne peut
considérer un meurtre comme une peine, et personne ne veut être considéré comme un
assassin. C’est pourtant ce que sont ceux qui sont favorables à cet acte inhumain : je le
répète, l’homicide.
Je me permets d’ajouter que rien ne prouve que la peine de mort soit plus dissuasive
qu’une peine de prison. Que rien ne prouve que la peine capitale réduit le taux de
criminalité. Si rien ne le prouve, c’est parce qu’il n’y a rien à prouver. On ne peut pas
prouver quelque chose de faux. La peine de mort n’est pas une solution, alors j’estime
qu’il n’est pas nécessaire d’ôter des vies humaines, peu importe à qui elles
appartiennent, si cela n’amène à rien. On choisit donc l’assassinat à l’enfermement pour
les mêmes résultats ? Jusqu’où ira l’humain dans sa bêtise, dans son manque de morale,
et dans la déchéance ? Je constate avec regret, aujourd’hui, que l’Homme n’est pas bon
pour l’Homme. Mais si l’humain n’est pas humain, rien, ni personne, ne le sera pour lui.
Vous pourrez dire que je suis naïve, mais je ne suis pas d’accord, je vous répondrai que je
suis l’humanité. Nous sommes ce que nous nous voyons perdre. Vous êtes Charlie, vous
êtes Nice, je suis l’humanité.
Je souligne enfin le fait que la peine de mort est la peine la plus ancienne. Il est grand
temps d’évoluer. L’Homme prône l’évolution, avec pour argument « Nous ne sommes
plus au Moyen Âge ! » ou encore « Nous sommes au 21ème siècle, enfin ! ». Je vous
retourne ces arguments. Car oui, soyez-en étonnés, ils ne sont pas valables que pour
contrer les homophobes, ou les conservateurs radicaux. Donner la mort en punition n’est
pas digne de notre siècle. Notre génération doit défendre le droit à la vie, pas régresser
en rétablissant des peines d’un autre temps.
Florine (OUI) :

La peine capitale est la seule peine indispensable. La seule capable d’éradiquer le mal de
notre planète, la seule qui puisse débarrasser la Terre des criminels. Voyez les bourreaux
comme des hommes, des femmes, responsable de la propreté de notre espèce : Par
quelques injections, ils nettoient notre si jolie planète, l’affranchissant de la vermine. Un
coup de balai par ci, un coup de balai par là pour les femmes de ménages. Un coup de
seringue par ci, un coup de seringue par là pour les bourreaux. Je les vois un peu comme
des super-héros, moi. Après tout, ils font ce que Superman et ses collègues font aussi : Ils
nous sauvent, nous, honnêtes citoyens, des méchants. Ils commettent un meurtre pour
toute une population, et pour des victimes réclamant vengeance ou pour leurs familles.

L’Etat doit-il réellement dépenser des mille et des cents pour les Hommes les plus cruels
? La peine de mort coûte bien moins cher que la prison. Ce n’est pas nécessaire, et c’est,
selon moi, même impensable de laisser plus longtemps notre pays payer pour ces gens.
Cet argent pourrait être utilisé pour des gens comme vous et moi, peut-être pas
irréprochables, mais loin d’être des criminels. Il pourrait être investi dans les écoles, pour
nos enfants, nos frères et sœurs, ou dans les lieux publics, ou encore dans les salaires de
fonctionnaires, plutôt que de l’utiliser pour maintenir ces monstres en vie. Cet argent
peut aller même n’importe où, plutôt que le perdre pour des gens qui n’en méritent pas
un centime.

La surpopulation dans les prisons. Un réel problème pour notre société. Des peines
amoindries pour ne pas accroître ce nombre invraisemblable : 71 710. C’est le nombre de
détenus en France en juillet 2019. Et ce nombre a bien évolué depuis. Cependant, les 188
prisons de notre territoire ne comptent que 61 105 places. Ce nombre, lui, n’a pas
évolué. On ne doit pas sacrifier des places, qui devraient revenir à des personnes
récupérables, ayant commis des crimes plus pardonnables, peut-être sous la contrainte,
d’une personne ou de la vie, pour des mauvaises personnes, indignes de l’Homme, prêts
au pire.

Je souhaite aborder maintenant le sentiment de soulagement et de justice qui doit


étreindre les victimes ou leurs proches, en voyant la cause de leurs tourments mourir sur
la place publique. Je pense que rien, ne peut être plus apaisant que de savoir la personne
qui leur a fait endurer on ne sait quelles souffrances six pieds sous Terre, là où il ne
pourra plus faire de mal à qui que ce soit. Il me semble qu’il n’y a rien qui puisse mieux le
punir que la damnation éternelle. Religieux ou pas, je pense qu’on puisse s’accorder sur
le fait que la mort, sans même songer à l’Enfer et son Roi, le plus célèbre châtieur,
Lucifer, est la pire punition qui soit. L’arrêt soudain de sa vie. Adieu la nature, les sens, la
lumière. Plus rien, le néant.

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