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SOMMAIRE
LEXIQUE .............................................................................................................................. 4
LA PEAU DE BATTERIE....................................................................................................... 8
LA COQUILLE..................................................................................................................... 9
TRUCS ET TUYAUX
X SUR L’ACCORD.. .............................................................................. 33
“Un batteur ne sonne bien que si sa batterie sonne bien” n’est pas
encore un vieil adage (ce qui ne saurait tarder), et, à défaut d’être
une vérité absolue, car j’ai rencontré une fois un batteur qui, sous
mes oreilles ébahies, fit sonner des barils de lessive , cette phrase
n’en reste pas moins une réalité imparable.
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LEXIQUE
HAUT Aigu.
PHASE On en parle surtout quand il s’agit de déphasage, car c’est là qu’elle devient
perceptible à l’oreille comme une sorte de son rythmé. du genre
“whaouwhaouwhaouwhaou”.
PEAU DE FRAPPE Contient sa propre définition, c’est la peau sur laquelle la
baguette frappe, ou peau du dessus.
SYMPATHIE En dehors du sentiment qui rapproche les gens entre eux, on peut
appliquer ce terme aux effets de résonnance.
TIMBRE DU SON A ne pas confondre avec le timbre d’une caisse claire ni avec
l’effet qui en résulte. Le timbre d’un son est sa sonorité, ou la
qualité spécifique de celui-ci, indépendamment de la hauteur
de l’intensité et de la durée.
l- Tirant
2- Cercle ou cerclage
3- Peau
4- Cheminée
5- Coquille
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LES BAGUETTES ET LA BATTE DE GROSSE CAISSE
A. Plus une baguette ou une batte est lourde et/ou large, plus on
obtient les caractéristiques suivantes quand on frappe la peau :
1 - Plus de volume.
2 - Note plus basse.
3 - Timbre du son plus rond.
B
- -a g-u- e- t- t- e- s : B o u t b o i s - B o u t n y l o n - F i b r e d e v e r r e - A c i e r .
LA PEAU DE BATTERIE
A. Sa forme
2. La profondeur
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3 . Autres variables
le bas est courbé pour s’ouvrir vers l’avant et non pas vers
le sol. On obtient les caractéristiques suivantes :
Matériau
( U N E S E U L E P E A U )
Figure 3: L’ACCORD
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a) Rebond d e l a b a g u e t t e : P l u s L a p e a u e s t t e n d u e , d o n c
plus la note est haute, plus grand est le rebond
Vous vous apercevrez que chacun de ces endroits produit une note
légèrement différente. Si vous voulez la note fondamentale un peu
plus haute, recherchez la cheminée à laquelle correspond la note la
plus h a u t e e t a p p e l e z l a N°1 s e l o n l a f i g u r e 2 .
Inversement, si vous sentez que la note fondamentale devrait être
un peu plus basse, trouvez La cheminée correspondante à la note La
plus basse et donnez lui le N°1 d’après La figure 2.
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ANALYSE COMPARATIVE ENTRE
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La peau de résonnance plus tendue que la peau de frappe :
Permet de monter la note générale du fût une fois qu’on a
trouvé la bonne tension au dessus. Mais la création d’un
léger effet de portamento inverse du précédent est à prévoir,
généralement moins esthétique.
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ANALYSE COMPARATIVE ENTRE
1 - Plus de volume.
2 - Moins de s u s t a i n : Un son plus piqué, un “stomp” plutôt
qu’ un, “boum” .
3 - Plus d’attaque.
4 - Moins de rebon de la batte et moins de durabi-
lité.
C. Trou percé dans la peau de devant
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2 - Revoir la liste des matériaux proposés par le marché
d é j à r é d i g é e d a n s l e c h a p i t r e “ B a g u e t t e s e t battes d e
grosse caisse”.
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ACCORD DE LA CAISSE CLAIRE
B. Le timbre
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C. Le déclencheur
D. Tension du timbre
Figure 4: L E DECLENCHEUR, P A R T I E S A ET B
- Avec Le levier enclenché, tournez le bouton dans Le sens
des aiguilles d’une montre jusqu’à ce que le timbre soit
presque en contact avec la peau, c’est-à-dire juste avant
qu’il ne se mette à répondre à un léger coup de baguette
sur la peau de frappe. Puis, à partir de cet endroit,
tournez un tour de plus.
Si votre timbre vibre quand vous frappez une autre caisse que
la caisse claire, c’est souvent parce que le tom frappé est
accordé à la même note que la peau de timbre et qu’une de ces
deux peaux vibre en sympathie avec la peau de timbre.
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TECHNIQUES D'ASSOURDISSEMENT
Il e s t p a r f o i s n é c e s s a i r e d ’ a s s o u r d i r l e s o n d ’ u n e c a i s s e ( d e l a
voiler) , pour les raisons suivantes :
qui, s e l o n l e s c a r a c t é r i s t i q u e s p a r t i c u l i è r e s d e L’amplifica-
tion, peuvent altérer Le son tout à fait radicalement.
Exemple 1, figure 5.
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2 - Bande adhésive circulaire appliquée l e l o n g d u p é r i m è t r e
externe de la peau (voir figure) ou, a défaut, récupération
d’une lamelle de plastique taillée dans une vieille peau et
fixée avec du scotch double face :
a) Applicable à l’intérieur comme à l’extérieur de la peau,
b) C’est une des manières les plus efficaces d’assourdir une
caisse, le périmètre de La peau étant la source de la
p1upart d e s h a r m o n i q u e s i n d é s i r a b l e s ,
c) L’effet d’assourdissement est d’autant plus efficace que
la surface couverte est plus grande,
d) D ’ u s a g e p r a t i q u e et facilement amovible.
Exemple 2, figure 6.
Exemple 3, figure 7.
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F i g u r e 5 : L ‘ASSOURDISSEMENT
S c o t c h épais o u
“gaffotape”:
certainement
le plus pratiq u e
et éfficace.
F i g u r e 6 : L’ASSOURDISSEMENT
lle d é c o u p é e
dans u n e v i e i l l e p e a u ,
collée a v e c d u s c o t c h
double face.
F i g u r e 7 : L ‘ASSOURDISSEMENT
Kteenex ou autre
matériau scotché sur
la peau de frappe.
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6 - B a n d e d e f e u t r i n e m o n t é e en t r a v e r s d e l a p e a u à l ’ i n t é r i e u r
de la caisse :
a) Plus La bande est large, plus l’assourdissement est efficace,
b) Plus la bande passe près du centre de La peau, plus grand est
l’assourdissement, mais on risque d’entendre se créer un
effet de timbre de La bande elle-même,
c ) P e u p r a t i q u e d ’ u s a g e e t d ’ a j u s t a g e difficile e t l a b o r i e u x
et trop définitif.
Exemple 4, figure 8.
Exemple 5, figure 9.
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Lanière de feutre coincée sous la peau
au montage: peu pratique et trop
définitif.
Figure 8: L'ASSOURDISSEMENT
Figure 9: L'ASSOURDISSEMENT
Mousse fixée à
I'intérieur du
fût, ne touchant
pas nécéssairement
la peau.
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10 - P e t i t s m o r c e a u x d e mousse de c a o u t c h o u c à l ’ i n t é r i e u r d ’ u n e
grosse caisse à deux peaux :
a) Plus on en met, plus on assourdit,
b ) Ne r e s t r e i n t p a s l e s m o u v e m e n t s d e l a p e a u e t n e c r é é
aucun bruit parasite.
II - L e “dosse” à S t e v e G A D D
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Chutes de mousse dans la Coussin ou morceau de mousse
grosse caisse retenues par d a n s Ia g r o s s e c a i s s e .
la p e a u d e résonnance
lle d é c o u p é e d a n s
vieille peau fixée
ec deux petits bouts
de scotch, suns plus.
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TRUCS ET TUYAUX SUR L'ACCORD
A. B r u i t s n a r a s i t e s i n d é s i r a b l e s
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Une des autres sources de bruits parasites est la sourdine
interne de chaque caisse qui vibre tout autant que les
ressorts susnommés. U n e d e s s o l u t i o n s c o n s i s t e à e n t o u r e r
toute partie du mécanisme problématique de bande adhésive
et de coton. L’autre consiste à virer tout bonnement ces
sourdines intempestives et à ne se servir que d’une des
techniques d’assourdissement précédemment décrites.
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L e s d e u x façons d e p r é v e n i r c e t t e p a n n e s o n t :
Un a u t r e d é f a u t e s t u n b o r d d e c o q u i l l e i r r é g u l i e r , testable
d e l a m ê m e façon q u e l e v o i l a g e d u c e r c l a g e , e n p o s a n t l a
coquille deshabillée de ses atours sur une surface parfai-
tement pLane.Puis tourner celle-ci en observant la régularité
de son contact avec la dite surface (voir figure 13).
' y Tourner
0 0 :
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C. Intervalle de note entre les toms
Il y a p l u s i e u r s c h o s e s à c o n s i d é r e r q u a n t a u x i n t e r v a l l e s d e
note entre les toms. La première est qu’il doit y avoir une
relation harmonique entre eux, car quand une caisse est frappée,
elle provoque automatiquement une réaction sympathique de la part
des autres fûts ; autrement dit, ils résonnent et quitte à ce
qu’ils résonnent, autant que ça ne soit pas discordant.
A cette fin, chaque tom doit produire une note qui soit du même
accord. P o u r , c h o i s i r cet a c c o r d , il suffit de déterminer la
tonalité la plus jouée dans votre groupe. Ce processus permet
d’obtenir un son propre et débarrassé des déphasages qui se créent
quand deux notes ne sont pas en relation.
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CE QUE FONT LES GRANDS BATTEURS
MAX ROACH
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Nous ne sommes pas esclave du La 440 ou de clé de Sol.
N o u s a v o n s c e g e n r e de liberté q u i e s t u n p r i v i l è g e .
(Max ROACH joue sur des peaux animales, seules peaux
disponibles à cette génération de batteurs, ce qui
exp Lique l e c o m m e n t a i r e . N D T ) .”
“Je m ’ a c c o r d e e n q u a r t e , d ’ a p r è s l ’ a c c o r d d e “ L o v e Supreme”
de John Coltrane. Selon la salle je monte tout d’un demi
ton ou je descends, mais la seule chose qui compte, en
vérité, c’est que ça sonne. On peut toujours essayer d’ac-
corder une batterie vraiment juste, mais alors il faudrait
toujours f r a p p e r a v e c l e m ê m e i m p a c t p o u r t o u j o u r s o b t e n i r
la même note, ce qui me s e m b l e i m p o s s i b l e e t r e s t r i c t i f .”
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"Au début je m'acharnais à conserver l'accord, mais plus
maintenant. J'harmonise le tom bas et la grosse caisse
qu'il faut en général descendre pour récupérer de la ré-
sonnante dans les salles mates.
Pour les toms, les peaux sont assez tendues plus pour servir
le son que la réponse de la baguette. Quand on a beaucoup de
toms trop détendus, on finit par ne plus les distinguer les
uns des autres, ce qui les rend inutiles et limite la
couleur sonore à la portion basse du spectre. Un tom de 18”
est très dur à accorder, b e a u c o u p p l u s q u ’ u n t o m d e 16”, à
cause de la largeur de La peau, sans oublier qu’il y a des
limites à la profondeur. On peut quasiment accorder un tom de
14” a u s s i b a s q u ’ u n t o m d e 18”, s i o n s ’ y p r e n d b i e n . L e s
petits toms sont super, c’est pour ça que beaucoup de batteurs
de studios ne dépassent pas 14” pour le tom bas, tel Steve
Gadd qui utilise 13” et 14” en tom bas.
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Pour la caisse claire, Richard ne veut pas entendre parler
d ’ u n e a u t r e p e a u q u e L’Ambassador, c e q u i e s t u n p r o b l è m e
car il frappe comme une b r u t e e t j e s u i s o b l i g é d ’ e n
changer tous les deux concerts. Quant à la tension, je
suis obligé de la tendre un peu plus qu’il n’est nécessaire
p o u r a v o i r u n b o n s o n , p u i s d e l e r a t t r a p e r à l a sono p o u r
corriger l’excès d’aigus. Ca évite qu’il n’en détruise une
ou deux par concert. Si je l’accordais un peu moins tendue,
il aurait certainement plus le son mais aurait vite fait
de la creuser au centre et de la casser en pleine chanson.
En studio, i l e s t é q u i p é e n d o u b l e p e a u p o u r l e s résonnances.
Un petit détail important est de “casser” la peau pendant
le montage, c’est-à-dire bien forcer la peau en appuyant
dessus de toutes ses forces pour qu’elle craque bien, et
ceci à différentes tensions, avant l’accord définitif, sinon
elle le fera d’elle-même pendant qu’on joue et descendra la
note intempestivement.”
fi-e
JANVIER 1993 -N