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Exploration du métabolisme des glucides :

Première séance : Quel est l’intérêt de cette exploration/dosages ?

Rappels :
#Les glucides appartiennent aux :
- Protéines de la MP et Lipopolysaccharides, Mucopolysaccharides (rôle structural)
- Antigènes membranaires A B O (rôle fonctionnel)
- Sources d’énergie (rôle énergétique)
#Amidon -----par amylase--- Maltose(2 glucoses par liaison alpha 1 – 4 )------par maltase ---- 2 glucoses
Les maltases sont également appelées Alpha glucosidases.
#Le glucose est absorbé activement par les entérocytes grâce aux transporteurs GLUT, et va au foie pour
être mis en réserve sous forme de glycogène (10% du poids du foie) ou dans le muscle strié (2% du poids du
muscle).
#Le glucose au terme de la glycolyse est transformé en Acétyl-coA qui se lie à l’oxaloacétate pour former le citrate qui passe

dans le cycle de Krebs pour former du NADH H+, dont l’énergie (en électrons Volt non stockables métaboliquement) est

transférée dans l’ATP (qui peut être emmagasiné sans problème).

#L’insuline va augmenter la mise en réserve du glucose ou augmenter sa dégradation

#Les kinases (Hexokinase et Glucokinase) fixent le phosphate sur le Glucose pour qu’il devienne du Glucose-
6-P et qu’il ne puisse pas sortir des cellules, c’est la première étape du métabolisme du Glucose.
#Hexokinase a une très grande affinité pour le glucose et le métabolise en Glucose-6-P même s’il est en
faible concentration alors que Glucokinase a une moindre affinité et donc n’agit que quand la concentration
du Glucose est grande comme après un repas par exemple. L’hexokinase existe partout alors que la
glucokinase n’existe que dans le foie. Le fait qu’elle soit active seulement après un repas et dans le foie fait
qu’elle permet une mise en réserve du Glucose en Glycogène dans le foie mais seulement quand il est
abondant, pour ne pas drainer l’énergie alors que le corps est en jeune.

Application clinique : Un des traitements du diabète se fait par Inhibiteurs des maltases pour que le
patient puisse manger l’amidon (pain féculents ) sans que le maltose soit transformé en glucose et donc
sans augmenter la glycémie. Ca permet au patient de garder un régime laxiste et ne plus stresser, ce qui
réduit aussi ses déchets métaboliques toxiques dus au stress et augmente sa qualité de vie.

#Le glucose est une source rapide d’énergie qui est utilisée dès que l’ATP baisse dans la glycolyse.
Une fois dégradé le foie rétablit la glycémie à 1,1g/L en dégradant le glycogène.

Application clinique : En hypoglycémie, la source rapide d’énergie est donc indisponible et les organes et
muscles sont incapables de fonctionner correctement => coma => mort dans les cas graves
Risques de l’hyperglycémie : Glycation des protéines
Appelée la Réaction de Maillard.
La partie terminale amine (NH2) de la protéine réagit avec le glucose pour donner une Protéine glyquée.
NB : Glycation =/= Glycosylation
Les 2 dangers de cette réaction :
1er danger : Cette réaction est non-enzymatique. Comme une réaction chimique dans un tube à essai, elle
dépend seulement de la chaleur. Donc on ne peut pas la réguler avec des inhibiteurs, elle va obéir à la Loi
de masse. (Rappel de la Loi de masse : dans une réaction A+B C+D si la quantité de A ou B augmente la réaction va avancer
dans le sens de gauche à droite, celui de consommation de A) Donc si la glycémie augmente les protéines seront
glyquées. Même si les protéines sont présentes partout dans le plasma, le glucose est hautement
réactionnel et c’est sa concentration qui va influencer le sens de la réaction.
2ème danger : Les protéines glyquées ont un fonctionnement réduit. TOUTES les protéines sans exception
peuvent être glyquées et par conséquent causeront des problèmes. Tout le monde a 5% de protéines
glyquées à cause de la dose nécessaire de 1,1g/L de glycémie, mais ça reste modéré et équilibré.
L’hyperglycémie provoque la glycation excessive et provoque un déséquilibre sur tous les organes.

Exemples des protéines à action modifiée/réduite:


Exemple 1 : Albumine : Protéine sanguine associée aux lipides et au transport de substances :
La glycation de l’albumine altère
- Sa fonction de rétention d’eau dans les vaisseaux : L’albumine est une protéine polaire (qui a beaucoup
de OH) et qui attire donc l’eau (crée une pression oncotique). S’il y a un manque d’albumine, l’eau fuit des
vaisseaux et passe dans le secteur interstitiel, ce qui explique qu’on observe des œdèmes chez le diabétique
qui fait une hyperglycémie.
- Sa fonction de transport sanguin : L’albumine transporte des substances comme hormones, AG libres,
et surtout les médicaments et la bilirubine. Si l’albumine est glyquée Des médicaments censés marcher ne
pourront pas arriver à leur cible et n’auront aucun effet => intérêt de chercher le taux d’albumine avant
d’administrer un médicament.
- Sa durée d’efficacité : L’albumine a normalement une demi vie de 21 jours, qui est réduite à 10 jours si
elle est glyquée.
Application clinique : Après l’injection, l’insuline doit se fixer à une matrice adipeuse pour être libérée
petit à petit tout au long de la journée après 1 seule injection de 24h. Si la matrice est indisponible l’insuline
ne corrige pas l’hyperglycémie pendant toute la journée, et perd son effet après quelques heures.

Exemple 2 : Collagène : Grosse protéine structurale trouvable dans la Membrane basale des épithéliums.
La paroi des capillaires est faite de dedans en dehors d’un endothélium, lame basale, sous endothélium,
intima, média, puis l’adventice. C’est la lame basale qui sépare donc le compartiment sanguin du sous
endothélium. Cette lame basale contient du collagène qui est responsable de sa charpente. Si le collagène
est glyqué comme c’est le cas en hyperglycémie, il n’arrive plus à séparer le sous endothélium du sang dans
la lumière du vaisseau. La paroi altérée cause des angiopathies (atteintes vasculaires). Le sous endothélium
a une fonction thrombotique, quand il rentre en contact avec le sang il le coagule ce qui donne des
thromboses (caillots) qui vont causer des problèmes rénaux, cardiaques, et vasculaires.

Autre exemple de risque de l’hyperglycémie : (à lire) Cataracte. Le glucose en excès est transformé en
sorbitol qui a plus de OH que le Glucose et qui a donc une rétention d’eau encore plus grande, et donc la
pression oncotique augmente dans l’humeur aqueuse ce qui comprime les fibres du cristallin => fibroses =>
cataracte.

Déséquilibres hormonaux causant des hyperglycémies

chroniques :
L’équilibre est assuré par des régulations hormonales (Insuline, glucagon, cortisol, adrénaline, hormone de
croissance). En fonction des besoins des hormones sont soit activées soit inhibées pour assurer un état
d’équilibre, leur mauvais fonctionnement va causer des déséquilibres. Son origine est multiple et il faut bien
cibler la cause pour orienter le traitement. Par exemple suivant si c’est l’hormone qui est insuffisante, ou si
c’est son récepteur qui a perdu en sensibilité, le traitement sera différent.
A - Exploration des hyperglycémies chroniques :
Dues à l’insuline :
Peuvent être dues à : 1 - un manque d’insuline : soit partiel => diabète de type 2
soit total => diabète de type 1
2 – une résistance à l’insuline : insuline est là même en excès mais un manque de
sensibilité des récepteurs à son action.
Application clinique : La résistance à l’insuline s’observe chez le sujet obèse, car chez le sujet obèse il y a
une baisse de l’adiponectine, une hormone qui augmente la sensibilité à l’insuline. Sa diminution cause
donc une résistance. Devant une résistance à l’insuline et une demande en aliments plus haute que la
normale (car certaines formes de l’obésité sont causées par et causent une augmentation de l’appétit) le
pancréas doit fabriquer beaucoup plus d’insuline et s’épuise irréversiblement. Cependant si on arrive à
convaincre le patient de baisser sa graisse péri-viscérale pour rétablir des niveaux normaux d’adiponectine
le rétablissement est rapide et surprenant. Si le pancréas s’épuise un diabète permanent est installé. Au
vu de la propriété anti-inflammatoire de l’adiponectine, les sujets obèses ont une prédisposition aux
inflammations, facilitées par les contraintes physiques qu’induit leur poids. => Il faut régler l’obésité en
urgence pour avoir un rétablissement miracle de la glycémie avant l’installation du diabète.

Dues au Cortisol :
Peuvent êtres dues à : 1 – Excès de sécrétion du cortisol par la corticosurrénale
2 – Excès d’apport de cortisol par traitement chronique à partir de corticoïdes
3 – Excès de glucagon : Glucagonome (tumeur des cellules alpha du pancréas)
Application clinique :Diabète secondaire par traitement corticoïde
L’hyperglycémie peut être de découverte fortuite ou à la suite d’une exploration de signes cliniques
évocateurs : polyurie/polydipsie (surtout ces 2) /polyphagie/amaigrissement.

B - Signes et types du diabète :


Polyurie = beaucoup d’urines. Elle va causer la Polydipsie = soif sévère + absorption de liquides augmentée
à cause des urines abondantes et pertes d’eau qui en découlent.
Ces 2 signes sont caractéristiques du diabète qu’il soit insipide ou sucré.
Les 2 types les plus importants du diabète sont :
- Diabète insipide : Sans hyperglycémie, la polyurie vient d’un manque d’action de l’hormone antidiurétique
qui limite le volume des urines et favorise la rétention d’eau.
- Diabète sucré : Le plus fréquent des deux. S’accompagne d’une hyperglycémie et glycosurie. La polyurie
dans le cas du diabète sucré est causée par la présence du glucose dans les urines, c’est une molécule polaire
(avec beaucoup de OH) qui va attirer l’eau avec lui dans la chambre urinaire (ce qui cause leur grand volume).
Le rein bloque normalement le glucose dans le sang si la concentration de ce dernier est inférieure à 1,8g/L.
Dans le cas d’une hyperglycémie importante comme dans le diabète sucré le rein n’arrive plus à retenir le
glucose qui va donc pouvoir passer dans l’urine et emporter avec lui l’eau plasmatique.

Pour différencier entre un diabète et une dysurie (car dans les 2 cas le patient ressent plusieurs fois l’envie
d’aller aux toilettes), il faut demander au patient si il urine un grand volume et qu’il a souvent soif, ou si il a
juste souvent une urgenturie.
---------------------------------------------------------Fin de la première séance -------------------------------------------------
-------------------------------------------------------------Deuxième séance --------------------------------------------------------

Deuxième séance : Méthodes d’exploration de l’hyperglycémie

chronique :

Rappels :
- Hyperglycémie chronique  Diabète de type 1 (sucré) => (polydipsie/polyphagie/polyurie)
- Le glucose est plus important énergétiquement que les Acides aminés car il a plus de rendement et n’a
pas un rôle fonctionnel structural aussi important et spécial (hormones neurotransmetteurs enzymes
viennent des AA). Les AA ont donc un rôle énergétique moindre et qui laissera des séquelles s’il est utilisé
plus qu’il ne faut. C’est pourquoi la sarcopénie (perte des capacités musculaires due à l’âge) est accélérée
par la dénutrition qui favorise l’utilisation du gisement d’acides aminés présents dans les muscles.
- Dans les conditions normales le cerveau tire ses énergies exclusivement du glucose (25% du glucose du
corps est utilisé par le cerveau et 20% de l’énergie du corps est consommée dans le cerveau).
- Dans des conditions pathologiques (stress (qui augmente le besoin en énergie du cerveau) ou
hypoglycémie (qui fait que le cerveau n’a pas de glucose à utiliser) ou diabète de type 1 (qui fait que le
cerveau ne peut pas métaboliser le glucose malgré sa présence)), le cerveau peut utiliser des corps
cétoniques temporairement, une autre source d’énergie.
- L’hypoglycémie si elle se poursuit pour plus de 20 minutes va donner des lésions cérébrales par manque
d’énergie, il faut donc veiller à garder une euglycémie (bonne valeur de glycémie).
- La glycosylation est contrôlée par la glycosyl-transférase => on peut l’inhiber ou l’activer pour faire
pencher la réaction où on veut. La glycation quant à elle ne fait pas intervenir d’enzymes => pas régulable.
- Application clinique :On pense normalement en situation d’urgence à l’albumine en tant que
générateur de pression oncotique qui aide à garder l’eau dans le secteur vasculaire mais il ne faut pas
oublier sa propriété de transport de médicaments et hormones.
- Le OH de l’adrénaline est la partie responsable de son fonctionnement.

Les valeurs ici sont celles à apprendre à part de rares exceptions.

I – Dosage statique :
A – Prélèvement :
- à jeun de 8h à 12h (pas avant et pas après)
- doit être acheminé dans les minutes qui suivent (( après l’avoir fait il faut le transporter en priorité) pour
éviter que les globules rouges (GR) consomment le glucose dans le prélèvement et faussent le résultat. On
empêche ceci en utilisant un tube gris à bouchon gris fluoré (au fluore de sodium NaF car il bloque les
enzymes de la glycolyse), ou alors en séparant les GR du glucose en forçant une décantation par
centrifugation.
B – Méthode de dosage : (faite en tp biochimie 1ère année) : On utilise l’Hexokinase ou la Glucokinase,
surtout l’hexokinase.
Explication de la réaction à ne pas retenir : Glucose + ATP(pour donner de l’énergie à l’hexokinase) -----
sous l’action de l’Hexokinase---( Glucose-6-Phosphate (G6P) on ajoute NADP au G6P.
NADP+G6P------sous l’action de G6PDH (G6P déshydrogénase)--( Gluconate + NADH,H+
On évalue ensuite l’augmentation de la densité optique sous des rayons de 340nm. Les rayons retenus par
la solution à doser après ces réactions dépendent de la quantité de matière initiale du glucose.

résumé à retenir du principe de réaction de dosage du glucose : le dosage se fait avec l’hexokinase ou la
glucokinase ainsi que de la G6PDH, puis on mesure la densité optique D.O pour trouver la concentration
initiale en glucose dans le prélèvement.

C-Valeurs normales de la glycémie


C- 1 – Valeurs à jeun :
+ Dans le sang : Valeur physiologique de 0,75 à 1,1g/L.
+ Dans les urines : 0g/L normalement, pas de glucose dans les urines. Si la quantité dépasse les capacités
de réabsorption du rein, le glucose passe dans l’urine sans revenir. Cette valeur pour laquelle la
réabsorption totale devient impossible est de 1,8g/L., c’est pourquoi la glycosurie est un signe
d’hyperglycémie.
+ Dans le LCR : la glycorachie a une valeur normalement proche des 2/3 de la glycémie
C-1-1 - Variations physiologiques des valeurs à jeun :
La glycémie augmente avec l’âge :
+ de 1 à 4 ans : 20% de moins que la valeur chez l’adulte. ( Application clinique :=> ne pas s’affoler si
on voit une hypoglycémie apparente chez l’enfant avec un 0,6g/L de glycémie)
+ de 4 à 10 ans : 5 à 10% de moins que chez un adulte.
+ après 60 ans : 10% de plus que chez un adulte
C-1-2 - Variations pathologiques des valeurs à jeun :
+ Passagères : 1- par alcool : augmente de 20 à 50% par rapport aux valeurs normales => intérêt de faire
2 dosages successifs avant de parler de diabète ou autre.
2- par cigarette : valeur augmentée de 10% par rapport à la valeur normale.
+ Durables :
1- Si Glycémie>1,26g/L à 2 reprises => Diabète.
2- Si 1,1 g/L <Glycémie< 1,26 g/L => Application clinique :Intolérance aux hydrates de carbone
On définit l’intolérance par l’épreuve d’Hyperglycémie Provoquée par Voie Orale (HGPO)
Il est important de repérer les intolérants à temps pour pouvoir rétablir leur statut glycémique normal et
leur éviter d’évoluer vers un diabète permanent.
On trouve ces intolérances chez les gens obèses ou qui ont des antécédents de diabète. Si on les convainc
d’avoir un régime convenable et une bonne hygiène on leur évite un diabète ou au moins on retarde
l’arrivée du diabète.
3- L’hypoglycémie clinique se voit à partir de 0,6 g/L chez l’adulte ou 0,4g/L chez l’enfant.

Application clinique : Risque de l’hypoglycémie


Cette hypoglycémie provoque des problèmes de vision et de locution. Il faut donc donner du glucose
avant que le patient s’évanouisse. Après l’évanouissement, injecter le glucose car les réflexes de
l’œsophage et pharynx, larynx ne marchent plus et on risquerait d’étouffer le patient en l’asphyxiant avec
le liquide qui passerait dans la trachée plutôt que l’œsophage.

C-2- Valeurs de la glycémie post prandiale :


C’est la glycémie 2h après un repas, de préférence le repas de midi. Elle explore l’insuline (qui active la
glucokinase et hexokinase) qui accélère le stockage du glucose en glycogène.
Intérêt de cette mesure : C’est important de le faire seulement 2h après le repas pour être renseigné si le
corps est capable de gérer la masse du glucose apportée au corps après le repas. S’il n’en est pas capable,
ça veut dire que le glucose restera plus longtemps dans le sang et donc va participer à la glycation de plus
de protéines.
=> La valeur de la glycémie post prandiale est proportionnelle au taux de protéines glyquées.
Valeurs à retenir : + Normalement : cette glycémie post prandiale est <1,4g/L.
+ Si augmentée : >2g/L , c’est le diabète
+ Si entre les 2 valeurs 1,4g/L < G < 2g/L le patient est dit intolérant aux hydrates de carbone
C-3- Le cycle glycémique :
C’est le dosage de la glycémie à 8h puis après toutes les 3 heures : 11h 14h et 17h .

Application clinique : Utilité du cycle glycémique :


Chez un diabétique normalement au début on donne des médicaments qui stimulent la production
d’insuline par le pancréas. Cependant à cause des variations individuelles, on risque de causer une
hypoglycémie car ces variations ne nous ont pas laissé calculer la dose exacte à administrer, et
l’hypoglycémie comme on a vu cause de graves problèmes
Lorsque la glycémie de 17h se trouve entre 0,75g/L et 1 ,26 g/L il y aura un risque minime d’hypoglycémie
au traitement

II – Dosage dynamique :

A – Par HGPO : Hyperglycémie provoquée par voie orale


Confirmer une intolérance aux hydrates de carbone
a- Indication :
1.Patient intolérant (présumablement) aux hydrates de carbone
2.Facteurs de risque qui demandent une certitude de l’intolérance ou non avant début du traitement
3.Obésité (et la résistance à l’insuline et problèmes dus à la graisse péri viscérale)
4.Antécédents diabétiques
5.Antécédents obstétricaux : par exemple Application clinique :toxémie gravidique (ou pré-éclampsie) à
Hypertension artérielle : problèmes d’insertion du placenta qui se décolle et libère donc des toxines ou
substances coagulantes et inflammatoires qui créent des hématomes. Si on a une forte présomption de
toxémie gravidique et qu’une protéinurie la confirme on extrait le fœtus par césarienne pour sauver la vie
de la maman. Cette maladie peut être causée par le diabète pendant la grossesse.

6.Confirmation d’un diabète gestationnel


b- Protocole : Dans les 3 jours qui précèdent le test HGPO, éviter aux malades de prendre les corticoïdes et
autres substances hyperglycémiantes comme catécholamines (notamment l’adrénaline), les vitamines ou
les oestroprogestatifs(contraception orale).
[Rappel : Les corticoïdes agissent comme un remède miracle qui apaise le système immunitaire
(inflammations/allergies) en stabilisant la membrane des plasmocytes et arrêtant la libération de l’histamine.
=> ils sont utilisés malgré leurs effets secondaires nombreux.]
Puis on va effectuer un prélèvement à 12 h de Jeune.
Ensuite on va donner 75g de glucose dissout dans 200 à 250ml d’eau, qu’on va donner au patient pour qu’il
le boive lentement durant 5 minutes (afin d’éviter un vomissement qui ruinerait le test).
Ensuite, on prendra un prélèvement après 30minutes (tube G30) et toutes les 30minutes après cela (tubes
G60 G90 etc G pour glycémie).

c- Résultats : 3 cas possibles :


1. Cas normal : pic à 30 ou 60min de glycémie mais reste inférieur à 1,45g/L
2. Intolérance au glucose : entre 1,4g/L et 2g/L comme pour le dosage post prandial
3. Diabète : Glycémie>2g/L après 2 heures (va confirmer par exemple un diabète gestationnel).

B- Test de O-Sullivan :
+Utilité : Application clinique :Il est utilisé pour détecter un diabète gestationnel (cad un diabète qui
survient pendant la grossesse. Il ne s’agit pas d’une femme diabétique devenue enceinte mais une femme
enceinte devenue diabétique à cause de son état.) Il est causé par une augmentation des hormones
oestroprogestatives qui sont hyperglycémiantes, notamment l’hormone placentaire lactogène dite hPL
+Risques :
-Donne des HTA Gravidiques (toxémie gravidique),
-Nouveau-né macrosome (poids augmenté et risque de devenir diabétique et obèse),
-Sensibilité aux infections,
-développement d’un diabète permanent chez la mère
+Protocole du test de O-Sullivan :
Il n’est pas nécessaire que la patiente soit à jeun.
On donne 50g de glucose dans 200-250ml d’eau (contrairement à 75 dans HGPO)
+Résultats :
Si la glycémie <1 ,4g/L => pas de diabète gestationnel
Si glycémie >2g/L => diabète gestationnel confirmé
Si glycémie entre 1 ,4 et 2g/L => on peut confirmer avec HGPO après 7 jours
Ce test se fait entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée car c’est pendant cette période que
l’hormone placentaire lactogène augmente et que le corps est résistant à l’insuline. C’est une hormone
hyperglycémiante qui favorise l’anabolisme des protides/lipides et anti-insuline (en augmentant la
résistance du corps à l’insuline), et peut donc conduire au diabète gestationnel. Elle favorise la redirection
de l’apport énergétique vers l’embryon

III- Autres dosages :


Le coma peut être notamment hyperosmolaire, cétosique ou lactique.

A- Dosage des lactates :


Le prélèvement doit être mis immédiatement dans la glace.
On les dose souvent dans les comas lactiques
Application clinique :Le coma lactique est une complication possible de l’hyperglycémie.
Les lactates sont aussi dosées dans le LCR. Elles augmentent dans les méningites purulentes (purulentes =>
bactériennes)

B- Dosage des corps cétoniques :


Chez un diabétique non équilibré on assiste à la formation des corps cétoniques (actéone, acétoacétate,
béta-hydroxybutyrate)
Application clinique :L’acétone est volatile et on retrouve donc son odeur facilement dans l’haleine ou la
sueur. Il va donner des troubles cérébraux et un déséquilibre.
Application clinique :Le béta-hydroxybutyrate (acide béta-hydroxy-butyrique) ainsi que l’acéto-acétate
(acide acéto-acétique) sont des acides et vont donc automatiquement diminuer le pH sanguin => des
enzymes ne fonctionnent plus aussi bien, le métabolisme va être perturbé et le coma acétocétosique est
possible.
Ils sont dosés soit quantitativement, soit détectés (qualitativement) par des bandelettes.

3EME SEANCE
Rappels : L’acétate à l’entrée du cycle de Krebs est « excité » par le coA pour qu’il commence les réactions
du cycle de Krebs. Si le glucose n’entre pas à la cellule il y aura formation de corps cétoniques.

Moyens de détection des effets secondaires du diabète


(protéines glyquées/corps cétoniques) :
1- Bandelettes : On détecte ces corps cétoniques sur les bandelettes réactives qui vont détecter le réactif
qu’on veut avec des couleurs (méthode semi-quantitative car la quantité trouvée du réactif sera indiquée
par des croix à la lecture du résultat). Chaque substance donne une couleur différente (Par exemple on
peut détecter la Peroxydase des PNN facilement avec ces bandelettes)
2- Dosage direct des corps cétoniques : méthode quantitative
3- Dosage des protéines glyquées facilement accessibles (surtout l’Hémoglobine Hb) :
*)Pourquoi l’Hb ? :
L’Hb est plus facile à doser que le collagène glyqué ou autres protéines car on n’a pas besoin de ponction
ni rien, il suffit d’un prélèvement sanguin.
De plus, le taux des Hb glyquées reflètera le taux de glycation des autres protéines (l’équilibre glycémique
du patient) 2 mois auparavant(car le GR a une demie vie de 2 mois).
*) On est renseigné sur la glycation en faisant le dosage de la glycémie post-prandiale. La glycémie à jeun
n’a pas une grande importance. C’est la post prandiale qui renseigne sur la capacité de l’organisme à gérer
l’afflux de glucose.
*) 2 méthodes :
1 – HPLC : Chromatographie Liquide Haute Performance. Méthode de référence (càd qui donne le
résultat exact).
2 – Turbidimétrie : Sur milieux troubles par les Ac anti Hb. Mesure la turbidité de ces milieux. C’est
une méthode très précise et beaucoup moins chère que la HPLC, mais qui donne de faux résultats en cas
d’hémoglobinopathie. Ces maladies sont rares donc on peut demander une HPLC si la Turbidimétrie
donne une valeur faible de glycation par rapport à l’état du patient (comparer avec la clinique et
demander le test de référence si on a un doute).

Valeurs de référence (à retenir) de la glycation :


.Normalement 4,5 à 5% chez le sujet normal.
.Elle est d’environ 7% chez le diabétique équilibré (6,5% pour diabète type 2 et 7% pour type 1)

4) Dosages complémentaires (rares) :


- Dosage de l’insuline : indiqué si le sujet est obèse, pour confirmer une résistance à l’insuline (les chiffres
sur les diapos pas à retenir)
- Dosage du peptide C : Le peptide C est éliminé de la protéine initiale pour former l’insuline => il a une
même quantité que l’insuline (il est éliminé à la formation de la proinsuline à partir de la pré-proinsuline)
et on le dose plutôt que l’insuline car il est plus facilement dosable.
- Dosage du glucagon
- Dosage des auto-anticorps du diabétique :
1) Contre les cellules des îlots de Langerhans : Les zones du pancréas qui contiennent les cellules qui
produisent l’insuline et qui seront détruites par ces auto-anticorps chez le diabétique de type 1. La
présence des auto-anticorps anti îlots de Langerhans a une valeur prédictive : un sujet sain avec ces
anticorps nous aide à deviner que la personne va donner un diabète par impossibilité de sécrétion
d’insuline.
2) Contre l’enzyme Glutamate décarboxylase : C’est une enzyme qui va produire le GABA (acide gamma
amino butyrique) qui est un neurotransmetteur dans le cerveau et le pancréas (aide à donner l’ordre aux
cellules du pancréas de produire l’insuline). Cette enzyme peut devenir un antigène contre lequel
l’organisme va produire des autoanticorps. Et comme elle se fixe elle-même sur les cellules des îlots de
Langerhans, elle sera inactivée par les anticorps (=> pas d’ordre de production d’insuline) mais également
va causer la destruction des cellules des îlots de Langerhans qui seront également pris pour cible par les
anticorps une fois que l’enzyme sera collée à leur paroi. Les anticorps contre cette enzyme vont donc
causer un diabète de type 1. (Cette explication n’était pas présente dans le cours, je l’ai prise d’ici
https://www.medicalnewstoday.com/articles/313764.php)
3) Contre l’insuline : des auto-anticorps qui inactivent l’insuline qui a été produite avant qu’elle n’ait une
action efficace sur les cellules de l’organisme.

Pathologie de l’hyperglycémie ( diabète) :


Définition du diabète selon l’OMS :
C’est l’association de signes cliniques (polyurie, polydypsie, polyphagie, amaigrissement..) ET de :
- une glycémie à jeun >= 1,26g/L à 2 reprises
OU
- une glycémie > 2g toute la journée / après une charge de glucose (par HGPO par exemple)
Définition de l’intolérance aux carbohydrates : Par HGPO : Glycémie entre 1,4 et 2g après 2h de
l’ingestion de la charge en glucose.

Types de diabètes :
+) Primaire : Diabète vrai
+) Secondaire : Secondaire à une autre situation pathologique ou à un traitement

+) Diabète Primaire : 3 types : il y a le diabète type 1, type 2, et gestationnel.


Type 1 : - Diminution très importante de l’insuline qui peut même être nulle.
- Il apparait dès l’enfance
- Mécanisme : destruction auto-immune des cellules béta des ilots de Langerhans.
Type 2 : - Le plus fréquent(95%), Sans destruction des cellules des ilots de Langerhans
- Apparait chez le sujet âgé (âge > 40 ans)
- Il est dû à une diminution de la sensibilité à l’insuline ou à une diminution de sa production .
- Se transmet dans la famille mais pas toujours directement (transmission non mendelienne)
C’est car il se transmet dans plusieurs gènes qui ensemble donnent une prédisposition au diabète.
Gestationnel : - Il est dû à la grossesse et finit avec la grossesse
- Peut être à l’origine d’une toxémie gravidique (voir page 7)
- La toxémie gravidique est définie par une HTA + protéinurie
- Ce diabète donne un risque de lymphomatoses (plusieurs tumeurs lymphoïdes)
risque d’obésité chez l’enfant à l’adolescence + diabète
risque de développement de diabète chez la mère
 On contrôle ce diabète par le test de O’Sullivan (faisable seulement de la 24ème semaine à la 28ème)

+) Le diabète secondaire à un traitement ou à une pathologie :


1. Diabète secondaire à une pathologie :
- Syndrome de Cushing : Par hypersécrétion de cortisol (une hormone hyperglycémiante)
- Phéochromocytome : atteinte tumorale de la médullosurrénale causant une hyperproduction de
catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine)

2. Diabète secondaire à un traitement


- Utilisation continue et excessive de corticoïdes : donne fréquemment un diabète
- Traitement par des diurétiques thiazidiques (appelés comme ça car ce sont des diurétiques qui ont un
noyau thiazine avec un azote et un sulfure) utilisés dans les HTA pour diminuer la réabsorption de sel et
augmenter la diurèse (diminuer volémie pour diminuer tension) => peuvent donner une hypovolémie sans
modification de la quantité de glucose => hyperglycémie (Explication pas présente dans le cours, déduite
d’ici https://pharmacomedicale.org/medicaments/par-specialites/item/diuretiques-thiazidiques)

Exploration des complications du diabète (à long terme):


A. Complications métaboliques
1. Cétoacidose : Souvent chez le diabétique type 1 déséquilibré (coma céto-acidosique)
- Secondaire à un manque important d’insuline (si le patient refuse de se faire piquer par exemple)
- Cause : Par accumulation de corps cétoniques.
- Valeurs à apprendre dans un diagnostic de coma céto-acidosique :
.Glycémie > 2,5g/L
.Cétonémie ou Cétonurie abondantes (>3 croix sur la bandelette)
.pH < 7,3 car les corps cétoniques sont des acides=> indique que les fonctions enzymatiques vont être
en souffrance car pas de pH optimal
.Concentrations des bicarbonates plasmatiques < 15mEq/L (mili équivalents)

2. Coma hyperosmolaire : Mons fréquent mais plus grave surtout chez patient âgé.
- Caractérisé par une hyperosmolarité suite à une déshydratation importante, qui peut aller à
350mOsm/L car les enzymes ne marchent pas bien (à cause de leur glycation) va provoquer un coma.
- Mécanisme : L’hyperglycémie et la déshydratation marchent en synergie et vont empirer l’un l’autre,
c’est un processus auto entretenu. L’hyperglycémie donne la fuite du glucose dans l’urine => l’eau suit le
glucose => déshydratation importante => hyperosmolarité et hypovolémie, hypernatrémie, et
augmentation de l’hyperglycémie qui va encore augmenter la déshydratation.
- Causes : cette hyperosmolarité peut se voir suite à des facteurs qui provoquent une hyperglycémie (une
corticothérapie, une solution de glucose hypertonique, ou une nutrition entérale mal contrôlée) ou par
des facteurs qui provoquent une déshydratation (traitement non équilibré par diurétiques, vomissements,
diarrhées, infection pulmonaire..).
- Traitement : On traite avec un apport important et continu d’eau (une réhydratation massive et rapide).
- Terrain : souvent chez les diabétiques type 2
- Diagnostic biologique de l’hyper osmolarité (valeurs à retenir) :
.Osmolarité > 350mOsm/L
.Glycémie > 6g/L (car accentuée par la déshydratation)
.Signes de déshydratation
.Signes d’hémoconcentration (car perte d’eau sans les autres constituants du sang) : Hématocrite et
protéinémie augmentés, et absence des signes d’hémodilution.
.Concentration de bicarbonates plasmatiques > 20mEq/L (pas de problème d’acidité)
.Corps cétoniques modérés ou absents
.Signes d’insuffisance rénale fonctionnelle (Baisse de la filtration glomérulaire car le rein ne reçoit pas
assez de sang)

3.Coma lactique : Encore plus rare et grave


- Cause : Souvent dû à une prise no contrôlée de Biguanides (comme Performin)
- Mécanisme : Les Biguanides bloquent la néoglucogenèse hépatique pour baisser la glycémie.
- Normalement, en cas de jeûne prolongé (hypoglycémie), le lactate est utilisé par le foie pour produire le
glucose. Si on bloque cette néoglucogenèse par les biguanides, les lactates seront stockés plutôt que
consommés, ce qui donne une hyperlactacidémie surtout en présence d’insuffisance rénale ou hépatique
associée.
- Danger : L’hyperlactacidémie génère des conséquences métaboliques et hépatocellulaires et
cardiovasculaires.
- Signes biologiques à rechercher dans le coma lactique : (à retenir)
.pH<7 (car acide lactique)
.Concentration plasmatiques de bicarbonates < 10mEq/L (car acidité)
.Glycémie variable
.Augmentation de la calcémie
Un prélèvement où les lactates sont importants doit être mis à 0°C pour les conserver.

(Quatrième séance, on commence par la suite des complications métaboliques du diabète)

4.Hypoglycémie du diabétique : (répétées (à cause d’un insulinome, tumeur) ou rares (à cause du


traitement déséquilibré)
- Exemple de cause d’une hypoglycémie chez le diabétique : Quand on veut corriger l’hyperglycémie chez
le diabétique (surtout chez l’obèse) mais qu’on la baisse excessivement en activant le pancréas (par
sulfamides) et en désactivant le foie (néoglucogenèse bloquée) il se peut qu’on ait une hypoglycémie.
- L’hypoglycémie clinique apparaît à partir de 0,6g/L (que ce soit chez un diabétique ou non), et les
troubles de type cognitif (oroglucopénie : troubles cérébraux de vision et d’élocution liés à
l’hypoglycémie) apparaissent à partir de 0,4g/L.
- Diagnostic de l’hypoglycémie chronique : épreuve du jeune glycémique : (pas que chez diabétique)
Protocole : Le malade doit être hospitalisé pour éviter un accident. On le prive de manger pendant
72heures (jeûne). Dès qu’il montre des signes d’oroglucopénie (à la 24ème heure en général) on peut
conclure à la présence d’un insulinome.

B. Complications organiques du diabète : (pas que métaboliques, vont toucher des


cellules ou des organes possiblement à long terme)
1. Atteintes vasculaires (angiopathies) par :
a. Altération de la paroi : Elles sont dues à la glycation de la lame basale au niveau de la paroi vasculaire
ce qui porte atteinte à sa structure. Voir première séance, exemple de la glycation du collagène de la paroi
vasculaire.
b. Altération du contenu du Vaisseau sanguin : chez un diabétique déséquilibré il va y avoir une glycation
importante de l’Hémoglobine ce qui génère une rigidité du globule rouge d’où une difficulté de
circulation (notamment dans les capillaires).
On assiste aussi à :
. une augmentation de l’aggrégabilité des plaquettes
. une augmentation de la concentration en facteur 8
. une activation du facteur 7
. une augmentation de la concentration de fibres homogènes
D’où le risque important de thromboses et d’ischémie.
Si on a de la chance, ce caillot peut se bloquer dans les petits vaisseaux du membre inférieur et on peut le
fibrinolyser ou l’opérer etc. Sinon, au cœur ou au cerveau c’est plus difficile.

2. Autres atteintes (rénales, neuronales, oculaires)


Surviennent suite à une accumulation du sorbitol : intéresse les structures oculaires telles que le cristallin
ou les cellules visuelles, la cellule de Schwann au niveau du neurone, et les papilles rénales.
Le sorbitol est le résultat de l’ajout d’un OH sur le glucose ce qui fait qu’il est encore plus polaire que le
glucose et retient encore plus d’eau dans ces cellules qui ont une activité enzymatique favorisant sa
production.

Surveillance biologique du diabète


A. Surveillance des glucides :
Plusieurs tests déjà cités et expliqués :
- Glycémie à jeun
- Glycémie post prandiale
- Cycle glycémique
- Fructosamines (voir http://www.esculape.com/biologie/fructosamine.html pas expliqué dans le cours)
En résumé : le dosage de la fructosamine est une alternative au dosage de l’hémoglobine qui donne les
variations du taux de protéines glyquées dans un délai plus court que celui du dosage l’Hb glyquée. C’est
pourquoi on l’utilise si l’Hb glyquée est difficile à interpréter ou si on veut connaitre l’efficacité d’un
traitement commencé récemment.
- Albuminurie (montre le degré d’atteinte rénale, surtout en augmentation de créatine)

B. Surveillance des Protides :


Rappels :
- Les protéines sont dégradées en NH3, et le NH3 est éliminée par l’urée ou la voie du NH4+.
- Très peu d’Acides Aminés sont en circulation car ils sont acides et perturberaient le pH (notamment la
phénylalanine perturbe les cellules cérébrales). => on les cache dans le muscle (augmenteront donc la
masse musculaire)
- L’urée change selon l’alimentation mais la créatine elle dépend de la masse musculaire => le dosage de
la créatine dans les urines est plus parlant que celui de l’urée pour avoir une idée sur la dégradation des
protéines et leur stockage dans le muscle.
On va donc surveiller la :
1. Créatininurie : A lieu si on perd 50% des néphrons (donc dans une atteinte grave ou ancienne, en
retard) : la créatine augmente dans l’urine. C’est pour ça qu’on dose plutôt l’albuminurie pour les
atteintes récentes
2. Albuminurie : L’albumine passe dans l’urine pour une dégradation rénale même récente. Sa
présence même en très petite quantité indique une dégradation de la fonction rénale. C’est
pour cette raison qu’on ajoute le préfixe micro à albuminurie (microalbuminurie).
Normalement : microalbuminurie (physiologique) va de 0 à 30mg/L (litres d’urine).
Cette albuminurie dépend de la personne, il faut relativiser chez une personne par rapport à ses
analyses antécédentes, il n’y a pas de valeur fixe pour la population comme c’est le cas de la
glycémie par exemple.

C. Surveillance des lipides :


Chez le diabétique déséquilibré on assiste à des troubles du métabolisme lipidique.
On assiste alors au contrôle du :
. Cholestérol total
. Cholestérol HDL et LDL
. Triglycérides
. Etude qualitative des lipoprotéines

Hypoglycémie chez un non diabétique :


Définition clinique : (la même que chez le diabétique : Glycémie<0,6g/L)

A. Etiologies (chez l’adulte):


- Dénutrition
- Insulinome (tumeur pancréatique des cellules qui produisent l’insuline)
- Tumeur extra pancréatique qui secrète de l’insuline ou qui donne un composé
insulinomimétique (car tumeurs sécrètent au hasard n’importe quelle protéine présente sur l’adn)
- Insuffisance hépatocellulaire sévère (arrêt de néoglucogenèse ou du déstockage du glycogène)
- Insuffisance rénale : glucose perdu dans les urines
- Hypocorticisme (baisse du cortisol qui est hyperglycémiant)
- Gastrectomies (mauvaise digestion, ressemble à la dénutrition)
B. Hypoglycémie chez l’enfant :
1- Circonstances de découverte : Signes cliniques qui suspectent l’Hypoglycémie et qui seront
confirmés par un dosage de la glycémie.
. Hypotonie
. Irritabilité
. Tachypnée
. Convulsions voire même coma
La glycémie sera <0,3g/L chez le nouveau-né à terme, et <0,2g/L chez le prématuré
(avant 34 semaines très prématuré, avant 38 semaines prématuré, avant 42 semaines normal (à
terme)

2- Etiologies :
. Inconnues (idiopathiques)
. Hyperinsulinisme chez la mère (par médicaments notamment)
. Insuffisance surrénalienne (corticotrope)
. Déficit isolé en Hormone de croissance (GH qui est hyperglycémiante)
. Insuffisance antéhypophysaire (c’est l’antéhypophyse qui sécrète les hormones
hyperglycémiantes comme GH ou ACTH (qui va par la suite stimuler formation cortisol))
. Désordres héréditaires du métabolisme (détaillés dans chapitre suivant)

Désordres héréditaires du métabolisme du Glucose :


1 – Glucogénoses :
- Dues à une atteinte enzymatique du métabolisme du glucose. Elle provoque l’accumulation
du glycogène dans le foie (10% du poids du foie), et dans le Muscle strié (2% du poids du
muscle strié).  On aura une hépatomégalie
- Les glucogénoses ont plusieurs types :
- Type 0 : déficit en glycogène synthétase
- Type 1 : de Von Gienke : Déficit en Glucose 6 Phosphatase
- Type 2, 3, 4, 5, 6 (chacun correspond à un déficit enzymatique donné)
2 – Déficit en fructose 1,6 diphosphatase : impliquée dans néoglucogenèse
3 – Déficit en phospho énol pyruvate carboxykinase (PEP carboxykinase) : impliquée dans
néoglucogenèse
4 – Déficit en pyruvate carboxylase : permet passage du pyruvate à l’oxaloacétate
5 – Galactosémie congénitale : sera détaillée juste après
6 – Intolérance au fructose : sera détaillée juste après
Prérequis : Réactions du passage du galactose au glucose et leurs enzymes :
Le galactose vient du Lactose (Galactose beta 1-4 Glucose).
- Galactose => galactose 1-Phosphate (Galactokinase)
- Galactose 1-Phosphate => Glucose 1 Phosphate. (Galactose 1 Phospho uridyl transférase(Gal-1-PUT))
- Glucose 1 Phosphate => Glucose 6 Phosphate. (Phosphoglucomutase)
- Glucose 6 Phosphate => Glucose.

Revenons à la :
5.Galactosémie congénitale :
Etiologies : elle est due à un déficit en galactokinase ou en galactose 1 phospho uridyl transférase :
A – le déficit en galactokinase :
va entraîner l’accumulation du galactose qui va se transformer en galactitol qui a les mêmes effets
que le sorbitol (retient beaucoup d’eau)
B – Le déficit en Gal-1-PUT : c’est la galactosémie la plus classique.
ce déficit entraine une accumulation du galactose 1 phosphate dans les hépatocytes sans possibilité
de transformation en Glucose 1 phosphate d’où l’hypoglycémie. Ce galactose 1 P peut aussi se
transformer en galactitol.

Signes cliniques : La galactosémie congénitale se manifeste dès la naissance par une hypoglycémie
(pas de passage du galactose en glucose), une hépatomégalie, et plus tard un retard psycho-moteur
(atteinte des cellules de Schwann à cause de la rétention d’eau du galactitol) et une cataracte (atteinte des
cellules visuelles par le galactitol). On remarque aussi donc les signes cliniques de l’hypoglycémie chez
l’enfant cités précédemment (irritabilité convulsions etc) ainsi qu’un refus du lait (intolérance au lactose
car il contient du galactose) et une jaunisse (ictère) probablement à cause de l’atteinte hépatique.

Diagnostic biologique de la galactosémie congénitale :


Protocole et principe :
Il est basé sur la mise en évidence de la diminution de l’activité enzymatique de la Gal-1-PUT. Le principe
du dosage est basé sur la réaction suivante : La recherche de l’enzyme se fait sur un hémolysât de
Globules rouges du patient. Dans un tube, on met tous les réactifs sauf la Gal-1-PUT, et on ajoute
l’hémolysât du patient qui doit apporter l’enzyme. Si l’hémolysât contient l’enzyme on aura la formation
du NADPH,H+ en grande quantité. Cette quantité de NADPH, H+ est déterminée par l’absorption de la
lumière à 340nm : on mesure la densité optique D.O. et on fait l’application de la loi de Beer-Lambert
pour avoir la concentration du NADPH,H+ produit et déduire la quantité d’enzyme qui était présente dans
l’hémolysât (comme dans plusieurs autres dosages spectrophotométriques).  On aura l’activité de la
Gal-1-PUT.
Dépistage de la galactosémie congénitale : (à la naissance)
Après la naissance, on fait le spot test de Butler si on soupçonne cette maladie :
- On prend 2 gouttes de sang sur du papier buvard
- On laisse sécher
- On ajoute tous les réactifs nécessaires (comme la réaction de diagnostic) sauf la Gal-1-PUT (pour
chercher si elle est présente dans le sang).
- On laisse à évoluer dans une étuve à 37° pendant 2 à 3 jours.
- On éclaire ensuite par une lampe à U.V pour voir s’il y a une fluorescence témoignant du NADPH,H+

Revenons aussi à :
6.L’Intolérance au fructose :
Fructose -> Fructose 1-P -> Glycéraldéhyde + dihydroxyacétone phosphate -> Fructose 1-6 diphosphate ->
Glucose
L’aldolase catalyse la réaction soulignée (réversible).
L’intolérance au fructose vient d’une incapacité de métaboliser le fructose par déficit en aldolase
hépatique => accumulation du Fructose 1 P dans le foie. Ce qui donne : Hépatomégalie, Hypoglycémie,
Troubles de la croissance (par insuffisance ‘’d’énergie’’ qui reste bloquée dans le foie)
Il existe aussi des déficits en fructokinase hépatique (catalysant le passage du fructose au fructose 1P) qui
génèrent la fructosurie essentielle (élimination du fructose accumulé par le biais des urines). L’ajout du
Phosphate aide en général à garder le sucre à l’intérieur de la cellule, donc sans fructokinase le fructose
s’accumule dans le sang et passe éventuellement dans les urines (à vérifier).

Mélituries :
Elimination des mono/disaccharides dans les urines :

A – Peut être physiologique :


1) chez le nouveau-né dans la 1ère quinzaine de jours après la naissance (lactose, fructose, glucose,
galactose)
2) lactosurie à la fin de la grossesse (la digestion du lactose est augmentée vers les dernières semaines de
la grossesse)
3) maltosurie chez les grands buveurs de bière (bière riche en maltose)
4) fructosurie si on consomme trop de fruits/miel (sucres alimentaires naturels)
5) saccharosurie si on consomme trop de sucreries

B – Peut être pathologique :


1) Atteintes génétiques des enzymes intestinales de la digestion du saccharose, maltose, lactose
2) Atteintes génétiques des enzymes hépatiques de la digestion : Galactosémie congénitale, intolérance
au fructose, xylulosurie congénitale (appelée également pentosurie, vient de la présence du xylulose un
sucre réducteur qui ressemble au glucose et peut donner un faux diagnostic de diabète (explication hors
cours))

C – Identification (dépistage/diagnostic) :
Se fait par une recherche du pouvoir des sucres réducteurs :
On teste l’urine à laquelle on ajoute un comprimé de cuivre ionique Cu++ pour voir si elle contient des
sucres réducteurs qui vont transformer le cuivre ionique en Cu (s) de couleur rouge brique.

(5EME SEANCE on finit les glucides et on commence les lipides)

Mucopolysaccharidoses : (accumulation de GAG)


Ce sont des atteintes du métabolisme des mucopolysaccharides ( leur nouvelle
nomenclature est GAG : les Glycosaminoglycanes, comme l’acide hyaluronique
ou le dermatane sulfate).
- Les GAG sont liés à des protéines pour former des protéoglycanes, et
les protéoglycanes (eux qui donnent l’aspect gluant muqueux au liquide
conjonctif) sont des constituants des tissus conjonctifs.
- Ces Mucopolysaccharidoses peuvent être le résultat de troubles du catabolisme : les enzymes
catabolisant ces mucopolysaccharides peuvent être déficitaires aboutissant ainsi à une
accumulation tissulaire et une élimination urinaire abondante du mucopolysaccharide en
question.
- Cliniquement : on va assister à un syndrome dysmorphique (anomalies à la naissance), un
syndrome viscéral de surcharge (substances s’accumulent dans l’intestin car la barrière entérale
est défectueuse) et à un retard psychomoteur.
Exemple : la maladie de Hurler : très fréquente : elle est
caractérisée par une déformation du squelette, d’une
opacité cornéenne, par une hepato-splénomégalie. Cette
maladie est due à un déficit de l’enzyme dégradant le
dermatane-sulfate essentiellement.
EXPLORATION DU METABOLISME DES LIPIDES :
Rappels :
- Lipides : définition : corps gras insolubles dans l’eau, solubles dans les solvants organiques
- Généralement, un Lipide = Acide gras + alcool ou acide gras + alcool + X.
On rattache aux lipides d’autres composés qui ne satisfont pas cette définition mais juste par
le fait qu’ils soient insolubles dans l’eau : les vitamines liposolubles A,D,E,K, les hormones
stéroïdiennes, et les alcools gras (alcool cétylique : alcool à 16Carbones et pas assez de
groupements polaires (une seule fonction alcool) -> donc insoluble
dans l’eau).
- Les TG sont la forme de stockage des AG car les AG sont acides
et très réactionnels. On les calme avec les 3 fonctions OH du glycérol.
Ils forment ensuite des sacs dans les adipocytes où ils attendent
d’être mobilisés.
- Le cholestérol existe sous forme libre non estérifiée ainsi que sous une forme estérifiée avec un
acide gras dans laquelle sa fonction OH est liée avec le COOH de l’acide gras. Sous cette forme il stocke
l’acide gras en question.

Acide gras
R-COOH

Cholestérol Cholestérol estérifié

Rôles des lipides :


. Energétique : Production d’énergie (lipolyse) ou stockage d’énergie (graisses)

. Structural : membrane plasmique (double couche de phospholipides) + cholestérol (plus il y a de


cholestérol dans la MP plus elle est rigide).

. Fonctionnel : précurseur des vitamines (vit D à partir du cholestérol), d’hormones (hormones


stéroïdiennes à partir du cholestérol) et des médiateurs physiologiques (médiateurs intervenant
dans l’équilibre cardiovasculaire tels que la prostaglandine E, la prostacycline et le thromboxane.
Exemple 1 : L’acide arachidonique est donné par l’action de 2 enzymes clés : la cyclo oxygénase et la
phospholipase.
+ La phospholipase détache l’acide arachidonique de la membrane plasmique
+ La cyclo-oxygénase (COX) le dégrade en 2 prostanoïdes qui ont un effet antagoniste :
*la prostacycline qui est vasodilatatrice, effet anti-agrégant plaquettaire
*le thromboxane qui est vasoconstricteur, et à effet agrégant plaquettaire
Leur action contraire permet l’équilibre cardiovasculaire. (cités en physio cardiovasculaire
S3)
Exemple 2 : - Les prostaglandines baissent la suppression des progestérones (<=> favorisent l’action
des progestérones) et augmentent les contractions utérines, ce sont donc des
médiateurs de l’accouchement. Ils augmentent également la suppression de l’acide
gastrique, ce qui fait que sans prostaglandine, on aura une sécrétion en excès d’acide
gastrique, ce qui peut donner une irritation de la muqueuse gastrique (gastrite, ulcère..)
- Les Anti inflammatoires Non Stéroïdiens AINS bloquent la prostaglandine mais sont de
ce fait très dangereux chez la femme enceinte ou qui veut procréer (car ce sont des
abortifs puissants) ainsi que chez les patients avec des problèmes gastriques ou
antécédents d’ulcère (car lèvent le blocage de l’acide gastrique). Inversement, on peut
donner des prostaglandines chez le patient qui a un haut risque d’ulcère induit par les
AINS pour contrer leur effet néfaste.
NB : Les omégas 3 sont d’apport exogène (pas synthétisables par le corps) et donnent
de l’acide arachidonique.

Lipoprotéines :
- Définition : Les lipides insolubles dans l’eau intègrent une
structure leur permettant de circuler dans le plasma qui est
essentiellement aqueux. Ces structures sont les lipoprotéines.

- La structure générale d’une lipoprotéine : une lipoprotéine


est constituée d’un centre contenant des composés lipidiques
entièrement hydrophobes (TG, cholestérol estérifie) caché par
une zone périphérique constituée de composes hydrophiles qui seront en contact avec l’eau et
permettront la circulation de la lipoprotéine (parmi les composés hydrophiles : apolipoprotéine,
cholestérol libre (non estérifié, forme active), phospholipides). Le fait qu’elle possède ces 2 zones fait
qu’elle est amphiphile.
Il existe différents types de lipoprotéines en fonction des proportions de chacun des constituants :
1. Cholestérol estérifié (forme de stockage)
2. Triglycérides
3. Cholestérol non estérifié
4. Phospholipides
5. Protéines (appelées apoprotéines car sur la partie apicale (apo)).
- Classification des lipoprotéines : sont classées selon soit :
. Leur densité, ainsi on distingue des + denses ou - denses : Le cholestérol est plus dense que les
1.HDL : High density lipoprotein triglycérides. C’est pour cela qu’on
2.LDL : Low density lipoprotein retrouvera plus du cholestérol dans le
3.IDL : Intermediate density lipoprotein HDL LDL, plus de triglycérides dans
4.VLDL: Very low density lipoprotein les chylomicrons et VLDL, et les deux
5.ULDL: chylomicrons: Ultra low density lipoprotein dans les IDL. Pour rester en bonne
Ces classes de lipoprotéines diffèrent par leur composition, ainsi ; santé il est mieux d’avoir moins de
1-HDL : sont riches en cholestérol comme les LDL mais leur fonction triglycérides et de LDL, et plus de HDL
diffère. Les HDL ramènent l’excès du cholestérol de la
périphérie vers le foie pour le livrer à d’autres lipoprotéines ou pour qu’il soit catabolisé en
acide biliaire. L’apoprotéine qui caractérise les HDL est l’ApoA-I et ApoA-II.
2-LDL : sont riches en cholestérol, ils s’occupent de son transport du foie vers les cellules
utilisatrices, ils sont caractérisés par l’ApoB-100.
3-les VLDL : riches en TG endogènes, ils sont de structure protéique comparable au LDL (ApoB-100).
4-les chylomicrons : constitués essentiellement de triglycérides (TG) (>96%) d’origine exogène
(alimentaire) ainsi que de protéines, surtout l’ApoB-48.
5- les IDL : (hors cours et pas dans la qe ) sont composés principalement de triglycérides et
de cholestérol estérifié. Ils portent plusieurs ApoE et une unique ApoB-100

NB : La protéine apoC2 est un activateur des enzymes phospholipases (lipoprotéine lipase LPL). ApoC2 est
un constituant des VLDL et chylomicrons. Elle agit donc comme un signal pour que la LPL clive les TG et
en fasse des AG qu’elle va donner aux cellules.

NB2 : Les IDL sont uniquement une étape intermédiaire qui rentre dans le métabolisme entre le HDL et le
LDL. Ils sont très éphémères (encore plus que les chylomicrons) et n’apparaissent pas dans les bilans.

- Métabolisme des lipoprotéines : Chaque lipoprotéine possède un métabolisme qui lui est particulier
mais généralement les différents métabolismes les concernant sont entremêlés. Il s’agit généralement
d’échange de cholestérol, d’apoprotéine et par conséquent de perte ou de gain de ces composés.
QE : Pour cette partie faut retenir le rôle de chaque lipoprotéine + constitution spécifique et générale
Schéma diapo 104 : important

6EME SEANCE toujours dans le métabolisme des lipoprotéines on va insister sur les LDL et passer à
l’exploration des lipides

- Métabolisme de LDL : Détails explicatifs : à lire : LDL transportent le cholestérol du foie ou des aliments
vers les cellules utilisatrices. Les LDL ont un récepteur propre sur la membrane plasmique qui reconnaît
leur ApoB100 et qui s’appelle Récepteur B/E (R B/E). Donc si ApoB100 ou R B/E est modifié le contact
entre la lipoprotéine et la MP n’a pas lieu et le LDL n’arrive pas à livrer son cholestérol à la cellule, ce qui
fait que la lipoprotéine reste en circulation. Cependant si le récepteur et l’ApoB100 sont bons le LDL rentre
par pinocytose à la cellule et rejoint un lysosome pour libérer le cholestérol ainsi que des acides aminés
(venant de la lyse des apoprotéines). La livraison prend fin et les enzymes vont prendre le cholestérol pour
fabriquer les hormones etc.
Retenir : LDL possède l’ApoB100 rentre en contact avec R B/E, le récepteur de l’apoB sur la MP de la
cellule, entre et libère le cholestérol in situ.

Exploration du métabolisme des lipides :


Pourquoi explorer le métabolisme des lipides ?
On explore :
1) Les Triglycérides car leur :
A) Manque induit : - un manque d’énergie
- des problèmes du tissu adipeux qui assure la protection de surface thermique et
mécanique
B) Excès risque de donner : - une pancréatite (très grave)
- des atteintes vasculaires (rares)
2)Le Cholestérol car :
Son manque est très grave. Pas de cholestérol => Pas d’hormones stéroïdiennes (cortisol aldostérone
testostérone œstrogène progestérone etc) pas de vitamine D et pas d’acides biliaires. Les acides biliaires
sont transformés en sels biliaires au niveau du foie et stockés dans la vésicule biliaire qui se contracte pour
les envoyer à l’intestin afin qu’ils digèrent les graisses. Sans eux on a une stéatorrhée (selles graisseuses).
Son excès donne des atteintes cardiovasculaires graves.

Chez qui doit-on explorer les lipides :


Chez : 1) Ceux qui veulent savoir pour leur confort psychique ou contrôle alimentaire/métabolique
2) Chez les personnes à risque cardiovasculaire ou en relation avec des risques lipidiques
Parmi les facteurs de risque : - HTA (toujours demander un bilan lipidique)
- Tabagisme
- Obésité : le patient obèse a une hyperinsulinémie car il n’a pas
l’adiponectine qui augmente la sensibilité à l’insuline. Il a souvent une HTA
par hypervolémie (voir partie sur les glucides)
- Diabète : le diabétique a déjà des problèmes vasculaires (glycation), son
corps ne peut pas supporter en plus des problèmes du métabolisme lipidique
Protocole de l’exploration :
1) Hiérarchie de l’exploration :
Elle commence d’abord par
1er degré : Un bilan initial : général et comprenant le dosage de :
- cholestérol total
- TG
- cholestérol LDL
- cholestérol HDL
2ème degré : Puis on peut utiliser des dosages plus approfondis :
- dosage des apoprotéines ApoA et ApoB pour HDL et LDL surtout
- on peut aussi réaliser une électrophorèse des lipoprotéines
3ème degré : Puis on peut encore plus approfondir en recherchant des éventuelles mutations génétiques
en relation avec un trouble lipidique repéré à l’examen initial (par exemple une centaine de grammes de
TG/L)
2) Déroulement des examens
A) Prélèvement : sur Jeun de 12 heures (impérativement, pour que les éléments éphémères
comme chylomicrons ou IDL soient consommés et qu’on ait une idée sur les éléments qui circulent
encore) Explication pas à retenir (retenir que « sur jeun de 12heures ») : Les triglycérides se scindent en
Glycérol et 3 AG avant de passer la barrière entérale, puis se reforment une fois dans le sang. Ensuite les
chylomicrons les transportent et disparaissent rapidement. Donc si on trouve des chylomicrons après 12
heures ça indique qu’ils n’arrivent pas à livrer les TG alimentaires correctement.
B) Examen préliminaire : Centrifugation pour séparer le culot(GR) du surnageant, puis examen à
l’œil nu du surnageant.
- Normalement : Le surnageant est clair et de couleur jaune citrin
- Par contre, lorsque le surnageant est trouble, on peut dire s’il y a une anomalie ou non :
. Si le surnageant est lactescent, il s’agit d’un excès de chylomicrons (lactescent = ressemble au lait)
. Si le surnageant est opalescent, il s’agit d’un excès de VLDL (opalescent = a une teinte d’opale)
C) Dosage des Triglycérides :
a) Réaction :
Il existe plusieurs réactions utilisables pour le dosage des TG mais on se limitera à la réaction de Trinder :

Lipase Glycérol + 3AG Chromogène coloré


TG
e
(Réactions
Glycérol-3-Phosphate H2O2 H2O
ATP Chromogène incolore

b) Principe : Le Chromogène est une substance qui va changer de couleur au passage de H2O2 à
H2O et selon l’intensité de sa couleur, mesurée par la densité optique (Beer-Lambert) on va pouvoir
doser le H2O2 et ainsi les Triglycérides initiaux.
c) Valeurs de référence : 0,5 à 1,5g/L (1,6g/L dans quelques ouvrages)
d) Hypertriglycéridémies :
- Origine : Les Hypertriglycéridémies peuvent être primitives (familiales génétiques) ou secondaires
(secondaires à une autre situation comme le diabète, obésité, insuffisance rénale, traitement
œstro-progestatif,…)
- Ampleur : Les Hypertriglycéridémies peuvent aller de quelques grammes à une centaine rarement
(en cas de mutation très rare).
- Complications : Le risque majeur d’une Hypertriglycéridémie est la pancréatite, elle a un pronostic
très sombre. Si l’inflammation continue elle nécrose et même la chirurgie sera inutile (car
le pancréas est une glande très fragile), il faut instaurer une alimentation entérale et une
antibiothérapie (pour que le pancréas ne fournisse aucun effort) en attendant que le
pancréas se remette.
Cependant, l’Hypertriglycéridémie isolée (sans autre facteur de risque) n’a généralement pas de
répercussion cardiovasculaire. Ce risque existe par contre si l’Hypertriglycéridémie est associée à une
baisse des HDL.

- Examens paracliniques de la pancréatite : Le diagnostic de la pancréatite est Biologique (la lipase


fait 3 fois sa valeur normale pour digérer l’excès de lipides. EXPLICATION PAS A APPRENDRE l’inflammation
est détectable sur le bilan par l’augmentation de la CRP que le foie fabrique en réponse à l’interleukine 6,
un médiateur de l’inflammation. Voir cours de Mr. Bamou diapo 366 à 371), le typage de la pancréatite
quant à lui est radiologique (pour voir si c’est la forme œdématiée ou autre..)

e) Hypotriglycéridémies : Elles peuvent être soit familiales par problème génétique de l’ApoB (sur
les chylomicrons) ou acquises par manque de TG alimentaires

D) Dosage du Cholestérol : On utilisera l’abréviation C pour cholestérol


Le cholestérol estérifié n’est pas dosable par nos méthodes, on ne peut doser que le cholestérol libre non
estérifié :
a) Dosage du cholestérol total :
- Il doit d’abord être libéré des lipoprotéines pas une dénaturation.
- Après, puisque le cholestérol existe sous forme estérifiée et non estérifiée dans les lipoprotéines on
autra : Ctotal (libéré) = Clibre + Cestérifié
- Le cholestérol estérifié (CE) doit être libéré en cholestérol libre pour le doser. On hydrolyse donc le CE
par une estérase pour séparer l’AG du Cholestérol (voir rappel).
=> Tout le cholestérol qui était estérifié et dans des lipoprotéines est maintenant accessible (libre). (on a
beaucoup insisté sur l’équation des types du cholestérol et la signification de chacun en cours)
- On va le doser par la réaction suivante qui donne une couleur dont on mesure la densité optique pour
revenir à la concentration initiale de cholestérol.
Cholestérol C. oxydase Cholesténone (pas retenir) + H2O2
libre (total)

Chromogène incolore

Chromogène coloré

H2O

Remarque : La Cholestérol oxydase vise le groupement OH du cholestérol. C’est pour cette raison que le
cholestérol estérifié où le OH est lié au COOH de l’acide gras n’est pas dosable par cette méthode.
Remarque 2 : Ceci est la méthode la plus utilisée, mais la méthode de référence utilisée en recherche pour
plus de précision et moins d’interférences est la CPG : Chromatographie en phase gazeuse.
b) Dosage du Cholestérol HDL (sans les autres lipoprotéines) : CTotal = CHDL + C LDL + CVLDL,
- C’est le dosage du bon cholestérol : Le HDL ramène le cholestérol des tissus périphériques vers le
foie. Les familles qui ont des Hyper HDL-émies ont une grande longévité car le cholestérol retourne
toujours au foie et entame le cycle des sels biliaires plutôt que de circuler dans le sang => Beaucoup moins
de risque de maladies cardiovasculaire.
- Pour doser que HDL, il faut se débarrasser de LDL et VLDL (les chylomicrons eux sont consommés
rapidement après le transport des TG alimentaires donc on ne les trouve pas après les 12 heures de jeûne,
de plus ils contiennent moins de 4% de cholestérol donc leur différence n’est pas très significative) pour
qu’ils précipitent au fond du prélèvement et n’interviennent pas sur le dosage.
- Après qu’on ait bloqué le LDL et VLDL (avec anticorps, complexons etc., ça n’est pas très important
dans ce cours), on procède au dosage du cholestérol de la même façon que pour le cholestérol total.
C’est-à-dire : Dénaturer les lipoprotéines pour libérer le cholestérol sous ses 2 formes, dé-estérifier le
cholestérol estérifié et doser le cholestérol total en utilisant les mêmes réactions puis une lecture de la
densité optique.

c) Dosage du cholestérol LDL :


- On bloque VLDL et HDL et on dose LDL de la même façon qu’avant. LDL est le « mauvais »
cholestérol.
Un biochimiste appelé Friedewald a trouvé que CVLDL = [TG]/5,6 pour TG<3,5g/L
Et puisque CTotal = CHDL + C LDL + CVLDL,
On peut calculer CLDL par la formule suivante : CLDL = CTotal – CHDL –[TG]/5,6
On fait le dosage de LDL seulement si TG>3,5g/L car sinon on peut le calculer avec la formule précédente
dite de Friedewald.

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