Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
𝑳’𝒆𝒓𝒓𝒆𝒖𝒓 𝒋𝒖𝒅𝒊𝒄𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆 :
𝑳𝒂 𝒓𝒆𝒔𝒑𝒐𝒏𝒔𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒍’𝑬𝒕𝒂𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒅𝒚𝒔𝒇𝒐𝒏𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒖
𝒔𝒚𝒔𝒕è𝒎𝒆 𝒋𝒖𝒅𝒊𝒄𝒊𝒂𝒊𝒓𝒆
Encadré par :
Pr. Bouchaib ZIATE
Présenté et soutenu par:
RADI Khalid
IMIRI Hasna
plusieurs facettes aventure dans le monde de la recherche, qui ne devrait pas en rester là,
Toutes les personnes dont le soutien moral étaient précieuses pour la réalisation de
encadreur monsieur Bouchaib Ziate, qui entend que directeur de mémoire, s’est toujours à
l’écoute et très disponible tout au longue de la réalisation de ce travail, ainsi pour l’aide, le
soutien et le temps qu’il a bien voulu consacré et sans qui ce mémoire n’aurait jamais vu le
jour.
professeur et coordonnateur de la filière qui nous a donné le feu vert et nous à encourager
Nos remerciements s’adressent ainsi à tous nos professeurs de droit privé, classe Française.
Que Messieurs les membres du jury trouvent ici l’expression de nos reconnaissances pour
Et n’oublions pas nos parents, nos amis et nos proches pour leurs contributions, et leurs
soutient et patience.
1
DEDICACE
Nous dédions ce travail à toute personne qui nous a donnée l’esprit d’être formes,
A nos formateurs, nos instructeurs, et tous ceux qui nous ont poussé et incite à
A nos amis et spécialement aux : Alae, Israe, Zineb bnh, Siham, Hasnae.B,
leur souhaitant du fond du cœur une bonne démarche dans leurs études et leur
vie professionnelle.
2
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................... 1
DEDICACE..................................................................................................................................... 2
SOMMAIRE .................................................................................................................................. 3
INTRODUCTION: ........................................................................................................................... 4
CHAPITRE I : L’EVOLUTION DE L’ERREUR JUDICIAIRE : .................................................................... 6
SECTION 1: LE CADRE JURIDIQUE DE L’ERREUR JUDICAIRE ................................................................................ 7
Sous-section 1: Définition de l’erreur judicaire ................................................................................ 7
Sous-section 2: la constitutionnalisation de l’erreur judicaire ...................................................... 11
SECTION 2 : LES CAUSES DE L’ERREUR JUDICIAIRE ........................................................................................ 16
SECTION 3 : LES TYPES DES ERREURS JUDICIAIRES ........................................................................................ 19
Sous-section 1 : l’erreur attribuée au système judiciaire............................................................... 19
Sous-section 2 : les erreurs attribuent aux personnes (le magistrat) ............................................ 20
SECTION 4 : L’INFLUENCE DES ERREURS JUDICIAIRES..................................................................................... 25
Sous-section 1 : Les droits de l’Homme ......................................................................................... 25
Sous-section 2 : les procès équitables............................................................................................ 27
CHAPITRE II : LA LUTTE CONTRE LE DYSFONCTIONNEMENT DE SYSTEME JUDICIAIRE .................... 30
SECTION 1: LES VOIES DE RECOURS OFFERTES A LA VICTIME D’ERREUR JUDICIAIRE ............................................. 31
Sous-section 1 : les voies de recours ordinaires ............................................................................. 31
Sous-section 1 : les voies de recours extraordinaires .................................................................... 33
SECTION 2 : LE DROIT A LA REPARATION ..................................................................................................... 41
Sous-section 1 : Le fondement de la réparation de l’erreur judiciaire ........................................... 41
SECTION 3 : LA NOUVELLE REFORME DU POUVOIR JUDICIAIRE ........................................................................ 44
Sous-section 1 : Les principaux axes de la nouvelle reforme ......................................................... 44
SECTION 4 : AUTRE SOLUTIONS PROPOSEES ................................................................................................ 47
CONCLUSION.............................................................................................................................. 49
LISTE DES ABREVIATIONS : .......................................................................................................... 51
TABLE DES MATIERES ................................................................................................................. 52
BIBLIOGRAPHIE : ........................................................................................................................ 54
3
INTRODUCTION:
Le Maroc a accumulé des évolutions continues depuis quelques années que ce soit en
matière judiciaire, économique, politique, sociale, culturelle... ces évolutions sont pour la
consolidation de l'Etat de droit qui passe nécessairement par l'exercice dans le fait des droits
et des libertés. Leur protection ne peut se faire que par le système judiciaire qui doit être
obstacles majeurs. Le législateur marocain a considéré la sécurité judiciaire comme l’un des
droits constitutionnels c’est l’un des objectifs que le juge doit réaliser1 ; ce dernier doit
apprécier les preuves, procéder à la vérification des faits et analyser les arguments des parties
avant de prononcer le jugement, mais une erreur peut commise par une certaine juridiction
dans son jugement, car l'erreur est humaine, il peut punir un innocent, acquitter un coupable,
L’erreur judiciaire n’est pas propre au droit pénal, elle touche toutes les matières mais c’est au
pénal où ses conséquences sont les plus dramatiques du fait qu’elle porte sur la culpabilité
La première chose qui nous motive dans le choix de ce sujet est la participation à la
recherche juridique. Il y a aussi l'importance de ce sujet pour notre discipline au tant que
juriste. En effet, cette étude est importante dans la mesure où, depuis sa législation, l'erreur
l'Homme.
Au Maroc, il n'existe pas des statistiques officielles sur les erreurs judiciaires, a part
la rareté des dossiers devant les juridictions qui demande l'indemnité sur l'erreur judiciaire, ce
4
nouveau droit de réparation a été reconnu aux victimes par la constitution de 2011 dans
l'article 122 on intégrant la responsabilité de l'Etat dans la gestion d'un service public, à savoir
la justice.
La gravité de commettre une erreur par une juridiction nous nous poussons de traiter
innocente soit traînée dans la bouée (erreur liberticide) ou qu'une personne coupable soit
relaxée (erreur d’impunité). Puisqu'il n'y pas de démocratie sans une justice crédible, l'erreur
judiciaire pousse les citoyens à ne croire en la justice, à cette raison il faut penser
sérieusement comment renforcer et enrichir l'appareil judiciaire pour éviter les erreurs qui ont
L’erreur judiciaire est le thème de cette mémoire, ce sujet est considéré un sujet
constitution de 2011 le législateur n'admet pas aucune responsabilité de l'Etat concernant les
erreurs judiciaires, ceci nous poussons de poser les questions suivantes : comment le
Pour répondre à ces questions ci-dessus on va se baser sur une méthode descriptive
pour mettre en évidence ce concept contemporain et leur détails, ainsi des recherches
documentaires et dans quelquefois une vision comparative entre le droit marocain et le droit
marocaine qui pose un débat juridique et social, d’autre part sur la lutte contre le
5
CHAPITRE I : L’EVOLUTION DE L’ERREUR JUDICIAIRE :
erreurs commises par son appareil judiciaire en stipulant dans son article 122 que «les
dommages causés par une erreur judiciaire ouvrent droit à une réparation à la charge de
l’État ». C’est une première dans l’histoire constitutionnelle du Maroc. Mais il faut que avant
comportement de différents acteurs : les juges, les enquêteurs, les avocats, les traducteurs …
et de différents facteurs notamment les experts, les témoins et parfois les accusés eux-mêmes
(section 2). Et dans les pays où la justice n’est pas indépendante et intègre, il y a d’autres
facteurs qui y concourent, notamment la manipulation de l’appareil judiciaire par les forces de
la politique et de l’argent3, l’erreur judicaire peut aussi divise en deux catégories (section 3),
ainsi il faut montrer l’influence des erreurs judiciaires sur le domaine des droits de l’Homme
3Ibid.
6
SECTION 1: LE CADRE JURIDIQUE DE L’ERREUR
JUDICAIRE
suivants), l’adoption de cette nouvelle loi fondamentale constitue sans doute un événement
occupant une importance spéciale dans l’évolution institutionnelle prise en charge par le
Maroc notamment dans les dernières années surtout par rapport au système judicaire. L’erreur
judicaire est parmi les grandes modifications de la constitution de 2011, car avant ce dernier :
l’Etat n’admet pas aucune responsabilité sur les erreurs judicaire, mais après la constitution de
contemporaine et immédiate.
En droit civil, l’erreur sur la personne peut être invoquée pour obtenir l’annulation du
mariage ; quant à l’erreur sur la substance, prévue à l’article 1110 du Code civil français, elle
7
substance de façon élargie : on admet aujourd’hui que toute qualité, aussi subjective soit-elle,
En droit pénal, l’erreur peut recouvrir plusieurs hypothèses. Il peut s’agir d’abord de
l’erreur judiciaire, qui n’est pas propre au droit pénal, mais dont les conséquences y sont plus
intolérables, surtout en cas de condamnation d’un innocent. Il existe alors un recours très
particulier, le pourvoi en révision, organisé par les articles 622 à 626 du Code de procédure
pénale. On pourrait ensuite considérer l’erreur en tant que source de responsabilité pénale. On
songe notamment à l’erreur médicale, dont les conséquences peuvent être fatales. Cependant,
en droit pénal comme en droit civil, l’erreur se distingue de la faute, et sauf à satisfaire aux
conditions légales des infractions involontaires, l’erreur n’est que marginalement une cause de
responsabilité pénale5
L’erreur apparaît surtout en droit pénal comme une cause d’irresponsabilité pénale. Le
Code pénal de 1810 ne l’envisageait pas, mais la jurisprudence ultérieure, relayée en partie
par le Code de 1994, a fait une certaine place en droit positif à l’erreur de droit comme à
l’erreur de fait. Il s’agit des causes subjectives d’irresponsabilité, par opposition aux causes
objectives que l’on appelle aussi faits justificatifs : les causes subjectives opèrent une
personne, c’est-à-dire qu’elles ne profitent qu’à la personne de l’agent, et non à son complice.
vérifiant qu’il a pu, au regard des faits de l’espèce, se conformer à la norme de comportement
4Institut supérieure de préparation aux grandes écoles, l’erreur en droit pénal, 1996.
5Ibid.
8
Dans son Vocabulaire juridique, Gérard Cornu6 définit l’erreur judiciaire de la
manière suivante : « erreur de fait qui, commise par une juridiction de jugement dans son
condamnation définitive, être réparée sous certaines conditions au moyen d’un pourvoi en
révision », Dans cette définition Gérard Cornu donne de l’erreur judiciaire on retrouve l’idée
d’une erreur de jugement, Autrement dit, lorsqu’un juge punit un innocent, acquitte un
coupable ou encore lui inflige une peine inadaptée, il commet une erreur judiciaire. À
condition que cette sanction soit devenue définitive. On perçoit là, déjà, l’importance des
voies de recours. C’est précisément parce qu’un juge peut se tromper que notre droit a institué
MAROCAIN
Il n’y a pas de disposition légale explicite dans la loi marocaine qui définit le concept
d’erreur judiciaire, mais on peut se baser sur les articles suivants de DOC7 pour déterminer
cette notion :
Article 77 : Tout fait quelconque de l'homme qui, sans l'autorité de la loi, cause sciemment et
volontairement à autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit
dommage, lorsqu'il est établi que ce fait en est la cause directe. Toute stipulation contraire est
sans effet.
6Gérard CORNU, Vocabulaire juridique, Association Henri Capitant, Paris, 4eme édition, 2003, p. 357.
7Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12 septembre 1913).
9
Article 78 : Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il a causé,
non seulement par son fait, mais par sa faute, lorsqu'il est établi que cette faute en
La faute consiste, soit à omettre ce qu'on était tenu de faire, soit à faire ce dont on
responsables des dommages causés par leur dol ou par des fautes lourdes dans
envers la partie lésée, dans les cas où il y a lieu à prise à partie contre lui.
dommage cause aux personne et que doit effectuer une réparation, en d’autre terme on peut le
définir par la simple définition suivante l’erreur judiciaire est l’erreur commise par une
juridiction dans son jugement, ceci est claire dans l’article 612 de code de la procédure
pénale qui stipule : La révision n'est ouverte que pour la réparation d'une erreur de fait
10
Le pouvoir judiciaire n’est pas exclu de l’application du principe de reddition des
publique, donc l’erreur judiciaire est considéré comme une faute d’administration qui relève a
JUDICAIRE
judiciaire il faut distinguer entre deux étapes avant et après l’adoption de la nouvelle
constitution de 2011.
Le système judiciaire refuse souvent d’admettre qu’il peut commettre des erreurs et
que l’erreur est humaine, sauf dans le cas des prises à partie à l’encontre des magistrats
(procédure instaurée par l’article 391 du code de procédure civile : Les magistrats, peuvent
1° S'il y a eu dol, fraude, concussion qu'on pourrait imputer, soit à un magistrat du siège dans
8Article 154 de la constitution 2011 : les services publics sont organisés sur la base de l'égal accès des
citoyennes et des citoyens, de la couverture équitable du territoire national et de la continuité des
prestations rendues.
9La loi n° 41-90 instituant des tribunaux administratifs, publié au bulletin officielle n° 4227 du 18 Ouadda
11
3° Si une disposition législative déclare des juges responsables, à peine de dommages-
intérêts140;
Il se base comme des excuses de cette rapproche que les discisions sont définitives ils
ont l’autorité de la chose jugée10, lorsqu’elle est remise en doute signifie tout simplement que
le système judicaire est vulnérable et prouve encore une fois de plus que les êtres humains
sont faillibles et ça pose une débat car comment on peut dire que la décision du juge est
l’image du système judiciaire, c’est-à-dire la preuve que les procédures requises ont été
procès équitable11 et en même temps l’appareil judiciaire commise des dommages a des
citoyens qui ont fait la confiance en justice, a cet raison le législateur marocain n’admet pas
aucune responsabilité sur les erreur judicaires faites par le système judiciaire.
l’ordre juridique national, dans son article 122 le législateur stipule que «les dommages
causés par une erreur judiciaire ouvrent droit à une réparation a la charge de l’Etat » donc
c’était la première fois que le législateur a accepter que l’Etat doit être responsable sur les
erreurs judicaires commises par leur système ce qui signifie que le citoyen, victime d’une
erreur judiciaire, a le droit à la réparation, cette dernière est possible lorsque celle-ci a été
la Cour de cassation a décidé que le juge administratif est compétent pour statuer sur tous les
10Le jugement va acquérir l'autorité de la chose jugée. Cela signifie que ce qui a été définitivement jugé ne
peut plus être remis en cause. Il convient de circonscrire le domaine de l'autorité de la chose jugée avant
d'en examiner les conditions.
11NAWESSI Carole, erreur judiciaire : conséquence du déclin du système judiciaire, droit pénal /
12
recours tendant à mettre en cause la responsabilité de l’Etat pour la réparation d’un dommage
C’est vrai qu’il n’existe pas des statistiques officielles qui montrent le taux des erreurs
judiciaires et la responsabilité de l’Etat, mais des statistiques sont présentées par L’Agence
Judiciaire du Royaume13 qui est chargée d'assurer la défense judiciaire de l'État et de ses
▪ Les recours en annulation pour excès de pouvoir formulés contre les décisions
Dahir des Obligations et Contrats dans tous les domaines (médical, accidents causés
par les véhicules de l'État non assurés, accidents scolaires, défaut d'entretien
aux contrats administratifs et non administratifs, notamment les marchés publics et les
contrats de loyer, les litiges à caractère social, les litiges nés de l’application des textes
fonctionnaires, etc. ;
12Ibid.
13L'Agence Judiciaire du Royaume (A.J.R) est créée par le dahir du 07 janvier 1928 (Bulletin officiel n°794
en date du 10 janvier 1928), comme il a été modifié et complété par le dahir du 18 décembre 1935
(Bulletin officiel 1216 en date du 14 février 1936) et le dahir du 16 mars 1938 (Bulletin officiel n°1332 en
date du 6 mai 1938).Au cours de l'année 1953 les fonctions de l'Agent Judiciaire du Royaume ont été
réorganisées par le Dahir du 02 mars 1953 (Bulletin officiel n°2109 en date du 23 mars 1953, p444).
13
Le tableau et le graphique suivant représente l’évolution des dossiers ouverts par
2012 2013
Source : AJR
Tableau 1 : Répartition des dossiers ouverts par type de contentieux en 2012 et 2013
14
Selon ce tableau on constate que les dossiers relevant des juridictions administratives
poursuivent leur tendance à la hausse en 2013 pour représenter 63,7% du total du contentieux
Contentieux
fiscal Législation sociale Procédure amiable Baux et logements
Fonction 6,8% 6,1% 5,3% de fonction
publique
4,7%
6,8%
Affaires pénales
2,9%
Contentieux
fonciers et forestiers
10,4% Actions en référé
Autr 2,6%
e
11
Recours en annulation % Police administrative
17,1% 2,1%
Correctionnel et autre
Responsabilité de contentieux civil 1,2%
l'Etat Affaires commerciales
31,4% 1,2%
Divers
1,2%
Source : AJR
rapportant à la responsabilité de l’État représentent la plus grande part des litiges avec 31,4%,
le recours en annulation vient en seconde position avec un peu plus de 17% du total des
14L’agence judiciaire du royaume, ministère de l’économie et des finances, rapport d’activités, 2013
15
SECTION 2 : LES CAUSES DE L’ERREUR JUDICIAIRE
Sûrement que l’erreur judiciaire a plusieurs causes qui ne peuvent pas être limitées, on
judiciaire lourd, elle est susceptible d’être interpellée et accusée si elle se trouvait sur
interroger les anciens coupables que ceux qui jusque-là ne présentaient pas un
caractère criminel. Donc l’erreur judiciaire peut survenir dans ce cas15. L’affaire
Wilfrid REGNAULT (1817-1818) est l’exemple type d’une erreur judiciaire à cause
de la réputation de REGNAULT16.
l’enquête criminelle doivent être impartiaux, faire la part entre leurs émotions et la
raison bien que ce soit difficile quand les preuves accusent celui qui est innocent. En
effet, les preuves sont souvent si criantes et la police qui peine à l’accoutumée à mettre
présomption d’innocence est amoindri et la subjectivité ainsi que les sens s’empressent
judiciaires concernant la peine capitale, la plupart des avocats sont commis d’office et
16
ne bénéficient pas de tous les moyens financiers nécessaires à défendre leur client avec
diligence18.
● l'erreur d'un expert : Les experts peuvent aussi induire la justice en erreur. En effet,
les magistrats sont, dans beaucoup de cas, incapables de remettre en cause le rapport
professionnel soit-il, peut commettre des erreurs et la science, elle-même, n’est pas
infaillible. C’est pourquoi, les résultats apportés par l’expert doivent être discutés
contradictoirement. Les erreurs d’expertise sont rares dans les sciences exactes comme
la génétique, la balistique etc. Mais dans les sciences non exactes, elles surviennent
l’Allemagne sur la base d’une lettre supposée être écrite par lui et qui s’est avérée
fausse plus tard20. La recherche des preuves étant altérées par des erreurs, ce train
● Les faux témoignages : Ces témoignages reçus par les policiers sans aucun Soupçon
distinguer différentes sortes de faux témoignages : les témoins qui font de fausses
déclarations par appât du gain. Ainsi par exemple un sans domicile fixe à qui on a
promis de l’argent pourra être tenté de mentir. Ceux qui ne vivent que pour se venger.
Ceux qui veulent se rendre intéressants, en effet lorsqu’une enquête est connue du
18Ibid.
19http://univ-jurisocial.over-blog.com/article-erreur-judiciaire-et-proces-equitable-
17
public, nombreux sont les coups de téléphone et les lettres de témoignages
● La manipulation des médias : Les médias, tenant pour vrai les informations qui leur
calomnies qui ne devraient pas exister par l'application du principe fondamental qu’est
Pénal et surtout créer une insécurité pour la population qui est conséquente sur les
21Aline Ficheau, Les erreurs judiciaires, droit et justice, faculté des sciences juridiques politiques et
sociales, Lille II, 2002, p17
22DECOOL Amandine, l’erreur judiciaire : étude de droits positifs et prospectifs. Spécialité justice et
18
SECTION 3 : LES TYPES DES ERREURS JUDICIAIRES
manière précise en tant que dans ce domaine l’identification de responsable est très difficile,
jusqu'à l’annonce du jugement mais généralement on peut distinguer entre deux types
d’erreurs judiciaires : le premier l’erreur attribuer au système judiciaire au tant qu’un service
public (sous-section 1) , le deuxième est l’erreur attribuer aux personnes (sous-section 2).
JUDICIAIRE
Les erreurs commises par le système judiciaire au tant qu’un service public sont à la
charge de l’Etat selon les dispositions des articles 79 et 80 qui ont affirmé que l'Etat est
par les fautes de services de leur agents, sauf en cas de dommage causés par leur dol ou par
des fautes lourdes dans l'exercice de leur fonctions. Dans telle situation ces agents seront
de mauvais fonctionnement de celui-ci sans que l’on puisse dire qu’elle est le fait d’une
peut être subi soit parce que Le service n’a pas fonctionné, le service a mal fonctionné ou le
relativement longue des instructions peut être une cause d’erreurs judiciaires mais se trouve
23La responsabilité administrative est l'obligation pour l'administration de réparer les préjudices causés
par son activité ou celle de ses agents. C’est à partir de 18éme siècle que l’administration est devenue
responsable de la réparation des dommages causé aux administrés.
19
tout simplement être le fruit de l’absence de moyens. Il est vrai que la durée excessive des
instructions peut avoir un impact sur le procès. Si la durée de l’instruction peut déclencher des
changements de versions, la mémoire des témoins peut être défaillante. Chaque humain
possède une capacité de mémoire différente. Il se peut que des personnes à long terme n’aient
plus de souvenirs précis des faits. Cette perte de mémoire peut entraîner des faux témoignages
La durée abusive des instructions peut entraîner des erreurs judiciaires mais la rapidité
ne serait pas la meilleure des solutions. L’instruction serait bâclée et cela provoquerait à son
tour des erreurs judiciaires. Un juste milieu doit alors être trouvé. Si les causes des erreurs
(LE MAGISTRAT)
Nous pouvons définir une erreur personnelle par Article 77 qui stipule que: « Tout fait
autrui un dommage matériel ou moral, oblige son auteur à réparer ledit dommage, lorsqu'il
est établi que ce fait en est la cause directe. Toute stipulation contraire est sans effet». On
constate alors que l’erreur personnelle est faite par un agent ou un fonctionnaire et qui lui-
même responsable pour réparer le dommage causé, on peut distinguer entre deux types
d’erreur personnelle l’un est commit hors de service et l’autre pendant les activités de
service.
20
PARAGRAPHE 1 : LES ERREURS HORS DE SERVICE :
C’est une faute commise hors du service par un agent public Il est caractérisé par la
faiblesse et la mal adresse d’une personne. Tel le cas par exemple d’un agent de police qui
utilise son arme hors service et qui blesse une personne, ou un sapeur-pompier qui allume
intentionnellement un incendie hors de son service. Dans ces cas ils seront sanctionnés
comme n’importe quel citoyen et ils ne seront pas protégés par le service.
ACTIVITES DE SERVICE :
question qui se pose est ce que l’agent qui a commis la faute est responsable personnellement
À partir les dispositions de DOC on peut dire que l’erreur personnelle est l’erreur
commise par une mauvaise intention et pour réaliser des intérêts personnelle, ces points sont
très claires au niveau de l’article 97 de la loi organique n° 106-13 portant statut des
« Le magistrat peut être immédiatement suspendu de ses fonctions lorsqu’il est pénalement
➢ La violation grave d’une règle de procédure qui constitue une garantie fondamentale
26Dahirn° 1-16-41 du joumada II 1437 (24 mars 2016) portant promulgation de la loi organique n° 106-
13 portant statut des magistrats, publie au bulletin officiel sous n° 6492 le 14 kaada 1437 (18-8-2016)
21
➢ La violation grave de la loi applicable du fond;
un syndical professionnel. »
On remarque que cette article est appartient plusieurs lacunes puisque elle frappe de
plein fouet l'indépendance des juges dans l'exercice de leur profession et les met sous la
menace, et ce, soit en les suspendant soit en les radiant alors que toutes les conventions
internationales et la constitution dans son article 108 qui dit : « les magistrats de siège sont
juges jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge de la retraite ou la fin de la durée de son mandat .
responsabilité disciplinaire des magistrats, ce statut n’a pas précisé cette notion, c’était la
fonction qui est attribuée au conseil supérieur de la magistrature, Pour rappel, le CSM est
commise par le juge à l’instar d’autres jurisprudences comparées .les décisions du (CSM)
27Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature. Avec des
prérogatives élargies, le nouveau Conseil a pris ses fonctions le 7 avril dernier après l’installation de ses
membres par le Souverain. Sa principale mission consiste à veiller à l’application des garanties relatives à
l’indépendance, la nomination, la promotion, la retraite et la discipline des magistrats.
22
avant la constituions 2011 étaient définitives et irrévocables qu’elles soient individuelles ou
collectives Aujourd’hui la nouvelle constitution (2011) y permet de faire recours pour excès
C’est la seule affirmation juridique du législateur marocain par laquelle, il définit certains
aspects de la faute disciplinaire. Nul doute, on devrait attendre un certain temps pour savoir
En droit français, on observe une distinction similaire entre faute personnelle et faute
agents autres que des magistrats, qu’en cas de faute de service. Le droit français prévoit, en
cas de faute personnelle, un cumul des responsabilités Concernant les magistrats29, il organise
lui aussi un régime spécifique défini à l’article 11-1 de l’ordonnance du 22 décembre 1958,
aux termes duquel : Les magistrats du corps judiciaire ne sont responsables que de leurs fautes
personnelles. La responsabilité des magistrats qui ont commis une faute personnelle se
rattachant au service public de la justice ne peut être engagée que sur l’action récursoire de
l’Etat30.
La responsabilité des magistrats est donc toujours en deux temps en droit français : la
victime qui entendrait mettre en cause l’action d’un juge dans l’exercice de ses fonctions
devrait en premier lieu établir l’existence d’une faute personnelle puis rechercher la
28Article114 de la constitution 2011 : les décisions individuelles du conseil supérieur du pouvoir judiciaire
sont susceptibles de recours pour excès de pouvoir devant la plus haute juridiction administrative du
Royaume
29Alice Dejean de la Bâtie, la réparation de l’erreur judiciaire en France et au Royaume-Uni, droit pénal et
magistrature, telle que modifiée par l’article 1er de la loi organique n°79-43 du 18 janvier 1979
23
l’Etat d’engager ensuite une action récursoire à l’encontre du magistrat Dans ce dernier cas, la
réparation est, d’une certaine façon, indirectement à la charge du magistrat, mais l’action
récursoire est en pratique très peu utilisée par l’Etat français contre ses agents, et en
particulier contre les magistrats, pour « des motifs tant psychologiques que juridiques » Si
l’action récursoire est donc un « improbable débouché » en cas de faute d’un agent ou d’un
magistrat ayant causé ou contribué à causer une erreur judiciaire, il arrive en revanche que
devant le conseil supérieur de la magistrature et dans les formes prescrites par la loi de la
manière dont il s’acquitte de sa mission. Les magistrats en France peuvent être soumis à un
dignité.
contradictoire .le jugement prononcé doté de la chose jugée .le magistrat discipliné pourrait
24
SECTION 4 : L’INFLUENCE DES ERREURS JUDICIAIRES
La justice est une institution qui veille au respect des lois et préserve les droits de
chacun. Elle fait partie de l'État : c'est le pouvoir judiciaire. La première fonction de la justice
est de faire en sorte que tout le monde respecte le droit. Ainsi, la justice protège les citoyens
d'un éventuel trouble et empêche qu'on porte atteinte à leurs droits. Parfois elle met le droit en
Les droits de l’homme sont les droits inaliénables de tous les êtres humains, sans
de religion ou de toute autre situation. Les droits de l’homme incluent le droit à la vie et à la
liberté. Ils impliquent que nul ne sera tenu en esclavage, que nul ne sera soumis à la torture.
avons tous le droit d’exercer nos droits de l’homme sur un pied d’égalité et sans
discrimination.
humaine sont à présent universellement reconnus comme des principes supérieurs et des
normes absolues et La justice repose sur la liberté et la dignité : si un délinquant peut et doit
être puni, c’est parce qu’il a librement commis un acte perturbateur de l’ordre social .C’est la
raison pour laquelle les enfants ou les personnes souffrant de troubles mentaux ne peuvent pas
être pénalement tenus responsables de leurs actes. Ainsi que Dans les systèmes judiciaires les
plus sophistiqués, assortis des garanties les plus fiables, la possibilité de l'erreur judiciaire
existe toujours32.
32Lafédération internationale des ligues des droits de l’homme, la peine de mort au Maroc : L’heure des
responsabilités, mission internationales d’enquête, Octobre 2007, N° 480
25
La justice est fondée sur les garanties procurées par les droits de l’Homme: le
caractère distinctif d’un système judiciaire fiable est précisément l’existence des garanties
prévues par les instruments internationaux de protection des droits de l'Homme qui incluent
les garanties résultant du droit à un procès équitable, comprenant par exemple le refus de
preuves obtenues par la torture ou autres traitements inhumains et dégradants. Dans cette
perspective, la FIDH est convaincue que le respect de ces garanties et le rejet de toute
violence consacrée par la loi sont essentiels pour fonder la crédibilité de tout système pénal33.
La justice ne doit pas se fonder sur le hasard ou la richesse, spécialement quand sont
concernés les crimes les plus graves et que la vie est en jeu. La vie d’un individu ne doit pas
dépendre d’éléments aléatoires tels que la sélection du jury, la pression des médias, la
desquelles figure la peine de mort, contribue de façon décisive à édifier un système judiciaire
sur des principes universellement acceptés, où la vengeance n’a pas de place et dans lequel la
Maroc à harmoniser ces législations avec les dispositions de ces conventions. Parmi ces droits
recours effectif devant la justice : l’accès à la justice est garanti à toute personne pour la
défense de ses droits et de ses intérêts protégés par la loi (article 118 de la constitution).
33Ibid.
34Ibid.
26
SOUS-SECTION 2 : LES PROCES EQUITABLES
L’erreur judiciaire surgit lorsque les exigences d’un procès équitable sont foulées ou
sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales garantit le droit à un procès
équitable dans son article 6 qui stipule « 1. Toute personne a droit à ce que sa cause soit
indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et
dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l’accès de la salle
d’audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du
procès dans l’intérêt de la moralité, de l’ordre public ou de la sécurité nationale dans une
société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des
parties au procès l’exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal,
lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux
intérêts de la justice… »
Souvent entendu au sens de procès au cours duquel toutes les garanties doivent
permettre à l’innocence de se révéler, le procès équitable n’a pas à être réduit à cette
ce que le mot équité renferme. Est et n’est équitable que le procès qui ne sacrifie ni la défense
de la société, ni les droits de la défense. Est équitable le procès qui ne débouche ni sur la
équilibre, les lois peuvent concourir. Elles ne peuvent davantage. D’où l’impérieuse nécessité
de les placer en permanence sous surveillance pour qu’elles ne versent pas dans le
27
Dans un État de droit, l’innocence est par principe présumée jusqu’au moment où elle
est confirmée par la relaxe ou l’acquittement ou infirmée par une condamnation définitive, Au
Maroc, les conditions semblent réunies pour aller de la simple proclamation du principe de la
consécration constitutionnelle et légale vers une réelle extension de la garantie qu’il comporte.
Les pas déjà franchis sur cette voie n’ont pas à être ignorés cependant. Le principe de la
pénale de 1959 et dans de rares et anciens arrêts rendus par la Cour suprême. La doctrine a été
amenée suffisamment tôt à considérer que ce principe était fondamental et que ses bienfaits
devaient s’étendre à l’ensemble des parties au procès pénal et à toutes ses étapes35.
Le législateur a attendu jusqu’en 2003 pour lui donner raison et organiser l’entrée
pénale. Son article premier dispose : « Toute personne accusée ou suspectée d’avoir commis
une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été juridiquement
établie par une décision ayant acquis la force de la chose jugée, à l’issue d’un procès
équitable où toutes les garanties légales sont réunies. Le doute profite à l’accusé. » En 2011,
engagent l’ordre juridique à garantir une meilleure protection des personnes contre les
désormais tenu de veiller à protéger, soutenir et défendre ce principe qui n’est pour l’instant
qu’une fiction qui modère certes « le pouvoir d’accuser » mais qui n’a, au mieux, qu’un effet
35AMZAZI Mohieddine, Essai sur le système pénal marocain, centre Jacques-Berque, Rabat, 2013.
28
temporaire, car la présomption « peut céder à tout moment devant la force de l’accusation et
judiciaire que ce concept juridique reste flou et pose un débat juridique et social et que le
législateur marocain n’a pas parlé sur ce concept d’une manière plus claire et précise dans les
lois et les règlements, mais la réalité est que les erreurs judiciaires posent des problèmes au
niveau de la réalisation de la justice, a cette raison il est nécessaire d’envisager des mesures
susceptibles pour remédier les erreurs judiciaires, la question qui se pose ici est que comment
36Ibid.
37 Ibid.
29
CHAPITRE II : LA LUTTE CONTRE LE
La justice occupe une place importante dans la société et dans la vie des citoyennes et
citoyens vu son attachement direct avec leurs droits et libertés, le discours royal du Roi
Il faut que la justice soit la source de confiance de citoyen à l’Etat, lorsque les erreurs
commises par ce pouvoir le plus sensible, il faut vraiment instaurer des mécanismes pour
conserver la confiance des individus en vers l’institution judiciaire, parmi ces mécanismes la
voie de recours offerte à la victime : la révision (section 1), le droit à la réparation(section 2),
la nouvelle réforme du pouvoir judiciaire peut aussi déduire le taux des erreurs
30
SECTION 1: LES VOIES DE RECOURS OFFERTES A LA
Toute personne a le droit de contester une décision de justice qui la concerne. Cela
veut dire que toute personne insatisfaite d’une décision de justice rendue, peut demander le
un nouvel examen devant une juridiction hiérarchiquement supérieure ou celle qui a rendu la
décision critiquée. La loi distingue les voies de recours ordinaires (sous-section 1), qui sont
l’opposition et l’appel et les voies de recours extraordinaires (sous-section 2) qui sont la tierce
voies de recours est liée aux conditions fixées par le Code de procédure Civile ou par le Code
de procédure pénale.
Les voies de recours ordinaires, ont pour but, de faire procéder à un nouvel examen
de l’affaire .Elles sont ouvertes, de plein droit aux justiciables. Ces voies de recours sont :
l’opposition et l’appel.
PARAGRAPHE 1 : L’OPPOSITION
Cette voie de recours suppose, que la première décision a été prise, en l'absence du
prévenu, dans ce cas l'affaire est soumise à la même juridiction, que celle qui s'est déjà
prononcée.
31
1- LES CONDITIONS DE L’OPPOSITION :
La partie défaillante demande donc à la juridiction qui a rendu la décision par défaut de se
rétracter pour cela une opposition sera formée par une requête écrite ou par voie de
déclaration verbale consignée par établi par le greffe du tribunal et contenant les moyens de
l’opposition suspend l’exécution, elle n’anéantit pas le jugement, ce qui signifie que si
l’opposition est rejetée, les actes qui ont été faits antérieurement en exécution de ce jugement
resteront valables.
▪ Effet de rétractation : Etant une voie de rétractation, l’opposition fait revenir le procès
devant le même tribunal qui a statué. Ce tribunal va donc statuer sur la recevabilité de
l’opposition, et c’est la décision rendue par opposition qui va, soit anéantir le jugement par
PARAGRAPHE 2 : L’APPEL
C’est une voie de recours ordinaire par laquelle la partie qui a succombé devant le TPI
s’adresse à une juridiction supérieure appelée cour d’appel pour obtenir la réformation de la
Il faut distinguer l’appel principal, qui est formé le premier par l’appelant (le
32
1- LES CONDITIONS D’APPEL
L’appel est le droit dans tous les cas qui n’est pas exceptés par la loi, car il est une
garantie d’une bonne administration de la justice qui découle de la règle du double degré de
juridiction. Le délai d’appel en cas d’appel principal est de 30 jours, mais il peut être ramené à
15 jours pour les ordonnances de référés ou les jugements statuant sur les actions en faillite.
Ces délais abrégés le sont en raison de l’urgence. Le délai d’appel est triplé en faveur des
▪ Effet suspensif : le délai d’appel et l’appel interjeté dans le délai légal sont suspensifs
▪ Effet dévolutif : par l’acte d’appel le procès tout entier est porté devant les juridictions
du second degré et tous les points de droit et de fait que le litige comporte sont soumis à cette
juridiction. Les juges d’appel ne peuvent que confirmer ou infirmer le jugement attaqué, de
En effet, la cour d’appel est saisie du litige tel que celui-ci avait été soumis au premier
juge, ce qui signifie qu’on ne peut la saisir d’une prétention nouvelle et donc à chaque fois
que le but recherché en appel est en contradiction avec celui soulevé en 1ère instance, la
Les voies de recours extraordinaires ne sont ouvertes que dans des cas limitativement
tierce opposition.
33
PARAGRAPHE 1 : LA TIERCE OPPOSITION
Elle est ouverte aux personnes qui éprouvent un préjudice par l’effet d’un jugement
auquel elles n’ont été ni parties ni représentées et à l’égard duquel elles sont tiers. Par
exemple ; c’est le cas du vendeur d’un immeuble qui va demander la résolution de la vente
parce que l’acheteur n’a pas payé le prix tout en revendant cet immeuble à un tiers : ce tiers
dont les droits peuvent être compromis par le jugement qui va annuler la forme pourra donc
préjudice du fait du jugement ou du moins être menacé de le subir, être tiers c'est-à-dire ni
ordonner le sursis à cette exécution, par ailleurs, si la tierce opposition réussit, le jugement
attaqué est rétracté ou réformé, mais seulement sur les motifs préjudiciables aux tiers
opposants, si la tierce opposition échoue, le jugement attaqué produira tous ces effets.
Ce pourvoi a pour objet de faire annuler par la cour suprême les décisions rendues en
dernier ressort en violation de la loi. La cour suprême ne juge pas à nouveau l’affaire, mais
Selon l’article 359 de CPCM les pouvoirs soumis à la cassation doivent être fondes sur
34
▪ Violation de la loi interne40.
▪ Incompétence41.
▪ L’excès de pouvoir42,
Toutes les décisions de l’ensemble des juridictions peuvent faire l’objet d’un tel
pourvoi si elles sont rendues en dernier ressort, de même lorsque le procureur général du Roi
près de la cour suprême apprend qu’une décision a été rendue en violation des règles de
procédure ou de loi et aucune des parties ne s’est pourvue en cassation dans les délais il va
saisir la cour suprême. S’il y a cassation les parties ne peuvent s’en prévaloir pour éluder les
dispositions de la décision cassée, ce recours a pour objet d’éviter tout en les sanctionnant les
erreurs d’interprétation ou d’application de la loi qui peuvent être commises par certains juges
Le ministère public ne peut agir que si les parties ont laissés le délai s’écouler sans se
pourvoir.
D’ailleurs, si le recours aboutit à la cassation, les parties ne peuvent pas s’en prévaloir et
la décision attaquée précédemment rendue par la cour d’appel conservera à leur égard tous ces
effets (on sanctionne ainsi le désintéressement des parties).Reste à évoquer le pourvoi pour
excès de pouvoir des juges ; exemple : le juge n’est pas autorisé à prononcer l’annulation d’un
lorsqu’il porte atteinte au droit et à la liberté de la défense qui exige que la procédure soit contradictoire.
43Absence de motivation des décisions rendues ; en effet, toutes les décisions doivent constituer une
35
acte administratif ou sa suspension. En effet, dans le cadre de l’expropriation pour cause
d’utilité publique, le juge ne peut que vérifier si les formalités légales d’expropriation ont étés
accomplies mais il ne peut pas se prononcer sur l’opportunité d’une telle mesure. Il ne pourra
pécuniaire.
3- LA PROCEDURE
ministère d’un avocat à la cour suprême. Celui-ci introduit le pourvoi par une requête qu’il
Le demandeur devra s’acquitter de la taxe judiciaire. Le délai pour saisir la cour est de 30
jours à compter du jour de la notification de la décision déférée. En tout cas dès la formation
suprême s’enclenche. Le demandeur constitue un avocat agrée qui est chargé de déposer la
Ce magistrat dépose son rapport quand il estime que l’affaire est en état d’être jugée et
le dossier est transmis au procureur général qui le remet à l’avocat général en vue de préparer
ses conclusions.
Aucun effet suspensif ni dévolutif, car ce n’est pas l’affaire qui est examinée à nouveau,
mais la décision rendue à l’occasion de l’affaire. La décision de cette cour peut consister en
36
un arrêt de rejet si le pourvoi n’est pas fondé ou un arrêt de cassation si le pourvoi s’avère
fondé.
En cas de cassation, l’affaire est renvoyée devant la juridiction du même ordre que
celle qui avait statuée et si la juridiction de renvoi statue comme la 1ère juridiction dont la
décision a été annulée, s’il y a un nouveau pourvoi pour les mêmes moyens l’affaire sera
portée devant une juridiction spéciale à savoir les chambres réunies ( en France on parle de
l’assemblée....).
La révision est une voie de recours extraordinaire qui permet de demander, dans des
cas très limités, à réexaminer une décision définitive, en raison de nouveaux éléments. Elle
peut être utilisée au civil comme au pénal. La révision d’un procès n’est ouverte que pour la
réparation d’une erreur de fait commise au détriment d’une personne condamnée pour un
procès.
L’article 566 de CPPM 44: La révision peut être demandée quelle que soit la
A. Lorsqu’après une condamnation pour homicide sont produits des pièces ou éléments
44Article566 du code de procédure pénale marocain à l’instar de l’article 622 du code de procédure
pénale français.
37
B. Lorsqu’après une condamnation, une deuxième décision condamne pour le même fait
condamné pour faux témoignage contre l’accusé. Le témoin ainsi condamné ne peut
des pièces inconnues lors des débats sont présentées, de nature à établir l’innocence
du condamné.
Ces cas sont vraiment limitatifs, ce qui a pour conséquence de rendre difficile la
reconnaissance officielle de l’erreur judiciaire. Mais, la victime peut, dans tous les cas
solliciter la grâce royale. Cette dernière permet peut être de redonner la liberté à la victime,
Les personnes qui ont l’intérêt de demander la révision d’un procès en cas d’erreur
judiciaire sont :
A. du procureur général du roi près la Cour Suprême sur sa propre initiative ou à la requête
juridique.
héritiers, de ses légataires étude ceux qui en ont reçu de lui la mission expresse avant sa
mort.
38
D. du ministre de la justice uniquement après avis d’une commission composée de directeurs
président de cette Cour, en dehors de la chambre pénale, lorsque des pièces inconnues
La révision est une voie salvatrice pour le condamné pour qu’il puisse prouver son
innocence. En outre, si la décision de condamnation n’a pas encore été exécutée, l’exécution
Si le condamné est déjà en état de détention, l’exécution pourra être suspendue sur ordre du
ministre de la justice jusqu’à décision de la cour de cassation et ensuite, s’il y a lieu, par
Toutefois, le fait d’avoir recours à la révision de son procès est un privilège qui n’est
pas automatique car comme nous l’avons dit plus haut, une sentence est le résultat d’une
procédure qui est en principe rigoureusement suivie et qui a dès lors autorité de la chose
jugée. Donc d’une façon implicite, l’autorité judiciaire admet qu’elle pourrait avoir commis
une erreur et donne l’occasion à ladite victime de prouver son innocence. D’autre part,
accepter une mise en cause éternelle des jugements aurait pour conséquence le fait que « les
39
Si le recours en révision pour prouver l’erreur judiciaire est difficile, la réparation elle
par contre ne l’est pas. Par conséquent, si la chambre pénale saisie du pourvoi en révision
47 Ibid.
40
SECTION 2 : LE DROIT A LA REPARATION
détruit par le dommage. La réparation d’une erreur judiciaire est difficile, car les préjudices
L’ERREUR JUDICIAIRE
2011 dans l’article 122. L’avantage de cet article est qu’elle pose le principe sans préciser s’il
défectueux du service public. Donc, si la responsabilité d’un agent du service public ou une
erreur judiciaire est prouvée. L’article 573 du code de procédure pénale marocain dispose que
demande. S’il ne la fait pas, il ne sera pas dédommagé. L’action en indemnisation est ouverte
à la victime. Si celui-ci est décédé, elle est ouverte à son conjoint, ses ascendants et ses
descendants. Si un parent d’un degré plus éloigné en fait la demande, elle devra prouver le
L’article 573 du CPPM ne précise pas la procédure à suivre et n’apporte pas une
de Casablanca dans deux arrêts a décidé qu’il est compétent pour reconnaître des demandes
de la loi n°90-41 instituant les tribunaux administratifs et l’article 573 du CPPM qui précisent
41
que la responsabilité de l’État est engagée pour les erreurs judiciaires. De son côté la Cour de
Cassation dans l’arrêt n°558 en date du 27/06/2007, s’est prononcée compétente pour statuer
Apres l’adoption de nouvelle constitution plusieurs actions ont été intentées devant les
juridictions administratives pour dédommagement suite à une erreur judiciaire. Certains juges
ont admis qu’ils sont compétents pour statuer sur ce genre de demande mais en contrepartie la
Cour de Cassation dans l’arrêt n°688 en date du 18/07/2013 dans le dossier n°1303/4/1/2013 a
mis fin à ce débat jurisprudentiel en déclarant que seule la Cour de Cassation est compétente
pour statuer sur la responsabilité du fait de l’erreur judiciaire en application des dispositions
expresses de l’article 395 du code de procédure civile, du moment que l’article 122 de la
L’ERREUR JUDICIAIRE
La liberté perdue ne peut être rendue au condamné malgré tous les formes de la
réparation, cette dernière peut être sous forme des sommes d’argent déterminés par Le
pouvoir discrétionnaire du juge à partir de préjudice matériel que lui a causé la condamnation
jugement en révision d’où résulte l’innocence du condamné est affiché dans la ville où a été
lieu où le crime ou le délit a été commis, dans celle du domicile du demandeur en révision et
du dernier domicile de la victime de l’erreur judiciaire si celle-ci est décédée. L’arrêt est
également inséré d’office au bulletin officiel et sa publication faite dans cinq journaux du
42
choix du demandeur en révision si celui-ci le veut et le demande. Les frais de publicité sont à
43
SECTION 3 : LA NOUVELLE REFORME DU POUVOIR
JUDICIAIRE
justice, dont le but de protéger les droits et libertés des justiciables qu’ils soient des personnes
lorsqu’en 1995 le roi Mohammed VI annonça que la réforme de la justice constituait pour lui
un chantier prioritaire. Il proposa une démarche globale portant sur les ressources humaines,
REFORME
que la réforme de l’organisation judiciaire est basée sur trois axes qui sont considérées comme
Une justice efficace ne peut se faire que par le respect de la séparation des pouvoirs.
44
pouvoir judiciaire par la mise en place d’un budget du conseil, une loi organique,
stipule «toute personne a droit en pleine égalité à ce que sa cause soit entendue
ses droits et obligations, soit du bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée
contre elle ».
SYSTEME JUDICIAIRE
en vue d’atteindre cette objectif notamment la déclaration des patrimoines et des fortunes des
magistrats d’une part et d’autre part le contrôle des richesses et le cas échéant, les richesses
obtenues hors le revenu légitime de l’intéressé, dans le même sens on parle de la mise en
place des mesures répressives en cas des fausses déclarations ou les déclarations hors les délai
égal .Dans le même sens, la charte de la réforme de la justice 52prévoit d’autre mécanismes
telles que :
système judiciaire
45
▪ La mise en place des moyens nécessaires permettant la protection aussi bien des
Cette réforme est un défi de la justice nationale qui vise à réconcilier le citoyen avec
sa propre justice et redorer le blason de l'institution judiciaire marocaine. Ce qui fait que le
citoyen marocain exige une autre justice et une culture judiciaire adaptée à la nouvelle vision
internationale de protection des droits de l'Homme, une justice moderne qui assure et garantie
les droits fondamentaux, à savoir la dignité humaine. Cela nécessite une vigilance structurelle.
seront respectées. Le Souverain, que Dieu l’assiste, qui n’a pas manqué de souligner l’esprit
d’une grande réforme de la justice a démontré jusqu’à quel point la justice constitue la clé de
voute pour la concrétisation d’un principe fondamental d’un Etat de droit, à savoir l’égalité
des citoyens devant la loi, l’efficacité et l’efficience de la justice ce qui éclaire bien que le
46
SECTION 4 : AUTRE SOLUTIONS PROPOSEES
A l’origine l’erreur est humaine, pour Maurice L’ailler53, « s’il y a une erreur
judiciaire c’est parce que le magistrat s’est trompé », or, nous avons démontré́ que d’autres
personnes et d’autres facteurs pouvaient être responsables, comme les enquêteurs, les experts,
les faux témoignages, une meilleure formation de ces personnes permettrait peut-être d’éviter
Une attention particulière doit être portée sur la formation des agents et des organes de
l’appareil judiciaire tels que les magistrats, les policiers judiciaires, les juges d’instructions…
afin qu’ils veillent au respect du principe de la présomption d’innocence. Ils n’accordent pas
la moindre valeur aux dires du suspect mais orientent au contraire leurs interrogatoires vers
leur propre thèse, quitte à extorquer des aveux par la coercition psychologique ou physique
très contestable. D’avance, le suspect est considéré comme coupable parce que capable
dans les premières heures de la garde à vue afin de protéger les droits de la défense au lieu
permettre d’éviter les situations de tortures physiques ou morales et les aveux extorqués.
53Lailer Maurice, les erreurs judiciaires et leurs causes, Paris A. Pedone, 1897, p 24
47
▪ Faciliter le recours à la formation pour les justiciables
contre les erreurs judiciaires à cause de leur gravite et l’impact psychologique sur la victime et
les citoyens, pour cela des réformes sont encore nécessaires. Adopter une réforme n’est pas
chose facile, le législateur devra se montrer audacieux, convaincant et ce d’autant plus que «
les gens de robes » n’aiment pas que l’on réforme leur système judiciaire, ils sont très attachés
à leur tradition54.
48
CONCLUSION
Malheureusement, aucune réforme ne pourrait corriger ses défauts. L’erreur judiciaire est
donc vouée à persister dans notre système judiciaire. Ce constat est difficile à accepter pour
les victimes d’erreurs judiciaires qui subissent des conséquences importantes. C’est la raison
pour laquelle la réparation doit être irréprochable, De toute évidence, la réparation de l’erreur
ne permettant pas de revenir en arrière, les victimes n’ont que deux solutions : vivre avec cette
erreur ou pardonner et oublier pour croquer à nouveau la vie à pleines dents. Ces individus ne
doivent pas oublier qu’ils sont eux-mêmes humains et donc susceptibles de provoquer des
erreurs.
nouvelle constitution, est une décision importante de nature à consolider la protection des
droits, des libertés et de la dignité des citoyens. Elle contribuera en plus à pousser tous les
acteurs intervenant dans le processus judiciaire à agir avec plus de rigueur et de responsabilité
surtout si la loi prévoit que l’Etat, une fois condamné à payer, doit se retourner contre les
Les efforts du législateur n’y feront rien, car d’une part la loi est faite par l’homme
donc elle est nécessairement faillible, d’autre part certaines erreurs seront toujours
impossibles à éviter, car les témoins peu scrupuleux continueront toujours à mentir, les
experts ne seront jamais à l’abri d’une faute. Si l’erreur judiciaire est impossible à éviter, il
faut néanmoins tout mettre en œuvre pour l’éviter au maximum, l’homme est un être humain
doté de sentiments qui le rend faillible. Toute la problématique de la justice repose sur le fait
49
qu’il intervient constamment que ce soit pour juger, procéder à des investigations ou
témoigner.
L’erreur judiciaire est une réalité avec laquelle doivent vivre les juges, les jurés, et les
innocents condamnés. Malgré toutes les précautions prises, il n’est pas facile de rendre un
jugement, néanmoins, nous pensons que dans ce domaine relativement sensible, des progrès
restent encore à faire. Tout ce qui est dans la mesure du possible doit être mis en œuvre pour
55 Ibid. p85-86
50
LISTE DES ABREVIATIONS :
Art : article
51
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................................. 1
DEDICACE ......................................................................................................................................................... 2
SOMMAIRE ...................................................................................................................................................... 3
INTRODUCTION: ............................................................................................................................................... 4
CHAPITRE I : L’EVOLUTION DE L’ERREUR JUDICIAIRE : ...................................................................................... 6
SECTION 1: LE CADRE JURIDIQUE DE L’ERREUR JUDICAIRE ................................................................................................. 7
Sous-section 1: Définition de l’erreur judicaire ............................................................................................... 7
Paragraphe1 : l’erreur judiciaire en droit français ....................................................................................................... 7
Paragraphe 2 :l’erreur judiciaire en droit marocain ..................................................................................................... 9
Sous-section 2: la constitutionnalisation de l’erreur judicaire ...................................................................... 11
Paragraphe 1 : avant la constitution de 2011 ............................................................................................................ 11
Paragraphe 2 : après la constitution de 2011 ............................................................................................................ 12
SECTION 2 : LES CAUSES DE L’ERREUR JUDICIAIRE ......................................................................................................... 16
SECTION 3 : LES TYPES DES ERREURS JUDICIAIRES......................................................................................................... 19
Sous-section 1 : l’erreur attribuée au système judiciaire .............................................................................. 19
Sous-section 2 : les erreurs attribuent aux personnes (le magistrat) ........................................................... 20
Paragraphe 1 : les erreurs hors de service : ............................................................................................................... 21
Paragraphe 2 : les erreurs faites pendant les activités de service : ....................................................................... 21
SECTION 4 : L’INFLUENCE DES ERREURS JUDICIAIRES ..................................................................................................... 25
Sous-section 1 : Les droits de l’Homme ........................................................................................................ 25
Sous-section 2 : les procès équitables ........................................................................................................... 27
CHAPITRE II : LA LUTTE CONTRE LE DYSFONCTIONNEMENT DE SYSTEME JUDICIAIRE ..................................... 30
SECTION 1: LES VOIES DE RECOURS OFFERTES A LA VICTIME D’ERREUR JUDICIAIRE ............................................................... 31
Sous-section 1 : les voies de recours ordinaires ............................................................................................ 31
Paragraphe 1 : l’opposition ........................................................................................................................................ 31
1- Les conditions de l’opposition : ................................................................................................................... 32
2- Les effets de l’opposition : .......................................................................................................................... 32
Paragraphe 2 : l’appel ................................................................................................................................................ 32
1- Les conditions d’appel ................................................................................................................................. 33
2- Les effets de l’appel ..................................................................................................................................... 33
Sous-section 1 : les voies de recours extraordinaires.................................................................................... 33
Paragraphe 1 : la tierce opposition ............................................................................................................................ 34
Paragraphe 2 : le pouvoir en cassation ...................................................................................................................... 34
1- Les causes d’ouverture ................................................................................................................................ 34
2- Les conditions du pouvoir en cassation ....................................................................................................... 35
3- La procédure ............................................................................................................................................... 36
4- Les effets du pouvoir en cassation .............................................................................................................. 36
Paragraphe 3 : le recours en révision......................................................................................................................... 37
1- Les cas d’ouverture de la révision ............................................................................................................... 37
52
2- Les personnes habilitées ............................................................................................................................. 38
3- Les effets de la révision ............................................................................................................................... 39
SECTION 2 : LE DROIT A LA REPARATION ..................................................................................................................... 41
Sous-section 1 : Le fondement de la réparation de l’erreur judiciaire .......................................................... 41
Paragraphe 1 : La juridiction compétente .................................................................................................................. 41
Paragraphe 2 : les formes de la réparation de l’erreur judiciaire .............................................................................. 42
SECTION 3 : LA NOUVELLE REFORME DU POUVOIR JUDICIAIRE ......................................................................................... 44
Sous-section 1 : Les principaux axes de la nouvelle reforme ........................................................................ 44
Paragraphe 1 : l’indépendance de la justice .............................................................................................................. 44
Paragraphe 2 : l’intégrité et la transparence du système judiciaire .......................................................................... 45
Paragraphe 3 : renforcer la protection des droits et libertés par l’autorité de la justice ........................................... 46
SECTION 4 : AUTRE SOLUTIONS PROPOSEES ................................................................................................................ 47
CONCLUSION .................................................................................................................................................. 49
LISTE DES ABREVIATIONS : ............................................................................................................................. 51
TABLE DES MATIERES ..................................................................................................................................... 52
BIBLIOGRAPHIE : ............................................................................................................................................ 54
53
BIBLIOGRAPHIE :
❖ Dictionnaire :
édition, 2003
❖ Thèses et mémoires:
● Aline Ficheau, Les erreurs judiciaires, droit et justice, faculté des sciences
2013
2016.
❖ Ouvrages:
54
● JACOT (M), Délit de justice : « l’affaire Michel Peuron et autres erreurs
● Lailer Maurice, les erreurs judiciaires et leurs causes, Paris A. Pedone, 1897.
❖ Rapports :
d’activités, 2013.
2007, N° 480.
● Institut supérieure de préparation aux grandes écoles, l’erreur en droit pénal, 1996.
statut de la magistrature, telle que modifiée par l’article 1er de la loi organique
55
● La procédure pénale française
❖ Site Web
● http://www.challenge.ma/erreur-judiciaire-de-quoi-parle-t-on-82747/
● http://criminocorpus.revues.org/99
56