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Réponse donnée par François Dubet, sociologue français spécialisé dans les
questions relatives à l’école et à l’éducation
L’école est un système, un ensemble de rouages, qui doit gérer plusieurs
problèmes, mettre en relations plusieurs niveaux de pratiques (ou fonctions)
Sélectionner
Le système scolaire distribue des qualifications et des places dans la société (en
lien avec la durée, les filières, les diplômes) cela conduit à des positions
sociales inégales. Aujourd’hui, la sélection se fait par massification
importance croissante des diplômes et de l’école dans la société +
hiérarchisation des matières. L’école classe les élèves par la durée des études,
les filières, la nature des diplômes. Elle les conduit à des positions inégales.
Égalité des chances (donner les mêmes chances de départ à tout le monde,
mais ensuite c’est la compétition à l’intérieur de l’école en fonction des mérites
de chacun inégalité en fin de processus) ou égalité des places (considérer
que les individus sont inégaux (origine sociale, sexe, capacité…), offrir des
formations différentes mais garantir une place à chacun inégalité réduites en
fin de processus
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Dans une société hiérarchisée, il faut distribuer des places inégales à chacun.
Depuis le 20e siècle, le système scolaire a acquis un rôle important dans cette
répartition. Ainsi, le système scolaire distribue des qualifications et des places dans
la société. Par la durée des études, par les filières, par la nature des diplômes,
l’école classe les élèves et les conduit à des positions sociales inégales.
Ce mécanisme de sélection se réalise au sein d’un processus de « massification ».
Avec l’obligation scolaire, l’augmentation considérable du nombre d’élèves dans
l’enseignement secondaire et supérieur, la multiplication des diplômes, la
certification sélective par l’école acquiert une importance croissante.
L’école occupe une place considérable dans la société. Les débats sur la
réussite/échec, la qualité de la formation, les inscriptions en attestent.
Socialiser
L’école est une organisation qui construit les modalités de fonctionnement (statuts,
rôles, droits, devoirs, organisation du travail). Cette organisation est imposée aux
futurs adultes et sert de modèle d’intégration aux rapports sociaux (// fonction
sociale d’intégration)
L’école est un lieu de vie collective. C’est une organisation, qui impose des
modalités de fonctionnement, qui définit pour chacun un statut, des rôles, qui
donne des droits et impose des devoirs pour organiser le travail pédagogique.
L’école, la classe imposent des rôles sexuels, de relations
d’autorité enseignants/enseignés, des manières de vivre
en société plutôt autoritaires et hiérarchisées ou plutôt
égalitaires et démocratiques… Ce modèle de vie sociale
(de socialisation) s’impose aux futurs adultes. Il est
intériorisé et sert de modèle d’intégration dans les
rapports sociaux.
Mais chaque système éducatif doit faire des choix et gérer les contradictions
existant entre ces trois fonctions.
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Pour le sociologue, l’école n’est pas seulement un lieu de rencontre entre des
individus, mais aussi un espace politique. Car l’institution scolaire est investie par
des groupes (acteurs internes ou externes) dans une optique stratégique, c’est-à-
dire à travers des projets qui visent le fonctionnement de l’école, son maintien à
son profit ou sa transformation.
L’école est un lieu de rencontre entre des acteurs individuels + espace politique
Ce sont des groupes internes et externes dans une option stratégiques qui
établissent des projets qui visent le fonctionnement de l’école, son maintien à profit
ou sa transformation.
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Clérical – Laïc
Traditionnels
Gauche – Droite
Flamand-Wallon
Récent
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Double liberté
Gratuité jusqu’à la fin de l’obligation scolaire
Égalité réelle (différences objectives)
Cour d’arbitrage (tribunal de juristes qui vérifient si la
constitution est respectée)
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Même si tout le monde va à l’école, l’éducation se fait dans des lieux séparés et
les destins des enfants sont différents selon la classe sociale. Parfois, un
« pauvre » est repéré et obtient une bourse d’étude. L’école a un rôle
d’ascension sociale pour les enfants du peuple.
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Le premier combat sera long entre les catholiques et les cléricaux pour affranchir
l’enseignement primaire de sa fonction catéchétiques. Du catéchisme à répéter aux
situations problèmes, le chemin est long.
Le deuxième combat sera long entre ces conservateurs et progressistes pour
étendre à tous les enfants le droit à une véritable instruction. Des écoles payantes
aux écoles gratuites le chemin est long aussi. Deux grands mouvements
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Avant, l’école gardienne étaient une garderie pour les enfants dont les mères
travaillent. Substitution à l’éducation de la mère. Fonction : protéger l’enfant et
lui donner une éducation de base. Maintenant, il s’agit du cycle 5/8.
Deux enjeux historiques face à cette évolution :
1) Fréquentation massive de plus en plus précoce pour augmenter les chances
de réussite des plus défavorisés ;
2) Évolution du regard porté sur l’enfant et la reconnaissance d’une culture
pédagogique spécifique à l’école maternelle. L’école préscolaire prépare à
ce qui suit, on prépare l’enfant à s’intégrer dans les étapes d’apprentissage.
18e et 19e Tout au long des 18e et 19e siècles, l’enseignement secondaire
Pour l’élite général n’est réservé qu’à une petite élite (5%). Les collègues
(surtout jésuites) proposent uniquement les humanités
anciennes (grec et latin) qui préparent à l’université. Au 19 e
siècle, s’ouvrent des écoles moyennes qui conduisent à l’école
normale.
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Bourdieu et Passeron :
« Les Héritiers » 1964
« La reproduction » 1970
Cette affirmation qui date de 1960 est toujours vraie au début du 21e siècle !
Question de départ : Pourquoi les enfants issus des classes populaires réussissent-
ils moins bien à l’école ?
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La culture « légitime » validée par les examens et les diplômes, est donc celles des
classes privilégiées, et l’enseignement, même scientifique, « présuppose implicitement
un corps de savoirs, de savoir-faire et surtout de savoir-dire qui constitue le
patrimoine des classes cultivées. »
C. Réfutation de la théorie des dons : ce que l’on qualifie de « don naturel » n’est
en réalité que le résultat d’une proximité culturelle entre le milieu familial et le
milieu scolaire est d’une éducation. Le privilège social est transformé en mérite
individuel.
D. L’école instance de légitimation : à travers l’inégalité de la réussite scolaire,
l’école reproduit les inégalités sociales et leur donne une légitimité. Elle
transforme des différences culturelles, un privilège social, en « mérite
individuel ».
E. La violence symbolique : l’école exerce sur les élèves issus des classes
défavorisées une violence symbolique. Elle impose une inégalité de départ en
dissimulant les rapports de force qui s’exercent dans le champ scolaire.
F. L’acculturation des classes défavorisées : Pour les classes défavorisées, il existe
une trop grande distance entre la culture familiale et la culture scolaire. L’accès
à la culture scolaire demande un effort beaucoup plus important.
Conclusions :
Pierre Bourdieu pose un constat accablant sur l’école :
1) L’ordre social ne repose pas sur un consensus fait de valeurs partagées, mais
sur le pouvoir de contrôle des groupes dominants qui utilisent l’école pour
reproduire leur position dominante, conformément à leurs intérêts particuliers.
L’école n’est pas un vecteur de progrès et de mobilité individuelle basée sur le
mérite mais une instance de contrôle social et de reproduction.
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2) L’école prépare les jeunes à la division du travail. Aux enfants d’ouvriers, futurs
ouvriers, on apprend surtout la soumission à la règle. Auprès des futurs
responsables, on valorise l’autonomie dans le travail et la créativité.
3) Les rapports de force existant dans toute société doivent se doubler d’une
justification symbolique pour être acceptés. L’école joue ce rôle de légitimation.
Elle ne sélectionne pas les plus « intelligents » ou les plus compétents mais ceux
qui correspondent le mieux aux critères du groupe dominant.
4) L’échec scolaire n’est pas un mauvais fonctionnement du système mais apparaît
comme une nécessité dans un système verrouillé par les rapports de
domination.
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Cadre théorique
Hypothèse : le malaise observé entre les parents et les enseignants est le résultat
d’un chevauchement de responsabilités autour des actions d’éducation et de
socialisation. Les parents et les professeurs sont responsables d’éduquer les enfants
et de les préparer à une intégration future. Ils ont chacun des demandes à adresser
à l’autre.
Aux parents, les enseignants demandent de soutenir les enfants dans leur
scolarité. (devoirs à domiciles)
Aux enseignants, les parents imposent de plus en plus de prendre en charge
une part de l’éducation des enfants.
Exemple :
Les devoirs à domicile = part d’instruction confiée aux parents
Apprentissage du rapport à l’autorité = part d’éducation transmise à l’école
(perte du rôle d’autorité des pères)
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Constat : Les parents sont « coincés » entre les attentes contradictoires des
parents :
Égalité et espoir d’ascension par l’école >< performance et maintien de la distance
sociale
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Analyse
Dès le début du 20e siècle, le sens de l’école va de soi. On observe une forte
cohérence famille/école.
Fonction de sélection
Élitisme et ségrégation
D’un côté, on a l’école primaire et le quatrième degré pour le peuple.
De l’autre, les humanités pour la bourgeoisie et pour les
élèves doués de la classe ouvrière. L’école est « juste »
quand elle sélectionne les meilleurs. Elle distribue peu de
diplômes mais ceux-ci ont une grande valeur et une
grande utilité sociale.
Fonction d’éducation
Éducation séparée
Des enfants du peuple, il faut faire de bons croyants et bons ouvriers dociles. Il faut
les arracher aux conditions misérables de leur famille. Hygiène, morale religieuse, …
Des enfants de la bourgeoisie, il faut faire des citoyens éclairés, l’élite de la nation
et les promoteurs du progrès économique.
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Durant tout le 20e siècle, l’école connait un grand succès qui provoque une
modification radicale de son fonctionnement et de ses pratiques. L’expérience des
acteurs en est profondément modifiée.
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A. Définition de la problématique
La mobilité scolaire dans l’enseignement fondamental est la source de problèmes
organisationnels et pédagogiques !
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C. Résultats de la recherche :
II. Analyse
Pour les chercheurs, il ne faut pas s’arrêter à ces représentations spontanées
mais au contraire s’interroger sur les conditions sociales de production de ces
représentations !
Le développement d’un quasi marché scolaire : liberté de choix de l’école et
financement de l’école en fonction du nombre d’enfants inscrits
Modification radicale des relations parents (famille) / enseignants (école)
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Chapitre 5 : Le redoublement
Le redoublement est moins un problème qu’une solution.
Comprendre l’attachement social au redoublement en Belgique francophone
Problème :
Le redoublement des élèves est inefficace >< le redoublement continue d’être
appliqué par les enseignants
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Première réponse : Les enseignants ont des raisons cognitives et morales d’être
attachés au redoublement. (F. Dubet)
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Ces valeurs sont contradictoires. Il s’agit de classer les élèves et d’affirmer leur
égalité, ce qui oblige à expliquer leurs inégalités de performances comme les
conséquences de leur liberté.
« Professeurs et élèves s’accordent sur cette fiction : considérant que les différences
scolaires tiennent à la quantité de travail que les élèves engagent librement dans les
exercices scolaires : tous les élèves sont égaux et les meilleurs sont ceux qui
travaillent le plus. »
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D’autres établissements peuvent jouer plus sur l’ouverture, la non sélectivité afin
d’attirer un autre public scolaire et d’assurer leur recrutement, préférant ainsi miser
non pas sur la concurrence mais sur une stratégie de spécialisation et d’occupation
d’une « niche » au sein du quasi-marché.
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Conclusion :
On ne doit pas confondre l’ambition des projets (limiter l’échec scolaire,
promouvoir plus d’égalité accord global de tous les acteurs) et les solutions qui
peuvent éventuellement présider à leur traitement.
Il semble à cet égard que les réformes guidées par la seule référence aux principes
qu’elles sont supposées mettre en œuvre, en dehors de tout effort sérieux pour
évaluer les contextes sociaux qui leur préexistent, soient très critiquables.
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Gordon et Whitty dans une enquête auprès des parents : « Les parents choisissent
une école en fonction de critères académiques (qualité de l’enseignement) et de
critères sociaux (qualité de l’environnement social). Cependant les critères
académiques se révèlent être une préférence marquée pour une éducation de type
traditionnel offerte par des écoles situées dans des quartiers socialement
avantagés. »
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Si les familles exercent leur libre choix d’établissement et influencent les choix
pédagogiques des écoles. Les écoles en situation de le faire deviennent sélectives.
Elles préféreront les élèves qui amélioreront leur image, soit en terme de résultats,
soit en terme de profil socio-économique. En CFWB (depuis le décret missions de
1997), en principe, on ne peut refuser d’inscription sauf si l’école motive et justifie
son refus.
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Effets de la ségrégation/hiérarchisation
Diminution de l’attractivité de l’école auprès des enseignants
Augmentation du nombre de jeunes enseignants quittant l’établissement
Augmentation de la propension des directeurs à rapporter un manque
d’implication des élèves, des faits d’indisciplines ou de violence
Une diminution nette d’AOA (Attestation d’Orientation A)
Les élèves qui fréquentent un établissement où le retard moyen est important sont
plongés dans un environnement scolaire peu propice à l’apprentissage.
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Médiatisation forte d’un chiffre 40% d’abandon chez les jeunes enseignants dans
les cinq ans. Ce chiffre est souvent cité en prémisse de propositions de réforme de
la formation initiale des enseignants considérée comme inadéquate. Étude sur
les conditions d’emplois et position des jeunes enseignants sur le marché du travail
sur base d’analyses statistiques approfondies.
Le statut :
Il y a toujours moins de places disponibles en septembre qu’en mai, ce qui est dû :
/!\ Ce constat n’est pas vrai pour tous les novices : 30% connaissent un début
de carrière à temps plein stable (dans le même établissement)
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Contexte
Profil d’entrée
Mode d’entrée
Première année
Suite de la trajectoire
Le contexte
Le marché de l’emploie varie : selon la zone géographique et selon le type de
formation.
Tous les marchés n’offrent pas le même potentiel de trajectoire.
Le marché du fondamental est plus grand que le marché du secondaire
Bruxelles > provinces > Liège
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La trajectoire
Recommandations
Dans ce taux de sortie de 35%, tous les départs ne sont pas volontaires
(responsabilité et choix individuels), au contraire beaucoup sont contraints (effet du
système).
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1. Champ d’application :
Article 1 : Le décret s’applique à l’enseignement fondamental et à l’enseignement
secondaire ordinaires et spéciaux organisés ou subventionnés par la Communauté
française.
3. Structures de l’enseignement :
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4. Principe d’égalité :
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7. Principe de contractualisation :
Le projet éducatif : (Article 63) Le projet éducatif définit, dans le respect des
objectifs fixés aux chapitres précédents, l’ensemble des valeurs, des choix de
société et des références à partir desquels un pouvoir organisateur ou un organe
de représentation et de coordination des pouvoirs organisateurs définit ses
objectifs éducatifs.
Le projet pédagogique : (Article 64) Le projet pédagogique définit les visées
pédagogiques et les choix méthodologiques qui permettent à un pouvoir
organisateur ou un organe de représentation et de coordination des pouvoirs
organisateurs de mettre en œuvre son projet éducatif.
Le projet d’établissement : (Article 68) Tout établissement dispose d’un projet
d’établissement. Celui-ci est adapté au moins tous les trois ans. L’élaboration du
projet d’établissement se fonde notamment sur des propositions remises par les
délégués du pouvoir organisateur au Conseil de participation.
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Rapports d’activités :
Chaque PO doit transmettre au comité de pilotage un rapport d’activités annuel
pour chacun de ses établissements
Il explique les projets mis en œuvre durant l’année école et comment ils l’ont
été
8. Principe de concertation
a. Comité de pilotage
Conseils de concertation (par niveau d’enseignement) : ils sont chargés
de mettre en œuvre concrètement le décret missions
Conseil de participation (un par école) : il implique les acteurs de l’école
dans la construction du projet d’établissement – donne son avis sur le
rapport d’activités – réflexion sur le coût des activités – membres de
droit : direction – membres élus : parents, enseignants, étudiants –
représentations du quartier où l’école se trouve
b. Orientation concertée
Le conseil de classe est responsable de l’orientation et il associe les parents
et le PMS.
c. Recours
Recours interne : chaque PO prévoit une procédure interne – droit de
contestation des parents de la décision d’orientation des conseils de
classe – concilier les points de vue par une concertation entre les parents
et la direction pour arriver à un accord
Recours externe : contestation de la décision prise en délibération et
après concertation adressée au Ministère de l’enseignement –
délibération en présence du délégué ministériel
Chaque décision prise en délibération est vérifiée plusieurs fois pour
éviter les recours.
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2. Deux principes :
L’unicité de notre enseignement supérieur pour promouvoir son excellence et
celle de sa recherche
La proximité qui doit permettre à tous les étudiants d’avoir accès à une offre
d’enseignement de qualité partout en Fédération Wallonie-Bruxelles.
3. Deux objectifs :
Améliorer la qualité de l’enseignement au profit de tous les étudiants, replaçant
ces derniers au centre du paysage
Développer une recherche d’excellence ainsi qu’une visibilité internationale des
institutions et des centres de recherche
4. Des garanties ?
Les institutions existantes conserveront leur statut, leur spécificité et leur
autonomie
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Pôles académiques
Garantir l’offre d’enseignement de base, des services de qualité aux étudiants ;
Intensifier les synergies et les partages d’infrastructures, au sein de
l’enseignement mais également avec d’autres acteurs locaux
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Un pôle académique
Tous les établissements par zone géographique.
Missions :
Organisation des baccalauréats et masters généraux
Coordination des activités communes de ses membres (collaborations entre
membres du pôle ou avec d’autres établissements belges ou étrangers, offre
d’enseignement au sein du pôle et organisation des études)
Services communs : information et orientation des étudiants, aide à la réussite,
services sociaux, infrastructures sportives et culturelles, etc.
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Avant le décret…
Liberté de choix des parents signifie : à l’origine, choix en fonction des convictions
religieuses et philosophiques des parents (sur base d’un accord entre catholiques et
laïcs)
Mais la sécularisation de la société + la marchandisation des savoirs :
Choix des parents sur base d’une qualité supposée de l’école et de choix
d’opportunités personnelles
Forte ségrégation entre les établissements et différenciation des conditions
d’apprentissage selon les écoles et les pratiques des enseignants inégalités
de résultats selon le milieu socio-culturel d’origine
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Écolo (critique sur la méthode, pas sur les objectifs), SEGEC, UFAPEC (critiques
face à la perte de liberté du réseau libre)
Le décret rend les parents plus égaux face au choix de l’école de leurs enfants.
Jusqu’à présent, certaines écoles procédaient par cooptation et choix arbitraires de
leurs élèves. Des parents accaparaient les places disponibles dans certaines écoles.
Le décret lutte contre ces privilèges.
Le décret bafoue le principe de la liberté de choix des parents. Il constitue une
atteinte aux droits de parents.
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b. Relation école/élève
c. Le moment de l’inscription
C’est au moment de l’inscription que l’inégalité entre les parents est la plus
flagrante. Les familles ne sont pas égales devant les informations, les choix et la
négociation de l’inscription. C’est au moment de l’inscription (moment important)
qu’il s’agit pour les parents d’adhérer aux projets de l’établissement. Le décret en
fait une démarche administrative et bureaucratique.
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Égalité des résultats au moins pour les acquis de base. Chaque enfant doit avoir
les mêmes chances de réussir quelles que soient son origine ethnique, sociale ou
ses conditions de vie économiques.
Égalité des chances : l’élitisme est acceptable s’il est basé non pas sur la
naissance mais sur le mérite. La vraie mixité, ce n’est pas que chaque école
puisse accueillir tous les enfants quelle que soit son origine, c’est de faire en sorte
qu’une origine sociale ne soit pas un obstacle pour des enfants capables et
volontaires de fréquenter des écoles exigeantes.
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Une régulation basée sur des normes universelles. un seul système scolaire
pour tous les citoyens et indépendamment des particularités sociales,
économiques, culturelles, idéologiques ou religieuses. éviter les
discriminations, les privilèges et l’entre-soi il faut limiter, encadrer
l’autonomie des établissements et des groupes sociaux qui les soutiennent
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