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Cour B.

P
T.Amina Master 2 en Structure
Semestre : « S3 »
Module : Béton Précontraint
Cour n° : 01 Date : 03.10.2018

Chapitre I : Généralités sur le béton précontraint

I.1) Introduction :
Le béton est un matériau hétérogène qui présente une très bonne résistance à la
compression par contre il a une très mauvaise résistance à la traction, C’est aussi
qu’une poutre reposant sur deux appuis soumis à l’effet de son poids propre (G) et
d’une charge d’exploitation (Q), Subit des contraintes de flexion qui se traduisent par
une zone comprimé en partie supérieure et par une partie tendue en partie inferieur
(figure I.1).

Figure I.1

La poutre subit également des contraintes de cisaillement dues aux efforts


tranchants qui se produisent vers les appuis. Ces contraintes occasionnent des
fissures à 45° que le béton ne peut reprendre seule.

Solution n°1 : l’’ajout d’une quantité d’armatures capable de reprendre les efforts de
traction dans le béton « principe de béton armé ».

Figure I.2

Solution n°2 : L’application d’un effort de compression axial qui s’oppose aux
contraintes de traction dues aux chargements « principe de précontraint ».

Figure I.3

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I.2) Principe de la précontrainte :


La précontrainte a pour objectif en imposant aux éléments un effort de compression
axial judicieusement appliqué, de supprimer « ou fortement limiter » les sollicitations
de traction dans le béton.

Figure I.4

Cette précontrainte peut être :

 Une précontrainte partielle : autorisation des contraintes de traction limitées.


 Une précontrainte totale : élimination totale des contraintes de traction.

I.3) Précontrainte d’une section soumise à la flexion simple :


Soit une poutre simplement appuyée de section rectangulaire (bxh). La section
médiane est soumise à un moment de flexion M. M=Mg+Mq

I.3.a) La force de précontrainte centrée P0 (e0 = 0) :

Figure I.5

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Cour n° : 02 Date : 04.10.2018

Remarque :

 y : c’est la distance entre le centre de gravité et la partie la plus comprimée


pour la force comprimée.
 y’ : c’est la distance entre le centre de gravité et la partie la plus tendue pour
la force de traction.

Les contraintes :

1er étape : la précontrainte σ1s = σ1i = P0 / b.h

2eme étape : effet de flexion ou le chargement σ2s = - σ2i = M.y/ I

y = h/2 ; I = b.h3/12 donc M.y/I = 6M/b.h2 alors σ2s = - σ2i = 6.M/ b.h2

Les contraintes résultantes :

En fibre supérieur : σs = σ1s + σ2s = [P0 / b.h ] + [6.M/ b.h2 ]

En fibre inférieur : σi = σ1i + σ2i = [P0 / b.h ] - [6.M/ b.h2 ]

Condition de section non fissuré « pas de traction » :

σ’ = 0 [P0 / b.h ] - [6.M/ b.h2 ] = 0 P0 = 6.M/h

D’où σs = σ1s + σ2s = [P0 / b.h ] + [6.M/ b.h2 ] = 12.M/b.h2 = 2(6.M/ b.h2 )

 Grace à la force P, Nous avant fait disparaitre toutes contraintes de traction


dans la section.
 L’élimination de contrainte n’a pas être obtenu que par une augmentation
importante de la contrainte de compression qui passe de (σ, 2σ).
 la force P « force de précontrainte » serait surtout utile dans la partie
inférieur de la section où elle élimination de contrainte de traction.

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Cour n° : 03 Date : 17.10.2018

I.3.b) La force de précontrainte excentrée P1 (e0 ≠ 0) :

Nous allons excentrer cette force P1 par rapport à l’axe xx, Afin de crée une
contrainte de compression en partie inférieur capable d’annuler la contrainte de
traction et obtenir une contrainte nulle en partie supérieur. La section soumise à la
flexion composée avec un moment de précontrainte (MP = P1.e0) « le moment
extérieur qui crée les contraintes :

σ = ± M.y/ I ; I = b.h3 /12 ; y’ = h/2

Condition de section non fissuré « pas de traction » :

σ = ± 6M/ b.h2 : la contrainte de flexion.


1er étape : la précontrainte

En fibre supérieur : σs = σ1s + σ2s = [P1/b.h] – [6P1.e0/b.h] = 0

Donc [P1/b.h] [1 – (6e0/h)] = 0 alors 1 – (6e0/h) = 0 e0 = h/6

En fibre inférieur : σi = σ1i + σ2i = 2P1/b.h

2eme étape : chargement

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Les contraintes résultantes :

En fibre supérieur : σs = σ1s + σ2s = 0 + [6.M/ b.h2 ] = 6.M/ b.h2

En fibre inférieur : σi = σ1i + σ2i = [2P1 / b.h ] - [6.M/ b.h2 ] = 0 D’où : P1 = 3M/h

I.4) Compensation des charges permanentes :


Dans ce cas, Nous allons étudier séparément les contraintes dues aux charges
permanentes (σg). On distingue deux cas :

1er cas : étape à vide « sans surcharge » : σ = σg + σp

2éme cas : étape en charge : σ = σg + σq = σ = σg + σp + σq

Étape à vide :

En fibre supérieur : σ0s = [P/b.h] – [6P.e0/b.h2] + σg = 0 ……………………(1)

En fibre inférieur : σ0i = [P / b.h ] +[6 P.e0/ b.h2 ] - σg = σc …………………(2)

Étape en charge :

En fibre supérieur : σ0s = [P/b.h] – [6P.e0/b.h2] + σg + σq = σc ……………………(3)

En fibre inférieur : σ0i = [P / b.h ] +[6 P.e0/ b.h2 ] - σg - σq = 0 …………...………(4)

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On cherche : - la force de précontrainte P ?

- l’excentricité e0

(3) + (4) 2P/b.h = σc P = b.h. σc / 2

(3) - (4) - 12P.e0 /bh2 +2σg + 2σq = σc

- 12P.e0 /bh2 +2σg + 2σq = σq « etat en charge »

(2𝜎𝑔+𝜎𝑞)(𝑏ℎ2 )
12P.e0 /bh2 = 2σg + σq = σq 𝑒=
12𝑃

(2𝜎𝑔+𝜎𝑞)ℎ
On remplaçant P par sa valeur, On trouve : 𝑒 =
6𝜎𝑞

I.5) Domaine d’utilisation du béton précontraint :


Grâce à ces avantages, le béton précontraint est utilisé dans les ouvrages d‘arts et les
bâtiments de dimensions importants : il est d’utilisation courante pour les ponts et
d’un emploi très répandu pour les poutrelles préfabriquées de plancher de bâtiments.

On le retrouve dans de nombreux autres types d’ouvrages tel que : les réservoirs, les
châteaux d’eau, les coques de bâtiments, les centrales nucléaires,….

I.6) Avantages et inconvénients de la précontrainte :

I.6.a) Avantages :
 Une compensation partielle ou complète es actions des charges.
 Une économie appréciable des matériaux.
 Augmentation des portés économique.
 Une réduction des risques de corrosion.

I.6.a) Avantages :

 La nécessité de matériaux spécifiques.


 la nécessité de main d’œuvre qualifié.
 La nécessité d’équipements particuliers.
 Risque de rupture à vide par excès de compression.
 Un calcul relativement complexe.

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Chapitre II : Matériaux utilisés en béton précontraint

II.1) Introduction :

Le béton précontraint exige d’emploi de matériau de haute qualité et mise en œuvre


strictement contrôlée, Ces matériaux seront sujets à de fortes contraintes, en phase
de construction la mise en tension des câbles et durant l’exploitation de l’ouvrage.

II.2) Ciment :

La norme de référence des ciments courant et la norme européenne EN19761. Le


ciment est subdivisé en cinq (05) types selon la nature et la proportion des
constituants :

 CEM I : Ciment portland (CPA).


 CEM II : Ciment portland composé (CPJ)
 CEM III : Ciment Cole haut fourneau (CHF)
 CEM IV : Ciment pouzzolanique (CPZ)
 CEM V : Ciment composé (CLC)

Les ciments sont repartir en trois classes 32.5, 42.5 et 52.5 définis par la valeur
minimale de la résistance normale à la compression du ciment à 28 jours. Il est à
noter que le dosage en ciment pour le béton précontraint varie entre 400-500 Kg/m3.

II.3) Béton :

II.3.1) Résistance à la compression :


Le béton à définit par la valeur de sa résistance à la compression à l’’Age de 28 dite
« résistance caractéristique » noté fc28 pour j ≤ 28j
J
 Si fc28 ≤ 40 MPa 𝑓𝑐𝑗 = 4.76+0.83J 𝑥𝑓𝑐28
J
 Si fc28 > 40 MPa 𝑓𝑐𝑗 = 4.40+0.95J 𝑥𝑓𝑐28

Au délai de J = 28 jours on admet :

- Pour la vérification de la résistance : fcj = fc28


- Pour l’évolution des déformations : fcj = 1.1fc28

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II.3.2) Résistance à la traction :


La résistance à la traction joue un rôle très important dans tous les problèmes de
fissuration de traction et de cisaillement, elle est conventionnellement définie par la
formule : ftj = 0.6+0.06j ; ftj et fcj sont en MPa ( N/mm ) 2

II.3.3) Déformations longitudinales du béton :


On adopte :

- Pour le module de déformation longitudinale instantanée du béton noté Eij une


valeur conventionnelle égale à : 𝐸𝑖𝑗 = 11000 3√𝑓𝑐𝑗 MPa
- Pour le module de déformation longitudinal différée 𝐸𝑣𝑗 = 3700 3√𝑓𝑐𝑗 MPa
Eij : sous des contraintes d’une durée d’application < 24h

Evj : les déformations différées du béton comprennent le retrait et fluage. Evj


correspondant à des charges de longue durée d’application. (Règlementairement plus
de 24h)

II.3.4) Diagramme contrainte-déformation :


Le diagramme contrainte-déformation de béton à l’allure schématisée sur la figure
ci-dessous :

Figure II.1

En prenant en compte :

- La valeur du module tangent à l’origine pour lequel ou conserve la formule

𝐸𝑖𝑗 = 11000 3√𝑓𝑐𝑗 MPa.


- La valeur de la déformation ou maximum de contrainte appelle Pic de
contrainte que l’on peut évaluer par la formule : ξb0 = 0.62x10−3 𝑓𝑐𝑗

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II.3.5) Diagramme différée :


II.3.5.1) Retrait :

Il est due à l’évaporation de l’eau interne provoquent aussi la diminution du volume


du béton, la diminution de la largeur de retrait est de l’ordre de 0.2 à 0.5mm/m.

Il dépend d’un certain nombre de paramètres :

 Les dimensions de la pièce : le retrait est plus grand pour les pièces peu épaisses
(minces) ou peu massives.
 L’humidité relative de l’air ambiant, le retrait augmente quand l’humidité
diminue.
 La quantité d’eau mise en œuvre, le retrait augmente avec cette valeur.
 Le temps.
 La déformation relative de retrait qui se développe dans un intervalle de temps
[t1, t] peut être évaluée par la formule suivante : ξrt(t1, t) = ξr[𝑟(𝑡) − 𝑟(𝑡1)].
𝑡
 La loi d’évolution du retrait est donnée par : 𝑟(𝑡) =
𝑡+9𝑟𝑚
 t : l’âge de béton en jours complet à partir du jour de fabrication.
𝐵
 rm : Le rayon moyen exprimé en « cm ». 𝑟𝑚 =
𝑢
 B : l’aire de la section.
 U : Le périmètre.
 ξr : La déformation finale du retrait. ξr est exprimé :
 Soit par des valeurs forfaitaires selon le climat :
 Très humide ξr = 1,5.10-4
 Humide ξr = 2.10-4
 Tempéré sec ξr = 3.10-4
 Chaud et sec ξr = 4.10-4
 Très chaud et sec « désertique » ξr = 5.10-4

En Algérie, d’après la carte de zonage climatique, on a :

 ξr = 2.10-4 en climat humide, zone A.

 ξr = 3.10-4 en climat tempéré sec, Zone B.


 ξr = 4.10-4 en climat chaud et sec, Zone B’,C ,D1.
 ξr = 5.10-4en climat très chaud et sec « désertique », Zone D2,D3.

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 Soit sous la forme analytique suivante : ξr = Ks. ξ0.


 Ks : Coefficient qui dépend du pourcentage d’armatures
1
adhérentes ou passives (As) longitudinale, 𝐾𝑠 =
1+20𝜌𝑠
𝐴𝑠
 𝜌𝑠 : Pourcentage d’armatures longitudinales 𝜌𝑠 =
𝐵
 ξ0 : Coefficient qui dépend des conditions ambiantes et des
80
dimensions de la pièce : ξ0 = (100 - 𝜌ℎ)(6+ )10-6
10+3𝑟𝑚
 𝜌ℎ ∶ représente le pourcentage d’humidité relative.

II.3.5.2) Fluage :

Le fluage correspond à une déformation croissante dans le temps sous contraintes


constante, Il dépend d’un certain nombre de paramètres :

 L’épaisseur moyenne de la pièce.


 la contrainte appliquée.
 le dosage en ciment.
 la teneur en eau « rapport E/C ».
 L’humidité relative à l’aire libre.
 La température extérieure.

La déformation de fluage à l’instant « t » d’un béton soumis à l’âge J = t1 – t0 à une


contrainte σ1 est exprimée sous la forme : ξfl = ξic Kfl(t1 − t0)f(t − t1)
 t0 : Date de bétonnage.
 t1 : Date de mise en charge.
𝜎1
 ξic ∶ Déformation instantanée sous l’effet de la contrainte σ1 ξic =
𝐸𝑖28
 Kfl ∶ Coefficient de fluage qui de l’âge (t1 – t0) du béton au moment où il subit la
contrainte σ1.
 f(t − t1) : une fonction de la durée du chargement (t-t1), exprimée en jours, qui
de varie de 0 à 1 quand cette durée varie de 0 à l’infinie.
√𝑡−𝑡1
 f(t − t1) = 0 si t = t1
√𝑡−𝑡1+5√𝑟𝑚
1 si t = ∞
On peut également exprimer ξfl sous cette forme ξfl = ξi. ɸ(𝑡1 − 𝑡)𝑓(𝑡 − 𝑡1)
𝐸𝑖𝑗
Avec ɸ = Kfl ; ɸ = 2.
𝐸𝑖28

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Cour n° : 07 Date : 31.10.2018

Coefficient de poisson :
Le coefficient de poisson du béton est pris égale à :

 0.2 en zone non fissuré.


 0 en zone fissuré.

Coefficient délitation thermique :


Est pris égale à : 10−5 par ℃ (10−5 /℃

II.4) Les aciers :

II.4.1) Les armatures passives :


Ce sont des armatures identiques à celles utilisées dans le béton armé « barres à haute
adhérences, barre rond lise, treillis soudé ».On distingue pour les armatures passive
en béton précontraint :

- Les aciers passifs longitudinaux.


- Les aciers passifs transversaux.

II.4.2) Les armatures actives :


Sont des aciers de précontrainte, ils sont mis à des tensions, à l’inverse des armatures
de béton armé qui se sont contente d’un acier de qualité courante, Les armatures de
précontraintes exigent un acier satisfaisant un certain nombre de conditions :

a) Résistance élevé.
b) Une ductilité suffisante.
c) une bonne résistance à la corrosion.
d) Une faible de relaxation.

Elles sont classés par :

- Catégorie « fils, barre, torons ».


- Classe de résistance.

A.Les fils :
Sont des armatures dont la plus grande dimension transversale est inférieure ou
égale à 12.5 mm Les fils les plus courantes utilisés ont des diamètres de 5mm ; 7mm ;
8mm.

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Diamètre « mm » 4 5 6 7 8 10 12.2
Section « cm »
2
12.6 19.6 28.3 38.5 50.3 78.5 117
Caractéristiques géométriques des fils précontraints.

B. Les barres :

Sont définies comme des armatures rondes et lisses de diamètre supérieur à 12.5mm.

Diamètre « mm » 20 22 26 32 36
Section « cm »
2
314 380 531 804 1018
Caractéristiques géométriques de barres précontraintes.

C. Les torons :
Un toron est un assemblage de 3 à 7 fils enroulés en hélice et répartis en une seule
couche éventuellement autour d’un fil central de diamètre légèrement plus grand.

Les torons les plus courants sont à 7 fils et sont désignés par leur diamètre nominal.

Les diamètres les plus utilisés :

d = 12.5 mm Désigné par T13 7 fils normal Ap = 93 mm2


d = 12.9 mm Désigné par T13 7 fils super Ap = 100 mm2
d = 15.2 mm Désigné par T15 7 fils normal Ap = 139 mm2
d = 12.7 mm Désigné par T15 7 fils super Ap = 150 mm2

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Cour n° : 08 Date : 07.11.2018

II.4.3) Classe de résistance mécanique :


La résistance à prendre en compte dans les calculs est la charge maximale garantie
que supporte l’éprouvette d’armature dans l’essai de traction jusqu’à rupture et que
l’on distingue :

II.4.3.1) Limite de rupture garantie « fprg » :


Pour les aciers les plus employés :

1570 à 1770 MPa pour les fils.

fprg : 1030 à 1230 MPa pour les barres.

1770 à 1860 MPa pour les torons.

II.4.3.2) Limite d’élasticité garantie « fpeg » :


1410 à 1590 MPa pour les fils.

fpeg : 830 à 1000 MPa pour les barres.

1590 à 1670 MPa pour les torons.

II.4.4) Diagramme contraintes-Déformations :

II.4.4.1) Pour les fils tréfilés à froid et les torons :


Tréfilage a la réduction de la section d’un fil en métal par traction mécanique sur
une machine à tréfilée.

𝜎𝑝
- Pour σp ≤ 0.9fpeg ξp = σp = Ep. ξp
𝐸𝑝
𝜎𝑝 𝜎𝑝
- Pour σp > 0.9fpeg ξp = + 100( − 0.9)5
𝐸𝑝 𝑓𝑝𝑒𝑔

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II.4.4.2) Pour les fils trempes et les barres :

La trempe est le procédé de base du durcissement de l’acier par traitement


thermique « chauffer le métal et le refroidir rapidement.

II.4.5) Relaxation des armatures de précontraintes :


Soit un fil d’acier tendu à une contrainte élevée entre deux points fixes A et B sur
une longueur constante.

A σp0 B

l = cte

La contrainte initiale σp0 diminue avec le temps σp = σpi - ∆σp

A σp B

l = cte

C’est le phénomène qu’on appelle la relaxation de l’acier, C’est un comportement à


long terme qui construire une chute de tension ou de contrainte dans les armatures
de précontrainte.

Ce phénomène est caractérisé par la valeur de relaxation maximale de l’acier à


1000heurs « 𝞺1000 » pour une tension initiale : σpi = 0.7fpeg et une longueur constante
et à une température constante « 20° ±1°c » ∆σp(t) = k1g(t)𝞺σpi.

Avec :

- k1 = 6.10-3 si 1000 ≤ 2.5 « armature à TBR ».

- k1 = 8.10-3 si 1000 > 2.5 « armature à BR et RN ».


 TBR : très basse relaxation
 BR : basse relaxation
 RN : relaxation normale
- g(t) : Loi d’évolution de relaxation dans le temps « en heures »

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3⁄ ×(1−𝑈)
𝑡 4 10𝑈−7.5
𝑔(𝑡) = ( ) × 𝑒 𝑘2
1000
1.1 Si 𝞺1000 ≤ 2.5 « armature à TBR »
- k2 = 1.25 Si 2.5 <𝞺1000 ≤ 7 « armature à BR »

1.5 Si 𝞺1000 > 7 « armature à RN »

𝜎𝑝𝑖
- U=
𝑓𝑝𝑟𝑔

Dans les projets des ouvrages en B.P la valeur de la relaxation finale est suffisante
pour t = 5.105 heures ≈ 57ans Après 50000 heures ∆σp∞ = 6.10-2(U- U0).𝞺1000xσpi

- 𝞺1000 : valeur donnée par le constructeur


- σp : valeur de précontrainte utilisée

0.43 TBR

- U0 = 0.35 BR

0.3 RN

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Cour n° : 09 Date : 08.11.2018

Chapitre III : Modes de précontrainte.

III.1) Introduction :

Depuis la découverte du béton précontraint, Sur utilisation dans le domaine de Génie

Civil c’est développée rapidement surtout à partir des années 30 et 40 de 20° siècle.

Depuis lors, Plusieurs techniques de réalisation ont connu le jour les plus connues

d’entre elles sont la pré-tension et la post-tension. Dans ce chapitre on va décrive ces

techniques de précontrainte sous forme de 03 catégories :

- La pré-tension.

- La post-tension.

- Les autres techniques.

III.2) Précontrainte par pré-tension :

III.2.1) Dans ce procédé, les câbles de précontraintes sont tendus, entre deux
massifs solidement ancrés avant le coulage du béton, Cette technique est surtout
employée sur les barres de fabrication pour réaliser des éléments répétitifs
« réalisation d’élément préfabriqué tel que les poutrelles de bâtiment, les poutres de
ponts dans la portée et inférieur ou égale à 15 m ».

Les armatures des précontraintes « fils ou toron » sont tondus avant bétonnage
dans les barres de précontrainte à l’aide de vérin, La longueur du barre est
comprise entre 50 à 200m.

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a- Mise en tension avant coulage du béton.

b- Relâchement des armatures de précontraintes après durcissement.

Figure III.1 : Schéma de principe de la précontrainte par pré-tension.

III.2.2) étapes générales de réalisation :


 Mise en tension des câbles.
 Coulage du béton.
 La libération des câbles après le durcissement du béton.
 Par adhérence, la précontrainte de compression est transmise au béton.

D’une façon plus détaillée, la méthode de précontrainte par pré-tension suit les
cycles suivants :

 Nettoyage des moules ;


 Mise en place d’huile de décoffrage sur les moules ;
 Déroulement des armatures actives et blocage aux extrémités dans des plaques ;
 Mise en place des armatures passives ;
 Mise en place des moules dans leur position finale ;
 Mise en place des déviateurs éventuels pour avoir de lignes brisées ;
 Mise en tension des armatures par des vérins ;
 Mise en place du béton par pont- roulant ou grue ;
 Lissage de la partie supérieure ;
 Vibration du béton ;
 Lissage de partie supérieur ;
 Etuvage ou chauffage du béton pour accélérer son durcissement et un décoffrage
rapide ;
 Décoffrage ;
 Dé-tension des armatures actives aux plaques d’ancrage des extrémités du banc
lorsque la résistance du béton est suffisante pour supporter l’effort de
précontrainte ;
 Découpage des fils situés entre deux éléments préfabriqués ;
 Manutention et stockage des éléments ;

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III.3) Précontrainte par post-tension :

III.3.1) Ce procédé consiste à tendre les câbles de précontrainte, après coulage


et durcissement du béton. Cette technique est utilisée pour les ouvrages importants

et généralement mise en œuvre sur chantier.

III.3.2) étapes générales de réalisation :


 Mise en place des armatures passives « cadres, épingles, étriers, acier
longitudinaux, chaises du support des gaines ».
 Mise en place des gaines et fixation solide sur la cage d’armature pour éviter
tout déplacement lors du coulage du béton.

 Coulage du béton.
 Après le durcissement du béton, la mise en tension des câbles.
 L’injection d’un coulis de ciment.
 Poutre précontrainte.

Figure III.2 : Schéma de principe de la précontrainte par post-tension.


Remarque :
La mise en tension peut être faite en tendant l’acier aux deux extrémités de la
pièce (actif - actif) ou en tendant une seule extrémité uniquement (actif –passif)

Figure III.3 : Types de la mise en tension.

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La précontrainte par post-tension est la plus utilisée pour la réalisation d’ouvrage


d’art « ponts, Les grandes réservoirs, Les centrales nucléaire »

III.3.2) Injection de coulis de ciment :


L’injection est une opération extrêmement importante, car elle assure un double rôle :

1) La protection des armatures de précontrainte contre la corrosion.

2) L’amélioration de l’adhérence entre les armatures et les gaines.

L’opération de l’injection doit être réalisée dès que possible après la mise en tension
des armatures. Le produit d’injection doit répondre aux impératifs suivants :

Avoir une assez faible viscosité pour couler facilement et pénétrer dans toutes les
ouvertures et entre fils des câbles de précontrainte ;

 Le coulis d’injection est composé d’une pâte de ciment, d’eau et plastifiant.

 Le coulis est injecté à l’aide d’une pompe à pression.

III.3.4) Les gaines :


Les gaines doit à former un trou pour enfiler les câbles « précontraintes en post-
tension ». La gaine doit satisfaire les conditions suivantes :
 Etanche.
 Souple pour épouser facilement la forme donnée aux câbles.
 Suffisamment rigide pour ne pas se déformer au moment du bétonnage.
 Frottement faible entre la gaine et les câbles.

III.4) Comparaison des deux procédés :


Une comparaison entre les deux procédés (post-tension et pré-tension) permet de
constater les observations suivantes :

III.4.1) Pré-tension :
1) L’économie des gaines, des dispositifs d’ancrage et de l’opération de l’injection.

2) La nécessite des installations très lourdes.

3) La simplicité de la réalisation du procédé.

4) Une bonne collaboration du béton et des armatures.

5) La difficulté de réalisation de tracés courbes d’armatures.

6) L’impossibilité de régler l’effort dans les armatures après la mise en tension.

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III.4.2) Post-tension :
1) Ne demande aucune installation fixe puisque ; c’est sur la pièce elle-même que
s’appuie le vérin de précontrainte.

2) Elle permet le choix des différentes formes.

3) La possibilité de régler l’effort de précontrainte, ce qui permet d’adapter le procédé


à l’évolution de la masse de l’ouvrage.

4) La facilité de réalisation des tracés courbes d’armatures de précontrainte.

III.5) Autres procédés de précontrainte :


A côté de ces procédés classiques que nous avons venons d’examiner, il existe des
procédés spéciaux qui sont réservés à certains ouvrages, parmi ceux-ci citerons les
suivantes :

III.5.1) Précontrainte par enroulement :


Pour les structures de section circulaire creuse soumise à une pression interne tel que
les grands réservoirs de liquide ou de gaz. La précontrainte peut être obtenue en
enroulant sur l’extérieur du cylindre de rayon (R) un fil sous tension mécanique. Ce
fil tendu avec une force (F) exerce sur la paroi une pression radiale (F/R) qui
équilibre la pression interne.

Figure III.4 : Schéma de principe de la précontrainte par enroulement.

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Chapitre IV : Pertes de précontrainte.

IV.1) Introduction :
D’une façon générale, on désigne sous le nom «perte de tension» ou «perte de
précontrainte» toute différence entre l’effort exercé lors de sa mise en tension et
l’effort qui s’exerce en un point donné d’une armature à un instant donné.

IV.2) Les pertes de tension :


Les pertes de tension de divisent en deux types :

IV.2.1) Les pertes de tension instantanées :


Se produisant lors de la mise en tension des câbles de précontrainte sous l’effet du
frottement, de rentrée d’ancrage, la non-simultanéité de mise en tension.

IV.2.1) Les pertes de tension différées :


Se produisant dans un temps plus au moins long après la mise en tension sous l’effet
de retrait, fluage et la relaxation des armatures de précontraintes.

IV.3) Tension à l’origine :


Les efforts de précontrainte sont variables le long des armatures et dans le temps.
Ils sont évalués à partir de la valeur probable de la tension à l'origine, notée « po ».

Ils ne doivent pas non plus dépasser la plus faible des valeurs suivantes :

Min ( 0,80 fprg , 0 ,90 fpeg ) en post-tension

Min (0,85 fprg , 0,95 fpeg ) en pré-tension

IV.4) Pertes de précontrainte en poste tension :


IV.4.1) Pertes de tension instantanées :
Dans le cas de la post-tension, les armatures de précontrainte subissent des pertes de
tension instantanées qui sont :

- les pertes de tension par frottement ;

- les pertes de tension par recul de l'ancrage ;

- les pertes de tension par déformations instantanées du béton.

IV.4.1.1) Perte de tension par frottement :

Ce type de perte se produit par fortement des câbles sur la gaine lors de la mise en
tension.

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La tension appliquée « po » à l’origine diminue entre le point d’application et un


point donnée d’abscisse «x » (Figure IV.1), sa nouvelle valeur est donnée par la
relation : p(x)po e -(f + x) ……………………………………………(1)

po : la tension à l’origine ;

e : la base des logarithmes népériens ;

f : coefficient de frottement en courbe (rd-1 ) ;

 : Somme des déviations angulaires arithmétiques du câble sur la distance x (rd) ;

 :Coefficient de frottement en ligne (m-1 ) ;

x : la distance de la section considérée (m).

Figure IV.1

La perte de tension par frottement est estimée par la formule :

frot (x)= po - p (x) = po –(po.e -(f + x)) …………………………………..(2)

frot (x)= po (1-e -(f + x))

Si l’exposant est faible, on peut admettre la relation suivante :

frot (x) po (f + x)…………………………………………………………………..(3)

Lorsque la mise en tension se fait par les extrémités, Le point de tension minimal
est soit le milieu de la poutre si le câble est symétrique (figure IV.2.1).

Soit un point à déterminer si le câble n’est pas symétrique (figure IV.2.2).

Figure IV.2 : Diagramme des contraintes après pertes par frottement pour deux
types de tracé du câble.

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1) Dans le cas où la mise en tension se fait par une seule extrémité, Le point de
tension minimal à l’autre extrémité comme le montre le diagramme n°2 des
contraintes illustré dans la figure IV.3.
2) Mise en tension par A et D.
3) Mise en tension par A seulement.

Figure IV.3 : Diagramme des contraintes après perte par frottement pour une mise
en tension : 1) Par deux extrémités, 2) Par une seule extrémité.

Si le câble est tire à ses deux extrémités, il subira en chacune d’elles un allongement
élastique qui se calculer par rapport au point « M » de tension minimale.

D’après le graphe de la figure IV.3 l’allongement entre le point A et B se calculer


par :
𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 ∆𝐿𝐴𝐵
= 𝐸𝑝 … … … … … … … … … … … … … … … … … (3.1)
2 𝐿𝐴𝐵
𝐿𝐴𝐵 𝜎𝐴+ 𝜎𝐵
D’où ∆𝐿𝐴𝐵 = ( ) … … … … … … … … … … … … … … … … … (3.2)
𝐸𝑝 2

De la même manière en calculera l’allongement entre B et M


𝐿𝐵𝑀 𝜎𝐵 + 𝜎𝑀
∆𝐿𝐵𝑀 = ( ) … … … … … … … … … … … … … … … … … (3.3)
𝐸𝑝 2
L’allongement totale à l’extrémité A s’écrit :
∆𝐿𝐴𝑀 = ∆𝐿𝐴𝐵 + ∆𝐿𝐵𝑀 … … … … … … … … … … … … … … … … … … (3.4)
En remplaçant les équations (3.2) et (3.3) dans l’équation (3.4) :
1 𝜎𝐴+ 𝜎𝐵 𝜎𝐵+ 𝜎𝑀
∆𝐿𝐴𝑀 = [( ) 𝐿𝐴𝐵 + ( ) 𝐿𝐵𝑀] … … … … … … (3.5) ∆𝐿𝐴𝐷 = 2 × ∆𝐿𝐴𝑀
𝐸𝑝 2 2

Si le câble est tiré à une seule extrémité par exemple le point A. Le point D représente
donc un encrage passif le graphe (2) de la figure IV.3, l’allongement totale à
l’extrémité A se calcul par l’expression :
1 𝜎𝐴 + 𝜎𝐵 𝜎𝐵 + 𝜎𝐶 𝜎𝐶 + 𝜎𝐷
∆𝐿𝐴𝐷 = [( ) 𝐿𝐴𝐵 + ( ) 𝐿𝐵𝐶 + ( ) 𝐿𝐶𝐷] … … … … … … … (3.6)
𝐸𝑝 2 2 2

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APPLICATION (1) :

La mise en tension du câble de la poutre représentée dans la figure ci-dessous se fait


des deux côtés. Tracer le diagramme des contraintes après perte par frottement.

Données :

Câble 7T13 ; fprg = 1770 MPa ; fpeg = 1570 MPa ; f = 0.18 rad-1 ; 𝜑 = 2.10 − 3m-1

Tracé d’un câble d’une poutre symétrique.

SOLUTION :

𝜎𝑝0 = 𝜎𝑝(𝐴) = 𝜎𝑝(𝐷) =Min (0,80 fprg, 0 ,90 fpeg) = Min (0.8x1770 ; 0.9x1570)

= Min (1416 ; 1413)

𝜎𝑝0 = 𝜎𝑝(𝐴) = 𝜎𝑝(𝐷) = 1413 MPa.


16.𝜋
(−0.18× −0.002×13)
p(B)  p(A) e -(f + LAB) = 1413× 𝑒 180 = 1309.30 𝑀𝑃𝑎= p(c)
16.𝜋
(−0.18× −0.002×18)
p(M)  p(A) e -(f + LAM) = 1413× 𝑒 180 =1296.20 𝑀𝑃𝑎.
∆𝜎𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡(𝑀) = 𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝑀) = 1413 − 1296.20 = 116.8 𝑀𝑃𝑎.
∆𝜎𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡(𝐵) = 𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝐵) = 1413 − 1309.30 = 103.70 𝑀𝑃𝑎.
L’allongement total :
1 1413 + 1309.3 1309.3 + 1296.2
∆𝐿𝐴𝑀 = 5
[( ) 13 + ( ) 5] = 0.12 𝑚
2. 10 2 2
∆𝐿𝐴𝐷 = 2 × ∆𝐿𝐴𝑀 = 2 × 0.12 = 0.24 𝑚.

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IV.4.1.2) Perte de tension par recul d’ancrage :

Lors du blocage d’ancrage, Ce décrie subira un glissement « g » vers l’intérieur de


l’élément du béton, Cela va engendrer une diminution de l’allongement du câble et
par la suite une perte de tension jusqu’au point « c » qui est à déterminer pour ce
faire, il faut calculer la distance « d » entre le point A et le point C. On peut conclure
pour le cas d’un recule d’ancrage ; La zone qui est touché par la perte se situé près de
l’ancrage sur une distance AC « au-delà de C » la tension du câble n’est guère
influencée.

IV.4.1.2.1) Cas ou se situe entre A et B :

Entre le point A et C : considérons un élément de câble de longueur « dx » ayant


subi un recul 𝛿(𝑑𝑥) et une perte de tension 𝛿𝜎𝑝(𝑥).Figure IV.4

Figure IV.4 : Perte de tension dans la zone d’ancrage.


𝛿(𝑑𝑥)
On peut écrire : 𝛿 (𝑑𝑥 ) = 𝐸𝑝. …………………………………………………….(4)
𝑑𝑥
𝛿𝜎𝑝(𝑑𝑥)
𝛿 (𝑑𝑥 ) =. 𝑑𝑥 ………………………………………………….(5)
𝐸𝑝
On intégrant 𝛿(𝑑𝑥) entre le point A et C, On obtiendra le recul d’ancrage « g » soit :
𝐶 1 𝐶
𝑔 = ∫𝐴 𝛿(𝑑𝑥) = 𝐸𝑝
∫𝐴 𝛿𝜎𝑝(𝑥)𝑑𝑥 ……………………………………………(6)
𝐶
D’après la figure IV.4 on peut écrire : 𝑔 × 𝐸𝑝 = ∫𝐴 𝛿𝜎𝑝(𝑥)𝑑𝑥 ……………………(7)

L’aire du triangle AA’C


1
Donc : 𝑔 × 𝐸𝑝 = [𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝐴′ )]𝑑…………………………………………………………(8)
2

Ou bien : : 𝑔 × 𝐸𝑝 = [𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝐶)]𝑑………………………………………………………(9)


𝜎𝑝(𝐴)− 𝜎𝑝(𝐵) 𝜎𝑝(𝐴)− 𝜎𝑝(𝐶)
On a aussi : = …………………………………………………(10)
𝐿𝐴𝐵 𝑑
𝑔𝐸𝑝𝐿𝐴𝐵 𝑔𝐸𝑝𝐿𝐴𝐵
En divisant l’équation (9)/(10) il vient : =d2 𝑑 = √𝜎𝑝(𝐴)−𝜎𝑝(𝐵) ……..(12)
𝜎𝑝(𝐴)−𝜎𝑝(𝐵)

Une fois la valeur « d » calculée on peut déduire les valeurs de σp(C) et σp(A’)

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𝑑
D’après l’équation (10) on a : 𝜎𝑝(𝐶) = 𝜎𝑝(𝐴) − 𝐿𝐴𝐵 [𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝐵)]……………(12)
𝑑
Et par la suite : : 𝜎𝑝(𝐴′) = 𝜎𝑝(𝐴) − 2 𝐿𝐴𝐵 [𝜎𝑝(𝐴) − 𝜎𝑝(𝐵)]………………………….(13)

IV.4.1.2.2) Cas général :

Considérons le diagramme général des tensions A, B1, B2, …………………Bn


(figureIV.5). Pour calculer les pertes par recul d’ancrage on procède comme suit :

1. Calculer les valeurs suivantes : gEp ; S1 ; S2 …………….Sn


2. localiser l’intervalle (i) dans laquelle se situé le point « C », Soit à vérifier :
Si ≤ gEp ≤ Si+1
3. Calculer la distance « d ».
4. Calculer les nouvelles contraintes aux points situés avant le point « C »

Figure IV.5 : Surfaces (Si) à partir des diagrammes des contraintes dans le câble.

IV.4.1.3) Perte de tension par déformation instantanée du béton :

L’application d’une contrainte sur le béton en traine une déformation instantanée


de celui-ci. En conséquence les armatures de précontraintes vont aussi subir une
déformation donc une variation de contrainte.

IV.4.1.3.1) Déformation du béton lors de la mise en tension :

Lorsqu’on met le 1er câble en tension, La pièce de béton se raccourcit d’une valeur ∆L,
mais le câble ne subit pas de perte de précontrainte du fait n’est pas encore bloqué.

Lorsqu’on met le 2éme câble en tension, Il se produit un raccourcissement ∆L du béton


qui entraine une perte de tension dans le 1er câble déjà bloqué.

 Prenons l’exemple d’une pièce en béton précontrainte par « n » câbles, La mise


en tension d’iéme câble entraine un raccourcissement ∆L de (i-1) câbles précédent
(figure IV.6), Le béton ayant subi son iéme raccourcissement de valeur ∆L pour
« n » câble. On a donc :

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Figure IV.6 : Déformation d’une pièce en béton sous l’effet de mise en tension
successives de « n » câble.

∆𝐿 𝑏é𝑡𝑜𝑛 = 𝑛∆𝐿……………………………………………………………………………….(14)

Le raccourcissement total des câbles : ∆𝐿 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ∆𝐿 + 2∆𝐿 + 3∆𝐿


(𝑛−1)𝑛
Soit : ∆𝐿 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 = ∆𝐿……………………………………………………………………(15)
2
∆𝐿 𝑇𝑜𝑡𝑎𝑙 (𝑛−1)
Le raccourcissement moyen d’un câble sécrit : ∆𝐿 𝑚𝑜𝑦𝑒𝑛 = = ∆𝐿……(16)
𝑛 2
∆𝐿 𝑚𝑜𝑦 ∆𝜎𝑝𝑖
En appliquant la loi de Hooke on a : 𝜀𝑝 = = …………………………….(17)
𝐿 𝐸𝑝
(𝑛−1) ∆𝐿 ∆𝜎𝑝𝑖
En remplaçant équation (16) dans (17) : 𝜀𝑝 = = ……………………….(18)
2𝐿 𝐸𝑝
∆𝐿 𝑏é𝑡𝑜𝑛 𝑛∆𝐿 𝜎𝑝
Le béton subi une déformation 𝜀𝑝 = = = ……………………………(19)
𝐿 𝐿 𝐸𝑏𝑖
(𝑛−1) 𝜎𝑏.𝐸𝑝
En divisant (19) par (18) : ∆𝜎𝑝𝑖 = ………………………………………………(20)
2𝑛 𝐸𝑏𝑖

Avec :

n : nombre des câbles.

Ep : Module d’élasticité des armatures.

Ebi : Module de déformation instantané du béton.

σp : contrainte normal du béton.

Remarque :
𝑛−1 1
pour un nombre important de câble (n ≥ 20) on peu écrire : ≅ …………….(21)
2𝑛 2
1 𝜎𝑝.𝐸𝑝
Dans ce cas, ∆𝜎𝑝𝑖 = ………………………………………………………………………(22)
2 𝐸𝑏𝑖
𝐸𝑝
≅ 6 𝑑𝑜𝑛𝑐 ∆𝜎𝑝𝑖 = 3𝜎𝑏…………………………………………………………………………….(23)
𝐸𝑏𝑖

La perte instantanée totale est désignée aussi par perte à la mise en œuvre notée
par : ∆𝜎𝑝𝑖𝑛(𝑥) = ∆𝜎𝑓𝑟𝑜𝑡𝑡(𝑥) + ∆𝜎𝑔(𝑥) + ∆𝜎𝑖(𝑥).

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