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LMD
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Droit administratif LMD
Cet ouvrage de droit administratif général présente l’exposé du cours en mettant en
valeur les questions essentielles, leur évolution et les interrogations donnant lieu à 2019
débat. Chaque chapitre est accompagné d’exercices théoriques et pratiques, permettant
d’acquérir une méthode rigoureuse de réflexion et de présentation des connaissances.
R
Ce Cours s’ordonne autour de trois parties : le cadre de l’action administrative (juridiction
administrative, administration centrale et administration locale), les fins et moyens de
Droit administratif
l’action administrative (principe de légalité, actes administratifs unilatéraux, contrats
de l’administration, service public, police administrative) et les contrôles et sanctions
de l’action administrative (intervention du juge judiciaire dans le contrôle de l’action
de l’administration, procédure administrative contentieuse et recours pour excès de
pouvoir, responsabilité administrative).
U
• Cours • Thèmes de réflexion
Droit administratif
En encadrés, des extraits de jurisprudence, doctrine, réglementation, sont destinés à
fixer l’attention et à rendre plus vivantes les données abstraites exposées auparavant.
Les thèmes de réflexion, les commentaires d’arrêts, les questions à réponse courte
• Commentaires d’arrêts • Questions à réponse courte
et les notes de synthèse sont accompagnés de corrigés, modèles – parmi d’autres – • Notes de synthèse
de plans structurés propres à faciliter la rectitude du raisonnement et la force de la
démonstration, qualités essentielles du juriste.
Cet ouvrage, à jour de la législation et de la jurisprudence la plus récente, s’adresse aux
16e édition
étudiants, aux candidats aux concours de la fonction publique, et plus largement aux
professionnels du droit.
O
Jacqueline MORAND-DEVILLER est professeur émérite de l’Université Paris 1
(Panthéon-Sorbonne).
Pierre BOURDON est professeur à l’Université de Cergy-Pontoise.
J. MORAND-DEVILLER
P. BOURDON
F. POULET
Florian POULET est professeur à l’Université d’Évry-Val-d’Essonne (Paris-Saclay).
Jacqueline MORAND-DEVILLER
C
et
Pierre BOURDON
Florian POULET
www.lgdj-editions.fr
ISBN 978-2-275-06485-7 38 €
Dissertation
Les autorités de régulation et le droit
Introduction
– La régulation est « le fait d’assurer le fonctionnement correct d’un système complexe » (Dictionnaire
Robert) Elle a fait une entrée massive dans l’administration avec le développement des autorités
administratives indépendantes (AAI) et des autorités publiques indépendantes (API) distinctes des
structures administratives traditionnelles mais collaborant avec elles dans un souci d’efficacité et
de réponse aux attentes des citoyens (I).
– Présentées comme une autolimitation volontaire de l’État contre les risques d’arbitraire de l’action
administrative, l’importance des pouvoirs dont disposent certaines d’entre elles conduit à s’interroger
sur les atteintes qu’elles pourraient porter aux libertés individuelles. Les Hautes juridictions ont dû
préciser d’une part la constitutionnalité de leurs compétences (II), d’autre part les conditions pour
qu’elles respectent les règles du procès équitable et impartial (III).
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Réflexions et débats
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DROIT ADMINISTRATIF
de liberté » et la loi doit assortir ce pouvoir de « mesures destinées à sauvegarder les droits et libertés
constitutionnellement garantis ».
– À la question de savoir si les sanctions administratives et les sanctions pénales peuvent se cumuler,
contrairement au principe non bis in idem, le Conseil constitutionnel, dans cette même décision,
donne une réponse positive fondée sur la différence de nature entre ces deux types de sanctions.
Toutefois, comme les sanctions pénales, les sanctions administratives doivent respecter le principe
de proportionnalité, ce qui a pour effet que « le montant global des sanctions éventuellement prononcées
ne dépasse pas le montant le plus élevé de l’une des sanctions encourues ».
La jurisprudence du Conseil constitutionnel a été contrainte d’évoluer à la suite de CEDH, 4 mars 2014,
« Grande Stevens et autres contre Italie ». La Cour EDH a en effet écarté une réserve souscrite par
l’Italie relative à la règle « non bis in idem ». Le litige concernait la sanction pécuniaire prononcée
par une autorité italienne équivalente à l’AMF en France. Désormais, les sanctions encourues pour
le manquement et le délit d’initié sont considérées par le Conseil constitutionnel comme ayant la
même nature. Il est donc exclu qu’une personne soit poursuivie pour les mêmes faits devant l’AMF
et devant le juge pénal et qu’elle encourt ainsi une sanction administrative et une sanction pénale
(CC QPC, 18 mars 2015).
A. L’impartialité
– Selon l’article 6, § 1 de la Convention EDH, « Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue
équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial,
établi par la loi, qui décidera soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du
bien-fondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle ».
– La Cour de cassation s’est prononcée en faveur de l’application de l’article 6, § 1, au nom de l’im-
partialité et de l’égalité des armes qui s’imposent aussi aux AAI/API, même si celles-ci ne sont pas
des juridictions : Cass. Ass. plénière, 5 janvier 1999, « Oury », à propos de la COB. Le Conseil d’État
avait pris une position contraire, estimant que les autorités de régulation ne sont pas un tribunal : CE,
4 mai 1998, « Wargny ». Il revient sur cette position dans le célèbre arrêt CE, ass., 3 novembre 1999,
« Didier », à propos du Conseil des marchés financiers, estimant qu’est en cause « le bien-fondé
d’accusation en matière pénale ».
– La séparation organique et la séparation fonctionnelle entre les activités administratives et le pouvoir
disciplinaire des AAI/API a donné lieu à controverse. La question semble désormais fixée à la suite
des arrêts rendus par le CC et la CEDH dans des affaires concernant l’Autorité des marchés finan-
ciers et la Commission bancaire devenue Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (cf. note
de synthèse infra).
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Réflexions et débats
Dans ce même arrêt, il est précisé que le cumul du pouvoir réglementaire et répressif n’est pas
irrégulier, bien que l’AAI/API soit conduite à apprécier la légalité d’un texte dont elle est l’auteur.
– La procédure contradictoire doit être respectée : droit d’accès au dossier de l’intéressé afin qu’il
puisse présenter ses observations en temps utile, contrôle obligatoire du juge sur les décisions des
AAI/API. Plusieurs textes sont intervenus pour renforcer les garanties procédurales : cf. notamment
la loi du 1er août 2003 à propos de l’ART devenue ARCEP, plus récemment la loi du 26 juillet 2013 à
propos de l’ACPR.
Conclusion
Les AAI/API ont conquis une « réelle efficacité institutionnelle » en remplissant pleinement les
missions qui leur sont confiées. Des problèmes demeurent cependant. Leur spécificité ne doit pas
aller jusqu’à leur donner trop d’indépendance à l’égard des contraintes procédurales et à l’égard
de leur responsabilité qui ne saurait trop s’effacer devant celle de l’État. Par ailleurs, elles œuvrent
de plus en plus dans un cadre européen dont il ne peut être fait abstraction. Il faudra prendre
en compte « la superposition et l’articulation de différents niveaux de régulation » et répondre
à la « question toujours pendante de la légitimité démocratique d’un tel schéma institutionnel »
(J.-M. Sauvé « Autorités administratives, droits fondamentaux et opérateurs économiques », colloque
du 12 novembre 2012 de la Société de législation comparée).
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Cet ouvrage de droit administratif général présente l’exposé du cours en mettant en
valeur les questions essentielles, leur évolution et les interrogations donnant lieu à 2019
débat. Chaque chapitre est accompagné d’exercices théoriques et pratiques, permettant
d’acquérir une méthode rigoureuse de réflexion et de présentation des connaissances.
R
Ce Cours s’ordonne autour de trois parties : le cadre de l’action administrative (juridiction
administrative, administration centrale et administration locale), les fins et moyens de
Droit administratif
l’action administrative (principe de légalité, actes administratifs unilatéraux, contrats
de l’administration, service public, police administrative) et les contrôles et sanctions
de l’action administrative (intervention du juge judiciaire dans le contrôle de l’action
de l’administration, procédure administrative contentieuse et recours pour excès de
pouvoir, responsabilité administrative).
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• Cours • Thèmes de réflexion
Droit administratif
En encadrés, des extraits de jurisprudence, doctrine, réglementation, sont destinés à
fixer l’attention et à rendre plus vivantes les données abstraites exposées auparavant.
Les thèmes de réflexion, les commentaires d’arrêts, les questions à réponse courte
• Commentaires d’arrêts • Questions à réponse courte
et les notes de synthèse sont accompagnés de corrigés, modèles – parmi d’autres – • Notes de synthèse
de plans structurés propres à faciliter la rectitude du raisonnement et la force de la
démonstration, qualités essentielles du juriste.
Cet ouvrage, à jour de la législation et de la jurisprudence la plus récente, s’adresse aux
16e édition
étudiants, aux candidats aux concours de la fonction publique, et plus largement aux
professionnels du droit.
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Jacqueline MORAND-DEVILLER est professeur émérite de l’Université Paris 1
(Panthéon-Sorbonne).
Pierre BOURDON est professeur à l’Université de Cergy-Pontoise.
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P. BOURDON
F. POULET
Florian POULET est professeur à l’Université d’Évry-Val-d’Essonne (Paris-Saclay).
Jacqueline MORAND-DEVILLER
C
et
Pierre BOURDON
Florian POULET
www.lgdj-editions.fr
ISBN 978-2-275-06485-7 38 €