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METHODOLOGIE DE RECHERCHE ET DE
MEMOIRE D’ETUDES
Février 2014
Sommaire
CHAPITRE I : L’ELABORATION DU PROJET DE RECHERCHE OU DE MEMOIRE......4
I. La posture du chercheur...................................................................................................4
II. Le choix du sujet..............................................................................................................4
III. L’investigation préliminaire.........................................................................................5
IV. La rédaction du projet..................................................................................................5
CHAPITRE II : L’ENQUETE....................................................................................................9
I. PREPARATION DE L’enquête........................................................................................9
1.1. La détermination de l’objectif de l’enquête..............................................................9
1.2. La recherche documentaire.......................................................................................9
1.3. La détermination des sites et des cibles de l’enquête.............................................10
1.4. Le choix des outils..................................................................................................10
1.5. La conception des outils........................................................................................12
1.6. Budgétisation de la logistique.................................................................................14
1.7. Elaboration du protocole d’enquête........................................................................15
II. L’ENQUETE PROPREMENT DITE............................................................................15
III. LE DÉPOUILLEMENT ET L’ANALYSE DES DONNEES RECUEILLIES..........17
CHAPITRE III : LA REDACTION DU MEMOIRE...............................................................18
I. LES DIFFERENTES PARTIES.....................................................................................18
II. LE STYLE DE REDACTION.......................................................................................20
III. LA PRESENTATION ORALE..................................................................................20
Bibliographie........................................................................................................................21
OBJECTIFS DU MODULE
DEMARCHE PEDAGOGIQUE
- Durée : 20 heures
- Pédagogie : approche andragogique (participation, interaction, exercices
d’application pratique)
- Progression : pré test, administration module, exercices, évaluation notée
- Supports : Module, exemples de rapport de recherche, exemples de
mémoires d’études.
- Outils : vidéo projecteur, tableau et feuilles padex, feuilles blanches,
écritoires.
CHAPITRE I : L’ELABORATION DU PROJET DE RECHERCHE OU
DE MEMOIRE
Le scientifique ne se lance jamais dans une recherche ou un mémoire d’étude sans
avoir, auparavant, tracé la méthode à suivre pour arriver aux résultats escomptés.
Il faut un projet de recherche ou d’étude. Pour réussir le projet, plusieurs
paramètres sont à prendre en compte.
I. La posture du chercheur
Le chercheur doit faire corps avec son projet d’étude. Le sujet choisi doit
correspondre à sa vocation, à ses compétences ou encore à une passion
personnelle. Lorsqu’on se lance dans un mémoire juste pour obtenir une note de
passage ou simplement parce que l’établissement d’enseignement l’exige, il est
clair qu’on se contentera d’un « service minimum » en brûlant certaines étapes.
On ne se lance pas dans une étude sans avoir une idée du sujet d’étude. Avant
même d’élaborer le projet d’études, il faut rassembler un minimum d’informations
sur le sujet. Il s’agit alors de consulter certains documents pertinents sur le sujet,
de rencontrer quelques personnes de référence et de faire une première visite, le
cas échéant, sur les sites probables d’investigation.
Cette précaution permet de préparer la revue de la littérature qui est l’un des
points les plus importants du document de projet d’étude.
Après avoir choisi un sujet pertinent et rassemblé les données de base à partir de
l’étude préliminaire, il faut rédiger le document de projet d’étude. C’est un
document qui invite à la méthode et à la cohérence en planifiant toutes les étapes
du processus d’investigation.
1) La problématique de recherche
A partir du moment où les vides scientifiques ont bien été identifiés, on peut fixer
des objectifs de recherche dont l’essence est de combler les déficits d’information.
Les objectifs de l’étude doivent être le plus précis possible pour faciliter
l’évaluation. Ils doivent être réalistes.
Les questions de recherche sont des questions scientifiques qui guident le processus
d’investigation et dont les réponses permettent d’atteindre les objectifs de
l’étude. Ils ne doivent pas être trop nombreux (risque de dispersion de la réflexion)
et doivent rester arrimés aux objectifs et au thème de l’étude. Les questions de
recherche orientent la méthodologie dans la mesure où le chercheur doit définir
des méthodes, des outils, des cibles propres à chaque question.
5) Les postulats
Un postulat est une hypothèse de travail, une proposition que l’on admet sans
l’avoir démontré, qui sert à orienter les travaux et qui peut être confirmé ou
informé par les résultats de la recherche. On peut donc utiliser un postulat avec
l'assentiment de l'auditeur, qui le prend comme un principe non démontré mais
sans doute légitime, car semblant intuitivement non contestable La plupart des
postulats sont établis à partir du bon sens, de l'expérience et, plus données
fournies par l’étude préalable. Ainsi, le chercheur doit, à partir des premières
données tirées de l’étude préalable, bâtir des hypothèses vraisemblables et s’en
servir pour avancer sur le terrain de la recherche.
6) La démarche d’investigation
Analyse des données. Il faut ici décrire les méthodes qu’on va utiliser pour
analyser les informations recueillies et formuler, le cas échéant, des informations.
Calendrier : les principales activités doivent être planifiées dans le temps et dans
l’espace.
Mais comment mener une enquête pour aboutir à des résultats probants ? Cette
question est essentielle car la qualité de ce qu’on a trouvé dépend de la manière
dont on a cherché. La profondeur et la fiabilité de l’information sont étroitement
liées à la méthode d’investigation. On déterminera deux grands types d’enquête :
l’enquête classique et le diagnostic participatif.
I. PREPARATION DE L’enquête
L’enquête doit répondre à un besoin. Son objectif doit être clair précis. En effet,
avant de chercher, il faut répondre de manière limpide aux questions suivantes :
Elle consiste à ressembler les informations déjà disponibles sur le sujet à traiter. Il
peut s’agir de thèses scientifiques, d’articles de journaux, d’ouvrages généraux ou
spécialisés, etc. La recherche documentaire peut même permettre de mieux fixer
les objectifs de l’étude. Les sources documentaires peuvent être des ouvrages,
relevés statistiques, thèses, articles scientifiques, articles de journaux, documents
officiels (Journal officiel), discours, etc.
Pour citer un ouvrage consulté dans la revue documentaire, utilisez la formule
suivante : Nom de l’auteur, prénom de l’auteur, année de publication, titre de
l’ouvrage, maison d’édition, ville d’édition, nombre de pages ou pages auxquelles
on renvoie.
Les sites à choisir sont ceux qui sont concernés par l’objet de l’enquête et ceux
et/où l’on pense pouvoir trouver les informations recherchées.
S’agissant des cibles, il s’agit de répondre aux questions suivantes :
- le questionnaire :
Le questionnaire est une fiche comportant plusieurs questions à poser aux cibles
choisies. Elle comporte généralement des questions simples débouchant sur des
données quantitatives. Il s’adresse le plus souvent à des cibles individuelles. On
l’utilise souvent pour le sondage.
- le guide d’entretien :
Comme son nom l’indique, il s’agit d’un document contenant des questions-cadre
et destiné à canaliser une discussion. Il comporte généralement des questions un
peu plus profondes débouchant généralement sur des données qualitatives.
- Le guide focus
C’est un guide pour entretien collectif. Il comporte des questions très ouvertes
adressées à une audience de 6 à 10 personnes. Son intérêt est de collecter des
informations à partir de discussions libres et, éventuellement, contradictoires.
- L’observation directe
Elle consiste à se rendre sur les lieux de l’enquête pour observer et analyser le
phénomène objet de l’enquête. Elle peut permettre de collecter des informations
primaires avant l’enquête proprement dite.
- Le récit de vie
- le profil historique :
C’est un outil de collecte d’information relatives aux temps qui permet de lier es
dates à des événements historique. Il permet à l’animateur d’avoir des
informations sur les valeurs culturelles du milieu et de comprendre le présent à
partir du passé. L’un de ses intérêts consiste à impliquer les personnes âgées.
Elle permet de collecter des données relatives à l’espace. C’est un puissant outil
de participation car il suscite l’intérêt et la passion des participants. A ce titre, il
peut être utilisé au tout début de diagnostic. Cet outil permet aussi à l’animateur
de prendre connaissance de son cadre d’intervention et, surtout, de tester la
connaissance et la perception par les populations de leur propre milieu.
- l’arbre à problèmes :
Il est utilisé pour identifier les causes et les conséquences d’un problème. Le tronc
représente le problème, les racines montrent les causes, les branches désignent les
conséquences. On peut y ajouter les fruits à titre de solution.
- le diagramme de Venn :
- la routine quotidienne :
Elle consiste sur un axe divisé par heure et allant de 06 heures du matin à 00
heure, à matérialiser le temps que les femmes, par exemple, consacrent à chaque
activité : (allaitement, puisage, cuisson, bain, déjeuner, etc.).
- la matrice et le pointage :
Ils permettent de classifier des problèmes compte tenu de leur intensité ou de leur
gravité. Par exemple, entre le gaspillage, le défaut de déclaration des naissances
et les conflits, le problème qui cause le plus d’inconvénients recevra le plus de
point et sera classé en tête de la pyramide des problèmes.
- La conception du questionnaire
Pour concevoir un questionnaire, il faut déjà avoir une idée des informations qu’on
recherche. C’est pourquoi, l’étape de la conception du questionnaire doit à chaque
fois que cela est possible être précédé d’une pré-enquête. Cette pré-enquête
consiste à faire une première visite sur le terrain pour observer les hommes et la
nature, s’entretenir avec certains personnes-ressources locales, afin de déterminer
les questions les plus utiles à intégrer dans le questionnaire par rapport aux
objectifs de l’enquête.
Objectif : connaître l’opinion des populations sur les services rendus par le poste
de santé.
Questions Type de question
Etes-vous satisfait des services offerts Question fermée
par le poste de santé ?
Oui
Non
Que pensez-vous des prestations du Question ouverte
poste de santé ?
Que pensez-vous des prestations du Question à éventail de réponse ou à
poste de santé ? choix multiple.
1- Les prestations sont
satisfaisantes.
2- Il faudrait y apporter quelques
améliorations.
3- Les prestations sont
insatisfaisantes et doivent être
changées.
- l’échantillonnage
L’échantillon ne doit ni être trop étroit (auquel cas, il serait peu représentatif et
peu susceptible de produire des résultats susceptibles d’être généralisés), ni trop
vaste (ce qui pourrait rendre l’enquête matériellement difficile, voire impossible.
Il faut :
Il ne faut pas :
Au-delà des méthodes et des outils de diagnostic, le résultat d’une enquête est
étroitement lié au comportement de l’enquêteur. Comme enquêteurs victimes de
biais, on distingue :
LE SAIT-TOUT… qui pense que toutes les questions de son équipe sont bêtes
parce qu’il connaît la réponse du paysan à ces questions »1.
1
Bérengère de Negri et al., Techniques participatives pour le développement des programmes communautaires,
CEFA, 2000, p. 22.
III. LE DÉPOUILLEMENT ET L’ANALYSE DES DONNEES RECUEILLIES
L’analyse des résultats doit être faite suivant les termes d’un protocole d’analyse
préétablie, c'est-à-dire un cadre déclinant les outils et les méthodes d’analyse.
Des grilles peuvent être utilisées pour analyser l’information. Il peut s’agir de
grilles déjà stabilisée comme la grille SWOT (Forces, Faiblesses, Opportunités et
Menaces) ou de grilles conçues pour une étude données (grille de comparaison des
résultats selon les sites ou les sources d’information).
L’analyse peut aussi être effectuée selon le genre en montrant les clivages,
disparités et discriminations hommes/femmes.
L’analyse des données gagne souvent à être effectuée dans une approche
pluridisciplinaire voire transdisciplinaire.
L’analyse peut aussi être comparative. Il faut, dans la mesure du possible, ouvrir
l’espace de l’investigation. Or, l’ouverture conduit à la découverte de la diversité,
donc à la comparaison. La comparaison résiste aux généralisations hâtives et invite
à tirer des conclusions sur la base de ressemblances ou de dissemblances
constantes, durables et avérées car dûment établies. La comparaison a ceci de
passionnant pour le chercheur qu’elle convoque, non sans rappeler une certaine
logique dialectique, à la fois, la diversité et l’identité (Vigour, 2005). « Comparer,
c’est à la fois assimiler et différencier par rapport à un critère » (Sartori 1994).
CHAPITRE III : LA REDACTION DU MEMOIRE
- La page de garde : elle doit être attractive sans être trop coloriée. Elle
doit indiquer au moins : le nom de l’établissement, l’année d’étude, le
titre du mémoire, le nom de l’étudiant, le nom de l’encadreur, l’année
de dépôt ou de soutenance.
Le mémoire doit être rédigé dans un style certes de qualité scientifique, mais
simple et digeste.
Le texte doit être aéré (sauter une ligne après chaque idée ou sous-idée) et de
bonne qualité informatique.
FAURE G., GASSELIN P., Triomphe B., Temple L., Hocdé H., 2010, « Innover avec
les acteurs du monde rural : la recherche - action en partenariat », éd. Quae,
Paris.
Hatch, J. K., 1976, The Corn Farmers of Motupe : a study of Traditional Farming
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Madison : 6-7.
JEANIN, J.P, 2003, Gérer les risques de l’alcool au travail, Chronoques sociales,
Paris.
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