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Revue de l'histoire des religions

U. Harva. Les représentations religieuses des peuples altaïques


Jean-Paul Roux

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Roux Jean-Paul. U. Harva. Les représentations religieuses des peuples altaïques. In: Revue de l'histoire des religions, tome
157, n°2, 1960. pp. 224-229;

https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1960_num_157_2_9031

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êtres intermédiaires entre dieux et héros et qui en cumulent les traits


ou les fonctions. En insistant sur les points de contact, M. Br. amorce,
en conclusion de sa recherche, une théorie d'après laquelle l'évolution
historico-religieuse aurait' produit les différenciations à partir d'un
type commun.
H. Jeanmaire.

Uno Harva, Les représentations religieuses des peuples altaïques,


coll. « L'espèce humaine », vol. XV, Lib. Gallimard, Paris, 1959,
438 p. + XVI pi h.-t.
Je ne cacherai pas la surprise que j'ai eue à la parution de la
traduction française du livre déjà vieux de Harva (alias Holmberg),
publié pour la première fois en finnois (1933) et très largement divulgué ,
en traduction allemande sous le titre fidèlement transcrit en français
Die Religiôsen Vorstellungen der Altaischen Vôlker (F. F. G., Helsinski,
1938). Travaillant moi-même, depuis 1952, sur la religion altaïque
j'avais lentement acquis la certitude que cet ouvrage classique était
plein de préjugés, qu'il ne correspondait pas à l'état actuel' de la
science, qu'il était entièrement périmé, en un mot à refaire. Je m'en
servais cependant de façon fréquente comme un manuel commode de
références pour des faits ethnographiques. Je me suis donc aussitôt
posé une question qui ne m'avait évidemment pas jusqu'alors effleuré :
dans quelle mesure une traduction peut-elle, en 1960, être utile au
lecteur français non spécialiste qui n'a pas accès à la langue
allemande ? Il importe, puisque la version que Jean-Louis Perret nous
en donne aujourd'hui le remet brusquement à l'actualité, de chercher
à y répondre.
L'ambiguïté du titre est, sans doute, la grande responsable de la
principale critique que l'on peut adresser à Harva. On peut, en effet,
comprendre par Représentation religieuse des peuples altaïques deux
choses bien différentes. Ou bien il s'agit des représentations religieuses
originales, disons pour être plus nuancé, anciennes (puisque toute
religion a subi des influences et s'est enrichie d'emprunts). Ou bien il
est seulement question de tout ce que l'on trouve aujourd'hui dans la .
mentalité des peuples dits altaïques, que ceux-ci soient musulmans,
bouddhistes, chrétiens ou« chamanistes ». C'est à cette deuxième
solution qu'Harva s'en- est tenu. Certes, il ne le dit pas et cela est
fâcheux. Bien au contraire, quoique reconnaissant que « c'est
seulement depuis une époque récente que l'historien des religions dispose
d'une masse suffisante d'informations » (cf. pour plus de détails,
p. 18), il se flatte d'utiliser de plus anciens documents, les sources
chinoises, arabes et mongoles, les récits des voyageurs européens
du -xine siècle. -Tels qu'il les présente, ces documents anciens sont
très pauvres et justifient pleinement l'opinion soutenue jusqu'à ces
dernières années, et aujourd'hui encore trop souvent, selon laquelle la
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religion altaïque demeurait mystérieuse et impénétrable. Dans la


masse des faits rapportés, ceux qui datent du Moyen Age ou de
l'Antiquité sont si peu nombreux qu'ils finissent pas passer quasiment
inaperçus. L'auteur semble faire exactement le contraire de ce que
l'on attendrait d'une méthode vraiment scientifique : il cite les
témoignages anciens à l'appui de faits récents, alors que les faits récents
devraient surtout servir à éclairer ou compléter les < témoignages
historiques : du moins c'est ainsi que je l'entends et c'est la méthode
que je me suis donné pour but de suivre.
Je ne veux nullement critiquer Harva d'avoir ignoré, en un temps
où ils étaient peu accessibles et parfois méconnus, des documents
qui ont aujourd'hui une valeur primordiale, encore que certains
d'entre eux qui ne sont pas exploités auraient pu l'être, que d'autres
qui le sont mal auraient pu l'être bien. Il faut néanmoins signaler les
principales lacunes.
Les inscriptions T'ou-kiue de l'Orkhon (vnie siècle) sont connues
par les travaux de Radlov et de Thomsen, mais insuffisamment
utilisées. Celles de l'Iénissei, d'Ongin, de Talas, de Hoytu-Tamlr
(zone de l'Orkhon) sont ignorées. Le manuscrit en caractères orkho-
niens nommé Irk Biiig, source très importante, le manuscrit ouigour
connu sous le nom d'Oghouz name, tout aussi considérable, l'un et
l'autre déjà bien connus à l'époque où Harva écrivit (surtout par les
travaux de Thômsen, J.R.A.S., 1912, et de Pelliot, Toung Pao, 1930)
sont passés sous silence. Il en va de même pour la grande source
qu'est Г Histoire secrète des Mongols, que Haenisch publia en 1937 et
traduisit en 1941. Le dictionnaire turc d'Al-Kâshgarï (xie siècle)
fourmille de renseignements qui font ici défaut. Les Annales chinoises
sont très insuffisamment exploitées. L'auteur n'a-t-il donc connu ni les
Documents de Ghavannes (1903), ni Die Hunnen der Vorchristlichen
Zeit de De Groot (1921) ? (pour ne citer que deux noms). Les sources
byzantines et les sources arabes ne le sont guère mieux. Il est inutile
de parler des sources arméniennes et géorgiennes, absolument

inconnues ici. Il vaut mieux mentionner qu'aucune recherche n'a été


entreprise par l'auteur dans les anciens textes turcs islamisés qui
sont pourtant riches d'un substrat révélateur. Si Rubruck, Plan
Carpin et, dans une plus faible mesure, Marco Polo ont été lus
rapidement, il eût été aussi utile de connaître Haiton (qui apparaît dans
la bibliographie à côté de Mandeville), Ricold de Monte Croce, Ibn
Batûta, Jourdain de Catalan, la Chronica Major de Matthieu
Paris, etc. Enfln des rapprochements ont été faits avec les documents
archéologiques livrés par quelques champs de fouilles dans l'Altaï, à
Noin Ula, à Ananino ; mais les dessins rupestres, si nombreux, ne
sont pas évoqués et, depuis 1933 ou 1938, le sol a livré bien d'autres
trésors nécessaires à l'étude de la civilisation altaïque, en particulier
ceux de Pazyryk.
J'en ai assez dit, je crois, pour montrer que le livre de Harva ne
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peut, en aucun cas, être pris pour un travail sur la religion altaïque
ancienne. On comprend d'ailleurs que les comparaisons, les
reconstitutions, les tentatives pour dessiner une courbe d'évolution
historique s'appuyent sur trop peu de faits précis pour avoir la moindre
valeur.- Je veux cependant le montrer par un exemple. Le chapitre
consacré au Dieu du Ciel commence (p. 101) par 22 lignes de
documents du xnie siècle. Harva en conclut le monothéisme des
Mongols et il ajoute : « II serait également admissible de penser que le
monothéisme des Mongols pourrait être un résultat des . missions
envoyées alors déjà dans ces pays par les manichéens, les nestoriens
et les propagateurs de l'Islam. » Mais comme le Grand Dieu céleste
existe déjà au moins cinq siècles plus tôt, cette phrase, comme celles
qui précèdent et suivent, est sans signification. Je l'ai d'ailleurs déjà
dit dans les quatre articles que j'ai consacrés dans la RHR (1956),
à cette divinité suprême (Tângri).
Se refusant à trouver dans le livre de Harva un témoignage
historique, le lecteur sera donc obligé de ne considérer que l'état actuel des
représentations religieuses. Encore devra-t-il le faire avec prudence.
Après avoir critiqué l'insuffisance des sources médiévales et antiques,
je dois reconnaître que notre auteur a eu le mérite (et il est assez
rare) d'accorder toute son attention aux récits des premiers «
explorateurs » de l'Asie centrale et de la Sibérie. Si tous les textes du
xviii6 siècle ne sont pas cités, les principaux le sont : Strahlenberg,
Pallas, Gmelin, Georgi, Ides et Brand, Witsen. J'ai toujours eu le
sentiment qu'au début du xviii6 siècle la religion altaïque n'avait
pas encore subi toutes les altérations que le contact des grandes
religions, plus marqué par la suite, n'a pas manqué d'apporter. Je sais
qu'il me reste à le démontrer. Néanmoins, il est hors de doute que les
descriptions faites à cette époque présentent un incontestable intérêt.
En est-il de même par la suite, du moins dans l'ouvrage de Harva ?
Une très bonne connaissance de la littérature ethnographique russe
a permis à l'auteur de réunir à peu près tous les matériaux
ethnographiques qui étaient à son époque accessibles. Il y a donc là une
vaste synthèse qui conserve son intérêt. Sur certains points des
monographies plus détaillées ont été, depuis, publiées. On peut citer, parmi
bien d'autres, celle parue dans la même collection et due à Evelyne
Lot-Falck, Les rites de chasse chez les peuples sibériens (1953) : les
27 pages consacrées à ce sujet par Harva sont largement dépassées,
cela va sans dire. Pourtant nulle œuvre d'ensemble, du moins en
langue occidentale, n'a été composée depuis lors.
Le choix des matériaux ne paraît pas avoir été très soigneusement
fait. J'ai dit plus haut que Harva avait adopté la solution la plus
facile, à savoir la description (et, plus rarement l'explication) de tout
ce que l'on trouve dans la mentalité religieuse des peuples dits altaï-
ques. Bien entendu, et en cela nous le suivons parfaitement, il n'a pas
été question pour lui de présenter ce qui, dans cette masse de
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croyances, forme un ensemble cohérent, quand cet ensemble est celui


d'une religion bien déterminée et connue. Ainsi les Turcs islamisés
ne sont pas considérés en tant que musulmans mais, du moins pour
certains groupes d'Asie centrale, dans la mesure où certaines de leurs
idées ne sont pas celles de l'Islam traditionnel et à plus forte raison
quand elles sont entièrement extra-musulmanes. Les Mongols boud-
dhisés ne sont pas un prétexte à une description du bouddhisme, mais
ne sont cités que quand, dans le bouddhisme mongol, apparaît des
particularités. Il en va de même pour tous les peuples christianisés
qui ne sont examinés que dans la mesure où leur christianisme
superficiel laisse apparaître un substrat ou des déformations. On se demande
alors pourquoi un certain nombre de croyances dont l'origine est
bien claire sont rapportées et parfois en détail. On pourrait facilement
en donner des dizaines d'exemples. Peut-on considérer comme une
représentation altaïque la légende diluvienne, citée p. 94, dans laquelle
un certain Noj construit une embarcation et échappe à l'inondation
en s'y réfugiant « avec sa famille et une foule de bêtes » ? Harva sait
très bien, il le dit, que « le Noj du récit est certainement le Noé de la
Bible ». Pour accorder à ce thème une place dans le système des
croyances altaïques il faudrait, pour le moins, qu'il s'y soit
profondément ancré, qu'il s'y soit naturalisé. Rien n'est moins sûr. On voit
très bien comment les matériaux ont été recueillis : ce sont presque
tous des histoires racontées oralement par des particuliers à des
voyageurs. Connues dans un village ou dans une tribu, elles ne
dépassent souvent pas leur territoire ; on ne les retrouve pas ailleurs. Par
une collection assez vaste de petits récits, on arrive à écrire un
chapitre sur « L'image du monde chez les Altaïques », ou encore sur
« L'origine de la terre », « La Дп du monde », etc. Il suffit de lire les
conclusions de l'auteur pour être persuadé que lui-même n'est pas
dupe, qu'il n'ignore rien de leur peu de valeur. Parlant des animaux
porteurs de la terre chez les Turcs, il affirme, p. 29 : « Chez les peuples
de la famille turque, les vrais porteurs de la terre sont
incontestablement venus d'ailleurs. » Plus loin, parlant des « fleuves du monde »,
il reconnaît : « il va de soi que ces représentations ne sont pas originaires
des peuples turcs » (p. 64). Et encore, en, concluant le chapitre sur
l'origine de la terre, il confesse : « Nous ne pouvons tenir aucune des
légendes mentionnées ici pour une invention originale des peuples
altaïques » (p. 78). De chapitre en chapitre, tout au long des 380 pages
du texte, nous retrouvons des aveux similaires. Je le répète : il ne
s'agit pas ici de reconnaître l'origine étrangère d'éléments enrichis-
seurs venus à la source de la religion altaïque pour la constituer ou
l'infléchir, mais bien de parasites qui se. sont greffés sur elle et qu'il
est indispensable d'élaguer.
Élaguons donc, non pas en suivant toujours les conseils d'Harva,
mais en examinant nous-mêmes chaque fait à la lumière de la science.
L'historien de la religion altaïque, qui possède une assez bonne connais-
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sance des sources anciennes, reconnaît assez vite, souvent sous un


costume au premier abord surprenant (celui que vingt siècles
d'évolution n'ont pas manqué de tisser), ce qui relève de la civilisation à
laquelle il accorde ses soins. Donnons-en un exemple. Le sacrifice du
cheval blanc est attesté depuis la plus haute Antiquité. Quatre ou cinq
détails seulement des rites qui l'accompagnent sont cependant connus.
Quand, dans un récit contemporain rapporté par Harva, on retrouve
le sacrifice du cheval blanc et les quatre ou cinq détails connus, on ne
peut douter de l'authenticité du document ni de l'ancienneté de la
tradition qu'il incarne. Du coup, tous les autres détails donnés dans
le récit ont des chances d'être, eux aussi, authentiques et anciens. De
plus, quand on voit des peuples plus septentrionaux, chez qui le
cheval n'existe pas, sacrifier à sa place un renne blanc ou un chien,
on peut admettre qu'il y a une adaptation locale d'un rite plus
universel.
Ce travail, Harva ne l'a pas fait. Si nous le faisons à sa place, son
livre prend alors une incontestable valeur. En effet après l'élagage, il
reste encore un très grand nombre de documents qui, tardifs,
rapportent des faits qui ne sont pas des emprunts récents. Ces documents
sont infiniment précieux parce que, bien classés, faciles à trouver, ils -
complètent, confirment, expliquent et, souvent, permettent tout
simplement de comprendre ou de découvrir ce qui n'aurait peut-être
pas été découvert dans les sources médiévales trop sibyllines ou ce
que nous étions incapables de comprendre. Exemple : l'inscription V
de Hoytu-Tamïr, d'époque Ouigour (vin6 siècle — possible-: 756),
signale le passage en ce lieu (critique ?) d'une petite troupe d'hommes
qui fait des vœux de bonheur et précise que, « ensuite, le sacrifice
sera accompli » (H. N. Orkun, Eski Turk yazitlarï, vol. II, Istanbul,
1939, p. III, texte ; ne pas tenir compte de la traduction). Harva
nous apprend que le sacrifice, chez les peuples altaïques, ne peut
être fait sans promesses préalables (p. 372). N'est-ce pas cette promesse
que nous avons ici ? On peut se le demander. Et si on se le demande
si vite et si facilement, c'est bien grâce à Harva. Hoytu-Tamïr VII
est encore plus obscur. On lit sur cette inscription : « Moi (un tel), je
vais à Besh Balík. Ayant attaché ceci le 7, que ça me porte bonheur ;
accepte-le » [ibid., p. 112). Or, dans notre ouvrage, on apprend que,
souvent, en promesse de sacrifice, on tend une corde entre deux
pieux, on suspend de petites figurines ou des fourrures, des ficelles
portant neuf rubans ou chiffons. Sans qu'il soit absolument certain
que notre Ouigour pratique un rite identique, il se peut que le « ceci »
qu'il attache soit précisément une des choses que Harva nous signale.
De toutes façons, nous sommes mis sur une voie qu'il restera à préciser.
Enfin, les documents présentés ici permettent de voir que, malgré
toutes les influences qui, depuis deux siècles, agissent sur l'Asie
centrale, de très antiques thèmes survivent toujours. Quand, p. 346,
les chamanes toungouses portent sur leur front un casque à ramures
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métalliques (bois de chevreuil ?), on ne peut s'empêcher de songer


aux vieux masques découverts dans les tombes de Pazyryk. Quand,
p. 324, un chamane bouriate chante que le loup gris est son messager,
nous voyons aussitôt se profiler cette longue procession de loups
qui ont guidé les peuples altaïques, dont ils sont issus, qui n'ont cessé
de converser avec eux.
J'en reviens donc à la question que j'avais posée tout au début de
ce compte rendu. Je puis mieux y répondre. Pour le lecteur français
de 1960, les Représentations religieuses des peuples altaïques constituent
évidemment un recueil passionnant à lire et, comme le dit la prière
d'insérer, « riche en éléments pittoresques et de haute poésie ». Mais
elles ne sont pas sans danger : danger de s'imaginer que ce qui est
cru aujourd'hui est la survivance de ce qui a été cru hier ; danger de
penser que des idées manifestement étrangères ne le sont pas ; danger
enfin (vers lequel le traducteur conduit d'ailleurs) de découvrir
qu'avec elles on « touche à plusieurs des grands thèmes de la
mythologie de tous les temps », c'est-à-dire de faire un contresens total sur
la véritable portée de la religion altaïque qui, certes, présente bien
des points communs avec d'autres systèmes religieux mais qui,
surtout, se dresse en face d'eux, je le vois tous les jours plus et mieux,
avec une vigoureuse personnalité.
Si l'on sait échapper à ces risques et j'oserais dire (au péril d'être
accusé d'un manque de modestie) si l'on considère les remarques, la
mise en garde que veut être ce compte rendu comme une introduction
nécessaire à la lecture du livre, il est hors de doute, alors, que l'on
pourra légitimement s'adonner au plaisir qu'elle ne manquera pas
de provoquer, qu'on pourra trouver intérêt à tout ce que rapporte
Harva (même au récit de Noj, qui nous montre au moins que des
fragments bibliques ont été retenus par des indigènes non
christianisés), que l'on en apprendra beaucoup de choses, que pendant
longtemps encore l'ouvrage gardera sa place sur les rayons de la
bibliothèque de tout historien des religions et de tout ethnographe. Car,
s'il date, il est aussi une date.
Jean-Paul Roux.

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