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Revue de l'histoire des religions

M. Eliade. Traité d'histoire des religions


Jean-Paul Roux

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Roux Jean-Paul. M. Eliade. Traité d'histoire des religions. In: Revue de l'histoire des religions, tome 158, n°1, 1960. pp. 90-91;

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Notices bibliographiques

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faute de M. Éliade si ce manuel, toujours et inévitablement cité,
fourmille de préjugés, fait montre d'un mépris total pour les distances
historiques et géographiques1. On se contentera, à ce sujet, d'un
exemple. P. 65, Mircéa Éliade, utilisant Harva, écrit : « Les Tatars de
Minussinsk appellent le dieu suprême « Créateur de la Terre » (car
cajany, p. 149), les Yakoutes « le sage Maître Créateur » (uriin ajy
tojon) ou « le Maître très élevé » far tojon), les Tatars de l'Altaï « le
Grand » (iilgân, iïlgen) ou « le Très Grand » (bai ùlgàn)... Dans les
prières et les textes littéraires, le dieu du ciel est souvent appelé
« Père » (Harva, 284). » Or, toute cette titulature est récente. On en
trouve peu ou point de traces dans les documents anciens. S'il est
vrai, comme conclut Ëliade, que « la simple enumeration de ces noms
et titres met en évidence le caractère souverain et créateur de la
1) Cf. mon compte rendu de la récente traduction française dans fíHR,
avril-juin 1960, p. 224-229.
NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 91

divinité suprême ouralo-altaïque », il est loin d'être certain que le


caractère créateur (sinon le caractère souverain qui, lui, est attesté
dès les plus anciens documents) ne soit pas dû à une influence
extérieure, celle de l'Islam ou du christianisme sans doute. En réalité,
comme je crois l'avoir montré par ailleurs, l'idée de la création ne se
posait pas encore au haut Moyen Age chez les Turcs qui se
contentaient de constater la réalité de l'existence. Quant au titre de « Père »,
il me semble un développement tardif et généralisé de la croyance plus
ancienne en l'origine céleste du souverain.
Un autre trait caractéristique des synthèses qui couvrent un
immense domaine (et celle-ci a l'heureuse hardiesse d'étendre partout
des ramifications), c'est de laisser ici et là quelques fautes de détail.
Elles sont fort rares chez Ëliade et cela prouve la conscience,
l'attention et la maîtrise du rédacteur. Il en est cependant que l'on pourrait
corriger dans une 3e édition que l'importance du livre rend dès
maintenant probable. Ainsi, p. 100, faut-il lire, malgré Radlov, Kutadgu
Bilig, et non Kudalku Bilig (correction admise depuis un certain
temps par tous les turcologues) ; ainsi, p. 200, il serait mieux que la
Ka'aba de La Mecque ne soit pas la pierre noire vénérée par l'Islam,
mais la Maison de Dieu qui contient cette pierre noire. J'aurais
mauvaise grâce en continuant à relever des incorrections, ce qui pourrait
donner la fausse impression que je critique un livre pour lequel j'ai
une grande admiration.
Je terminerai cette brève notice en rappelant quelques caractères
de l'œuvre de M. Ëliade qui peuvent rendre service à ceux qui ne la
connaissent pas encore. Quoiqu'elle ne puisse absolument pas être
considérée comme vulgarisation, elle peut être lue par un public
beaucoup plus vaste que celui des spécialistes, étant entendu qu'il
faudra s'accoutumer au vocabulaire parfois assez personnel de l'auteur.
En particulier, comme le dit le Pr Dumézil dans sa préface, l'effort
vers la théorie, la mise en lumière de l'archétype et de la répétition
ont l'avantage de réduire « le vertige dont souffrent parfois les
débutants perdus dans le labyrinthe des faits ». Par contre, et c'est cette
fois M. Éliade qui nous met en garde, on ne saurait se servir de ses
pages comme d'un répertoire et leur portée ne peut être saisie qu'au
prix d'une lecture intégrale (p. 14) : de cette façon seulement, on
verra que l'auteur a recherché les structures, les mécanismes
constitutifs des religions, qu'elles soient « primitives », anciennes ou bien
« évoluées » et modernes. Les sous-titres suffisent pour éviter toute
méprise (il ne s'agit, certes, pas d'une comparaison des religions entre
elles et encore moins de monographies successives des principales
religions) et pour faire pressentir l'architecture du livre. Si certains
pensent alors à Max Muller et à sa mythologie de la nature, ils
découvriront bientôt quel chemin a été parcouru depuis les Hibbert Lectures.
Jean-Paul Roux.

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