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Revue théologique de Louvain

Jan Peter Schouten, Revolution of the Mystics. On the Social


Aspects of Vïrasaivism, 1991
Jacques Scheuer

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Scheuer Jacques. Jan Peter Schouten, Revolution of the Mystics. On the Social Aspects of Vïrasaivism, 1991. In: Revue
théologique de Louvain, 24ᵉ année, fasc. 2, 1993. pp. 252-253;

https://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1993_num_24_2_2625_t1_0252_0000_2

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252 NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES

Joseph Michel, De l'esclavage à V apostolat. Les auxiliaires laïcs du


bienheureux Jacques Laval, apôtre de l'île Maurice. Paris, Beauchesne,
1988. 157 p. 19 x 14. 57 FRF.
Médecin pendant cinq ans avant d'entrer au séminaire, puis curé de
campagne en Normandie, Jacques Laval devint à partir de 1841 l'évangélisateur
des Noirs de l'île Maurice. Les quelque 70.000 Noirs à peine libérés de
l'esclavage furent confiés à ses soins et c'est devant l'ampleur de la tâche qu'il
forma des adultes, hommes et femmes, auxiliaires laïcs de son apostolat.
Faisant pleine confiance à ses collaborateurs locaux, il mit peu à peu sur pied
un corps de catéchistes, dont l'efficacité se manifesta sur tous les terrains:
encadrement des fidèles, soins aux malades, instruction religieuse,
construction de chapelles. C'est le manque de missionnaires qui poussa à organiser
cette armée de catéchistes qui modifia le paysage religieux de l'île. Biographe
du P. Laval, Joseph Michel, C.S.Sp., a réalisé cet ouvrage sur la base de la
littérature existante, mais aussi grâce à l'étude de correspondances inédites
dans les archives de Paris et de Rome; il a en outre dépouillé de nombreux
registres arrachés à l'oubli et à la poussière des sacristies de l'Ile Maurice.

J. Pirotte

Jan Peter Schouten, Révolution of the Mystics. On the Social Aspects of


Vïrasaivism. Kampen, Kok Pharos, 1991. xm-331 p. 24 x 16.
Les Vïrasaiva ou Lingâyata sont aujourd'hui quelques millions,
principalement dans l'état de Karnataka, dans le Sud-Ouest de l'Inde. Leur
communauté est issue d'un mouvement de réforme de l'hindouisme, sous
l'impulsion de Basava (11057-1167), un brahmane qui fit carrière dans
l'administration royale, mais se consacra surtout à répandre la dévotion à
Siva. Rejetant le rituel et le sacerdoce des temples, Basava proposait à la
vénération un symbole de la Divinité que chaque croyant portait sur soi.
Ce «linga» protégeait de l'impureté rituelle et rendait tous les adorateurs
égaux devant Dieu, sans discrimination de caste, de profession ou de sexe:
des intouchables, des femmes occupèrent une place honorable dans la
communauté primitive, prenant part notamment à la rédaction d'un vaste
répertoire de poèmes en langue vernaculaire chantés en hommage à Siva.
Ces réformes radicales soulevèrent des résistances au sein du groupe et
provoquèrent des réactions parfois violentes dans la société. L'expansion
même du mouvement contribua à le transformer en religion établie de plus
en plus conformiste: la communauté tendit à devenir une caste parmi
d'autres, le statut des femmes se détériora, le message novateur se dilua
en piétisme sans préoccupations sociales. Mais les idéaux de départ ne
disparurent jamais tout à fait: les chants des premiers compagnons ranimèrent
la flamme, notamment au xve et au xxe siècle.
Ministre réformé, diplômé de sciences sociales et de théologie, l'auteur
cherche à surmonter, dans la mesure où la documentation le permet, le
clivage trop fréquent entre deux types de recherches et de publications:
NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 253

l'étude littéraire et doctrinale des textes classiques, l'enquête historique


et sociologique. Son objectif est de mesurer, aux époques cruciales de
l'histoire vïrasaiva, l'impact sociétaire du message religieux de Basava et les
résistances opposées par l'orthodoxie brahmanique et les structures sociales.
L'ouvrage examine notamment les domaines suivants: hiérarchie de caste,
éthique du travail professionnel compris comme vocation et comme service,
statut de la femme, éducation populaire. Pour plus d'un lecteur, cette étude
documentée sera une révélation: la découverte d'un mouvement hindou
quelque peu atypique, qui avait déjà retenu l'attention de Max Weber, et
l'occasion d'une nouvelle réflexion sur spiritualité et société, ainsi que sur
charisme et conformisme.

J. Scheuer

Bernhard Hàring, La théologie morale. Idées maîtresses (coll. Recherches


morales. Synthèses). Paris, Cerf, 1992. 184 p. 21,5 x 13,5. 120 FRF.
Aucun ouvrage du P. B. Hâring ne laisse indifférent. Dans celui-ci,
préfacé et traduit par F. Vial, il nous donne une synthèse roborative des
lignes de faîte d'une théologie morale pour notre temps.
En prise sur les textes de Vatican II, soucieuses d'en cultiver la mémoire
existentielle, ces pages arpentent les grandes avenues d'une éthique
chrétienne dont l'Écriture est la source prioritaire avec ses thèmes majeurs:
l'alliance, le règne de Dieu, le mystère pascal, la charité, la sequela Christi.
C'est à la lumière de Vennomia christique (le Christ comme norme vivante
de l'existence chrétienne) que sont évalués le rapport entre la conscience et
la «loi naturelle», la place du décalogue, la dynamique de croissance et de
conversion permanente liée à la foi vécue, l'effort éducatif «pour parler du
péché en termes acceptables». La préoccupation de caractériser l'identité
chrétienne en morale est liée, avec la même insistance, à celle d'être en
relation avec les cultures et les mentalités présentes, dans un dialogue
respectueux des consciences. De là, incidemment, des appels à l'autorité
ecclésiale pour infléchir sur certains points la présentation de l'éthique
chrétienne en laissant plus de place à la souplesse des normes qui traduisent
les exigences de la loi d'amour inscrite dans les cœurs.
Muni d'une bibliographie copieuse, cet exposé des idées maîtresses de la
théologie morale fournit à ses lecteurs les matériaux utiles pour aller plus
loin dans l'exploration des voies à suivre pour «bien faire l'homme».

H. Wattiaux

Théodule Rey-Mermet, Conscience et liberté. Paris, Nouvelle Cité, 1990.


158 p. 20 x 13. 89 FRF.
S'il est courant de justifier sa conduite par l'appel à la conscience, il
importe de savoir de quoi on parle pour se donner, en vérité, les moyens de
jugements éclairés. C'est à cette tâche que s'est attelé le P. Th. R.-M. dans

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