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Structura

limbii II, sem. I


La phrase

La phrase est l’unité maximale de la syntaxe => un concept syntaxique. Une séquence
de plusieurs phrases constitue un discours (ou texte si on se réfère uniquement à la
forme écrite).
(1) Jean (= mot)
(2) Jean est arrivé. (= phrase)
(3) Jean est arrivé. Il portait un chapeau. (= discours/texte)

1. Distinctions nécessaires
• Phrase vs. proposition
Proposition est un terme emprunté à la logique classique et utilisé par les grammaires
traditionnelles pour désigner phrase. MAIS proposition est un concept sémantique,
pas syntaxique : il désigne toute phrase (déclarative) dont le contenu est susceptible
d’être vrai ou faux donc, on va privilégier le terme de phrase à la place de proposition.

• Phrase vs. énoncé
Un énoncé (= unité discursive/pragmatique) correspond à un événement unique, non
répétable et entièrement individualisé (il est prononcé par un locuteur donné à un
moment donné) ; généralement, un énoncé correspond à une phrase, mais il y a aussi
des énoncés qui sont non-phrastiques (voir exemples dans la note de bas de page 1, ci-
dessous)1.
Une phrase (= unité syntaxique) : un objet abstrait et répétable, ayant généralement
un sujet et un prédicat.
=> on peut proférer une même phrase dans des situations différentes, en obtenant ainsi
plusieurs énoncés (l’énoncé ‘actualise’ donc une phrase) ; ex. « Il pleut » prononcé le 5
janvier 1995 à Fort de France, et le 10 novembre 1995 à Paris = 1 seule phrase, 2
énoncés différents. Donc, on ajoute à la dimension syntaxique une nouvelle dimension,
au niveau du discours / de la pragmatique => l’énonciation = l’acte de produire un
énoncé par un locuteur dans une certaine situation de communication.

2. Critères de définition de la phrase
Les critères traditionnels de définition (inopérants !) :
- critères graphiques : séquence qui commence par une lettre majuscule et se
termine par un point. MAIS critère pas toujours pertinent (cf. M. Dupont est parti.
=> le premier point ne marque pas la fin d’une phrase)
- critères prosodiques : une phrase est délimitée par deux pauses importantes et
une intonation (montante vs. descendante) qui varie avec le type de phrase (cf. Il
vient ? => intonation montante. Il vient. => intonation descendante). MAIS critère
pas toujours pertinent (cf. les pauses avec les incises : Jean, à mon avis, ne passera
pas l’examen.)

1 Il y a des énoncés qui ne sont pas des phrases. Exemples :
(i) Minet ! (appel / avertissement).
(ii) Aller à Tombouctou ! (désir / répulsion)
(iii) Etonnant ! (admiration / refus)
(iv) Le gâteau ! (‘le gâteau brûle !’, ‘tu as oublié le gâteau !’, voici le gâteau !’)
(v) Hurrah !
(vi) Marie ?

1
- critères sémantiques : la phrase = l’expression plus ou moins complexe, mais
offrant un sens complet = complétude sémantique. MAIS critère pas toujours
pertinent (cf. les relations anaphoriques : Marie est fatiguée. Elle a beaucoup
travaillé. ou encore les phrases elliptiques : Jean mange des pommes et Marie des
bananes.)

Les vrais critères syntaxiques (= 2 propriétés particulières de la phrase) :
La phrase est un syntagme. Comme tout syntagme, elle a une tête et des dépendants. Le
schéma d’une phrase canonique est le suivant :

schéma 1 (version préliminaire) SN(sujet) + SV(tête - verbe conjugué)
schéma 2 (version finale) sujet + tête prédicative

La phrase est un syntagme dont la tête est toujours syntagmatique, se distinguant ainsi
des autres syntagmes, dont la tête est lexicale. (N => SN, V => SV, Prép => SP, Adj =>
SAdj, Adv => SAdv, ?? => Ph).
Les phrases suivantes respectent toutes le schéma 1 : Pierre dort. Pierre mange des
tomates. Le petit chat est de bonne humeur ce matin. Il y a une licorne sur le campus. C’est
bien.
Phrase canonique : quelle que soit la simplicité ou la complexité interne de chacun des
deux constituants, on retrouve l’analyse bipartite. Cette structure canonique est
perceptible/visible à travers 3 repères :
• ordre linéaire des mots : l’ordre relatif distingue le sujet, qui canoniquement
précède le verbe (cf. Le chasseur a tué le lion. vs. Le lion a tué le chasseur.) ;
• accords (ex. accord entre le sujet et le verbe tête cf. Je dors/Nous dormons, accord
entre le sujet et l’adjectif attribut du sujet cf. Jean est beau/Marie est belle) ;
• marques morphologiques spéciales dans certaines langues : marques casuelles en
latin, allemand (cf. cas nominatif pour le sujet).

Structure de la phrase (version mise à jour, car schéma 1 insuffisant !) => deux
caractéristiques principales :
! présence d’un sujet => soit il est réalisé explicitement par une forme lexicale
(dans la plupart des cas), soit il est implicite (pas réalisé lexicalement) et rendu explicite
uniquement par la forme du verbe (les phrases à l’impératif : Viens ici ! Entrez ! Partons à
la montagne !). Donc, la plupart des phrases attendent un sujet, sauf les phrases à
l’impératif.
Structure interne du sujet : SN (pronom faible, pronom indéfini quelqu’un, nom propre,
déterminant et nom avec ou sans ajouts), SV (infinitif), Ph (introduite par que)
Le sujet peut être inversé (=> inversion du sujet) :
(4) Ont participé à la discussion le président et tout le directoire. (inversion d’un
sujet long)
(5) Le livre que lit Paul est un best-seller. / Comment va Paul ? (inversion associée à la
présence d’un mot relatif ou interrogatif initial)
(6) Avez-vous l’heure ? (interrogation totale avec inversion du clitique sujet)

! présence d’une tête prédicative => généralement un verbe (conjugué), mais
aussi une autre catégorie si prédicative.

2
Le prédicat (concept sémantique) décrit des situations, auxquelles participent des
entités (= ses arguments). Notion cruciale pour la définition de la phrase, car toutes les
phrases ont une tête prédicative.
- La plupart des phrases sont verbales (la tête = un verbe, et dans la plupart des cas ce
verbe est conjugué/fléchi) :
• verbe fléchi (la plupart des cas)
• verbe non fléchi : infinitifs (7) et participes présents (8) avec sujet réalisé :
(7) Et [grenouilles] de sauter. / [Paul] venir ici ! // Où aller ? Que faire ?
(8) [Paul] ayant terminé, ...

- Il existe des phrases (non canoniques) sans verbe => phrases averbales :
(9) Intéressant(e), votre remarque !
(10) Divins, ces gâteaux !
(11) Superbe, cette robe !
(12) Peut-être que Paul viendra. Dommage qu’il ne soit pas venu !

=> Dans ce cours, on mettra l’accent sur les phrases verbales (à verbe conjugué) avec
sujet.

3. Classification des phrases
Critère 1. La structure interne des phrases
A. Phrases verbales vs. averbales
(13) Paul [mange une tomate]SV. = phrase à tête verbale
(14) [Magnifique]SAdj, ce gâteau ! = phrase à tête non verbale
B. Phrases simples vs. complexes : une phrase complexe est une phrase qui
compte une autre phrase (subordonnée ou coordonnée) parmi ses constituants
(15) [Paul viendra [quand il pourra]].
(16) [Paul espère [qu’il partira]].
(17) [[Paul viendra demain] et [il restera deux heures]].
C. Phrases complète vs. incomplète (si certains constituants manquent dans la
phrase, comme en (18) et (19)) :
(18) Où veux-tu [que j’aille _ ] ? = ph. avec extraction
(19) Paul mange une pomme et [Marie _ une banane]. = ph. elliptique (l’élément
manquant est récupéré à partir d’un antécédent dans le contexte)

Critère 2. Les relations entre les phrases
Phrases indépendantes (et racines) vs. liées
! phrase liée subordonnée/enchâssée (incluse dans une phrase
racine/matrice ; en plus, elle a une fonction grammaticale dans la phrase à
laquelle elle appartient : sujet (20a), complétive (20b), ajout relative
(20c), ajout circonstancielle (20d))
(20) a. [Qu’il ne soit pas avec moi] me déprime.
b. Je veux [que Marie vienne].
c. La fille [que j’ai rencontrée] est très intelligente.
d. [Qu’il vienne ou non], je serai là de toute façon.

! phrases liées coordonnées :
(21) [Jean dort] et [Marie travaille].

3
! phrases liées juxtaposées :
(22) Jean dort, Marie travaille.
(23) a. Plus il fait chaud, moins on travaille.
b. Tu auras beau faire, tu n’arriveras à rien.

Critère 3. Les types de phrases
Quatre types de phrases : déclarative, interrogative, exclamative, impérative
Chaque phrase (simple ou complexe, racine ou subordonnée) appartient à un des quatre
types ci-dessous :
1. Phrase déclarative (ou assertive) – c’est le type par défaut ; s’il s’agit d’une
phrase indépendante, elle commence généralement par un sujet (Jean viendra.) ; s’il
s’agit d’une phrase subordonnée, elle commence par un introducteur subordonnant
(généralement, une conjonction de subordination : Je crois [que Jean viendra].)

2. Phrase interrogative – il y a un élément non spécifié dans la phrase, auquel on


attend une réponse
Critère A : En fonction du type de réponse qu’on attend, il y a deux types de phrases
interrogatives :
- interrogative totale : la question porte sur l’énoncé tout entier ; on répond par
oui ou non => ‘yes/no questions’ ou questions fermées (polaires)
(24) a. Tu as peur de moi ?
b. As-tu peur de moi ? (inversion du sujet pronominal => registre soutenu)
c. Est-ce que tu as peur de moi ? (la formule est-ce que en début de phrase sans
inversion du sujet => registre courant)
d. Je me demande [si tu as peur]. (interrogative subordonnée ‘indirecte’)
- interrogative partielle : la question porte sur l’un des constituants de la
phrase (une personne qui ?, un lieu où ?, un moment quand ?, etc.) => ‘wh-questions’ ou
questions ouvertes
(25) a. Comment tu as fait ?
b. Comment as-tu fait ? (inversion du sujet => registre soutenu)
c. Comment est-ce que tu as fait ? (formule est-ce que => registre courant)
d. Tu as fait comment ? (mot interrogatif post-verbal => registre familier)
e. Je me demande [comment tu as fait]. (interrogative subordonnée ‘indirecte’)

Critère B : En fonction de l’emploi indépendant ou subordonné de la phrase


interrogative, on a deux types d’interrogatives :
- interrogative directe : phrase interrogative indépendante (autonome) en
discours direct, cf. Viendra-t-il ? Marie viendra ? // Que fais-tu ? Lequel des deux est venu ?
Pourquoi se tait-il ? => on peut avoir l’inversion du sujet pronominal ou bien est-ce que.
- interrogative indirecte : phrase interrogative subordonnée (enchâssée), cf. Je
me demande [si Marie viendra]. Dis-moi [ce que tu fais]. Je voudrais savoir [lequel des deux
est venu]. Je te demande [pourquoi il se tait]. => on ne peut pas avoir l’inversion du
sujet pronominal, ni la formule interrogative est-ce que.

3. Phrase exclamative : comporte un élément exclamatif généralement en début de


phrase : Que sa peau est douce ! Comme il est beau ! Que de chance il a eu ! Combien de fois
n’ai-je pas entendu ce genre d’anecdote ! + Il est si beau ! Il a tant travaillé ! Elle a un tel
courage ! Elle est d’une telle intelligence !

4. Phrase impérative : Phrase à l’impératif (en emploi indépendant) ou au


subjonctif (en emploi subordonné) : Laisse-moi tranquille ! Vas-y, dis-le lui, écoute-moi...
// Il veut [que je la laisse tranquille]. Je veux [que tu sortes maintenant].

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