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ProblEmes invisibles,
solutions concrEtes
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section
santé mentale
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4 actualités l laar ro ot to onnd de e l ulned mi 2a rddéic2e9m bmraer s2 021091 6
carrière
Une fatigue excessive, des maux de tête, Dans ce cas-la, les travailleurs ontarien.
une motivation et une productivité ainsi ne.s n’ont pas grand pouvoir. Les droits
qu’une précision réduite sont des symp- des travailleurs en Ontario, tels que sti-
tômes qui annoncent l'épuisement pro- pulé par la Loi sur les normes d’emploi,
fessionnel. L'épuisement professionnel ne donnent pas le droit aux travailleurs
partage aussi plusieurs symptômes avec de refuser un travail pour des raisons
la dépression. liées à la santé mentale. Le droit de re-
PHOTO: LOÏC GAUTHIER LE COZ
fuser un travail n'est permis que par des
Un environnement de travail qui mène à
raisons reliées à la santé physique.
l'épuisement professionnel en est un qui
Baynton explique que nombre d’em- élevé de souffrir de burnout. Toutefois,
peut occasionner une anxiété chronique, En Ontario, ça reste à la discrétion de
ployeurs se réjouissent de ces compor-
il y a des gens de tous les domaines qui
selon Katherine Lippel, professeure à l’employeur de décider comment il ou
tements, croyant qu’il s’agit d’un signe
en souffrent. D’après Baynton, même les
l’Université d’Ottawa (U d'O) qui se spé- elle veut gérer les demandes de réduc-
d'amour de son travail et de motivation
cialise en droit de la santé et de la sécurité étudiant.e.s universitaires et les élèves
de l’employé.e. Ces comportements indi- tion de charge de travail liées à la santé
du travail. Cette anxiété constante serait du secondaire peuvent expérimenter
queraient plus souvent une surcharge de mentale.
dûe à une surcharge de travail, des exi- l'épuisement professionnel ou, dans ce
travail ou la présence d’anxiété de per-
cas-ci, scolaire. Sur ce point, Lippel expose que le Qué-
gences qui dépassent la capacité du tra-
formance chez le travailleur.
bec donne le droit au travailleur de refu-
vailleur, l’anxiété de performance ou des
Même quand ces comportements té- camaraderie pour un milieu sain ser un travail afin de favoriser leur santé
sentiments de culpabilité quand vient le
moignent simplement d’une forte moti- mentale depuis 30 ans.
moment de demander une pause. Du côté de l’employeur, Baynton raconte
vation, ils ne sont pas forcément sains. «
que plusieurs sont appelé.e.s à imposer Nombre d’autres pays offrent également
Trop motivé.e ? Notre volition de se dépasser et d’excel-
des heures de travail raisonnables auprès ce genre de soutien, comme les Pays-Bas,
ler dans notre travail peut nous conduire
D’après Mary Ann Baynton, de Work- de certain.e.s employé.e.s. « Lorsque né- la Nouvelle-Zélande ou le Brésil. L’Onta-
directement au burnout », explique
place Strategies for Mental Health, cessaire, il faut forcer des employé.e.s rio ne semble pas être présentement en
Baynton.
organisation qui travaille avec les em- qui connaissent moins bien leurs limites marche vers une politique plus compré-
ployeurs pour la création d’un environ- Des affirmations telles que « j’ai juste à quitter le travail et rentrer chez eux », hensive vis-à-vis la santé mentale de ses
nement de travail sain, un travailleur qui besoin de finir ce projet et tout sera cor- décrit Baynton. travailleurs.
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actualités la rotonde numéro 4 5
psychologie
leur bien-être. Elle donne l’exemple des ceux et celles qui travaillent en santé
femmes qui, après avoir passé un temps mentale de prendre soin de leur bien-
leur partenaire abusif alors qu’elles ont s’agit d’un travail qui peut être émotion-
un soutien qui leur permet de quitter nellement intense. Elle a, par exemple,
cette situation. Elle affirme que « c’est une limite sur le nombre de sessions de
déchirant, ça brise le coeur ». thérapie qu’elle fait par jour.
De son côté, Eisenfeld est une psycho- Côté bien-être, Eisenfeld et Harvey
thérapeute qui travaille avec des per- disent toutes deux bénéficier d'énor-
sonnes ayant été victimes de violence. mément de relations amicales. Pour
Elle explique que, pour son métier, elle Eisenfeld, l’humour est une thérapie. «
« choisit de voir les préoccupations de Je passe beaucoup de temps avec mes
ILLUSTRATION: ANDREY GOSSE
[ses] client.e.s comme des défis et non ami.e.s. On rigole et on fait des blagues.
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Santé mentale
tés liées au sommeil et un manque de cerveau, sont sécrétées et la réaction de nal peut être tout aussi traumatique que reste à vie pour certaines personnes.
confiance envers autrui sont considérés lutte et de fuite est enclenchée, même de vivre quelque chose d’extrêmement
D’après Jones, ces perceptions fautives
comme des symptômes psychologiques si la situation n’est aucunement dange- tragique, si la situation anodine porte la
sur le stress post-traumatique viennent
du stress post-traumatique. reuse ou effrayante. même signification que la situation dra-
du stigma qui entoure cette maladie.
matique.
Au niveau social, cet état amène ceux et Traumatiques mais non dramatiques D’après elle, les gens hésitent à aborder
celles affecté.e.s à s’isoler d’autrui. Ces D’après Campbell, quand une per- le stress post-traumatique car « on a
Un mythe répandu sur le stress sonne vit une situation très effrayante, l’impression que ce sont juste des vété-
personnes peuvent avoir tendance à être
post-traumatique est que ce stress n'est il y a environ 30 % de chances qu’elle ran.te.s de guerre qui peuvent vivre un
d’humeur instable ou à devenir excessi-
occasionné qu'après des situations très expérimente des symptômes de stress stress post-traumatique, mais en fait les
vement insensibles.
dramatiques ou tragiques. Toutefois, il post-traumatique par après. Pour ce qui gens normaux sont très souvent atteints ».
D’après Carolynn Campbell, thérapeute n’existe aucune définition homogène de en est des situations plus intenses, Jones
qui se spécialise dans les domaines du Il existerait, d’après Dawn Jones et Cam-
ce qu'est un événement traumatique. informe que les personnes qui ont vécu
stress post-traumatique et de l’anxiété, pbell, une hésitation à donner le nom de
où qui ont été victimes ou témoins d’abus
l'individu souffrant de stress post-trau- Des situations effrayantes vont plus sou- stress post-traumatique aux symptômes
sexuels sont celles qui développent le
matique ne sentirait même plus de vent causer un choc qui peut déclancher ressentis car le libellé parait dramatique,
plus souvent un stress post-traumatique.
connection avec soi-même. le tout. tragique ou victimisant.
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actualités la rotonde numéro 4 7
chronique
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pression artistique
Quand performer n'est plus amusant ment, le shake commence par le sen-
CLÉMENCE ROY-DARISSE timent de panique, la perte de force.
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La guitare classique n’est pas un ins-
trument très puissant alors la perte de
En 2013, selon le gouvernement du Ca-
force se traduit en un jeu trop doux »,
nada, 3 millions de Canadien.ne.s ont
confie Grégoire.
été touché.e.s par un trouble anxieux
ou de l’humeur. Les artistes sont nom- L’anxiété apporte son lot de symptômes
breux à être touché.e.s par l’anxiété physiques mais aussi psychologiques ;
de performance. Afin de découvrir les doutes de ses propres capacités ou ap-
contours de ce stress particulier, La préhensions. Ceux-ci précèdent parfois
Rotonde rencontre trois artistes : Gré- la performance même : « c’est souvent
goire Gagnon, guitariste et docteur en au milieu du processus de création ou
interprétation musicale, Émilie Ca- alors une semaine avant les représenta- ILLUSTRATION: ANDREY GOSSE
miré-Pecek, étudiante à la maîtrise en tions que ça se manifeste le plus » confie
théâtre et Charlotte L’Orage, artiste de Émilie. avec être la meilleure ». Le milieu artis- Dans un système capitaliste, peu d’ar-
la parole. tique est-il en cause ? tistes survivent de leur art uniquement :
Plus on en fait, mieux c’est « c’est assez effrayant les conditions
Dans son mémoire de maîtrise portant
Milieu soumis aux lois du marché ? d’artiste, on vit gravement sous le seuil
sur l’anxiété de performance chez les ar- Après une année surchargée, Émilie
tistes, Claude Raymond définit l’anxiété s’est accordé, cet été, un premier répit. Les artistes doivent viser la quantité de de la pauvreté », souligne Charlotte. La
de performance comme : « le problème Elle y a vécu ses premières crises d’an- projets, mais aussi la qualité. Le public précarité économique et la compétition
du juge intérieur, de l’incessante voix in- xiété : « comme si ce relâchement avait « vient pour entendre un produit comme implicite sont des facteurs de stress, se-
terne, qui déstabilise et déconcentre ». fait ressortir en moi une année de stress ce qui s’écoute sur un disque [alors qu’il lon elle.
accumulé », explique-t-elle. paie] cinq fois le prix d’entrée pour voir
Cette voix s’explique par une préoccu- « Les institutions artistiques [peuvent
des sportifs qui ne réussissent qu’une
pation excessive, un état d’appréhen- Les attentes élevées quant à l’implica- être] au service de la façon de faire de
fois de temps en temps à faire un but »,
sion, de tension ou de malaise causé tion des étudiant.e.s en art forcent cer- l’artiste et non le contraire » ajoute
partage Grégoire.
par la peur de l’échec. Le milieu des arts tain.e.s à en faire trop : « c’est un do- Charlotte. Celles-ci pourraient aussi
vivants n’y échappe pas. Il requiert une maine où il faut toujours faire quelque Les artistes seraient devenu.e.s pro- davantage se concentrer sur la commu-
performance constante et confronte di- chose si on ne veut pas perdre sa place duits ? Charlotte avoue avoir ressenti nauté.
rectement au regard d’autrui pour ga- et si on ne veut pas être étiqueté comme une énorme pression de performance
gner sa vie. quelqu’un de paresseux » raconte-t-elle. Solutions propres à soi
lorsqu’elle est devenue artiste profes-
Bien que le trac soit normal avant une sionnelle. « L’industrie des arts s’inté-
Ce ne sont pas tout.e.s les artistes qui Les solutions individuelles sont multi-
performance, un niveau trop élevé d’an- resse peu à ce processus qui nous ha-
souffriront d’anxiété de performance. ples pour aller mieux. Pour Charlotte,
xiété peut nuire à la représentation. La bite, artistes, qui diffère tellement des
Certains facteurs individuels tels qu’une la solitude lui permet de se ressourcer.
création et l’art exigent un laisser-aller, autoroutes qui veulent nous adminis-
prédisposition à l’anxiété, une faible Émilie chasse ses idées négatives et
un abandon de soi, un oubli du regard trer. Sans oublier qu’elle nous fait aus-
estime de soi, l’environnement social, les rationalise en les écrivant dans un
de l’autre. si bien souvent manger de la misère »,
les attentes ou une expérience vécue cahier. Grégoire se centre sur le fond,
explique-t-elle.
d’échec favorisent l’apparition du phé- Pour Charlotte, la pression, la compéti- le message à transmettre plutôt que
nomène. tion et l’attente de plaire coupent l’envie Soumise elle aussi aux lois du marché, la forme, la technique d’exécution. Il
de créer : « [elles] me séparent de l’art, l’industrie des arts impose parfois aux contrôle aussi sa respiration lors d’une
Shake avant, pendant ou après ?
une relation tellement empreinte d’hu- artistes un volume de production trop prestation, détend son corps, performe
La forme que prend l’anxiété varie milité, d’une grande force qui m’insuffle important ou trop rapide. La création constamment pour diminuer l’angoisse
d’un.e individu à l’autre. « Typique- cette responsabilité qui n’a rien à voir nécessite du temps, de la réflexion. et joue ce qui lui fait plaisir.
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A R T S e t C U LT U R E la rotonde numéro 4 9
entrevue
Apaiser, grâce à la thérapie par les arts ne.s mais ont est formé comme thérapeutes, on a deux peut être des percussions, des tambours [...]. Ça donne
CLÉMENCE ROY-DARISSE formations [...]. une chance de s’exprimer musicalement sans les mots,
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parce que les mots, parfois, traduisent pas ce qu’on
La musicothérapie nous permet de travailler avec des
ressent [...], ça diminue la tension et ensuite ça permet
L'art-thérapie peut prendre plusieurs formes, no- personnes [...] qui vivent des conditions physiques, [...]
d’ouvrir .
tamment celle de la musicothérapie. Comment dé- enfants ou adultes, des problématiques psychosociales
crire cette pratique ? La Rotonde s'est penchée sur la ou en santé mentale. Ça nous permet de les accompa- LR : Pourriez-vous nous résumer les principales
question avec la musicothérapeute et directrice du gner à travers la musique [...]. S’exprimer, créer, trou-
Département des thérapies par les arts de l'Université
techniques de musicothérapies que vous utilisez ?
ver une place où [ils sont] encore créatifs [...], malgré la
Concordia, Guylaine Vaillancourt. maladie. C’est une pratique qui est créative mais qui est GV : Pour l’instant, je travaille plus en musique et ima-
aussi très rigoureuse au niveau professionnel. gerie guidée, la méthode de Bonny [...]. C’est une ap-
La Rotonde ( LR ) : Pouvez-vous présenter votre
proche qui utilise principalement les méthodes récep-
parcours en musicothérapie ? LR : Comment se déroule une séance type ?
tives [...].
Guylaine Vaillancourt (GV) : J’ai commencé le pia- GV : On fait toujours une évaluation initiale [...]. On ren- Pendant que la personne écoute la musique, elle a par-
no à 6 ans, j’ai une formation classique [...]. Ensuite, contre la personne, on voit un peu c’est quoi ses forces, fois des images, du visuel, des émotions qui remontent.
j’étais pas sûre si je voulais aller faire un Cégep en mu- les points qu’elle aurait à travailler. Aussi, on s’informe Elle nous dit donc ce qu’elle ressent, ce qu’elle voit puis
sique tout de suite donc je suis allée en technique in- du point de vue musical : c’est quoi son bagage [...] ? à partir de ça, nous, on l’accompagne. [...] Je donne
firmière. [...] J’ai travaillé comme infirmière mais la aussi des ateliers de mentorat [...], j’utilise plusieurs
On fait un peu le tour ; côté physique, est-ce qu’il y a des
musique me manquait, je travaillais dans les soins in- méthodes.
limitations ? Côté psychologique, est-ce qu’il y a une ca-
tensifs, je trouvais [...] qu’il y avait tout le côté émotion-
pacité d’exprimer les émotions ou pas ? Côté cognitif [...],
nel qui pourrait aider mes patient.e.s puis je trouvais LR : Quelles sont les principales recherches en
est-ce qu’il y a des problèmes de mémoire à long terme, à
que la musique ça pourrait être un moyen intéressant [...].
court terme, des problèmes d’apprentissage [...] ?
ce moment en musicothérapie ?
Je suis retournée au Cégep faire mon attestation en
Je dis ça rapidement mais on regarde chaque domaine GV : On a de la recherche dans tous les domaines mais
musique, je suis allée faire un baccalauréat en musi-
[...]. Ensuite, on va établir un plan d’intervention [...]. je vous dirais on en fait sur l’autisme ; les groupes de
cothérapie puis j’ai travaillé en soins palliatifs comme
Une fois le plan d’intervention établi, on va choisir les chant avec des adultes autistes, notamment. Aussi, de
musicothérapeute. J’ai ouvert le premier service de mu-
méthodes actives ou réceptives puis à chaque semaine la recherche en réadaptation physique [...], en néona-
sicothérapie, en 1990, à l’Hôpital Notre-Dame à Mon-
on écrit des notes au dossier puis on fait des rapports. talogie avec des bébés prématurés [...], en santé men-
tréal, ensuite je suis allée étudier à l’Université de New
tale, [...], il y a de la recherche [...] en musicothérapie
York pour faire une maîtrise en musicothérapie [...].
LR : Comment la musicothérapie peut-elle contri- communautaire.
J’ai travaillé à New York dans des centres communau- buer à réduire la détresse psychologique ?
taires en santé mentale. [...] J’ai commencé l’enseigne- LR : En quoi l’art peut agir comme thérapie et
ment en musicothérapie en 2001 [...]. Je suis allée faire GV : On peut utiliser des ateliers de gestion du stress comme outil de bien-être selon vous ?
un doctorat en musicothérapie aux États-Unis. ou de gestion de l’anxiété. On peut utiliser des ateliers
d’improvisation instrumentale ou vocale, on travaille GV : Je veux faire la différence ; la musique, les arts,
LR : Qu’est-ce qui vous a poussé à faire ce par- beaucoup avec la voix. On peut créer des groupes de ça peut être thérapeutique [...]. On peut se ressourcer [...]
cours ? Pourquoi avoir choisi la musicothérapie ? chant, des places où il n’y a pas de demande sur eux, où mais la musicothérapie c’est une autre chose, ça implique
ils peuvent déconnecter [...]. Une place où ils peuvent un.e thérapeute.
GV : C’est l’amour de la musique, c’est comment la mu- créer, s’exprimer, être en relation avec les autres, faire
sique m’a aidé dans ma vie comme adolescente, com- Ça peut être un outil de bien-être en général ; les arts
diminuer la tension grâce à la musique.
ment elle m’a toujours accompagnée. [...] Mais c’est dans notre vie mais avec la musicothérapie on parle
aussi pour travailler avec les patient.e.s, se rendre Des groupes comme ça peuvent être fait dans les uni- plus d’un.e professionnel.le [...] qui peut contribuer à la
compte que, oui, on pouvait apporter quelque chose versités mais c’est important que ces groupes-là soient progression de la qualité de vie.
[pour eux], c’est aimer être dans le domaine médical et animés par des thérapeutes [...] qui peuvent ensuite ré-
l’amour de la musique. férer. C’est important d’installer un environnement qui
est sécuritaire au niveau psychologique.
LR : Pouvez-nous résumer cette pratique en
quelques phrases ? LR : Comment la musicothérapie peut favoriser la
socialisation, l’expression des émotions ?
GV : La pratique de la musicothérapie c’est l’utilisa-
tion de la musique à des fins thérapeutiques [...]. Elle GV : C’est une place pour se retrouver, créer des appar-
est pratiquée par des professionnel.le.s qui ont été for- tenances. Si on fait des groupes chaque semaine, par
mé.e.s spécifiquement. [...] On est tous.tes musicien. exemple, si on utilise la musique pour l’expression, ça
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10 A R T S e t C U LT U R E l al ar or toot no dn ed e lluenmd ia 2r ddi é2c9e mmbarres 22001196
chronique
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section
études et hockey
Pour plusieurs de ces joueurs aspirants des anciens joueurs pour encourager ces
à la LNH, leur vie se résume complète- derniers à se diriger vers une éducation
ment au hockey. Cela signifie qu'une vie après la vie d’athlètes junior majeur.
sociale prend le côté et ce, par défaut. La
Pour plusieurs athlètes qui jouent pré-
situation est encore plus difficile pour
sentement dans la LCH, leur carrière
des athlètes qui ne connaissent pas leurs
de hockey n'atteindra pas la LNH ou les
futurs.
rangs professionnels de l'Europe ou de
La grande majorité de ces hockeyeurs l’Asie.
doivent aussi trouver une façon d’obte-
Du côté des joueurs, la vie ne s’arrête pas
nir une forme d’éducation pour entrer
après cette période. Le progrès fait par la
dans le marché du travail et gagner leur
LCH à ce sujet est aussi un signe posi-
vie. C'est souvent la raison pour laquelle
tif pour ces joueurs. Les bourses offertes
quelques uns d'entres eux terminent leurs
par les ligues continueront de construire
carrières dans les rangs universitaires.
l’avenir de leurs athlètes, eux qui ont dé-
Selon Patrick Grandmaître, entraî- voué une partie de leur vie d’adolescent
neur-chef du programme de hockey et d’adulte à ces institutions qui ont tiré
masculin de l'Université d'Ottawa, « profit de leurs services sans les payer.
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12 A RSTpSo re t sC eU tLTBUi Re En - ê t r e llalaarrorotototonondndedee lluenl mud niad2ridd2i é2dc9eé m
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performance
exigences uniques imposées à un.e ath- les équipes que j’ai été dessus mais en-
lète et les difficultés communes souvent core, si un.e athlète en avait de besoin,
rencontrées par ces athlètes. Cependant, ce serait une rencontre en privé et moins
travailler dans cette discipline exige de de gens serait au courant » déclare Per-
telles que l'établissement de relations, aspect qui occupe une place importante
une écoute attentive, la compassion et la au sein de plusieurs comités sportifs au
capacité de travailler dans un environne- Canada.
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Sports et Bien-être la rotonde numéro 4 13
chronique
il ne semble pas y avoir une éducation à quel point la vie de hockey et d'étu-
Mes entraîneurs ne voulaient tout sim- Il faut aussi se rappeler que quelques
adéquate à ce sujet hors de la salle de diant.e en est une qui est difficile. La
plement pas enlever une pratique de athlètes, à l'âge de 14-15 ans, vont ten-
classe. Les jeunes athlètes qui évoluent question se pose donc ; pourquoi est-ce
semaine pour nous aider avec l’école. ter de gagner leurs vies en jouant à
dans le sport mineur au Canada n’ont que ces entraîneurs ne sont pas édu-
Bien évidemment, je suis persuadé leur sport respectif. Les haut.e.s diri-
pas le luxe d’être éduqué.e.s à ce sujet. qués à ce sujet ? geant.e.s de ces équipes mineures vont
que ce n’est pas la situation de tous les
Ils se doivent de jongler entre le sport, avoir des exigences beaucoup plus éle-
athlètes mineur.e.s au pays, mais il est
l’école et une vie personnelle.
Horaire chargé
évident que Hockey Canada ne porte vées pour ses athlètes talentueux.
Lorsque j’ai évolué dans le hockey mi- Après ma journée d’école de 8h à 14h, je pas une attention assez particulière à ce La santé mentale ne devrait pas être
neur en Ontario, au début des années me déplaçais vers une patinoire ou un sujet. Le tout devrait changer. prise à la légère, surtout chez les ado-
2010, je passais beaucoup de mon gymnase. La durée moyenne d’une pra- lescent.e.s. Heureusement les écoles
Domaine de performance
temps hors des salles de classe dans tique de jour de semaine était de 1h30 commencent à éduquer ces derniers à
de multiples arénas à travers la région. et celle complétée au gymnase était de Si ta performance ne plaît pas, les en- ce sujet, il serait bien que les sports mi-
Avec le hockey et l’école, j’ai pu, pour deux heures. traîneurs rendront ta position dans neurs au Canada fassent pareillement.
Calendrier bien-être
MÉDITATION ILLUSTRATION: ANDREY GOSSE REIKI
TOUS LES MERCREDIS TOUS LES JEUDIS
17H-18H 9H-12H
90 Université, salle 151 Centre universitaire, salle 203
ZOOTHÉRAPIE YOGA
TOUS LES MERCREDIS TOUS LES lundis
11H-12H 17h30-18h30
90 Université, salle 140
90 Université, salle 151
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BÉDÉISTE: ANDREY GOSSE
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Rédactrice en chef WEB
Les horoscopes du mois Emmanuelle Gingras
redaction@larotonde.ca
Maria Princene Dagba
Mathilde Schöpfel
web@larotonde.ca
Par les Maths Secrétaire de rédaction
Marguerite Friend journalistes
correction@larotonde.ca Miléna Frachebois
informations@larotonde.ca
Directrice de production
♐
Sagittaire – 23 nov. au 20 déc. Gémeaux – 21 mai au 21 juin Caroline Fabre Pascal Vachon
♊
production@larotonde.ca reportage@larotonde.ca
Saviez-vous que les bananes sont toutes
génétiquement les mêmes ? Ne com- Actualités Noémie Calderon Tremblay
portant plus de graines, l’agriculture Maeve Burbridge nouvelles@larotonde.ca
Quand le missionnaire ne vous suffit pas, actualites@larotonde.ca
humaine est la seule raison pour la-
visez plutôt l’évêque. quelle nous avons encore des bananes à Arts et culture Vidéaste
Nicholas Monette
manger pour notre déjeuner. Alors oui, Clémence Roy-Darisse videaste@larotonde.ca
ça n’a rien à voir avec vous, mais j’y pen- culture@larotonde.ca
sais ce matin en buvant mon thé. Photographe
sports Loïc Gauthier Le Coz
Maxime Jolicoeur photographe@larotonde.ca
sports@larotonde.ca
♑ ♋
Capricorne – 21 déc. au 20 janv. Cancer – 22 juin au 23 juil. Direction générale
J’aimerais vous dire que vous êtes par- Directeur artistique Mathieu Tovar-Poitras
Vous avez la fâcheuse manie de dire « Andrey Gosse direction@larotonde.ca
fait. Mais de un, je l’ai déjà fait. De deux, direction.artistique@larotonde.ca
personne n’est parfait », d’un ton es-
on sait tous les deux que c’est faux. De
piègle, lorsque vous rencontrez un.e
trois, si vous l'étiez vraiment, j’ose croire
partisan.e des Canadiens de Montréal.
que vous ne seriez pas en train de perdre
Pourtant, vous êtes un admirateur des
votre temps à lire cet horoscope.
Sénateurs. Comme quoi, personne n’est
La Rotonde est le journal étudiant de l’Université d’Ottawa, publié chaque
parfait, mais il y en a aussi des pires.
mois par Les Publications de La Rotonde Inc., et distribué à 1 500 copies
dans la région d’Ottawa. Il est financé en partie par les membres de la SÉUO
Verseau – 21 janv. au 19 fév. et ceux de l’Association des étudiant.e.s diplômé.e.s. La Rotonde n’est pas
♒ ♌
Lion – 24 juil. au 23 août responsable de l’emploi à des fins diffamatoires de ses articles ou éléments
graphiques, en totalité ou en partie.
Votre vie sentimentale est comme le
deuxième « i » d’Hawaii ; insignifiante.
Si vous n’êtes pas cougar à 80 ans, som-
Mais ne vous en faites pas, vous avez
brez votre tristesse dans les biscuits cui-
toujours la possibilité d’adopter 46 chats
sinés pour vos petits-enfants.
qui se feront un plaisir de se délecter de
votre cadavre, une fois votre décès.
La rotonde vous retrouvera sur le
web à partir de janvier 2020. bon
Poisson – 20 fév. au 20 mars Vierge - 24 août au 23 sept. courage pour les examens finaux et
♓ ♍
Je ne sais pas trop comment vous le
dire, mais votre vie ne m’inspire aucu- Finances : « Pas de remboursements ».
bonnes fêtes de fin d'année !
nement. C’est rare que ça arrive, mais ; Amitiés : Désastre. Malheureusement,
panne sèche. Un peu comme votre vie votre personnalité y est pour beaucoup.
romantique, en fait… Amour : HAHAHA!
♎
Bélier – 21 mars au 20 avril Balance – 24 sept. au 23 oct.
♈
Il est temps de vous réinventer et
Telle une tomate dans une salade de
d’exprimer votre créativité. Prenez
fruits, vous semblez vous question-
un pinceau, préparez votre toile,
ner. Vous ne pouvez pas écarter ce senti-
soyez prêt à peindre un tableau re-
ment d’être un intrus. Intéressante mé-
présentant votre amour pour les
taphore avec votre programme d’étude.
courgettes.
♉ ♏
Taureau – 21 avril au 20 mai Scorpion – 24 oct. au 22 nov.
Vous cherchez un moyen de mettre du pi-
quant dans votre vie ? Laissez donc tom-
On sait que, pour vous, le mois de dé-
ber la combinaison amour et jalapeño et
cembre est le mois le plus magique de
réfléchissez plutôt au proverbe chinois
l’année. On a compris. Plus besoin de
suivant : « Plus le gingembre est vieux,
mettre en boucle du Mariah Carrey. S’il
plus il est piquant ». Allô ? Seeking Ar-
vous plaît, juste, arrêtez.
ragements ? ILLUSTRATION: EMMANUELLE GINGRAS
Il s'agit de la dernière édition
papier de La Rotonde .
Nous souhaitons remercier
ceux et celles qui ont
donné corps et âme pour
rendre toutes ces éditions
possibles depuis 1932.
Rendez-vous en ligne !
La Rotonde
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