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2. ORDONNER LE CHANTIER
Il s'agit des barrages en terre ou enrochement, ils sont particulièrement adaptés aux
sites peu encaissés présentant des qualités de terrain médiocre. Ils sont
particulièrement employés pour les barrages de faible hauteur, bien qu'on trouve des
ouvrages exceptionnels de plus de 100 m de haut. La proportion de barrages (de plus
de 15 m) réalisés en terre ou en enrochement est d'environ 70%.
CONCEPTION :
La stabilité propre du barrage est assurée par le poids du massif de terre. En général,
ces barrages présentent des répartitions de charge qui les rendent compatibles avec
les supports médiocres. Par ailleurs, leur souplesse permet une adaptation aux
déformations et tassements des supports. Par contre, les volumes à mettre en oeuvre
deviennent rapidement très importants.
Les tassements du sol support sont d'autant plus nuisibles qu'ils se produisent
tardivement (après la réalisation), et de manière différentielle (les tassements sont
plus importants au centre). Ces tassements peuvent provoquer des fissurations
importantes de l'ouvrage. Elles peuvent être traitées par les méthodes usuelles de
consolidation, ou en adaptant la vitesse de construction au temps de dissipation des
tassements.
Les infiltrations dans le sol de fondation peuvent provoquer des fuites importantes
mais aussi des dégradations par entraînement des matériaux (phénomène de
renard). Le plus souvent, on dispose un écran d'étanchéité (injections, palplanches,
paroi moulée,...) en zone amont ou dans le prolongement de la zone d'étanchéité
(barrage en enrochement ou à noyau). En arrière de cet écran, on place une zone de
drainage permettant d'évacuer les surpressions et les infiltrations éventuelles.
Lorsque le barrage subit une vidange rapide, le gradient hydraulique s'inverse. Les
pressions interstitielles ne peuvent pas s'évacuer rapidement dans un matériau peu
perméable. On a alors un risque d'instabilité du talus amont qui peut être stabilisé
par une recharge perméable (enrochement).
INSTALLATION DU CHANTIER :
1. Pistes de chantier :
Pistes et routes d'accès, y compris les accès pour le montage du matériel hydro
électromécanique. Ainsi, les principaux accès de chantier à aménager par l’entreprise
pour accéder aux différentes zones du barrage à partir de la route définitive, sont
comme suit :
Accès aux zones des travaux de fouilles, remblais et des ouvrages du barrage.
Accès aux entonnements amont et aval des galeries souterraines
Accès reliant les deux sites du barrage principal et la digue de col.
Accès aux zones d’emprunts à l’amont pour les matériaux des remblais des
digues des barrages et les matériaux pour béton.
Accès aux bureaux et laboratoire,
Accès aux cantonnements et zones de stockage des matériaux,
Accès aux zones d’installations de bétonnage, atelier et divers.
Accès à la décharge.
2. Alimentation en eau, électricité de l'ensemble des installations
et du chantier :
L’évaluation des besoins est établie sur la base de l’effectif du personnel des divers
intervenants sur chantier :
3. Enrochements :
Les blocs du parement aval seront soigneusement rangés de manière à obtenir un
aspect satisfaisant du point de vue du Maître d'Ouvrage.
Les enrochements du parement aval du barrage devront être mis en place au fur et à
mesure de la montée du corps du barrage. Le décalage par rapport au reste des
remblais ne devra pas dépasser l'épaisseur d'une couche, vers le haut ou vers le bas.
4. Lavage :
La totalité des granulats est prévue lavée. L’installation de lavage des différentes
classes d’agrégats avec des débits suffisants doit être obligatoirement intégrée à la
station de traitement des matériaux. Des précautions particulières au niveau de la
décantation des eaux de lavage doivent être prises pour éviter tout risque de pollution.
5. Aires de stockage :
Les granulats de catégories différentes ou de classes granulaires distinctes sont
stockés par lots séparés de manière à ne pas pouvoir se mélanger.
Les silos, appareils de fabrication et de transport, ainsi que les aires de stockage des
sables sont obligatoirement protégés des intempéries. L'accord pour la mise en place
des premiers bétons ne pourra pas être donné si l'aire de stockage des sables n'est pas
convenablement protégée.
Toutes précautions sont prises pour éviter la ségrégation des granulats au cours
du stockage ou de la reprise et pour empêcher que les boues qui peuvent s'accumuler
sur les aires de stockage et les fonds de silos soient entraînées dans les bétons ; ces
aires de stockage et fonds de silos sont périodiquement lavés .
En particulier, les aires de stockage seront organisées de manière à ne pas utiliser pour
la fabrication des mortiers et bétons la partie basse des stocks qui sont pollués
par la migration des fines.
Tout le liant employé doit être frais, mais avoir été fabriqué depuis plus de 15 jours et
être refroidi au moins à 45 degré C. Une température comprise entre 45 et 60 degré C
pourra toutefois être acceptée à condition que cela reste compatible avec la
température exigée pour le béton à la sortie du malaxeur incorporé à la centrale à
béton, d'une part, et qu'il n'y ait pas de phénomène de fausse prise, d'autre part.
Il sera livré à intervalles réguliers en quantités suffisantes pour exclure tout risque
d'arrêt ou de ralentissement des travaux par manque de liant.
Le liant vieilli ou rendu inutilisable par humidification, par l'air ou toute autre raison
sera mis au rebut au frais de l'Entrepreneur.
Si le liant est livré en sacs, ceux-ci seront stockés sous des abris secs, bien ventilés, à
l'abri des intempéries, de capacité et de surface suffisantes pour un stockage et une
manutention aisés. Les planchers seront au moins à 50 cm environ au-dessus du sol.
Pendant le transport par camions ou autres véhicules, les sacs seront recouverts d'une
bâche étanche.
Le ciment en vrac sera transporté à l'abri des agents atmosphériques et sera stocké en
silos étanches. Plusieurs silos, selon les besoins, seront installés afin de permettre le
refroidissement du ciment dans le cas où il arriverait encore chaud sur le chantier. Ils
seront équipés de sondes thermométriques.
Les silos en cours de remplissage ne devront pas être utilisés pour l'alimentation
du malaxeur.
8. Fabrication du béton :
L'installation de fabrication du béton doit permettre de doser avec précision les divers
granulats, le ciment, l'eau et les adjuvants éventuels, et d'assurer l'homogénéité
du mélange. Elle doit permettre de faire varier les proportions par des réglages rapides.
La centrale de bétonnage doit comporter des malaxeurs continus ou discontinus, et
être munie d'un wattmètre enregistreur à lecture directe, d'un système de mesure
automatique de la teneur en eau des sables, et d'un équipement qui enregistre
numériquement sur papier et sur support magnétique (disque dur, disquette, CD ou
DVD), pour chaque gâchée :
la date et l'heure,
le numéro N de la formulation (D/R/N),
le poids de chaque classe de granulats,
la teneur en eau et le poids d'eau dans les sables,
le poids d'eau ajoutée, la quantité de ciment, d'adjuvants, fillers éventuels,
le type et la quantité d'adjuvant utilisé,
le temps et l'énergie de malaxage.
La centrale à béton devra être maintenue dans des conditions de fonctionnement
satisfaisantes, et les malaxeurs qui y sont incorporés doivent être vierges de toutes
traces de béton ayant fait prise
Fabrication en usine
Les bétons fabriqués en usine et prêts à l'emploi ne peuvent être utilisés qu'après
accord écrit du Maître d’ouvrage.
Ces bétons sont soumis aux mêmes conditions de qualité et de préparation des
matériaux, de fabrication et de transport, que les bétons fabriqués sur le chantier.
9. Transport du béton :
i. Moyens de transport :
Les moyens de transport des bétons sont au cas par cas soumis à l'agrément du Maître
d’ouvrage.
Il ne doit être employé aucun procédé de transport du béton susceptible de donner
lieu à la ségrégation des éléments ou à un commencement de prise avant la mise en
œuvre ou à une altération de ses qualités par les conditions atmosphériques.
Tous les engins de transport sont soigneusement lavés après chaque arrêt normal ou
accidentel prolongé, pour éviter de mêler du béton frais à du béton ayant déjà fait
prise.
Il est interdit d'ajouter de l'eau ou l'adjuvant au béton après sa sortie du malaxeur
incorporé à la centrale à béton, quel que soit le mode de transport.
Taille du vestiaire :
Salle de réunion :
Un seul local est nécessaire. Il doit pouvoir accueillir une vingtaine de personnes et
des archives.