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SOMMAIRE :
INTRODUCTION……………………………………………………..Page 3
REFORMES DE LYAUTEY…………………………………………Page 16
CONCLUSION……………………………………………………...…Page 41
INTRODUCTION :
Nous voulons pour preuve la nouvelle trame urbaine qui s’y adapte
parfaitement. Bien des édifices du siècle passé intègrent une empreinte
marocaine en dépit de leur prétention résolument moderne. Il n’en demeure pas
moins que la nouvelle Rabat tranche catégoriquement avec l’ancienne sur
l’ample majorité des aspects.
Une question mériterait toute fois d’etre soulevée : comment la médina est-elle
aujourd’hui en mesure de répondre aux actuelles nécessitées. Le traditionalisme
en architecture peut certes être intéressant mais il importe de savoir comment
celui ci peut-il être mis au service de nouveaux usagers, d’une nouvelle ère aux
nouveaux besoins.
L’architecture et l’urbanisme, pour entrer dans le vif de notre sujet, n’ont cessé
de constituer un instrument clef et incontournable dans la politique du
Protectorat français, alors récemment établi au Maroc. Il importe de noter à cet
égard, que le Royaume a représenté d’une manière générale un vaste chantier
d’expérimentation des politiques urbaines.
C’est ainsi que Casablanca a bénéficié d’une des interventions les plus réussies
d’Afrique du Nord. En effet, un groupe d’architectes et d’urbanistes ont déployé
leurs efforts et engagé pleinement leur talent dans le cadre du dessin urbain et
des organisations sociales et esthétiques. La capitale économique est riche en
bâtiments et édifices, qualifiés d’Art – Déco, modèle architectural en vogue
durant les premières décennies du siècle dernier.
Au début du XXème siècle, Rabat était une cité de taille moyenne qui abritait
une population de près de 20.000 habitants, regroupés dans la médina et dans la
Casbah des Oudayas pour l’essentiel, sans oublier le mellah où vivait la
communauté juive.
La Médina de Rabat
-La médina, comme dans l’ensemble des autres villes coloniales marocaines, a
représenté une composante capitale dans la planification urbaine coloniale de
Rabat.
L’architecture citadine marocaine est, dans ses grandes lignes, plus ou moins
homogène. Il s’agit d’une architecture essentiellement intérieure, à l’instar de
celle de tous les pays de l’aire civilisationnelle islamique.
Nous entendons par ce – dernier que les ornementations extérieures sont plutôt
rares et sobres, les fenêtres assez peu communes. C’est surtout à l’intérieur que
se concentrent faste et opulence.
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Le type de minaret dominant est celui dit « maghrébin » carré. Néanmoins, celui
de la mosquée Moulay El Mekki (XVIIIème siècle) se distingue par son minaret
octogonal. Apport morisque ? Fantaisie des architectes ? La question reste
ouverte. Il convient toutefois de noter que les cités du Nord-ouest marocain,
Tétouan, Chaouen, Ouezzane mais aussi Tanger, Asilah et Larache, comptent
plusieurs minarets octogonaux.
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Un des matériaux les plus usités dans l’architecture traditionnelle rbatie (mais
commun à la majorité des cités du littoral atlantique) est la pierre dite de Salé.
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C’est cet ensemble de fortifications et de portes fortifiées qui ont déterminé la
trame viaire de la restructuration et de la construction de la ville moderne du
XXe siècle.
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Boulevard Mohammed V
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La prévision d’espaces bien différenciés, chacun étant réservé à una finalité : les
quartiers industriels sont distincts des quartiers commerciaux, eux-mêmes
opposés aux quartiers de plaisance…
Dès 1912, la médina a été décrétée comme zone résidentielle interdite pour la
totalité des Européens, y compris les tous premiers à vivre au Maroc.
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2. Un habitat unifamilial agrégé autour d’un patio, sur deux niveaux. Prost a
conçu un tracé bien précis de la ville de Rabat qui s’est caractérisé par une
segmentation bien précise, en divers quartiers intra muros et extra muros,
chacun occupant une fonction et configuration sociale opposée.
C’est ainsi que la ville moderne de Rabat s’est tout d’abord épanouie autour du
quartier administratif, qui constituait le noyau central. Il est situé dans la zone
intra muros et abrite la résidence générale.
bien séparés selon leur fonctions et leur configuration sociale. Ainsi, la ville de
Rabat s’est développée progressivement autour du noyau central qu’est le
quartier administratif. Sa vision du quartier repose sur des bases d’efficacité, de
durabilité, de confort et d’agrément des usagers afin d ‘améliorer le
fonctionnement de la machine administrative.
CIRCULATION :
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-Le Boulevard : La hauteur des édifices qui la longent des deux côtés sont
généralement tributaires de sa largeur.
- Les rues Intermédiaires : Sont généralement nommées ainsi les voies qui
permettent de connecter les avenues et les boulevards. Marchandes également,
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Le Centre urbain est articulé autour d’un axe principal, qu’est l’Avenue
Mohammed V, entre Bab Tben et Jamâa Es-Souna.
- La première étroite, avec une forte activité commerciale, créant une transition
depuis la Médina. La seconde plus large et monumentale recevant d’importants
équipements: La poste, la gare ferroviaire, le Tribunal, la trésorerie, la Banque
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du Maroc, des hôtels …Cet axe continue jusqu'à Bab Zaer et divise donc le
territoire intramuros en deux parties : Le Palais impérial du quartier Touarga et
la Résidence Générale du Protectorat.Ceci souligne un contraste symbolique de
la politique de cette époque : Un rapport du pouvoir entre équilibre et sécurité
apparente et domination, instauré par le protectorat.
Si les plans d’aménagement de Prost furent axés sur les besoins de la population
européenne, celui d’Ecochard se pencha d’avantage sur les problèmes des
marocains ; Cependant cette préoccupation fut d’ordre quantitatif, ainsi, des
cités industrielles destinées à abriter des milliers d’habitants, furent érigées
comprenant deux types d’habitat : les trames sanitaires et les immeubles orientés
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Quant aux espaces verts, l’accent a très vite été mis sur eux. Ils sont dès les
premiers temps, intégrés dès le départ dans le plan de ville. Les systèmes de
parcs ordonnent le tracé urbain dans des zones distinctes et naturellement
séparées.
Lors de son esquisse, Henri Prost en Collaboration avec Jean Claude Nicolas
Forester a esquissé une méthode d’action qui prévoit une croissance urbaine
définie et contrôlée par un système d’espaces libres et de jardins publics mis en
réseau par une voirie hiérarchisée qui définit des zones de construction et un
zoning, l’ensemble étant réglementé juridiquement. Dans cette mise en scène
urbaine apparaît donc, un système de parcs allant des grandes réserves et
paysages protégés aux « avenues promenades » en passant par les parcs
suburbains, puis de petits parcs.
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Le Jardin d’Essai
Le plus grand jardin public de Rabat a été conçu en 1914 par Jean Claude
Nicolas Forester. S’étendant sur une aire avoisinant les 17 Ha, il est pourvu
d’une richesse floristique que l’on évalue à plus de 600 espèces issues de plus de
1000 variétés et une partie dédiée aux travaux de recherche et
d’expérimentation. C’est un jardin d’agrément et un jardin botanique à caractère
scientifique, pour l’acclimatation d’espèces nouvelles au climat du Maroc côtier
et est considéré comme le parc le plus riche des parcs botaniques du Maroc.
L’activité de Jardin d’essais botanique porte aujourd’hui, sur deux
spécialisations : Des travaux de floriculture et des travaux d’arboriculture
fruitières exotique.
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des parterres fleuris, des bassins et fontaines. Le tout représente une réussite de
l’interaction entre l’art et la nature.
L’Avenue donne sur des rangées de Villas dont les clôtures débordent de plantes
grimpantes et décoratives.Dans cette partie, après avoir présenté précédemment
les principales composantes historiques et théoriques de la forme architecturale
coloniale, nous procédons à l’analyse de toutes les lois et les règles de
composition et les éléments utilisées afin de former une façade a l’époque
coloniale. L’Architecture de l’époque en-soi, connaît un réel métissage, et on
peut le remarquer en contemplant les constructions et les façades de l’Avenue
Mohammed V.
D’une manière générale, toute façade peut assurer son esthétique et son équilibre
par l’intermédiaire des ces percements (fenêtres, potes)ainsi que d’autres
éléments tels que l’avant-corps, les balcons, et lesornements.
Les façades donnant sur l’avenue Mohamed V se distinguent toutes par une
longueur largement supérieure à leur hauteur.
Cette remarque est surtout valable pour les bâtiments qui abritent de la siège lds
équipements administratifs
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Le corps de la façade :
Le couronnement :
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La majorité des bâtiments construits sur l’avenue M.V, sont marqués par
l’architecture du pouvoir, caractérisé par le style Néo-Mauresque, mais le style
Art Déco reste le plus dominant. L’architecture de la première moitié du XXe
siècle est caractérisée par une variation des styles en fonction de la situation
historique.
Elle a donné naissance à des immeubles offrant des façades au décor urbain et
des intérieurs au plaisir de la vie, des espaces captant le soleil et proposant une
alternative a la Médina qui est connue pour son introversion. Une juxtaposition
de formes complexes et création d’un art savant et homogène, une recherche de
conciliation du passé et du présent par les éléments de l’architecture.
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5.SYNTHESE :RUPTURES ET CONTINUITES.
Il est vrai qu’à priori, tout peut opposer la Rabat précoloniale de la Rabat
coloniale.
Il symbolise une utilisation rationnelle de l’espace par son réseau viaire, par la
spécialisation des quartiers, par des typologies architecturales associées aux
fonctions, par une présence d’élément végétal connu comme cité-jardin en
Europe et par des préoccupations hygiénistes.· Le projet inclue des éléments
monumentaux, architecturaux et décoratifs issus des différentes dynasties
antérieures, chacune ayant laissé des monuments ou une trace architecturale.
L’ensemble se veut donc une synthèse de toutes les grandes cultures qui se sont
succédées à Rabat : islamique, hispano maghrébine, européenne.
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C’est la raison pour laquelle la réhabilitation active est souvent perçue comme
une alternative à mettre en place, dans la mesure où elle représente une solution
qui permet sauvegarde de notre patrimoine. Dans l’optique de mieux définir le
concept de réhabilitation active, la distinction entre certaines notions méritent
d’être soulignées :
Notons tout de même que dans le contexte occidental, la réhabilitation n’est pas
active dans la mesure où la finalité est la recherche de la contemporanéité au
détriment de toute référence authentique et traditionnelle. En ce qui concerne la
conception de l’espace, la réhabilitation intéresse les constructions ayant perdu
leur modification d’organisation traditionnelle.
Dans notre contexte, elle vise à revaloriser un patrimoine bâti, en y injectant des
fonctions primaires perdus et en y ajoutant des fonctions répondant aux besoins
de notre société contemporaine. La réhabilitation active pourrait être une
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solution adéquate qui répond aux défis de notre patrimoine, afin de ne pas
sa perte tout en le redynamisant au sein de la société.
causés
Il faut en effet, chercher à recréer cet esprit communautaire qui a souvent fait
notre force, en sensibilisant les citoyens à l’importance de la protection du
patrimoine, en prouvant que les démarches entreprises dans se sens ne sont pas
une pertes d’argent, comme plusieurs le pensent, mais plutôt un investissement
qui vise à renforcer les liens qui nous unissent en tant que citoyens, en
préservant notre héritage commun qui définie notre identité individuelle et
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communautaire. Il faut donc bercer les générations futures dans un contexte qui
prône le développement culturel.
Espace domestique :la maison traditionnelle peut etre definie par les elements
suivants :l’entree ,le patio et les pieces peripheriques
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Espace public :
-Macro-forme urbaine, on peut distinguer le centre et les quartiers. Cette
classification primaire nous aidera à distinguer plusieurs typologies
d’équipements, ceux-ci sont hiérarchises en trois niveaux, selon leur localisation
dans la cité : les équipements structurants au centre, ceux de cohésion, sont
situés dans les quartiers et ceux d’intégration dans les unités de voisinage.
-Equipements structurants : grande mosquée, marché, la Medersa ou l’université
religieuse.
-Equipements de cohesion : hammam, four à pain et école coranique.
-Equipements d’intégration : épiciers qui se repartissent le long des voies.
Peu à peu, la tendance évolue vers la scission des deux agglomérations et, aux
débuts du siècle, vers une prise de conscience aigue de l’incompatibilité entre
deux tissus urbains aux caractéristiques si différenciées.
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C’est au Maroc que ces principes généraux vont être expérimentes pour la
première fois par le général et chef de l’armée, Hubert Lyautey qui fait venir au
Maroc des urbanistes pour concevoir l’aménagement des agglomérations
européennes et impose le respect des règles qu’il avait énonce pour la
composition de ces nouveaux ensembles urbains.
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Habous de Casablanca
La période d’Ecochard :
Apres le départ de Prost en 1926 et celui de Lyautey deux ans plus tard, le
service de l’urbanisme sombra dans une crise véritable. Le nouveau résident
général fit appel a un nouvel architecte-urbaniste, M.Ecochard, qui va établir un
nouveau plan d’aménagement pour la ville de Rabat, et cela sur la base d’une
révision de celui établi par Prost.
Si les plans d’aménagement de Prost furent axés sur les besoins de la population
européenne, celui d’Ecochard se pencha surtout sur la problématique des
nécessités marocaines.
Toutefois, cette préoccupation fut d’ordre quantitatif : les cites industrielles
destinées à abriter des milliers d’habitants, furent idées comprenant deux types
d’habitat : les trames sanitaires et les immeubles.
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Le choix s’est porté sur la ville de Rabat puisque cette ville fut le théâtre de tous
les changements qu’a connu le pays, les concepts, continuité, fragmentations. Ils
prennent leur dimensions concrètes, juste après le protectorat, Rabat en tant que
capitale entra dans une nouvelle ère de sa croissance caractérisée par un certain
gigantisme, par un éclatement de son tissu, et par un système de production en
rupture avec celui du passe, de plus en plus écarté de celui de l’usage collectif.
Avec les mérinides, cette ville perd en importance cependant, on peut citer
quelques monuments mérinides édifices au XIVe siècle : Jamâa El Kabir et
Chellah (nécropole).
Ce n’est qu’au début du XVIIe siècle que la médina de Rabat par l’arrivée et
l’installation des refugies morisques, va connaître au plan urbain les limites et
les caractéristiques essentielles de la configuration spatiale qu’elle conservera
dans ces grandes lignes jusqu’au début du siècle.
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-A partir des années 1930, la médina connaît un afflux de ruraux qui remplacent
progressivement les « rbatis ». Ce phénomène entraina une sur densification du
cadre bâti et par la suite une dégradation de la qualité de vie.
Lieu d’accueil privilégié de la population immigrée, la médina est devenue
également un centre économique populaire hypertrophiée qui dessert la
population rurale. Cette hypertrophie des fonctions économiques a accentué la
dégradation de la qualité de vie dans la médina. Ateliers et commerces se sont
infiltrés dans les noyaux d’habitations.
En somme, dégradation et transformation du bâti, surdensification de l’habitat et
hypertrophie des fonctions économiques sont les principales manifestations de la
ville ancienne.
La ville nouvelle :
Cette ville nouvelle est réalisée à proximité immédiate des remparts, dans un
espace qui est en fait l’espace d’extension naturelle de la médina, et où se
trouvait le palais du sultan et les divers monuments édifices isolées.
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La raison pour laquelle ce choix s’est porté sur Rabat, parce que les terrains
extra-muros appartenaient au Mekhzen, contrairement à Salé où les espaces
libres extra-muros appartenaient aux familles.
L’une de ces deux pistes, est devenue l’axe principal de la nouvelle
agglomération ou toute l’activité administrative est groupée. En effet, cette
artère, traverse les deux entités urbaines et les relie au pole du pouvoir qui
coexiste sous le régime du protectorat borde d’immeubles aux portiques dans sa
première partie, elle s’élargit d’une allée de palmiers, dans une seconde
séquence, principalement encadrée d’édifices publiques, elle se subdivise entre
au-delà d’une deuxième mosquée pour desservir la résidence générale et d’un
autre le palais du sultan.
Sous les directives du général Lyautey, H.Prost fut le premier urbaniste qui
ouvrit l’ère de la fragmentation de la ville au Maghreb en général et au Maroc en
particulier. Son plan pour Rabat s’appuie sur un certain nombre d’éléments
structurants parmi lesquels on peut retenir:
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L’exception du quartier Habous :
Les quartiers Habous sont des quartiers coloniaux qui s’inspirent fortement de
la Medina, leur structure viaire est hiérarchisée, la répartition des habitations est
bien étudiée, on peut constater ci-dessous dans le plan suivant, que la notion de
parcelle uniforme qui n’existait pas dans la médina est clairement lisible dans la
logique de composition.
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6. CONCLUSION.
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Ayant réserve tout l’espace, la ville européenne, le Plan de Prost n’a prévu
petite cité (cité Habous sur l’avenue de Temara) pour la population
qu’une
marocaine dont on n’envisagerait aucun accroissement important. Quant aux
militaires, on leur réserva des grands espaces le long du front de mer,
notamment.
Par ailleurs, le plan qui ne prévoyait l’implantation d’aucune zone industrielle,
désigna l’emplacement du port futur, en contrebas de la tour Hassan.
Le plan d’urbanisme conçu par Prost, applique des 1914, régira la croissance de
la ville pendant plus de trois décennies, c’est à dire jusqu’en 1947,date a laquelle
un nouveau plan va être dressé par un urbaniste non moins illustre, Michel
Ecochard, qui va établir un nouveau plan d’aménagement.
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