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Voltaire...
DE yûLTAIRE
IOME PREMIER
!~f. PARIS
~~m~ÂmiE HACHETTE ET C'ee
y~ BOULEVARD
SAtNT-GERMAtN,T)
A<A jt~Mit~tiM)~,
(ËU%ËS
DES PRINCIPAUX ECRIVAINS FRANÇAIS
vot.umstN-tses.t
On ptot *< ptoenrer cht~ue M))ime de cette série roUé en perca!iae ~mMe,
ttm ttte resat, moytomnt M Mat.; en demi-r&Iiare,dos en chagrin, tranchât
JMpées, moyenn.mt t tr. M cent., et avec trancha: dorées,
moytaMnt i pM marqué.
&. en tu9 du
t" Série à t <MMau 25 e. le
ao wïcmt.
BMthN*Bay YT–J.
<~–~t.tt_ Voyage dMjeMe ~LMt-
oy v.
~~< < lettre
ttaftM <tt Gfec< <~<m< !< nutMtt <ttt
wauu.v.
t~it-HT
a M. ViUemain at)r l'éloge de
V:t1a~t.t~na.t~t'Atftf?a~~
MonM.igce, par P. Christian. 2 vol.
W <Me!< <n;att< !~f< cAf~ttttMM. Montes<taten (Eu~M ''M~)!e<M.
Svotume~. 3 volumes.
~<)<Mpourle Voyage dujeuneAaa-
cbMBis, dressé par J. D. Barbié Pascal <Et<t)r« contpMtM. 3 vol.
du Bocage,revu par A. D. Barbié RMtm* {EttefM cMMf!e(M. 3 vc!.
du Bocage, ln-8,1ff. 90 c.
Bett)t«Mn (J,~J.): (EM<!fM eom~M<M.
BeB*t<t OEttwet Mt)tp!etM.a roi. Mt votamM.
BeMOtt <E<M)M ehoMM*. 5 voL BtttBt-ahnem (le duc de) JM'tMtrM
ConttHt* <E<ttr« eom~Mttt. 7 Toi. eo<M!!t<~et<tMt.'KM«9ttMsur!e<iëcle
rtMtMt <EtteM< dtoMttt. 4 vo!. do î~tMa XIV et la Régence, colla-
MX~~t.tMM~t sur le manuscrit original
1~ Fantaine pM M. Cheme!, et précëdét une
(B<tefM
3 Tolames. notioed~M'SMnto-BeuTe, de l'A-
MMivtutx O~ertt cteMMt. X~c' cadéaiM française. 18 vol.
iMitM <ËMCf« e<nnpM<«. a ~et. aédttipt Œneret chOMtM. 1 vol.
M–t-<–– ~ù.
M<m, nt<e~déo
pt<téd<« d'un« )v<~taiM
Voltaire: <Et<wM
CEt<we< cot~MtM.
ce 48 vol.
f ttttt t < tfMM 50 emt. b vthuno.
fitOttttttfMMa
OMt~MttdMd Le 9M<t <tt Ctt~t- velle édition des (E«M'« compM<«
<MM<tt)M. 1 va!. <<<! Af<t:A<f6e, publiées
par M. Lud.
Les jfa~M. – !< ~)tMt<<r (!« Ltitnne dans la Collection dea
~tttMtfra~M. 1 vol. 6RANDSMMVA!t)SI)StAFttAttCZ.lV.
–YOt. –
~«t!o;– BMe; !« N«<eh«. 1
S67t9c~(M"' de) L<'«f« <!t M~ (t<
fttcMer Jtfemotfet mr !~< C~andt- SMt~)!e, '!e sa ~ann!!< e< <!e M<
Jbttft <t'ttoef~ne <tt 1665, annotés amis, rfimprimÉea pour le texte
pat M. Chéruet et précédéa d'une sur la nouvelle édition publiée par
notice par M. Sainte-Beuve. 1 vol. M. Monmerquc dans la Cottechoa
MaNtopIte (Ettete: poett~uM, réim- deSGRANCSECMV.UUBDttLAFRAXca.
F~
pnmeee pour le ~exte sur la nou- 8 vol.
DE VOLTAIRE
COCU~tn~it.
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RES COMPLÈTES
DE VOLTAIRE
TOME PREMIER
PARIS
LIBRAIRIE HACHETTE ET C'c
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NOTICE SUR VOLTAIRE.
ee~~te~e~t!
là-peni~ttiitetttsee'te~detett. .etpfteur.petlantde
~n<tt~èc~ iAM~he~ew~Bt'
cë~e-m)M ']~tt~e~4d~entMB~'tt'M6het' Nne!'je<)me
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~t~-)e~jd~em~M~~r~é~
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t6t dattt tontes les bouches, et qui annonçaient de loin l'auteur
deISBtMt <wr <e< )MMtf<
teSpretresne sont pas ce qu'an vam peuple pense;
t~otre crédulité tut toute leur science.
Ëyadeshotmnes qui couvent leur glmre comme un avare
s<th ttresdr; et d'autres qui, ayant réussi sur-le-champ, et trou-
ant emeuit-memes un fonds inépuisable de ressources, jouis-
sent de leuf bonheut avec unemportemëittqu'aucune inquiétude
ne vi~ troubler. Voltaire était dé ce nembte; il accueillait h
gMreeomme une conquête &cilë et une mattresse Mêle. A une
d~MpfàentàtioiM d'OMtpe. il parut sur le théâtre portant la
q~u~W grtmd~ptttK. î& maréchale de Villars demanda qui
é~ ce jeune hommequi voulait taire tomber la pièce. On lui
ditque'c'était l'auteur. Elle voulut voir un homme qui jouait
m~ avec le sucent. Voltaife lui fut présenté et l'aima. Cet
tmSMfnefnttpasheureuï.etluilaissadesregrets amers.
~~rwtau théâtre enHM par ~ft~MM. Sa passion pour
ttmë de VtNMS étHt étetnte, puisqu'il ni jouer le principal r6le
de&nouveBe tragédie par ttllede Corsambleu, sa mattresse.
te'pul'Mc, om dMaits'yattendK,fut sévère pour jtrhfMtM,qui
~pnt se maintenir à la scènes On applaudit un homme nou-
~t~ en h~iné des réputationsconsacrées; mais il ne faut pas
qu'a ré~Hsse d<ux Ms, parce qu'alorsil décent dangereux à
Won tout. t.e génie déjoué ces calculs en ne se décourageant
p~.ats'm~osant~~ après la chute d'~«mtM, de-
mé~ ple~d'tcrdeur au travail; il tvait plusiëMMtragédies sur
teitt~M'; Q achevait ht il disait des plans d'histoire et
de tta~pIN~pMques~Ce n'était pas pour lui le moment de
it~F~,ne:tet~mer:Bubois venait d'être fait cardinal, et
Womtes~uieuaonnàM~~t~MptrMtMt.
~C'est i~s~ iteittips, en IIM, que Voltaire composa l'Ep«fed
Il
Ci~<e, oui-pour laprendère fois, il se déclare ouvertement
pa~sa~de& relipon nàturdie. n connaissait alors la nlle du
matéchatd'JÛegre, Mme de Rupelmonde, qui lui connaît ses in-
ee~H~es surSia~~ion, et a nt cette Epttfe pour établir qu'il
suM~d'avoitdëlàv~ertu et de croire en Dieu. On peut dire que
VoÏtaiiM fttttoute sa~e tdele acette profession de foi. Il attaqua
ave~ énergie les religions positives, et principalementla religion
catnoËque. mais toujours au pront du déisme et de la loi naturelle.
entends. Dieu que j'implore, entends du haut des ciëux
Une voit plaintive e~ sincère.
Mon incrédumt ne doU pas te déplaire;
Mon c<Bur est ouvert à tes yeux.
L'insenseteblasphème, et moi jeté révère;
? ne suitpas chrétien, mais c'est poue t'aimer mieux.
C*Me t"c*. *PP~* ~<~ P°* WMM
Mwtte, et insérée ennn dans tes œuMea dëVoMMMNt ce
titte te Poxr <t !e Cett<M, me fut pubMée que longtemps aprèt
avoir été écrite; maisl'auteurta ttonfra p!u<ieuH péronés,
et a en courut de* copier. JDaM un voyage qu~l nt en Boitande
trec ~ne .de ~une!mpnde~epdant cette ~6nte~*n~!te t~,
~ona~,
il
h BH~tra jt Pru~e~ ~aan-~ptute a~ehttt
~J!eJ~~M)~~
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natt aa dateur, a
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~t~e ~uNy, oMt
t.
ridMute et eMeBe. A
pt)~ait <n t<iinNM qui con-
ne <ra!n<
pas un grand nom, mais qui honore celui qu'B porte. On
conçoit h rage du chevalier. Il se vengea en traître. A quel-
quea jours de là, Voltaire dînait encore chez le due de Sully.
On le fait demander dans la rue. Il vient ce sont deux esta-
ters, gtgés par le chevalier de Rohan, qui le saisissent dès
qe'il partît, et lui donnent des coups de bâton. Le chevalier de
Reban~habot était 11 dans sa voiture, et ce fut lui qui cria à
Mt spadatsins:e'tttaMM On peut se donner ici le spectacle de
la justice des parlementa auxvtu* siècle. Un juif hollandais,
fort riehe, nommé de Lys, donna de l'argent à un laquais pour
batonner Franc<Bnr, violon de l'Opéra. Les coups de bâton ne
furent pu donné*, parce que le projet fut découvert et le laquais
ptis anpatavant. Le parlement condamna de Lys et son laquais
t être mmpus vifs Mais le chevalier de Rohan avait pu faire bâ-
tonnet Vettaire sans être seulement réprimandé.Voltaire demanda
justice au due de Sully, qui aima mieux prendre parti pour un
Même, qui avait un grand nom, que pour un homme de coeur
indignementoutragé. Le poète ne lui pardonna jamais,et, pour
ttt pa* ajouter & yéclat d'un nom désormais ennemi, illui-même,
substitua
Momay à SnNy dans la H«tWo<te. Réduit à se venger
il t'emenne, il apprendà manier une épée et, quand ennn il se
sont en état de se mesurer avec le chevalier,il le provoque. Son
adMHairerépend en le faisantmettre à la Bastille. 11 y resta six
mois, au bout desquels il reçut l'ordre de quitter Paris.
On était en 1126. Voltaire se rendit à Londres où il ne resta
pu moins de trois ans. Cet exil lui fut profitable. H s'instruisit
h
<ans littérature anglaise, alors fort négligée chez nous, et
4aM b phBesepMeanglaise, qui lui plut par la netteté du style et
MttetM de théories ambitieuses et d'esprit de système. Il fut
ttt~tpétufteutdu spectacle d'un peuple qui pensaitlibrement, et
<e gouvernaitlui-même. La loi était en Angleterreforte et protec-
trice; en France, l'autorité du régent était arbitraire et faible.
Vettahe jusque-là n'avait guère combattu que pour la liberté de
tenser: a partir de ce moment, il s'éprit de la liberté civile.
N crut vo!r le tegne de la raison, après lequel il avait soupiré
teute sa vie. L'Angkterre était précitément ce qu'il lui fallait,
car il y trouvait une cour, une aristocratie, et la liberté. Une
répuNtquelui aurait moins convenu; a n'y avait pas en lui um
atome d'austérité il lui fallait des plaisirs, du luxe, peut~tre
du faste a ne haïssait pà* l'intrigue il avait un tel art de louer,
qu'B ne pouvait se passer de protecteurs. Il était plein d'hor-
reur peur les lettres de cachet et la jurisprudence de nos parle-
ments; mais <[nand J. J. RouMseau publia, plus de vingt ans
après, son IKKM~ «tf fon~tte de ft~<t<M ptHttf !M hM*.
<tMt, B fut le premier à crier à la barbarie.
Des la première année de son séjour à Londres, Voltaire y
ttublia ht N'!ttWa<!epar souscription,et la dédia à la reine d'An-
~teterM- La souscnptton mt rapporta, dtt-on, cent cinquante
miUe francs, qui furent le fondement de sa fortune. Disons
de* à présent qu'elle devint, wrs h moitié de sa vie considé-
rable. Son pèn, mort enm4, luiavaithissé quatre nnUe deux
cent cinqaanteiiTMs de rente. Ce petit patrimoine ~au~nenta~ r
en 1745, de sa part dans ta succession deMnfreKa!n<t A son
retour en France il s'associa à qne!ques speeuhtions dans tes~
queues it fut tteureut; et Paris~Buvemey,entre autre*. M~t
t~nensK cent mOle livres ~u!- jes ~~res de l'!tatiè. a eut~en~
wom cent miHe MTres de rerenu, eommeienennepourte temps,
i
et quile fit accuserd'avance pm tes uns, et par têt autres ~<~
giota~ Best certain que des speculattonssurjesvitres ou Mr
tes toteries, et une association ayeePar!s"Duvemey; ne paMis~
sent pas conformesaux principes d'une délicatesse sétèrefVbl~
taite Yoututttretiehepour être indépendant, et ce Att une des
tecont que~l'Antdeten'e lui donna mais les. moyens nous re*
pugnent:EMis-Duvetneyestde trop~ et t'indépendance, pace
à!Meu, De cotte pas si cher. Puisque ~IhireaTaiteinq~aé
li<~ de rente, et h BeM~~seaie lui rapportait~ <~
centac'nquantenuUeMtres.M~eouratt
somme de pas risque
d'êtrereduità accepter des peMionset~p!acescomme!a~
pmtdes eensde1)eMr!esd<Mntemps, ouA copier de ta
mu~
Nque pour~iTre~commete&tplusMrd tean~aequesHousseau.
caNa~
Mais ce m'était pas; ~'indépendanceseulement qw& iut ~Bàit
c'était le laxe, c't~~tdetit~tion, etity ps~viat~ :Il eut~un
eMtem.ua
<MCit~i~t~
était dans
tbi.ricne.~m~~t~ il :ée~`
de*p~;t,as ~Tout eala
faitrpa~tle ,BM
aTee~so~ p~a~ou~our~ï·a;t~
teawM~,
dMeernemmt.Vfces~l~ es?~,tuoa
ll,doa,~a
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~t~~n~~htraf~de~
Cuana'N -M~t,~]~Y~ee.u)iepermhsM~itacite'd~
~ËS~
~l~M~e-.na~p~
.M.d~a! a
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.p~~su& N<par,ses.;~M~ét~y'u
L~ 4~,g~~Ci
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~<a~
at~~s,Grôs
.de~B~J~<$.it!e~pait;, We~mm~ le
-petS6n~att%ae!Mtjm~,J~ s,l~a
.ponr.
-m~t~]t~q#\B~t;a~
'réfM~.&ao~
d~
et le :>'arç~a
se uPe #tr~,n'ge
.Tie;atSw~e.ce)te a'W,~une.M..a B~S,
peut ~oit UM pMectenr, d~ W reee~ Kar~f et
d~s dmeM, et qu'on payait en bons mot: et dédicaces. A la
moindre allusion contre le clergé ou contre engrand seigneur,
un
on devait craindre une lettre de cachet, ou un arrêt du parlement.
Tous les jours on mettait un écrivain à la Bastille; et tous les
jours on hrutatt un livre au bas du grand escalier du palais.
°!~A~
M chevaher de Rohan-Chabot faisait donner des coups de
Gros de Boxe excluait Voltaire de
iAcadejme fraaçaise, Avec tout ceta,
on enivrait la nation et
on la 'M't. Voltaire fut eïité presque toute sa vie; et a fut
ptua tttrae France, toute sa vie,
Mm<t Xvï.
que le régent, Louis XV, et
ttêtM tut r~ttésentéle H décembre 1730. Il
SSE.
~Ë~
"~ËE" "p"°P**P~s, dans uncoHége.elle Il
fit en ce même
tragédie en trois actes et sans
faire représenter dors; ne parut que
voulut
t~hmer; h pohce s'y refusa. On croit qu'il commença!a faire
m~eépogue te poème de la fMeMe. Il mettaith vers la
~e main à la fois
emh de tratvam, passant de la tragédie un
~?~?'co'
~~et.erepôMnt de la poésie poëme bur-
avec la philosophie et 1-Ms.
tMte.EnH3t, pendant que Pope, en Angleterre, publiait
~~t'tO~.Yoltaire donnaitson C~unmorceau son
d'hiatoire la critique est judicieuse, 1~ appréciations
f~<J"
et simple. En tT3X, te 7 mars, a rentrait au théttrë avec Bri-
~T~'
qui point relever de cet ~M, il
parut sur le Théâtre-Français
teM août HN. Ce fut un détire. Les suece. d'aM~ farent're-
plus de justice. Cette fois, Vol-
d~
avait il avait créé son genre. Ses
contemporains furent subjugués. Tt ne leur sufnt
nou~~&~X~~ plus de le
mettre à côté de Corneille et de Racine. On ne parla pl9sC¡ue
d~Sn~rm~ pour'ce qu'il appelait
du
,inébranlable dans
la
désèsp~éant6"rrectiollde Racine.
»
nombre
it t'M.~cés.tsavie.nt.d.vmt
de ses ennemM; mats contracta vers le mente
temps une liai-,
son durable q~ eut de
tamant et ram. tout a t~ fois de ta marquis. duChasMe?
K'scan~
grande dame qui passait sa vie a déchinKr Newton et à
les tats, toujoursoeeupée de parure et de métaphysique, courir
composé de pédant et de~Me femme. C'était p&:SàtM.u~
~J ~<~~~P'p!<M'crupuIeM,n.ce~riënaut
~M,
au
~<trMt.ansp~u, tard, mai..h.
étrange
Mta~ à T.Htaire, également passionné pour le tr~ail~pourte
~~?
Guet-
qui périt
alors, étouffée sous.une cabale t~twque. On, la siffla sans
intern~m Apwtt <tnq tMtes }M<pt~ haN. Au dtfMer apte
q<Mntmt~MMmteedti&~èee~MMBMeesj~tolM:
Et-<m~M)<ent,Cea6fî
<? t~o~ait de pMtBrte C~, MJtet. ;? ~~fent
~«tt~;tmt~'tMhtf~~n'~
es ~¡,_tliW.têtiI'¡¡'¡".
ffle,
<Bui potf mon b!en m'a Mt naître en eet <~e.
Se tampa profane ett tout fait pour mes moeurs.
JRaime te tme, et même la mollesse,
Tans tea pMsirs, tes arts de toute espèce,
I*prepMtt, le pdt, les omenMnta.
~atM Des6mtatMt dénenta cette ptaisantetie tFahbè Cou-
jtttrite, qui ~ttitdu eeedit tur l'esprit du eardmaï Fleury. Des-
tmtaittea&Maa fournie, y <~t des MMde sa tt~oa, comme
B M~it tUt à la JZMWdde: L'ouvrage fut traité de scandateM, et
PMtWXr A ttJtettfMtb et de ~<M M encore MM fois forcé de
tMm<n'hf)M«.BterMt~<-nHa)hmde.
jBtma *et<mt<iM ~tt de eowte durée. De MtMr en France,
B MMtiM àCtrey, chez h marqwtM da Chaste!et, et pendant
~attqwe tempx, eahMomt Mnaueneede sa ma!treme, il ne s'oc-
M~t i<M ~e de <eieneee physhtaM. Il ai~tt paNit, pendant
«
«ttt~et~ <tt Btdhnde, les FMtnot<t fa pMt~opMede JTew-
<Mt~ pMr hwtMtt te~tatMeUer d'AgneMeat avaM retitsé un
f~te~ ndonM Mece«;wment an XM<t<sur !e nature du fett
wti «tf « tM~tt<t<«~, et des JPMttM sur la ttMMM des ~fM<
tt«~<e~««<r tewr fMtttM. Le premter de eea demt euTrages
<me«)tnn penf te prh de rAeàdemie des <c!eneea. 11 n'eb&tt
~t)M tte~ten iamerable, et la paetageà aTec la marquise du
<aMttt)eti, ~tt *M<t axMtt enteyt an memeiM Ce <ut t*B!<)))tre
jMer <Mmt te prix. Let Dew~ tnr ta<n«)tM<bt/bM<t
x<Mt<MtttNMt mMttadMMett à fAeademte des sciences. Vet~tte
ypMMitîepartt de DeeeaiftM et de Newton contre Letbnitt et
a
h* BemMuNi, que défendait Mme du Cha<te!et. M donnait de
t
pf)M en plu ht phyaiqwe; mab si la enriestté t'entraînait de
«)aedMCtt:Chirante<ttïe
eM, son gtnien'y était pas. n n'aérait fait qu'an phyticien
eoan~ede le lui dire, étdeté ramener
<mz h~M. n amperit de eette eteamoh dans lea Mience* phy-
j~q~M det idéea phM précité* sar la nature, et un nouveau tbnda
d'at<mMnta pemIa~eHNe qui aUait Menttt abaorber sa tie.
Lamgedt* de ZwKtM, jouée en MM, n'eut pat deMeeèa.
Xtia M«a<«tf hw oMM<M, qui parut hoteme année, exer~
<me MueMe ptttqUe souveraine. Vo!taire, qui dmninah les
MMM* par ta peeNe,fempara dea esprits par ce livre. n y avait
peu dé TU« d'ea~emNe,peu de dcetriaët, rien de paM, rien
~ttewtdji mah Une ~depimdtneede peMCM toute noureue,
UM t~jon <t ~ueer la etemtmentt qui rompait aïee ta routine,
<me torte de teeptieitme <Mdat))~em,une critique tinontrti-
pMtmde, au mem~ tret~deJM~de tout preju~, et par-deatut
tMt une ttina dtu ~natime, et de la mperttitiem, et de !'atM-
Mire, qui répondaitt tom tM iitetineta.a «mtee le* amiM~OM
dtTtpoque, et tiaeatit pour ainti dire te M aux poudKt Vet-
t
<t<M, partir de ee MOMUt. ~tt te eM aTeue des tttbtez,
qu'on appels depuis les esprîts forts, et qui s'appeNeNt aujour-
d'hui les libres peMeurs. La tragédie de itah<!<)M(, couvre mé-
diocre en soi, mai* d'une grande portée par l'audaee du sujet
et l'indépendance dead~etoppements, fut jouée le «aott 1742.
Molière avait fait la comédie de ïtMttt~ Voltaire,en' privant la
tragédie de Jtitthemet,voulait montrer le <anatisme~uerroyant,
le ianatiame At~andes ~Mées, qui ne dépense pas~ sa~foreë a~é-
duire une tMnme.et à capter <tnMnta(te~maMi tendes m
empire et une religion, à eneMner ht eotpB ~tJhMiner Mt
ames. "t?~ r'i'n ti
iM~OMteta~t un arBumen~; if~Mpe ne fut qn~meitatjédie;
ocaeedie nMne de larmet, qat téuMit tommelt<ti~, et poufdet
~b
~)~
immttMe) V«l~he <~pa Bout la aecende ~oit a la potte~d~
J~ne,par~<
l'Académte. n a~t deu$~~j~tecteuM~))tM~ha~de RicheNeUt
apn am! d'enttnee, eUMee de CMteautom~, a~mteute-ttuiMamte.
M~ m de CM~~n~njt je ataréeltat deaticheMem~
~r:B~e)~r.;au;;
1
alo~min~ ~tttai~~t~
i'ane~ éT<qu« d~,J)C~<!u[, t~~spNf de ttamt~m,
Jil ~a;t
manda.ai en 0~~ < et je écra':e6n~m. wuK
'1,
ttpondj~~ m!n~tte. tejmot ~ttdnf; et, Tenant d'un
J~me,m~l~&e<tp~
!~te,Tou~o~po~ ~léeer~t~t iMMJMn~
~W~.e~a~M~tJ~
tem~ae~~j~~ L'~l~t~b
.4~)S!
~Eytc~
~j.a~t,a~~uitta~%j~
qu<pa~M~~d~ett~~<(~.a.
q~at~Mt~~ ~r ~veç ~1 j~i~
~ôiCiE.
depuis
~M'<~H~')<
~ta~~s~~e~)~
.e~M~a~~t!ai~pt~!Wf~~
P~4~$~i~~i!)!M~~
*$~t!M~<!t~~
et~~i~e~t~
Ma~m~t~,
a~je~o~t~
~e ~am~o.~déap, ~mMitant
Bnn.
B..ecnvittVoltairedm champ de batulle de MotWttt. Voltaire
eh~ators a~ Laie, ou il faisait représenterpour ta prenuère fois
sa~~ttagtdie de JMMXMt, lorsqu'on lui apporta la lettre du roi. 11
interrompitla repeésentadon pour en donner lecture, et dit en-
satte t ses amis: <La pièce de Frédéric fera réussir la mienne.
th%M43, après h mort du cardinal IjTeury, le cabinet de Ver-
saNles vouhit la paix, et ne voulait pas la demander. On eut
I';)Me~e se servir de Voltaire comme d'un intermédiaire agréable
a<nrot~) Rmsse,et dont la mission dameurerait aisément se
oette. tNe le fut tetlement, que son départ pour Berlin passa
p~mifnne disgrâce. On attribue un bon mot an roi de Prusse,
dît~ Barbier dans ses Mémoires. Il dit qu'il ne conçoit pas la
France que nous avons un grand général, qui est le maréchal
de BeUe-Be; un grand ministre, M. Chauvelin; un grand poète,
Voltaire; et que tous les trois sont disgraciés. Frédéric reçut
Voltaire en ami. et fit la sourde oreille & toutes les ouvertures
d;t cabinet de Versailles. L'ambassadeur revint comme il était
p~rtt. îte retour en France, le comte et le marquis d'Argenson.
jt~MdIement entrés dans le ministère, et qui étaiemt liés avec lui
de longue date par leur parent, M de Çaumartin, eurent plu-
t~U)M~isrecours a sa plume. Ces négociatMns-, ces services, de-
meuratentstériles pour Voltaire. Une pièce médiocre, <<t J~rweeMe
d~ ~tMtfKt qui fut à Versailles, le 23 février U45,
Iw MM'Orta ptus que tous ses services et tous ses succès. Mme de
Bempad~r l'avait commandée à Voltaire pour le premier ma-
rtt~e Au banphm; et elle lui donna, en retour une charge de
gt~Ulhpmme or~maire, et la place d'historiographe de France.
Ces faveurs si mal méritéeslui inspirèrent les vers suivant-;
MonHenri IV et ma Zaïre
Bt mon américaine Atzire
Ne m'ont valu jamais aucun regard du roi
J'eus beaucoup d'ennemis avec très-peu de gloire.
Les honneurs et les biens pleuvent ennn sur moi
Pour une charge de la foire.
Yolià]~, à ëinquante-deuï ans, avait une charge & la cour.
il devenait un pe)t~Q!tnaBeacadémique;U était digne enfin d'ette
ileeDt!freredesLe6rosaeBoM,desBoyer,dùeardtnaldeLuy-
nes, Au maréchalde Mchelieu~AlaI'J,
de~er~.SaUier~ Seguy,
de Gisard~, Montgault,Langnet
S~St-Çyr. On a'eïige~lus de Itii qu'une pe~te formalM ce
6iry de
fut S'écrtre une lettre au I*. de Ï.atpnr, ou il prote~.a de son
r~peotpoùr la religion et d~~)n attachement& l'ordre des je-
stiites- Grâce t cette dédarat~tt sincère, et~Ta charge de gen-
tilhmnme qu'N devattàla mattresse du ret,'Yoltaire put enBu
entrer a l'Acadêtme,le7 février )746
!Hu' arriva, vers cette époque,une de ces petites aventures.
MM* Mqtxtte* d*M «n~, qai <mt dmme, ptf « tmtt, de~
MmeatteMenemit. ttettitde~teM d'une ittitt~SiéotttttMtt
à
l'etMd dé h etittqwe; KM dedt~~MtMphM pettmne; ???<
minee~M~ttt,tam fMiet~tari~ht ei~M~MtoH~; B
mttttthi ~ot<t«Wt)tMMt~ et dtptmttt <mtant de tette, aaenit
d'e<ptttt< <MM~ Wit) I~heK C~eNeque paatf~ ~t~e!' d'Mt
Jam-B~t~M KoXtetm. & Te~Nni~e tiBt d<Mt~ae!Mt ~ùt}û~
h ~BtBMtiM~ <ttndt)!M thHM
MMptpMtà ????* <!et
p< tptt It
m
tt<<Ëanë MtteiMdt
pNt~w <M)t~ati( et
cmeNM~Mtt<te<~<WTetta~uéMfï&tewMdeae!tMMÏ.
BM MM
<m
M
ia.
~s'
obtint contre cet ehtcur ennoxt ~!MM dt etehtt. Lu Ments
cnmget de h met~tta~t~aa~mt~~MMe)td'<r-
t<ter !eeo))w~~t)ft~ttM
cent Oum*E~n~<)ttt~ t~, de~.at~i~
t<f<M)f Ante
~~ss'
inTotontMM; mait a eat ttNX <&td« e))BtM~<«Mr de r*r-
gent, TMtenot d<p6t<L <àpMMe, e~Mt de< demmMM-intetttt
M,~
et
lui
le Mt I~UN XV, quin'ain~t pas le~ esprit indépendanits, tneme
en matière de religion, n'avait qme de l'elbttjnetmenit.
Apres meKprésentat~n du !'<mp!e de ht ût&tM, Voltaire s'~t
dont iÏaTaiHesepret :es~ii ~nteh~r~
apprechàdeM en disantd'uatonala fôistespeetueOïet Ïibre,
fut indiî-
férent aj'eloee, et phoque de h ttmiliarite il YiTaitdahsIe
PM<Mmx-Cer&et dans les BMs de MimB d'~ttole, et se soaëiait
fort peu de gouveh~pr son Etat; nu~ a~
ëela,il e&K roi jus-
qu'au ho~taMongte!, et rot ~r~-cnreSen. 11 tourna le~dMà
Vol~,q~ se re6ra irri~et
h"gf~
I<r~.dePruBsè l'appelait depuis plusieurs années EeMppef
~–
.cas.de,)(a~t),~jtetÏato~&
ce rpi d!Maigneuxet maÏ~eOliNtta cette nNMress~ du
to~i~~iem~ la ~tüir,e, ~'t~buver,
a
au9;
cowr ~'j~a, ;roi''
aw.l'aj~r~de~.l~t<là'~Mde:pens~~
à la
èt ~e et~'donNait'a~N,
û'~°ën
D~sop~et~'t~irë~~lë~~tlir3~oj~~ari~et*
ei,
at~o~ret'M'lN~t'n;
un~M~ii~ è~~Mts<Mjt~tt)tinp
~croi][.«ti)!e~a~<tep
cha~lb~tj'nn'ïog~
.]MM~~W~
~§~s.s~~
'ü âtx pala~Iét eu~t l~li~ëux
qdt~ts
plus., ~J~~I~'àë~~f'des't~rot:,d'entêté
aè
~r.~8~u~
surto~t~
.et:m~
.<o~so6~m~r'&~os~
'ïix~tit ~ôiu~i'-taftre~qsiotc,
t~o
aé'l'â~l~ëlbr~Saiat~Fë.
r~ntïdiit ~=ses
et
WjiSrt~'noinNM. '!]~
~et~j~queMles''d*~urt: V~~HM'~rh '< da'-ltnjte
tt
sale dé Mdéne, m et entendre qu'il était chargé de polir ses
phmftes et de retare ses ouvrages. Frédéric avoua que Yoltaife
n'était que son maître de langue. On suce l'orange,dit-il, et on
jette Mcorce. DM gens de lettres français vinrent & ta traverse
de teutsrelations. ny avaitlà Maupertuis,président de l'Académie
dtt teienee*, qaKtait te plus gNnd philoeophe de la PmMe,
qm !apM<eneede Voltaire mqwietatt. Cette académie de Prusse
t
se teMtmtattdet mceaKde son fondateur. ENe condamna, par
an<t, te~Me fEOBni~a avoir tort. Cette procédureparut plai-
'aj~ t'VeMat~~qtttprit la défeeM de XoMM~. MaupertuMS'en-
namim poMf I~tMaMIité de ses décrets. Frédéric n'entendait
h
pis MiBerie snr jurisprudence de son académie. 0 parla en
ttt. eë qui tt penser à VoKairt~ que ce n'était pas ta peine de
quM~riè voisinage de Versailles, Il se ressouvint alors de sa
M~mtétM,et.Touhntfaire à son tour acte de despotisme, il
éeririt la DMtftte dtt ttettewr ~teJMe. Frédéric ne pouvait pas
htttê~surce terrain. n demanda la suppression du manuscrit,
et y<~tmt. Hal&euMuMment Yoltaire en avait un douNe, et la
JKiMKte parut imprimée
en Hollande. La trahisonvenait-elle de
cataire ou d'un dépositaire in&dèle? Le roi n'hésita pas. !1
<Mma ordM au bourreau de brdler la JM<t<W6e les fenêtres
dt l'auteur. L'auteur prit aussitôt son collier, sasous
croix de cham-
tMMa, !e brevet de sa pension, les mit enveloppe avec une
Mtt lettre, et écrivit sur lepaquet: sous
Je les reçus avec tendresse,
Je les renvoie avec douleur,
Comme un amant jaloux, dans sa mauvaise humeur,
ttend le portrait de sa mattresse.
Ce quatrain était un préliminaire de paix; la passent. Le
chambellan reprit sa clef, soupa avec Frédéric, et Maupertuis
tutraillé impitoyablement.,Mais la confiance ne put renaître.
voltaire écrivait, dans le palais de Potsdam, le portrait que voici
de Ffidéric:
éclatant de qualités contraiMS,
AMernNa);~
Ecrasant l~tjmortds et les nommant ses frères,
Msanthropé «t t~roMbe avec un air humain,
Souvent MOp~~uï, et quelquefoistrop Bn,
Modeste avec orgueil, Milére avec hiblesse,
Pé)M de passions, et cherchant la sagesse,
Dangetjeux poHtique ~t dant~reux auteur,
Mon pa~mpndiseipleetmon persécuteur.
Pensant ainsi d~Brédéric,etiedisant,* quitMasmurmeme
du roi., & la margrave d<aareith,V<dtaire ne pouvait pas songer
t~MteuMrMa cour de Prusse, n commença par prendre
frétés poursonareent.etdemauda U!K:ongépouraUerprenJM
Vt)t.T*tiHi 1
r r
ses
ht etmt t
a~ete. n M foMnt pM MM pttM. <Xt M 6t
Amm
tntm a ~r~t ~u<~M MeM* de h
ptiMMate d< «MMfih
Fm~etfMt~~UàoeM~t'Kyt~itAmitt~wa~llli.1A
et «m ~MttdM. On tetNh <M ntMht pUMpMtttMiN~.
nitM
pMf~twthw M <~Hq~<tH)ttMt<tl'<)<MTM<!epo~dwM;
~?'<
~~S~?~?~
Mt tMMtt. n <? t<KttM phaMppiw q~imwje~<Ï)~M
«tMMMXMttd'MOtttt~M FMy~ M ~Mf~W~~t~~<tp
d~p~S~
M.t d'itMw~ttMt~t dtwtqtM~~ Mdtn~ d~WjtK~Eut;
.tyM~h. StM~
pM)rh«Mm<. l.t ~etMd'mteM,
MdM.
h Mat<MH)i<NHM)h<h4')m<M.
CMM. N<« t<Mnc!)itfmt t d<tni tttfjt <ut«. <tmMMtt <tMM
~p~pm~tMn~MtBMUah~p~
<th*~<t<M<M<~fi&)tp<M.
n ~<ttMit d'thm~MM M,,M, dam tM
w de 6<B~e.
<m~M
"Mq.'tBMMm.ttarMMtM~oa~œ
MM; ~t dtmmdtf h Nb~ttt ? ~<M~dt. w
N J~
iBMf
~î~
dmmtpM. Aptt. de~ <MttM!tm.d'M6i<<(h.M,0 ~itpM~
tt<t)My. FeHMyfttftm Wtttnte, eetpNMiwid~nt~dt
Mt M~ <ht d~t m. pMt.d. d~itH) dMt M .MRtM N
a n'eet jMMt. beMm de MM Mt)~ n ~r '~bMt 11'
'Mxmte~nttMMM, et n'en Mtttt q~ vmgt MM tprea, penr
dt
mr mom~FMM~So~ ~M~ ve-
.<. ~ntué
~d~
.X C..M~«,<M~ M S.~
~~e.tdMMt~J~
e~n~nné; N t~it Mj~md nombre d'oaïnwb.!N.. pt?~
torM dejMttM~nMJtMttMemeute d'écrite Mm veHmtme
:Üionmt pu-
les pu ds leth~ç
li~
om ~tvait
t~ de1~
MmptMeMtrZM«~))tt' <M([t)tM'))<t~'t~~ ~r
A*
etMt, on B *'MM
M f~A~?t~??~r~r?'"
ro! d, Mo~, et deS~ahèB~pe.~ de~tSFnM
t~~tthte
il etMt te t)Mttree&M<St~r~W'.idSt6'))'ËM~i!th'
SMtdMMM
MK t ~M
ttttt Mttey~~SS
em <ttt<tMtt dt
SS.S~'Tpo~
<hM~<ejt etnh~ m*mt M-
pt~ d't.jeàB~; h t,A~~.M n4tMtM.'
d~~B. ? pt,i,j~~C~4t.S.
ttcandaMatit beaucoup les dévots, et un peu les philosophes;
t
mais il écoutait les sarcasmes MM broncher, et ceux qui lui
demandaient ce qu'il faisait en pareil lieu, il répondait tranquil-
lement Je patiente, j'attends le moment de la grâce. Vol-
taire Bnit par le mettre & la porte. Wagnêre, son secrétaire,
Huber, rhabile découpeur, qui excellait & reproduite la sil-
houette de Voltaire, et qui plus tard, devenu peintre. remplit
MuMpe des portraits de son patron, Mlle de Variceurt, qu'il
appeMt Betle et Bonne, MUe Corneille un peu plue tard, lui te-
naient aMidnmentcompatjnte.Les gène de lettres, les ourieu
les parasites amuaient à Ferney. Il aimait ce concours, qui lut¡
rappelait sa gloire; il aimait jusqu'aux nattears, sans en être
dupe. ï;ea grands seigneurs venaient aussi, et de tous les paya
du jmnde. Ces hommagesle charmaientplus que tous les autres.
H <tttM*Nlait sans rel&che, et produisait arec une facilité etour-
dt)t;ante, ce qui ne l'emptchait pas d'être un excellent seigneur
de pMoisse, de recueillir les ouTrieM de Oeneve,de fonder pour
eux une fabrique d'horlogerie, et d'élerer 'à quelques pas de
son château vue église assez mesquine, l avec cette pompeuse
inscnption D<e o~Mt ~)!<<ttr<. H était aTec cela bon maître
de ma)son, ne paraissant qu'à table ou pour la promenade,
ma!a quand il se montrait, toujours affable, prêt & tout, met-
tant ton monde A l'aise. H menait la conversation, comme de
juste, et la remplissait presque seul, car on n'était la que pour
l'entendre. Sa conversation valait ses ouvrages, tour à tour
mordante, étincdante, &cétieuse pu suhtime, selon l'inspiration
ou le caprice du moment. Rien n'était au-dessua ni tu-dessoua
de Ini. Les plaisanteries les plus salées lui venaient aussi aisé-
ment que !ea penséesles plus protondes. Use donnait carrière sur
lespèrsonnea; rien ne l'arrêtait, et, quand un Mte l'importunait,
il !é bissait voir. n usait en cela des privilèges de la royauté.
Un jour que l'abhé Coye- s'installait cheit lui pour un mois
« Savez-voua Men, 1m dit-il, monsieurl'abbé, la dinerenoe qu'il
y a entre vous et don Ouichottet C'est que don Quichotte pM<
nait les auherms pour des cMteanx, et que voua prenea lea
châteaux pour des aubergea. H lut une fois une page de Jean-
Jaeqatea RomMeaucontre lui, qm le fit entrer dans une violente e0-
tBre.<Ah<leseeMMttahtlégneuxtahtle<M[uin< Je vaialetraiter
comme il témérité;je vais le tMtner dans le ruiseean.–Maia
il eat pmacnt, M dit-an; N est sana asile, a pense peut-être a
t t
ventr vM~ ST1 se preae~te ~emey, quel sera votre accueil T?
– Mon aecOMn dit ~ottsite~ Je M donnetai ma chambre et
mon fit. JéM ditat:<VoicthmeOleuMthambrede la maison
Je M aonnetai ? pettxere place a ma table. Je tui dirai:*yous
'voilà ehei: vous Restea-y tant que vous voudrez,et disposezde
*<Mtt à vMre convenance.* s
Voltaire, à ?erney, &isant bttir son éaMse et son théttre, jouant
lit comédie, faisant répéter ses acteurs, recevant ses hôtes, écri-
vant à ses amis couronnés, gouvernant de loin ce qu'on appelait
alors h république des lettres, produisait tous les jours un nou-
vel ouvrage, grand ou court, frivole ou sérieux il avait pour
principe qu'il faut occuper le monde, lui ressasser les idées,
prêcher sans relâche, se répéter sans cesse, et qu'en n'arrivait &
rien qu'à torée de persévémnee. Le premier ouvrai daté de
Femey tut CMtaMdk. Estce un conte, un roman, une satire. un
traité de philosophie? C'est tout cela & la fois. C'est surtout un
modèle des grâces légères et sans apprêt, qui donnent tant de
charmes a sa prose. Voltaire y maltraite un peu Leibnitz qu'il
connaissait mal; au fond, il ne Combat que l'esprit de système,
son grand ennemi, ou plutôt l'un de ses grands ennemis. Un
système était pour lui quelque chose comme une superstition;
et H l'attaquait, si on peut le dire, pour défendre la liberté.
Voltaire était un ami inimitable,trop intraitable, du sens com-
mun. H aurait été digne de s'élever au-dessus de lui. ri se con-
tenta de le représenteren tout avec édat.
I.eJfertdeSMmteparutlamemeannéequeC<m<tt<te,en 1759.
C'est un ouvrage médiocre, qui ne fut pas représenté, et que
nous rappelons seulement parce que ce n'est ni une comédie, ni
une tragédie c'est un drame. Voltaire ne comprenaitde l'anti-
quité que lesbeauxvers de Sophocle. Laviememedece vieux
monde, sa pensée, son ccMf.luiéchàppaient.nétaittrop de son
tempe il en avait les vices comme les vertus. On pourrait dire
sana exagération qu'B était le xvm'sièdeen personne.
lia ouvragebienplus importantque !e Jfoft de SotMtt, puis-
qu'il est une date dana h cani~-e de Voltaire~c'ésth traduction
libre de r<<eMH<Mteet desI*M<~t« Oh a dit que Voltaire avait
faitcetteMduetiond~bonnefoi;Best bien dMnciIe de !e croire.
S'a fut de bonne mi, il ttut dire qu'il n'entendaitMenaux mâles
et simples bea~tét de l'Ncritute. Tout le mondie crut et dut
croire aunepmodM. Nedisait-B pas lui-mêmea ceux qui s'é-
tonnaient deluivoirtou~rsuneBiblëal~mainque, quand
t
on un pMces. il iaut to~ours avbirsous lea yeui le factNm de
ses adveMairesti.'eBet fut immen~dtns un pays bu cem même
qm n'était plus chrétiens MsKa~ttuseu~Lee
clergé se déchaînât Voltaire ne supporta pMce~t~ en
phBoMphe. TOse jetadansia maMe, et répondtt MxpttmMets
et atBt diatribes ~ir des pam~mlets~des ditttibes C'est l'époque
¡,
de ses gran~tuttea~ntM~tranc
tiste RousasM; ~eat ? date de
d~ "1aet Jean-Bap-
'on de
fJ<«WM<t< (aott M«t). Toat le i~e Mt aavt)r qu'R avait à
sa disposition <memree répressive plus re~oWtàMe que eeHe des
M!' et des parlementa, sessareasmes, qui'ce'M~ten unelin
d'oeil d'un bout de l'Europe a l'autre, devaient tBtr jusqu'à la
postérité.
r<mefMe fut Tept~senté
TatterMe
ore t7M. Ce fut encore un des ,0.
grands succès
te 33 septem-
feM le
représenté pour la première fois
tragiques
Mptem-
..1-
taire. La versification était peut-être un peu faible; mais ce
de
sentation, .<
PMM et <<< F~opMtt, qui ne furent pas représentées, Irène
dont il dirigea, à quatre-vingt-quatre ans la première repré-
qui fut donnée par les comédiens le jour
anniversaire de sa mort, le 31 mai 1779.
Ces immenses travaux pour le théâtre étaient loin d'absorber
toute son activité. N jetait pour ainsi dire, à profusion, des
satires en prose et en vers, des romans, de petits poëmes légers
ou il excellait, des articles pour l'EtMtfc!op<Mte, des traités d'his-
toire, de morale. Il suffisait à une correspondance que l'on n'a
pas réussi encore à recueillir tout entière, et qui le montre
à toutes les heures de sa vie prêt à répondre sur tous les sujets,
philosophie, histoire, controverse religieuse,poésie, et à semet,
comme en se jouant, les aperçus ingénieux,les traits charmants,
les plus fines plaisanteries, la railleriela plus acérée. H y avait à
peine un homme de lettres en Europe qui ne le prlt pour but
de sa polémique pu ne reçût de lui ses inspirations. Cette di-
rection universelle d'un homme qui remplit son siècle est peut-
être plus étonnante encore et plus admirable que ses écrits.
Quelque temps après Tancrède, il se réconcilia avec Frédéric.
et recommença avec lui un commerce de lettres très-actif. Le
duc de Choiseul essaya d'arriver à la paix par cet intermédiaire
mais Frédéric fut intraitable. Ce fut la dernière fois que Voltaire
eut à se mêler directement de la politique; une autre cause
l'occupa pendant ses vingt dernières années ce fut sa lutte
contre l'intolérance, qui dégénéra plus d'une fois en une lutte
contre le christianisme. Condorcet prétend que la cour de Rome
eut un instant l'idée de le faire cardinal. Cette politique rappelle
les empereurs duBas-Empire,qui aimaient mieux payer les bar-
bares pour avoir la paix, que de payer une armée pour faire la
guerre aux barbares. Voltaire songeait si peu à devenir prince
de l'Eglise, qu'il se sentait de jour en jour plus animé contre
elle ïl venait justement en 1762 de se déterminerà publier la
J*'<ceM'. B &~tMen avenef que, comme poMe, N y eot en tout
digne deM-mtmè~ et que jamtiit en ne tt ptw &cilëment de
pM jolis Teint; mait a ~ut ditetùMt que. dttom les péchés Mt.
t
tef~fMdeVoUjtire. qui en cenHniaMtue<Ntpycetm-~ est te
ptm ~nmd. D'abord c'eut nn oùvïMe oMafter, etce met tùNt.
t~ft
a nVtM dentM ~te,'d'~8tâ'"
d.iA..r.JlUJ' d'tm M'âhd MÏent
ep6cMc!e qnë eettd "'Jo:a'a,'
degtitde )<Mqa't d<Mmet
dpnner de<t gMtMit h pëhitmftduvtcë.Mais
tt~1
t<oà pe~< ~e té
qaitnd mt homme têt ~te tottàtte éteifettejf dan~t l'ttMotM dé
et noNe !i!eifNt)te. do&t on me ae~t ptfht
emexS, pmeqo'eNea M~t là ynmcè et im'eHe e~ morte
mm<ft~M, et q~'$)t lieu deptt!èr~e)t<t~ee et~hMMNtmê,de
t~ae~m'em bètutit: ite~ tom comt<e, ~ee te~, Mn tSM!)M
W~emeRt, n en !e ~et de eèt pM~tettëf)eMceaes, &
~t
trtïmnt pom-tm~ dite dtÏM un mN~tte He&, N eammet une
mau~te Mthm, <tM impieM!, wn twdttMwc~Mt MMXttttfè né
dditpeBt~Mtdemetteetmetttpont Nne àette&~uMmche~ et
ptee&emèM pMee ~e VbIMiM ett e&eaM tout enttw, pMee
~tT! estemeetè, Mhtatè Ma tp~e tXf m<Mt, ehet depMtt, a
n'eet pas permis de paderau pMme de t<t FM<t!t amme Nettir
au 'nom dd pàtfMtteme et de h meifUe) et )*tMt ditt MmNtnt
q~e~ p<M~ te nom ae tem~NteOtir Orne toNaintwme<he~le. On
ttoirati8b8 JÏ8ÜJiIqu'1in~ tait pour a1Ii:IItPOUf désOler
emmS t'irtitttten
ht )MmmtM hM p!)M«!m« ~t peMef *a de*
iXntt~tMtt. TtIMM <e MWtit de tMtwopMt NMim; B !Mu- d<m-
)Mit <*t)en. Ce fateommt <m debOcdMMnt mttMmet d'Mafet,
dewMme~)M <am< t~ptat ttBdtMMMentMn nmment ebH-
?~
tfet de«t t~. BtMM)M!<me!ttpom- M, de< diveMio~ mie-
Mnte< ttMttteMtiBean 1'attehHm. !mm<< mOM dwjttMbM-
<M~ de b~tM~~ te<t~icedeCt)M ethtnm des
tetaite*. B.'Md~e~tu ptdement~ déehutitteMMeaietttiottdh-
MMtttt Att pMmhi d'MMMtcNttmtimmédiate; ttl'tditxomi
de diMoMien m ptj'nt q<~n Mtt. ï.'mttr~Ne tM MmpM par
dMiattigtMtdtttfetgtmw, et pM dMdMOMticM<nMnim<e<,
'm~M~ Mtx&t M pt~t ~t'tmeMNe pttt~ t.'<gittti<~ ttait
tet&dttMtmmh~ m MM; p~M Mttomtmt <nnttmtJhm
rmèMm dt
pMMM~ gAn<M d.
~~M.~ h pM.<
dMttbhNmtmidMjt~t~t)~ de t~Mp<doMt<Mtmerte
<
fNm«pt<eMmte,
t<~Mt~hh.
i'
qwi i~ydtM M. Mmptf mtMM))tTMt,
<M~~ p,d~t~ m~
4'
~Mmm
~~m~~tttpMmb. Mh~ d.J. ~RMM~McMMnte
B<
~<'
M~~t~ht~mt ~JMit ~M ittMw~~Hm~rtM~ Mt de
~m<NM tM~~tPP~ A
p~mt~~nd~d. d«cleClolDem..
hla~j*dtt4m, 1l'lIt dtM
CMmeah. BtnM ~'il ne
4ire ~'B ne
?d. ~t~ ~ftMt; MnxMMrquinze eenf MvMs
& h XtMitMMmt~ M. Dwuit., offder
d'e~t-major, et D donna une édition de ComeiBe en dôme vo-
lâmes grand in4*, enrichie de Me commentaires, qui. vendut
pat sMsctiption an prent de M protégée, rapporta une somme
cOMidéMhle. IMn, ce qui contribua plus que tout le reste a
t
rendre VottttM une pétition agressive, c'est qu'a devint déS-
t
nttivement, «Ma époque, le chef du parti philosophique qui
perte dans fMsteiM le nom de parti eneyc!eptdiq)M.
t
L'~<M<;ttep<Mtt avait eommenet ptMttM
en n&t. Elle avait
pont dt<t6«aM MdeMt et d'Atembert,et comptait parmi see ré-
dMtMM, Stint.Ltmbtrt, Turgot, dHolbach, Jaucourt, Mon-
<MqNit)t, Bttnttn. V«ttâiM avait M-mtnM fourni d'MaM nom-
MMM Mticht. Cet ouvtage éttit c<m~dttt par sM rtdaet<UM
et
fM M< tdmmiMt comme le rettnmé de la aeienoe moderne et
M r<ttp<itmademe. A
ce titre, la &tctien dee ennemis de !a phi-
MopMe na eetMh de l'attaquer par tous les moyens. Le 7 fé-
M'ernK, un arrêt du grand conseil supprima les deux pre-
mitM yatumee, et la publication demeura suspendue pendant
d~-hmt meit; Les éditeurs obtinrent au bout de
RM~MiOnde eentinner, et arrivèrent en n&9 jusqu'au ce tempa h
septième
TMnme. AhM M fat un nonveaM deebamement. n y eut
ae h SttAemM, mandement de t'arebeT<que; et, pour comble, censure
fM~M~e fut deMut au paiement. Un membre de l'Académie
ymea~t, t'tTocat tfenetat Seguier, M chargea de cette besogne.
M ptdemmt <e eondamna pas Mt~th~M, il prit un parti
*"<* etMBge a nomma MM eommiMion de tneologieM et
d.atoeaa), anzqueh B adjoignit deux prcfeMeurt de philosophie
et wn membMde t'Academiedea inocriptioM, pour examiner les
MtMetmmiminet, M transformant ainsi en tribunal de cen-
tM. Qaetquetjoura apr~, le chancelier, qui regardait l'ar~t
du parlement comme un empiétement
lur les droits de
t
cbMgCt prit son tour un singulier moyen pour détendre sa
attente, n nt rendre par le conseil d'État, le 8 mars 1759, son un
"Mt qui ttMquait te* lettres de privilège accordées à l'ttt~-
e'ep«M*, et arreHit ainsi cette importante publication milieu
de son Mum. Les libraires se trouvaientruinés au
par cette déci-
'mn, !es qttttM mille trois cents souscripteurs étaient
deoent qmtoMe livres sur les volumes suivants, et lesenvolumesavance
qu'B* avaient entre les mains devenaient inutiles le défaut
des phnehes qui ne devaient être publiées que pluspar tard. M. de
tMesherhes, premier président de la cour des aides, fils du
chancelier tamoignon de Btancmesnit, rendit lui-même chez
se
le IthraiM Le Breton, et saisit tous les manuscrits.
L'e~tt produit par cette résolution fut immense. Les luttes
4u parlement avec la cour avaientdonné à la bourgeoisie le goat
de t'eppesMon et un certain sentiment de ses droits naturels-
les querelles des jamémstes avaient provoqué les réBetions des
esprits sérieux sur le luxe dn clergé, sur ses richeMes. sur l'ab-
iHMdite de certaMMS qnereHes &eotcgiqaes. ï.'esprK 4u temps
allait à hterendicatiem des~joits de h raison c'était précisé-
ment la canse de M~tt~tMMft J~s qu'elle fut persécutée,eNe
se~MtTapopnhiM. TpttseeNï qui haMsatenfd'ms~nett'arM-
traire eUe hnàtiNM <emNittentfmxeneyehtp~tdj~M.! et corn-
menceîent; MM s'en douter, t'tgKtttipurév~Mti~mtt!re.~
Dans et
cendi~otts,im Mfet de la coar derenMt impuissant
pour. Mttter h pub!ie*tien. Le* editew ~Ment rae«MKau
moyen coMttmmentemphqré dtM Ms te'pps d'MMtn~ ils
pnbUètentM~th~~tl'étHmeer.MMMent&tana'enhMdit,
car !e pMW!féodt A h &M ~Mtent et &iMe,JMsqa't fqn~t~dfe
i
chmdettitement~~BbMcatiem Paris. Les ti&!aiM9 en furent
quittes pt'ar faire, venir tes TOlames de HoHtnde tM en~iroM
de Paris, <A ils étaient impdmes; et iesMuscriptettrspomles
eure entMrdans Paris entntude,&!eMS risques et pétib. (m ar-
riva ainsi vers 1766 atm derniers volumesde cet immensediBttM-
naite. Ce fut atoM, pMsqn'a~ Crn de l'entBepnse,q'M se déMa-
TtitTmepmememtïm autre ~eate de perseem&ta dont eHeava~ten
àse~r~, et qNi m'était, au Mste, que Ia)C<mséqoencede la~K-
mieté-Tn j<mr, avant h pttBM~tmn da dentiera~tame,NdeMt )
ayamt eattewinde teeoatir Jum de sesttNdes'dephHesophiêde
h tettMS,1< tnMvà entiefemeat )MtiM C<m&mdû d'etonMmeBt,
a ettM~ttetm aMKfaMiete, qu~ilt~pei~e ~zeconmttM. Ltm<am
tMmN~té,r~v~Yh<~d<MleMBM,ilcwtM~tom
tides
att,
déMttt~,
TolnmesdêjtptibHes!tM~it!etnnemeBm<MhNmM; de~M-
~pMtMa~
(~ssitt~s~ wNt
ancan
qn'età~de'jremM ebstme.
des intèStelàtiMts', desMM<Mw
s<S M~,
Bideroten ptetrsiaesMàaesde~~a~
ans
ce
mit
à t'œaTte pomreet~MMant'f~~Mcfë. C'est ? qae Veltain
inter~nt. Il ne fallait rien moins, pour cette
oeuvredifHeile, que
îemeiNenrde toasïesouvdeM.Trois volumesétMentdéjà impri-
mes, lorsque l'assemblée du clergé, en 1770, se plaignit au roi
de cette réimpression. Aussitôt tout fut arrêté, et les trois pre-
miers volumesfurent portés à la Bastille.
La persécution rapproche et fortifie. Les rédacteurs de l'~My-
e!ep~H~ ne tonnèrent vraiment un parti que quand ils furent
ainsi frappés ensemble dans leur œuvre collective. Voltaire qui,
à soixamte-dix-septans, avait à lui seul plus de zèle et de ferveur
que tous les autres philosophesensemble, fut l'âme, le chef, et,
comme on disait alors, le p<KWen:hedu parti. Il entreprit de
&ifetMtoutsenI une Rteye!op«te; ramassant ses articles qui
avaient déjà paru dans le DictionnairepMtoM~Mqtte, en ajou-
tant de nouveaux, il publia à la fin de 1770 trois volumes sous
ce titre 0)M<ttOtt Mft'Ent~etot'AKe, par des amateurs. La
police fut tres-sévere pour te nouvel ouvrage; il se répandit au
dehors mais à Paris on n'en eut jamais que quelques exem-
plaires.
te patriarche y avait pourtant recours à une tactique déjà
plusieurs fois employée par lui, mais dont il nt, dans le reste de
sa vie, un trop fréquent usage. Il faisait le bon apôtre il parlait
de som respect pour le christianisme en le déchirant. Ces ména-
gementspercés à jour abaissaient sans profit son caractère. Les
ennemis ne s'y trompaientpas, les amis s'en indignaient. Vol-
taire, qui se croyaitun fin politique, ne voyait dans ces pateli-
nages qu'une excellente plaisanterie.n en riait à gorge déployée
avec ses intimes. Il n'était plus au temps de It?p«)re A' trmttte,
quand le lieutenant de police Héraut lui disait a Vous aurez
beau faire, vous ne détruirezjamais le christianisme, et qu'il il
.répondait Nous verrons bien.
Toutle monde sait qu'il portacettemanie de l'hypocrisie,car il
faut appeler ainsi une hypocrisie.nécessairementgratuite,jusqu'à
faire publiquement ses pâques dans sa terre de Ferney. Cette
farce impie remonte à l'année 1768. 11 a communié le jour de
Mques, nous dit Grimm dans sa CotTMpofxtmMe,avec tout le
zèle d'un néophyte et toute la pompe d'un seigneur de paroisse.
Il avait fait venir deLyon sh gros cierges,et les faisant porter
devantlui avec un missel, escorté de deux gardes-chasse,il s'est
rendu à l'égUse de Femey ou il a reçu la communion de la main
de son wuré. Apres cette cérémonie, il a adressé aux assistants
un discours pathétiquesur le vol. Ce discours, commençant par
ces mots J~ M MtwMHe <t< !o phM ottetemM, 1 fit d'abord pâlir
tout le clergé, c'est-à-dire le curé qui le représentait; mais
l'orateur ne disant rien que de très-chrétien, le clergé se remit
peu à peu de sa frayeur. L'orateur finit son discours édifiant en
fixant les yeux sur un de ses paysans qu'B soupçonnait de l'avoir
volé, et en disant que les voleurs étaient obliges à restitution
mtm h* )MiMdt bM
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bim, ~t!o <mwi'mt tMM,
totf <~mM.KdMM!'teem,hM<6!MW
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j~téona~e
tMtMM, dent on M peut aujoard'hut mtme M Muwaif Mn*
hMMar. tM tiMM de Ctht, de Sirven, de ï~btinm, de 'HNy,
Mnt à JMMh MtMMr&tpM leur tm!h<Ktf, et ptt MoqaenM <t
tt ~enie dwVattatM.Le MppMce de <MM Kmonte t7M. Le N< t
p8Dda"" la'
de eet intbrtoné avait tbjurf te pNtMttntiane. On !e tMN~e
penda dttMh tMiMt de de lOrI
tMtpeM.
ptre. )Le
hmMMtttMtN<,tendMmtthMM,e)tee<Ke.
pèrefst
Le plre cet trrH6,
BMMtetteme
teutt de
ttWMe,acoai8
en&tmeepM~ttemwefttf.tatxmtd<vtBtftje<tM<m )* tf&ttM
nesyee <n tond <hm pMtt. NMl dbatè, c'ettte peM qtti t't Wee.
Aitetti pM hKttMtMphe de Ct!M, a&ven *'enMt p~te* g!Me<
et Ïee neiaeè, t~ M <mane et lee deM aNee q)d M tettent. M
,pNiDI6œnouYéll.qu8la 1aIDUle"apprend arrwant stïr le ter--
tttoB'e âe h Saitte, e'ett q<M h pète et h ttete Mnt condamne*
fKtHt peadM, Me deM tBeet detiMn~etM~ h pe«neepeadânt
l'ieittcaMon deieM mete, et& êtMrecendaitee ptttt )MunetM hof*
dtttttitoite,MMpeined'ehe pendue* n tBeeMviMmeh~Leeh*.
tttMtf M)MM <tttetMt d'tvotfetftmtt MM ehttMon UeeneitMe,
<b M *'<tte pO* dtcMt~ft pMMnt dMMt WM preetMien,
d'MOit «tdmnmtttt étant ittt, an entrât de bei* phet *)tr 1<
tMtt d'ANtMiBe. n t~t eNMhtttté p<Mr eea Mt*t dont le dernier
M~tpM<t<M,à<t~tt~M<tieno)fdiMiMetMtrMtdiMiM,
.t <o~Mf t* MRpHe* d<rM~Mt~tien d* h ttngutjtttqu'ttt
itM~t, t t~wiB ItiMtn dn~f Mapee d~mt h pmtt dtFtfdiM,
p~ttttMtntntdmtwntMnhtmajNtqa'MtptMedatMrehé,
t),)M~tt)m pet~M jeMCMf <b<tM de «r, et brûM à petit feu.
C*Mt tent~Mf eojt)h~et pâf )< pMtetMnt de ]PM&, et exé.
etttt AMwa)< te f jw~et t7M. <? 'e~t. ~pMfMiWt
cette tttte i~Me~M. Ce 'eM te~dtte* tWteutqmMntacqueBtea:
ee~tt)-ee;ttttepM*'tt!Bn!9td~~i'~Kmt'M~<wH'R~lution
fnmttthe t QH*n4 Vet'<SM $ppfit t< tmppUcede <tM, ttt ee fut
pu 1-i qt'a eemmeMt c«tte e~;ttdet u hM Mttb~ qw eett*
ctTaiMtton, dtint & t'<petM,c'ttMt qm'm) )pe~M!6 bt!Hmt
qm MMuvMtt tt
bMb<dt.0 Mntit h mtme h<'rM<tf qttt t'MMt
mimt M Mttttimt l'hMtoiM d< ht Stht-BwtMtemy,fMttotM
a
de ymqttttitMm. ~ptat d< M;re TmdMjo~ee m~mire h
de (~~)àM<ie~c~de~rTea~<MM<M<hta!yj "M t
TM.tHM pt)M tB<~f~ 'Mon ptM tMthMMM~, *atomte de !<tly-
T~)iendM,<MctpH<<~phe* de 6rtT*t<Wt d~sa'KMttie~ M*
]btMMM~, ettMht* w<t MppMM ti~e tmMNteB daMbhewcht
pomr pf~er te< <M)ttt)~ M~tM )« t~<k<io<~ dt h ïteUme.
ïiN),
Vott~m m~~Mnjt"ri,
V(Í\tamI",tJ:, elhW,rsm.
eettt m st
)~ *t<!)~t,'IIÎ, o'
sltaire ena
)~ dtmtrchM.
pe!tM, ~on
t~mhMtqM M ptep~tNiuM; <t e'ttxjtt ~on <t<Mte mi
it
etht, p'txqw e~ttit h MKMt de cnNM~tMn et dt h JMtiee.
M <ppeh fmdig~~om 4e rKampe Mr lea ~n~M p~tpMtMK
t
Ma tteqaence tv~than t'NnardtjtMqwe Ma' te tnbwMt où ils
<MtinnMent de siéger ie MpitMt 6<tvMt, mMftntr de C~M,
en perditlaraMOnetla vie. Jamaisl'éloquence de Voltaire n'avait
été plus pathétique ni pins véritablement émue. Pendant tout le
temps que durala révision du procès de Calas, il y songea pour
ainsi dire jour et nuit. < H ne m'arriva pas de sourire une fois
pendant ces trois années, dit-il: Il. y avait certainement un
danger téd et capttHe de faire reculef les plu imtrepidet, en-
gj~er Mnm h lutte contte les parlements,si paisNmta par eut-
mtmet et parhpepuhntéque~eurdonnait aloMieueoppoMtion
am~Ms de heour. <~tandtmJ~<<fM<)M'!<th<MK<t'<tet<'t<
parment,le parlementde Pa~ia, qui aMit conanné l'anêt, s'en
émut, et l<f premier pféMdent porta eet plaintes au roi et au
chaneeliet. ~altaife réussit dans tout ce que I& justicehumaine
pouvait&Me. H rendit la veuve et let en&mts de Calas à leur
patne,laTeuve deSirven~cetIedeMontbaiUy,MeurtMniUe;il
pMte~ea auprès de Ftédérie le MmpMced&Labatre,condamné
comme lui ap! btehet. n véeut assez pour appremdre la téhabUi-
tation de Miy. La nonve!telMien parvint sur son lit de mort.
n eut eneotela force d'écriM au nls de la Tictime. < Le mouMnt
ressusette en apprenant cette nenw!le,*M disait.il.Cene somt
pas la de Botmes actions isolées; <?est un semce rendu & l'hu-
t
manité, la philosophie. Ces lois batbaMs me pon~ient plus
duM aptes les écrits de YoltaiMMG'enétait fait de eette~justice
de eatmiMes. H France, a~ettie et épou'nmtéedel'hot~eur et<
dn ehaiM~e st M~ishtton, n'eut qu'un efip<mratid~er&un
code meint attoce, une jasNcepluspMteetnee. Voltaire, en
combattant ces iniquités, peMtsuitait la même euerM qu'a avait
faite toute sa~ie àla supetsti&m etatt &~nîtme. n faisait
triompherla nison et la justice noble couMtmement d'une ~ië
pKsque séculaireconsaetée ~'la philosophie et auz letites 1
Bt Mt eutent lieulesqtètdiesdetpatlementtet du chan-
ceNertMap~.ï~coh~pena~,quine~ i
appelet~t cda UM téMiutiet. Tous les phaoMphësÏurent
pour tespa~NMt&tseôntMla cour. e'est~-dirë t)«uf la bour-
geoisie appuyée sur !aM, contre un pouve~atMtraire et absolu
n semble que VoMtiK,par Ndélité a se< principes,et dans l'in-
térêtavan en·liu ~naWç
de sa popuMté.devait prendre le m!Me~ipatti
même
iends d~
il yg avait en lui un
~d~ié nioas~hlu~~up
MtN~ mon~ luiparti.Mais
attejM~lesreMrmespttitotiielaro~ tN(~ÛI(e;;tDàgistra-
Mais
&isàit
ttre v<ma!e. Ces tiomMilIera~qni acnêtaient teurs chattes qui
appMqMent avec barbane des MsbattaMs, qaftaisaietttbrdier
les'Mv~despMo~phesampitddePescaU~~le~patam,,qui
déer«Ment les tenvaMs de pri<e de eerps, d<~ qu'uàalms était
sip~par~,ims~pj~aissMent~ A'<tr<fsou~n<M.îlse
MmsaiHtvwirenemmême un fantôme de repr~entàtton na-
ttmNe. ? tte vonintvoir (Xns h déMte des paHemehtsque
rabolition des épiées et d< la vénalîtédes cnarees, et la dtmi.
nutibnduressdttdu parlementde Paris
Voltaire jouissait daM sa vieillèsse de la plus grande popula-
rité que jamais homme ait obtenue. Au théâtre, il était roi; ses
cbntemporains le mettaientau-dessus de Racine et de Corneille.
il avait brillé au premier rang dans tous les genres, dans le poéme
épique dans la satire, dans la poésie légère. Sa prose était un mo-
dèle de netteté et d'élégance. B avait donné & l'histoire une forme
etuneptéeisiontontesnouvelles.nétaitlechef avoué d'un parti
philosophique qui préludait à la Révolution française en s'empa-
rantde tous les esprits, n avait porté lés premiers coups a ce qui
restait en France de fanatisme religieux et de fanatisme juridi-
que. Su décisions étaient accueillies partout comme des oracles.
Bn 1769, l'impératriceCatherine lui envoya, presque par ambassa
denr, son portmit, unepelisse de fourrure, et le Code de Co<h<
fùte ff, traduit en français. L'année suivante, les encyclopédistes
ettitreprirentd'élever une statue de marbre à leur chef. Le projet
fut côncm dans le salon de Mme Necker, et Pigale fut chargé de
l'exécuter. C'est la même qu'on voit encore dans la grande salle
de la bibliothèque de l'Institut, portant cette inscription
~eMafre wxmt, les fMM de h!<tfM ses empatriotes.En 1772,
1'amnéede la mort de Louis XV, Mlle Clairon, dans une de ces
soiréeslittéraires comme on en donnait alors, et qui avaient une
importance presque européenne, couronna son buste de laurier,
en récitant des verssa louange.
Voltaire, qui avait applaudi avec transport aux premiersactes
de Louis XVI, et qui avait regardé les ordonnances de Turgot
comme te~alut du peuple, voulut revoir Paris, ou il sentait
bien
que l'attendait un triomphe. B y arriva le 10 février H78, et
descendit chez le marquis de Villette, marquis de fraîche date,
homme de lettres plus que médiocre, mais que Voltaire aimait
d'une tendresse~Murtieuliére. Grimm dit quelque part dans sa
CofrMpOMhuMeque M. de Villette, qui avait toutes les pré-
tentions.' prétendait être le fils de Voltaire. n avait épousé
Mlle de Vancourt, que le patriarche avait pour ainsi dire élevée
auprès de M à Femey, qu'il appelait Mte « tewM, et qui
méritait ce nom. M. de Villette demanda un jour à Sophie Ar-
neult ce qu'elle pensait de sa femme après l'avoir vue C'est
dit-elle, une fort belle édition de la PweeHe. L'hôtel qu'ils
babitaient à Paris taisait le cotp de la rue, de Beaune et du quai
que l'on a depuis appelé le q)j)t! Voltaire.
A peine Voltaire fut-il & Paris qu'il y eut â sa porte un véri-
table concours de tout ce qu'à y avait dans la capitale de gens
de lettres, d'artistes, d'étrmgers illustres et de grands seigneurs
libéraux. H vint aussi des femmes, parmi lesquelles nous cite-
rons, comme contraste, Mme Necker,temme du directeur géné-
raldestnanees, etMme du Barry.Mmede Villette et Mme Denis
faisaientles honneursdans un premiersalon Voltaireentrait un
instant, disait à chacun quelques mots aimables, et se retirait
eM~te tMtWt~tm
en~te WtWt~tm<W<WOtMtMiM, ~Murm*tttt
OtMtMire, pour m*tttt && M
coMMpMtdMMet tttM de Mf~es~nMe~oM tm~tdit ttn
d'MM~ fM a tMTtHh jM~'m ~m dt M mott* TtN~t Tiat
t~ec <eut)t !XonM le HMtW! et tut !e <tMt<m tt t~nx )~'
camm. ï; n'<HN< ~M m<ai<tM; oxh tïtit Mt~a !tbt< h !<M~-
&
'M'wd~c~MM <Mi la cw~. V«M)~ ïx f<~
K«« tpa~
tM~t)j~M<<t*~<)<hM~~j~~
LMxeM~,jM~, ht~ <<<~tt~ )~ dtpt ~t dw
pMpj~~jh~i~KtMN~Mt~~Mt~
poar ~ial~a d~ 9,~iré~ ~.T~ ~n~na;
l~i 4 it~tt le~ ~ip;
Nu- tt(* eH.jtemiomt, et M pNMn!* tae e~ BM~es CjMt
M
o~Kt~ <
Dm* !« cMd«, dM* !M e!)St, 4j)M 1~ t~z~ttet~ t hcMK,
aux.
Mm th~tt,~td.'9aellau~tqo~t~
a~~ttut 9lt~qva~ P~ y~MM.rne
de AI4u~e ]~~o!,
Per~a~t
BMnttin, et d'~t tumott <p'<))t'M B*f ~HT*ee, m jj!m)Meatt
4
Ml'M~M~t~t~t)<~<t~~t9~t~9~~jt~
Mte da d* q~~d~~
ï'Mteuf CttM~~t~h~
iM~, de .Xo~x,
l'aute!1r4e.Irop;:f~'¡~' M. 4,.
1~
d~ ~Mt~ d~ Jtttt~de,
Yair
,14,
Mine at ~!tttB<~tttM'W.ttbtf ~o~ tri)M'pheF d< t)nn~*
T*atM!M d< !~t ~< On tt Tif t !t fMei~ K~t<Mntt~m
d;M)M, <MM(m t~ mt~, BiMtnt tpM pM~mt e<t
teHT ei~itWHt d~ ooe~tM~ MUe~w, K c~rnf d'<Tt< 4 m~
peut-thene dépM~entpM te< M~Wt '<M!MM<ec'
t'
pt~)'~ tXt~.tMXtKt de ptre~~n,
de VetDtt~ b
dtd<)t!~aw'8Me~~<e<p~j~ <t 4'
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tt<~xm~tjBM!hh tO~ ?<< <!<&t,.))tj)MtaitMn«!tT~e
*hi,
dwK<tt.<~ pete~
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Ni~<))<M~Nt)MtMt<moMt~ a,e
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rttttMM qM t« ~mM'en~mt'mt f«M~'h~ M!
smtta mM Mmenae~ qm donna de vives t~etudet. TroneMn
B <
dt~t eei~snt <
Pavtetit de «Mft oMtusamentA ses anaiMSt et 4e ee eonsi.
~ptttMnt,commeavant t'epeo de Bamectea
<ne<t<)amM~tS!)snenAu*mt<ttt<e.
Se~)H<mier mott tuttt'N t<MtMMtt eaeotw te 'pm)!~p!ein<
be<)<M Ae d<ew)t<w! tm !~M'- ne reM pM~'ept~
j<Mt$J~MMtt~dit.B. ? co''<t<w<
dt)M )<ttx)<t)M m
f, M
eM~ <t~~ ÏB'Mt'~W~tJ~ p!MM, MNit
ent)~Mtm)iM ht <MMMiMi t)BMm«: ~<e dM'M
M
M)Mti<M*,
~'tfm)tt!))q!tt <qn<M <pMtKL jeaM 4'an TetnitOoetMt HUM
tttge ~t jt)Mtf<*nB<t-<pwtt< mt, <t m'tyMt tm m«tt!ner,t
l'<W~t~ M~ ~cmt~e SMmt-8)~Mt~Wt ~M ~Md* ~eatw
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mMttMpto diurne q))'<N'e d<«j)MBt ptt~paner jtcwt~
J'tC de.
<;jtt~ <'<n<, VeM*mit~ ht tMM m6, dens h maison de
M, h! t))M!t!!iit
V<U«ttt, <m pt~Mne!' de M. l'abbé M<<Mt,
mee)teTtHtetd<tHe!M)tq<M<de~UwM<Nt,BMm*mt.-
y~ttMM 'm ttehtBpt tMW o~tte Mt, mt!gt<!et prA~m* de
TM~Ma q!ti le. en~t mort. A peineTMtttMf pM, anwett%
cecte~ deB~ h TiNt «e moqtMtt tt dent on M '"o~tM~t
m<Mi<!eeMMottdtM à h emur. 8e< eM"' *<6nM<m't t
h*~etwdM <pM c'étsit hLMma~BM M* qu'à tWCMMttetit~quo
< w<<Mt
AVERTISSEMENT
-o.
LETTRES'
tCMTM Z)t <7<9, QUI CMfnEXttZNT M CtUT!QCZ Dit t/cempt M
MfHOO.E, BB CELUI CE COMEHJ.E, ET rE CH.Ot DE t.'tOT*Nt.
LETTRE 1
Eo-tte au sujet des calomnies dont on avait chargé l'auteur.
Je vous envoie, monsieur, ma tragédie d'QMtpt, que vous
que j'ai commencé cette pièce à dix-
avez vue naitre. Vous savezpouvait
neuf ans si quelque chose faire ordonnerla médiocnté
d'un ouvrage, ma jeunesse me serviratt d'excuse. Du moms.
maleré les défauts dont cette tragédie est pleine, et que je suis
le premier à reconnaître, j'ose me natter que vous verrez quel
la
que dinérence entre cet ouvrage et ceux que l'ignoranceet
malignité m'ont imputés.
t pttneoiM.Marie de Bomttxn, dite )tadtme:eeUe de Bteis, tille de
L..jHVttdeSm. de M.nt«pan.ép..se de Philippe, duc d'OrMMs,
~f~StKt sont adressées à H. de OenoBviNe, mort conseiller a)t
.régent. (Bu.)
partement. (Ne.)
Vous savez mieux que personne que cette satire intitulée les
J'ai vu, est d'un poète du Marais, nommé Le Brun, auteur de
l'opéra d'Hippocrate amoM~M~ qu'assurément personne ue
mettra en musique.
Ces J*~ WM sont grossièrement mités de ceux de l'abbé Re
KttMisMtmine&Mtesqn'atnttdatsmaft)Bi)Je
TéMt<M.tm.nM<r:te.etibnt <~n)R.Ts,~
Oa~ )te natt pas ~nts vers, pour être un pen forcés.
pa;2~'de~.S.ver,
payds de bien
pour mmvfu vers.
NtM~Kt <tceq)«M, n~te fteOtMoxt. fMM~pM.
(Hetace. n. tpttM~v. t!t.)
Le
.?'~=~p~~J~
te~eat.qti s'appeUe PhMppe,m~td !a comparaison partait Ne
nous ta.r<aaO&Mns'3d<MmecnaMtttsdee~eB~~n'dStben~
dincre 011, Pftt lire r~O4mpenaéeten.U
ADlII1COmérite.tr.SS!S~~t~
fns. vte..1.alin comme dsna le texte. (BD.) let-
On ne lâcha de vaudeville,
Que, sans rime ni sans raison,
On ne me donnât par la ville.
Sur la foi d'un ricanement,
Otti n'était que l'effet d'un gai tempérament,
Dont je fis, j'en conviens, assez peu de scrupule,
Les fats crurent qu'impunément
Personne devant moi ne seroit ridicule.
Us m'ont fait là-dessus mille injustes procès
J'eus beau les souffrir et me taire.
On m'imputa des vers que je n'ai jamais faits;
C'est assez que j'en susse faire.
Ces vers, monsieur, ne sont pas dignes de l'auteur de la
Tot<m< et de la Retraite; vous les trouverezbien plats 1. et aussi
remplis de fautes que d'une vanité ridicule. Je vous les cite
cmnme une autoritéen ma faveur; mais j'aime mieux vous citer
l'autorité de Boileau. Il ne répondit un jour aux complimenta
d'un campagnard qui le louait d'une impertinente satire contre
tes éveques, très-tameuseparmi la canaille, qu'en répétant à ce
pauvre louangeur
Vient-il de la province une satire fade,
D'un plaisant du pays insipide boutade
Pour la faire counr on dit qu'elle est de moi,
Et le sot campagnard le croit de bonne foi.
(BonEAO, ép!tre VI, v. 69-72. )
LETTRE II.
Monsieur, avant que de vous faire life ma tragédie, Kunrez
que je vous prévienne sur le succès qu'elle a eu, non pas pour
m'eu mptaudir, mais pour vous assurer combienpubHeje m'e~dene
Je MM qtMiespretmers applaudissements
p<s toujours de sûrs garants du ne sont
<m auteur
MtMt <Mt au" de
1. sucées
doitle
de la boute
de sa pièce ou aun
rartdesa~K~
ouvratte.
qui
'art des tour$
Souvent
.u àami..ccrédit~aSs!.
8D
t
j.umt, ou h déNsion des*quelques
monde, qui entraînent pour Un temps les sunrams de la muM-
tude; etîepubiM~ étonné, quelques moisaû3s, de s'ennuyer
"S~ du
]a représentation.
ouvrage qui lui atraehaïtdes larmes dans
Je tne aardeMi donc bien de me prévaloir d'un succès peut-
JDOioirttme..
~UMM~ et dont les comédiens ont plus às~pplaudirque
<J**
On ~<tue~op
u8101ut1l8trop d'auteull
~'auteursdramatiqaes
dramatiques qui imprimentt la
quiim..pr,m.ent"la
«te de pleines de ttnité 'oui
~S* Murages des
tCUM jM)Maces
P'~ces et les pnneessesqui sont venus pleurer aux
MpMsentatMas; ne donnent d'autres reDonses leurs
qm à
tMM qm< l'approtation du public;, etquien&n, aprMs~re ean-
places~ ~tt ~Corneille efdeRa.ine.Te trouvent confondus
~ans latoute des mauvais auteurs, dent iK
s'exceptent. sont lesseuls qui
LETTRE m,
ContetMHt la critique de !'<j!E<Kp<! de Sophocle.
Monsieur, mon peu d'érudition ne me permet pas d'examiner
M la
tragédie de Sophoclefait
son imitation par le discours, le
nombre, et l'harmonie; ce qu'Ahstote appelle expressément un
discoMM agréablement assaisonné Je
plus. si c est une pièce du premier genre, ne discuterai pas non
simple
simple, parce qu'elle n'a qu'une simple catastrophe;etet implexe,
implexe
parce qu'elle a la reconnaissance avec la péripétie.
M vous rendrai seulement compte avec simplicité des endroits
qui m'ont révolté,et sur lesquels fai besoin des lumièresde ceux
qui, connaissant mieux que moites anciens, peuventmieux ex-
casertoutleundé&uts.
La scène ouvre, dans Sophocle, par un chœur de Thébains
prosternes au pied des autels, et qui, par leurs larmes et par
leurs cris, demandentaux dieux la nn de leurs calamités. Œdipe.
leur libérateur et leur roi, partît au milieu d'eux.
<e Je suis Œdipe, leur dit-il, si vamté par tout le monde. H
Y, a quelque apparence que les Thébains n'ignoraient.pas qu'il
s'appelait Œdipe.
A l'égardde cette granderéputation dont il se vante, M. Dacier
dit que c'est une adresse de Sophocle, qui veut fonder par là le
caractère d'Œdipe, qui est orgueilleux.
«Mes enfants, dit Œdipe, quel est le sujet qui vous amène
ict T Le grtnd prêtre lui répond < Vous Voyez devant
vous des
jeunes gens et des vieillards.Moi qui vous parle, je suis le
prêtre de Jupiter. Votre ville est comme un vaisseau battugrand
de la
tempête, elle est prête d'être abîmée, et n'a pas la force de
monter les flots qui fondent sur elle. De là le grand prêtre sur-
prend occasion de faite une~escription de la peste, .dont Œdipe
etait aussi bien informé que du nom et de la qualité du grand
prêtre deJuptter. D'ailleursce grand prêtrerend.il
bien pathétique en comparant une ville pestiférée, son homélie
couverte de
morts et de mourants, à un vaisseau battu par la tempête ? Ce
t.tt.D<eier.ptaacetMraM<p,dtSopheO<.
prédicateur ne savait-il pas qu'on anaiblit les grandes choses
quand on les compare aux petites?y
Tout cela n'est guère une preuve de cette perfection où on
prétendait, il y a quelques années, que Sophocleavait poussé la
ttagédte et il ne paraît pas qu'onait si grand tort dans siècle
de refuser son adnuration à un poète qui n'emploie d'autre ce
nce pour faire connaîtreses personnages que de fa~re ~ire à l'un arti-
Je m'appelle Œdtpe, si vanté par tout le monde; et à l'autre
Je suis le grand prêtre de Jupiter.. Cette grossièreté n'est plus
regardée aujourd'hui comme une noble simplicité.
La descnpdonde la peste est interrompue par l'arrivée de
Créon, Mre de Jocaste, que le roi avait envoyé consulterl'ora-
cle, et qm commencepar dire à Œdipe
"Seigneur, nous avons eu autrefots un roi qui s'appelaitLaïus.
ŒMpE. – Je le sais, quoique je ne l'aie jamais vu
(MON. –Haété assassiné, et Apollon veut
sions ses meurtriers. que nous punis-
~J~I~ "M
on pmsse en demander des nouvelles on M répond ~un-S qui
accompagnaient ce Mi, s'étant sauvé, vint
Mus avait été assassmé par des voleurs,
<toi n'étatent pas en petit, ma~ grand nombre
en
Comment se peut-il faire qu'un témoin delamortdel~nx
dMeque son~ maître a été accaM. sous le nombre
~SS~ *~M~ ~e .~qu'H est
~~T~e dit
Pour comble de contradiction, Œdipe
au second acte,
Jocas~i,
qu d a oui dire que Mus avait été tué
~<M'. '~M~Ma~d~ par des voyageuM
S~
qu~d n'y a personne qui dise l'avoir vu-et
'~Sove~~
Mus?~~r 'tP~.
que son mNtre av<StT~été cetuf qui accompagnait
Msassiné Mr~S
vo..
manière' toute la "fille l'a entendu CO¡DIJD. aol.
,Les, 11aébains auraient été bien- plusà "PJaùid1'e, si l'énigme
contia4icûons.
re~t~de~s~
l'est point apr8a de telles fautes,con~I'1!,aa ce qui ne
vraiseJl)blance. c'est
S.r'
~~°~ ~t" éprend que Phorbas
chercXer; vit encore, ne songe
il s'amuse a faire
n~
cations et à consulter impre.des
les oracles, sans donner ordre qu'on amène
hî.S!° f'
devant lui le seul homme qui pouvait lui fournir des lumières
"dressé à voir finir les mal-
r~-1 donne pas celuiTM,.donne toujours des conseils à Œdipe,
d'interroger ce témoin de la mort du feu
leMte seulement d'envoyer chercher Tirésie.
Enfin Phorbas arrive au quatrième acte. Ceux qui ne connais-
sent point Sophocle s'imaginent sans doute qu'Œdipe,
de connaître le meurtrier de Laius et de rendre la vieimpatient
aux Thé-
bains. va l'interroger avec
deTaius P~l~ empressement sur la mort
Sophocle oublie que la vengeance de la
du feu roi.
mort
de Laius sujet e sa P'~s on ne dit pas un mot à Phor-
bas de cette aventure; et la finit sans que Phorbas ait
seulement ouvert la bouche la mort du roi son ma!tre Mais
sur
n~
continuons à examiner de suite l'ouvrage de Sophocle.
~?~°!'
~'P~
Lorsque Créon
des voleurs qui
To!e~?°i~
que Laius a eté assassiné par
mais en grand nombre,
plusieurs mterprètes Comment des
un~u~y"°~"
Plus raisonnable que l'autre ce
à
cet attentat, si on
sens-là n'est guère
on sait que des voleurs n'ont pas
c.S
un mauvais coup.
dom~~eb.~s'r'
les engager à faire
dépend souvent des scoliastes de faire dire
tout
Phorbas'v~?~
donner un
fait
Phorbas,
sens peu de bon y
venir devant lui Tirésie. acte, au lieu de mander
Le roi et le devin com-
mencentpar se mettre en colère l'un contre l'autre. Tirésie
M~Sd~
par lui dire:
II: C'est. vous qui êtes le meurtrier de Laius.
~°*~°'
autrefois éloigné de cette terre;
tué votre père, vous avez
d'un inceste et d'un parricide; et si
di~~n~a~rop~P' '–––
de votre mère vous a
vous y êtes revenu vous avez
êtes l'auteur
vous trouvez que je mente
~~S~
Tout cela ne ressemble
T~s~imez~ à l'ambiguîté ordinaire d.s
a expliquer moins obscurément; et si
vous joignez aux paroles de Tirèsie le reproche qu'un ivrogne
.L~
d'Apollon qui lui prédit qu'il pas fi de Polybe, et l'oraclca
sa mère, vous trouverez quetuerait la pièce
son père et qu'il épouserait
~~eremen~~
commencementde ce second acte. au
Nouvelle preuve que Sophocle n'avait pas
puisqu'il ne savait pas préparer les événements, perféctionné son art.
le voile le plus mince la catastrophe de ses pièces.ni cacher sous
cl~anteur cependant., à moins de fou et de 1IÍI!1IS fII-
que l'esprit ne lui ait tourné i!
doit te regarder comme un véritable prophète. Bm de quel éton-
nementet de quelle horreur ne doiHl pomt être frappé en appre-
nant de la bouche de Tiréste tout ce qu'Apollon lui a prédit
autrefois ? Quel retour ne doit-il point faire sur M-méme~
apprenant ce rapport fatal qui se trouva entre les reproches
qu'on iui a faits a Corinthe qu'n n'était qu'un n)s supposé, et
les oracles de Thtbes qui lui disent qu'u ~t ThétHMnt entre
ApoUon qui lui a prédit qu'il épouserait sa mère, et qu'il tuerait
son père, et Tirette qui lui apprend queses destins anreax sont
t
remplis Cependant,comme s'il avait perdu la mémoire de ces
événements épouvantantes, il ne lui ment d'autre idée que de
soupçonner Créon, son Mttttt « )M<!e eott (comme ? l'appelle),
d'avoir tué Mus; et cela, sans aucune raisop. sans aucun fon-
dement, sans que le moindre jour puisse autoriser ses soupçon;
et (puisqu'il Sut appeler lee choses par leur nom) avec une
extravagance dont if n'y a ~u&re d'exempleparmi les modernes,
ni même parmi les anciens.
t
Ouoiftu oses paraître devant moi) dit-il Créon; tu M
l'audaced'entrer dans ce palais, toi qui es assurémentle meu)F-
trier de Mu*, et qui as manifestementconspiré contre moi pour
me ravir ma couronne
Voyons, dis-moi, au nom des dieux, as-tu remarqué en moi
de la lâcheté ou de la, folie, pour que tu aies entrepris un si hardt
dessein t N'est-ce pas ta plus foue de toutes les entreprises q<e
d'aspirer a la rpyauté sans troupes et sans ami! comme si, sans
cesaMUK.ilétaitaisédemonterautrOnet"
a
Créon 1m répond e
Vous changerez de sentiment si vous me mon~,qui
l"t"O"" qu'il
pa.rler,Fentez'Tousqa'0 y1 ait
rt,t.
donnezle temM de
un homme au monde quipré~ttt
aiti:QbouuJ¡eall
d'être roi, avec toutes les frayeurs et toutes les traintes qui M'
compat~ent la. royauté t
vivre dms le sein du tepos avec teste
la sûreté d'un particuher qui, sous un antfe nom, posséderait
Iamémepuis<ance?it
Un prince qui serait accusé d'avoir conspiré contre son roi,
et qui
de Ctéen, auratt
n'aurait 4'autre
besoin la
de declémence
preuve Mn innocence maître.
de son que Aprits
le verbiage
tous ces grands discours, étranmrs au sujet, Créon deman<~
& Œdipe:
me chasser du royaume t
hmort..
t Voulee-voM
ma".– Ce m'est nas ton exil qu~Je veux je te condamne
CRBptf. – n tmt que ~us fassiez vetr auparavant si je sais
coupaNe.
t
ŒMM,
c'Eo~.–C'~t
<m homwésolnde
– parée que vous ttestnjuste.
Tu paties M pM obéir.
OtmM.
oaiipa. –
P?9~
te prends mes sj~mtés.
0 thébest'rhebes t
Mi*Me<.
<!ttoN. ït m'estptttais de e~er a~ss: Thebes Thebes
Jocaste vent noM~nt ce beau disocuM, e<, le chcBur 1& prieJI
d'emmener le ~s
fo!)es qm'~tf'' vwt ~e <? na <
pMpMt~n Irts~saM, j6ajr, après tou«)$ les
pas jB)afdel'enfermer.
~P~~X~~
qu on les méprise
qui «Mit le pins gra&d~tMe~j?~~=
pus echiré, titu~deit o)tYf~esqutd~elentuù
malgré les iin{létCêCtiÓns dé 8e~ Ü'àlédiêS.
R~inè tneMe~~nd~tsSqut ce~~mme
se~menuî
génie pMtàtt,
d'Euriptde.
Presoue toutecette see:te est traduite motDOur mot traduc-
n nea&t HM Mpendàntttua le lecteur séduit par cette
t'ima~M
tt<m. na~ ttm~e
eMMtt d'aunnidesoit
S. <tMjed!e;netut mtme
et mime
bon
un te ouvrage
..ul
leM:ul ratsen-
nable;1..taTb.1
11i lIIuh81le eenl qns8& r&la4)11-
le Mal «M Ramne att tmtMt Zt 'tamme w ne
naHe' car tt'estd'appr.UT.M'N.ppo~'e~a~eqMt
~tMs.M jttMt. gMOMue
MeinetttMttaths
Ssst d.S.6B MtMMur
M
mMMte ~q~ te
pat 'MtmiMr l'if.
toute la dMaraUon de Phèdre,
'l'B~Mt.pour trente
d'etM mutes par le
ntasgttnddenttpe'M*
em
MoEere
eont
prenaitquelquefois
tMuves digne*
ennères dans
des scènes Cyrano de
Berger et disait tonje
e)te m'ap~tient de
pMt
dreit
.scène est benne;
eMuse~ <CetM
mon bien partout je
teprends ou
le'Ra~tpMt~
tren~e. r
dMtntant d'Euripide.
M
MM MM.aptte~o&dtt tt Men
Men 4u
qaemalyende Sophoele, Mams
tout~MKnt
oblite <te <Mten dtfe tout Mis
e<t~t dtt mtdtsattts, q<ii cMtmen<!Mt teneurs pat louer un
h~mm~M~Mssent~hMBdreridieHiet
J'tTMt Nue pOtt-ttite tttMM SMtiMtlB je M) seïMs ~amNa venu
a bent de <Mn <???<)}' !<auMit mOmjamatt entrepris.
Je D~Mustt a'abotd h ]Memi*M~e de mén quatrième acte;
etNe dn~HtM MM~qm a«MM< It
rot est entterementde Im;p
]a scène des deux vMBardt M appartient Mcore.Je ~eud'ais
M avoir d'autres obligations, je les avoueraM avec la metne
t. <eoM~ eompHttt de Raoine. MM. tehMt. 1.1. <. W. (it.
bonne foi. 0 est vrai que, comme je lui dois des beautés, je lui
dois aussi des fautes et j'en parlerai dans l'examen de ma
ptece, où j'espère vous rendre compte des miennes.
LETTRE IV,
Contenant ttt critique de l'OEdipe de ContetHe
Monsieur, après vous avoir fait part de mes sentiments sur
e
l'OEdipe de Sophocle, vous dirai ce que je pense de celui de
Corneille. Je respecte beaucoup plus. sans doute, ce tragique
français que le grec; mais je respecte encore plus la vérité,a qui
je dois les premiers égards. Je crois même que quiconque ne
sait pas connaître les fautes des grands hommes est incapable
de sentir le prix de leurs perfections. J'ose donc critiquer
l'OEdipe de Corneille; et je le ferai avec d'autant plus de liberté,
que je ne crains pas que vous me soupconniez de jalousie, ni
que vous me reprochiez de vouloir m'égafer à lui. C'est l'ad-
mirant que je hasarde ma censure; et je crois avoir uneenestime
plus véntable pour ce fameux poète, que ceux qui jugent de
t'OMtpe par le nom de l'auteur, et non par l'ouvrage même,
et qui eussent méprisé dans tout autre ce qu'ils admirent dans
l'auteur de Cfnno.
Corneille sentit bien que la simplicité ou plutôt la sécheresse
de la tragédie de Sophocle ne pouvait fournir toute l'étendue
qu'exigent nos pièces de théâtre. On se trompe fort lorsqu'on
pense que tous ces sujets, traités autrefois avec succès par
Sophocle et par Euripide, l'OEdipe, le Philoctète, l'Électre,
1'JpM~tftne en Tauride, sont des sujets heureux et aisés à ma-
nier ce sont les plus ingrats et les plus impraticables ce soM
des sujets d'une ou de deux scènes tout au plus, et
d'une tragédie. Je sais qu'on ne peut guère voir sur lenon pas
théâtre
des événements plus affreux ni plus attendrissants. et c'est cela
même qui rend le succès plus difficile. Il faut joindre à ces évé-
nements des passions qui les préparent si ces passions sont
trop fortes. elles étouHent le sujet; si elles sont trop faibles,
elles languissent.Il fallait que Corneille marchât entre ces deux
extrémités, et qu'il suppléât, par la fécondité de génie, à
l'aridité de la matière. Il choisit donc l'épisode de son
Thésée et de
Dircé; et quoique cet épisodeait été universellement condamné,
quoique Corneille eût pris dès longtemps la glorieuse habitude
davouer ses fautes, il ne reconnut point celle-ci; et, parce que
cet épisode était tout entier de son invention, il s'en applaudit
dans sa préface tant il est difficile aux plus grands hommes,
et même aux plus modestes, de se sauver des illusions de
l'amour-propre l
II faut avouer que Thésée joue un étrange rôle pour un héros.
Au milieu des maux les plus horribles dont un peuple puisse
être accablé, il débute par dire (acte 1, se. i) que
Quelque ravage affreux qu'étale ici la peste,
L'absence aux vrais amans est encor plus funeste.
t. OEtttfM compHtM de Corneille, édit. Lahare, t. m. p. tts (Et.)
Et parlant, dans la troisième scène, à Œdipe
Je vous aurais fait voir un beau feu dans mon sein,
Et tâché d'obtenir cet aveu favorable
Qui peut faire un heureux d'un amant misérable.
Il est tout vrai, j'aime en votre palais;
Chez vous est la beauté qui fait tous mes souhaits.
Vous l'aimez à l'égal d'Antigone et d'Ismène;
Elle'tient même rang chez vous et chez la reine;
En un mot, c'est leur sœur, la princesse Dircé,
Dont les yeux.
Œdipe répond
Quoi ses yeux, prince. vous ont blessé `~
Je suis Tâché pour vous que la reine sa mère
.Ait su vous prévenir pour un fils de son frère.
Ma parole est donnée, et je n'y puis plus rien
Mais je crois qu'après tout ses sœurs la valent bien.
THÉSÉE.
Antigone est parfaite, Ismène est admirable
Dircé, si vous voulez, n'a rien de comparable;
Mais.
Elles sont l'une et l'autre un chef-d'œuvre des cieux;
·
n'est pas offenser deux si charmantes sœurs
Ce
Que voir en leur aînée aussi quelques douceurs.
Il faut avouer que les discours de Guillot-Gorju et de Tabarin
ne sont guère différents.
Cependant l'ombre,de Laïus demande un prince ou une prin-
cesse de son sang pour victime Dircé, seul reste du sang de ce
roi, est prête à s'immoler sur le tombeau de son père; Thésée,
qui veut mourir pour elle, lui fait accroire qu'il est son frère,
et ne laisse pas de lui parler d'amour, malgré la nouvelle pa-
renté (acte IV, se. i)
J'ai mêmes yeux encore, et vous mêmes appas.
Mon coeur n'écoute point ce que le sang veut dire;
C'est d'amour qu'il gémit, c'est d'amour qu'il soupire;
Et, pour pouvoir sans crime en goûter la douceur,
Il se révolte exprès contre le nom de sœur.
Cependant, qui le croirait? Thésée, dans cette même scene.
se lasse de son stratagème. Il ne peut pas soutenir plus long-
temps le personnage de frère; et, sans attendre que le frère de
Dircé soit connu, il lui avoue toute la feinte, et la remet par là
dans le péril dont il voulait la tirer, en lui disant pourtant que
L'amour, pour défendre une si chère vie,
Peut faire vanité d'un peu de tromperie.
Enfin, lorsque Œdipe reconnaîtqu'il est le meurtrier de Laïus,
Thésée, au lieu de plaindre ce malheureux roi, lui propose un
duel pour le lendemain, et il épouse Dircé à la fin de la pièce.
Ainsi la passion de Thésée fait tout le sujet de la tragédie, et
les malheurs d'OEdipe n'en sont que l'épisode.
Dircé personnage plus défectueux que Thésée, passe tout
ton temps à dire des injures à Œdipe et à sa mère elle dit a Jo-
caste, sans détour (acte III, se. il ), qu'elle est indigne de vivre
Votre second hymen put avoir d'autres causes
Mais j'oserai vous dire, à bien juger tes choses
Que. pour avoir recu la vie en votre flanc,
J'y dois avoir sucé Tortpeu de votre sang.
Celui du jprand Laïus, dont je m'y suis formée,
Trouve bien qu'il est doux d'aimer et d'être aimée;
Mais .il ne trouve pas qu'on soit digne du jour,
Quand aux soins de sa gloire on préfère l'amour.
Il est étonnant que Corneille, qui a senti ce défaut, ne l'ait
connu que pour l'excuser. t Ce manque de respect, dit-il de
Dircé envers sa mère ne peut être une faute de théâtre, puisque
noua ne sommes pas obhgés de rendre parfaits ceux que nous y
faisons voir.' Non, sans. doute, on n'est pas obligé de faire des
gens de bien de tous ses personnages mais les bienséances
exigent du moins qu'une princesse qui a assez de vertu pour
vouloir sauver son peuple aux dépens de sa vie, en ait assez
pour ne point dire des injures atroces à sa mère.
Pour Jocaste, dont le rôle devraitêtre intéressant,puisqu'elle
partage tous les malheurs d'Œdipe, elle n'en est pas même le
témom; elle ne paraît point au cinquième acte, lorsque Œdipe
apprend qu'il est son Sis en un mot. c'est un personnage abso-
lument inutile, qui ne sert qu'à raisonner avec Thésée. et a ex-
cuser les insolences de sa nlïe, qui agit, dit-elle (acte 1, sc. v),
En amante à bon titre, en princesse avisée.
Finissons par examiner le rôle d'Œdipe, et avec lui la con-
texture du poéme.
Il commence par vouloir marier une de ses filles avant que de
s'attendrir sur les malheurs des Thébains bien plus condam-
nable en cela que Thésée, qui, n'étant point, comme Im,
chargé du salut de tout ce peuple, peut sans crime écouter sa
passion.
Cependant, comme il fallaitbien dire, au premier acte, quel-
que chose du sujet de la pièce, on en touche un mot dans la
cinquième scène. Œdipe soupçonne que les dieux sont irrités
contreles Tbébiuns, parce que Jocaste avait autrefois fait exposer
son fils, et trompé par H les oracles des dieux qui prédisaient
que ce fils tuerait son père, et épouserait sa mère.
Il me semble qu'il doit croire plutôt que les dieux sont satis-
faits que Jocaste ait étoumé un monstre au berceau; et vraisem-
blablement ils n'ont prédit les crimes de ce fils qu'ann qu'on
l'empêchât de les commettre.
Jocaste scupconne, avec aussi peu de fondement, que les
dieux punissent les Thébains de n'avoir pas vengé la mort de
Laius. Elle prétend qu'on n'a jamais pu venger cette mort
comment donc peut-elle croire que les dieux la punissent de
n'avoir pas fait l'impossible ?
tae
admitt eetted'OMt"~
puérilité;B ''esthomme
et un
pourtant
C'est un conta
Dont Phorbas, au retour, voulut cacher sa honte,
Cette petite tromperie de Phorbas devait-elle êtrp le no~ud de
trouv &des
distingué la gens qut oat
courpay son
esprit m'a dit que c'eta!tlaleptusbel endroit de ComeUle.
Au cinquième acte (se. !), Œdipe, honteux d'avotr éDousé la
veuve d'un rot qu'il a massacré, dit qu'il veut se bannir et re-
tourner à Corinthe; et cependant il envoie chercher Thésée et
Dircé, pour lire
En leur âme
S'ils prêteraient la main & quelque sourde trame.
Eh que lui importentles sourdes trames de Dircé, et ies pré-
tentions de cette princesse sur une couronne à laquelle il re-
nonce pour jamais?
Ennn il me paraît qu'Œdipe apprend avec trop de froideur
son atEreuse aventure. Je sais qu'il n'est point coupable, et que
sa vertu peut le consoler d'un crime involontaire; mais e'M a
assez de fermeté dans l'esprit pour sentir qu'il n'est que mal-
heureux, doit-il se punir de son malheur et s'il est assex fu-
rieùï et assez désespéré pour se crever les yeux, doit-il être
assez froid pour dire à Bireé dans un moment ai terriMe
(acteV, sc. vu):
Votre frère est connu; le savez-vous, madame?.
Votre amour pour Thésée est dans un plein repos.
LETTRE V,
Qui eotttMttt la eWMqtM dit MttMt OEdipe.
Monsieur, me voilà enfin parvenu à la partie de disserta-
Hon la plus aisée, e'estMtre à la critique de mon ma ouvrage; et,
pour ne pomt perdre de temps, je commencerai par le premier
de&ut, qui est celui du sujet. Régulièrement,la pièce d'OMtM
devraitfinir an premieracte. n n'est pas naturelqu'OEdipeignore
comment son prédécesseur est mort. Sophocle ne s'est point mis
du tout en peme de'corriger cette faute; Corneille, en voulant
la sauver, a fait encore plus mal que Sophocle; et je n'ai pas
mieux réussi qu'eux. Œdtpe, chez moi, parle ainsi à Jocaste
(acte I, se. m)
On m'avait toujours dit que ce fut un Thébain
Qui leva sur son prince une coupable main.
Pour moi, qui, sur son trône élevé par vous-même
Deux ans après sa mort ai ceint le diadème,
Madame, jusqu'ici respectant vos douleurs,
Je n'ai pomt rappelé le sujet de vos pleurs,
Et, de vos seuls périls chaque jour alarmée,
Mon âme à d'autres soins semblait être fermée.
Ce compliment ne me parait point une excuse valable de l'i-
gnorance d'Œdtpe. La crainte de déplaire à femme en lui
parlant de son premier mari ne doit point dusatout l'empêcher
ae s'informer des Ctreonstance~ de la mort de son prédécesseur
c est avoir trop de discrétion et trop peu de curiosité. Il ne lui
est pas permis non plus de ne point savoir l'histoire de Phorbas.
<t'iu!~?
.IUl. cite 'MMetementeevers et le smvant.nMiqu'ils soiem
(ito.)
un ministre d'Etat ne saurait jamais être un homme assez obscur
pour être en prison plusieurs années sans qu'on en sache rien.
Jocaste a beau dire (acte 1, se. m)
Dans un château voisin conduit secrètement,
Je dérobai sa tête à leur emportement;
en voit bien que ces deux vers ne sont mis que pour prévenir la
critique; c'est une faute qu'on tache de déguiser,
pas moins faute.
mais qui n'est
Voici un défaut plus considérable, qui n'est
dont je suis seul responsable c'est le pas du sujet, et
î"f~ personnage
Il semble qu'il ne soit venu à Thébes que de Phi&ctète.
pour y être accusé
soupçonné peut~tre un peu légèrement, n arrive
au premier acte, et s en retourne au troisième; on ne parle de
lui que dans les trois premiers actes, et n'en dit
mot dans les deux derniers. Il contribue on pas un seul
pièce, et le dénoument se fait absolument un peu au nœud de la
sans lui. Ainsi il
paraît que ce sont deux tragédies, dont l'une roule
et l'autre sur Œdipe. sur PhHoctète
J*Mvoulu donner à Philoctète le caractère
j'ai bien peur d'avoir poussé la grandeur d'un héros: mais
d'âme jusqu'à ia fan-
faronnade. Heureusement,j'ai lu dans Mme Dacier
qu un homme
peut parler avantageusement de soi lorsqu'il est calomnié.
le Voilà
M se trouve Philoctète il est réduit par la calomnie à
la nécessité de dire du bien de lui-même. Dans
une
sion, j'aurais tâché de lui donner plus de politesse autre occa-
de nerté ¡
et s'il s'était "°~é dans les mêmes circonstances que
et Pompée, aurais pris la conversation héroïque de Sertorius
que
ces deux
grands hommes quoique je n'eusse pas espéré de
l'atteindre. Mais pour
~?~J~~ rmis
moi, lorsqu on
est dans la situation deNicomède,
j'ai donc cru devoir le faire parler à peu près comme jeune
de dire, ce
homme
l'outrage. Quelques personnes s'imaginent
Philoctète é~it un pauvre écuver d'Hercule.
tel que
que
qui n'avait d'autre
mérite que d'avoir porté ses uèches, et qui veut s'égaler à son
maitre dont il parle toujours. Cependant il est certain
loctète était un prince de la Grèce, fameux que Phi-
par exploits,
compagnon d'Hercule, et de qui même les dieuxses avaient
dépendre le destin de Troie. Je ne sais si je n'en ai point faitfait
quelques endroits un fanfaron; mais il est certain en
héros. que c'était un'
l'ignorance où il
~S
bes, je ne la trouve pas est. en arrivant, sur les affaires de Thè-
Pour
moins condamnable que celle d'Œdine
où il avait vu mourir Hercule, n'était pas si éloi
S~~J~ savoir aisément ce qui se passait
dans cette ville. Heureusement., cette ignorance
loctète m'a fourni une exposition du sujet qui vicieuse
m'a
de Phi-
paru
bien reçue, et c'est ce qui me persuade
que les beautésassez
'<"nes<iun d'un
euvrage naissent quelquefoisd'un défaut.
Dans toutes les tragédies, tombe dans un écueil tout con-
traire. L'exposition du sujetonse fait ordinairementà un person-
nage qui en est aussi bien informé que celui qui lui parle On est
~S
obligé, pour mettre les auditeurs au fait, délire d'MauxDr~
cipaux acteurs ce qu'ils ont dd vraisemblablement
mille fois. Le point de perfection ternit de combiner tellement
les événemens, que l'acteur qui parle n'eût jamajs d~ dire ce
qu'on met dans sa bouche que dans le temps même où il le dit.
Telle est, entre autres exemplesde cette perfection, la première
scène de la tragédie de J~ftMt Aeomat ne peut ttre instruit
de ce qui se passe dans l'armée Osmin ne peut savoir de nou-
velles du sérail; ils se font l'un M'auttt des een~dences réci-
proques qui instruisent et qui intéressent également le spec-
tateur; et l'artince de cette exposition est conduit avec un
a
ménagement dont je crois que Hacine seul était capable.
Il est vrai qu'il a des sujets de tragédie où l'on est tellement
gtné par la Mzarrèrie des événements, qu'il est presque impos-
able de réduire l'exposition de sa pièce a ce peint de sagesse et
de vraisemM~nea. ? crois, pour mon bonheur., que lé sujet
d'QMtpe est de ce genre, et il nte semble que, lorsqu'on se
trouve si peu maître du terrain, il faut toujours songer à être
intéressant plut6t qu'est car le spectateur pardonne tout,
hors là langueur et, lorsqu'il est une Mis ému, M examine rare
ment s'il a raison de l'être.
A l'égard de ce souvenir d'amour entre Jocaste et PMIoctete.
fose encore dire que c'est un dthut nécessaire, ï~ '"jet ne me
Murnissait Tien pa~ lui-même pour remplir les trois premiers
lactés; peine même avais-je de là mâture pour les deux der-
niers Çeu~ qui «~naissent le théâtre, c'est-à-dire ceux qui
tentent les dimcuttésde la compositionaussi bien que les fautes,
ponvtendroht de ce que Je dis. Il faut toujours donner des pas-
stops aux principaux personnages. Bh! quel r61e insipide aurait
ïoué Jocaste, si eBp n'avait euou t~insTe souvenir d'un Mnour
Mgftime, et si eMe n'av~t craint pour lès jours d'un homtae
qu'Ote avait autreMisaimét
a e~t surprenant que PhNoctete aime encore ~oeaste après une
si longue absence il ressemblé assez àu~'eheva)ierserrants,
dont la pro&tssioh étaitd't)~etoujoursMHes a leurt n~~treMe:.
ttais Je M Mis êtrede l'avis deMux qui tronvent Jocaste trop
azée pour Mre naittw encore des passions e)le a pu être mariée
si. jeune, et il est si servent répété dans la pièce qu'(Mipe est
d~ns une grande jeunesse, que, sans trop prester les temps, il
est aisé de voir qu'elle n'a pas plus de trente-cinq ans. tes
femmes seraient bien malheureuses, si on n'inspiraK plus de
sentiments à cet âge.
Je veux que Jocaste ait plus de soixante ans dans Sophocle et
dans CpmeiBe la construction de leur fable n'est pas une règle
fur h mienne; je !te s))is pas obligé d'adopter leurs notions;
t
et s'il !eur été permis de Mfe revivradaat plusieurs de leurs
ptèces des personnes mortel depuis longtemps, et d'en <air<
Mourir d'aubes qui étaient encore rivantes, on doit bien m<
passer d'oter a~ Jocaste quelques années.
ttais ~em'aperçois que te fais ~apologie de ma pièce au lieu
de la cntique que j'en avats promise) r~enons vite à la censure.
~e troisteme acte m'est pointnnf: en me sait pourquoi les
aeteun sortent de 1~ scèct. Œdipe dit & Jocaste (acte ï! se. v)
Suive: mes pas, rentrons; n faut que j'éclaircisse
Ch soupçon que je forme avec trop de justice.
Suivez-moi,
M venez dissiper ou combler mon effroi.
Me il n'y a pu de raison pour qu'Œdipe éclaircisse Mm doute
pt)tt<t demere h théâtre que sur la scène aussi, aptes avoir
dit A Jeeastede h suivre,distinction
revient-il avec elle le moment d'après,
et n'y a aucune autre
N entre le troisième et le qua-
trieme acte que le coup d'archet qui les sépare.
La~ première scène du quatrième acte est celle qui a le plus p us
irtussi; mais je ne me reproche pas moins d'avoir fait dire dans
t
cette scène Jpeaste et à Œdipe tout ce qu'ils avaient dû s'ap-
prendre depuis longtemps. L'intrigue n'est fondée que sur une
ignorance bien peu vratsemblable j'ai été obligé de recourir a
un miracle pout couvrir ce défaut du sujet.
Je mets dans la bouche d'Œdipe (acte IV, se. i)
EnSn je me souviens qu'aux champs de la Phocide
(Et je ne conçois pas par quel enchantement
J'oubliais jusqu'ici ce grand événement;
La main des dieux sur moi si longtemps suspendue
Semble 6ter le bandeau qu'ils mettaient sur ma vue),
Dans un chemin étroit je trouvai deux guerriers, etc.
H est manifeste que c'était au premier acte qu'Œdipe devait
raconter cette aventure de la Phocide; car, dès qu'il apprend de
!t bouche du grand prêtre que les dieux demandent la punition
da meurtrier de Mus, son devoir est de s'informer scrupuleu-
ttement et sans délai de toutes les circonstances de ce meurtre.
On doit lui répondre que Mus a été tué en Phocide, dans un
chemin étroit, par deux étrangers; et lui qui sait que, dans ce
temps-là même, il s'est battu contre deux étrangers en Phoeide,
doit soupçonner dés ce moment que Mus a été tué de sa main.
Il est trtste d'être obligé, pour cacher cettetemps
fauteta de supposer
que la vengeance des dieux &te dans un mémon-e &
Œdipe, et la lui rend dans un autre. La seéne suivante d'Œdipe
et de Phorbas me partit bien moins mtéressante chez moi que
dans Corneille, Œdipe, dans ma pièct, est déjà instruit de son
malheur avant que Phorbas achève de l'en persuader; Phorbas
ne laisse l'esprit du spectateur dans aucune incertitude, il ne
lui inspire aucune surprise, il ne doit donc point l'intéresser.
Dans Corneille, au contraire, Œdipe, loin de se douter d'être le
meurtrier de Laïus, croit en être le vengeur, et il se convaiM
lui-mêmeen voulant convaincrePhorbas. Cet artifice de Corneille
serait admirable, si Œdipe avait quelque lieu de croire que Phor-
bas est coupable, et si le noeud de la pièce n'était pas fondé sur
un mensonge puéril.
C'est un conte
Dont Phorbas, au retour. voulut cacher sa honte.
(Acte !V, se. tv.)
Je ne pousserai pas plus loin la critique de mon ouvrage il me
semble que j'en ai reconnu les défauts les plus importants. On
ne doit pas en exiger davantage d'un auteur, et peut-être un
censeur ne m'aurait-il pas plus maltraité. Si onme demande pour-
quoi je n'ai pas corrigé ce que je condamne, je répondrai qu'il y
x souvent dans nn ouvrage des débuts qu'on est obligé de laisser
maigre soi; et d'ailleurs il y a peut-être autant d'honneur à
avouer ses fautes qu'à les corriger. J'ajouterai encore que j'en ai
Me autant qu'il en reste chaque représentationde mon CMtpe
était pour moi un examen sévère où je recueillais les suffrages
et les censures du 'public, et j'étudiais son goût pour for-
mer le mien. Il &ut que j'avoue que 'Mgr le prince 4e Conti est
celui qui m'a fait les critiques les plus judicieuses et les plus
hnes_ Sd n étaitqu'un particulier, je me contenterais d'admirer
son discernement; mais puisqu'il est élevé au-dessus des autres
par son rangautant que par son esprit, j'ose ici le supplier d'ac-
corder sa protection aux belles-lettresdont il a tant de connois-
sance.
J'oubliais de dire que j'ai pris deux vers dans l'OEdipe de Cor.
neille. L'un est au premier acte (se. i)
Ce monstre à voix humaine, aigle, femme et Mon.
L'autre est au dernier acte (se. vi); c'est une traduction de
Sénéque (OEdipe, acte V, v. 950)
NM «pM«t< mMctM, e< ttttt tawMm
jMPMnptWt.
Et le sort qui l'accaNe
Des morts et des vivants semble le séparer.
Je n'ai pointfait scrupule de volerces deux vers, parce qu'ayant
précMementla même chose à dire que Corneille, il m'était im-
possible de l'exprimer mieux; et j'ai mieux aimé donner deux
"f~
bons vers de lui, que d'en donner deux mauvais de moi.
P~ quelques rimes que j'ai hasardées dans
ma tragédte~ J'at fait rimer /t-~ à f<K)t, )~<M à <otntM<M, Mtt-
t<WM. à pOMM etc. Je défends point ces rimes, parce que
jelesat emphyées; .maisne je ne m'en suis servi que parce que je
tes ai crues bonnes. Je ne puis sounrirqu'on sacrme à la ricbesse
~~5? ~"?~ '? X* P"~
cheplutotà plaire à rot~lle qu'au cœu- et & l'esprit.qu'on cher-
On pousse
mtmela tyranme jusqu'textgerqu'on rime pour tes
plus que pour les oredies. ~e ~-att, ~.meMM, yMx encore
etc., ne se pro-
noncent pomt autrement que traits et <tttntt«; cependant on
prétend que ces mots ne riment point ensemble, qu'un
parce
mauvais usage veut qu'on les écnve dinéremment.M. Racine
avait mis dans son ~ntfMMqwe (acte III se. t)
M'en croirez-vous? lassé de ses trompeurs attraits,
Au lieu de l'enlever, seigneur, je hfuirois'. 1.
Le scrupule lui prit, et il ôta la rime /ut<-o~, qui
me parait, à
ne consulter que l'oreille, beaucoup plus juste que celle de
:<HHa« qu'il 1m substitua.
La bizarrerie de l'usage, ou plutôt des hommes qui l'établis-
sent, est étrange sur ce sujet comme sur bien d'autres. On per-
met que le mot abhorre, qui a deux r, fime avec e<MOM, qui
n en a qu une. Par la même raison, tom~tre et terre devraient
LETTRE VI,
Ptt contient une dissertation Mf les th~ttM.
Monsieur il ne me reste plus qu'à parler du chœur j'in-
troduis dans ma pièce. J'en ai fait un personnage qui que parait a
son rang comme les autres acteurs, et qui se montre quelquefois
sans parler, seulement pour jeter plus d'intérêt dans la scène.
et pour ajouter plus de pompe au spectacle.
Comme on croit d'ordinaire que la route qu'on a tenue était
la seule qu'on devait prendre, je m'imagine que la manière dont
j'ai nasardé les chœurs est la seule qui pouvait réussir parmi
nous.
Chezles anciens, le chœur remplissait l'intervalle
des
et paraissaittoujours sur la scène. Il y avait à cela plusactes
inconvénient:car. ou il parlait dans les entrantes de d'un
s était passé dans les actes précédents, et c'était ce qui
répétition
fatigante; ou il prévenait de ce qui devait arriverune
dans les actes
~S~i~~ °'
ne parle pas du bizarre aMottitnent du chant et de la dé-
il faut
que des ntorahtes mises en musique doivent parattM bienavouer
froi-
des après ces dialogues pleins de passion qnffont le caractère
de la tragédte. Un chœur serait hten inal venu après lit <)~-h~
tMion d. Phèdre, ou après la conversation défère de
fauune.
Je croirai donc toujours, jusqu'à ce que l'événement me dé.
trompe, qu'on ne peut hasarder le choeur dans une triMtédië
?~ap<eta.~on de l'iatreduireson raM, et seuSmeht
lorsqu'il est~cesMire pour l'ornement de la scène;'encore n~
a~Liaue ~peu de tujeta où cette nouveauté pu~eetA
~S
St~~ ~T°?~ ~<'?<'nt dans toutes les
J~?~
ptèees dont l'mtfime n'est fondée que sur les intérêts de quel'
ques parhcul.eK il ne peut avenir qu'à des pièces où il
s agtt du salut de tout un peuple.
'nteres~ésdans sujet de ma
v
tragédie :e est de leur mort eu de leur e dont nle s'a{dt
n'estpas hors des bienséances dé faire paître quelque~'iset il
la Mené ceux qui ont le plus d'intérêt dé s'y trouver' sur
LETTRE VH,
d t'OttMMtt de pttMMMM eW~ttM ~Mt <t /itt<M t!'0)M<p<
S~,i~
1~~ Me critique de mon
seraimprm.ée avant que cette seconde
edttion putsse parattt'e. honore quel est l'auteur de cet ôu-
vttge. Je suis fâche qu'il me prive du plaisir de le remercier
des éloges qu'tl me donne avec bonté, et des critiques qu'il
&it de mes &Utea tvM autant de discernement pS~
tèa~ié.
que de
.<~taiBdoit teconnM, dtM l'Ctamen
~P~
gédie, une Bonne partie des défauts que que j'ai fait de ma tra-
l'observateur
qu'un Mitear s'épargne toujours relève!
quandJ
il se critique lui'même, et que le censeur veille lorsque l'auteur
s~dort.bdm qui me critique a vu sans doute meshtutes d'un
cMl plus ethirêque moi Cependant je
ne sais si~comme j'ai
é~ un peu indulgent, il n'est RM quelquefois
ou peu trop se*
vère. gm ouvrage m'a conBrme d<m* opinionun {esuisouele
?Nr °~ plus dimeUes qu'on ait jamais mis au
tneatre. mon censeur me propose un plan sur lequel il voudrait
qtC j eusse compose ma ptece d'est public à en juger; mais
au
je~s persuadeque, si j'avais travaillé sur le madele-qu~lme
pr~en~~on ne m'auratt pas fait même l'honneur de
quer.yavoue qu'en substituant, comme me cnti-
il le veut,
~lutoctète, j'au~s peut-être donné plus d'exactitudeCréon &
à mon
mtVtage; mais Cteon aurait été un personnage bien froid et
J'M'trOMV. ptr la le secret d'être Fia fois
prênensiMe. ennuyeuxet irr~
'°' '~P~P"9~
On m'a ~ttt de quelques autres critiques
nent lapeme de les faire me feront toujoursceux
S~ ~rs
de
ciatreront du moins pour les premiers
M~
qui se don-'
beaucoup d'hon-
daigneront
me les montrer
observations, elles m~
carr~.angereu~
camère dangereuse.
ouvrages que je pourrai
'="
On m'a fait apercevMr que plusieurs vers de
ma pièce
vaient dans d'autres pièces de théâtre. Je dis qu'on m'enseatrou-
~s~
fait
~.qu'ayant la tête fempUe~ vers d-autrui
j'aie cru travadier d'unagtnatMn quand je ne travaillais
m~re.M.t qu'on te rencontre quelquefois dans les que de
mêmes
penaéés et dans les mêmes tonra, il est certain
que j'ai été pla-
et que, hors ces deux beaux
Je~dess.~Mer'pe~e'"
je n'ai eu dessein de voler personne.
ri y a dans ies tfo)-<MM (acte ï, se. m)
Est-ce vous, Curiace? en croirai-je mes yeui?
Zt dans ma pièce il y avait (acte 1, sc. t)
Est-ce vous; PMlùctete? en croirai-je
mes yeux? T
J'espère qu'on me fera l'honneur de croire j'aurais au~
bien
un Je changé
cepend~
que
Men que plusieurs autres, et je voudrais
que tous les défauts
de mon ouvrage fussent aussi aisés à corriger
On m'apporte en ce moment une nouvelle que
celui-là
critique de mon
<NMy<!celle-ci me paraît moins instructive Pautre,
beaucoup plus maligne. La première est d'unrelitaeM mais
que
ace
qu on vient de me dire; la seconde est d'un homme de lettres.
·
et. ce qui est assez singulier, c'est que le religieux possède
mieux le théâtre, et l'autre le sarcasme. Le premier a voulu
m'éclairer, et y a réussi le second a voulu m'outrager, mais il
n'en est point venu à bout. Je lui pardonne sans peine ses in-
jures en faveur de quelques traits ingénieux et plaisants dont
son ouvrage m'a paru semé. Ses railleries m'ont plus diverti
qu'elles ne m'ont onënsé; et même de tous ceax qui ont vu
cette satire en manuscrit, je suis celui qui en ai jugé le plus
i
avantageusement. Peut-être ne l'ai-je trouvée mie que
crainte ouj'étais de succomber à la tentation de t<* trouverpar
la
mau-
vaise le public jugera de son prix.
Ce censeur assure, dans son ouvrage, que ma tragédie lan-
guira tristementdans la boutique de Ribou lorsque sa lettre
aura dessillé les yeux du public. Heureusement il empêche lui-
même le mal qu il me veut faire si sa satire est bonne, tous
ceux qui la liront auront quelque curiosité de voir la tragédie
qui en est l'objet; et, au lieu que les pièces de théâtre font
vendre d'ordinaire leurs critiques, cette critique fera vendre
mon ouvrage. Je lui aurai la même obligation qu'Escobar eut à
Pascal. Cette comparaison me paraït~assez juste car ma poé-
sie pourrait M~ être aussi relâchée que la morale d'Escobar;
et il y a quelques traits dans la satin, de ma pièce qui sont
peut-être dignes des feMre< pfoeMMt<t<M. du moins pour la
malignité.
Je reçois une troisième critique celle-ci est si misérable que
je n'en puis moi-même soutenir la lecture. Cn m'en promet
encore deux autres. Voilà bien des ennemis si je fais encore
une tragédie, ou fuirai-je?
~~S,
années,
ne valent pas une scène de génie, et qu'il y a~ien plus a ap~
< Nt. de La Mette donna dent a&KpM en <TM. run en rh~t. et :ta-
en rimes fat
Il'I!laJ11ua été lOué.
prendre dans Potytttcte et dans Cttma que dans tous les pré-
ceptes de l'abbé d'Aubignae Sévère et Pauline sont les vérita-
bles maîtres de l'art. Tant de livres faits sur la peinture par
des connaisseurs n'instruiront pas tant un élève que la seule
vue d'une tête de Raphaël.
Les principes de tous les arts qui dépendent de l'imagination
sont tous aisés et simples, tous puisés dans la nature et dans
la raison. Les Pradon et les Boyer les ont comus aussi bien
que les Corneille et les Racine la d'nérence n'a été et ne sera
jamais que dans l'application. Les auteurs d'~mude et d'/M~
et les plus mauvais compositeurs,ont eu les mêmes règles de
musique; le Poussin a travaillé sur les mêmes principes que
Vignon. N parait donc aussi inutile de parler de règfes à la
ttte d'une tragédie, qu'il le serait à un peintre de prévenir le
puMicmr des dissertations sur ses tableaux, ou à un musicien
de vouloir démontrerque sa musique doit plaire.
Mai&, puisque M. de La Motte veut établir des règles toutes
contrairesà celles qui ont guidé nos grandsmaîtres, )1 est juste
de défendre ces anciennes lois, non pas parce qu'elles sont an-
ciennes, mais parce qu'elles sont bonnes et nécessaires, et
qu'elles pourraientavotr dans un homme de son mérite un ad-
versaire redoutable.
DES TROIS UNITÉS.
M. de La Motte veut d'abord proscrire l'unité d'action, de
lieu et de temps.
Les Français sont les premiers d'entre les nations modernes
qui ont faitrevivre ces sages régies du théâtre les autres peu-
ples ont été longtemps sans vouloir recevoir un joug qui pa-
a
raissait sévère; mais comme ce joug était juste, et que la
raisontriomphe ennn de tout, ils s'y sont soumis avec le temps.
Aujourd'huimême, en Angleterre,les auteurs anëctent d'avertir
au-devant de leurs pièces que la durée de l'action est égale à
celle de la représentation; et ils vont plus loin que nous, qui
en cela avons été leurs maîtres. Toutes les nations commencent
à regarder comme barbares les temps où cette pratique était
ignorée des plus grands génies, tels que don Lope de Vega
et Shakspeare; elles avouent même l'obligation qu'elles nous
ont de les avoir retirées de cette barbarie faut il qu'un
Français se serve aujourd'hui de tout son esprit pour nous y
ramener?
Quand je n'aurais autre chose à dire à M. de La Motte, sinon
que MM. Corneille, Racine. Molière. Addison, Congrève, Maf-
<ëi, ont tous observé les lois du théâtre, c'en serait assez pour
devoir arrêter quiconque voudrait les violer mais M. de La
Motte mérite qu'on le combatte par des raisons plus que par des
autorités.
Qu'est-ce qu'une pièce de théâtre? La représentation d'une
action. Pourquoi d'une seule, et non de deux ou trois~ C'est
que l'esprit humain ne peut embrasser plusieurs objets à la fois
cest que l'intérêt qui se partage s'anéantit bientôt; c'est que
nous sommes choqués de voir, même dans un taN.au, deux
< Quinault et La Motte. (Ëc.)
V«Lrt'M t 3
événements; c'est qu'enfin la nature seule nous a indicé ce
précfpte, qui doit être invariable comme elle.
Par la même raison, l'unité de lieu est essentielle; car une
eenle action ne peut M passer en plusieurs lieux & la fois. Si les
personnages que je vois sont & Athènes au premier acte, com-
ment peuvent-Ss se trouver en Perse au second? M. La Brun
a-t-il peintAlexandre & Arbelles et dans les tnnM sur la même
toile? < Je ne serais nas étonné, dit adroitementM. de La Motte,
qu'une nation sensée, mais moins amie des règles, s'accommo-'
dàt de voir Coriolan condamné a Rome au premier acte, reçu
chez les Voisqmes au troisième, et assiégeant Rome au qua-
trième, etc. j< Premièrement, je ne conçois point qu'un peuple
eensé et édairé ne fût pas ami de règles toutes putsées dans te
bon sens, et toutes faites pour son plaisir. Secondement, qui ne
sent que voilt trois tragédies, et qu'un pareil trojet, Mt-U
exécuté même en beaux vers, ne serait jamais qu une pièce de
JedeNe ou de Hardy, versinée par un moderne habilet
L'unité de temps est jointe naturellementaux deux premières.
En voici,je crois, une preuve bien sensible. J'assisteune tra-
gédie, c'ett-à-dire à la représentationd'une action; le sujet est
raMomplissement de cette action unique. On conspire contre
Auguste dans Rome je veux savoir ce qui va arriver d'Auguste
etdoitdes conjurés. Si le poète fait durer l'action quinze jours, il
me rendre compte de ce qui se sera passé dans ces quinze
jours; car je suis la pour être informé de ce qui se passe, et tien
ne doit arriver d'inutile. Or, s'il met devant mes veux quinze
JOUM d'événements,voila au moins quinze actMM diBerentès,
qae~que petitesqu'euespuissent être. Ce n'est plu!) uniquement J
cet accomplissement <te h conspiration auquel u fallait marcner
rtpMement; c'est une longue htstoire, qm ne ser& plus intéres-
sante,
ecartt pâtée qu'eHe né sera plus vive, pafce que tout se sera
au moment de la décision, qui esne seul me j'attends.
Je ne ems point venu & la comédie pour entendre l'histoire d'un
héros, mais pour voir ansèul événement de s& vie.né My aptas
&ut donc
te spectateur n'estque trois heures & la comédie~ il
pM que l'action dure nlusde tfoishemes. C)&nMt, ~MMt~~we,
<!tMMt,,QMtp<, son celui du gtand Corneille, soit eeM de
M. de~t* itotte, toit même hitnfen,st j'ose en pat!er, ne durent
pM dtvemMt)jje.,Si qaèlquM tatte* pi~cet exigent Nus de temps,
c'est âne Itcenee qui n'est pardonnable qu'en &veur des eea<M
de l'ouvrage, et plus cette licence est gmnde, plus elle est SUttè.
Nous étendoM souvent ranité de temps jusqu'à vingM~tre
heuree, eU'anitéde Mea à l'enceiate detomt un paMt ~ms de
sévéntejfendraitquetqueMsd'sssez beaux MjetsBnptaticable~,
XLF~ ~c? <~W'"tïth cerrièreà die tr6p gttnds abus~
CMs'tli était âne fois établi qu'une action théâtrale put se passer
en deux jours, bientôt quelque auteury empiéterait deux se-
"c~neA
mames.etmKuMe deuxamneM;etsi ron; ne réduise pas le
Mt ~ptcelimité? nbusverrMnsen peu de~ps
<t<M yanciem~~tiMefdes Ai<jj:Iais~o<t<~ssius
des~pteeesmM
et~~so~ttReBM~~remtsrM~~etem~ dans le
cttmmeatet.
Ces lois observées, non-seulement serventécarterles dé&uts,
mais eUes amènent de vraies beautés de même que les règtes de
la belle architecture, exactement suivies, composent nécessai-
rement un bâtimentqui plalt à la vue. On voit qu'avec l'unité de
temps, faction et de lieu, il est bien difficile qu une pièce ne soh
pas s<mple. ausst voilà le mérite de toutes tes pièces de M. Ra-
cmè, et celut que demandait Ahstote. M. de La Motte, en défen-,
dant~ne tragédie de M composition préfère à cette noble sim-
phc~ h matt~nde des événements il croit son sentiment m'.
tOMt par te peu de CM qu'on fait de B~Mf,
est encore le Cid. n est vrai que le Cid est pluspar l'estime «-
touchant nue
o
«Mttt«: mau Btf~fuee n'est condamnable que parce
une élégie plutôt qu'une tragédie simple et le Cid dontque
c%st
estyéntaNement tragique, doit point son succès à la mniti- l'action
pMté des événements maisneil p!a!t, malgré cette multiplicité,
comme il touche malgré l'Infante, et non pas à cause de l'In~
fante.
M. de La Motte croit qu'on peut se mettre au-dessusde toutes
ces règles, en s'en tenant à l'unité d'intérêt, qu'il dit avoir in-
ventée et qu'il appelle un paradoxe mais cette unité d'intérêt
m6 patatt antre chose que celle de l'action. Si plusieursperson ne
naget, dtt-u, sont diversement intéressés dans le même événe-
<t
ment, et s'ils sont tous dignes que j'entre dans leurs passions,
il y a alors unité d'action, et non pas unité d'intérêt
Depuis que j'ai pris la liberté de disputer contre M. de z:La
D
Motte
sur cette petite question, j'ai relu le discours du grand Corneille
qu u n la
3°'"
y plus unité d action.a
aplus
1~~
ne savoir pas fixer notre mtérêt sur nn seul objet lorsqu'on en présente
plus \1DÏ.~ d'i.n.télêt; et c'est il'on ausii
*Bà%-agMie de Femp«en est un etemNê:CéOar vient en Ët~e
peur ve~aéopatre; Pompée, ponr s'y réfugier; CléopatM vtuf&e
amte, et Ttgner: Comélieveut se .venger sans savoir comment ttoié-
mée songea conserver sa couronne.Toutes ces parties désassemMées
ne composent point un tout; aussi l'action est deuMe et memetripK,
et !e spectateur ne s'intéresse poar personne.
.Si ce n'est point, une témérité d'oser me!er défauts avec ceux
dugrand CotneiUe_]'MoUteraique mon- 0~d<p<mes est encore une preuve
qnedes intérêts très-divers, et, si je puis user de ce met. matassor-
t~_ font nécessairement nnednpUcité d'actian. t.-ameurde Phileetete
? est peint hé à la situation d'OEdtpe, et dès la cette B'~ce est deubtt.
N faut donc, je crois, s'en tenir aux trois Miités d'acMen.dé Hett et
detemps. dans
dire, etc.
tësqueUCs Ses ~«t
prtsq~ontes ~trMt~s~c'St.t- wiit-ï-
Cep~age~atattté en tTie, nit.en nM. feinptaee par ce qu'en ht
sur les trois unités il vaut mieux consulter ce grand maître que
moi. Voici comme il s'exprime « Je tiens donc, et je l'ai déjà
dit, que l'unité d'action consiste en l'unité d'intngue. et en
l'unité de péril. Que le lecteur lise cet endroit de Corneille, et
il décidera bien vite entre M. de La Motte et moi; et, quand je
ne serais pas fort de l'autorité de ce grand homma,. n'ai-je pas
encore une raison plus convaincante? c'est l'expérience. Qu on
lise nos meilleures tragédiesfrançaises, on trouvera toujours les
personnages principauxdiversement intéressés; mais ces intérêts
divers se rapportenttous à celui du personnage principal, et alors
il y a unité <f action. Si, au contraire, tous ces intérêtsdifférents
ne se rapportent pas au principal acteur, si ce ne sont pas des
lignes qui aboutissent à un centre commun, l'intérêt est double
et ce qu'on appelle action au théâtre l'est aussi. Tenons-nous-en
donc, comme le grand Corneille, aux trois unités, dans les-
quelles les autres règles, c'est-à-dire les autres beautés, se troti'
vent renfermées.
M. de La Motte les appelle des principes de fantaisie, et prétend
qu'on peut fort bien s'en passer dans nos tragédies, parce qu'elles
sont négligées dans nos opéras c'est, ce me semble, vouloir ré-
former un gouvernement régulier sur l'exemple d'une anarchie.
DE L'OPERA.
L'opéra est un spectacle aussi bizarre que magnifique, où les
yeux et les oreilles sont plus satisfaits que l'esprit, ou l'asservis-
sement à la musique rend nécessaires les fautes les plus ridi-
cules, où il faut chanter des ariettes dans la destruction d'une
ville, et danser autour d'un tombeau: où l'on voit le palais de
Pluton et celui du Soleil des dieux, des démons, des magiciens,
des prestiges, des monstres, des palais formés et détruits en
dm d'œu. On tolère ces extravagances, on les aime même, parce un
qu on est là dans le pays des fées et, pourvu qu'il y ait du
tacle, de belles danses, une belle musique, quelques scènesspec- in-
téressantes; on est content. Il serait aussi ridicule d'exigerdans
AtCMte l'unité d'action, de lieu et de temps,
duire des danses et des démons dans CtMKaet que de vouloir intro-
dans Rodogune.
~Cependant, quoique les opéras soient dispensés de ces trois
règles, ~es meilleurs sont encore ceuxbù elles sont le moins vio-
lées on les retrouve'mêmë, si je ne me trompe, dans -plusieurs,
tant elles sont nécessaires et naturelles, et tant elles servent à
ïntéfesser le spectateur.-Comment donc M. de La Motte peut-il
procher à notre nation la légèreté de condamner dans un re-
tacle les mêmes choses que nous approuvons dans un autre? spec-
I!
nyapersonnequinepûtrépondreàM.deLaMotte c J'exige
avec raison b<*aucoup plus de perfection d'une tragédie que d'un
opéra, parce qu'à une tragédie mon attentien n'est point
~gée ,_que ce n est ni d'une sarabande, ni d'un pas de deuxpar-
que
dépend mon plaisir, et que c'est à mon âme uniquement qu'il
fâut plaire. J'admirequ'un homme ait su amener et conduire
nans un seul lieuet dans un seul jour un seul événement que
mon~spnt conecit'sans fatigas, et où mon cœur s'intéresse par
<tegrés. Plus j& vois combien cette simplicité est dKncue. plus
e!te me charme; et si je veux ensuite
me Tendre raison de mon
elaisir, je trouve que je suis de l'avis de M. Despréaux, oui du
(AFtpe«.,I!I;45):
Qu'en un lieu, qu'en un Mur, un seul fait accompli
Tienne jusqu'à la fin le théâtre rempli
«J'ai pour moi, pourrait-il dire, l'autorité du
fat plus encore; ai son exemple, et te plaisir grand
j que
Corneille
me font ses
ouvrages à proportMn qu'il a plus ou moins obéi à cette règle s
M. de La Motte ne s'est pas contenté de vouloir ôter du théâtre
ses principales rMes il vent encore lui oter la poésie, et nous
donmerdestragédtesenprose.
~JS~
trême d)aMtt<Nmontée~charmtIe~e<mmnMeuM~
tes~MM~;4tn!y*pt~
dtt-ù,
Mms, Mthtith~ paint teurs dans
Cett estmeti;- mab M< pitets~ m'parceqMl
< nos voMms tm<té-
d~s~
~t~yhmt~at~lesp~t~.elt't.rr~
S5'M~onsqae.
~?'
donc
C"~
soit
~<MM~~M~S~
MMentnt))m«)~tM<)~et, jM ~t&t sinmtsvou-
tml'm~
!?'~t ? ,le désir M
nmes, pMee que tem tangaw dt~~rstt~.etteSp~
passer de
mille libertés qui nous manquent. Chaque lanque a son génie
détermmé par la nature de la construcuon de ses phrases, par
la fréquence de ses voyellesou de ses consonnes, ses inversions,1
sas verbes auxiliaires, etc. Le génie de notre tangue est !a clarté
et l'élégance; nous ne permettons nulle licence a notre poésie,
qei doit marcher, comme notre prose, dans l'ordre précis de nos
td< Nous avons donc un besoin essentiel du retour des mêmes
sons pour que notre poésie ne soit pas confondue avec la prose
Tout ni monde connaît ces vers
0& me cacher? fuyons dans la nuit infernale.
Mais que dis-je? mon père y tient l'ume fataïe;
Le sort. dit-on, l'a mise en ses sévères mains
Minos juge aux enfers tous les pâles humains.
Mettez à la place
Où me cacher? fuyons dans la nuit infernale.
Mais que dis-je? mon père y tient l'urne funeste;
Le sort, dit-on, l'a mise en ses sévères mains
Minos juge aux enfers tous les pâles mortels.
Quelque poétique que soit ce morceau, fera-t-il le même plai
sir, dépouillé de l'agrément de la rime? Les Anglais et les Ita-
liens dtraient également, après les Grecs et les Romains, ti'<
piMe* h<HX<HM JfMMM <MM <t~r< J"e<, et enjamberaient avec
grâce t.ur l'autre vers; la manière même de réciter des vers en
ttatien et en anglais fait sentir des syllabes longues et brèves, qui
soutiennentencore l'harmoniesans besoin de rimes nousaban- qui
m'amns aucun de ces avantages,pourquoivoudrions-nous
dmHMt ceux que la nature de notre langue nous laisse Y?
M. de La Motte compare nos poëtes, c'est-Mire nos Corneille
M< Racine, nos Despréaux, à des faiseurs d'acrostiches, et à un
d)$t!atah qui fait. passer des grains de millet par te trou d'une
aiguille; il ajoute que toutes ces puérilités n'ont d'autre mérite
que e~luide la dMnculte surmontée. J'avoue que ~es mauvais vers
t
sont peu près dans ce cas; ils ne diffèrent de la mauvaise prose
que par la rime et la rime seule ne fait ni le mérite du poète,
ni te plaisirdu lecteur. Ce me sont point seulement des dactyles
«t des spondées qui plaisent dans Homère et dans Virgile ce qui
enchante ~oufe ta terre, c'est l'harmoniecharmante qui na!t de
cette mesure difncile. Quiconquese borneà vaincre une difnculté
pone te mérite seul de la vaincre, est un fou; mais cetai qm tire
du fend de ces obstacles mêmes des beautés qui plaisent tout le
monde, est un homme très-sage et presque unique, ït est très-
difficile de faire de beaux tableaux, de belles statues, de bonne
musique, de bons vers aussi les noms des hommes supérieurs
qui ont vaincu ces obstacles dnreront-ilsbeaucoup plus peut-être
que les royaumes où ils sont nés.
Je pourrais prendre encore la liberté de disputer avec M. de La
Motte sur quelques autres pomts mais ce serait peut-être mar-
quer un dessein de l'attaquer personnellement, et faire soup-
çonner une malignité dont je suis aussi éloignéque de ses senti-
). Racine, PAMrt, acte IV, se. v), édit. Latmre,1.1, p. Mt. (ÉB.)
mects. J'Mme beaucoupmieux protter des réSexions judicieUMt
et unes qu'a a répandues dans litre, que de m'epmgeren
réfuter quelques-unes qui meMm paraissent moins tMMque les
antres. Cest a.~ez pour moi d'hoir taché de défendeun art <me
j'ttime, et qu'N eût d« défendre lui-même.
Je dmi Mutemeut uù mot, X. de Lt Faye veut bien me le
a
pennettre, à l'oecMen de l'ode en faveur de l'hM~mie, dans
hqutNeBcM~tenbMMveHh'sptemedett.d~H Xotte,
et à hqadie ce dernier n'a repondu qa'~n proM. Vohit une
~Mtee dNM hquetk H. de La Paye a tMMmbH vers hanno-
meux et ptaM d'imaginaMonpresque teuMs les en rmeM que j'ai
aNe~ueett: –
De la contrainterigoureuse
On l'esprit semble resserré
N recott cette force heureuse
Qui féteve au plus haut degré.
Teue dans des canaux pressée,
Awc plus de force élancée, ,1'
L'onde s'aète dans les airs;
Bt la rMe, qui semble austère,
N'est qu'un art plus certain de plaire,
ImépMaNedesheamvers.
Je n'ai jamaM TU de comparaison plus juste, plus gracieuse
Mm.eux exprimée. M. deLa.MMte.quin~ndre
Su~de~s~P'
qu'en l'nmtant senlement, eMmine s! ce sont les omamhni
&ntaue
~S~e~
l'eau s'éltte, ou si c'est h hautem- dont~tmnbe
<<&outera-f
qm&ttlamesure de son élection.
haùte1Ir depenMea"ëtc;"
Je crNsqne~M. de I.a Mett~ s~trompe commenhTsMen naM.
ieaane ~éMt'~tpotnt du tout, de quehmelMn~~ dopt il s'agit,
tomMt. ttah ne M S<Mnpe.t.a pM
en.~ns S.~
comme¢afelie
~nmMtn'à.t~pas sen~qNe.Tmnme la Stne~~mem~
11~~
des ~eHpMduit ~e l'annoni. 'agréable
pnsenofPeau eo~renferma pradnit un jet d~
h ~eT KeompaMisM n'e.t-eSe pas tans& juste qS~~t
'coSenta~
M. de ta Faye a pris sans doa<eun~euEur~rS3uemoi"
s'est conduit e<anme ee phNoMpiM ma. BStr~J~
'SE~
~en)~s~d~
xaprtsenee.m det~a~~st~~nM~<l~annon~e aMrem?w~ S
m'aide
à
en
pr7ne.
finir ma
PERSONNAGES.
OEDtPE, roi de Thébes.
JOCASTE. reine de Thebes.
MMjOCtETE, prinee d'Eubée.
M CBumD FMntE.
AMSPB, eentdent d'OEdipe.
MOE, tMtdente de JocMt.
MMAS.xnttd~Htttcettte.
mMMS, vieillard thebain.
KAM, vieillard de Corinthe.
0«mm Da TnttMttt.
La scène est i Thèbe*.
ACTE PREMIER.
SCENE ï. – pmLOCTETE,NMAS.
DIVAS.
Philoctète, est-ce vous? quel coup affreux du sort
Dans ces Hem empestes vous fait chercher la mort
Venez-vous de nos dieux affronter la cotère t
Nul mortel n'ose ici mettre un pied témémire
Ces dimtts sont remplis du céleste courroux,
Bt h mort dévorante habite parmi nous.
Thèbes, depuis longtemps aux horreurs consacrée,
Du reste des vivants semMe être séparée
Retournez.
PHILOCTÈTE.
Ce séjour convient aux malheureux
Va, laisse-moi le soin de mes destins affreux,
Et dis-moi si des dieux la colère inhumaine,
En accablant ce peuple, a respecté la reine.
DUfAS.
Oui, seigneur, elle vit; mais la contagion
Jusqu'au pied de son trône apporte son poison.
Chaque instant lui dérobe un serviteur ndele,
Et la mort par degrés semble s'approcher d'elle.
t. Dus Mditien de MM, sa lieu de ces trois premiers vers. en tit,i
Zst.ceT.ns.FMteetet<téncr«ir)u-jemMytt]t'
QndmptfMtMeditttvatsnuntMtncMtieM*
Voas dans Theb<s, seitMmrt$ht qa'y
TMes-vees faire!
Ce damier rotr4
~d~h!S<~S"~ iv~t trop clairtlllQt de 1'ilÍ1I\,U\è da
On dit qu'enfin le ciel, après tant de courroux,
Va retirer son bras appesanti sur nous
Tant de sang, tant de morts, ont do le satisfaire
PHn-OCTÈTE.
Qu'entends!-je?qmoi!La!us
pMtAS.
Seigneur depuis quatre ans ce MrM ncr ~it plus.
MH-OCtETE.
n ne vit plus 1 quel mot a frappé mon oteille
Quel espoir séduisant dans mon coeur se réveiUe 1
Quoi Jocaste. Les dieu me seraient-ils plus doux?
P
QuoiPhiloctète ennn noMnait-nêtra vous?p
n ne vit plus 1. quef~~aM~n.es-vie ?
nmtS.
Quatre ans son~ ~Mul~s depuis qu'en Beotie
Pour la demieM fois le sort guiâS vos pas.
A peine vous quittiez le sein de, vos Etats,
ApeineTou3pMnie~!eelMminde;'AsM,
Lorsque, d'un coup j~M~ une )ta)n <imne<me
l
Ratit ses sujet* et t)<CM< infMtun<.
;PtMiOCttï~
Quoi Dimas, vo~e MÏtM est mort as~tmné ?
fut de nos jMMMttfs
«nu~ -r
Ce pmmitM ot~am~
Cecnmeadel'empiteeatmh~!$tNtM.
Du bruit de son trépas mortellement frappés,
A répandre des pleurs nous «tOM occupés.
Quand, du CMMMK de* dieM, ministre épeuMmtaNe.
Funeste à l'innocent, sams punir le eoupaNe,
Un monstre (loin de noms que Msie~~entaloNÎ),
y
'j!.
trop heureMt~n'entsais point sutpris;
et qui sauva son peuple est dignetd'tn tel prix
Lecielestjuste.
.)t~
Œdipe en e~ Meux va patattte s
Tout le peuple avecim, ecn~Ntt pM le gMnA pfêtre.
Vient des dieux irrités conjurer les rigueurs.
FHtMCTÈTE.
Je me sens attendri, je partage leurs pleurs.
0 toi, du haut des cieux, veille sur ta patrie;
Exauce en sa faveur un ami qui te prie;
Hercule, sois le dieu de tes concitoyens;
Que leurs voeux jusque toi montent avec les n.ien~
t. Yoiei la fin de cette scène, telle qu'elle était dans la première édi-
tion de mt.
PBILOcBT1I:.
MtMtOrËTt.
lion tfenMe dit assez le sujet qui m'amène;
Tn vois un malheureux que sa faiblesse entra!ne,
De ces lieux aetreMs par l'amour exilé,
Et par ce même amour anjenrd'hM rappelé.
Dlll&1i.
Vous, seigneur? vous pourries, dans l'ardeur qui Tous bra)<!
Pour chercher une femme abandonner Hercule T
PBJLCIC'ÙT1I.
Dimas, Hercule est mort, et mes fatales mains
Ont mis sur le Mcher le plus grand des humains.
Je rapporteen ces lieux ces ntches invincibles,
Du ab de Japiter présents chers et terribles.
Je rapporte sa cendre, et viens a ce hero~.
Attendhnt des autels, élever des tombeaux.
Sa mort de ~tMt trepM devrait être miTie
tM* Tem Mte*. grands dieux, pcnr qmjaime ta vie1
Dimas, à cet tmemr si constant, si parfait,
Ta vois trop que Jocaste en doit être l'objet.
Jocaste, par nn père à ten hymen fortfe;
An trône de Latm à regret <nt platée
L'amem' nous nmMait, et cet amour si doux
ttaitne dans t'enfance, et croisMit avec nous.
Dt Mia combien alors mes <nrenr$ ectaHrent.
Combien contre La!m mes plaintes s'emperterent.
Tout l'Etat, ignorant met sentiments jaloux,
Da nom de politique honorait mon courroux.
Heta*t de cet amour accru dans le silence.
Je t'épargnai* alors la triste confidence
Kon c(mr, qui languissait de mollesse abattu
Redoutait tes conseils, et craignait ta vertu.
Je ems que, loin des bords on Jocaste respire.
B<a raison sur mes sens reprendraitson empire
Ta le sais, je partis de ce tnneste lieu,
Zt je dis à Jocas« nn éternel adieu.
CependantFuniTers, tremblant an nom d'Alcide.
Attendait son destin de sa valeur rapide
A ses divins travaux j'osai m'associer;
Je marchai près de lui ceint du même laurier.
Mais parmi les dangers, dans le sein de la guerre,
Je portais ma faiblesse aux dent bouts de la terre
Le temps, qui détruit tout, augmentait mon amour;
M, des mem fortunés et commencele jour,
Jusqu'aux climats gtaces eu tt nature expire.
Je tratnais avec meMe trait qui déchire.
Zntn je viens dam Thèbe, et je me puis de mon fou,
mugir.auMurd'hui
aan*roU8Ü'¡ol.'oa. rd.'h. te faire un libre aveu.
Par dix an* dtrtravauxutueima
imu" 're la etèce.
Créée.
rat Men acquitte droit d'avoir une MMesst:
)tt cent tyrans punie, cent monstres terrasMs.
SCENE II. Ï.E 6nAtfb PMÈtRE, Le CHŒOtt.
(La porte dn temple s'ontre, et le grand prêtre par~t au milieu
dapeupte.)
PMtttER ~BRSONttAGB &U CB~tttt.
Esprits contagieux, tyrans de cet e~ttire, 1,
Qui soutEez dans ces B~urs ta mort <}u'0n y respire.
Redoublez contre nous votre lente fureur,
Et d'au trépas ?6? long eparghéz-nôùsl'horreur.
SECOND FBMOtfNACE.
Frappez, dieux toùt-paissMtt; 'tes Mëtintes ~ônt prêtes
0 monts, ëcrasez-nons. Cieux, tOmhez sur nos têtes
0 mortnous implorons ton iunMteMeourBt
0 mort, viens nous sauver, ~tett~ terminer nos jours
M NtMm.M.tTM.
Cessez, et retmez ces clameur* jMnentaNes,
Ftible soulagement a~t ma~ d~ mHeral)Ie!t.
Fléchissons sons u~ diea qm Tent nous éprouver,
Qui d'un mot peut ttom perdre, et d'un mot nous sauver.
H sait que dans ces i&uM la &0~ nous environne,
Et les cris des ThéDamt somt montit) veM SM trAne.
Le roi vient Par ma Toh la va lu! MtMr:g
Les destins à ses yeu~ teuIeN~Baf dev~aer.
Les temps sont aniT<s; cette gramme journée
Va du peuple et du roi changer la ~estmee.
<~p.à''c~t.
Son épMx~at&
locast,el poyséût m~ d~~
qglu!.r~ecotte~y~iéndi.`t
Ve~,veiM!.i<~M~}~ftisjpt)&t
Et<ont)Ma~Mj)W~~ntMtd't'. ~ï
T!tntconi<N~5~a!'Mn~<
\'<MH n'&ot poitti i<n Je <e)tl thforfmt.
De la mort qui vous suit étouffer les semences 1
Mais un roi n'est qu'nn homme en ce commun danger,
Et tout ce qu'il peut faire est de le partager.
(An FMd prêtre.)
Vous, ministre des dieux que dans Thèbe on adore,
Dédaignent-ils toujours la voix qui les implore?'f
Verront-ils sans pitié finir nos tristes jours ?
Ces maîtres des humains sont-ils muets et sourds ?
Ht OttAND PRÉT&6.
Roi, peuple, écoutez-mtoi. Cette nuit 4 ma vue,
Du ciel sur nos autels la flamme est descendue
L'ombre du grand Laïus à paru parmi nous,
Terrible et respirant la haine et' le courroux.
Uhe effrayantevoix s'est fait alors entendre
Les Thébains de Làîus n'ont point vengé la cendrt*
Le meurtrier du roi respire eh ces Etats,
Et de son souffle impur infecte vos climats.
H faut qu'on le connaisse, il faut qu'on le punisse
Peuple, votre salut dépend de son supplice.
(BMFE.
Thébains, je l'avouerai, vous sounrez Justement
D'un crime inexcusable un rudé~ châtiment.
Laïus vous était cher, et votre négligence
De ses mânes sacrés a trahi la vengeance.
Tel est souvent le sort des plus justes des rois~!
Tant qu'ils sont sur la terre on respecte leurs lois,
On porte jusqu'aux cieux leur justice suprême;
Adorés de leur peuple, ils sont des dieux eux-tneiinet
Mais après leur trépas que sont-ils à vos yeui?
Vous éteignez l'encens que vous brûliez pour eux
Et, comme à l'intérêt l'âme humaine est liée,
La vertu qui n'est plus est bientôt oubliée.
Ainsi du ciel vengeur implorant M courroux,
Le sang de votre roi s'élève contre vous.
Apaisons son murmure, et qu'au lieu d'hécatbttibe
Le sang du meurtrier soit versé sur sa tombe.
A chercher le coupable appliquons tous nos soins.
Quoi de la mort du rbi n'a-t-bn pas de témoins?
Et n'a-t-on jamais pu, parmi tant de prodiges,
De ce crime impuni retrouver les vestigest
On m'avait toujours dit que ce fut un Théhain
Qui leva sur son prince une coupaïoe main.
(AJccMte.)
Pour moi qui, de vos ma!hs recevant sa couronne,
Deux ans apr~s sa mort ai monté sur son trône,
Madame, jusqu'ici, respectantvos douleurs,
Je n'ai point rappelé le sujet de vos pleurs;
Et, de vos seuls périls chaquejour ahnnee,
Mon âme à d'autres soins semNait être tonnée
JOCASTS.
Seigneur, quand le destin, me réservant à Tous,
par un coup imprévu m'emeva mon époux,
Lorsque, de ses Etats parcourant les frontières.
Ce héros succomba sous des ma'ns meurtrtetes,
Fhjrbas en ce voyage était seul avec lui;
Phorbas était du roi le conseil et l'appui
MMS, qui eonMtsstit son zete et sa prudence,
fsrfg<Mt avec !m te poids de sa puissance.
t
Ce M M qui du ptinee, ses yeux massacre,
Rapporta dans nos ifMHs le corps déngure
Percé de coups lui-même, il se traînait à peine;
n tomba tout san~antaux genoux de sa reine
< Des inconnus, dit-il, ont porté ces grands coups;
Ils ont devant mes yeux massacre votre &pom;
Ils m'ont laissé mourant; et le pouvoir céleste
De mes jours malheureux a ranimé le reste.
n ne m'en dit pas plus; et mon coeur agité
Voyatt fuir loin de lui la triste vérité;
Et peut-être le ciel, que ce grand cnmeimte.
Déroba le coupable à ma juste poursuite
Peut-être, aceompussaut ses décrets éternels,
Ann de nous punir il nous nt cnminets.
Le sphinx bientôt aptes désola cette hve
A ses seules fureurs TMhes lut attentive
Et l'on ne pouvait ~uere, en un pareil onroi,
Venger la mort d'autrui, quand on tremblait pour soi.
<~mp<.
Madame, qu'a-t-ou Mt de ce sujet Mêle?
JpCtMB.
Seigneur, on paya mal son service et son zèle
Tout l'Jttat en secret était sou ennemi a
ïl était trop puissant pour n'etm po~nt haï,i
Et du peuple et des grands !a coMm insensée
Bruhit de le punir de sa &veur passée.
On l'accusa lui-même, et d'un commun transport
a
Thèbe entière a gtmds ens me uamMMht mort
Et moi, de tous eotét ~eutsmt l'i~usSce,
Je tremblai d'ordonné sa trace ou son supplice.
DansunehateanvoisHtee~tsecretameM,
Je dérobai sa tête a leur emportement;
U, depuis qua~e tivecs, ce vieillard venéraHe,
De la faveur des ro!s exemple déploraMe
Sans se plaindre de moi ni, du peuple irrite,
De sa seule innocence attend sa liberté.
ŒNPE.
(A sa suite.)
!&dame, c'est assez. Courez; que l'on s'empresse;
Qu'on ouvre sa prison, qu'il vienne, qu'il paraisse.
Mownemedevant vous je veur l'interroger.
J'ai tout mon peuple ensembleet t~tus à venger.
Il &)tt tout écouter; il faut d'un œil sévère
Sonder h protmdeur de ce triste mystère.
Et veut, dieux des Thébains, dieux qui nous exaucez,
Punissez l'assassin, vous qui le connaissez 1
Soleil, cache a ses yeux le jour qui nous édaire
Qu'en horreur a se* nb, ezéerable à sa mère,
BrMnt, abandonné, proscrit dans l'univers,
N rassemble sur lui tous les maux des enfers;
Et que son corpt sanglant, privé de sépulture,
Des vautours dévorants devienne la pâture 1
M GRAND P)tÉTM.
A ces serments aCreux nous nous unissons tous.
<ED!PE.
Dieux, que le crime seul éprouve enfin vos coups!
Ou si de vos décrets l'étemeUe justice
Abandonne à mon bras le soin de son supplice,
Et si vous êtes lu enfin de nous hair,
Donnez, en commandant, le pouvoir d'obéir.
Si sur un inconnu vous poursuivez le crime,
Achevez votre ouvrage et nommez la victime.
Vous, retournez au temple; allez, que votre voix
ïntermge ces dieux une seconde fois;
Que vos voeux parmi nous les forcent à descendre
S'ils ont aimé Laïus, ils vengeront sa cendre;
Et, conduisant un roi facile à se tromper,
tis marqueront la place où mon bras doit frapper.
ACTE SECOND.
n haïssait votreI.epe~~
èn~meurLMM, on saK; et .hame-
Aux yeux de
a..Mhtit q.'t ptirta
imp~deait.
La jenneMe a~em~tM WthK;
son front mal dt~ de~tètMiten d.p!t
J'ignore quel sujet'ti&MHiMKottitè;
seul M~dnrm, M~ pMtBpt et tM~neMe;
~s au d'un
,f
Esclave M)ttt<MM qa'N powtait dt~pt~,
Jus<[ne3&hmeMNBa<iMs~Mpertef!
n partit; ~,depuh,<a4e~tt<'Mn~
RMMnaMrBMbotdttt&'tt)me<tettaMe;
Même il était dans Thèbe en Mttemps malheureux
Que le ciel a mat<pt<s d'an pNtia;denarMa[
Depuis ce jour fatal, a~6;q~t<fM*PP*MMM
De nos peuples M~ ? tMBb* Ta dMamM.' i
t
Que dis-je assez loncteteps )M Mapt'iiM dM ThthNM
Entre Phorbas etMa«tttmnt<neertaim
Cependant ce granA~Mmqu'a<tSMqnit dams la gnerte,
Ce titre si iameu~idt'MngemKdaiaiert$,
Ce respect qn'a.ax Ittros ~)u* parteaa Malt~enaus,
Fit taire nos soupçons, ttiu'penditMt conpt. e
Hais les temps sentehan~ta ~rMibe, en ee jour HtMste
D'un respect damtemmdttoniBfa~elfeste;
-?"
theMns, qui me croyez encor Quelques vertus~
Je vous otTre mon sttng ~O'e!~ tien de M~.
ABez..
SCENB n. – JOCASTE, ËNNE.
ÉGms.
Que je vous plains 1
tOCASTB.
Hétas ) 1 je porte envie
A ceux qui dans cesmurs ont terminé leur vie.
Quel état qnet tourment pour un coeur vertueux
tentB.
JI n'en faut point douter, votre sort est affreux
Cet peuples, qu'on taux zèle aveuglément anime,
Vont bientôt à grands cris demander leur victime.
~e n'ose l'accuser; mais quelle horreur pour vous
Si vous trouvez en lui l'assassin d'un époux 1
JOCASM.
Et l'on ose à tous deux faire un pareil outrage!
Le crime, la bassesse eût été son partagel
Egine, après les noeuds qu'il a Mlu briser,
H manquait & mes maux de l'entendre accuser.
Apprends que ces «mpcons irritent ma colère,
Et qu'il est vertueux, puisqu'il m'avait au plaire.
~ONtB.
Cet amour si constant.
MCASTE.
Ne crois pas que mon cœur
De cet amour funeste ait pu nourrir l'ardeur;
Je l'ai trop combattu. Cependant, ohére Egine,
Quoi que fasse un grand cœur où la vertu domine.
On ne se cache point ces secrets mouvements,
De la nature en nous indomptables enfants;
Dans les replis de l'âme ils viennent nous surprendre
Ces feux qu'on croit éteints renaissent de leur cendre,
Et !a vertu sévère, en de si durs combats,
Résiste aux passions et ne les détruit pas.
~GINE.
Votre douleur est juste autant que vertueuse,
Et de tels sentiments.
MCASTB.
Que je suis malheureuse 1
Tu connais, chère Bghte, et mon cœur et mes rn~ux;
J'ai deux fois de l'hymen allumé les nambeaux;
Deux fois, de mon destin subissant l'injustice,
J'ai changé d'esclavage, eu plutôt de supplice;
Et le seul des mortels dent mon eceu~ fut touché
A mes vœux pour janmMdevtdtéttearraché.
Pardonnez-moi, grands dieux, ce teuvenir nm~te;
D'un feu que j'ai dompté c'est le malheureux reste.
Egine. ta MM vis l'un de l'autre charmés,
Tu vts nos noeuds rompus aussitôt que formés
Mon souverain m'aima, m'obtint malgré moi-même;
Mon front chargé d'ennuis fut ceint du diadème;
¡
N fallutoublier dans ses embrassements
Et mes premiers amours, et mes premiers serments.
Tu sais qu'à mon devoir tout entière attachée,
J'étonnai de mes sens la révolte cachée;
Oue, déguisant mon trouble et dévorant mes pleurs,
Je n'osais à moi-même avouer mes douleurs.
EGHtE.
Comment donc pouviez-vous du joug de l'hyménée
Une seconde fois tenter la destinée?t
JOCASTE.
Hétas!
AtME.
tfest-it permis de ne vous rien cacher?t
tpCMTB.
Parle.
~GINE.
Œdipe, madame, a paru vous toucher;¡
Et votre cœur, du moins sans trop de résistance,
De vos Ëtats sauvés donna la récompense.
MCAME.
Ah grands dieux
ZGtNE.
&tait-M plus heureux que Laius,
Ou Philoctète absent ne vous touchait-il plus?t
Entre ces deux héros étiez-vous partagée? t
JOCASTB.
Par un monstre cruel Thèbe alors ravagée
A son libérateur avait promis ma foi;
Et.le vainqueurdu sphinx était digne de moi.
)&emE.
Vous l'aimiez?
JOCASTE.
Je sentis pour lui quelque tendresse
Mais que ce sentiment fut loin de la taiblesse
Ce n'était point, Ëgine, un feu tumultueux,
De mes sens enchantésenfant impétueux;
je ne reconnus pointcette brûlante gamme
Que le seul HMlectéte a fait naître en mon âme,
Et qui, sur mon esprit répaadaet son poison,
De son charme &~1 a séduit toa raison.
Je sentais pour <M)pe )me amitié séveM.
Œdipe est vertueux, sa Tertu m'était cheM;
)ton etMr avec DtaMr~ voyait étevé
Au trCM des ThéhaiM qu'N avait conservé.
Cependant sur <es pas aux autels entramée,
E~me, je sentis dans mon âme étonnée
Des transports inconnus que je ne conçus pas;
Avec horreur ennn je me vis dans ses bras.
Cet hymen fut conclu sous un affreux augure
Egine, je voyais dans une nuit obscure,
Près d'Œdipe et de moi, je voyais des enfers
Les ~ounres éterneb à mes pieds entr'ouverts;
De mon premier époux l'ombre pâle et sanglante
Damt cet ahtme affreux paraissait menaçante
ïl me montrait mon NIs, ce nls qui dans mon <!anc
Avait été fermé de son malheureux sang;
Ce SIs'dont ma pieuse et barbare injustice
Avait fait à nos dieux un secret sacrifice
De les suivre tous deux ils semblaient m'ordonner:
Tous deux dans le Tartare ils semblaient m'entraîner.
De sentiments confus mon âme possédée
Se présentait toujours cette enroyable idée
Et Philoctète encor trop présent dans mon coeur
De ce trouble fatal augmentait la terreur.
MME.
J'entends du bruit, on vient, je le vois qui s'avance.
JOCASTE.
C'est lui-même; je tremble évitons s& présence.
Btqu'Œdipe. 1
S<ns doute à votre oreille est déjà parvenue;
Vous savez qudsnéaux ont éclaté sur nous,
MHLOCT&M.
Je sais qu'Œdipe est votre époux;
Je sais qu'il en est digne; et, malgré sa je<)messe,
L'empire des Thébains sauva par S4 sagesse,
y
Ses exploits, ses vertus, et surtout ~oire choix,
Ont mis cet heureux prince au rang des plus grands rois.
Ah pourquoi la fortune,à me nuire constante,
Emportait-elle ailleurs n~valejar imprudente?
Si le vainqueur du sphinx levait vous conquérir,
Fallait-il loin de vous ne chercher qu'à périra
Je n'aurais point pereé les ténèbres frivoles,
D'un vain sens déguisa sous d'obscures paroles
Ce bras, que votre aspect Jett encore an~né,
A vaincre avec le fer était accoutumé ».
Du monstre à vos genouc j'eusse apporté la tête.
D'un autre cependant Jocaste est conquête1
Un autre a pu jouir de cet exc~s d'honneur1
JOCtSTE..
Vous ne connaissez pas quel est votre malheur.
PmMttT&M.
Je perds Alcide et vous qu'aurais-je à craindre encore?
MCASTB.
Vous êtes en des lieux qu'un dteà vengeur abherte
Un feu contagieux annonce «m~eourroux,
Et le sang de La!u< est retomba sutnousY
Du ciel qui nous poursuit It justice putrt~e
Venge ainsi de ce M~ la eendr* négligée
On doitmr nos autels imjjMtert'assassim;
On le cherche, on Tous nomm~ on vous accuse en&h.
.,)PNtMqt<T.)t.
Madame, je me t)~s;UMpareiNeo~ense
Ëtonne mon courage et mjt&trce! au silence.
QuiT moi, de tels forfaits ami, des assa<sinatst
Et que de votre époux. vous ne le ctoyez pas.
-jM6M'M~
Non, je M le crois point, et e'ett v~us &ire injure
Que daigner un moment eemhattM l'imposture.
Votre cceur m'est connu, vous avez eu ma foi~
Bt vous ne pouvez point i~tt indigne as meL
Oubliez ces Thébains que tes dieux abandonnent,
Trop dignes de périr ~tepHis qu'il* vous soupçonnent.
Fuyez-mui, c'en est &~t iteus nous aimiont en vam;
Les dieux vous réetnajeat ~m ptm noble dsstm
Vous étiez né pour eux leur sagesse profonde
N'a pu fixer dans Thebe un bras utile au monderj-
Ni souffrir que l'amour) remplissant ce grand cœur j1
Enchaînât près dé moi votre obscure valeur i:
Nom, d'un lien charmant le soin tendre et timide
Ne doit point occuper le successeur d'Alcide
De toutes vos vertus comptableà leurs besoinsi
Ce n'est qu'aux malheureux que vous devez vos soins.
Déjà de tous cotés lë< tyrans reparaissent;
Hercule est sous !a tombe, et les monstres renaissent
Allez, libre des feux dont vous fûtes épris,
Partez, rendez Hercule à l'univers surpris.
Seigneur, mon époux vient, soufrez que je vous laisse
Non que mon cœur troublé redoute sa faiblesse;-1
Mais j'aurais trop peut-être à rougir devant vous,
Puisque je vous aimais, et qu'il est mon épout.
9
Car les dieux irrités ne nous répondent plus
Bs ont par leur silence, expliqué leurs refus.
ARASPE.
Tandis que par vos soins vous pouvez tout apprendre,
Quel besoin que le ciel ici se fasse entendre?
Ces dieux dont !e pontife a promis le secours,
Dans leurs temples, seigneur, s'habitent pas toujours
OnneToitpmntteMfMMttTMd~Wnnirtetet:
Ce* emtKt, cet t)~pM<<~ t~dë~ 1MM iMMta) °
Cex er~tne* d'tittNt q)~ nM maim ont foirmei
TenjenH d'an *o)im< pttt ptt Mimet
me wont
Ne nom endonnoM pe~t ttHaM ~t<tfM)
Mt M M
A)t~edduMnct)Mit<&ett~t)~ent~9e~)'tt!t)~
Om,no)M!MMrTiMt&t<eM)Mtj~B<<ëM,
Fentpaderle~dtMiBtiMMMtMMâteU~~
Voyez, etHmin<t!~et'<M1'&t~<M~ttt<
Philoctète, PhorM~~W 9~atê eU~ttte~W.
Ne nom S<KM qu'à nous; voyona M~ )~ N~ yeuiî
Ce Mnt là mo* trépied*, nos eiNtNeit,nos dieui.
.afM~
SeMtt-a dama le teMpM Un <S<e<tt &ae!t pe~det. >
Non, <He ciel ennn de neindeaMM dt~idé,s
On ne le verM point nte~M en d'ind~net~aMM
le dépôt précieux du Mlut des ThébaiM.
t
Je Mit, je vais moi-même Mt!<M~<!eM' silence,
Par mes TOMM tediMtMtt aetd~ teut mdémence.
Toi, ai pour me Mr~if ttt ~[o)tt)t~ '~<tae tMeWrt¡
De Phorbas que j'~ttenat ~it~4t&tt)' ? teateair s
DMM l'état aeptMNHeWM qtte~MuB tommet,
te veux interroger et les dieux et les hommes.
~t~
–––––––––––––i.t.t .'H'ft.i.fj.
"-> < ;––––––.
ACTE Ti~tÈME*
SCENZ.J~P.
.N;i~t~ :t.~ ~)i
je '(~aâ qtt'en Mettt
Ooi, j'attends FMIoete~y e~ iBM
FoarhdMnietetei<BpJh~MeA"met~ea<.(
.t!- ";)~}HM'm
Madame, Toat~TetJMqn'àqMe~~NBotBB~ `
Lepenptetdei~Mtt&itmMteftaN~tee:
Ces TMhMm, q<te ~moM~M~e é teut Memettt,
N'attendenttenr iMat t)M W Nm'~âtimwh~
te~ mtiimettr te~t~e
<
ViONMdt, iemmet~~M~) que
T<~tentintetW~M~tr~nptble:
Vom enteodez d'M~tMtR~M~
Bt demNMtent wn !â ~)M~e no* diettt. w
PMnM-vmMtetMtef t ttnt de ~Mencet
Meit M
'tOiiMit.
Fmtnet.Te~tTe ttiM~Wnirettaifë )? dételé
je h pMndtMt ~KMént
'–
NMt ?< ~tehiMne
Pwterjmq~i~moiMti~periKeidê~m~~
Sons ces murs tout fumants dusse-je être écrasée,
le ne tmhirai point l'innocence Mousée.
Mais une juste crainte occupe mes esprits
Mon cœur de ce Itères fut autrefois épris;
On!esait:<m~4'<P"J~c*'S*
lia gloire, mes épom, mes diem, et ma patrie;
Que mon cœur brdle encore.
ÉeiM.
Aht calmez cet effroi
Cet amour malheureux n'eut de témoin que moi;1
Kt jamais.
JOCASTE.
Que dis-tu? crois-tu qu'une princesse
Puisse jamais cacher sa naine ou sa tendresse?Y
Des courtisans sur nous tes inquiets regards
Avec avidité tombent de toutes parts;'
A travers les respects leurs trompeusessouplesses
pénètrent dans noa Meurt M cheï~hent nos MMeMts~1
À leur malignité rien n'échappe et ne fait
Un seul mot, un soupir, un coup d'aeil nous tràhit;
Tout parle contre mous, jusqu'à notre silence;
Bt quand leur artince et leur persévérance
Ont enfin, malgré nous, anteheMs secrets,
.AlarsavecédatletmdisMUMin&iscretS)
¡
Pcrtant sur notre vie une triste lumière,
Vont de nos passions rempMr la terte entière.
toiM.
Eh qu'avez-vous, madame,a craindre de leurs coujts?
Quels regards si perçants sont dangereux peut vous?
Quel secret pénétré peut néMr votre gloire?
Si l'on sait votre amour,on sa~i votre victoirei
On sait que la vert& Mto~ot&s vott'e appui.
~OMSTt:.
Et c'est cette vertu qui me ttouNe aujourd'hui.
Peut-étre, à m'accusertoujours prompte et sévère,
le porte sur moi-mêmeun regard trop austère;
Peutrttreje me juge avec trop de tigueur s
Mais ennnPMIoctete a régné sur mon cœur;
Dans ce cornr malheureuxson image est tracée,1
La vertu ni le temps me l'ont ppimt et~cée
Que dis-jet je ne sais, quand je sauve ses jours,
Si la seule équité m'appelle~ son teceurs;
Ma pitié me paraît trop sensiltle et trop ten<
le sens trembler mon bras tout prêt le déttndre)
Je me reproche ennà mes bontés et mes soias
Je le servirais mMtm, si ~e reuMe aM<é mem*.
tMM.
mais Toatez-vons qu'il ptrte?
MC~SM.
Oui,jelewut<MMdo<tte;
Cest ma mule etpttMce; et pour peu qu'il m'écoute,
PMtrpenqutmtprieretitMrMdepewvOtr,
n &mtqn'Beeptep)tret à ne me plus revoir.
De eet fmette* Menr qu'à s'écMte, qu'a Me,
Q~i~MWTe em t'ebi~Mnt et ma ~oire et sa vie.
liais qui peut l'Mttterî a devrait être ici
Chère B~me, va, eeuM.
Ahtsans
Ah mm Toaa
~4!l¥ë
A de Tib dehtenK qne t% ~op !N t~M~d)~
vona ab&Mset cet imdi&ë tbtn.
~P.h ''J
Seigneur, n M~t de tMt <e~ t<&
BunMe;
HeH~t~md~A~~l~te,
C'était, c'etoittMëit d'tmM~tf 6`-
~m<H~qa~~ t i
CeMntIàiMt<)Mi)Mqa~!)~~MittMtèr
QtDP1o.r
sc~NS IV.
SCËNE
["f'
Q!OÏ~ 6~
P~t9f!~T~j~ 0~ !.<
~tAfi,
~F~o ~1.~
f
ARASPE, <~at~
aàmwt.
Eh bien ]es dieux, tMteMt déa iMMit qn~tt teuf adKMe,
Sc:pendent-ibeBthtettfMttmt'M)tgeHiMtt<!t
Ou<MenM)mpMri6Meà~teit~M)eh&r?<
-'MimoëtÈM.
Parlez, quel est le sang que nom devoM verser?
ihtttt
t ~dù.ciellW
pf<x<mt Tht <jtt )
~~1'
~mJMi<
Qn'MxmortebcnneuxTOtMetMdan~Kase)
1
PMt ux cruels destins, qui txMt moi sont ouverts,
Qmd'mToBeeM~t~j~iSttet~
it~nioctit'M.
Ehbien!qaevene~~<Mm<Mfett'detMtiM<Wt
~OMt~
Necnn(pMznen.<
't-Mto~tei.
!yanehâmeeterneBt<tM-teM~<!tM~t
~.t.
?.' '.amMt.t.<
t<t<M)~WBtmMh!Betm<pMi "t~
.M-maum~H~tm~a~Mt- .v
Ah si T<HM m'en cmpM~ M~'tmttrMt)~))~
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-z ':i'j,(1h;:S\(.&& ,)'t:ëJ\
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Ouet que Mit te BHMtnManM,
LeMtmtdesTM)t&Md4M)*deiM<~)tM.
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Senewt
Ayez.j~t~jM~tM~
.M~~Mr'q
qtt.Œdipe.u
44~~î,fu
t p i .MfR!M'
A~'QmTHH~
SCEM:I.–amtM,aUCàSTE.
Quoi
aaw
t c'est toi que ma M~e
Attaqua TeraDauMs en cet étroit passaitl
Oui, c'est toi Tainement je oherchet m'abuser;
Tout parle centre moi, tout Mrt a m'aceMer;
Btmon<Mtet<mntM~utteimeconnattre.
PBOBJMa.
ri est Trai, aous TM coups j~ wtember mon mattM:
Vous Mez tsit la crime, et fen tts soup;onné
rai Técu da)M tes iers, et TMts a,<!ez r<<né.
amN'
t
Va, Nentot m«n tourjemeten~Mjustice;
Va, hisse-moi du moinsie Mia dej)Mn supptice
Msse-n~,aamM~~ de l'août d~u~ ·
DeTeirunmmcentquej'~Mt~
SCBm ïn. <NNM:, JOCASTE.
OtiM~B.
~ecaste. caf emin h tiMtum jatouse
ymtMdittjamaisJ.d'epouse;
Vous wyez ~"a mrmimTB~M de rotte M,
FtaMwz, d~m~TMt de ~~<~ d'être & moi.
MCMM.
_“
naastI
ŒBIPB.
Prenez ce fer, instrument de ma rage;
Qe'B vous sene aujourd'hui pour un plus juste usage;
Phtngtz-Ied~MtBonsein.
JOCASTE.
Que faites-vous, seigneur?
Arrêtez; modérez cette aveugle douleur;
Vivez.
<EB!PE.
Quelle pitié pour moi vous intéresse?
Je dois mourir.
tOCASTE.
Vivez, c'est moi qui vous en presse;
Ecoutez ma prière.
ŒDIPE.
ŒDtFE.
Ah! je n'écoute rien;
faituévotreépoux.
JOCMTB.
Mais vous êtes le mien.
ŒDM.
Je le suis par le crime.
tOCASTE.
Q est involontaire.
tBNM.
N'importe, il est commis.
JOCASTB.
Ocombledemisète!
OHHPB.
0 trop funeste hymen t & feux jadis si doux
JOCASTZ.
Ils ne sont peint éteints; vous êtes mon épom.
QHUPE.
Non, je ne le suis plas; et ma main ennemie
N'a que trop bien rompu le saint nomd qui nous lie.
Je remplis ces climats du malheur qui me suit.
Redoutez-moi, ertignez le dieu qui me poursuit;
Ma timide vertu ne sert qu'a me confondre,
Et de moi désormais je ne puis plus répondre.
Peut-être, de ce dieu partageantle courroux,
L'horreur de mou destin s'étendrait jusqu'à vous
Ayez du moms pMé de tant d'autres victimes;
Frappez, ne craignez rien vous m'épargnez des crimes.
jocM'm.'
Ne vm)s accusez peint d'un desNm si cruel;
Voua êtes malheureux, et non pM criminel a
Dans ce tatal combat que DauNs vous vit rendre:
Vous ignoriez quel saBg~ws mains allaient répandre;
Et. sans trop rappeler cet atheux souvenir, x
Je ne puis que me plaindre, et non pas vous punir.
Vivez.
ŒDH'E.
Mm, que je vive! il faut que je vous M".
Hélas ) où traînerai-je une mourante vie '?t
Sur queb bords malheureux, en quels tristes climats:
Ensevelir l'horreur qui s'attache & mes pas 9?
Irai-je, errant encore, et me fuyant moi-même,
Mériter par le meurtre un nouveau diadème ?
Irai-je dans Corinthe, où mon triste destin
A des crimes plus grands réserve encor ma main ?Y
Corinthet que jamais ta détestable rive.
SCENE IV. –ŒDIPE JOCASTE, DIMAS.
DNfAS.
Seigneur, en ce moment un étranger arrive
n se dit de Corinthe, et demande à vous voir.
ŒDIPE.
Allons, dans un moment je vais le recevoir.
(A JetMte.)
Adteu que de vos pleurs la source se dissipe.
Vous ne reverrez plus l'inconsohNc <Edipe
C'en est fait, j'ai régné, vous n'avez plus d'époux;
En cessant d'être roi, je cesse d'être à vous.
Je pars je vais chercher, damt ma douleur mortelle,
Des pays où ma main ne soit point criminelle;
Et vivant loin de voua, sans ~jtats, mais en ro;,
Justiner les pleurs que vous ye~ez pour moi.
ACTE CIN~U~ÈME.
JOCASTE.
Ah trop cruel époux
ŒDIPE.
tMheuteuse! arrêtez; quel nom prononcez-vous?'P
Moi votre épou~ 1 quittez ce titre abominable,
Qui nom rend t'un â l'autre un objet exécrable.
JOCASTE.
Qu'entendt-je?
ŒDIPE.
C'en est fait; nos destins sont remplis.
Mus était mon père, et je suis votre 61s.
(H sort.)
PREMIER PERSONNAGE DU CHŒUR.
0 crime!
SECOND PERSONNAGE DU CHŒUR.
0 jour affreux jour à jamais terrible 1
JOCASTE.
E)pne, arrache-moi de ce palais horrible.
ÉGINE.
Hélas!
JOCASTE.
Si tant de maux ont de quoi te toucher,
Si ta main, sans frémir, peut encor m'approcher,
Aide-moi, soutiens-moi,prends pitié de ta reine.
PREMIER PERSONNAGE DU CHŒUR.
Dieux! est-ce donc ainsi que finit votre haine?
'P
Reprenez, reprenez vos funestes bienfaits;
Cruels! il valait mieux nous punir & jamais.
LE GRAND PRÊTRE.
Peuples, un calme heureux écarte les tempêtes;
Un soleil plus serein se lève sur vos têtes;-·
~es feux contagieux ne sont plus allumés
Vos tombeaux qui s'ouvraient sont déjà refermés;
La mort fuit, et le dieu du ciel et de la terre
Annonce ses bontés par la voix du tonnerre.
(Ici on entend gronder la fondre, et t'an toit briller les ~c)tiM
JOCASTE.
Quels éclats! ciell où s'HS-j<? et qu'est-ce
que j'entends
Barbaresl.
LE GRAND PRETRE.
C'en est fait, et les dieux sont contfnts.
VOLTAMtt –– t ti
Lams du sein des morts cesse de vous poursnivrf
B vous permet encor de régner et de vivre;
ï< sang d'CMipe ennn suffit son courroux.
cnmmt..
LE CHŒUR.
Dieux 1
~tXjAST~.
0 mon CIs' btbts! dtt~irja m<)n <p<M~?
0 des noms les p~ etters aMen~hge earpyaMe)1
H est donc mort?
LE 6RA)!tB FRÉTM.
n vit, et la sort qui l'accable
Des morts et des TH~nts semble le séparer
H s'est privé du jour avant que d'expirer.
Je l'a? vu dam set ye~ enfoncer cette épée
Qui du sang de sem p~M avait M trempée;
n a rempli son sort; et ce moment fatal
Du satut des TMbams est le premier signal.
Tel est l'ordre dn ciel, dont la fureur se lasse;
Comme il vent, aux mortels il t~it justice ou grâce;
Ses traits sont épuises sny ce malheureux nls.
Vivez, il vous pardonne.
JOCMTtt. M ~<tpp<Mtt.
Et moi, je me punis.
Par nn pouvoir amwtx réservée t l'incestit,
La mort est le s<al Mon, le seul dien qui me teste.
Mus, reçois mon sang, je te suis chez les morts ¡
J'ai vécu vertueuse, et je merns sans remords.
LE CBonm.
0 malheureuse reine 1 0 destin que j'abhorM t
JOCASTB.
Ne phignez que mon CIs, puisqu'il respire encore.
Prêtas, v<m< Thtbtins, qu; fûtes mes sujets,
HenMM mon btcher, et sorgez à jamais
Qu'au milieu des horreurs du destin qui m'opprime.
t~i tnt rougir les dieu qui m'ont forcée au crime.
FRAGMENTS D'ARTÉMIRE.
TRA&~DIE,
(<S'ivmat<7M.)
PEttSQNNA&ES.
CASSANDRE, Toi de Macédoine.
ARTEMiBE, reine de Macédoine.
PAUjtNTE, farori dn roi.
PBB~TAS, pnpce.
MENAS, parent et conBdent de Patiente.
mPPAROCE, ministre de CMMndre
CEPBtSE, eenadente d'Artemire.
d.
La scène est t ï~r~e, dM* le p~~ da roi.
ACTE PREMIER.
ARTËMIRB, CËPHISB.
ph~t.. tourments
dont le retourla tsit trembler.)
~–~
en proie t h plus TiTe douleur ne cache
(Artémire,
point t C<
que lui fait epronrer i'hnmenr .Mp~ne.M..
AMËMIM.
Oui, tou ces conquérants ramemNes bord,
Soldats sous Alexandre, et rois après sur ce
Fatigués de forfaits, et lassés de la sa mort,
Ont rendu le repos qu'Ha étaient à laguerre,
terre.
JeTendt grâces, Cephite, & cette heureuse pam
Ont, brisant tes liens, te rend à mes souhaKs
Hélas que cette paix que la Grèce respira
Est un bien peu connu de la triste Artémlre 1
CMmndre. a ce nom seul, la douleur et l'effroi
De mon cœur alarmé s'emparent malgré moi.
Vainqueur des Locriens, Cassandre va parattre;
Esclave en mon palais, j'attends ici mon ma!tre:
Pardonne, je n'ai pu le nommer pMnépoM. i
Eh comment lui donner encore un nom si doiK T
H ne l'a que trop bien oublié, le barbare
ctpmsz.
Venspleurex)
ART~tHM.
PMt aux dieux qu'à Mégare enchaînée,
J'eusse été pour jamais aux fers abandonnée
Plut aux dieux que l'hymen éteignant son flambeau
Sous ce trône funeste eût creusé mon tombeau)
Le* fers les plut honteux, la mort la plus terrible,
Etaient pour moi, Céphise, un tourment moins horrible
Que ce rang odieux où Cassandre est assis,
Ce rang que je déteste, et dont tu t'éNouis.
cÉpmsE.
CÉPHISE.
Ouoi! vous.
AMÉMM.
n te souvient de la triste journée
Qui ravit Alexandre a l'Asie étonnée.
La terre, en frémissant, vit après son trépas
Ses chefs impatients partager ses Etats;
Et jaloux l'un de l'autre, en leur avide rage,
Déchirant à l'envi ce superbe héritage,
Divisés d'intérêts, et pour le crime unis,
Assassiner sa mère, et sa veuve, et son CÏs
Ce sont H les honneursqu'on rendit à sa cendre.
Je ne veux point, Céphise, injuste envers Cassandre,
Accuser un époux de toutes ces horreurs
Un intérêt plus tendre a fait couler mes pleurs
Ses mains ont immolé de plus chères victimes,
Et je n'ai pas besoin de lui chercher des crimes.
Du prix de tant de sang cependant il jouit;
Innocent ou coupable, il en eut tout le fruit;
n régna d'Alexandre il occupa la place.
La Grèce épouvantée approuva son audace.
Et ses rivaux soumis lui demandant des lois,
ri fut le chef des Grecs et le tyran des roia.
Pour mon malheur alors attiré dans l'Epire,
ïl me vit; fi m'offrit son coeur et son empire.
Antinous, mon père, insensible a mes pleurs,
Accepta malgré moi ces funestes honneurs
Je me plaignis en vain de sa contrainte austère
En me tyrannisant il crut agir en père
n pensait assurer ma gloire et mon bonheur.
A peine U jouissait de sa fatale erreur,
B la connut bientôt le
soupçonneux Cassandre
Devint son ennemi dès qu'il devint
son gendre.
Ne me demande point quels divers intérêts.
Outb troubles, quels complots, quels mouvements
Dan* cette cour trompeuse excitant les secrets,
Ont de LMiMe eu feu désolé les rivages o-ws
Emm dMM ee palais, théâtre des
revers.
Mon père infortuné se vit charger de fers.
Héhst il n'eut ici que mes pleurs pour défense.
C'est là que de nos dieux attestant la vengeance
D'un vainqueur homicide embrassant les genoux,
Je me jetai tremblante au-devant de ses coups.
Le cruel, repoussant son épouse éplorée.
0 crime, A souvenir dont je suis déchirée ) 1
Cephise ) en ces lieux même, où tes discours Batteurs
Du trône où tu me vois me vantent les douceurs,
Dans ces funestes lieux, témoins de ma misère,
Mon époux à mes yeux a massacré mon père.
CÉPHISE.
Par un époux. un père 1. < comble de douleurs!
ARTÉMIRE.
Son trépas fut pour moi le plus grand des malheurs.
Mais il n'est pas le seul; et mon âme attendrie
Doit à ton amitié l'histoire de ma vie.
Céphise, on ne sait point quel coup ce fut pour moi
Lorsqu'au tyran des Grecs on engagea ma foi;
Le jeune Philotas, avant cet hyménée,
Prétendait a mon sort unir sa destinée.
Ses charmes, ses vertus, avaient touché mon coeur,
Je l'aimais, je l'avoue; et ma fatale ardeur
Formant d'un doux hymen l'espérance natteuse,
Artémire sans lui ne pouvait être heureuse.
Tu vois couler mes pleurs à ce seul souvenir;
Je puis à ce héros les donner sans rougir;
Je ne m'en défends point, je les dois à sa cendre.
CÉFHtSE.
Il n'est plus Y?
ARTÉMIRE.
Il mourut de la main de Cassandre;
Et lorsque je voyais le rejoindre au tombeau,
Céphise, on m'ordonna d'épouser son bourreau.
CÉPHISE
Et vous pdtes former cet hymen exécrable?
ARTÉMIRE.
J'étais jeune, et mon père était inexorable;
D'un refus odieux je tremblais de m'armer
Enfin sans son aveu je rougissais d'aimer.
Que veux-tu Ï j'obéis. Pardonne, ombre trop chère,
Pardonne à cet hymen où me força mon père.
Hélas! il en reçut le cruel châtiment,
Et je pleure à la fois mon père et mon amant.
(Cependant eUe doit respecter le mœm) qui )'nnit à Ca!Mn<*tt )
.lui
Et dans ses bras.
C~PBIstt
parler et lé voir,
MttAtmtÈ.
HéhMt! c'est la mën désespoir.
Je sais que contre lui l'àmenr et là nature
Excitent dans mon c<jmr un étemel murinatë.
Tout ce que j'adorais est tombé sous se! coupsi
CephMe; cepem~&t GiMtndM est iMh epeut
Sa pMTicide nMim, t~je~rt prompte & m6 imMejt
A souillé nos tîeM, et ti'tt p<t :ei detrttifé.
Peut-être ai-je en secret le droit de le Mr,
destinée.
Mais en le hissant je lui dois obéir.
Telle est ma
(C~)MM lui part< de M cr<Mt<te«~ < Vous régnez, lui <<-<<<<.)
6&paist.
Quel malheur en régnant ne peut être adouci?
P
ART~MtM.
Céphise moi, régneri moi, cammander ici1 1
Tu connais mal Cassandre il me laisse en partage
Sur ce trône sanglant la honte et l'esclavage.
favori Pallante
Son tàYori est ietle
Paüante est roi;
séul ro!;
le seul
C'est un second tyran <nu m'impose ta loi.
Que dis-je? tous ces rots courtisans de Pallante,
Flattant indignement son audace insolente,
Auprès de mon époux implorent son appui,
Et leurs fronts couronnés s'abaissent devant lui.
Et moi.
C~PHtSE.
L'on Tient à vous.
AMÉMIRB.
Dieux t j'aperçois Pallante;
Que son &row6he Mpect m'tNtge et m'épouvante
ACTE SECOND.
PHILOTAS.
Cette horreur se peut-elle eKuser ?
ARTÉMIRE.
Je ne m'excuse point, je sais mon injustice.
Dans mon crime, seigneur, j'ai trouvé mon supplice.
Ne me reprochez plus votre amour outragé;
Plaignez-moi bien plutôt, vous êtes trop vengé.
Je ne vous dirai point que mon devoir austère
Attachait mes destins aux ordres de mon père;
A cet ordre inhumain j'ai d4 désobéir
Seigneur, le ciel est juste; il a su m'en punir.
Quittez ces Hem, fuyez loin d'une criminelle.
(PMetas lui répète combien Cauaodre, un Uebe MMMin.
élait indigne d'elle.)
PHtMTAS.
Est d'être possédé par un lâche assassin.
AMttUM.
Cessez de me parler de ce triste hyménée
Le tombeau s'en éteint; ma course est terminée
Cassandre me punit de ce malheureux choix,
Et je vous parle ici pour la dernière fois.
Ciel! qui lis dans mon coeur, et qui vois mes alarmes,
Protège PhBotas, et pardonne à mes larmes.
Du trépas que j'attends les pressantes horreurs
A mes yeux attendris n'arrachent point ces pleurs:
Seigneur, Os n'ont coulé qu'en vous voyant paraltre;
J'en atteste les dieux, qu'ils offensent peut-être.
lion coeur, depuis longtemps ouvert aux déplaisirs,
N'a connu que pour vous l'usage des soupirs.
Je vous aimai toujours. Cette fatale flamme
Dans les bras de Cassandre a dévoré mon*âme
Aux portes du tombeau je puis vous l'avouer.
C'est un crime, peut-être, et je vais l'expier.
Hélas ) en vous voyant, vers vous seul entrainée,
Je mérite la mort où je suis condamnée.
MtLOTAS.
époux.
De l'anivers surpris quel sera le langage?
Quelle honte seigneur, et quel affront nouveau.
Si fuyant un
PttILOTAS.
LE MESSAGER~
thtdame.
AMEttOŒ.
Eh bien?
H ttEMAOBt.
Cassandre.
AtTZtUM.
Mon épout i
H MESSACtt.
CMMndre en ce palais arrive dans une heure.
(Le 8On.J
MtTtMan, A Philotas.
Enûn, vous le voyez, il est temps que'je meajt;
Contre tous vos detMuM le ciel t'e<t déchre
PMLOTÀS.
pBu.erAB.
Vous n'avez plus d'MBe'
AtTËttIM.
Que dites-vous, Mtgnettrt c'ett trop nous attendrit
Le destin veut mt perte, il lui faut obéir
t
Adieu. Songez vous; quittez un l~u funesM
One h tareu habite, et que le ciel détbifte
Vous pretsndet en vain m'tnMher Mt trepM
VoM Tout perdez, MipMM, et ne me sauvez pas
A ne* tyrMM communs dtrnhoM une proie;
Ltioez-moi dMM la tamhe emporter cette jote
Mon âme chez le* mort* deteendt~ *MM tHrot.
Si PhiIotM peut Tirre, et vivre henfeux iMms mot
MtMTtZ
Ah dieux t c'eet PtUtnte lùi-mtme.
AHïtxmt.
SCENE m. – CASSANDRE.
Que pour sa mort aujourd'hui tout soit prêt.
Et vous, allez m'attendre.
ACTE CtNQNÈMR
~amoM~
faxs voMM WM désendM, et pent t vat pi*<h
AMÉMtRE.
Ah! si quelque pitié pour moi vous intéresse.
PBU.OTAS.
Hétas a mes fureurs connaissez ma tendresse.
AttïttMRE.
A des périls certains cessez de vous offrir.
Que pouvez-vous pour moi, prince t
PHILOTAS.
Je puis mourir.
AETjhmE.
Ciel de qaek cris affreux ces voûtes retentissent
je ne me connais plus; mes genoux s'anaiblissent.
Seigneur, au nom des dieux.
PMf'AC<
N t)!Htt uMe mfoa tMn !à CùMMae qae phts)MM peMOBBM
emtjfti~, depatt <tttet<t<tet Mtttes, <te tnaschM pendtmt têt
t<~MKU~tioM N~ pïtM)t 4ë thé&tft ) bOMtM <M tBtwvaMtt ~oi
«Nf aMM<tt tMhftMM de Meeèe. Cettt mrteipit*thtn T<Mmd
~BMW t~tMt! Net <!<tptM <M~CM«t9tt As pttcM nea,TtUM, et
azp~MmiM~i~îrtea~e~~tgMim~ttt con.. IEHt
~tttiMiX, << Ê~M qt'itt y ~'M mh demt~ tMin rein
MtCStAjHt~~ n~aeMtHttMCMtpmrto~tMie
EtMMt tN&Ma «~ WttffMtt OtifoMoMM,rmt à Amet~
dtm, ehez ChM~nicn, et lea dt~ M~ttt <tn< totm d'iu~NMut.
tHMaja~tnë~t~ Ai)~
Ttta«tMM <«M)MBé<< t«Mat<MMM,ea<i monMtMgey
jt mevei* <bM* d< dmMOt
~MM~ éMMon <? 0~<tttt))tt,at aa mèint a n'y ~t ée
i~n~tSiM<~M:M~~<<<<tNMM~~t~d'im
mM!<mt! it~M «èmt tj<M) jè~tt)~ pHtcrh p<MtT!tMtti-
~tjMt~~a~~&me*~MMdtMe&MTM~,M daM Mt -vraee, 51
a~~MtMM~NHtt~aMtMtewMewt~
Ua<iM~ atMtt pMi~ < <M <MM)Ktt<Ma<ite.me fat joate
D«et E~~a~ NM étiTM, M OtoX «
OMM, <t htt M mal
rètne, ~iTp~M iMt-MM «M MMt<e. B~ tht rebute avec
ecetaMt 6hM)<~tMt< tettUt, t<t M<~< de tMi, <t Ott rteee
SeMa!!e~
enet cacher à personne, alors il n'est ptus peama au vertueui
Varus de contribuer a la fuite de ttanamne, pour laquelle il ne
90" (Ba.~
doit plus craindre. De plus, Hérode ne peut faire qu un très-mé-
chant personnage avec l'amant de sa femme; et il ne faut jamais
M?e rencontrer ensemble sur la scène des acteurs principmx
qm n'ont rien d'intéressant à se dire.
La mort de llariamne, qui, à la première représentation,était
empoisonnée et expirait sur le théâtre, acheva de révolter les
spectateurs; soit que le public ne pardonne rien lorsqu'une fois
m est mécontent, soit qu'en effet il eût raison de condamner
cette invention, qui était une faute contre l'histoire, faute qui,
pou-être, n'était rachetée par aucune beauté.
J'aurais pn ne pas me rendre sur ce dernier article, et j'avoue
que c'est contre mon goût que j'ai mis la mort de Mariamne en
récit au lieu de la mettre en action; mais je n'ai voulu com-
baitre en rien le goût du public c'est pour lui et non pour moi que
j'écris ce sont ses sentiments et non les miens que je dois suivre.
Cette docilité raisonnable, ces efforts que j'at faits pour rendre
intéressant un sujet qui avait paru si ingrat, m'ont tenu lieu du
mérite qui m'a manqué, et ont en6n' trouvé grâce devant des
jngas prévenus contre la pièce. Je ne pense pas que ma tragédie
mérite sen succès, comme elle avait ménté sa chute. Je ne
donne même cette édition qu'en tremblant. Tant d'ouvrages que
j'ai vus applaudis au théâtre, et méprisés à la lecture, me font
craindre pour le mien le même sort. Une ou deux situations,
l'art des acteurs, la docilité que j'ai fait paraître, ont pu m'at-
tirer des suffrages aux représentations; mais il faut un autre
mérite pour soutenir le grand jour de l'impression. C'est peu
d'une conduite régulière, ce serait peu même d'intéresser. Tout
ouvrage en vers, quelque beau qu'il soit d'ailleurs, sera néces
sairamentennuyeux, st tous les vers ne sont pas pleins de force
et d'harmonie, si l'on n'y trouve pas une élégance continue, si
la pièce n'a point ce charme inexprimable <*e la poésie que le
génie seul peut donner, où l'esprit ne saurait jamais attemdre,
et sur lequel on raisonne si mafet si inutilenxnt depuis la mort
de M. Despréaux.
C'est une erreur bien grossière de s'imaginer que les vers
soient la dernièrepartie d'une pièce de théâtre, et celle qui doit
le moins coûter. M. Racine, c'est-à-dire l'homm.* de la terre qui
après Virgile, a le mieux connu l'art des vers, ne pensait pas
ainsi. Deux années entières lui sumrent à peine pour écrire sa
Phèdre. Pradon se vante d'avoir composé la sienne en moins de
trois mois. Comme le succès passager des représentationsd'une
tragédie ne dépend point du style, mais des acteurs et des si-
tuations, il arriva que les deux FMdfM semblèrent d'abord
avoir une égale destinée; mais l'impression régla bientôt le rang
de l'une et de l'autre. Pradon, selon la coutume des mauvais
auteurs, eut beau faire une préface insolente. dans laquelle il
traitait ses critiques de malhonnêtes gens. sa pièce, tant vantée
par sa cabale et par lui, tomba dans le mépns qu'elle mérite;
et, i<ans la Phidre de M. Racine, on ignorerait aujourd'hui que
Pradon en a composé une.
MaH d'ou vient enfin. cette distance si prodigieuse
deux ouvrages La conduite en est à peu près la même entre ces
Phèdre
est mourantedans l'une et dans l'autre. Thésée est absent dans
les prenne ~ctes il passe pour avoir été aux enfers avec l'iri-
the<is. HiBpelvte, son Bis, veut quitter Ttéz~M!;tl veut fa
Ancie, a~Mme. n dedarw sa passion à AnoM, et recott av.
honeaf celle de ~èdre il meurt du même gente de mort,
son muvemeur fait le récit de sa mort. Illes
y a plus les perse)
mêmes sttttatioz
MMS des deux pièces, M trouvant dans
disent presque les mêmes choses; mais c'est là qu'en <hstine
te grand homme et le mauvais poëte. C'est tordue &aeme
Pn&on pensent de même qm'ib sont le plus ditérents~ Btt v«)
an etemple bien sensible. Dans la d&taratmn d'Htppetyte
Ahcie; M. RMine fait ainsi parler Nippelyte (aote n. se. H)
tM mm, cpnire l'amour &erement reTolté,
AMters de ses captits ai longtempa insulté
Qui, des tuUes mortels déplorant les naufrages,
Pensais <pn)<MM du bord contemplar les orages;
Assers mamtenant sous la comnjinne M, mo~T
Par q<Ml tMable m.e Yois-je emporté totn de
Un moment a vaincu mon audace imprudente:
Cette âme si superbe est enBn dépenaante;
Depuis près de stt mois, hanteu~, désespère,
PMtant pattout le trait dont je suis décmré,
ConttB YOM, contre moi. ~a&ement je m'éprouve
Mtthte, je vous fuis; absente, je vous trouve.
PMMt le fond des fN-tts TOtre !mMe me smt:
la ïmoieM du jour, tes omhtM ae ta nuit,feYl1.e;
p~n<ttMàn~yeuï~<WMm~quBféyite;
tw)t W)M B~K t l'emri ? raM~e BCMtMïte.
jtet-meme, pour taut tn)~ de mes so&s supernus,
~Mtttoumtje me cberohtB, et ne me trouve plus.
XhxntC, met MVjtJots,mnn char, teut m~mportune
;1;.
te JM soient nhts
JIIB .soÙVJ8»
le me pbú'. 1"" 4e
fonttecont
,des deNeptW1J!;
Neptune
«M sea!s ahmssements font tt~teatit les
~t ma< comaMts oMifs ont ouMé ma Toix
Voici comment Hippolyte s'exprime dans Pradon
AtM* !tt Mop !<Bt~mps, d'uae heuehe prot~ne,
Jt< métn'~T'mour<t j'admai ûMBa.
BoMta~, iajreuche, 00 me vo~t tamouts
0<<M<t dan* aos eMtt* bons <t le* MMs
<tM< !? *Q!n thts M~ W'<MCue~ et m'embattaaM
]Cfm))e qw je Tou* TOt, j'abaNdame ja chasse;3
N& aut~Ms ma)) phwHs t~ doM.
<t qmmd j'y Mtf, M m'est ~M uonr~0~ A was.
On me Mutait Bre ces demcpieces de comMMtson tNM adm4
Fune et ~Ms t!te oefautre. <?estpoa)ft<ntOMM toutes les den]
m~M tiMub desentnmentetdettensées:Mr,~<ttndOs'ast
Mssions, toushsTtoe~Besontpfestmetes
taire nMhr les ~utte met
idee~;<MM h Ie< ei~r!mer ai<~neMt~me d'est
d'aTec cemi qut m'ena peint ,t'hommeae ténie tfavec <xM
n'a que de l'emdt, et le poète d'avec cetui Mt ï~at t're.
ri
Pw~ jB*~t<~àterit~ eeaaM st.Tt*e!ne &)tdraft tveir
e<)tt*,<t pq&Mhwt ~Mt~xesMiivrt~e.<b~tBt4MoM<
t. <Z«*fM ««ttpHttt te~MiM, édtt. Lahmt. 1.1. p. tM. 0
<<is}t donc point a~eir, moi qui, né avec deo talents si faibles,
at acesMtpxr de* maladies continuelles, n'ai ni le don de bien
ima~mef, m h ~iberté de corriger, par un trarail assidu. tes
débuts de met ouvrages ?Je MM avec déptaim toutes tes fautes
qui sent don* ta cantextare de cette pièce, aussi bien que dans ~a
diction. J'en aurait carrigé quelques-unes, si j'avais pu retarder
cette édition; maia j'en aurais eneere laissé beaucoup Dans tous
te* ajtta,ayaun terme pardetà lequel on ne pewt plus avancer.
Oa est Ksamré dans t« homes de talent; on voit la per.
fectMn M dtta de soi, et on (ait desson enbrts impumamts pour y
atteindK.
Je M~tMt peint <me enti~M detaNteo de cette pièce les tec
tears ta teront «set tans moi. stais x crois qu'it est nécessaire
oae je ps<le ici d'orne cntiqae Nénéraie qu'on a iàhe sw le choit
du tn)et de H~fMXMM. CommeTe génie des Français est de saisir
viTemttttecotéttdieuie dat choses les pitts séneuses, on disait
qae le M)et dt it<tfMHM<e n'était Mttre ehose qu'ue wMtMc oMMft
<MM<tM<ot« trtttat, à a~ sa femme <r<~Me
eMf aM~s~; et em ajoutett qu'une quereUeMec
<ne)~or <<-dt
de ménage ne pou-
~)t jamsts faire une tmaédie. Je Mppne qu'on tasse avec moi
quetques retenons sur ce pré;ugé.
Les pièces tragiques Mnt fondées, ou sur les intérêts de tbute
une nation, ou sur les intérêts cartiouners de quelques princes
De ce premter genre sont Mp~MftMt em ~MKde, où la Grèce as-
semblée demande le sang de la Bile d'Agamemnon !et NoratM,
oùtrois eMntattMt! ont entre les mains le sort de ttome;
MMw, ou le sehtt des !%<bMM d<Neae de h déMmerte da
mem~det~~Dusae<m4j~emres<)~JfM(MMj~ J!l~dare,
BtM ww'tMM dtmitMt, tout ymtéttt est renfermé dans la
&zmMe da héMt de la pièM; tomt Mule sur det passions
que
des bourgeois ressententcomme les princes et l'intrigue de ces
OHm~asest au<6 nrnpM A <a comète qu'& la tragédie. Otez les
noms, HNhndate jt'ast ~n'ua 'n~O!aM amou~Mm d'une jeune
ntle:<es deux6)tte<MxtMM<MMMEaMN;eta se sert d'UM
rMMMMt ttasoe poxf déemMMr eehtt de* dtM qm «t aime.
~MMeet<aeteat-meM~ui,etAaKNeparuneimtnmBte,&it
des propositions à beau-JUs, lequel est occupé aijieurt.
NeMnest un jeuneson tMnme Hnpa~e~ qui décent amoureux
tout dim jeouB, ani d.Ms te aMment wut se séparer d'avec sa
fatnme, et~M <e cMhedeTMtteBM ~MM''ie pour éeMttM les
dwecu« de sa mXhMsae. ~Ma des ~ets que tMtèM a M
S*sont deut
ttMter eemme *~< Barpapm
R<cine aussi Ma~Mue de f~MM préS-
eet-eMe
etTe Mi de
~°~
Pmtt
cent
Ttemards amom~:
r&ttenjia~ qW
fautte et ont teur N?
M~en.t de mj9me aretce pour dé-
leur Jib et
lesdMzptAeeetBtSMBtpMhmMta~dujeuMhemme. et
JMttM <tRae<ne Mt éeatemMt wtussi en mitmt ces de~
mt~Mt-fnn a mNsé,tr<,oa!, Mt rire les ~Mmetes MB5;
l~re a attendn, a «~yé, aj&~ aTerser de.TtmM,. ttoN~ a
t
joaé ramour ndtcuk dnn ïtea <nate; Ra<~ne Kprésemtél~
htMesses d'un grand roi, et Ies.a rendues respectaNËs.
Que l'on donne )m< noce à peindre à WatteM et à Le Brun
·
l'un représentera. sous une treille, des paysans pleins d'une joie
naïve, grossière et eurénée. autour d une table rustique, ou
l'ivresse, l'emportement,la débauche, le rire immodéré, régne-
ront l'autre peindra les noces de Thétis et de Pétée, les festins
des dieux, leur joie majestueuse et tous deux seront arrivés A
la perfectionde leur art par des chemins dinerents.
On peut appliquertous ces exemplesa JuefMMMM. !<a mauvaise
humeur d'une femme, l'amour d'un vieux mari, tes tracasseries
d'une hdle-sœur, sont de petits objets, comiques par eux-
memet; mais un roi à qui ta terre a donné le nom de Grand.
éperdument amoureux de ta plus belle femme de l'univers; la
passion furieuse de ce roi si fameux par ses vertus et par ses
crimes; ses cruautés passées, ses remords présents; ce passage
si continuel et si rapide de l'amour à la haine et de la haine à
l'amour; l'ambition de sa soeur, les intrigues de ses ministres:
la situation cruelled'une princesse dont la vertu et la bonté sont
célèbres encore dans le monde, qui avait vu son père et son
<ttre livrés à la mort par son mari, et qui. pour comble de don-
leur, se voyait aimée du meurtrier de sa ùnnitle quel champ
quelle earnèM pour un autre génie que le mien ) 1 Peut-on dire
qu'un tel sujet soit indigne de la tragédie ? C'est là surtout que,
Selon ce qu'on peut être,
ï~ choses changent de nom'.
t. OmBstitatasmtedetttteMetMt.daasMditieudetMS:
ïtsethaites<netMt<teat<uett ntStttt attttur* <)tt va deMtr mx
uae
Mavt~tmtH~e'aM~t~Mtthtattssttes~ttdtifttWm.tM.nfert
vetr a* tutSe~MMesressnxtBesun t«!t<eeend peuttreuver dansées
<eM étants st(ttts. ce qu'ittera m'at<ptendraeeqaefaara!sdaMrt
n eoa~oesra ai je lds. s.naob. m. aroot c6er.. wT~ m~· x-
de r8OllUioD
MtttteurmetdestetMts. ttuatMequetepfttttttaperteetiendemmt
1. t~EeThreeets~ n.
de cette
estpomttttt~Mut avertir
à:m-tirpÎaeasieaes
8e Je adla3 d~mt
<ttei%)M.quei'attr<mis.n'estpaM<!tMeant<ma~MtMt*Mi
mele peemt
édi-
«)xs, efmi'«t«Mteseus men ttm. Bm«t)ttje dtsav<mt eetni qui est
le
oeUes.
JÜiidI~
<ms*is~ a AXtStetdam. ettes Ktt*-t<«Mc ttentatt. « <T<t. On y a
~Ja-pl8put7- se IIM poift 4e_i;
labèremmt dé-
.¿
seta
rMitfMt~Bsiete.
me
lbi~àa r
suis dans la resehtitn de sstisMt* le ~us nrtmptemtnt qaT!
ttestMe au)[ etMOMMmeuts
toia "p'aa''
itw118i18e. lait J?mt -f~
svec que j'ai)&ueattp
pris avee tesS~dese~
puMc penr
avec Denaooap de abin, des es-
ttmt~trtt-~tEa~~dsstiBsdetat.dtTM~LetMaeetTeutdt;
~t~tyt d.saf.ta.tt~e3eS.K~.
tahlw.~lw
staiata t'HeeMen dfun poire <Mttadsf)as de ttmns que ~e
<aMeau.teu~tee<e~qutjeeeusMtrete&t<eaupe<n~tMiemt
d'aveir eetpMgM~unt<<~<t<<ue.n~aM!<<M quatr~vS~
e<Ne3a
d'un
-M S.~–
tsMemts~tarisquteM'eMc~t)jMrréd~4tttte<vra<e;q'S-
.j––<~ ttt. M-.M .M~n'~
t teur rtfttdM e~e de tMftwn<he)Mtr
m*at~tfeut eu a*tM
la
thèse
le g~."4Ift,"I~ae~lerai
.aCnia, 1'4IaM.em
t'*Mt.<t~eeteëqu'euaMtèhuM<)t<<<MM<M[tt<taMsset.nttaiM.
*&~hd~.qMidssAMUtth*s.AMM<destMsrNS<<MaMts
~atm~mteMMuhta.~unbp~~ 4" a'" de boIuae
plamunmauMta~eequafatMeurdhe.<<'est que !<trsqMK ferai im-
tsme
thM)')et<)tmtdeBt)trit<rJtmMftard tMjebdofMe. jeteur d~
utauderat toujours pardM de FavMrdMtuétrop têt.'<
*Lattette:)M)aant<HpatetMei~a<edM.(i')
PERSONNAGES.
BËMDE, roi de Mettne
ttttMAMNE, fHnme d~trode.
NAtJOME, "Bor d Htrede.
SOHÉME, pnnee de h race des Atmonéem
~S..}~d-H~.
MAMAN, MMiem omeier des rois Mmontem.
JUMON, tMMent de Soheme.
EUM, tMMentede Mariamne.
Ctt GttM D'H"<m<, parlant.
a)tn* m~tMM
StttT* m* SotMMt.
Cm SmTMnt m MtMtmm, perMnnatemuet.
La tttne est à JéntMtem. dans le pt)*i* d'Htrode.
ACTE PREMIER.
v-
fai vu par ces faux bruits tout un peuple ebranM;
-1 t
Mais j'ai parlé, madame, et ce peuple a trembM
Je leur ai peint Hérode avec .plus de puissance,
Rentrant dans ses EMts sùrn de là Tengeance;
Son nom seul a partout répandu la terreur)t
Et les Juifs en silence ont pleuré leur erretth
stto)ht.
Mazael.ilestTraiqn'Héroae~apMahre;
maïB~
Et ces peuples et moi nom tHuoM <Ms un
Ce pouvoir, dont a peine on me voyait jouit.t
N'est qu'une ombre qui pMM « Ta s'tnmoatn
Mon <rere m'était cher, et MM benh~M m'oppftMt;
~ri~mna triomphe, et je aaht sa ide~ae.
ttAZAtL.
Ne cndgnaz point un B'ère.
SAMitE.
th t quedeTiendtons.nout,
Quand h reine à ses pieds reverra son époux?i
De mon autorité cette nère rivale
Auptes d'un roi séduit nom fat toujours fatale;
Son esprit orgueitleni. qnt t'a JMM&
pMé,
Conserve encor pour nous la même inimitié.
Ste nous outnf)ea, je l'ai trop offensée;
A notre abaissement
tNe est mtéresséë.
Eh ne craignez-vous plus eas eharmes tout-puissants,
Du malheureux HerotUmpétiMt~MMt t
Depuis près de cinq tm <a'an htal h~ené~
!yH*n)de et de la reine atttt la aMthttet
L'amour predi~HM 4ot~ M prim:* Mt tpA
Se nourrit par la haiM et tMh par le t)ttpt!s.
YoasWM vu cent Ma et montfqat iml«iNa
Déposer à ses pieds sa majttté temMt(1
Et chercher dans ses ywM ~ritts ou dMtMUt
Quelques M~Md* ??* <MX <pt'N M tremvth jMMis
Vous l'aTCt Tt M<mr, tewni~r et te pMmM<;
La natter, rirriter, la moaMe~ 'mn~r<;
Cruel dans son amour, somnM daaa tM fttreun);
EtdaTe en son p«Kh) M~M partoat tiBean.
Que dis-jet 'm ntjmiMtnt ant maMte CBeaie~
Fumant du sang dn pète; il adottit la <Ble
Le fer encor sanglant,'tqMTMMeMMet,
Ëtait levt sur elle, et tomMt 1 ses pM*.
MtZt~
ttai* songez que dam tt~ne, éloigné <M sa TM,
sa cham* <- tt Itth ~mNe s'être rommM.
ttMtOb
CM~M-mot, son «Mm en resserre lea meuds:c
Et res tromfOm tt~M sent touteurs dangeMM.
tUzAti..
Oui; mais eeite aine aKtMe, t sot-même inhumamt,
Toujours de son epoui :1. têt:hè1't!hé la hainH
Elle l'irritera par ae nouveaux dédains,
Et vous rendra les Mb qui tombent de vos mams.
La paix n'habite pomt entre déni caractères
Que le ciel a formés l'uu a l'autre Contraires.
Hérode, en <om les tem~ sombre, chagrin, tatdhi,
Contre son amour même aura MMtn de vous
sAutàe.
tt<mfmma l'emporte, et je suh cont&hdné.
ttÀziËit..
Au trône d'Ascalon vous ttes attendue;
Une retraite illustre, une nouvetlé coût
Un hymen prépare par les mains de l'anidur,
Vous mettront aisément a t'antt des MmpeMs
Qui pourraientdam) Ëotime eetatër sut hos têtes.
Soheme est d'AMdon pOstMè sdnVëràiù,
Reconnu, protêt par lb peuple r6M4a!h,
Indépendant d'Hérode, et ehéf a sa pro~htce;
n Mh penser eh sa~ et t~u~erhéf en prince!t
Je n'aperçois pour vous que ues destiM meiBetirt;
Vous gouverne! Nerode, ou Toa& Mgte~ à<Ëehrs.
SALÔXE.
Ah 1 connais mon ma!heni' et moil ignominie t
)f<tTM!mM!en tout temps empoisonne ma vie;
Blé m'enlevé teut, tM<f) dignités, arédit;
Bt pour elle, en un mot, Soheme me trahit.
MÀÉAtt.
Lui, qui pour cet hymen tttennait votre trere )1
Lui, dont l'esprit rigide et h sagesse austeM
Parut tant mépriliitt
PaM passions,
f6ni!t PIlstilmt,
ces Mlles
mépriser 6I!s
De nos vains courtisans vames illusions )1
Au roi son aDié fertit-il cette oifentit t
BAi.otti:.
Ctoyez qu'avec la reine & est d'inteUigehce.
ttAZtt~
Le sang et l'amitié les unissent tous taux;
)Mz je n'ai jamais vu. stt.M<X.
VtMS n'avez ~as i!B9s yeM!
Sur mon malheur nouveau }e suit trop eMMrM
De ce trompeur hymen là pompé dineree,
Les froideurs de SoMme et ses tUsMurs glaces.
M'ont eipliqué ma nbntë et m'ont Mstruite as~
)tAiAtt.
Vous pensez en effet qu'une fémnM sevèt~
_I_& ~t_
Qui pbure encore ici ton aïeul et son frère,
Et dont l'esprit hautain. qu'aigrissent M' malheurs,
Se nourrit d'amertume et vit (tant les douleurs,
Recherche imprudemment le funeste avantage
D'enlever un amant qui sous vos lois t'engage!
L'amour est-il connu de son superbe cœur?
BALOttE.
Elle fiMpire au moins, et c'est ta mon malheur.
tMIAtt.
Ne vous trompez-vous pointT cette âme impérieme,
Par émet de nerté semble être vertueuse
A vivre sans reproche elle a mis son orgueil.
MMME.
Cet orgueil ai vanté trouve ennn son éeueil.
Que m'importe, après tout, que son âme hardie
De mon parjure amant Catte la perfidie;
Ou qu'exerçant sur lui son dédaigneux pomToir
Elle ait fait mes tourmenta sans même le vouloir*
Qu'elle chérisse ou non le bien qu'eNe m'entere.
te le perds, il tutth; sa nerte sen eUve,
Ma honte fait sa gloire; elle a dans mes douIeuN
Le tuaMf insultant de jouir de mes pleurs.
Emin, eut trop taaguir dans cette indigne gtne
Je veux voir à quel point on mérite ma haine.
SoMme vient allez, mon sort va t'edaircir.
ACTE SECOND.
Da bout de
I'umT.!<Mi~M~ M tMNtt
Four comerMf les mi, p8~~nM!f~ ?&?,
nnir toM met mMX,
ponrm'adfeMëTwm
Je
)??? $n ~OM? que
MM, ~<M',
De h simple ~rta ~eMM~ pMeetettt;
t
~<f~Uf,
j'espère
tϜt. 3
Mat*e:j~t~t&
A wu..
Ma
jumi M c~ t<t)N'Me ? ~MMi
Seignenr,eb<tM~nMde ttaM eiMare.
meM, Mt~&Mt, je iNM
nmMeeMei&ter a~
<tM~
<~&<e~ <~h
Enterez
Tous M ï4<mdM
De M. MmbM.
reg5Ï. M dé Ën§ thenët
Te Tem qae mes nMUMnn Mettent vos teho.
ACT~TRO!S!~XE
Que
One <h&dh,.
dites-voust
Schéma,
!tihM~
tntapaMe t~iemuM,
ait ft,indre,
totQours
Fut de vos ennemis le ti~ts a eritmare;
Ceux dont il s'assura !é ettu~Ntt set&uft
Ont parlé hautement d'attenter à vos ~trs.
tttttOBt.
Manamne me htit, t'est !â ton ptus gMtt~ crime.
MascBur.vonss~pMuvtztaifntenf~uiM'amme;
Vous voyez mes chagrnM; vous <n atez pMë;
jfon cœur n'attend plus tien «ut de votre amitié.
Helastpleim <rune eH~tf tt~ t<Me et tMft chère,i
Je vous sacrintis M seul tom <e ;uï p!<tre
Je
Ah
j'attests
Je 1punissaM suf1'fIi1ÍI
) j'atteste t vM teut mt
~.It.S..
Je Tous comptais déjà ptrMit Xites ehnetmht;
v~~ s~ tMfl~t et ses ~M~pris.
tatarès~
tmtragee
Qu'avant la nn dm ~~t~~seretvene~
Je veut mrtout, ~vtini, ~ms Mste &euit,
La pmJr du pouvoir M~Nt tivait sur in)~ tœur
Hélas t jamais ce ccatir nB~ru& p<mr epe;i
yaimai,jedéte~.faM~Mm!Me,
Et toi, Sohême, et Ht!, n~ ië(~t<t.m'<c~j)tppe!'<
1
le
Avant coup mortel aomt ? uo!s te ttMter~
Va.jetepumn~dBiMuiniut~M-memè!
Tu verrat cet objet Nui m~Bhmtt) et ~ui VaNne,
Cetohjet&)))Mn~mrJ)td~st~etèu&,
Dans l'horreur dat tourments e~tMtl~s yeux
Que sur toi, sons mes coups, tMtt son sangrBJàaihse!
Tu l'aimes, il suMt, sa mort est ton supplice.
tttsâtt.
Ménagez, croyez-moi,des mmMnts précieux;
Et, taudis que SoMmw «t aho<ntjd< «a MetM,
Que par Ini, loin des murs, s* <f<Me est dispersée.
Saimsset,achev<<t<~M)i)M~<«<
atMtMt
iMs au peuple sartews «chu wtM dcatexf.
D~un spectacle tumeste épargnez-vous l'hMreur;
Loin de ces tristes lieux, témoins de votre outrage,
Fuyez de tant d'anrontsla douloureuse image.
BEMM.
Je ~OM quel est son crime et quel fut son projet.
Je vois pour qui Sohême ainsi vous outrageait.
6AMMB.
Laissez mes intérêts; songez à votre offense.
H~MDB.
EBe avait jusqu'ici vécu dans l'innocence
Je ne lui reprochais que ses emportements,
Cette audace opposée à tous mes sentiments,
Ses mépris pour ma race, et ses altiers murmures.
Du SMg asmenéen j'essuyai trop d'injures.
Hait e-t-die en effet voulu mon déshonneur?
SAMME.
Ecartez cette idée oubliez-la, seigneur;¡
Calmez-vous.
BÉMDE.
Non; je veux la voir et la confondre
Je veux l'entendre ici, la forcer à répondre
Qu'elle tremble en voyant l'appareil du trépas;
Qu'eue demande gtace, et ne l'obtienne pas.
MMtM.
Qu<*I t seigneur, vous votttM vous montrer à sa vue ?
HËMM.
Ah 1 ne redoutez rien, <a perte eat rttoluje.
Vainement l'infidèle espère e~ mon amour,
Iton coeur à la clémence est tenné sans retour;¡
Loin de craindre ces yeux qui m'avaient trop su plaire,
Je sens que sa présence aigrira ma colère.
Gardes, que dans ces lieux on la fasse venir.
Je ne veux que la voir, t'entendM. et la punir.
Ma sœur, pour un moment souffrez que Je respire.
QT'on appelle la teins; et vous, qu'on se retire.
VARIANTES
D& LA TRA&ENE DE iMjU~HWX.
La phee eu )~
Mot* que j'ai retere*. palais, tombez en
Ctehe* MO* te* débris de To* mperbe* tours
m trancher M* jonn
cendre
ACTE PREMÏER
SCÈNB t. SAMttB, MAZAËL.
8~
EtMtpeetttMtM*ttT<tOt
tttXtttttB.
au.aair..
<– Y<HM
T<Mt
T*mt)t.
e.Mtttdtt met ordM* tbtotm
<j., et ne Ttptt~M p).
SCÈNE !H. VARUS, ALBIN.
VttO*.
Ainsi donc, MM tes soins, Mm ton avis Mè)e,
Mariamne empirait Mm cette main émette?
M~Bt.
Le retour de Zare* n'était que trop suspect
Le coin my*terienY d'étiter votre aspect,
Son trouble, ton enroi fut mon premier indice.
TtMia.
Que ne te doia-je point penr un si grand eenrice
C'eat par toi qu'elle rit c'e*t par loi que mon cœur
A gonté, cher Albin, ce solide bonheur,
Ce bien et preciem nom nn emnr magnanime,
D'ayoir pn teeonnr la vertn qu'on opprime.
tHtCt.
Je reconntM Vorm 4 ces aoint généreux
Votre brx* <nt toujours l'appui des mathenreu~
Ommù de Rome en vos maint Toa< portiez le tonnerre,
Tona étiez oecupt da bonheur de la terre.
Puissiez-vousseulement écenter en ce jour, etc.
U8IlY
Ainn l'amour Urempear dent vous sentez la flamme,
Se detaite en Term pour mieux vaincre Tetre Ame,
Bt ce f-n malheureux.
*jum*.
Je ne m en défends pat
L'tntortane Vanm adore te* appaa
Je l'aime, il e*t trop rrai; mon tme toute nue
Ne eraint peint, cher Albin, de parattre i ta ïne
Ja<e si son péril a de troubler mon eoear;
moi, qui borne 1 jamais mes ~ecaï à son bonheur;
Moi, qai rechercherais la mort la plus affreuse,
Si ma mort an moment penTait la rendre heureuse!
tKCt.
Seigneur, qne dam ces tie'-ï ce grand cœnr est chinée v
Qu'il Ten<e bien l'amour qu'il avait outragé!
Je ne reconnais plus ce Romain <i ttTère
Qui, parmi tant d'objet* empressés t !ni plaire,
N'a jamaia abaissé ses superbes regarda
Sur ces beantea que Rome enferme en ses remparts.
Ttan*.
Ne t'en étonne peint; tu aaia que mon courage
A ta tente wrta reterra ton hommage.
Dans nos mnra corrompus, ces eon~Me* tx-aut~
i
OHraient de Taina attraits mes yem révoltés;
Je fayai* leurs complet*, leurs brigues etemette*.
Leurs amours passagers, leurs vengeances cruelles.
Je Toyai* leur orgueil, accru dn déshonneur,
Se montrer triomphant sur leur front sans pudeur;
L'attière ambition, t'inH-ret, l'artifice,
VoLTAtaz – t n
La folle vmité, te trirote c*p)tce,
Cheï les Remmm
Chez
Remthm ttdnitB
tédnitt prenant le Motd'Mnonr,
h Mot d'amour,
t
Gouverner Rome entière, et te~Mr tour tour.
J'abhorrais, U Mt TTti, ttW tndigne eenoTttte:
A leur joug odient je de~obttt ma tete
L'amour dana t'Orient fut etttn mon vainqueur.
h
De thtte St<ie t'*bM gonTemeaf,
J'tThTti <tMM e<tt lieux, q~and le droit <e la gaene
Eut an pettreir d'Aaga~t tbondonné la tene.
Et qn'HeMde t tt* piedt, an milieu de cent rois,
De ton mort incertain vint tUendtW des toit.
i
Lien nmMte mon c<eaf<matheareme eotUfee!t
C'est tt que thritmne i <Mt jtox t'*M montrée.
ï/nniTett était plein du bntit de ttt nt)dh«)r<,¡
Son parricide époux MMit conler *« pteutt.
Ce roi si redoutable au reste de rAaie,
Ftmem p)~- M* etptoiM et par tt ~)Jo)Mie,
Prudent main Mnpconnem, ïttthnt m~u <nt)mMip,
Au tein de ton betu-père <mit trempé Mt iBMn.
Sur ce trône Mnghnt, il hftMtt en partege
A la nUe des, rois la honte et t'etchMte.
Dm sort qnt la poursuit nfconnai* la rigMur;
Nt TerM, cher AN)Ut, Mrpame son nmthear
Loin de la cour des roit, la vérité proMrite,
L'aimable vérité Mr Mt tevMt habite;
Son xmqne mntee est te M<n geneMm
D'MenMt de* teeoam «M j<«« des mothenreM; ç
Son devoir ett M toi; sa trtnqttitte innoeenee
pardonne i ton tvr*n, meah« tt vengetnce,
Et pré* d'Ane' <M«M hnetete mon appui
Ponr ce ntAtM épeM <p)i t'hnme)e t~onrd'nni.
Tant de vett)* o~n, d< tM&enM et de ch*rme*,
ContM ma Mbert* «mt de <Mp htte* armet.
Je l'aime, cher AtMn, m~ non d'un tôt amour
Que t< e<ntie< entm~et ddtnnM en nn jour;
Nond'nt<nM<hmqnemM«M<t'MnM~
ReeohM MtdmMM pu les <M)M tvengtee
t
Ce eœnr qu'elle Vtincn, Mm l'avoir mnoui,
Par an Nnonr honteM ne <«t point MMi;
Et, ptei~ da MNe <t)t 0~ vertu m'iatpice.
Je ptetend* la ~tt~er, et ma pM h tedntM
IM"t le roi, tttmear, t ttcht têt tomm~
S'a tw<te M o« EMt~
VAXOt.
Et c'ett et que je tttint.
Hehtt pttt <n t)X)tjt Woeni ntet-nttnK)1
Sont doute a td<,tMtn~ondi))t)tme:
Et cet indi.xt t~t
<M «t hotehe a dtMe
Ett te cme~ M~jte «m tnta<<te.
Ah! Me Mtw M peat «re tmette
Mon pcuvotr JMt. mh tum amour me Mte.
'etne, neqtp ttf d<(tt<dM op me Tem périr.
L'antvett doit vont pMndre, et je dois vous aenir.
ACTE SECOND.
SCÈNE t. SALOME, MAZAËL.
w.oms.
Bnan Tona le ~oyet. m* haine est confondue;
Mmimne triomphe, et Salome eat penhte.
Zarès fut Mr te* Mm trop longtemps ttrrtté;
La mer alors tnmqnitie t regret t't porté.
MM Hérode, en partant pour son anaye) empMe.
Herote avec les M<m ïen l'objet qui t'~re-
Et les men, et P,mom, tt V<mM, et le roi,
Le ciel, têt éléments, sont ttm~
centre moi.
Fatale tmMt.em. que j'ai trop tcoatee,
Dans quel abtme ~rtox m'M-tn prtcipiMe
Je Tont ft~u Men dit, que, dMt te fond du
Le roi M repentait de jutte rigneur. cœur.
DeMn Md penchant rMcettdMt .rdieaire
A révoqué t'arret dicté dans cottre.
fen ti dejt reçu le* funestessaarit
i
Kt ZMet ton roi renvoyé par méprit,
Ne me laisse en tieaï m'nne douleur stèrile,
Et le danger qui ces
J'ai tou~
»
tmt nn éclat inutile.
iM* ~e secrets;
m'en rapporte Mm avis de Ztrè.,
La colère d-Herode, antretois
peu durable
EM ennn devenue une haine imphctbte
!t déh)tte la reine, il a jaré m mort;
""P< "e<Mp qm termuMit son sort,
Ce.t qn'.trent men~M n<mr.u. paient.,
Et tm-meme en cea lieux assurer
<M..oit <m'<yjj. sa vengeance.
~0.
Soit Mf~ par !t httne oa aeehi
~este jour,
par t'tmonr
C'ett MM qu'une fois il ~t proscrit tête
Mtrimmt tMnttnt prottirt la tempête;sa
Lt mndre enmdt <xt<M un arrêt ai cmet
Va mettM ttte tm. mtdtme, un divorce ttetnc!.
Vous Term thn~Mt. i .N-mem. inham~e,
t
Forcer le cour d'Herode Mimer haine
sa
Irriter son épon~ par de nouveaux dedtiM,
Et Tomt rendre les trM« qui tombent de mains.
De sa perte, en nn mot, repotez-Yon* voselle.
<<)r
tiMtOt.
Non. cette tnctKitnd. e.t pour mot cmeUt;
Non, c ett par d'Mtre* eomw que je trop
veM la trappert
Dans nn piège plqa ~r il fMt t'en~.pper.
Contre met ennemis mon inttret m'tdaire
Si } M bien de Ytnm obterré la cottre.
Ce tntntpMt tiotent de ton ttemr *<ité
N'ett point ce timpte ettet de eénerotité
Lt tnmqmMe pHit n't point ce ttfâctère.
Lt teiite a des *pp* Vtmt a pn M phire.
Ce n'ttt pM que mon eonr, h)tntte en ton dépit,
Ntpttte t M be~té eet édtt qui la Mit;
t
0)M j'o~ie <e< yemt le ponveir de tenn t)nne*,
t
Ni ee thMe~ ettteM qa'en predigM te* ebOmttt;
Me pettt peyer eher ce bonhenr dmeereM
Bt tett qne de VtnM elle tcettte te* T<em,
Soit qM tt «mM de ce pempem honmM<e
Tire mditttètement )m Mrete tTtnttge,
B tomt; e'ett per Mt qae je pemt tMintenir
Ce pt«Mt)f qui m'échappe, et qn'B hxt retenir.
Mte* TeNter tartont te* regttdt mereentire*
De t<HM eee de!ote<m on)emd'Bot xéeetMitet,
Qni ~ettdent te* MereM de teBtt «meitetent,
Bt dont <e<tt M* te* yem ont eeMré les miem.
Mxh la TeM. Pem-q<Mt <mt.a que je ht tme?
<'
Quel orpeiI!.t
<})te!<tn<<ett!
*)
MMtttt.
tnmtjtMte téeempetMt
B
VtOtt, e'ett t ttttttee t tmthr rtmpfndenee.
S)'tlL~i.H
St Mte est mitennftNet et ttu dontenr in)mte
ï.'tment me parle en Min, je
~~t..rM~~ t
Tête à men~dtTDir
t0àï,
JeMteMt))eM..ieM«mfeletM)f:
Je M,
hentê,
Bt <nyM<mt
ie ~~iSm..t~,m.
ttiMt eSewe,
<Fn me
<t<)tt)-, <*? iJt teat, M wtn qne fMote.
tCttt TMtMttBBe
atttŒ m. – TAN!B~ tDjUtAS, ALM, ~mt n<Y<Ms.
NtittË:
A~tnt qèe aiMit t<t Wëtt nM ttM ~ftet~t tnt'tMMM
Beeerotrne Te* mainn te ttere ditdème~
Et Tom MntteMM nn Me< aft'tt <aH t te< tonK*,
Stignenr, MntMMt-Toat!
ÏdtmM, tn<te*
.<~tt
Le roi pent ttax~net Mt Mtptet h~xot~n
s
Le pe~t <M~ <Mt <MdM tMM<,
AMSn
Bt d.
ptf H(tt$?$<nMë ~MB fiitMËt M nMHw.
MMiM tt~N <tMmmë,
De edome M<é <eM *??* <t MM.
MMt<t en secret ttttt ptMt t~ MMiMUt
Le Mnpeonnenx Htrode écoute leurs discourt;
TAtM.
Je Mh qu'en ee p<tti< je doM le reeeroir;
Le tén*t me t'ordonne, et têt ttt mon devoir.
6CENE !V.
– HÉaODE, jttAZAËL, U)AMAS, «tm D'MtoM
ittttjm.
Seitnenr, t Tôt demeim Zarès toujenr~ udNe,
RenToyé pt* de Te<m, et plein dun mtme ztie,
De li ptttt de 8*teme attend pour Tout parler.
"MM.
Çoot! tem denx MB* retiehe ils reutent m'tceabter?
Qtte Jtmtit deMnt Mot ee monstre tté paraisse.
Je l'ai trop tconte. Sotte* tom, qu'on me laisse.
Ciet) q<tt ptMtrt tthner un troublé tt truet?..
Démente, MMBM: démets, ihizt«.
SCÈfa! t. HÉMM. itM~L, JBAttAS
mMm.
Eh bien! MtUt te roi si fier et il terrible!
Ce roi dont on enu~ntit le compte inCetibte,
Qui tnt veincre et régner, qui Mt briser MB fers,
Et dont X peM~M ttonn* l'ontren.
~M~.) ·
Sorte):. Tennine, e tM! les chtpiM de ma vie.
SCËtŒ V!.
– HÉRODE, 8ALOME.
MMM*.
Eh bien! Ton* Met Tn Totre chère ennemie.
ATez-tom e*tnt< des ontrtt~t nouïttmf
BitOnt.
Mtdame, B e'<<t plu tentpt d'tppetantit met tnimi.
ACTE QUATBÏËME.
9CËNE t. atMWE, WAZAËL.
auraar..
jamais, je l'avouerai, plus heureuse apparence
Na d'un menton~e «droit tontenu la prudence.
Ma bouche, auprès d'Herode, Mec deï)trité,
CentondMt t'Mtttte Mec It vérité.
SCÈNE tt HERODE, SALOME, MAZAËL, G~M
Jt.–HiRODE,
«t~M~
Non, ne Too* ten~et point; mais Murex votre Tie
Ptevenet de T*rm l'inditerete tarie
Ce Mpttbe ptetemr, ardott t toct tenter,
Se ttit nne Terto de vont petteentef.
nttont.
Ah! ma Menr, t qnet point ma anmae tttit trahie!
Venet contre nne tapote animer ma furie.
ACTE CntQUItME.
acttŒ Vt.
– HtBODE, mAMAS, m~M.
tteit le ttn< de Ytntt. répandu par TM mtint.
FWM *MKrsur vous le Mottemc da neuMint.
8MtM.y Men, Md~Mar, et q.'me tdt. <~eMe.
L'INDISCRET.
COMËMB BN UN ACTE.
(<" tour <7M )
PERSONNA6ES.
MMÊtt!B.
MMS.
BNtTZNSE.
TtANMON.
CUTJU)ME.
NËMMt.
ttSQCtN.
Pt-mMBa* Ltqutm Bt Btin*.
SOtM! u. DAMS.
Mamere n'a point tort; je ac~ bien qu'en monde
B tMt, pour réussir, une adresse profonde.ce
Hors dit ou douze amis à qui je puis parler,
Avec toute la cour je
ie vais dissimuler.
dissimnter.
Ça, pour mieux essayer cette prudence extrême,
De nos secrets ici ne parlons qu'à nous-meme
Examinons un peu, sans témoins, sans jaloux
Tout ce que la fortune a prodigué pour nous.
Je hais la vanité; mais ce n'est point un vice
De savoir se connattre et se rendre justice.
On n'est pas sans esrrit, on plait; on a, je croi.
Aux petits cabinets l'air de l'ami du roi.
Il faut bien s'avouer que l'on est fait à peindre;
On danse, on chante, on boit, on sait parler et feindre.
Colonel à treize ans, je pense avec raison
Que l'on peut à trente ans m'honorer du bâton.
Heureux en ce moment, heureux en espérance,
Je garderai Julie, et vais avoir Hortense;
Possesseur une fois de toutes ses beautés,
Je lui ferai par jour vingt inMéutés,
Mais sans troubler en rien la douceur du ménage.
Sans être soupçonné, sans paraltre volage;
En mangeant en six mois la moitié de son bien
J'aurai toute h cour sans qu'on en sache rien.
Assez bu h
Tout chamarré d'er~ea, pétri d'<m ihnt hennettr,
à h cour, tmpeMant vNe,
Bt non moins ignorant q<t'il vent pM~ttre habile.
Pour madame Enninie, on Mit MMz comment
Je l'ai prise et qmttee un peu tMp bRMqmmemt.
Qa'eUe est aigre, Erminie < et qn'<Bt est tMeassierB 1
Pour son petit amant, imm cher MaiValtM,
Tu le connais nn peu; parle as-ta jttMis 'M
Un esprit plus ptinde, phM tfaneh*, phts teetwt.
A ptopot, on m'a dit Mef, en eeatdtMe,
Que son grand trere tînt, cet temme d'mipettaDce,
Est reçu chez Qattce aveo tptetqM <Mrear; ·
Que la grosse comtesse en crève de douleur.
Et toi, vieux waMmMtenr,Hjnment ya la tendresse?
THASOtOtt.
Vous savez que le sexe assez pet m'intéresse.
DAtOS.
Je ne suis pas de mjhne; et le se~e, ma foi,
A la ville, a la cour, me donne assez d'emploi.
Ecoute; il faut ici que mon ccenr te confie
Un secret dont dépend le iMnttenr de ma vie
TBASmON.
Puis-je vous y servir?
point
To!t
DAMS.
point dn
du tout.
TttASmON.
Eh bien (
Damis, s'il est ainsi, ne n~'en dttes dfmc rien.
nAMis.
Le droit de l'amitié.
TRMHt<Mt.
C'est cette amitié même
Oni me &4 ttiter avec )tn sain extrême
Le fardeau d'un secret au ha<ard conS~
Qu'on me dit par MMesse, et non par amitié,
Dont tout autre que m<~ sara;t d~ostta~,
h
Qui de mille soupc«nt ttt s~mee ordiw,
Et qui peut nous combler de honte et de dépit,
lloi d'en avoir trop su, vous d'en avoir trop dit.
DA)H9.
Malgré toi, commandent, quoi que tu puisses dire,
Pour te faire plaisir, je veux du moins te lire
Le billet qu'aujourd'hui.
TRASHMN.
Par quel empressement.?
DAttM.
Ah t tu le trouveras écrit Mon tendrement.
TRASUtON.
PuMqM voua le voûtez ennn.
t*A)as.
C'est l'amour même,
Ma foi, qui t'a dicté. Tu verras comme on m'aime.
La main qui me t'écrit le rend d'un prix. vois-tu.
liais d'un prix. eh morMeu) 1 je crois l'avoir perdu.
Je ne le trouve point. Holà 1 La Fleur 1 La Brie 1
SCENE IV.–DAiBS, TRASIIION, pmstEUM LAQUAIS.
UN LAQUAIS.
LAQUAtS.
t
itonseigneur?
DAttIB.
Remontez vite à la galerie,
Retournez chez tOM ceux que j'ai vus ce matin
AUez chez ce vieux due. Ah t je le tmuve emnn;
Ces tmrtttdt l'ont mis H par pure étourdetie
(A M* <eM.)
LaMM~-nous. Commandeur, écoute, je te prie.
Mais.
1
Le scrupule est ntatsant. DenjMt~maiee* pMCemh
CUTAttBM.
pAaoom.
Mais reposez-ve*~ de t~ut sar ma prudence.
CUMtItRZ.
Tu veux.
FM<t"n'-
Eht dénichez. Voici madame Bortense.
(A Bortem~e.)
Attends~oi. Deme~. ~h t je «dTrM tes pas.
SCENE XVÏ. – CUTANDM, PASQUJN.
CLMANBttB.
le suis, je i'avMetai, dans un grand embarras.
Je les croyais tous deux brouillés sur ta parole.
PASQUtN.
Je le croyais aussi. J'ai bien joué mon rôle
Bs se devraient haïr tons deux assurément
Mais pour se pardonner il ne tant qu'un moment.
CUTAttDM.
Voyons un peu tous deux le chemm qu'ils vont prendre.
pAaonm.
Vers son appartementttortense va se rendre.
CUTAMM.
Damis marche après eUe; Hortense au moins le fuit.
fASQcm.
Nie fuit faiblement, et son amant la suit.
CMttNDM.
Damis en vain lui parle; on détourne la tête.
PAsoonf
B est vrai; mais Damis de temps en temps l'arrête.
CHTANDM.
Il se met a genoux; il reçoit des mépris.
PASQOnt.
Ah vous êtes perdu, l'on regarde Damis.
CMTAMM.
Hortense entre chez elle ennn, et le renvoie.
Je sens des mouvements de chagrin et de joie,
D'espérance et de crainte, et ne puis deviner
Où cette intrigue-ei pourra se terminer.
Ah t
SCENE XVH.
DAMS..
CUTANBM, DAMN, PASfUM.
HOHtBMe.
0'"U"'Nnmde est-ce là?T
.~<
On m onre tous les jours ces saerMces-la
Ces dames, entM Mus, sent trep souvent quittée.
Nommez-moides beautes qui soient plus respectées.
Et dont je puisse an moins triompher sans rougir.
Ah 1 si vous aviez pu forcer à veut chérir
Quelque femme à l'amour jusqu'alon insensible,
Aux manèges de cour toujours inaccessible,
De qui la bienséante aceempajtnât les pas,
Oui, sage en sa conduite, évitât les eetate,
Ennn qui pour vmM seul edt eu quelque faiblesse.
DA)<M, ffMseyattt <M<pfet <fifoy<<'n<e.
Ecoutez. EMM nMe, j*ti certaine mtttresee
Aqui ce portrait-a ttseemNe trait pour trait
Mais vous m'accuseriez d'être trop indiscret.
ROttTNMB.
Point, point.
DAItIS.
Si M n'avais quelque peu de prudence,
Si Je voulais parier, je nommerais Hortense.
Pourquoi donc à ce nom voua éloigner de moi?
Je n'aime point HerteMt olom que je vous voi
Elle n'est près de vem nt «Menante ni heUe ·
De plus, certain abbé Mquante trop ohet eUe;
Et de nuit, entre nous, TMttimon son cousin
Passe un peu trop <ouvent pat le mur du jardin.
MMMM, <t port.
A l'indiscrétionjoindre la calomnie 1
(HtM)
ContraignonMMM encore. Ecartez, je vous prie
Comment avec Hortemse ete~vous, s'il voos pMtT
DAttB.
Du dernier bien je dis chose ccmme eNe Ht.
H
HOMENSE, ApO~t.
Peut~n plus loin pousser l'audace et l'imposture 1
DA)OS.
Non, je ne vous mens point; c'est la vérité pure.
HORTENSE, A part.
Le traître 1
!)A)HS.
Eh sur cela quel est votre souci?
Pour parler d'elle enfin sommes-nous donc ici?
Daignez, daignez plutôt.
HORTENSE.
Non, je ne saurais croire
Qu'eBe vous ait cédé cette entière victoire.
DAMIS.
Je Tous dis que j'en ai la preuve par écrit.
BORTEttSE.
Je n'en crois rien du tout
HAItM.
Vous m'outtM de dépit.
BMtT)tNM.
teTeaxTOirp*rme*yem.
BAttM.
C'eat trop me faire injure.
(tUme.mtehteXte.)
Tenez donc vous pouvez conn*!tK i'eehttM.
HOMMtM, M <Mt)Mt~<m<.
Oui, je L eommit, tMttfet et je connais ton
J'ai rep*fé ma tMK., enân; ot mon bMthear c<BNr
Ira rendu pour JMMM te portrait et la lettre
Oui ces indignes mains j'tvaM o~ commettre
n est tempe; Truimon, Clitandre, montrez-Tout.
SCENB B&HORTEttgE, DAMS, TRASMON, CLITANDR]
BOMMSt, d CMatxfre.
Si je ne vous mis point un objet de
Stvoutm'timeteBcont.tToeMttMertie eomMm
Je Tom onre ma main, ma fortme et
ma vie.
Ah madMM, t rot pied*CUTAttHM.
nn mtUtetMeux amant
~'°~°°'°'
Devrait mourir de joie et de MMiMement.
Adieu
T'~ntOt,AA)mHt.
Je MM rtVN. bien dit qu je h rendrais
pOMtdM niem Part de diMmMder
'M t''«fM~rr.
LA FÊTE DE BÉLÉBAT\
(<7M.)
A S. A. S. MADEMOISELLEDE CLERMONT.
Les citoyens de Bélébat ne peuvent vous rendre compte que
de leurs divertissements et de leurs fêtes; ils n'ont ici d'affaires
que celles de leurs plaisirs bien dinerents en cela de M. votre
frère atné', qui ne travaille tous les jours que pour le bonheur
des autres. Nous sommes tons devenus ici poètes et musiciens,
sans pourtant être devenus bizarres. Nous avons de fondation
un grand homme qui excelle en ces deux genres; c'est le curé
de Courdimanche ce bonhomme a la tête tournée de vers et de
musique,et on le prendrait volontiers pour l'aumônier du cocher
de M. de Vertamont*. Nous le couronnâmes poète hier en céré-
monie dans le château de Bélébat, et nous nous flattons que le
bruit de cette fête magnifique excitera partout l'émulation, et
ranimera les beaux-artsen France.
On avait illuminé la grand'sallede Bélébat, au bout de laquelle
on avait dressé un trône sur une table de lansquenet; au-dessus
dn trône pendaità une ficelleimperceptible une grande couronne
de laurier, où était renfermée une petite .lanterne allumée, qui
donnait à la couronne un éclat singulier. Mgr. le comte de Cler-
mont et tons les citoyens de Bélébat étaient rangés sur des ta-
bourets; ils avaient tous des branches de laurier à la main, de
belles moustaches faites avec du charbon, un bonnet de papier
sur la tête, fait en forme de pain de,sucre; et sur chaque bonnet
on lisait en grosses lettres le nom des plus grands poètes de l'an-
tiquité. Ceux qui faisaient les fonctions de grands ma!tres des
cérémoniesavaient une couronne de laurier sur la tête, un bâton
à la main, et étaient décorés d'un tapis vert qui leur servait de
mante.
Tout étant disposé, et le curé étant arrivé dans une calèche à
six chevaux qu'on avait envoyée au-devant de lui, il fut conduit
àson trône. Dès qu'il fut assis, l'orateur lui prononça à genoux
une harangue dans le style de l'Académie, pleine de louanges.
d'antithèses et de mots nouveaux. Le curé reçut tous ces éloges
avec l'air d'un homme qui sait bien qu'il en mérite encore da-
lu M
Tout lui passait par la main.
f<Mtf.
CMn< répèt't.
LE CHŒUR
JBelas 1 etc.
LE CORYFH~.
H eût cru taxer les dieux
D'une puissance bornée,
Si jamais pour l'autre année
ïl edt gardé du vin vieux.
LE CHŒUR.
ïl eut cru, etc.
LE CORYPHÉE.
Tout Courdimanche en discord
Menaçait d'un grand tapage;
ïl enivra la village,
A l'instant tout fut d'accord.
IE CHŒUB.
Tout Courdimanche, etc.
LE COMMEE
Quand l'orage était bien tert.
Pour détourner h tonnerre,
Un autre eût dit son bréviaitw;
Lui courait <a vin d'abord.
Lu CHŒM.
Quand l'orage, etc.
U cottYpzia.
Bon homme, ami du prochain,
Ennemi de l'abstinence,
S'a prêchait la pénitence,
C'était un verre a la main.
M CHŒUR.
Bon homme, etc.
DEUX tBUttM FOJ.M <~<ttt<0)<.
Que no* prairies
Seront Oeuriett1
Les jeur, l'amour,
suivent voltaire en ce jour;
Déjà nos mères
Sont moins sévère*
On dit qu'on peut Ctire
Un mari cocu.
HeureuM terre!1
C'eet à Voltaire
Que tout est du.
M CBŒCt.
Que Ma prairiet, «e
uaj~nttM KtMB.
LaBMur lui doit
Lea honneurs qu'à recett.
Un cceuf aauva(ce
Par lui l'adoucit¡
Fille trop aage
Pour lui s'attendrit.
M omu~.
Que nos praMe*, a~c.
BetMre<<)M<t de Tpu'~m< <~ eW.
Curé, dans qui l'on voit les latente et les trait'
La gaieté, la douceur, et la soit étemeUe
Du curé de Meudon, qu'en nmmBait Rabelais,
Dont la mémoiM «t immartette,
Vous aTet daigné m~ domMt
Vos talents, votre esprit, ce* dont d'<<n dien pMniee;
C'est le plus ciMMMBtbén«tee
OneTOu<ayezarét<t))<r.
PuiMe votre camère être ene~ !<m$)M e< heUa! 1
Vous formetM <m moi tott* tMMtM tuceeMeur
le Mrai dam eea lieux TMtW tMdhttMtt,
FMout bon auprès de Brunelle.
LB CH<MR.
Honneur et cent fois honneur
A notre coadjuteurt
(A Mf le comte de Oennont~
Viens, parais, jeune prince, et qu'on te reconnoisse
Pour le coq de notre paroisse;
t
Que ton frère, son gré, soit le digne pasteur
De tous les peuplas de la France;
Qu'on chante, m l'on vaut, sa vertu, M prudence
Toi seul dans Bétébat rempliras nos désirs
On peut partout ailleurs célébrer sa justice;
Nous ne voulons ici chanter que nos plaisirs;
Qui pourrait mieux que toi commencer cet office?
(A M. de BiHy, ton gouremeur.)
Billy, nouveau Mentor bien plus sage qu'austère
De ce TeMmaque nouveau,
Si, pour éclairer sa carrière,
Ta main de/la Raison nous montre le Cambeau,
Le flambeau de l'Amour s'allume pour lui plaire
Loin d'éteindre ses feux, ose en brûler encor;
Et que jamais surtout quelque nymphe jolie
Ne renvoie à la Peyronie'1
Le Telémaque et le Mentor.
(Au tei~neurde Bé)éb*t.)
Ducby, mattre de la maison,t
yous êtes franc, vrai, sans façon,
Très-peu complimenteur,et je voua en révère.
'?'
Et vous, cher Bonneval, que vous êtes heuMml
Voua écrivez souvent nous l'aimable de Prie;
~esw le talent gracieux;
AtMt dtveKement vous passez votre vie
A parler la langue des dieux.
Partagez avec moi ce brin de ma couronne;
Dé Prie, aux yeux de tous, ma proBMs
encor mieux;
t.At)d)tChattttr.(Ét.)
Ah M ce mieux venait, je jure par les cieux
De ne le partager jamais ave& personne.
(A M. le président Hémntt.)
Hénault, aimé de tout le monde,
Vous enchantez également
Le philosophe, l'ignorant,
Le galant à perruque blonde,
Le citoyen, le courtisan
En Apollon vous êtes mon confrère.
Grand maître en l'art d'aimer, bien plus en l'art de plaire
Vif sans emportement, complaisant sans fadeur,
Homme d'esprit sans être auteur,
Vous présidez à cette fête;
Vous avez tout rhonnenr de cet aimable jour.
Mes lauriers étaient faits pour ceindre votre tête
Mais vous n'en recevez que des mains de l'Amour.
(A MX. le nmrqnis et l'abbé de Li~.)
Plus on connatt Livry, plus il est agréante
H donne des plaisirs, et toujours il en prend;
H est le dieu du lit et celui de la table.
Son frère, en tapinois, en fait bien tout autant;
Et sans perdre de sa prudence,
Lorsqu'avec des buveurs il se trouve engagé,
Il soutient mieux que le clergé
Les libertés de l'Eglise de France.
(AM. Delaistre.)
DoUY, sage, ingénieux, agréable Delaistre,
Vous avez gagné mon cœur
Dès que j'ai pu vous connaître.
Mon estime envers vous à l'instant va paraître
Je vous fais mon enfant de chœur.
(AJtme de Montchesne.)
Toi, Montchesne, discrète et sage,
Accepte-moi pour directeur;
Que ton mari soit bedeau de village;
Que de Baye soit carillonneur,
Et Duchy marguillier d'honneur.
Le président sera vicaire;
Livry des pains bénits sera dépositaire.
Que l'abbé préside au lutrin,
Et qu'il ait même encor l'emploi de sacristain
Venez, Béquet, venez; soyez ma ménagère
Sougez surtout à vous bien acquitter
Des fonctions d'une charge si belle;
Et puissions-nous l'un et l'autre imiter,
Moi, le curé; vous, la jeune Bnmdht
Lis CHOtOt ttMtttt.
Chantons tous h chambrière
De notre eoadjutear~
Elle aura beaucoup l faire
Pour engraisser son pMtear.
Haut le pied, bonne ménagère;
Haut le pied, coadjuteur.
L< COtM?T<Ctt <h<ttt«.
Tu partM dans le bel tgt,
Tive, aimable et <NM hMMat;
VieM pMTerner mon mentge,
Et ma pamiMe, et mon eeenr.
Haut le cul, belle meM~~M;
Haut le cal, cotdjntear.
L'évêque le plue tBttèM,
S'a tititMt mon réduit,
Cache-toi, ma mentgere,
Car il te prendrait pour loi.
Haut le pied, bonne ménagère;
Tu peat pMaïtre aujoard'hai.
Ut CHZM <h<Ht«.
Honneur au di!a de Cythere,
Et gloire au ~iïin Bacchus¡
t
Honneur et gloire VoHtire,
Héritier de leart Terta*.
atatIepied.hmiMmta~eM;
Que de MoM sont attend..1l
Des jem l'eteerte légère,
Sous ce digne tucceMeaf,
Deh MMon trop tHMtere
Delivrert
Déli~rers notra
notre caenr.
coeur.
HMt le pied, bonne mén<$ere*
Célébrez votre bonhear.
Raison dont h Toit marmate,
Contre nos tendres souhaits,
Par une triste peinture
Des cœurs tu troubles la pttt
ïb peignent d'après nature;
Nom MmoM mieux Tears portai.
ra as tr ria Da as~~i~rt.
BRUTUS.
TRAGÉDIE EN CINQ ACTES.
(« msemsM <7M.)
'<Mm)atLet.tMis
t c'estm myrap
eau
itMré. qt<'en ne repteamte jsmsu Len<hts.
mais xnMtvrstt
adoptés chez vous lorsqu'ils sont sonores, intelligibles et néces.
saires. c Un poète, disais-je, est un homme libre qui asservit sa
langue e son génie le Français est nn esclave de la rime, obligé
de Mire quelquefoisquatre pour exprimer une pensée qu'un
~t~M peut rendre en unevers seule ligne. L'Anglais dit tout ce
qu'il veut, le Français ne dit que ce qu'il peut; l'un court dans
une carrière vaste, et l'autre marche avec des entraves dans un
chemin glissantet étroit.
Malgré toutes ces réflexions et toutes ces plaintes, nous ne
pourrons jamais secouer le joug de la rime; elle est essentielle à
la poésie mneaise. Notre langue ne comporte que peu d'inver-
sions nos vers ne souffrent pomt d'enjambement, du moins cette
liberté est très-rare; nos syllabes ne peuvent produire une har-
monie sensible par leurs mesures longues ou brèves nos césures
et un certain nombre de pieds ne suturaient pas pour distinguer
la prose d'avec la versification la rime est donc nécessaire aux
vers français. De plus, tant de grands maîtres qui ont fait des
vers rimes, tels que les Corneille, les Racine, les Despréaux,
ont tellement accoutumé nos oreilles à cette harmonie, que nous
n'en pourrions pas supporter d'autres; et, je le répète encore,
quiconque voudrait se délivrer d'un fardeau qu'a porté le grand
Corneille~ serait regardé avec raison, non pas comme génie
hardi qui s'ouvre une route nouvelle, mais comme ununhomme
très-faible qui ne peut mare'~r dans l'ancienne carrière.
Tfa~dttt <tt jMwe. -On a tenté de nous donner des tragédies
en prose; mais je ne<rois pas que cette entreprise puisse dé-
sormais réussir qui a le plus ne saurait se contenter du moins.
On sera toujours mal venu à dire au puK'c *Je viens diminuer
votre plaisir.~Si, au milieu des taNeaux de RubensoudeFaul
Vérontse, quetqu'un venait placer ses dessins au crayon, n'au-
raitril pas tort de s'égaler a ces peintres?On est accoutumé dans
les tttesades danses et à des chants serait-ce assez de marcher
et de parler, sous prétexte qu'on marcherait et qu'on parlerait
bien, et que cela serait plus aisé et plus naturel?
N y grande apparence qu'il faudra toujours des vers sur tous
les théâtres tragtqnes, et, de plus, toujours des rimes sur le
notre. C'est même a cette contrainte de la rime et à cette sévérité
extdme de Mtie versincation que nous devons ces excellents ou-
vragea que nous avons dans notre langue. Nous voulons que la
mne ne coûte jamais rien am pensées, qu'elle me soit.ni triviale
ni trop recherchée; nous exigeons rigoureusement dans un vers
la même pureté, la même exactitude que dans la prose. Nous ne
permettons pas la moindre. licence; nous demandons quun au-
teur porte sans discontinuer toutes ces chaînes, et cependant
qu'a paraisse toujours libre; et nous ne reconnaissons pour
poètes que ceux qui ont rempli toutes ces eomditioM.
RtM~te de te dtHttttM de* MM ~MfaM. – Voilà pourquoi il
est plus aisé de faire cent vers en toute autre langue, que quatre
vers en &ancais. L'exemple de notre abbé Regnier Desmarais,
de l'académiefrançaise et de celle déjà Crusca, en est une preuve
bon évidente il traduisit Anacréon en italien avec succès, et
ses vers français sont, a l'exceptionde deux on trois quatrains,
au rang des plus médiocres. Notre Ménage était dans le même
tM. Combien de nos beaux beMx esprits ont fait de très-beaux
très-Maux vers
latin*, et n'onttt pu
Bt) être
Atve supportables fn leur
snnnnrtjtM<*<t en lM<T tangue
1itn<y~«
~y Crantois). né
en tMt. tvtqae
MMtdAn~ttttïetnnï!.mourut à Paria te
de Rochester en tT)3.
février <t! fEoJ
Tot.Ttnt* –t1 lt
rendent toute action presque impraticable Ce défaut est cause
que les décorations. tant recommandées par les anciens, sont
rarement convenables à la pièce. Il empêche surtout que les
acteurs ne passent d'un appartement dans un autre aux yem
des spectateurs, comme les Grecs et les Romains le pratiquaient
trottent, pour conserver à la fois l'unité de lieu et )3 vrM-
semblanee.
JEMmpt< At CtTOtt «tMhtM.Comment osencM-zous, sur
nos méatrw, faire paraître, j)ar ezemrle, l'ombre de Pompée,
ou le génie de Brutus, au miheu de tant de jeune* gens qui ne
regardent jamais les choses les plus sérieuses que comme l'oc-
casion de dire un boa mot? Comment apporter au milieu d'eux
sur h scène le corps de Marcus devant Caton son père, qui
s'écrie < Heureux jeune homme, tu es mort pour ton pays!1
0 mes amis, laissez-moi compter ces gtorieuses blessuresQui
t
ne voudrait mourir ainsi pour la patrie Pounmoi n'a-t-on
quune vie a. lui sacriSer?. Mes amis, ne pleurez point ma
perte, ne regrettez point mon fils; pleurez Rome la maîtresse
du monde n'est plus. 0 liberté! 1 ma patrie) 1 vertu, etc.
Votit ee que feu tt. Addison ne craignit point de faire représen-
<wrà][.ondMs.wtH ee qui fut joué, traduit en italien, dans
pm* d'une viUe d'Italie. Mais si nous hasardions à Paris tel
.?~'W
speetMie, n'entendez-Tous pas dé
ne ~eyez-veus paa nos femmes qui détournent la têtet
V"
Vous n'Hnagmene: pas a quel peint va
prit son
O~y'tu~ ~.«M~
IhMtMM
Le sujet est Uré de l'histotre de la conjuration du marquis de
Bedmar, écnte par l'abbé de Saint-Réal; et permettez~oi de
dire en passant que ce morceau d'histoire, égal peut-être &J-
luste, est fort au-dessus de la mèce d'Otway et de
t
h~ PMnMèMment, vous remaNuez le pr~ugé qui anotre Jfon-
que t
tMr ~aais déguMer sous des noms romains une aventure forcé l'au-
i~
qu'un
l'anglais traitée naturellem<mtsous les
ntables. On n~ pointa trouvé ridicule au théâtre noms vé-
de LondMs
'~P'~ols-appeUt Bedmar, et que des <ton-
jur<s euwentl. nom de Jaffier, de Jacques-Pierre,
ce!a seul en FranMett pu faire tomber lapiéce.
d'BUiot;
–––'
in'Ë~~T'TV
jurét.ReMud prend leur ne craint point d'assemblertous les eon-
DM~ritt'heur.du CMnag., serment, ~igne à chacun sonposte,
et jette de temps en temps ds.re~
~h~S~'?'pourmotde
gMusmqmets et soupçonneux sur JatBer,
~~I< 'JMmus si
dont il Mdéne. a
repos profond ne précéda un
tMuhb si gnmd. Notre bonne destinée les plus dair-
WMts d. tous les hommes, raMuré lesa aveuglé
<J.S~
plus timides,
~'ph.Mpco.n.u,, confondu les plussubtils: nous endormi
vivons
emy-9, mes Chen amp nous vivons, et notre vie ––
S.S.'au?t~ de~s~ sera bientôt
K~KSSe.
i. Dam les Mitions de <nt à hM. on Matit toi ce qui Mit
~S~T~
Aa taMe, ttNefd. att a qnttqtes
MMn~.jt faut qM~aMMyque
"Wa4nase
S~SM~t~a~X~~
ad- doua Ilerik. saa~~
j'en ai endfeita passaNes dans cet
oMiaatien des amis
aeetjiemitt ~bm. Na nftteenratMitntate~tMr t'a<Mtetit< dequi
effet, si Titus avait été de ravis de tt* maftresse, et t'était dit à lui-
même de bonnes raisons en faveur des rois, Brutus alors n'eot été
regardé qm comme un chef de rebeûes. Titus n'aurait phM en da re-
mords, son père n'eut plus excité la pitié.
Gardes, me disaient-ils, les deux enfants de Brutas paraissent
sur la scène; vous savet queque l'intérêt est perdu quand il est Mrtatt
Itais surtoutque votre pièce soit simple; imitez cette beauté desGttS'
croyez que ta mutttptiettt des événements et des intérêts compliqués
n'est que la ressource des génies stériles qui ne savent pas tirer <runt
seule passion de quoi faire cinq actes. Tachez de travailler chaque
scène comme si c'etait la seule que vous eussiez à écrire. Ce sont les
beautés de détaU, etc., etc.
vante des passions humaines. L'ambiëond'un prince est repré.
sentée dans la tragédie la comédie tourne en ndicjle la vanité
d un bourgeois. let, vous riez de la coquetterie et des intrigues
d'une citoyenne; là, vous pteurez la malheureuse passion de
Phèdre; de même, l'amour vous amuse dans un roman, et il
vous transportedans la Didon de Virgile.L'amourdans une tra-
gédte n'est pas plus un défaut essentiel que dans t'~tM'.<t<; il
n'est reprendre que quand il est amené mal à propos, ou
traité sans art.
LesCMM ont rarement hasardé cette passion sur le théâtre
d Athènes premièrement, parce que leurs tragédies n'ayant
muM d~ordque sur des sujets terriMes,l'esprit des spectateurs
était phé à ce genre de spectacles secondement, parce que les
femmes menatent une vte beaucoup plus retirée que les nôtres,
et qnamst, le langage de l'amour n'étant pas, comme aujour-
d hm, le sujet de toutes les conversations,les poètes en étaient
momsmntes à traiter cette passion, qui de toutes est la plus
dttMIe à représenter, par les ménagements délicats qu'elle de-
mande. Une troisième raison, qui me paraît assez forte, c'est
que ton n'avait pomt de comédiennes; les rôles de femmes
S~~J~
étaient joués
ett été ndtculepar
SSS~?*'
li
S~ue.°° les
des hommes masqués il semble que l'amour
dans leur bouche.
C'est tout le contraire a Londres et à Paris et il &ut
entendu'leuM intérêts,avouer
s'ils a'avaient jamais fait parler les
et les Le Couvreur, que d'amb!5onet de
ni
f~~I"
Dans ces moments si doux, j'ai cent fois éprouvé
Ou un mortel peut godter
femme de
un bonheur achevé.
le vieux Renaud veut violer la
elle s'enplaint en termes assez
)<t<qu'adtrequ'tl est venu à elie w~MoM, déboutonné indécents,
~~?~
Pour que 1 amoursoit digne du théatM tragique, il faut qu'il
S?!~ pièce et non qu'à soit amené-par
Shm~~S~S'
T~~°1~*N~
remplir le vide de vos tragédies
faiblesse,et
que
comme une
et des nôtres, qui
passion
combattue
Par des remords.
Il faut, l'amour ou que conduise aux malheurs
et am crimes, pour faire voir combien il est dangeKUl;
ou que
t. De C<mpistmn.(<“.) Le comédtenBaron. (Étt.)
tavMta em triomphe, pour montrer qu'il n'est pas invinciblei
<NM cela,
de comédie.
ce n'est plus qu'un amour d'églogue ou quelques-unes
t
C'est Tous, m&ord, à décider si j'ai rempli
de et& conditions mais que vos amis daignent surtout ne pomt
jMer du génie et du goût de notre nation par ce discours et par
cette tMgMie que je vous envoie. Je suis peut-êtresuccès;
un de ceux
qui ettHMent tes lettres en France avec moins de et si
tes sentiments que je soumets ici à votre censure sont désap-
prmKés,c'est à moi seul qu'en appartientle blâme.
An reste, je dois vous dire que dans le grand nombre de faute s
dont cette tragédie est pleine, il y en a quelques-unes contre
i'enete pureté de notre langue.Je ne suis point un auteur assez
considérablepour qu'à me soit permis de passer quelquefois par
dessus les règles sévères de la grammaire.
H y a un endroitoù Tullie dit
Rome et moi dans un jour ont vu changer tt"r sort.
n fallait dire, pour parler purement
Rome et moi dans un jour avons changé de sort.
J'ai fait la même tante en deux ou trois endroits et c'est beau-
coup trop dans un ouvrage dont les défauts sont rachetés par «
peu de beautés.
PERSONNAGES.
JtJMCS BRUTUS, t ,.““),
VAL&MUS PCBUCOLA, )
TtTCS, nh de Brutus.
TULLIE, Me de Tarquin.
ALGHŒ, eenndente de Tullie.
AHONS. ambassadeur de PorsemM
MBS8ALA, ami de Titus.
PROCULUS, tribun mitittire.
ALBDf, eonMentd'Arom.
MiftTtOM.
Lxr~uas.
scène est à Rome
ACTE PREMIER
(Le )MMM repréee~te me pttie de la mttson dea emtsah tnr le
mcM TMpetat; le taxpte du C~tete se veSt dMts le fond. Les stn)t-
teon seet assmthMs entre le temple et la msiten, devant t'antel de
KM. tttXs et Vattttm PnMtceta, eomots, préttdeMa e<Me Mten-
Mee les *<B))totM MM maett en demi-tWfct<. Des Meteam avec
t*m< MMt<M MM debent dentMtt la t<n*t<Hm.)
tAAibin.)
Ne nona rebntmM pas. prëpMn~ïnnt, ~hin,
(A Il')
A Tom rendre sur l'heure a)~ t~te< de ~ao!U~.
rrrns.
Va, mon cœur à ta foi tout entier s'abandonne;
Ne me reproche rien.
MSSA1A.
Quoi vous dont !a douleur
Du sénat avec moi détesta la rigueur,
Qui versiez dans mon <ein ce grand secret de Rome,
d'un héros, ces larmes
Ces plaintes un
grand homme!1
Comment avez-vous pu dévorer si longtemps
Une douleur plus tendre, et des maui plus touchant??
r
De vos feux devant moi Tous étontnM la Aamme.
Quoi donc l'ambition qui domine en votre ~'s
tteignait~Ue en vous de si chers sentiments f
Le sénat a-t-il fait vos plus cruels tounoients?
Le baissez-vous plus que vous n'aimez TulBett
TITUS.
Ahl j'aime avec transport, je hais avec furie
Je suis extrême en tout, je l'avoue, et mon cœur
Voudrait en tout se vaincre et connaît son erreur.
MSM.H.'
Bt pourquoi, de vos mains dechtrant vo~ Nessur~s,
Th
Déguiser votre amour, et non pas vos injure~? 1
TtTns.
Que vem*tu, MessalaT J'ai, malyé mo~ courtoux,
Prodigué tout mon sang pour ce sénat jaloux
Tu le sais, ton courage e~tj'a~ à ma victoire.
Je sentais du plaisir & parler ~e ma gloire;
Mon MBur, enorgueilli du succès die mon bras,
Trouvait de la grandeur à venger des Mtgrats
On confie aiséme~ des matheu~~on surmonte
Mats qu'à est acc~ant ~e parler d~ honte t
<a
OMNe daazc cette L~~
Qnelb est dmc
Et de qMh smnm<mt. aw~M~M
ttE6**)~.
et g~p,~
MM?
y~
t~MMM
TITM.
Je rougi* de moi-même et d'un feu teménira,
Inutile, imprudent, à mon devoir contraire.
tfmStJLA.
Quoi donc) t'embition, l'amour, et M< f~renn,
Semt-ce des pMtiom indignes des grands cteunt
T!TUS.
L'ambition, famour, le dépit, tout m'acctbte~
De ce eon'eil de rois l'orgueB iMupporttNe
Mepriae ma jeuneMe et me refuse un rang
Brigué par ma ~]ear, et payé par mon sang.
Au milieu du dépit dont mon <me est MMie,
Je perds tout ce que j'tirne, on m'enlève Tullie:
On te l'enlève, hetMt trop aveugle courroux t
Tu n'OttM y prétendre, et ton coeur est jaloux.
Je l'~Touenu, ce feu que j'tTtM M contraindre,
STnite en s'échappant, et ne peut plus t'eteimdre.
Ami, c'en éttit fait, elle partait; mon cemr
De M tonette <hmme allait être vainqueur;
Je ttntMM dtHM nttt Nroitt, je sortais d'etda~ge
t
Le ciel ~t-B mMqa< ce terme mon courage't
Mot, le <b de BrutM; moi, l'ennemi des rois,
Cett du orne de Tarquin que j'tttendmM des loist
Me refuse eneor de m'en dmmer, l'ingrate!1
Bt pMtout dédaigné, pMtout ma honte éclate.
h
Le dépit, la vengeance, et honte, et l'amour,
De mes MM tOuterOt dMpoeent tour 1 tour.
HMSALA.
P<th-je ici TOM parler, mais avec con&mce?
TÎTM.
Toujours de tes MMeihj'M chéri ht prudence.
Bh bien Mt-moi rougir de me* <BMementt.
'MM~
J'tpproute et wtre MMur et v<X reMentiment*.
tMMM4~1 donc Mutean qat titm autorise
Ce oentt de tyMm dont forgSeS nous mattrueT
Won s'il TMM faut MKMtt, mugiMet en ce jour
De TOtre patience, etjNAde votre amour.
Quoi! pour prix de yce hux et de tant de TtHhnee,
Citoyen sans poutoir, amant M)M e~teumee,
Je vous TetMit hmmir Tictime de Mttt,
Oab!iédeTunie,etht)Mtdu<e)Mt!1
Ah pe<tt~tK, teigneur, un Mmr tel que !e Tôtfe
Amtit pu gagner l'une, et se Mager de t'Mtre.
TtTOB.
Bt quoi ~em-iu aMter mon esprit epetdut
MM.fMni.pnnecMrmhtmeouMYettut
1
tfen parlons plus tu vois les fatales barrières
Qu'élèvent entre nous nos devoirs et nos père*
Sa haine désormais égale mon amour.
ENevadoncpartirT
XtSSMA.
Oui, seigneur, des ce jour.
TITOS.
le n'en murmure point. Le ciel lui rend justice;
Ula m pour régner.
MESSALA.
Ah ce ciel plus propice
Lui destinait peut-être un empire plus doux;
Et MM ce ner *en*t, sans la guerre, sans vous.
Pardonnez TOM MTez quel est ton héritage;
Son Mre ne vit plus, Rome était son partage.
Je m'emporte,tei~near; max si pour vous servir,
Si pour vous rendre heureux il ne tant que périr,
Si mon Mmg.
TtTM.
Non, ami, mon devoir est le mattre.
Non, emM-me!, Phomme est libre au moment qu'il veut l'être
te r*W)M, il est vrai, ee dangereux poison
A pour quelques moment* égaré ma raison;
tM* le eœnr d'un MMat sait dompter la mollesse,
Et ramour n'eat pnMttnt que par notre hiMesse.
MMSALA.
Vo<M voyezdes Toecant venir l'ambatMdssr;
Cet honneur qu'à vous rend.
TITUS.
Ah quel funeste honneur1
Que me Tent-Nt C'est lui qui m'enlevé TnUie
C'est lui qui met le comble an malheur de ma vie.
e
NtpMmit~Rom~titttpMKtpMfM&t
ratme encor mieux, seigneur, ce Mntt r~bnre~,
lk
~re qu'a peut être,
Tout injuste pour moi, tout M!o&x
le
CMl'ieLt
Mtht d'aws
<'m<mtihi'
edhf fit
et d un
d'un mattre.
Je MM nh de Brat~,et Je pMte ? ~oC aear
mattra.
LaMherttgnt~ttietWh.ntMNn'.
ARONS.
Ne vous <httez~<mt point ~m eharme tt~ehaire?
Seigneur, ainsi qu'à vous la EbertA m'ett chère
Onoiqneu6
Quoique n<sous un
Mm nn roi, j'et8t tonte
bAll, 3i'eïll~l1'p~"
les a pas
VoM~oM perdez ponreM,<Ïn'en ~oa&eï pas.
a ipas ¡
"t_
Cet orgueil iMuJtoM dttt <<OM< tert~
Colosse, qu'un TBpM~ette~tM!Mt«t«)
Je pourrai t'écraser, et ht <MwMa saut ptttet.
–––––––––- ~if
ACTE TROISIÈME.
Mtom.
Bh Mon t qu'arM-TemMttt
ATez-Tom de Titus Béchi le ner eeurage?
T
Dans le parti des rois pensez~ous qu'il fen)m))e?T
*MMH.
Je Tons l'avais prédit) l'mBexiNe Titus
Aime trop sa patrie, et ~ent trop de Brutus~
ri se plaint du sénat) il brute pour TuBie;
L'orgueil, l'ambition, l'amour h jalousie,
Le feu de son jeune a~e et de ses pestions,
t
Semblaient ouvrir son tme mes seduetiom~
Cependant, qui t'eut ent t ht liberté remporte;
Son amour est au comble, et Rome est la plus forte.
J'ai tenté par degrés d'enàcer cette horreur
Que pour le nom de roi Rome imprime en son c<Bur.
En vain j'ai combattu ce préjugé sévère
Le seul nom des Tarquins inttttt ea colère,
De tom entMtMm même il m'a soudain tTit;
Et je f- trop, tt j'avais achevé.
AMNS.
Ainsi de le HécMr MesMh deeespèreT
<tMSALA.
rai trompe moins d'ohettde t von* donner aon frère,
Etj'tidunMt)M<<dmtmd«tBbdeBrut)M.
AH<Mt<t.
Qnctt wm ttarim d~t g*ené Tibtrinm?t
Par qodt MMert* tecMtt, par q<MNe heureuse intrigue*
ttMMtt
SentmhMemteoie~MttMttemtMpM.
ATeemaBjàhmotaTO~.deptithmgtemps,
et de lui ies heonMK dMEhenta;
De Mm &tte
C~dH~pttm<Mpend)MtM<TettM&tttM,
Ce<&ttoMd~hHtnM,t~pempMtne)mph)dM,
TontiMea~dMRmBMMtteehddeBrntnt
DMCMM<emu<<t~)~dMmtTttM,
S<mtpeMMdM<a!rmtttq<ti,dtMMn<metigne,
MMuthet h poison de m Mmttt en~ie.
Et eepmdtmTitM, wm MMtt tMM eMtMux,
Trop M-dtMMt de lui potr <n <tM j~rnx,
Lmt<ttd<Mef!~mtiHd<MmdMrdeTicteiK, 1
w~rar,a.
ttthntimeTtdNe
BftdMw, teitMttf:
a Mme d'autant plus qu'il combat son ardeur.
n brtie pour la Nie en détestant le père;
Il craint de M parier, il ~emit de se taire;
H h cherche, il la fuit; a dévore ses pleura,
Et de famour encore N n'a que les fureurs.
Dans l'agitationd'un ai cruel orage,
Un moment quelquefois renverae un grand connue.
Je MM quel eat Titu ardent, impétueux,
S'il te rend, & ira plus loin que je ne veux.
La nere ambition qu'il renferme dans l'Ame
An thmbeM de l'amour peut raUnmer sa flamme.
ATec plaisir tarn* doute il verrait à aea pieda
Des téBatenra tremblantsles fronts hamiliea
liais je Toua tromperaia, si j'oaaia vous promettre
Qu'à cet amour fatal il veuille se soumettre.
Je peux parler encore, et je rais aujourd'hui.
AttOM.
Pniaqa'it eat amonreux, je compte encor sur lui.
Un Maatd de MMe, un aeul mot de sa bouche,
te<tt plu, pour amollir cette vertu farouche,
Que les subtils detoura et tout l'art aedueteur
B'nn chef de conjuris et d'un ambassadeur.
N'eapeMnades hamaina rien que par leurs faiblesses.
L'ambitioa de t'un, de l'autre la tendresse,
VoNt dea con)urea qui serviront mon roi;
C'eat d'eux que j'attends tout ils sont plus forts que moi.
(TnMte entre. MtM*)a se retire.)
Bu. Itt
tn eït~
Aux <e)M dont ftiMa~ rendant teurparete,
les ricom}IIIIIIDÍ,
(AAI<h*e.)
ftcompemtmt, !Mles met en Bbette.
BBUTOS, d r<t!!<
Madame, il faut partir.
Dans les premier* écbts des tempêtes publiques,1
Rome n'a pu vous rendre à v*M <Hëux domestiques;
Tarquin même en <te teMpt, prbmpt à vous oublier,
Et du soin de nous peMM b<tap< tout entier,1
Dans nos caJamités edniondtnt ttt tamUM,
N'a pas même tM-~emams rèdëmtndt st Nie.
Souffrez que je MtppeU)! utt tMttti towtmif ),1
Je vous privai d'un père, lit due tout en Mrv!h
Allez, et que du tr<me, on lb ciel Tout tppeUe,
L'inNexiMe équité soit la garde éternelle.
Pour qu'on vous obéisse, obêiMët aux Ms;
Tremblez en contemplant tout lé devoir des rois;
Et si de vos CatttttrX la funeste atMiet
JNMM dan* votrè MMtr ebfanim )t juMicet
Frtte alors d'ttMMt du penTOn- ft~Tehit~
Souvenez-vous de Home, et songM& ttrqttm
Et que ce grand exempte, aw mM e<pt!r st <MMh,
Seithlec<mdeiti[<!MetIètenM~<tuttwde<
(AAro!)
t«)enatTOuslarend,sei~M)ir;Xt*'«tAvetH
De la remettre aux mains d'uB ptM et d'un épom.
PfocnhM Tt Tous suivre à la porte Sacrée.
TITUS, ttô~t~.
0 dé ma pastion tnreur desëspertet
(M~t~rsAMM.)
Je ne souffrirai point, non. Permettez, i~eur.
(B)mt<m et Mue Mutent avee leur sniM; Ar&M etïtëittata rettttn )
Dieux t ne mourrai-je point de honte et de douleur t
(AAron..)
Fourrai-je yoM ptttMÎ1
AttOtte.
Seigneur, le temps me presse.
Il me faut suivre ici Brutus et la princesse;
Je puis d'une heure OMor retarder son départ
Craignez, seigneur, craignez de me parter trop tard
Dans son appartement nous pouvons l'un èt l'autre
Parler de ses desttM, et peut-être du votre.
fttsoM.)
sOl1.)
SCENE Vn. – TITUS, MESSALA
TiTOS.
Sort qui nous as rejoint*, et qui nous désunit t
Sort, ne nom a~-tu faits que pour être ennemitT
Ah 1 cache, si tu peux, ta fureur et tes lannes.
MEMALA.
Je plaint tant de vertus, tant d'amour et de chMmM;
t
Un coeur tel que la tien mtfttait d'être vous.
TITM.
Non, c'en est fait; Titus n'en sera point l'épouï.
WESSALA.
Pourquoi?Quel vain scrupule à vot désirs s'oppose?t
TITUS.
Abominableslois que la cruelle impose 1
TyMM que j'ai vaincus, je pourrais vous servir t
Peuples que j'ai sauvés, je pburtth vous trahir!
L'amour dont j'ai six moM vaincu la violence,
L'amour aurait sur moi cette anrMtse puissance1
J'mposeMM mon père à ces tyrans cruels1
Bt quel père? un héros, l'eMmple des mortels,
L'appui de son pays, qui m'Instruisit a l'être,
Que j'imitai, qu'un jour j'eusse égalé peut-être.
Après tant de vertus quel horrible destin
MEMAI.A.
Vous ette* K< vertus d'un citoyen romain
B ne tiendra qu'à vous d'avoir celles d'un maître
Seigneur~ vous seMtt Mt dès que Vous voudrez l'être.
Le ciel met dans vos mains, en ce moment heureux,
La vengeance, l'empire, et l'objet de vos teui.
Que dis-je ? ce consul, ce héros que l'on nomme
Le père, le soutien, le fondateur de Rome,
Qui s'enivre à vu yeux de l'encens des hmnains,
Sur les débris d'un trône écrMé par vos mains,
S'il edt mal soutenu cette grande querelle,
S'il n'edt vaincu par vous, il n'était qu'un rebelle.
Seigneur. e-MelIissM ce grand nom de vainqueur
Du nom plas glorieut de pacincateur;
Daignez nous ramener ces jours 0& nos ancêtres
Heureux, mais gouvernés, libres, mais sous des maîtres,
Pesaient dans la Mtneë, avec un même potds,
Les intérêts du peuple et la grandeur des rois.
Rome m'a point pour eux une haine immortelle;
Rome va les aimer, si vous régnez sur elle.
Ce pouvoir souverain que j'ai vu tour à tour
Attirer de ce peuple et la haine et Patnour,
Qu'on craint en des États, et qu'ailleurs on dettre,
Ett des goufemementt le meiNeur ou le pire,
Anreux tom un tyran, divin sous un bon roi.
MTM.
MtMth, ton~ez-Tom que vous parlez moi
t
Que désormais en vous je ne voit plus qu'un trtttre,
Et qu'en wa* epM~ntnt je commence de t'etreTt
MMt!
Eh bien 1 tppMnet donc que l'on vous ravirr
I/mettinttNehonneur dont Tout n'oeez jouir;
Qu'un autre tecomptirt ce que Tout pouviez faire.
TtTUS.
Un MttMt *n<te; diemt parte. qui?t
tttMALA.
Votre &ère.
Trrus.
tton tttreT
)tMa*LA.
A Tarquin même il donné sa M.
TtTM.
non tttre tmhit Rometf
xmeM~.
B <ert Rome et son roi;
Bt Tarquin, malgré Tout, n'accepterapour gendre
Que eehti des RomtnM qui l'aura pu détendre.
THM.
Ciel! perMet. écontez mon eour longtemps séduit
A méconnu l'tMme ot Tout m'tTez conduit.
Voua peMet me réduire an malheur nécessaire
Battre ou le déhteur, on ~Mnptice d'un frère
MtM ptutôt Tetre <M<
ttMMLA.
Vous pouvez m'en punir;
Frappez, je le mérite en voûtant vous servir.
Du mn~ de votre ami que cette main fumante
T joigne encor le Mng d'un frère et d'une amante;
Et, leur tête à tt m*in, demandez au ténat,
pour prit de vos wrtm, tTMnneur du coMuht;
Ou moi-même t l'inthnt, dédtmnt les complices,
Je m'en ~ti* commencer cet tnrem Mcrimeet.
TITUB.
Demeure, malheureux, ou crains mon désespoir.
ACTE QUATRIÈME.
t
ContM ces tyrans tetTM~ par tNee coups
Que le Ch de Brutus
ttaM ajoatez au
t
moins
pttu'~ levant voms;
pf~nat tant de larmes,
que,
Halgré Tout et Tullie et tes ple~m, et ses cha)r;net,
Vainqueur encor de moi, libre, et toujours Romain,
Je ne suis point soumis par le sang de Tarquin;
Que rien ne me surmonté, et que je ~ure enco~
Une guerre étemeUe t ce sang que j'adore.
A~tM'a.
J'excuse la douleur ou vos sens sent plonge i
Je respecte en partant v~s tristes pr~ug~s,
Loin de vous aecaNef, tTec Tous je so~p)re
EUe en mourra, c'est tout ce que je peu; ~)M dire.
Alieu, seigneur.
0~.
SCENE n. – TITUS, MESSALA.
tKM.
Non, je ne puis sounrir
Que des remparts de Rome on la laisse sortir
te~euxtaMtentranperildematte.
)t)M<~I.A.
Vous voulez.
Titus.
TttOs.
Je suis loin de tt~hi~ m~ M~rie.
Rome l'emportera, je le pais; mais ennn
Je ne puis séparer TuMe et mon destin,
Je respire, je vis, je périMi pour elle,
Prends pitié de mes tnàu~, courons, tt que ton zNe
Soulève nos amis, rassemble nos soldats
Bn dépit du sénat je Mtiendrai ses pas;
Je prétends que dans Rome ~le reste en otage
Je le veux.
)tMSAÏ.A.
Dans quels seins votre amon~ vous enga(~!3
M que prétendez-vous par ce ~oup dangereux,
Que d'avouer SMt <rnH un amour tMtheureux?
KT«.
Eh M<mj c'est au t<Mt qu'il tant que ja m'adtMM.
rois de Rome adoucir la rudesse;i
Va de ces
DMeur que l'intérêt dt l'S<~t, 4<! ~rutus,
Hélas que je m'emporte en desseins super~ust
)tES*At4.
Dans la juste douleur «4 votre i~me est en proie,
n faut, pour vous t<~vir..T,
tT~S.
ït~utouejelavoie;¡
Il faut que je lui t~)e. Elle pM~ en ces HeM;
EUe entemdttdu mpt<M tf~ ~neb adieu~,
ttMStI~.
Parlez-lui emyeMn~. RTUS.
T~TM.
~nis perdu c'est elle.
ACTE ONQUtËME.
Justes dieux1
Mnrns.
VAL~MUS.
C'est à vous à juger de son ct.me.
Condamnez, épargnez, ou frappez la victime;
Rome doit appouver ce qu'aura tait Brutus.
BRUTUS.
Licteurs, que devant moi l'on amène Titus.
VAL~MOS.
Plein de votre vertu, seigneur, je me retire:
Won esprit étonné vous plaint et vous admire;
Et je vais au
sénat apprendre avec terreur
La grandeur de votre âme et de votre douleur.
VARIANTES
DE LA TRAGËDJE DE BRUTUS.
DeM les tdMoct de <?:< et <7M, l'acte H tomnençMt par les
<«tit <tt)tt* ttthtnttt, que t'tntear a Mppnmte* em <7M.
SCÈNE t. TCUJE, AÏ.GD!E.
Oui, T<mt tHe* régner; le dettia, maint tttère,
V<mt read t<Mt ee qaTt ôte i Tttatth votre père;
Cm tt~met t~ehextM rMtter tOM Te* M*
Un pettpte ebehMnt, et Mete à <et Mit.
Ut tnxtt nt ~Xt Otttd; t'heoMMe Utjnrie
Va Tes Mte «Nier ostte h<Mte parie.
Oepmdttt ~)M etexr, omert am dethMn,
Bme ttt tMt)<tMe t'abmtoBne tum Mmtirt;
Vo)M Mtmtt les <t«n[ qui pour Ton* t'tMendriMent.
VM ~tm tM)MMtt étehm dtt pteon qui lu remptiMent.
J~! ai mt- M~M, pmtttjMntTM mtBtentt,
N't eottM << MtttBMntt que vos Motet douleurs
at Mnt m'tixttt, ptth*; <pttt eho~in vous dt~Me?
BttMtM-wm <n partant rt~reMer Reme encore?
'nn.mt.
Bamet )~Mr Mt< de MtBtte et dimnotr!
Bme*! tendttMt dn tttne et de toot mon bonheur!
L~etj~MhtmtmtttMtetttbmdmmte'
B<j<)M«n! )Mt '~MH< M ttag dont ttth nte
¡
Rem*' pem~Mt twm tm'<n eet tthtax t<jenf
Ctt Mt« MHtMm, TttM, au Tu le )Mr'
.uAIIIL
Q<MH de Tttat <MM fS~éeeeapte.
VtM m t<t«MtM t<a!e, et Yom m'ttiM t~mpée?
<~ttt! ~M <{)< Te<x Ttmtttt de ne voir en TUm
~r<<t)t~tethdtttntMt;
Q~mtttttMto~dntttxe.mtépomMnt~;
Veo* q~ le httMiM.
tOMttt.
tobtMTt.A!<f)M.
BottoM*de XMttttme et de ma Me Mdott,
Je ehereMt t douter do crime de mon eœor.
Atte tôt rentttmee,
M~nfewmée et mytnt
thwtnt tout mmuie
la monde,
h)mt le
Me MtnM dtm) tes bn* i m* douleur profonde,
Htht! je me <hMti* de pleurer tïte toi,
)tth mort de mon Mtt.tHeemtthetmtdaroi
Ma douleur ~MtqxtMtme MmNtit Termeote;
J< détnmtnit te* ton de <t wuree homen«;
le me ttompmt; pardonne, a tant tout Moner.
Ce* ptem* ~<e «mt de fois m d))i<B*t ettnyer,
Que d')m Mte o* temte<m me demandait la tendre,
L'amottr te* ttnttht, Ttm* les tt répondre.
t
Je temt <Mp t<m nom d'en partaient mes ennnit.
Je temt eemmett je rmne, alors qne je le Mt;
Cet ordre, cet hymen, ee départ qui me tne,
tt'tmehent le bendeen qui me confit la Tne;
Tn vois mon tme entière, et toutes Mt erreao.
t~et dote jamais eu*M.m<
i Cere ntnrpttenrt
Pour le rnntTde* Ttrqnum Borne Mt trop redonttHe.
rm-ut.
Heht! qmmd je t'tmmi, je n'etais point coupable;
Ce« toi tente, e'at toi, qui, ~mttnt ses terta*,
Me déeonri* <*et ttax t moi-même inconnus.
Je <te t'tCtttte point du mtthenr de ma rie
tM< hn*q)te dm* ttt Mem la paix me fut rMie,
PMfqtmt «mtMt-ta ce timide embarras
Btm tœxr nt pour ttimtr, qui ne le MTtit pu?
t
Tt m* peitoxit T!m<, h eem de mon père,
NttntMnt teèt ttt tœmt emptMttt tai ptttmi
N~tte du mu); des Mit, qui coule Mec le tten;
M~te du ehen d'<m ptte, et plus encor da mien.
Bthtt en tfeontmt ma timide innocence
S'tBi~t du poison d'une Mine eepertnee.
Tout m'~en~ht. Je eme découvrir dMm ses yeut,
D')m feu qa'M me ttdMtit l'aveu Mtpeetneut;
J'étOt jeane. J'ximMt, je eMytit <tm timte.
Chère et tMtte eneor qni~m'me* trop ettnntt!
t
0 douleur! Mïtr* phm tmrent que la mort!
ttome et met dtnt nm jem ont ~n ehan~tr leur tort.
Le ter Bratm trhTe; il ptt~e, em te tontere;
Sw le ttne detntit la Mberte t'tteve;
Mon palais tombe en tendre, et la reit sont proscrits.
Ttrqain hmt têt t~tf, ses diem. et ton pMt;
U fait, t! m'tbtndonBe, U me Mite en ptrtx<e.
Dans cet Mem detete*, h honte, !'ttctMt<jt.
La bains qu'on M porte; et, pour dire encor ptM,
Le poids humiliaat de* MenMtt de Bnttat.
L* enerre ne dôehre, et Borne est Mtie<te;
Berne, ta meeembeit, fxtht* être reBeee;
THae. le ee)d TitBt, tnete tee detttM!i
Je Tott tes mort temNMtt eonteBM par Mt metat;
D eomhtt, a triomphe; o mortenet <)MmM
Ttm* <tt ea tout tempe la Mttree de me* huM*.
tmtexdt-ta toa* ces erie? Toh.tn teo* eet t~mMer~.
Qne ee ptttpte <éeet)M < tM MMtphtKuFt*
Ce* t
ait!<t t TtMtdt
TtMtdt t~ Tittt tn~eMtt.
t
Cttd<peam«d<tM&tMttt<tt<ttOM)M<t,
d<peam« a<t M&
tn*eM<t.
ttt~t< ttOM)h«t,
Ces M
r'!f
Ct* ttmtntu)
hmbe*n~ t)t<etet<
tmfr)t!<!f <r<Mt~<<
<r<K«t<M<)t ttt~!))*.
«~ t~Mttnt
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Cer mna®er, eer clin. Aslra, art <a*n~.
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Tem tt~Mt <t <e* tt«K m tf'* <* ~o~
Ym :èiIIiI1IaM.
Mou n<m, mm !<(?< tton fm oMttt txxmto~
eo~re rn Ni.
«
Je vei* m'H <<t Mt'tfit MmtOttO ~t~r mei
atMMar~<thmtt(<!««)M«t«t)~Mt
Me M~e Tetf m ~otfe, et )~<m Mttt <M<~
*Mmt.
!))tteet, tt <t<t<m, te ttttt w<t <MMtt,
RMdnMt <m ttafwn
Vom MtMMt tMfe tment,
«tte t <tMt qa*~'<iM';
M< MM 3
tt~e,
<t, ~M* <N
C~,mM<<)Mt~Mtr*–MdM<<.
C<t«rt<p)<Ntett)t,te)X))t«)««t«tpMM,
Veit d'mt <eH de eomMtn: tt
ttUe de ttt roit
ee iear, tn t'et
tt~iWtt, )Mt* d'~no~ d< ~tBt,
Ce jemr qae <fgMtt <t)x<~Ht* ~ttett*,
QnMd ant«* <tdMM< t< te~ etn* ver ttt«,
DoMB<d«MtMMttMtt9MM<ttM<t«it;
t))~h«t, <t «<M)t)Mt Xtt h~–
tneett)<<<e,
J interdir ms
Qoet ptt&Mttt <t<Mt t)t))t<0 t <~<Mtrt
CmBMtB <t~)t te ~f<t B M tt«H t« M<!
D mel8IiIe
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T~ H1tt Wttmx, fM) M mtM<
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«MX, «t./tttth <M<tM.
Voyet~tt, B~etXMt <M MtM tt)< <tt<«ttH.
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T~.t~~M.M~MatE~
V<MM opptt-tt –– ptre, et TOtt ph.OtttToM.e:
Dm. ee )«Qt de ttiemptte, et pM-t tant dTMNmeatt,
Venez-Toa* t me* yeux jonir de mes douleurs?
T)mt de ttoiM <aNt n'y jeit-f pettt mes larmes.
TEM.
Le ciel t de )~ <jteiM empoitmme les charmes.
désormais,
Pohte et eM, pew wot pm* juste
À Tow «MtthMM t~te* <t*ttr te* MenMtf
m Tom deroit M tfôM; tBtt )ft<ner, madame;
patta~m d'an <tMd roi la cMtOM: et la flamme
n *ent <Mp huMMU, a temtxtMM pour T<me;
Et e'ttt le seul des rois dont mon cœnr est jaloux,
Le tent dMt t'Bhr<m dt~xe dt mon emY4e.
tm~~
Calme ton tmaNt tttwm, t~thettreoM TnHit;
SeKem. où *)tf* je?t
Bth*' ot vais-je m'emporter?
Men MM <M-M to«te<m de Tom pettectUer?
Bh Mt)t) Tetf eat<<t, et dti<ne* me eeDDtttM.
B~, tf
Je m* votre ennemi, mtdtine, et j'ai d& tetre;
~M «t TW)ttt, têt deetim e* ee<moat
IfM<ttttt Mt ~he «thM, en m'<Mt<nt centre ~eas;
Ce reu que je eM)d*nme, tmttnt qn'H vous offense,
N6 dans le déeetpctr, tem~ dom le silence,
A<em t*t Totfe foxne <e t<* derniers moments,
tte weatthMdM~at TOM te «d~ phM longtemps
PtmhtM, MatMdet tm wtW «m<r<tre
Seeomdet m~ MtMt< omf ~eM eetttt;
Je ~tMoedt. je M ïett ttt pt~<m. nt tMé,
Et )M m<~ n~ <ae wtM Mmtte.
<<m.
Qneb tt tt'M <tM<t,
n<M< B'ctat !)Mï<w<bt<:
«Mt.
TeneeMront t~ om <h, H e*H* «~ toupeM~
*~M~, t~t, enwm<t;
Pm<mm *<*
B poanait TttM t* ~°'
M' Mt
*H)~.
:aira.
AtTMM.
~t'ot XmMtB pent~te
Veut MTtt q)~ je tmit, et
DertM ptnt de tttpeM au Mne qui m~ Mt mdttt!
tM* je tK m'Mtte t<<tt eextt< <m Nt de Bnttw
Da ma ottueil d'ua txB< <<tH M rttttMMtM phtt.
Je Mit d*Bt B«M tMM, mth t'T Mt* phMBBtttw
Je porte id le peidt du mt~Mrt te mon ptM;
Mes mm* «M)t ~«M) <M~tt))e, <t )'M< me thx~
Qn'nn htM* tel fe MM )t'y ~tnt petM iaMMtt
Qu'il ne Ttebeftte tomt la e~tmiMUt fth~e
Bj tenter sar met toM~ nae ttdt~M ~tttttt~
Mais n pour eenN< e)t« de met detttM ettou
J'*i sur ~<ot< 0) ettet c< <*w«h tM)tt')t«M,
Si le eŒ)<t d~B BoMtM tott~M MttMXtLt,
js pale eer~eiér. tr prfeeri~ià
PMf h d<mMM f~ ttttM de tt'MttHer.
lit MtpettM te* pbatt que TO* mmnt tmtt couler.
SCÈNt m. – TtTCS, Mtt!.
Qt'tt-jt dttt que fent-je? et que viens-je d'entendrer
Jtaqu'et ma ptttion m't-t-eUe pu tatpnjndre?
Ah! ptmn~et Mt<t-MM, dttMBt trop hteuroH,
Pt jour de mon triomphe <m jem si tntiheuteqY?
SC&KE IV. TmJS, MN8ALA.
Mttnh, e'ett à loi ~tt~nros.
&nt que je centt
Le ttottbte. le Meret, )e ehme de ma rie,
Les M<wf M<~iM de mon ewnr )t<Me.
mwrr.
Quei, teiftenr! dn téMt t'i~otte mtorUt.
~rsros:
L'mMMtr, ntmbMet, le tt))*t, tent m'MttMe.
De te eottett de Mit t'OftneU inmtpeKtNe, été.
DMM !<e edMMt de <7t< et <7M. tpt** la tet)te e*)M Tttni tt
AMM, «ti <Mt h tim~ttHme, Mtmtt le metmteeoe MiM)M
TtTMt, «tJ.
B tmt; en quel ettt, em qad trMhte M me h!t*e!
PZMO!tNA6BS.
jt. DO CAP-VBtT, *n'N)tew.
M! Httaonatt Mcm.
tj~ MtM)MMt BNM~
ÎZ CNm MM AtMMS, gent~Oa prtttdent.
tA CMnMM, tpettedt «)mte.
H aZVAUBt M HANt ), t*M incoMm Ae oomte.
tAMamf,m«!t<tMtd)ttt<mdMt,t<MtdettComtt<~e,ttMMM
~a~MtMtt.
MtnAtnt DC CAP-VERT, femme de t'tnMtenr,
M. DE L'ËTNER, tenyer dn comte.
PL-
M. DU TOUPET, perruquier do comte.
Pta*
tht
V~u~s as aww.
hqou* de h prttidente.
CHAItPAGNE,
NCIT-BLANCm.tMpMtt <tm ehettttw d< BttMd.
iMBAM BAtM. <ntowemM<tt.
La tetne e<t <tm* h mtbpn du prettdent.
ACTE PREMïEB.
vous
~~Mmmande
~°'
cottTMM. – Nous descendons, madame.
MOMN.–Jevole.mamère.
~T~ LA COMTESSE, FANCHON,
recom~
M
PMsmmTE. itADAM
CNEVAUEIL
'°~<~
je veux que vous en ayez soin ce soir J<-a
lOUper.
MOtM. – Ah t ma mère, si
nous en aurons soin N Mra
entre n<m~, et ce sera moi qui le servira
M MtNMMT. Ce jeune gentilhomme,
mes filles, ut
de* ~nmda astrologues que nous ayons ne manquez pas de toi
Men Mrehs honneurs de la maison.
M cmtTtmnL – Ah monsieur,je revois la bhllante comète
dent la vue est si charmante.
M P~NMM. – J'ai beau guigner, je ne vois rien.
M CMvAum. – C'est que vous ne regardez pu avec les
mtmeayeMqMmm.
M PMhmmtTt. – Eh bien madame la comtesse, serez-vous
«M)Mm ttitM? et ne pourrai-je point purger cette mauvaise
MBMurT J'ai deux Nies bien dinerentes. Vous diriez Démocrite
et Hemdite: FmM rair d'une veuve amigee; et cette étourdie-
ei rit tM~MM. n faut que je donne des gouttes d'AngteterM à
l'ans, et de t'epinm à l'autre.
LA ccitTMM. – Héhtt madame, vous me traitez de
u est trop vrai que je le suis. veuve;
Vous m'avez mariée, et je n'ai
point de mari M. le comte s'est mis dans la tête qu'il déro-
a~Ht s'il m'aimait. J'ai le malheu. de respecter des nœuds
q)m negMge, et de l'aimer parce qu'il est mon mari,
comme il
me méprise parce que je suis sa femme je vous avoue que j'en
sois ineonaoLble.
t~ MËNMNTE. – Votre mari est un jeune fat, et toi
sotte, ma chère fille je n'ai point de remèdes pour des une
'f"'M. Le comte ne vous voit point du tout la nuitcasrare-
si
m<attejonr.Je sais bien que l'aOront est sanglant; mais enfin
c'est amsi que M. le président en use avec moi depuis quinze
ans vois-tu que je m'arrache les cheveux pour cela t
t'ANCBON. – La chose est un peu diCerente: pour moi. si
t
fêtât, la ptaee de ma sceur amée, je sais bien ce que je
fenil.
iLa MttmmtTt. – Eh quoi, coquine ?
FAMMN. – Ce qu'eUe est assez sotte pas faire.
MHtzNDMT. J'at beau observer,pourne je me donne le tortico-
lis, et je ne découvre rien. Je vois bien êtes plus ha-
det~des'~m&as~ êtes venu tout que vous pour me tirer
de bien des embarras.
CH~AUBt. Il n'y a rien que je ne voulusse faire
'<
vous. pour
M pRÉsiDMT. Vous monsieur,
r'meest malheureuse parcevoyez, mes deux ailes-
qu'elle a un mari; et celle-ci com~
menceà letre parce qu'elle n'en
a point.
Mais ce qui me déso-
nenteetm.taitveirdesétoilesenpMnmidi
tAttomtt. – Eh bien, mon père T?
M cmvtUM. – Eh bien, monsieur î
tadette"
adeue. que le mari qui e~d~tméà m. M.
fAttCNON. – Un mari, mon père 1
as cmvjujML – Un mari, monsieur 1
VaMfMBa –t 18
c~ i~S~'
3~t~
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~S~S
teur.
~M~&~
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sera rien; je le gn6rital.
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FMC~-Ahtmonp~.tm~
'aram "M:
~t~
.C.m~,K.~C.p.v~
~P'e
= bien
le bdafti8. de plue lI.ú'èII8. n"; en
V"Chft mm muïm bimtéty et
enflOM plut elail'éUleDt que
"M m'tidiez i Mttèdler eette diÕhI1ilt6.
FANCEON. – Ceh me Daratt
tt~«-*t~' indn pite: .é'I1. v~étrez
j. marhd.
que je M.i marNe
matM. tnceummuht) et
<–aemt,
<p.
et que je a'<pe)MeM!
n'bpei~aerai pas
eau#.
Wtt< MMin.
'M~ ~~M~r~
g.
11ft 8Idtciftft, Vue ~o~re Ime, monsieur, ftis.ftnd
R- HX:&~
en Idm-
~C~.
~M~j.
èI(IitihIi ne Oft Pu mon pnc1tef
d~mine n'ekb-~1 pas de nainalbef
~S~
~*°~" – Omi, nMMienr.
~S'T~h~d.
~x.s~~< le
.t
90118 parle.
l' qu
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« tt~vjujm. – Mt ~~q~j't,
?<~1!
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MtMttt~Na~nttOMnd
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'°~* Bayonne.
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P~ le
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fatM cmvAUM.Oai OM<
Cll8'YALI8L""Oâi~
La _!e n'a! ~t-y'
"<eq,Mtt~mme
~'<j.n'ai point
gn'p sera de
fdt morte.
FM~~SM~&
pled
S.M C.p-~
de neit'~e'
beete~a~âhe,
~M. et
<'<'
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Ï* de
sa femme
~MÏM .~nt un
WeMbat4nefti
~Pm
X. du Cap-Vert. M m'~mbat~M~ ~as
pas avec
M ca~Mm.-An mem., mtdtmnt*~
rait pM da ton~Murt. PM h c~S~°y"' le ne »J
'"<Mt.TOtKptM,Mp<mTre
cher homme a soixante-dix ans, et pourrait mourir de vieillesse
avant de me faire moanr de douleur.
LA pz~siDENTB. –Allons, mon malade, ne vous amusez point,
ici. Tout ce que je connais du ciel à l'heure qu'il est, c'est qu'il
tombe du <m~. DonnM-moila main, et venez
<aNe tCM de moi.
vous mettre à
j~
mon cosur.
~J'î
LA coitTESSB. -Non, mais à m'en faire aimer.
MtCHON. Il n'en vaut pas la peine, puisqu'il
malheureusement la raison ne vous aime
pourquoi vous êtes si
à 1m s'il était à vM pieds, voJseriez p~t-e~
tndiNérente.
LA COMTMM. Le cruel me traite
nif~T
moi comme si
?
un air aisé:
étions
nous
avec tant de méprn
mariés de cinquante ans.
que ce sont les
tn
nières du grand monde. Le fat ah! que vous êtes bonnema-
«BUT, d'être honnête femme1 ma
"E~s-~
LA COWTNM.
w!
Oui, mais à condition que
ma folie. vous prendrez p~t à
Aide-moi P~Mr te cwur de mon
<
PUCUOK. Pourvu que voua me prêtiez mari.
::s~~m~
quelque secours pour
M
u C0)tr<. – Bonjour, pretident, bonjour.
mttmMrm. – M'ett-ee pu unetente qu'on ne pui)Me vous
'ttMrdeeettemthjNetetqaemm.quiMgneritoutmonquM-
Oef.tiedtetBMmrtmdMqmmedéMtpere.etMtmeunr~
<MmMdetpNetM<ttMKt!)ttoten<enet-TCM,<ilt.IepréM-
dent en eut tontMM* )M< MM! avec meiî vous n'itunet pu tou-
ebe th eemt tM* de mille livres que nous vous avons donnét en
dot. StMt-WM bien que ma fille est l'ethir des f<<nme*, et aue
vous ne h méntet pas pouf epOMe, ni moi pour bdIe-meM.m
M. h p<tt<dmt pourbeM~tM, ni mon.ni
etetunmomtte.
mon. Allez, vous
M pMtM.–Je tUMchMmé dévoua voir et de vous entendre
ma <here pretidente. Eh ToUt, je crois, le chevalier du Ha-
sard, dent en m't tant parlé. Bonjour, moM du HtMrd, bon
t<Mt:TMinx!nt,jetuitmrttMedeYOUBToir.
ut CMvjmm. – n me semble quej'ti vu cet homme-là a
BeyemM dtm mon eannee. ttomieur~e compte sur t'honneuf
dewtfepmtaetMn.
f Ceannenttmutez-votM lime la comteMe, mons
te OM~herT
Ut CMVAUM. MMMfenT, je.
ut co)tM. –Ne ~eut tentM-wmtien peur ellef
Li CHtVAHEt. Le respect que.
Ut CMtTt. – Ne pourrai-je point vous être bon à quelque
t
ehMe h cour, mon* le chevalier T
La cmtvAum. – Monsieur, je ne.
UteOMTt,rt<t<MTM))p~te~O)tM<f<<tt<WM<)p<Mr<<M<.
Auprèsde quelques ministres, de quelques dames de la court
m cmtVAum. – Heureusement,monsieur.
Lu ooifM. – n BMtdra que vous veniez prendre huit taNeaur
de cavagnole chez h
gnxse duchesse. Président, présidente,
voilà midi qui senne; allez, allez dmer vont dmez de bonne
heaM,VMM autres. Holà 1 hé 1 quelqu'un 1 qu'on ouvre à ces
dames. Adieu, metdmM*.Vous viendrez me voir quelque matin,
monsieur 10 chevalier.
Ut CBtVAumt, M* <*«t <tHat~. – Votre gendre est singulier.
M HttNMttï. – Il est tuDtttique.
LA MtttMttTt, «t t'«t aMattt. – n est incurable.
Lt coitTMM. Je MM bien malheureuse 1
SCËNB V. LE COMTE, M. DE I/ËTMER.
La cottït. lions de L'Bther, je ne hiMe pas d'être bien
embMMMt, oui.
t.'<TM)m. – Et moi aussi, monseigneur.
n cettTE. – J'ai mangé en trois mois deux annéee de mon
revenu d'avance.
L'iTMtt. – Cela prouve votre générosité.
Ut cottït. – Je vois que les vertus sont assez mal récompen-
eées.en ce monde personne ne veut me prêter. Comme je suis
un gMnd seigneur, on me craint; si j'étais un bourgeois,j'aurais
cent bourses à mon service.
L'tTMm. – Au lieu de cent préteurs vous avez cent créanciers.
J'at l'honneur d'être votre écuyer, et vous n'avez point de che-
vaux. Vous avez un page qui n'a point de chemises, des hquais
"M gages, des terres en décret ma foi, j'oserais vous conseiller
d'accepter quelque bonne somme du beau-père, et de lui faire
un petit comte Des Apprêts.
ut COMTE. Je ne veux rien faire d'indigne d'un grand sei-
gneur. Ne voudrais-tu pas que je soupasse, comme un homme
t
déstBuvré, avec ma femme que j'allasse bourgeoisement lit
au
avec elle, tristement anublé d'un bonnet de nuit, et asservi
comme un homme vulgaire aux lois insipides d'un devoir lan-
guissant? que je m'humiliasse jusqu'à paraître en public à côté
de ma temmeT ridicule pendant le jour, dégoûté pendantla nuit
et pour comble d'impertinence~père de &millet Dans trente ans,
nous verrons ce que nous pourrons faire de la <Hle du président.
L'trMM. – Mais ne la trouvez-vous pas jolie t
M cottTE. Comment elle est charmante.
L'tïMM. – Eh bien donc t
M CMtïE. – Ah 1 si elle était la femoM d'an autre, j'en set~is
amourem comme un ton; je donnerais tout ce que je dois (et
c'est beaucoup) pour la poMéder, pour en être aimé mais eUe
estmtfnMM;iln'yapasnMyende]tMunMr:j'ai trop l'hon-
i
neur <m recommandation taat un pm Mutmir son CMtettre
dans le monde.
L'<T*!EE.–ENeest vertueuse, elle vous aime.
m<MtTE.–F)td<aMdeeeqiMj'ainM:aufez-vousdeyMwent? 1
t.'tnuM. – Non~moMeignewr.
M CMt)t.– Cemmeat,ntM* M!ther, vous n'Mez pu trmttef
de l'argent eh** dt* bem~eoM ?Y
LE COMTE. Qwetît
FAttoMtt. – Que ve« <t<s te ptus.
LE COMTE. Ah j'entends.
tANOMN. Le plus ridicule de tous les hommes.
L8 cottïsL – Comment race de président.
tMtOMtt. – Ecoutez jusqu'au bout vous allez être bien sur-
pris. Elle vous trouve donc, comme j'avais l'honneur de vous le
dire, extrêmement ridicule, vain comme un paon, dupe comme
une buse, fat comme Narcisse; mais, au travers de ces défauts,
elle crmt voir en vous des agréments. Vous l'indignez, et vous
lui pMtMt; eUe te Natte que, si vous l'aimiez, die ferait de vous
un honnête homme. Elle dit que vous ne manquez pas d'esprit,
et eDe espère de vous donner du jugement. La seule ch~ o&
eUe en manque, c'est en vous annant; mais c'est son unique
ftfhlesttt ette est mBe de vous, commevous l'êtes de vous-même.
Nie sait que vous êtes endetté par-dessus les oreilles; elle a
voulu vous donner des preuves de sa tendresse qui vous ensei-
gnassent à avoir des procédés généreux; elle a vendu toutes ses
nippes, eue en a tiré vingt mille francs en billets et en or, qui
déchirent mes poches depuis une heuM. Tenu, les voila; ne me
demandez pas son nom; promettez-moi seulement un rendez-
vous pour eUe ce soir, dans votre chambre, et corrigez-vous
peur taénter ses homtée.
L8 co)ttt, <ttpMtMttt< !'<tftf<tt<. – Ma beàe Fanchon, votre in-
emMMMm'ahmmed'etreune laideron,avec ses vingt mille francs.
~)MHNt. – Bte est beBe comme le jour; et vous êtes un mi-
sérable, indigne que la petite Fanchon se me!e de vos amures.
Adieu; taehet de mériter mon estime et mes bontés.
actNt vn. LB cotm:.
FrtMhtm«tt, je Mh MMt heutewt. Né sans fortune, je suis
devenu riche sans industrie; inconnudans Parts, il m'a été très-
aise d'être ~n))td«<~M<r;tewt le tMnder~ ont,et je leeroisi à
la ln met-tatmephtt que peMmme. J'at épousé me belle temme
(<t<t~e)MMt),j'*ile MMephMr dehmépriser;apetne manque-je
un peu d'ettgent, que ~eOt wee tmame de la première volée,
titrée sans doate, qui me ptete miMe toah d'et, et q<n ne veut
être payée que
serez payée; je
y un rendez-vous 1 Oh oui, madame, vous
vous attends chez tnot tout la jour; et, pour la
première foie de m vie, je paseerai mon apree-dtnée sans sortir.
Holà! hé ) page, écoutez. Page, qu'en M htsse entrer chez moi
qu'une dame qut viendra avee la petiteFtnchon.
BCtNB Vïn. – M. DU CaP-VKRT, h<uf«t)« <t ht po)T<;
M COtfnt. L'~TROm, M PAM.
m oo)tT*. – Voici apparemment cette dame de quaUté à qui
j'at tournéla tête.
M pt6*, othmt A la porte. –Est-ce vous, madenM!seUe Fan
64)6~*
x. De ctt-TNtï, powfMtt htportt es <M<MM. –Eht ouvrez,
rentreNeu) 1 voici une rade MenHimeNe :i!yanne heure que je
parcourt ce bâtiment *am pouvoir trouver le patron. Ou est donc
et
le preaident et h présidente où est Fanchon î
M tA6<. – Tout cela eat aHé promener bourgeoisement en fa-
miHe. K.
mant:déniehez.
mon ami, on n'entre point ainsi dans cet apparte-
~1.~ DU c*~YmT. –
j'arsive de loin,
<
mais je ne crois, pM qM TOM tMEtz !~oMer
Je M donne du tempa; je ne
~te,
compte me
LA KahnmnftE. – Quoi vens voctez vous matter m~eufd'hni
avec le visage que vous portezt
M. Du CAt-v~M. Sans doute je n'irai pM emprunter celui
d'un autre-
i
t
LA MtauMMK*. – Alla, vous vous moquez itmt que vous
soyez auparavant quinze jours entre mes mains.
M. nu att-vmm. – Pas un quart d'heure eentonmt. PréM
dente, quelle proposition me faites-vous ta?Y
LA M~m~tM. – Voyez ce jeame homme q<te je vous pré-
tmtet <pMH<mt) ~'B *« frais 1 je M fai pmtrtMt entrepris
que d'hier.
M. De tt~~ntt. – Gommantdttae-WM ? depuis hier ce jeune
homme et WM-
La QMTAUBit. – Oui, monsieur, madame daigne prendre
teimdemei.
LA pRtsoMmt. – C'est moi qui l'ai mis dans l'état où tous le
voyez.
L* MttmmtT, A p<tr<. – Non, N n'est pu possiMe que cet
homme-tàsoit arrivé.
tt. ce CAp-vmT.– Je ne comprends tien à toutts tes hntemM
que Tons me dites, vous autres
~A pa<s!DBNTB.–Jevous dis qu'il faut que vous soyez sti~né
et pufe< dûment avant de songer à rien.
M. nu CA~-vERT. moi, saigné et purgé 1 j'aimerais mieux
être entre les mains des Tmee qu'entre eettea des médecins.
LA HUMOBtTt. – Aptes nn voyage de long coure, vous devez
avoir amassé des humeurs de quoi infecter une provint* vous
autre* mMhm, vous avez de si viMnes maladies 1
tt.MCt~-vmr.–Me):pour vous,messieursdu continent:
les gens de mer sont des
LA
f" propree; mais veatL..
HtiatBom. – Je vwm en qmttersi pour cinquantepi
hilee.
)t. DUCAp~vmtt.–refmersasmte)Mep<(user!tnned'unCafrt,
ma hemte femme; je romprai ptutet le mtMM.
La CmvAM«t,0* ht< ~MM)K<t)M,Mttaet~))<M)Me.8euuKZ
que je vous dMe, par l'intetét que je prends t ce mariage.
)t. DncAF-VMt,<t«)tAxe.–Bht q<Mt intérêt prenez-vous.
s'il vous pMt,teettMit~T
Lt Ot<vAU)t<t.~Je vem) cmMeBtede M rien précipiter, et de
smtMitvMdtttMnMM 'j'tt des raisonsimportantes pour eeta,
j'osevomtedm.
M. Bn CAp-vmt. –L'équipagede ee hMment-ct est compeeé
d'etnnemgNM, j'ose voue le dire: un fat me re~Mo la porte,
un doucereux me fait des reveren<ee et me donne des eoueils
sana me eonn~ÏtM~ l'un me parle de ma nativité, t'mtre veut
qu'en me purtfe. Je tt'M jameis vu de vaisseau si mat Ofete que
cette maison-ei.
M MMnmr. –Oh et! puisque vous voilA, nous tUoM pré.
pater fmchon à Tom Tenir trouver.
x. Du c*f-TMT. – Allez, heM-pere et belle-mère.
SCBŒ X.–it. DU CAP-VERT, M CHEYAUM.
M CMTtum.–MoMiear,jenemeMMpM~ejt~detOM
voir.
tt. M ctt-wmT. –YMiment, je le crois bien que TO<M ne
vous <entet pu de Jeté em nte voyant pourquoi en sentiriez-
TOMÎ ven* ne nM emmtittez pu.
M omTtum. –Je
wmc dire que ma joie est si terte.
x. Mt Ct~-TtM. Vous vous moquez de moi. Qui <t«-TmuT
et que me TMdet-TMMÎ
M OKTAum.–Ah! menzieM, que c'est une belle chote que
là mer!
tt. Du ctt-mtT. – Oui, fort belle.
M cmnrAUM.–J'titentooMeaemtiede <ervirMrceteté-
meat.
M. BC ct~-TOtT. Qui T<m< en empêche t
M CMTAUM. – Quel plaisir que cet combats de mer. Mr-
tCtttlemqn'ent'MCtoehe!1
D)t ctt-TMT. – Vcm tïet Mieon
-n-deeeMdeeetm~à. t
il n'y qn'nm t~Mir
MaMVAMmt.-Btq)ttt,meMtear,~tTowpMtT
tt. MCtp-~ntT.–C'etth<Mq)t'cmeedt!)MTMMMrtenede<
impertmM.
M cmrtUM. – Oui, eeh doit <tm deHeienx. One êtes
eeme)m,mMHiMr,qaevMM<te*!MmMnx)Vo)MtVM vous doute
Mm
vu le cap de Bwtno Wtptntnee, meMtMrî
tt. DU c*t-m~.–Amm<ement.Je Tem TOM ZUre lire le récit
d'nnpeUteomhttMtMdrN.qaejedMMiàhTneduMpije
p~'d~
WMMOMequejemtMimeteeM~tïtmment.
L8 cmTAum. – Vou me <!me< h pht insipe
ah1
mmtteM.qMe'ettdemBM~qn'tmhomme comme ~<M mMiet
&TWtr
ee
t
't. M rn~-mT. – FMtqtMt, dammttgeT
utcmvtLm.-V.Ot~e~Mt;iln.MMp!mqMtiM
de TOM dm. les <MeMet; vous n'MMt pta. b plaisir de t'~or-
––––
dads; vons 8lJez b»Pw daD8 les dmtees eha1De8 d'ms hymen
e.t~.T~dXme?~
JL'lJ~'?
-1Ortie du sNn de la mort
.2' chant
eompMttdenemt~XfetjtmM~M~
v~
~td~mjmmm. Mt; tt. du Cap-
terMM, ~m~a ~bitmt de la terre
'etnte,mtetMyenqm<'ot<erM<ve6MBe~Behaa.
elle eu M
tt. DO CAp-vttRT. – Non ferai, par mes sabords je l'emmène
dans huit jours en Amériq'ie.
LE CHEVAUER. –Vous! monsieur?
M. DU CAp-vERT. – Assurément; je veux une femme, il me
faut une femme, je grille d'avoir une femme. Fanchon est e)!c
jolie?
LE CHEVAUER. – Assez passable pour un ofncier de terre
mais, pour un marin délicat, oh! je ne sais pas. Vous comptez
donc réeUement épouser cette jeune demoiselle?
tt. Du CAp-VEM.–Oui, très-réeUement.
LE CHEVAUER. – A votre place, je n'en ferais rien.
)t. DU CAp-vERT.–Vraiment, je crois bien que vous
ferez rien. Mais que me vient conter cet homme-ci?
r~
LE CHEVALIER. – Je me sens attaché tendrement à vous. Je
dois vous parler vrai elle n'a pas assez d'embonpoint pour un
capitaine de vaisseau.
M. Du CAP-VERT. J'aime tes tailles déliées.
LE CHEVALIER. Elle parle trop vite.
tt. DU CAp-VERT. Elle en parlera moins longtemps.
LE CHEVAUER. –Elle est foUe, foUe à lier, vous dis-je.
tt. DU CAp-VERT. Tant mieux! elle me divertira.
LE CHEVAUER. –Oh bien! puisqu'il ne vous faut rien cacher,
elle a une inclination.
tt. Dt CAp-VERT. – C'est une preuve qu'elle a le cœur tendre.
et qu'elle pourra m'aimer.
LE CHEVALIER. –Enfin, pour vous dire tout, eUe a deux en-
fants en nourrice.
tt. DU CAp-vBRT. – Ce serait une marque certaine que j'en
aurai lignée mais je ne crois rien de toutes ces fadaises-là.
LE CHEVALIER; – Voilà un homme inébranlable c'est un
rocher.
~r
LA COMTESSE. – Mais dites si vousavez fait quelque chose
moi. pour
onvAum. – Donnez donc quelque réponse à madame.
Voyez-vous, '"B'T, a l'on me force à épouser
cethemme~, je su.s fille àmamettre le feu aux poudres, et à
sauter en l'air avec son maudit vaisseau, lui, l'équipage,
moi. et
~TT~ puis PMvenir à rendre mon mari
ratsonnable, vous me verrez expirer de douleur
FANcao~– Ne manquez pas de représenter à ma mère la
~te qu'à y aurait à me laisser manger par ce cancre de cor-
a<&
saire.
!S't'
Mp<Ma<tpaaeewQtraMpoint-UL
~~tOM~. – <eentM Men ce n'est pas pMce que vous ave<
du ntMtt Féeqoe tra~ a~Mi mait C'att aan qne vous en
TOM
"M, at vMa potttM, At ea t je vow ai parM assez tongtemps
de VM amaitet; venons au mitmet je vous rends, je crois,
un assez joli service; il tant me récompenser.
M com. – fadez le tervice est si récent, qu'il n'y a pas
meyen!qnejeMbingrM. j r"
tAmaMtt. – Mdn peM a chMMtt dans m tète de me taire
Mme dn Cap~Vttt M* dMtee aetueNement le Mmtntt, e'est-a.
antt de mort. Jugez de l'état où je suis, Misqoe i~i
dire mon
tvMa<MMatv*ntqMdett~ettesmienne.)MMeatttat
MM, H <M< M-tmence t aM <0)HMt; je Be taia plus que
oeventr.
CNm_d~K~<t~M~Ht< M~t qne tanise-vous
M
~&p~
que je fasse? 1
"'l'
~PMMmede
mp~VMt.
"M~LOntaveta
la «t. Mpt.~nt.~M pMie~J. MnMh~d.bon
)
dihmanta
.?~' ~? 1
'M.
"J~~T*
avetdeta que vM. n'M
MneMier..B. T,md~ Me.t6t, je vous jure. vous
"eM qui l'ont
'Mtj'~NMtM~t M~a~
m.?3!H'S~
V* – ~OtM.
'M' reçu
A<M~; je v~s .heMherme
'Mhment contre M homme
SCENE m. – LE COMTE, L'ETMBR.
M coxM. – Mom de L'Ether, il arrive d'étrangeschosesdans
la vie.
L'ÉTNZH. – Oui, et surtout aux étrange* gens, monseigneur.
t.* cottTB. – Ne ~ratte-t-on pss Ma porte?T
L'ÉTMMt. Oui, monseigneur.
M CMtTt. – Ceet sans doute celle à qui j'ai tourné la t6te je
vous avoue que j'ai quelque curiosité de la voir.
LA COMTESSE, r-
Je tremble.
FANCHON. – Ma présence est un peu inutile ici je vais trouver
mon cher tt. du Cap-Vert. Adieu; comporteMoasen honnête
homme.
SCME Et. LE COttTE, Lt~ COMTESM, dam
rotM<!ttW«.
Un Portugais
Est toujours aux aguets,
Et jour et nuit de son diable battu,
H craint d'être cocu.
On n'est point si dMnciIe en France
Un mari, sans craindre rien,
Est cocu tout aussi bien; 1 °
Ah quelle dinérence t
Par tout pays
On voit de sots maris,
Fesse.matthieux, en bourrus, ou jaloux;
On les respecte tous.
C'est, ma foi, tout autre chose en France
Un seul couplet de chanson
Les met tous à la raison;
Ah 1 quelle différence!
Un Allemand
Est quelquefois pesant
Ix sombre Anglais même dans ses amours
î<
Veut raisonner toujours.
On est bien plus raisonnable en Fnmee.
Chacun sait se réjouir,
Chacun vit pour le plaisir
Ah quelle di<rérmce
Dans l'univers
On hit
fait.de
de mauvais vers;
Chacun jouit du droit de rimainer
Et de nous ennuyer.
On y met nn bon remède en ?rMc<
On mTenta les siMets,
Dont Dieu nous g<r<<e&jamtMt
1
Ah quelle dini6rence
ÉRIPHYLE.
TRAGEDIE EN CINQ ACTES.
(7 M*M <73:t.)
DISCOURS
PMNONCt AVANT LA REPRÉSENTATION D'~RIPHYUt.
Juges plus éclairés que ceux qui dans Athène
Firent naître et fleurir tes lois de Melpomène,
Daignez encourager des jeux et des écnts
Qui de votre suffrage attendent tout leur prix.
De vos décisions le flambeau salutaire
Est le guide assuré qui mène à l'art de plaire.
En vain contre son juge un auteur mutiné
Vous accuse ou se ptamt quand il est condamné;
Un peu tumultueux, mais juste et respectable,
Ce tribunal est libre, et toujours équttaMe.
Si l'on vit quelquefois des écrits ennuyeux
Trouver j)ar d'heureux traits grâce devant vos yeux,
Bs n'obtmrent jamais grâce en votre mémoire
Applaudis sans mérite, ils sont restés sans gloire;
Et vous vous empressez seulement à cueillir
Ces fleurs que vous sentez qu'un moment va uétrir.
D'un acteur quelquefois la séduisante adresse
D'un vers dur et sans grâce adoucit la rudesse;
Des détauts embellis ne vous révoltent plus
C'est Baron qu'on aimait, ce n'est pas Régulus'.
Sous le nom de Couvreur, Constance* a pu paraître;
Le public est séduit; mais alors il doit l'être;
Et, se livrant lui-même à ce charmant attrait,
Écoute avec plaisir ce qu'il lit à regret.
Souvent vous démêlez, dans un nouvel ouvrage,
De l'or faux et du vrai le trompeur assemblage
On vous voit tour à tour applaudir, réprouver,
Et pardonner sa chute à qui peut s'élever.
Des sons Sers et hardis du théâtre tragique,
Paris court avec joie aux grâces du comique.
C'est là qu'il veut qu'on change et d'esprit et de ton
Il se platt au naif, il s'égaye au bouffon:
Mais il aime surtout qu'une main libre et s&re
Français, c'est dans ce* lieux qu'on vou* peint tout a tour
La grandeur des héM, tes dangers de famour.
Sounrez que ta tMMmr aujourd'hui reparaisse;
One d'Eschyle au tombeau 1 audaM tN reMMse.
Si ron a trop osé, *t, dan* na* MMe* ehantt,
Sur des tons trop hardis nous montons no* accents,
Ne découragez point un effort ttmtrtMK.
t
Eh peu~n trop eeer quand en chMwbe vous ptttreT
Datgmet vous transporter dae* e** temps, dans ces lieux,
Chez ce* premiet* tmntam* vivant avec te* dieux
t
Et que votre raison *e ramaM de* fabte*
Que Sophode et ta GHee ont rendu venéraNes.
Vous n'aurez comt M ee pNMB Natteur 0
Que la main de t'jUMur appr«e avea 4ouce<tr,
Souvent dans t'*rt 4'timer iMpomene aviMe0
Farda ses aeMe* tratt* du MM*aw ~e ThtMe.
On vit des courtisan*, dt* héros démt'és,
st
Pousser de froids *eupir* tBmadngaut )Me*.
Non, ce n'est pomt auMi qu'tt e<tpermt< qu'on aime:
il
L'amour n'est excusé que quand est extrême.
Mais ne vous pMM)M<m* qa'am tureur* du «nants, 0
Atenrs p!eur*. HMf joie, t teur* e<nMrtement*?
N'est-il point d'a~tM* eeupt pear tbraater mm Mte? l'
les ftambeaux
Sans tes
San* nambeaux d'MMur, d *t
d'8II1OUf, il der ttahadeaamme.
rst de*
n est des sentiments, des vertus, des malheurs,
Qui d'un coeur etevt aavent tim de* pteur*.
Aux sublimes acceet* da chantre* de la Créée
On s'attendrit en homme, on phMta sans &iM**se;
Mais pour suivre les pa* de ce premitt* autun,
De ee spectacle utile tItu*tM* inventeurs,
II faudrait pouvoir joindre en sa fougue tragique,
L'étégance moderne avec la force anttque.
?msO!tNA6BS.
zmmTM. ntM d'AttM. vw~e d'A-phia~as.
AMMMt.Jome gaett~. <tt iiteoMM d'AmpIIIaraaa ttd'Ëtiph~te.
T~mm~i.OM ..t
gMOGtM, pfhtt dx tmw t~tt d'~et.
t~tAtonto.
FM~Mmf, o<te)tf de fa mt<<on de tt Mine.et dont il est cr. le pt~.
Z~mnDB, eenMentt de la ftfne.
BUPBOME, t<mMottd'H<MMt<He.
L'ottBtft m Ajttmtmttt.
Ommom m'AMmttt.
~t*MM BC mttM.
a«H~Tt tt'AMt~t.
Sem~tt n'Hnmoem*.
La te~te ett Jnpttefettep~.i.deHr.tne.
t dam le pM~it qui ~pMe le temple de
AreM,
ACTE PREMIER.
Eh tumoeux.
c'est un des sujets du tfouMe où tu
me Mis.
Qu'un autre qu'Hermogide ait pu vaincre ces MM;
Que la fortune. ailleurs occupant mon courage,
Ait au jeune Atcméon laissé cet avantage.
Ce fils d'un citoyen ce auperbe Alcméon,
Par ses nouveaux exploits semble égaler mon nom
La reine le protège: on t'aime il peut me nuire;
j
Et ignore aujourd'hui si !è peux te détruire.
Sans lui, toute tannée étatt en mon pouvoir.
Des che& et de* soldats je tentais le devoir.
Je marchais au palais, je m'expliquais en mattre;
Je saisissais un bien que je perdrai peut-être.
MPHOME.
Mais qui choisir que vous? cet empire aujourd'hut
Demande votre bras pour lui servir d'appui.
Ëhphyte et le peuple ont besoin d Hennogide;
Seul vous êtes du sang dinachus et d'AMde;
Et pour donner le sceptre elle ne peut choisir
Des tynns étrangers, armés pour le ravir.
MMMCIM.
Elle me doit· sa main je l'ai bien méritée;
A force d'attentats je l'ai trop achetée.
Sa foi m'était promise avant qu Amnhiaraus
Vînt ravir mes voeu* t'expire, tnachus.
Ce rival odieux, indigne de tui plaire,
L'arrachant a ma foi, t'ot-'int des mains d'un père.
Mais il a peu joui de cet
an~ <terang;
Mon bras désespéré se baigna dans son sang.
EUe le sait, l'ingrate, et dm tMim en son âme
Ses yeux favorisaient et mon crime et ma Namme.
poursuivis partout le sang de mon rival:
J'exterminai te thtit de son hymenMai;
J'en enaeai la trace. Un voile heureux et sombre
Couvrait tous ces forfaits du secret de son ombre.
Rriphyle eUe-meme ignorer destin
De ce nis qu'à tes yeM j'immolai de ma main
Son époux et son nia privés de la lumière
Du trône à mon enarage entr'ouvMientla barrière,
Ouand la main de nos dieux la tonna sous mes
J'avais pour moi mon nom, la reine, les soldats.pas.
Mais la voix de ce* dieux, ou plutôt de nos prêtres
M'a dépouillé vingt aM du rang de mes ancêtres
ïl Mut succomber aux superstitions
Qui sont Men plus <p)e noua les rois des nations.
Un oracle, un pontife, une voix &natïque,
Sont plus forts que mon bras et que ma politique;
Et ce fatal oracle a pu seul m'arrêter
Au pied du même Mme où je devais monter.
EUPHORBE.
VMM n'avez jusqu'ici rien perdu qu'un vain titt:
Seul. des destins d'Argos on vous a vu l'arbitre.
Le trône d'Eriphylé aurait tombé sans vous.
L'intérêt de l'État vous nomme son époui:
Elle ne sera pas sans doute assez hardie
Pour oser hasarder le secret qui vous lie.
Votre pouvoir sur elle. °
BttHMCtM.
Ah sans dissimuler,
Tout mon pouvoir se borne à la faire trembler.
Elle est femme, eue est faiMe; elle a, d'un œil timide,
D'un époux immolé regardé l'homicide.
'J'ai laissé, malgré moi, parle sort entraîné,
Le loisir des remords à son cœur étonné.
Elle voit mes forfaits, et non plus mes services;
Il me faut en secret dévorer ses caprices
Et son amour pour moi semble s'être effacé
DaM le sang d'un époux que mon bras a versé.
EOPHOHBE.
L'aimeriez-vous encor, seigneur, et cette Oamme.?
moi t que cette faiblesse aitHMMOCIDE.
amolli mon âme
Hermogide amoureux 1 ah qui veut être roi
On n'est pas fait pour l'être, ou n'aime rien que soi.
A la reine engagé, je pris sur sa jeunesse
Cet heureux ascendant que les soins, la souplesse,
L'attention, le temps, savent si bien donner
Sur un cœur sans dessein, facile à gouverner.
Le bandeau de l'amour et l'art trompeur de plaire,
De mes vastes desseins ont voilé le mystère
Mais de tout temps, ami, la soif de la grandeur
Fut le seul sentiment qui régna dans mon cœur.
Il est temps aujourd'hui que mon sort se décide
Je n'aurai pas en vain commis un parhci :s
J'attends It reine ici pour la dernière fois,
je viens voir si l'ingrate ose oublier mes droits.
Si je dois de sa main tenir le diadème.
Ou, pour le mieux saisir, me venger d'elle.-même'
Mais on ouvre chez elle.
ACTE SECOND.
Quoi
bue"lI:.
tau'trrt.t.
vous.
MMMMM.
Encore un mot, madame, et je me tais.
Le seul bien de Mtat doit remplir vos souhaits
Vous n'avez-plus les noms et d'épouse et de mère;
Le ciel vous honora d'un plus grand caractère,
Vous régnez; mais songez qu'Argos demande
Vous avez à choisir, vos ennemis, un roi.
ou moi
Moi, né près de ce trône, et dont la main sanglante
A soutenu quinze ans sa grandeur chancelante
Moi, dis-je, ou l'un des rois,
sans force et sans appui
Que mon lieutenant seul a vaincus aujourd'hui.
Je me connais; je sais que, blanchi sous tes
Ce tront triste et sévère pour armes,
vous peu de charmes.
Je sais que vos appas, encor dans leur printemps,
DertMent~enaroucherde l'hiver de mes
ans:
liais h raison d'Etat connaît peu caprices;
Et de ce front guerrier les nobles ces
cicatrices
Ne peuvent se couvrir que du bande&a des rois.
Vous connaissez mon rang, mes attentats,
mes droits
Sachant ce que j'ai fait, et voyant où j'aspire,
Yons me devez, madame, ou la mort
Quoi ~t ou l'empire.
yeux sont en p~irs, et vos esprits trouHés.
ËMFBYLE.
Nom seigneur, je me rends; mes destins sont réglés:
On le veut, il le faut; ce peuple
C en est fait: à
me l'ordonne,
mon sort, seigneur, je m'abandonne.
vous, lorsque le soleil descendra dans les flots,
Trouvez-vous dans ce temple avec les chefs d'Argos.
A mes ateux à vous, je vais rendre justice
Je prétends qu'à mon choix l'univers applaudisse;
Et vous pourrez juger si ce cœur abattu
Sait conserver sa gloire et chérit la vertu.
"au, HEMMGtDB.
madame,
voyez.
~MPHTLE.
Dans mon inquiétude,
Mon esprit a besoin d'un peu de solitude;
liais jusqu'à ces moments que mon ordre Sïés,
Si je suis reine encor, seigneur, obéissez.a
Stg~iMm'tTmt,ettt~tHm'w<)t[~
JeneMM,)MMtenomdee*<tfmtoyen,
Tout oblcur qu'à ettit, semble eetht b )tMn.
Bt moi, prêt de eetr<meotj<dM«eol prétendre,
J'ai hM< ma fortune à mtM de r<tfm!M.
Mon crédit, mon potn~ir tdttt ti Jenetempt,
tre<tqa'nncoh)Mte<M)f))ttehnmMpMtMtM,
Qui penche ~wn M <h<t«, et dent te paH* imnem*
Vent, pour ee M~mh, !< e~tttne p<tM*Mee S
MMBdumMMontmtmtjetMnitM~nwM.
Qu'<NM.ToatMM)Mt
IUJNO.
*WHMMt*
MHW~~
<tH~~m)(<He)ft
Déchirer, .-a le faut, le voile heureux et sombre
Qui couvnt mes forfaits du secret de
ombre;
Les justmer tons par un nouvel effort,son
Par les plus grands succès, ou la plus belle
mort.
Et, dans le désespoir où je vois qu'on m'entraîne
Ma fureur. Mah on entre,
et j'aperçois la reine.
~~i'S'
E~t~-
et qu'allez-vous résoudre?
Que faites-vous, madame?
le entendez-vous la
=
De la tombe du roi le pontife tiré foudre'
a
Un fer que sur l'autel ses mains
ont consacré.
Les flambeaux de l'hymen sont dans
leurs mains impies.
Ba,sse un front immobile, à la
terre attaché.
~MPHYLE.
J~tsqaoù veux-tu pousser ta fureur.
vengere~e,
0 cMT Peuple, rentrez Théandre, qu'on me laisse.
Quel juste efhei saisit mes esprits égarés ) 1
Quel jour pour un h~men )1
ACTE QÛATMÈME.
ni~1)s..
SCËNB nï.–w*on~M~<!MMN, LÔtt~RB
S:tHm<«n~teeMr,tnete,etTen))~aH)t.
t.~
AMitttON.
Nt bien! mon brM est prêt; parle, que doi~e faire?
L'OttBM.
Ne venger sur ma tombe.
tt.0t<0tt.
Bht de qui?T
fOXBM.
De ta mère.
AtCXÉOtt.
Ma mère que dis-tu quel oracle confus 1
ACTE"C!NQU!ÈME.
(Sur un côté du parvis en voit, dms t'tntenem-da temple de Ju-
ptter, des vieMtttdset de jeunes entuMs qnt embrMsent an tmtet; de
!'an)M eett la teixe, sottmt de sem palais, soutenue ptr ses ftnunet,
<tt Me~tôt suivie et emtenrte d'une foule d'Afgtem des deux seïtt
qui vtentMnt peH~et sa douleur.)
~t~
ïl a trop mérité ces mppMcea craeb
Reserre* par net loia pour les grands criminels;
Saperteparme.maiMM~ttMpKhtrieMe:
que taa tMMtt que M mort soit honteuse.
(A Bennes~e.)
tt pour nnir ta vie aTec ptM de douleur,
T~ttre, ~.H, œ mcanLat, ton roi dans ton ~inMeM
~l'*???"~ ton '"n~' eommmM.
Vois le Ns de ton rot. i
HHUMNM.
Son Cist ah dieux vengeursI
Quoi j'aurab cette joie au comble des malheurs1
Quoi 1 tu serais son fils 1 est-il bien vrai?t
AMMÉON.
PerSde,
Perfide,
Qui peut te transporter ainsi?
NEMMGIM.
Ton parricide.
ALCYON.
Qu'on suspende sa mort. Arrête, éclaircis-moi,
Ennemi de mon sang.
HERMOCIDE.
Je le suis moins que toi.
Va, je te crois son <Hs, et ce nom doit me plaire;
Je suis vengé tu viens d'assasainer ta mère.
AMttËON.
Monstre 1
BEMMNBB.
Tourne tes yeux je triomphe., je voi
Que vous êtes tous deux plus à plaindre que moi.
Je n'ai plus qu'à mctmr.
(On l'emmème.)
Anï
u MAND ndtnn.
jem de* immorteb <t demn leur ~ptendeur,
n n'ett point de hM<Mte, M n'eut point de grandeur.
Le plus Til des tunntdnt, le roi le p)B* auguste,
Tout «t t~tt ponr eot; rien n'ett grand que te juste.
Qnett que tètent tïem, têt destins tojeMrd'hm
De tem* ordM* ttere* te reposent sur lui.
Songes à cet oracle, t eette toi tapteme,
Qne la Mtnt «tttMMt a reçu des dimx même
a Lmr*qu'en nn «<«« jour dent rois seront Ttimtut
Te* nuint p)<ttMre)Mon tecond hyménée
Cet temps, e* )«nr antem, feront la dtttittte
Et des p~'p* d'Arrêt. et du Mnf; d'tntchat. t
Ce jour ett en~t. Votre etere intrépide
A Tomen h* dem rois de Pytoe et d'Élide.
Tem TM ehett dMteo qui d<tehient A~M
Ce peiMMt ihuM~tde, et tem cet Mh ttttut,
Bm* mM emttwde pttt «M <n<Mtpt temr )«hM~
Ib ont m<i< tonr tott t !)t Teix de Mim<h
Bt fhymttt d'Mft~te <tt Ntt~t dédttt
Tea*, m dn tentitt Mt le nom Torn ttt tM<t.
y~tpMtMttteeerttWtttMmetttttetre,
Ntte roi tMibemem Tit dtm wtre mtmotte,
Bttt te eoxr d'~teméMt ~tttt ce* Motiment*
Ce~oitet M ~en«. «tf* ttemMet.
ïtitumm.
Dieux patMMtt)
Coe nott tB«enett-T«m?
meMitonttmz.
Veiet le jour pent~tM
Qm M tettXMtter le toitt de rette m*Mte.
L* M)t<MBBeitDphetNe, et qtd BMrehe à pot toMt,
DeM~dahNttdettie<mt)~ptatdeqmmtet)M.
CmdMqMd'Attmé<mteee)ttt)teitm<te
CentM «t dienx Te<tee)ttt as pfettfje ttiphyte.
TT~~IMtW.
Qnott ce Jotr qnt tenbMt BMtrqBé ptt te)m MeeMtt.
tz attim MittM.
Jtm*<t iem )M ttM ptm tethMe MX 6)tMt*
Il aMtt <t'An<tMtn~ Teaffer h mmt hmette.
Dont )me chtea~e ttttit ht ditmt e<tttnt le mte.
T~tttnom.
M n'ttt dote ~M t~p ~nt ee tnnce tnfotttmé,
Ce ttmd tm~imtOt ttt mett MMMhtt
QtMt' tmxte <t)e-Bttme*nM!t
HttMtqnttd de bem nttt te eM
pt. twtat<)ttfe!
to~eon tïtre
A tt M<t<* «~ tmrtt Amphimw«t,
Um'otMe~o<ttMet,mmmnBBteeenttm,
Q<M)q)M< ttetttM Mh, qm )e eM~t i ~eine,
De «Me mett omette aetteot dtttttf !t mme
tMt q<nt m<ttt<t httdi pe<nttt j<te)r t<t tott
Bm* h <t)tit ~<t M)nntt ee n)~*<tte odteaï?
Ne* ttmMtt tettte"' <MM <M~<tt de pmtttfts
C<1<mit t'Mt diMtp<.
â oa~ raiens.
Le dei t'tt ftit mmttM.
Lt VttM tttnMe, tvee des temt Teneeam,
VitM tmr t'tae da T«)tp< et ttt m tent de* tman
S<m thmbem Mde<tt«Me edtiM etttn r*Mme
Ot dm* rimetmtté t'e<*<t <Mhé te enme.
TtâMtBM.
Omennt)~~toe)~n~)tehmeBt<eM<<,
<'– de<fttm
~m)<nnttM)M<itttT<HM<tttTe)ttje!
Qne le dettit
<<ti)f, tetemMMe joxntte
pear ee <tmd hjotttte'
Ah! p«M os noHom ehoh <)td «tmee ap~Mett
Ce mtttm, dcMnetBtte Mtom da toMt,
t* Mute eMtt Ot ptem*, inMtdtM, epentne;
met d'A-)M*nt<*tmhttMe h <ttne;
DMtt ten tpptrtenMBt elle noMii MtMtf ¡
eue tecttte nonrear eemHttit la pénétrer.
Tel ett des ttimneb le ptrttee ettroytbte
CM qu'elle doit MmMr ai ton enmr e*t coupable!
MOttttmnttx~
Bienttt de eee horreurs vous teret éclairci.
SmTet-met dana ce temple.
Tt~lIIDaE.
Ah! tei~nenr, la voici.
acÈNE H. ~mmrM, ZÉtjOMDE, LE GRAND PtttTRE.
THEANNtE, <<)nz ma M Mm:.
(~ryt~b ~<tnt& aeettMee de <rMtMj<)
MMtxm*, tt «me.
Miette, roppetet Yetre force première
Que Tee yem «Mm frémir t'onTrent
ttMntTM.
la lumière.
Ahdiem'
Ed0lfmE.
Pt~emt ee~ dieu dissiper votre et!rci
mn'mttt, «t ~m)M< ~r<tf<.
Bh quoi t )n)nM)fe toint, T<HM thyet deTtnt moi
Demeoros; teeoores votre reine Eperdae;
Éetttet eeMe main tar ma Mte étendue.
Un tpeetre épMTtnttbte en tem Henx me pour<<i)t c
Le* diem reat dedmmé de t'ttemeHe nuit.
Je r*i vu, ce n'est point ime erreur pttMgtre
Que produit du tontmeit la Ttptnr menMBgAre
i
Le mmmeM, met yeux reCMtmt te* doocenn,
N'<t point 6<tr mon etpnt répandu te* errenr*.
Je t'm vu, je le voit. Cette im~~e etfmytnte
A met tom et*ret demeure eneor prttente.
Da sein de ee* tombeaux de cent roi* mm aïeux,
M a peret r*btme, M nmrehe dans ces lieux.
Ces ToHtt mtthenMmcqu'ici i'hymen m'tpprete.
Sm~uHt et dttMret, tembhient couvrir sa tête,
Et tteheient ton Tim~e mon œil alarmé
D'en thtre ttincehnt Mn brM éttit armé.
J'entende eneor te* erit et têt phintet hneitet
Voot. conMent tecré dei volontés cé!<*tet,
Réponde* quel est donc ce hnttme cruel?
Zn-ee nn dieu dee enfer*, on l'ombre d'un mortel
Quel ponïoir a brM l'éternelle barrière
Dont le eiet teptrt t'enter et ht tomière!
Lea mtnee des hnmtijM, malgré t'enet du sort,
feaTent-ite revenir dn séjour de la mort?
t* <Ht*tm ttirtz.
Om dn ciel quelquefois la jmtice Mprême
StMpend l'ordre éternel etttbti par lui-même.
n permet à tt mort d'interrompre te' lois,
Ponr t'enroi de la terre et l'exemple des rois.
*tUMm.t.
BOM lonque le ciel t vot tmtett m'entretne,
Et d'un teeond h~nem n~e Mt *nbtr la d)<tne,
M'Mmentt-t-M tt ttmrt. oc dttepd-N mes joan~
8'tnn~-t-a pour ma perte, on bien pour mM< teconr~
Que vent eet htMttM du ténebrem xbtmef7
Que vient t) m'Ntnenee~
K OtAOB Mttn~.
B Tient punir le crtme.
~.)
sctm m. ÉMMïm, zajMnoE.
tuanM.
Quelle repente, o ciel! et quel présage tiTrem
'~MttUM.
Ce jour temMtit pour To~ des j.~ le ptnt henreut.
De M< rois otnotth t'mdtee eu eenfondne;
Par )t.
n~ed'AhtttM. h pals TM.) e.t Mndat;
Ces phnee* qui bh<ntient l'empire et ïotre mtin,
D'an mot de votre b<mehe attendent leur de.tin.
<Mt*tH.
Le bM 4'~tnt~n teat a Mt toat ce* tm~tetet.
~tMntt:.
Le* t
dtt~M TM wtt ne nMtMent phn d'o~tacte~.
S<m~ t Tett. gloire, t tMM .« r.t.ThMt,
"t"
A i hymot qnt Benf T<m~ MNttme
*« tonbeMx
~°~<=
moi, nnntne~ etniof et* <hmnMt d«eM«t s
°'
X'pois.
Moi, porter M mt~ de. m.hH emm~nttt.!
Mot,dM~u,!t,mn.th~MM~
O.~n dt~ t JM.i. « p~. Mt~a~.
Je ne
e~&MMe<'
'~«M*
“Henno)p<e f i
..NMt<Mtto(t.M))tr<petd«;
bietH<t,
«MHtmt.
ta "If"
Q)M<
TM~dr~, 1
htnd.hpMmMM~tM<tMmMTM<~d.<h,m~.nT*hMte: '<'
~em ptfpMne~-tatété.
~yî'
Cepend~t tn At~ene., SpM.,
Enïoyerent 4 Thebe nn peuple de héros.Are.e.
Mon époux y courut; le jaloux Hermogide
saot<n* sur M. pM des dHMp. de l'Argolide;
Je reçus têt tdiem o funestes
C<nM de ma m.th.ur., ~n)-<w momentt,
d. me, tourments
Je cru. ponTo~hn dire en mon deM'dr. e~eme,
J'en dis trop, ZétonMe; .t. faillie
que je
Mes yeux mouttM, d. pteur, etpttqu~ent ,.“
me. eanui.
~u~d.S~
me..oupir,
De
défote.
ilavoumb ma
hontem
je ne ~,pM m.ttre.M-
trace.
Je ne pus qM ptenfer, me tthe, tt le ht&.
Le eteten même tempe t'tnm penr
L~mm des diern M mot hmjem. me pnnir;
~peM..t,e
Opptim. me. Mjet.. ptM<ent. ~t~
L<. -meee de Cn~. dtM. ma et de P~o.,
Sedi~tMtMm.nemm et t'empiM dtt<M;
B..M.dMt,diTM.h.et!e.SSe,
DetT~tq~ eh~teHe omb~MMient les rené.
~'de~S~' f~' ~«"
't
plus
a"r de )m tt<ne, et ter de eee ttemt,
droits
te*
'MhMt~tetMt.htMteettteMnee,
'M* '~eh- MHt~e,
LebtAtMBetmneMea dttpate <xnmo
M le pth de Mn crime, et objet de e<mfe«t
tee
Et moi, MF mon hymen, sur le tort de la guerre,
Jt emMnttti la reh do nmttre du tonnerre
A ttditinit<. dent ees lieux sont remplie,
J'etM* en MmiMxnt mon encens et mes crin.
Stn* doute ta t'tpprit cet oracle funeste,
Ce fritte tïtnt-tonrenr du châtiment céleste,
Cet oracle me dit de ne choisir en roi
Que quand deux rois Ttinent néchintent <nt mt loi
iM* qu'alors, d'un epenï ïentetnt le mn~ qui crie,
Mon nb, mon propre nb m'arracherait la
sdoarua.
JMte ciet ïhi que hire en ee~te eïtremttt?7
iMn<TM.
0 mon Bit que de p)enrt ton destin t~* coûté
Trop de éteinte, pent-être, et trop de prévoyante
Ifont bit injMtement ttoigner ton enfance.
Je n'omit ni troncher ni mnTer M* de*UM;
t
J'abandonnaiton sort d'étrmKtret tmim;
H mourut pour M mère; et ma bouche infidèle
De ton trtpM ici répondit la nonrelle.
Je t'<)n'Mh*i pleurant de mes bru maternels.
Quelle perte, gnmdt dieux! et queis destins cruels
J'ete mont th i
le trône, mon epom la rie;
Et ma tente faiblesse a fait ma barbarie.
liais tant d'horreurs encor ne peuvent égaler
Ce détestable hymen dont tn m'ote* parler.
..t K«A<0)t.
M' ce moment
Vom ntMtde de t'tMendM en cet tppMtement. (<?7e.)
Vem
X~n,
Acte m. Mène t, tt~tte ctt nteM d'BwnMgMe
FttUnton veut en Mh* tromper mt déttnce,
~M'
Hennoetne tmonfentt <n! qai tent «re roi,
0° M'~
t.
L'Mtmttm, Mn~t,
''MM, M Mit te~er Mr Mi.
A tttthMen~ ).prX sur MjenneXe
que les MM, t. MnpteM.,
~~t si bien donner
Sm-nn~M~.tm) deMetM. attu. < etuTemet.
Le bmde<n de t mnom:, et l'~t ttmnpMr de phtre
De met wtet dt~em* ont Tone le mjtttre
*M' de tout tmpt, etott-moi, la teM de la gnmde.r
tnt le Mut Mnttment qct regm sur mon cma~
tumesm.
Tout Ton. portait au Mne, et i~ T<MN de r~nnee,
~1n~
li Tohde.epe.pt. et d<t h renommée,
&
Etcdted.hUettMtt~n.
maOMMM.
t~t qaett mnetttt ttMht Jmet detmM tnM <M.
.p<~ et
Du trône mon teorMe entr'oaïrttentla ttrritre,
Quand la mtin de no< dieMi la ~rtM Mat met par.
Je sais que font les <r<BOt du pettpte et des <e)d&M
ihhdeponitte
K veti dé ce* nient, oa plutôt de nos pretrea,
tTà qntnte tM du rang de met antètres.
n Mtnt Mccenmer tnï tnperMitiom
Qui tont, Men p!nt que neM, !e~ toi: das MiicM;
Etle zèle *Tengi< d'un peuple fanatique
Fat phM Mît que mon htM et que ma politique
0
~MM
CBet dtta t* t'* detmt?
(~)
M'?"
M~ttMtBMdt~Ut.
T~tt-t~t~~t~p.Mjhtte.,
?~
Q~ntn~.M~tMmM~.d.dwE.,
X 9
'MPHXLZ.
“,
Fth d'an merM~
Ah! seigneur! a!): mon mi'
AMatKON.
Quels noma Tout prodiguez pour nxx
tmtftYUt, My<«.)M «~e les tfa~ Ze<<xMW<
Je me pait Mhever; je me menrs, ZOonide.
La ~Am tmhM, < ~&.<Mm. m h.
donnant
Je tttMe entre VM maut ce glaire parricide
/<.
C'eat na don dangerem paime-t-it désonnaM
Ne point eervir, grands dieux, à de
nouveaux forfain
SCÈNE V. ALOfÉON, ÉMPHYLE.
ACTE CïNQmeME,
D'tMm t.'mtnott m <779.
SCÈNE t.-ALCMÉON, THÈANBM, POLÉMON, ~L
e
tMM&M.
vem tnMrtt-je en font, o cendres de mon père'
Quoi! ce Cer Bermogide a trompé ma colère:
Quoi! la )mit nous ttmtre, et ce monttre odieM
fartate eaeor t'armée, et ce peuple, et les dieux
Betranché da~~ ce temple, am auteb qu'il profane,
H me brave it jouit da ciel qui le condamne:
(-< f~e~t.)
Allez.
tOtOtOtt
Et qn'a'ti-veat. aeigneur, à ménager'
fous lee lieux sont étant, quand il faut
Yom reptea aur Argea. M venger:
AMMMttt.
Argos m'en est plus ehn~
Avectenomderei.teprendtnnttBnrdeptrt.
Me taadrait-it verser, dana mon re~ne naiMant,
Pour un aeat enmemt, tant de sang innocent?
t
Ett-ee moi de donner le tachée ei<:mpie
VoM~at
D~atqaer les dteax même, et de eoautet tenr ttttptef1
iït poaTtnhent dej< ee «zar Mettant
Qni pfoteee contre eu te t*n~ font je tôt* né.
Va, dis-je, Polémon, Tt; e*e*t de t* pradenee
Que ton mettre et ce peuple attendent tear Ten~etnee.
Agit, parle, promets; que surtout d'Alcméon
n ne redoute point d tadigne tnthiMn;
F*i* qu'il t'tteiene au moim de ce tempie hneNe.
Rendt-met mon ennemi mon bras rem )e reete.
(( Po<e/<M«t
Polémon sort.~
tort.~
(À TThMH~n-.)
Et Ton*, de cette enceinte et de cet vastes tours
ATez-Tern ptrcentn ttt p))M secrets dttenrt?
Du pthit de la reine a-t-on fermé !« pettet?
T<t<tD)eM.
J'tt tent j'tt partout dttpett ~m cohortes.
CepenttM Tette mete.
~Mt'tOt.
A-t'on Mh ée M* {<tm?
miàttut*.
Ses femmes en tremNmt p~MM leur eeecoM;
Elle a repris aas sens, Ime dê»lde
Sur au )èTret encore t peine est rappelée.
B)e cherehe le jMr, le MreU et eémK.
Elle vous craint, Tom time; elle pleure et frémit.
Bte T* préparer un teeMt tMtince
A ces mtnet sacrés, tnnet poar son MppMce.
Son detetpoir t'ettre; elle Ta t'enfermer
An tombem de ce roi qn'eUe n'ote nommer,
Decehtt)épont,wetre<MUte))M))tpére,
Dont Tom Mïet.
Gnmd* dienx' je mis qn'eHe est ma m.-re.
MtâNMt-
Ltt diem tentent ton M)~.
tMMtMt.
le tte t*ti pohN memtt.
Cnteh.MtmetMtntoi~je'mMobéh!
Le mtthw m'enttMnee et !e tdme nt'm~tm
te dtti«M nmrteMe et me rend* *M-ri)é<e. ·.
=~ h.
ton mtaqne de foi.
S.L't.
"emMe, qui que )n <eh; et devant que je meure.
N.e~erp~
Pa)tqa< tn mt* tftM.
tMJMCtt.
Non, bwbmet duwmre.
C..Mi~mof tout entier
Je d<~ de AhMt. t. p~i, avec gloire;
~chtt.meMde.d.hTi.M~.
M
~Mat~'m.eten~MtetttMttMMemMM.
~t
que moi,
OMMhtr ttteer ma ïte, tt
eemtMtM hm
vi~ traltrc,
m«t~.
S<'<* me* ?«.
tslaos~.
<MtM.mt
~MMtMt.
Sur la ~d~ d' jSojp M tatA~tu M~t
X~i~
Comb~oo. <em.tt M, que Me <Mtbr« dteMe
Du Mrt de T
M. TM~rot de Mtt tmmMd~~
Latet-tat
n"~nma.
h- t-tOMt
m tt<
Bt en
tM bras MM-ih tbienredeM~t
ai 'MMir, jetBdMxm Te.~er ten père.
AU"=.,
<~ de T08 88181. et
Qn'neoan
-~s~~r~
des
Ne erfognet tien; mon bras n'a point soni))é ces lieux.
Allez au dieu d'Argos immoler vos victimes;
Je tait tenir M place en pnni<mnt les crimes.
SCÈNE IV. -LE GRAND PRÉTKE, THÉANDRE, )'0!.EHO\.
T*tt)n«te.
CM. sois ponr la justice, et no< maux sont finis.
La <mA!m nttntt.
Non maux Mnt )enr tomMe!il le f<m). je frémis.
L'ordre est hreTocabte. Ah! mère mittheareuse;
C'ttt la mort qui t'amené à cette tombe nnrense.
TB**NBBt.
HermotMe.
M <M~AfD t)ttr)if.
!t expire Atcméen e<t Ytinqneiir.
C'en est assez, reviens, fuis de ce lieu dhorrenr
Amphitma: te suit; il t'égtre, il t'anime,
11 t'*ïene)e; et le crime est puni par te crih'a.
Dttttmtt.
C'ett la Toh de h reine.
fomtott.
Ah! qnett lugubres cris:
Dl Gtttfm p~tnn.
Crtim ton roi, ertin; ton sang
*MfBTtJ[, derrière le <A«tfr<.
ÉD~)T'~ne-moi,
mon H)s
At~t~tHf, derrière le <Ae<t<r<.
tteeeit le dernier coup, tombe i m** pieds, perMe:
(On entend an cri ~r~'t~t.)
tOUMOtt.
fM qu'est-ce que j'entendt!
M MMB ttttrm.
La voit dn paTricidf.
tMeMphre~t)mttQytMtB<M!
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Tt~fttMM~ttt.
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NOTTCtSOttVoLTAJM.
V.
tBK
VI. DimertationMricscbcBnn).
THÉÂTRE
frèresCramer.
AvttRTtsSEMENT de l'édition du théâtre de Voltaire, paMiée
en 1768, par les
chœurs.
d'Orléans.
CEnipE, tragédie en cinq actes avec des
<Ed.p.
DtttMMnnités.
PfetiMiederéditiondenSO.
prose.
Det'opént.J..J..
De* tragédie* en
actes.
tragédie.
acte.
Prie.
FRAOMtNTS d'ARTÉMtRE,
JforMotne.
MARtAMNE, tragédie en cinq
a
Pa~Ot.
1
5
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U
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5
5
19
21
29
30
32
33
M
3~
41
83
107
ÉBAT.
Variantesde la tragédie de 151
L'ÎNDtscRBT,comédie en un ICJ
actes.
A Madame la marquise de 169
1~ FtTE DB Bit
CIermont.
JBrMttu.
193
A S. A. S. Mademoiselle de 193
BtHjres, tragédie en cinq 207
BruttM.
DMComs sur ta tragédie, à milord Bolingbroke
i
207
actes.
218
CAp-VERT.
Variantes de la tragédie de
Les OMonntm~on M. du
ÉMPMt~~édie~cinq
260
267
305
Di~n~~fononcéa~t représentation d'Ertph~!e. 205
tragédt~d~Brtphj,!e.
tra~é<B~~Br'phj,!e.
tes dede lah
Vantantes
j ~KNMt t L~<fApLE DU PREMtEU VOLUME
313
C-f