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Extrait de: La fracture coloniale (Blanchard, Bancel, Lemaire) 2006

Chapt 3. Benjamin Sora


3
Quand une mémoire (de guerre) peut en cacher
une autre (coloniale)
Benjamin Stora

Dans mon ouvrage paru en 1991, La Gangrène et l'Oubli1 , j'avais analysé


comment un ensemble subtil de mensonges et de refoulements, de dénis et de
trous de mémoire, de part et d'autre de la Méditerranée, s'était longtemps
combiné pour occulter, ou déformer, l'histoire de la guerre d'Algérie.
Aujourd'hui, la mémoire de cette guerre a fait retour, massivement, dans les deux
sociétés, algérienne et française. Mais derrière cette guerre qui revient se
dissimule un autre pan d'histoire, bien plus gigantesque, celui de la colonisation.
Ce « bloc » d'histoire, toujours si imposant, presque immobile, précisément à
l'origine de la guerre d'Algérie, reste encore à explorer, à étudier. Car, en dépit
du travail accompli par les historiens depuis plusieurs années, la société
française n'a pas vraiment mémorisé l'histoire coloniale2. Pour preuve, la façon
dont la guerre d'Algérie est « reçue » par la société française.

Un drame périphérique

Cinquante ans après le début de la guerre d'Algérie, les groupes portant la


mémoire de ce conflit dans la société française sont maintenant assez bien
connus. Tous ses acteurs, trois millions environ en 1962 — essentiellement des
soldats (1,2 million), pieds-noirs (1 million), immigrés (400 000), harkis
(100 000) -, ont eu des enfants qui sont maintenant devenus adultes3. Dans la
société des années 1990-2000, ce sont ces derniers qui ont tenté, de différentes
manières, de se réapproprier cette mémoire, pour savoir ce qui s'est réellement
joué dans ce conflit. De nos jours, sur soixante millions d'habitants que compte
la France, six à sept millions de personnes sont donc directement concernées par
la guerre d'Algérie. Ce chiffre peut paraître considérable, mais il est trompeur.
Pourquoi, en effet, subsiste-t-il la sensation diffuse que le reste de la société
française ne se sent pas « touché » par cette histoire coloniale ? Est-ce que les
groupes précités ne sont pas, précisément, isolés dans la société française ? Et
non seulement isolés dans la société, mais isolés entre eux ? Dans le fond, ce
refoulement de la guerre d'Algérie, si souvent évoqué, n'a-t-il pas été possible
justement parce que le cœur de la société française n'a jamais véritablement
intégré la question coloniale ? En fait, pourquoi la guerre d'Algérie apparaît-elle
toujours comme extérieure, périphérique, dans l'histoire générale de la France
contemporaine ?
Il est possible d'invoquer l'oubli de cette guerre pour comprendre ce rejet en
périphérie. Les lois d'amnistie votées à propos de la guerre d'Algérie ont
empêché que soient jugés certains actes commis. Ces lois de 1962, 1964, 1974 et
1982, toujours en vigueur, ont construit une sorte de chaîne fabriquant de
l'amnésie. L'État cache ses « secrets ». Mais le plus troublant est de voir
comment la société n'a pas voulu regarder, assumer cette guerre. Pour la masse
des Français, l'Algérie a longtemps été un territoire lointain, les populations qui
la composaient étaient, en fait, peu connues. C'est pourquoi, quelques années
auparavant, il avait été nécessaire d'organiser une Exposition coloniale
internationale, en 1931, pour leur faire découvrir « leurs » colonies…
Puis, les Français ont découvert l'Algérie essentiellement pendant la guerre
elle-même, lorsque le contingent d'appelés y a été envoyé après le vote des
« pouvoirs spéciaux » de mars 1956. Auparavant, l'Algérie, même si elle était
considérée comme française, n'était pas au centre des préoccupations de la
société. Cette histoire du Sud n'était pas vraiment intégrée à l'histoire intérieure
française. La France se considérait comme le centre d'une histoire profondément
européenne, occidentale, absolument pas comme partie prenante d'une histoire
venant de l'Afrique ou du monde arabe.
Là se trouve, en partie, le refoulement dans la société, ou plutôt la dénégation
de la guerre d'Algérie : dans la méconnaissance de l'histoire coloniale. Si l'on
observe la production cinématographique, il existe très peu de films français qui
ont traité, non pas de la guerre d'Algérie, mais de l'histoire coloniale. Or, il faut
saisir une histoire dans ses origines, sa genèse, dans sa généalogie. La guerre
d'Algérie ne peut se comprendre que si on la « prend » en amont, c'est-à-dire un
siècle et demi d'histoire auparavant. Sinon, elle reste incompréhensible dans sa
dureté, sa cruauté, ses engrenages. Et le cinéma français n'a pas envisagé de
construire des récits historiques d'une grande ampleur sur l'avant, sur l'histoire
coloniale. Dans ce sens, la guerre d'Algérie peut être considérée comme une
histoire en dehors de la France.

Des images sans histoires

Il est donc possible de mesurer la périphérie de l'histoire coloniale par un


regard sur les images de cinéma. Des films montrent effectivement les luttes
contre un système colonial agonisant, avec l'indépendance de l'inde en 1947 ou
la guerre d'Indochine, avec le désastre militaire français à Diên Biên Phu en
1954, et la guerre d'Algérie bien sûr. Et les luttes contre une longue présence
coloniale, les résistances à une guerre (le Viêt-nam) construisent un continent
singulier, parfois négligé par l'absence de liens établis entre ces deux aspects.
Mais le « grand spectacle » à propos d'histoires coloniales est du côté…
anglais, et américain. Se voulant à l'écart des films exotiques, « orientalistes »,
qui entraînent le spectateur dans un monde mystérieux à la beauté immédiate, le
cinéma anglo-saxon qui dénonce le système colonial prend même, quelquefois,
un côté spectaculaire. Ainsi, dans Les Cinquante-cinq jours de Pékin de
Nicholas Ray, avec Charlton Heston, Ava Gardner et David Niven, il est
question des Boxers, qui, le 20 juin 1900, avec la bénédiction de l'impératrice,
attaquèrent les étrangers de Pékin pour les chasser de la Chine. Réalisé en 1982,
le Gandhi de Richard Attenborough, avec Ben Kingsley et Candice Bergen,
retrace la vie et le combat de l'un des leaders spirituels les plus importants de
l'histoire contemporaine, pour l'indépendance de l'Inde. Cette fresque historique
fut couverte d'oscars4.
Mais l'aventure coloniale, dans ses injustices et son fonctionnement
inégalitaire, n'a pas vraiment hanté le cinéma occidental, français en particulier.
Les guerres de décolonisation apparaissent comme une série de séquences
elliptiques et désaccordées, ne livrant que rarement la généalogie des injustices
permettant de situer les explosions de violence des « indigènes ». Et
l'engloutissement brutal de cet univers colonial bien particulier rend alors
incompréhensible le drame colonial5.
Et à propos de l'agonie de l'histoire coloniale, le cinéma français a surtout
construit un imaginaire entre nostalgie sacrée de l'Empire englouti et honte
inavouée des exactions commises. Mais, c'est surtout l'absence qui frappe :
l'absence de l'avant-guerre (le temps colonial), l'absence dans l'après-coup des
guerres de décolonisation, et l'absence de la figure du colonisé6. Le monde
colonial, en un sens, n'a jamais vraiment été figuré. L'absence d'images participe
de la déréalisation de pays qui s'évaporent, devenant presque abstraits.
La figure du colonisé est absente, et ce manque fabrique des personnages sans
territoires qui cherchent des issues. Absence d'ancrages, de repères, seulement
des rivages friables, des rencontres fugitives, des pertes. Scénarios dont le
cheminement consiste à retrouver la réalité fantasmatique d'un univers à la fois
perdu et en gestation, mais jamais réel. Dans le cas algérien, après
l'indépendance de 1962, les Algériens ont été obligés de fabriquer du cinéma, en
suppléant à l'amnésie du cinéma français sur la guerre et à une amnésie générale
sur l'histoire coloniale. Ils avaient une tâche énorme sur les épaules : fabriquer
un imaginaire de l'Algérie en guerre, et suppléer à tout le cinéma, amnésique
avant et pendant la guerre7.
Car les films de fiction français sur la guerre, pendant la guerre, sont peu
nombreux. Le film de Claude Autan-Lara, Tu ne tueras point, interdit, a été
tourné en 1958, quatre ans après le début de la guerre. Jean-Luc Godard tourne
Le Petit Soldat en 1959. Muriel d'Alain Resnais est tourné en 1961. Le cinéma
français manifeste un évident retard par rapport au développement historique de
cette guerre, tel qu'il s'accomplit en temps réel. Il s'agit bien sûr d'un phénomène
d'autocensure, conséquence de la puissante censure étatique, qui avait par
exemple interdit en 1955 le film de Paul Carpita, Le Rendez-vous des quais, sur
la guerre d'Indochine.
Il faut dire aussi que la mise en scène du « théâtre colonial » est un défi
redoutable. L'histoire coloniale française peut en effet se lire tout à la fois
comme une histoire de ségrégation, de racisme, et une histoire française…
républicaine. Les deux histoires cohabitaient, se chevauchaient sans cesse.
Comment peut-on restituer cet univers « sudiste », où existaient à la fois de la
ségrégation et du contact ? Le cinéaste doit relever ce défi pour mettre en scène
cette histoire du passage et de la séparation. Dans l'histoire d'un « Sud »
d'aujourd'hui, André Téchiné, dans Loin (2001), a réussi à le faire pour le Maroc
contemporain, en éclairant le double processus de séparation et de circulation.
D'un désir inavoué, d'une division des territoires. D'invisibilité communautaire
et, en même temps, de cloisonnement par groupes communautaires. Entre les
Juifs et les musulmans marocains, les Français. Les Roseaux sauvages, toujours
d'André Téchiné en 1994, est aussi un film bouleversant qui montre l'histoire de
l'attachement et de… la séparation entre l'Algérie et la France, avec une image
(longtemps dissimulée) : l'enterrement d'un jeune soldat du contingent. La
comparaison avec les films de Raoul Walsh ou de John Ford, en ce qui concerne
le racisme et la ségrégation, et l'univers paternaliste du mélange, pourrait être
porteuse. Les cinémas français et américain gagneraient à être comparés aussi à
propos du « Sud », et pas uniquement à propos de la guerre du Viêt-nam.
Ces questions ont été évacuées dans les années 1960, juste après
l'indépendance algérienne. Aujourd'hui, les anciens colonisés et les Français
doivent montrer de l'intérêt à comprendre ce qui s'est passé dans cette histoire de
passions, d'amour et de haines. La montée du Front national en France, le
« problème des banlieues » obligent à se poser ces questions du contact, du refus
de l'autre, qui restent des questions décisives. Le retard se paie là et le défi du
« sudisme » dans le cinéma français n'a pas été relevé, peut-être par peur de la
mélancolie, de la « nostalgéria ». Mais il est temps aujourd'hui de comprendre
comment fonctionnait la société réelle, en restituant ce qu'était le système
colonial dans sa quotidienneté, en évitant les discours simplificateurs. La jeune
génération de cinéastes nés après la guerre pourra-t-elle relever ce défi ?
Visiblement, les créateurs qui sont dévorés de l'intérieur par cette histoire ne
peuvent que difficilement en parler.
La construction de l'amont n'avait pas eu lieu non plus, tout commençait en
1954. Il n'y avait pas de récit historique antérieur. Quel est le grand film français
qui raconte la conquête de l'Algérie entre 1830 et 1847 ? Pourtant, cette conquête
avait généré une guerre de dix-sept ans, épouvantable. La prise de Constantine
en 1837, par exemple, fut dantesque, bien montrée dans le livre terrible de
François Maspero8. Il a reconstitué la vie du maréchal Achille Le Roy de Saint-
Arnaud, un officier français de la conquête, à partir des lettres qu'il avait
envoyées à sa famille, qui témoignent à quel point la guerre de conquête fut
terriblement cruelle.
Ce qui rend le monde colonial incompréhensible, en un sens, c'est l'effacement
du commencement des haines et des guerres. Dans cette absence généralisée, le
cinéma des pays anciennement colonisés doit tout faire à la fois : légitimer une
nation, construire une identité et se situer dans l'histoire du cinéma9. Se voulant
en rupture avec le cinéma colonial pour qui l'« indigène » apparaissait comme un
être muet, évoluant dans des décors et des situations « exotiques », il témoigne
d'une volonté d'existence de l'État-nation. Les nouvelles images du cinéma
français peuvent-elles comprendre, et accepter, ce désir d'affirmation d'une
identité nouvelle, restituer le mouvement complexe d'un univers colonial en voie
d'extinction ?
La solitude des porteurs de mémoire

Le retard pris à aborder la question coloniale peut aussi se voir par la « guerre
des mémoires » à propos de la guerre d'Algérie, qui, en ce sens, fait écran à la
connaissance globale de l'histoire coloniale. La difficulté de mémorisation de
l'histoire coloniale permet de comprendre pourquoi la guerre d'Algérie est
assimilée à un conflit externe, alors que Vichy est vécu comme un drame franco-
français qui concerne toute la société française. L'Algérie, elle, ne concerne que
les groupes porteurs de la mémoire de la guerre coloniale, lointaine : les
immigrés, les harkis, ou les soldats. D'où la perpétuelle sensation de solitude de
ces groupes. Si la société française a voté pour le principe d'autodétermination
par référendum en 1961 et 1962, elle ne l'a donc pas fait, majoritairement, par
« anticolonialisme », mais plus pour se débarrasser d'un « Sud » remuant,
devenu encombrant. Ce mouvement, très fort dans la société française, pour
avoir la « paix en Algérie » n'apparaît donc pas comme un moyen de satisfaire,
de comprendre les désirs de l'homme du Sud dans sa souveraineté citoyenne,
mais, au contraire, de… larguer les amarres avec les populations du Sud. C'est
en partie pour cela que, lorsque l'immigration algérienne continue dans les
années 1970-1980 et jusqu'à nos jours, cela peut paraître intolérable à des
secteurs importants de la société, qui voulaient « oublier » l'Algérie, l'histoire
coloniale.
Cinquante ans après le début de la guerre d'Algérie, le malaise du vivre
ensemble dans la société française actuelle s'explique à travers des clés plus
souvent religieuses ou culturelles qu'historiques. Et le lien est faible entre cette
histoire coloniale et le vécu présent. Or, les mêmes groupes, nostalgiques de
l'Algérie française (certains pieds-noirs et certains soldats), portent une
conception particulière de la guerre d'Algérie qui « contamine » la société. Pour
eux, il s'agit d'une mémoire de rumination et de revanche tournée contre les
immigrés qui continuent d'arriver. Un autre groupe bouscule la mémoire
coloniale traditionnelle, porté par les enfants d'immigrés, voire les enfants de
harkis. Ceux-là se battent pour faire reconnaître dans l'espace public français la
guerre d'Algérie, l'histoire coloniale au sens large, et également tout ce qui s'est
joué dans cette histoire coloniale : la ségrégation, la séparation, mais aussi la
convivialité, les métissages échoués et une histoire commune10.
Mais dans le fond, ces groupes qui se battent entre eux sur l'héritage arrivent-
ils à toucher le cœur de la société française ? N'est-ce pas quelque part une
querelle à la limite de la périphérie ? Une dispute entre des gens qui ont une
mémoire du Sud et qui continuent de s'entre-déchirer dans l'indifférence relative
de la société française ? La question reste posée. Cette mémoire reste d'autant
plus « périphérique » qu'il n'y a pas eu de consensus, de reconstruction
consensuelle sur la mémoire de la guerre d'Algérie. Cinquante ans plus tard, les
partisans de l'Algérie française de 1962 peuvent proclamer publiquement leur
position, sans tabou, alors que dans la société française, il est plus rare d'entendre
quelqu'un se réclamer du maréchal Pétain.

La guerre entre les victimes

Un déclic générationnel est possible par rapport à cette mémoire. Si l'on se


réfère à mai 1968 — qui était, dans une lecture assez répandue, le règlement de
comptes d'une génération avec la génération du « père » collaborationniste,
vichyste -, il peut y avoir une demande de règlement de comptes de la nouvelle
génération sur ce qui s'est passé il y a cinquante ans en France à propos de la
guerre d'Algérie. Mais une difficulté supplémentaire a surgi.
Dans les années post-1968, la dimension de mise en accusation de l'État était
très forte, elle apparaît plus faible aujourd'hui11. À l'époque, la politique se
faisait, pour les jeunes générations politiquement engagées, par des mises en
accusation radicales de l'État. De nos jours, des logiques de postures victimaires
l'emportent dans la société sur les recherches de responsabilités étatiques ou…
personnelles. À propos de la guerre d'Algérie, les pieds-noirs s'estiment victimes
du général de Gaulle, les soldats se considèrent comme ayant été entraînés dans
un engrenage cruel, les officiers croient en la trahison des politiques, les
Algériens se voient en victimes des Français, les harkis vivent leur situation
comme une trahison des autorités françaises… Une sorte de cloisonnement, de
communautarisation du souvenir par une position victimaire, s'est installée dans
une compétition du statut de la meilleure victime. À partir de là, les différents
groupes de mémoire, déjà à la périphérie de la société, ne demandent pas à l'État
ou aux responsables politiques de rendre des comptes, mais le demandent à
l'autre communauté. La concurrence intercommunautaire des mémoires
s'installe, aggravée par d'autres conflits comme l'interminable guerre israélo-
palestinienne. La responsabilité revient à l'autre.
Il n'y a pas ainsi d'examen de la conduite de l'État, et c'est toujours l'autre
communauté, l'autre mémoire qui est responsable. Or, il y a bien eu des logiques
étatiques d'abandon à la périphérie de la société de tous ces groupes. Dans cet
abandon périphérique, les religieux se sont engouffrés, ont capté la génération
des « trentenaires », les premiers touchés, à qui l'on n'a jamais appris l'histoire
coloniale. Ils vivent cela comme un déni, une injustice. À leur tour, ils ont
touché la génération des 15-20 ans… Le communautarisme est venu occuper un
vide. Dans les années 1980-1990, l'enseignement a laissé « filer » cette histoire
de la guerre d'Algérie, et du récit colonial au sens large. Le réveil de mémoire
sur la guerre d'Algérie12 dans l'enseignement s'effectue actuellement, mais avec
beaucoup de retard. Il a fallu attendre les années 1990 pour voir apparaître les
premiers cours d'histoire de la colonisation à l'université.
Il est possible de poser cette mise en périphérie de l'histoire coloniale avec un
autre récit : celui de l'immigration, longtemps séparée de l'histoire intérieure
française. Aujourd'hui encore, lorsque la société se pose la question des
immigrés maghrébins en France, elle le fait toujours dans le registre de l'extrême
nouveauté, comme s'« ils » avaient de tout temps été étrangers à l'histoire
nationale. Pour une raison : l'histoire des Maghrébins appartient à l'histoire trop
méconnue de la colonisation, qui est pourtant partie intégrante de l'histoire de la
France.

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