Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
La première loi de Kepler dit que les planètes tournent autour du Soleil en suivant des trajectoires
elliptiques et que le Soleil est placé à l'un des foyers de cette ellipse.
L'énoncé n'est pas entièrement correct, car le Soleil n'est pas placé à l'un des foyers, mais
théoriquement c'est le centre de gravité des deux astres, Soleil et planète concernée. Pratiquement, Ce
centre de gravité est à l'intérieur du Soleil car il est beaucoup plus massif que les planètes. D'autre part,
le Soleil est perturbé principalement par Jupiter. Pour les autres planètes le centre du Soleil peut
pratiquement être pris comme foyer de l'ellipse.
Un grand succès de la mécanique d'Isaac Newton (1642-1727), a été d'établir trois lois de base de la
mécanique, ainsi que de la loi de la gravitation universelle, puis de démontrer les trois lois de Kepler à
partir de ses lois de bases. Toutes les observations faites à son époque ont put être expliquées à partir
des trois lois de bases de la mécanique et de la loi de la gravitation universelle.
L20 1 M ⋅m
On substitue v = 2
dans ⋅ m ⋅ v 2 − G ⋅ 2 = − Eméc = constante < 0 ,
m ⋅ r ⋅ sin (θ )
2 2 2
2 α ⋅r
1 L20 M ⋅m
pour obtenir : ⋅m⋅ 2 2 − G ⋅ 2 = − Eméc
2 m ⋅ r ⋅ sin (θ )
2
α ⋅r
2
L0 G⋅m⋅M
On simplifie : − = −1
2 ⋅ Eméc ⋅ m ⋅ r ⋅ sin (θ ) Eméc ⋅ α 2 ⋅ r
2 2
La partie physique est terminée. Nous avonsG obtenu une relation entre la distance r du centre de
gravité O à la planète, et l'angle θ entre r et la tangente à la trajectoire. Il reste à montrer que cette
relation décrit une ellipse.
b2 2⋅a 2⋅a − r r '
Simplifions un peu cette relation : 2 = −1 = =
r ⋅ sin (θ )
2
r r r
2 ⋅ a − r = r ' = la distance du deuxième foyer à la planète, si a = le grand axe de l'ellipse.
Donc : b 2 = r '⋅ r ⋅ sin 2 (θ ) .
a = le grand axe de l'ellipse. (−c ; 0) et (c ; 0) sont les positions des deux foyers.
b = le petit axe de l'ellipse.
r = la distance du premier foyer O à la planète.
r' = la distance du deuxième foyer à la planète.
Le fait que cette relation décrit une ellipse est montré dans le document :
http://www.perso.ch/bernard.gisin/physique/KeplerLois/Ellipse_proprietes.pdf
à la propriété 6. Dans ce document, la lettre L est utilisée au lieu de r.
Annexe II. Les trois lois de Kepler Mécanique 3 & 4ème - 3
Remarques sur l'énergie mécanique Eméc et le moment cinétique L0.
L20 G⋅m⋅M
Les relations : b =
2
et 2 ⋅ a = ont été vues ci-dessus.
2 ⋅ Eméc ⋅ m Eméc ⋅ α 2
m = la masse de la planète.
m
M = la masse du Soleil. α = + 1
M
N ⋅ m2
−11
G = 6, 67259 ⋅10 2
est la constante de la gravitation universelle.
kg
a = le grand axe de l'ellipse.
b = le petit axe de l'ellipse.
Eméc = l'énergie mécanique de la planète.
L0 = le moment cinétique de la planète relativement au centre de gravité O.
1− e 1− e
Donc L0 = m ⋅ rmin ⋅ vmax = m ⋅ rmax ⋅ vmin ; rmax = rmin ⋅ ; vmax = vmin ⋅
1+ e 1+ e
L20
On en déduit avec b = 2
que :
2 ⋅ Eméc ⋅ m
L20 1 L0 ⋅ L0 1 r r 1 r r
Eméc = = ⋅m⋅ = ⋅ m ⋅ min ⋅ max ⋅ vmin ⋅ vmax . Eméc = ⋅ m ⋅ min ⋅ max ⋅ vmin ⋅ vmax
2⋅ m ⋅b 2
2 m ⋅b ⋅ m ⋅b 2 b b 2 b b
Dans le cas particulier d'une trajectoire circulaire, rmin = rmax = b ( = a) et vmin = vmax = v.
1
Donc dans ce cas : Eméc = ⋅ m ⋅ v 2 = Ecin .
2
Plus précisément, Eméc = − Ecin
L'énergie mécanique égale moins l'énergie cinétique, donc
l'énergie potentielle égale moins deux fois l'énergie cinétique. E pot = −2 ⋅ Ecin .
=h
En additionnant beaucoup de petits temps dt, on obtient :
JG
1 L
En un temps t, on a : Aire(t ) = ⋅ ⋅ t . CQFD.
2 m
JG
1 L
Pour un tour complet, on a : π ⋅ a ⋅ b = ⋅ ⋅T
2 m
π ⋅ a ⋅ b = l'aire de l'ellipse.
JG JG
L = le moment cinétique relativement à O. L = L0 .
m = la masse de la planète.
T = la période = le temps mis par la planète pour faire un tour complet autour du Soleil.
L20 G⋅m⋅M G ⋅ m2 ⋅ M
De : b 2 = et 2⋅a = on en déduit : 2 ⋅ E ⋅ m = et donc :
Eméc ⋅ α 2 a ⋅α 2
méc
2 ⋅ Eméc ⋅ m
G ⋅ m2 ⋅ M
L20 = b 2 ⋅ 2 ⋅ Eméc ⋅ m = b 2 ⋅ ,
a ⋅α 2
b⋅m G⋅M
Donc le moment cinétique égale : L0 = ⋅
α a
Annexe II. Les trois lois de Kepler Mécanique 3 & 4ème - 5
Troisième loi de Kepler.
a3 a3 G⋅M
= constante , plus précisément : = où
T 2
T 2
4 ⋅ π 2 ⋅α 2
a = le grand axe de l'ellipse.
T = la période = le temps mis par la planète pour faire un tour complet autour du Soleil.
G⋅m⋅M G⋅m⋅M
De 2 ⋅ a = on tire que : Eméc =
Eméc ⋅ α 2
2 ⋅ a ⋅α 2
JG 2
L 2
0 L2
0 G⋅M 2 L
Avec b = 2
on en déduit que : = ⋅b = 2 .
2 ⋅ Eméc ⋅ m 2
m a ⋅α 2 m
JG
1 L
En mettant au carré π ⋅ a ⋅ b = ⋅ ⋅ T et en utilisant l'expression pour L20 , on a :
2 m
JG 2
1 L 1 G⋅M 2 2
π 2 ⋅ a 2 ⋅ b2 = ⋅ 2 = ⋅ ⋅ b ⋅T
4 m 4 a ⋅α 2
a3 G⋅M
⇔ = CQFD.
T 2
4 ⋅ π 2 ⋅α 2
a3 m
Le rapport 2
dépend légèrement de la masse m de la planète qui se trouve dans α = + 1 .
T M
Mais si m << M, sont influence est négligeable.
Remarque.
Parfois on décrit l'ellipse formée par la distance r + R ( = r ) entre la planète et le Soleil.
C'est le cas du livre de mécanique de Berkeley, "cours de physique" volume 1.
Dans ce cas, il faut substituer r, a et b de cette présentation à l'aide de :
r = r / α ; a = a / α et b = b / α pour obtenir les formules de l'autre présentation.
a = grand axe, b = petit axe de l'ellipse décrit par la planète, vue depuis le Soleil.
Par exemple, on a :
a3 G⋅M a3 ⋅α 3 G ⋅ M ⋅α a 3 G ⋅ (m + M )
= ⇔ = ⇔ = .
T 2 4 ⋅ π 2 ⋅α 2 T2 4 ⋅π 2 T2 4 ⋅π 2
C'est cette dernière égalité qui se trouve dans le cours de mécanique de Berkeley.
Annexe II. Les trois lois de Kepler Mécanique 3 & 4ème - 6
Troisième loi de Kepler dans le cas de trajectoire circulaire.
a3 G⋅M
Dans le cas d'une trajectoire circulaire, cette loi est facile à montrer. 2 =
T 4 ⋅ π 2 ⋅α 2
Pour une trajectoire circulaire,
v2 G⋅M ⋅m m
Fcentripète = m ⋅ et Fcentripète = ; α = + 1
r α ⋅r
2 2
M
distance 2 ⋅ π ⋅ r
v= =
temps T
r = a = b = rayon, les foyers sont confondus avec l'origine O.
T = la période = le temps mis par la planète pour faire un tour complet autour du Soleil.
v2 G ⋅ M ⋅ m G⋅M
En combinant : Fcentripète = m ⋅
= ⇔ v2 = 2
r α ⋅r
2 2
α ⋅r
4 ⋅π ⋅ a
2 2
G⋅M a 3
G⋅M
⇔ = 2 ⇔ = . On retrouve bien la relation attendue.
T 2
α ⋅a T 2
4 ⋅ π ⋅α 2
Changement de référentiel.
Dans ce qui précède, les grandeurs r, a et b sont relatives au centre de gravité O du système
planète - Soleil.
Si on prend le Soleil comme origine, tout ce qui précède est correct, lorsqu'on prend les grandeurs
r = α ⋅ r, a = α ⋅ a et b = α ⋅ b relativement au Soleil.
m
r a b
Il suffit de substituer r ; a et b par ; et . G
α α α
r
La trajectoire reste elliptique, la loi des aires reste valable,
a 3 G ⋅ (m + M )
la relation 2 = est correcte.
T 4 ⋅π 2
L20 G⋅m⋅M O M
Ainsi que : b = 2
; 2 ⋅ a =
2 ⋅ Eméc ⋅ m Eméc
JG
k 1 L
Et pour un temps t, on a : Aire(t ) = ⋅ ⋅t .
2 m
JG
Le Soleil est pris comme référentiel.
1 L
Pour un tour complet, on a : π ⋅ a ⋅ b = ⋅ ⋅T .
2 m
La période T reste la même, ainsi que les masses. M
L'énergie mécanique Eméc reste celle de la planète.
G
r
Si on prend la planète comme référentiel, toutes les relations
ci-dessus sont valables.
Le Soleil suit la trajectoire elliptique, décrite ci-dessus.
Il faut utiliser les grandeurs
Om
r = α ⋅ r, a = α ⋅ a et b = α ⋅ b
pour décrire le Soleil vu depuis la planète.
Revenons au référentiel du centre de gravité. Ce qui suit peut aussi être décrit depuis le Soleil ou la
planète.
π ⋅ a ⋅b
La loi des aires indique que : Aire(t ) = ⋅t
T
La partie sur les propriétés d'une ellipse montrées dans le document :
http://www.perso.ch/bernard.gisin/physique/KeplerLois/Ellipse_proprietes.pdf
donnent la relation :
1
Aire(ψ ) = ⋅ a ⋅ b ⋅ (ψ − e ⋅ sin(ψ )) où ψ est l'anomalie excentrique.
2
π ⋅ a ⋅b 1 1
En conséquence ⋅ t = ⋅ a ⋅ b ⋅ (ψ − e ⋅ sin(ψ )) ⇔ t = ⋅ T ⋅ (ψ − e ⋅ sin(ψ ))
T 2 2 ⋅π
C'est l'équation du temps de Kepler.
y
a
L'anomalie excentrique ψ est un angle qui est relié à l'angle ϕ et b
à d'autres grandeurs par différentes relations. yc P
Le dessin donne la définition de ψ. ye
r
b ψ
ye = ⋅ yc ; L = a − e ⋅ x ; F' ϕ x
a −a F x a
yc x yc
sin(ψ ) = ; cos(ψ ) = ; tan(ψ ) = ;
a a x
y x−c y −b
sin(ϕ ) = e ; cos(ϕ ) = ; tan(ϕ ) = e ;
L L x−c
ϕ 1+ e ψ −a
tan 2 = ⋅ tan 2 .
2 1− e 2
Passons à la physique.
G G
JJJJJJJJG G dv dv G⋅M
La loi fondamentale de la dynamique Frésultante = m ⋅ a = m ⋅ donne ici : = − 2 2 ⋅ rˆ .
dt dt α ⋅r
r 2 ⋅ dϕ L0 r 2 ⋅ dϕ G
La loi des aires donne : = , car = l'élément d'aire balayé par le vecteur r (t ) durant
dt m 2
m dϕ 1
la petite durée dt. ⋅ = 2
.
L0 dt r
En combinant ces deux relations, on élimine r2 pour obtenir :
G G
dv G ⋅ M ⋅ m dϕ dv G⋅M ⋅m G ⋅ M ⋅ m dϕˆ d G ⋅ M ⋅ m
=− 2 ⋅ ⋅ rˆ , donc =− 2 ⋅ rˆ = − 2 ⋅ − = ⋅ ⋅ ϕˆ
dt α ⋅ L0 dt dϕ α ⋅ L0 α ⋅ L0 dϕ dϕ α 2 ⋅ L0
G G⋅M ⋅m JJG
En conséquence : v(ϕ ) = 2 ⋅ ϕˆ (ϕ ) + cte
α ⋅ L0
G JJG G⋅M ⋅m
En utilisant ϕˆ (0) = yˆ et v(0) = vmax ⋅ yˆ , on obtient : cte = vmax − 2 ⋅ yˆ
α ⋅ L0
G JJG G ⋅ M ⋅ m
En utilisant ϕˆ (π ) = − yˆ et v(π ) = vmin ⋅ (− yˆ ) , on obtient : cte = 2 − vmin ⋅ yˆ
α ⋅ L0
JJG v − v
En additionnant : cte = max min ⋅ yˆ
2
G ⋅ M ⋅ m vmax + vmin −11 m
3
En soustrayant : = G = 6, 67259 ⋅ 10
α ⋅ L0
2
2 s ⋅ kg
2
Annexe II. Les trois lois de Kepler Mécanique 3 & 4ème - 9
G v −v v +v G G ⋅M ⋅m⋅e G⋅M ⋅m
Donc : v(ϕ ) − max min ⋅ yˆ = max min ⋅ ϕˆ (ϕ ) et v(ϕ ) − ⋅ yˆ = 2 ⋅ ϕˆ (ϕ )
2 2 α ⋅ L0
2
α ⋅ L0
G v −v v +v
En norme : v(ϕ ) − max min ⋅ yˆ = max min = constante
2 2
G ⋅ M ⋅ m vmax + vmin
De Lo = m ⋅ vmax ⋅ (a − c) = m ⋅ vmin ⋅ (a + c) et = , on en tire que :
α 2 ⋅ L0 2
G⋅M ⋅m G⋅M ⋅m v −v G ⋅M ⋅m⋅e
vmax = ⋅ (1 + e) et vmin = 2 ⋅ (1 − e) et max min =
α 2 ⋅ L0 α ⋅ L0 2 α 2 ⋅ L0
1+ e G ⋅ M 1− e G ⋅ M
Par d'autres considérations, on a : v 2max = . et v 2min = .
1− e α 2 ⋅ a 1+ e α 2 ⋅ a
Première conclusion :
vmax + vmin
Ce qui précède signifie que l'hodographe est un cercle de rayon centré sur l'axe des y en
2
vmax − vmin
0 ; ; 0 . Ceci s'appelle "le théorème de Hermann, Laplace, Runge, Lenz, Hamilton".
2
L'hodographe est la courbe décrite par l'ensemble des points se trouvant à l'extrémité de la flèche
représentée par le vecteur vitesse. Une belle démonstration se trouve sur :
http://www.univ-lille1.fr/lal/Documents_pedagogiques/Hodographe.html
G dr dϕ
On a vu dans la partie mathématique que v = ⋅ rˆ + r ⋅ ϕˆ ⋅ , donc
dϕ dt
dr dϕ vmax − vmin v +v
⋅ rˆ + r ⋅ ϕˆ ⋅ − ⋅ yˆ = max min ⋅ ϕˆ
dϕ dt 2 2
En faisant le produit scalaire avec ϕ̂ , cela se simplifie en :
dϕ vmax − vmin v +v
r⋅ − ⋅ cos(ϕ ) = max min
dt 2 2
r ⋅ dϕ L0
2
dϕ L
La loi des aires donne : = , donc r ⋅ = 0 .
dt m dt m ⋅ r
L v −v v +v
En combinant ces relations, on a : 0 = max min ⋅ cos(ϕ ) + max min qui donne :
m⋅r 2 2
2
b
r= , après divers simplifications.
a + c ⋅ cos(ϕ )
C'est l'équation d'une ellipse et notre deuxième conclusion.
2 ⋅ rmin ⋅ rmax
On peut aussi écrire : r = ; rmin = a − c ; rmax = a + c
rmax + rmin + (rmax − rmin ) ⋅ cos(ϕ )
Par conservation du moment cinétique, on sait que : rmin ⋅ vmax = rmax ⋅ vmin .
Annexe II. Les trois lois de Kepler Mécanique 3 & 4ème - 10
Autre démonstration et invariant de Runge Lenz
Cette autre démonstration utilise d'autres relations mathématiques, et fait apparaître l'invariant de
Runge Lenz.
JG
α2 ⋅L G G ⋅M ⋅m⋅e G⋅M ⋅m
Faisons le produit vectoriel avec des deux côtés de v(ϕ ) − ⋅ yˆ = 2 ⋅ ϕˆ (ϕ )
G⋅M ⋅m α ⋅ L0
2
α ⋅ L0
JG JG
Puisque L est perpendiculaire à ϕ̂ , L × ϕˆ = − L0 ⋅ rˆ .
JG JG
Puisque L est perpendiculaire à ŷ , L × yˆ = − L0 ⋅ xˆ .
α2 JG G α2 JG G
Donc : ⋅ L × v + e ⋅ xˆ = −rˆ , qui donne : −e ⋅ x = r +
ˆ ˆ ⋅ L×v
G⋅M ⋅m G⋅M ⋅m