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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

DEDICACES

Ce travail est dédié à ma famille qui par la grâce du


seigneur DIEU tout puissant, m’a toujours soutenu.

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 I
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

REMERCIEMENTS

A l’issue de cette formation d’ingénieur des travaux en génie civil, je rends grâce à
Dieu pour toutes ses bénédictions. Ma reconnaissance va également à l’endroit de
nombreuses personnes qui ont contribué à la production de ce mémoire. Je tiens à
manifester particulièrement ma reconnaissance à :

 M. Gaston GNOUMOU, Directeur général de l’ESTPO, pour sa disponibilité et son


accessibilité, pendant toute la durée de notre formation à l’école ;
 Dr. Issaka GUIGUIMDE, pour son sens de l’écoute, suite aux différentes
préoccupations que nous avons eu, à lui soumettre durant notre formation ;
 Ing. Jean-Marie COMPAORE, Directeur des études adjoint de l’ESTPO, pour son
soutien et ses conseils ;
 Ing. Soumana ABDOU, Enseignant à l’ESTPO, Directeur de mémoire de la
présente étude, pour avoir accepté de nous encadrer malgré ses occupations
multiples ;
 Ing……., ……………………., notre maitre de stage pour ses instructions et sa
grande disponibilité ;
 Tout le corps administratif et professoral de l’ESTPO ;
 Tout le personnel de SARAT/BERCI ;
 Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce mémoire.

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 II
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

SIGLES ET ABREVIATIONS

BERCI : Bureau d’Etudes, de Recherches-conseils et d’Ingenieurie

BUNASOLS : Bureau National des Sols

BUNED : Bureau National d'Evaluation Environnementale et Développement

CIEH : Comité Interafricain des Etudes Hydrauliques

CRC : Conseil Régional du Centre

DRAH(C) : Direction Régionale de l'Agriculture et de l'Hydraulique (du Centre)

EIER : Ecole Inter-Etats des Ingénieurs de l’Equipement Rural

ESTPO : Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou

FAO : Food and Agriculture Organization

IGB : Institut Géographique du Burkina

OPN : Optimum Proctor Normal

ORSTOM : Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer (alias IRD)

PBE : Plus Basses Eaux

PEN : Plan d'Eau Normal

PGES : Plan de Gestion Environnemental et Social

PHE : Plus Hautes Eaux

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation

RN : Route Nationale

SERAT : Société d’Etude de Réalisation et d’Assistance Technique

USCS : Unified Soils Classification System

UTM : Universal Transverse Mercator

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 III
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

AVANT-PROPOS

Créé en 2006 par arrêté N°2006-190/MESSRS/SG/CNESSP/SP du 03/10/2006,


l’Ecole Supérieure des Travaux Publics de Ouagadougou (ESTPO) est un
établissement privé d’enseignement Supérieur technique et professionnel. Elle est
située au Nord-Ouest de la Mairie de Boulmiougou secteur 12 de la ville de
Ouagadougou, avec pour actuel Directeur Général, Monsieur Gaston K. GNOUMOU.

L’ESTPO forme dans les filières de génie civil et de géomètre topographe. Les
cycles de formation disponible sont les suivants :

Ingénieur de conception ou Master II (BAC+5) : la durée de la formation est de trois


ans pour les titulaires d’un DEUG A (MP, PC ou MPI) ou B (CB ou BG) et de cinq ans
pour les titulaires d’un baccalauréat scientifique ou technique (C, D, E, F ou S), d’un
baccalauréat génie civil ou d’un diplôme jugée équivalent.

Ingénieur de travaux ou Licence professionnelle (BAC+3) : la durée de la formation


est de trois ans pour les titulaires d’un baccalauréat scientifique ou technique (C, D, E,
F ou S), d’un baccalauréat génie civil ou d’un diplôme jugée équivalent et d’un an pour
les titulaires d’un BTS en génie civil.

Technicien Supérieur (BAC+2) : la durée de la formation est de trois ans pour les
titulaires d’un baccalauréat scientifique ou technique (C, D, E, F ou S), d’un
baccalauréat génie civil.

Les diplômes délivrés par l’ESTPO sont reconnus par le Conseil Africain et Malgache
pour l’Enseignement Supérieur (CAMES). La filière de géomètre topographe étant
récente, elle doit se conformer elle aussi aux procédures d’homologation du CAMES,
avant de voir ses diplômes reconnus.

Pour l’obtention des diplômes, on exige des étudiants admissibles, la rédaction d’un
document sur un thème donné, et la présentation publique de celui-ci devant un jury.
Inscrit en 2015 au cycle d’ingénieur de travaux, nous avons suivi la formation de Génie
Civil et c’est à cette exigence que nous nous soumettons à la production de notre
mémoire de fin d’étude dont le thème est : «Actualisation de l’étude technique de la
réalisation du barrage de Saalé.»

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 IV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

RESUME
Le présent mémoire traite des résultats de l’étude technique de la réalisation d’un
barrage : Digue et Evacuateur de crues, au bénéfice premier des populations du
village de Saalé situé dans la commune de PABRE, province du Kadiogo, région du
centre, au Burkina Faso. L’aménagement est ici proposé dans un contexte de pénurie
d’eau.

La digue du barrage est à remblai homogène, de 1400 m de long pour 4,90 m de


hauteur (niveau fini de crête : 315,25 m). Les études hydrologiques ont révélées que
la cuvette du barrage se situe à l’exutoire d’un bassin versant de 231,53 km².
L’évacuateur de crues du barrage est de type déversoir-radier submersible. Ce
dernier, long de 255 m, central à la digue, en béton, est conçu pour évacuer une crue
centennale de 270 m3/s. Un ouvrage de prise servant également de vidange en cas
de besoin, calé à la côte 312,00 m permettra l’irrigation d’un futur périmètre en aval.

L’ouvrage proposé permettra de stocker 680 506 m3 d’eau (au PEN). Outre les besoins
en eaux domestiques de 56 472 personnes (40l/j/hab.) et pastoraux (cheptel de 28
381 têtes à raison de 40l/j/tête) qui pourront être satisfaits sur trente années, le barrage
servira de support pour l’irrigation. L’option finale, calée suivant les habitudes
culturales des populations dans la zone, est la culture de riz en semi-pluvial en
irrigation d’appoint en saison pluvieuse (5 ha), couplé au maraichage en saison sèche
(5 ha).

Ainsi, notre étude nous a conduit aux mêmes résultats préétablis.

Mots clés : Barrage, Digue, Déversoir, Bassin versant, Irrigation, Saalé, PABRE

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 V
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

ABSTRACT
This thesis deals with the results of the technical study of the construction of a dam:
Dam and flood evacuator, the first benefit of the village Saale populations located in
the municipality of Pabré, Kadiogo province, central region, Burkina Faso. The layout
is here proposed in a context shortage of water.

The embankment dam has a homogeneous embankment, 1400 m long and 4.9 0 m
long of height (peak level of ridge: 315.25 m). Hydrological studies have revealed that
the dam basin is located at the outlet of a 231.53 km² watershed. The evacuator flood
of the dam spillway slab-submersible. The latter, 255 m, central to the dam, concrete,
designed for discharging a year flood 2 70 m 3 / s. A catch structure also serving as a
drain when needed, wedged to the 312.00 m coast will allow the irrigation of a future
perimeter downstream.

The proposed structure will store 680 506 m 3 of water (at the PEN). In addition to the
needs domestic waters of 56 472 people (40l / d / inhab.) and pastoral (livestock of 28
381 heads due 40l / d / head) that can be satisfied over thirty years, the dam will serve
as a support for irrigation. The final option, based on the cultural habits of the
populations in the zone, is the cultivation of semi-rainfed rice in supplementary
irrigation during the rainy season (5 ha), coupled with market gardening in the dry
season (5 ha).

Thus, our study led us to the same pre-established results.

Keywords: Dam, Dike, Weir, Watershed, Irrigation, Saalé, PABRE

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 VI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Vue du site ................................................................................................. 5


Figure 2 : Courbe hauteurs-surfaces .......................................................................... 9
Figure 3 : Courbe hauteurs-volumes .......................................................................... 9
Figure 4 : Hydrogramme de crue .............................................................................. 15

LISTE DES TABEAUX


Tableau I : Coordonnées géographiques en UTM du site du barrage ........................ 5
Tableau II : Principales retenues d'eau dans la commune de Pabré .......................... 6
Tableau III : Liste des espèces animales rencontrées ................................................ 7
Tableau IV : Evolution de la population concernée par le barrage ............................. 7
Tableau V : Récapitulatif des besoins en eau........................................................... 10
Tableau VI : Caractéristiques du bassin versant du barrage de Saalé ..................... 12
Tableau VII : Paramètres utilisés par la formule de RODIER et AUVREY ............... 13
Tableau VIII : Paramètres utilisés par la formule de PUECH et CHABI .................... 14
Tableau IX : Paramètres utilisés pour la détermination du coefficient C100 ............... 14
Tableau X : Caractéristiques des bassins versants de Saalé et de Félléol .............. 16
Tableau XI : Apports liquides au droit de l'exutoire du barrage de Saalé ................. 16
Tableau XII : Récapitulatif des pertes dans la cuvette .............................................. 17
Tableau XIII : Rappel des besoins et des pertes ...................................................... 20
Tableau XIV : Caractéristiques supplémentaires du bassin de dissipation ............... 27

LISTE DES EQUATIONS


Équation 1 : Débit de retour de la crue décennale .................................................... 13
Équation 2 : Débit de la crue décennale ................................................................... 13
Équation 3 : Régression du débit de la crue décennale ........................................... 13
Équation 4 : Débit de la crue décennale ................................................................... 13
Équation 5 : Débit de la crue décennale ................................................................... 14
Équation 6 : Coefficient de passage de Q10 à Q100 Équation 7 : Crue de projet...... 14

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TABLE DES MATIERES

DEDICACES................................................................................................................ I
REMERCIEMENTS .................................................................................................... II
SIGLES ET ABREVIATIONS..................................................................................... III
AVANT-PROPOS ...................................................................................................... IV
RESUME .................................................................................................................... V
ABSTRACT ............................................................................................................... VI
LISTE DES FIGURES .............................................................................................. VII
LISTE DES TABEAUX.............................................................................................. VII
LISTE DES EQUATIONS ......................................................................................... VII
TABLE DES MATIERES.......................................................................................... VIII
INTRODUCTION ........................................................................................................ 1
CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE ....................................................................... 2
OBJECTIFS DU MEMOIRE .................................................................................... 3
Objectif global ...................................................................................................... 3
Objectifs spécifiques ............................................................................................ 3
METHODOLOGIE DE TRAVAIL ............................................................................. 3
RESULTATS ATTENDUS ....................................................................................... 3
CHAPITRE I : CARACTERISATION DE LA ZONE DU PROJET ............................... 4
I. LOCALISATION ET ACCES ............................................................................. 5
II. LE MILIEU DU PROJET ................................................................................... 5
II.1. Le milieu physique [1] ................................................................................... 5
II.2. Le milieu biologique [1] ................................................................................. 6
II.3. Le milieu humain [3] ...................................................................................... 7
II.4. Le milieu économique [2] .............................................................................. 7
CHAPITRE II : SYNTHESE DES ETUDES DE BASE ET ETUDE DE LA RETENUE 8
A. SYNTHESE DES ETUDES DE BASE [4] ...................................................... 9
I. SYNTHESE DE L’ETUDE TOPOGRAPHIQUE ................................................ 9
II. SYNTHESE DE L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ........................................ 10
II.1. Agriculture ................................................................................................... 10
II.2. Elevage ....................................................................................................... 10
II.3. Domestiques ............................................................................................... 10
II.3. Récapitulatif des besoins en eau ................................................................ 10
II.4. Attitude des populations par rapport au projet ............................................ 11

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I
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

III. SYNTHESE DE L’ETUDE HYDROLOGIQUE ............................................. 11


III.1. Analyse fréquentielle des pluies ................................................................. 11
III.2. Caractéristiques du bassin versant ............................................................ 11
III.3. Etude des crues [5] .................................................................................... 12
III.4. Etude des apports ...................................................................................... 15
III.4.1. Apports liquides....................................................................................... 15
III.4.2. Apports solides........................................................................................ 16
III.4.3. Evaluation des pertes dans la cuvette ..................................................... 17
IV. SYNTHESE DES ETUDES GEOTECHNIQUES ......................................... 18
IV.1. Sol de fondation sous la digue ................................................................... 18
IV.2. Zone d’emprunt.......................................................................................... 18
IV.2.1. Argile ...................................................................................................... 18
IV.2.2. Grave latéritique ..................................................................................... 18
IV.3. Zone d’approvisionnement des autres matériaux ...................................... 19
IV.4. Conditions de compactage ........................................................................ 19
V. SYNTHESE DES ETUDES ENVIRONNEMENTALES ................................... 19
V.1. Activités susceptibles d’impacter l’environnement ...................................... 19
V.2. Activités pouvant générer des impacts négatifs sur l’environnement.......... 19
V.3. Composantes du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) ...... 19
B. ETUDE DE LA RETENUE ........................................................................... 20
I. Rappel des besoins en eau et des pertes ....................................................... 20
II. CALAGE ET SIMULATION DE LA RETENUE ............................................... 21
II.1. Calage du plan d’eau de la retenue ............................................................ 21
II.2. Simulation de la retenue ............................................................................. 21
CHAPITRE III : ETUDE DE LA DIGUE ET DES OUVRAGES ANNEXES................ 22
I. DESCRIPTION GENERALE DU BARRAGE .................................................. 23
II. ETUDE DE LA DIGUE [6] ............................................................................... 23
II.1. Type de la digue.......................................................................................... 23
II.2. Calage de la crête de la digue..................................................................... 23
II.3. Hauteur maximale de la digue (H)............................................................... 23
II.4. Largeur en crête de la digue (b) .................................................................. 23
II.5. Longueur en crête du barrage (L) ............................................................... 23
II.6. Pentes des talus de la digue ....................................................................... 24
II.7. Protections de la crête ................................................................................ 24
II.8. Protection du talus amont ........................................................................... 24

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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

II.9. Protection du talus aval ............................................................................... 24


II.10. Filtre dans le corps de la digue ................................................................. 24
II.11. Tranchée d’ancrage de la digue ................................................................ 25
III. Etude de l’évacuateur de crues [6] .............................................................. 25
III.1. Type de l’évacuateur .................................................................................. 25
III.2. Déversoir-radier ......................................................................................... 25
III.3. Calage du déversoir ................................................................................... 25
III.4. Revanche libre de l’évacuateur .................................................................. 26
III.5. Capacité de la retenue et superficie du plan d’eau et hauteur d’eau.......... 26
III.6. Description et caractéristiques de l’évacuateur .......................................... 26
III.7. Bassin de dissipation ................................................................................. 27
III.8. Chenal de restitution .................................................................................. 28
III.9. Dispositif de sécurité et de protection ........................................................ 28
III.10. Diguettes de protection ............................................................................ 28
III.11. Prise d’eau et vidange de la retenue ........................................................ 29
III.12. Bande de servitude et bornage des limites PHE de la cuvette ................. 29
III.13. Fiche synoptique et Plans du barrage de Saalé ....................................... 29
RECOMMANDATIONS ............................................................................................ 30
CONCLUSION .......................................................................................................... 31
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................... 32
ANNEXES ................................................................................................................ 33
ANNEXE 1 : SYNTHESE DES ETUDES DE BASE ................................................. I
ANNEXE 2 : ETUDE DE LA RETENUE .............................................................. XVII
ANNEXE 3 : EVACUATEUR DE CRUES, FICHE TECHNIQUE ET PLANS DU
BARRAGE DE SAALE ....................................................................................... XVIII

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INTRODUCTION

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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Disposer d’eau en quantité suffisante demeure une préoccupation en Afrique de
l’Ouest et plus particulièrement dans les pays sahéliens. En effet, l’action conjuguée
de plusieurs facteurs y contribue fortement : aléas climatiques, démographie
galopante, mauvaise stratégies de gouvernance, etc. En définitive, la maitrise de l’eau
constitue la clé du problème sahélien (Global Water Partnership (GWP/AO), 2009).

Au Burkina Faso, ce problème constitue un véritable frein au développement, sous


toutes ses formes, surtout lorsque l’on sait que l’activité économique principale est
l’agriculture (emploie 84,1 % de la population active). C’est dans cet ordre d’idées que
le pays (Burkina Faso) à travers le Plan National de Développement Economique et
Social (PNDES) et en cohérence avec la stratégie nationale de développement
durable de l’agriculture irriguée a inscrit la mobilisation des ressources en eau de
surface en milieu rural comme une priorité. Cette décision trouve sa justification dans
les considérations ci-après : i) contribution à la mobilisation et à la valorisation des
ressources en eau ; ii) contribution à la réduction de la pauvreté et de l’insécurité
alimentaire en milieu rural ; et iii) contribution à la préservation et à la protection de
l’environnement.

Pour ce faire, il est envisagé la réalisation de dossiers d’études techniques de barrages


divers. C’est dans ce cadre que le Groupement de bureaux d’études SERAT/BERCI a
été mandaté pour mener les études de faisabilité, d’avant-projet sommaire et d’avant-
projet détaillé de réalisation et/ou de réhabilitation de trois sites de barrage dans les
communes rurales de Pabré et de Komandjari du Lot 5.

Ainsi, notre travail a consisté à retracer la phase d’Avant-Projet Détaillé (APD) de la


réalisation du barrage du site de Saalé dans la commune de Pabré intitulé
Actualisation de l’étude technique de la réalisation du barrage de Saalé : Digue et
Evacuateur de crues.

Il sera question pour nous à travers cette étude, de retracer l’étude technique du
barrage de Saalé en vue de vérifier sa conformité avec les études préétablies.

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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

OBJECTIFS DU MEMOIRE
Objectif global
Actualiser l’étude technique de la réalisation du barrage de Saalé : Digue et
Evacuateur de crues.

Objectifs spécifiques
Pour répondre à notre objectif global, il faudra :

- Faire la synthèse des études de base ;


- Evaluer la capacité de la cuvette du barrage ;
- Etudier la digue et l’évacuateur de crues.

METHODOLOGIE DE TRAVAIL
La méthodologie de travail adoptée pour la production de ce mémoire est la suivante:

- Récolte des résultats primaires issus de l’étude technique de la réalisation du


barrage de Saalé ;
- Récolte et analyse des études de base ;
- Recalcule de la digue et de l’évacuateur de crues.

RESULTATS ATTENDUS
- La synthèse des études de base ;
- Evaluation de la capacité de la cuvette du barrage ;
- Etude de la digue et de l’évacuateur de crues.

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CHAPITRE I : CARACTERISATION DE LA ZONE


DU PROJET

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I. LOCALISATION ET ACCES
 Localisation : le site du barrage relève du village de Saalé dans la commune de
Pabré, province du Kadiogo.
Les Coordonnées géographiques en UTM du site du barrage, prises au GPS et
confirmées par la carte IGB au 1/200 000ème de Ouagadougou sont les suivantes :

Tableau I : Coordonnées géographiques en UTM du site du barrage


Coordonnées UTM 30 P
Point de référence
X Y
0653643 1383746 axe de la digue

 Accès : le site pour le nouveau barrage de Saalé est accessible à partir de l’axe
Ouagadougou-Pabré (RN22) sur 20,00 km. De Pabré, on prend la route régionale
R34 jusqu’au village de Bidougou sur environ 13,00 km. On bifurque ensuite à
droite sur un sentier relativement accessible sur 2,50 km pour arriver sur le site du
barrage.
Le site du barrage, repéré sur GOOGLE EARTH, se présente comme suit :

Figure 1 : Vue du site

II. LE MILIEU DU PROJET


II.1. Le milieu physique [1]
 Le climat : située dans la zone soudano-sahélienne, la commune de Pabré est
caractérisée par un climat tropical marqué par l’alternance de deux principales
saisons : une saison pluvieuse allant de juin à septembre soit 4 mois et une saison
sèche qui dure d’octobre à mai soit 8 mois.
 Les sols : le profil pédologique de la commune qui est essentiellement de type
latérico-argileux repose sur une grande masse granitique fissuré pauvre et

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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

vulnérable à l’érosion. Ces sols sont soumis à une dégradation continue du fait de
l’érosion hydrique et éolienne et n’offrent des rendements intéressants que dans
les bas-fonds ou au terme d’un amendement suffisant en fertilisant.
 La pluviométrie : au niveau de la commune, elle est relativement faible avec des
hauteurs d’eaux annuelles n’excédant pas 800 mm. La saison des pluies varie en
dent de scie selon les années.
 Le relief : le relief de la commune est celui du plateau central caractérisé par une
pénéplaine peu élevée (300 à 400 mètres d'altitude) et des plateaux cuirassés.
 L’hydrographie : le réseau hydrographique est marqué par l’absence de cours
d’eau permanent. Le bassin versant est constitué de quelques cours d’eau
temporaires faisant partie de l’ensemble du bassin versant du fleuve NAKAMBE
(cours d’eau qui draine sur 50 000 km² toute la partie centrale et le nord du plateau
central).
 Les ressources en eau : la commune dispose de quelques cours d’eau qui
tarissent tous entre le mois de décembre et avril. Les principales retenues d’eau et
leurs caractéristiques figurent dans le tableau suivant [2]:

Tableau II : Principales retenues d'eau dans la commune de Pabré


Villages Nombre de retenues Capacité de mobilisation
Gaskaye 1 barrage 1 000 000 m3
Pabré centre 1 barrage 1 800 000 m3
Zibako 1 barrage 500 000 m3
Bigtogo-Yamba 1 barrage 2 000 000 m3

II.2. Le milieu biologique [1]


 La végétation : le couvert végétal est caractérisé par une savane de type
arbustive à densité variable plutôt clairsemée présentant par endroit des parcs à
Buturospermumparkii. Les principales espèces ligneuses forestières sont :
Parkiabiglobosa, Vitelariaparadoxa, Lanneamicrocarpa, Anogeissusleiocarpus,
Balanites aegyptiaca, Andansoniadigitata, Cassia siamea, Ferdherbiaalbida,
Terminaliaavicinoides.
 La faune : Le potentiel faunique de la commune est quasi inexistant du fait de la
dégradation des formations végétales et surtout de la forte pression anthropique

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(habitations, champs, cultures). Les espèces fréquemment rencontrées sont


consignées dans le tableau suivant :

Tableau III : Liste des espèces animales rencontrées


Espèces rencontrées
Reptiles Naja, varans de savane, vipères, crocodiles
Mammifères Ecureuils, lièvres, hérissons, rats voleurs, singes
Oiseaux Francolins, corbeaux, tourterelles, pintades sauvages

II.3. Le milieu humain [3]


 La population : selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitation
(RGPH) de 2006, la population de la commune rurale de Pabré a été actualisée à
28 425 habitants (3,7% par an contre 3,1% pour le village de Saalé) pour 69
habitants au km2. Suivant le genre, la tranche de femmes est dominante (53%).
La population est plutôt jeune avec 48% de la population ayant moins de 15 ans.

Tableau IV : Evolution de la population concernée par le barrage


Village Population 2006 % de femmes Population 2017
Saalé 1 883 53,85 2 634

 Les groupes linguistiques : L’ethnie la plus représentée dans la commune est


l’ethnie Mossi (94,8%). En outre, l’on retrouve aussi les Peulhs (3%), les Bissa
(2%), les autres étant très minoritaires.
II.4. Le milieu économique [2]
A l’instar de la majorité des communes rurales du pays, les activités économiques de
la commune de Saalé sont dominées par l’agriculture et l’élevage.
 L’agriculture : elle est la principale activité de la commune. Selon les résultats des
enquêtes ménages, l’agriculture occupe 97 % des personnes (95,1 % en 2009).
 L’élevage : L’élevage occupe le second rang après l’agriculture en matière
d’activités économiques dans la commune, il est pratiqué par l’ensemble des
producteurs sans distinction d’âge, de sexe ou d’appartenance religieuse. Selon
les résultats des enquêtes ménages, seulement 2% (contre 2,6% en 2009)
pratiquent l’élevage comme principale activité.

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CHAPITRE II : SYNTHESE DES ETUDES DE


BASE ET ETUDE DE LA RETENUE

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A. SYNTHESE DES ETUDES DE BASE [4]

I. SYNTHESE DE L’ETUDE TOPOGRAPHIQUE

L’étude topographique constitue la base essentielle et avérée pour confirmer le site


suivant le critère de capacité ou de volume de la retenue. C’est suite à ce travail qu’on
peut véritablement engager les autres aspects de l’étude. Les levés issus de l’étude
topographique (cf. Annexe 1.1) ont servi à tracer deux courbes qui mettent en évidence
la variation de la surface du plan d’eau et du volume de la retenue en fonction de la
côte du plan d’eau qui satisfassent à la condition minimale de
500 000 m3.

316
315
314
Côte (m3)

313
312
311
310
309
0 100000 200000 300000 400000 500000 600000 700000 800000 900000
Superficie (m2)

Figure 2 : Courbe hauteurs-surfaces

316
315
314
Côte (m)

313
312
311
310
309
0 200000 400000 600000 800000 1000000 1200000 1400000 1600000
Volume (m3)

Figure 3 : Courbe hauteurs-volumes

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II. SYNTHESE DE L’ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE

L’étude socio-économique consiste évaluer les besoins en eau de tout ordre.

II.1. Agriculture
Les possibilités d’irrigation suivantes sont retenues en hypothèse:
- L’irrigation du riz pluvial (irrigation d’appoint) : de juin à septembre ;
- La culture maraichère en saison sèche : de novembre à mars.
Les besoins en eau des cultures exprimés à partir de ces deux spéculations suivant
les calendriers respectifs (cf. Annexe 1.2) sont évalués à 25 735 m3/ha
II.2. Elevage
Avec la réalisation de ce projet, la retenue de Saalé connaîtra aussi une affluence du
cheptel de la commune. Ainsi, outre le cheptel local, on a le cheptel de transhumance
et le cheptel de transit. L’hypothèse est considérée selon laquelle, seuls les bovins,
les caprins constituant le petit bétail et les ovins qui est le gros bétail auront recours
au barrage pour l’abreuvement. Ainsi, pour l’horizon 2047, les besoins pastoraux (cf.
Annexe 1.2) sont estimés à 7 246,34 m3

II.3. Domestiques
L’hypothèse émise est que seul le tiers de la population prélève quotidiennement de
l’eau du barrage pour divers besoins en raison de 40l/j/hab. Le reste est complété par
les points d’eau. Ainsi, pour l’horizon 2047 avec le taux de croissance de 3,10% de la
population du village de Saalé ; les besoins domestiques (cf. Annexe 1.2) sont évalués
à 22 903 m3
II.3. Récapitulatif des besoins en eau
Tableau V : Récapitulatif des besoins en eau
Désignation Valeur
Besoins agricoles (m3/ha) 25 735
Besoins pastoraux (m3) 7 246,34
Besoins domestiques (m3) 22 903

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II.4. Attitude des populations par rapport au projet


Les populations sont unanimes à reconnaitre l’utilité de l’ouvrage de sorte qu’elles se
disent prêtes à céder à titre gracieux les terres y attenantes. Elles sont aussi prêtes à
participer à sa réalisation.

III. SYNTHESE DE L’ETUDE HYDROLOGIQUE


III.1. Analyse fréquentielle des pluies

L’analyse statistique de la série de pluies a été conduite sur deux échantillons de


données pluviométriques recueillies à la station synoptique de Ouagadougou

 Série des pluies moyennes annuelles : 1980 – 2015 (36 valeurs), ajustement à
la loi de GAUSS
 Série des pluies maximales journalières : 1980 – 2015 (36 valeurs), ajustement
à la loi de GUMBEL

Ajustés à l’aide du logiciel Hyfran, les résultats consignés (Annexe 1.3) permettent
de définir pour les moyennes annuelles et les maximales journalières les quantiles
caractéristiques à un niveau de confiance de 95 %.

III.2. Caractéristiques du bassin versant

Le bassin versant marque la surface d’interception des précipitations susceptibles


d’être drainées jusqu’à l’exutoire par le réseau hydrographique. Par conséquent, il est
impératif de connaitre ses caractéristiques pour la prédétermination de la crue du
projet.
La détermination des caractéristiques morphologiques du bassin versant et des
conditions d'écoulement a été réalisée à l’aide des Systèmes d’Information
Géographiques (SIG) à travers les logiciels Global Mapper et Google Earth (cf. Annexe
1.3). Ainsi, les caractéristiques du bassin versant (cf. Annexe 1.3) pour les détails des
calculs) sont résumées dans le tableau suivant :

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Tableau VI : Caractéristiques du bassin versant du barrage de Saalé


Symbole Définition Valeur Unité
S Superficie 231,53 Km2
P Périmètre 72,89 Km
I Pente longitudinale 1,71 ‰
L Longueur du rectangle équivalent 28,25 Km
Icomp Indice de compacité 1,35 -
Ig Indice global de pente 2,43 m/km
- Régime climatique Sahélien -
Kr10 Coefficient de ruissellement décennal retenu 41,41 %
DS Dénivelé spécifique 37,04 M
K Coefficient de pointe 2,6 -
- Classe de relief R1 -
- Classe de perméabilité P3 (RI) -
- Type de bassin versant R1 P3 -

III.3. Etude des crues [5]


Etudier les crues revient à prédéterminer la crue projet. En effet, c’est la crue que
l’ouvrage (le barrage) doit pouvoir évacuer sans dommages.
Le cours d’eau du bassin versant de Saalé n’est pas remarquable ni pérenne, donc
non jaugé. Ainsi, pour estimer les débits de crues dudit bassin versant, on a recours à
des méthodes déterministes développés par ORSTOM et CIEH qui font appellent à
plusieurs paramètres. Afin de se mettre dans une plus grande sécurité, le barrage de
Saalé sera dimensionné pour évacuer la crue centennale, c’est-à-dire la crue
susceptible de se produire une fois tous les 100 ans.
Les principaux paramètres ayant conduit à leur détermination sont ici présentés.
Pour le détail des calculs (cf. Annexe 1.3)

 Détermination de la crue décennale (Q10)


 Méthode déterministe ORSTOM de RODIER et AUVRAY

Cette méthode a été mise au point à partir d’une étude menée sur plus de 250 bassins-
versants dont les superficies varient de moins de 10 km² à plus de 1 500 km² relevant
de la zone sahélienne et de la zone tropicale sèche (Puech et al. 1983).

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Équation 1 : Débit de retour de la crue décennale


Qr10 = AP10Kr10α10S/Tb10

Équation 2 : Débit de la crue décennale


Q10 = mQr10

Tableau VII : Paramètres utilisés par la formule de RODIER et AUVREY


Symbole Définition Valeur Unité
Coefficient d’abattement de Villaume de la pluie en
A 0,69 -
fonction du bassin versant
S Superficie du bassin versant 231,53 km²
Coefficient de pointe (rapport entre le débit de pointe
α10 2,60 -
décennale et le débit moyen décennal)
M coefficient majorateur 1 ,03
Kr10 Coefficient de ruissellement de la crue décennale 0,4141 décimales
P10 Pluie journalière décennale humide 93 mm
Tb Temps de base de l’hydrogramme de crue 35,45 heures
T Période de retour de la pluie considérée 10 ans
Pan Pluviométrie moyenne annuelle 736 mm

La valeur de la crue décennale retenue par la méthode déterministe est donc


Q10 = 129,53 m3/s

 Méthode de régressions linéaires du CIEH de PUECH et CHABI-GONNI


Cette méthode statistique établie à partir de mesures sur 162 bassins-versants de
l’Afrique tropicale de superficies variables, permet une assez bonne estimation de la
crue décennale à partir des seuls renseignements géomorphologiques et climatiques.

Équation 3 : Régression du débit de la crue décennale


Q  a .S .P .I .K .D
s p i k d
10 an g r10 d

Où : a, s, p, i, k, d, m sont des coefficients d’ajustement déterminés par régressions


multiples.
Nous utiliserons alors les formules de régression linéaire suivantes, qui sont bien
indiquées pour le Burkina Faso :

Équation 4 : Débit de la crue décennale


Q10 = 0.410 x S 0.425 x Kr10 0.923

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Équation 5 : Débit de la crue décennale


Q10 = 0.254 x S 0.462 x Ig 0.101 x Kr10 0.976

Tableau VIII : Paramètres utilisés par la formule de PUECH et CHABI


Symbole Définition Valeur Unité
S superficie du bassin versant 231,53 km2
Ig indice global de pente 2,43 m/km
Kr10 coefficient de ruissellement décennal 41,41 %

On obtient : Equation 4 : Q10 = 128,91 m3/s


Equation 5 : Q10 = 130,18 m3/s
La valeur de la crue décennale retenue par la méthode de régression linéaire sera la
moyenne des deux valeurs trouvées par les deux équations, soit : Q10 = 129,55 m3/s
 Choix de la crue décennale (Q10)
o Méthode déterministe ORSTOM : Q10 = 129,53 m3/s
o Méthode de régression linéaire du CIEH : Q10 = 129,55 m3/s
De ces deux méthodes, on pouvait retenir la moyenne ou celle qui semble plus précise.
Cependant, compte tenu des effets des changements climatiques où les crues
semblent de plus en plus violentes, on adoptera la plus forte valeur qui est de Q10 =
129,55 m3/s. C’est cette valeur qui sera utilisée pour l’évaluation du débit de projet.

 Détermination de la crue de projet (Q100)


Le débit de crue de projet s’obtient en multipliant le débit de crue décennal (Q 10) par
la valeur du coefficient CT=100 dit da passage ou majorateur (proposé par GRESILLON,
HERTER et LAHAYE et basé sur la méthode du gradex de GUILLOT et DUBAND)
correspondante à une période de retour de la crue.

Équation 6 : Coefficient de passage de Q10 à Q100 Équation 7 : Crue de projet


P100  P10 ( 24
T
C100 = 1 
b
) 0,12 Q100=C100xQ10
x
P10 Kr10

Tableau IX : Paramètres utilisés pour la détermination du coefficient C100


Symbole Définition Valeur Unité
P100 Pluie maximale journalière centennale humide 132 Mm
P10 Pluie maximale journalière décennale humide 93 Mm
Tb Temps de base de la crue décennale 35,45 Heure
Kr10 Coefficient de ruissellement décennal 0,4141 décimales

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On obtient : C100 = 2,06 d’où avec Q10= 129,55 m3/s : Q100= 267,04 m3/s
La valeur du débit de crue de projet retenue est Q100= 270,00 m3/s

 Hydrogramme de crue
Sur la base des données relatives au temps de monté (Tm=12,66 heures), temps de
base (Tb10=35,45 heures) et du débit de projet (Q100=267,04 m3/s), le graphe suivant
présente les points caractéristiques de l’hydrogramme de crue triangulaire.

Figure 4 : Hydrogramme de crue


III.4. Etude des apports
III.4.1. Apports liquides
L’objectif de cette démarche est de savoir si notre réservoir (barrage) peut se remplir
tous les ans ou au moins presque tous les ans. Si le barrage ne peut se remplir, estimer
l'importance de la défaillance et sa probabilité d'occurrence. Cette démarche permet
aussi de connaître les plus forts volumes annuels qu’on peut rencontrer, ce problème
étant lié à celui des crues de faible fréquence.
Ces apports sont évalués par la méthode de RODIER dans l’ouvrage «Evaluation de
l’écoulement annuel dans le Sahel tropical africain» en s’appuyant sur la notion de
bassin versant-type. Nous avons identifié le bassin-type de Félléol comme étant celui
se rapprochant le plus du bassin versant nous concernant. En s’appuyant sur la courbe
de distribution des lames écoulées pour des quantiles critiques secs et humides, ainsi
que la pluie médiane annuelle, nous obtenons des écoulements générés par ces
quantiles sur le bassin versant. (Compaore, 1996; Karambiri, 2005; Durand, 1996;
Gresillon, 1975).

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Tableau X : Caractéristiques des bassins versants de Saalé et de Félléol


Bassin Climat Sol Superficie Dénivelée spécifique
Saalé Sahélien Ferrugineux faiblement perméable 125 22,6
Félléol Sahélien Argileux et argilo-sableux 400 Faible

Les résultats obtenus pour le barrage de Saalé sont présentés dans le tableau suivant :

Tableau XI : Apports liquides au droit de l'exutoire du barrage de Saalé


Année Le (mm) S (km²) P (mm) Apport (m3)
Moyenne 40 231,53 736 9 261 200
Décennale humide 56,87 231,53 878 13 167 111
Décennale sèche 18,12 231,53 595 4 195 324

III.4.2. Apports solides


L’eau de ruissellement entraine avec elle des matériaux solides qu’elle arrache le long
de son parcours ; ces matériaux se déposent dès que la vitesse de l’eau devient
inférieure à un certain seuil. Dans un contexte d’absence totale de mesures sur le
terrain, la prévision de l’ampleur prévisible du transport solide est très peu fiable. Il est
généralement fait recours à des méthodes établies sous forme de formules empiriques
par lesquelles nous retenons les deux suivantes qui sont les plus usitées.

 Formule de EIEH-CIEH (Grésillon)


La dégradation spécifique est estimée à 177,2 m3/km²/an soit un volume annuel de
dépôts solides de 41 018 m3 (cf. Annexe 1.3) pour le détail des calculs.

 Méthode de GOTTSCHALK
La dégradation spécifique est estimée à 150,84 m3/km²/an soit un volume annuel de
dépôts solides de 34 924 m3 (cf. Annexe 1.3) pour le détail des calculs.
On note que tout ce volume n’arrive pas à l’exutoire de Saalé. Une partie est retenue
par les barrages existants sur l’amont du bassin versant sans oublier le nouveau
barrage de Saalé dont la cuvette en retiendra également. Les volumes d’eau retenus
par ces deux barrages n’ont pas d’effet sur le remplissage du barrage.

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III.4.3. Evaluation des pertes dans la cuvette


 Pertes par évaporation dans la cuvette
 Hauteur d’eau perdue par évaporation dans la retenue

PUYAUD (1985) a proposé une formule permettant d’estimer l’évaporation d’un plan
d’eau libre ou d’une retenue (PE ou Eret) à partir d’un bac de «classe A» utilisé pour
estimer l’évaporation (EbacA) qui se produirait dans les mêmes conditions climatiques.
Les calculs (cf. Annexe 1.3) conduisent à une évaporation totale de 2,136 m

 Volume d’eau perdu par évaporation dans la retenue


Ce volume s’estime en considérant une surface théorique située à 1/3 de la hauteur
normale de la retenue.
Le volume évaporé annuellement (cf. Annexe 1.3) est donc de l’ordre de 133 491 m3

 Pertes par infiltration dans la cuvette


 Hauteur d’eau perdue par infiltration dans la retenue
En considérant le matériau identifié visuellement dans la cuvette à prédominance
argilo-limoneux, nous adoptons une valeur de 2 mm/jour pour l’infiltration.
La hauteur des pertes par infiltration (cf. Annexe 1.3) est ainsi estimée de l’ordre de
0,73 m par an
 Volume d’eau perdu par infiltration dans la retenue
Ce volume s’estime pour la période de la saison sèche et en considérant une surface
théorique située à 1/4 de la hauteur normale de la retenue. Le volume infiltré
annuellement (cf. Annexe 1.3) est donc de l’ordre de 16 463 m3

 Récapitulatif des pertes dans la cuvette

Tableau XII : Récapitulatif des pertes dans la cuvette


Volume des Pertes par Volume des Pertes Volume des Pertes dû aux
évaporation (m3) par infiltration (m3) dépôts solides (m3/an)
133 491 16 463 3 291
NB : Ces volumes sont des maxima dès la mise en eau du barrage. Cependant, les
pertes comme les infiltrations diminueront au fil des années. Le volume d’évaporation
sera également variable en dent de scie en fonction de l’année lié à l’ensoleillement et
aux autres paramètres.

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IV. SYNTHESE DES ETUDES GEOTECHNIQUES

Ces études ont été menées en vue de définir les caractéristiques du sol de fondation
dans l’axe prévu pour la digue du barrage et de définir les zones d’emprunts pour les
matériaux de construction viables pour la mise en œuvre des différents ouvrages :
digue, déversoir et ouvrages annexes.

IV.1. Sol de fondation sous la digue


Dix (10) puits à ciel ouvert de profondeur 0,70 à 4,00 m ont été fait le long de l’axe de
la digue. Suite aux résultats in situ et les analyses au laboratoire (cf. Annexe 1.4), il
est recommandé pour l’ancrage de la digue du barrage de Saalé, les profondeurs
minimales suivantes :

- 0,50 m de profondeur au profil 51 et 57; - 3,50 m de profondeur au profil 27;


- 0,80 m de profondeur au profil 48; - 2,00 m de profondeur au profil 23;
- 1,00 m de profondeur au profil 46; - 2,50 m de profondeur au profil 19;
- 0,50 m de profondeur du profil 42 au profil 44; - 2,30 m de profondeur au profil 16 ;
- 2,00 m de profondeur du profil 30 au profil 35; - 1,25 m de profondeur au profil 9 ;
- 7,00 m de profondeur au profil 11+8 m; - 0,50 m de profondeur au profil 9.
IV.2. Zone d’emprunt
IV.2.1. Argile
Une zone d’emprunt d’argile est recherchée et identifiée dans la cuvette, en rive droite
à 165 m de la digue et en rive gauche à 490 m de la digue.

Dix (10) puits à ciel ouvert de profondeur 1,50 m ont été effectués (cf. Annexe 1.4).
L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous avons de
l’argile moyennement à peu plastique (CL).

Sur une couche exploitable de 1,10 m après un décapage de 0,30 m ; on peut disposer
de près de 100 000m3 de matériau de remblai argileux non dispersif. Ce matériau peut
être utilisé pour la construction d’une digue homogène.

IV.2.2. Grave latéritique


Une zone d’emprunt de grave latérite recherchée et identifiée en rive gauche, dans le
prolongement de l’axe de la digue à environ 320 m de la borne B1 (cf. Annexe 1.4).
L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous avons de
la grave argileuse et de la grave limoneuse (GC et GM).

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Après un décapage de 0,05 m ; ce matériau peut être utilisé pour la protection du


talus aval, la couche de transition et le couronnement de la digue.

IV.3. Zone d’approvisionnement des autres matériaux


Le site du barrage étant proche de OUAGADOUGOU, nous recommandons d’y
acheter les matériaux de construction.

IV.4. Conditions de compactage


Les teneurs en eau de compactage peuvent varier entre -1 et +2 de la teneur en eau
à l'OPN dans la tranchée d’ancrage et entre -2 et +1 de la teneur en eau à l’OPN hors
tranchée. Le compactage se fera par couches de 20 à 25 cm d'épaisseur si le
compacteur utilisé est du type JV100 pieds de mouton ou compacteur 815 pieds de
mouton. Les indices de compactage doivent être supérieurs ou égaux à 95% de la
densité de référence.

V. SYNTHESE DES ETUDES ENVIRONNEMENTALES


V.1. Activités susceptibles d’impacter l’environnement
Les éléments sensibles de l’environnement qui seront les plus affectés par les travaux
de chantier sont le sol, les ressources en eau, la végétation (faune et flore), l’air,
l’environnement acoustique et les populations riveraines.

V.2. Activités pouvant générer des impacts négatifs sur l’environnement


Les principales sont (cf. Annexe 1.5 pour la liste exhaustive):
 Les travaux de préparation et de terrassement dans les diverses superficies,
 L’aménagement des installations de chantier,
 L’ouverture des carrières,
 Les déplacements d’engins lourds et des véhicules, les emprunts et le transport
des matériaux.

V.3. Composantes du Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES)


Dans l’optique de protéger l’ensemble des ressources naturelles et d’impacter un
minimum sur l’écosystème, le plan de gestion mis en place se définit sur trois axes :
 Des mesures d’atténuation, de compensation ou de bonification des impacts du
projet ;
 Un programme de surveillance environnemental : il devra impliquer plusieurs
acteurs, à savoir la Direction Régionale de l’Agriculture et de l’Hydraulique (DRAH),
le Conseil Régional du Centre (CRC), le Bureau National d’Evaluation
Environnementale et Développement (BUNED), les entreprises en charge des

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travaux (….), la Mission de Contrôle des travaux, les autorités de la commune et


les populations ;
 Un plan de suivi environnemental : il s’agira ici de suivre un certain nombre de
récepteurs d’impacts (indicateurs) jugés préoccupants. Ce plan se décompose
en activités menés de concert avec les travaux de chantier.
L’ensemble des mesures mises en place pour la réalisation du PGES ont été chiffrés,
de manière indicative, à hauteur de cent deux millions quatre cent quatre-vingt-dix
milles (102 490 000 FCFA).
B. ETUDE DE LA RETENUE

Pour étudier la retenue, il est impératif de rappeler les études de base telles que
topographique (courbes hauteurs-surfaces/volumes), socio-économique (besoins en
eau) et hydrologique (des pertes). Ces études nous permettront par la suite de caler
la retenue et de faire une simulation de son exploitation.

I. Rappel des besoins en eau et des pertes

Tableau XIII : Rappel des besoins et des pertes


Désignation Valeur (m3)
Besoins humains 22 903
Besoins pastoraux 7 242
Pertes infiltration et évaporation 149 954
Pertes solides à l’horizon du projet 98 730
Volume minimal théorique du barrage 278 497

Les termes de référence exigent déjà une capacité minimale de 500 000 m 3 que le
calage de la retenue devra tenir en compte. Toutefois, au regard des pertes et des
besoins en eau autre que agricoles, il faudra une capacité minimale supérieure ou
égale à 278 497 m3. En considérant les besoins en eau par hectare, on peut par
simulation, évaluer la superficie irrigable en fonction de la capacité maximale qu’offre
la cuvette.

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II. CALAGE ET SIMULATION DE LA RETENUE


II.1. Calage du plan d’eau de la retenue

Le calage du Plan d’Eau Normal (PEN) ou du déversoir permet de définir la capacité


de stockage de la retenue. Ainsi, il doit tenir compte de toutes les considérations
énumérées ci-dessus mais aussi en veillant à laisser une marge suffisante pour le
calage de la digue. Cette marge suffisante correspond à la revanche et à la charge
admissible. C’est ainsi que la cote 314,00 m a été retenue pour le calage de la crête
du déversoir. Cette côte correspond à un volume de stockage de 680 506 m3 et à une
superficie du plan d’eau normale (PEN) de 53,309 ha.
Les apports moyens et décennaux humides permettront le remplissage de la retenue.
Cependant, il n y a pas de remplissage en année décennale sèche.

II.2. Simulation de la retenue


Les calculs de simulation (cf. Annexe 2) de la retenue en année moyenne ont montré
qu’un aménagement futur pour un périmètre ne devrait pas dépasser 5,00 ha (pour
une irrigation hivernale d’appoint et de contre saison) afin d’atteindre le niveau
maximal (314,00 m) en fin de la période de campagne humide. Même avec 5,00 ha, il
faudra compter sur des années de bonne pluviométrie pour qu’à la fin de l’irrigation en
septembre, ce niveau soit atteint.

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CHAPITRE III : ETUDE DE LA DIGUE ET DES


OUVRAGES ANNEXES

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I. DESCRIPTION GENERALE DU BARRAGE

Le barrage projeté pour le site de Saalé sera constitué des principaux composants
suivants :
- une digue en terre compactée avec une tranchée d’ancrage et d’étanchéité en
terre compactée servant de fondation à la digue ;
- un évacuateur de crues ;
- un ouvrage de prise et de vidange ;
- une échelle limnimétrique ;
- deux diguettes de protection en terre compactée.

II. ETUDE DE LA DIGUE [6]

II.1. Type de la digue


La digue du barrage sera en terre homogène. Le choix de cette typologie de digue
se justifie par la disponibilité de matériaux argileux non dispersive en grande quantité
révélée par les études géotechniques.

II.2. Calage de la crête de la digue


La digue est calée à la cote maximale de 315,25 m. Ce calage tient compte en effet,
du volume de stockage souhaité en l’occurrence du calage du plan d’eau normale de
la retenue (PEN=314 m) ; de la revanche (R) et de la charge sur le déversoir (h). Ainsi,
la dénivelé entre la cote maximale et le PEN est R+h=1,25 m.

II.3. Hauteur maximale de la digue (H)


La cote la plus basse du terrain naturel le long de l’axe de la digue au droit du lit mineur
est de 310,35 m. La hauteur maximale de la digue est donc H=4,90 m

II.4. Largeur en crête de la digue (b)


(b) est donnée par les formules suivantes en fonction de H=4,90 m :
- formule de Knappen : b = 1,65 x H0.5 soit b=3,65 m
- formule de Preece : b = 1,1 x H0,5 +1 soit b=3,43 m
Bien que supérieure à bmin= 3,50 m ; nous adoptons b=3,50 m qui est suffisante pour
la circulation des engins sur la crête.

II.5. Longueur en crête du barrage (L)


Elle est comprise entre le profil 1 et le profil 57. La longueur totale entre les deux profils
y compris la partie déversante est : L=1400 m.

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II.6. Pentes des talus de la digue


Elles dépendent de la hauteur de la digue (H) et de la nature des matériaux qui la
constitue. Pour H=4,90 m inférieure à 5,00 m et une digue en terre homogène, on
adopte des pentes amont comme aval de 2H/1V.

II.7. Protections de la crête


La crête de la digue sera protégée par une couche de matériaux latéritiques (épaisse
de 0,20 m) de meilleure qualité avec les bonnes conditions de mise en œuvre. La
pente transversale de la crête sera de 3% et orientée de l’aval vers l’amont.
Le long des deux rives de la crête de la digue sera munie de muret de crête de 0,50
m de profondeur et 0,50 m de largeur en maçonnerie de moellon. Toutefois, le muret
parapet remplacera le muret de crête en amont.
Par ailleurs, le muret pare-vague aura une hauteur de 0,50 ; de largeur 0,50 m et de
profondeur d’ancrage 0,50 m pour protéger davantage l’aval en cas de grande crue.
II.8. Protection du talus amont
Le talus amont est à protéger contre le batillage des vagues. A cet effet, il sera prévu
une couche de perré sec en moellon d’épaisseur 0,30 m posé sur une couche de pose
en gravillon de 0,10 m d’épaisseur.
Le pied amont de la digue sera protégé par une butée de pied amont, ouvrage
triangulaire en enrochements de 1,50 m de largeur en gueule et 0,50 m de profondeur.
De part et d’autre du déversoir, le perré sera maçonné sur une largeur de 10 m car
ces zones sont les plus sensibles à l’action érosive des eaux.
II.9. Protection du talus aval
Le talus aval sera également protégé par une couche de perré sec constituée
d’enrochements latéritiques ou granitiques de 0,25 m d’épaisseur reposant sur une
couche de pose de grave latéritique d’épaisseur de 0,10 m. Un fossé drain sera
aménagé au pied du talus pour collecter les eaux pluviales et les eaux d’infiltration en
provenance du corps de la digue. Il sera revêtu en enrochements. C’est un ouvrage
triangulaire comme la butée de 1,50 m de largeur en gueule et 0,50 m de profondeur.

II.10. Filtre dans le corps de la digue


Pour protéger la digue contre les sous pressions et la saturation du corps aval du aux
infiltrations, il sera prévu un filtre dans le corps de la digue afin de drainer les débits
d’infiltration. Le filtre sera horizontal et placé entre profil 25 et le profil 38 avec une
épaisseur de 0,50 m.

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II.11. Tranchée d’ancrage de la digue


La tranchée d’ancrage est la fondation de la digue. Le calcul de sa profondeur se fait
par la règle de LANE donnée par la relation : Lv = C x H - 1/3 Lh
- Lv = Longueur des cheminements verticaux - C = Coefficient de LANE
- Lh = Longueur des cheminements horizontaux - H = Hauteur d’eau au PHE
La profondeur d’ancrage P = Lv/2 ou encore P = (C x H - 1/3 Lh)/2 est définie sur tout
le long du barrage (digue et évacuateur).
A ce stade, les résultats des études géotechniques ont recommandé les ancrages
minimaux.
III. Etude de l’évacuateur de crues [6]
III.1. Type de l’évacuateur
L’évacuateur choisit est celui dont le déversoir est de type radier submersible. Ce
choix est basé sur ses avantages qui sont entre autres coût moins élevé, circulable
par les engins.
Les éléments constitutifs de cet évacuateur à radier submersible de position centrale
sont :
- un déversoir-radier de 3,50 m de largeur à la cote 314,00 m ;
- un bassin de dissipation à la cote 310,35 m ;
- deux diguettes de protection pour canaliser les crues sur 80,00 m;
- un chenal de restitution sur 80,00 m.

III.2. Déversoir-radier
La crue de projet (270 m3/s) est celle qui est utilisée pour le calcul de la longueur
déversante. L’effet de laminage est négligé pour tenir compte d’une plus grande marge
de sécurité et ainsi contenir les effets des changements climatiques où les crues sont
de plus en plus instantanées et violentes.
Suite aux calculs (cf. Annexe 3), la longueur de la partie déversante adoptée est de
235 m et la lame d’eau au passage de la crue de projet est de 0,75 m.
La partie déversante de 235,00 m sera précédée de part et d’autre par une rampe de

10,00 m de long. On a alors une longueur totale de 255,00 m.

III.3. Calage du déversoir


La cote de 314,00 m a été retenue. En effet, elle tient compte des besoins, des
contraintes naturelles et des apports d’eau.

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III.4. Revanche libre de l’évacuateur


La digue est calée à la cote 315,25 m et le déversoir à la cote 314,00 m. Avec une
lame d’eau de 0,75 m sur le déversoir, on déduit une revanche libre de 0,50 m.

III.5. Capacité de la retenue et superficie du plan d’eau et hauteur d’eau


A la cote de 314,00 m, on dispose d’un volume de stockage de 680 506 m3 et une
superficie du plan d’eau normale estimée à 53,309 ha. La cote fond de l’évacuateur
(ou PBE) étant 310,35 m, on obtient une hauteur d’eau de 3,65 m.
On a des apports suffisants en année moyenne et décennale qui garantissent le
remplissage de la retenue.

III.6. Description et caractéristiques de l’évacuateur


De même forme que celle de la digue mais calée à une cote plus basse, il est constitué
de talus amont, de crête, de talus aval et de rampe. Il est muni au pied aval d’un bassin
de dissipation. Celui-ci est prolongé par des matelas de gabions de protection suivie
d’enrochement.
Le talus amont sera de pente 2H/1V et protégé par une couche de perré maçonné de
0,25 m d’épaisseur bloquée par une butée en maçonnerie de moellons de 0,50 x 0,50
m.
La crête de 3,50 m de largeur, est recouverte d’une dalle de 25 cm d’épaisseur en
béton armé reposant sur une couche de béton de propreté de 5 cm d’épaisseur. Elle
est coulée en plots de 5,00 m séparés par des joints waterstop. Elle sera ferraillée en
double nappes de fer diamètre Ø8 espacé de 20 cm en partie supérieure et de fer
Ø10 espacé de 20 cm en partie inférieure.
Le talus aval, de pente 2H/1V, est protégé par une dalle de 25 cm d’épaisseur en béton
armé qui repose sur une couche de sable de 10 cm d’épaisseur et traversée par des
éjecteurs en PVC de 50 mm de diamètre. La dalle sera ferraillée en quadrillage
20cmx20cm de fer Ø8. Elle est également coulée par plots de 5,00 m séparés par des
joints waterstop. La dalle est bloquée à l’aval par une bèche également en béton armé
qui repose sur une couche de béton de propreté de 5 cm d’épaisseur. La bêche est de
largeur 40 cm et de profondeur 65 cm.
Le déversoir est relié à la digue par deux rampes à l’entrée et à la sortie, de 10 m de
longueur chacune et 0,25 m d’épaisseur chacune, de même constitution et de même
nature que la dalle de roulement.
Afin de restituer les eaux directement dans le marigot et éviter les érosions régressives
qui peuvent déstabiliser le déversoir du barrage, l’aval du déversoir sera déblayé à la

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cote 310,35 m pour placer le bassin de dissipation. La cote du terrain naturel du talus
aval sera donc à 310,35 m.
III.7. Bassin de dissipation
A l’aval, le déversoir se prolongera par un bassin de dissipation dont la longueur est
égale à celle du déversoir soit 235 m.
Quant à la largeur et le type de bassin, ils sont définis en fonction du nombre de
FROUDE (Fr) et de la hauteur d’eau à la sortie du bassin (y2).
Ainsi, les calculs (cf. Annexe 3) donnent le bassin de type II (avec blocs de chute et
blocs chicanes qui amortissent l’écoulement dans le bassin et aussi d’un seuil terminal)
et une largeur de 4,00 m.
Les autres caractéristiques du bassin sont résumées dans le tableau suivant :

Tableau XIV : Caractéristiques supplémentaires du bassin de dissipation


Hauteur (m) 0,15
Longueur (m) 0,20
Blocs de chute
Largeur (m) 0,15
Espacement (m) 0,15
Hauteur (m) 0,25
Largeur au sommet (m) 0,10
Blocs chicanes Largeur en base (m) 0,30
Espacement (m) 0,25
Pente coté aval (V/H) 1/1
Hauteur (m) 0,35
Seuil terminal
Pente (V/H) ½
Le bassin de dissipation sera construit en béton ordinaire d’une épaisseur de 0,25 m
reposant sur une couche de sable filtrante de 0,10 m d’épaisseur, par plots de 5 m
séparés par des joints waterstop.
Il est traversé par une série de barbacanes en PVC de diamètre 50 mm, à raisons de
4 barbacanes par plot, pour l’évacuation des sous pressions et se termine par une
bêche avale également en béton ordinaire de 0,40 m d’épaisseur, de pente 2H/1V et
de 1,00 m de profondeur.
La distance entre les blocs de chute et les blocs chicanes sera portée à 1,25 m afin de
pouvoir placer la première rangée de barbacanes sur le bassin de dissipation.

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Le seuil terminal comme son nom l’indique termine le bassin de dissipation et sera en
béton cyclopéen.
III.8. Chenal de restitution
Situé immédiatement à la sortie du bassin de dissipation, il permet de restituer les eaux
de déversement directement dans le lit du cours d’eau à l’aval.
La partie aménagée du chenal aura une largeur de 80,00 m et une longueur égale à
celle du déversoir.
Il sera protégé par trois couches de gabion de 2 x 1 x 0,50 sur toute la largeur du
déversoir soit 6,00 m au total. Ces gabions seront bloqués par un muret en béton
ordinaire d’épaisseur 30 cm et de profondeur 1,00 m.
III.9. Dispositif de sécurité et de protection
Afin de protéger les usagers des crues, il sera fixé sur les bords de la crête le long du
déversoir, des garde-fous en tubes galva ronds lisses de 50 mm de diamètre.
Des balises en IPN de 100, placées à tous les 3 m, de 1,50 m de hauteur totale dont
1,25 m de hauteur visible et 0,25 m enterrée dans le béton, seront d’abord celées dans
le béton du radier et les garde fous y seront assemblés.
L’ensemble sera peint en rouge et blanc avec de la peinture réfléchissante indélébile
sur une couche de peinture antirouille.
Autour de chaque balise en IPN, on construira un bloc de béton ordinaire de protection
de 20 cm x 20 cm x 20 cm.
Le radier sera signalé aux usagers à l’entrée et à la sortie par deux balises en béton
armé de 1,25 m de hauteur visible, de 20 cm de diamètre, enterrés dans le remblai de
la piste de 0,25 m. La hauteur totale de ces balises est de 1,50 m.
Ces balises sont peints en rouge et blanc avec de la peinture indélébile réfléchissante.
III.10. Diguettes de protection
Deux diguettes de protection sont proposées le long des extrémités du déversoir de
manière à canaliser les eaux plus loin vers le lit naturel du cours d’eau afin d’éviter les
retours vers la digue. Ces diguettes auront une longueur d’environ 80,00 m de manière
à contenir les sinuosités du lit en aval du barrage.
La largeur en crête sera de 3,00 m avec des pentes des talus de 2H/1V. Sa constitution
sera la même que celle de la digue du barrage. Les talus amont seront protégés en
perré maçonné tandis que la protection des talus avals sera en enrochements. La
hauteur des diguettes doit contenir le ressaut à l’aval du déversoir. A ce stade on
prendra une hauteur de 1,50 m ; les diguettes seront alors calées à la cote 312,25 m.

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III.11. Prise d’eau et vidange de la retenue


Il est prévu un ouvrage de prise pour l’exploitation du barrage et qui devrait permettre
également en cas de besoin de faire la vidange ou de rabaisser le niveau de l’eau dans
la cuvette.
Il s’agit d’un ouvrage composé :
- d’un bac d’admission muni de grille
- d’une conduite en fonte Ø 300 enrobé dans du béton ordinaire.
- d’un bac de sortie.
- d’un robinet vanne Ø 300.
Calée à la cote 312,00 m ; la conduite aura une longueur totale (cf. Annexe 3) égale à
23,10 m.
III.12. Bande de servitude et bornage des limites PHE de la cuvette
Suivant la réglementation en vigueur, il est déconseillé d’occuper les abords d’un cours
d’eau ou barrage au-delà d’une certaine limite préconisée encore appelée bande de
servitude qui est de 100,00 m à partir du plan d’eau. Cette bande peut être ou pas
incluse dans les limites des Plus Hautes Eaux (PHE). Dans tous les cas, pour plus de
sécurité et diverses considérations, les limites des PHE seront bornées. Ces bornes
ou balises de forme parallélépipédique en béton armé de dimension 30x30 à la base
et 20x20 au sommet avec hauteur totale de 1,50 m dont 0,50 m sont ancrées dans le
sol. La hauteur hors sol de la balise est de 1,00 m.

III.13. Fiche synoptique et Plans du barrage de Saalé


Fiche synoptique : elle regroupe toutes les caractéristiques du barrage (voir
Annexe 3)
Plans : il s’agit des plans de la digue, du déversoir, de l’ouvrage de prise (voir
Annexe 3)

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RECOMMANDATIONS
Le présent projet de réalisation, économiquement et techniquement viable, ne doit pas
se limiter à la simple exécution. Pour qu’il soit une réussite, à tous points de vue, il est
nécessaire que les parties prenantes mènent ensemble des actions ciblées et
concertées.

Une fois l’ouvrage réalisé, il est recommandé de mettre en application un dispositif


d’entretien de l’ouvrage. Le barrage de SAALE se range dans la catégorie des petits
barrages et ne nécessite donc que d’un suivi léger, mais nécessaire (Royet, 1994).

Ainsi donc, les exploitants de la zone veilleront à constituer un comité de surveillance


et d’entretien qui héritera d’un certain nombre de prérogatives :

- un suivi de la limnimétrie de la retenue,


- l’observation régulière de l’ouvrage afin de détecter rapidement les défauts
visibles (détériorations, fissures, inégalités de tassement, fuites, éboulements,
érosion régressives) et saisir rapidement les autorités chargées de
l’hydraulique,
- surveillance du respect de la bande de servitude à l’aval de la digue par les
autres exploitants,
- la construction et l’entretien de diguettes antiérosives en amont de la cuvette
afin de limiter l’envasement de la cuvette.

Il appartient également aux autorités communales de s’investir dans la gestion de


l’ouvrage, d’élaborer, en accord avec les villages concernés, les modalités de sa
gestion.

Enfin, s’il est vrai que le barrage en lui-même représente une indéniablement une
ressource susceptible de donner un regain à l’activité de la région, il n’en est pas moins
vrai que la fonction première du barrage de SAALE est de fournir un support pour
l’irrigation. En conséquence, il appartient aux autorités en charge (Conseil Régional
du Centre et ses démembrements) d’envisager au plus tôt l’aménagement du
périmètre irrigué prévu en aval.

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CONCLUSION
Le projet présent projet de construction de barrage et aménagement, initié par l’Etat,
à travers le Conseil Régional du Centre, devrait permettre, à terme, l’essor socio-
économique pour l’ensemble de la commune de PABRE. De l’étude, que nous venons
de présenter dans les détails, l’ouvrage mobilisera plus de 600 milles de mètres cube
d’eau et offrira ainsi aux populations locales une source pérenne en eau qui devrait
faciliter les activités actuelles et en susciter de nouvelles. Il appartient aux
bénéficiaires, en grande partie tout au moins, de s’approprier l’ouvrage et de
s’impliquer dans sa gestion, afin de rentabiliser au mieux le potentiel qu’il représente.

Cependant, le présent projet n’est qu’une étape. La pleine exploitation de la ressource


nécessite de passer à une seconde phase, qui la mise en œuvre du périmètre. Dans
le corps de l’étude, nous avons abordé la question en définissant le potentiel
exploitables en terres à l’aval, ainsi que les solutions possibles à partir de la retenue :
riziculture en semi-pluvial et maraichage en contre-saison. Ces activités cadrent avec
les habitudes des populations locales, ce qui devrait faciliter la mise en œuvre et
l’effectivité du périmètre aménagé. Un avant-projet détaillé devra être mené à ce sujet
afin de statuer sur la conception de l’aménagement et proposer un dimensionnement
final pour le réseau d’irrigation. Par suite, la question d’écoulement sur le marché des
produits de culture ne se pose pas (sinon presque), du fait de la proximité immédiate
d’un grand point de consommation: OUAGADOUGOU.

A terme, le présent projet nous a non seulement permis de mettre en application


l’ensemble de nos acquis et compétences en sciences et techniques de l’ingénieur,
mais aussi et surtout de nous frotter à un cas tangible : une expérience riche que nous
entendons mettre au service de nos populations.

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Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

BIBLIOGRAPHIE
[1] : WaterAid-BF et Emesa, Plan Communal de Développement Sectoriel
Approvisionnement en Eau Potable et Assainissement de la commune de PABRE,

2009.

[2] : Ministère de l’Eau, Office National des Barrages et des Aménagements Hydro-
Agricoles. Ouagadougou / BF, 1987. Barrage de Gaskaye : département de Pabré,
province d’Oubritenga. ONBAH : ISBN ER 1322.

[3] : INSD, Recensement Général de la Population et de l’Habitat, 2006.

[4] : SERAT et BERCI, Etude d’avant-projet détaillé du barrage de SAALE, 2017.

[5] : CIEH, ORSTOM et Lct-Cemagref-Enagref, Crues et apports : Manuel pour


l’estimation des crues décennales et des apports annuels pour les petits bassins
versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale sèche. In : Bulletin FAO
d’irrigation et de drainage, 1994, n° 54.

[6] : M.L. Compaoré, cours de barrage, 1996.

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ANNEXES

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ANNEXE 1 : SYNTHESE DES ETUDES DE BASE


1.1. Etudes topographiques
Données pour le tracé des courbes hauteurs surfaces/volumes
Superficie Superficie Superficie Volume
Tranches Volume
N° Cote cumulée cumulée moyenne partiel
d'eau (m) cumulé (m3)
(m²) (ha) (ha) (m3)

1 310.00 0 0.0000 0.00 0 0 0

2 310.50 407.99 0.0408 0.50 0.0203995 102 102

2 310.75 9368.18 0.9368 0.25 0.4888085 1,222 1 324

3 311.00 19119.36 1.9119 0.25 1.424377 3,561 4 885

3 311.25 34298.65 3.4299 0.25 2.6709005 6,677 11 562

4 311.50 53569.15 5.3569 0.25 4.39339 10,983 22 546

4 311.75 85553.25 8.5553 0.25 6.95612 17,390 39 936

5 312.00 119748.12 11.9748 0.25 10.2650685 25,663 65599

5 312.25 154627.47 15.4627 0.25 13.7187795 34,297 99 896

6 312.50 193670.91 19.3671 0.25 17.414919 43,537 143 433

6 312.75 252378.96 25.2379 0.25 22.3024935 55,756 199 189

7 313.00 300459.30 30.0459 0.25 27.641913 69,105 268 294

7 313.25 354091.75 35.4092 0.25 32.7275525 81,819 350 113

8 313.50 408057.06 40.8057 0.25 38.1074405 95,269 445 381

9 313.75 469924.32 46.9924 0.25 43.899069 109,748 555129

10 314.00 533090.10 53.3090 0.25 50.150721 125,377 680 506

11 314.25 590277.04 59.0277 0.25 56.168357 140,421 820 927

12 314.50 662013.03 66.2013 0.25 62.6145035 156,536 977 463

13 314.75 729167.37 72.9167 0.25 69.55902 173,898 1 151 361

14 315.00 790106.72 79.0107 0.25 75.9637045 189,909 1 341 270

15 315.25

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1.2. Etudes socio-économiques


Besoins en eau agricoles
Besoins en eau des cultures
(m3/ha)
Nombre de
Mois jours Riziculture Maraîchage
Janvier 31 0 3 882
Février 29 0 3 647
Mars 31 0 3 790
Avril 30 0
Mai 30 0
Juin 30 1 500 0
Juillet 31 2 580 0
Août 31 1 960 0
Septembre 30 3 130
Octobre 31 0
Novembre 30 0 2 365
Décembre 31 0 2881
Total 9 170 16 565
Total
général 25 735

Besoins en eau pastoraux

Cons. Cons.
Nombre Gros Petit Cons/Jour Besoins
Cons/Jour Gros Petit
Mois de bétail bétail petit pastoraux
(l/j) bétail bétail
jours (U) (U) bétail (l/j) (m3)
(m3) (m3)

Janvier 31 211 30 98.12 1 509 10 4.65 102.77

Février 28 211 30 177.24 1 509 10 422.52 599.76

Mars 31 528 30 490.58 3 773 10 1169.48 1 660.05

Avril 30 422 30 379.80 3 018 10 905.40 1 285.20

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Mai 31 422 30 392.46 3 018 10 935.58 1 328.04

Juin 30 422 30 379.80 3 018 10 905.40 1 285.20

Juillet 31 211 30 0 1 509 0 0 -

Aout 31 211 30 0 1 509 0 0 -

Septembre 30 211 30 0 1 509 0 0 -

Octobre 31 211 30 98.12 1 509 10 233.90 332.01

Novembre 30 211 30 94.95 1 509 10 226.35 321.30

Décembre 31 211 30 98.12 1 509 10 233.90 332.01

Total 3 482 5 037,18 24 899 2 209,19 7 246,34

Besoins en eau domestiques


Besoins en
Nombre de Consom. Besoins en
Mois Population eau prélevés
jours (l/j) eau (m3)
(m3)
Janvier 31 4 706 40 5 835 1 945
Février 28 4 706 40 5 271 1 757
Mars 31 4 706 40 5 835 1 945
Avril 30 4 706 40 5 647 1 882
Mai 31 4 706 40 5 835 1 945
Juin 30 4 706 40 5 647 1 882
Juillet 31 4 706 40 5 835 1 945
Août 31 4 706 40 5 835 1 945
Septembre 30 4 706 40 5 647 1 882
Octobre 31 4 706 40 5 835 1 945
Novembre 30 4 706 40 5 647 1 882
Décembre 31 4 706 40 5 835 1 945
Total - - - 68 708 22 903

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 III
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

1.3. Etudes hydrologiques


Analyse fréquentielle des pluies
Données en entrée :
 Série des pluies moyennes annuelles : 1980 – 2015 (36 valeurs), ajustement à
la loi de GAUS : sur ladite série, le mode, la médiane et la moyenne sont
proches.
Vu la nature des données traduites par cette série (moyennes annuelles), nous
avons postulé pour ajustement à la loi normale
 Série des pluies maximales journalières : 1980 – 2015 (36 valeurs), ajustement
à la loi de GUMBEL, qui se justifie par la nature extrême du phénomène
caractérisé par les données (maximales journalières).
 Pluies moyennes annuelles :
 Paramètres des échantillons de pluie annuelle
Nbre de données [n] 36 ans Moyenne 736 mm Coef. de variation [Cv] 0,150
Minimum 518 mm Ecart type 110 mm Coef. d’asymétrie [Cs] 0,197
Maximum 991 mm Médiane 721 mm Coef. d’aplatissement [Ck] 2,35

 Pluies annuelles caractéristiques de différentes périodes de retour


Intervalle de confiance (95%)
T Q XT Ecart-type

100 0.99 993 35.7 923 1060


50 0.98 963 32.7 899 1030
20 0.95 918 28.4 862 973
10 0.9 878 24.9 829 926
5 0.8 829 21.4 787 871
3 0.6667 784 19.2 746 821
2 0.5 736 18.4 700 772
1.4286 0.3 679 19.6 640 717
1.25 0.2 644 21.4 602 686
1.1111 0.1 595 24.9 546 644
1.0526 0.05 555 28.4 500 611
1.0204 0.02 510 32.7 446 574
1.0101 0.01 480 35.7 410 550

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 IV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

 Pluies maximales journalières :


 Paramètres des échantillons de pluie maximale journalière
Nbre de données [n] 36 ans Moyenne 67,03 mm Coef. de variation [Cv] 0,550
Minimum 36,03mm Ecart type 37 mm Coef. d’asymétrie [Cs] 4,38
Maximum 261 mm Médiane 60 mm Coef. d’aplatissement [Ck] 21,2

 Pluies maximales journalières caractéristiques de différentes périodes


de retour
T Q XT Ecart-type Intervalle de confiance (95%)
100 0.99 132 11.3 110 154
50 0.98 120 9.78 101 139
20 0.95 105 7.85 89.5 120
10 0.9 93 6.4 80.5 106
5 0.8 80.7 4.96 71 90.4
3 0.6667 70.9 3.94 63.2 78.6
2 0.5 62.1 3.21 55.8 68.4
1.4286 0.3 53 2.78 47.5 58.4
1.25 0.2 48.2 2.75 42.8 53.6
1.1111 0.1 42.3 2.9 36.6 48
1.0526 0.05 38 3.14 31.8 44.2
1.0204 0.02 33.6 3.46 26.8 40.4
1.0101 0.01 30.9 3.69 23.7 38.2

Le bassin versant du barrage de Saalé

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 V
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Caractéristiques du bassin versant du barrage de Saalé


 Surface (S) : S = 231,53 km2
 Périmètre (P): P = 72,89 km
 Pente longitudinale (I) : I = 0,026/S0,5 =1,71 ‰
 Classe de relief du bassin versant : I = 1,71 ‰ < 2 ‰ : classe R1 (dossier
N°12, Le point sur La maîtrise des crues dans les bas-fonds, petits et micro
barrages en Afrique de l’Ouest. Document pratique 2 - Méthode ORSTOM
(p. 354 et 355)
 La perméabilité du sol : selon la carte géologique du BURKINA FASO et la carte
pédologique du BUNASOL, le sol du bassin versant du barrage de saalé est
composé en majorité de sols ferrugineux (ce type de sol s’apparente à l’argile).
Par ailleurs, l’ORSTOM a défini la classe de perméabilité en fonction du type
de sol et de sa perméabilité.
En se focalisant sur le sol dominant (type argileux), la classe d’infiltrabilité est
RI (ou P3) : bassin relativement imperméable
 Type de bassin versant : association de la classe du bassin versant et de la
perméabilité du sol. Le bassin versant est donc de type R1 P3
 Indice de compacité de Gravélius (Icomp) : aussi appelé coefficient de forme ;
Icomp=0,282 x P/(S^0,5) = 1,35
 La forme du bassin versant : Icomp=1,35˃1 : forme allongée.
 Dénivelé spécifique (Ds): Ds= Ig*S0,5 = 37,04 m
 Type de relief : Ds= 37,04 m < 50 m : relief faible
 Régime climatique : Sahélien (Pluviométrie moyenne annuelle=736<850 mm)
 Longueur du rectangle équivalent (L) : L = (P+ (P²-16*S) 1/2)/4 = 28,25 km
 Indice global de pente (Ig) : détermine la vitesse avec laquelle l'eau se rend à
l'exutoire du bassin donc le temps de concentration. Cette variable influence
donc le coefficient de ruissellement et donc le débit maximal observé.
Ig = (H5% - H95%) / L
H5%: altitude au-dessus de laquelle sont situées 5 % de la superficie du bassin versant
;
H95% : altitude au-dessus de laquelle sont situées 95 % de la superficie du bassin
versant.
Ces valeurs sont obtenues à partir du tracé de la courbe hypsométrique qui exprime
la superficie du bassin ou le pourcentage de superficie, au-delà d'une certaine altitude :

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 VI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

On obtient : H5%= 345,5 m et H95%= 299,00 m d’où Ig =1,65 m/Km

 Vérification de Ig : si (It-Ig)/It ˃ 20% ; il faut corriger Ig.


Avec It=4,8 km/m (pente transversale du bassin versant), on a : (It-Ig)/It=66%˃20%

 Indice global de pente corrigé (Igcorr) : Igcorr = [(n-1)xIg+It]/n


Avec n=4 car 25km < L = 28,25 Km < 50km

D’ où Ig = Igcorr = 2,43 m/Km

 Coefficient de ruissellement décennal (Kr10) :


 Méthode ORSTOM de PUECH et CHABI GONNI

Kr10 = 300Pan-0,30 car l’argile domine le bassin versant du barrage


Avec Pan=736 mm (Pluviométrie moyenne annuelle) ; d’où Kr10 = 41,41%

 Méthode analytique d’ORSTOM

Kr70 ou Kr100 = [a/(S+b)]+c car S = 231,53 km2˃10 km2. On peut également


employer des courbes même si cette condition n’est pas vérifiée (Bulletin 54 de
la FAO : Crues et Apports Page 8).
La pente Ig du bassin en étude est de 2,43 m/km. Elle sera définie par des
interpolations linéaires de cet intervalle et de celui de la pluviométrie décennale
humide qui est de 93 mm située en 70 mm et 100 mm
P10 (mm) infiltrabilité S (m2) Ig(m/km) a B c Kr10(%)
RI 231,51 3,00 164 17 10,50 11,16
70 RI 231,51 7,00 239 17,7 14,5 15,46
RI 231,51 2,43 - - - 10,55

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 VII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

RI 231,51 3,00 250 20 12 12,99


100 RI 231,51 7,00 300 20 15 16,19
RI 231,51 2,43 - - - 12,54
93 RI 231,51 2,43 - - - 12,08

Après les différentes interpolations, on obtient Kr10=12,08%

De ces deux méthodes, on pouvait retenir la moyenne ou celle qui semble plus précise.
Cependant, compte tenu des effets des changements climatiques où les crues
semblent de plus en plus violentes, on adoptera la plus forte valeur qui est de Kr10 =
41,41%. C’est cette valeur qui sera utilisée pour l’évaluation du débit décennale.

 Coefficient de pointe : K = 2,6 ; quelle que soit la superficie du bassin versant


(Bulletin 54 de la FAO : crues et apports, page 50)

Etude des crues : Prédétermination de la crue du projet


 Paramètres pour la méthode déterministe ORSTOM
 Pluie journalière décennale (P10) : P10 = 93 mm
 Coefficient d’abattement de Villaume : coefficient de réduction qui permet de
passer, pour une fréquence donnée (fréquence décennale ici), d'une
hauteur de pluie ponctuelle à une hauteur moyenne calculée sur une
certaine superficie, située dans une zone pluviométriquement homogène.

A = 1-0,001 (9 log T – 0,042 Pan + 152) x log S. On a : A = 0,69


 Temps de base (Tb10) : temps compris entre le début et la fin du
ruissellement rapide.
Tb10 = a x S0,35 + b
En zone sahélienne, on a (Bulletin 54 de la FAO : crues et apports, page 49)
Ig (m/km) S(km2) A B Tb (mn) Tb (heures)
3 231,53 250 300 1980,94 33,02
7 231,53 126 100 947,19 15,79
2,43 231,53 - - 2127,07 35,45

On obtient : Tb10 = 35,45 heures

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 VIII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

 Temps de montée (Tm) : Temps qui s'écoule entre le début du ruissellement


et le maximum de la crue. Il correspond à la branche ascendante de
l'hydrogramme de crue.

Tm = a x S0,35 + b
En zone sahélienne, on a (Bulletin 54 de la FAO : crues et apports, page 51)
Ig (m/km) S(km2) A B Tm (mn) Tm (heures)
3 231,53 100 75 747,38 12,46
7 231,53 32 23 238,16 3,97
2,43 231,53 - - 819,36 13,66

On obtient : Tm = 13,66 heures


 Coefficient de pointe (α10): quelle que soit la superficie du bassin-versant.
(Bulletin 54 de la FAO : crues et apports, page 50), sa valeur avoisine 2,6

Retenons : α10 = 2,6

 Paramètres pour la méthode de régression linéaire du CIEH


 Pluie centennale journalière (P100) : P100 = 132 mm

NB : les autres paramètres sont déterminés ci-avant

Apports solides
 Formule de EIEH-CIEH (Grésillon)
D = 700.(P/500)-2,2.S-0,1 (m3/km²/an) avec
D: dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)
P: pluviométrie moyenne annuelle en mm = 736
S: superficie du Bassin Versant en km² = 231,53
D’où D = 177,2 m3/km²/an
Avec V = DxS ; on obtient un volume de charriage V = 41 018 m3/an
 Méthode de GOTTSCHALK
Cette méthode donne la dégradation spécifique par la formule suivante:
D = 260 x S-0,1 avec
D: dégradation spécifique annuelle (m3/km²/an)
S: superficie du bassin-versant =231,53 km²

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 IX
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

D’où D = 150,84 m3/km²/an


On obtient un volume de charriage V = 34 924 m3/an
Pour ne pas privilégier une formule par rapport à l’autre, nous retenons la moyenne.
Ainsi, V = 37 971 m3/an
Evaluation des pertes dans la cuvette
 Pertes par évaporation dans la cuvette
 Hauteur d’eau perdue par évaporation dans la retenue

Formule de PUYAUD (1985) : Eret (mm/j) =1,664x(EbacA)^0,602 ; EbacA (mm/j)

Le tableau suivant présente des évaporations du bac «classe A» recueillies auprès de


la station météorologique de Ouagadougou et celles d’un plan d’eau libre.

Mois Jan Fév Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Total
Ev. Bac
226,8 247,5 318,1 327,1 330,6 282,1 229 188,5 190,6 238,1 232,8 218,8 3030
A (mm)
Ev. Bac
7,3 8,8 10,3 10,9 10,7 9,4 7,4 6,1 6,4 7,7 7,8 7,1 99,7
A (mm/j)
Ev. PE
5,4 6,1 6,7 6,9 6,8 6,3 5,5 4,9 5,0 5,6 5,6 5,3 70,3
(mm/j)
Ev. PE
168,9 170,9 207,0 207,8 211,9 190,1 169,9 151,1 150,1 173,9 169,3 165,3 2136,1
(mm)

La hauteur des pertes par évaporation est ainsi estimée de l’ordre de 2,136 m par an

 Volume d’eau perdu par évaporation dans la retenue


Ce volume s’estime en considérant une surface théorique située à 1/3 de la hauteur
normale de la retenue : 1/3(ZPEN – ZPBE)

Conformément à courbe hauteurs-surfaces de la retenue, on a :

ZPEN =314 m: cote du plan d’eau normale et ZPBE=310,35: cote des plus basses eaux

D’où 1/3(ZPEN – ZPBE)=1,22 m

La cote à laquelle on estime la surface de l’évaporation est : ZEV=310,35+1,22


ZEV=311,57 m d’où SEV= 62 525 m2

Le volume évaporé annuellement est donc de l’ordre de : VEV=62 525 x 2,136

VEV= 133 491 m3

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 X
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

 Pertes par infiltration dans la cuvette


 Hauteur d’eau perdue par infiltration dans la retenue

Les valeurs proposées pour l’estimation de l’infiltration dans la cuvette de la retenue


d’eau varient généralement de 1 mm/jour à plus de 3 mm/jour et dépendent fortement
de la perméabilité du matériau de la cuvette. En considérant le matériau identifié
visuellement dans la cuvette à prédominance argilo-limoneux, nous adopterons une
valeur de 2 mm/jour pour l’infiltration.
Mois Janv Fév Mars Avr Mai Jui Juill Aoû Sep Oct Nov Déc Total
Infiltration
62 56 62 60 62 60 62 62 60 62 60 62 730
(mm)

La hauteur des pertes par infiltration est ainsi estimée de l’ordre de 0,73 m par an

 Volume d’eau perdu par infiltration dans la retenue


Ce volume s’estime pour la période de la saison sèche et en considérant une surface
théorique située à 1/4 de la hauteur normale de la retenue : 1/4(ZPEN-ZPBE)

Conformément à courbe hauteur-surface de la retenue, on a :

ZPEN =314 m: cote du plan d’eau normale et ZPBE=310,35: cote des plus basses eaux

D’où 1/4(ZPEN – ZPBE)= 0,91 m

La cote à laquelle on estime la surface d’infiltration est : ZI=310,35+0,91 Zi=311,26 m


d’où Si= 34 298.65 m2
Le volume d’infiltration se calcule alors de la manière suivante : Vi = Si x I x N
Avec S : surface du plan d’eau à la hauteur 1/4(ZPEN – ZPBE) = 34 298.65 m2
I : infiltration par jour = 2 mm
N : nombre de jours non pluvieux; on pourrait adopter au plus 08 mois soit 240 jrs de
saison sèche.
Le volume infiltré annuellement est donc de l’ordre de : Vi=34 298.65 x 2.10-3x240
Vi= 16 463 m3
1.4. Etudes géotechniques
Sol de fondation sous la digue
Dix (10) puits à ciel ouvert de profondeur 0,70 à 4,00 m ont été fait le long de l’axe de
la digue.
 Appui extrémité rive droite (puits A1 au profil 50+11m ; puits A2 au profil P45+2m)
De la profondeur 1,2 à 1,3 m, on distingue deux couches de matériaux :

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

- Première couche : de l’épaisseur 0,7 à 0,9 m ; le matériau rencontré est de


l’argile sableuse caractérisée comme suit :
 Gravier : entre 7,5 et 13% - argile : entre 33 et 35% - passant au tamis de
0,080mm : entre 53 et 68% - limite de liquidité : entre 32 et 43% - indice de
plasticité : entre 13 et 22%
 L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous
avons de l’argile moyennement à peu plastique.
- Deuxième couche : épaisse de 0,30 m ; le matériau rencontré est de la
cuirasse latéritique dure à creuser.

En extrémité rive droite, la profondeur de la tranchée d’ancrage sera de 0,50m du profil


51 au profil 57 ; 0,80m au profil 48 et 1,00m au profil 46

 Appui rive droite (puits A3 au profil 38 – 3m et puits A4 au profil 34 – 11m)


De profondeur 3,00 m ; le matériau rencontré est de l’argile limoneuse
caractérisée comme suit :
 Gravier : entre 3,5 et 4,5% -argile : entre 32 et 33% -passant au tamis de
0,080mm : entre 71 et 74,5% -limite de liquidité : entre 33 et 35% -indice de
plasticité : entre 18 et 19% -densité sèche in situ : 18,98 KN/m3 –teneur en
eau naturelle : 10,1% -angle de frottement UU : 18,50⁰ -cohésion UU : 20,28
KN/m2 -angle de frottement CD : 27,50⁰ -cohésion CD : 2,21 KN/m2
 L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous
avons de l’argile peu plastique (CL).

En rive droite, la profondeur de la tranchée d’ancrage sera de 0,50m du profil 42 à 44


et 2,00m au profil 39.

 Appui lit mineur (puits A5 au profil 30)


De profondeur 4,00 m ; le matériau rencontré est de l’argile sableuse ou
limoneuse caractérisée comme suit :
 Gravier : 0,5% - argile : entre 27 et 32,5% - passant au tamis de 0,080mm :
entre 63,5 et 79,5% - limite de liquidité : entre 30,5 et 34% - indice de
plasticité : entre 16 et 19% -densité sèche in situ : 21,73 KN/m3 –teneur en
eau naturelle : 10,2% -angle de frottement UU : 9,50⁰ -cohésion UU : 43,9
KN/m2 -angle de frottement CD : 26,50⁰ -cohésion CD : 13,11 KN/m2

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

 L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous


avons de l’argile peu plastique (CL).

Au lit mineur, la tranchée d’ancrage sera calée à la côte 310 du profil 30 au profil 35.

 Appui rive gauche (puits A6 au profil 25-5m et puits A7 au profil 20-4m)


De la profondeur 2,4 à 3,00 m ; le matériau rencontré est de l’argile sableuse ou
du sable argileux caractérisé comme suit :
 Gravier : entre 4 et 6% - argile : entre 20 et 35% - passant au tamis de
0,080mm : entre 44 et 67,5% - limite de liquidité : entre 33 et 36% - indice de
plasticité : entre 18 et 21% -densité sèche in situ : 19,65 KN/m3 –teneur en
eau naturelle : 8,8% -angle de frottement UU : 30⁰ -cohésion UU : 7,83 KN/m2
-angle de frottement CD : 30,5⁰ -cohésion CD : 8,27 KN/m2
 L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous
avons du sable argileux (SC) ou de l’argile peu plastique (CL).

En rive gauche, la profondeur de la tranchée d’ancrage sera de 3,50m au profil 27 ;


2,00m au profil 23 ; 2,50m du profil 19 et 2,30m au profil 16.

 Appui extrémité rive gauche (puits A8 au profil 14+1m, puits A9 au profil 9-11m et
puits A10 au profil 2+6m)
De la profondeur 0,7 à 2,5 m ; on distingue deux couches de matériaux :
- Première couche : de l’épaisseur 0,0 à 1,30 m ; le matériau rencontré est de
l’argile sableuse ;
- Deuxième couche : épaisse de 0,90 m ; le matériau rencontré est de la
cuirasse latéritique tendre caractérisée comme suit :
 Gravier : entre 49 et 58% - argile : entre 18,5 et 23,5% - passant au tamis de
0,080mm : entre 32,5 et 38% - limite de liquidité : entre 39,5 et 44% - indice
de plasticité : entre 21 et 22%
 L’identification de ce matériau par la classification USCS, montre que nous
avons de la grave argileuse.

En extrémité rive gauche, la profondeur de la tranchée d’ancrage sera de 1,25m au


profil 9 et 0,50m du profil 1 au profil 6.

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XIII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Zone d’emprunt
 Argile
Une zone d’emprunt d’argile est recherchée et identifiée dans la cuvette, en rive droite
à 165m de la digue et en rive gauche à 490m de la digue.
Dix (10) puits à ciel ouvert de profondeur 1,50 m ont été effectués. Les analyses
effectuées sur les échantillons de cette zone ont donné les résultats suivants :

 Gravier : entre 1 et 7% - argile : entre 18,5 et 38% - passant au tamis de


0,080mm : entre 56 et 75,5% -taux de dispersion : entre 0 et 18% -limite de
liquidité : entre 24 et 40% - indice de plasticité : entre 11 et 23% -densité
sèche à l’OPN : entre 1,825 et 1,87 t/m3 -teneur en eau à l’OPN : entre 11,4
et 13,6% -angle de frottement UU : entre 16 et 20⁰ -cohésion UU : entre 30,47
et 32,75 KN/m2 -angle de frottement CD : entre 29 et 33⁰ -cohésion CD : entre
4,26 et 10,77 KN/m2 –coefficient de perméabilité (95% OPN) : entre 10-7 et
10-6 cm/s

 Graveleux latéritique
Une zone d’emprunt de grave latérite recherchée et identifiée en rive gauche, dans le
prolongement de l’axe de la digue à environ 320m de la borne B1 (Annexe xx). Les
analyses effectuées sur les échantillons de cet emprunt ont donné les résultats
suivants :

 Gravier : entre 35,5 et 47% - passant au tamis de 0,080mm : entre 17,5 et


35,5% -limite de liquidité : entre 20 et 28% - indice de plasticité : entre 5 et
11% -densité sèche à l’OPN : entre 2,03 et 2,05 t/m3 -teneur en eau à l’OPN :
7,3%

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XIV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

1.5. Etudes environnementales


Grille d’évaluation des impacts probables
Composante Impact Période
Nature Intensité Etendue Durée Importance
affectée
MILIEU BIOPHYSIQUE
Végétation Abattage des arbres N Faible Locale Courte Mineure
Mise en place du merlon arboré Pendant les
Moyenne
Régénération du couvert P Ponctuelle Longue Moyenne travaux Et phase
végétal et croissance de la d’exploitation
biodiversité
Faune Accident
Perte d’habitat N Forte locale longue Moyenne
-Tassement N Faible Locale Courte Mineure
-Amélioration de la
qualité agronomique P Forte Locale Longue Majeure
Pendant les
Sol Erosion des sols N Moyenne Locale Courte Mineure travaux et après
-Risque de pollution par les Moyenne les travaux
hydrocarbures et déchets N Ponctuelle Longue Moyenne
solides
-Rechargement des nappes P Forte Locale Courte Moyenne
-Mobilisation des ressources P Moyenne Locale Courte Moyenne
en eau
Ressources Pendant les
Altération de la qualité
en eau physico- chimique et travaux et après
microbiologique des eaux de N Faible Locale Courte Mineure les travaux
surface/ et ou souterraines
Amélioration de Moyenne
P Locale Longue Moyenne
l’assainissement
Pluviale
Soulèvement de poussières et
Moyenne
autres gaz toxiques (CO, N Locale Courte Moyenne Pendant
Air NO2, SO2, COV,…) et pollution
sonore

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Bruit Nuisance sonores N Moyenne Locale Courte Moyenne les travaux

Paysage Fragmentation du paysage N Faible Locale Longue Mineure Après les travaux

MILIEU HUMAIN
Risques de contamination N Faible locale Courte Mineure
aux IST/VIH/SIDA et de
grossesses
Emergence ou aggravation des
Santé et Pendant les
maladies respiratoires (asthme, N Faible Locale Courte Mineure
sécurité travaux
toux, rhinite …) et
ophtalmologiques
(conjonctivite)
Risques d’accidents N Faible Locale Courte Mineure

Création d’emploi P Moyenne Locale Longue Majeure


Réduction de la pauvreté et
Economie et amélioration des conditions de Forte Régionale Longue Majeure
P
emploi vie Pendant et après
Amélioration des les travaux
rendements agro sylvo
P Forte Locale Longue Majeure
pastoraux

Augmentation des
N
conflits éleveurs-agriculteurs Faible Locale Courte Mineure
Population
Après les travaux
Renforcement de la cohésion
P
sociale Moyenne Locale Longue Moyenne

Légende : N : négatif ; P : positi

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XVI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

ANNEXE 2 : ETUDE DE LA RETENUE


Simulation de la retenue

Les apports mensuels en années moyennes ont été évalués. Il n’a été retenu que les
pluies d’avril à octobre qui sont considérées comme pluies efficaces. Le tableau ci-
dessous, présente la simulation pratique du plan d’eau pour l’irrigation avec les
différents usages.

Après plusieurs simulations, nous constatons que la retenue n’est pas remplie en fin
de période de la campagne humide qu’avec moins de 4,00 ha. Avec 4,00 ha, la cote
en fin de période est 313,85 m pendant qu’avec 5,00 ha, elle est de 313,79 m.
Par ailleurs le niveau baisse en dessous de la cote maximale d’envasement obtenue
pour 30 ans de durée de vie. On retiendra finalement une cote d’envasement de
312,00 m au lieu de 312,25 m. Cette cote 312,00 m est retenue pour le calage de la
prise. Les cotes en dessous de 312,00 m sont atteintes à des périodes de non
irrigation.

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XVII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

ANNEXE 3 : EVACUATEUR DE CRUES, FICHE TECHNIQUE ET PLANS DU


BARRAGE DE SAALE
3.1. Evacuateur de crues
Calcul de la longueur déversante
La longueur du déversoir est donnée par la formule du débit :
Q= m.L (2xg)1/2.h3/2 d’où L = Q / m.(2xg)1/2.h3/2 Avec :
Q : la crue de projet en m3/s g : l’accélération de la pesanteur = 9,81 m/s²
m : le coefficient de débit = 0,4 h : la lame d’eau sur le déversoir (0,5 m≤h≤1,5 m)
L : la longueur du déversoir
Le calcul donne les résultats suivants :
Q (m3/s) M g (m/s²) h (m) Longueur calculée (m) Longueur retenue (m)
270 0,4 9,81 0,50 431,02 431
270 0,4 9,81 0,75 234,62 235
270 0,4 9,81 1,00 152,39 153
270 0,4 9,81 1,50 82,95 83

Dimensionnement du bassin de dissipation

 Les paramètres de base pour les calculs sont :


- lame d’eau au-dessus du déversoir ho (m) - vo²/2g
- hauteur d’eau au droit du déversoir Heau (m) - ligne d’eau Ho = ho + vo²/2g (m)
- enfoncement du bassin = ∆H = D (m) - hauteur de chute Z = Ho + H + H
- débit unitaire q = m (2g) 1/2 x ho3/2/L (m3/s/m) en (m) avec H l’enfoncement du
- coefficient de débit = 0,4 bassin de dissipation
- vitesse de l’eau au-dessus du seuil
vo = q/ho (m/s)
Résultats du calcul des paramètres de base :

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XVIII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

H eau dans le q V0
ho (m) ∆H M V0²/2g H0 (m) Z (m)
bassin (m) (m3/s/m) (m/s)
0,75 3,65 0,70 0,4 1,00 1,333 0,09 0,84 5,191

 La profondeur d’eau à l’entrée du bassin c'est-à-dire le tirant d’eau avant le


ressaut est obtenu par itération à l’aide de la formule: Y1 = q /  2g (z – Y1) ½.
Par conséquent on a :
q (m3/s) Z (m) Y1 (m)
1,00 5,191 0,10

 Le type et la largeur du bassin de dissipation


Ils sont définis en fonction du nombre de FROUDE et de y2.
- La vitesse de l’eau à l’entrée du bassin : V1 = q/Y1 m/s
- Le nombre de FROUDE : Fr = V1/ (g x Y1) 1/2
- La hauteur d’eau à la sortie du bassin c'est-à-dire le tirant d’eau après le ressaut
Y2 = Y1 x  (8Fr² + 1) 1/2 - 1 /2 (m)
Si Fr >4,5 et V1< 15 m/s donc, le bassin est de type II. De l’abaque correspondant et
en fonction du Fr, on trouve un nombre égale à L/y2 et on tire L.
Résultats des calculs :
Y1 (m) q (m3/s/m) V1 (m/s) Fr Y2 (m)
0,10 1,00 9,99 10,08 1,378

Conformément aux résultats, on a :


- Fr=10,08˃4,5 et V1=9,9 m/s < 15 m/s: le bassin est de type II
Ce type de bassin se présente comme suit :

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XIX
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

- pour le bassin de type II, on a l’abaque correspondant qui permet de déterminer


outre la largeur du bassin toutes les autres caractéristiques:

- pour Fr=10,08 on a : L = 2,8*Y2 avec blocs de chute et blocs chicanes.


D’où L = 3,86 m. Retenons L = 4, 00 m
 les autres caractéristiques du bassin de dissipation (abaque et figure)
 Blocs de chute
- la hauteur (h1), la largeur et l’espacement sont identiques à la profondeur d’eau à
l’entrée du bassin y1=0,10 m (voir bassin type II ci-dessus). Retenons 0,15 m
- la longueur : la pente étant identique à celle du déversoir (1V/2H), la longueur est
donc 2xy1=2x0,10 (y1=0,10 m étant la hauteur des blocs de chute). Soit 0,20 m
 Blocs chicanes
- la hauteur (h2) : h2=1,85xy1 (voir abaque ci-dessus) d’où h2=0,185 m
Retenons h2 = 0,25 m
- largeur au sommet : 0,2xh2=0,2x0,21 (voir bassin type II ci-dessus). Soit 0,10 m
- largeur à la base : la pente étant de 1V/1H, la largeur est donc 1xh2+0,10=0,26 m
(voir bassin type II ci-dessus). Soit 0,30 m
- espacement : 0,75xh2=0,19 m (voir bassin type II ci-dessus). Soit 0,25 m
- pente : 1V/1H (voir bassin type II ci-dessus).

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XX
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

 Seuil terminal
- hauteur : h4=1,25y1 (voir abaque ci-dessus) d’où h4=0,125 m
Retenons h4 = 0,35 m
- pente : 1V/2H
Prise d’eau et vidange de la retenue
 Longueur de la conduite
La longueur de la conduite est fonction de l’emprise de la digue du barrage au droit de
l’axe du tuyau. La conduite est positionnée au profil 25 en rive gauche de cote
TN= 312,00 m. avec la cote fond égalé à 310.25 m ; la longueur totale égale à :
(315.25-310.25)x2+3,50+ (315.25-310.25)x2 = 23,16 m
 Le diamètre de la conduite de vidange et de prise
Il est calculé en fonction du débit à évacuer.
Le diamètre de la conduite est donné par la formule : Q = m x S x (2 x g x h)^0.5 Avec:
- Q = le débit transité dans la conduite m3/s ;
- m = coefficient de débit dépendant de la longueur de la conduite et prenant en compte
les pertes de charges linéaires et singulières ;
Longueur de la conduite de vidange : 18,50 m
Pour une conduite de 10 à 110 m de longueur, m = 0.7 (Principe de MOODY)
- S = la section de la conduite. S = D2/4
- g = l’accélération de la pesanteur = 9.81 m/s2
- h = la hauteur d’eau au-dessus de la prise à la cote de retenue normale
- D = le diamètre de la conduite en m.
On a: Q = m x  D2/4 x ((2 x g x h)^0.5 d’où D = [4 x Q / (m x  x (2 x g x h)^0.5]^0.5
Données sur le barrage de Saalé :
Le volume de la retenue normal est de 680 506 m3
La hauteur d’eau au-dessus de la prise à la cote de retenue normale h= 2,00 m d’où
le volume à vidanger correspondant à 614 907 m 3
Nous ferons plusieurs simulations à l’aide d’un tableur Excel et adopterons le temps,
le débit de vidange et le diamètre jugés les plus favorables.
Les résultats se présentent comme suit :

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Hauteur Diamètre Diamètre


V
V (m3) J (jours) Q (m3/s) d'eau h M théorique théorique
(m/s)
(m) D D
614 907.00 40 0.1779245 2 0.7 0.2272959 250 3.62
614 907.00 35 0.2033423 2 0.7 0.2429896 250 4.14
614 907.00 30 0.2372326 2 0.7 0.2624587 275 3.99
614 907.00 25 0.2846792 2 0.7 0.2875091 300 4.03
614 907.00 20 0.355849 2 0.7 0.321445 325 4.29
614 907.00 15 0.4744653 2 0.7 0.3711727 375 4.3
614 907.00 14 0.5083557 2 0.7 0.3842002 400 4.05
614 907.00 13 0.5474599 2 0.7 0.3987034 400 4.36

On retiendra un diamètre de conduite de 300 mm qui permettra d’abaisser le plan de


2,00 m au bout de 25 jours. Il jouera également le rôle de prise d’irrigation. Ici, c’est la
vidange qui est plus contraignante que le débit d’équipement pour l’irrigation eu égard
à la taille de la superficie irrigable.
3.2. Fiche technique
FICHE TECHNIQUE DE CONSTRUCTION DU BARRAGE DE SAALE
Ouvrages Caractéristiques Valeurs
Région/Province/Département Centre / Kadiogo / Pabré
Commune Pabré
Localité Pabré
Accès au site A une vingtaine de km de Ouaga
Localisation
But de l’ouvrage Usage divers
Affluent du cours d’eau du
Cours d’eau
Nakanbé

Coordonnées géographiques du site 0653643 / 1383746

Superficie (km2) 231,53


Bassin versant
Périmètre (km) 72,89
Pluie moyenne annuelle sur le bassin
Caractéristiques (mm) 736
hydrologiques
Pluie décennale humide P10 (mm) 93

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Débit de la crue du projet Qp (m3/s)


270
Q100
Apports année moyenne (moyens
14 336 708
interannuels) (m3)
Apports année décennale sèche (m3) 5 955 248
Apports année décennale humide (m3) 33 084 711
Cote Plan d’Eau Normale (PEN) (m) 314
Lame d’eau déversant h (m) 0,75
Cote des Plus Hautes Eaux (PHE) (m) 314,75
Caractéristiques
de la retenue Surface Plan d’Eau Normal (ha) 53,309
Surface Plus Hautes Eaux (ha) 72,917
Volume de la retenue normale
680 506
(capacité en m3)
Type Argile homogène
Longueur (digue+déversoir) (m) 1655 (1400)
Longueur digue (m) 1400 (1145)
Cote de la crête (m) 315,25
Largeur en crête (m) 3,5

Digue Hauteur maximale (m) 4,9


Volume remblai argileux hors tranchée -
volume ancrage argileux -
Pente talus amont (H/V)/ type de
2 /1 (perrés secs)
protection
Pente talus aval (H/V)/ type de
2/1 (perrés secs)
protection
Type Radier
position Centrale

Evacuateur de Cote calage (m) 314


crues Hauteur maximale (m) 3,65
Largeur (m) 3,5
Crue de projet 270

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXIII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Charge maximale (m) 0,75


Longueur (m) 255
Revanche (m) 0,5
Rampe RG et RD 2x10,00 m
Type USBR II
Longueur (m) 75 (255)
Bassin
Largeur (m) 4
dissipation
Cote (m) 310,35
Profondeur (m) 1
Nature Gabion
Chenal
Longueur 75 (255)
d’évacuation
Largeur 80
Nature Fonte
Ouvrage de Diamètre (mm) 300
prise et / ou de
vidange Longueur (m) 23,16 (23,10)
Cote de calage 312
Largeur en crête (m) 3
Pentes talus amont et aval 2H/1V

Diguettes de Protection talus amont Perré maçonné


protection Protection talus aval Enrochement
Longueur (m) 80
Cote de calage 312,25

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXIV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

3.3. Plans du barrage


Profil en long de la digue

Profil en travers de la digue

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXV
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Déversoir vue en plan

Coupe AA du déversoir

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXVI
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Bassin de dissipation

Ouvrage de prise

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXVII
Actualisation de l’étude technique du barrage de SAALE

Coupe longitudinale du radier

Coupe chenal

Mémoire de fin d’études, Elaboré et présenté par BADIEL Issaka, Promotion 2015-2016 XXVIII

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