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en
électronique
Bruit et instrumentation
Le programme
d’automatique est le
trait d’union entre les Numérique ⇐ Analogique capteurs
différents sous
ensembles : « il les
rend intelligents »
Programme d’ électronique Programme de Physique-
électronique
1
PLAN
1- Problème typique d’instrumentation : un capteur et un amplificateur
opérationnel
PLAN (suite)
9- Etude de cas : l’accéléromètre et son conditionement
Bibliographie
2
1- Problème typique d’instrumentation :
un capteur et un amplificateur opérationnel
conditionnement
Vref
Horloge
VFS
Vcmax
plage du VFS pleine échelle
Vs = (Vc − Vcmin )
capteur (Vcmax − Vcmin ) du CAN
Vcmin
0
3
L’accéléromètre ADXL103 est un capteur capacitif
électrode mobile
point d’ancrage
d2 d1
électrode immobile électrode immobile
Quand l’accélération est nulle, l’électrode mobile est au milieu des électrodes
immobiles : d2=d1.
d2
d1
Quand l’accélération est différente de zéro, l’électrode mobile est déplacée soit
vers la gauche soit vers la droite suivant le sens de l’accélération : d2≠ d1.
masse
mγ accélération
( d 2 − d1 ) =
k raideur
4
Électronique du capteur accéléromètre
E1=Ecos(ω t)
Détecteur synchrone
E1
C1 d1 Vout
C2 d2
multiplieur
-E1 R Vs
Filtre passe bas
Fréquence coupure
Fc<F
d1 − d 2 E2
Si R (C1 + C 2 )ω >> 1 alors Vs = E cos(ω t ) et Vout = [d1 − d 2 ]
d 2
masse
mγ accélération
avec : ( d 2 − d1 ) = ⇒ Vout = K γ
k raideur
Méthodologie
5
Le conditionnement
+
Vc
AOP R
conditionnement _ R
Vs = Vc 1 + 2 − Vref 2
R1 R1
+_ A
Vc Vs R2
R1
R2 VFS − Vcmax + Vcmin
Vref =
Vref R1 Vcmax − Vcmin
VFS VFS Vcmin
Vs = (Vc − Vcmin ) Vref =
(Vcmax − Vcmin ) VFS − Vcmax + Vcmin
Dans la démarche précédente, nous avons oublié que nous vivons à la température
de ≈ 300K et que les capteurs
Réalisation du conditionnement
et amplificateurs sont des sources de bruit !
Le signal de sortie du capteur fluctue dans le temps. Les fluctuations ont deux
origines : 1) mécanique, l’électrode mobile vibre* et 2) électronique.
1 1
*valeur quadratique moyenne des fluctuations : k < (d1 − d 2 )2 >= k BTa
2 2
k B = 1,38 x10 − 23 JK −1 : constante de Boltzmann, Ta : Température ambiante
6
La tension de bruit est-elle inférieure ou supérieure au quantum ?
Vs VFS=5V
?
2,5V 1 quantum
7
2- Quelques capteurs et circuits intégrés de l’instrumentation
Capteur de température : AD590
Capteur de champ magnétique : AD22151
Photodiode et amplificateur intégré : OPT30
Amplificateur d’instrumentation : INA101
Multiplieur : AD534
8
9
10
3- Bruit des composants élémentaires :
résistances et diodes
u
Quand Ta→0K, le
R e
bruit disparaît
t
11
On peut supprimer les parasites électromagnétiques mais pas le bruit.
e parasites
moteur Ta=300K R e
t
e
moteur Ta=300K R e
t
Cage de Faraday
t i
t
12
4- Répartition du bruit dans le domaine des
fréquences : introduction de la densité
spectrale
Dans le cas des signaux périodiques non sinusoïdaux, les coefficients de la série de
Fourier renseignent sur la répartition de la puissance dans le domaine des
fréquences.
e e2
Ta=300K R e ⇒
t t
13
La valeur quadratique moyenne <e2> , encore notée e2, est une information
intéressante mais ne renseigne pas sur la répartition du bruit dans le domaine
des fréquences.
1 T 2
Valeur quadratiqu e moyenne de bruit =< e 2 >= limT →∞ ∫ e (t )dt
T 0
T est la durée d ' observation
e e2
Ta=300K R e ⇒
< e2 >
t t
e(t) 1 T E2
E 2 i(t) P= ∫ e(t )i (t ) dt =
T 0 R
t R
1 T 2
e (t )dt = E 2
T ∫0
T Val. quad. moy. de e(t ) =
e(t) 1 T E2
E
i(t) P= ∫
T 0
e(t )i (t ) dt =
R
t R 1 T 2
−E Val. quad. moy. de e(t ) = ∫ e (t )dt = E 2
T 0
∞ s2
T/2 Bessel-Parseval ⇒ Val. quad. moy. de e(t ) = ∑ n
T/2 n =0 2
Conclusion : Les 3 sources ont même valeur efficace car elles produisent la même
puissance dans la charge R.
14
Les 3 sources ont effectivement la même valeur quadratique moyenne (carré de
la valeur efficace) et pourtant la répartition de la puissance dans le domaine des
fréquences est très différente dans les 3 cas. La répartition en puissance dépend
de la distribution du signal e(t) dans le domaine des fréquences. La
décomposition en série de Fourier de e(t) renseigne sur la distribution :
∞
e (t ) = ∑ sn cos( nωt − ϕ n )
n =0
Avec ω=2π/T, sn et ϕn sont respectivement l’amplitude et la phase de
l’harmonique de rang n.
[en V] s0
[en V]
t f
s1
t f
s1
s2
s3
s4
t f
1/T
domaine temporel domaine fréquentiel
La valeur quadratique moyenne d’un signal peut s’écrire soit dans le domaine
temporel soit encore dans le domaine fréquentiel :
2
1 T 2 1 T ∞ ∞ s2
Val . quad . moy. = ∫ e (t ) dt = ∫ ∑ sn cos( nωt − ϕ n ) dt = ∑ n
T 0 T 0 n = 0
n =0 2
E 2 1 ∞ sn2
P= = ∑
R R n=0 2
2
La quantité sn / 2 est la val. quad. moy. de l’harmonique de rang n, sn / 2 est
la valeur efficace.
15
2
Question : Comment accéder aux val. quad. moy. sn / 2 ?
T/2
T/2 n/T fréquence
filtre passe-bande
df
Mesure de la
source de 1 valeur
bruit
quadratique
f fréquence
8 2
Val. quad. moy.
x 10
6
4
1.5
1
ds. une plage df
2 0.5
0
t 0
t
-2 -0.5
-4 -1
-6 -1.5
-8
0
-2
0
5
f
5 x 10
x 10
16
On écrit que la valeur quadratique moyenne de bruit mesurée en sortie est
proportionnelle à : 1) la largeur de bande df et 2) une grandeur appelée densité
spectrale :
La densité spectrale e(f) d’une source de bruit est donc la valeur quadratique
moyenne de bruit par unité de fréquence, c’est à dire pour une largeur de bande 1
Hertz.
I
Imoy i(f)
diode sans source de densité spectrale
bruit bruit en
courant i(f)=2qImoy
f
NB : En toute rigueur, les densités spectrales e(f) et i(f) ne sont pas constantes,
elles diminuent aux fréquences très élevées.
17
5- Bruit dans les transistors
⇒
+ +
18
Bruit dans les transistors
transistor transistor
t t
Transistor Transistor
idéal idéal
19
Bruit dans les transistors
20
6- Modélisation du bruit dans les AOP
Le bruit des AOP est modélisé par trois générateurs de bruit : deux de courant, de
densités spectrales inn(f) et inp(f) dus à la paire différentielle d’entrée, et un de
tension de densité spectrale en(f).
VCC
Paire
différentielle _ _
d’entrée
inn(f) AOP
_ + sans
inp(f) bruit
+ +
en(f)
NB : inn(f) ≈ inp(f)=in(f)
-VEE
Entrée d’un AOP JFET (ex : TL081) Modélisation du bruit dans un AOP
21
Modélisation du bruit dans les AOP
Bruit en 1/f
Attention : le graphe donne les racines carrées des densités spectrales en(f) et in(f)
et non les densités spectrales.
R3 AOP
vs 4kBTaR1
R1
_
v−
signal in(f)
22
Modélisation du bruit Bruit en sortie d’un montage inverseur
R2
4kBTaR2 R2
R1
AOP 4kBTaR1
signal vs R1
_
R3 v−
in(f)
4kBTaR3 in(f)
vs = Ad (v + − v − ) R3
+ v+ vs(f)
Ad = gain mode différence en(f)
Gain aux basses fréquences :
R
Gm = − 2
R1
Montage inverseur Sources de bruit du montage inverseur
23
7- Manipulation des densités spectrales
Bande passante équivalente de bruit d’un amplificateur
Facteur de bruit d’un amplificateur
Facteur de bruit d’une chaîne d’amplificateurs
Température équivalente de bruit
e1(f)
⇒ eeq(f)=?
e2(f)
24
Manipulation des densités spectrales : exemple n°1
e1(t)
⇒ eeq(t)= e1(t)+e2(t)
e2(t)
25
Manipulation des densités spectrales : exemple n°1
∞ ∞ ∞
Dans ce cas : ∫0 eeq(f)df = 2 ∫0 e1(f)df + 2 ∫0 e1(f)df et eeq(f) = 4e1(f)
Dans la réalité, les déplacements des électrons dans les deux résistances sont
totalement indépendant, autrement dit les deux sources de bruit ne sont pas
2 ∞
corrélées et l’intégrale limT →∞ ∫0 e1(t)e2(t)dt est nulle.
T
Dans le cas où les sources de bruit ne sont pas corrélées, ce qui sera toujours
supposé vraie par la suite, les densités spectrales s’ajoutent.
e1(f)
⇒ eeq(f)=e1f() + e2(f)
e2(f)
en(f) Rs
Rs
in(f) ⇒
4kTRs eeq(f)=?
26
∞ 1 T 2
Val . quad . moy. = ∫0 eeq ( f ) df = limT →∞ ∫ eeq (t )dt
T 0
1 T
∫ (e(t ) + en (t ) + Rs in (t ) ) dt
= limT →∞ 2
T 0
1 T
(
= limT →∞ ∫0 e 2 (t ) + en2 (t ) + Rs2in2 (t ) dt
T
)
2 T
+ limT →∞ ∫0 (e(t )en (t ) + e(t ) Rs in (t ) + en (t ) Rs in (t ) )dt
T
1 T
(
= limT →∞ ∫0 e 2 (t ) + en2 (t ) + Rs2in2 (t ) dt
T
)
(
+ 2 Ceen (τ = 0) + Rs Cein (τ = 0) + Rs Cenin (τ = 0) )
∞ ∞
(
Val . quad . moy. = ∫0 eeq ( f )df = ∫0 e( f ) + en ( f ) + Rs2in ( f ) df )
(
+ 2 Ceen (τ = 0) + Rs Cein (τ = 0) + Rs Cenin (τ = 0) )
Si les 3 sources e, en et in ne sont pas corrélées :
Ceen (τ = 0) = Cein (τ = 0) = Cenin (τ = 0) = 0
e1(t)=Ecos(ωt)
Val. quad. E2/2 eeq(t)= Ecos(ωt)+Ecos(2ωt)
⇒
e2(t)=Ecos(2ωt) Val. quad. E2
Val. quad. E2/2
Les deux signaux e1(t) et e2(t) sont indépendant, la val. quad. de eeq(t) est la somme des val. quad.
e1(t)=Ecos(ωt)
Val. quad. E2/2 eeq(t)= 2Ecos(ωt)
e2(t)=Ecos(ωt)
⇒
Val. quad. 2E2
Val. quad. E2/2
Les deux signaux e1(t) et e2(t) ne sont pas indépendant, la val. quad. de eeq(t) est différente de la
somme des val. quad.
27
Bande passante équivalente de bruit d’un amplificateur
Un amplificateur, supposé sans bruit, de gain en tension G(f) est attaqué par un
générateur de bruit de densité spectrale e(f).
Question : quelle est la valeur efficace de bruit en sortie de l’amplificateur ?
amplificateur
e(f)
df e(f)
f G(f)
ef
f f
BENBW
∞
L’intégrale ∫0 G(f) 2 df , zone hachurée rouge, est encore égale à la zone hachurée
∞ 2 2B
noire : ∫0 G(f) df = Gm , où Gm et BENBW sont le gain aux basses
ENBW
fréquences et la Bande Passante Équivalente de Bruit (Equivalent Noise
BandWidth)
28
Bande passante équivalente de bruit d’un amplificateur
La bande passante équivalente de bruit BENBW est reliée à la bande passante à –3dB
Amplificateur
ef = 4kBTaRs
(Gm, BENBW)
Si l’amplificateur était sans bruit, la val. quad. moy. de bruit en sortie s’écrirait :
∞ 2 2
∫0 G(f) 4k BTa Rs df = Gm BENBW 4k BTa Rs
Pour caractériser le bruit de l’amplificateur on introduit le facteur de bruit (NF en
anglais pour Noise Figure), dont la définition est la suivante :
val. quad . moy. de bruit
NF en dB = 10log10 ; NF>0dB
4k T R G 2 B
B a s m ENBW
29
Facteur de bruit d’un amplificateur : exemple
Quelle doit être la valeur crête E du signal d’entrée d’un amplificateur caractérisé
par Gm=100, BENBW=10kHz et NF=10dB pour obtenir en sortie un rapport
Signal/Bruit de 80 dB par exemple. La résistance de source Rs du générateur est
égale à 1kΩ et est à la température Ta=300K.
Rs
2 (E/ 2 )2
Gm
On écrit le rapport Signal/Bruit : 80dB = 10log 10
4k T R G 2 B 10 NF/10
B a s m ENBW
On trouve E ≈ 18,2mV. Avec une telle tension d’entrée, la sortie sera distordue !
Conclusion : il faut réduire la bande et chercher un ampli. avec NF plus petit.
(E/ 2 )2
4k BTa Rs BENBW
en dB = 10log 10
Soit : NF
2 2
Gm(E/ 2 )
val. quad. moy. de bruit
30
Facteur de bruit d’une chaîne d’amplificateurs
On va montrer que, dans une chaîne d’amplificateurs, le facteur de bruit équivalent
de la chaîne est grosso modo égal au facteur de bruit du premier amplificateur,
d’où l’intérêt d’avoir un premier amplificateur performant. La démonstration se
fait pour une largeur de bande de 1 Hz.
4kBTaRs
2
Val. quad . moy de bruit (ampli supposé sans bruit ) = 4k BTa Rs Gm
(
2 10 NF/10 − 1
Val . quad . moy de bruit apporté par l ' ampli = 4k BTa Rs Gm )
Rs Rs G1 Rs G2 Rs G3
Rs Rs G1G2G3
4
NFeq
31
Facteur de bruit d’une chaîne d’amplificateurs
Val. quad. moy. de bruit en sortie du premier amplificateur :
2
Rs 2 NF1 /10
4k BTa Rs G1 10 = k BTa Rs G12 10 NF1 /10
R
s + R s
(
k BTa Rs G12 10 NF1 /10 − 1 )
Val. quad. moy. de bruit en sortie du deuxième amplificateur :
[ 2 NF1 /10 1 2
k BTa Rs G1 10 4 ] [
G2 + k BTa Rs G22 10 NF2 /10 − 1 ]
Val. quad. moy. de bruit en sortie du troisième amplificateur :
[ 4 2
] B a s 2 [
2 NF1 /10 1 G 2 + k T R G 2 10 NF2 /10 − 1 1 G 2
k BTa Rs G1 10 4 3
] (1)
[
+ k BTa Rs G32 10 NF3 /10 − 1]
32
Facteur de bruit d’une chaîne d’amplificateurs
Dans le cas où GP1 et GP2, .. >>1, on peut écrire en première approximation que :
NFeq /10
10 ≈ 10 NF1 /10
Soit encore : NFeq ≈ NF1
Val. quad. moy de bruit en sortie d’un ampli. de facteur de bruit NF>0dB et
attaqué par une résistance Rs à la température ambiante Ta.
Rs
2 10 NF/10
val. quad. moy. de bruit = 4k BTa Rs Gm
4kBTaRs
Amplificateur (Gm, BENBW, NF)
Rs
2
val. quad. moy. de bruit = 4k BTeq Rs Gm
4kBTeqRs
Amplificateur (Gm, BENBW, NF=0dB)
33
8- Bruit en sortie des montages
non inverseur et inverseur
4kBTaR2 R2
4kBTaR1
R1
_
v−
in(f)
en(f)
34
Valeur efficace de bruit en sortie des montages non-inverseur et
inverseur
Une estimation de la valeur quad. moy de bruit en sortie, ou de la val. efficace, est
obtenue en procédant ainsi :
Flicker noise
Gain = 1000
ef 8kHz
Fc=
35
Exemple : montage non-inverseur avec AOP 227
Le même calcul effectué sur une durée de 1 an (soit une fréquence de 3,17x10-8Hz)
conduit à :
4x10 −17
df = 4x10 −11 [Ln(f)]10 = 782x10 −12 V 2
10
10 6 ∫
3,17x10 − 8 f 3,17x10 −8
36
Exemple : montage non-inverseur avec AOP 227
En prenant comme limite la plus basse de l’intégrale la fréquence de 0,1Hz , on
obtient :
−17
10 4x10
10 6 ∫0,1 df = 4x10 −11 [Ln(f)]10
0,1 = 184x10
−12 V 2
f
Il est intéressant de comparer cette valeur à celle donnée par une simulation
utilisant les modèles SPICE. A cet effet on peut utiliser par exemple le logiciel
gratuit TINA-TI de la société Texas Instruments (www.ti.com)
735µV
37
Autre exemple : montage inverseur avec AOP 227
Flicker noise
C1=200pF
ef 800Hz
Fc=
735µV
C1=0
232µV
C1=200pF
C1=200pF, bande passante Fh1≈ 800Hz, val. eff. de bruit ≈ 232 µV,
F 800
Le calcul donne : 735 h1 = 735 ≈ 232 µV
Fh 8000
38
9- Etude de cas :
l’accéléromètre et son
conditionnement
VFS=5V
+1g→3,5V
plage du pleine échelle
0g→2,5V capteur du CAN
-1g→1,5V
0V 0V
39
L’accéléromètre et son conditionnement
C1
accéléromètre
R3 R4
+
Vc OP227
C2 _
R1 R2
Vref
Cx 100nF Cx 10nF
Pour évaluer le bruit par simulation, il suffit de ramener le bruit sur la résistance
RFILT=32kΩ et d’écrire que cette résistance se trouve à une température Teq telle
que :
4k BTeq RFILT = (110 x10 −6 )2
Soit : Teq = 6,8x10 9 K
ADXL103 RFILT=32kΩ
Xout
4kBTeqRFILT
40
L’accéléromètre et son conditionnement : résultat de simulation
BP=500Hz
≈2,3mV
BP=50Hz
≈1,7mV
Avec une bande passante de 50Hz, la valeur efficace de bruit est égale à 1,7mV,
elle devient égale à 2,3mV pour 500Hz. L’accéléromètre est la principale source
de bruit, le bruit de l’instrumentation est ici quasiment négligeable.
La valeur efficace de bruit est une bonne indication pour évaluer le nombre N de
bits du CAN de pleine échelle VFS=5V. En première approximation N doit vérifier
l’inégalité :
V 5
val. eff. de bruit = 1,7x10 −3 << quantum = FS =
2 N 2N
En prenant comme critère que la valeur eff. de bruit doit être inférieure au 1/10
d’un quantum, on obtient :
5
N = log 2 = 8,2
soit N=8 bits
−3
10 x1,7 x10
Un autre indicateur plus pertinent pour le calcul de N est la valeur crête à crête du
bruit.
Question : comment estimer la valeur crête à crête d’un bruit ?
41
L’accéléromètre et son conditionnement : choix du nombre de bits du
CAN
Faisons l’hypothèse raisonnable que le bruit en sortie de l’amplificateur a une
densité de probabilité p(u) Gaussienne, u est la valeur de la tension de bruit :
(u −m )2
−
1 2σ 2
p (u ) = e
2πσ 2
Où m et σ 2 sont respectivement la valeur moyenne et la valeur quadratique
moyenne, σ 2 = (1,7 x10 −3 )2 (en V 2 ) pour une bande passante de 50Hz. En
pratique la valeur moyenne m est égale à zéro.
250
200
150
p(u)
100
50
0
-0.01 -0.005 0 0.005 0.01
Tension u [V]
42
10- Détection synchrone
Détection synchrone
La première méthode qui vient à l’esprit pour extraire l’amplitude A d’un signal
Acos(ω0t) noyé dans un bruit de densité spectrale e(f) consiste à utiliser un filtre
passe-bande de largueur df aussi étroite que possible. On fait l’hypothèse
raisonnable que la densité spectrale e(f) est quasi constante sur la largueur df. En
sortie du filtre de gain supposé égal à l’unité, le rapport Signal/Bruit s’écrit :
S filtrage A/ 2
= 20log 10
B dB e( f0 ) df
df
Filtre A
densité
passe-bande spectrale e(f)
f
f0
43
Détection synchrone
Le rapport Signal/Bruit est d’autant plus grand que la largeur de bande df est
faible. D’un point de vue pratique il est difficile de réaliser un filtre passe-bande
avec df très faible, en effet pour obtenir df très faible il faut un coefficient de
surtension Q très élevé (df=f0/Q). Si par ailleurs la fréquence f0 du signal vient à
changer, il faut déplacer la fréquence centrale du filtre passe-bande. En pratique,
il est difficile de réaliser un filtre passe-bande étroit avec une fréquence centrale
ajustable. Une alternative à cette difficulté consiste à transposer le signal à la
fréquence zéro et utiliser alors un filtre passe-bas de faible largeur de bande.
Détection synchrone
Multiplieur de
constante 1V-1
Voie signal Filtre passe-
Acos(ω0t)+bruit bas
Voie référence
Bos(ω0t)
44
Détection synchrone
Il est intéressant de comparer la détection synchrone avec le filtrage passe-
bande, que gagne t-on ?
S détection synchrone S filtrage df
− = 20log 10
B dB B dB Fc
Il n’y pas a priori de limite sur la bande Fc du filtre passe-bas comme il y en a sur
la bande df du passe-bande. D’un point de vue mathématiques si Fc→0, le gain est
infini, mais ne rêvons pas si Fc→0, le résultat est obtenu au bout d’un temps infini
…. Le choix de Fc résulte d’un compromis entre le rapport Signal/Bruit acceptable
et le temps de réponse.
0 .7 0 .7
0 .6 0 .6
Sortie detecteur synchrone
0 .5 0 .5
0 .4 0 .4
0 .3 0 .3
Fc=10Hz Fc=1Hz
0 .2 0 .2
0 .1 0 .1
0 0
0 0 .5 1 1 .5 2 0 0 .5 1 1 .5 2
Tem ps [s] Tem ps [s]
Complément 1
Fonctions de corrélation :
auto corrélation
et
inter corrélation
45
Fonction d’auto corrélation
Le signal x(t) ci-dessous prend la même valeur A aux instants t1, t2, t3, t4, t5, t6, t7 ,
t8 , t9 , t10 , etc ... Question : les valeurs aux instants t1+∆t, t2 +∆t, t3 +∆t, t4 +∆t,
t5 +∆t, t6 +∆t, t7 +∆t , t8 +∆t , t9 +∆t , t10 +∆t, etc sont-elles prévisibles ? Si oui le
signal x(t) est dit déterministe, sinon il est dit aléatoire.
x(t) t1 t2 t3 t4 t5 t6 t7 t8 t9 t10 ……
Si les valeurs prises aux instants t1+∆t, t2 +∆t, t3 +∆t, t4 +∆t, t5 +∆t, t6 +∆t, t7
+∆t , t8 +∆t , t9 +∆t , t10 +∆t, etc sont indépendantes des valeurs prises aux instants
t1, t2, t3, t4, t5, t6, t7 , t8 , t9 , t10 , etc, alors Cxx(τ) est nul partout sauf évidemment
pour τ=0, où Cxx(τ=0) est égale à la valeur quad. moy. du signal.
1 T 2
C xx (τ = 0) = limT →∞
T ∫0
x (t )dt
46
Fonction d’auto corrélation d’un bruit blanc
x(t)
0 τ
Dans cet exemple, le signal x(t) a une fonction d’auto corrélation quasiment
nulle partout sauf en τ=0, où la fonction Cxx(τ)=<x2>. Le signal x(t) est un bruit
blanc, blanc fait référence a la densité spectrale de x(t) qui dans ce cas
particulier prend une valeur constante indépendante de la fréquence.
Cxx(τ)
x(f)
⇒
0 τ f
Fonction d’auto corrélation Densité spectrale
47
Transformée de Fourier et fonction d’auto corrélation
L’introduction de la transformée de Fourier introduit évidemment l’apparition
de ‘’fréquences négatives’’ qui posent toujours un problème à nos étudiants,
fallait pas introduire les nombres complexes ! Avec l’introduction de Fourier la
densité spectrale devient complexe et est définie sur l’intervalle de fréquence
[-∞, ∞]. Avec Fourier la densité spectrale de bruit thermique n’est plus égale à
4kBTaR mais à 2kBTaR. Pour calculer la val. quad. moy. de bruit en sortie d’un
amplificateur il faut alors utiliser le gain complexe de l’amplificateur défini lui
aussi sur l’intervalle [-∞, ∞].
x(t)=A cos(ω t)
Cxx(τ)=(A2/2)/cos(ω τ)
48
Fonctions d’auto corrélation et d’inter corrélation
Soit 3 signaux aléatoires x(t), y(t) et z(t). On cherche à savoir s’il existe des
relations entre eux. Pour cela on calcule les fonctions d’inter corrélation Cxy(τ) et
Cxz(τ) :
1 T 1 T
C xy (τ ) = limT →∞ x (t ) y (t − τ )dt C xz (τ ) = limT → ∞ x (t ) z (t − τ ) dt
T ∫0 T ∫0
et
Complément 2
Densité spectrale en sortie des montages
non-inverseur
et
inverseur
49
e2(t) R2
e1(t)
R1
_
v−
in1(t)
vs
e3(t) in2(t)
R3
+ v+
en(t) vs = Ad (v + − v − )
R1 R1 R2 R R
vs(t) 1 + Ad = Ad en(t) + e3(t) + R3in2(t) − e2(t) + e1(t) + in1(t) 1 2
R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2
R + R2 R1 R2 R R
vs(t) = 1 en(t) + e3(t) + R3in2(t) − e2(t) − e1(t) − in1(t) 1 2
R1 R1 + R2 R1 + R2 R1 + R2
On écrit les expressions des val. quad. moy. dans les domaines temporel et
fréquentiel :
1 T 2 ∞
T ∫0
limT →∞ vs (t )dt = ∫ vs ( f )df
0
On fait l’hypothèse que les sources de bruit e1(t), e2(t), e3(t), en(t), in1(t) et in2(t) ne
sont pas corrélées.
50
2 2
e ( f ) + 4k T R + R2 R1 + R1R2
n B a 3
2 2 2
R1 + R2 ( R1 + R2 ) ( R1 + R2 )
vs ( f ) =
R1 2
2 R1 R2
+ in ( f ) R3 +
R
1 + R2
2 2
R + R2 e ( f ) + 4k T R + R1 R2 + i ( f ) R 2 + R1 R2
vs ( f ) = 1 R1 + R2 3 R1 + R2
n B a 3 n
R1
2
R
Finalement : vs(f) = 1 + 2 vT (f )
R1
R R
2
R R
avec : vT ( f ) = en(f) + 4k BTa Rs + in(f) R32 + 1 2 où Rs = R3 + 1 2
R1 + R2
R1 + R2
Complément 3
Valeur crête d’un bruit Gaussien
et
crest factor
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Probabilité pour que la tension u soit inférieure à une valeur u1 :
u2
−
u 1 2 ∞
∫−1∞ p(u )du avec : p(u ) = e 2σ et ∫−∞ p (u ) du = 1
2πσ 2
u 1 u
En introduisant la fonction erf, on obtient : ∫−1∞ p (u )du = 1 + erf 1
2
2σ 2
Bibliographie
Sites Web constructeurs www.ti.com, www.analog.com
Bonnie C. Baker, Matching the noise performance of the operational
amplifier to the ADC, Analog Applications Journal, 2006, Texas
Instruments
James Karki, Calculating noise figure in op amps, Analog Applications
Journal, 2005, Texas Instruments
Ron Mancini, Op Amps for everyone, August 2002, Texas Instruments
A. Glavieux et M. Joindot, Communications numériques, Introduction,
Masson (1996)
M. et F. Biquard, Signaux systèmes linéaires et bruit en électronique,
Ellipses (1992)
D. Ventre, Communications analogiques, Ellipses (1991)
52