Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Sommaire [masquer]
1 1 Histoire et objectifs
2 2 L'approche microéconomique
« traditionnelle »
3 3 La microéconomie contemporaine
1 3.1 La théorie des incitations
2 3.2 La théorie des contrats
3 3.3 Les axes récents
4 4 Voir aussi
1 4.1 Liens internes
2 4.2 Références
3 4.3 Liens externes
5 5 Bibliographie
Histoire et objectifs[modifier]
L'objet de la microéconomie est en premier lieu l'étude du comportement, supposé rationnel,
des agents en termes de production et de consommation, ainsi que de la fixation des prix et
des revenus. En effet, le but de la microéconomie est de trouver l'équilibre de marché,
autrement dit les prix et les revenus qui équilibrent l'offre et la demande sur le marché. Pour
cela, la microéconomie s'appuie sur des modèles mathématiques : le consommateur
possède ainsi une fonction d'utilité, et le producteur une fonction de production. Le
« programme » du producteur est de maximiser son profit sous contrainte de production, et
celui du consommateur est de maximiser son utilité sous contrainte de son revenu.
Lorsque l'on parle de coûts ce n'est pas seulement le sens comptable qui est important. Trois
coûts sont importants en microéconomie : le coût d'opportunité, les coûts irrécupérables
(sunk cost en anglais) et le coût marginal.
1
Historiquement, le développement de la microéconomie s'inscrit dans le programme de
recherche de l'école néoclassique, d'où une certaine confusion entre les idées de cette école
et la microéconomie. Il existe néanmoins de nombreuses recherches en microéconomie qui
se situent en dehors du courant néoclassique : approches institutionnalistes (Oliver
Williamson, Nelson et Winter), en économie des organisations (courant conventionnaliste,
André Orléan, Olivier Favereau) ou en économie cognitive (Herbert Simon).
Les objectifs de la microéconomie sont de :
■ Analyser et prédire le comportement d'agents dans un environnement économique,
technique et social donné ;
■ Analyser et prédire les interactions sociales entre agents résultant de ces
comportements ;
■ Analyser le produit de ces interactions, qu'il s'agisse d'institutions chargées de les
organiser ou du résultat du jeu de mécanismes d'interaction moins formalisés comme
les échanges.
Pour le courant néoclassique, cette approche doit satisfaire aux exigences de l'individualisme
méthodologique, c’est-à-dire que toute analyse des interactions sociales entre acteurs dans
le domaine économique doit partir des comportements de ces mêmes acteurs, qui
constituent en quelque sorte les "atomes" du système économique. Cette position est
vivement contestée par d'autres économistes pour qui la primauté doit être donnée aux
institutions collectives et aux normes sociales comme facteurs explicatifs du jeu social.
Il en résulte une grande diversité d'approches en microéconomie, diversité s'ordonnant selon
l'importance accordée aux comportements individuels par rapport aux organisations
collectives, et cela même au sein du courant néoclassique. On observe d'ailleurs un
glissement progressif de la microéconomie néoclassique d'une approche "individualiste" des
comportements (dont la théorie de l'équilibre général fournit sûrement l'exemple le plus
abouti) vers des approches de plus en plus "collectives" et "institutionnelles" : la théorie des
organisations industrielles, la théorie des contrats et de la gouvernance, les recherches du
courant "law and economics" ou de la "nouvelle économie politique" sont aujourd'hui les
domaines de recherche les plus actifs de la microéconomie.
La microéconomie contemporaine[modifier]
Les impasses et limitations du programme de recherche de la théorie de l'équilibre général
ont conduit à d'importants bouleversements de la microéconomie à partir des années 70.
Parallèlement, elle a considérablement étendu son champ d'étude, y compris vers la
macroéconomie (modèles macroéconomiques "microfondés"), au point de s'identifier pour
certains à la discipline économique elle-même. Cette extension s'est accompagnée d'un
éclatement des approches et même des paradigmes, devenus diversement complémentaires
ou concurrents entre eux. Il serait impossible de résumer en quelques phrases toutes ces
recherches. Tentons néanmoins d'en identifier quelques apports saillants.
5
approches mobilisent largement pour ce faire les outils de la théorie des jeux, non coopératifs
ou coopératifs, en information incomplète ou imparfaite.
Les axes récents[modifier]
Parmi les recherches les plus actuelles, citons l'Analyse économique du droit, qui est une
tentative de construire une théorie microéconomique néoclassique de la législation, et la
"nouvelle économie politique", une tentative analogue dans le champ des sciences politiques.
Ces courants nouveaux témoignent du dynamisme des recherches en microéconomie
contemporaine et de sa tendance à étendre ses analyses au-delà même du domaine
disciplinaire traditionnel de l'économie.
Voir aussi[modifier]
■ Tous les articles commençant par microéconomie
■ Toutes les pages avec "microéconomie" dans le titre
Sur les autres projets Wikimedia :
■ Microéconomie, sur Wikiversity
Liens internes[modifier]
■ Théorie néoclassique du producteur
■ Théorie du consommateur
■ Macroéconomie
■ Microstructure de marché
■ Sciences économiques
■ Économie (page d’homonymie)
Références[modifier]
1. ↑ Bernard Guerrien, Dictionnaire de l’analyse économique, La Découverte, 2002, p. 247
Liens externes[modifier]
■ À quoi sert la microéconomie ? : un point de vue "critique" sur la microéconomie
défendu par le site autisme-économie.
Bibliographie[modifier]
■ Andreu Mas-Colell, Michael D. Whinston et Jerry Green, Microeconomic Theory,
Oxford University Press
■ Hal Varian, Introduction à la microéconomie, de Boeck Université
■ Hal Varian, Analyse microéconomique, de Boeck Université
■ François Bourguignon, Pierre-André Chiappori et Patrick Rey, Théorie
microéconomique, Fayard
■ Pierre Cahuc, La nouvelle microéconomie, La Découverte, 1998
■ Bernard Guerrien, 1991, L'économie néo-classique, La Découverte.
■ Gilles Rotillon,1996, Introduction à la microéconomie, La Découverte.
6
■ Jeffrey Perloff, 2003, Microeconomics third edition, Pearson
■ Cahiers Français n°327, 2005, La microéconomie en pratique, La documentation
française.
[masquer]
v · d · m
Branches des sciences économiques
▪ Portail de l’économie