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Le bulletin de la mesure et de la caractérisation

des polluants dans les rejets atmosphèriques


Ministère
de l'Écologie,
du Développement
durable,
des Transports

N° 1 : Mesure des Composés Organiques Volatils et du Logement

Bulletin scientifique réalisé par l’INERIS en collaboration avec le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement.

Sommaire Edito
Edito
page 1 Le Plan National Santé Environnement 2 a
récemment réaffirmé l’importance de
réduire les émissions de benzène et plus généra-
fiques, comme exigé par l’Arrêté du 02 février
1998 modifié. Il veut fournir aux acteurs de la
qualité de l’air, qu’ils soient industriels, inspec-
Le contexte réglementaire lement des composés organiques volatils (COV). teurs des installations classées, organismes de
page 2 contrôle ou fabricants d’analyseurs de gaz, les
Ces composés qui regroupent une multitude résultats d’études ou missions d’appui au Bu-
Le PGS : structure - principe de substances pouvant être d’origine biogé- reau de la Qualité de l’air du MEDDTL, menées
et retour d’expérience nique ou anthropogénique ont en effet un par l’INERIS au cours de ces derniers mois. Cha-
page 4 double impact sur la santé. cun y trouvera, nous l’espérons, des informa-
Certains ont un impact sanitaire direct tels que tions utiles sur :
Un guide pour la mesure les composés à phrases de risque (mentions de - les bonnes pratiques pour quantifier de façon
des COV spécifiques danger) R40 (H351), R45 (H350), R46 (H340), R49 représentative ses émissions,
(H350I), R60 (H360F) et R61(H360D). D’autres
page 6 - les moyens d’étalonnage des systèmes de me-
participent à des réactions photochimiques
sure automatique,
dans la basse atmosphère, causant l’augmen-
La détermination des COV - les techniques délicates de mesure des COV, par
tation de la concentration d’ozone dans la tro-
non méthaniques: une des méthodes manuelles ou automatiques,
posphère.
spécificité française - l’établissement des plans de gestion des sol-
page 8 vants.
Si, sur le plan national, les émissions de COV,
tous secteurs confondus (industrie, transport,
La mesure des COV par agriculture…) et hors émissions biotiques, Chaque bulletin abordera, à un rythme se-
méthodes automatiques sont passées sous la barre des 900 kt en 2009 mestriel, un thème spécifique, et assurera la
page 8 (source CITEPA), et sont conformes aux objec- dissémination d’informations précieuses sur :
tifs fixés par la directive NEC, il reste beaucoup - Les normes en bref,
L’étalonnage COV de chemin à parcourir pour le secteur indus- - Les manifestations sur la qualité de l’air et les
spécifiques : un défi triel qui est tenu, par la réglementation, de sources et émissions,
page 12 mettre en place un Schéma de Maîtrise des
- La formation,
Emissions (SME) ou de respecter les valeurs
La mesure des émissions limites d’émissions (diffuses et canalisées). - La liste des organismes agréés,
diffuses des COV Au-delà d’une tonne de solvants consommée -La liste des analyseurs certifiés.
page 15 annuellement, l’exploitant doit mettre en place
un plan de gestion des solvants (PGS).
En bref Jean Poulleau
page 18 Ce premier bulletin aborde la thématique des Responsable de l’unité
mesures des COV et tout particulièrement des «Sources et Emissions»
méthodes de quantification des COV spéci- INERIS

1
LE CONTEXTE REGLEMENTAIRE

Dans le domaine des COV, l’arrêté du 02 2. Il prescrit des valeurs limites d’émission :
février 1998, relatif aux prélèvements et à la • pour les COV Totaux, à l’exclusion du méthane
consommation d’eau ainsi qu’aux émissions • pour les COV spécifiques en fonction de
de toute nature des installations classées leur dangerosité pour la santé humaine
pour la protection de l’environnement sou- et l’environnement,
mises à autorisation, fait référence. Il est mis à • pour les émissions canalisées et diffuses
jour régulièrement pour prendre en compte ou pour les émissions totales par secteurs
les nouvelles exigences réglementaires fran- d’activité.
çaises et européennes.

Les trois points clefs de l’arrêté du 02 février


1998 à retenir pour la caractérisation des COV :
L’arrêté préfectoral d’autorisation propre à
1. Il fixe la définition des COV : est considéré chaque installation peut fixer, en tant que
«composé organique volatil» tout composé de besoin, des dispositions plus sévères que
organique, à l’exclusion du méthane, ayant celles prescrites dans cet arrêté.
une pression de vapeur supérieure ou égale
3. Il impose la réalisation d’un plan de ges-
à 0,01 kPa à une température de 293,15 K
tion des solvants afin d’évaluer les émissions
(20°C) ou ayant une volatilité correspon-
totales ou diffuses d’une installation et de les
dante dans des conditions d’utilisation par-
comparer aux valeurs limites de rejets corres-
ticulières (pression et température).
pondantes ou permet de vérifier si l’émission
annuelle cible est respectée dans le cas où
Afin de vérifier l’appartenance d’une molécule à la famille des COV, il est l’industriel a mis en place un schéma de maî-
donc important de connaître la pression et la température maximum trise des émissions (SME).
de mise en œuvre de cette molécule dans le procédé ou l’installation Tableau 1 : récapitulatif des prescriptions réglemen-
étudié de façon à déterminer sa pression de vapeur dans ces conditions. taires de l’arrêté du 02 février 1998 (Article 27) pour
les VLE canalisées en fonction de la nature des COV
présents dans les rejets (cas général)

Nature des COV présents VLEc


110 mg C/m03

Rejet total de COV à l’exclusion du


méthane, lorsque le flux horaire est > Si technique d’oxydation pour éliminer les COV :
2 kg/h 20 mg C/m03 ou 50 mg C/m03 si rendement
d’épuration > 98%

20 mg COV/m03

Rejet total de COV visés à l’annexe III En cas de mélange :


de l’arrêté du 2 février 1998, lorsque - 20 mg COV/m03 pour les COV visés à l’annexe
le flux horaire est > 0,1 kg/h III (se rapporte à la somme massique des
différents composés)
- 110 mg C/m03 pour l’ensemble des composés

Substances à phrases de risque R45, 2 mg COV/m03 (se rapporte à la somme massique


R46, R49, R60 et R61, lorsque le flux
horaire est ≥ 0,01 kg/h des différents composés)

COV halogénés étiquetés R40 ou R68, 20 mg COV/m03 (se rapporte à la somme massique
lorsque le flux horaire est ≥ 0,1 kg/h des différents composés)
Lorsque le flux horaire de l’une des
substances visées à l’annexe IV.a est Valeurs limites des émissions fixées par arrêté
> 0,5 g/h, à l’annexe IV.b est > 2 préfectoral d’autorisation
g/h, à l’annexe IV.c est > 5 g/h, et à
l’annexe IV.d est > 25 g/h.
VLEc  : Valeur limite des émissions en concentration dans les effluents canalisés, exprimée en mg de carbone
total ou de composé organique spécifique par mètre cube d’air sec rejeté rapporté aux conditions normales de
température et de pression. En ce qui concerne les émissions diffuses, les VLE sont fixées par arrêté préfectoral.
m03 : normaux mètres cube (273 K; 101,3 kPa)

2
Vérification du respect des valeurs limites réglementaires

La valeur limite de 110 mg/m3 est exprimée en équivalent carbone


dans les conditions normales de pression et de température. Cette
VLE s’applique à l’ensemble des émissions canalisées de l’installa-
tion (à chaque cheminée).
Pour les mesures de COV, l’analyseur équipé d’un détecteur à ioni-
sation de flamme (FID) est calibré avec du propane pour la voie COVT
et du méthane pour la voie CH4. Mais les résultats doivent être expri-
més en équivalent C (carbone) car en effet le détecteur comptabilise
tous les atomes de carbone présents dans les molécules présentes avec
un facteur de réponse dépendant du type de fonction dans laquelle
l’atome de carbone est impliqué. On admet conventionnellement les
équivalences suivantes :
1 ppm équivalent C 3H8 = 3 ppm équivalent CH4 = 3 ppm équivalent C
Par ailleurs, on considère que chaque composé organique se comporte
comme un gaz parfait, c’est-à-dire qu’à l’état de vapeur, une mole occupe
dans des conditions normales de température et de pression (273 K et 1
013 hPa), un volume de 22,4 l ; la partie par million correspond à un cm 3
par m3 de gaz.

Le seuil de flux horaire total de COV émis sous formes canalisée et diffuse de
2 kg/h est quant à lui exprimé en kg de COV réel (et non en équivalent C), et il
correspond à la somme des émissions canalisées et diffuses de l’installation.
Si les émissions canalisées peuvent être suivies en continu, ce n’est pas le cas des
émissions diffuses qui résultent du plan de gestion de solvants, réalisé sur une
base annuelle. Ainsi le flux total, obtenu en divisant les émissions totales par le
nombre annuel d’heures de fonctionnement de l’installation, ne peut être lui-
même déterminé qu’annuellement.

Il convient également de rappeler que les résultats obtenus lors d’une cam-
pagne de mesures des rejets gazeux canalisés ne peuvent permettre d’estimer
correctement ce flux car ils ne prennent pas en compte les émissions diffuses et
sont de plus exprimés en équivalent C, ce qui conduit à sous estimer parfois de
façon importante les émissions exprimées en COV réel.

En théorie, une distinction doit être faite entre le méthane et les autres COV. En pratique, le méthane
étant absent de tous les procédés utilisant des solvants hors procédés mettant en œuvre une com-
bustion ou de hautes températures (craquage par exemple), une mesure des COVT (COV totaux) sera
suffisante. Elle présente les avantages d’être simple à effectuer et de fournir un résultat en continu ce
qui n’est pas toujours le cas de la mesure des COVNM ( COV non méthanique), la plupart des analyseurs
proposant une mesure séquentielle.

Serge COLLET

3
LES PLANS DE GESTION DES SOLVANTS (PGS)

Le PGS : qu’est cet outil ?

Le plan de gestion des solvants est un


bilan matière entrée / sortie des sol-
vants sur une installation.

Rappelons que les COV, tels que les réactifs, les carburants, etc.
qui sont transformés dans le procédé mis en œuvre, ne sont pas
à prendre en compte dans le plan de gestion des solvants. Ils
n’entrent pas dans la définition des solvants.
Schéma d’une installation

L’équation du bilan matière du plan


Le PGS constitue l’un des principaux
de gestion de solvants
éléments d’une politique de maîtrise
et de réduction de la consommation et
des émissions de solvants. D’un point
Elle est la suivante :
de vue réglementaire, il a pour objectif
I1 = O1 + O2 + O3 + O4 + O5 + O6 +
d’évaluer les émissions totales (canali-
O7 + O8 + O9 (1)
sées et diffuses) ou diffuses de compo-
sés organiques volatils (COV) de façon N.B.  : les solvants récupérés et réutilisés (I2) sur
à vérifier le respect des valeurs limites l’installation n’entrent ni ne sortent de l’installa-
d’émission. tion. I2 n’intervient donc pas dans cette équation.

Il s’agit bien ici d’une évaluation, ces flux ne faisant pas l’objet d’une Par convention, la consommation de solvants
mesure directe. (C), la quantité de solvants utilisée (I), les émis-
sions totales et diffuses de l’installation sont
déterminées à l’aide des équations suivantes :
C = I1 - O8 (2)
I = I1 + I2 (3)

Emissions totales
= I1 – O5 – O6 – O7 – O8 (4)
Par la connaissance des flux à l’inté- = O1 + O2 + O3 + O4 + O9 (5)
rieur de son site, l’exploitant est en
mesure d’orienter, de vérifier l’efficaci- Emissions diffuses
té des actions à mener afin de réduire = I1 – O1 – O5 – O6 – O7 – O8 (6)
la consommation et les émissions de = O2 + O3 + O4 + O9 (7)
solvants tout en minimisant les trans-
ferts de pollution d’un milieu à un
autre (air, eau, déchets). Les valeurs limites sur les émissions diffuses
sont exprimées en pourcentage de la quantité
de solvants utilisée sur l’installation (I).
Rappelons que le PGS ne se substitue pas à la surveillance des
rejets canalisés des composés les plus nocifs (substances à phrase
de risques R45, R46, R49, R60, R61 et halogénées étiquetées R40
ou figurant en annexes III et IV de l’arrêté du 02 février 1998) qui
doivent être identifiées et quantifiées individuellement.

4
Les émissions totales dans l’environnement la quantité de solvants utilisée). Dans ce
(O1 + O2 + O3 + O4 + O9) et les émissions cas, l’exploitant est tenu de mettre en
diffuses dans l’environnement (O2 + O3 + œuvre un PGS complet.
O4 + O9) sont comparées aux valeurs limites
d’émissions correspondantes. Comment exprimer les résultats de mon PGS ?

Le plan de gestion des solvants est un bilan


matière établi sur une période de 12 mois
Les émissions totales dans l’air (O1 + O4) et les émissions dans l’air non consécutifs en kilogramme(s) ou en tonne(s)
captées (O4) ne sont donc pas strictement comparables aux flux cor- de solvant.
respondants aux VLE sauf si les pertes dans les eaux (O2), les émissions Toutes les données exprimées dans une
retardées (O3) et les pertes dans les sols (O9) sont nulles. autre unité nécessitent d’être converties
avant d’être injectées dans les calculs.
Parmi ces données, citons, dans le cas de la
Quel type de plan de gestion mettre réalisation d’un plan de gestion complet, les
en œuvre ? résultats des mesures des rejets canalisés à
l’atmosphère (flux O1) obtenus au moyen de
En fonction des valeurs limites fixées dans la méthode normalisée XP X 43-554 et expri-
son arrêté préfectoral, l’exploitant mettra en més en équivalent carbone. Afin d’exprimer
œuvre soit un plan de gestion des solvants ces résultats en masse de solvant, il est né-
simplifié, soit un plan de gestion des solvants cessaire de disposer :
complet. • des facteurs de réponse des solvants
sur l’analyseur employé pour mesurer
Le plan de gestion des solvants simplifié est la concentration en COV,
un bilan matière entrée / sortie des solvants • et de la composition en solvants des
de l’installation sans mesure des rejets gazeux effluents rejetés à l’atmosphère ; cette
à l’atmosphère, donc sans distinction entre dernière étant obtenue à partir de la
les rejets gazeux canalisés et les rejets diffus. composition des différents flux entrants
Il permet donc de déterminer les émissions et sortants de l’installation.
totales selon l’équation 4. La réalisation de mesure des rejets gazeux
canalisés impose donc de collecter l’en-
Le plan de gestion des solvants complet semble des données par solvant, en distin-
nécessite de réaliser des mesures des rejets guant la nature des solvants employés. Pour
gazeux canalisés à l’atmosphère afin de dé- cette raison, le plan de gestion des solvants
terminer la part des émissions diffuses au complet consiste en une compilation de
moyen de l’équation 6. bilans massiques établis solvant par solvant,
donc exprimé en « solvant individuel ».
L’arrêté du 02 février 1998 fixe, suivant les
secteurs industriels :
Quelles incertitudes sur les émissions to-
• soit des valeurs limites d’émission totale tales et diffuses ?
comprenant les rejets canalisés et dif-
fus, exprimées en termes de facteurs L’incertitude sur les émissions totales ou dif-
d’émission (par exemple dans le secteur fuses évaluées au moyen du plan de gestion
de la fabrication de bois et de plastiques des solvants simplifié ou complet est obte-
stratifiés, le total des émissions de COV nue en appliquant la loi de propagation des
est inférieur ou égal à 30 g/m2). Dans ce incertitudes.
cas, l’exploitant est tenu de mettre en
œuvre un PGS simplifié, La plupart des flux de solvants étant connus
• soit des valeurs limites d’émission sur avec une incertitude relativement faible,
les rejets canalisés et sur les rejets diffus, l’incertitude sur les émissions totales d’une
cette dernière valeur étant exprimée en installation sera généralement faible.
pourcentage de la quantité de solvants
utilisée annuellement (par exemple L’incertitude associée aux émissions canali-
dans le secteur de l’application de sées étant élevée, l’estimation des émissions
revêtement adhésif sur support quel- diffuses obtenue par différence entre les flux
conque, le flux annuel des émissions de solvants entrants et sortants de l’installa-
diffuses ne doit pas dépasser 25 % de tion et les émissions canalisées, sera assortie
d’une incertitude importante. Celle-ci sera
5
d’autant plus forte que la part des émissions utilisés peut permettre de déterminer
diffuses dans les émissions totales sera faible. les émissions avec une bonne précision,
De faibles émissions diffuses s’avèreront
donc difficilement quantifiables au moyen • enfin et en dernier recours, une mesure
d’un PGS. Dans ce cas, d’autres méthodes directe des émissions diffuses pourra
d’évaluation telles que la modélisation ou être effectuée. Là encore, en fonction
la mesure directe, seront plus adaptées. Par des caractéristiques de la source (di-
exemple : mension, position, etc.), diverses mé-
• dans le domaine de la fabrication de thodes sont utilisables. Elles consistent
peintures, des méthodes d’estimation par exemple  : à canaliser la source du-
des émissions par calcul sont em- rant la période de mesure, à associer
ployées. Ces modèles, s’ils sont validés une mesure du taux de renouvelle-
conduisent à des données nettement ment d’air d’un local à une mesure de
plus fiables que celles obtenues au la concentration en COV de ce local, à
moyen du plan de gestion des solvants, effectuer des mesures de vitesses d’ex-
traction d’air et de polluants aux ouver-
• dans d’autres procédés de l’industrie tures d’un bâtiment, etc.
chimique ou pharmaceutique fonction-
nant en batch, la connaissance des ten-
sions de vapeur des composés et des
températures atteintes sur les procédés Serge COLLET

FD X43-319 : UN GUIDE POUR LA MESURE DES COV SPECIFIQUES A L’EMISSION

" Plus complet L’AFNOR a publié en novembre 2010 un


ÉDITIONS
qu’un simple guide portant sur la mise en œuvre de mé-
thodes manuelles pour la mesure de COV
recueil de modes • Dois-je surveiller l’ensemble des subs-
spécifiques à l’émission d’installations indus-
opératoires, son trielles. tances réglementées ? Peut-on faire un
contenu dépasse tri et sur quel critère objectif ?
les simples besoins Un guide technique certes, … • Sur quelle durée faut-il échantillonner
pour obtenir une bonne représentati-
des laboratoires de vité des rejets de l’installation ?
contrôle" Devant la multitude de solutions techniques
proposées pour la caractérisation des ef- • Je dispose de plusieurs méthodes de
fluents contenant des COV, les membres mesure pour une substance. Quelle est
de la commission de rédaction se sont fixé la plus efficace pour caractériser mon
comme premier objectif de recueillir l’en- effluent ?
semble des méthodes faisant l’objet d’un • Quels tests me permettent de valider
consensus au sein des laboratoires de me- ma campagne d’essais ?
sure français, afin d’éliminer les méthodes ju-
gées peu fiables, conduisant à des résultats Son contenu dépasse ainsi les simples besoins
non satisfaisants. Les méthodes retenues des laboratoires de contrôle et offre un soutien
sont présentées en annexe du guide sous pour bon nombre de préoccupations :
forme de fiches méthodologiques compor-
tant un résumé des conditions opératoires • des exploitants  : comment élaborer
en première page puis un mode opératoire une campagne efficace ? comment
détaillé permettant leur mise en œuvre. juger de la qualité de mon prestataire ?
• des pouvoirs publics  : les essais mis
…mais, pas seulement ! en œuvre sont-ils représentatifs des
émissions de l’installation étudiée ? Les
Plus complet qu’un simple recueil de modes résultats sont-ils fiables et complets  ?
opératoires sur le prélèvement et l’analyse
de substances organiques, ce guide définit Un guide à mettre entre toutes les mains !
également la marche à suivre pour établir
une stratégie d’échantillonnage adaptée
aux rejets étudiés. Il répond notamment aux
Florence Del Gratta
interrogations les plus courantes :

6
Définition d’une campagne d’essais ayant pour objectif de dressser le bilan des
rejets gazeux d’un site

L’extrait de la norme FD X 43-319 : «Émissions de sources fixes - Guide de prélèvement et d’analyse de composés
organiques volatils» figurant dans ce bulletin est reproduit avec l’accord d’AFNOR. Seul le texte original et complet
de la norme FD X 43-319 telle que diffusée par AFNOR Editions est accessible via le site internet :
http://www.boutique.afnor.org - a valeur normative
7
LA NORME X PX 43-554  : LA DETERMINATION DES COMPOSES ORGANIQUES
VOLATILS NON METHANIQUES , UNE SPECIFICITE FRANCAISE

Détermination de Un document normatif spécifique au normes dans le domaine de la


la concentration contexte français « qualité de l’air ») ; la révision ÉDITIONS

massique en conduira à la refonte en un


Ce document paru en 2008 décrit le mode seul texte qui portera la référence EN 12619.
composés organiques de fonctionnement et la mise en œuvre d’un Le document normatif français fixe pour un
volatils non analyseur utilisant la technique de l’ionisation certain nombre de caractéristiques de perfor-
méthaniques dans les de flamme pour mesurer la concentration en mance, les critères que doit respecter l’analyseur,
effluents gazeux, à méthane (CH4) et en composés organiques vo- lorsque la méthode est utilisée comme SRM. Il
partir des mesures des latils totaux (COVT) dans des effluents gazeux. définit notamment des prescriptions en termes
composés organiques La concentration en composés organiques vo- de facteurs de réponse pour plusieurs familles
volatils totaux et du latils non méthaniques (COVNM) est calculée de composés organiques volatils. Compte tenu
méthane par différence entre les deux mesures. de ces facteurs de réponse, la méthode de me-
La méthode par ionisation de flamme décrite surage conduit à la détermination d’un indice
correspond à la méthode de référence nor- relatif à la teneur en composés organiques vola-
malisée (SRM). La norme XP X 43-554 viendra tils, exprimé en équivalent carbone.
se substituer progressivement aux normes Il prend également en compte les spécificités
européennes EN 12619 et EN 13526 car ces des analyseurs qui peuvent être équipés d’un
dernières ne prennent pas en compte la déter- seul ou de deux détecteurs, en précisant les
mination des COVNM, l’exigence de détermi- modes opératoires d’ajustage en fonction de la
ner la concentration en COVT à l’exclusion du configuration et de correction à apporter le cas
CH4 étant une spécificité de la réglementation échéant, pour le calcul de la concentration en
française. CH4 et en COVNM.
Il est à noter que ces normes européennes sont elles-
même en cours de révision au sein du TC 264  (comi-
té technique européen en charge de l’élaboration des Cécile Raventos

EVALUATION DES PERFORMANCES ET DES LIMITES D’UTILISATION DE DEUX


METHODES AUTOMATIQUES (µGC/TCD/MS ET FTIR) POUR LA MESURE DE COV
SPECIFIQUES EN CONTINU

"Une étude pour L’arrêté du 02 février 1998 du Ministère de charge de l’éco-


déterminer les limites l’Aménagement du Territoire et de l’Environ- logie et l’ADEME,
d’utilisation et les nement fixe des prescriptions applicables aux menée en colla-
performances d’un émissions de toutes natures des installations boration par l’INERIS et la société COVAIR, a
classées pour la protection de l’environne- consisté à déterminer les limites d’utilisation
analyseur FTIR, d’un
ment soumises à autorisation à l’exclusion et les performances de :
µGC/MS et d’un µGC/
de certaines activités spécifiques (carrières,
TCD" cimenteries, verreries, etc…). trois techniques, permettant le suivi en
Les articles 27, 59, 61 et 63 ainsi que les an- continu des émissions de COV spécifiques,
nexes III, IV et VI de cet arrêté listent les pol- actuellement disponibles sur le marché :
luants devant faire l’objet d’une surveillance • un analyseur basé sur le principe de
à l’émission, parmi lesquels un grand nombre la spectroscopie infra rouge à trans-
de composés organiques volatils totaux et formée de Fourier (FTIR),
spécifiques (COV). • un micro-chromatographe en phase
gazeuse couplé à un spectromètre de
Indépendamment de ce contexte réglemen- masse (µGC/MS),
taire, la mesure en continu des COV spéci- • un chromatographe en phase ga-
fiques peut être utile à un industriel afin de zeuse équipé d’un détecteur PID qui,
dimensionner un dispositif d’épuration, de suite à divers problèmes de fonction-
vérifier ses performances, d’optimiser un pro- nement en cours d’essai, a été rem-
cédé, de vérifier l’absence de dégradation placé par un micro-chromatographe
thermique ou chimique sur le procédé, etc. gazeux couplé à un détecteur à
Une étude, co-financée par le Ministère en conductibilité thermique (µGC/TCD).

8
• des méthodes de référence automatique phiques équipés chacun d’un micro-
(FID) ou manuelle. Celle-ci est décrite injecteur, d’une colonne capillaire
dans la norme EN 13649, et consiste à analytique et d’un détecteur à conduc-
piéger les COV sur du charbon actif et à tibilité thermique (catharomètre) – Mo-
les analyser en différé par un chromato- dèle SRA
graphe en phase gazeuse couplé à un dé- • Un spectromètre de masse quadripo-
tecteur à ionisation de flamme (GC/FID). laire équipé d’une pompe turbomolé-
culaire (Agilent).
Présentation des appareils testés Pour fonctionner, le µGC/TCD/MS doit être
raccordé à une bouteille d’hélium, qui sert
Un spectromètre Infra-Rouge à Transfor- de gaz vecteur. L’ensemble de l’appareillage
mée de Fourier (analyseur FTIR) est conçu pour effectuer un suivi semi-conti-
Le principe de mesure de cet analyseur de nu (cycles de 10 à 20 min) des émissions de
gaz est basé sur la Spectroscopie Infrarouge COV de façon spécifique.
à Transformée de Fourier (FTIR). L’analyseur • Le µGC utilisé lors de cette étude est
FTIR Gasmet®, retenu pour cette étude, est équipé des deux colonnes capillaires
composé des principaux éléments suivants : suivantes :
Une source émet dans l’infrarouge, un inter- • Une colonne OV1  : colonne chromato-
graphique apolaire dont la phase sta-
Source interféromètre Echantillon Enregistrement tionnaire est composée de polydimé-
Détecteur et traitement
infrarouge de Michelson gazeux des données thylsiloxane (longueur = 14 m ; diamètre
interne = 0,15 mm).
• Une colonne Stabilwax : colonne chro-
féromètre motorisé permet de balayer une matographique polaire dont la phase
bande de longueurs d’ondes d’entre 900 et stationnaire est composée de polyéthy-
4200 cm-1, 10 fois par seconde. Le faisceau lène glycol (longueur = 10 m ; diamètre
infrarouge traverse la chambre d’analyse dans interne = 0,25 mm).
laquelle circule le gaz à analyser. Un détecteur
enregistre les variations de transmittance en L’échantillon est prélevé à partir d’une entrée
sortie de la chambre d’analyse. Un ordinateur commune aux deux modules µGC puis injec-
connecté au FTIR assuere la collecte et le trai- té dans chaque colonne capillaire pour subir
tement des données. Un logiciel spécifique deux séparations différentes. Il est nécessaire
(Calcmet) permet l’analyse des spectres infra- de régler la température des injecteurs qui
rouges générés par comparaison avec une ne peut pas dépasser 90°C. On notera que
base de données de spectres de référence. ce maximum est faible au regard des tem-
pératures programmables sur un chromato-
Cet analyseur permet l’analyse en continu, graphe de laboratoire et de celles atteintes
avec une fréquence d’acquisition comprise par certains effluents industriels.
entre 1 seconde et 5 minutes, de polluants
tels que COV, NOx, composés inorga- Entre les injecteurs et les colonnes, l’échan-
niques… Selon le fabricant, cet appareil tillon traverse deux interfaces dont la tem-
permet d’analyser en continu une cin- pérature est réglable. Durant la séparation,
quantaine de composés simultanément. le chauffage de la colonne est isotherme
Ainsi, un suivi des émissions en temps (jusqu’à 180°C) ; il n’y a donc qu’un paramètre
réel devient possible, ce qui est particu- de température à régler. L’échantillon est en-
Analyseur FTIR Gasmet® lièrement intéressant pour la quantifi- suite envoyé dans le détecteur à conductibi-
cation des flux dans les conditions de fonc- lité thermique qui ne détruit pas l’échantillon
tionnement du procédé. Cet analyseur de et permet l’utilisation d’un second détec-
gaz présente un intérêt certain dans le cadre teur : le spectromètre de masse. L’association
d’études des émissions de COV qui sont d’une colonne chromatographique et d’un
généralement caractérisées par la présence catharomètre permet ainsi de réaliser des
simultanée de nombreux composés. quantifications à condition d’avoir préalable-
ment identifié la nature des composés sépa-
Un couplage µGC/TCD/MS rés par la colonne. Dans le cas du couplage
µGC/MS, cette étape d’identification est réa-
Le modèle retenu est composé d’une pompe lisée grâce au spectromètre de masse qua-
primaire et de deux systèmes : dripolaire permettant ainsi l’analyse quali-
• Une unité chromatographique regrou- tative et quantitative de mélanges gazeux
pant deux modules chromatogra- complexes. Le spectromètre de masse est
9
couplé à l’une des deux colonnes équipant vérifier la capacité de l’équipement à détec-
le module chromatographique. Le choix ter et à identifier les molécules retenues dans
de la colonne se fera en fonction le cadre de cette étude.
de leur affinité avec les composés à
analyser. Sur les 15 substances étudiées, le couplage
testé permet la surveillance de 12 composés
L’analyse donnera trois chromato- mais pas de façon simultanée.
graphes dont deux sont issus du
catharomètre (un pour chaque La réalisation de tests simples ainsi que la
colonne) et un du spectromètre de formation dispensée par le fournisseur ont
masse couplé à une seule colonne. également permis de définir une stratégie de
Pour cette étape, il est nécessaire de conduite d’essais sur des effluents industriels
Couplage micro-GC/TCD/MS choisir la colonne la mieux adaptée canalisés.
à chaque substance.
Dis-moi, combien j’émets ?
Du laboratoire aux cheminées…une
prise en main nécessaire. Les capacités de quantification des appareils
ont fait l’objet de tests pilote à L’INERIS, sur :
Afin de qualifier le FTIR, des essais sur un
• un niveau de concentration de chaque
gaz simple (propane dans l’air) ont été effec-
substance étudiée (produits purs dilués
tués. Ces essais ont permis de déterminer la
dans l’air),
sensibilité de l’appareil à divers paramètres
tels que le débit de purge d’azote, le débit • 20 mélanges composés de 2 à 4 substances.
de prélèvement, la fréquence d’échantillon-
L’analyseur testé le plus performant pour la
nage. La linéarité, la dérive et la répétabilité
ont également été caractérisées. A partir de quantification de COV spécifiques est l’ana-
ces caractéristiques une première estimation lyseur FTIR. Le µGC/TCD donne également
d’incertitudes types de l’appareillage a été de bons résultats et offre l’avantage d’être
effectuée. couplé à un spectromètre de masse permet-
Pour les couplages µGC/TCD/MS, l’objectif tant ainsi l’identification des composés ana-
de cette première phase de l’étude a été de lysés. La capacité du spectromètre de masse
à quantifier des COV n’a
pas pu être évaluée du fait
Les substances retenues pour cette étude :
d’un problème de dérive
• figurent dans les annexes 3 ou 6 de l’arrêté du 02 février 1998 du signal de l’appareil qui
• ou présentent une phrase de risque couverte par l’arrêté du ne peut pas être corrigé
02 février 1998 (R40, R45, R46, R49, R60 et R61) après analyse.
• ou sont représentatives d’une famille chimique largement Les résultats fournis par les
employée en tant que solvant en milieu industriel. essais mis en œuvre selon la
norme EN 13649 montrent
d’importants écarts entre les
valeurs mesurées et les te-
Famille Substance neurs générées, et ce, même
Alcools Méthanol, phénol pour des substances dont
Aldéhydes Acétaldéhyde, Formaldéhyde le dosage est relativement
bien maîtrisé dans d’autres
Cétones Butanone
milieux (air ambiant ou air
Acides organiques Acide acrylique des lieux de travail). Ils sou-
Esters Acrylate de méthyle lignent ainsi l’importance
hydrocarbures Toluène, hexane de disposer de nouvelles
Ethers et éthers de glycol 1,4 dioxane méthodes permettant un
Acétate de 2 butoxyéthyle dosage plus fiable de ce
type de composés.
Dérivés nitrés Nitrotoluène, diméthylamine
Dérivés chlorés Dichlorométhane, dichlorobenzène

Tableau 1 : Substances retenues pour l’étude

10
• un nettoyage de réacteur de synthèse
Des techniques complémentaires sur avec de l’éthanol
site • une synthèse émettant du chloro-
forme.
Des essais sur un site de chimie fine ont
consisté à placer un analyseur de COVT (FID), Quelques résultats sont présentés dans les
servant de technique de référence, en paral- figures ci-après :
lèle des deux appareils testés, pendant :

Variations de la concentration en Ethanol durant le nettoyage


Concentration en Ethanol (mg/m3)

Evolution de la concentration en éthanol au cours du nettoyage

Variations de la concentration en COVT durant le nettoyage


Concentration en COVT (eq C/m3)

Comparaison de la somme des concentrations en éthanol et DCE et de la


concentration en COVT durant le nettoyage

11
Ces essais ont démontré la complémentarité à un large public et leur utilisation doit être
des techniques étudiées. confiée à du personnel ayant une expérience
La mise en œuvre sur site de l’analyseur FTIR et une qualification suffisante pour une prise
est plus rapide que celle du µGC. De par sa en charge appropriée  :
nature, le spectromètre de masse est plus
• de la réalisation des prélèvements (gestion
adapté que l’analyseur FTIR aux analyses
de l’humidité des effluents chauds, étude
qualitatives et a permis l’identification de
des interférents, choix des méthodes
COV dont la présence n’était pas attendue
d’analyses ou des bandes d’absorption
(résidus de la synthèse précédente, sous -pro-
caractéristiques…)
duits…). Sa sensibilité permet également
• du contrôle qualité des essais (étalonnage,
l’identification de composés présents en
dérive, mise en place de techniques simul-
plus faibles quantités, mais contrairement à
tanées pour limiter les interférences…)
l’analyseur FTIR, la version de l’appareil étu-
• de l’exploitation et l’interprétation des
dié n’est pas équipée du module permettant
données.
la quantification de composés inorganiques.
La généralisation de ces techniques ne pourra
Les deux appareils permettent un suivi des va- être réalisée sans une réflexion sur les règles
riations de concentrations en COV spécifiques : de bonnes pratiques d’étalonnage et d’analyse
qu’il conviendrait de mettre en place afin de li-
• Le FTIR avec une meilleure résolution
miter au maximum les nombreuses possibilités
dans le temps ;
d’écueil dans l’utilisation de ces techniques. Une
• Le µGC/TCD/MS en s’affranchissant des
harmonisation des pratiques de mise en œuvre
interférents causés par d’autres COV
et des procédures d’assurance qualité associées
que le COV considéré.
permettrait d’atteindre un meilleur niveau de
fiabilité et de reproductibilité pour la mesure
Et après ?
de COV spécifiques, condition nécessaire pour
Cette première étude a mis en évidence une préconisation auprès des industriels et de
une bonne complémentarité des trois tech- l’inspection des installations classées.
niques d’analyse étudiées. Leurs capacités et
les performances sur site laissent envisager
une utilisation prometteuse pour des me-
sures en continu à l’émission. Cependant ces Florence Del Gratta
techniques restent difficilement accessibles

L’ETALONNAGE POUR LES COV SPECIFIQUES - UN DEFI POUR LES MESURES


A L’EMISSION  

"La grande majorité L’intérêt de disposer de méthodes automa- sophistiqué et donc au plus confidentiel.
des COV d’intérêt tiques continues ou semi-continues pour la
mesure spécifique des COV est aujourd’hui Les bouteilles étalon ne sont pas au
est disponible sous
reconnu et partagé. Si la recherche, la mise au rendez-vous
forme liquide et non
point et la caractérisation des équipements
gazeuse. Comment Le recours à des bouteilles de gaz pour éta-
permettant de telles mesures fait l’objet de lonnage, jusqu’ici employées pour la mesure
alors disposer
nombreuses études, on oublie souvent la né- d’autres paramètres en continu, tels que les
d’étalons gazeux ?" cessité de disposer d’un moyen d’étalonnage teneurs en O2, CO/CO2, CH4/COVT, NOx, n’est
permettant une mesure fiable. Or, la grande pas envisageable pour l’ensemble des COV, en
majorité des COV d’intérêt est présente sous raison de :
forme liquide et non gazeuse dans les condi-
tions ambiantes de pression et de tempé- • de l’incapacité des fabricants de bou-
rature. Comment alors disposer d’étalons teilles à proposer des gaz pour éta-
gazeux pour étalonner le matériel de mesure lonnage stables dans le temps pour
et estimer sa dérive. L’étalonnage reste ainsi l’ensemble des substances d’intérêt (cou-
le principal défi à relever pour généraliser la vrant ou non la réglementation),
mesure des COV spécifiques en continu. • du coût de ces étalons réalisés à façon, et
Au cours de différentes études l’INERIS, a généralement au coup par coup,
pu évaluer les limites de quelques systèmes • du faible intérêt que présentent les bou-
allant du plus répandu et accessible au plus teilles étalon. Pour la majorité des subs-

12
tances disponibles  : faible pression dans est possible de générer des vapeurs de
les bouteilles permettant un nombre gaz très volatiles (ex acétone, éthanol),
très réduit d’essais, fortes incertitudes le banc de dilution est inutilisable avec
sur les teneurs garanties, date limite de des substances qui le sont moins (ex  :
consommation très courte…. nitrotoluène et phénol).
• Il est difficile d’obtenir des étalons ga-
La dilution statique à température am- zeux stables pour des concentrations
biante  : une méthode éprouvée mais supérieures ou égales à 100 ppm (30 à
"La dilution à inadaptée 140 mg/m3 selon les substances).
température Ces limites rendent ainsi difficile l’utilisation
ambiante offre une Les techniques d’évaporation par dilution d’un tel système pour l’étalonnage des sys-
gamme limitée de statique, éprouvées dans les laboratoires tèmes de mesures à l’émission.
concentrations. " pour l’étalonnage des chaînes analytiques,
n’offrent qu’une réponse partielle aux besoins La dilution dynamique chauffée : exemple
des essais à l’émission. Elles reposent, en effet, du pilote INERIS
sur la vaporisation des substances à tempé-
"La dilution rature ambiante, après injection de faibles La solution la plus efficace, mais aussi la plus
dynamique chauffée quantités de COV liquide dans une ampoule difficile à mettre en œuvre reste la dilution
reste plus difficile à à dilution ou dans un sac en matériau inerte dynamique chauffée. Les fournisseurs de
mettre en oeuvre. " rempli d’un volume important de gaz de dilu- matériel ne proposent, à l’heure actuelle, pas
tion (air propre, azote…). Elles ne permettent de solution clef en main, mais plusieurs labo-
ainsi d’atteindre qu’une gamme limitée de ratoires se sont lancés dans l’élaboration de
concentrations (de l’ordre de quelques ppb à bancs basés sur ce principe.
une centaine de ppb) pour un nombre limité
de molécules (molécules à pression de vapeur L’INERIS dispose d’un pilote permettant la
saturante élevée). génération d’effluents gazeux chauds char-
gés en COV à partir de solutions.
La dilution dynamique à température am-
biante : exemple des pousses-seringues Les gaz étalon ainsi générés peuvent atteindre
120°C et contenir jusqu’à plusieurs centaines
L’INERIS a mis en œuvre un banc commer- de ppm de COV. Il est également possible de
cialisé, basé sur le principe d’un pousse se- générer un étalon contenant plusieurs COV
ringue (banc non chauffé) dans le cadre de en injectant non pas un solvant pur, mais un
l’étude portant sur l’évaluation des perfor- mélange de composition maitrisée.
mances et des limites d’utilisation de deux Il n’est pas possible de générer des étalons
méthodes automatiques (voir article présen- pour l’ensemble des COV d’intérêt  ; cepen-
té dans ce numéro). Ce banc était composé dant la liste des composés pouvant être mis
des éléments suivants : en œuvre par cette technique est bien plus
• une seringue contenant la ou les étendue que celle des systèmes à dilution non
substance(s) étalon sous forme liquide, chauffée.
• un pousse-seringue permettant l’injec-
tion à vitesse constante et donc à débit L’incertitude sur la concentration générée
constant, peut être établie expérimentalement pour
• un ventilateur alimentant en air propre chaque essai à partir de :
et à débit constant une canalisation • l’estimation d’une incertitude sur le
suffisamment longue pour permettre débit de solvant consommé (écart type
l’homogénéisation du mélange gazeux. sur le rapport entre la perte de masse
de solvant sur la balance et la durée de
Au cours de ces essais, les limites d’utilisation l’essai),
du banc de dilution suivantes sont apparues : • l’estimation d’une incertitude sur le dé-
• Avant chaque injection il est nécessaire bit d’effluent généré par le pilote, (écart
d’attendre la stabilisation de la concen- type sur la mesure du débit du pilote au
tration dans le banc de dilution, obte- moyen d’un venturi).
nue après 20 à 25 min.
• Le banc de dilution n’étant pas chauffé, La stabilité des concentrations générées est
la tension de vapeur des substances vérifiée à l’aide d’un analyseur de compo-
étudiées constitue un véritable frein à la sés organiques volatils totaux équipé d’un
génération d’étalons gazeux. En effet s’il détecteur à ionisation de flamme. Une esti-

13
mation de la stabilité peut être ainsi obtenue
en établissant l’écart type du signal du FID Une plateforme au
après enregistrement de son signal au cours service de l’industrie
des différents essais.
Le pilote a permis notamment d’étalon-
ner les analyseurs FTIR et µGC/TCD/MS
Florence Del Gratta pour l’étude d’évaluation de leurs per-
formances, présentée précédemment.

Il a également été mis en oeuvre pour


l’étalonnage de ces appareils pour des
composés définis préalablement à la
réalisation de mesurages sur site indus-
extracteur dont le débit est supé- triel.
rieur à celui de la turbine
mesure du débit

point de prélèvement
Pilote INERIS de génération vers la plateforme
contrôlée de COV Temp.
d’essais

tubulure de 5 m de haut
permettant de mélanger
les composés injectés dans
la veine gazeuse

500°c

Temp.
turbine électrique qui
réchauffe l’air ambiant Prise Prise
et l’envoie dans une ca- d’air (P1) d’air (P2)
nalisation de mélange

système d’injection des COV à partir de liquides com-


posé d’une pompe HPLC et d’une buse de pulvérisation

COV air comprimé

14
LA MESURE DES EMISSIONS DIFFUSES DE COV

"Il n’existe pas de Même si elles peuvent représenter une large Une étude d’évaluation de ces
méthode unique part des émissions totales d’un site, les émis- différentes méthodes a été
répondant à sions diffuses de Composés Organiques Vo- conduite par l’INERIS en 2008
l’ensemble des latils (COV) restent difficiles à évaluer. (étude financée par l’ADEME).
Le rapport final de cette étude est disponible
enjeux de mesure des
Ces émissions peuvent se produire en diffé- sur simple demande auprès de l’ADEME ou
émissions diffuses de
rents points au sein d’un site : de l’INERIS (francois.gautier@ineris.fr)
COV"
• fuites au niveau des brides de connexion Le sniffing
ou des équipements (pompes, vannes,
etc.), représentant de 20 à 50% du flux Afin de quantifier les émissions des sites
global émis. Sur un site chimique ou pétrochimiques dues aux fuites des équipe-
pétrochimique, les joints d’étanchéité ments, le sniffing a été développé à partir
de milliers de vannes, robinets, pompes, d’une méthode publiée par l’US EPA en 1995
brides et autres connexions sont soumis (EPA-453/R-95-017, Protocol for Equipment
à des pressions élevées. Ces points de Leak Emission Estimates, Nov. 95). Cette mé-
défaillance potentielle sont nombreux, thode consiste à établir un recensement et
par exemple : 50 000 sur un site pétrochi- une identification de tous les points de fuites
mique ou une raffinerie. Le pourcentage éventuels (plusieurs dizaines de milliers sur
des « fuyards » oscille entre 0,5 et 3 %. les sites importants) et à y réaliser une me-
Chez les pétroliers, cela peut représenter sure des concentrations de fuite par sniffing.
une perte annuelle de 10 à 500 tonnes
ou plus de produit par site et par an. Les flux sont alors estimés grâce à des courbes
• évaporation des produits au niveau des de corrélation reliant les concentrations de
bacs de stockage, des postes de char- fuites mesurées à un facteur d’émission moyen.
gement/déchargement non raccordés Elles reposent sur l’exploitation statistique de
à une installation de traitement, repré- campagnes de mesures au cours desquelles
sentant de 20 à 40% du flux global émis, chaque équipement fait l’objet de deux me-
• transfert de COV à l’air libre au niveau sures. Tout d’abord, une mesure de concentra-
des bassins, stations d’épuration, tor- tion sur les différents points de fuite (concen-
chères, représentant de 5 à 30% du flux tration de fuite) puis, une détermination de flux
global émis. massique par l’ensachage de la source.

Ces émissions présentent également une Pour être exhaustive, cette méthode nécessite
forte variabilité temporelle liée aux conditions une parfaite connaissance du procédé sur lequel
de fonctionnement des installations et équi- l’intervention va être réalisée. On doit pouvoir
pements, ainsi qu’aux conditions météorolo- identifier :
giques (température, vitesse du vent, etc.).
• les flux de fluides dans l’unité étudiée
Il n’existe pas de méthode unique répondant à (diagramme de la nature des fluides
l’ensemble des enjeux de mesure des émissions (physique et composition chimique) et
diffuses de COV. Les différentes méthodes pré- leur parcours au sein de l’unité,
sentées ci-après sont • les équipements sélectionnés pour les
plutôt complémen- opérations de mesures,
taires  : les méthodes • les unités, fluides et équipements qui
de «champ large» doivent être écartés pour cause de sécu-
permettent d’iden- rité ou d’inaccessibilité (les critères de
tifier rapidement les sélection doivent être justifiés).
zones principales
d’émissions, d’autres Cette méthode définit également le terme «fuite»,
permettent l’identifi- qui correspond à des valeurs mesurées variant de
cation et la localisation 100 ppmv à 10 000 ppmv en fonction des élé-
Exemple de mesure de la concentra- précise des fuites. ments concernés et de la règlementation locale.
tion de fuite sur une bride

15
Le sniffing est aujourd’hui la méthode la n’est réalisable avec l’outil testé.
plus couramment utilisée. En Europe cette Le développement à venir de ce type d’instru-
approche a été normalisée sous la réfé- ments devrait permettre d’amener dans les an-
rence NF EN 15446 : «Réduction des émis- nées à venir sur le marché des instruments plus
sions fugitives de composés organiques sensibles et quantitatifs (caméras IR actives).
volatils dans le secteur de la pétrochimie
et de la chimie organique». Elle est recom- Differential Absorption LIDAR (DIAL)
mandée par la circulaire du 29 mars 2004
relative aux installations classées. La méthode de mesure DIAL (Differential Ab-
sorption Light detection and ranging) peut
Optical Gas Imaging (OGI) fonctionner dans l’UV/Visible et/ou l’IR afin de
détecter respectivement NOx / SO2 / O3 / BTEX
Les caméras IR utilisent les différences d’ab- et/ou méthane / hydrocarbures totaux.
sorption IR dans leur champ de vision pour
obtenir une détection. Un panache émis La méthode DIAL est capable de fournir des
contenant des composés absorbant dans cartes de champs de concentrations en deux
Exemple de camera l’IR va occasionner une absorption des IR dimensions suivant un plan de coupe d’un
émis par le fond de scène, absorption suscep- panache. Les flux correspondants sont alors
tible d’être détectée et superposée à l’image obtenus en combinant ces concentrations me-
réelle de la scène. Il en résulte l’apparition et surées avec des données de direction/vitesse
la visualisation en temps réel des panaches du vent. Les flux déterminés par cette méthode
émis. sont considérés comme conservatifs.

Chaque caméra est proposée comme étant


plus ou moins spécifique à une famille de
composés, en rapport à leurs propriétés op-
tiques : alcanes, alcènes, CFC, etc.

Cet outil permet de visualiser des panaches


émis dans des zones situées en dehors des
périmètres des programmes LDAR clas-
siques ou dans des endroits difficiles d’accès.

Les caméras infrarouges sont des instru-


ments légers, maniables et rapidement Fonctionnement en méthode DIAL
mis en œuvre. Leur capacité à permettre
la visualisation en direct des panaches de La mise en œuvre du UV-DIAL permet d’obtenir
COV est un atout intéressant dans le cadre des cartographies en 2D/3D des concentrations
de la détection de fuites ou de validation en benzène au niveau d’un site industriel étendu,
de travaux de maintenance préventive (res- avec une résolution spatiale de 20 à 50 mètres. La
serrages, etc.). Leur domaine d’application géolocalisation des données est très intéressante
concerne avant tout la détection de fuites car elle permet de remonter à la source d’émis-
au niveau des équipements, c’est-à-dire sions correspondantes mais également de dis-
au niveau des vannes, brides, pompes, etc. tinguer deux panaches superposés (émissions
(champ des programmes LDAR) ainsi que la canalisées en altitude et émissions diffuses au sol
surveillance de l’étanchéité des joints des par exemple). Si la non disponibilité de fenêtre
citernes de stockage. de tirs conséquente peut être un frein à la réali-
sation de ce type de mesure au niveau d’un site
Actuellement, aucun protocole industriel à topographie complexe, l’autonomie
d’utilisation n’est disponible et et la mobilité relatives de l’instrument peuvent
la détection peut souffrir d’un permettre de multiplier les emplacements de
manque de comparabilité entre mesure et ainsi d’étendre la couverture géogra-
deux équipes différentes. Les phique tout en visualisant le même site sous des
seuils de détection (débits de angles différents.
fuite au-delà desquels 100% des
fuites sont détectées) restent De par son mode de fonctionnement et
à valider (différences notables de par la méthode associée (visualisation
entre modèles commerciaux) de sources identiques sous des angles ou à
Exemple de cartographie 2D obtenue par DIAL et aucune quantification directe des jours différents), les résultats obtenus
16
semblent permettre de distinguer les zones respondant conduit au flux massique émis
d’émissions continues des zones d’émissions au travers de cette portion d’espace.
discontinues.
Cette méthode a été validée par les autorités
L’évaluation des flux émis par une source suédoises pour la mesure des flux globaux
donnée est obtenue via un produit scalaire émis, tout comme le DIAL. Les flux déterminés
entre les champs de concentration dans le par la méthode SOF semblent comparables à
panache considéré et les champs de vents ceux obtenus par la méthode DIAL. Cette mé-
correspondants. Les incertitudes sur ces thode peut être rapidement mise en œuvre
flux semblent donc être majoritairement au niveau d’un site industriel mais seulement
associées aux incertitudes sur les champs de par temps ensoleillé et ciel dégagé.
vents au sein du panache.
La mise en œuvre de la SOF permet d’obtenir
Si elle ne permet pas l’identification précise des cartographies de concentrations en COV
des équipements fuyards, la méthode DIAL au niveau de différents sites chimiques et
semble donc s’appliquer à la hiérarchisation pétrochimiques, de zones industrielles dans
des différentes sources au niveau d’un site leur globalité ainsi que les flux totaux émis
industriel étendu, mais peut également être respectivement par ces sources. Cette tech-
focalisée sur une source particulière (bac de nique embarquée peut permettre, de part sa
stockage précis, cheminée,
torchère, etc.).

Solar Occultation Flux


(SOF)

La méthode SOF est une


technique optique basée sur
un FTIR passif dont la source
est le soleil. Les mesures réa-
lisées permettent, via l’ob-
tention de spectres IR cor-
respondants, de qualifier et
quantifier les concentrations
d’un polluant sur la colonne
d’air située entre l’instrument Exemple de cartographie SOF
et le soleil. Elle est sensible pour la mesure grande mobilité, de conduire des mesures
des concentrations d’alcanes ou d’alcènes et au niveau de différents sites industriels au
pour d’autres gaz (NH3, SO2). cours de la même journée.

Le matériel de mesure étant Si cette technique ne peut être déployée que


embarqué dans un véhicule, par temps ensoleillé, l’exploitation statistique
il est possible de réaliser des des résultats obtenus peut permettre de
mesures sous les vents de distinguer les émissions continues / discon-
sources potentielles, comme tinues. En champ éloigné, les mesures SOF
présenté en figure suivante. couplées aux champs de vent correspon-
dants permettent d’évaluer les flux totaux
Lorsque ces mesures sont d’alcanes et/ou d’alcènes émis par un site
réalisées à une distance où industriel. En champ proche (intra mesures),
la dispersion des polluants les mesures SOF permettent de hiérarchiser
n’est plus turbulente, il est les différentes sources potentielles avec une
possible de calculer les flux précision de l’ordre de la citerne de stockage.
correspondants. La diffé-
rence de concentration
moyenne mesurée dans la
colonne d’air entre deux
points de mesure est alors
Fonctionnement en méthode SOF
multipliée par la distance séparant ces deux
emplacements. Le résultat du produit sca-
laire entre ce résultat et le vecteur vent cor- François Gautier

17
LES NORMES EN BREF
ÉDITIONS

Prochaine parution des normes prépa- posés aux PEMS. L’objectif des contrôles qua-
rées par la commission X43B : lité est de démontrer l’aptitude du PEMS à sa
fonction de surveillance des émissions avec
NF X 43-317 – Emissions de sources fixes – une incertitude respectant l’exigence d’incer-
Détermination de l’indice de pollution acide titude requise définie dans la réglementation
ou alcaline des effluents gazeux pour l’autosurveillance, et à s’assurer du main-
CE document décrit une méthode manuelle de tien de ses performances dans le temps.
mesure de la concentration en ions H+ ou OH-.
Elle est applicable en particulier pour les effluents ISO/DIS 13833 – Emissions de sources fixes
issus des unités de traitement de surface, en gé- – Détermination du rapport du dioxyde de
néral exempts de particules solides mais pouvant carbone de la biomasse (biogénique) et des
contenir des vésicules liquides. L’échantillon est dérivés fossiles
prélevé au moyen d’une sonde de prélèvement Cette norme décrit des stratégies d’échan-
chauffée, et les ions sont piégés dans une solu- tillonnage et des méthodes d’analyse pour
tion d’eau distillée de pH 5.5, contenant 25 ml de la détermination des fractions de CO2 pro-
solution saturée de chlorure de potassium (KCl) venant de la biomasse et de combustibles
par litre de solution. Le dosage est effectué par fossiles dans le CO2 des effluents gazeux de
pH-métrie, en ramenant le pH à sa valeur initiale. sources fixes, d’après la méthode du radio-
carbone (isotope 14C).
NF X 43-303 – Emissions de sources fixes –
Détermination de l’ammoniac Quelques décisions de la réunion du comité
Cette norme publiée en 2007 et révisée au technique européen TC 264 qui s’est tenue à
premier trimestre 2011, décrit une méthode ISPRA les 26 et 27 mai
(Le TC 264 est en charge de l’élaboration des normes
manuelle de mesure de la concentration en
dans le domaine de la « Qualité de l’air ».)
ammoniac présent dans les effluents des
conduits de sources fixes. Deux techniques • Prochaine transformation de la spéci-
analytiques sont proposées  : la chromato- fication technique TS 14793 (Méthode
graphie d’échange d’ions et la spectrométrie de validation intra-laboratoire d’une
d’absorption moléculaire. méthode alternative comparée à une
méthode de référence) en norme homo-
FD X 43- 419 – Emissions de sources fixes – loguée EN 14793.
Détermination de la température du point de
rosée acide des gaz • Réactivation du groupe de travail GT 16
Ce document définit les éléments et informa- pour élaboration d’une méthode auto-
tions minimaux permettant de déterminer la matique de mesurage du SO2.
température de point de rosée acide des gaz • Un groupe de travail est mis en place pour
à l’émission. La connaissance de cette dernière savoir s’il existe des secteurs industriels pour
peut être approchée de façon théorique à par- lesquels il n’existe pas de BREF, auquel cas le
tir des pressions partielles de la vapeur d’eau et comité technique TC 264 pourrait écrire des
du(des) gaz acide(s) du mélange gazeux pou- documents sur les meilleures techniques
vant condenser (SO3, SO2, HCl, NO2), ou de façon disponibles avec les valeurs limites régle-
empirique par la mesure du point de rosée. mentaires pouvant être atteintes. Le premier
exemple serait celui des crematoriums.
XP X 43-420 - Assurance qualité des PEMS
(Predictive Emission Monitoring Systems) • Un nouveau groupe de travail piloté par le
Ce document a pour objectif de cadrer l’uti- Royaume Uni est chargé de préparer un work-
lisation des PEMS pour l’autosurveillance des shop sur l’utilisation des analyseurs Infra Rouge
rejets. Il définit les dispositions à mettre en à Transformée de Fournier (FTIR) à l’émission.
place en termes d’assurance de la qualité, et la
façon dont les contrôles qualité QAL1, QAL2, Une liste de sujets de travail élaborée à partir
QAL3 et AST tels que définis dans la norme des propositions des états membres va circu-
NF EN 14181 (Assurance qualité des systèmes ler au sein de tous les organismes de norma-
automatiques de mesure), peuvent être trans- lisation afin de définir les priorités du TC 264

18
pour les années à venir. Parmi les sujets les • Mesures des émissions canalisées
plus cités figurent : une norme sur la manière • Evaluation des émissions diffuses  :
de valider les modèles mathématiques de dis- méthodes d’évaluation par mesurages,
persion des polluants dans l’atmosphère, le modélisation,
mesurage de HF, de NH3, la détermination des • Plan de gestion des solvants.
concentrations au moyen de PEMS (Predictive • Remplir sa déclaration annuelle d’émis-
Emission Monitoring System), etc. sions de COV.
• Réduire sa consommation de solvants
et les émissions de COV
FORMATIONS
14-16 mars 2012 à Lyon (en partenariat avec le CPE)
INERIS FORMATION développe des forma- 02-04 octobre 2012 à Paris
tions au profit des entreprises, des orga- 20-22 novembre 2012 à Lyon
nismes institutionnels ou professionnels, des contact : stephanie.jameaux@ineris.fr
membres des CHSCT, des ONG, et des collec-
tivités territoriales.
Dans le domaine des mesurages des pol- ORGANISMES AGREES POUR LES
luants à l’atmosphère, il est proposé deux CONTROLES REGLEMENTAIRES
formations au catalogue :
La liste des organismes agréés pour la réalisa-
tion de prélèvements et/ou analyses à l’émis-
«  La mesure des émissions de polluants à
sion des substances à l’atmosphère selon les
l’atmosphère »
modalités de l’arrêté du 11 mars 2010 est
• Dispositions réglementaires,
mise à jour tous les six mois.
• Que mesurer ? Concentrations, débits,
On se reférera à l’arrêté du 17 juin 2011
flux et expression des résultats,
( JO RF n° 0192 du 20 août 2011)
• Planification et organisation des cam-
pagnes de mesurage afin de disposer
de résultats fiables et représentatifs, ANALYSEURS CERTIFIES
• Principes de mesurages manuels et
automatiques (vitesse/débit, composés Dans le domaine des mesures à l’émission,
particulaires et gazeux), la certification d’un modèle atteste de sa
• Analyses extractives et in situ, condi- conformité aux critères de performance
tionnement des échantillons, définis dans la norme EN 15267-3. Il est à
• Dispositif français garantissant la qualité noter que les critères de performance défi-
des mesurages : accréditation et agré- nis dans ce référentiel s’appliquent aux AMS
ment des laboratoires, assurance qualité c’est-à-dire aux dispositifs installés en poste
des SRM (Standard Reference Methods : fixe sur les conduits de rejets et utilisés pour
méthodes de références mises en œuvre l’autosurveillance de ces derniers. Dans le cas
par les organismes de contrôle) et des des SRM, méthodes de références mises en
AMS (Automatic Measuring System  : œuvre par les organismes de contrôle, la cer-
dispositifs de mesure automatiques ur- tification d’un modèle d’analyseur implique
rilisés en autosurveillance), certification sa conformité avec les critères de perfor-
des analyseurs, incertitude de mesure mance définis dans les normes décrivant la
• Elaboration des rapports d’essais, méthode de référence correspondante.
• Evaluation des émissions diffuses,
• Caractérisation et impacts des émis- On pourra avoir accès aux appareils certifiés
sions d’odeurs, par le système anglais MCERTS ou allemand
• Mesurages de COV totaux et spécifiques, UBA en se reportant à l’adresse suivante :
• Plan de gestion des solvants.
http://www.siraenvironmental.com/User-
20-21 mars 2012 à Lyon (en partenariat avec le CPE) Docs/mcerts/MCERTSCertifiedProducts-
14-15 novembre 2012 à Paris CEMS.pdf

«  La mesure et la maîtrise des émissions Signalons également les analyseurs d’O2 de


industrielles de COV » SETNAG certifiés en France
• Qu’est-ce qu’un COV ? Emissions canali-
sées et diffuses http://www.lne.fr/certificats-ddc/131-Instru-
• Dispositions réglementaires relatives mentation-pour-l-environnement.html)
aux COV.

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EXPERTS INERIS SPECIALISTES DU DOMAINE

Unité " Sources et Emissions " Unité " Milieux "

Serge COLLET François GAUTIER


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Jean POULLEAU
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