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SYNTHESE

CHAPITRE 2 : LES EXPLICATIONS PRINCIPALES DU CHÔMAGES

I) QUE SONT L’OFFRE ET LA DEMANDE SUR LE MARCHE DU TRAVAIL ?

Le chômage est considéré comme un déséquilibre sur le marché du travail. Il peut se définir comme
l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d’emploi et en recherchant un.

A. Les deux mesures officielles du chômage en France


L’INSEE mesure le chômage au sens du BIT. Est alors considéré comme chômeur une personne sans
emploi, immédiatement disponibles pour travailler et à la recherche d’un emploi. Son estimation est
effectuée tous les trimestres par l’INSEE à partir d’une enquête appelée « l’enquête emploi ». Les critères
qui servent à l’évaluation de ce calcul ont l’avantage d’être stables dans le temps et ainsi de permettre les
comparaisons historiques et internationales.
Pour être considéré comme chômeur au sens de Pôle emploi, il faut ne pas avoir du tout travaillé au cours
du mois passé, être disponible pour travailler et inscrit à Pôle emploi. Le chiffrage des DEFM est effectué
par la Dares, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, service statistique
du ministère en charge du travail et Pôle emploi.
Ces deux définitions sont proches mais comme l’inscription à Pôle emploi résulte d’une démarche
administrative il y a parfois des divergences de résultats.

B. La frontière entre emploi, chômage et inactivité


Les frontières entre emploi, chômage et inactivité ne sont pas toujours faciles à établir. On parle de halo
du chômage pour exprimer la frontière poreuse qui existe entre chômage et inactivité car certaines
personnes comme les mères de famille qui gardent leurs enfants, peuvent chercher un emploi et en même
temps ne pas être disponibles immédiatement pour travailler. On parle de sous-emploi pour exprimer la
frontière entre emploi et chômage car certaines personnes qui travaillent à temps partiel ne sont pas
considérées comme des chômeurs, néanmoins elles peuvent parallèlement chercher un emploi à temps
complet.

C. Le calcul du taux de chômage


Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés +
chômeurs). On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d’une classe
d’âge avec les actifs de cette classe d’âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par
sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

II) QUELLES SONT LES CARACTERISTIQUES PRINCIPALES DU CHOMAGE ?


Le taux de chômage en France est particulièrement élevé aux alentours de 10,5 % de la population active
(soit plus de 3 millions de chômeurs) en septembre 2013. Il touche plus particulièrement les jeunes de 15 à
24 ans (23,5 %). Avec la combinaison du recul de l’âge de la retraite, la fin des dispositifs de mise à la
retraite anticipée ainsi que la crise économique, le chômage des plus de 55 ans a également sérieusement
progressé depuis 2008.
On constate que le diplôme est un bon rempart contre le chômage. C’est le niveau Bac+2 qui protège le
mieux (seulement 5,4 % de chômeurs en 2010). On constate également que ce sont les personnes ne
possédant aucune qualification qui connaissent le plus fort taux de chômage en 2010 (16,1 %). La France se
caractérise par une durée du chômage particulièrement longue (38 % des chômeurs sont inscrits depuis plus
d’un an à Pôle emploi) qui entretient un phénomène d’hystérèse. Le chômage de longue durée conduit à la
dépréciation du capital humain car il a pour conséquence la démotivation et la perte d’efficacité des
personnes concernées.

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SYNTHESE

CHAPITRE 2 : LES EXPLICATIONS PRINCIPALES DU CHÔMAGES

III) QUELLES SONT LES PRINCIPALES CAUSES DU CHOMAGE ?

A. Le chômage conjoncturel
Le chômage conjoncturel est un chômage transitoire, lié au fait que le rythme de croissance de l’activité a
tendance à fluctuer et que cette fluctuation engendre un chômage destiné à se résorber lorsque le cycle
d’activité recommence à s’accélérer.
En période de ralentissement économique, la demande de biens et services adressée aux entreprises
fléchit, ce qui peut entrainer des phénomènes de sur-stockage et donc un besoin de main d’œuvre
moindre. Les entreprises ne renouvellent pas les contrats temporaires ou organisent des licenciements
pour adapter leur niveau de production à la demande. Lorsque l’activité reprend ce chômage se résorbe
car l’offre de travail redevient plus importante.

B. Le chômage structurel
Le chômage structurel est un chômage résultant d’un écart entre la structure de l’offre et la structure de la
demande. Dans cette situation les qualifications des chômeurs ne correspondent pas aux besoins des
entreprises. Il est composé du chômage frictionnel (constitué de personnes recherchant un emploi pendant
une courte période en raison du laps de temps nécessaire pour trouver un nouvel emploi), du chômage
classique (constitué de personnes inemployables aux salaires en vigueur en raison du coût du travail trop
élevé pour le niveau de qualifications) et du chômage volontaire (constitué de personnes préférant être au
chômage plutôt que de prendre un emploi et ce notamment en raison des coûts de formation ou de
mobilité).
Le chômage français en 2013 est à la fois conjoncturel et structurel..

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