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Le maître d’ouvrage
Le terme «maître de l’ouvrage » fait partie de ceux, nombreux dans le monde du
bâtiment, qui prêtent à confusion.la norme français NF P 03-001 mise à jour en
décembre 2000 en donne la définition suivante : « personne physique ou morale
désignée par ce terme dans les documents du marché et pour le compte de qui les
travaux ou ouvrages sont exécutés ».
La loi de 1985 sur la maîtrise d’ouvrage publique en donne une définition qui le
responsabilise : « le maître de l’ouvrage est la personne morale pour laquelle l’ouvrage
est construite. Responsable principal de l’ouvrage, il remplit dans ce rôle une fonction
d’intérêt général dont il ne peut se démettre. Il lui appartient, après s’être assuré de la
faisabilité et de l’opportunité de l’opération envisagée, d’en déterminer la localisation,
d’en définir le programme, d’en arrêter l’enveloppe financière prévisionnelle, d’en
assurer le financement, de choisir le processus selon lequel l’ouvrage sera réalisé et de
conclure, avec les maîtres d’œuvre et les entrepreneurs qu’il choisit, les contrats ayant
pour objet les études et les travaux. »
Remplaçant la réforme de l’ingénierie et de l’architecture de 1973, cette loi renforce
les règles d’organisation de la maîtrise d’ouvrage appliquée à un ensemble de maîtres
d’ouvrage que nous citerons plus loin. Elle fait l’objet d’un certain nombre de décrets
d’application qui modifient profondément la relation contractuelle du maître d’œuvre
avec le maître d’ouvrage.
Les principales fonctions de la maîtrise d’ouvrage sont les suivantes :
Prendre à son compte l’intention de construire et gérer cette intention jusqu’à
la réalisation soit menée à bonne fin.
Arrêter l’enveloppe financière, trouver les fonds nécessaires à la réalisation et
gérer ces fonds notamment en rémunérant les réalisateurs
Procurer le terrain ou l’espace nécessaire à la construction envisagée, par
achat, bail ou concession, ou déterminer la localisation.
Définir dans le programme les objectifs de l’opération et les besoins qu’elle
doit satisfaire, ainsi que les contraintes et les exigences. Le programme peut
être confié à une personne extérieure à la maîtrise d’ouvrage.
S’il n’a pas les moyens de construire seul son ouvrage, passer des contrats de
louage d’ouvrage (marchés d’études et marchés de travaux) avec un certain
nombre de personnes qui construiront pour son compte (maître d’œuvre,
éventuellement techniciens et entrepreneurs).
Prendre livraison de l’ouvrage en le réceptionnant.
Exploiter l’ouvrage ou, dans certain cas, le remettre, le consigner, à
l’organisme qui est chargé de cette exploitation et de sa gestion.
Les différents maîtres de l’ouvrage :
Le classement que l’on peut faire de l’ensemble des maîtres de l’ouvrage, d’après la
réglementation qui s’applique à chaque catégorie, fait référence à deux classifications
qui ne correspondent pas toujours :
La première classification se fait avec des critères nationaux, suivant que
le maître de l’ouvrage est soit soumis au codes de marchés publics, soit
réglementé ou n’est soumis à aucune réglementation.
La deuxième classification se fait en application directives européennes pour les
maîtres de l’ouvrage dits <pouvoirs adjudicateurs>. Sont concernés les marchés
supérieurs à certains seuils indépendamment de la classification nationale.
Le maître d’œuvre
La norme française NF P 03-001, applicable aux marchés privés, définit le rôle de
maître d’œuvre pour la partie relative aux marchés de travaux, personne physique ou
morale qui, pour sa compétence, peut être chargée par le maître d’ouvrage :
De l’assister pour la consultation des entreprises et pour la conclusion du ou des
marchés avec le ou les entrepreneurs.
De diriger l’exécution de des marchés de travaux.
D’assister le maître de l’ouvrage pour la réception des ouvrages et le règlement
des comptes avec les entrepreneurs
La fonction de maîtrise d’œuvre est notamment exercée, entre autre maître d’œuvre,
par les architectes.
L’entrepreneur :
L’entrepreneur est le partenaire du maître de l’ouvrage dans le contrat de l’entreprise.
Il réalise les travaux, sans lien de subordination, en mettant en œuvre les moyens en
personnel, matériaux et matériel. Vis-à-vis du maître de l’ouvrage, il a en rôle de
conseil et une obligation de résultat se concrétisant par la livraison de l’ouvrage.
La fonction principale de l’entreprise est de fournir une prestation composée
d’éléments très imbriqués indissociables les uns des autres :
Une main-d’œuvre qualifiée et correctement encadrée (rôle de la maîtrise de
l’entreprise).
Le matériel spécialisé nécessaire à l’édification de l’ouvrage.
Les matériaux ou les composants plus ou moins manufacturés ou
industrialisés (le bois est un matériau, une fenêtre est un composant).
Un savoir-faire spécifique qui, dans la plupart des cas, se traduit par une
qualification codifiée et reconnue par Qualibat (organisme professionnel de
qualification et de classification du bâtiment).
L’ingénierie :
La construction contemporaine fait appel à des techniques de plus en plus complexes
dont le niveau de technicité ne peut être maîtrisé que par des spécialistes.
Le généraliste qu’est le maître d’œuvre sollicite donc nécessairement et tout
naturellement ces spécialistes pour l’assister dans une ou plusieurs disciplines.
L’intervention des conseils techniques est complémentaire de celle du maître
d’œuvre ; elle couvre des disciplines multiples dont les principales sont suivantes :
Topographie et connaissance du foncier.
Mécanique des sols.
Fondations spéciales et structure.
Béton armé et précontraint.
Charpentes et ossatures métalliques, charpentes bois ou lamellé-collé.
Génie thermique, climatique et isolation thermique.
Installations sanitaires et hydrauliques.
Electricité, micro courants, signalisation, sonorisation.
Second œuvre, notamment menuiserie et étanchéité.
Acoustique et isolation phonique.
Eclairagisme.
Voiries, réseaux divers, infrastructures extérieures aux bâtiments.
Paysagisme, espaces verts, espaces de plein air.
Outre ces disciplines purement techniques, d’autre spécialiste assurent les tâches ayant
trait à la gestion, à l’organisation ou aux sciences humaines, notamment :
Gestion financière et rentabilité des investissements.
Evaluation des projets, métrés, devis et gestion des marchés de travaux.
Coordination, programmation et ordonnancement, tant en phase étude qu’en
phase travaux.
Sociologie appliquée à l’habitat.
Introduction :
Un chantier est défini par une installation permanente dans un lieu généralement
ouvert, il dure le temps de la construction de l’ouvrage.
L’organisation d’un chantier est l’ensemble des dispositions envisagées pour
l’exécution dans les meilleures conditions possibles d’un travail pour abaisser les
coûts de productions en favorisant à l’homme et à la machine un contexte favorable de
façon à accroître la productivité. Pour cela il faut :
Comprendre afin de prévoir, d’organiser, de préparer avant d’agir
Bien exécuter, ordonner et coordonner le programme d’action
Contrôler pour savoir si nos prévisions étaient valables et que nous pouvons les
exécuter pour les prochains chantiers
L’étude relative à l’organisation d’un chantier, quelle que soit son importance est une
technique utile et bien précise tendant à assurer l’exécution des travaux dans les
meilleurs délais avec le moindre coût.
Donc en vue de la bonne organisation d’un travail, on cherche à le rendre plus
économique, de bonne qualité et les délais les plus brefs possibles.
La sécurité et la santé des travailleurs :
La santé et sécurité au travail est un enjeu européen. La Directive-cadre 89/391 du 12
juin 1989 relative à l’amélioration de la sécurité et de la santé des travailleurs a
rassemblé les principes généraux dans le domaine de la santé et de la sécurité au
travail. Elle est en application, en France, depuis 1993 et prévoie notamment que
l’employeur doit prendre toutes les mesures pratiques nécessaires pour assurer la
sécurité des travailleurs et protéger leur santé.
L’obligation de sécurité ne s’entend plus seulement comme une obligation pour
l’employeur de garantir la sécurité physique des salariés (accidents du travail et
maladies professionnelles). Elle s’est élargie et inclue aujourd’hui la protection de tous
les risques auxquels un collaborateur pourrait être exposé du fait de ses missions, et
notamment la protection des risques psychosociaux tels le burn-out, l’alcoolisme,
l’angoisse réactionnelle, …
Et si le Code du Travail impose seulement à l’employeur de prendre toutes les
mesures nécessaires afin d’assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale
de ses collaborateurs, la jurisprudence va plus loin en imposant une
véritable obligation de résultat, c’est-à-dire en étendant à tous les aspects permettant
d’assurer la bonne santé physique et mentale des salariés les obligations mises en
place à l’origine dans le cadre de l’exposition aux maladies professionnelles, au
premier titre desquelles l’amiante.
Ainsi, l’employeur étant tenu d’atteindre un résultat, en cas de mise en danger du
salarié ou de défaut de sécurité, l’employeur sera présumé de plein droit responsable.
Il ne pourra s’exonérer de sa responsabilité qu’en démontrant un cas de force majeure
ou, à défaut, le fait que le collaborateur ait lui-même concouru à la production de son
dommage
Loi n°93-1418 du 31 décembre 1993 modifiant les dispositions du code du travail
applicables aux opérations de bâtiment et de génie civil en vue d’assurer la sécurité et
de protéger la santé des travailleuses et portantes transpositions de la directive du
Conseil des communautés européennes n° 92-57 en date du 24 juin 1992
Les améliorations apportées par ces textes portent sur les principaux points suivants :
Plan général de coordination PGC
Le plan général de coordination (PGC) présente le projet et définit la mission du
coordonnateur de sécurité et protection de la santé (CSPS).
Cette mission peut être incluse ou non dans le marché d’entreprise considérée. Elle
peut être confiée par le maître d’ouvrage à un organisme spécialisé mais en aucun cas
à l’entreprise générale ou mandataire commun.
Le coordonnateur ne doit pas être confondu avec le pilote. Il établit le PGC et veille à
ce que les principes généraux de sécurité prévus soient effectivement mise en œuvre.
La garantie décennale
En sa qualité de constructeur, l’entreprise chargée de réaliser les travaux doit souscrire
à l’assurance de responsabilité civile décennale, en vertu de l’art. L.241-1 du Code des
assurances.
Cette garantie prend en charge les travaux de réparation du bâtiment lorsqu’il est avéré
que la responsabilité du constructeur est engagée. Elle couvre les dommages matériels
dus à des vices cachés lors de la réception des travaux, mais qui sont mis à jour dans le
délai de 10 ans prévu par la garantie décennale.
Objectif :
Le plan d’installation a les objets suivants :
Prévoir le matériel (grues, bétonnières, silos à ciment, etc.) nécessaire à
l’exécution du chantier, et vérifier que les prévisions permettent d’exécuter les
travaux en respectant le planning prévu, en particuliers les plannings de VRD.
Prévoir l’aménagement des lieux, afin que ceux-ci puissent recevoir ce matériel
dans de bonnes conditions.
Attribuer à chaque entreprise des surfaces où elles pourront stocker des
matériaux ou du matériel, ou préparer leur travail.
Permettre d’avoir la vision globale de la future organisation du chantier.
Prévoir les dispositifs de sécurité et d’hygiène du chantier.
Permettre d’obtenir des autorités compétentes les éventuelles autorisations de
voirie et de montage de grues sur la voie publique si cela est nécessaire.
Le plan d’installation :
L’élaboration du plan d’installation du chantier doit être précédée du recensement des
besoins de chaque entreprise.
On mentionnera pour chacune :
La surface au sol nécessaire.
Les dates d’occupation.
Les besoins en fluide (eau, éclairage en puissance supérieur, approvisionnement
par véhicules, etc.).
Les observations diverses.
Introduction :
L’organisation d’un chantier de travaux de bâtiment met en jeu de très nombreux
facteurs. Tout d’abord, l’enveloppe budgétaire contraint à une rationalisation extrême
en vue d’optimiser les coûts de main-d’œuvre et la mobilisation du matériel le plus
judicieusement possible. Cette rationalisation va entraîner une réflexion approfondie
sur le choix de la technique de construction et donc sur les moyens mis en œuvre : la
durée du chantier, les effectifs à affecter, la durée de la mobilisation du matériel, les
approvisionnements en matériaux, la préfabrication éventuelle, les besoins de
trésorerie. Il demeure cependant que les possibilités de combinaisons entre ces
éléments sont si nombreuses qu’il est impossible de les harmoniser et de les optimiser
instinctivement. Cette problématique a conduit à une solution qui consiste à la
planification des travaux.
Diverses techniques peuvent être envisagées pour l’élaboration du planning. De la
qualité de l’établissement du planning et surtout du choix réaliste de sa représentation
(clarté, lisibilité, facilité d’exploitation) dépendront en partie la qualité du suivi des
travaux et la facilité à décider rapidement d’actions correctives durant le déroulement
du chantier.
Contrairement à ce qu’affirme une célèbre boutade, le principal objectif du planning
n’est pas « d’évaluer le retard dans la réalisation des travaux », mais de permettre au
maître de l’ouvrage, à l’équipe maître d’œuvre et aux entreprises l’exercice des cinq
fonctions qui caractérisent l’accomplissement de toute action :
Prévoir : établir les programmes d’action et les situer dans le temps ;
Organiser : mettre en place les moyens propres à la réalisation des prévisions ;
Commander : déclencher l’exécution des différentes phases de réalisation des
travaux et évaluer toutes les répercussions que peut entraîner leur enchaînement
;
Coordonner : relier entre elles les différentes phases de réalisation des travaux
et évaluer toutes les répercussions que peut entraîner leur enchaînement ;
Contrôler : Vérifier que la réalisation des travaux est conforme aux prévisions
et prendre toutes les mesures nécessaires pour corriger tout écart ;
Un planning correctement établi doit permettre l’exercice de ces fonctions. Le choix
de la méthode n’a alors que peu d’importance et toute querelle entre partisans de telle
ou telle méthode est inutile par rapport à la qualité de la préparation du planning et à
l’expérience de celui ou de ceux chargés de le faire respecter.
Le planning d’exécution
Pour élaborer un planning de travaux, on doit suivre les phases suivantes :
a) Décomposer l’opération en tâches de réalisation. A partir du mode constructif
retenu pour les divers lots, des avant-métrés d’ouvrages, on inventorie les diverses
tâches ;
b) Affecter une durée à chaque tâche. Les durées sont définies à partir des ratios
d’entreprises, issues de l’expérience des chantiers antérieurs ou par enquête auprès des
entreprises ;
c) Définir les antériorités pour chaque tâche. Les liens entre ces tâches sont établis à
partir de l’expérience du coordonnateur
Ce planning doit être élaboré avant le démarrage des travaux et est plus détaillé que le
planning de soumission. Ainsi il tient compte des éléments suivants :
de la complexité du projet
des spécificités du site
des possibilités de fragmentation
des possibilités de standardisation
des cadences envisageables suivant le mode contractuel
des moyens matériels et ressources disponibles au démarrage des travaux.
Le planning d’exécution permet l’élaboration de divers plannings opérationnels tels
que :
le planning des approvisionnements
le planning de recrutement du personnel
le planning d’utilisation du matériel
Planning d’exécution ou planning détaillé de chantier fait ressortir tous les éléments
fondamentaux de la gestion des chantiers tels que la présence de main d’œuvre,
l’emploi des matériaux, l’utilisation des matériels et les coûts de production.
L’ensemble de ces plannings a pour objectif de gérer le temps, c’est à dire
ordonnancer les interventions, de prévoir l’avancement des travaux, d’optimiser la
qualité et de rentabiliser le chantier.
Implantation :
La réalisation de tout ouvrage de génie civil nécessite la maîtrise de plusieurs
opérations faisant intervenir plusieurs spécialités.
Parmi ces opérations qui est la base de toute construction la phase de l’implantation.
Définition :
L’implantation des ouvrages consiste à matérialiser les plans sur le terrain ; cette
opération doit être effectuée avec un maximum de précision, afin de déterminer le plus
justement possible la position et le niveau des ouvrages et éléments d’ouvrages. Les
observations doivent à ce sujet être surabondante afin de pouvoir être recoupées et de
pouvoir ainsi se vérifier et éviter de grossières erreurs.
Cette opération sert à réaliser sur le terrain l’ensemble des tracés géométriques telles
que :
Terrassement à entreprendre (excavation pour déblais en grande masse)
Délimitation des rigoles et des tranchées
Position des organes de fondations
Passages des canalisations et des regards
Tracé des murs de façade, pignons etc.
Plan de l’implantation :
C’est le plan qui permet à l’entreprise d’implanter les ouvrages pour les réaliser
conformément aux plans dressés par le maître d’œuvre, c’est-à-dire :
Au plan de masse dressée par le maître d’œuvre et tenant compte des règles
d’urbanisme, prospects, servitudes, etc.
à tous les autres plans dressés par le maître d’œuvre.
Ce plan doit être établi avec le maximum de précisions sur la base du plan
topographique détaillé. Une attention particulière est portée aux rattachements des
côtes et des niveaux aux voies publics ainsi qu’aux limites du terrain, et ce en liaison
avec les impératifs du permis de construire.
Pour établir ce plan, il est toujours souhaitable de demander l’intervention d’un
géomètre expert :
dès le stade d’élaboration des plans par le maître d’œuvre, à titre de conseil
au moment des implantations sur le terrain
enfin, pour contrôler ce qui est réellement réaliser.
Le plan d’implantation doit être exécuté par le maître d’œuvre qui le transmet par
ordre de service à l’entrepreneur si le marché est passé en application du CCAG
travaux.
Réalisation de l’implantation :
Pour implanter correctement un ouvrage, il faut d’abord obtenir en plus des plans de
situation, de masse et de fondations, un plan topographique précis, définissant le site
puis mettre en place un piquetage. Dès que l’importance de l’ouvrage est significative,
il ne faut guère hésiter à confier l’opération à un spécialiste, c’est à dire à un géomètre.
Un système de piquetage consiste à déterminer et à établir un système bien défini de
lignes, de distances et de plans permettant de disposer d’un réseau approprié pour
obtenir la position et le niveau exact des ouvrages et d’éléments d’ouvrage. Le
système comporte généralement 3 niveaux :
Niveau 1 : le système primaire ou canevas principal qui couvre normalement
tout le chantier : il est constitué d’un réseau de points connectés au système de
contrôle officiel [(contrôle géographique)] (municipale). Il peut se rapporter à
un bâtiment particulier ou à des bâtiments existants ;
Niveau 2 : le système secondaire (ou position en x, y, et z) permet
d’implanter l’ouvrage sur la parcelle et sert de référence ou de réseau de
quadrillage pour la construction d’un bâtiment ou d’un groupe de bâtiment ; ou
d’autres travaux annexes. Les repères doivent être mis en place de manière
durable pendant le déroulement du chantier ;
Niveau 3 : ce sont des points de position qui marquent l’emplacement
d’éléments isolés tels que les poteaux et les voiles. Le piquetage doit comporter
un certain nombre d’informations surabondantes pour pouvoir détecter les
erreurs grossières par recoupement et permettre une vérification (contrôle des
distances et égalité des diagonales) des points implantés pendant la durée du
chantier. La position des points de mesures doit être choisie de manière à ne pas
gêner le déroulement de la construction et à ne pas être déplacée
accidentellement. Les chaises sont des supports sur lesquels on repère une ligne
pour le contrôle des terrassements en fouille, pour le contrôle des pentes ou pour
l’implantation des fondations d’une construction. Elles constituent une mémoire
vive de l’implantation et sont réceptionnées. Une chaise comprend deux
montants verticaux scellés à au moins 40 Cm dans le sol et reliés par une
traverse horizontale (latte ou cavalier). Sur les traverses on matérialise par
exemple à l’aide de clous ou d’entailles, l’axe ainsi que l’épaisseur des
fondations et des murs en élévation. Les traverses doivent être, si possible au
même niveau. Des cordeaux joignent les chaises d’implantation en vis-à-vis et
on les reporte au sol (tracés) à l’aide d’un fil à plomb. Le respect de la
géométrie de l’ouvrage exige que les procédures de mesurage soient exécutées
par un personnel qualifié et avec un matériel adapté.
Gros œuvre :
Ces travaux constituent souvent des aménagements importants et touchent aux
éléments structurels du bâtiment.
Le gros œuvre correspond aux parties Lourdes qui consiste à la solidité et la stabilité
du bâtiment tel que : terrassements, murs, planchers, toiture et menuiseries
extérieures…etc. Leur mise en œuvre nécessite parfois la souscription d’une assurance
dommage-ouvrage.
Terrassement :
Définition :
On désigne par terrassement les opérations consistant à creuser, déplacer ou
transporter des terres ; ce sont les travaux destinés à modifier la forme naturelle du
terrain. Cette modification est réalisée par l’exécution de déblais et de remblais.
Par extension, on nomme aussi par terrassement les terres et les matériaux déplacés et
disposés par des travaux de terrassement.
Le déblai consiste à enlever des terres initialement en place ; le remblai consiste à
mettre en place, en général par apport ou dépôt, des terres préalablement prélevées.
Les opérations élémentaires de terrassement comportent principalement :
La fouille ou l’extraction des déblais
Le chargement de ces déblais dans des véhicules de transport
Le transport
La reprise ou la mise en remblai ou en dépôt.
Les terrassements constituent les travaux de préparation pour :
L’établissement de la plate-forme de réception de la construction ;
L’exécution des fondations ;
La mise en place des réseaux enterrés
Types de terrassement :
Mouvements de terre : correspondent à des travaux de terrassement exécutés sur de
grandes superficies, en remblai ou en déblai. Si la qualité des sols s’y prête, la
réalisation des plates-formes prend en compte la compensation nécessaire entre déblai
et remblai. A défaut, il faut prévoir l’évacuation des terres excédentaires et l’apport de
remblai complémentaire.
Décapage du terrain : appelé également terrassement en découverte, c’est un
terrassement de très faible profondeur (environ 10 à 30 cm) destiné à enlever la
couche végétale.
Fouille en pleine de masse : c’est le terrassement principal d’une construction, dont la
profondeur est fonction de l’importance de l’ouvrage, généralement exécuté jusqu’au
niveau inférieur du sous-sol.
Fouille en puits : il représente un terrassement de petite surface mais de grande
profondeur, destiné à recevoir des fondations de piliers, des fosses d’ascenseurs.
Fouille souterraine : la fouille souterraine (tunnels, galeries) est exécutée sous terre et
nécessite non seulement un étayage des parois mais aussi des plafonds.
Fouille en rigole : ou fouille en fendue est une tranchée destinée à recevoir les
canalisations ou les fondations à semelles filantes. La largeur de la fouille est fonction
de la nature du terrain et de la profondeur.
L’infrastructure
L'infrastructure est un ensemble d'éléments interconnectés qui fournissent
le cadre pour supporter la totalité de la structure.
L'infrastructure est composée essentiellement des fondations d'un ouvrage ainsi que
d'éventuels niveaux enterrés. Elle assure néanmoins le transit des efforts venant de la
superstructure vers les éléments de fondations notamment grâce aux éléments de la
superstructure
Les fondations :
Définition :
Type de fondations :
D’une manière générale, les fondations sont classées selon leurs dimensionnements,
leur profondeur et leur objet. Généralement on distingue trois grands types de
fondations :
Les fondations superficielles :
Les fondations superficielles sont mises en œuvre lorsque la construction peut prendre
appui sur une couche de résistance acceptable, à faible profondeur par rapport au
niveau le plus bas de la construction et non par rapport au sol naturel.
Avec les fondations superficielles sont regroupées les fondations qui prennent appui
sur un terrain d’assise à faible profondeur.
Fondations linéaires et ponctuelles tel que :
Les fondations en rigole
Les semelles filantes
Les semelles ponctuelles
Les semelles couteau
Les semelles excentrées
Radiers
Les dallages
Les dés et les massifs
Les voiles :
Les voiles béton sont des parois, obtenues par coulage du béton dans un coffrage
vertical. Ils ont pour rôles principales :
- reprendre les charges permanentes et d'exploitation apportées par les planchers
- participer au contreventement
- assurer une isolation acoustique
- assurer une protection contre l'incendie
De point de vue général son rôle est la stabilisation de la structure.
Les escaliers
Définition
L’escalier est un ouvrage permettant de monter ou de descendre, constitue d’une
succession de marches et d’un ou plusieurs paliers de repos.
La marche : est la partie horizontale, là où l’on marche.
La contremarche : est la partie verticale contre la marche.
L’emmarchement : est la longueur utilisée de chaque marche.
Le giron : est la largeur de la marche prise sur la ligne de foulée dont ce dernier
est trace à 0.5m de la ligne de jour.
La paillasse : supporte les marches et les contremarches
: est l’angle d’inclinaison de la paillasse par rapport à l’horizontale.
La volée : est l’ensemble de marche de palier.
Types d’escaliers :
On rencontre plusieurs types d’escaliers dans les constructions dont on distingue :
Escalier droit
Escalier de type ½ tournant
Escalier de type ¼ tournant
Escalier à spirale
Escalier de type hélicoïdal
Isolation acoustique :
Définition
L’isolation acoustique est aussi appelée isolation phonique.
Elle permet d'éviter la propagation du bruit venant de l’extérieur ou de chez les
voisins, mais aussi entre les différentes pièces d’une habitation. Les bruits peuvent être
de deux natures : solides, c’est à dire sous forme de vibrations ou aériens, se propagent
directement dans l'air.
La performance acoustique va dépendre de 3 facteurs :
- les propriétés techniques des différents matériaux utilisés dans la construction
- la mise en œuvre des systèmes acoustiques
- le contexte architectural du bâtiment existant
Les différents isolants acoustiques
Tout d’abord, il est important de classifier les différents bruits :
- Les bruits aériens : ce sont les bruits qui se propagent dans l’air, ils passent sous les
portes, par les interstices des fenêtres, des coffres de volets roulants etc.
- Les bruits solides ou d'impact, sous forme de vibration. Ce sont des bruits extérieurs
à la pièce ou au logement, ils se propageant par la structure du bâtiment par exemple
lors de chutes d'objets, le passage du métro, etc.
- Les bruits d'équipements du logement. Par exemple les bruits de chaudière ou de
tuyauterie.
Comme pour l’isolation thermique, il existe de nombreux isolants pour limiter
l’impact des bruits.
Pour l’isolation phonique des murs on peut utiliser différents types d’isolants :
- Panneaux sandwich prêts à l'emploi
- Isolant sur ossature métallique et plaque de plâtre
- Contre-cloison maçonnée
Pour l’isolation phonique des sols :
- Revêtement de sol type moquette épaisse ou parquet flottant
- Dalle flottante
- Faux-plafond
Pour l’isolation phonique des fenêtres :
- Bien choisir le vitrage : double vitrage ou vitrage à isolation renforcée
- Des menuiseries de qualité
Plomberie :
Définition :
La plomberie vient du terme "plomb" qui caractérisait les tuyaux d'eau des
installations sanitaires. La plomberie désigne l'ensemble des techniques utilisées pour
faire circuler un ensemble de fluides telle l'eau ou les gaz dans les différents endroits
d'une installation.
Les étapes d’installation de la plomberie
1. La pose du compteur d’eau
C’est la première et l’une des phases les plus importantes du processus. Élément
essentiel du système, le compteur d’eau appartient à votre compagnie des eaux, qui
gère également votre réseau de distribution.
2. Installer la robinetterie
La robinetterie regroupe l’ensemble des équipements, à tournant ou à soupape,
indispensables à l’installation de votre plomberie.
Le robinet : il est constitué d’un joint ou obturateur, manœuvrable via une tige,
et qui permettra de permettre ou d’interrompre tout écoulement d’eau.
Les vannes : ce sont des variétés de robinet qui, contrairement au robinet
classique utilisé sur des tuyauteries de faible diamètre, sont adaptés aux sections
plus grandes.
Les clapets : ils permettent de définir un seul sens de passage à l’eau.
Soupape de sécurité : automatique ou non, ce type de soupape permet de
normaliser la pression dans une enceinte en évacuant l’excès d’eau
Le détendeur : cet appareil est monté en début de toute installation plomberie
juste après le compteur et sert à limiter la pression dans les canalisations
domestiques. Généralement il est réglé à 3 bars.
3. Installer le contrôleur de circulation
Cet organe permet de visualiser le passage de l’eau dans les canalisations. Il est muni
d’un hublot, par lequel vous pouvez observer une petite hélice dont les mouvements
témoignent de l’écoulement ou non de l’eau.
4. Installer la tuyauterie
Vous trouverez sur le marché une variété de modèles de tuyaux, selon le matériau de
base ou les dimensions.
Fonte solide : silencieux, mais pas aisés à manipuler
PVC : excellent pour évaluer les liquides
Cuivre et PEX (plastique rigide) : résistant à toutes les températures
Cuivre chromé : facile à courber, finition chromée attrayante, idéale pour
alimenter les appareils sanitaires
Type d’installation :
1. Installation standard : avec des interrupteurs, prises, variateurs d'intensité, ...
traditionnels. C'est l'installation la moins chère qui n'évolue pas avec le temps.
Ventilation :
Définition :
La ventilation d’un bâtiment contribue au confort et à la qualité de l’air en évacuant
les polluants (odeurs, humidité, produits de combustion des appareils de chauffage,
microbes, etc.). Elle participe également à préserver le bâti en évitant les désordres dus
à une aération insuffisante : condensation et développement de moisissures. Sont
distinguées la ventilation naturelle ou mécanique ainsi que d’autres systèmes
permettant également le refroidissement de l’air : free cooling, surventilation nocturne
d’été, etc.
Types de ventilation
Ventilation naturelle
La ventilation naturelle peut être assurée par deux ouvertures, l’une basse par laquelle
entre l’air frais extérieur et l’autre haute par laquelle s’échappe l’air intérieur vicié (a).
L’arrivée d’air frais en partie basse peut être placée sous un corps de chauffe pour
éviter les sensations d’air froid.
L’installation des prises d’air est réalisée généralement en façade des pièces
principales et celle des bouches d’évacuation dans les pièces de service (b).
Le balayage de l’air vicié s’effectue vers les pièces d’eau ou de cuisine pour limiter la
propagation des odeurs vers les autres pièces de l’habitation.
Ventilation mécanique
Pour maîtriser l’extraction de l’air vicié, des systèmes aérauliques avec ventilateurs de
« ventilation mécanique contrôlée » (VMC) sont utilisés. Les systèmes à simple flux
permettent l’extraction de l’air vicié par un ventilateur placé en toiture sur une gaine
collective. Des gaines de distribution relient la gaine collective aux bouches
d’extraction situées dans les pièces d’eau et la cuisine.
Dans les systèmes à double flux, l’air frais est introduit par soufflage dans les pièces
au moyen de gaines et d’un ventilateur. Les calories de l’air extrait sont récupérées par
l’intermédiaire d’échangeurs statiques (le plus souvent des échangeurs à plaques).
La VMC double flux permet également d’éviter les entrées directes de bruits
extérieurs.
Free cooling
Le free cooling ou refroidissement gratuit utilise directement l’air extérieur pour
ventiler et refroidir un local. Il permet, sans climatisation, de rafraîchir la température
d’une pièce tant que la température extérieure est inférieure à la température intérieure
souhaitée. Il peut suppléer ou remplacer la puissance calorifique distribuée par des
compresseurs au moyen de vannes trois-voies lorsque la température de l’air extérieur
le permet. Il consomme beaucoup moins d’énergie qu’une production de froid
équivalente par compression mécanique (climatisation).
Désenfumage :
Le désenfumage est la technique de reconstitution d’air ambiant dans une zone
incendiée. Il consiste ainsi à l’extraction des fumées lors des incendies et de créer un
espace viable d’air pur en dessous de l’air carbonisé.
Aussi le désenfumage permet aussi de remplacer l’air carbonisé par de l’air pur.
Une maitrise des fumées efficace permettrait :
– Une accessibilité des issues de secours ;
– Une facilité d’intervention des secouristes ;
– Une maîtrise de la propagation de l’incendie.
Le désenfumage permet ainsi de limiter la propagation du feu et de limiter les dégâts
matériels et les pertes humaines.
Les différentes techniques de désenfumage
Puisque l’air carbonisé se condense toujours en hauteur, le désenfumage s’effectue par
une évacuation en hauteur et une entrée d’air pur en partie basse. L’évacuation de l’air
carbonisé en désenfumage s’effectue par des ouvrants en façade, des exutoires (en
toiture) ; et des bouches (raccordées à des conduits).
Par contre, l’amenée d’air pur par désenfumage se fait par des ouvrants en façade, des
portes donnant sur l’extérieur, des escaliers non encloisonnés et des bouches. Ainsi,
l’aspiration d’air frais en désenfumage se fait par le système de dépression à la suite de
l’évacuation de fumée.
Les méthodes de désenfumage
L’évacuation et l’amenée d’air en désenfumage peuvent se faire de manière naturelle
que mécanique. Il faut savoir que les deux méthodes de désenfumage ne peuvent être
combinées dans un même local.
– En système naturel de désenfumage, l’air est extrait naturellement par des
cheminées.
– En système mécanique de désenfumage, l’extraction se fait à l’aide d’un ventilateur
ou d’un aspirateur. Ce système est inapproprié pour les escaliers.
De la combinaison des deux types d’amenée et d’évacuation d’air, quatre types de
désenfumage sont définis :
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simple que d’effectuer un devis gratuit.
– la technique naturelle,
– le système mécanique,
– le désenfumage à extraction naturelle et entrée mécanique et extraction
mécanique avec entrée manuelle.
– Un autre type est défini comme étant un désenfumage pneumatique
fonctionnant par pression de gaz carbonique. Ce système ne peut être déclenché
que manuellement.
Tout système de désenfumage se doit d’être mis en marche manuellement. Cependant,
certains ouvrages requièrent le déclenchement automatique.
Le désenfumage naturel est composé de système d’évacuation et d’amenée d’air
naturel. C’est le système le plus utilisé et qui se base sur le principe de balayage.
Le désenfumage mécanique comporte une évacuation d’air carbonisé mécanique et
une amenée d’air naturelle. Ce système s’observe le plus souvent dans les locaux à
faible hauteur.
Désenfumage naturel/mécanique
Ce système de désenfumage comporte une amenée d’air naturel et d’une évacuation
mécanique. Il est le plus souvent utilisé au niveau des bâtiments à étages.
Désenfumage mécanique/naturel
Cette technique de désenfumage est composée d’une amenée d’air mécanique et une
évacuation naturelle. Ce système est dépendant des pressions dans les locaux.
Il faut noter le fait que les dispositifs de désenfumage doivent toujours être
accompagnés d’un exutoire.
Un exutoire est un mécanisme déposé en toiture d’un local à système de désenfumage
tel que les Lanterneaux ou Skydôme de désenfumage . Il comporte une partie fixe et
mobile permettant une libre circulation de l’air ainsi que la fumée d’incendie.
Les différents systèmes de désenfumage
Le système de désenfumage présente les techniques de maitrise des fumées. La gestion
de l’air carbonisé se fait soit :
– par balayage
– par mise en dépression du local incendié.
Le système de désenfumage par balayage consiste à garder la température ambiante du
local par extraction d’air chaud carbonisé pour être remplacé par l’air naturel. La mise
en dépression consiste à la maitrise des fumées par pression atmosphérique entre les
pièces avoisinantes afin d’éviter la propagation du feu.
L’efficacité repose sur la rapidité des interventions, la maîtrise du centre de
propagation ainsi que sur la maitrise de l’espace. Les instruments et
matériels d’évacuation de fumée et amenée d’air doivent faire l’objet de maintenance
annuel par des techniciens compétents.
Cloison intérieur :
Définition :
Une cloison est un mur peu épais en maçonnerie ou un panneau établissant une
séparation à l'intérieur d'une construction.
Une cloison de séparation peut jouer un rôle structurel (refend) ou seulement servir à
diviser deux espaces distincts. Son épaisseur varie de 8 cm à plus de 20 cm, selon sa
situation et le mode constructif choisi.
Les cloisons ont des rôles multiples :
Séparer les différentes fonctions d’un logement (chambres, cuisine,
toilettes…).
Isoler phonétiquement.
Protéger et préserver l'intimité.
Éviter les courants d‘air froid (entrée...) ou pollués (toilettes, cuisine...).
Empêcher la lumière de passer (chambres...).
2- Les cloisons de distribution ont pour fonction de délimiter les espaces au sein du
logement. Elles permettent aussi de filtrer les bruits de la maison. Les cloisons de
distribution ont une épaisseur comprise entre 5 et 10 cm, ce qui présente quelques
contraintes comme :
- Solidité et possibilité d'accrochage d'objets ou de meubles lourds.
- Épaisseur, rigidité, masse par mètre.
- Masse et capacité à isoler du bruit.
- Isolation thermique.