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FBIOll
Synthèse bibliographique 2013
Sommaire
INTRODUCTION ............................................................................................................................................................................................................................................... 3
RÉGLEMENTATION ................................................................................................................................................................................................................................ 6
ANNEXES .............................................................................................................................................................................................................................................................................. 47
GLOSSAIRE ...................................................................................................................................................................................................................................................................... 50
SOURCES ................................................................................................................................................................................................................................................................................. 51
Introduction
Les Martiniquais consomment en moyenne 67 kg de viande par habitant
et par an (Galan et al., 2008). Les filières de production ne couvrent
actuellement que 20 % de la consommation totale (frais et congelés) et
73 % du marché du frais. L’élevage sur l’île ne satisfait donc qu’une part
mineure des besoins locaux. Il existe ainsi une forte marge de progression
pour la filière, mais la production de viande reste pour l’instant faible.
L’une des raisons est le coût de l’alimentation qui diminue la rentabilité
des productions. Par ailleurs, la filière élevage en Martinique est actuelle-
ment fortement tributaire des importations d’aliments.
On constate aujourd’hui une volonté d’indépendance des agriculteurs face
à ces importations afin de diminuer les coûts de production mais aussi de
limiter les risques liés à cette situation (grèves, problèmes de transport,
pénuries, problèmes sanitaires…). Par ailleurs, la réglementation euro-
péenne impose aux agriculteurs certifiés en agriculture biologique qu’au
moins 60% de l’alimentation des herbivores soient issus de la ferme ou de
fermes certifiées proches, et 20% pour les porcs et les volailles. Il devient
donc nécessaire de trouver des alternatives en utilisant des ressources
locales pour la fabrication d’aliments.
Pour cela, deux démarches sont possibles :
- Inclure les aliments issus de ressources locales dans les rations
conventionnelles à base de céréales ;
- Utiliser ces aliments comme base de nouveaux systèmes
d’alimentation.
La production locale fournit 50 % des besoins en fruits et 70 % des besoins
en légumes frais (Aumand, 2009). L’offre étant déjà insuffisante pour l’ali-
mentation humaine, produire des aliments pour l’alimentation animale ne
semble pas évident. Cela suppose donc de repenser les modes de produc-
tion car il semble difficile de se contenter des résidus de culture et écarts
de triage. Il est nécessaire de mettre en place une réflexion sur la production
d’aliments (pour l’alimentation humaine comme pour l’alimentation animale)
qui passera nécessairement par une diversification de la production agricole.
Mais dans tous les cas, la connaissance des ressources locales et de leurs
Directeur de publication : José MAURICE - Rédaction : Anaïs LAVIGNE caractéristiques est un préalable indispensable. Ainsi, l’objectif visé par ce
Relecteurs : Harry ARCHIMEDE (INRA), Valérie GAUTHIER (Chambre d’Agriculture de la Martinique), document est de répertorier les connaissances existantes à ce sujet.
Caroline SYLVANIELO (FREDON), Juana VIRAYE (FREDON)
Conception-Réalisation : Autrevue - Financement : Région Martinique
8,7% 32,8
Pourcentage
Pourcentages de
- Parts de céréales protéines calculé
de protéines
16,5% requis dans
49,3 - 16,5 = 32,78 les matières l’aliment
ues premières 7,8
- Parts d’aliments protéiq disponibles 49,3%
16,5 - 8,7 = 7,8
PARTS DE
ALIMENTS
PROTÉINES
PROTÉIQUES
rts de
nt 16 ,5% de pro téi ne s, il faut mélanger 32,8 pa
ir un régime contena
Par conséquent, pour obten
ents protéiques .
céréales et 7,8 parts d’alim
mme suit :
, le régime se compose co
Exprimé en pourcentages
0% = 81%
32,8 ÷ (32,8 + 7,8) x 10
Céréales 0% = 19%
7,8 ÷ (32,8 + 7,8) x 10
Aliments protéiques
nutritifs.
r si ce régime satis fait aussi les autres besoins
Finalement, il faut contrôle
Glucides
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Max 10 à 12% dans les aliments Il élève le taux d’acide cyanhydrique chez l’animal.
présentés sous forme de farines Il possède une bonne digestibilité et des valeurs énergétiques similaires à celles
(empâtement du bec) des céréales, mais le taux de protéines est faible et ses acides aminés ne sont pas
Manioc : Croissance équilibrés pour assurer la production d’œufs et la croissance. Il faut davantage
tubercule et ponte Jusqu’à 60% dans les aliments de complément protéique quand on remplace les céréales par le manioc.
sous forme de granulés 2,6 % Couper les maniocs doux en rondelles et les sécher au soleil ou dans un des-
à condition qu’il y ait un bon 15,2 MJ/kg MS sicateur. Les maniocs amers doivent être débarrassés de l’acide cyanhydrique
apport azoté complémentaire par la cuisson.
Les épluchures peuvent également être distribuées aux animaux. Les épluchures
sont généralement plus riches en protéines, en fibres et en facteurs antinutri-
Manioc : tionnels et toxiques que les tubercules entiers. Il faut également surveiller la
Poulets
plante entière séchée Max 25 % contamination des épluchures avec de la terre qui, lorsqu’elle survient, a pour
de chair
et broyée effet de baisser leur valeur alimentaire et leur palatibilité.
Les espèces sauvages et les plantes cultivées qui ne sont pas encore à maturité
Tubercules
Volailles
Poulets de chair 6à7%
et chou caraïbe (dachine pelé et bouilli) Colocasia esculenta (dachine) doit impérativement être cuit, tandis que Xanthosoma
sagittifolium (chou Caraïbe) est comestible en l’état.
Glucides
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Les bananes matures (dessert et plantain) sont beaucoup plus appétibles pour la
Bananes Max 10 à 20 % (fruits verts) 4à5%
volaille que les fruits verts qui contiennent des tannins libres ou actifs.
Fruits
Le sucre brut peut remplacer tous les glucides dans la ration des volailles à
condition que la formule du complément tienne compte des carences du sucre
Sucre cristallisé 40 à 50%
par rapport aux céréales (protéines et lipides).
Une meilleure utilisation du sucre brut est son association à la mélasse.
Résidus de canne à sucre
Volailles
cellulose et très digestibles comme le sucre brut ou le maïs grain permet de
limiter cet effet.
Les canards et les dindons semblent moins éprouvés par un régime à base de
mélasse que les poulets de chair et les pondeuses.
Utilisée à des doses inférieures à 5%, elle améliore l’appétabilité de l’aliment et
agglomère les plus fines particules.
Le jus de canne est théoriquement plus nutritif que le sucre qui en dérive,
puisqu’il contient encore des protéines, des minéraux et des vitamines même si
Jus de canne et vesou 10 à 25 % max 2,5 % ce n’est qu’à l’état de traces.
Le jus clair n’est pas laxatif et entraine la formation d’excréments de consistance
normale.
Glucides
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Cette matière est formée de sucres solubles pour 60% de sa matière sèche et,
de canne
Résidus
est négligeable.
Mœlle de canne à sucre 2,5 % La moelle de canne à sucre a été utilisée avec succès chez les volailles pour
former jusqu’à 60% environ de la matière sèche de la ration, la proportion étant
fonction de l’espèce animale et du stade de développement.
Céréales
36 % pour les
Soja, arachides, coprah Poulets de chair 5 à 10 % graines de soja On limitera leur utilisation pour les pondeuses afin d’éviter l’engraissement.
17,1 MJ/kg MS
Volailles
16 L’alimentation animale à partir de ressources locales • FREDON Martinique 2013 17
VOLAILLES
Niveaux d’utilisation des ressources
Sauf mention contraire, les niveaux d’utilisation sont donnés
en pourcentage de matière sèche.
Protéines
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Canavalia ensiformis
(Pois sabre)
Lablab purpureus Max 5%
de farines de graines Leurs inconvénients sont l’existence de facteurs antinutritifs.
(Pois bourcoussou) 27 à 29 %
A utiliser occasionnellement et à de faibles teneurs d’incorporation.
Mucuna pruriens var utilis dans les graines
Max 10% Utiliser des graines bouillies une heure.
(Pois mascate) de graines bouillies
Phaseolus lunatus
(Pois de Lima)
Pois et autres légumineuses
Vigna unguiculata Source intéressante d’énergie et de protéines. Les graines doivent être utilisées
15 à 20 % de graines bouillies 22%
(Pois yeux noirs) cuites. Les performances sont médiocres avec les haricots de niébé.
Volailles
20 %
Cajanus cajan Les pois peuvent être donnés crus après concassage mais la cuisson limite les
10% de la ration (max 30 %) dans les gousses
(Pois d’angole) effets des facteurs antinutritionnels
13.7 MJ/kg (graines)
Clitoria ternatea 21 %
(Pois bleu) 42 % dans les graines
Protéines
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Les tiges de patates douces sont appétentes pour les volailles. Ces feuilles peuvent
Légumineuses Feuillages de certaines
Patate douce 16.5 % fournir jusqu’à 25% du complément protéique nécessaire dans l’alimentation à
plantes cultivées
Bien que les feuilles de manioc soient riches en protéines, leur haute teneur en
fibres limite leur valeur alimentaire pour les monogastriques.
A des niveaux d’utilisation supérieurs à 10%, il est nécessaire de compléter la
Manioc 5 à 10 % de farine de feuilles 25 % ration en méthionine et en énergie pour maintenir des niveaux de production
satisfaisants chez les animaux.
La protéine de manioc est riche en lysine, mais déficitaire en méthionine et tryp-
tophane.
Il semble que les feuilles de Neem fraîches contiennent un principe lipidique favo-
Feuilles de Neem 10% 17 % risant la production et le poids des œufs.
Leucaena leucocephala 23 % dans les feuilles Elle fournit à la fois des protéines et le pigment jaune des œufs et de la graisse.
Max 5%
arbustives
(Acacia, Zagaya) 33 % dans les graines La présence d’un acide aminé toxique, la mimosine limite son utilisation à 5%.
Volailles
Vers de terre 61 % todes comme Davainea et Raillietina (il en est de même pour la transmission de
trématodes par certains escargots). De plus à l’état frais, le ver de terre contient
Invertébrés
un principe inhibiteur de croissance qui peut être dénaturé par séchage au soleil.
Des larves de stomox, élevées sur excréments de porcs, ont été données expé-
Larves de mouches rimentalement en aliments à des poules pondeuses, apparemment avec succès
du point de vue nutritionnel.
Quelques espèces de termites seulement sont comestibles, en particulier les ter-
mites xylophages de la classe des ouvrières. Les termites humivores sont à éviter.
Termites Max 80% La quantité de termites distribuées varie entre 50 et 100 grammes par jour, ce qui
fournit à l’animal 10 à 20 g de protéines quotidiennes.
50 %
Escargots 9 MJ/kg MS Les coquilles d’escargots représentent une bonne source de calcium (71 g/kg MS).
Volailles
Pondeuses
Besoins alimentaires d’une pondeuse à potentiel moyen (ITAB, 2009)
ENTRÉE EN PONTE (>42 sem.) PONTE (>42 sem.)
Energie métabolisable (kcal EMA) 2700-2900 2650-2750
Protéines brutes maxi (%) 18 18
Lysine digestible (%) min 0,60 0,55
Méthionine digestible (%) min 0,28 0,25
Tryptophane (%) min 0,14 0,14
Cellulose brute (%) max 7 7
Calcium (%) min 3,5 3,5
Phosphore disponible (%) min 0,31 0,31
Sodium (%) min 0,13 0,13 2
Interdit en Europe
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
__________________________________________________________________________________
Glucides
Famille Niveau Taux Remarques
Nom de l’aliment
d’utilisation de protéine
Max. 15 kg de feuilles fraîches Les feuilles et troncs peuvent être distribués à l’état brut mais le hachage favorise la consommation du
pour 100 kg de poids vif produit.
Feuilles et troncs
6,4 % Les feuilles équivalent à de l’herbe de qualité moyenne tant du point de vue énergétique qu’azoté
Feuilles
Fourrages
Les espèces sauvages et les plantes cultivées qui ne sont pas encore à maturité peuvent contenir des al-
caloïdes amers hautement toxiques.
Max.70% de la ration
Les épluchures peuvent également être distribuées aux animaux. Les épluchures sont généralement plus
Bananes Max. 8 kg de banane fraîche 4à5%
riches en protéines, en fibres et en facteurs antinutritionnels et toxiques que les tubercules entiers. Il faut
Ruminants
/100 kg poids vif.
également surveiller la contamination des épluchures avec de la terre qui, lorsqu’elle survient, a pour effet
Fruits
Si l’exploitation agricole ne dispose que de ruminants, la canne entière avec feuilles est utilisée. Sinon, il
Canne
est recommandé de réserver les têtes de canne et approximativement le quart supérieur de la tige (partie
4à5%
immature moins riche en sucre) aux ruminants.
La canne à sucre doit être complémentée par de l’azote, des minéraux, des vitamines et de l’amidon.
Protéines
Famille Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
d’utilisation de protéine
Canavalia ensiformis
(Pois sabre)
Max 10% de graines bouillies
Lablab purpureus 27 à 29 % Le pois mascate apporte des quantités appréciables de protéines (28% dans la graine sèche) assez digestes
une heure
(Pois bourcoussou) dans les graines pour les ruminants.
Mucuna pruriens var. utilis
(Pois mascate)
Vigna unguiculata
22% Peut constituer un bon complément des céréales. Leur valeur alimentaire est supérieure à celle des haricots.
(Pois yeux noirs)
Pois
Ruminants
aériennes elles contiennent peu de facteurs antinutritionnels.
Stylosanthes
rages
Four-
Manioc 25 %
A des taux élevés d’utilisation, les feuilles et les graines sont toxiques, en particulier pour les ruminants.
(Acacia, zagaya) 33 % dans les graines
Gliricidia sepium
22 % dans les feuilles
(Gliséria)
Ruminants
Feuilles MATIÈRE SÈCHE
BAGASSE
PRESSAGE
60%
MATIÈRE SÈCHE JUS
Tige Basse
Figure : Fractionnement de la canne en fonction des espèces animales (Archimède et al., 2011 a)
11 kg canne broyée fraîche + 1,4 kg maïs + 1,1 kg soja 250 kg 550 g Geoffroy, 1988
30 kg canne broyée fraîche + 0.25 kg soja + 150 g urée 250 kg 200 g Preston, 1978
Glucides
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
chures avec de la terre qui, lorsqu’elle survient, a pour effet de baisser leur
valeur alimentaire et leur palatibilité.
6.1 % (tubercule)
Dachine Les truies délaissent les parties externes des rondelles de chou caraïbe et en
Croissance 20-30 % max
et chou caraïbe 23 %, 8.5 MJ/kg MS consomment le cœur.
(feuilles)
Porcs
Porcelets et truies L’ingestion est nettement améliorée lorsque l’on donne de la banane mûre par
allaitantes A exclure rapport à de la banane verte. Le principal glucide des bananes vertes est l’amidon
Fruits
34 35
PORCS
Niveaux d’utilisation des ressources
Glucides
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Sucre cristallisé Une meilleure utilisation du sucre brut est son association à la mélasse.
Max. 70% de la matière L’utilisation de rations liquides dans lesquelles le jus clair est la seule source de
Jus clair
sèche de la ration glucides est possible.
Elle contient une forte proportion de matières minérales solubles (10-12%), qui
Résidus de canne à sucre
Elles remplacent convenablement les céréales dans la ration des porcs en fini-
Ecumes de sucrerie Porcs en finition tion mais elles provoquent des diarrhées chez les porcs plus jeunes et chez les
Porcs
truies allaitantes.
36
PORCS
Niveaux d’utilisation des ressources
Protéines
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Phaseolus vulgaris
15 % max Cuire les haricots avant utilisation
(Haricot commun)
Canavalia ensiformis
Max 10%
(Pois sabre)
de graines bouillies
Lablab purpureus
Du fait de la présence de facteurs antinutritionnels on conseille de n’utiliser que
(Pois bourcoussou)
Porcs en croissance des graines bouillies une heure. Ne les utiliser qu’occasionnellement, et à des
Mucuna pruriens var. utilis
teneurs inférieures à 10%.
(Pois mascate)
Pois
20 à 25 %
Phaseolus lunatus
pour les pois de Lima
(Pois de Lima)
Croissance 14%
Clitoria ternatea
(Pois bleu)
Finition 21%
Porcs
Les graine sont très énergétiques (graines oléagineuses) et elles permettent un
Porcs à l’engrais 15 % de la ration
Arachis hypogaea apport notable de protéines de bonne valeur biologique et bien équilibré en
(Arachide) acides aminés. Contrairement aux autres légumineuses elles contiennent peu de
Porcelets 10 %
facteurs antinutritionnels.
Protéines
Famille Catégories Niveau Taux
Nom de l’aliment Remarques
des animaux d’utilisation de protéine
Croissance 15%
Banane
Finition 30%
Erythrina spp.
Les feuilles sont très appétentes pour le porc.
Légumineuses
(Erythrine)
arbustives
Croissance 21%
Leucaena leucocephala
(Acacia, zagaya)
Finition 30%
Gliricidia sepium
Non appétent pour le porc
(Gliséria)
Porcs
40 L’alimentation animale à partir de ressources locales • FREDON Martinique 2013 41
Établir ses rations
Identifier Besoins du porc créole ENERGIE PROTÉINE Rations à base de bananes vertes ALIMENT RATION (g/j)
les besoins (Archimède et al., 2011 a) (Mj Em/kg/j) (lysine digestible g/j) Tourteau de soja 100
Truie gestante 30 10 Son de blé 480
Truie allaitante 60 32 Quantité de matières premières pouvant Farine de riz 430
Porcelet post-sevrage (8-20 kg) 15 6,5 remplacer le soja pour complémenter une Feuille de patate séchée 600
Les rations des porcs devraient
contenir moins de 15% de fibres. Porc croissance (20-60 kg) 26 10 ration à base de bananes. (Renaudeau, 2011) Feuille de manioc séchée 600
A lire comme suit : il faut 480 g de son de blé Feuille d’érythrine séchée 1150
Exemples de rations pour remplacer 100 g de soja. Feuille de dachine séchée 600
Rations à base de canne • Ration simplifiée pour les porcs la disponibilité en écarts de triage de banane sur
en croissance (Renaudeau, 2011) l’exploitation dans les 120 jours à venir et de la dispo-
Rations à base de canne pour les porcs à l’engraissement (Archimède et al., 2011 a)
On conseille de donner la banane à volonté (si possible nibilité en main d’œuvre.
PORC CRÉOLE PORC CRÉOLE LARGE WHITE broyée ou en cossette) avec 400 g/j de tourteau de soja • Le fait de commencer l’alimentation à base de
(objectif de croissance de 500 g/J) (Xande, 2008) (Perez, 1997) pour le porc Créole et 650 g/j pour les porcs euro- banane avec des porcs de 30 kg génère le revenu
Canne Concentré péens (Large White, croisés ou lignée synthétique). Un le plus important pour le planteur mais rentabi-
POIDS Bagasse Jus Soja Jus Soja
broyée commercial Semaine Semaine fractionnement en plusieurs repas par jour peut être lise moins bien la main d’œuvre.
(kg) (kg) (kg) (kg) (kg) (kg)
(kg frais) 20% azote préconisé pour améliorer l’ingestion de la banane. • L’option de commencer avec des porcs de 60 kg
25 1 8 0,4 1 6 0,5 Il faut éviter de distribuer de la banane aux porcs très est la moins rentable, mais c’est celle qui mobilise
6,5 1,0 3,3 le moins de main d’œuvre.
30 8,5 0,4 2 6,5 0,5 jeunes juste après le sevrage.
35 7,0 1,0 3,6 3 8,5 0,4 3 7 0,5 • La solution qui semble être le meilleur compromis
• Ration pour les porcs en croissance entre les revenus obtenus et la main d’œuvre uti-
40 7,5 1,0 3,8 9 0,4 4 7,5 0,5 adaptée en fonction du poids de l’animal lisée est celle où l’on débute avec des porcs de
45 8 1,0 4,0 6 9 0,4 5 8 0,5 (Klotz et Gau, 2002) 45 kg. Mais c’est aussi celle qui demande le plus de
50 8,5 1,0 4,3 9,5 0,4 6 8,5 0,5 Les porcs peuvent commencer à être alimentés avec de suivi et de technicité.
55 9 1,0 4,6 8 9,5 0,4 7 9 0,5 la banane à partir de 30 kg, 45 kg ou 60 kg de poids vif. Les quantités d’aliment préconisées ci dessous sont basées
60 9,5 1,0 4,9 10 0,4 8 9,5 0,5 L’option est choisie principalement en fonction de sur un Gain Moyen Quotidien de 550 à 600 g par jour.
65 10 1,0 5,1 11 10 0,4 9 10 0,5 Alimentation à la banane à partir de 30 kg de poids vif :
70 10 10,5 0,5 POIDS VIF BANANE COMPLÉMENT COMPLÉMENT NBRE
75 11 11 0,5 (kg) (kg) BANANE N° 1 (kg) BANANE N° 2 (kg) DE JOURS
80 12 11,5 0,5 30-34 4.0 0.7 9
85 13 12 0,5 34-39 4.0 0.9 11
90 14 12,5 0,5 39-44 4.0 1.1 9
95 15 13 0,5 44-49 4.0 1.2 8
100 16 13,5 0,5 49-55 7.0 0.5 9
55-61 7.0 0.7 14
61-66 8.0 0.6 15
Rations à base de jus de canne pour les truies (Archimède et al., 2011 a) 66-71 8.0 0.7 9
71-77 8.0 0.8 11
TOURTEAU DE SOJA JUS DE CANNE
77-82 8.0 1.0 6
Truie en stabulation 0,5 10
82-87 8.0 1.1 7
Truie gestante 0,5 11
87-92 8.0 1.1 8
Truie allaitante 1,5 18
92-97 8.0 1.1 8
Porcelet sous la mère 0,05
97-102 9.0 0.8 5
Porcelet de 30 à 60 jours 0,45
Dans ce cas, il est nécessaire de pratiquer 2 transitions alimentaires :
Porcelet de 60 à 90 jours 0,5 5
• entre la fin du post sevrage et le début de l’engrais- • entre la distribution des aliments complémentaires
Porc en croissance 0,4 12 sement avec de la banane (vers 30 kg de poids vif), banane n° 1 et n° 2 (vers 60 kg de poids vif).
Porcs
61-66 8,0 0,8 10 mentation avec de la banane 70 0,2
(vers 60 kg de poids vif), Manganèse (mg/kg) Cobalt (mg/kg)
66-71 8,0 0,7 9 0,2 0,5
Cobalt (mg/kg) Sélénium (mg/kg)
71-77 8,0 1,2 11 0,5 0,4
Sélénium (mg/kg) Iode (mg/kg)
77-82 8,0 0,9 8 0,4 14000
Iode (mg/kg) Vitamine A (UI)
8,0 1,5 7 14000 2800
82-87 Vitamine A (UI) Vitamine D3 (UI)
2800 27,5
87-92 8,0 1,4 6 Vitamine D3 (UI) Vitamine E (UI)
27,5 1,8
92-97 8,0 1,4 5 Vitamine E (UI) Vitamine K (UI)
1,8
97-102 9,0 0,9 4 Vitamine K (UI)
Banane
47 3,9 1,8 429 Neem
ensilée verte Azadirachta indica
Large Vèpèlè
Le Dividich
Banane White
52 4,3 2 404 et Canope,
ensilée mûre 30-90 kg
1973
Banane verte 52 4,8 1,7 443
11
Jus de canne 72 Pois d’angole
+
+ + 2,5 550 Cajanus cajan Pwa dibwa
0,5 Xande et al,
canne broyée 4 Pwa lizyè
2009
Créole
Canne broyée 52 6 1,4 30-65 kg 200
Patate broyée 61
+ Regnier,
+ 500
Feuilles de 2011 Pois sabre
patates 22
Pwa sab
Canavalia ensiformis
Pwa kochon
Pwa maldyak
Pois bleu
Pwa mawon
Pwa hazyé
Clitoria ternatea Pwapwa
Pwa savann
Pwa tonnèl
Lentille sauvage
Pois bourcoussou
Dolique
Stylosanthes hamata Ti trèf, trèf jòn
Pwa boukousou
Stylosantes guianensis Luzerne du Brésil
Pwa zendyen
Lablab purpureus
Pwa kouli
Pwa vyolè
Pwa blan
Pwa atoutan
Niébé
Pois yeux noirs
Pwa zié nwè
Acacia Pwa chik
Zakadi Pwa chouk
Monval Vigna unguiculata Pwa fisèl
Leucaena Pwa lon
Zagaya
leucocephala Zingaya Pwa riwaz
Tamaren bata Pwa pijon
Makata Pwa chikàn
Pwa dam
PORCS
VOLAILLES : • Gourdine et al., 2011. Systèmes de production valorisant
• Eekeren et al. 2004. L’aviculture à petite échelle des ressources locales en production porcine en
dans les zones tropicales (Agrodok 4) milieu tropical. Innovations Agronomiques 16 : 75-87.
• Genieys Aussel (CIVAM bio du Gard), 2003. Créer • Klotz et Gau (CIRAD), 2002. L’engraissement
un atelier de volailles en bio. Poulets de chair et/ou poules du porc charcutier à base de banane verte.
pondeuses. Livret technique. http://pigtrop.cirad.fr/
FREDON
Route du lycée agricole
Croix Rivail - 97224 DUCOS
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