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D ES HÉROS EN QUÊTE

D’AVENTURES
■ Quelles sont les étapes du récit d’aventures ?
51

Lire et s’exprimer Histoire des arts


Aventuriers au cinéma 28
1 Le désir d’aventures Zoom Le film d’aventures
Mondo et autres histoires,
J.-M. G. Le Clézio 12 Bilan
Le récit d’aventures 30
2 Face au danger Étude de l’image

L’Île au trésor, Robert Louis Stevenson 14


Propositions de lecture
À l’aventure ! 31

3 Des rebondissements Oral


Méthode
palpitants Lire une œuvre intégrale 32
L’Île au trésor, Robert Louis Stevenson 16
Lexique
4 Un dénouement heureux La narration 33
L’Appel de la forêt, Jack London 18
Écriture
Imaginer des récits d’aventures 34
Parcours d’œuvre Texte intégral

intégrale Évaluation
Construire un feu, Jack London 20 L’Appel de la forêt, Jack London 37

Étude de la langue
Leçon et exercices
1. Révisions : phrase simple
et phrase complexe 232
Étude de la langue
2. La phrase complexe : distinguer Les auteurs des récits d’aventures
Leçoncoordonnées
propositions et exercices 1800 1900 Rosinski et Sente, Thorgal, « Moi, Jolan », tome 30, Le Lombard, 2007.
et propositions juxtaposées 233

3. Les conjonctions de coordination 234

13. Révisions : le nom


et le groupe nominal 254
1 Relevez, dans cette couverture de bande dessinée, deux éléments caractéristiques de l’aventure.
14. Révisions : les pronoms personnels,
possessifs et démonstratifs 256 2 a. Selon vous, que regardent ces personnages ?

25. Révisions : conjuguer les temps


Robert Jack J.-M. G. b. Quels détails vous permettent de répondre ?
Louis London Le Clézio
simples de l’indicatif 288 Stevenson 1876-1916 né en 1940 3 À quel univers renvoient les dessins symétriques qui entourent le titre de cette bande dessinée ?
1850-1894
4 À quelle époque situez-vous cette histoire ? Justifiez votre réponse.

10 11
Lire et
s’exprimer 4. aine : partie du corps située des profondeurs et il s’arrêta. Un point de côté brûlait son aine4, et
entre le bas-ventre et le haut
de la cuisse. l’odeur puissante de l’eau salée l’empêchait de reprendre son souffle.
1 Le désir d’aventures 40 Il s’assit sur le sable mouillé, et il regarda la mer monter devant lui
presque jusqu’au centre du ciel. Il avait tellement pensé à cet instant-là,
Daniel, un enfant qui n’a jamais vu la mer, décide un jour de tout il avait tellement imaginé le jour où il la verrait enfin […] ! Il avait telle-
quitter pour s’y rendre. ment désiré cet instant-là qu’il n’avait plus de forces, comme s’il allait
mourir, ou bien s’endormir.

E lle était là, partout, devant lui, immense, gonflée


comme la pente d’une montagne, brillant de sa cou-
leur bleue, profonde, toute proche avec ses vagues hautes
J.-M. G. Le Clézio, « Celui qui n’avait jamais vu la mer »,
Mondo et autres histoires, © Éditions Gallimard, 1978.

qui avançaient vers lui.


5 « La mer ! La mer ! » pensait Daniel, mais il n’osa rien dire

à voix haute. Il restait sans pouvoir bouger, les doigts un


peu écartés, et il n’arrivait pas à réaliser qu’il avait dormi
à côté d’elle. Il entendait le bruit lent des vagues qui se
mouvaient1 sur la plage. Il n’y avait plus de vent, tout
10 à coup, et le soleil luisait sur la mer, allumait un feu sur Je lis le texte
chaque crête de vague. Le sable de la plage était couleur Le désir du héros
de cendres, lisse, traversé de ruisseaux et couvert de
1 Comment se nomme le personnage ? Quel désir J’écris
larges flaques qui reflétaient le ciel. réalise-t-il dans cet extrait ?
Photographie © Gary Buehler,
Corbis. Au fond de lui-même, Daniel a répété le beau nom plu- Vous découvrez avec émotion un lieu que vous aviez
2 Dans les lignes 5 à 18 quelles expressions sou-
toujours rêvé de visiter. Décrivez la scène au présent
15 sieurs fois, comme cela, lignent la stupéfaction du personnage ?
de l’indicatif en une dizaine de lignes, en précisant le
« La mer, la mer, la mer… » 3 a. Relevez dans les lignes 18 à 24 les verbes dési- cadre de l’action et vos sensations.
la tête pleine de bruit et de vertige. Il avait envie de parler, de crier gnant les actions du héros.
b. Quel trait de caractère mettent-ils en valeur ?
même, mais sa gorge ne laissait pas passer sa voix. Alors il fallait qu’il Je m’exprime à l’oral
parte en criant, en jetant très loin son sac bleu qui roula dans le sable, La description de la mer
Malgré son jeune âge, le héros décide de tout quitter
20 il fallait qu’il parte en agitant ses bras et ses jambes comme quelqu’un 4 a. Relevez les adjectifs de couleur des lignes 25 à
pour réaliser son rêve, voir la mer. Cette initiative
qui traverse une autoroute. Il bondissait par-dessus les bandes de 28.
vous paraît-elle admirable ou déraisonnable ? Faites
b. Quelle caractéristique de la mer mettent-ils
varech2, il titubait dans le sable sec du haut de la plage. Il ôtait ses part de votre point de vue à vos camarades et justi-
ainsi en valeur ?
chaussures et ses chaussettes, et pieds nus, il courait encore plus vite, fiez-le.
5 Relevez les comparaisons des lignes 2, 33 à 35.
sans sentir les épines de chardons. Sur quoi insistent-elles ?
25 La mer était loin, à l’autre bout de la plaine de sable, elle brillait dans Je retiens
La communion avec la mer
la lumière, elle changeait de couleur et d’aspect, étendue bleue, puis
6 À partir de la ligne 21, quels sens sont utilisés Le héros du récit d’aventures
grise, verte, presque noire, bancs de sable ocre, ourlets blancs des pour montrer que le héros se sent proche de la Le récit d’aventures met souvent en scène un
vagues. Daniel ne savait pas qu’elle était si loin. Il continuait à courir mer ? Relevez un exemple précis pour chacun.
héros jeune, auquel le lecteur peut s’identi-
les bras serrés contre son corps, le cœur cognant de toutes ses forces 7 a. À partir de la ligne 40, relevez les répétitions. fier. Sans avoir à redouter l’inconnu ou le
30 dans sa poitrine. Maintenant il sentait le sable dur comme l’asphalte3, b. Quel sentiment expriment-elles ? danger, le lecteur peut ainsi assouvir son désir
humide et froid sous ses pieds. À mesure qu’il s’approchait, le bruit de découverte à travers le roman.
Dans la situation initiale, c’est-à-dire au
des vagues grandissait, emplissait tout comme un sifflement de vapeur. J’observe la langue début de ses aventures, le jeune héros éprouve
C’était un bruit très doux et très lent, puis violent et inquiétant comme un irrésistible désir d’évasion. Il s’échappe du
1 Recopiez les phrases des lignes 33 à 36. Soulignez
les trains sur les ponts de fer, ou bien qui fuyait en arrière comme l’eau quotidien afin de parcourir les grands espaces.
en rouge les verbes conjugués et reliez-les par une
35 des fleuves. Mais Daniel n’avait pas peur. Il continuait à courir le plus Dans cet extrait, Daniel répond à l’appel de
flèche à leur sujet.
1. se mouvaient : se déplaçaient. l’inconnu ; l’émotion qu’il éprouve en décou-
vite qu’il pouvait, droit dans l’air froid, sans regarder ailleurs. Quand il 2 Quelle est la seule phrase simple ? À quoi la
2. varech : algues. vrant la mer le submerge.
3. l’asphalte : le goudron. ne fut plus qu’à quelques mètres de la frange d’écume, il sentit l’odeur reconnaissez-vous ?

12 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 13


Lire et
s’exprimer bribes de conversation ayant trait au même sujet, j’entendis cette phrase
entière : « Y’en aura pas un autre qui marchera avec nous. » D’où je
2 Face au danger conclus qu’il restait encore des hommes fidèles à bord.
Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor, traduction Jacques Papy,
© Éditions Gallimard, 1994.
Jim, un adolescent, et ses compagnons, le docteur Livesey et le chevalier
Trelawney, prennent la mer pour découvrir un trésor enfoui sur une île. Une
nuit, alors que Jim cherche des pommes dans un tonneau, il surprend une Je lis le texte Je lis l’image
conversation…
Une entrevue secrète
1 À qui renvoient les pronoms personnels des

M ais, dites donc, demanda Dick, quand on les aura pris par le tra-
vers, qu’est-ce qu’on va en faire ?
– Voilà un garçon qui me plaît ! s’écria le cuisinier1 d’un ton admiratif.
lignes 1 et 2 ?
2 Indiquez le nom et la fonction de chacun des
membres de cette entrevue.
Ça, c’est du sérieux ! Et alors, qu’est-ce que tu en penses ? Est-ce qu’on
Des pirates cruels
5 va les abandonner à terre ? Ça, ç’aurait été la manière d’England2. Ou
3 Que projettent de faire les pirates à Jim et ses
bien, est-ce qu’on va les couper en morceaux comme des cochons ? Ça, compagnons (lignes 4 à 20) ? Selon vous, dans
ç’aurait été la manière de Flint ou Billy Bones2. quel but ?
– Billy, c’était bien son genre, déclara Israël. « Morte la bête, mort le 4 À quelle activité se livrent-ils pendant leur discus-
venin », qu’il disait. Au bout du compte, il est mort, lui aussi, à présent ; sion (lignes 28 et 30) ?
10 y doit savoir ce qu’y en est, maintenant. Et si jamais y’a un rude marin 5 a. Quel niveau de langue emploient-ils ?
qu’est arrivé au port, c’est bien Billy. b. Relevez trois exemples pour justifier votre
réponse.
– Là, tu as raison, c’était un sacré marin, expéditif et efficace. Mais,
Long John Silver écoutez-moi bien, vous autres : je suis très doux de mon naturel, et, Les émotions du héros
avec son perroquet Newell Convers Wyeth (1882-1945), Jim Hawkins, Long John Silver
sur l’épaule, comme vous dites, j’ai de bonnes manières. Seulement, cette fois-ci, 6 À quel danger Jim échappe-t-il de justesse et son perroquet, Treasure Island by Robert Louis Stevenson, 1911.
illustration de Monro S. Orr, (lignes 20 à 28) ?
1937. 15 c’est sérieux. Le devoir, c’est le devoir, camarades. Je vote la mort. […] Prisonnier des pirates
7 a. Quel sentiment éprouve-t-il alors ?
– John, t’es un homme ! s’exclama le patron de canot. 1 Comparez ce portrait de John Silver et celui de
b. Justifiez votre réponse à l’aide de deux expressions.
– Tu diras ça, Israël, quand tu m’auras vu au travail. Y’a qu’une chose la page précédente : quels en sont les éléments
communs ?
que je me réserve : je veux régler son compte à Trelawney. Celui-là, je J’observe la langue 2 Par quels procédés le relief abrupt de l’île est-il
lui tordrai le cou et je lui arracherai sa sale tête de veau de mes propres
mis en valeur ?
20 mains… Dick ! ajouta-t-il, en s’interrompant, lève-toi, comme un brave 1 Relevez les noms et groupes nominaux désignant
les pirates des lignes 10 à 15. 3 Quel personnage domine ? En quoi les lignes de
garçon que tu es, et va me chercher une pomme, pour que je me rafraî- force soulignent-elles cette hiérarchie ?
2 a. Lequel est employé sans déterminant ?
chisse la dalle3. Pourquoi ? Recherche documentaire B2i
Vous pouvez imaginer quelle fut ma terreur. Si j’en avais eu la force, b. Quels adjectifs sont utilisés ? 4 À l’aide des mots-clés « pirate » et « corsaire »,
j’aurais sauté hors du tonneau et je me serais enfui en courant ; mais le trouvez d’autres représentations de pirates
25 cœur me manquait et les jambes aussi. J’entendis Dick qui se levait ; J’écris célèbres et comparez-les.

puis quelqu’un dut l’arrêter, et Hands s’exclama :


Jim informe ses compagnons des projets des pirates. Je retiens
– Bah ! laisse donc ça, John. Tu vas pas te mettre à sucer cette eau de Imaginez ce dialogue en une dizaine de lignes. Vous
cale. Vaut mieux prendre une lampée de rhum. préciserez les sentiments et les réactions des person- Le danger dans le récit d’aventures
– Dick, déclara Silver, je te fais confiance. Je t’avertis qu’y a une jauge nages face au danger en employant des adjectifs L’aventure expose le héros à de multiples péri-
variés. péties. Au cours de ces épreuves, il devra
30 au baril. Voilà la clé ; remplis un gobelet et apporte-le ici. surmonter des obstacles représentés par la
1. le cuisinier : John Silver, Malgré ma terreur, je ne pus m’empêcher de songer que c’était sans doute Je m’exprime à l’oral nature, les animaux ou les hommes, et
le chef des pirates.
2. England, Flint, Billy Bones : par ce moyen que M. Arrow4 se procurait l’alcool qui avait causé sa perte. dominer sa peur.
anciens compagnons de John
L’absence de Dick fut de courte durée, mais le patron de canot en pro- Par groupe de deux, improvisez une scène dans Jim découvre, dans ce texte, le vrai visage de
Silver.
3. la dalle : le gosier (familier).
laquelle Silver raconte à l’un des pirates qu’il s’est John Silver, et prend conscience des dangers
fita pour parler à l’oreille du cuisinier. Je ne pus saisir que quelques emparé d’un navire. Vous emploierez un vocabulaire insoupçonnés de l’aventure.
4. M. Arrow : maître d’équipage
qui buvait en cachette. 35 mots, et pourtant j’appris d’importantes nouvelles ; car, outre plusieurs familier mais correct.

14 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 15


Lire et
s’exprimer – Un pas de plus, monsieur Hands, et je vous fais sauter la cervelle !...
Morte la bête, mort le venin, n’est-ce pas ? ajoutai-je en ricanant. [...]
3 Des rebondissements – Jim, dit-il, j’crois bien qu’on est salement engagés, toi et moi, et va fal-
palpitants 25 loir qu’on signe un traité. J’aurais eu ta peau sans cette fichue embardée ;
mais j’ai jamais eu d’veine dans la vie, pour sûr. À cette heure faut
qu’j’amène mon pavillon, et c’est dur, vois-tu, pour un vieux mathurin6
Grâce à Jim, ses compagnons échappent aux pirates. Mais ceux-ci s’emparent
du navire. Jim décide alors de le récupérer et doit pour cela affronter le dernier comme moi, de mettre les pouces devant un moussaillon de ton espèce.
bandit à bord. Tandis que je buvais ses paroles en souriant, fier comme un coq perché
30 sur un mur, il rejeta soudain sa main droite en arrière par-dessus son

L a brusque inclinaison du navire m’interdisait de courir sur le pont.


Il me fallait trouver un nouveau moyen de fuite, et cela, immédia-
tement, car mon ennemi me touchait presque. Rapide comme la pensée,
épaule. Quelque chose siffla dans l’air comme une flèche. Je sentis un
choc, puis une douleur aiguë, et je me trouvai cloué au mât par l’épaule.
Sous l’effet de la surprise et de la souffrance (je ne saurai dire que
je bondis dans les haubans d’artimon1, grimpai main sur main à toute
j’agis volontairement, et je suis sûr que je ne visai pas mon ennemi),
5 allure, et ne repris haleine qu’une fois établi sur les barres de hune2.
35 mes deux pistolets partirent, puis m’échappèrent des mains. Ils ne
Ma promptitude me sauva : le poignard se ficha à moins d’un demi-
Illustration de J.-F. Dumont, tombèrent pas seuls. Poussant un cri étouffé, le patron de canot lâcha
pied3 au-dessous de moi, tandis que j’effectuais mon ascension. Israël dans L’Île au trésor,
© Éditions Flammarion, les haubans, pour plonger ensuite dans l’eau, la tête la première.
Hands resta sur place, la bouche ouverte, le visage tourné vers moi, 2004.
Robert Louis Stevenson, L’Île au trésor,
parfaite statue de la surprise et de la déception. traduction Jacques Papy, © Éditions Gallimard, 1994.
6. mathurin : matelot.
10 Maintenant que je disposais d’un moment de répit, j’en profitai pour
charger sans plus attendre l’amorce de mon pistolet ; puis, certain
d’avoir une arme prête à servir, j’entrepris, pour plus de sûreté, de
Je lis le texte J’écris
retirer la charge de l’autre et de le recharger complètement.
Cette opération frappa Hands de stupeur. Il commença à comprendre Duel sur un bateau Imaginez en une quinzaine de lignes la suite de ce
15 que la chance tournait contre lui. Après avoir nettement hésité, il se 1 Relevez huit mots appartenant au champ lexical récit dans laquelle Jim tentera de redescendre du mât.
1. haubans d’artimon : cordages du navire. Vous écrirez à la première personne et vous utiliserez
d’un des mâts. hissa lui aussi lourdement dans les haubans4, et, le poignard entre les
2 a. Qui sont les deux personnages qui s’opposent ?
l’imparfait et le passé simple. Votre récit comportera
2. barres de hune : barres d’une
voile haute et carrée.
dents, il commença une ascension lente et pénible. Il lui fallut un au moins deux phrases complexes.
b. Faites un relevé précis des armes.
3. un demi-pied : environ quinze temps infini et force gémissements5 pour traîner sa jambe blessée :
centimètres. 3 Quel est le temps dominant à partir de la
4. haubans : cordages.
j’avais paisiblement terminé tous mes préparatifs qu’il lui restait encore ligne 29 ? Pourquoi ? Je m’exprime à l’oral
5. force gémissements : 20 à parcourir plus des deux tiers du trajet. Alors, tenant un pistolet dans
de nombreux gémissements. Retournement de situation « Morte la bête, mort le venin », tel est le proverbe
chaque main, je lui parlai en ces termes : du pirate Billy Bones. Répartissez les personnages de
4 a. De quelle infirmité souffre le pirate ?
L’Île au trésor entre vous, et inventez un proverbe
b. Pourquoi prend-il la parole ? pour chacun d’eux. Pour chaque personnage, faites
5 a. De quels avantages Jim dispose-t-il (lignes 3 la liste des proverbes inventés par l’ensemble de la
à 13) ? classe et comparez-les.
b. Quelle erreur commet-il ?
6 Pourquoi peut-on dire qu’il y a un retournement Je retiens
de situation ?
Le suspense dans les récits d’aventures
7 Comment l’auteur maintient-il le suspense jusqu’à
la fin de l’extrait ? Dans un récit d’aventures, les péripéties donnent
lieu à des scènes d’action palpitantes. Le lec-
teur est alors captivé par les rebondissements
J’observe la langue qui contribuent au suspense de la scène, et
maintiennent un doute sur l’issue du récit.
1 Recopiez la phrase commençant par « J’aurais »
En opposant Jim à un pirate, Stevenson présente
(ligne 25). Combien a-t-elle de propositions ?
une scène typique du récit d’aventures. Le lecteur
Quelle conjonction de coordination les relie ?
observe avec intérêt les étapes du combat, en se
2 Récrivez cette phrase en remplaçant la conjonc- demandant comment le héros va s’en sortir.
tion par un adverbe de même sens.
Chauvel, David Simon et Fred Simon, L’Île au trésor, de Robert Louis Stevenson, tome 1,
© Delcourt, collection Ex-Libris, 2009

16 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 17


Lire et
s’exprimer
Je lis le texte
Buck contre les loups
4 Un dénouement heureux 1 Où et quand se passe la scène ?

2 a. Quels temps sont utilisés dans les lignes 1 à 9,


Après de nombreuses aventures, Buck, un jeune
puis de la ligne 9 à la fin ?
chien-loup, trouve un maître aimant et chaleureux.
b. Qu’apporte le changement de temps à l’en-
Quand ce dernier meurt tué par des Indiens, Buck
retourne dans la forêt où un jeune loup l’avait déjà semble de la scène ?
conduit par le passé. 3 a. Complétez le tableau suivant :

Buck les loups

C omme un flot argenté, la meute des loups


déboucha dans la clairière où Buck,
immobile, comme un chien de pierre, atten-
comparaisons
(lignes 1 à 4)
GN qui les désignent
(lignes 1 à 18)
dait leur venue. Son aspect était si imposant adjectifs qui précisent
1
5 qu’ils s’arrêtèrent un instant, interdits ; mais leur attitude
(lignes 4 à 15)
un plus hardi que les autres sauta sur le chien
champ lexical du combat
qui lui tordit le cou, rapide comme l’éclair. (lignes 6 à 16)
Puis il reprit sa pose majestueuse, sans se b. Trouvez quatre adjectifs pouvant qualifier ce
préoccuper de la bête qui râlait2 à terre. Trois autres tentent l’attaque et combat.
10 se retirent en désordre, la gorge ouverte d’une oreille à l’autre.
Buck parmi les loups
Enfin, la horde3 entière se rue sur l’ennemi. Mais la merveilleuse agilité de
4 Quel indice de temps marque un changement
Buck, sa force sans pareille, lui permettent de déjouer toutes les attaques.
hq (photo de 3 loups dont un au
dans le déroulement du récit ? Je m’exprime à l’oral
centre montrant ses crocs)
Pour empêcher les assaillants de le prendre par-derrière, il vient
5 Quels loups s’approchent de Buck (lignes 19 et
s’adosser à un talus, et, protégé de trois côtés, réussit à se défendre si Buck le chien suit ses frères sauvages, les loups. Croc-
24) ? Comment réagissent-ils ?
15 vaillamment que les loups découragés reculent enfin. Les uns demeurent Blanc, autre héros de Jack London, est un chien-loup
6 Dans les lignes 22 à 28, relevez les mots apparte- qui décide de rester avec les hommes. Quels sont les
couchés, la langue pendante, saignant par vingt blessures ; les autres
nant au champ lexical de l’émotion. avantages et inconvénients de chacun de ces choix ?
jappent, montrant leurs crocs étincelants, sans quitter de l’œil le terrible
7 « Buck reconnaît l’Appel » (ligne 29). Expliquez Pour compléter cette réflexion, lisez avec l’aide de
adversaire ; d’autres boivent avidement l’eau de l’étang.
l’utilisation de la majuscule et le sens de ce mot votre professeur la fable intitulée Le Loup et le Chien
Tout à coup un loup grand et maigre se détache de la troupe et s’ap- dans ce contexte. de Jean de La Fontaine (Fables, I, 5, 1668).
20 proche du chien avec précaution mais en gémissant doucement. Buck
8 À votre avis, quels éléments dans cet extrait
reconnaît soudain son frère sauvage4, son compagnon d’une nuit et laissent penser qu’il s’agit du dénouement ?
d’un jour, leurs deux museaux se touchent, et le chien sent son cœur Je retiens
battre d’une émotion nouvelle. J’observe la langue Le dénouement dans le récit
À son tour, un vieux loup décharné, couvert de cicatrices, se rapproche. d’aventures
25 Buck, tout en retroussant les lèvres, lui flaire les narines et remue dou- 1 Récrivez au futur de l’indicatif les lignes 24 à 28 Le mot dénouement est formé à partir du
cement la queue. Sur quoi le vieux guerrier s’assied et, pointant son (de « À son tour » à « chœur »). mot nœud qui désigne l’intrigue dans un
museau vers la lune, pousse un hurlement mélancolique et prolongé. 2 Relevez les pronoms personnels des lignes 29 et récit. Ainsi, le dénouement permet de défaire
32 et indiquez leur fonction. le « nœud », c’est-à-dire de déterminer le
Les autres le reprennent en chœur. sort du héros lors d’un épisode final. Le plus
Buck reconnaît l’Appel... il s’assied et hurle de même. Alors la meute souvent, le dénouement présente la victoire
30 l’entoure en le reniflant, sans plus lui témoigner aucune hostilité. J’écris du héros, dont le comportement valeureux
1. interdits : stupéfaits. Et tout à coup, les chefs, poussant le cri de chasse, s’élancent dans la est récompensé.
2. râlait : mourait. Buck trouve une compagne parmi les loups et En affrontant toute une meute de loups, le
3. la horde : le groupe.
forêt ; la bande entière les suit, donnant de la voix, tandis que Buck, au fonde une famille. Il apprend à l’un de ses louve- héros, Buck, met un terme à ses aventures et
4. son frère sauvage : côté du frère sauvage, galope, hurlant comme elle. teaux à survivre dans la forêt et à en affronter les prouve sa bravoure et sa combativité. Ayant
Buck reconnaît ce loup qu’il a
rencontré auparavant. Et ceci est la fin de l’histoire de Buck. dangers. Vous imaginerez la scène en une quin- réussi cette dernière épreuve, il est intégré
Jack London, L’Appel de la forêt, traduction Mme de Galard, zaine de lignes. Vous emploierez le présent de l’indi- dans le groupe.
© Éditions Gallimard Jeunesse, 2007. catif.

18 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 19


Parcours d’œuvre
intégrale Texte intégral 40 surprise devant l’amère rapidité avec laquelle le froid mordait. Sans
aucun doute, c’était la morsure la plus froide qu’il eût jamais
Construire un feu, Jack London ressentie, pensa-t-il.
Il cracha sur la neige – une des blagues favorites du Grand Nord – et le
crépitement aigu de la congélation instantanée du crachat l’alarma. En

P our un voyage sur terre ou pour une croisière autour du monde,


un compagnon est généralement souhaitable. Au Klondike1,
comme Tom Vincent le découvrit, un tel compagnon est absolument
45 partant, le thermomètre à alcool de Calumet marquait soixante au-
dessous de zéro mais il était certain que le froid avait augmenté, plus
froid de combien, il ne pouvait pas l’imaginer.
nécessaire. Mais il découvrit cela, non pas en suivant le précepte2, mais
La moitié du premier biscuit était encore intacte, mais il sentait qu’il
5 à travers une amère expérience. commençait à avoir froid – une chose plutôt inhabituelle pour lui.
« Ne voyage jamais seul » est un commandement du Grand Nord. Il 50 Ça ne devrait pas, décida-t-il, et faisant glisser son paquetage en tra-
l’avait entendu très souvent et il avait ri ; parce qu’il était un solide jeune vers de ses épaules, il sauta sur ses pieds et courut rapidement sur la
homme, fortement charpenté et fortement musclé, qui avait foi en lui- piste.
même et dans la force de sa tête et de ses mains. Quelques minutes suffirent à le réchauffer et il s’installa dans une fou-
10
1 C’était un jour morne de janvier quand l’expérience lui apprit le respect 7. qu’exhalait : qui sortait. lée vigoureuse, tout en mastiquant le biscuit. La buée qu’exhalait7 sa
du froid, et celui de la sagesse des hommes qui s’étaient battus contre lui. 55 poitrine croûtait ses lèvres et sa moustache de glace pendante et for-
Il avait quitté Calumet Camp, sur le Yukon, un paquetage léger sur le mait des glaciers miniatures sur son menton. Alors, de nouveau la sen-
dos, pour grimper à Paul Creek, aux limites de Cherry Creek, là où sa sibilité disparut de son nez et ses joues et il les frotta jusqu’à ce qu’ils
bande prospectait et chassait l’élan. brûlent au retour du sang.
15 Le froid était à soixante degrés au-dessous de zéro3, et il avait trente La plupart des hommes portaient des cache-nez, ses équipiers aussi,
miles4 de pistes à abattre en solitaire, mais ça lui était égal. En fait, il 60 mais il méprisait « ce truc féminin » et jusque-là n’en avait jamais
aimait tenir une allure cadencée dans un monde silencieux, son sang senti la nécessité. Maintenant, il en sentait la nécessité, c’est pourquoi il
chaud coulant dans ses veines, l’esprit libre et heureux. Pour lui et ses se frictionnait constamment.
camarades5 sur qui il allait tomber, à coup sûr, quelque part aux confins Néanmoins il éprouvait un frisson de joie, d’exultation. Il réalisait
20 de Cherry Creek6 ; et au-delà, il rentrait de Dawson avec des lettres quelque chose, il allait au bout de quelque chose en dominant les élé-
réconfortantes de chez eux aux États-Unis. 65 ments. Une fois il rit à pleine gorge d’un pur élan de vie et d’un crochet
À sept heures, lorsqu’il tourna les talons de Calumet Camp, la nuit était du poing il défia le froid. Il était son maître. Ce qu’il avait à faire, il le
encore noire. Et quand le jour se leva, à neuf heures et demie, il avait faisait, en dépit de lui. Il ne pourrait pas l’arrêter. Il allait à la frontière
coupé de quatre miles à travers le plat et il était à six miles, en amont de Cherry Creek.
25 de Paul Creek. La piste, peu fréquentée, suivait le lit de la rivière, et il
n’était guère possible de se perdre. Il s’était rendu à Dawson par la
Cherry Creek et l’Indian River, si bien que Paul Creek était un coin nou-
veau et étrange. À onze heures et demie il était à la fourche qu’on lui
avait décrite et il savait qu’il avait couvert quinze miles : la moitié
1. Klondike : région 30 de la distance.
du nord-ouest du Canada.
2. précepte : règle. Il savait que par la nature des choses la piste allait devenir plus mau-
3. soixante degrés vaise à partir de là, et il pensa que, compte tenu du bon temps qu’il
au-dessous de zéro :
Il s’agit de moins 60 degrés
Fahrenheit, ce qui
avait fait, il méritait un déjeuner. Se délestant de son sac et s’asseyant
correspond à environ sur un arbre tombé, il ôta la moufle de sa main droite, plongea dans
moins 33 degrés centigrades
(Celsius). 35 sa chemise jusqu’à la peau et pêcha une paire de biscuits en sandwich
4. trente miles : un mile
vaut environ 1610 mètres. avec des tranches de lard frit et enveloppés dans un mouchoir – la seule
5. Tom Vincent est heureux manière dont ils pouvaient être emportés sans geler.
pour lui et ses camarades.
6. Dawson : ville du Yukon, Il avait à peine mâché la première bouchée quand ses doigts engourdis
très peuplée au moment Le Dernier Trappeur,
de la ruée vers l’or, en 1900. l’avertirent qu’il fallait remettre sa moufle. C’est ce qu’il fit, non sans film de Nicolas Vanier, 2004.

20 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 21


Aussi forts qu’étaient les éléments, il était encore plus fort. Au même À l’instant où il passa au travers, il sentit l’eau froide qui serrait ses
70 moment, les animaux rampaient se cacher dans leurs trous. Mais lui il pieds et ses chevilles, et en une demi-douzaine de grandes enjambées
ne se cachait pas, il était dehors, il faisait face au froid, il le combattait. il était à la rive. Il était plutôt calme et plein de sang-froid. La chose à
Il était un homme, un maître des choses. 100 faire, et la seule chose à faire, était de construire un feu. En raison
Ainsi, se réjouissant fièrement, il allait. Après une heure il suivit une d’un autre précepte des courses dans le Grand Nord : voyage avec des
courbe, où la rivière longeait de près le flanc de la montagne, et il ren- chaussettes humides jusqu’à moins vingt degrés9 au-dessous de zéro ;
75 contra l’un des dangers en apparence le plus insignifiant mais le plus après ça, fais un feu. Et il faisait trois fois plus froid que moins vingt, et
redoutable des voyages dans le Grand Nord. il le savait.
La rivière elle-même était en glace jusqu’à son fond de roche, mais 105 Il savait, de plus, qu’il devait apporter un grand

depuis la montagne arrivaient des écoulements de plusieurs sources. soin à l’exercice, que s’il loupait la première
Ces sources ne gelaient jamais et le seul effet des coups de froid les tentative, le risque était plus grand de louper la
80 plus sévères était de réduire leur débit. Protégée du froid par la couver- seconde. En bref, il savait qu’il ne devait pas y
ture de neige, l’eau de ces sources s’infiltrait dans la rivière et formait, à avoir d’échec. L’instant d’avant un homme fort,
la surface de la glace, des flaques peu profondes. 110 exultant, se vantait de sa maîtrise des éléments,

La surface de ces flaques se couvrait d’une peau de glace qui devenait il ne se battait pas pour sa vie contre ces mêmes
de plus en plus épaisse, jusqu’à ce que l’eau débordât et formât ainsi éléments – telle était la différence causée par
85 une seconde flaque au-dessus de la première. l’injection d’un quart d’eau10 dans les calculs
Ainsi, au fond il y avait la solide glace de la rivière, puis probablement d’un voyageur du Grand Nord.
de six à huit pouces d’eau8, puis une fine peau de glace, puis encore de 115 Dans un bouquet de pins sur le bord de la rive,

six à huit pouces d’eau et une autre fine peau de glace. Et par-dessus les hautes eaux du printemps avaient déposé
cette dernière peau, pour compléter le piège, il y avait un pouce de beaucoup de brindilles et de petites branches.
90 neige fraîche. Parfaitement séchées par le soleil d’été, elles
attendaient maintenant l’allumette.
120 Il est impossible de construire un feu avec de

lourdes moufles d’Alaska aux mains, alors Vin-


cent les ôta, il rassembla un nombre suffisant
de brindilles et en secoua la neige, s’agenouilla
pour allumer son feu. D’une poche intérieure il extirpa ses allumettes
125 et une bande de fine écorce de bouleau. Les allumettes étaient du genre
Klondike, des allumettes soufrées en fagots11 de cent.
Il nota combien ses doigts étaient engourdis lorsqu’il sépara une allu-
mette du fagot et la frotta sur son pantalon. L’écorce de bouleau, comme
le papier le plus sec, brûla avec une flamme brillante. Elle fut soigneu-
130 sement alimentée avec les plus petites brindilles et les plus fins débris,
dorlotant la flamme avec un soin extrême. Comme il le savait bien, il ne
fallait pas faire les choses à la hâte, et bien que ses doigts fussent main-
tenant presque raides, il ne se pressa pas.
Après la première rapide, et mordante sensation de froid, ses pieds
Aux yeux de Tom Vincent, la surface vierge ne donnait aucun signal 135 avaient été très douloureux, d’une douleur sourde, et s’étaient rapide-
d’un danger caché. Comme la croûte était plus épaisse sur le bord, il 9. moins vingt degrés : ment engourdis. Mais le feu, bien qu’il fût encore précoce, était main-
environ moins 11 degrés
était allé loin, vers le milieu, avant qu’il ne passe au travers. centigrades. tenant une réussite : il savait qu’une poignée de neige, frottée avec
10. d’un quart d’eau : vigueur, guérirait rapidement ses pieds.
En soi, c’était une mésaventure très insignifiante – un homme ne se environ un litre.
8. six à huit pouces 95 noie pas dans douze pouces d’eau – mais dans ses conséquences, c’était 11. fagots : bûches de bois Mais au moment où il ajoutait les premières branchettes au feu, une
d’eau : un pouce vaut assemblées, et ici allumettes
2,54 centimètres. un accident sérieux qui lui arrivait. assemblées. 140 chose injuste arriva. Au-dessus de sa tête, le pin portait le fardeau de

22 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 23


quatre mois de neiges, et ce fardeau n’étaient pas gelés, il pensait, seulement un tel camarade pour démarrer
était dans un équilibre si délicat 185 le feu qui le sauverait.
que ses mouvements ténus12 pour Alors ses yeux tombèrent sur un autre amoncellement de brindilles et
ramasser les branchettes furent suffi- de branches laissé par les crues. S’il pouvait frotter une allumette, il
145 sants pour rompre l’équilibre. pourrait encore s’en tirer. Avec ses doigts raides qu’il ne pouvait pas
La neige supportée par les branches plier, il sortit le fagot d’allumettes, mais il lui fut impossible d’en déta-
du sommet fut la première à tomber, 190 cher une.
frappant et détachant la neige des Il s’assit et attira maladroitement le fagot sur ses genoux, jusqu’à ce
qu’il l’appuie sur sa paume avec les bouts soufrés sortant vers l’exté-
branches au-dessous. Et toute cette
rieur, comme sortirait la lame d’un couteau de chasse serrée dans le
150 neige, accumulée au gré des chutes,
poing.
tomba sur la tête et les épaules de Tom
195 Mais ses doigts restaient rigides. Il ne pouvait pas serrer. Il surmonta
Vincent et étouffa son feu.
cela en pressant le poignet de l’autre main contre ses doigts et les força
Il garda quand même sa présence d’es-
ainsi à descendre sur le fagot. À maintes reprises, le tenant par les deux
prit, car il savait combien le danger
mains, il frotta le fagot sur sa jambe et finalement l’alluma. Mais la
155 était grand. Il recommença aussitôt à
flamme brûla la chair de sa main, et il relâcha involontairement sa prise.
construire le feu, mais ses doigts étaient 200 Le fagot tomba dans la neige, et tandis qu’il essayait vainement de le
maintenant si gourds13 qu’il ne pouvait ramasser, il grésilla et s’éteignit.
pas les plier, et il fut obligé de cueillir
chaque brindille et de la briser de ses deux mains entre les bouts de ses
160 doigts.
Lorsqu’il en fut à l’allumette, il eut de grandes difficultés à en séparer
une du fagot. Il réussit cependant, au prix d’un grand effort, à coincer
l’allumette entre son pouce et son index. Mais en la frottant, il la laissa
tomber dans la neige et ne put la ramasser.
165 Il était debout, désespéré. Il ne pouvait même pas sentir son poids sous
ses pieds bien que ses chevilles fussent très douloureuses. Enfilant ses
moufles, il fit un pas de côté de telle sorte que la neige ne tombe pas sur
le feu qu’il était en train de construire et battit violemment ses mains
contre un tronc d’arbre.
170 Cela lui permit de séparer et frotter une seconde allumette et d’enflam-
mer le fragment restant de l’écorce de bouleau. Mais son corps avait
maintenant commencé à se refroidir et il frissonnait tellement que
lorsqu’il essaya d’ajouter les premières branches, ses mains se heur-
tèrent et la petite flamme fut éteinte.
175 Le froid l’avait battu. Ses mains ne servaient à rien. Mais il avait prévu Il courut à nouveau, cette fois méchamment effrayé. Ses pieds étaient
de jeter le fagot d’allumettes dans la poche extérieure grande ouverte totalement dépourvus de sensation. Une fois il cogna ses orteils contre
avant d’enfiler ses moufles par désespoir, et il reprit la piste. Cependant une bûche enterrée, mais bien que ça le fît rouler dans la neige et lui
on ne peut pas courir contre le froid les pieds humides par moins 205 tordît le dos, il n’en éprouva rien.
soixante et même plus froid, comme il le découvrit rapidement. Il se rappela qu’on lui avait parlé d’un camp de chasseurs d’élans
180 Il arriva jusqu’à un coude aigu de la rivière d’où il pouvait voir jusqu’à quelque part au-dessus de la fourche de Paul Creek. Il ne devait pas en
12. ténus : petits. un mile en amont. Mais il n’y avait pas d’aide, aucun signe d’aide, seu- être loin, il pensa, et s’il pouvait le trouver il serait sauvé. Cinq minutes
13. gourds : engourdis. lement les arbres blancs et les collines blanches, et le froid tranquille plus tard il tomba dessus, isolé et déserté, avec des amas de neige souf-
14. le silence d’airain :
le silence total. et le silence d’airain14. Si seulement il avait un camarade dont les pieds 210 flée à l’intérieur de l’abri en branches de pin dans lequel les chasseurs

24 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 25


avaient dormi. Il s’écroula, sanglotant. Tout était fini, et dans une heure, Avez-vous bien lu ce texte ? 8 Relevez l’indice de temps du dernier paragraphe.
au mieux, à cette terrifiante température, il serait un cadavre glacé. Quelle partie du récit le narrateur a-t-il résumée ?
1 Pour quelle raison le premier feu s’éteint-il ? À votre avis, pourquoi ?
Mais l’amour de la vie était fort en lui, et il sauta de nouveau sur ses
pieds. Il pensait rapidement. Qu’importe que les allumettes brûlent ses 2 Pourquoi Tom Vincent a-t-il du mal à séparer les
allumettes du fagot ?
215 mains ? Des mains brûlées valaient mieux que des mains mortes. Pas de
3 Comment parvient-il, finalement, à allumer le Enrichissez votre lexique
mains du tout était mieux que la mort. Il pataugea le long de la piste
fagot ? Qu’est-ce qui réduit cet effort à néant ?
jusqu’à ce qu’il tombe sur un autre dépôt de crues. Il y avait des brindilles 1 Trouvez trois mots de la même famille que
4 Pourquoi regrette-t-il de ne pas avoir de compagnon?
et des branches, des feuilles et des herbes, très sèches et attendant le feu. « gourds » (ligne 157), et employez chacun d’eux
5 Qu’espère-t-il trouver au-dessus de la fourche de
De nouveau il s’assit et amena le fagot d’allumettes sur ses genoux, le dans une phrase qui illustre son sens.
Paul Creek ?
2 Trouvez l’antonyme de chacun de ces mots, et uti-
220 mit en place dans sa paume, avec le poignet de son autre main força les 6 Expliquez le sens de l’expression suivante : « D’hé-
lisez trois d’entre eux pour décrire la personnalité
15. inertes : inanimés. doigts inertes15 à se poser sur le fagot et avec le poignet, les maintint là. roïques mesures étaient nécessaires » (ligne 232). de Tom Vincent.
Au second frottement le fagot prit feu, et il sut que s’il supportait la 7 Combien de temps Tom passe-t-il à lutter pour craintif ■ couard ■ déconcentré ■ impatient ■
douleur il était sauvé. La fumée soufrée le fit suffoquer, et la flamme neutraliser les effets du froid ? indécis ■ modeste.
lécha la chair de ses mains.
225 Au début, il ne le sentit pas, mais cela brûla rapidement à travers la sur-
face gelée. L’odeur de chair brûlée – sa chair – était forte dans ses narines. Pistes pour l’étude de l’œuvre intégrale Expression écrite
Il se tordit de douleur, mais il tint bon. Il serra les dents et se balança 1 Imaginez que Tom Vincent ait prévu cette
L’implacable Grand Nord
d’avant en arrière, jusqu’à ce que s’élève la claire flamme blanche de l’al- excursion en compagnie de son chien-loup.
1 Montrez ce qui rend la nature particulièrement
lumette qui brûlait et qu’il eût appliqué cette flamme aux feuilles et aux Racontez comment les deux personnages ont tra-
dangereuse en complétant le tableau suivant.
230 herbes. versé cette épreuve et expliquez de quelle façon
saison son animal de compagnie a pu lui être utile.
Cinq minutes anxieuses s’ensuivirent, mais le feu gagnait régulièrement. température 2 Écrivez à Jack London pour lui dire pourquoi
Alors il s’occupa de se sauver. D’héroïques mesures étaient nécessaires distance à parcourir vous avez aimé, ou non, sa nouvelle.
dans cette situation extrême, et il les prit. obstacles naturels
situation du personnage
Frottant alternativement ses mains avec de la neige et les enfonçant dans Expression orale
235 les flammes, et les frappant sans cesse contre les arbres durs, il rétablit Un aventurier exposé au froid
À partir de son site officiel (www.nicolas
suffisamment la circulation pour qu’elles lui servent à nouveau. Avec son 2 Relevez les informations nous renseignant sur
vanier.com), préparez à trois un exposé sur cet aven-
couteau de chasse il coupa les courroies de son paquetage, déroula sa l’identité du héros (nom, âge, apparence physique). turier moderne du Grand Nord. Vous préciserez
couverture, et en sortit des chaussettes sèches et des chaussures. 3 a. Faites la liste de son équipement. quels voyages il a effectués, quelles découvertes
b. Que manque-t-il selon vous dans cet équi- il a faites et vous comparerez son expérience du
Alors il découpa ses mocassins et dénuda ses pieds. Mais tandis qu’il froid avec celle de Tom Vincent.
pement ?
240 avait pris des libertés avec ses mains, il garda ses pieds suffisamment L’un de vous dira l’introduc-
4 a. Relevez, dans les lignes 63 à 73 puis 165 à 212,
éloignés du feu et les frotta avec de la neige. Il frottait jusqu’à ce que tion et la conclusion de
les expressions qui montrent ce que Tom ressent. l’exposé (il faut éveiller la
ses mains s’engourdissent, il couvrait alors ses pieds avec la couverture, b. Que constatez-vous ? Pourquoi ? curiosité des auditeurs,
réchauffait ses mains au feu, et recommençait à frotter. puis leur laisser une
L’épreuve
Il travailla trois heures, jusqu’à ce que les pires effets du froid eussent impression finale posi-
5 Quelles difficultés Tom rencontre-t-il pour allumer tive), un autre se
245 été neutralisés. Toute cette nuit-là, il resta près du feu, et il était tard, le
son feu ? chargera des décou-
lendemain, lorsqu’il boita pitoyablement au camp sur la frontière de vertes de Vanier (il
6 Quelle épreuve doit-il dépasser pour survivre ?
Cherry Creek. lui faudra être
7 Qu’auriez-vous fait à sa place ? Vous y seriez-vous précis et capti-
En un mois de temps, il fut capable d’être sur ses pieds, bien que ses
pris autrement ? vant), le der-
orteils fussent après ça définitivement très sensibles au froid. Mais les
nier mettra en
250 cicatrices de ses mains, il savait qu’il les emporterait dans sa tombe. Et La leçon de la nature
parallèle l’ex-
– « Ne voyage jamais seul ! » – maintenant il respecte le commandement 8 Sort-il indemne de cette expérience ? Pourquoi ? périence de
du Grand Nord. 9 a. Quel commandement le héros avait-il négligé Nicolas Vanier
et celle de Tom
Jack London, Construire un feu, version de 1902, traduction Bernard Mathieu, au début ?
Vincent.
Les dessins sont de Philippe Munch. © Hugo et compagnie, collection Hugo jeunesse, 2009. b. Que lui a appris sa mésaventure ?
Nicolas Vanier.

26 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 27


Histoire
des arts
Aventuriers au cinéma DOCUMENT 3
Affiche du film de Martin Campbell, La Légende de Zorro, 2005, Columbia.

3 a. Recherche documentaire
• Cherchez ce que signifie « Zorro » en espagnol.
• Zorro est un justicier hors la loi qui défend les pauvres : quel
autre héros correspond à cette définition ?
DOCUMENT 1
b. Analyse de l’image
Affiche du film de Steven Spielberg,
Indiana Jones et le temple maudit, 1984, Paramount. • Quel contraste de couleurs met en valeur les deux personnages ?
• Relevez deux éléments de l’affiche qui montrent qu’il s’agit d’un
1 a. Analyse de l’image film d’aventures.
• Combien de fois apparaît le héros ? Précisez à • Relevez deux éléments de l’affiche qui appartiennent à la légende
quels endroits de l’affiche. du personnage.
• Observez les couleurs : comment le nom
« Indiana Jones » est-il mis en valeur ?
• Relevez trois détails de l’affiche caractéris-
tiques d’un film d’aventures (concernant les
personnages ou les scènes du film).
b. Écriture
Inventez en une quinzaine de lignes l’histoire
du chapeau d’Indiana Jones : votre récit expli-
quera pourquoi il ne le quitte jamais, et vous
emploierez les temps du récit (imparfait et
passé simple).

DOCUMENT 4
Affiche du film de Gore Verbinski, Pirates des Caraïbes,
Le secret du coffre maudit, 2006, Walt Disney Pictures.

4 a. Analyse de l’image
• Relevez dans cette affiche trois éléments habituels dans
les récits de pirates.
• Comment est construite cette affiche ?
• Observez les couleurs et expliquez l’utilisation du rouge.
b. Écriture
Vous êtes la tête de mort qu’on voit rire sur l’affiche.
Racontez ce qui vous fait rire dans le naufrage représenté.
DOCUMENT 2 Votre récit comportera une dizaine de lignes et vous
Affiche du film de Martin Campbell, Goldeneye, 1995, emploierez les temps du récit (passé simple et imparfait).
Eon productions.

2 a. Analyse de l’image Zoom


• Comment l’utilisation des couleurs met-elle en 5 a. Comparaison des documents
avant le titre et le numéro 007 ? Comparez les documents à l’aide du tableau ci-dessous. Le film d’aventures
• « Vous connaissez le nom. Vous connaissez le doc. 1 doc. 2 doc. 3 doc. 4 Le cinéma est aujourd’hui le lieu privilégié pour
numéro. » De quel nom s’agit-il ? Pourquoi n’est-il genre du film espionnage raconter des aventures : il rend le mouve-
pas mentionné sur l’affiche ? un élément chapeau ment et l’action visibles. Les films d’aventures
• Quel est le genre de ce film ? Quels détails de caractéristique lasso regroupent les westerns, les films d’espionnage,
l’affiche permettent de l’identifier (citez-en du héros beaucoup de films de science-fiction et les films
trois) ? d’action. Les films d’aventures sont des films
b. Oral
b. Oral Quelle est l’affiche qui, d’après vous, donne le plus envie d’action qui se déroulent dans un univers
S’agit-il selon vous d’un film d’aventures ou pré- d’aller au cinéma ? Discutez-en entre vous. lointain, soit dans le temps soit dans l’espace.
férez-vous un autre terme ? Discutez-en entre Les héros des films d’aventures peuvent être
vous. empruntés à la littérature (James Bond), aux
légendes, ou être des créations du cinéma
(Indiana Jones ou Jack Sparrow).

28 29
Propositions
Bilan de lecture
À l’aventure !

1 Les classiques du récit d’aventures


Alexandre Dumas, Mark Twain,

Led’aventures
récit Les Trois Mousquetaires,
Le Livre de Poche jeunesse,
2006.
Les Aventures de Tom Sawyer,
Folio junior,
© Éditions Gallimard Jeunesse,
2008.

Vivez des aventures rythmées aux Né à la fin du XIXe siècle, Tom


côtés des célèbres mousquetaires, Sawyer est un personnage célèbre
Athos, Portos, Aramis et d’Artagnan ; déjouez les stra- qui vit sur les bords du Mississippi. Garnement far-
tagèmes de la machiavélique Milady et récupérez les ceur, il multiplie les bêtises et partage avec son ami
Les animaux diamants que la reine, épouse du roi Louis XIII, a Huckleberry Finn des aventures plus palpitantes les
Le héros du récit Plongé dans un univers qui ne lui est pas
familier, le héros doit affronter des créa-
offerts à son amant, le duc de Buckingham. unes que les autres.

d’aventures tures hors du commun ou supérieures en


e récit d’aventures met souvent en nombre (comme une meute de loups).
L scène un héros jeune, auquel le lec-
teur peut s’identifier. Les récits d’aven-
Les hommes
Si la nature et les animaux constituent
2 Les romans d’aventures historiques dans la littérature jeunesse
tures ont une part importante dans la des obstacles importants, l’homme Christian de Montella, Johnston McCulley,
littérature pour la jeunesse. reste le principal danger pour le héros. Le Diable dans l’île, Castor Poche, La Marque de Zorro, Folio junior,
© Éditions Flammarion, 2000. © Éditions Gallimard Jeunesse,
Les héros de ces récits ont tous en com- C’est pourquoi le récit d’aventures pré- 1997.
mun la curiosité et le courage, qui les sente souvent des scènes de lutte oppo-
poussent à partir à l’aventure malgré le sant le héros valeureux à ses ennemis,
danger. Ils défendent aussi des valeurs parmi lesquels on trouve des person-
fortes telles que l’amitié, la générosité nages fourbes et lâches, à l’opposé du Diego, jeune Espagnol, entreprend
ou le sens de l’honneur. ■ héros, qui parvient à surmonter ses fai- un voyage qui le mènera aux En Californie, au début du XIXe siècle,
blesses (peur, maladresse). ■ portes du Nouveau Monde. Par- le célèbre cavalier masqué lutte
venu sur une île luxuriante, il se lie avec de jeunes
Les différentes insulaires mais ses compatriotes espagnols volent leurs
contre l’injustice et secourt les villageois asservis à la
domination espagnole. Il déjoue les stratagèmes du
péripéties dans le Le rôle hôtes et enlèvent trois indigènes. Diego devra alors capitaine Ramón, ridiculise le sergent Gonzales et

récit d’aventures des péripéties choisir son camp. séduit le cœur de la jolie Lolita.

es péripéties présentent une suc-


L ’aventure va exposer le héros à de
multiples épreuves (ou péripéties) L cession rythmée d’événements :
affronter des bandits, découvrir un tré-
au cours desquelles il devra surmonter
sor, sauver quelqu’un en danger, etc. 3 De jeunes aventuriers contre les pirates
des obstacles représentés par la nature,
les animaux ou les hommes. Elles ont pour but :
Iain Lawrence, John Meade Falkner,
– de mettre en valeur les qualités du Les Flibustiers, Folio junior, Moonfleet, Folio junior,
La nature héros, de lui permettre de se dépasser ; © Éditions Gallimard Jeunesse, © Éditions Gallimard Jeunesse,
Certains lieux où la nature est domina- – de développer les rebondissements, 2002. 2009.
trice et hostile sont propices au récit retournements de situation qui modi-
d’aventures : désert, jungle, montagne, fient les rapports de domination entre
fonds marins, etc. Certaines époques les personnages ;
s’y prêtent en raison des découvertes – de maintenir le suspense jusqu’au John, un adolescent intrépide, a le
scientifiques et humaines : ruée vers dénouement, qui présente, le plus sou- goût du danger. C’est pourquoi il
Le Dragon, un navire qui fait route n’hésite pas à rendre service aux
l’or dans le Grand Nord par exemple. vent, la victoire du héros. ■
vers les Antilles, découvre un canot de sauvetage à contrebandiers de son village, Moonfleet, situé sur les
bord duquel se trouve un homme étrange, propriétaire côtes de l’Angleterre. Mais il ignore encore que le fan-
d’un coffre tout aussi mystérieux. Qui est-il ? Pour tôme de Barbe Noire, qui hante le cimetière, menace
quelle raison a-t-il fait naufrage ? son existence...

30 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 31


Méthode Lexique
Lire une œuvre intégrale La narration
Leçon
Leçon
1. Pour commencer
 Prévoyez un calendrier pour échelonner votre lecture dans le temps.  Dans un récit, celui qui raconte est le narrateur. Il peut formuler ou non un jugement, il
 Préparez un marque-page sur lequel vous noterez le nombre de chapitres ainsi que leur titre. peut être aussi l’un des personnages.
Vous pouvez aussi renommer les chapitres, afin de vérifier votre compréhension de l’histoire.  L’action qui consiste à raconter une histoire, à l’écrit ou à l’oral, s’appelle la narration.
 Les étapes d’un récit sont appelées le schéma narratif. Elles comportent :
2. Au cours de la lecture
– une situation initiale qui présente le lieu, l’action, les personnages ;
Sur une fiche, relevez les éléments essentiels – lieu et époque, personnages (physique,
caractère, rôle), action principale – et le paratexte – auteur, date d’écriture, genre littéraire. – un élément modificateur ou perturbateur, souvent indiqué par une expression comme
Faites des hypothèses sur la suite du récit, les relations entre les personnages. « soudain », qui marque un changement dans la vie du héros ;
– des péripéties, qui sont des épreuves que le héros devra surmonter ;
3. Pour finir – un élément de résolution, généralement court, qui va introduire la situation finale.
N’hésitez pas à compléter vos fiches en faisant des retours en arrière dans le récit. Savoir
lire, c’est aussi être capable de revenir sur ses hypothèses de lecture et de les corriger.

1 Savoir utiliser les mots de la narration b. Quel indice de temps signale un changement
Placez correctement les mots suivants dans le texte. dans l’histoire ?
S’entraîner • Quel niveau de langue utilisent les enfants ? Rele-
narrateur ■ narration ■ narrer ■ narratif. c. À quelle étape du schéma narratif correspond cet
vez deux exemples.
Écoutez bien les enfants, je vais vous ... l’histoire extrait ?
1 Pour commencer b. Pergaud, Louis (1882-1915), écrivain français,
de Croc-Blanc.
Voici les titres et résumés des trois premiers cha- qui transposa son amour de la nature et de la vie
Dans L’Île au trésor, Jim, le héros, est aussi le ... . 4 Appliquer les notions de narration
pitres des Aventures de Tom Sawyer de M. Twain, dans une œuvre réaliste et humoristique. […] Avec
La Guerre des boutons (1912), il transforme l’af- Un récit comporte des passages descriptifs mais Lisez cet extrait et répondez aux questions.
1876. Associez les titres des chapitres aux résumés.
frontement de deux troupes de gamins en une épo- l’essentiel de l’histoire est formé par la ... .
a. Titres des chapitres Ce fut alors que je vis le carrosse. Je mentirais si
pée burlesque et attendrissante, qui sera portée à Un récit d’aventures suit les étapes du schéma ... .
Le sens des affaires ■ Mars et Vénus ■ Jeux et combats.
je disais que je n’attendais pas son passage dans la
l’écran par Yves Robert cinquante ans plus tard avec rue de Tolède, deux à trois fois par semaine, à peu
b. Résumés un immense succès. 2 Identifier les notions de narration près toujours à la même heure. Il était noir, garni
• Tom fait l’école buissonnière. Il s’enfuit et ren- « Pergaud, Louis » Encyclopédie Microsoft® de cuir et de velours rouge.
Associez les mots suivants à leur définition.
contre un jeune garçon avec lequel il se bat. Encarta® en ligne 2009
http://fr.encarta.msn.com A. Perez-Reverte, Le Capitaine Alatriste,
• Tom repeint la clôture en feignant d’y prendre plai- • adversaire • personnage qui aide le héros
© 1997-2009 Microsoft Corporation. traduction J.-P. Quijano, © Éditions du Seuil, 1998.
sir. Envieux, ses camarades lui donnent des frian- • auteur • personnage principal
dises pour faire la corvée à sa place. • Quel niveau de langue utilise-t-on dans cet article ?
Relevez un exemple. • allié • celui qui écrit et invente l’histoire a. Le narrateur est-il un personnage ? Justifiez votre
• Tom attire l’attention d’une jeune fille par des
réponse.
pirouettes. À la nuit tombée, il revient la voir mais il c. À partir de la lecture de ces deux extraits, reprodui- • héros • personnage qui constitue un obstacle b. Quelle remarque adresse-t-il au lecteur ?
reçoit un seau d’eau sur la tête. sez et complétez le tableau qui suit. c. Relevez une expression qui désigne une habi-
La Guerre des boutons 3 Appliquer les notions de narration tude et une expression qui désigne une action
2 Au cours de la lecture soudaine.
extrait recherche Internet B2i Lisez cet extrait et répondez aux questions.
a. Voici les écoliers du village de Longeverne. lieu : auteur : Un soir, que le juge présidait une réunion et que
Il y avait là Lebrac, le chef, qu’on appelait encore le époque : date d’écriture : ses fils étaient absorbés par le règlement d’un 5 Manipuler les verbes d’action
grand Braque ; […]. personnages : genre littéraire : nouveau club athlétique, le traître Manoël appelle Regroupez ces verbes d’action de façon à constituer
L’aîné des Gibus, qu’on appelait par contraction action principale : influence sur d’autres doucement Buck, qui le suit sans défiance, des paires de synonymes.
Grangibus pour le distinguer du P’tit Gibus ou Tigi- œuvres artistiques : convaincu qu’il s’agit d’une simple promenade à affronter ■ attraper ■ bondir ■ combattre ■ décamper ■
bus son cadet, parla ainsi : la brune1. défier ■ provoquer ■ saisir ■ sauter ■ s’enfuir.
– Voilà ! Quand nous sommes arrivés, mon frère et
moi, au contour des Menelots, les Velrans se sont dres- S’amuser Jack London, L’Appel de la forêt,
traduction Mme de Galard, 6 Écriture
sés tout d’un coup près de la marnière à Jean-Baptiste. Vous avez lu un livre qui vous a passionné : vous © Éditions Gallimard Jeunesse, 2007.
Ils se sont mis à gueuler comme des veaux, à nous devez en faire deviner le titre, sous la forme d’une cha- Inventez une péripétie de cinq lignes dans laquelle
foutre des pierres et à nous montrer des triques. rade. Par exemple, pour La Guerre des boutons : 1. à la brune : le soir. vous emploierez cinq verbes parmi ceux de l’exercice
Louis Pergaud, La Guerre des boutons, mon premier a été mondial deux fois (la guerre), précédent. Votre récit commencera par :
© Éditions Gallimard Jeunesse, 2008. mon second est caractéristique de la varicelle (des a. Relevez le mot qui précise l’opinion du narrateur « Soudain, les pirates poussèrent un cri terrible
• Quel incident est arrivé à Grangibus ? boutons). sur le caractère d’un personnage. et... »

32 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 33


Écriture 9 Le loup contre le chien 11 Deux duels
Imaginer des récits d’aventures Rédigez le début et la suite de cet extrait : D’Artagnan vient d’arriver à Paris…
– imaginez le combat qui mène à la victoire du chien ; Complétez ce texte, en imaginant comment d’Arta-
– inventez une suite dans laquelle le loup trouvera gnan se met aussi rapidement dans une situation
ou non son salut. périlleuse.
Écrire à partir du lexique 6 La découverte d’un trésor
Chaque partie devra faire environ cinq lignes. Vous Votre récit fera une quinzaine de lignes et vous
Vous êtes à deux pas d’un trésor que beaucoup emploierez l’imparfait et le passé simple et vous uti- détaillerez les maladresses qui amènent d’Artagnan
1 La situation initiale convoitaient avant vous. Cependant, il vous faut liserez des conjonctions de coordination pour souli- à provoquer deux mousquetaires en duel. Vous utili-
Imaginez, en une dizaine de lignes et à l’imparfait de résoudre une énigme pour parvenir à déclencher gner l’enchaînement des actions. serez les temps du récit (imparfait et passé simple).
l’indicatif, une situation initiale à partir des mots et le mécanisme qui vous permettra d’accéder à ce
Croc-Blanc avait cessé de lutter. De temps à D’Artagnan, furieux, avait traversé l’antichambre
expressions suivants : trésor. autre, il avait encore un bref sursaut, mais qui en trois bonds et s’élançait sur l’escalier, dont il
depuis sa plus tendre enfance ■ la montagne ■ les Imaginez, en une quinzaine de lignes et en utilisant ressemblait plus à un spasme d’agonie1 qu’à une comptait descendre les degrés quatre à quatre,
sommets escarpés ■ contempler ■ sapins centenaires les temps du passé, quel stratagème a été mis en tentative délibérée de reprendre le combat. L’air lorsque, emporté dans sa course, il alla donner
■ famille ■ neige. place pour protéger le trésor et décrivez avec préci- pénétrait de plus en plus difficilement dans ses tête baissée dans un mousquetaire qui sortait de
sion le contenu du coffre tant convoité. poumons suppliciés, et les dents de Cherokee se chez M. de Tréville par une porte de dégage-
2 L’élément modificateur rapprochaient inéluctablement de sa veine jugu- ment, et le heurtant du front à l’épaule, lui fit
Inventez, en cinq lignes et au passé simple, un élé- laire2. Seule l’épaisse fourrure qui emplissait sa
7 Le château hanté pousser un cri ou plutôt un hurlement. [...]
ment modificateur pour compléter la phrase sui- bouche empêchait encore le chien de lui don-
Traversant les longs couloirs du manoir de son père,
En outre, il avait ramassé deux bons duels avec
vante : ner le coup de grâce, mais le bouledogue, pour
peu qu’il maintienne sa prise pendant quelques deux hommes capables de tuer chacun trois
un jeune garçon décide de se rendre dans une par-
Depuis que ses parents avaient déménagé pour minutes, n’aurait même pas besoin de l’égorger d’Artagnan, avec deux mousquetaires, enfin,
tie interdite du château, autrefois dévastée par un
aller vivre à la campagne, Antoine s’ennuyait terri- pour être assuré de la victoire. c’est-à-dire avec deux de ces êtres qu’il estimait
incendie.
blement. Mais un jour… si fort, qu’il les mettait dans sa pensée et dans
Imaginez en une quinzaine de lignes son parcours Jack London, Croc-Blanc, traduction Noël Chasseriau,
son cœur au-dessus de tous les autres hommes.
© Éditions Gallimard Jeunesse, 1998.
3 Les péripéties à travers ces salles inquiétantes et exprimez la Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires,
1. un spasme d’agonie : sursaut montrant qu’il meurt.
peur qu’il ressent. Utilisez l’imparfait et le passé chapitre IV, 1844.
Au cœur de la jungle, vous vous apprêtez à cueillir 2. jugulaire : de la gorge.
une fleur rare quand un monstrueux anaconda simple.
déroule ses anneaux et s’approche dangereu-
10 À la belle étoile
sement.
Écrire à partir d’un texte Tom Sawyer et ses amis décident de s’installer sur Écrire à partir d’une image
Racontez cette péripétie en dix lignes et en
employant les temps du récit (imparfait et passé une petite île accessible par une barque et de vivre
comme de vrais pirates. 12 L’attaque du tigre
simple). Vous soulignerez le danger que représente 8 Une héroïne téméraire
le reptile en le décrivant et vous utiliserez des verbes Rédigez la suite de ce texte en une quinzaine de lignes
d’action afin de donner du rythme à cet épisode. Imaginez la suite du texte ci-dessous en dix lignes en imaginant leur première nuit à la belle étoile, parta-
environ et en conservant l’imparfait et le passé gée entre la joie d’être libre et la peur de l’obscurité.
simple. Tenez compte des sentiments qui animent Conservez les temps du passé et faites intervenir
Écrire à partir d’un thème le personnage et employez des verbes d’action pour les trois personnages de cet extrait en leur attri-
buant des réactions différentes.
décrire cette course-poursuite.
4 La pendaison de Billy the Kid Vers minuit Tom arriva avec un jambon et
La jeune Anne de Vancy est capturée par le seigneur
de Montliard qui souhaite la marier à son fils. Elle
diverses autres provisions. Il se posta dans un
Le shérif veut pendre Billy the Kid, le célèbre hors-la-
parvient à s’enfuir.
fourré, sur une petite hauteur dominant le lieu
loi. Alors que celui-ci a déjà la corde autour du cou, du rendez-vous. Le ciel était clair ; il n’y avait
l’un de ses complices s’apprête à le libérer. Elle entendit bientôt l’écuyer proférer des jurons
pas de vent. Le large fleuve avait l’air d’un océan
Racontez en dix lignes et au présent de l’indicatif et sut que sa fuite était découverte. Elle avança au repos. Tom écouta ; aucun bruit. Alors il fit
cette scène d’évasion en vous mettant à la place plus vite pendant que les hommes battaient déjà entendre un léger sifflement. Du pied de l’escar-
de son complice (vous emploierez donc la première les bords du chemin. Ils ne pouvaient manquer pement, un sifflement lui répondit. Tom siffla
personne). Décrivez le décor, employez des verbes de voir ses traces… À quelque distance s’ouvrait deux fois ; on lui répondit de la même façon.
d’action et dites ce que vous éprouvez. la lisière d’un bois touffu, au sol trop encombré Quelqu’un demanda à voix basse :
de broussailles pour qu’un cheval pût s’y ris- – Qui va là ?
5 L’aventure au quotidien quer. Si elle pouvait l’atteindre avant qu’on ne la – Tom Sawyer, le Vengeur Noir de la Mer des Eugène Delacroix (1798-1863), Chasse au tigre, 1854,
huile sur toile, 73,5 x 92,5 cm, Musée d’Orsay, Paris.
rejoigne, elle se sentait de taille à y semer un Antilles. Qui êtes-vous ?
Vous prenez comme tous les jours le chemin qui vous – Huck Finn-les-Mains-Rouges et Joe Harper la
homme à pied. Soudain, un perdreau1 pris de Racontez l’attaque du cavalier par un tigre en vous
conduit au collège. Mais quelque chose a changé : Terreur des Mers.
le voisin que vous croisez est un inconnu, les voi- panique lui jaillit sous le nez, signalant sa pré- aidant de ce tableau.
sence aussi clairement qu’un appel. C’est Tom qui avait trouvé ces surnoms dans ses
tures sont silencieuses… livres favoris. Vous préciserez le lieu de l’action, puis vous insis-
Marie Amaury, Anne l’intrépide,
Imaginez en dix lignes la suite de ce récit, en – Bien. Donnez-moi le mot de passe. terez sur la puissance et la combativité des deux
© Castor Poche, Éditions Flammarion, 2004.
employant la première personne et le présent de Mark Twain, Les Aventures de Tom Sawyer, traduction adversaires. Adoptez le point de vue du cavalier et
l’indicatif. 1. perdreau : oiseau que l’on chasse. François de Gail, © Mercure de France. utilisez le présent de l’indicatif.

34 DES HÉROS EN QUÊTE D’AVENTURES 35


13 Le western Vous tiendrez compte du lieu de l’action et des péri-
Évaluation
péties que l’on peut trouver dans un western. Vous
emploierez le présent de l’indicatif.
L’Appel de la forêt
Le maître de Buck, John Thornton, tombe dans les rapides
14 Les trois mousquetaires d’une rivière. Aussitôt, Buck se jette à l’eau et le rattrape.

[
T hornton] ordonna à Buck d’aller retrouver Hans et
Peter. L’intelligent animal comprit ; levant un peu sa
belle tête hors de l’eau comme pour puiser des forces
dans le regard de son maître, il se mit à nager vigoureu-
5 sement et, délesté cette fois d’un poids écrasant, il par-

vint enfin à la berge. Les deux hommes, eux aussi, avaient


compris la pensée de Thornton, et, sans perdre une minute,
ils passèrent une corde autour du cou et des épaules de
Téléfilm canadien réalisé Buck, en ayant toutefois soin de lui laisser la liberté de ses
par Peter Svatek,
L’Appel de la forêt, 1997. 10 mouvements, puis ils le lancèrent à l’eau.

Intrépide, le chien affronte une seconde fois le courant ; il nage avec


vigueur, dévore la distance, mais voilà que, dans sa hâte fiévreuse, il
manque le but, passe un peu trop loin du maître, le dépasse malgré lui,
Scène du film de George Sidney, Les trois mousquetaires,
1948, Metro Goldwyn Mayer. et, essayant péniblement de revenir en arrière, se trouve entraîné, bal-
Affiche du film de John Ford, La Prisonnière du désert,
15 lotté, englouti par les eaux furieuses, disparaît de la surface. Aussitôt
1956, Warner Bros. Décrivez en une quinzaine de lignes cette scène
d’affrontement qui oppose d’Artagnan (juché sur la
Hans et Peter tirent sur la corde, le retirent à demi noyé sur la berge.
En vous aidant de l’affiche et du titre du film, table) et les mousquetaires aux gardes du cardinal. [...]
imaginez en une dizaine de lignes la rencontre Précisez le lieu de l’action, indiquez le nombre La corde est de nouveau enroulée autour de son corps, et, rendu prudent
entre les deux principaux personnages, que vous d’adversaires et les mouvements des héros. Vous
décrirez.
par la précédente méprise, il sait cette fois dominer son impatience,
emploierez le passé simple.
20 modérer son ardeur, viser son but et le toucher. Il coupe d’abord le
Améliorer son expression écrite courant en travers, et arrivé au-dessus de Thornton, se laisse tomber
adroitement. Thornton le voit arriver sur lui comme la foudre et le saisit
Sujet soulagement. Nous regardons la profondeur du trou. Nous par le cou. Tous deux sont entraînés, roulés, submergés, mais finale-
Dans une contrée sauvage, vous avancez dans sommes contents qu’elle s’en soit sortie sans mal. ment la corde a le dessus : étranglés, meurtris, mais vivants, ils sont
un enchevêtrement de lianes et de ronces. 25 ramenés sur la berge.
Soudain, l’ami(e) qui vous accompagne tombe Compétences à travailler
au fond d’un trou. Racontez en dix lignes com- Jack London, L’Appel de la forêt, traduction Mme de Galard,
• Enchaîner les étapes du récit © Éditions Gallimard Jeunesse, 2007.
ment vous procédez pour le (la) sauver en uti-
lisant des verbes d’action et les moyens que
Récrivez le passage en italique en utilisant des Questions
connecteurs logiques pour souligner les diffé-
la nature met à votre disposition. Utilisez les
rentes étapes du récit. 1 Quel danger affrontent les personnages ? 9 Relevez les énumérations de la dernière phrase.
temps du passé.
• Développer un récit 2 Relevez deux groupes nominaux qui soulignent
Que mettent-elles en valeur ?
Précisez les mots en gras en ajoutant des la violence des flots. 10 À quelle étape du schéma narratif cet extrait
Un extrait du devoir expansions aux noms ou en trouvant des
3 Comment Hans et Peter sauvent-ils leur ami ?
correspond-il ? Justifiez votre réponse.
adverbes qui indiquent les efforts des person-
Nous avançons dans la jungle. Il y a beaucoup de lianes et 4 Quelles sont les qualités de Buck ?
Expression écrite : Inventez un dialogue d’une
nages. Développez la description du décor.
dizaine de lignes dans lequel les trois hommes
de ronces. Soudain Léa tombe dans un grand trou. Elle • Alterner récit et dialogue 5 Quel rebondissement se produit ligne 13 ? célèbrent les qualités de ce chien exceptionnel, à
crie. Je vois qu’elle est tombée. Léa a peur et je suis inquiet Pour rendre la fin plus vivante, écrivez les trois l’aide d’adjectifs variés. Vous utiliserez le présent et
6 Relevez cinq verbes désignant les actions de Buck.
pour elle. Je prends une liane et je l’accroche à un arbre. dernières phrases sous forme dialoguée en le passé composé.
Léa attrape la liane. Elle la met autour de sa taille. Je tire 7 À quel temps sont-ils conjugués ?
utilisant des phrases de type exclamatif ou inter-
fort et alors elle remonte. Elle me serre dans ses bras avec rogatif. 8 Quelles expressions montrent la combativité de
Buck ?

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