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et de gestion Oujda
Sujet :
Binôme :
Missions : CEMAC
D’établir une union de plus en plus étroite entre les peuples des États
membres pour raffermir leurs solidarités géographique et humaine ;
De promouvoir les marchés nationaux par l'élimination des entraves au
commerce intercommunautaire, la coordination des programmes de
développement, l'harmonisation des projets industriels ;
De développer la solidarité des pays membres au profit des pays et régions
défavorisés ;
De créer un véritable marché commun africain.
Liste des Etas membres : CEMAC
Cameroun
République centrafricaine
République du Congo
Gabon
Guinée équatoriale
Tchad
Economie : CEMAC :
Populatio PIB PIB PIB (PPA)
Pays Superfici
n (PPA) par habitant
(en
e
(en million (en ($
(km ²) milliers) s de million internationa
$) s de ux courants)
$)
Guinée
35% 15% 25% 10% 10%
Equatoriale
La non-imposition :
Prestation de
Etablissement Dividendes Intérê Redevances
services
stable ts
Cameroun :
(762 245€) pour les PME (chiffre d’affaires est inférieur à un milliard FCFA).
Congo :
Éligibilité :
Gabon :
Une exonération d'impôt sur les sociétés pour le premier exercice bénéficiaire,
Le groupe de sociétés qui souhaite bénéficier des avantages offerts par le régime
d'intégration fiscale, doit se soumettre à des conditions de fonds (SECTION 1) et,
à des conditions de forme (SECTION 2).
La société leader ou société mère du groupe doit être soumise à l'IS dans un Etat
de la Communauté (A), le niveau des participations dans sa ou ses filiales est fixé
à 95% au moins (B) et, la société mère doit jouir d'une certaine indépendance
sur le plan juridique (C).
Le projet de texte énonce que : « Toute société soumise à l'IS dans un Etat de la
Communauté 1...] » peut opter pour l'intégration fiscale. La société leader doit
donc être une personne morale ayant la forme sociétaire (1) et soumise à l'IS
dans un Etat de la Communauté (2).
En France, le régime d'intégration fiscale peut dans certains cas s'appliquer à des
entreprises qui ne jouissent pas de la personnalité morale, notamment les
succursales et établissements de sociétés étrangères, dès lors qu'ils sont soumis
à l'IS et, même à des personnes morales autres que les sociétés.
Le texte communautaire dispose que la société leader doit être soumise à FIS
dans un Etat de la Communauté mais, il ne précise pas si le taux d'imposition à
Ils de la société leader est nécessairement celui du droit commun. Dans le
régime d'intégration fiscale applicable en France (CGI français article 223 et
suivants), les sociétés dont tout ou partie du bénéfice échappe à l'impôt en vertu
d'une disposition particulière sont exclues du bénéfice de l'intégration fiscale.
te capital des filiales doit être- détenu de manière continue au cours d'un
exercice, au moins à 95 %, soit directement, soit indirectement par
l'intermédiaire de sociétés du groupe. On peut alors s'interroger sur le contenu
réel de la notion de détention (1) et, sur la continuité des participations dans les
filiales au cours de l'exercice d'imposition (2).
Lorsqu'une filiale est détenue par deux ou plusieurs sociétés intermédiaires, ces
participations s'additionnent, mais la détention indirecte ne peut être prise en
compte que si la ou les sociétés intermédiaires sont elles-mêmes membre du
groupe.
La société leader qui opte pour l'intégration fiscale doit en faire la notification à
l'administration fiscale avant l'ouverture du premier exercice de l'intégration. Le
projet communautaire reste muet sur la forme de cette notification.
Le projet communautaire indique que l'option est valable pour cinq ans mais, il
ne précise pas si cette option se renouvelle par tacite reconduction comme c'est
le cas dans le régime français ou alors, si elle doit être expressément renouvelée
à l'issue de chaque période quinquennale.
Dans le régime français, l'accord des filiales est valable pour la durée de l'option
de la société mère et se reconduit tacitement. En application d'un principe
suivant lequel le périmètre du groupe est révisable annuellement, la société
leader a la faculté, à tout moment, de mettre fin à l'existence du groupe en
évinçant toutes ses filiales avec effet
au premier jour de l'exercice suivant celui au cours duquel elle notifie sa décision
à l'administration(').
Les filiales qui cessent d'être prises en compte par décision de la société leader
doivent, dans le même délai, en informer le service des impôts dont elles
relèvent, par lettre conforme au modèle établi par l'administration (CGI français
article 46 quater-0 ZE, 3 alinéa).
« Toutes les sociétés du groupe doivent arrêter leurs exercices comptables sur
une période de douze mois ». Cette exigence de l'article 18 alinéa 1e` in fine du
projet communautaire est incomplète. En effet, si nous prenons le cas du régime
français, la coïncidence des exercices comptables signifie deux choses : la société
leader et les filiales du groupe doivent ouvrir et clore leurs exercices comptables
aux même dates (1), ces exercices doivent avoir une durée de douze mois (2).
Elfe est expressément prévue par le texte communautaire qui dispose que «
Toutes les sociétés du groupe doivent arrêter leurs exercices comptables sur une
période de douze mois ». Cette exigence est, à notre sens, une réminiscence de
l'obligation générale mise à la charge des entreprises par l'article 7 de l'acte
uniforme OHADA relatif au droit comptable et, qui sur le plan fiscal traduit le
respect du principe de l'annualité de l'impôt.
1: Les réintégrations
Le montant des jetons de présence et tantièmes versés par les sociétés filiales du
groupe doit être rapporté au résultat d'ensemble. Suivant la doctrine
administrative française, cette réintégration s'applique également à la fraction
des jetons de présence et tantièmes non déductibles en vertu des dispositions
Par principe, en application du régime fiscal des sociétés mères et filiales, l'article
12 du CGI atténue l'IS frappant les dividendes provenant des filiales sous
certaines conditions('). Lorsque ces conditions sont remplies, les produits nets
des titres, c'est à dire Tes dividendes après refüe
·-à- là source de ta TPRCle, -surit- retranchés du bénéfice net total de la société
mère, sous déduction d'une quote-part de 10 % des dits produits pour frais et
charges. Cette quote-part représente les frais de gestion nécessités par la
gestion de la participation.
ü par la déduction des sommes incluses dans les profits de la société qui a
bénéficié des avances.
ü les réductions ou dispenses d'intérêts pour les prêts consentis, ainsi que des
majorations d'intérêts pour les prêts et les avances reçus ;
Dans le système français, le régime est le suivant pour les dividendes distribués
au sein du groupe :
Ces dividendes échappent au précompte lorsqu'ils sont imputés sur des résultats
fiscaux de plus de cinq ans ou des plus-values nettes à long ternie, réalisés
pendant la période d'intégration.
Quant aux dividendes versés aux associés (minoritaires) qui n'appartiennent pas
au groupe, ils ouvrent droit à l'avoir fiscal et donnent éventuellement ouverture
au précompte dans les conditions de droit commun.
Le projet communautaire brille par son silence s'agissant des effets du régime
d'intégration fiscale sur l'imposition des distributions réalisées par la société
mère.
ü soit sur le bénéfice net d'ensemble afférent à des exercices clos depuis cinq ans
au plus. Ce bénéfice s'entend du résultat d'ensemble, hors plus-value nette à
long terme, diminué de l'IS au taux normal versé par le groupe ;
Une fois que le résultat imposable du groupe est liquidé, celui-ci doit être déclaré
et, le cas échéant, les paiements afférents à l'impôt exigible au titre de l'exercice
doivent être effectués. Le régime communautaire d'intégration fiscale présente
un certain nombre de particularités tant en ce qui concerne les obligations
déclaratives (Paragraphe 1), que pour ce qui est du paiement de l'impôt dû par le
groupe (Paragraphe 2).
Par contre, dans le régime français, chaque société du groupe intégré est tenue
de souscrire une double déclaration de résultats. D'une part, elle déclare ses
résultats propres tels qu'ils seront retenus dans le résultat d'ensemble du groupe
avec toutes les corrections liées à l'application de l'intégration, d'autre part,
chaque société du groupe doit déclarer un résultat fiscal de l'exercice comme si
elle était imposée séparément et n'avait donc jamais fait partie du groupe. Ce
résultat « hors groupe » est utilisé pour le calcul de la réserve spéciale de
participation des salariés et pour l'utilisation par la société leader des créances
nées (avant l'intégration) du report en arrière des déficits dont disposent les
filiales', ainsi que pour la répartition de l'impôt d'ensemble entre les sociétés.
(1) Le droit au report en arrière des déficits existe en France même en l'absence
d'intégration fiscale.
Ces cas ne sont pas précisés par le texte communautaire. En droit comparé, il y a
sortie d'une filiale du groupe lorsqu'elle cesse de remplir les conditions d'accès au
régime('). Il en est ainsi notamment en cas de :
réduction à moins de 95 % du taux de détention par la société leader ;
absorption par fusion, même si l'absorbante est une autre société du groupe.
Il convient de noter que la sortie d'une filiale entraîne celle des filiales détenues
par son intermédiaire, à moins que les titres ne soient recueillis par d'autres
sociétés du
groupe.
L'article 18 alinéa 5 in fine dispose qu'en cas de sortie d'une société du groupe
avant l'expiration du délai de cinq ans : « Toutes les opérations la concernant
doivent être rapportées au résultat de l'exercice de sortie. De même doivent être
réintégrées les plus ou moins-values antérieures de cessions d'immobilisations
internes ».
La filiale sortante ne peut pas déduire de ses résultats ultérieurs les déficits et les
moins-values à long terme subis pendant l'intégration. Ceux antérieurs à
l'intégration et non encore imputés restent en revanche reportables dans les
conditions de droit commun. Il n'est pas possible pour la filiale sortante d'opter
pour le report en arrière d'un déficit ultérieur sur le bénéfice qui a été compris
dans le résultat d'ensemble.
En principe, l'intégration fiscale n'a pas pour effet de créer un régime d'exception
s'agissant du contrôle du respect de la norme fiscale et des sanctions en cas de
violation de celle-ci. Toutefois, eu égard à la nature particulière et relativement
complexe de ce régime d'imposition, il est nécessaire que le législateur prévoie
des dispositions spécifiques s'appliquant tant au contrôle de la bonne observation
des prescriptions légales, que des sanctions en cas de non-respect des règles
propres au régime d'intégration fiscale.
Si la loi prévoit que la société leader est responsable des infractions commises
par les sociétés du groupe intégré, aucune indication n'est cependant donnée ni
sur les modalités de contrôle (Paragraphe 1), ni sur les sanctions attachées à la
violation des textes (Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Le contrôle
Le terme contrôle s'entend ici des vérifications que l'administration fiscale peut
effectuer en vertu du pouvoir de contrôle dont elle dispose. Il s'agira donc
suivant les cas d'un contrôle sur pièces, d'un contrôle des versements spontanés
ou même d'une vérification de comptabilité.
L'article 18 alinéa 4 prévoit que c'est la société leader qui est seule responsable
au regard des droits et pénalités, des infractions commises par les sociétés du
groupe et relevées lors des vérifications de comptabilité. C'est l'unique point du
texte qui permet de voir comment est sanctionné le non-respect de règles
propres au régime d'intégration fiscale. En revanche, les contours de ces
sanctions ne sont pas précisés par le projet communautaire.
Les pénalités exigibles sont celles qui résultent des infractions commises
individuellement par les sociétés vérifiées et, l'insuffisance des chiffres déclarés
s'apprécie au niveau de chaque société
Nous allons examiner dans cette section l'impact de ces opérations en distinguant
les fusions (Paragraphe 1), scissions et apports partiels d'actif (Paragraphe 2) et,
les autres opérations de restructurations (Paragraphe 3).
(1) Article 189 alinéa 1 de l'acte uniforme OHADA relatif au droit des sociétés
commerciales et du GIE.
La société absorbante doit exercer l'option pour le régime d'intégration ou, si elle
est déjà leader d'un groupe, pour l'élargissement de son périmètre dans le mois
suivant la réalisation de la fusion (date de la dernière assemblée générale
approuvant l'opération). Cette option sera reconduite tacitement au terme d'un
délai de cinq ans ou à l'expiration de l'option déjà exercée si l'absorbante est déjà
membre d'un groupe.
Par exception aux règles normales, la durée du premier exercice des sociétés du
nouveau groupe peut être inférieure ou supérieure à douze mois, afin de
permettre l'harmonisation des exercices des différentes sociétés.
S'il en résulte une absence de bilan au titre d'une année, pour l'une quelconque
des sociétés du groupe, une déclaration provisoire du résultat d'ensemble doit
être souscrite par la société leader, tenant compte pour chacune des sociétés du
groupe, des opérations réalisées depuis le début de leurs exercices respectifs
jusqu'au 31 décembre.
Il existe une autre possibilité d'imputation du déficit sur une base élargie. Elle
consiste à imputer le déficit sur les résultats des sociétés de l'ancien groupe
membres du nouveau, dans la mesure où il correspond au déficit l'ancienne
société leader et à celui des filiales de l'ancien groupe membres du nouveau.
Ce déficit ainsi imputable est calculé en prenant pour base le déficit restant à
reporter après réintégrations, et en lui appliquant le rapport existant, pour
chaque exercice, entre les déficits des sociétés concernées les déficits petit
excéder le montant dont le transfert a été admis, le cas échéant, par agrément
ü en ce qui concerne les opérateurs locaux, quand bien même ils sont constitués
sous la forme de groupe, il s'agit dans la plupart des cas de groupes
personnels(2) auxquels le régime d'intégration fiscale n'est pas applicable.
H se pose donc un problème d'applicabilité du régime d'intégration fiscale dans
les Etats de la Communauté. Pour le résoudre, on peut envisager une adaptation
des opérateurs aux nouvelles dispositions légales, une fois que le projet entrera
en application, afin de bénéficier des avantages offerts par l'intégration (SECTION
1), en revanche, il convient de reconnaître que l'intégration fiscale est un régime
de faveur parmi d'autres au profit des groupes de sociétés, il faudra alors
s'assurer au préalable que l'intégration constitue l'option la plus indiquée pour
améliorer la rentabilité du groupe tout en sécurisant son développement
(SECTION 2).
Les conditions d'application du régime d'intégration fiscale, ainsi que leurs effets
ont été examinés dans la première partie de cette étude. Pour profiter des
avantages fiscaux liés à l'intégration, il faut s'y soumettre.
(1) II s'agit dans la plupart des cas de places financières off shore ou de paradis
fiscaux, d'où l'intérêt pour ces opérateurs d'y installer leurs sociétés leaders.
Il s'agit d'examiner comment les opérateurs vont procéder (A), avant de voir les
implications de ce processus (B).
Cette méthode sera utilisée lorsque le groupe de société souhaitant opter pour
l'intégration fiscale est déjà un groupe à liens financiers mais, que les taux de
participations de la société leader dans ses filiales n'atteigne pas le minimum
légal. Dans cette hypothèse, la société leader devra augmenter son taux de
participation dans ses filiales, notamment par l'acquisition de tout ou partie des
titres détenus par les autres associés des filiales.