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République Tunisienne
MEDREC
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Eude approfondie
sur le
Rapport final
(Rapport 3)
Sommaire
0- PREAMBULE ..................................................................................................................... 6
1- METHODOLOGIE............................................................................................................. 7
4- POMPAGE ........................................................................................................................ 19
8- CONCLUSION .................................................................................................................. 72
0- Préambule
Une consultation restreinte a été lancée par l'ANME (Agence Nationale pour la Maîtrise de
l'Energie) et MEDREC et le Bureau d'Etudes PROMET a été sélectionné pour mener cette
étude.
Le Rapport 2 (rapport final provisoire) n’est autre que la mise à jour du Rapport 1 en tenant
compte principalement des remarques formulées par le Comité de Pilotage de l'Etude.
Le présent rapport final intitulé "Rapport 3" poursuit le "Rapport 2" et le complète
conformément aux termes de référence de l'étude d'une part et aux commentaires des deux
Rapporteurs d'autre part. C'est ainsi que dans ce Rapport 3, on révisera le rapport précédent en
l’enrichissant par les éléments de réponse aux commentaires des deux Rapporteurs.
Après présentation de la Méthodologie adoptée, nous présentons une synthèse des documents
pertinents collectés ainsi que de la situation en matière de Ressources en Eau et de pompage en
Tunisie. Par la suite les aspects économiques sont analysés et le projet Pilote est traité avec les
aspects institutionnels et réglementaires devant l’accompagner.
1- Méthodologie
La méthodologie proposée par l'équipe de Consultants dans l'offre présentée par le Bureau
PROMET adopte la démarche "Qualité" et considère le Projet comme un processus destiné à
un Client pour satisfaire un besoin de pompage d'eau. L'approche est systémique permettant
d'abord de délimiter l'environnement interne du système considéré par rapport à son
environnement externe et d'identifier par la suite ses composantes pour établir enfin les
relations entre elles.
Le processus de Pompage de l'Eau (Fig.1) peut être décrit en une première approche par :
Infiltration Sol
Profonde
Nappe Phréatique Adduction Irrigation
Pompage Eau Potable
Barrage Utilisation Spécifique
Réintroduction Eau Collecte à Large
Lac Collinaire
échelle
Recharge artificielle des Nappes
Eaux usées
Alimentation amont en eau Fig.1- Processus de Pompage de l'Eau
Pour le cas de la présente Etude, l'Energie est considérée comme Ressource Logistique ; elle
revêt une importance capitale.
L'étude DPPIER est traitée comme un Projet de Développement impliquant diverses parties
intervenant à travers la gestion et la conduite du Processus de Pompage de l'Eau. Ces diverses
parties sont considérées comme Partenaires du Projet; on en distingue :
Outre l'Etude G N E S D intitulée "Study on niches relating to: renewable energy pumping for
small irrigation in TUNISIA and rationalizing the use of firewood in rural areas in TUNISIA"
et particulièrement sa première partie, les autres documents collectés et jugés pertinents pour
la présente Etude sont :
Se situant dans la dynamique des accords de libre échange pour les produits agricoles avec
l’Union Européenne, le secteur des exploitations agricoles risque d’être le plus vulnérable
dans les années futures. En effet, l’augmentation du prix de l’énergie conventionnelle
(Electricité et Diesel) et son impact sur le coût de pompage de l’eau d’irrigation peut
contribuer sensiblement à la détérioration de la compétitivité de ces petites exploitations et
par conséquent de leur viabilité.
Afin de faire face à cette situation, le pompage de l’eau d’irrigation couplé à des sources
d’énergie renouvelables pourrait constituer sous certaines conditions une alternative
économiquement plus compétitive que les modes conventionnels, particulièrement le
pompage diesel et électrique devenu très chers pour l’agriculture.
Par ailleurs, on remarque que la structure des exploitations agricoles en Tunisie est dominée
par les petites superficies ne dépassant souvent pas les 2 ha pour les cultures maraîchères,
pratiquées en irrigué.
Quant aux Ressources en eau exploitées dans ce contexte, on constate que sur les 130 000
puits d’eau (estimés en 2000), 30% sont non équipés en pompes, 25% équipés en pompes
diesel et 45% en pompes électriques.
Outil d’aide à la décision : Mettre en place un outil d’aide à la décision permettant aux
acteurs de choisir le mode optimal de pompage en fonction des caractéristiques de
l’exploitation agricole en question.
Communication : décliner une action de communication en direction du Ministère de
l'agriculture et des CRDA, des ONGs, des agriculteurs et de la population rurale, des
opérateurs et des installateurs du secteur.
Formation : élaborer et lancer un programme de formation et d'agrément pour les
installateurs et les opérateurs de maintenance.
L’approche proposée consiste à concevoir et à mettre en œuvre un programme pilote sur une
échelle significative, concentré géographiquement sur une ou deux zones, dans l’objectif de
tester et de valider les mécanismes proposés avant la phase de leur institutionnalisation et leur
diffusion à grande échelle.
L'objet de cette étude stratégique, réalisée par l'ANME en 2004, est d'élaborer un plan d’action à
court, moyen et long termes pour une diffusion massive des différentes filières des énergies
renouvelables. On se contentera dans cette synthèse de présenter les principaux résultats des filières
éolienne et solaire (avec ses deux variantes thermique et photovoltaïque) en Tunisie.
L'étude stratégique montre que dans un contexte caractérisé par une tendance déficitaire de la balance
énergétique nationale et par là par la dépendance énergétique extérieure croissante, la Tunisie a
exploité à des degrés divers les différentes sources d'énergie renouvelables existantes.
Les principales contraintes limitantes pour la promotion de ces deux filières énergétiques sont de deux
ordres : les contraintes de marché que l'on retrouve assez généralement au niveau international et les
contraintes réglementaires, plus spécifiquement nationales. Des expériences étrangères pour le
développement des énergies renouvelables ont été présentées.
Un plans d'action a été établi pour cinq filières : solaire thermique (chauffe-eau solaire), éolien,
photovoltaïque, bois énergie et biogaz.
L'expérience tunisienne de la filière éolienne pour la production d'électricité est récente et de faible
envergure. Seuls deux projets significatifs sont à retenir : la centrale éolienne de Sidi Daoud de 19
Suivant ce scénario, la production électrique d'origine éolienne se situerait à environ 2,8 TWh
en 2020 et 4,6 TWh en 2030. L'énergie primaire annuellement économisée serait de 0,7 Mtep
en 2020 et 1,2 Mtep en 2030. Les émissions de CO2 évitées annuellement seraient de 1,5
millions de tonnes en 2020 et 2,8 millions de tonnes en 2030. En terme cumulé, l’énergie
primaire économisée serait de l’ordre de 0,5 Mtep en 2010, 1,7 Mtep en 2020 et 2,8 Mtep en
2030. La réduction cumulée des émissions serait d’environ 2 MTeCO2 en 2010, 13 MteCO2
en 2020 et 37 MTeCO2 en 2030.
La principale tâche recommandée par l'étude est l'établissement d'une cartographie complète et fiable
du potentiel éolien, en "on shore" et en "off shore" (atlas éolien), faciliter l'émergence d'opérateurs
indépendants de qualité, prévoir l'aménagement du réseau de transport d'électricité pour intégrer entre
10 et 20% d'électricité d'origine éolienne et développer à moyen et long terme de nouvelles
possibilités de l'utilisation de l'éolien.
Le plan d'action pour le développement de l'énergie éolienne repose sur deux grandes mesures
structurantes : la création d'un mécanisme d'achat du kWh éolien par la STEG avec refinancement par
l'Etat durant la période de "décollage et la création du Fonds d'Innovation pour le Développement des
Energies Renouvelables (FIDER).
Le chauffe-eau solaire (CES) est la technologie d'utilisation des énergies renouvelables la mieux
connue et la plus implantée en Tunisie. Son développement est cependant limité par son manque de
L'étude d'un scénario "laisser faire" et d'un scénario "volontariste" montre que dans ce second cas, qui
sera l'objectif des programmes d'actions proposés, la capacité cumulée totale du CES en Tunisie
augmenterait de 100 000 m² en 2004 à 300 000 m² en 2011 et environ 1 million de m² en 2020 et 2,2
millions m² en 2030.
Un tel développement volontariste se traduirait par des impacts importants en termes énergétiques,
environnementaux, économiques et sociaux : une économie annuelle d'énergie primaire d'environ 80
ktep en 2020, une économie cumulée d’énergie primaire de l’ordre de 160 ktep en 2010, 700 ktep en
2020 et 2 Mtep en 2030, une réduction annuelle des émissions de CO2 d'environ 190000 tonnes en
2020 et une réduction cumulée des émissions d’environ 0,4 MTeCO2 en 2010, 1,7 MteCO2 en 2020
et 4,5 MTeCO2 en 2030.
La production d'électricité par la filière photovoltaïque a été développée en Tunisie par la mise en
place d'un programme national d'électrification solaire des sites isolés (non reliés au réseau) qui a
démarré au milieu des années 1990. En 2002, la puissance du parc installé est d'environ 1,2 MW,
équipant environ 11 000 ménages ruraux et 200 écoles. La faible surface du pays, le niveau de
développement du réseau électrique et la rapidité de son extension font que le potentiel de
l'électrification rurale photovoltaïque n'a cessé de baisser : en 2002, le potentiel "équipable" estimé
n'était plus que de 6000 ménages environ. D'autre part, la lourdeur des procédures et les "coûts de
transaction" élevés n'encouragent pas le développement de la filière. Enfin la question de la
maintenance des installations et du service après vente reste une contrainte d'autant plus forte que le
développement est faible.
Le scénario de développement envisagé pour l'électrification rurale est l'équipement achevé à l'horizon
2015 de 6000 ménages, ce qui porterait la puissance totale installée à environ 2,5 MW en 2010 et 3
MW en 2015. Il est important de prévoir une extension des usages "couverts" par le photovoltaïque
dans l’objectif d'améliorer le service rendu aux usagers. Les puits pouvant être potentiellement
équipés en pompage solaire sont essentiellement les forages (profondeur maximale 50 m) et les puits
de surface. Le potentiel est estimé à 83 000 puits en 2030. Le scénario de développement retenu, dit
"volontariste", prévoit d'équiper 30% de ces puits d'ici 2030.
La compétitivité du raccordement au réseau devrait se situer selon les experts (optimistes) entre 2020
et 2030. L'intérêt d'envisager un développement prudent à partir de 2010 est double : d'une part, il est
important de poursuivre concrètement, grâce à un certain nombre d'opérations significatives et
originales (intégration des cellules photovoltaïques au bâti dans des constructions neuves par exemple,
veille technologique,…) qui permettent un développement relativement rapide lorsque "l'heure sera
venue"; d'autre part, il est intéressant de prévoir pour les opérateurs du photovoltaïque un marché en
relève de l'électrification rurale. Notons enfin que le photovoltaïque peut jouer un rôle non négligeable
par l'écrêtage des pointes (très chères) de la demande d'électricité liées à la climatisation. Toutes
utilisations confondues, le scénario de développement envisagé est de 2,5 MW installés en 2010, 12,5
MW en 2020 et 37 MW en 2030.
Le plan d'action est décliné en trois programmes sectoriels concernant respectivement l'électrification
rurale, le pompage et le photovoltaïque connecté au réseau. L'objectif quantitatif est d'installer 500 kW
d'installations pilotes d'ici 2010 sur les bâtiments publics essentiellement, avec un horizon de 5 MW
d'ici 2020. Si l'on cherche à étendre la diffusion du photovoltaïque sur réseau, l'expérience
internationale recommande, comme pour l'éolien, d'établir des tarifs de rachat du kWh.
L'Eau, Source de Vie pour toutes les catégories sociales de la Tunisie, a occupé une place
importante dans les divers plans de développement économique et social.
Pour un effectif total de 9.7 millions d’habitants recensés en 2004, les populations urbaine et
rurale sont au nombre respectivement de 6.1 millions (63 %) et 3.6 millions d’habitants (37%
de la population totale). La partie rurale, dont 50% se trouve à l’ouest de la Tunisie, est ainsi
constituée : 1.65 millions d’habitants groupés en 7957 localités et 1.95 millions dispersés.
Les ressources en eau en Tunisie sont limitées en raison du climat semi-aride à aride dans la
majeure partie du territoire, avec des sécheresses épisodiques. La Tunisie reçoit en moyenne
230 mm/an de pluie; soit 36 milliards de m3 par an. La pluviométrie annuelle est en moyenne
de 594 mm au Nord, 289 mm au centre et 156 mm dans le Sud.
Les ressources en eau conventionnelles potentielles du pays sont estimées à 4840 millions de
m3/an dont 2700 millions de m3/an en eau de surface et 2140 millions de m3/an en eau
souterraine.
Les ressources en eau souterraines se répartissent quant à elles à 737 millions de m3/an
provenant des nappes phréatiques et 1403 millions de m3/an des nappes profondes dont la
moitié est non renouvelable.
Cette infrastructure a permis la mobilisation de 67% des eaux mobilisables, soit 3,1 milliards
de m3. Il est prévu d'atteindre en 2011un taux de mobilisation de 95%.
La dernière situation de l'exploitation des nappes phréatiques a été établie par la DGRE en
2005. Elle a permis de faire l'inventaire du pays par région selon les critères pertinents
suivants : la situation des ressources, la situation de l'exploitation, le bilan des nappes, les
nappes partagées entre gouvernorats, les ressources disponibles dégagées, la qualité des eaux
des nappes phréatiques.
Des actions de recharge artificielle des nappes intensivement exploitées ont été entreprises
depuis plusieurs décennies. Le volume de recharge pour les années 2000, 2001, 2002, 2003 et
2004 a été respectivement de 19.23 Mm3, 7.41 Mm3, 20 Mm3, 43.2 Mm3 et 33.37 Mm3.
L'évolution des ressources renouvelables globales des nappes phréatiques par région (Nord,
Centre et Sud) est indiquée au Tableau Tab.1.
1985 1990 1995 2000 2005
Nord 324.3 371.6 395.2 386.1 370.56
Centre 194.2 199.6 220.9 235.4 250.87
Sud 67.2 97.4 102.2 115.3 123.88
Total 585.7 668.6 718.3 736.8 745.31
Evolution % 14 7 3 1
Tab.1- Evolution des ressources des nappes phréatiques (Mm3)
On constate que seul le 1er quinquennat (1985-90) a observé une évolution sensible de la
capacité des ressources des nappes phréatiques ; ainsi cette réserve en eau devient limitée.
Nord 300 37767 382.1 49910 406.2 57002 405.2 57013 392.88 59568
Centre 202.5 31850 225.2 43139 226.5 47961 261 52031 298.6 57283
Sud 60.4 9260 91.2 16114 112.4 18061 111.9 19355 116.03 20858
Total 562.9 78877 698.5 109163 745.1 123024 778.1 128399 807.51 137709
Evolution
annuelle % 24 38 7 13 4 4 4 7
3
Tab.3- Evolution de l'exploitation des nappes phréatiques (Mm ) et du nombre de puits
On constate que durant le 1er quinquennat (1985-90) un effort plus soutenu que pour les
périodes suivantes a été fourni pour aussi bien l'exploitation (évolution de 24 %) des nappes
phréatiques que pour le nombre de puits mis en service (évolution de 38 %).
Bien que la balance en Eau soit actuellement équilibrée, le déficit ne commencera à se faire
sentir qu'à l’horizon 2030 (2732-2760). La gestion future des ressources en eau en Tunisie se
posera davantage en termes de maîtrise de la demande en général, et de l’efficience de
l’irrigation en particulier.
En effet, le recours aux eaux usées épurées constitue une opportunité permettant de satisfaire
une partie des besoins des secteurs de l’agriculture irriguée, de l’industrie et du tourisme
(6,3% pour l’an 2010 et 12,4% pour l’an 2030). De plus, ces Eaux Usées constituent une
ressource non négligeable des ressources en nappes phréatiques représentant un équivalent
d’environ 30%.
La recharge artificielle qui a débuté en 1992 concerne une douzaine de nappes et représente
environ 100 Mm3. Elle s’effectue d'une part à partir des techniques de conservation des eaux
et des sols (à travers le long des lits des oueds à forte perméabilité, à travers des bassins
aménagés pour cet objectif et par épandage des crues) et d'autre part par injection directe des
ressources en eau de surplus dans des forages et des puits. Ces ressources en eau ainsi
infiltrées permettent non seulement d’augmenter le volume stocké, mais aussi de lutter contre
l’intrusion saline dans les nappes côtières.
Ne disposant pas de données statistiques pour les pompes de refoulement, on ne traitera dans
ce qui suit que la situation du pompage des puits équipés. Le Tableau Tab.4 illustre
l'évolution du nombre de puits équipé durant les 20 dernières années. Nous constatons que
cette évolution est en régression sur les quatre quinquennats puisque le taux de croissance des
puits équipés n'a fait que décroître sur le plan national passant de 58.54 % pour la période
1985-1990 à 8.88 % pour le dernier quinquennat 2000-2005.
1985 1990 1995 2000 2005
Nord 20902 30251 36259 39315 40048
Centre 14967 24153 29888 35378 40359
Sud 3226 7693 10662 12272 14284
Total 39095 62097 76809 86965 94691
Evolution % 58.84 23.69 13.22 8.88
142.21
Tab.4- Evolution du nombre de puits équipés
En exploitant les Tableaux Tab.1, Tab.2 et Tab.4, nous constatons que la dynamique de
l'évolution de la situation des ressources phréatiques est en régression durant les deux
décennies couvrant la période 1985-2005 (Tab.5). En effet, en se référant à l'année de base
1985 et en adoptant l'évolution des paramètres : Ressource disponible en eau (Mm3),
Exploitation des eaux (Mm3), Taux d'exploitation (% d'exploitation / Ressource), Nombre de
Puits, Nombre de Puits équipés et Taux des Puits équipés (% Puits équipés / Nombre de
Puits), les critères de leur évolution (Taux d'exploitation et Taux des Puits équipés) sont
caractérisés par une détérioration puisqu'ils n'ont cessé de décroître.
Ressource Exploitation Exploitation Nb Puits puits
3 3
Mm Mm % Puits équipés équipés %
1985-1990 14 24 9 38 59 15
1990-1995 7 7 -1 13 24 10
1995-2000 3 4 2 4 13 8
2000-2005 1 4 3 7 9 2
Tab.5- Dynamique de l'évolution de la situation des ressources phréatiques
Le taux de desserte en Eau Potable a atteint depuis plusieurs années 100 % en milieu urbain.
Il est passé de 31 % en 1987 à 87.6 % en 2004 en milieu rural ce qui correspond à 440 000
habitants non desservis. L'objectif en 2009 est d'atteindre un Taux de desserte national de
95% et taux de desserte régional minimum de 85 % en 2009.
la SONEDE qui dessert 100 % des Zones urbaines et 44.5% des Zones rurales
Regroupées correspondant à plus que 500 ha
Génie Rural qui dessert 43.1 % des Zones rurales dispersées et qui a réalisé 1700
Systèmes AEP (SAEP) gérés par les GIC (Groupement d'Intérêt Collectif) transformés
en 1999 en GDA (Groupement de Développement Agricole). Les Types des sources
d’eau gérés par les GIC sont : Piquage SONEDE (28 %), Piquage GR (18 %), Forage
(32 %), Puits de surface (10 %) et Sources naturelles et autres (12%). Ces SAEP
exploitent 1200 Stations de pompage électriques dont 40% MT (Moyenne Tension),
23% BT (Basse Tension), 14% GEG (Groupe Electrogène) et 23% thermique (Groupe
Diesel).
Les GIC gérant uniquement les SAEP sont au nombre de 1583 alors que celles
s'occupant spécifiquement de l'irrigation ainsi que des deux aspects, ils sont
respectivement au nombre de 1041 et de 118.
L'ensemble des surfaces irriguées en 1992 est de 308000 ha destinés aux cultures des fruits et
vignes (112 000 ha), légumes (108 000 ha), céréales (33 000 ha), oléagineux (18 000 ha) et
autres (37 000 ha). Seuls 4.1 % de la superficie cultivée est drainée ce qui correspond à
162000 ha.
4- Pompage
Les paramètres de l'utilisation sont dictés par les conditions de l'exploitation (Eau potable,
Irrigation ou Exploitation spécifique : industrie, tourisme, autres).
Le choix de la technologie de pompage est déterminé d'une part par les contraintes exprimées
par l'exploitation et la performance souhaitée à travers le Cahier des Charges Technique et
d'autre part par les paramètres de coût aussi bien d'investissement que d'exploitation.
L'énergie, considérée comme Ressource Logistique, est prise en considération dans les
contraintes d'exploitation pour ses aspects de maintenance et de disponibilité et bien sûr pour
ses contraintes de coût particulièrement dans le contexte économique actuel caractérisé par
des coûts énergétiques divergents.
La répartition des équipements des 94691 puits pour l'année 2005 (Tab.6) est : 52538
d'équipements électriques soit, 41578 d'équipements diesel, 875 d'équipements autres.
Nb %
Electrique 52538 55
Diesel 41278 44
Autre 875 1
Total équipé 94691 69
Non équipé 42988 31
Total 137679 100
Tab.6- Equipement des puits
On constate que pour les 2/3 des puits qui sont équipés, le pompage électrique est légèrement
favorisé (55 %) par rapport au pompage diesel (44 %).
L'énergie pour ce type de pompage est fournie par des panneaux photovoltaïques qui génèrent
une énergie électrique du type continu. Deux types de moteurs peuvent alors être utilisés pour
entraîner une pompe à axe horizontal ou vertical : les moteurs à courant continu ou à courant
alternatif.
Le stockage de l'énergie se fait soit d'une manière électrique à travers des accumulateurs, soit
d'une manière hydraulique en pompant l'eau au fil du soleil et en le stockant dans un réservoir
ou dans un bassin pour l'exploiter par la suite par gravitation ou en utilisant des pompes de
refoulement.
La Tunisie a exploité ce type de technologie dès la fin des années 1970 (pompe
photovoltaïque de Hendi Zitoun du CRGR) suite à la 1ère crise du pétrole. L'expérience du
village solaire de Hammam Biadha a aussi exploité ce type de pompage sans toutefois
beaucoup de succès.
Avec la création de l'AME (devenue ANER puis ANME) et conformément aux divers plans
et stratégies pour promouvoir les énergies renouvelables, diverses expériences et installations
pilotes ont été réalisées souvent dans le cadre d'actions de coopération technique notamment
avec l'Allemagne. Ces installations sont souvent destinées à la consommation de l'Eau Potable
Humaine et animale. On en cite :
Nous présentons dans cette partie en premier lieu quelques éléments technologiques
concernant le pompage mécanique éolien et en second lieu la situation du pompage éolien en
Tunisie.
Nous nous concentrons sur des expériences menées dans certains pays ayant bénéficié d'un
contexte de développement de telles éoliennes. On en cite particulièrement les USA (ayant
d'anciennes traditions de 120 années) et l'Inde qui est arrivée à instaurer une dynamique
industrielle de fabrication de pompe à membrane à axe vertical. De même, on cite le
Nicaragua qui a promu des pompes à bas coût exploitant des technologies appropriées.
Divers principes de fonctionnement d'éoliennes adaptées pour le pompage mécanique ont été
développés ; on en cite :
Pompe utilisant soit une corde, soit un piston et d'un débit de 40 litres/minute, 10 litres
/minute, 7 litres /minute pour des HMT respectivement de 10 m, 35 m et 60 m. Cette
pompe est notamment utilisée au Nicaragua et en Bolivie ainsi que dans d'autres pays
africains et asiatiques (Zimbabwe, Pakistan). Cette pompe est adaptée à une éolienne
multi pales (Fig.3). Le prix d'une pompe à corde est de l'ordre de 100 DT et celui
d'une éolienne pour la gamme des hauteurs manométriques de 20 à 30 m est de l'ordre
de 1200 DT.
Eolienne multi pales conventionnelle de pompage à axe vertical (Fig.4). Ce type
d'éolienne est le plus répandu et le plus ancien (depuis 1888). Le plus grand
constructeur est Aeromotor (USA). Depuis, divers pays se sont investis dans la
fabrication de telles éoliennes et on en cite particulièrement l'Inde.
Le prix d'une telle éolienne munie de son mécanisme de pompage est de l'ordre de
3000 DT pour la gamme d'utilisation que nous avons adoptée.
Le pompage éolien est parmi les plus anciens qu'a connu l'Humanité. En Tunisie, des
éoliennes lentes multi-pâles ont été installées particulièrement au Cap Bon dans la région de
Hammamet au lendemain de la 2ème guerre mondiale, elles exploitaient des pompes verticales
à membrane. De mémoire, ces pompes sont, paraît-il tombées en panne dans des
circonstances similaires suite à une forte tempête et dans une même période.
Une tentative de fabrication industrielle par l'Entreprise SEN dans les années 1990 a été
encouragée par le gouvernement ; cette expérience n'a pas connue d'heureux lendemains
puisque cette fabrication a été abandonnée et les installations réalisées sont actuellement dans
leur majorité dans un état délabré.
Toutes ces expériences se sont révélées fragiles du fait de la non fiabilité de la technologie
particulièrement dans un environnement rural où la culture de la maintenance reste très
limitée.
Les aérogénérateurs ont connu ces dernières décennies un grand essor suite à l'évolution
technologique qui a amélioré sensiblement la performance des matériaux d'une part et les
dispositifs de contrôle et de commande d'autre part. Ceci a permis de fabriquer des
aérogénérateurs de grandes puissances (de quelques MW) permettant l'installation de
Centrales Eoliennes connectées au Réseau d'Energies Electrique. La Centrale de la STEG à
Sidi Daoud requiert ainsi une importance stratégique puisqu'elle bénéficie d'une attention
particulière tant pour l'exploitation que pour son aspect Pilote associant antre autres la
Recherche Scientifique.
Suite au nouvel intérêt accordé à la promotion des énergies renouvelables dans le nouveau
contexte économique et énergétique mondiale, une récente entreprise de fabrication
d'éoliennes lentes multi pâles a été lancée par un promoteur privé. Sa gamme de production
n'est pas encore connue et le marché qu'elle cible ne s'est pas encore élucidé.
5- Aspects économiques
Nous présentons dans cette partie les coûts de pompage tant conventionnel que par les
énergies renouvelables. Nous ne présentons toutefois que les éléments différentiels des deux
modes de pompage.
On se limitera alors aux éléments différentiels des coûts affectant le système d'adaptation des
conditions de la Réserve en Eau aux conditions l'Exploitation de l'Eau et notamment les coûts
de pompage ; le système d'adduction d'eau ne sera pas traité.
Nous présentons en premier lieu dans cette partie les prix du pompage aussi bien
conventionnel (électrique, gasoil) que celui utilisant les énergies renouvelables
(photovoltaïque, éolienne). En second lieu nous présentons un bilan comparatif entre les
divers modes de pompage.
Afin de comparer le prix du pompage pour les deux formes d’énergies Renouvelables, on se
fixera tout d’abord un point de fonctionnement correspondant à une petite irrigation
individuelle et on passera en revue l’évolution de la tarification institutionnelle de l’énergie
conventionnelle. Ce point de fonctionnement est ainsi défini :
Afin d'établir le prix de pompage utilisant l'énergie électrique du réseau STEG, on identifie
tout d'abord les paramètres de la tarification puis on présentera un modèle de
dimensionnement et des résultats de Simulation du prix de pompage électrique. Les
paramètres de la tarification de l'énergie électrique sont :
Le coût de l'énergie électrique provenant du réseau STEG ne peut se contenter des éléments
de tarification de cette énergie et ce du fait de la politique énergétique du pays et
particulièrement du système de Soutien solidaire du financement du pompage électrique. En
effet, des coûts cachés notamment couvrant les coûts d'investissement (coût du Km de ligne
de transport d'énergie électrique en milieu rural MT ou BT) ne sont généralement pas pris en
considération. Ainsi les éléments de tarification au client ne reflètent pas le coût réel du
raccordement de l'abonné au réseau et de l'exploitation.
Malgré la séance de travail avec la STEG (Direction des Etudes et de Planification) en date du
8 avril 2008 au cours de laquelle nous avons présenté un document précisant nos attentes
d'une part, et les diverses relances effectuées par PROMET avec l'ANME d'autre part, nous
n'avons pu accéder aux informations sollicitées.
De ce fait, notre estimation du coût de pompage utilisant le réseau STEG se basera sur la
tarification à l'Abonné qui est supposée intégrer l'investissement selon la politique
d'électrification rurale du pays.
De ces données énergétiques selon l’usage et les paramètres de tarification (Tab.7b), on note :
Cette situation ne permet pas de dégager une tendance énergétique favorable pour les petites
et moyennes exploitations agricoles.
Variation Redevance
Période 1 avril 03 - 1 Prix de l'énergie (1) (4)
décembre 07 (% ) (mill/kWh)
Puissance
Abonnement / mois Jours Pointe Soir Nuit
MT Pompage eau 17 65 29 65
MT Usage agricole 43 41 65
Pompage pour
MT irrigation 43 74
BT Irrigation uniforme 0 100 52 52 52 52
postes
BT Irrigation horaires 43 60 61
Tab.7.b- Variation relative des paramètres de tarification électrique (avril 03 - décembre 07)
Période Nb
Ecart Nb jours mois MT BT
Pompage pour Irrigation postes
Pompage eau (% / mois) Usage agricole irrigation Irrigation uniforme horaires
Red. Prix Prix Prix Prix Prix Prix Prix Prix Red. Red. Prix Prix Prix Prix Red. Prix Prix
Ab. Jour Pointe Nuit Jour Soir Nuit Jour Nuit Ab. Puis. Jour Pointe Soir Nuit Ab. Jour Nuit
avril 03
- juillet 822 27.02 0.62 0.94 0.39 0.70 0.55 0.68 0.70 0.46 0.52 0.00 3.70 0.52 0.52 0.52 0.52 1.59 0.54 0.78
juillet
05- 365 12.00 0.00 0.85 0.32 0.76 0.54 0.46 0.76 0.54 0.76 0.00 0.00 0.46 0.46 0.46 0.46 0.00 0.45 0.54
juillet
06-déc 518 17.03 0.00 1.16 0.75 1.59 0.98 0.74 1.59 0.98 1.59 0.00 0.00 0.69 0.69 0.69 0.69 0.00 1.21 1.44
avril 03-
déc 07 1705 56.05 0.30 1.17 0.53 1.16 0.76 0.73 1.16 0.76 1.33 0.00 1.78 0.61 0.61 0.61 0.61 0.76 0.82 1.08
Bien que disposant des données complètes concernant l’évolution de la tarification officielle
du Carburant, on ne présente dans ce rapport que celle du Gasoil puisqu’il demeure le plus
utilisé pour le pompage évoluant dans la filière thermique.
Cette évolution (Tab.8), depuis 2004 a été caractérisée par 12 augmentations rapprochées les
unes des autres et un taux de variation de 100 % à la date de mars 2008. La VVPE mensuelle
pour cette source énergétique est de 2,18 % par mois et de 26,8 % par an.
N° augmentation 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 (12)-(1)
Date augmentation 7-mai-04 8-mai-04 1-août-04 13-févr.-05 5-juin-05 4-sept.-05 15-janv.-06 26-avr.-06 2-juil.-06 1-janv.-07 6-mai-07 28-oct.-07 2-mars-08
Nb jours (D jour) 85 196 112 91 133 101 67 183 125 175 126 1394.000
Nb mois (D mois) 2.79 6.44 3.68 2.99 4.37 3.32 2.20 6.02 4.11 5.75 4.14 45.83
Prix (mil/l) 435.000 455.000 475.000 500.000 540.000 590.000 640.000 690.000 740.000 740.000 790.000 840.000 890.000
Variation Prix 20.000 20.000 25.000 40.000 50.000 50.000 50.000 50.000 0.000 50.000 50.000 50.000 435.000
Variation relative Prix % 4.60 4.40 5.26 8.00 9.26 8.47 7.81 7.25 0.00 6.76 6.33 5.95 100.00
Vitesse Variation mensuelle % 1.57 0.82 2.17 3.09 1.94 2.35 3.29 0.00 1.64 1.10 1.44 2.18
Vitesse Variation annuelle % 26.18
Le tableau Tab.9 ainsi que les figures 5 (Fig.5a, Fig.5b, Fig.5c) illustrent, selon un
Fournisseur, le prix respectivement d’un Générateur Photovoltaïque, d’un Aérogénérateur et
d’un Groupe Diesel Electrogène et ce pour diverses puissances.
Nous remarquons que pour les deux types d’énergie renouvelable, la règle générale est que le
prix unitaire de l’énergie diminue avec la puissance (mis à part quelques singularités).
Nous remarquons aussi que l’énergie éolienne est plus compétitive que le photovoltaïque
particulièrement pour les puissances supérieures à 2 kW.
Cette comparaison concerne uniquement les Générateurs et n’intègre pas les accessoires
(pompe, convertisseurs et électronique de contrôle et de commande, connectique,
stockage,…) qui sont supposés être de même taille de prix pour les deux filières
Photovoltaïque et éolienne.
A l’inverse, le prix unitaire de l’énergie pour le Groupe Diesel Electrogène augmente avec la
puissance.
Puissance Coût PU
N° Code Désignation
(kW) (€) (€/kW))
10000.000
8000.000
PU (Euro)
6000.000 Série1
4000.000 Série2
2000.000
0.000
1 2 3 4 5
Puissance (kW)
8000,000
7000,000
6000,000
P.U (Euro)
5000,000 Série1
4000,000
3000,000 Série2
2000,000
1000,000
0,000
1 2 3 4 5 6 7 8 9
Puissance (kW)
Fig.5b-
Evolution du Prix Unitaire d’un Aérogénérateur en fonction de la puissance (kW)
1200,000
1000,000
P.U (Euro)
800,000
Série1
600,000
Série2
400,000
200,000
0,000
1 2 3 4 5
Puissance (kW)
Fig.5c- Evolution du Prix Unitaire d’un Groupe Diesel Electrogène en fonction de la puissance
(kW)
5.3- Prix de systèmes de pompage à Energie Renouvelable installés en
Tunisie
Les paramètres du coût du dispositif de pompage tiennent compte non seulement du coût du
générateur mais aussi de celui des accessoires nécessaires tels que les convertisseurs
statiques, les composants de rechange et les frais de logistique de la maintenance (main
d’œuvre et autres).
2006 en Tunisie, nous avons adopté l’indicateur du prix unitaire de la puissance installée
pour étudier l’évolution de la situation. La figure 6 illustre l’évolution du prix unitaire (en
DT) du kW pic durant cette période alors que les tableaux Tab.10a et Tab.10b résument la
situation et présentent les indicateurs mentionnés.
Bien qu’on ne puisse dégager une loi de variation du coût unitaire du kW pic
photovoltaïque, on observe une tendance à une hausse peu prononcée. Ceci est
certainement dû à :
o l’irrégularité du marché du photovoltaïque
o l’évolution technologique accompagnée d’une baisse des coûts
o la croissance du prix de l’énergie conventionnelle
La vitesse de variation des paramètres du photovoltaïque est inférieure à celle de
l’électricité.
40000
30000
P.U (DT)
20000 Série1
10000
0
1998 2000 2002 2004 2006 2008
année
Afin de se comparer par rapport aux prix en Europe, nous avons consulté les données de
divers fournisseurs européens. Le Tableau 11 présente les paramètres de coût pour le
Photovoltaïque, l’Eolien et le Groupe Diesel.
N° Code Désignation PU (€/kW))
Générateur
1 GPV Photovoltaïque 5837
7 AG Aérogénérateur 2090
Groupe Diesel
17 GDE Electrogène 649
Tab.11 – Coût du kW installé de pompage à Energie Renouvelable et au Diesel en Europe
Le premier constat de ces données est que les prix en usage en Tunisie sont comparables à
ceux sur le marché européen.
Le deuxième constat est que le coût du kW installé de l’éolien est bien moins cher que le
Photovoltaïque (dans un rapport 0,35). Le Diesel reste plus compétitif du moins lors de
l’investissement.
6- Projet Pilote
Le Projet Pilote, constituant l’un des principaux objectifs d l’Etude, est traité tout d’abord par
sa mise en situation générale et ensuite par une présentation des outils devant l’accompagner
qui sont la modélisation et la simulation..
organisationnelle notamment en milieu rural, nous nous sommes orientés vers la technologie
des aérogénérateurs qui sont désormais plus compétitifs que les systèmes photovoltaïques.
Toutefois, du fait que l’énergie solaire est plus régulière que l’énergie du vent d’un part et
dans un souci d’assurer une continuité de service répondant aux attentes des usagers d’autre
part, il est indiqué d’envisager un choix judicieux pour le Pilote tenant compte :
De plus, un Projet Pilote doit répondre à un besoin assurant une durabilité acceptable
permettant de couvrir un taux d’amortissement jugé acceptable. Ceci permettrait d’éviter les
défaillances des quelques expériences vécues aussi bien dans le passé lointain que proche
dans le domaine des énergies renouvelables ; on cite à titre indicatif :
le projet de Jabboussa qui n’a pas été exploité jusqu’à son démontage
le projet de Hammam Biadha qui fut une grande déception tant à travers l’échec de
certaines de ses installations pilotes pompage aussi bien photovoltaïques qu’éolien,
que par son dénouement suite à l’extension du Réseau d’énergie électrique qui n’a pas
été accompagnée d’actions novatrices de connectabilité Réseau – Centrale
photovoltaïque,
de l’INRST où les installations aussi bien photovoltaïques pour le dessalement de
l’eau qu’éoliennes pour le pompage de l’eau n’ont presque pas été exploitées,
de Hendi Zitoun où les deux installations de pompage photovoltaïque se sont
contentées d’une finalité démonstrative,
de quelques installations d’aérogénérateurs de petites puissances financées par
l’ANME et confiées à divers usagers
Dans un but d’assurer une durabilité du Projet Pilote garantissant ses chances de servir de
modèle reproductible, des conditions objectives doivent être réunies :
Adhésion des utilisateurs au Projet via leur regroupement dans un cadre opérationnel
(GDA)
Encadrement technique de l’installation énergétique notamment pour la distribution de
l’énergie électrique et la maintenance des équipements (la STEG)
Encadrement technique de l’exploitation agricole tant pour les aspects hydrauliques
qu’agronomiques (Génie Rural)
Encadrement administratif et financier des usagers (CRDA en association avec
l’UTAP et la BNA)
C’est ainsi que lors de la phase d’identification du Projet Pilote, la démarche participative
impliquant les divers concernés par la situation du pompage à énergies renouvelables est
incontournable pour répondre à la contrainte de durabilité sus indiquée.
Bien que la présente livraison constitue la version finale du rapport de l’Etude, nous
demeurons disposés à participer à un Atelier regroupant le Comité de Pilotage de l’étude et
les structures concernées par le Projet pour identifier le Projet Pilote et définir le rôle de
chacun..
Faisant face aux difficultés mentionnées pour cette identification et compte tenu de l’aspect
« Assistance » de la mission qui nous a été confiée, nous avons adopté une démarche
générique permettant grâce à la modélisation et la simulation de dimensionner les systèmes à
énergies renouvelables. A cet effet, nous avons utilisé la méthodologique suivante :
Nécessité de garantir les conditions de maintenance en temps réel : ceci repose sur
l'instauration d'un environnement culturel et technologique approprié
Ces pompes ne sont pas flexibles. Une fois installée sur un site donné et si les
conditions d'exploitation changent (baisse du niveau de la nappe d'eau, nécessité
d'augmenter le débit de pompage,…), la pompe est difficilement adaptable et risque
de ne plus pouvoir répondre aux besoins.
Afin d’aider le décideur à faire un choix judicieux du Pilote, nous lui proposons une Fiche-
Guide (Fich1) lui permettant d’identifier les situations potentielles de pompage éligibles au
Projet Pilote.
N° Code Désignation
gHQ
o l'énergie électrique nécessaire : We We N HP (4)
We gH MT Q
o la Puissance électrique du Moteur : Pem (5)
N HP
Les résultats obtenus nous ont permis de nous prononcer particulièrement sur la compétitivité
des diverses technologies de pompage (électrique, diesel, photovoltaïque, éolien).
Pour la simulation, nous avons pris en considération tout d'abord les variables déclaratives et
par la suite les paramètres calculés.
Il est à rappeler que notre approche méthodologique a adopté le principe des coûts
différentiels et que par conséquent les prix présentés ne concernent que les coûts énergétiques
du fait que l'infrastructure matérielle de pompage (puits, réservoir, adduction d'eau, pompe
immergée,…) demeure pratiquement inchangée d'un mode de pompage (conventionnel ou à
énergies renouvelables) à l'autre. Toutefois, pour les énergies renouvelables et le Gasoil, on
tient compte du coût des générateurs permettant de disposer de l'énergie : Groupe électrogène,
aérogénérateur, générateur photovoltaïque. L'amortissement de l'investissement pour le
gasoil, le photovoltaïque et l'éolien est respectivement de 5 ans, 15 ans et 15 ans.
La fonction coût intègre aussi les frais de maintenance. Ces frais annuels de maintenance (en
DT) pour le Gasoil, le PV et l'éolien sont respectivement de 300 DT, 200 DT et 100 DT. Nous
considérons que la VVPE de ces frais de maintenance est la même que celle du système de
pompage considéré.
On considère que la VVPE mensuelle pour le prix du Gasoil est de 2,2 % par mois qui a été
calculée sur la période mai 2004 - mars 2008. On suppose que pour irriguer 1 ha avec un
débit de 1 l/s, la consommation en gasoil est de 0.5 litre/heure. En conservant les mêmes
données que pour le pompage électrique (8 h/jour et une quantité quotidienne d'eau de 28.8
m3/j), la consommation en carburant est de 4 litres de gasoil / jour.
On considère dans cette partie le pompage Photovoltaïque ainsi que le pompage Eolien.
Du fait que l'expérience en matière d'aérogénérateur n'est pas significative en Tunisie, nous
avons adopté la même VVPE mensuelle que pour le PV soit 0.91 %.
Mois déc.-07 déc.-08 déc.-09 déc.-10 déc.-11 déc.-12 déc.-13 déc.-14 déc.-15 déc.-16 déc.-17 déc.-18 déc.-19 déc.-20 déc.-21 déc.-22 déc.-23
Coût (mill/kVAh) 97 106 117 128 140 153 168 184 202 221 243 266 291 319 350 384 420
Redprix (mill/kVA) 500 548 601 658 721 791 867 950 1041 1141 1250 1371 1502 1646 1804 1978 2167
Surtaxe Municipale
(mill/kWh) 0.003 0.003 0.004 0.004 0.004 0.005 0.005 0.006 0.006 0.007 0.008 0.008 0.009 0.010 0.011 0.012 0.013
Unité Désignation
Val 1 Val 2 Val 3 Val 4
%/mois VVPE 2 0.008 Val 2.1 Val 2.2 Val 2.3 Val 3.1 Val 3.2 Val 3.3 Val 4.1 Val 4.2 Val 4.3 Val 4.4 Val 4.5 Val 4.6 Val 4.7 Val 4.8 Val 4.9 Val 4.10
ha Sbénif 1 1 1 1 1 2 3 5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
m HMT 20 20 30 40 50 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20 20
litre/s Déb 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
heure NHP 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8 8
h 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45 0.45
mill/kWh STaxMun 3 3
mill/ kVA-mois Redpuis 500 500 500 500 500 1000 1500 2500 500 548 600.61 658.27 721.46 790.72 866.63 949.83 1041 1140.95
mill/ kWh Pénerg 97 97 97 97 97 97 97 97 97 106.31 116.52 127.7 139.96 153.4 168.13 184.27 201.96 221.343
3
m /jour Besu Besu Deb * N HP 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8
B es e xp B esu * S bé ni f
3
m /jour Q Q = Besu * Sbénif 28.8 28.8 28.8 28.8 57.6 86.4 144 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8 28.8
W gH Q N
Fig.7- Résultats de Simulation du pompage pour irrigation uniforme en MT
Données Diesel
mars-08
Consommation horaire gasoil (l/h) 0.5
Durée quotidenne Pompage 8
Consommation gasoil (l/j) 4
3
Q eau pompée (m /j) 28.8
Taux conversion (DT/ €) 1.8366
Prix 1 kW Groupe Diesel
Electrogène ( € ) 649
Prix 1 kW Groupe Diesel
Electrogène (DT) 1191.953
Durée d'Amortissement (an) 5
Amortissement annuel (DT/an) 238.391
Amortissement quotidien (DT) 0.653
Maintenance annuelle Diesel
(DT/an) 400 504.735 636.892 803.654 1014.080 1279.603 1614.650 2037.424 2570.896 3244.050 4093.461
Maintenance quotidienne Diesel
(DT/j) 1.096 1.383 1.745 2.202 2.778 3.506 4.424 5.582 7.044 8.888 11.215
Prix Gasoil (DT/litre) 0.890 1.123 1.417 1.788 2.256 2.847 3.593 4.533 5.720 7.218 9.108
Coût pompage Gasoil (DT/j) 5.309 6.528 8.066 10.007 12.457 15.547 19.447 24.368 30.578 38.413 48.300
3
Coût eau pompée Gasoil (DT/m ) 0.184 0.227 0.280 0.347 0.433 0.540 0.675 0.846 1.062 1.334 1.677
Données Photovoltaïque
3
Q eau pompée (m /j) 28.8
Taux conversion (DT/ €) 1.8366
Puissance utilisation (kW) 1
Rendement installation PV 0.25
Puissance PV (kWpic) 4
Prix 1 kW Générateur
Photovoltaïque ( € ) 5837.000
Prix Générateur Photovoltaïque
pour 1 kW utile ( € ) 23348.000
Prix 1 kW générateur
Photovoltaïque (DT) 42880.937
Durée d'Amortissement (an) 20
Amortissement annuel (DT/an) 2144.047
Amortissement quotidien (DT) 5.874
VVPE mensuelle (%) 0.91
Maintenance annuelle PV (DT/an) 150.000 166.380 184.549 204.701 227.055 251.849 279.351 309.856 343.693 381.224 422.853
Maintenance quotidienne PV (DT/j) 0.411 0.456 0.506 0.561 0.622 0.690 0.765 0.849 0.942 1.044 1.159
Prix Générateur PV (DT) 42880.937 47563.535 52757.473 58518.589 64908.819 71996.862 79858.920 88579.514 98252.396 108981.558 120882.344
Coût pompage PV (DT/j) 6.285 6.330 6.380 6.435 6.496 6.564 6.639 6.723 6.816 6.919 7.033
3
Coût eau pompée PV (DT/m ) 0.218 0.220 0.222 0.223 0.226 0.228 0.231 0.233 0.237 0.240 0.244
Données Eolien
3
Q eau pompée (m /j) 28.8
Taux conversion (DT/ €) 1.8366
Puissance utilisation (kW) 1
Rendement installation Eolien 0.8
Puissance Aérogénérateur (kW) 1.25
Prix 1 kW Aérogénérateur ( € ) 2090.000
Prix 1 kW Aérogénérateur (DT) 3838.494
Prix Aérogénérateurpour 1 kW utile
(€) 4798.118
Durée d'Amortissement (an) 12
Amortissement annuel (DT/an) 399.843
Amortissement quotidien (DT/an) 1.095
VVPE mensuelle (%) 0.91
Maintenance annuelle Eolien
(DT/an) 300 332.760 369.097 409.403 454.110 503.698 558.702 619.713 687.385 762.448 845.707
Maintenance quotidienne Eolien
(DT/j) 0.822 0.912 1.011 1.122 1.244 1.380 1.531 1.698 1.883 2.089 2.317
Prix Eolienne (DT) 3838.494 4257.658 4722.594 5238.301 5810.323 6444.811 7148.584 7929.209 8795.079 9755.502 10820.803
Coût pompage Eolien (DT/j) 1.917 2.007 2.107 2.217 2.340 2.475 2.626 2.793 2.979 3.184 3.412
3
Coût eau pompée Eolien (DT/m ) 0.067 0.070 0.073 0.077 0.081 0.086 0.091 0.097 0.103 0.111 0.118
Récapitulatif
2007-2008 2008-2009 2009-2010 2010-2011 2011-2012 2012-2013 2013-2014 2014-2015 2015-2016
De ce tableau comparatif, nous constatons que le pompage au gasoil n'est plus compétitif
même dans les conditions actuelles.
Dans les conditions de la modélisation, le pompage éolien seul devient à présent compétitif,
par rapport aussi bien au réseau qu’au photovoltaïque seul. Le pompage photovoltaïque seul
reste toujours moins compétitif que l'éolien.
C'est ainsi que le pompage hybride constitue la solution à retenir dans l'objectif de garantir
une bonne qualité de service et ce du fait de la nature fluctuante du gisement éolien. La part
du photovoltaïque dépend particulièrement du site choisi.
Le logiciel HOMER permet à travers 7 étapes tout d’abord d'introduire les informations ou
les inputs concernant le système choisi. Ensuite, HOMER simulera les différentes
configurations des systèmes introduits, créera une liste des systèmes réalisables triés par
rapport au coût de l’énergie. Dans la dernière étape, HOMER est utilisé pour effectuer une
analyse de sensibilité.
Pour utiliser HOMER, il faut fournir le modèle par les inputs : décrire les options
technologiques, les coûts des composantes et la disponibilité des ressources. HOMER utilise
ces entrées pour simuler différentes configurations de systèmes ou différentes combinaisons
de composants, et produit des résultats que vous pouvez afficher sous forme de liste de
configurations possibles triées par coût du cycle de vie (net present cost NPC). HOMER
affiche également des résultats de simulation dans un large éventail de tableaux et de
graphiques qui vous aident à comparer les configurations et les évaluer sur leurs mérites
économiques et techniques. Vous pouvez exporter des tableaux et des graphiques pour une
utilisation dans des rapports et présentations.
Lorsque vous voulez étudier l'effet des changements de facteurs, tels que la disponibilité des
ressources et la situation économique, qui pourrait avoir une influence sur le coût des
différentes configurations du système, vous pouvez utiliser le modèle pour effectuer des
analyses de sensibilité. Pour effectuer une analyse de sensibilité, vous fournissez HOMER
avec plusieurs valeurs qui décrivent soit une gamme de ressources disponibles soit une série
des coûts de composante. HOMER simule chaque configuration du système sur la plage des
valeurs définies. Vous pouvez utiliser les résultats d'une analyse de sensibilité pour identifier
les facteurs qui ont le plus grand impact sur la conception et l'exploitation d'un système
d’alimentation électrique. Vous pouvez également utiliser les résultats de l’analyse de
sensibilité pour répondre à des questions générales sur les options technologiques pour
informer les décisions politiques et les décisions de planification.
HOMER affiche une liste des configurations faisables du système. Elles sont énumérées dans
l'ordre (de haut en bas) de la plus rentable à la moins rentable.
Les simulations réalisés sont relatives à une charge de 11 kWh/j l'équivalent de 30 m3 d'eau
par jour, des données météorologiques (vent/ éclairement) ayant une valeur moyenne de
vitesse de vent de 4.44 m/s et une valeur moyenne de 4.71 kWh/m² pour l'éclairement. Les
coûts des composants sont estimés à :
L'exploitation individuelle est définie comme étant le besoin énergétique d'un seul agriculteur
ayant un terrain irrigable de 1,3 ou 5 ha. Soit alors 1 kW / ha.
Les résultas de simulation sont fournis sous la forme d’une liste des configurations, classées
par le coût net actuel (NPC). Ce coût permet de comparer les différentes options pour la
conception du système.
La structure photovoltaïque seul (Fig.12) fonctionnant au fil du soleil est constituée par un
générateur photovoltaïque et un convertisseur assurant l’entrainement de la motopompe
La structure Eolien seul (Fig.14) fonctionnant au fil du vent est constituée par un
aérogénérateur muni de son système de contrôle et de commande assurant l’entrainement de
la motopompe
Les écrans HOMER de la figure 15 présentent un état de sortie de la Structure Eolien seul
présentant le coût net actuel sans sensibilité (Fig.15a) et avec sensibilité (Fig.15b).
La structure conventionnelle Diesel seul (Fig.16) est constituée par un Groupe électrogène
entrainant directement la motopompe.
Les écrans HOMER de la figure 17 présentent un état de sortie de la Structure Diesel seul
présentant le coût net actuel sans sensibilité (Fig.17a) et avec sensibilité (Fig.17b).
Le tableau T3 présente la configuration optimale du système Diesel seul sans sensibilité et avec
sensibilité :
Sans sensibilité Avec sensibilité
Générateur 1.5 kW Générateur 1.5 kW
Onduleur 1*2kW Onduleur 1*2kW
NPC 30807 $ NPC 34959 $
COE 0.635 $/ kWh COE 0.7221 $/ kWh
Manque de charge 0.12 % Manque de charge 0.12 %
Tab. T3- Résultats de simulation du système Diesel seul
L’examen du rapport du compte rendu montre qu’un manque de satisfaction est enregistré
malgré que les résultats de simulation soient optimisés. Ce qui nous impose le choix d’une
source de puissance plus importante, certes des installations seront largement supérieurs à
celles optimisées. Ainsi nous pouvons confirmer que le solaire ou éolien seul sont des
alternatives coûteuses pour satisfaire convenablement la charge.
La structure hybride Photovoltaïque - Eolien (Fig.18) fonctionnant au fil aussi bien du vent
que du soleil est constituée par un générateur photovoltaïque et un convertisseur d’une part et
par un aérogénérateur muni de son système de contrôle et de commande d’autre part assurant
l’entrainement de la motopompe
La structure hybride Eolien - Diesel (Fig.22) fonctionnant au fil du vent est constituée par un
aérogénérateur et un Groupe électrogène entrainant la motopompe.
Les écrans HOMER de la figure 23 présentent un état de sortie de la Structure hybride Eolien
- Diesel présentant le coût net actuel sans sensibilité (Fig.23a) et avec sensibilité (Fig.23b).
Fig.25b- Ecran de sortie de la Structure hybride Photovoltaïque - Eolien - Diesel avec sensibilité
Nous entendons par exploitation collective l'alimentation en eau d'irrigation d'un ensemble
d'agriculteurs par un système de pompage commun entraîné par un système hybride
combinant le solaire, l'éolien et le Diesel. Ici on traite le cas d'une centrale hybride de 5 kW,
10 kW et 20 kW.
La structure collective hybride Eolien - Diesel (Fig.26) fonctionnant au fil du vent est
constituée, comme la structure individuelle similaire, par un aérogénérateur et un Groupe
électrogène entrainant la motopompe.
Fig.27a- Ecran de sortie de la Structure collective hybride Eolien - Diesel sans sensibilité
Fig.27b- Ecran de sortie de la Structure collective hybride Eolien - Diesel avec sensibilité
Le tableau T12 résume les différents systèmes hybrides étudiés à base de l’ensemble des
sources : Photovoltaïque, Aérogénérateur et Diesel.
Types d’irrigation Variantes de connexion GPV G. éolien G. Diese Coût net actuel Coût kWh Taux de non
(kW) (kW) (kW) $ $ satisfaction
PV 4 39.202 1.010 21%
Eolien 90 507.525 12.030 28%
Irrigation Diesel 1.5 30.807 0.635 12%
individuelle PV+Diesel 5 1 51.270 1.313 20%
Eolien+Diesel 2.5 1.5 51.447 0.998 2%
PV+Eolien 2 6 68.659 1.327 0%
PV+Diesel+Eolien 41307 0.947 0%
Eolien+Diesel 13 1 320.622 0.684 18%
Irrigation PV+Diesel 40 1 562.400 1.232 25%
Collective PV+Eolien 15 8 1 369.617 0.771 19%
PV+Diesel+Eolien 15 8 327.019 0.702 22%
Tab. T12- Etat récapitulatif des travaux de simulation des différents systèmes hybrides
Les centrales fossiles classiques engendrent des coûts sociaux qui ne sont généralement pas
pris en charge directement par l’utilisateur ou le producteur d’énergie, mais qui sont
supportés, souvent par la société en général. Ils englobent les coûts associés à la dégradation
de l’environnement et à l’accroissement des coûts en soins de santé dus principalement aux
émissions de gaz tels que le CO2, SO2 et NOx dans l’atmosphère engendrées par la
combustion des combustibles fossiles. Les principaux avantages de l’énergie renouvelable
pour l’environnement consistent en la réduction de ces rejets gazeux dans l’atmosphère. Il y a
également l’avantage du gain en combustible. Le tableau T13 résume les réductions
d’émission des gaz à effet de serre (GES) pour les cas étudiés relatifs au scénario des
systèmes de pompage de puissance respectivement égale à 1 kW, 2 kW et 3 kW. Nous
déterminons l’impact environnemental et économique pour un potentiel de diffusion de 10000
puits à l’horizon de 2020 et 15000 puits à l’horizon de 2030.
Tab. T13- Etat récapitulatif des travaux de simulation des différents systèmes hybrides
HOMER permet d’étudier l’impact environnemental. Le Tableau T14 illustre l’origine du gaz
ainsi que son effet aussi bien sur la santé d l’Homme que sur l’environnement.
Type de gaz Son origine Effets sur la santé Effet sur l’environnement
Le monoxyde Combustion incomplète de Empêche l’hémoglobine de faire Formation de l’ozone
de carbone CO matières organiques transporter l’oxygène au système troposphérique
nerveux, au cœur et aux
vaisseaux sanguins
Dioxyde de Combustion des
carbone CO2 combustibles fossiles
Les oxydes No2 est un gaz irritant pour les Formation de pluies acides
d’azote Nox branches
Le dioxyde de Combustion incomplète des Irritation des muqueuses de la Se transforme en acide
souffre So2 combustibles peau et des voies respiratoires sulfurique au contact de
l’humidité
Le plomb Pb Combustion de l’essence Un toxique neurologique, Perturbation des équilibres et des
hématologique et rénal mécanismes biologiques
L’ozone O3 Transformation photo Irritations oculaires Contribuer à l’effet de serre et
chimique sous l’effet des aux pluies acides.
rayonnements ultra- violets
Les économies d’énergie sont estimées respectivement pour une installation unitaire de 1 kW,
2 kW et 3 kW à environ 62.9 ktep, 125.862 ktep et 188.793 ktep en 2030. Les émissions
évitées sont estimées pour une installation unitaire de 1 kW, 2 kW et 3 kW à environ 385.44
kt, 770.88 kt et 1156.32 kt de CO2 en 2030. Le gain pour la collectivité sur la période de
2010 à 2030 et sur la base de 55 $ le prix de Baril pour une installation unitaire de 1 kW, 2
kW et 3 kW sont estimées à environ 21768.106 $, 4353106 $ et 633.5106 $ sans la
valorisations des émissions des GES évitées.
En Tunisie, une telle stratégie constitue désormais aujourd'hui une réalité dans le domaine du
chauffage de l'eau. En effet, le mécanisme « PROSOL TUNISIE » (Promotion du Solaire en
Tunisie) a bénéficié d’une série d’appuis institutionnels et financiers servant d’effets de levier
pour le développement du marché du chauffe eau solaire. L'ANME est chargée de la mise en
œuvre de cette stratégie de promotion du chauffe eau solaire en Tunisie.
De plus, les secteurs agricole et de pêche en Tunisie et à l'instar de divers pays producteurs,
bénéficient depuis quelques décennies d'une stratégie d'appui pour promouvoir les
investissements et améliorer la production et la qualité. L'APIA (Agence de Promotion des
Investissements Agricoles) est notamment chargée de la promotion de l'investissement dans
ces secteurs.
Nous relatons ainsi dans ce qui suit le cadre incitatif d'abord du domaine du Chauffe Eau
Solaire (CES) et ensuite celui de l’encouragement de l'investissement dans le secteur de
l'agriculture.
S'inspirant de ces deux situations, nous proposons par la suite les prémisses d'un certain
nombre de mesures œuvrant à instaurer un cadre institutionnel et réglementaire propice pour
la promotion du pompage à énergies renouvelables.
Durant les deux dernières décennies, l'intervention publique à travers le soutien financier
provenant du budget de l'Etat et la mobilisation des ressources financières internationales ont
été déterminantes pour le développement de la maîtrise de l'énergie en Tunisie
Pour ses aspects financiers, le mécanisme PROSOL s'inscrit dans le cadre du Fonds National
pour la Maîtrise de l’Energie (FNME).
PROSOL bénéficie d’une série d’appuis institutionnels et financiers servant d’effets de levier
pour le développement du marché du chauffe eau solaire. Ces appuis s’articulent autour de
quatre composantes essentielles :
Une subvention de 20% sur chaque achat de CES, servie par l‘Etat tunisien sur le
fonds national de l’Energie avec un plafond de 100 DT/m2.
Un complément de subvention de 80 DT sur chaque achat de chauffe eau solaire de
300 litres, servie par le Ministère Italien de l’Environnement et du Territoire sur les
fonds MEDREC.
Un mécanisme de crédit pour financer l’acquisition de CES par le consommateur,
octroyé sur une durée de 5 ans avec un recouvrement assuré à travers la facture de la
STEG.
La bonification du taux d’intérêt de ces crédits, pour l’année 2005, par l’intermédiaire
des fonds MEDREP/PNUE.
Le consommateur prend en charge une avance de 10%
Pour le PROSOL tertiaire, une subvention complémentaire de 20% avec un plafond de
100 DT/m² est servie par le Ministère Italien de l’Environnement et du Territoire à
travers MEDREC
Parmi les activités couvertes par ce Code, figurent celles se rapportant à la Prospection de
l'Eau et au Forage des Puits.
Pour notre cas concernant les petites exploitations agricoles, les encouragements à
l'investissement se rapportent à la catégorie A qui est caractérisée par :
Au cas où la prospection se rapporte à un puits situé dans une zone figurant sur la carte
hydraulique (existence de nappe) et munie de données techniques disponibles (profondeur de
la nappe inférieure ou égale à 50 m, résidu sec acceptable,…), la subvention accordée pour la
Prospection de l'Eau est de 120 DT/m.
Dans le cas où les données techniques n’existent pas sur la carte hydraulique du CRDA,
l’agriculteur peut engager tout seul la reconnaissance et l’analyse d’échantillon. Si l’eau est
douce, il bénéficie d’une subvention de reconnaissance de 40%, dans le cas contraire, il
bénéficie de 70%. Ces subventions sont plafonnées entre 25 DT et 70 DT.
Cependant, et dans le cas où le bassin est équipé d’un équipement de pompage goutte à
goutte, cette subvention est de 60 % du fait que ce système d’irrigation est considéré comme
un système d’économie d’eau. La subvention accordée pour le renouvellement de tels
équipements d'économie d'eau est de 30 %.
Pour le cas portant des spécificités, les subventions peuvent être calculées sur la base des
factures présentées.
Considérer les actions à énergies renouvelables comme des actions de même type que
celles d’économie d’eau
Cumuler les avantages incitatifs agricoles et énergétiques tout en s’adaptant à
l’environnement socioéconomique des petites exploitations agricoles
Identifier les opérateurs institutionnels et financiers :
o Le CRDA pour les avantages de type agricole
o L’ANME pour les avantages de type énergétique
o la BNA (par exemple) pour l’octroi des prêts bancaires
La mise en œuvre d'un SIER est déclenchée par une demande formulée par le bénéficiaire.
Une prospection préalable de l'eau est nécessaire ; cette prospection se basera sur les données
techniques disponibles.
Au cas où les résultats de cette prospection sont probants, on procède alors à la mise en œuvre
de l'infrastructure et à l'acquisition des équipements nécessaires selon la technique d'irrigation
adoptée.
Tenant compte de son aspect régional rural ainsi que du contexte énergétique du Projet, le
même modèle d'organisation régionale agricole est suggéré pour la gestion des SIER. Une
commission nationale sous la tutelle du Ministre chargé de l'Agriculture est constituée pour
gérer les SIER. Cette commission nationale associe les divers intervenants qui sont :
Le CRDA
La BNA
La STEG
Les Représentants locaux (UTAP, GDA, Coopérative,…) selon l'usage collectif ou
individuel du SIER
Des compétences spécifiques régionales éventuellement
7.3.3- Répartition des tâches entre les différents acteurs pour l’exécution du
projet
La répartition des tâches entre les différents acteurs pour l’exécution du projet est :
Nous traitons le cas des subventions conventionnelles en vigueur pour les aspects
hydrauliques ainsi que celles couvrant les aspects énergétiques.
Dans le cas où l’exploitation agricole est située dans une zone figurant sur la carte
hydraulique et que les données techniques sont disponibles (profondeur de la nappe inférieure
ou égale à 50 m, résidu sec acceptable,…), une subvention est alors accordée pour la
prospection de l'Eau. Actuellement cette subvention est de 120 DT/m, elle est susceptible
d’être révisée éventuellement.
Au cas où la zone ne figure pas sur la carte hydraulique, le promoteur prendrait à sa charge
les frais de prospection. Si l’eau est douce, il bénéficie d’une subvention de reconnaissance de
40%, dans le cas contraire, il bénéficie de 70%. Ces subventions sont actuellement plafonnées
entre 25 DT/m et 70 DT/m ; elles sont susceptibles d’être éventuellement révisées.
Considérant le SIER comme un système permettant l'économie aussi bien de l'eau que de
l'énergie, les subventions énergétiques seront alignées à celles se rapportant au système
hydraulique particulièrement pour les configurations hybrides exploitant les générateurs
photovoltaïques et les éoliennes.
Nous proposons que la subvention s'aligne sur la plus avantageuse des subventions
hydrauliques à savoir 60 % correspondant à l'irrigation goutte à goutte.
Les crédits bancaires pour aussi bien l'acquisition que la maintenance des SIER seront
octroyés par la BNA selon les mêmes procédures que celles des crédits de campagne
traditionnellement servis aux Agriculteurs. Toutefois, il y a lieu de réduire les taux d’intérêt
ainsi que les frais financiers.
8- Conclusion
Après rappel aussi bien du cadre général de l’Etude que de la méthodologie adoptée, le
Processus de Pompage de l'Eau fut analysé en tenant essentiellement compte des données de
la situation du processus de pompage ainsi q ue des technologiques usuelles.
Les aspects énergétiques et économiques ont constitué le point focal de l’Etude. C’est ainsi
que, grâce à l’exploitation d’un modèle analytique, nous avons pu d’une part faire une
projection de l’évolution du prix de pompage pour les technologies aussi bien
conventionnelles que celles utilisant les énergies renouvelables et que d’autre part nous avons
pu nous prononcer sur la compétitivité des diverses technologies étudiées.
Le contexte énergétique mondial qui a notamment motivé l’étude est caractérisé par une
hausse vertigineuse du prix du pétrole. Dans le cas où la tendance à la hausse se poursuit,
l’énergie renouvelable, particulièrement celle utilisant les aérogénérateurs pourrait constituer
une option prometteuse même dans l’immédiat.
Afin de déterminer le Pilote projeté, nous avons outillé le comité de pilotage en lui proposant
l’exploitation d’un logiciel de simulation qui lui permettrait de dimensionner le Pilote pour
toutes les configurations possibles et ce en fonction de la situation réelle aussi bien climatique
(données de l’ensoleillement et du vent) que d’exploitation (surface, débit de pompage). Nous
avons aussi indiqué les critères de choix du site du Pilote. Nous avons établi aussi un Fiche –
Guide pouvant aider le Décideur à choisir le Pilote projeté.
Nous avons exprimé par ailleurs notre disposition à participer à un Atelier regroupant le
Comité de Pilotage de l’étude et les structures associées dans le but de choisir le Pilote ; ce
choix est considéré comme un acte stratégique.