TASSEMENTS DE SURFACE

EN CAS D'UTILISATION D'UN TONNELIER

A FRONT PRESSURISÉ
APPROCHE THÉORIQUE ET SEMI-EMPIRIQUE

Frédéric GREZE
I - THÉORIE DU Ingénieur ECL 1.2 - QUELQUES RÉSULTATS
DËCONFINEMENT. Travail effectué au SIGNIFICATIFS ET CONCLUSIONS
ÉTUDE DE QUELQUES SITES Centre d'Etudes des Tunnels
(CETU) à BRON Cette étude, bien que basée sur un
1.1 - ANALYSE DES 4 SITES ÉQUIPÉS nombre limité de sites, permet d'ap-
Prix APTES 1991 porter quelques conclusions.
D'APPAREILS DE MESURE

L'analyse des résultats de 4 sites expérimentaux, supports du Projet National 85-90 a a) Les causes du déconfinement lors
été réalisée à partir de la théorie de déconfînement simulant le creusement du d'un creusement au bouclier
tunnel (figures 1 et 2). - Le soutènement au front. Dans le cas
d'utilisation de boue son efficacité
NAPPE
dépend :
SITE TERRAIN BOUCLIER/REVETEMENT
- du terrain,
Métro de LYON Sable et gravier Pression de boue - de la qualité de la boue,
<t> ext = 6,50 m du RHONE et de + 5m + - de sa pression.
la SAONE Béton extrudé - Le bouclier. Il est responsable de
Métro de LILLE Sable Pression de boue
désordres :
<t> ext = 7,50 m d'OBSTRICOURT + - création de vides (conicité inversée,
limon et sable Oui voussoirs béton surcoupe, guidage mal maîtrisé),
de la DEULE - frottements à l'interface bouclier-sol.
Pression de boue
- La mauvaise injection derrière les
Tunnel du TGV Sable de
de VILLEJUST FONTAINEBLEAU Non + voussoirs. Elle reste souvent la cause
<t> ext = 5 m voussoirs béton majeure de tassements.
- Dans des sols fins, des phénomènes à
Conduite du Argile et sable Oui Air comprimé long terme peuvent se développer
CAUDERAN-NAUJAC de GARONNE + +
BORDEAUX 3m voussoirs fonte
(fig. 3).
<t> ext = 5 m
b) Les remèdes
On s'est intéressé à l'évolution de "\ élastique" = u/ue, où : Une étude a déjà été entamée sur l'ef-
Ue y ZR (1 + v)/Eavec ficacité de la boue, du type de "cake"
qui apparaît, de l'optimisation des
R rayon extérieur du tunnel choix à réaliser pour que ce cake soit
Z profondeur à l'axe le plus efficace possible. Ceci passe,
E module élastique calculé par E = Ep/a non seulement par l'étude en labora-
toire, mais aussi par le relevé systéma-
Ep, a déterminé par un essai pressiométrique
v poids volumique total dans le cas de sols fins pour un calcul à court
terme (K < 10-5 m/s), poids volumique déjaugé dans le cas contraire.

A=O 0<=A<:1
A=1
Fig. 2 - Courbe
convergence-confinement dans le cas
Fig. 1 - Cession de soutènement Gctive au front de taille. d'un sol élasto-plasù'que.

232 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 —JUILLET/AOUT 1992


Cauderan-Naujac
Bordeaux
F/a;. 3 - Evolution de la cuvette de tassement à court et long terme.
tique de mesures de pression en avant
du front, afin de connaître la part de la
pression de boue qui a été transmise
aux contraintes effectives du sol. En
effet, dans le cas d'un écoulement dans
un sol très granuleux, il pourrait se
produire une augmentation très forte
de la pression interstitielle et donc une
diminution des contraintes effectives.
Toutefois, il semble aujourd'hui que
le soutènement au front soit correct
(X < 0,3).
En ce qui concerne Se bouclier, il faut
insister sur la nécessité d'un bon gui-
dage. D'autre part, l'idéal serait un
bouclier court mais comme ce n'est
souvent pas possible, on peut préco-
niser l'utilisation d'une articulation afin
de faciliter les virages très fréquents
en site urbain. Enfin, l'injection autour
de la virole semble être une solution à
recommender (fig. 4). Des mesures de
pression autour du bouclier peuvent,
là encore, permettre de se faire une
idée de l'efficacité de cette boue.
Pour l'injection, on doit recommander
l'utilisation d'une méthode en continu
qui est aujourd'hui presque au point.
La solution d'avenir est sans doute une
technique fondée sur les principes
LILLE P10z=-ll|
1
0.9
A 0.
b^d*
0.7
0.6
/ '
0.5
/
•a °'
1 0.3
3 n,
4
/
pL
V,£i
/
0.1
^'
0
-0.1
-0.2
-0.3
_A A.
-2-10 1 2
Fig. 4 - Comparaison des valeurs de \ avec et sans injection de boue.
__^_______ TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS —N° 112— JUILLET/AOUT 1992
d'utilisation du béton extrudé (par
exemple injection en continu d'un
matériau à fort angle de frottement)
(cf. fig. 5). Le béton extrudé recom-
prime le sol, les tassements surfaci-
ques finaux ont ainsi été limités à
1 mm.
Fig. S - Valeurs de A.
arec du béton extrudé.
Quoi qu'il en soit, avant toute autre
démarche, il apparaît utile de réaliser
un calcul élastique à déconfinement
total qui donne en général la borne
inférieure de ce qui risque d'arriver, n
s'agit alors de prendre les précautions
éventuellement nécessaires.
^ i
\
„--—
*• ——•
—
3 4 5 6 7 8 S
X/R
H faut, de toute façon, reconnaître que
l'on dispose de peu d'informations
quantifiables sur \ eq. La recherche de
cette valeur ne peut passer que par la
mise au point concertée d'une métho-
dologie et la transmission entre cha-
que chantier de l'ensemble des infor-
mations nécessaires pour réaliser
cette méthodologie. Cette démarche
est en train d'avoir lieu,
n convient d'insister ici sur la nécessité
de détailler leurs conditions d'exécu-
tion lors de la publication des résultats
et de réaliser des mesures :
- en pression et en déplacements,
- en profondeur et en surface,
- en continu.
Il - TENTATIVE D'APPROCHE
SEMI-EMPIRIQUE DES
PROBLÈMES DE TASSEMENTS
2.1 - RAPPELS
Les méthodes de Peck-Attewell et de
Sageseta reposent toutes les deux
sur l'intégration de formules suppo-
sées valables pour une perte de sol
élémentaire.
Ox et Oy sont les axes transversaux et
longitudinaux par rapport à l'avance-
ment du tunnel.
D'après Peck-Attewell
W (x, y) = exp (-x2/2i2) x _¥£_x G (y/i)
•\l2rri
où G (a) = 1 /* exp (-4 V2) du
•\I27T
Vs = volume de la cuvette de tasse-
ment par unité de longueur.
Dans les deux cas, on fait l'hypothèse
que Vs (perte de sol linéique par unité
d'avancement du tunnel) est indépen-
dant de la distance du front. Or ceci ne
tient pas compte de la réalité des phé-
nomènes.
233
On aboutit ainsi à W front = W max/2
rarement constaté in situ
On décide d'adopter ici la démarche
suivante
- Vs max est toujours déterminé par
calage sur les mesures expérimen-
tales des tassements surfaciques fi-
naux.
U max
—\ cle ) i
U (clé) '
max
Fig 6 - Hypothèses de modifications de l'approche Peck-Attewell et Sagesta
2.2 - Résultats et conclusion
Etant donné le peu de mesures dispo-
nibles en profondeur, on n'a pu tester
ces modifications que sur 2 sites Lille
et Ville] ust
On peut dire
- qu'en général une telle approche
simule mieux ce qui se passe près du
front mais moins ce qui se passe
ensuite,
- que la méthode de Peck-Attewell
semble mieux traduire la réalité des
phénomènes,
000
tassement (mm)
Fig 7 - Application de la formulation modifiée
234 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 — JUILLET/AOUT 1992
- On donne à Vs une valeur variable
avec la distance au front
On représente cette fonction affine
par morceaux que l'on classe avec
U/Umax, U étant le déplacement me-
suré le plus près possible de la clé fl
nous semble en effet logique d'envi-
sager un rapport de proportionnalité
entre Vs et A = wRU max/2 (fig 6)
1 2 3 4 5 6
_1————!————I————1————S————1_
— fonction affine de calage
y 1) tester l'influence de nouvelles con-
* que Vs/A est certainement fonction
* du sol,
* de la hauteur de couverture,
* du rayon
Mais il faudrait disposer de beaucoup
plus de données pour proposer une
relation mathématique
La figure 7 présente le cas de Lille
(dans les sables) L'utilisation du pro-
gramme d'intégration réalisé sur des
sites futurs permettra de juger de l'in-
térêt de cette approche
distance au front (m)
III - LE TRAVAIL EFFECTUE
AVEC LE PROGRAMME CÉSAR
POUR LE TUNNEL DE VILLE JUST
Introduction
E Kazanan avait déjà modélisé le
creusement du tunnel TGV de Ville-
just lors de son TFE effectué l'an
dernier, également au CETU, dans le
cadre d'une politique de collaboration
à long terme entre l'équipe B Cambou
X/R du Laboratoire de Mécanique des Sols
de l'Ecole Centrale de Lyon et le
CETU (il avait d'ailleurs, lui aussi,
obtenu le prix de rAFTES pour ce
travail)
Les objectifs de cette nouvelle étude
étaient les suivants
ditions aux limites (modification du
maillage),
2) comparer une loi complexe (la Loi
ECL ou Loi de Cambou) à une loi
simple (l'élasticité linéaire),
3) tester l'influence de certaines modi-
fications dans le cheminement du dé-
chargement (modification de A),
4) tester l'influence de certains para-
mètres du terrain
* le coefficient des terres au repos, Ko
* quelques paramètres de la Loi EC L.
notamment régissant la cMatance
Initialement, on souhaitait principale-
ment s'interroger sur les problèmes
de largeur de cuvettes de tassements
3.1 - Modification de maillage
Signalons seulement ici qu'il est né-
cessaire d'utiliser un maillage d'exten-
sion latérale suffisante (> 10 D ou
> 3 h) si l'on veut obtenir une estima-
tion de la cuvette de tassement indé-
pendante des conditions aux limites
Le maillage suivant a été retenu (fig 8)
La figure 9 présente une comparaison
simulations-mesures à l'équilibre du
tunnel
Fig 8 - Evolution du maillage
3.2 - Comparaison Loi E.C.L. -
élasticité linéaire
Rappel : La Loi EC L s'inscrit dans le
cadre général des modèles élastiques
à 2 surfaces de charge Le lecteur dési-
rant plus d'informations est appelé à se
rapporter aux publications de B. Cam-
bou sur celle-là dont il est le concep-
teur,
n apparaît :
- qu'une approche élastique est tota-
lement insuffisante (le tassement sur-
facique pour un déconfinement élas-
tique total reste 3 fois inférieur à celui
mesuré),
- qu'en élasticité linéaire le soulève-
ment du radier est sensiblement égal
au tassement en clé (légèrement su-
périeur car les contraintes augmen-
tent avec la profondeur) alors que
pour la Loi EC.L, il est beaucoup plus
faible (environ 30 %),
- l'amortissement est beaucoup faible
pour la Loi EC.L,
- pour la Loi ECL. :
- aux reins : le déconfinement provo-
quant un relâchement de la contrainte
principale mineure, on a une augmen-
tation de déviateur donc un phéno-
mène de charge qui engendre des
déformations plastiques importantes.
- en clé et en radier : le déconfinement
provoque un relâchement de la con-
trainte principale majeure, on a donc
une diminution du déviateur et on est
en décharge. Les phénomènes plasti-
ques autour des reins expliquent que
V (clé) > V (radier), (le calcul "intè-
gre" tous les déplacements depuis la
cote O).
3.2.1 - Influence d'un déconfinement
non uniforme sur la périphérie
On a appliqué un déconfinement 3 fois
plus important dans le quart supérieur
de la section par rapport au reste de
celle-ci. Cette situation correspond à
un cas extrême mais un déconfine-
ment non uniforme peut être envisagé
sous certaines réserves (notamment
déplacements verticaux
distance à l'axe du tunnel
b) à l'équilibre A=0,36
Fig. 9 - Comparaison simulation-mesures.
absence d'eau, bouclier "lourd").
X haut, varie donc de 0 à 1 alors que,
dans le même temps, A. bas varie de 0
à 1/3.
Contrairement au cas d'un comporte-
ment élastique, les conséquences de
ces modifications sont assez faibles en
surface (fig. 10). n semble donc que
lors du percement d'un tunnel, dans un
sable, les phénomènes en surface
soient quasi uniquement gouvernés
par ce qui se passe en haut de la sec-
tion (du moins à grande profondeur).
Les mécanismes de déformations plas-
tiques de cisaillement sont tout de
même très différents autour du tunnel
3.2.2 - Influences d'un déconfinement
différent pour les contraintes
tangentielles et les contraintes radiâtes
La modification de l'utilitaire Lambda
associé à César 204 a permis de réali-
ser le déchargement suivant :
\ (r) = 1. Déconfinement total des
contraintes de cisaillement.
À (a) = varie de 0 à 1 par pas de 0,02.
Déconfinement progressif des contrain-
tes radiales.
n s'agit, là encore, d'un cas extrême
mais il est difficilement envisageable
que de la boue (à fortiori de l'air com-
primé) puisse reprendre des efforts
tangentiels (au front de taille).
Les résultats sont présentés fig. 11 ; il
apparaît là encore que la Loi EC.L est
assez peu sensible à cette modifica-
tion. La plasticité permet au matériau
de s'adapter localement.
3.4 - Influence de la variation
du coefficient des terres au repos
Le coefficient Ko est un paramètre du
sol pour lequel il n'existe actuellement
0,0 0,1
100m
Fig. 10 - Influence d'un déconfinement variable
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS — N° 112 —JUILLET/AOUT 1992 238
pas de méthode de détermination réel-
lement satisfaisante.
La formule K = V/( 1 -v) n'est pas vala-
ble dans la mesure où elle ne prend
pas en compte l'histoire du soL Dans la
pratique, on retient Ko = 0,5 à 0,7. Avec
la Loi ECL., il n'apparaît quasiment
aucune modification des résultats en
déplacement lorsque Ko passe de 0,5
à 0,7 et au-delà de 0,7 des écarts signi-
ficatifs apparaissent dans le sens d'une
diminution.
3.5 - Modification du paramètre Rc
(paramètre de dilatance)
On rappelle que plus Rc est petit, plus
celle-ci apparaît tôt. Le sable de Fon-
tainebleau étant connu comme extrê-
mement dilatant, nous avons réalisé
une simulation avec Rc = 0,01 au lieu
de 0,22 (en gardant les autres paramè-
tres du 1er jeu). On induit ainsi un com-
portement complètement différent du
sol ; 0 y a soulèvement en surface
(fig. 12). Les perturbations du sol sont
extrêmement localisées autour du tun-
nel
Le cas Rc = 0,01 est un cas d'école ; il
y a une phase de contractance non
négligeable même dans le sable de
Fontainebleau. On a seulement voulu
mettre en évidence l'influence pré-
pondérante de ce phénomène sur les
tassements de surface.
3.6 - Conclusions
II est difficile de tirer des conclusions
sur l'étude d'un seul site. Il convient,
avant tout, de rappeler ici que le tun-
nel de Villejust présentait, certes, un
sol à priori parfaitement adapté à une
description par la Loi EC.L, mais que
les phénomènes qui se sont produits
lors du creusement (écoulement du
sol au-dessus du tunnel) ne peuvent
0.2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
Lambda haut
sur la section.
 0,0 0,1 0,2 0,3 0.4 0,5 0,6 0.7 0,8 0.9 t.O
0,0 0,1 0,2 0,3 0.4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

Lambda
Lambda
———— sable contractant/dilatant
_ _ _ _ sable dilatant

Fig. 11 - Influence d'un déconfmement total fïg. 12 - Influence de Rc (dilatance)

des effectifs tangentiels. Rc = 0,22 Rc = 0,01.

pas être modélisés par une loi de
comportement continu.
Bien que conscient des limites de
l'approche convergence-confinement,
il nous a semblé important de tester un
certain nombre de points pouvant in-
fluer significatîvement sur les résultats
d'une simulation.
Pour un sol suivant la Loi E.C.L. dans le
cas d'un tunnel à grande profondeur :
-1 est nécessaire de réaliser un mail-
lage d'extension latérale supérieure à
trois fois la profondeur ou dix fois le
diamètre, si l'on veut avoir des infor-
mations en terme de largeur de cu-
vette.
- L'influence d'un déconfinement varia-
ble sur la périphérie de l'excavation
est faible en surface, étant donné la
profondeur de l'ouvrage.
- L'influence d'un déconfinement initial
total des contraintes tangentielles est
relativement limité en surface. Toute-
fois, dans le cas du tunnel de Villejust,
un tel déconfinement provoque des
tassements en surface d'amplitude
égale à celle mesurée in situ lors du
passage du front.
E paraît raisonnable de faire varier X
(r) de 0 à 1 lorsque X (a) varie de 0 à
0,3 et de le maintenir à 1 pour des
valeurs supérieures de X (a).
- Rc, paramètre de dilatance est déter-
minant pour le calcul des tassements.
- Enfin, et c'est un point extrêmement
intéressant, on ne constate quasiment
aucune modification notable des tas-
sements lorsque Ko reste dans les
limites usuellement considères com-
me raisonnables (0,5 à 0,7). On pourra
donc prendre Ko = 0,5.
En conclusion, il se confirme que la Loi
EC.L peut permettre une bonne ap-
proche des problèmes de creusement
des tunnels, n est maintenant néces-
saire de réaliser des simulations sur
d'autres sites instrumentés à des pro-
fondeurs plus faibles et où l'injection
derrière les voussoirs sera réalisée en
continu, limitant ainsi les phénomènes
parasites qui rendent les interpréta-
tions difficiles.

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Quelques références :
- Joints/cadres d'étanchéité en Elastomère pour tunnels à voussoirs béton : tunnel TGV Atlantique de Villejust. etc.
- Profilés caoutchouc de drainage pour tunnels maçonnés : notre profil PRT pour travaux neufs et rénovations
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