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GÉNÉRALITÉS EN
PHARMACOGNOSIE
PHARMACOGNOSIE
FA C U LT É D E P H A R M A C I E D E M O N A S T I R - D C E P 1
2013 - 2014
GÉNÉRALITÉS EN PHARMACOGNOSIE
I. Historique
Définition de la pharmacognosie : c’est l’études des matières premières
pharmaceutiques extraites des sources diverses (végétale, animale, organique …).
Date Évènements
4000 AV. JC Tablettes d’argile
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Date Évènements
Avicenne (le canon)
Toutes ces données donnent une banque de données qui est maintenant
formalisée sous forme d’une pharmacopée traditionnelle. La plante valorisée (dont
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on a confirmé et contrôlé l’utilisation et qui a une monographie dans la
pharmacopée) sort de la pharmacopée traditionnelle et va dans la pharmacopée
officielle.
La deuxième phase est celle de la recherche :
(voir le modèle de valorisation des plantes médicinales en médecine
traditionnelle).
En ethnobotanique, il est maintenant obligatoire de faire le retour à celui qui a
donné l’information.
II. Définition
La plante médicinale est une plante dont au moins un de ses organes présente
des propriétés thérapeutiques. La drogue est la partie de la plante et le support de
l’activité. Les substances actives sont ou bien la molécule (allopathie) ou bien la
partie active de la drogue en elle même (phytothérapie).
III.Méthodes de recherche
La recherche passe par les étapes suivantes :
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⎋ Séchage de la plante jusqu’à ce que la teneur en eau soit inférieure à
10%.
⎋ Broyage de la plante : Elle doit être une poudre qui doit être ni
grossière ni trop fine (particules homogènes).
〉 Screening chimique : Recherche des groupes chimiques. Les méthodes
d’extractions sont les suivantes :
⎋ Extraction solide-liquide : Elle consiste à utiliser plusieurs solvants
appropriés à la drogue en vue de l’obtention d’un extrait riche en
substance active. Le choix du solvant est fonction de la meilleur solubilité
des substances recherchées. L’extraction est un ensemble d’opérations qui
mettent en contact un solvant avec les molécules recherchées pour les
dissoudre. La solution obtenue est appelée «solution extractive». Les
paramètres qui interviennent sont la qualité de la poudre (homogénéité et
taille), la porosité des particules, le solvant (simple passage ou recyclage
[appareil de Soxhlet et de Kumagawa]). On effectue une concentration
pour réduire le volume de la solution extractive à l’aide d’un évaporateur
rotatif. On joue sur la température et la pression.
⎋ Extraction liquide-liquide.
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Il existe un screening géographique (selon une région), un screening chimique
(selon une molécule), un screening botanique (selon une famille), un screening
pharmacologique (selon un effet thérapeutique) …
〉 Extraction solide/liquide :
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〉 Extraction liquide/liquide : la drogue va se présenter sous la forme d’un
liquide (extrait aqueux ou hydro-alcoolique). Elle repose sur un transfert entre les
deux phases. Les paramètres dont il faut tenir compte sont le coefficient de partage
et la surface d’échange et pour toute l’extraction liquide-liquide il faut faire appel à
des substances anti-moussants pour éviter les erreurs :
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IV.Conservation de la drogue
La plante médicinale contient de l’eau et cette quantité d’eau varie d’une
plante à une autre. Il y’a possibilité de changement de la molécule car la drogue
contient des enzymes et de l’eau. Il faut donc bloquer ou détériorer les enzymes
pour éviter le changement de la molécule et ainsi maintenir une drogue en bon état.
Il faut donc limiter la présence d’eau dans la molécule à une teneur inférieure à
10% . On peut par exemple effectuer une perte à la dessiccation (par la chaleur) et
on mesure à chaque fois le poids pour vérifier le résultat. Il existe aussi un appareil
qui permet de doser l’eau de la plante et de connaitre ainsi la teneur en eau par
entraînement azéotropique au toluène. On doit détruire ou bloquer les enzymes par
la stabilisation car la dessiccation n’est pas irréversible. La stabilisation se fait par la
chaleur et elle est irréversible. On utilise la chaleur humide (alcool bouillant puis on
entraîne la plante par la vapeur d’eau ou d’alcool) ou la chaleur sèche. On utilise
pour la chaleur humide une autoclave qui nous donne une plante stabilisée qui ne
contient plus d’enzymes. La conservation de la plante ne peut donc se faire
qu’après dessiccation (on doit en donner une définition) et stabilisation (on doit en
donner une définition). On peut aussi utiliser une très grande température si la ou
les substances actives les supportent.
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similaires (différencier même entre les espèces). On vérifie ensuite la teneur en eau
puis les teneurs en cendre sulfurique ou chlorhydrique essentiellement. On effectue
ensuite une vérification qualitative et quantitative en substance active. Il y’a une
teneur minimal en substance active et la pharmacopée donne les méthodes de
dosage des substances actives en question.
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Le séchage est une opération très importante avant le stockage. Elle a les
caractéristiques suivantes :
〉 Séchage naturel directement au soleil pour certains (racines).
〉 Séchage sous abri dans des locaux aménagés (hygrométrie, température
ambiante, lumière).
〉 Séchage en guirlandes.
〉 Séchage en couches (toile sur simple planche en bois).
〉 Séchage sur claies de séchage (air + chaleur : il existe des séchoirs à charge
continue ou discontinue).
〉 Séchage dans les fours.
〉 Séchage dans les enceintes clauses.
〉 Séchage par lyophilisation.
Une plante bien cultivée et de préférence non spontanée et bien séchée est
prête au stockage :
〉 Dans des dépôts à l’abri :
⎋ De l’air (favorable aux réactions d’oxydation).
⎋ De l’humidité (favorable au développement des moisissures).
⎋ De la lumière (risque d’altération de certaines substances actives).
⎋ De la poussière, des insectes …
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