Documente Academic
Documente Profesional
Documente Cultură
Compagnons de la Terre
scrlfs
A partir du contexte agricole et des porteurs de projets qui ont menés à la naissance
de la coopérative, nous vous présentons le projet : Quelles sont nos aspirations pour
la société ? A quels enjeux le projet va-t-il répondre et quelles solutions entend-il
apporter ? Quelles sont nos objectifs et nos activités ?
Par la suite, grâce à des études menées par le CRIOC, Bioforum, ADG et par nous-
mêmes, nous avons dégagé une image de toute la filière, « du champ à l’assiette ».
Après avoir dressé les grandes lignes du secteur, nous vous présentons notre
stratégie de développement. Comment concrètement nous allons nous y prendre ?
2
Table des matières
3
Résumé
4
1. Contexte de la naissance d’une coopérative
On sait que la Wallonie a perdu un tiers de ses agriculteurs au cours des dix
dernières années et que la tendance semble irréversible : les anciens sont proches
de la retraite et la plupart ne trouvent pas de repreneur.
C'est à cela que les CDLT veulent participer : à développer une économie locale
autour d'une production agricole, diversifiée et à taille humaine. Recréer du
« lien social ». Recréer des solidarités. Recréer un lien avec la terre (et la Terre).
Reprendre la main sur ce qui constitue le fondement même de notre vie quotidienne :
notre nourriture.
Alors qu'on voit éclore chez nous de nombreux projets de « retour à la terre »,
qu'on propose un peu partout stages et formations en ce sens, et qu'un grand
nombre de personnes non issues du milieu agricole (NIMAculteurs) souhaitent
développer des activités dans le domaine.
5
y en a - ne seront accessibles qu'à des candidats … qui n'en ont pas vraiment
besoin.
Les formations sont, pour la plupart, non qualifiantes, et de toute façon ne constituent
qu'un point de départ : elles ne fournissent pas l'expérience dont on a bien besoin en
agriculture pour ne pas s'épuiser rapidement voire se ruiner totalement.
Les aides financières que peuvent apporter les couveuses, par exemple, sont
dérisoires en comparaison des besoins d'un nouvel agriculteur indépendant.
L'organisme de crédit alternatif, CREDAL, autre exemple, proposera un prêt
« classique » de 25 000 euros pour permettre au candidat maraîcher de s'équiper …
mais sur base d'un dossier « bétonné » et sous réserve d'offrir toutes les garanties
de remboursement (de plus en plus strictes) demandées par les banques en général.
Et on passe sur la pénibilité du travail. Et les difficultés à gérer seul une activité qui
nécessite d'effectuer un grand nombre d'actes différents dans une période de temps
souvent très courte.
Très vite, il s'avère que l'on a sous-estimé les problèmes : les loyers sont élevés,
les revenus sont loin d'être assurés ; il n'est pas facile pour les candidats d'imaginer
investir dans des lieux qui ne leur appartiennent pas, etc. etc.
Très vite aussi, les porteurs du projet comprennent qu'il faut le revoir dans son
ensemble et lancent une « recherche-action » dans le but de déterminer comment
organiser l'activité de petits producteurs, notamment NIMA – Non Issus du Monde
Agricole, de façon à pallier la pénibilité du travail et sa faible rentabilité.
6
Parallèlement, une autre idée émerge dans la région : celle de la CATL, la
Ceinture Aliment Terre Liégeoise que nous avons évoquée dans les premières
lignes de ce document.
Ca fait tout de même plus de 500 personnes réunies à la Caserne Fonck (6) et toute
une organisation qui se met en place par la suite. Collecte d'idées, discussions et
échanges, rencontres, ateliers divers et groupes de travail …
C'est ici qu'on retrouve les chevilles ouvrières (et les experts) du GREOA, du GAL
des CONDRUSES, de l’ADL-COMBLAIN-AU-PONT, de BARRICADE, de LA FERME
DE BIERLEUX-HAUT, notamment, et parmi une foule d'autres.
De ce bouillon de culture, deux ans et des poussières plus tard, le 28 janvier 2015 …
Deux ans et des poussières que quatre entrepreneurs sociaux : Christian JONET,
Benoît NOEL, Thomas LAUWERS et Laurence VAN MALDER, ont mis à profit pour
élaborer un canevas de travail collaboratif clair à proposer à de futurs coopérateurs.
Qui sont-ils ?
- Thomas LAUWERS est agronome lui aussi et administrateur des CDLT. Très
actif au sein de l'Ecole Paysanne Indépendante, il est devenu paysan lui-
même et gère sa propre exploitation- antenne EPI. Il est membre de Réseau
7
de Soutien de l'Agriculture Paysanne (Resap), ancien président du MAP (…),
et est encore administrateur de « Terre-en-vue ».
Ensemble, ils ont donc ébauché les grandes lignes d'un modèle agroécologique
innovant à mettre à l'épreuve sur le terrain. Mais ils ont également longuement
travaillé à l'élaboration des statuts de la future « entreprise » et à un mode de
« gouvernance », innovant lui aussi.
8
- Tania et Carole, nos deux boutes en train des chantiers de la production ;
- Virginie et Boudewijn, nos deux coopérateurs partenaires sur le domaine des
Cortils ;
- Fabian et Vincent, nos deux facilitateurs..
9
2. Portrait de la coopérative
2.1. Notre vision, notre finalité, nos valeurs
10
2.2. Nos missions
Ce document en atteste dans la suite : nous avons identifié divers freins à
l’avènement de cette vision. De nombreuses alternatives émergent ci et là, mais elles
ne semblent toujours pas "faire le poids" face aux acteurs dominants de
l'agroalimentaire, dont la mainmise sur le secteur semble justifier le célèbre slogan
TINA : There is no alternative.
Pour dépasser les freins identifiés, nous nous donnons donc une double mission :
une mission d’innovation socio-technique et une mission de catalyseur. Cette
double mission détermine la nature des activités que nous entendons réaliser dans
notre périmètre d’action..
En tant qu’innovateur, nous expérimentons et diffusons des innovations
technologiques inspirées de l'agro-écologie, du monde paysan et du secteur
industriel, mais aussi des innovations sociales telles que le circuit court,
l'économie sociale, le financement citoyen, l'économie circulaire ou encore le
compagnonnage. L’expérimentation est nécessaire pour développer des
prototypes, évaluer leur pertinence, les améliorer et convaincre les utilisateurs
potentiels de leurs atouts. La diffusion des innovations intervient dans une
deuxième phase. Elle sera facilitée par la mobilisation et l’implication de
différents relais dès la conception des prototypes.
En tant que catalyseur, en amont et en aval de notre rôle d’innovateur, nous
souhaitons impulser et/ou mettre en réseau des démarches menées par
d’autres acteurs.
11
Le modèle de la coopérative doit répondre à la question : « Comment est-il possible
de produire sur une petite surface, en intégrant les principes de l’agroécologie, tout
en assurant une viabilité économique et une qualité de vie au producteur ? ».
Le projet agronomique de production reste encore à mettre au point dans le détail et
à éprouver. Ce sera l’activité d’expérimentation la plus importante de la coopérative
durant ses premières années d'existence. En revanche, les grandes lignes du projet
agronomique ont été définies par une étude théorique qui a permis de concevoir
système de production basé sur des micro-fermes de 3ha, qui travailleront en
synergie avec des fermes traditionnelles dont elles transformeront la production
laitière et céréalière.
D'ici 5 ans, nous ambitionnons de développer notre modèle de micro-ferme sur une
superficie de 30 ha et de développer une capacité productive correspondant à la
majorité des besoins alimentaires d'un millier de familles liégeoises.
Pour cette raison, la coopérative facilite l’accès des producteurs associés à ses
outils, ses infrastructures, ses savoirs, ses débouchés sans envisager de leur sous-
traiter la production. Nous proposerons également des services tels que la
formation, un service de conseils, des travaux agricoles, la commercialisation
d’équipements de production et la revente de produits alimentaires.
Une partie des emplois de la coopérative sera ouverte à des publics précarisés
(CPAS, chômeurs, etc) au terme d'un parcours d'insertion et de formation conçu en
partenariat avec plusieurs opérateurs du secteur.
12
Développer un modèle original de gouvernance démocratique et
participative par et pour les citoyens liégeois
13
3. Analyse de l’environnement
Une analyse du marché et de l’environnement de la production biologique et locale a
été réalisée. Grâce à des études menées par le CRIOC, Bioforum, ADG et par nous-
même, nous avons dégagé une image du secteur, « du champ à l'assiette ». Une
analyse du parcours d’insertion a également été réalisée.
3.1. La consommation
Voilà au moins une quinzaine d’années que le marché wallon est demandeur de
productions locales de qualité. Un indicateur de cette tendance est la croissance
constante des dépenses pour l’agriculture bio. « En 2013, la dépense des Belges
pour les produits bios a augmenté de 14% si on regarde uniquement la Wallonie. Les
produits bios les plus achetés sont les fruits et légumes, suivis des produits laitiers,
des œufs et de la viande (BioForum Wallonie, 2015) ». L'augmentation du nombre de
Groupes d’Achats Communs (GAC) de la région, la création d'un inter-GAC (organe
de mise en lien) ou encore le positionnement de certaines grandes surfaces qui ont
développé des filières de produits locaux sont également le reflet des changements
d’habitudes des clients.
3.2. La production
14
trésorerie sont importants. La réalisation de ces investissements nécessite de
lourdes démarches administratives et un encadrement parfois assez dissuasif pour le
producteur. De plus, les coûts liés aux productions précèdent de plusieurs mois,
voire de plusieurs années, les rentrées qu'elles occasionneront. Il faut ainsi nourrir et
soigner un cochon pendant 7 mois minimum avant qu'il puisse être transformé en
charcuterie commercialisable.
3.3. La transformation
Tous les acteurs du secteur constatent une forte demande et de nombreux projets de
retour à la terre via des stages, formations et tentatives d'installations par des
personnes non-issues du monde agricole (NIMAculteurs). On peut citer l'installation
de nouveaux petits producteurs de façon autonome ou en couveuse (créajob, step
by steppes, Job'in), les formations de l'EPI (Ecole Paysanne Indépendante), la
Caravane Agri d'Alpi, le projet citoyen maraîcher à ECOTOPIA, les filières de
formation non-qualifiantes aux métiers de la terre : EPI, CRABE, OISP et EFT telles
que La Bourrache, Devenirs, Cynorhodon.
Malgré ces démarches de réinvestissement du champ de l'agriculture, on peine
encore à trouver des producteurs-transformateurs orientés vers les circuits-courts
pour interfacer ce marché potentiel et cette capacité de production. Il est marquant
de constater que les filières de formation actuellement accessibles aux demandeurs
d’emploi aboutissent rarement à l’installation de ces derniers comme indépendants
15
maraîchers. Pourquoi ? Parce que pour être rentable ou du moins viable, la
production demande des capitaux et un savoir-faire qui s’acquièrent difficilement.
Des dispositifs existent déjà pour répondre à cette demande d'un retour à la terre. Ils
ne sont toutefois envisageables que pour ceux qui disposent personnellement des
capitaux nécessaires à leur installation et des compétences pour envisager
directement de travailler seul. Des personnes très peu qualifiées, sans emploi,
désireuses d’entrer dans un processus d’insertion socio-professionnelle n'entrent pas
souvent dans ces critères élitistes.
Au sortir des diverses formations non-qualifiantes, les candidats producteurs
indépendants ont pour la plupart un statut d'allocataire social, et ils se tournent
généralement vers le seul dispositif existant leur permettant d'effectuer dans des
conditions correctes leur transition vers une activité de producteur indépendant : la
couveuse.
Or, ce dispositif ne convient qu'à un petit nombre d'entre eux : celles et ceux qui
disposent personnellement des capitaux nécessaires à leur installation et des
compétences pour envisager directement de travailler seul-e. En effet, il leur est
demandé de monter leur plan d'affaire en tant que producteur isolé, et la couveuse
ne peut leur octroyer qu'une avance de maximum 5000€ pour financer leurs
investissements et fournitures.
A titre indicatif, CREDAL propose un produit financier sous la forme d'un prêt de
25000€ pour financer le démarrage d'un producteur indépendant. Ici encore, il s'agit
de monter un dossier solide et d'offrir toutes les garanties permettant d'obtenir un
emprunt qui pèsera sur les charges du producteur en démarrage.
Bref, on ne prête qu'aux riches, et par ailleurs seuls les riches ont intérêt à accepter
de se voire prêter.
16
4. Stratégie de développement
4.1. Production/transformation
Afin de nous prémunir des risques liés à la volatilité des marchés et aux incertitudes
qui pèsent sur les financements publics de l'agriculture, notre modèle prévoit
l’adoption de stratégies d'autonomisation issues du monde paysan.
Tout d’abord, nous misons sur la diversité des productions et des sites de production.
La grêle ne tombera pas partout en même temps. Les prix de la carotte, du poulet,
de la pomme, du fromage ne s’effondreront probablement pas tous la même
année, …
Ensuite, nous allons nous
adresser directement, pour
l’essentiel de notre
production, au marché des
consommateurs finaux.
Enfin, comme les paysans,
nous allons produire nous-
même l’essentiel de nos
intrants (fertilisants, plants,
aliments pour animaux et
peut-être même le
carburant de nos
tracteurs), recycler et valoriser nos déchets, ce qui va considérablement améliorer
notre rentabilité économie. Ainsi par exemple, produire du lait à partir de la
consommation d’herbe des prairies pâturées (et non en utilisant des aliments venant
d’outre-Atlantique) rapporte par exemple en moyenne 15 % de moins en revenu mais
coûte 76 % de moins en énergie1.
1 http://www.lesoir.be/985099/article/debats/cartes-blanches/2015-09-09/soutenir-l-
agriculture-oui-mais%E2%80%A6-laquelle
17
Nous misons sur la stratégie industrielle de l’agriculture capitaliste
Afin de gagner en productivité, nous allons capitaliser l’entreprise en vue d’une part
de permettre l’acquisition des outils et infrastructures adaptés et d’autre part de
financer une croissance qui nous amènera à une taille critique suffisante pour
assurer la rentabilité et la viabilité de notre modèle. Celle-ci permettra d’amortir
l’acquisition des outils et de mettre en place une organisation du travail qui permettra
la bonne gestion de l'entreprise et de la diversité des productions.
La coopérative se donnera ainsi le temps et les moyens de développer et de
capitaliser les savoirs-faire. Ainsi, une équipe de taille suffisante permettra de
disposer en interne des compétences d’un apiculteur, de maraîchers, d’éleveurs,
d’arboriculteurs, …
4.2. Commercialisation
Le besoin en capital sur 5 ans est de1.540.000 euros, ce qui correspond à 6160
parts de 250 euros. Si on prend comme hypothèse que les coopérateurs prennent en
moyenne 3 parts par famille, nous tablons sur 2053 familles de coopérateurs d'ici à
fin 2019. L'objectif quantitatif de la coopérative est d'exploiter 30 ha dans les 5 ans.
Pour chaque micro-ferme de 3 hectares gérée par la coopérative, les productions
obtenues après 10 ans permettront de fournir des produits alimentaires qui
représentent approximativement 46 % du budget alimentaire des ménages wallons,
et d’alimenter dans cette proportion 106 familles.
Sur cette base, notre coopérative pourra donc théoriquement écouler l'ensemble de
sa production en fournissant l'alimentation de 1060 familles de coopérateurs (sur les
2053 familles qui composeront la coopérative).
Le principal point fort de nos fermes résidera dans leur capacité à fidéliser les
mangeurs en produisant une très grande variété d’aliments de qualité : légumes
diversifiés, fruits, pain, produits transformés du lait, porc et volaille. Au total 50 à
100 aliments différents sortiront de la ferme.
18
Pour faire connaître et reconnaître cette qualité, il faudra selon nous :
miser sur le goût, une composante évidemment essentielle de la qualité d'un
aliment et de la satisfaction du consommateur. Nous chercherons à
développer des approches combinant sélection variétale, pratiques
agronomiques et recettes culinaires innovantes pour nous démarquer.
une logistique rodée : L'organisation des petits producteurs nécessite une
logistique importante. Il faut encadrer et planifier la production, la
transformation et la distribution, ce qui peut nécessiter un intermédiaire
supplémentaire dans les circuits conventionnels. Dans notre modèle, c'est la
coopérative qui assumera cette activité sans prendre de marge et en ne se
rémunérant que sur sa production propre.
une campagne de communication adaptée : la communication sur ce thème
ira de pair avec les actions qui seront menées pour chercher de nouveaux
coopérateurs.
Dans cette optique, nous vendons sur site – bord champ aux habitants locaux et à
leurs réseaux. Afin de toucher les personnes directement situés à proximité des sites
de production, nous avons notamment initié une formule d'auto-cueillette. Cette
formule est actuellement testée à Tilff et rencontre un succès très impressionnant.
Tout un chacun peut récolter directement ses légumes et bénéficier d'un tarif réduit.
19
La formule touche notamment le public
« habitat permanent », soit des personnes
qui vivent de manière permanente dans
des caravanes. Outre les prix réduits, ces
personnes apprécient le cadre naturel du
site, la convivialité, la solidarité et l'auto-
gestion affichées.
4.3. Emploi
Selon l'étude que nous avons publiée en 20142, nous estimons le potentiel d'emploi à
créer en Wallonie dans le secteur des producteurs orientés circuit court à 46 000
ETP.
La coopérative veut aider les personnes désirant effectuer un retour à la terre mais
ne tient pas à leur imposer une manière de le faire. Nous développons trois formules
permettant de développer l'emploi agricole tant au sein de la coopérative que dans le
chef de ses producteurs associés :
2
http://www.barricade.be/publications/analyses-etudes/compagnons-terre-reinventer-
agriculture-wallonie
20
Nous développons le travail salarié
Le projet consistant reconstruire toute une filière, dont divers services tout autour de
l’activité, nous accompagnons également les producteurs indépendants en réalisant
une mise en réseau constructive autour des différents axes.
Thomas Lauwers, un de
nos producteurs associé à
la ferme de Bierleux-Haut.
21
Par ailleurs, en plus de miser sur les nouveaux producteurs, nous développons les
liens et les synergies avec l’agriculture traditionnelle, et renforçons cette dernière en
lui offrant de nouveaux débouchés de marchés en circuit court à des prix stables et
rémunérateurs.
La participation active de chaque citoyen aux actions est nécessaire pour atteindre
les objectifs de la coopérative. Chacun-e peut s’impliquer en fonction de ses
compétences, ses envies, son temps. En 2015, la coopérative a été géré
exclusivement de manière bénévole.
- la présentation du projet;
- la visibilité sur le terrain ;
- l'appui par nos réseaux associatifs et institutionnels;
- l'organisation d'événements et la participation aux événements par les
partenaires de notre réseau liégeois;
- la mise au point d'outils de communication (site internet, flyers, réseaux
sociaux, etc.);
- l’organisation de différentes formules d'achats des produits.
22
23
Nous misons sur différentes manières de s’impliquer
A cette fin, nous avons opté pour un mode d’auto-gestion et de « gouvernance par
cercle ».
24
5. Plan financier
Tout d’abord, considérons que nous ne faisons rien de très nouveau : nous allons
produire une partie de l’alimentation que les wallons consomment déjà. Il ne s’agit
pas de proposer un nouveau produit, ni « d’éduquer des marchés ». Au contraire,
nous surfons sur la vague des produits bio, locaux, dont la consommation croît
d’environ 15 % / an depuis plus de 15 ans.
En outre, nous ne visons qu’à prendre une petite part du marché alimentaire
local. Les produits qui nourrissent les Wallons au quotidien sont produits quelque
part dans le monde, parfois très loin et dans des conditions pas toujours
irréprochables, mais dans des conditions de marchés. Notre ambition consiste à
substituer une petite partie de ces produits chez des consommateurs de proximité en
mettant l’accent sur une qualité irréprochable et sur un lien commercial empreint de
confiance et de convivialité. Sur un marché alimentaire circulaire évalué à 4,7
milliards d’euros accessibles par an en Wallonie, nous ne voulons capter que la part
de 2,043 millions d'euro.
De plus, l’engouement pour un retour à la terre est une tendance lourde. Les
candidats sont nombreux. L'emprise au sol du modèle est également très faible
relativement à la SAU Wallonne. La main d’œuvre et la terre disponible ne sont
donc pas des facteurs limitants.
Notre viabilité dépendra essentiellement de notre capacité à atteindre une
bonne productivité du travail ainsi qu’un relativement haut niveau de
capitalisation.
La mise au point du modèle suppose un bon niveau d’intégration des différents
niveaux de complexité de l'agroécosystème de production (plantes, animaux,
transformation, cycles, gestion des pathogènes,...). Cette bonne intégration visera un
bon compromis entre stabilité (résilience) et performance (agronomique et
économique) permettant de rémunérer correctement les emplois et de perpétuer la
structure. Cette mise au point est une question de pratique (intégration) et
d'expertise, soit de temps et d'argent.
Nous devrons toutefois nous prémunir contre d’importantes fluctuations des prix de
marché. Une conjoncture qui aboutirait à des prix élevés des productions
alimentaires primaires sur les marchés serait de nature à diminuer l'intérêt des
agriculteurs traditionnels pour une coopération et à rendre l'accès à la terre plus
difficile.
Les stratégies normatives et d'intégration des acteurs dominants du marché
agroalimentaires peuvent faire obstruction à l'émergence d'alternatives à taille
25
humaine, fondées sur une agriculture vivrière, de proximité, orientée vers le circuit
court.
Des aléas climatiques peuvent pénaliser le démarrage de nouvelles activités de
production.
L'augmentation du coût de l'énergie peut favoriser les modèles les moins pétro-
dépendants, tels que l'agro-écologie, l'agriculture paysanne et le circuit court.
La précarisation des conditions socio-économiques peut accroître sensiblement les
vocations pour un retour à la terre (c'est en fait un constat) et diminuer le coût du
travail agricole.
L'augmentation des prix de l'alimentation vendue au client final dope le modèle
économique en circuit court. Cette augmentation peut résulter de facteurs tels que
l'augmentation du coût de l'énergie, le changement climatique, ou encore
l'augmentation mondiale de la demande alimentaire.
Les crises alimentaires peuvent augmenter sensiblement et de façon irréversible la
proportion des consommateurs qui se tournent vers le bio de proximité. Par le passé,
ce type de crise a systématiquement débouché sur un accroissement du nombre de
conversions au bio et des parts de marché du bio.
Cette valeur est établie en partant de la littérature et des rencontres faites avec
différents producteurs déjà établis. Elle a été calculée par des experts agronomes et
des personnes du terrain.
26
Cela s’explique essentiellement par la croissance qui va permettre de passer d'une
surface de production équivalente à une micro-ferme (3 ha) à la surface
correspondant à 10 micro-fermes après 5 ans.
Dès que la croissance sera achevée, en 2019, le chiffre d’affaires couvrira largement
l’ensemble des dépenses liées à l’exploitation.
Durant la phase de démarrage, nous nous focaliserons sur les productions dont le
cycle est plus court et nécessitent moins d’investissement ; et petit à petit, nous
lancerons des productions nécessitant un cycle de production plus long et des
investissements plus conséquents.
5.3. Financement
Le besoin en financement a été déterminé sur base d’une analyse de l'évolution de la
trésorerie mensuelle de janvier 2015 à décembre 2025.
3
Afin de fixer les idées prenons le résultat moyen prévu sur les 5 dernières années.
Ils'élève à 191 000 €/an. Ce résultat permettrait à la fois de rémunérer le capital par un
dividende de 6% (82.620 euros/an sur base du capital prévu de 1.377.000 euros) de la
valeur de la part et de provisionner suffisamment pour le maintien de l'outil productif (selon
notre calcul 103.000 euros/an).
27
- Un scénario sécuritaire pour réduire les risques face aux imprévus. C’est le
capital minimum majoré afin de prendre des sécurités et de pouvoir saisir les
opportunités. Le montant à réunir est de 1.540.000 euros.
28
euros emprunt dans un atelier de transformation
supplémentaire (100.000 euros) et dans les
vignes (124.000 euros) ; divers
investissements pour le développement de
l’activité maraîchère (serre-tunnel, abris,
etc.)
Montant total de l’investissement en 2019 =
392.126,94 euros
Tableau de financement
29
Le tableau des besoins en trésorerie est présenté en annexe 2.
En effet, les coûts liés aux productions précèdent de plusieurs mois, voire de
plusieurs années, les rentrées qu’elles occasionneront. Il faut ainsi nourrir et soigner
un cochon pendant 7 mois minimum avant qu’il puisse être transformé en charcuterie
commercialisable. De même les légumes doivent être fertilisés, plantés, soignés au
moins pendant 3 mois avant de pouvoir être commercialisés. Cet effet joue
uniquement au lancement des nouvelles productions. Une fois une surface ou un
troupeau en production, les animaux, légumes, les flux se succèdent et s’auto-
financent. Mais chaque étape de la croissance suppose un préfinancement du
matériel, des intrants, du personnel pendant plusieurs mois de travail précédant la
vente.
30
6. FAQ pour devenir coopérateur
6.1. Parts de coopérative
Moyen de souscription ?
Inscription sur internet et paiement par virement.
31
Y’a-t-il des services et ristournes offerts aux coopérateurs ?
Voir article 37
32
Tableau de trésorerie annuelle
Avant le lancement année 2015 année 2016 année 2017 année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025
Vente
TOTAL €- € 10.782,75 € 55.715,88 € 218.125,69 € 484.979,42 € 1.072.061,91 € 1.435.345,70 € 1.610.176,19 € 1.794.585,96 € 2.017.690,88 € 2.148.021,69 € 2.165.487,97
Marchandises
TOTAL €- € 6.355,00 € 23.335,67 € 90.039,90 € 111.405,44 € 217.328,98 € 209.522,72 € 231.369,71 € 210.352,70 € 219.479,69 € 223.902,68 € 220.309,67
Services et biens divers
Services liés à la production €- € 277,38 € 4.354,83 € 18.682,36 € 39.903,64 € 84.426,01 € 108.454,92 € 138.040,87 € 172.202,95 € 223.652,14 € 237.755,32 € 239.462,28
Locaux professionnels €- € 1.440,00 € 13.462,00 € 18.567,00 € 26.667,00 € 45.067,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00 € 44.652,00
Véhicules €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Frais de bureau €- € 3.630,00 € 8.373,20 € 9.825,20 € 9.825,20 € 9.825,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20 € 9.583,20
Assurances €- € 302,50 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00 € 2.178,00
Taxes et frais financiers €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TOTAL €- € 5.649,88 € 28.368,03 € 49.252,56 € 78.573,84 € 141.496,21 € 164.868,12 € 194.454,07 € 228.616,15 € 280.065,34 € 294.168,52 € 295.875,48
Salaire
Direction administrative €- €- €- € 28.590,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00
Direction technique €- €- € 57.180,00 € 57.180,00 € 57.180,00 € 104.830,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 171.540,00 € 228.720,00 € 228.720,00
Ouvriers €- €- € 46.515,00 € 112.965,00 € 197.135,00 € 345.540,00 € 398.700,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00 € 531.600,00
Saisonniers €- € 3.356,89 € 5.400,00 € 19.800,00 € 56.261,90 € 129.081,76 € 208.520,68 € 259.060,76 € 309.600,84 € 360.140,92 € 410.681,00 € 410.681,00
TOTAL €- € 3.356,89 € 109.095,00 € 218.535,00 € 367.756,90 € 636.631,76 € 835.940,68 € 1.019.380,76 € 1.069.920,84 € 1.120.460,92 € 1.228.181,00 € 1.228.181,00
Investissement
Frais d'établissement €- € 1.542,63 €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations incorporelles €- € 3.146,00 € 2.613,04 € 10.478,04 € 11.276,09 € 16.708,15 €- € 18.150,00 € 33.210,33 €- €- € 3.639,62
Terrains et constructions €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Installations, machines et outillage €- € 11.737,00 € 32.556,57 € 446.053,33 € 179.134,25 € 434.182,44 €- € 1.060,00 € 67.480,66 € 1.060,00 € 1.060,00 € 56.410,55
Mobilier et matériel roulant €- € 12.100,00 € 38.720,00 € 12.100,00 € 6.050,00 €- €- € 62.920,00 € 24.200,00 €- €- €-
Immobilisations en cours et acomptes versés €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations financières €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TOTAL €- € 28.525,63 € 73.889,62 € 468.631,37 € 196.460,34 € 450.890,59 €- € 82.130,00 € 124.890,99 € 1.060,00 € 1.060,00 € 60.050,17
Financement
Capital libéré € 20.000,00 € 120.000,00 € 250.000,00 € 350.000,00 € 500.000,00 € 300.000,00 €- €- €- €- €- €-
Apport privé gérant €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Banques €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Investisseurs privés €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Subsides €- €- € 7.500,00 € 21.250,00 € 36.750,00 € 65.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00
Financement publics €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TOTAL € 20.000,00 € 120.000,00 € 257.500,00 € 371.250,00 € 536.750,00 € 365.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00
TVA à payer € 352,45 € 2.086,03 € 9.153,02 € 22.679,69 € 51.237,29 € 79.567,46 € 88.436,42 € 99.004,69 € 110.964,89 € 120.073,26 € 122.327,63
TVA à récupérer € 6.248,26 € 14.521,82 € 84.834,68 € 39.308,67 € 88.288,62 € 32.652,59 € 53.135,92 € 64.295,89 € 52.367,60 € 56.174,63 € 67.701,53
TOTAL € -5.895,81 € -12.435,80 € -75.681,65 € -16.628,98 € -37.051,34 € 46.914,87 € 35.300,50 € 34.708,79 € 58.597,29 € 63.898,63 € 54.626,09
Versement anticipés €- €- €- €- €- €- €- €- € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86
TOTAL €- €- €- €- €- €- €- €- € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86
Trésorerie mensuelle € 20.000,00 € 92.791,16 € 90.963,36 € -161.401,49 € 284.161,89 € 27.765,70 € 253.099,32 € 147.541,16 € 226.096,50 € 325.267,81 € 322.707,36 € 286.264,70
Trésorerie cumulée € 20.000,00 € 112.791,16 € 203.754,52 € 42.353,03 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46
Plan de TVA Année 2015 Année 2016 Année 2017 Année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025
TVA reçue € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79
Sur vente €- € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79
€- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TVA payée € 6.536,37 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47
Marchandises €- € 855,00 € 2.341,48 € 9.673,99 € 7.359,33 € 13.623,21 € 12.001,29 € 14.256,78 € 12.048,27 € 13.583,76 € 12.815,25 € 13.630,74
SBD €- € 730,64 € 3.049,00 € 5.892,59 € 9.575,63 € 17.302,65 € 21.115,95 € 26.250,71 € 32.179,66 € 41.108,86 € 43.556,52 € 43.852,77
Investissement €- € 4.950,73 € 11.658,53 € 71.360,82 € 22.959,23 € 58.763,66 €- € 14.130,00 € 21.551,33 € 60,00 € 60,00 € 10.297,96
Solde €- € 6.536,37 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47
SOLDE € -5.926,02 € -13.895,28 € -74.580,66 € -12.442,53 € -29.006,77 € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32
TVA à payer € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32
TVA à recevoir € 5.926,02 € 13.895,28 € 74.580,66 € 12.442,53 € 29.006,77
Investissement
Investissements
Valeur d'achat (HTVA) 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Frais d'établissement
Frais de constitution € 1.274,90 €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations incorporelles
Amendement sols € 600,00 € 2.159,54 € 3.659,54 € 7.319,08 € 12.808,39 €- €- € 27.446,55 €- €- € 3.007,95
Site internet € 2.000,00 €- € 5.000,00 € 2.000,00 € 1.000,00 €- € 15.000,00 €- €- €- €-
Installations, machines, outillages
Serre-tunnels € 5.000,00 € 4.080,09 € 12.980,09 € 25.960,17 € 45.430,30 €- €- €- €- €- €-
Irrigation € 1.200,00 € 1.799,62 € 5.299,23 € 10.598,47 € 18.547,32 €- €- € 45.744,26 €- €- € 45.744,26
Pompage € 500,00 € 500,00 € 5.000,00 € 3.000,00 € 5.000,00 €- €- €- €- €- €-
Plants (petits fruits) €- € 1.600,00 € 1.600,00 € 3.200,00 € 5.600,00 €- € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00 € 1.000,00
Plants de vignes €- €- € 71.040,00 € 71.040,00 € 124.320,00 €- €- €- €- €- €-
Arbres fruitiers €- € 7.800,00 € 7.800,00 € 15.600,00 € 27.300,00 €- €- €- €- €- €-
Clôtures € 1.000,00 € 839,85 € 2.439,69 € 4.879,39 € 8.538,93 €- €- € 9.148,85 €- €- €-
Abris mobiles € 1.000,00 € 11.452,00 € 12.452,00 € 24.904,00 € 43.582,00 €- €- €- €- €- €-
Atelier transformation €- €- € 250.000,00 €- € 100.000,00 €- €- €- €- €- €-
Chambre froide € 1.000,00 €- € 10.000,00 €- €- €- €- €- €- €- €-
Mobilier et matériel roulant
Bureau €- € 1.000,00 €- €- €- €- € 1.000,00 €- €- €- €-
Informatique €- € 1.000,00 €- €- €- €- € 1.000,00 €- €- €- €-
Tracteur € 10.000,00 € 20.000,00 € 10.000,00 € 5.000,00 €- €- € 50.000,00 €- €- €- €-
Véhicule de livraison €- € 10.000,00 €- €- €- €- €- € 20.000,00 €- €- €-
TOTAL € 23.574,90 € 62.231,09 € 397.270,55 € 173.501,11 € 392.126,94 €- € 68.000,00 € 103.339,66 € 1.000,00 € 1.000,00 € 49.752,20
Amortissement 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Frais d'établissement
Frais de constitution - 0 ans € 1.274,90 €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations incorporelles
Amendement sols - 10 ans € 60,00 € 275,95 € 641,91 € 1.373,82 € 2.654,66 € 2.654,66 € 2.654,66 € 5.399,31 € 5.399,31 € 5.399,31 € 5.640,11
Site internet - 3 ans € 666,67 € 666,67 € 2.333,33 € 2.333,33 € 2.666,67 € 1.000,00 € 5.333,33 € 5.000,00 € 5.000,00 €- €-
Installations, machines, outillages
Serre-tunnels - 3 ans € 1.666,67 € 3.026,70 € 7.353,39 € 14.340,11 € 28.123,52 € 23.796,82 € 15.143,43 €- €- €- €-
Irrigation - 10 ans € 120,00 € 299,96 € 829,89 € 1.889,73 € 3.744,46 € 3.744,46 € 3.744,46 € 8.318,89 € 8.318,89 € 8.318,89 € 12.773,31
Pompage - 10 ans € 50,00 € 100,00 € 600,00 € 900,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.400,00 € 1.350,00
Plants (petits fruits) - 10 ans €- € 160,00 € 320,00 € 640,00 € 1.200,00 € 1.200,00 € 1.300,00 € 1.400,00 € 1.500,00 € 1.600,00 € 1.700,00
Plants de vignes - 10 ans €- €- € 7.104,00 € 14.208,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00 € 26.640,00
Arbres fruitiers - 10 ans €- € 780,00 € 1.560,00 € 3.120,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00 € 5.850,00
Clôtures - 3 ans € 333,33 € 613,28 € 1.426,51 € 2.719,64 € 5.286,00 € 4.472,77 € 2.846,31 € 3.049,62 € 3.049,62 € 3.049,62 €-
Abris mobiles - 3 ans € 333,33 € 4.150,67 € 8.301,33 € 16.269,33 € 26.979,33 € 22.828,67 € 14.527,33 €- €- €- €-
Atelier transformation - 10 ans €- €- € 25.000,00 € 25.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00 € 35.000,00
Chambre froide - 10 ans € 100,00 € 100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.100,00 € 1.000,00
Mobilier et matériel roulant
Bureau - 3 ans €- € 333,33 € 333,33 € 333,33 €- €- € 333,33 € 333,33 € 333,33 €- €-
Informatique - 3 ans €- € 333,33 € 333,33 € 333,33 €- €- € 333,33 € 333,33 € 333,33 €- €-
Tracteur - 10 ans € 1.000,00 € 3.000,00 € 4.000,00 € 4.500,00 € 4.500,00 € 4.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 9.500,00 € 8.500,00
Véhicule de livraison - 5 ans €- € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 € 2.000,00 €- € 4.000,00 € 4.000,00 € 4.000,00 € 4.000,00
TOTAL € 5.604,90 € 15.839,89 € 63.237,03 € 91.060,64 € 147.144,64 € 136.187,38 € 125.706,19 € 107.324,48 € 107.424,48 € 101.857,82 € 102.453,42
Valeur comptable 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Frais d'établissement
Frais de constitution 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Immobilisations incorporelles
Amendement sols 540,00 2.423,59 5.441,22 11.386,48 21.540,22 18.885,56 16.230,91 38.278,15 32.878,84 27.479,53 24.847,37
Site internet 1.333,33 666,67 3.333,33 3.000,00 1.333,33 333,33 10.000,00 5.000,00 0,00 0,00 0,00
Installations, machines, outillages
Serre-tunnels 3.333,33 4.386,72 10.013,42 21.633,48 38.940,26 15.143,43 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Irrigation 1.080,00 2.579,66 7.049,00 15.757,74 30.560,60 26.816,13 23.071,67 60.497,03 52.178,14 43.859,26 76.830,20
Pompage 450,00 850,00 5.250,00 7.350,00 10.950,00 9.550,00 8.150,00 6.750,00 5.350,00 3.950,00 2.600,00
Plants (petits fruits) 0,00 1.440,00 2.720,00 5.280,00 9.680,00 8.480,00 8.180,00 7.780,00 7.280,00 6.680,00 5.980,00
Plants de vignes 0,00 0,00 63.936,00 120.768,00 218.448,00 191.808,00 165.168,00 138.528,00 111.888,00 85.248,00 58.608,00
Arbres fruitiers 0,00 7.020,00 13.260,00 25.740,00 47.190,00 41.340,00 35.490,00 29.640,00 23.790,00 17.940,00 12.090,00
Clôtures 666,67 893,23 1.906,41 4.066,16 7.319,08 2.846,31 0,00 6.099,23 3.049,62 0,00 0,00
Abris mobiles 666,67 7.968,00 12.118,67 20.753,33 37.356,00 14.527,33 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
Atelier transformation 0,00 0,00 225.000,00 200.000,00 265.000,00 230.000,00 195.000,00 160.000,00 125.000,00 90.000,00 55.000,00
Chambre froide 900,00 800,00 9.700,00 8.600,00 7.500,00 6.400,00 5.300,00 4.200,00 3.100,00 2.000,00 1.000,00
Mobilier et matériel roulant
Bureau 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00
Informatique 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00 666,67 333,33 0,00 0,00 0,00
Tracteur 9.000,00 26.000,00 32.000,00 32.500,00 28.000,00 23.500,00 64.000,00 54.500,00 45.000,00 35.500,00 27.000,00
Véhicule de livraison 0,00 8.000,00 6.000,00 4.000,00 2.000,00 0,00 0,00 16.000,00 12.000,00 8.000,00 4.000,00
TOTAL € 17.970,00 € 64.361,20 € 398.394,72 € 480.835,19 € 725.817,48 € 589.630,10 € 531.923,91 € 527.939,09 € 421.514,60 € 320.656,79 € 267.955,57
Page 1
Compte de résultats
Libellé 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Chiffre d'affaires € 10.172,40 € 52.562,15 € 205.778,95 € 457.527,76 € 1.011.379,16 € 1.354.099,72 € 1.519.034,15 € 1.693.005,63 € 1.903.481,96 € 2.026.435,56 € 2.042.913,18
Matières premières € 5.500,00 € 20.994,18 € 80.365,91 € 104.046,11 € 203.705,77 € 197.521,43 € 217.112,93 € 198.304,43 € 205.895,93 € 211.087,43 € 206.678,93
Marge brute € 4.672,40 € 31.567,97 € 125.413,04 € 353.481,65 € 807.673,39 € 1.156.578,29 € 1.301.921,22 € 1.494.701,20 € 1.697.586,03 € 1.815.348,13 € 1.836.234,25
Services et biens divers € 4.919,24 € 25.319,04 € 43.359,97 € 68.998,22 € 124.193,56 € 143.752,16 € 168.203,36 € 196.436,49 € 238.956,48 € 250.612,00 € 252.022,71
Rémunérations € 3.356,89 € 109.095,00 € 218.535,00 € 367.756,90 € 636.631,76 € 835.940,68 € 1.019.380,76 € 1.069.920,84 € 1.120.460,92 € 1.228.181,00 € 1.228.181,00
Subsides d'exploitation €- € 7.500,00 € 21.250,00 € 36.750,00 € 65.000,00 € 75.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00 € 100.000,00
Amortissements € 7.938,23 € 18.173,23 € 65.570,36 € 90.060,64 € 146.144,64 € 135.187,38 € 124.706,19 € 106.324,48 € 106.424,48 € 100.857,82 € 102.453,42
Bénéfice d'exploitation € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12
Produits financiers €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Charges financières €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Bénéfice courant avant impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12
Produits exceptionnels €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Charges exceptionnelles €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Bénéfice avant impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 331.744,15 € 335.697,31 € 353.577,12
Impôts €- €- €- €- €- €- €- €- € 112.759,84 € 114.103,52 € 120.180,86
Bénéfice après impôts € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 218.984,31 € 221.593,80 € 233.396,26
Résultat de l'exercice € -11.541,96 € -113.519,30 € -180.802,29 € -136.584,10 € -34.296,58 € 116.698,06 € 89.630,90 € 222.019,39 € 218.984,31 € 221.593,80 € 233.396,26
Résultat cumulé € -125.061,26 € -305.863,55 € -442.447,65 € -476.744,22 € -360.046,16 € -270.415,26 € -48.395,87 € 170.588,44 € 392.182,24 € 625.578,50
Cash-Flow € -3.603,73 € -95.346,07 € -115.231,93 € -46.523,46 € 111.848,06 € 251.885,44 € 214.337,09 € 328.343,87 € 325.408,80 € 322.451,61 € 335.849,68
Bilan
ACTIF
Année Départ 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Actifs immobilisés €- € 15.636,67 € 59.694,53 € 391.394,72 € 474.835,19 € 720.817,48 € 585.630,10 € 528.923,91 € 525.939,09 € 420.514,60 € 320.656,79 € 267.955,57
Frais d'établissement €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations incorporelles € 1.873,33 € 3.090,25 € 8.774,55 € 14.386,48 € 22.873,55 € 19.218,90 € 26.230,91 € 43.278,15 € 32.878,84 € 27.479,53 € 24.847,37
Terrain et construction €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Installations, machines et outillage €- € 7.096,67 € 25.937,61 € 350.953,50 € 429.948,70 € 672.943,93 € 546.911,21 € 440.359,67 € 413.494,27 € 331.635,76 € 249.677,26 € 212.108,20
Mobilier et matériel roulant € 6.666,67 € 30.666,67 € 31.666,67 € 30.500,00 € 25.000,00 € 19.500,00 € 62.333,33 € 69.166,67 € 56.000,00 € 43.500,00 € 31.000,00
Immobilisations en cours et acomptes €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Immobilisations financières €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Actifs circulants € 20.000,00 € 112.821,37 € 205.244,21 € 42.741,73 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46
Stocks €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Créances commerciales €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Valeurs disponibles € 20.000,00 € 112.791,16 € 203.754,52 € 42.353,03 € 326.514,92 € 354.280,62 € 607.379,93 € 754.921,09 € 981.017,59 € 1.306.285,40 € 1.628.992,76 € 1.915.257,46
Créance TVA € 30,21 € 1.489,70 € 388,70 €- €- €- €- €- €- €- €-
Comptes de régularisation €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TOTAL ACTIF € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 801.350,11 € 1.075.098,10 € 1.193.010,04 € 1.283.845,00 € 1.506.956,68 € 1.726.800,00 € 1.949.649,54 € 2.183.213,03
PASSIF
Année Départ 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025
Capitaux propres € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 797.552,35 € 1.063.255,78 € 1.179.953,84 € 1.269.584,74 € 1.491.604,13 € 1.710.588,44 € 1.932.182,24 € 2.165.578,50
Capital souscrit € 20.000,00 € 140.000,00 € 390.000,00 € 740.000,00 € 1.240.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00 € 1.540.000,00
Capital non appelé €-
Réserve légale €- €- €- €- €- € 5.834,90 € 10.316,45 € 21.417,42 € 32.366,63 € 43.446,32 € 55.116,14
Bénéfice/perte reporté € -11.541,96 € -125.061,26 € -305.863,55 € -442.447,65 € -476.744,22 € -365.881,06 € -280.731,70 € -69.813,29 € 138.221,81 € 348.735,92 € 570.462,36
Capitaux de tiers €- €- €- €- € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53
Dettes à long terme €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Financement extérieur
Apport privé
Dettes à court terme €- €- €- €- € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53
Dettes fournisseurs €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Dettes d'impôts
Dettes de TVA €- €- €- € 3.797,75 € 11.842,32 € 13.056,19 € 14.260,26 € 15.352,55 € 16.211,56 € 17.467,30 € 17.634,53
Perte de trésorerie €- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
Comptes de régularisation
TOTAL PASSIF € 20.000,00 € 128.458,04 € 264.938,74 € 434.136,45 € 801.350,11 € 1.075.098,10 € 1.193.010,04 € 1.283.845,00 € 1.506.956,68 € 1.726.800,00 € 1.949.649,54 € 2.183.213,03
Plan de TVA Année 2015 Année 2016 Année 2017 Année 2018 année 2019 année 2020 année 2021 année 2022 année 2023 année 2024 année 2025
TVA reçue € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79
Sur vente €- € 610,34 € 3.153,73 € 12.346,74 € 27.451,67 € 60.682,75 € 81.245,98 € 91.142,05 € 101.580,34 € 114.208,92 € 121.586,13 € 122.574,79
€- €- €- €- €- €- €- €- €- €- €-
TVA payée € 6.573,10 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47
Marchandises €- € 855,00 € 2.341,48 € 9.673,99 € 7.359,33 € 13.623,21 € 12.001,29 € 14.256,78 € 12.048,27 € 13.583,76 € 12.815,25 € 13.630,74
SBD €- € 730,64 € 3.049,00 € 5.892,59 € 9.575,63 € 17.302,65 € 21.115,95 € 26.250,71 € 32.179,66 € 41.108,86 € 43.556,52 € 43.852,77
Investissement €- € 4.987,46 € 11.658,53 € 71.360,82 € 22.959,23 € 58.763,66 €- € 14.130,00 € 21.551,33 € 60,00 € 60,00 € 10.297,96
Solde €- € 6.573,10 € 17.049,01 € 86.927,40 € 39.894,19 € 89.689,52 € 33.117,24 € 54.637,48 € 65.779,26 € 54.752,62 € 56.431,77 € 67.781,47
SOLDE € -5.962,75 € -13.895,28 € -74.580,66 € -12.442,53 € -29.006,77 € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32
TVA à payer € 48.128,74 € 36.504,57 € 35.801,08 € 59.456,30 € 65.154,37 € 54.793,32
TVA à recevoir € 5.962,75 € 13.895,28 € 74.580,66 € 12.442,53 € 29.006,77