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Sciences cognitives — Wikipédia https://fr.wikipedia.

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Sciences cognitives
Les sciences cognitives constituent une discipline
scientifique ayant pour objet la description, l'explication, et
le cas échéant la simulation des mécanismes de la pensée
humaine, animale ou artificielle, et plus généralement de
tout système complexe de traitement de l'information
capable d'acquérir, conserver, utiliser et transmettre des
connaissances. Les sciences cognitives reposent sur l'étude et
la modélisation de phénomènes aussi divers que la
perception, l'intelligence, le langage, la mémoire, l'attention,
2
le raisonnement, les émotions ou même la conscience . Les
sciences cognitives utilisent conjointement des données
issues des six sous-disciplines qui la composent : les
neurosciences, la linguistique computationnelle,
l'anthropologie cognitive, la psychologie cognitive, la
philosophie de la cognition et l'intelligence artificielle. Nées Les six disciplines scientifiques constituant les
dans les années 1950 aux États-Unis dans le cadre des sciences cognitives et leurs liens
interdisciplinaires, par l'un des pères
progrès sur l'intelligence artificielle financées par la 1
fondateurs du domaine, G. A. Miller . Les traits
recherche militaire et particulièrement DARPA , les sciences
pleins symbolisent les disciplines entre
cognitives recoupent les enjeux liés à la cognition artificielle lesquelles existaient déjà des liens
et à la cognition naturelle. scientifiques à la naissance des sciences
cognitives ; en pointillés, les disciplines entre
En France, cette discipline a mis en place des sociétés lesquelles des interfaces se sont développées
savantes comme l'Association pour la Recherche Cognitive depuis lors.
(ARCo) ou des associations comme la Fresco. Le CNRS a
fondé récemment l'Institut des Sciences Cognitives en 1992 à
l'initiative de Marc Jeannerod (du nom du médecin français). Cet institut rebaptisé plus tard Institut Marc
Jeannerod est un institut du CNRS en partenariat avec l'Université de Lyon et l'Institut Jean-Nicod avec des
membres de l'Université Paris Sciences et Lettres (l'EHESS et l'ENS Ulm). Les sciences cognitives comprennent
une science fondamentale et ses applications industrielles. On distingue, en effet, au sein des sciences cognitives :
3
une science fondamentale, dite science de la cognition, dont les spécialistes, parfois appelés cogniticiens ,
sont réunis en sociétés savantes et publient dans des revues scientifiques internationales dédiées. Son
principe essentiel est le suivant : l'utilisation de l'ordinateur pour manipuler les symboliques,
un secteur applicatif industriel du domaine de l'ingénierie de la connaissance : la cognitique.
Il est à noter que le singulier cognitive science est d'usage courant dans les pays anglophones.

Les spécialistes des sciences cognitives (recherche et cognitique) sont appelés cogniticiens.

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Sommaire
Histoire des sciences cognitives
Disciplines
Linguistique cognitive et grammaire générative
Philosophie analytique et philosophie de l'esprit
Intelligence artificielle
Neurosciences
Psychologie cognitive

Courants et concepts
Cognitivisme
Réseaux de neurones et connexionnisme
Processus cognitifs
Attention
Mémoire

Notes et références
Informations complémentaires
Bibliographie
Ouvrages introductifs
Dictionnaires et ouvrages de référence
Histoire des sciences cognitives
Revues

Voir aussi
Articles connexes
Liens externes

Histoire des sciences cognitives


Il est d'usage de dater la naissance des sciences cognitives de 1956. En effet, cette année voit s'organiser la toute
première conférence consacrée à l'intelligence artificielle et à son application à la psychologie de la cognition, à
laquelle participent les informaticiens Allen Newell, John McCarthy et Marvin Minsky, le mathématicien Claude
Shannon, l'économiste et psychologue Herbert Simon, le linguiste Noam Chomsky, les psychologues George Miller
et John Swets, les neurobiologistes David Hubel et Torsten Wiesel. L'année 1956 est aussi riche en publications
fondamentales pour le domaine des sciences cognitives.

Quelques années auparavant pourtant, les conférences Macy, organisées à New York par la fondation éponyme à
partir de 1942, avaient rassemblé les mathématiciens John von Neumann, Norbert Wiener, Claude Shannon, le
neurophysiologiste Warren McCulloch, les anthropologues Margaret Mead et Gregory Bateson, le psychiatre
Milton Erickson dans le but de créer une science générale du fonctionnement de l'esprit. En outre, au sortir de la
Seconde Guerre mondiale, la recherche en ce qui n'était pas encore identifié comme l'intelligence artificielle
bénéficiait de soutiens importants en provenance de l'armée, notamment la DARPA américaine.

Disciplines

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Linguistique cognitive et grammaire générative


La linguistique formelle et plus particulièrement les travaux de Noam Chomsky ont eu une influence décisive au
moment de l'émergence des sciences cognitives à la fin des années 1950. Chomsky s'est notamment élevé contre la
conception du langage comme un ensemble d'« habitudes » apprises par observation et conditionnement. Contre
cette vision béhavioriste, défendue entre autres, par B. F. Skinner, Chomsky défendit l'idée d'une « faculté de
langage » s'appuyant sur des dispositions innées : observant que durant l'enfance, on n'est exposé qu'à un trop
petit nombre de situations de langage pour pouvoir en inférer les règles sous-jacentes — c'est l'argument dit de « la
4
pauvreté du stimulus » , Chomsky propose que la compétence linguistique humaine s'appuie, pour se développer,
sur une connaissance innée (et implicite) d'une grammaire universelle dont on retrouve la structure formelle dans
toutes les langues humaines naturelles.

Héritières des interrogations philosophiques sur le rôle du langage dans la pensée (voir aussi ci-dessous) et
prolongeant les théories de Roman Jakobson sur les fonctions non purement communicatives du langage, les
sciences cognitives s'intéressent non seulement aux processus mentaux de production du langage mais aussi au
rôle de ce dernier dans les opérations mentales. Les idées de Chomsky ont ainsi été reprises et développées au-delà
de la linguistique par le philosophe Jerry Fodor, dans ses fameuses thèses sur la modularité de l'esprit, notion
selon laquelle certaines opérations mentales (comme l'application des règles de grammaire) se déroulent de façon
automatique et autonome, et le mentalais, une métaphore d'un langage intérieur dans lequel seraient traduites les
opérations mentales.

À la frontière avec l'anthropologie, le rôle du langage dans les représentations mentales est reposé. Les
anthropologues Brent Berlin et Paul Kay contestent l'hypothèse Sapir-Whorf selon laquelle le langage et plus
précisément les catégories linguistiques conditionneraient plus ou moins fortement les représentations mentales.
S'appuyant sur une étude comparée des termes de couleur à travers les langues, Berlin et Kay défendent au
contraire l'idée que cette apparente diversité culturelle dans le lexique est en réalité le produit d'une même
structure hiérarchique dans l'organisation de la perception et de la représentation des couleurs ; selon leur travaux,
c'est donc l'esprit qui conditionne le langage et non l'inverse.

Chercheurs Notions

Noam Chomsky Grammaire universelle


Gilles Fauconnier Compétence et performance
George Lakoff (Générativisme)
John Langshaw Austin Module lexical (Générativisme)
Ray Jackendoff
John Searle
Paul Grice
Dan Sperber
Leonard Talmy

Philosophie analytique et philosophie de l'esprit


Frege révolutionne la logique classique en introduisant le concept de dénotation dans son article Sens et
Dénotation (Sinn und Bedeutung). Le sens de « étoile du matin » (a) est différent de celui de « étoile du soir » (b)
puisque leurs réalisations acoustiques ou signitives diffèrent : « La différence de sens correspond à une différence
du mode de donation de l'objet désigné » néanmoins ils dénotent la même réalité : la planète Vénus d'où (a) = (b) a
une valeur de connaissance car ce n'est pas tous les jours qu'on découvre qu'une étoile est une planète. Ainsi cit.
« La dénotation d'« étoile du soir » et d'« étoile du matin » serait la même, mais leur sens serait différent ». Ce qui

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a permis d'actualiser le signe de Saussure qui refusait d'y attribuer la référence au monde. Il a introduit la
quantification dans la logique formelle. On oppose le quantificateur universel : « Tous les hommes sont mortels »
au quantificateur existentiel « Il existe au moins un homme mortel ». Il a fondé le calcul des prédicats.

Penseurs Penseurs (suite) Notions

René Descartes Gilbert Ryle Problème corps-esprit, dualisme


Baruch Spinoza Daniel Dennett et monisme
Gottlob Frege Jerry Fodor Matérialisme
Ludwig Wittgenstein Hilary Putnam Fonctionnalisme
Bertrand Russell Donald Davidson Modularité de l'esprit
Willard Van Orman John Searle Qualia et Chambre chinoise
Quine Peter Strawson Intentionnalité
Edmund Husserl Enaction
Négation

Intelligence artificielle

Chercheurs Notions Réalisations

Allen Newell Système expert, ontologie Perceptron


Herbert Simon (informatique) ELIZA
Marvin Minsky Architecture cognitive et modèle General Problem
cognitif Solver
John McCarthy
Reconnaissance de formes Soar
Seymour Papert
Système multi-agents
Warren McCulloch
Métaheuristique
Walter Pitts
Moteur d'inférence
Neurone formel et réseau de
neurones

Neurosciences

Chercheurs Disciplines Outils & techniques Théories et concepts

Jean-Pierre Neurosciences Électrophysiologie Théories du


Changeux cognitives Imagerie cérébrale neurone grand-
Antonio Neuropsychologie fonctionnelle mère, du neurone
Damasio miroir
Psychophysiologie
IRMf, TEP Dominance
Stanislas Neurosciences
Dehaene EEG, MEG cérébrale
computationnelles
(Potentiels
Gerald
évoqués,
Edelman
rythmes
Henri cérébraux)
Laborit
Stimulation
Marc magnétique

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Jeannerod transcranienne (TMS)


David Neuropharmacologie
Hubel
Brenda
Milner

Psychologie cognitive
La psychologie cognitive concerne les processus d'élaboration et d'utilisation des connaissances chez l'être humain.
Bien que l'on puisse trouver de nombreux précurseurs comme Hermann Ebbinghaus, Jean Piaget ou Frederic
Bartlett, elle n'apparaît véritablement qu'à la fin des années 1950. Elle se caractérise par un retour des « variables
intermédiaires » entre le stimulus et la réponse, bannies par le béhaviorisme, et l'utilisation de nouvelles méthodes
pour tenter d'observer ces variables en évitant les problèmes rencontrés par l'introspection au début du e siècle.

Chercheurs Chercheurs Grandes fonctions cognitives et manipulations


(suite) expérimentales
Alan
Baddeley Ulric Neisser Perception : illusion
George Jerome Mémoire
Miller Bruner Langage : effets Stroop, McGurk
Eleanor Frederic Raisonnement : biais cognitif
Rosch Bartlett
Émotions et cognition sociale : théorie de l'esprit
Donald Hermann
Autres grandes fonctions : décision, calcul, attention
Broadbent Ebbinghaus
Théorie du prototype
Daniel Lev S.
Kahneman Vygotsky
Hermann
von
Helmholtz
Gustav
Fechner

Courants et concepts

Cognitivisme
Le cognitivisme est l'un des principaux courants des sciences cognitives avec le connexionnisme, ce dernier tendant
aujourd'hui à le supplanter. Il est fondé sur l'idée que l'esprit est un système de traitement symbolique de
l'information (métaphore de l'ordinateur), autrement dit, un système opérant sur des représentations en fonction
de leurs propriétés syntaxiques plutôt qu'en vertu de leur signification. Inspirés par les résultats de Turing, de
nombreux chercheurs ont en outre admis que ce type de traitement pouvait être réalisé par des machines
complètement différentes du point de vue physique, et que la simulation et la modélisation informatique pouvaient
donc fournir de nouveaux moyens d'étudier le fonctionnement de l'esprit, rejoignant ainsi le projet de la
cybernétique qui consiste à intégrer dans un même cadre théorique l'étude des systèmes naturels et artificiels.

Réseaux de neurones et connexionnisme


Issu de la cybernétique, le connexionnisme fait partie des sciences cognitives depuis l'origine. Après une éclipse au

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cours des années 1970, il regagne aujourd'hui en importance avec les progrès de l'imagerie cérébrale et des
neurosciences. Partageant avec le cognitivisme l'idée de représentation, il rejette en revanche l'hypothèse d'un
fonctionnement cognitif symbolique. Dans une perspective connexionniste, la cognition est le produit d'un calcul
parallèle opéré par des entités sub-symboliques (neurone formel ou non) et la signification découle de l'état du
réseau formé par ces entités à un moment donné.

Processus cognitifs

Attention
L'attention est grosso modo la capacité à se concentrer sur certains stimuli ou, au contraire, l'impossibilité de
traiter plus d'une certaine quantité d'informations à un moment donné. Autre définition : l'attention est la capacité
de focaliser la conscience sur un « domaine » ou « champ de conscience » afin d'en extraire de l'information. Ces
champs de conscience peuvent être physique, mental, émotionnel, spirituel, passé, présent, futur et dans des
dimensions incomprises, souvent appelées aussi irrationnelles.

Mémoire
La mémoire permet de retenir des informations pour les réutiliser ultérieurement. À l'inverse de l'apprentissage
béhavioriste, la notion de mémoire insiste sur les structures et processus intermédiaires entre l'acquisition de ces
informations et leurs conséquences sur le comportement.

Elle fait l'objet de nombreux travaux en sciences cognitives, aussi bien du point de vue de la psychologie ou des
neurosciences que de la modélisation. Les chercheurs se sont ainsi attachés à mettre en évidence les différentes
structures composant la mémoire en se basant à la fois sur des expériences et sur les dysfonctionnements observés
chez des patients cérébro-lésés.

Apparu dans les années 1960, le modèle modal de la mémoire a été l'un des plus influents. Il distingue le registre
sensoriel (grande quantité d'informations sous forme visuelle pendant quelques millisecondes), la mémoire à court
terme (nombre limité d'éléments sous forme verbale pendant quelques secondes) et la mémoire à long terme
(informations sémantiques, en pratique sans limite de durée ou de capacité).

La notion de mémoire de travail a été présentée par Baddeley et Hitch en 1974. Ce modèle et d'autres plus récents
comme celui de Cowan mettent en évidence les liens entre attention et mémoire. La mémoire de travail a ainsi pour
rôle non seulement de contenir des informations en provenance des systèmes sensoriels mais aussi des
informations extraites de la mémoire à long terme pour être utilisées par les processus de raisonnement et de prise
de décision.

Dans le domaine de la mémoire à long terme, plusieurs distinctions ont été proposées comme celles entre mémoire
épisodique (auto-biographique) et mémoire déclarative (connaissances générales) par Endel Tulving, entre
mémoire sémantique et mémoire procédurale (gestes, comportements, savoir-faire) par John Anderson et entre
mémoire explicite (utilisée de façon consciente et contrôlée) et mémoire implicite (automatique). De nombreuses
recherches portent également sur les représentations mentales qui organisent ces informations.

De leur côté, les neurosciences ont également cherché à identifier les structures cérébrales réalisant ces différentes
fonctions et à décrire les processus biologiques permettant l'apprentissage et l'encodage des informations. Le
phénomène de potentialisation à long terme explique notamment comment la stimulation répétée de certaines

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connexions neuronales les rend plus susceptibles de s'activer à l'avenir en réponse à un stimulus similaire (même
partiellement).

Enfin, de nombreux travaux portent sur les processus d'encodage, de stockage et de récupération. Parmi les
principaux résultats on peut citer la courbe de l'oubli d'Ebbinghaus, les notions d'effet de récence et de primauté ou
encore l'amorçage. Enfin, plusieurs expériences soulignent le rôle de la mémoire dans l'expertise (ainsi les bons
joueurs d'échecs ne diffèrent pas des débutants par leur vitesse de traitement mais par l'organisation des
informations sur le jeu).

Un certain nombre de modèles de la mémoire dit « à traces » tendent à se développer dans la droite ligne du
courant connexionniste. Il s'agit de théories profondément dynamiques cherchant à expliquer les conceptions
modularistes comme émergentes d'un système complexe et non cloisonné qui conserverait toutes les informations
sous formes de traces. Ces traces ne seraient pas forcément localisées sur le plan cérébral mais réparties et se
définiraient par un grand ensemble de facteurs sémantiques, émotionnels, moteurs, etc.

Notes et références
1. George A. Miller, The cognitive revolution: a historical perspective, Trends in Cognitive Sciences, Volume 7,
Issue 3, March 2003, Pages 141-144, (ISSN 1364-6613 (http://worldcat.org/issn/1364-6613&lang=fr)),
DOI:10.1016/S1364-6613(03)00029-9 (https://dx.doi.org/10.1016%2FS1364-6613%2803%2900029-9). [1]
(http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1364661303000299).
2. « Les sciences cognitives ont pour objet de décrire, d'expliquer et le cas échéant de simuler voire d'amplifier
les principales dispositions et capacités de l'esprit humain – langage, raisonnement (http://www.universalis.fr
/encyclopedie/raisonnement/), perception (http://www.universalis.fr/encyclopedie/perception/), coordination
motrice, planification, décision, émotion (http://www.universalis.fr/encyclopedie/emotion/), conscience, culture
(http://www.universalis.fr/encyclopedie/culture-culture-de-masse/)... » cité d'après Daniel Andler, « Cognitives,
Sciences », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 21 avril 2016. [2] (http://www.universalis.fr
/encyclopedie/sciences-cognitives/).
3. En pratique, le terme de « cogniticien » est toutefois plutôt réservé aux spécialistes de l'intelligence artificielle,
des IHM et aux ingénieurs.
4. (en) On the Poverty of Stimulus (https://www.dailymotion.com/video/xixhkv_noam-chomsky-cnrs-paris-29-
mai-2010-poverty-of-stimulus-some-unfinished-business-1-3_school), conférence de Noam Chomsky au
CNRS à Paris le 29 mai 2010.

Informations complémentaires

Bibliographie

Ouvrages introductifs

Brien, R., Science cognitive et formation, PUQ, 1997 (1e ed : 1991)


Daniel Andler (dir.), Introduction aux sciences cognitives, Folio Essais, Paris, 1992, 2004 pour l'édition
augmentée. (destiné à un public plus averti).
Georges Vignaux, Les sciences cognitives : une introduction, Biblio Essais, Paris, 1994
Francisco Varela, Invitation aux sciences cognitives, Points Sciences, Paris, 1997.
Angèle Kremer-Marietti, La philosophie cognitive, PUF, 1994, réédition L'Harmattan, 2002
Jean François Dortier (dir.) Le Cerveau et la pensée, La révolution des sciences cognitives, éd.Sciences
Humaines, 2004.
Site de l'Association Estigma des Etudiants et Jeunes Chercheurs en Sciences Cognitives du Grand Lyon
(http://estigma.phpnet.org/sciences-cognitives/presentation/) (Présentation très accessible et complète des
Sciences Cognitives)

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Dictionnaires et ouvrages de référence

Olivier Houdé, Vocabulaire de sciences cognitives, PUF, Quadrige – Dicos Poche, Paris, 2004 (1re édition
1998).
Lynn Nadel (dir.), Encyclopedia of Cognitive Science, Nature Publishing Group, Londres, 2003.
Guy Tiberghien, Dictionnaire des sciences cognitives, Armand Colin, Paris, 2003.
Robert Wilson & Frank Keil (dir.), The MIT Encyclopedia of the Cognitive Sciences (MITECS), The MIT
Press, Cambridge, Massachusetts, 1999.

Histoire des sciences cognitives

Jean-Pierre Dupuy, Aux origines des sciences cognitives, La Découverte, Paris, 2005.
Howard Gardner, Histoire de la révolution cognitive – la nouvelle science de l'esprit, Payot, Paris, 1993
(édition originale en anglais 1985).
(en) George Miller, The cognitive revolution: a historical perspective (http://www.cogsci.princeton.edu
/~geo/Miller.pdf), Trends in Cognitive Science, 7 (3), 2003.
George Mandler A history of modern experimental psychology: From James and Wundt to cognitive
science. Cambridge, MA: MIT Press 2007

Revues

intellectica (http://intellectica.org/) est la revue de l'Association pour la Recherche Cognitive (ARCo). Elle
s'adresse à l'ensemble des disciplines intéressées par l'étude de la cognition.
Revue d’Anthropologie des Connaissances (http://www.ird.fr/socanco/), revue multidisciplinaire en sciences
sociales, publie des travaux à la fois théoriques et pratiques qui visent à montrer comment les
connaissances se forment et se diffusent.

Voir aussi

Articles connexes Sur les autres projets Wikimedia :

Sciences cognitives, sur Wikiversity


Histoire de la psychologie cognitive
Psychologie cognitive Sciences cognitives, sur Wikibooks
Traitement de l'information

Liens externes
(fr) RISC: Relais d'Information sur les Sciences de la Cognition (http://www.risc.cnrs.fr/)
(en) George A. Miller, The cognitive revolution: a historical perspective, Trends in Cognitive Sciences, 2003
pdf (http://www.cs.princeton.edu/~rit/geo/Miller.pdf)
(en) Denis Regnier & Rita Astuti (dir.), Special issue: The cognitive challenge (http://onlinelibrary.wiley.com
/doi/10.1111/soca.v23.2/issuetoc). Social Anthropology 23(2), 2015.

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Cognition
La cognition est le terme scientifique qui sert à désigner l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la
fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l'apprentissage, l'intelligence,
la résolution de problème, la prise de décision, la perception ou l'attention. Ces processus cognitifs ont été mis au
jour par un petit groupe de psychologues d'Harvard dans les années 1955-1960, notamment autour de Jerome
1, 2, 3 4 5, 6
Bruner et de George Miller dans ce qui a été désigné comme la « révolution cognitive » . Critiques vis-à-vis
des échecs du béhaviorisme d'alors qui interdisait toute hypothèse sur le fonctionnement mental, ils vont, au
contraire, en actifs témoins de la cybernétique naissante, modéliser le fonctionnement de la pensée en termes de
régulation permanente entre perceptions et actions et l'unifier, en termes d'apprentissages informatifs et
adaptatifs, à l'ensemble des processus mentaux, y compris les émotions et la fonction affective, traditionnellement
séparée des processus de (re)connaissance et supposée réservée (à tort) aux uniques hypothèses freudiennes ou
psychanalytiques, à la suite de traumatismes divers.

Aujourd'hui, le terme cognition peut également être utilisé pour désigner non seulement les processus de
traitement de l'information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les
fonctions exécutives en général mais aussi des processus plus élémentaires comme la perception, la motricité ainsi
que les émotions. Par exemple, selon António Damásio, dans son livre L'erreur de Descartes, les émotions font
partie des fonctions cognitives car le raisonnement et la prise de décision ne peuvent pas se faire sans les
7
émotions .

La cognition est souvent étendue au-delà du seul cadre de la cognition humaine pour inclure tous les processus
« intelligents » y compris chez les animaux non-humains ou mis en œuvre au sein de systèmes artificiels, comme
les ordinateurs.

Les sciences cognitives rassemblent l'ensemble des domaines scientifiques consacrés à l'étude de la cognition
notamment, les neurosciences, la psychologie, la linguistique, l'intelligence artificielle, les mathématiques
appliquées à la modélisation des fonctions mentales, l'anthropologie, ou la philosophie de l'esprit. Cette recherche
transdisciplinaire est souvent fédérée par des hypothèses relatives à la nature de la cognition, conçue comme
simulation, comme manipulation formelle de symboles ou encore comme une propriété émergeant des systèmes
complexes.

La définition exacte de la cognition et des relations entre activités mentales et cérébrales (le « Problème corps-
esprit ») reste l'objet de nombreux débats dans les sciences contemporaines (psychologie, intelligence artificielle,
philosophie, etc.). À la suite de la « révolution cognitiviste », la perspective dominante depuis le milieu du
e siècle regroupe sous le terme de cognition les fonctions dont est doté l'esprit humain et par lesquelles nous
construisons une représentation opératoire de la réalité à partir de nos perceptions, susceptible en particulier de
nourrir nos raisonnements et guider nos actions. D'autres courants de recherche critiquent cette perspective
représentationnaliste et caractérisent au contraire la cognition comme un phénomène essentiellement dynamique
et émergent.

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Sommaire
Cognition froide contre cognition chaude
Cognition artificielle
Cognition située et incarnée
Des sciences cognitives à la science de la cognition
Bibliographie
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes

Cognition froide contre cognition chaude


Fondée sur la vision propre à la philosophie classique de l'être humain cogitans puis inspirée par la métaphore du
cerveau-ordinateur issue de l'intelligence artificielle, l'étude de la cognition humaine s'est d'abord intéressée aux
grandes fonctions de l'esprit humain, comme le raisonnement, la mémoire, le langage, la conscience… laissant de
côté l'affect, l'instinct ou l'éthique.

Toutefois, bien que nées de ce cadre conceptuel, les sciences cognitives ont assez rapidement brisé ce découpage en
montrant les multiples interactions qu'il pouvait y avoir entre, par exemple, l'affect et la mémoire, l'éthique et le
raisonnement, etc. Le titre du livre d'António Damásio, (L'Erreur de Descartes) illustre cette évolution : contre
René Descartes (et une vision du raisonnement comme proprement humaine et détachée des autres composantes
de l'homme), le neurologue oppose une approche dans laquelle émotions et raisonnement interagissent. Par
8
exemple, la mémorisation et l'apprentissage sont plus efficaces s'ils s'accompagnent d'un stimulus émotionnel . La
distinction entre émotion et abstraction repose néanmoins sur une base neurologique. Ainsi, une grande partie des
sujets souffrant d'une lésion cérébrale dans le cortex préfrontal sont incapables de réagir correctement à une
situation émotionnelle, tout en étant parfaitement capables de raisonnements abstraits. L'influence des émotions
sur les décisions intéresse l'économie expérimentale, qui a montré que les individus peuvent agir irrationnellement
là où les théories économiques classiques postulent la rationalité des agents. Le terme cognition inclut donc
aujourd'hui un ensemble très vaste de processus mentaux.

Par ailleurs, les progrès effectués dans l'étude du comportement animal par l'éthologie cognitive ont aussi contesté
cette conception d'une cognition humaine en montrant que les animaux étaient aussi capables de raisonnement, de
mémoire. À l'inverse, cette discipline a permis de mieux cerner les facultés cognitives propres à l'homme.
Aujourd'hui, ces travaux s'inscrivent dans une perspective de la théorie de l'évolution qui cherche à mieux
comprendre comment sont apparues et ont évolué les différentes facultés cognitives.

Cognition artificielle
Les progrès effectués dans l'étude de la cognition humaine et animale ont rapidement fait l'objet de transpositions
partielles dans certains systèmes d'information et dans des applications de gestion des connaissances.

La métaphore souvent utilisée est celle du traitement de l'information. Avec une entrée (input), une évaluation
(traitement, avec différentes étapes), une réponse ou sortie (output).

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Le « traitement de l'information » est lié à au moins trois variables :

les événements cognitifs : les pensées accessibles facilement à la conscience ;


les perceptions de la réalité ;
les schémas cognitifs : inconscients, croyances profondes, expériences, et représentations du monde.

Cognition située et incarnée


9
Référence : Andy Clark : (en) Being There : Putting Brain, Body, and World Together Again, The MIT
Press, 1997 (lire en ligne (http://www2.econ.iastate.edu/tesfatsi/BeingThere.AClark1998.EntireBook.pdf)) [PDF].
10
Pour développer cette notion, on peut entre autres se référer aux travaux des neurobiologistes Edelman ,
11 12
Francisco Varela et à sa théorie de l'énaction ou plus récemment Naccache .

Des sciences cognitives à la science de la cognition


L'une des conséquences de ces interactions pluridisciplinaires, au sein de ce qu'on appelle, la cognition, est de
changer de façon importante la façon dont s'organisent les thématiques de recherche en sciences cognitives. Celles-
ci ne se structurent donc non plus seulement par rapport aux différents objets d'étude traditionnels des disciplines
constitutives de ce domaine de recherche (les neurones et le cerveau pour les neurosciences, les processus mentaux
pour la psychologie, le comportement animal pour l'éthologie, l'algorithmique et la modélisation pour
l'informatique, etc.) mais aussi souvent autour des fonctions cognitives que l'on cherche à isoler les unes des
autres. Des chercheurs de plusieurs disciplines s'intéresseront collectivement, par exemple, à la mémoire ou au
langage. Cette mutation se manifeste dans l'émergence du vocable : science de la cognition qui traduit, ou
revendique, le fait que ce domaine pluridisciplinaire est en passe de se constituer comme une science, unifiée et à
part entière.

Bibliographie
Revue Labyrinthe no 20 « La cognition » (http://www.revuelabyrinthe.org/sommaire744.html) (2005).

Notes et références
1. Bruner, J.S., Goodnow,J.J.& Austin,G.A., A study of thinking, New York, Wiley, 1956.
2. Bruner,J.S., Car la culture donne forme à l'esprit, Paris, Retz, 1991.
3. Delahousse, Alain, « Jerôme S. Bruner, car l'interaction donne forme à la cognition... », Les Cahiers
Internationaux de Psychologie Sociale, (N° 113), 2017, p 85-119 (ISSN 0777-0707 (http://worldcat.org
/issn/0777-0707&lang=fr))
4. (en) Miller,G.A.,Gallanter,E.,Pribram,K.H., Plans and the Structure of behavior, New York, Holt, Rhineart &
Winston, 1960.
5. Gardner, H., Histoire de la révolution cognitive, Paris, Payot.
6. Miller, G.A., « The cognitive revolution: A historical perspective », Trends in Cognitive Sciences, 7(3), 2003,
p. 141-144.
7. Antonio R. Damasio (trad. Marcel Blanc), L'Erreur de Descartes [« Descartes'error »], Paris, Odile Jacob,
2006, 3e éd. (1re éd. 1995), 368 p. (ISBN 2-7381-1713-9, présentation en ligne (https://osp.revues.org/748)).
8. L'émotion au service de la logique journal du CNRS (http://www2.cnrs.fr/presse/journal/1411.htm).
9. (en) Andy Clark, « Fiche professor » (http://www.ed.ac.uk/profile/andy-clark), sur ed.ac.uk, The University of
Edinburgh.
10. Edelman, G.M., Biologie de la conscience, Paris, Odile Jacob, 1992.
11. Eleanor Rosch, Evan Thompson et Francisco Varela, L'Inscription corporelle de l'esprit. Sciences cognitives et
expérience humaine, Seuil, coll. « La couleur des idées », 1993, 377 p. (ISBN 2020134926, présentation en
ligne (http://intellectica.org/SiteArchives/archives/n23/23_14_Boudon.pdf)) [PDF].

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Cognition — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Cognition

12. Naccache, L., Perdons nous connaissance ?, Paris, Odile Jacob, 2010.

Voir aussi

Articles connexes Sur les autres projets Wikimedia :

Biais Combinatoire Intelligence Département:Philosophie et cognition,


cognitif sémantique humaine sur Wikiversity
Cerveau Entendement Intuition
artificiel Intelligence Mémoire
Cognition animale Modèle
sociale cognitif

Liens externes
Laboratoire Dynamique cérébrale et cognition de Lyon (http://u821.lyon.inserm.fr/index.php) (Ce laboratoire
étudie la dynamique des réseaux d'aires cérébrales en jeu dans des fonctions mentales, sensorielles et
cognitives du cerveau humain (analyse de scènes auditives, visuelles, ou multi-sensorielles, lecture,
mémoire, apprentissage, perception de la musique (amusie) et cognition sociale). Il étudie aussi les
dysfonctionnement du cerveau de patients en neurologie et psychiatrie ; avec approches pluridisciplinaires
associant neurosciences cognitives, neuroimagerie fonctionnelle et neurosciences cliniques.

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Biais cognitif — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

Biais cognitif
Un biais cognitif est un mécanisme de la pensée, qui
cause une déviation du jugement. Le terme biais fait
référence à une déviation systématique par rapport à la
réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder
des importances différentes à des faits de même nature et
peuvent être repérés lorsque des paradoxes apparaissent
dans un raisonnement.

L'étude des biais cognitifs fait l'objet de nombreux


travaux en psychologie cognitive, en psychologie sociale
et plus généralement dans les sciences cognitives.

Ces travaux ont identifié de nombreux biais cognitifs


propres à l'esprit humain [réf. nécessaire] à travers de Les biais cognitifs peuvent être organisés en
quatre catégories : les biais qui découlent de trop
multiples domaines : perception, statistiques, logique,
d'informations, pas assez de sens, la nécessité
causalité, relations sociales, etc. Du point de vue de leurs
d'agir rapidement et les limites de la mémoire.
domaines, on peut distinguer entre autres des erreurs de Modèle Algorithmique: John Manoogian III (jm3)
perception, d'évaluation, d'interprétation logique. Ces Modèle Organisationnel: Buster Benson.
biais cognitifs ne sont généralement pas conscients. Leur
caractérisation est importante aussi bien dans les
domaines judiciaire que scientifique puisqu'ils sont néfastes dans un processus logique. La publicité exploite
souvent des biais cognitifs pour faire passer ses messages (raisonnement fallacieux, oubli de la fréquence de base).

Certains de ces biais peuvent en fait être efficaces dans un milieu naturel tel que ceux qui ont hébergé l'évolution
humaine, permettant une évaluation ou une action plus performante ; tandis qu'ils se révèlent inadaptés à un
milieu artificiel moderne.

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Biais cognitif — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

Sommaire
Liste de biais cognitifs
Biais sensori-moteurs
Biais attentionnels
Biais mnésique
Biais de jugement
Biais de raisonnement
Biais liés à la personnalité

Aspects psychiques et sociaux


Recherche en économie et finance
Méthodes scientifiques de réduction des biais
Bibliographie
Notes et références
Articles connexes

Liste de biais cognitifs

Biais sensori-moteurs
S'agissant des processus sensori-moteurs, on parle par habitude plutôt d'illusions que de biais.

Biais attentionnels
Biais d'attention (en) — avoir ses perceptions influencées par ses propres centres d’intérêt.

Biais mnésique
Effet de récence — mieux se souvenir des dernières informations auxquelles on a été confronté.
Effet de simple exposition — avoir préalablement été exposé à quelqu'un ou à une situation le/la rend plus
positive.
Effet de primauté — mieux se souvenir des premiers éléments d'une liste mémorisée.
Oubli de la fréquence de base — oublier de considérer la fréquence de base de l'occurrence d'un
événement alors qu'on cherche à en évaluer une probabilité.

Biais de jugement
Effet d'ambiguïté (en) — tendance à éviter les options pour lesquelles on manque d'information
Ancrage mental — influence laissée par la première impression.
Préjugé — jugement pré-établi envers une personne ou tout un groupe en raison de son appartenance à
une population particulière.
Biais d'attribution (Attribution causale) — façon d'attribuer la responsabilité d'une situation à soi ou aux
autres.
Biais d'autocomplaisance — se croire à l'origine de ses réussites mais pas de ses échecs.
Biais de statu quo — la nouveauté est vue comme apportant plus de risques que d'avantages possibles et

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amène une résistance au changement.


Biais d'immunité à l'erreur — ne pas voir ses propres erreurs.
Biais égocentrique — se juger sous un meilleur jour qu'en réalité.
Biais rétrospectif ou l'effet « je le savais depuis le début » — tendance à juger a posteriori qu'un événement
était prévisible.
Effet de halo — une perception sélective d'informations allant dans le sens d'une première impression que
l'on cherche à confirmer.
Effet de simple exposition — avoir préalablement été exposé à quelqu'un ou à une situation le/la rend plus
positive.
Effet râteau — exagérer la régularité du hasard.
Effet Dunning-Kruger — les moins compétents dans un domaine surestiment leur compétence, alors que les
plus compétents ont tendance à sous-estimer leur compétence.
Erreur fondamentale d'attribution (ou biais d'internalité) — accorder plus d'importance aux facteurs internes
à l'orateur (intentions, émotions) qu'à son discours ou à ses actes (faits tangibles). Couramment utilisé pour
décrédibiliser les éléments rationnels par des éléments émotionnels, qui sont en pratique souvent imaginés
et attribués sans preuve à l'orateur puisque ses émotions internes sont difficilement discernables a priori.
Biais cognitif de présentéisme : privilégier les facteurs présents et plus économiques cognitivement à
modéliser aux facteurs absents.
Illusion de savoir — dans une situation en apparence identique à une situation commune, réagir de manière
habituelle, sans éprouver le besoin de rechercher les informations complémentaires qui auraient mis en
évidence une différence par rapport à la situation habituelle. Il peut ainsi faire état d'une mauvaise croyance
face à la réalité.
Effet retour de flamme — croyance initiale renforcée en face de preuves pourtant contradictoires.
Biais de la tache aveugle — tendance à ne pas percevoir les biais cognitifs à l'œuvre dans ses propres
jugements ou décisions, et ce, aux dépens d'informations plus objectives.
Aversion à la dépossession — tendance à donner plus de valeur à un bien ou un service lorsque celui-ci est
sa propriété.
Effet Ikéa — tendance pour les consommateurs à accorder une valeur supérieure aux produits qu'ils ont
partiellement créés.
Illusion monétaire — confusion d'un agent économique entre variation du niveau général des prix et
variation des prix relatifs.
Croyance en un monde juste.
Biais de confirmation.
Biais de proportionnalité qui favorise l'idée fausse que si l'on observe une augmentation des manifestations
d'un phénomène, c'est que le nombre d'occurrences de ce phénomène croît en effet, sans voir que cette
augmentation peut n'être que la conséquence de l'amélioration de l'outil d'observation.

Biais de raisonnement
Biais de confirmation d'hypothèse — préférer les éléments qui confirment plutôt que ceux qui infirment une
hypothèse.
Biais d'évaluation de probabilités.
Biais de représentativité — considérer un ou certains éléments comme représentatifs d'une population.
Biais de disponibilité — ne pas chercher d'autres informations que celles immédiatement disponibles.
Biais d'appariement — se focaliser sur les éléments contenus dans l'énoncé d'un problème.
Cadrage — la façon de présenter une situation influe sur la façon dont elle est interprétée.
Réduction de la dissonance cognitive — réinterpréter une situation pour éliminer les contradictions.
Effet rebond — une pensée que l'on cherche à inhiber devient plus saillante.
Illusion des séries — percevoir à tort des coïncidences dans des données au hasard.
Perception sélective — interpréter de manière sélective des informations en fonction de sa propre
expérience.
Réification du savoir — considérer les connaissances comme des objets immuables et extérieurs.
Effet de domination asymétrique (en) ou effet leurre - choisir pour un consommateur entre deux options

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celle qui est la plus proche d'une troisième option malgré la forte asymétrie d'information.

Biais liés à la personnalité


Biais culturel — biais lié à la tendance à se conformer à un type culturel donné.
Biais linguistique (hypothèse de Sapir-Whorf) — selon laquelle les caractéristiques d'une langue influent sur
la cognition de ses locuteurs
1 2
Biais d'optimisme irréaliste ; optimisme dispositionnel , optimisme irréaliste , parfois présenté comme un
3 4, 5
« non-pessimisme dispositionnel » et d'optimisme comparatif qui semble très ancré dans la plupart des
pays d’Amérique du Nord et d’Europe ; il s'agit d'une croyance individuelle qui est que le sujet se juge moins
6, 7
exposé à la plupart des risques qu'autrui . On peut évaluer le degré d'adhésion à cette croyance en
demandant au sujet d’évaluer son risque de rencontrer un événement négatif en comparaison à celui
7
d’autrui . Cette croyance aggrave certaines prises de risques, et est souvent impliquée dans l'accident
automobile (le conducteur s'estimant à tort meilleur que les autres pour éviter les accidents, même quand il
ne respecte pas le code de la route, en raison d'une évaluation fausse et irréaliste de ses capacités (dans le
8, 9, 10, 11
sens d'une surestimation) .
12
Conformisme (appelé aussi effet Bandwagon ) — chercher à ressembler à la majorité.
Effet boomerang (effet inverse au conformisme) — tentative de persuasion à l'effet inverse de celui attendu.
Effet Barnum — accepter une vague description de la personnalité comme s'appliquant spécifiquement à
soi-même (ex. : horoscope).

Aspects psychiques et sociaux


À noter, au-delà du cognitif, lié à l'intellect, l'interférence inconsciente ou consciente de facteurs émotionnels (biais
émotionnel) ou instinctifs. En fait, certains biais cognitifs résultent de biais émotionnels qui perturbent le
processus cognitif. Toute prise de décision mettant en jeu, pour prendre une image, la tête, le cœur et/ou les tripes,
est naturellement plus exposée à certains biais. Il s'avère donc utile de reconnaître les affects agissants en
surveillant ces trois « organes » avant de décider.

L'individu n'étant pas isolé dans ses décisions, la psychologie sociale (phénomènes de groupe et de foule) apporte
aussi un éclairage. Le biais cognitif est, selon les cas, exclusivement dû à l'individu, ou lié à la pression sociale sur
cet individu. Certaines techniques de persuasion, propagande et manipulation mentale cherchent à exploiter ce
travers.

Recherche en économie et finance


Les divers types de biais cognitifs (ancrage, représentativité, cadrage…) ont particulièrement été mis en lumière
par la finance comportementale comme étant source de diverses anomalies affectant les comportements
économiques et l'efficience des marchés.

C'est du fait de ces travaux que le psychologue Daniel Kahneman a obtenu le Prix de la Banque de Suède en
sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel en 2002.

Méthodes scientifiques de réduction des biais


Les institutions scientifiques organisent des relectures par les pairs, des conférences de consensus, des revues
systématiques d'études (basées sur les techniques de méta-analyse) et des cartographies systématiques des
connaissances pour les mettre périodiquement à jour, en cherchant à détecter et minimiser les biais afin d'apporter
des informations complètes et objectivées aux scientifiques, mais aussi au décideurs et parfois aux négociateurs
(par exemple pour le GIEC ou les négociations internationales portant sur la biodiversité, deux sujets de
préoccupation mondiale suivis par l'ONU. En Europe, certains organismes ont une accréditation pour produire des

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Biais cognitif — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

formations à ces méthodes (c'est par exemple le cas en France de la FRB qui a été désignée Centre français de la
13, 14
Collaboration for Environmental Evidence ).

Bibliographie
Les références suivantes couvrent certains biais cognitifs.

Daniel Kahneman (2012). Système 1 / Système 2 : Les deux vitesses de la pensée, Flammarion, coll.
« Essais », 545 p. (ISBN 2-08-121147-5 et 978-2081211476)
Eric Lafon (2012). « Est-ce que quelqu'un m'entend ? (http://ericlafon.eu/post/est-ce-que-quelqu-un-
m-entend) », Éditions terre des graves (ISBN 978-2-917165-17-1)
Rolf Dobelli (2008). Arrêtez de vous tromper : 52 erreurs de jugement qu'il vaut mieux laisser aux autres...,
éditions Eyrolles.
Dan Ariely (2008). C'est (vraiment ?) moi qui décide (http://rationalitelimitee.wordpress.com/2008/05
/24/note-de-lecture-cest-vraiment-moi-qui-decide-de-dan-ariely/). Flammarion (14 mai 2008)
Malcolm Gladwell (2006); La force de l'intuition (titre anglais : Blink: The Power of Thinking Without
Thinking (en)), édition Pocket (2007), édition Robert Laffon (2006)
Steven Levitt (2006). Freakonomics. Éditions Denoël
Nassim Nicholas Taleb (2008) Le Cygne Noir. La puissance de l'imprévisible
(http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100266340), Les Belles Lettres (2008).
(ISBN 978-2-251-44348-5).
Christophe Gautheron (2009). Comprendre les émotions qui interviennent dans le trading / Éditions Valys
(ISBN 978-2-915-401363).
Nicolas Guéguen (2008). Psychologie du consommateur : Pour mieux comprendre comment on vous
influence (ISBN 978-2100523122).
Sébastien Dathané (2015). Décider dans un monde complexe : voyage au cœur de nos décisions. Éditions
Maxima (ISBN 9782840018414).

Notes et références
1. Scheier MF & Carver CS (1985) Optimism, coping, and health: assessment and implications of generalized
outcome expectancies (http://www.psy.cmu.edu/faculty/scheier/scales/LOT_article.pdf). Health Psychology
(journal) (en), 4(3), 219.
2. Weinstein, N. D. (1980). Unrealistic optimism about future life events. Journal of Personality and Social
Psychology, 39, 806-820.
3. Sultan S & Bureau B (1999) Quel optimisme en psychologie de la santé ?. European review of applied
psychology, 49(1), 43-51.
4. Harris P & Middleton W (1994) The illusion of control and optimism about health : On being less at risk but no
more in control than others. British Journal of Social Psychology, 33, 369-386.
5. Dejoy DM (1989) The optimism bias and traffic accident risk perception ; Accident Analysis and Prevention, 21,
333-340 (http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0001457589900249 résumé]).
6. Delhomm, P & Meyer T (1999) Un instrument d’analyse : l'optimisme comparatif. Risques, 39, 1-6.
7. Weinstein ND (1980) Unrealistic optimism about future life events. Journal of Personality and Social
Psychology, 39, 806-820.
8. Delhomme, P. (1991). Comparing one’s driving with others’ : Assessment of abilities and frequency of offences.
Evidence for a superior conformity of self-bias ? Accident Analysis and Prevention, 23, 493-508.
9. Delhomme, P. (1994). Liens entre surestimation de ses propres capacités, expérience de la conduite et activité
de conduite (Rapport no 187). Arcueil : Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité.
10. Delhomme P (2000) Optimisme comparatif chez les usagers de la route : Une protection contre le risque ?
Pratiques psychologiques, 1, 99-109.
11. McCormick IA, Walkey FH & Green DE (1986). Comparative perceptions of driver ability : A confirmation and
expansion. Accident Analysis and Prevention, 18, 205-208.
12. Littéralement « sauter dans le dernier wagon ».
13. www.environmentalevidence.org

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Biais cognitif — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_cognitif

14. La FRB centre français de la Collaboration for Environmental Evidence (http://www.fondationbiodiversite.fr


/fr/societe/avec-la-societe/appui-a-la-decision/syntheses-de-connaissances/revues-systematiques.html)

Articles connexes
Sciences cognitives
Cognition
Cognition sociale
Risque ; Gestion du risque
Effet expérimentateur
Effet idéomoteur
Rationalité
Sophisme

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Intelligence humaine — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_humaine

Intelligence humaine
L'intelligence humaine est caractérisée par plusieurs aptitudes, surtout cognitives, qui permettent à l'individu humain
d'apprendre, de former des concepts, de comprendre, d'appliquer la logique et la raison. Elle comprend la capacité à reconnaître
des tendances, comprendre les idées, planifier, résoudre des problèmes, prendre des décisions, de conserver des informations, et
d'utiliser la langue pour communiquer.

En psychologie scientifique, l'intelligence a été très étudiée par la psychométrie qui a donné naissance aux mesures de Quotient
Intellectuel ou QI. Depuis le début du e siècle des milliers d'études ont été menées dans le monde, donnant lieu à des méta-
analyses de grande ampleur. Ces méta-analyses ont donné naissance au modèle de l'intelligence fluide et cristallisée de Raymond
Cattell et John L. Horn dans les années 1960, suivi du modèle à trois strates de John Carroll (1993). La combinaison de ces deux
modèles donne le modèle de Cattell-Horn-Carroll (CHC), où une faculté générale d'intelligence (facteur g) est prédite par
plusieurs fonctions cognitives générales, elles-mêmes mesurées par des fonctions cognitives spécifiques. Les théories sur
l'intelligence et les tests d'intelligence ont des applications très nombreuses en psychopathologie (déficience intellectuelle),
éducation (comprendre l'échec scolaire), et orientation scolaire ou professionnelle.

Bien que très étudiée scientifiquement, il n'existe pas de définition claire de l'intelligence et de nombreuses questions restent
posées. Ainsi, des théoriciens défendent qu'il pourrait exister plusieurs types d'intelligences relativement indépendantes
(l'intelligence pratique, par exemple), mais ces idées ne font pas consensus chez les scientifiques. Bien que minoritaires, certains
courants de recherche remettent en cause les interprétations du facteur g comme indice d'une intelligence générale.

Les avancées technologiques de l'imagerie cérébrale, des neurosciences cognitives et de la génétique ont renouvelé l'intérêt sur les
questions des relations entre intelligence et de la biologie humaine. Elles ouvrent de nouveaux domaines scientifiques qui
cherchent à relier les données de la biologie du développement cérébral et les modèles psychologiques et psychométriques.

Plusieurs grandes controverses génèrent de nombreuses études scientifiques : les interactions entre la génétique et
l'environnement et leur impact sur le développement de l'intelligence ; les différences entre les groupes et entre les générations
(effet Flynn) ou encore les relations entre santé physique et santé cognitive (ou épidémiologie cognitive).

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Intelligence humaine — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_humaine

Sommaire
Histoire de l'intelligence mesurée par la psychométrie et la psychologie scientifique
Précurseurs et tests du XIXe siècle
Échelle métrique de l'intelligence de Binet et Simon (France)
Succès et adaptations du test de Binet-Simon au début du XXe siècle
Tests d'intelligence non-verbaux, dits de performance
Première échelle d'intelligence de David Wechsler : Wechsler-Bellevue
Échelle d'intelligence pour adultes de Weschler (1955)
Échelles d'intelligence pour enfants de Weschler (WISC, 1949)

Mesures de l'intelligence
Propriétés psychométriques des tests d'intelligence : validité et fiabilité
Biais et limites des tests d'intelligence de Weschler
Utilisation des tests d'intelligence
Que mesurent les tests d'intelligence, au-delà des habiletés cognitives et intellectuelles ?

Théories de l'intelligence en psychologie et psychométrie


Facteur général d'intelligence ou g
Études factorielles
Tests chargés en facteur g
Controverses sur le facteur g
Artefact statistique ou positive manifold
Ensemble de plusieurs facteurs
Modèle de Cattell-Horn-Carroll (CHC)
Historique
Description
Influence du modèle CHC sur les tests d'intelligence ultérieurs
Théories psychométriques en relation avec le modèle CHC
La théorie de l'investissement de Raymond Cattell
Théorie des Processus, Personnalité, Intelligence et Connaissance (PPIK)

Théories développementales de la construction de l'intelligence


Lev Vygotski
James Baldwin et Jean Piaget
Théorie anthropologique et piagétienne de Georg Oesterdiekhoff (2012)

Théories sur les facteurs non cognitifs


La théorie de l'auto-efficacité de Bandura
Impact des facteurs non cognitifs sur la scolarité et résultats économiques et sociaux
Théorie de la compensation de l'intelligence (2009)
Théories défendant plusieurs intelligences indépendantes du facteur g
Théorie des intelligence multiples de Howard Gardner (1983)
Théorie triarchique de l'intelligence de Robert Sternberg (1988)

Théories issues de la neuropsychologie et des neurosciences cognitives


Théorie PASS de Das et collaborateurs (1975, 1994)
Théorie de l'intelligence de l'intégration pariéto-frontale de Jung et de Haier (2007)

Liens entre intelligence et morphologie du cerveau


Morphologie cérébrale
Volume de zones spécifiques
Épaisseur corticale (matière grise)
Neurophysiologie

Relations entre santé physique, environnement biologique et intelligence


Épidémiologie cognitive
Toxiques

Interactions entre génétique et environnement

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Impact de l'environnement humain sur le développement de l'intelligence


Impact de l'environnement humain sur l'intelligence chez l'adulte
Héritabilité des scores de QI et de l'intelligence
Études sur les jumeaux
Modèle de Dickens et Flynn

Études sur les variations génétiques


Moyens d'améliorer l'intelligence et le QI chez l'adulte
Moyens biologiques
Entraînements
Courants de pensée et sociétés
Problèmes éthiques posés

Intelligence émotionnelle
Intelligence collective et facteur c
Notes et références
Bibliographie
Pour approfondir
Ouvrages d'approfondissement
Liens externes
Articles connexes

Histoire de l'intelligence mesurée par la psychométrie et la


psychologie scientifique

Précurseurs et tests du e siècle


Des tests mesurant les habiletés cognitives et perceptuelles ont été développés à la fin du e siècle. Ces tests n'étaient pas
1
standardisés. Le scientifique britannique Francis Galton mit au point des mesures dites anthropométriques vers 1885 . À la
même époque, le psychologue Whilhem Wundt (université de Leipzig, Allemagne) montait un laboratoire de psychologie
expérimentale qui allait former les psychologues et fondateurs de la psychométrie James McKeen Cattell et Charles Spearman,
2
qui eux-mêmes eurent pour élèves Edward Thorndike et Robert Woodworth . Ces quatre personnes jouèrent un grand rôle en
psychométrie, et furent toutes des enseignants de David Wechsler dont l’œuvre très importante dans la mise au points de tests
2
d'intelligence est détaillée ci-dessous .
1
Le psychologue américain James McKeen Cattell adapta les tests de Galton qu'il nomma « tests mentaux » (mental tests) .

Ces tests historiques sont des précurseurs des futurs tests d'intelligence puisque les échelles d'intelligence utilisent de nombreux
sous-tests. Certains de ces tests de la fin du e siècle sont réutilisés dans les tests ultérieurs avec des adaptations. Ainsi, le
médecin français Édouard Séguin utilise des formes encastrables pour entraîner des enfants déficients sur le plan cognitif dans les
années 1880. L'un des dessins de son test est repris et adapté par le psychologue américain Henry H. Goddard, intégré au test de
Pintern et Patterson en 1917, et repris en 1939 par David Weschler comme un des tests de performance de sa première échelle
1
d'intelligence .

Échelle métrique de l'intelligence de Binet et Simon (France)


L'échelle métrique de l'intelligence, appelée aussi couramment test de Binet et Simon, est le premier test qui tente de mesurer
3
véritablement l'intelligence .

Alfred Binet (1857-1911) est un des pionniers de la psychologie du développement de l'enfant. Il fonde l'un des premiers journaux
scientifiques sur le sujet, L'Année psychologique, en 1894. Il joue un rôle capital dans la mise au point de diagnostics de
déficiences mentales permettant l'orientation d'enfants ayant des difficultés d'apprentissage vers des écoles spécialisées. Binet
s'indigne du fait que le diagnostic d'un enfant peut différer en fonction du médecin qui l'a observé. Il est urgent et important sur
4
un plan pratique, de mettre au point un instrument de mesure de l'intelligence qui soit objectif. Dans ce contexte, Binet avec la

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Intelligence humaine — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_humaine

collaboration du psychiatre Théodore Simon, met au point en 1905 une Échelle métrique de
l'intelligence, couramment appelée test de Binet-Simon. L'échelle comporte 30 tests cognitifs
brefs arrangés par ordre de difficulté. Ces tests cognitifs s'inspirent de tests existants (par
exemple la mémorisation des séries de chiffres) et de tests inventés par Binet et ses
1
collaborateurs .

La première utilité pratique du test est de permettre d'orienter scolairement les enfants ayant
des déficiences intellectuelles en mesurant leur potentiel intellectuel et éducatif.

En 1908, Binet et Simon révisent le test en groupant les tests en niveaux d'âge. Cette procédure
appelée ensuite « échelle d'âge » assigne au participant un âge qui correspond à celui auquel la
plupart des enfants réussissent le test. Par exemple, le sous-test des chiffres à mémoriser
Alfred Binet
commence à un niveau correspondant à l'âge du sujet, puis des items plus faciles ou plus
difficiles sont présentés en fonction de l'échec ou de la réussite du sujet. Le « niveau
1
intellectuel » (ensuite appelé l'âge mental) est le niveau d'âge le plus élevé auquel l'enfant réussit le plus de tests .

Le psychologue allemand William Stern a mis au point la formule qui permet de calculer le quotient intellectuel ou IQ qui définit
5
l'intelligence par rapport à l'âge mental défini par l'échelle d'intelligence .

Succès et adaptations du test de Binet-Simon au début du e siècle


L'idée de pouvoir tester l'intelligence se répand rapidement et, dix ans après la publication de l'échelle, cette idée est bien établie
6
dans plusieurs pays, même si, paradoxalement, le test reçoit un accueil moins favorable en France ). Henry H. Goddard,
directeur de recherche dans un centre du New Jersey pour enfants déficients cognitifs, apprend l'existence de cette échelle lors
d'un voyage en Europe. Il décide de la faire traduire pour pouvoir l'utiliser. Il contribue grandement à sa popularisation et à son
1
utilisation dans de nombreuses institutions des États-Unis .

Deux grandes révisions du test de Binet-Simon sont produites aux États-Unis. Robert Yerkes et James Bridges, à Boston,
restructurent l'échelle, de telle sorte que l'échelle en années devient une échelle sous forme de points : plutôt que de commencer
l'administration en fonction de l'âge des sujets, l'administration commence par les items les plus simples et se poursuit avec les
1
items de plus en plus complexes . Cette procédure est reprise plus tard par Wechsler et reste utilisée dans les tests d'intelligence
1
cent ans après .

En 1916, une seconde révision importante du test de Binet-Simon est mise au point aux États-Unis par Lewis Terman. Terman
1
étend l'utilisation de l'échelle à l'âge adulte et remplace la notion d'âge mental par la notion de quotient intellectuel (QI) . Il
ajoute deux tests, celui de la compréhension de problèmes arithmétiques (de Bonser 1910) et de formes encastrées (de Healy et
1
Fernald, 1911) . Cette batterie de tests de Terman, qu'il nomme l'échelle d'intelligence Stanford-Binet, devient la mesure de
4, 1
l'intelligence la plus utilisée aux États-Unis .
4
Au Royaume-Uni, Cyril Burt met au point une batterie de tests de raisonnement inspirée de l'échelle Binet-Simon .

L'échelle de Binet-Simon sert de base aux tests ultérieurs, dans son contenu et dans sa forme. La procédure de base qui combine
différents tests mentaux mène à un score composite qui est la base des tests d'intelligence ultérieurs. Binet insistait sur
l'importance d'employer de nombreux tests variés pour obtenir une performance moyenne. Chaque test individuellement avait
1
peu de valeur, c'est leur ensemble qui permettait d'extraire une information importante . Une des critiques du test de Binet-
Simon est que le test met l'accent sur les capacités verbales, rendant difficile les tests sur les participants parlant mal la langue
(sourds, immigrants).

Tests d'intelligence non-verbaux, dits de performance


Le psychiatre William Healy (directeur de l'institut de psychopathologie juvénile de Chicago) et la psychologue Grace Fernald (du
même institut de recherche) publient une monographie en 1911 qui reprend un des reproches souvent entendus à propos du test
de Binet-Simon : le test est trop verbal. Ils proposent un nouvel ensemble de tests non-verbaux, une méthode qui prend le nom de
1
test de « performance » . L'idée est reprise par les médecins du port d'Ellis Island, à New York, qui doivent tester les immigrants
arrivant aux États-Unis, dont beaucoup ne parlent pas l'anglais et ont peu d'éducation. Il est probable que ce soit l'un d'eux, le
médecin Howard Andrew Knox, qui ait utilisé pour la première fois l'expression « test de performance » pour décrire les tests

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n'exigeant aucune habileté verbale ni instruction . Deux des tests
de Ellis Island sont repris par les échelles postérieures : le test
d'imitation des cubes de Knox (dans lequel des combinaisons de
déplacements de cubes doivent être reproduites) et la figure de
1
profil à compléter pour former une figure humaine (Kempf test) .
Aucun de ces tests n'était standardisé, et la collection de données
entreprise sur les immigrants fut interrompue par la chute de
1
l'immigration lors de l'entrée dans la Première Guerre mondiale .

Or lors de la Première Guerre mondiale, le recrutement dans


l'armée accélère la diffusion des tests d'intelligence. Deux tests sont
utilisés aux États-Unis : le Test Alpha de l'armée, pour les appelés
Hôpital (au fond) où sont observés les immigrants
du contingent qui parlent l'anglais, et le test Bêta de l'armée pour
arrivant aux États-Unis, Ellis island, New York (1902).
les appelés sans éducation ou sans maîtrise de la langue anglaise
(tests non verbaux). Le comité chargé de mettre au point et
administrer ces tests est dirigé par Robert Yerkes (président de l'association
américaine de psychologie APA) et six associés. Pour permettre des passations
collectives, Arthur Otis met au point le système du choix multiple pour choisir la
réponse. De 1917 à 1919, l'armée examine 1 726 966 appelés. Ces données de l'armée,
les sous-tests et les items utilisés dans les tests Alpha et Bêta, sont en grande partie
1
repris par Wechsler par la suite pour mettre au point la Wechsler-Bellevue .

Dans les années 1920 et 1930, la pratique des tests d'intelligence s'accroît énormément
aux États-Unis. Les test s'étendent à l'industrie et aux écoles, grâce au développement
1
de nombreux tests permettant une passation collective . De nombreux tests de
Test des cubes de Kohs (1920).
performance sont développés en raison des doutes quant aux résultats obtenus avec le
test Binet-Simon. Le test de performance des cubes de Kohs (Block Design) mis au
point par Samuel Khos sous la direction de Terman à l'université de Standford, rencontre un grand succès.

En 1933-34, une étude des pratiques des tests menées par l'APA indique que, tandis que le test le plus employé par les
psychologues reste le Stanford-Binet, 5 tests sur les 9 plus employés sont des tests de performance : ce résultat suggère qu'en
pratique, les psychologues complémentent l'échelle du Stanford-Binet par des tests de performance car ils craignent que l'échelle
1
de Stanford-Binet soit insuffisante ou inadéquate en tant que mesure générale de l'intelligence .

Première échelle d'intelligence de David Wechsler : Wechsler-Bellevue


La Wechsler-Bellevue Intelligence Scale, ou échelle d'intelligence de Wechsler-Bellevue, est publiée aux États-Unis en 1939 et est
la première échelle d'intelligence mise au point par David Wechsler. Wechsler travaille quasiment seul sur cette grande
entreprise, durant sept ans. La standardisation initiale inclue des participants des deux sexes, âgés de 7 à 59 ans, d'un seul groupe
ethnique (blancs), parlant et lisant bien l'anglais, et habitant à New York et alentours ; leur statut socio-professionnel correspond
1
aux proportions trouvées dans le recensement national des États-Unis .
1
Wechsler utilise nombre de sous-tests et d'items déjà disponibles dans les tests antérieurs, ce qui est d'usage à l'époque .
Wechsler est alors chef psychologue à l'hôpital psychiatrique de Bellevue (New York) et est conscient des failles de l'échelle de
Standford-Binet (trop verbal, peu adapté aux adultes, procédures complexes et non standardisées). Il apprécie le test Alpha de
1
l'armée car il permet d'obtenir des sous-scores qui permettent se découvrir si le sujet a des habiletés ou difficultés spécifiques . De
fait, la plupart des sous-tests de l'échelle Weschler-Bellevue sont empruntés au test Alpha de l'armée (exception faite du test de
cubes de Kohs), une échelle qui lui est très familière et très utilisée aux États-Unis. L'emprunt de tests existant pour construire un
1
nouveau test est une procédure commune à l'époque .

Cependant, la structure de l'échelle introduit plusieurs innovations majeures dans le domaine du test de l'intelligence. Ces
1
innovations influencent les échelles d'intelligence ultérieures mises au point par David Wechsler . D'une part, il souhaite une
mesure pour adultes ce qui rend caduque l'utilisation de la notion d'âge mental, et le QI sous forme de rapport entre âge mental et
âge réel. Son premier argument est donc statistique : il propose (l'idée vient de Louis Leon Thurstone et d'autres) de remplacer le
quotient par un score de déviation. Pour cela, les scores obtenus aux sous-tests sont convertis en un score standard obtenu avec la

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1
moyenne et l'écart-type de chaque groupe d'âge . Sa second innovation est
d'incorporer des tests verbaux et des tests de performance dans la même échelle : à
l'époque, le Binet-Simon était vu comme le test qui mesurait l'intelligence générale et
les tests de performance des habiletés spécifiques. Wechsler pense que les sous-tests
1
de performance mesurent également l'intelligence générale, ce qui est nouveau . De
plus, il pense que les tests de performance permettent, mieux que les tests verbaux, de
faire des observations sur la personnalité et le tempérament sujet, et donc d'aller plus
loin que les performances uniquement cognitives. Ces observations se rapprochent des
1
mesures de personnalité qui seront ensuite appelées les fonctions exécutives .
Courbe du QI : fonction de Gauss,
moyenne à 100 et écart-type à 15 Pour publier le matériel de sa nouvelle échelle et le manuel de l'examinateur, Wechsler
points signe un contrat avec la Psychological Corporation. Cette maison d'édition avait été
fondée en 1921 par James McKeen Cattell et deux de ses anciens élèves, Robert
Woodworth (qui avait été le superviseur de Wechsler) et Edward Thorndike qui faisait
autorité dans les techniques de mesure des apprentissages.

Échelle d'intelligence pour adultes de Weschler (1955)


Après la mise au point de l'échelle de Wechsler-Bellevue, Weschler met au
point une échelle d'intelligence destinée spécifiquement aux adultes. Elle
s'inspire de la même approche que celle du Wechsler-Bellevue et du test
qu'il a mis au point pour l’armée (WPA publié en 1946).

L'échelle pour adultes, Wechsler Adult Intelligence Scale ou WAIS, est


standardisée sur un échantillon beaucoup plus large de personnes de 16 à
64 ans. L'échantillon est plus représentatif de la population, avec
l'inclusion de minorités. Le test est publié en 1955. Comme le précédent, il
contient plusieurs sous-tests (10 ou 11), groupés en test verbaux ou tests Proportion d'individus (%) en fonction des
2
de performance . Il utilise la notion de QI calculé par l'écart-type (et non scores de QI suivant une règle 68-95-99.7 :
le Qi tel que défini par Stern en rapport avec l'âge mental). 68 % sont entre -1 et +1σ, 95 sont entre -2 et
+2σ et 99.7 entre -3 et +3σ.
Wechsler constate des différences en fonction des âges, avec une
détérioration des scores avec l'âge qu'il interprète comme un déclin
cognitif. Il corrige l'échelle pour éviter ce biais. Tous les groupes d'âge ont une moyenne à 100. Cependant, pour éviter le risque de
ne pas détecter un déclin prononcé qui pourrait signaler un début de démence, il met au point un quotient de détérioration
2
mentale .

Il constate également des différences entre les sexes, cependant ces différences sont trop faibles pour l'amener à décider de
séparer les scores entre hommes et femmes en ce qui concerne le QI général. Il met cependant au point des index car certains
2
sous-tests sont mieux réussis par les hommes et d'autres par les femmes .

Échelles d'intelligence pour enfants de Weschler (WISC, 1949)


L'Échelle d'intelligence pour enfants de Wechsler est en fait une révision de l'échelle
antérieure qu'il a mis au point pour les enfants (la Wechsler-Bellevue form II) dont
elle diffère peu. Le QI standard correspond à la position du sujet par rapport à une
population du même âge dont la moyenne a été fixée à 100 points et les écarts-types à
15 points.

Cette échelle est traduite et adaptée dans de nombreux pays et devient le test de QI le
plus fréquemment utilisé pour les enfants. Des révisions et mises à jour sont publiées
(tout comme l'échelle de la WAIS). Malgré la mort de Wechsler en 1981, les
Le test du WISC-III
publications des révisions des batteries de Wechsler continuent à porter son nom.

Pour les très jeunes enfants, le test de la WPPSI est mis au point, avec la même
structure que l'échelle de la WISC.

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Mesures de l'intelligence

Propriétés psychométriques des tests d'intelligence : validité et fiabilité


7
Un test de psychologie doit démontrer plusieurs propriétés pour être reconnu comme un test utile et fiable .

La fiabilité ou fidélité (en anglais, reliability) du test réfère au fait que, si le test était répété, il produirait les mêmes résultats. Il
est important en effet que le résultat au test d'intelligence d'un individu dépende le moins possible de facteurs variables comme
son humeur, le jour de la semaine, ou encore l'expérimentateur qui le teste. La fiabilité des tests d'intelligence est déterminée
pendant que l'échelle est mise au point et testée sur de nombreux sujets. Seuls les items (question et réponses) et les tests qui ont
7
une haute corrélation lors d'un test et re-test sont conservés . La fiabilité des tests d'intelligence est élevée avec des taux de
7
corrélation d'environ 0.85 à 0.90 en test et re-test (cf. Coefficient alpha de Cronbach).

La validité d'un test réfère au fait que le test mesure bien ce qu'il est censé mesurer. Elle est plus délicate à établir. Ainsi, il est
important qu'un test d'intelligence mesure l'intelligence et non, par exemple, la mémoire ou le vocabulaire. Pour déterminer si le
test d'intelligence est valide, plusieurs types de validité sont mesurés. La validité de contenu est obtenue par une validité
apparente (il est peu probable que des tests de vocabulaires renseignent sur les performances arithmétiques) et l'analyse
factorielle qui est une procédure complexe qui permet de mettre en évidence des facteurs influençant les résultats (voir ci-dessous
7
les modèles d'intelligence) .

La validité empirique du test d'intelligence réfère au fait que le test d'intelligence n'est pas une mesure abstraite basée sur une
théorie mais doit avoir une ou des corrélations avec des variables concrètes. Ainsi, on s'attend à ce que des enfants ayant de plus
hauts scores en intelligences soient également plus performants à l'école, bien que les d'autres variables influencent également
beaucoup les résultats scolaires. Généralement, les corrélations entre les scores aux tests d'intelligence et les résultats scolaires
7
sont aux alentours de 0.50, ce qui est jugé raisonnable .

Biais et limites des tests d'intelligence de Weschler


Les tests d'intelligence de Wechsler ont été critiqués pour plusieurs raisons, parfois théoriques (voir ci-dessous les autres
conceptions de l'intelligence) mais surtout pratiques.

D'une part, les tests souffrent de limites pratiques et de biais systématiques. Les enfants malades, les enfants lents, les enfants
issus de groupes ethniques minoritaires dans la population, sont défavorisés par les tests de Wechsler qui privilégient la rapidité
8
d'exécution, qui comportent de nombreuses références culturelles .

Des tentatives ont été faites de créer des tests moins dépendants des performances de vitesse et comportant moins de biais
culturels. La batterie d'examen psychologie de Kaufman ou K-ABC, par exemple, a été mise au point pour permettre de tester des
enfants aux capacités linguistiques limitées. Les interactions verbales y sont limitées tant dans les instructions que les réponses,
9
et les éléments culturels sont restreints . Les versions les plus récentes des tests de Wechsler pour enfant (WISC) tentent aussi de
10
remédier à ces biais .

Les tests de Wechsler ont été régulièrement remis à jour par leur éditeur et fait l'objet de nouveaux étalonnages pour répondre
aux changements culturels ainsi qu'aux différences observées au fil des générations (l'effet Flynn).

Utilisation des tests d'intelligence


L'approche pour la compréhension de l'intelligence qui a le plus de supporters en psychologie et qui bénéficie du plus grand
nombre de recherche publiée sur la plus longue période de temps est basée sur des tests psychométriques. C'est aussi, de loin,
l'approche la plus utilisée en pratique.

Le quotient intellectuel (QI) est mesuré par des tests qui comprennent le Stanford-Binet, les matrices progressives de Raven
(Progressive Matrices), le Wechsler Adult Intelligence Scale et la batterie de tests pour enfants K-ABC (Kaufman Assessment
Battery for Children).

Nombre de tests psychométriques ne sont pas destinés à la mesure de l'intelligence elle-même, mais sont étroitement liés à des
hypothèses proches comme l'aptitude scolaire et académiques. Aux États-Unis les exemples incluent le SSAT, la SAT, la LOI, le

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11
GRE, le MCAT, le LSAT, et le GMAT .

Quelle que soit la méthode utilisée, presque toute épreuve oblige les sujets à raisonner
et dispose d'un large éventail de la questions et de difficultés. Les scores peuvent être
interprétés globalement ou séparément ; les scores sont convertis pour les faire
correspondre aux scores normalement distribués dans la population générale ce qui
permet de positionner l'individu par rapport à l'ensemble de la population (on parle de
QI mais aussi de percentiles).
12
Les tests d'intelligence sont largement utilisés dans l'éducation , le monde du travail,
et le milieu militaire en raison de leur efficacité dans la prédiction des performances et
comportements. Le QI (et le facteur g) sont corrélés à un grand nombre de résultats
sociaux : les personnes ayant un faible QI sont plus susceptibles d'être divorcé, d'avoir
Test d'intelligence générale pour le
un enfant hors union, d'être incarcéré, d'avoir besoin d'un soutien social à long- recrutement dans l'armée
terme ; les personnes à haut QI ont en moyenne un plus grand nombre d'années britannique (Seconde Guerre
d'éducation, un métier au statut économique et social plus élevé et des revenus mondiale)
13
financiers plus élevés . L'intelligence est significativement corrélée à la réussite de la
formation et aux performances, et le QI général est le
meilleur indicateur d'une bonne performance au
11, 14
travail .

Les tests d'intelligence peuvent être utilisés par des


psychologues dans le cadre de bilans psychologiques de
l'enfant, complétant l'examen clinique de l'enfant et de
sa famille. Ces tests sont de bons indicateurs de la
8
réussite scolaire .

Dans les études expérimentales menées sur l'enfant, le


QI peut être mesuré pour diverses raisons. Il peut être
un critère d'inclusion dans l'étude. Il peut servir à
Correspondances entre les valeurs d'une distribution normale. Les
apparier les groupes, pour permettre que les niveaux mesures exprimées en écart-types peuvent aussi être exprimées
intellectuels soient similaires dans tous les groupes en percentiles.
avant de commencer l'expérience. Le QI peut également
être utilisé comme une mesure de covariance (variable
indépendante) susceptible d'influencer les résultats de l'expérience. Le QI peut aussi être une variable dépendante (un résultat
attendu et mesuré). C'est le cas lorsque les chercheurs veulent mesurer si une intervention de longue durée a eu un effet sur
l'intelligence et certaines habiletés cognitives mesurées par le test d'intelligence utilisé (par exemple, explorer l'effet sur le QI
15
d'une fortification alimentaire de plusieurs mois ou plusieurs années, chez des enfants mal nourris ).

Que mesurent les tests d'intelligence, au-delà des habiletés cognitives et intellectuelles ?
Wechsler était un psychologue clinicien qui avait une longue expérience des complexités de l'entretien clinique et connaissait bien
les limites des tests qu'il mettait au point. Vingt ans après la publication de la première échelle d'intelligence pour adultes de
2
Wechsler, plus de 500 article scientifiques sont publiés sur le sujet . La plupart de ces articles traitent de la validité de l'échelle et
de ses caractéristiques psychométriques. De nombreuses analyses factorielles sont conduites. En 1981, Wechsler résume ainsi ces
découvertes : malgré des analyses très avancées, seuls quatre ou cinq facteurs sont généralement mis en évidence. Or, ils ne
2
rendent compte que de 60 % à 70 % environ de la variance totale obtenue . Wechsler en conclut que d'autres facteurs sont en jeu
et qu'ils ne sont pas cognitifs. La motivation, l'entrain (drive), la persévérance, la conscience forte du but à accomplir (goal
awareness) jouent également un rôle important dans la réussite au test bien que ces facteurs ne puissent pas être extraits des
2
analyses, ni être chiffrés . Wechsler veut d'ailleurs tenter de mettre au point un test qui lui permettrait de détecter ce facteur
invisible, et espère que le WAIS-R, la première révision du test publiée environ 25 ans plus tard, peut tenter de répondre en partie
2
à cette question .

Théories de l'intelligence en psychologie et psychométrie

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Plusieurs chercheurs ont mis au point des théories sur l'intelligence humaine. Ce champ d'étude est très développé en
psychologie. Plusieurs modèles s’appuient sur les données existantes et recueillies grâce aux tests d'intelligence pour discuter de
l'existence d'une intelligence générale et de la présence statistique d'un facteur g dans leurs analyses, et déterminer les liens entre
les diverses habiletés et l'intelligence générale.

Des critiques qui ne contestent pas la stabilité des tests et le fait qu'ils prédisent certaines formes de réalisation, veulent mettre en
avant qu'un concept de l'intelligence générale, obtenu seulement par les scores au test de QI, néglige les nombreux autres aspects
11
importants de la capacité mentale .

Facteur général d'intelligence ou g


Il y a beaucoup de types de tests de QI et ils utilisent une grande variété de tâches. Certains tests sont constitués d'un seul type de
16
tâche, d'autres s'appuient sur une large collection de tâches avec des contenus différents (visuo-spatiale , verbale, numérique) et
sollicitent des processus cognitifs différents (par exemple, raisonnement, mémoire, décisions rapides, comparaisons visuelles,
imagerie spatiale, lecture et extraction de connaissances générales). Cependant, le point commun entre ces tests a été découvert
par une approche statistique.

Études factorielles
Le psychologue Charles Spearman, au début du e siècle, a réalisé la première analyse factorielle des corrélations entre les
différentes tâches au test d'intelligence. Il a découvert une tendance pour l'ensemble de ces tests à une corrélation positive les uns
avec les autres, qui est appelé le positive manifold. Spearman a découvert ainsi qu'un seul facteur commun explique les
corrélations positives entre les tests : il le nomme g pour "facteur général d'intelligence". Spearman interprète sa découverte
comme étant au cœur de l'intelligence humaine, puisque g, à un degré plus ou moins grand, influence la réussite dans toutes les
tâches cognitives. Cette interprétation de g comme étant l'origine commune au test de performance est encore dominante en
psychométrie.

Tests chargés en facteur g


Les tâches des tests de QI et les tests dans leur entier peuvent être classés en fonction de leur degré de charge (ou relation) avec le
facteur g. Les tests qui sont les plus chargés par g sont ceux qui sont les mieux corrélés à la plupart des autres tests et offrent ainsi
une meilleure approximation du QI général.
17
Une étude portant sur les corrélations entre une grande collection de tests et de tâches a trouvé que le test des Matrices
Progressives de Raven ont une corrélation particulièrement élevée avec la plupart des autres tests et des tâches. Ce test de Raven
est un test de raisonnement inductif portant sur du matériel visuel abstrait. Il se compose d'une série de problèmes présentés par
ordre de difficulté croissante. Chaque problème est une matrice 3 x 3 dessins abstraits avec une cellule vide ; la matrice est
construite selon une règle, et la personne doit trouver la règle pour déterminer laquelle des huit alternatives s'inscrit dans la
cellule vide. En raison de sa forte corrélation avec d'autres tests, le test de Raven est généralement considéré comme un bon
17
indicateur de l'intelligence générale ou facteur g .

Controverses sur le facteur g

Artefact statistique ou positive manifold


Louis Léon Thurstone a été le premier à mettre en doute l'existence ou l'interprétation du facteur g. Il défendait l'idée que les
résultats aux sous-tests étaient corrélés positivement entre eux, mais que les fonctions cognitive testées étaient pourtant
indépendantes. Le facteur g selon lui, ne reflétait donc pas forcément un seul facteur commun mais peut-être plusieurs facteurs
expliquant leurs corrélations. Depuis lors, le problème continue à être discuté par les psychométriciens, psychologues, et
spécialistes en neurosciences. Ainsi, le facteur g est extrait statistiquement des corrélations observées entre les différentes
habiletés cognitives mesurées par les test, comme Charles Spearman l'a mis en évidence. Il est donc possible que le facteur g
corresponde à une réalité, un processus commun aux tests, comme un processus de traitement de l'information commun, ou
encore une source d'énergie commune (Jensen) ; dans ce cas, c'est un facteur. Mais il est également possible que le facteur g soit
un résultat statistique mais sans que cela ne corresponde à un facteur, c'est-à-dire une réalité psychologique qui serait la sources
des corrélations observées. C'est la position que défendent plusieurs chercheurs, par exemple Stephen Jay Gould, qui a qualifié le

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18, 19
facteur g d'artefact statistique . Selon cette théorie, le facteur g serait seulement un positive manifold, c'est-à-dire, non pas un
facteur commun, mais le résultat des corrélations positives (fortes) entre les habiletés cognitives.

En 2006, H. van der Maas et ses collègues d'Amsterdam proposent un modèle dynamique dit de mutualisme qui propose que
l'intelligence pourrait dépendre de plusieurs mécanismes indépendants, dont aucun n'influerait sur la performance au test. Ces
mécanismes se soutiennent entre eux, de telle sorte que le fonctionnement efficace de l'un d'eux rende plus efficace le
20
fonctionnement des autres ce qui créerait le positive manifold .

Ensemble de plusieurs facteurs


Flynn met en garde contre le fait que le facteur g doit continuer à être interrogé et son existence et interprétation soumises à
l'épreuve des données empiriques. Il défend l'idée que facteur g est devenu une heuristique, une vérité que les scientifiques
n'osent plus questionner. Il décrit cette erreur comme une erreur de type-III (type-three error) : l'erreur qui consiste pour un
chercheur à poser la mauvaise question et à conclure à la bonne réponse (rejeter l'hypothèse nulle mais pour une mauvaise
21
raison). Flynn considère que le facteur g décrit un ensemble de facteurs, génétiques, développementaux et environnementaux .

Modèle de Cattell-Horn-Carroll (CHC)

Historique
Se basant sur le modèle du facteur g de Spearman, et sur la théorie en compétition de
l'époque, la théorie des habiletés cognitives primaires du psychométricien américain Louis
Leon Thurstone, Raymond Cattell découvre qu'il est possible de distinguer plusieurs
composantes du facteur g : l'intelligence fluide ou facteur f, qui est en quelque sorte le moteur
qui permet l'acquisition de connaissances, qu'il nomme le facteur d'intelligence cristallisée ou
facteur c.

Son élève puis collègue John Horn approfondit et développe ce modèle (1965).

Leur modèle est complété par John B. Carroll. En 1993, Carroll publie un ouvrage approfondi
présentant les résultats d'une méta-analyse portant sur plusieurs centaines d'études incluant
des mesures de l'intelligence menées sur plusieurs décennies et dans plusieurs pays. Cette
approche est la plus complète menée sur le sujet pour l'époque. Le modèle issu de cette
analyse, nommé le modèle ou théorie de l'intelligence en trois strates, fait alors autorité Raymond Cattell

parmi les modèles de l'intelligence basés sur les techniques de psychométrie.

Ce modèle est développé par la suite par Kevin McGrew (2005), Schneider et McGrew (2012), Dawn Flanagan (2013). Il est connu
sous le nom de modèle de Cattell-Horn-Carroll, du nom des premiers contributeurs.

Description
Dans ce modèle, une hiérarchie de facteurs est utilisée. Le g est au sommet de cette hiérarchie. Sous g, se trouvent 10 grandes
capacités qui sont à leur tour subdivisés en 70 capacités plus spécifiques. Sur les représentations graphiques de ce modèle, la
grandeur des corrélations est décroissante, de gauche à droite, c'est-à-dire que le facteur le plus à gauche (Gf) a la plus forte
22
corrélation avec g, et les corrélations des autres facteurs vont en s'amenuisant (voir figure ci-dessous) .

Ce modèle permet de considérer à la fois que les habiletés cognitives spécifiques sont liées au facteur g, mais aussi que ces
habiletés cognitives sont également spécifiques et intéressantes en tant que telles. Par exemple, la richesse du vocabulaire est
intéressante et permet d'augmenter ses chances d'être admis dans une bonne université aux États-Unis, indépendamment de son
23
rapport avec g, souligne James Flynn .

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Modèle d'intelligence en trois strates de Carroll (2012). Facteur g ; intelligence fluide (If), intelligence cristallisée (Ic), mémoire
générale et apprentissage (Gy), perception visuelle globale (Gv), perception auditive globale (Gu), habileté de rappel global
(Gr), vitesse cognitive générale (Gs), et vitesse d’exécution générale (Gt), facteurs évalués par 70 habiletés cognitives
mesurées par les tests d'intelligence
24
Les grandes capacités (strate II) sont :

L'intelligence fluide (Gf) : la capacité générale de raisonner, de former des concepts, et de résoudre des problèmes avec
une information inconnue ou de nouvelles procédures.
L'intelligence cristallisée (Gc) : l'ampleur et la profondeur des connaissances acquises, la capacité à communiquer ses
connaissances, et la capacité à raisonner en utilisant des expériences ou des procédures acquises antérieurement.
Le raisonnement quantitatif (Gq) : la capacité à comprendre des notions quantitatives et des relations, et de manipuler des
symboles numériques.
La lecture et l'écriture (Grw) : les habiletés de lecture et d'écriture de base.
La mémoire à court terme (Gsm) : la capacité d'appréhender et de retenir (ou conserver) des informations dans la
conscience immédiate, et de les utiliser dans un délai de quelques secondes.
Le stockage et la récupération à long terme (Glm) : la capacité de stocker des informations et de les récupérer plus tard
aisément dans les processus de pensée.
Le traitement visuel (Gv) : la capacité à percevoir, analyser, synthétiser, et penser avec des motifs visuels, y compris la
capacité de stocker et de rappeler ces représentations visuelles.
Le traitement auditif (Ga) : la capacité à analyser, synthétiser, et de discriminer des stimuli auditifs, y compris la capacité
de traiter et de discriminer les sons de la parole qui peut être présenté en de manière déformée.
La vitesse de traitement (Gs) : la capacité à automatiser les tâches cognitives, en particulier lorsqu'elle est mesurée en
exerçant une pression sur la concentration.
La vitesse de décision ou de réaction (Gt) : la rapidité avec laquelle un individu peut réagir à un stimulus ou à une tâche
(généralement mesuré en secondes ou fractions de secondes ; à ne pas confondre avec la Gs, qui est généralement
23
mesurée à des intervalles de 2 à 3 minutes) .
En bas du modèle (strate III) se trouvent 70 habiletés plus étroites ou plus spécifiques en rapport avec les sciences, culture,
géographie, mathématiques, nombres, lecture, écriture, grammaire, vocabulaire, fluence, information générale, écoute, induction,
23
mémoire, contrôle de l'attention, visualisation, attention spatiale, codage, vitesse de perception, etc.

Influence du modèle CHC sur les tests d'intelligence ultérieurs


Cette théorie qui s'est développée avec le temps et reflète les idées de plusieurs auteurs, est considérée être le reflet de ce qui est
actuellement connu par la recherche sur l'intelligence humaine. Les tests créés ultérieurement prennent en compte la théorie de
Cattell–Horn–Carroll dans leurs techniques de validation.

Ainsi, le test K-ABC II, publié en 2008, s'appuie sur le modèle CHC et sur le modèle neuropsychologique d'Alexandre Luria (cf.
25
plus bas) .

Le test américain du Woodcock-Johnson, dans sa quatrième édition, est conçu pour mesurer le facteur g, 10 habiletés
intermédiaires, et 35 habiletés spécifiques. [réf. nécessaire]

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Les tests ne mesurent pas nécessairement toutes ces capacités. Par exemple, Gq et Grw peuvent être considérées comme des
24
mesures de la réussite scolaire plutôt que QI. Gt est difficile à mesurer sans équipement spécial. [réf. nécessaire]

Théories psychométriques en relation avec le modèle CHC

La théorie de l'investissement de Raymond Cattell


26, 27
La théorie de l'investissement de Cattell propose que les différences individuelles observées dans le processus d'acquisition
de compétences et de connaissances (Gc) sont en partie attribuables à l'investissement de Gf : l'intelligence fluide serait impliquée
28
dans tous les aspects du processus d'apprentissage . L'intelligence fluide serait, selon Cattell, un investissement, et l'intelligence
29
cristallisée serait un dividende, un résultat de cet investissement . Cette idée est similaire à celle du Jensen qui compare le
29
facteur g à l'essence d'un moteur et le considère irremplaçable .
30 [réf. incomplète]
La théorie de l'investissement suggère que les traits de personnalité n'affectent pas les scores d'un test de IQ .

Commentant la théorie de l'investissement, James R. Flynn critique cette théorie : selon lui, l'intelligence cristalline et
l'intelligence fluide interagissent. Ainsi la richesse du vocabulaire (intelligence cristalline) est influencé par la richesse du milieu
23
(lectures, conversations) et ce facteur influence l'intelligence fluide . Il ajoute que le niveau de vocabulaire joue un rôle
important dans les tests d'entrée à l'Université aux États-Unis, indépendamment du niveau de g fluide : les habiletés spécifiques
29
jouent donc un rôle important dans la vie des personnes, indépendamment du niveau g fluide .

Théorie des Processus, Personnalité, Intelligence et Connaissance (PPIK)


31, 32
Développée par Philip L. Ackerman , la théorie des PPIK
s'appuie sur l'approche sur l'intelligence proposée par Cattell
(intelligence fluide ou Gf et intelligence cristalline ou Gc) et
tente d'approfondir cette théorie. Ackerman distingue
également l'intelligence de la connaissance et de
l'« intelligence comme processus » (qui sont comparables,
mais pas identiques, à la Gc et Gf respectivement). Sur la
figure ci-contre, le développement de ces deux formes
d'intelligence au cours de la vie est schématisé. L'intelligence
comme processus (Gf) est en rouge : elle s'affaiblit vers 25
ans. L'intelligence de la connaissance (en bleu) augmente
tout au cours de la vie.

Ackerman met l'accent sur le rôle de l'investissement de


capacités cognitives, tout comme Cattell. Cependant, il met
Courbes théoriques de croissance de l'« intelligence comme
aussi l'accent sur le rôle de la personnalité et les facteurs de processus », intelligence cristallisée, intelligence
33
motivation et d'intérêt, ce qui diffère totalement de Cattell . professionnelle et intelligence de l'amateur de la théorie
Un trait de personnalité comme le fait d'être orienté sur la PPIK.
tâche (task-oriented) est lié au fait de réfléchir à un
problème posé ; tandis que des personnes de type actif
tendent à utiliser plutôt la force physique ou l'agression, et les personnes de type artistique utilisent plutôt l'expression de soi. La
33
connaissance de ces personnes ne peut pas se chevaucher . La description de la connaissance est donc créditée de différences
individuelles, où les compétences des personnes ne se chevauchent pas beaucoup (par exemple, la structure des connaissances
d'un professionnel de la santé diffèrent celle d'un architecte). Il parle d'intelligence vocationnelle ou professionnelle, et
33
d'intelligence vocationnelle ou développée par les activités amateures et non professionnelles .

Théories développementales de la construction de


l'intelligence

Lev Vygotski

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Lev Vygotski fut à l'origine de découvertes sur le développement de l'enfant en relation avec son environnement. Sa théorie est
influente en psychologie du développement et en psychologie de l'enfant. Elle influença en particulier Alexandre Luria, dont les
découvertes sur les différences entre processus simultanés et sériels seront à l'origine de la mise au point de la batterie d'examen
34
intellectuel de l'enfant K-ABC par Alan Kaufman .

James Baldwin et Jean Piaget


James Mark Baldwin fut l'un des fondateurs de la psychologie du développement, l'un des premiers présidents de l'American
Psychological Association (1897) et contribua à un grand nombre de publications essentielles fondant la psychologie
expérimentale du début du e siècle. Il publie en 1915 une série de trois volumes sur le développement de l'enfant, Genetic Logic.
Il y développe l'idée, reprise plus tard par Jean Piaget et d'autres psychologues, que le développement de l'enfant s'effectue en
stades successifs, débutant par l'exercice des réflexes, progressant avec l'acquisition du langage puis la pensée logique. La
question importante est de comprendre comment expliquer ces progrès. Selon Baldwin, cette progression d'un stade à un autre
dépend du feed-back de l'environnement. Deux processus sont à l'œuvre : l'assimilation (incorporation des effets de
4
l'environnement dans l'organisme) et l'accommodation (les changements de l'organisme) . Ces concepts sont centraux au modèle
4, 35
de développement de l'intelligence que développe Jean Piaget par la suite .

Baldwin fait de nombreux voyages à l'université de Genève en Suisse, où il se lie d'amitié avec le psychologue Édouard Claparède.
Son livre est traduit en français et influence l'élève de Claparède, Jean Piaget qui devient au milieu du e siècle. un théoricien
d'importance majeure. Piaget consacre sa carrière à comprendre le développement de l'intelligence et de la cognition et publie
plus d'une centaine d'ouvrages sur le sujet. Selon Piaget, l'intelligence dérive de l'adaptation du sujet à son milieu : « l’intelligence
ne débute ni par la connaissance du moi, ni par celle des choses comme telles, mais par celle de leur interaction. Elle organise le
36
monde en s’organisant elle-même » . Pour Piaget qui a une formation de biologiste, la notion d'adaptation est centrale pour
comprendre le développement de l'intelligence.

Dans la théorie de Piaget du développement cognitif, l'accent est mis non pas sur les capacités mentales, mais plutôt sur un les
modèles mentaux du monde que développe l'enfant. Quand un enfant grandit, il développe des modèles de plus en plus précis du
monde qui lui permettent de mieux interagir avec le monde. Par exemple, la permanence de l'objet décrit comment un enfant
développe un modèle où les objets continuent d'exister même quand ils ne peuvent pas être vus, entendus, ou touchés. Les degrés
37, 38
de progrès à travers ces étapes sont corrélés, mais ne sont en aucun cas identique au QI mesuré par la psychométrie . Piaget
conçoit l'intelligence comme une activité plutôt que comme une capacité, et sa démarche ne s'intéresse pas à la psychométrie.
Durant ses années de formation, Piaget a travaillé en effet sur les tests psychométriques, mais il ne s'y intéresse pas : il s'intéresse
aux réponses des enfants sur les raisons qui les ont poussés à faire telle ou telle réponse et pose des questions durant les exercices.
Cette méthode d'observation constitue le fondement de ses théories et recherches.

L'approche et les modèles théoriques de Piaget (qu'il a changés et perfectionnés au fil de sa longue carrière) ont été critiqués. En
particulier, les âges des processus observés par Piaget dépendent de la façon dont le test est effectué (voir l'article sur la
permanence de l'objet). Plus généralement, la théorie peut être très difficile à tester empiriquement en raison de la difficulté de
prouver ou de falsifier (invalider) qu'un modèle mental, quel qu'il soit, explique le résultat observé lors de la réalisation d'un
39
test . Les théories néo-piagetiennes du développement cognitif reprennent et développent la théorie de Piaget dans le domaine
d'étude de l'intelligence dans de nombreux domaines : les facteurs psychométriques tels que la vitesse de traitement et la
mémoire de travail ; les facteurs « hypercognitifs » comme le contrôle (self-monitoring) ; les stades ; le développement des
40, 41
habiletés spatiales et le développement social .

Théorie anthropologique et piagétienne de Georg Oesterdiekhoff (2012)


Georg Oesterdiekhoff publie en 2012 un article qui analyse les tendances cognitives allant des sociétés primitives et pré-
industrielles au présent. Il fait l'hypothèse que la magie a évolué vers la religion puis vers science. Les cinq facteurs de cette
évolution (qui évoluent ensemble) sont la science, l'industrialisme, l'humanisme des Lumières (enlightment), l'éthique humaniste
et la démocratie. Il applique les quatre degrés de niveaux cognitifs de Piaget à l'anthropologie. Flynn écrit que la théorie de
Oesterdiekhoff l'a influencé dans sa compréhension des changements de scores aux matrices de Raven observées sur plusieurs
42
génération (l'effet Flynn, détaillé ci-après) .

Le niveau sensori-moteur, chez l'enfant, correspond au développement d'habiletés pratiques et visuelles analogues à celle d'un
animal. Le niveau pré-opérationnel, observé chez l'enfant vers l'âge de 2 ans, correspond au développement du langage et des

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premiers raisonnements. Les sociétés prémodernes


seraient à ce stade (ou du moins une partie de leur
population), ce qui expliquerait leur QI faibles. Vers
1900, aucun société n'aurait obtenu un score de 75
points de QI comparées aux normes actuelles (la Grèce
42, 43
ancienne étant une des exceptions) .

Le niveau formel concret chez l'enfant se développe


vers 7 ans, lorsque l'enfant peut utiliser la logique pour
raisonner sur des objets concrets du monde qui
l'entoure. Le niveau formel des opérations se développe
Modèle piagétien des opérations mentales, ou raisonnement, de
chez l'enfant à partir de 12 ans, lorsque les enfants niveau concret et de niveau formel.
peuvent raisonner sur des opérations, des concepts
abstraits. Selon Oesterdiekhoff, les sociétés
industrialisées ont développé les opérations formelles : elles peuvent (ce qui est décrit comme le stade formel B chez Piaget)
engager des réflexions abstraites, combinatoires, hypothétiques et expérimentales. Même dans ces sociétés modernes, entre 50 et
70 % des adultes demeurent au stade formel de niveau A décrit pas Piaget et sont moins capables d'utiliser le raisonnement
42
hypothétique et scientifique .

Flynn considère que cette idée permet d'expliquer le plafonnement de la montée des scores aux matrices de Raven sur plusieurs
générations. L'éducation ne peut pas perpétuellement augmenter ce type de cognition, qui au contraire, peut même perdre du
42
terrain sous la pression d'autres phénomènes sociaux .

Théories sur les facteurs non cognitifs


Tous les psychologues s'accordent sur le fait que les tests
d'intelligence ne mesurent pas seulement des performances
cognitives, mais que d'autres facteurs jouent également un certain
rôle dans les performances obtenues aux tests. Wechsler
connaissait bien ce problème, car il n'était pas seulement un
chercheur et psychométricien mais également un psychologue
clinicien. Il a souligné qu'une partie de la variance à ses tests restait
inexpliquée et était certainement due à des facteurs de motivation
et d'ordre émotionnels que sa première échelle WAIS ne parvenait
2
pas à suffisamment détecter .

Le problème posé par les facteurs non cognitifs influençant les


Le courage, l'effort, l'auto-efficacité, et autres facteurs
résultats, a été de comprendre comment mesurer et identifier ces non cognitifs participent aussi au succès scolaire,
facteurs. académique, social ou professionnel : lauréates de la
récompense International Women Of Courage (2012).

La théorie de l'auto-efficacité de Bandura


Albert Bandura est l'un des auteurs des plus cités en psychologie pour ses nombreuses contributions à la psychologie de
l'apprentissage et à la psychologie sociale. Il a mis en évidence des liens entre le sentiment de d'efficacité personnelle (c'est le
concept d'auto-efficacité qu'il a reconnu et exploré dans ses expériences) et l'intelligence ou la réussite scolaire ou académique.
L'idée que des aspects non-cognitifs influençaient les scores aux tests de performance cognitive n'était pas nouvelle, mais il
s'agissait de le démontrer, de le formaliser sur le plan théorique et de le mesurer, ce que Bandura a été le premier à faire de
44, 45
manière scientifique .

Bandura suggère que la personne ayant un sentiment d'auto-efficacité relativement faible dans n'importe quel domaine sera une
personne qui tentera d'éviter les challenges. Cet effet est accentué si la personne perçoit la situation comme une menace
personnelle. Quand l'échec arrive, une telle personne récupère plus lentement que d'autres et attribue son échec à un manque
d'aptitude de sa part. En revanche, la personne ayant un niveau élevé de l'auto-efficacité se focalise sur l'objectif de la tâche ce qui
46
augmente sa performance . Par exemple, deux étudiants peuvent avoir les mêmes compétences cognitives, mais ne pas montrer
les mêmes performances : pour l'un, la réussite scolaire fait plaisir à ses parents et ses professeurs, ce qu'il valorise ; pour l'autre,

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44
la réussite scolaire représente une menace personnelle (le risque d'être rejeté par ses amis et dans sa classe) .
47
L’œuvre de Bandura est considérable et sa théorie de la cognition sociale a ouvert la voie à de nombreuses autres recherches sur
44
les facteurs non-cognitifs influençant les performances intellectuelles, scolaires ou académiques : le contrôle de soi chez des
48 49
adolescents de 13 ans ; les relations interpersonnelles chez des chercheurs .

Impact des facteurs non cognitifs sur la scolarité et résultats économiques et sociaux
L'économiste James J Heckman et son équipe de l'Université de Chicago ont mis en évidence que des facteurs non-cognitifs
comme l'estime de soi, le sentiment de contrôle et d'auto-efficacité, ont autant d'importance que les facteurs cognitifs sur
plusieurs résultats économiques : le choix de l'école, le choix de la profession, les salaires (à choix de profession identique), et les
50
conduites à risque (grossesses adolescentes, tabagisme, usage de drogues douces, conduites criminelles) . Il souligne
51
l'importance de l'auto-discipline, la consistance, la fiabilité sur les résultats professionnels et personnels .

Théorie de la compensation de l'intelligence (2009)


La théorie de la compensation de l'intelligence (Intelligence compensation theory), ou TIC, est un terme utilisé pour la première
52
fois par Wood et Englert, 2009 . L'hypothèse principale de cette théorie est que les personnes qui sont relativement moins
intelligentes doivent travailler plus durement, plus méthodiquement, deviennent plus résolues et soignées (consciencieuses) afin
d'atteindre leurs objectifs, afin de compenser leur « manque d'intelligence ». Au contraire, les personnes plus intelligentes n'ont
pas besoin de traits ou comportements associés avec le facteur de la personnalité de soin (souci du travail bien fait) puisqu'elles
peuvent compter sur la force de leurs capacités cognitives, rendant la structure ou à l'effort plus superflu ou moins
53, 54
nécessaire .

La théorie suggère l'existence d'un lien de causalité entre l'intelligence et le fait d'être consciencieux et appliqué. Cette hypothèse
est jugée plausible car la théorie prédit alors une relation de cause à effet inverse entre intelligence fluide (Gf) et la conscience
55
professionnelle . Un argument allant dans le sens de cette théorie est que, dans la mesure où la personnalité s'est développée
avant que l'intelligence cristallisée ne soit totalement développée à son tour, la théorie prédit qu'à l 'âge scolaire, les enfants les
plus consciencieux auraient un gain d'intelligence cristallisée (connaissances) plus fort lors de leur éducation, car ils seraient plus
56
efficaces, soigneux, travailleurs et obéissants .

Cette théorie cependant a été invalidée. Les preuves avancées par ses auteurs semblent souffrir de biais de sélection de
l'échantillon : seuls des enfants ayant un certain niveau de réussite avaient été choisis pour participer aux études, rendant les
57
conclusions invalides

Théories défendant plusieurs intelligences indépendantes du


facteur g

Théorie des intelligence multiples de Howard Gardner (1983)


La théorie des intelligences multiples de Howard Gardner est basée sur des observations d'enfants et adultes venant de la
population générale, mais aussi d'individus doués, de personnes qui ont subi des dommages au cerveau, d'experts et virtuoses, et
de personnes issues de diverses cultures. Sur la base de ses observations, Gardner conclut que l'intelligence peut être divisée en
plusieurs composants.

Dans Les formes de l'intelligence (1983 traduction française 1997) Howard Gardner, professeur de psychologie cognitive à
Harvard émet l'hypothèse selon laquelle plusieurs types d'intelligence coexistent chez chaque être humain. En étudiant des
individus souffrant de troubles cérébraux, il distingue sept types d'intelligence : logico-mathématique, linguistique, spatiale,
musicale, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle et intrapersonnelle. Dans une deuxième édition de ce livre (1993), il ajoute à
cette liste l'intelligence naturaliste. Il soutient que les tests psychométriques ne mesurent que les aspects linguistiques et logiques
11
de l'intelligence, et certains aspects de l'intelligence spatiale .

Le théorie de Gardner a remporté un grand succès dans les milieux de l'éducation. De nombreux ouvrages de psychologie
populaire embrassent le modèle. Le modèle offre une opportunité d'améliorer l'estime de soi d'enfants en échec scolaire en leur
58
permettant d'espérer que leurs autres qualités les aideront à réussir dans la vie . Malgré son succès populaire, le modèle n'est

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pas validé empiriquement et est fortement critiqué par la communauté scientifique. L'une des principales critiques de la théorie
de Gardner est qu'elle n'a jamais été testée, soumise à un examen par les pairs (ni par Gardner ni par d'autres chercheurs
59, 58
indépendants) et qu'elle est infalsifiable . Une autre critique fréquente est que la théorie met sur le même plan des
compétences dont l'importance pour la réussite professionnelle ou sociale semblent différentes : les compétences logico-
mathématiques ou linguistiques apparaissent bien plus importantes pour la réussite scolaire et professionnelle que les talents
58, 60
musicaux ou artistiques sur la population générale .

Théorie triarchique de l'intelligence de Robert Sternberg (1988)


Robert Sternberg a défendu que les théories de l'intelligence proposées par les
psychométriciens ne rendent pas compte entièrement de la réussite dans la vie. En
61, 62
1988, il propose une théorie « triarchique » de l'intelligence . Sa théorie ne remet
pas en cause la validité d'un facteur général d'intelligence, mais cherche à compléter ce
modèle. La théorie triarchique de l'intelligence décrit trois aspects fondamentaux de
l'intelligence : analytique (aspect compositionnel), créatif (aspect expérientiel) et
pratique (aspect contextuel).

En 1997, il révise le nom de sa théorie et parle de Theory of Successfull Intelligence


soulignant l'importance de prendre en compte le succès dans la vie de l'individu en
fonction de son contexte social, qui lui est propre (et non de la société en
63, 64
général) .

Ce modèle permet de relancer un ancien débat sur la nature de l'intelligence. Elle


présente certains points forts, dont son originalité. Selon Flynn, l'approche de
Sternberg permet de mesurer des aspects qui ne sont pas pris en compte par les tests
traditionnels comme le fait que l'étudiant sait rendre ses essais suffisamment
64
intéressants pour retenir favorablement l'attention de ses enseignants à l'université .
Gavroche (personnage des
La théorie de Sternberg a été cependant souvent critiquée parce qu'elle ne s'est pas Misérables) incarne la
débrouillardise.
appuyée sur des observations expérimentales, mais sur des intuitions et arguments
6, 65, 66, 67, 68
purement théoriques .

Théories issues de la neuropsychologie et des neurosciences


cognitives
La psychologie est composée de divers champs de recherche variant quant aux questions posées et aux méthodes utilisées. Dans
le domaine de la neuropsychologie, des modèles basés sur l'étude du système nerveux sont développés pour expliquer le
fonctionnement des fonctions cognitives sur des bases physiologiques. À la suite de l'approche psychométrique, les neurosciences
cognitives se sont également intéressées à l'intelligence et aux performances cognitives. Les recherches dans ce domaine sont
relativement récentes et se perfectionnent grâce aux développements technologiques rapides de la génétique et des techniques
d'imagerie cérébrale. Les théories et modèles issus de la neuropsychologie cognitive ne sont pas incompatibles avec les recherches
sur la psychométrie ou la psychologie cognitive. Les approches sont complémentaires : la psychométrie observe les performances
dans des conditions variées tandis que les neurosciences tentent de comprendre les fondements biologiques de ces effets. Dans les
deux cas, les relations entre biologie, génétique et comportements, sont vues comme interactives (domaine de l'épigénétique).

Théorie PASS de Das et collaborateurs (1975, 1994)


69 70 71
Se basant les études du psychologie et neurologue russe Alexandre Luria (1966 , 1973 ) et sur l´approche cognitive , le
psychologie indo-canadien Jagannath Prasad Das et ses collaborateurs ont proposé la théorie PASS, acronyme de Planning,
72
Attention, Successif et Simultané . Le modèle de Das a été révisé et amélioré depuis sa première publication en 1975. Ce modèle
73
décrit la cognition comme étant organisée en trois systèmes et quatre processus . La planification responsable du contrôle et de
l'organisation de comportement, la sélection et l'élaboration de stratégies et de suivi de la performance. L'attention, responsable
du maintien du niveau d'éveil et de la vigilance et la focalisation sur des stimuli pertinents. Les processus simultanés et successifs
sont responsables du codage, de la transformation et de la conservation des informations. Le traitement simultané est engagée

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lorsque la relation entre les éléments et leur intégration dans des unités entières de l'information est nécessaire. Le traitement
73
successif est nécessaire pour l'organiser différents éléments dans une séquence .

Théorie de l'intelligence de l'intégration pariéto-frontale de Jung et de Haier (2007)


Se basant sur une revue de 37 études d'imagerie cérébrale (ou neuro-imagerie), Jung et de Haier (2007) proposent que la base
biologique de l'intelligence provient de la façon dont les régions frontales et pariétales du cerveau permettent une communication
74
et un échange d'information avec les autres régions cérébrales .
75
Des études ultérieures en neuro-imagerie et des études des lésions rapportent un consensus général avec la théorie .

Liens entre intelligence et morphologie du cerveau

Morphologie cérébrale
Des recherches se multiplient pour comprendre les liens entre les changements
morphologiques et physiologiques du cerveau et les scores aux épreuves d'intelligence
chez des personnes sans troubles mentaux. Ces relations peuvent aller dans les deux
directions lorsque la question des causes et conséquences est posée. Ainsi, on pourrait
penser qu'un cerveau plus large est plus efficace, résultant dans des scores de QI plus
élevés. Cependant, il est tout à fait possible que ce soit le développement de
l'intelligence (par des stimulations environnementales) qui améliore le développement
du cerveau. Il est aussi possible qu'un ou des facteurs communs (par exemple de
bonnes conditions de croissance dans l'utérus avant la naissance) expliquent cette
relation. Dans ce domaine, les interprétations des causes et conséquences sont
difficiles et débattues par les spécialistes. En 2001, Deary résumait ainsi les recherches Partie d'un cortex humain
dans le domaine : « Il y a une association modeste entre la taille du cerveau et photographié par IRM. Les surfaces
l'intelligence psychométrique. Les personnes avec un cerveau plus large ont de de la substance grise (ligne rouge)
meilleurs scores aux tests mentaux. Nous ne savons pas encore comment cette et de la substance blanche (ligne
76 jaune) sont délimitées pour chaque
association se produit. »
photo. Leur compilation permet
Les connaissances dans ce domaine évoluent avec le perfectionnement de l'imagerie l'estimation du volume de zones
spécifiques sur le cerveau entier.
cérébrale. En 1993, Nancy Andreasen et son équipe ont analysé les images cérébrales
de 67 personnes obtenues par imagerie par résonance magnétique (IRM). Elle a
observé des corrélations modestes (de 0.30 à 0.40) entre le volume de cerveau et les scores aux tests cognitifs (dont l'échelle de
77
Wechsler) . Les corrélations concernaient certaines régions corticales plutôt que d'autres ; l'épaisseur de la matière grise sur
certaines zones semblait corréler modestement avec le QI tandis qu'une telle corrélation n'était pas observée sur les zones de
78
matière blanche . En 1999, Tony Vernon et un groupe de recherche ont mené une analyse sur 11 recherches précédentes,
collectant un ensemble de 432 scans et les performances cognitives correspondantes. Ils ont également mis en évidence une
77
corrélation modeste (moyenne 0.40) entre volume cérébral et intelligence psychométrique . Les études ultérieures ont vérifié
cette corrélation.

Volume de zones spécifiques


Les corrélations entre le QI et le volume (global, matières grise et blanche) des zones du cerveau qui sont supposées être le siège
de l'intelligence (les parties frontales et certaines zones pariétales et temporales, ainsi que l'hippocampe) sont extrêmement
79
faibles (de 0.25) .

Épaisseur corticale (matière grise)


Des corrélations les plus intéressantes ont été trouvées entre l'intelligence psychométrique (résultat des tests) et l'épaisseur des
79
zones de matières grises des régions concernées . La substance grise représente environ 40 % du volume du cerveau et la
79
substance blanche environ 60 % .

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Des études d'imagerie cérébrales et d'entraînement cognitif (apprentissages) montrent que sous l'effet d'un apprentissage intensif
durant plusieurs mois, les zones du cerveau stimulées par l'apprentissage montrent une augmentation de l'épaisseur du volume
80, 81
de la substance grise . Ce phénomène pourrait peut-être expliquer que l'épaisseur de la substance grise, pourrait changer
79
sous l'effet des stimulations de l'environnement stimulant le développement intellectuel et les apprentissages .

Neurophysiologie
Les personnes dont les scores de QI sont les plus élevés utilisent moins de ressources
énergétiques du cerveau durant les tâches cognitives de difficulté moyenne,
contrairement aux autres personnes qui fournissent plus d'efforts pour effectuer la
82
même tâche : leur cerveau est plus efficace . Sur des tâches très difficiles
cognitivement, les personnes dont le QI est plus faible peuvent stopper la recherche de
solution et arrêter de fournir des efforts, tandis que les personnes au QI plus élevé se
mettent à fournir plus d'efforts pour tenter de résoudre le problème cognitif complexe.

Ian Deary et son équipe a mis en évidence par des méthodes d'imagerie cérébrale
structurelles et fonctionnelles, que ce phénomène peut être expliqué par l'utilisation Composants d'un potentiel évoqué :
82
différente des réseaux de neurones et en particulier des zones pariéto-frontales . Ils variations électriques (axe vertical)
observent qu'en moyenne, les personnes à l'intelligence plus élevée produisent des dans les millisecondes (axe
réponses électriques cérébrales plus rapides, plus complexes (string length measure) horizontal) suivant le stimulus (point
83 zéro).
et ayant une configuration légèrement différente (pente entre N100 et P200) . Il
obtient ces résultats en utilisant la technique des potentiels évoqués auditifs qui
consiste à mesurer l'activité électrique du cerveau (par un électro-encéphalogramme)
pendant des tâches d'écoute d'un son répétitif. En 2001, sa conclusion est que les résultats sont encore difficiles à valider du fait
de l'hétérogénéité des résultats disponibles. De plus, plusieurs interprétations sur les causes et conséquences de cette relation
83
sont possibles et il n'y a pas encore de consensus scientifique sur cette question .

Relations entre santé physique, environnement biologique et


intelligence

Épidémiologie cognitive
Le champ d'étude des relations entre santé et intelligence se nomme l'épidémiologie cognitive. Le psychologue écossais Ian
84, 85
Deary (en) est le fondateur de cette discipline . Le champ d'étude s'intéresse surtout aux liens statistiques longitudinaux
entre les score de QI sur des cohortes d'enfants et leur santé (morbidité) et mortalité mesurées plusieurs décennies plus tard,
86
ainsi que sur les cohortes d'adultes et de personnes âgées .

Toxiques
L'environnement écologique peut altérer le développement des aptitudes intellectuelles. Une intoxication au plomb peut mener à
87, 88, 89
un saturnisme in utero ou dans l'enfance et à des retards mentaux irréversibles .

Interactions entre génétique et environnement

Impact de l'environnement humain sur le développement de l'intelligence


L'impact de l'environnement humain sur l'intelligence est un vaste champ de recherche qui engage plusieurs disciplines
scientifiques : la médecine et psychiatrie, la psychologie, la sociologie et l'épidémiologie, l'économie et les politiques de santé à
grande échelle.

L'environnement humain, de la famille au milieu culturel, est déterminant pour permettre à l'enfant de développer son
intelligence et toutes ses habilités cognitives et sociales. L'impact de l'environnement humain sur le développement cognitif et
social a été observé par les pionniers de la psychologie du développement, par exemple Lev Vygotski (l'impact des interactions

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langagières), Albert Bandura (l'apprentissage par imitation des autres) ou encore Diana Baumrind (impact du style parental).

Les contextes éducatif, familial et socioculturel jouent un rôle qui n'est plus discuté par la grande majorité des psychologues. Des
questions cependant restent non résolues quant à leurs interactions avec les influences génétiques et l'importance respective de
l'environnement et des facteurs héréditaires et génétiques sur l'intelligence ou sur les scores de QI et le facteur g (cf. The Bell
curve et Mainstream Science on Intelligence pour plus de détails sur les controverses et batailles d'idées aux États-Unis).

Impact de l'environnement humain sur l'intelligence chez l'adulte


Les interactions entre environnement et intelligence sont multiples et complexes à analyser en raison des nombreux facteurs
impliqués. Ces interactions vont dans deux sens : le QI prédit une meilleure réussite scolaire et dans les formations (puisque c'est
90 91
l'objectif de la création des tests d'intelligence) , mais indépendamment, l'éducation augmente les scores de QI. Ainsi, les
personnes qui ont de meilleures performances scolaires peuvent accéder (en moyenne), à de meilleures opportunités
professionnelle, académiques et professionnelle. Leur réseau de connaissance est lié aux milieux académiques et professionnels,
et enrichi ou appauvri les stimulations que la personne adulte reçoit dans ces milieux. Ainsi, l'environnement continue à jouer un
92
rôle sur le niveau d'intelligence de l'adulte .

Héritabilité des scores de QI et de l'intelligence

Études sur les jumeaux


Les QI des enfants sont corrélés aux QI de leurs parents, mais cela peut être attribué aux gènes transmis par les deux parents
biologiques, ou à l'environnement que les parents (ou un parent) partagent avec l'enfant. Les études sur les jumeaux permettent
93
de séparer les effets génétiques des effets environnementaux .

Des études sur les jumeaux ont mis en évidence des facteurs génétiques importants rendant compte de corrélations entre les
scores de jumeaux homozygotes élevés séparément. Ces résultats ont intrigué les chercheurs pendant environ deux décennies car
ces résultats semblaient contredire le point de vue établi de l'importance primordiale de l'environnement sur le développement de
l'intelligence. Plusieurs théories se sont affrontées. Le modèle de Dickens et Flynn (ci-dessous) a proposé des explications de ce
phénomène dans le contexte plus large des différences sociologiques observées d'une génération à une autre, tentant d'intégrer
92
ainsi les données médicales, psychologiques et sociologiques de la question .

Modèle de Dickens et Flynn


e 94
James Flynn a observé pour la première fois que les scores de QI ont augmenté durant le siècle dans plusieurs pays . Cette
observation a été validée et est appelée communément l'« effet Flynn ». De nombreuses recherches sont menées pour tenter de
comprendre l'origine de cet effet et ses fluctuations. Flynn et son collaborateur Dickens ont publié un modèle tentant de rendre
94
compte des variations générales de QI sur de longues périodes de temps, c'est-à-dire sur plusieurs générations .

Les auteurs tentent de résoudre des contradictions apparentes entre les études montrant l'impact puissant de l'environnement
sur le développement de l'intelligence et les études sur les jumeaux qui suggèrent un impact important et fondamental de
l'héritage génétique sur les scores de QI obtenus à l'âge adulte.

Dickens propose l'idée que les facteurs environnementaux en jeu sont quasiment les mêmes à l'intérieur d'une génération et entre
les générations. Mais les dynamiques par lesquelles ils opèrent sont différentes. Ce modèle fait l'hypothèse qu'un « multiplicateur
individuel » et un « multiplicateur social » sont en jeu (Flynn rapporte que Dickens est à l'origine de l'idée et qu'il l'a aidé à
formuler et approfondir ces concepts). Le multiplicateur individuel est le fait que la génétique de l'individu est dominante à
l'intérieur d'une génération Lorsque l'enfant a des facilités intellectuelles, l'environnement devient de plus en plus stimulant, il
attire à lui d'autres enfants intelligents, fait de meilleurs études, où il rencontre des personnes plus formées et cultivées. L'enfant
moins performant (pour des raisons en partie génétiques) reçoit moins de stimulations et d'encouragements à poursuivre une
92
éducation de qualité, se retrouve dans un milieu humain moins stimulant sur le plan intellectuel .

Le multiplicateur social joue un rôle plus important que les facteurs génétiques et explique les différences observées entre les
générations. Sur un groupe entier, d'une génération à une autre, les facteurs génétiques sont quasiment identiques.
L'augmentation très forte des QI sur plusieurs générations observée au cours du e siècle s'explique par les conditions
environnementales, et non par les facteurs génétiques (pour la même raison, Flynn rejette les explications génétiques mises en

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avant par Jensen ou Lynn pour expliquer les différences observées entre les groupes ethniques). Ces augmentations de QI
viennent surtout de l'augmentation forte du nombre d'années de scolarisations et s'inscrit dans d'autres changements sociaux de
grande ampleur (santé, développement des métiers du secteur tertiaire, etc.). Or à l'échelle de la population entière, cet effet
pourtant peu important sur un plan individuel devient un moteur de croissance pour les QI du groupe dans son entier les gènes
sont dominants pour prédire les différences individuelles entre les personnes adultes sur une même génération (études sur les
jumeaux) et que ces influences génétiques ont été multipliées par l'environnement, et que l'environnement (et non la génétique)
92
explique les différences observées entre les générations .

Études sur les variations génétiques


Peu d'évidence a été trouvée entre le QI et certains gènes. Les études portant sur le sujet ont trouvé des associations très faibles
entre certaines variations génétiques et les performances intellectuelles des enfants ou adolescents étudiés.

En 2014 a été mis en évidence une faible corrélation entre un gène NPTN et l'augmentation du QI. Sylvie Desrivière, directrice de
cette large étude menée sur 1583 adolescents de 14 ans, en conclut : « Le gène que nous avons identifié explique seulement une
infime partie des différences dans les capacités intellectuelles chez l'Homme. Il ne s'agit en aucun cas du "gène de
95
l'intelligence". »

Moyens d'améliorer l'intelligence et le QI chez l'adulte


Les sections précédentes ont indiqué que l'intelligence est en grande partie fonction des stimulations de l'environnement et que
ces stimulations ont un impact tout au long de la vie. Le choix de carrière, d'activités non professionnelles, les choix de poursuivre
des formations et une éducation, de faire de nouveaux apprentissages, le choix du cercle social (à commencer par le partenaire,
les amis), les choix relatifs au maintien d'une bonne santé physique (évitement des toxiques), tous ces éléments ont un impact sur
les habiletés cognitives (en particulier l'enrichissement du vocabulaire et des connaissances mais également la prévention du
déclin cognitif résultant du vieillissement, etc.). Ces phénomènes sont observés essentiellement sur les études de corrélations sur
de larges populations (comme l'effet Flynn) ou les études de psychologie de l'enfant et de l'adolescent.

D'autres moyens ont été considérés pour tenter d'améliorer l'intelligence humaine, soit au niveau individuel, soit au niveau du
groupe, allant d'interventions biologiques aux entraînements cognitifs.

Moyens biologiques
Parce que l'intelligence semble être au moins en partie dépendante de la structure du cerveau et des gènes engagés dans le
développement du cerveau, il a été proposé que le génie génétique pourrait être utilisé pour améliorer l'intelligence. Ce processus
est parfois appelé soulèvement biologique ou provolution dans la science-fiction. Des expériences sur des souris ont démontré
96
une capacité supérieure dans l'apprentissage et la mémoire dans les différentes tâches comportementales [évasif] . Cependant,
l'impact des gènes sur les scores d'intelligence est extrêmement faible (voir sections précédentes sur le sujet).

Sur le plan de l'environnement biologique, certaines substances améliorent ou sont supposées améliorer l'intelligence ou d'autres
fonctions mentales : les nootropiques.

Entraînements
Entraîner son cerveau pour améliorer certaines de ses habiletés mentales est une pratique très ancienne. Les premières tentatives
97
connues datent du Ve siècle avant JC .

Les tentatives d'augmenter le QI avec des exercices pour le cerveau résultent dans des augmentations de performances dans les
compétences entraînées par les exercices en question – par exemple de la mémoire de travail. Cependant, ces résultats ne
98
semblent pas se généraliser à l'augmentation de l'intelligence en tant que telle . En 2008, un document de recherche affirmait
que la pratique intensive d'une tâche de mémoire de travail pendant plusieurs semaines (dual n-back) semble augmenter
99
l'intelligence fluide (Gf) mesurée par des tests d'intelligence standards . Cette constatation a reçu une certaine d'attention dans
100
les médias et la psychologie populaire, y compris un article dans Wired . Cependant, une critique de l'article a remis en
question la méthodologie de l'expérience, notamment le manque d'uniformité dans les tests utilisés pour évaluer le contrôle et
101
test des groupes .

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Avec le développement des jeux vidéo, des jeux vidéo d'entraînement du cerveau se sont multipliés. Les études scientifiques
97
cependant invalident l'effet de ces jeux sur les habiletés cognitives .

Courants de pensée et sociétés


Le transhumanisme se donne pour objectif d'étudier les possibilités et les conséquences du développement et de l'utilisation de
techniques visant à améliorer les capacités et les aptitudes. [réf. nécessaire]

L'eugénisme est une philosophie sociale qui préconise l'amélioration de l'homme des traits héréditaires, à travers différentes
102
formes d'intervention .

Problèmes éthiques posés


Les efforts conscients visant à influencer l'intelligence soulèvent des questions d'éthique. La neuroéthique considère les aspects
éthiques, juridiques et sociétaux de la neuroscience, et traite de questions telles que la différence entre le traitement d'une
maladie humaine neurologique et l'amélioration du fonctionnement du cerveau humain, ainsi que des relations entre la richesse
et l'accès aux neurotechnologies. Les questions neuroéthiques interagissent avec l'éthique sur la thérapie génique sur l'humain.

Dans l'histoire, les personnes souffrant de déficiences intellectuelles ou présentant des tableaux cliniques qui évoquent la
déficience intellectuelle (comme autrefois les sourds) font souvent l'objet de discrimination, persécutions, meurtres (infanticides
des nouveau-nés handicapés sous l'Empire romain, Aktion T4 sous le Troisième Reich, etc), abandons ou stérilisations forcées.
C'est pourquoi la question du respect de l'éthique est très importante dans ce domaine.

Intelligence émotionnelle
En 1990, Peter Salovey et John Mayer proposent le terme « intelligence émotionnelle » pour décrire « l'habileté d'une personne à
103, 104
reconnaître, à utiliser, à comprendre et à gérer ses propres émotions et celles des autres » et débutent des travaux
105
expérimentaux pour valider cette notion . Ce concept a été popularisé dès 1995 par un ouvrage de Daniel Goleman à destination
106
du grand public .

Goleman propose que l'intelligence émotionnelle se compose de la compétence personnelle (conscience de soi, maîtrise de soi,
103
motivation) et de la compétence sociale (empathie, aptitudes sociales) .

Le concept a depuis lors fait l'objet de nombreuses recherches, car il complète utilement la notion d'intelligence purement
psychométrique ou cognitive, dont les psychologue connaissent les limites. Salovey et Mayer, ainsi que Caruso ont mis au point
des batteries de tests permettant d'évaluer cette intelligence : le test d'intelligence émotionnelle Mayer-Salovey-Caruso (MSCEIT
en anglais) et l'échelle multifactorielle d'intelligence émotionnelle. Leur approche repose sur l'idée que l'intelligence émotionnelle
est multifactorielle et comprend la faculté de percevoir les émotions, d'utiliser les émotions pour mieux réfléchir, de comprendre
107
et de gérer les émotions .

Leurs études du début des années 2000 indiquent que leurs tests ont une bonne validité écologique en étant corrélés à certaines
107
réussites sociales, indépendamment de l'intelligence verbale ou des facteurs de personnalité décrits par le modèle des Big Five .

Intelligence collective et facteur c


Une récente compréhension scientifique de l'intelligence collective, définie comme la capacité d'un groupe à effectuer un large
108
éventail de tâches , étend les domaines de recherche sur l'intelligence humaine à la recherche en appliquant les mêmes
méthodes et concepts aux groupes. La définition, la mise en œuvre opérationnelle et les méthodes sont similaires à l'approche
109
psychométrique de l'intelligence générale individuelle .

De même, la recherche sur l'intelligence collective vise à découvrir un facteur c expliquant les différences entre les performances
110
des groupes et les causes relatives aux structures des groupes ou à leur composition .

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Intelligence humaine — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_humaine

PMID 22233090 (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22233090), DOI 10.1037/a0026699 (http://dx.doi.org/10.1037%2Fa0026699), lire en ligne


(http://people.virginia.edu/~ent3c/papers2/nisbett2012int.pdf)) Révision de l'article dans une publication de l'American Psychological
Association, un examen approfondi de la recherche actuelle.
The Cambridge Handbook of Intelligence, Cambridge, Cambridge University Press, 2011 (ISBN 9780521739115). Manuel de
référence pour étudiants et praticiens, avec des chapitres par une variété d'auteurs sur la plupart des aspects de
l'intelligence humaine.

Liens externes

Articles connexes
Histoire de la psychologie
Histoire de la psychologie cognitive

Effet Pygmalion (les croyances quant au QI d'une personne influencent les résultats de cette personne)
Neuroplasticité ou plasticité neuronale ; malléabilité de l'intelligence (en); période critique (et période sensible)
Style parental, maltraitance sur mineur

Paradigme d'habituation (nourrissons)


Déficience intellectuelle
Surdoué (ou douance)

Acquisition du langage
Acquisition du nombre (enfant)

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Intelligence animale
L'intelligence animale est une expression renvoyant
aux capacités cognitives des animaux et à leur étude. Le
sujet a donné lieu à de nombreux travaux dont les
résultats offrent non seulement une meilleure
compréhension du monde animal mais aussi, par
extension, des pistes pour l’étude de l'intelligence
1
humaine. Des expériences scientifiques ont par exemple
révélé que les bébés humains se trouvent sur un pied
d'égalité avec les animaux lorsqu'il s’agit d'arithmétique
simple : une découverte étonnante qui met en évidence
l’intérêt de la recherche sur l'intelligence animale.

Différents groupes d'espèces se démarquent par leurs


aptitudes intellectuelles lors des recherches sur l'éthologie
cognitive. Les grands singes, les dauphins, les éléphants et Une comparaison du cerveau de différents
les corvidés (pies, corbeaux), qui peuvent se reconnaître mammifères.

dans un miroir, les chimpanzés et les corvidés qui


fabriquent des outils, les perroquets qui peuvent tenir une conversation structurée, comprendre la notion de zéro
et communiquer avec plus de huit-cents mots, les éléphants qui ont un comportement singulier face à leur mort et
les cétacés au langage complexe en sont quelques exemples. D'autres animaux tels les rats, les cochons et les
pieuvres ont intéressé les chercheurs par leur capacité de raisonnement.

Certains animaux à l’organisation sociale particulière, dits « animaux eusociaux », ont une intelligence individuelle
limitée mais forment cependant des communautés capables d'adaptation intelligente lorsqu'ils sont en groupe : on
parle alors d'Intelligence collective, comme c'est le cas chez les insectes sociaux.

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Sommaire
Définition
Des observations étonnantes
Capacité d'adaptation et esprit créateur
Problèmes particuliers
Tests
Aspects culturels du comportement
Langage
Construction de catégorie (catégorisation)
Mémoire
Permanence de l'objet
Utilisation d'outils et degré d'innovation
Raisonnement
Expression de l’émotion
Conscience de soi et de l'autre

Histoire
Dans l'antiquité
Cartésiens contre empiristes et sensualistes (XVIIe et XVIIe siècles)
XIXe siècle : Darwin, Romanes
Développement de l’éthologie moderne

Animaux reconnus pour leur intelligence


Mammifères
Cétacés
Chevaux
Chiens
Éléphants
Grands singes
Capacités communes aux grands singes et à l'homme
Des spécificités propres à certaines sous-catégories de grands singes
Le langage des grands primates
Conscience de soi
Fabrication et utilisation d'outils
Rats
Oiseaux
Corvidés
Perroquets
Columbinae
Phalacrocoracidés
Animaux eusociaux
Céphalopodes

Notes et références
Notes
Autres sources
Annexes
Bibliographie

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Articles connexes
Liens externes

Définition
Il n'existe pas de définition universellement acceptée de l'intelligence, mais on peut la définir et la mesurer comme
la vitesse et le degré de réussite avec lesquels les animaux (y compris les humains) résolvent les problèmes qui se
2
posent à eux pour survivre dans leur environnement naturel et social .

Il existe une distinction entre l'« intelligence », concept abstrait, et le « comportement intelligent », phénomène
observable et mesurable. L'intelligence n'est pas une propriété biologique comme la taille du cerveau, mais une
abstraction fondée sur des jugements de valeur au sujet du comportement d'un organisme. Les résultats plus ou
moins élevés lors d'expérimentations déterminent en quelque sorte le « degré » d’intelligence. Si l'observateur
estime qu'une espèce possède une quantité suffisante des caractéristiques comportementales qui caractérisent
3
selon lui l'intelligence, il classera cette espèce comme plutôt intelligente .

Une grande partie de ce qui a été considéré jusqu'à maintenant comme relevant du domaine de l'intelligence
animale est dorénavant placé sous la dénomination de « cognition animale ». Aussi appelée éthologie cognitive,
cette discipline correspond à l'étude moderne des capacités mentales des animaux à l'exception des humains. Elle a
été développée à partir de la psychologie comparative, également connue sous le nom de psychologie différentielle,
et a été fortement influencée par les approches de l'éthologie, de l’écologie béhavioriste et de la psychologie
4
évolutionniste .

Ce que chaque espèce doit apprendre dans son environnement et les méthodes pour y arriver sont très différentes
2
d'une espèce à l'autre , et certains écologistes béhavioristes ont par conséquent avancé que l'intelligence n'est
5
qu'une accumulation de capacités particulières qui sont des adaptations à un environnement spécifique . Les
chercheurs en psychologie comparative au contraire affirment qu'il est possible de mesurer les capacités de
résolution de problème en général et d'apprentissage chez les espèces animales, par des tests standardisés en
6, 7
laboratoire . Cependant, les tests en laboratoire peuvent être « injustes » car ils ne prennent pas en compte les
8
différences perceptuelles et certaines prédispositions cognitives des animaux testés .

L'un des intérêts de l'étude de la cognition animale est d'essayer d'appréhender ses effets sur la sélection de
l'habitat, les invasions ou la biodiversité, par exemple. Différentes manifestations de la cognition, comme
l'exploration, la néophobie, l'innovation, l'apprentissage individuel et social, l'utilisation d'outils, la réciprocité et
les coalitions ont des effets sur les relations sociales, le choix d’aliments ou la réponse aux perturbations du milieu
9
causées par l'homme .

En ce qui concerne l'alimentation, les recherches d’Alex Kacelnik, écologiste béhavioriste à l'Université d'Oxford,
ont dévoilé une faculté observable chez certains oiseaux : la capacité à se remémorer un événement du passé. Dans
un article, Kacelnik explique comment le geai buissonnier semble pouvoir se rappeler la nature des aliments qu’il
10
cache et déterminer à quel moment il doit les récupérer pour éviter qu’ils ne pourrissent . Les psychologues
cognitifs, qui s'occupent d'êtres humains, appellent cette capacité la mémoire épisodique.

La cognition varie d'une espèce à l'autre, allant de simples apprentissages chez plusieurs invertébrés, à des formes
beaucoup plus complexes chez les abeilles, les pieuvres, les corvidés, les primates et les odontocètes. Quand des
animaux sont examinés pour déterminer leur capacité à apprendre une règle, les meilleurs résultats sont obtenus
par les humains et, dans une moindre mesure, par leurs cousins primates.

On utilise souvent comme exemples d'intelligence animale des cas de comportements extrêmement complexes ou

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fortement
appropriés.
Certains

Abeilles à miel de retour à la ruche après avoir


récolté du pollen. Photo 2007.
Utilisation d'outils. Un macaque
crabier se sert d'une pierre pour
ouvrir une noix. Photo 2013.

11
comportements collectifs des insectes , celui de la
12
construction de nid d'oiseaux ou encore l'utilisation
13, 14
voire la fabrication d'outils entrent dans ce cadre.
Aussi impressionnants soient-ils, ces exemples ne sont
pas nécessairement représentatifs de comportements
intelligents. Ils peuvent n'être que les manifestations de
programmes sensorimoteurs sophistiqués. La
caractéristique du comportement intelligent, tel que
défini par l'humain, devrait correspondre à la réaction de Un bihoreau gris construit son nid. Photo 2015.
l'individu devant un nouveau défi pour sa survie et,
éventuellement, sur la façon dont il transmet sa
connaissance à ses congénères. Toutefois, Clive Wynne, qui a étudié la cognition des pigeons à l'Université de
Floride, affirme que cette définition peut être limitative et impropre à représenter l'intelligence animale (autre
qu'humaine). Il affirme que « les psychologues spécialistes de la cognition humaine sont parfois si arrêtés sur leurs
15
définitions qu'ils oublient à quel point les découvertes des animaux sont fabuleuses » .

Il n'en demeure pas moins que l'étude de la cognition animale se concentre, en partie, sur l'étude des
problématiques suivantes : l'animal peut-il adapter ses techniques – construire des nids complexes, par exemple –
en utilisant de nouveaux matériaux pour pallier l'absence des matériaux habituels ? Peut-il se procurer une source
nouvelle de nourriture qui serait relativement inaccessible, quand les sources traditionnelles se tarissent ? Peut-il
rapidement acquérir de nouvelles méthodes d'action pour éviter les prédateurs, ou pour réagir à l'apparition
soudaine d'une forme de prédation inédite ?

Des observations étonnantes


En laboratoire, des études menées sur des oiseaux et des mammifères ouvrent d'autres voies à l'étude de la
cognition animale. Au cours des années passées, les scientifiques cognitifs ont révélé que la capacité d'imitation de
certains animaux pourrait en fait être une démonstration d’intelligence. En effet, Louis Herman, psychologue
cognitif, affirme que les dauphins démontrent leur capacité à former une image mentale lorsqu'ils imitent, par
10
exemple, la pose de leur entraîneur .

Depuis la fin des années 1960, Herman étudie les dauphins. Pour communiquer avec eux, il a développé, avec son
équipe, un langage codé transmis par le bras et la main des entraîneurs. À des mots de vocabulaire tels que

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« panier » ou « ballon » se sont ajoutés des termes


abstraits qui font référence à une connaissance
grammaticale de base : « gauche », « droite », « à
l'intérieur », etc.

Au-delà de l'habileté des dauphins à répondre aux


demandes des entraîneurs, Herman a démontré que ces
animaux pouvaient créer des mouvements qui n'avaient
pas fait l'objet d'un entraînement. Au cours d'une
expérience, des mots comme « planche de surf »,
« nageoire dorsale », « toucher » sont transmis à l'un des
Numéro de dauphins dans un delphinarium de
dauphins de Herman. Au signal, l'animal nage vers la
Majorque, 2006.
planche, se tourne sur le côté et le touche de sa nageoire
dorsale – une réponse qu'on ne lui avait jamais enseignée.
À la suite de cette observation, le chercheur et son équipe ont conçu un signe pour demander aux dauphins
d'inventer un mouvement de leur choix.

Capacité d'adaptation et esprit créateur


L'un des aspects de la recherche actuelle sur l'intelligence animale repose donc sur la définition même du concept
d'« intelligence ». Aussi est-il nécessaire de se pencher sur la question d'appréciation des résultats
d'expérimentations et des conceptions usuelles de l'intelligence humaine. Pour plusieurs personnes, l'intelligence
16
animale ne réfère pas à la production d'idées , comme c'est le cas chez l'humain instruit par sa culture. Il ne serait
donc pas question de réfléchir pour contourner certains obstacles, pas plus que d'« esprit créateur », tel qu'observé
chez les dauphins de Herman. Des chercheurs affirment que l'intelligence animale serait plutôt la faculté d’un
animal à s'adapter aux pressions nouvelles de son environnement. Dans cette optique, être intelligent consisterait
uniquement à apprendre à s'adapter et à tirer profit des changements du milieu.

Problèmes particuliers
L'intelligence animale est étudiée sous différents angles, dont l'utilisation d'outils, la mémoire et le langage.

Le biologiste Rémy Chauvin s'est par exemple intéressé à


l'utilisation d'outils développés par les animaux en
fonction de situations particulières : des nids de feuilles
cousues par certaines fauvettes, la construction de
barrages par les castors et les outils proprement dits
utilisés par les primates pour la pêche aux fourmis et
termites. Tout cela démontre qu'il ne s'agit pas d'instincts
aveugles, mais de constructions pensées répondant à un
17
but .

Quant à la mémoire, contrairement à ce que l'on pourrait


penser, celle des animaux est très développée. Les
animaux vivent et se développent par un processus Castors du Canada à l'ouvrage. Illustration de
d'apprentissage et de traitement de l'information John James Audubon, vers 1844.

permettant de résoudre un problème posé par


18
l'environnement. C'est ce qu'on appelle la cognition . En
effet, grâce à la cognition, un animal réussit à faire face à des situations nouvelles. De plus, lorsqu'une ancienne

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situation se reproduit, l'ancien réflexe rejaillit de sa mémoire et, de cette manière, l'animal agira selon le processus
de stimulus-réponse.

Enfin, la question du langage repose sur le mauvais choix de terme utilisé. Faudrait-il parler de « langage » ou de
« communication » quand il est question d'animaux ? Des expériences avec des singes, des oiseaux et des
dauphins, dont il est question plus loin, ont démontré chez eux une capacité à apprendre un langage ou quelque
chose qui ressemble au langage. Mais des controverses subsistent quant à ce que ces animaux ont vraiment
19
appris .

Tests
Pour comparer l'intelligence de différentes espèces, il est difficile d'imaginer un test qui ne soit pas biaisé d'une
façon ou d'une autre. Nombre de tests sur la capacité des animaux à résoudre des problèmes n'étaient, au début,
20
pas fiables . Le même test, utilisé avec la même espèce, donnait parfois des résultats différents selon le type
d'appareil employé. Parfois aussi, le même test, avec le même appareil, donne des résultats étonnamment
différents.

Les scientifiques ont imaginé nombre d'expériences pour découvrir si certains animaux peuvent maîtriser des
problèmes requérant l'apprentissage d'une règle générale. On peut apprendre à des animaux à choisir dans un lot
d'objets celui qui correspond à un échantillon. Les primates apprennent très vite à résoudre ce genre de problèmes,
21
mais un pigeon a besoin de nombreux essais. Harry Harlow avait conçu un test pour mesurer la capacité des
animaux à suivre des règles et à faire des inférences valides. Au lieu de tester des singes par une simple
discrimination visuelle, Harlow leur présentait une série de tests pour lesquels il fallait appliquer chaque fois la
même règle. Si l'animal s'améliore lors d'une telle série, on dit qu'il a acquis un certain ensemble d'apprentissage
en série (learning set). Ainsi, on pouvait donner à l'animal une suite de problèmes de discrimination et le classer,
ensuite, selon son taux d'amélioration.

Lorsqu'on classe les animaux selon leur taux d'amélioration sur une série de problèmes, on peut prédire leur rang
22, 23
d'après un index de développement du cerveau . Cet index est une estimation du nombre de cellules nerveuses
24
dans le cerveau qui s'ajoutent à celles qui sont nécessaires pour le contrôle des fonctions corporelles . Il semble
qu'on puisse concevoir des tests pour l'intelligence animale qui soient semblables à ceux appliqués à l'intelligence
humaine et qui différencient les membres d'espèces distinctes.

Aspects culturels du comportement


L'évolution est un résultat de la sélection naturelle, et la transmission héréditaire des caractéristiques acquises
n’est normalement pas possible. Quelle que soit l’adaptation d'un animal individuel à son environnement, que cette
adaptation soit apprise ou physiologique, les adaptations acquises ne peuvent se transmettre à la descendance par
voie génétique. C'est une notion largement acceptée parmi les biologistes. Cependant, l'information peut se
transmettre de parent à enfant par imitation et par imprégnation. En général, le passage d'informations d'une
25
génération à la suivante par des voies non génétiques s'appelle « échange culturel » .
26
L'imitation n'est pas forcément un signe d'intelligence supérieure . Des animaux peuvent se copier l'un l'autre du
simple fait de la facilitation sociale. De nombreux animaux mangent davantage lorsqu'ils sont nourris en groupe
que lorsqu'ils sont seuls. On a démontré cela expérimentalement aussi bien chez les poussins, les chiots et les
poissons que chez les opossums.

Langage

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Parler de « langage animal » pose un problème de définition du terme


« langage ». On utilise souvent le terme « langage » au sens large, incluant
celui de « communication » : en ce sens, les animaux communiquent plus
27
ou moins bien, par diverses voies , et certains animaux ont une
communication remarquable – sans l'aide de l'homme, comme chez les
abeilles étudiées par Karl von Frisch, ou acquise grâce à l'homme, comme
28
chez les grands singes par exemple . Toutefois, il n'y a pas de différences
entre le transfert d'informations par les insectes eusociaux et celui entre les
cellules d'un organisme. Il s'agit d'une façon de réagir à des stimuli et d'en La « communication » animale
produire des nouveaux qui est entièrement codée dans les gènes. Il est possède certains points
donc plus juste de considérer les abeilles comme des composants d'un communs avec le « langage »
super-organisme organisé par l'évolution que comme des organismes qui humain. Ici, deux chiens
communiquant en face à face.
communiquent. L'usage du langage, toutefois, n'est reconnu qu'à l'homme
et certains oiseaux et grands mammifères.

Le linguiste Émile Benveniste, dans un article de 1952, Communication animale et langage humain, établit
clairement la différence entre communication et langage, distinction toujours valable aujourd'hui pour la
linguistique. Il reprend, en rendant hommage à leur auteur, les travaux de Frisch sur la communication des abeilles
– la « danse » qui indique l'endroit où se trouve du pollen –, et il se base sur ceux-ci pour définir ce qu'est le
langage. Le linguiste définit la communication des abeilles comme un « code de signaux » qui « dénote un
symbolisme particulier qui consiste en un décalque de la situation objective » : des données visuelles et
géographiques (où se trouve le pollen). Dans le langage humain, au contraire, « le symbole en général ne configure
pas les données de l'expérience, en ce sens qu'il n'y a pas de rapport nécessaire entre la référence objective et la
forme linguistique » ; c'est-à-dire que les signes du langage humain sont arbitraires et ne ressemblent pas à ce
qu'ils désignent.

L'une des difficultés de l'étude d'éventuelles capacités


langagières chez l'animal réside dans le fait que, lorsqu'on
tente une définition du langage, elle se résume souvent à
une définition du langage humain, excluant de facto une
telle maîtrise chez l'animal. Les éthologistes, comme Irene
Pepperberg ou Sue Savage-Rumbaugh, sont plus nuancés
et invitent à placer la communication sur un continuum.
Les différences seraient donc davantage de degré que de
nature.

Sue Savage-Rumbaugh, au travers de l'apprentissage d'un


Un bonobo. Photo 2008.
langage symbolique, le « yerkish », a pu montrer que le
chimpanzé bonobo Kanzi est capable d'associer des
lexigrammes avec des objets, des actions ou des personnes. Il peut également créer des associations de
29
lexigrammes pour créer un sens nouveau. Ces créations originales ne relèvent donc pas d'un apprentissage .

Selon Louis Lefebvre, professeur de biologie à l'Université McGill, il est possible de vérifier la capacité que
certaines espèces ont à apprendre des « phrases » formées de séquences de symboles. Alex, un perroquet gris du
Gabon, a montré à sa maîtresse Irene Pepperberg qu'il pouvait non seulement décrire des objets, les identifier et
nommer leur différence, mais aussi dire des phrases courtes comme « Alex donne pomme Irène », ou l'inverse. Il
30
s'agit donc là de symboles, en référence aux objets, que le perroquet place dans l'ordre logique de l'action .

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Construction de catégorie (catégorisation)


La capacité à regrouper des objets au sein d'une même classe, suppose, en
plus de l'élaboration d'une relation de ressemblance ou de différence entre
les caractéristiques physiques des stimuli, le recours à une représentation
de la classe comme entité discriminable elle-même de celle d'une autre
classe.

Des études spectaculaires ont été menées sur le pigeon par Richard
31
Herrnstein et ses collaborateurs afin d'attester cette capacité. Des
pigeons ont été entraînés à discriminer, sur un ensemble de quatre-vingt
diapositives, celles sur lesquelles figurent des arbres – la moitié du lot – de
celles où il n'y a pas d'arbres – l'autre moitié. Une seule diapositive est
montrée à la fois. Le pigeon reçoit un stimulus positif, en l'occurrence de la
nourriture, quand il donne en guise de réponse un coup de bec sur une clé Un perroquet gris du Gabon.
se trouvant sous la diapositive montrant un arbre ; lorsqu'il répond de cette Photo 2010.
manière à une diapositive sur laquelle ne figure pas d'arbre, il ne se passe
rien. Après un grand nombre de séances d'entraînement, la plupart des
pigeons ont discriminé correctement les deux sous-ensembles d'objets, c'est-à-dire qu'ils ne becquettent plus guère
la clé que lorsque des arbres leur sont montrés. Pour les chercheurs, les pigeons sont parvenus à abstraire le
concept d'arbre dans la mesure où ils sont capables de le généraliser à d'autres spécimens d'arbres pour lesquels ils
32
n'avaient pas été entraînés .

Ces capacités de discrimination du pigeon ne se limitent pas à des objets comme les arbres, objets dont
l'importance est évidente pour un oiseau. D'autres recherches ont en effet montré que cet oiseau est également
capable de reconnaître des scènes aquatiques comportant des poissons de celles où les poissons sont absents.
D'autres travaux suggèrent que l'animal peut considérer des dimensions plus abstraites dans les processus de
catégorisation. Fagot et Thompson montrent qu'ils peuvent par exemple regrouper dans la même classe des paires
33
d'objets représentant les mêmes relations abstraites d'identité ou de différence

Mémoire
Des données, recueillies à l'aide de protocoles expérimentaux similaires et se rapportant à la mémoire de listes,
sont disponibles à la fois pour le pigeon et pour le singe. Ces travaux permettent d'établir des comparaisons entre
deux espèces et de comparer également les performances des animaux avec des sujets humains.
34
La technique de l'apprentissage sériel a été appliquée à des singes apelles par D'Amato et Colombo . Les singes
ont acquis plus rapidement que les pigeons une liste de cinq items comprenant des couleurs ou des formes non
35
colorées. D'après Terrace , le singe développe une représentation linéaire de la liste lui imposant de commencer
au début de celle-ci et de s'y déplacer jusqu'à ce qu'il localise l'un des items apparaissant dans un sous-ensemble
donné. En revanche, pour produire sa séquence, le pigeon s'appuierait sur la saillance du premier et du dernier
36
item de la liste . L'ensemble de ces résultats montre que l'oiseau et le primate mettent en œuvre des stratégies
cognitives qui, bien que différentes, impliquent l'usage de représentations dans l'apprentissage de listes d'items.

De son côté, Tetsuro Matsuzawa, primatologue japonais, a étudié les capacités d'un chimpanzé, baptisé Ayumu, à
reproduire une séquence de chiffres après ne les avoir vus qu'une fraction de seconde. Un groupe d'étudiants fut
ensuite soumis au même test, et il apparut qu'avec six mois d'entraînement, ceux-ci étaient moins rapides que le
singe. Matsuzawa observe qu'Ayumu réussit à reproduire la séquence dans 80 % des cas, tandis que les étudiants
37, 38
n'y parviennent que dans 40 % des cas .

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Joël Fagot et Robert Cook ont montré que des pigeons et des
babouins peuvent mémoriser des milliers d'images et les
réponses qui leur sont associées, et garder une trace en mémoire
39
de ces apprentissages pendant une durée estimée à un an .

La mémoire épisodique, que l'on croyait exclusive aux humains,


est la capacité de se souvenir d'un objet dans un moment donné
et à un endroit précis. Le geai buissonnier, qui a l'habitude de
cacher de la nourriture, est un bel exemple. Nicolas Clayton de
l'Université de Cambridge et son équipe ont voulu reproduire le
Un geai buissonnier avec des cacahuètes. phénomène en laboratoire. Ils ont placé le geai dans une cage à
Photo 2009. trois compartiments communiquant entre eux, mais dans
laquelle seul le compartiment de droite contenait de la
nourriture. Durant deux heures par jour, pendant cinq jours, les
chercheurs ont enfermé l'oiseau dans l'un des compartiments, qui un jour contenait de la nourriture et le jour
d'après non. Le sixième jour, l'oiseau avait déplacé de la nourriture dans le compartiment qui n'en contenait pas.
Le chercheur a conclu que l'oiseau avait une capacité à planifier en se servant de sa conscience du passé, du présent
40
et du futur .

Permanence de l'objet
Les théories de Jean Piaget concernant le développement de l'intelligence chez l'enfant ont inspiré un certain
nombre de travaux en psychologie comparée de la cognition. Selon ce psychologue – également biologiste, logicien
et épistémologue –, l'acquisition de la permanence de l'objet est très importante pour le développement de la
pensée. Grâce à l'acquisition de cette permanence, l'enfant peut concevoir les objets comme des entités fixes et
permanentes. Cette acquisition entre la naissance et l'âge de deux ans passe par une série de six stades. Elle sert de
support à de multiples acquisitions au cours de l'enfance et est indispensable pour l'organisation de l'espace, du
temps et de la causalité.

La permanence de l'objet apparaît au cours du stade 3 pour l'enfant, vers l'âge de six mois. Dans les stades
suivants, l'enfant maîtrise les déplacements visibles d'un objet sous des « écrans » – des serviettes de bain, par
exemple, ou n'importe quoi pouvant servir à le dissimuler –, puis est capable d'en reconstituer mentalement les
déplacements invisibles que l'expérimentateur fait effectuer à celui-ci.

De nombreuses espèces animales, comme le hamster, le poussin, le chat et les primates, ont été soumis à des tests
de permanence de l'objet. Les résultats à ces tests diffèrent selon les espèces concernées, et seuls les primates
montrent un ordre d'apparition des stades correspondant à celui qui est observé chez l'enfant. Toutefois, certaines
41
espèces s'arrêtent au stade 4. C'est le cas pour le singe-écureuil étudié par Vaughter et ses collaborateurs . Le
42
chimpanzé étudié par Wood et ses collaborateurs franchit toutes les étapes et parvient même au stade 6 plus
rapidement que l'enfant. Il n'est pas surprenant que des primates non humains, qui se déplacent de façon
autonome dans l'espace beaucoup plus tôt que les jeunes enfants, apprennent plus rapidement qu'eux les relations
objectives et spatiales entre objets. Le test de permanence de l'objet pourrait donc remplir un rôle différent dans les
43
constructions cognitives de l'homme et du primate .

Utilisation d'outils et degré d'innovation


44
La capacité d'utiliser des outils a très longtemps été considérée comme un aspect de l'intelligence . Cette capacité
se développe chez un individu probablement grâce à un mélange d'apprentissage imitatif et instrumental. À cet
égard, il est difficile de séparer l'utilisation d'outils par les primates du développement de l'exploration chez le

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pinson pic. Certains biologistes, tout en


admettant que l'utilisation d'outils n'est pas, en
soi, un signe d'intelligence, arguent qu'elle
prépare le terrain pour un comportement
réellement intelligent, qui implique
25
l'innovation .

Le cas d'emploi d'outil le plus accompli


rapporté à ce jour concerne le cassage de noix
par les chimpanzés, observé par Sugiyama et
45 46
Koman en Guinée, et par Hedwige Boesch
Un chimpanzé se servant d'un outil pour chasser. Photos
dans la Forêt de Taï en Côte d'Ivoire.
prises au Sénégal dans les années 2010.
Les noix les plus fréquemment cassées par ces
chimpanzés possèdent une coque très dure, et
cette activité requiert des conditions spécifiques : la présence d'une « enclume » – une souche ou une pierre plate –
sur laquelle la noix est placée et d'un « marteau » – un morceau de bois ou une grosse pierre – qui sert d'outil pour
la briser. La résistance de ces noix contraint les chimpanzés à sélectionner les meilleurs « marteaux » et à les
transporter jusqu'au pied des noyers. Une étude de l'organisation spatiale du transport des « marteaux » conduite
47
par le couple Boesch suggère que les chimpanzés se souviennent des lieux où les outils possibles se trouvent. De
plus, ils choisissent leurs pierres de telle sorte que le trajet entre l'outil sélectionné et l'arbre implique le parcours
minimal. La stratégie adoptée par le chimpanzé consiste à sélectionner d'abord un arbre porteur de noix, puis à
48
choisir une pierre en fonction de la distance à parcourir . Pour les chercheurs, ces comportements supposent une
représentation spatiale élaborée qui permet au chimpanzé de mesurer les distances et de les comparer entre elles.

Un autre exemple stupéfiant : les chimpanzés et les corbeaux de Nouvelle-Calédonie ont la capacité d'utiliser des
brindilles qu'ils adaptent et insèrent dans un trou d'arbre ou une crevasse pour dénicher des insectes et se nourrir.
49
Ces observations ont été faites maintes fois en milieu naturel . Toutefois, il arrive que les chercheurs observent
des événements inusités qui relèvent de l'innovation. Par exemple, une corneille d'Israël a été aperçue alors qu'elle
utilisait un morceau de pain qu'elle laissait flotter à la surface de l'eau pour leurrer des poissons. Elle alla même
49
jusqu'à tenter de les attirer vers des endroits plus accessibles pour elle .

Enfin, le trap-tube test est aussi une méthode utilisée pour vérifier si l'animal comprend la relation de cause à effet
lors de l'utilisation d'un outil. Le Dr Elisabetta Visalberghi a observé des capucins en train de se servir d'une sorte
de bâtonnet qu'on leur avait fourni pour retirer d'un tube de la nourriture qu'on y avait préalablement placée. En
poussant sur la nourriture avec le bâtonnet, la nourriture tombait de l'autre côté et n'était pas accessible, alors que
si le singe essayait de tirer la nourriture vers lui, il pouvait l'obtenir. Le capucin n'a pas été capable de comprendre
50
le phénomène de façon assez convaincante pour les chercheurs .

Raisonnement
Sue Savage-Runbaugh observa avec l’aide de Kanzi, singe bonobo, que les primates sont capables de mentir. Pour
ce faire, elle offrit une clé à Kanzi. Ce dernier alla la cacher une fois Sue repartie. Par la suite, la chercheuse
demanda au singe de lui redonner la clé, mais semblant l'avoir perdue, tous les deux se sont mis à la chercher, sans
51
résultat. Une fois seul, le singe alla chercher la clé et l’utilisa pour sortir de son enclos .

Un autre cas recensé de mensonge implique la femelle gorille Koko. S'exprimant en langage gestuel, elle impliqua
sa monitrice alors qu'elle avait détruit un évier. Lorsqu'on lui demandait pourquoi elle avait commis un tel geste,
52
Koko répondait avec front : "Kate évier mal" .

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Expression de l’émotion
Sara, une jeune chimpanzé apprit le langage des sourds et muets, expliqua à son gardien qu’elle s’ennuyait d’un
copain décédé. Selon Étienne Danchin, chercheur et coauteur du livre Éthologie comportementale, cette anecdote
53
démontre que les primates peuvent avoir une certaine conscience du vide et ressentir de l’angoisse .

Conscience de soi et de l'autre


54
Un courant de recherche récent en psychologie animale, initié en 1978 par Premack et Woodruff , envisage la
question des attributions de savoirs et de pensées chez les animaux et en particulier chez les primates. Dans cette
perspective, le chercheur tente de déterminer si, par exemple, des chimpanzés pensent que leurs congénères ont
des intentions. Ce type de question est abordé dans le cadre de la théorie de l’esprit (theory of mind).

Deux raisons permettent de parler de « théorie ». La première tient au fait que les états mentaux ne sont pas des
phénomènes directement observables et qu’il faut donc les inférer. De plus, l’existence de ces systèmes inférentiels
55
permet à celui qui les possède de réaliser des prédictions à propos du comportement d’autres individus .

Le thème de l’attribution des savoirs concerne en premier lieu les connaissances qu’un individu peut élaborer à
propos de lui-même. Une méthode pour évaluer ces connaissances se rapporte par exemple aux réactions que cet
individu manifeste devant son image dans un miroir.

L'un des tests les plus usités pour vérifier l'intelligence d'un animal est l'épreuve du miroir, qui consiste à placer
56
l'animal à tester seul devant un miroir pour voir s'il se « reconnaît », s'il a conscience de lui-même . Pour ce faire,
l'animal est marqué avec de la peinture à un endroit où il ne peut pas s'observer lui-même, par exemple sur le front
pour un chimpanzé. Ensuite, l'observateur étudie le comportement de l'animal : s'il attaque son reflet ou le fuit,
c'est signe qu'il ne comprend pas que c'est lui qu'il voit dans le miroir et non pas un autre animal. Par contre, s'il
tente de savoir ce qu'il y a derrière le miroir, s'il touche la marque de peinture avec insistance et s'il inspecte
diverses autres parties de son corps qu'il ne peut observer par lui-même, c'est signe qu'il comprend que c'est lui
qu'il voit dans le miroir, et donc cela prouve qu'il a conscience de lui-même. À ce jour, seuls les grands singes, le
57, 58
dauphin, l'orque, la pie, le corbeau, l'éléphant et le porc ont passé avec succès le test du miroir. Les premiers
tests faits avec les grands singes n'ont pas été concluants car les chercheurs plaçaient la caméra en face de l'animal.
Or, les grands singes détestent se regarder dans les yeux. Ils détournaient donc le regard de l'écran. Si l'on place la
caméra de côté, le grand singe se reconnaît aisément.

Des phénomènes de coopération, de collaboration voire d'assistance à l'autre sont observés chez certaines espèces
et individus (au sein d'une même espèce et parfois avec d'autres espèces). Deux jeunes manchots éloignés de leur
59
groupe le retrouvent plus vite et en ligne plus droite en couple que seuls .

Histoire

Dans l'antiquité
Savoir si l'animal est doté de raison est une question que les humains se posent depuis les débuts de la philosophie
et de la science. En Occident, des philosophes comme Platon, Aristote ou Descartes ont grandement contribué à la
réflexion sur l'intelligence animale.

Aristote (384-322 av. J.-C.) croyait que l'homme était le seul des animaux à posséder le logos (mot grec, traduit
approximativement en français par « la raison ») et l'« âme pensante ». Il concédait toutefois aux animaux la
phronesis (intelligence pratique). Cette distinction entre une intelligence reposant sur la raison, la conscience de
soi et la capacité de manipuler des concepts abstraits et une intelligence pratique plus associée à la ruse et à la

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résolution de problèmes concrets, influença grandement les théories scientifiques ou philosophiques sur
60
l'intelligence animale .

Cartésiens contre empiristes et sensualistes (XVIIe et


XVIIe siècles)
Au e siècle, le philosophe français René Descartes (1596-1650) marqua
l'imaginaire collectif avec sa théorie des animaux-machines. Il exposa sa
vision de l'intelligence animale à travers deux textes : la cinquième partie
du bien connu Discours de la méthode et la fameuse lettre au marquis de
Newcastle. Pour Descartes, il n'existe aucune machine qui puisse utiliser
les signes ou le langage et encore moins accéder à l'universalité. Les
animaux se rapprocheraient des machines en ce qu'ils n'ont pas la faculté
de réfléchir de manière abstraite et adaptée à chaque situation :

« Et je m'étais ici particulièrement arrêté à faire voir que s'il y


avait de telles machines qui eussent les organes et la figure Le Discours de la Méthode de
extérieure d'un singe ou de quelque autre animal sans raison, Descartes (1637).
nous n'aurions aucun moyen pour reconnaître qu'elles ne
seraient pas en tout de même nature que ces animaux ; au lieu
que s'il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que
moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître
qu'elles ne seraient point pour cela de vrais hommes : dont le premier est que jamais elles ne
pourraient user de paroles ni d'autres signes en les composant, comme nous faisons pour déclarer
aux autres nos pensées : car on peut bien concevoir qu'une machine soit tellement faite qu'elle
profère des paroles, et même qu'elle en profère quelques-unes à propos des actions corporelles
qui causeront quelque changement en ses organes, comme, si on la touche en quelque endroit,
qu'elle demande ce qu'on lui veut dire ; si en un autre, qu'elle crie qu'on lui fait mal, et choses
semblables; mais non pas qu'elle les arrange diversement pour répondre au sens de tout ce qui se
61
dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétés peuvent faire . »

e 62, 63
Au siècle, la théorie des animaux-machines est encore défendue par Nicolas Malebranche (1638-1715) .
Pour un naturaliste comme Buffon l'animal n'est qu'un automate.

En revanche, pour les empiristes comme Locke et plus tard les sensualistes comme Condillac, la théorie des
64, 65 66
animaux-machines n'est pas tenable . François Bernier (1620-1688) rétorque contre cette thèse que
personne ne pourra jamais croire qu'un animal écorché vif ne puisse avoir aucune sensation. À travers ce débat,
65
c'est Réaumur (1683-1757) qui semble être le plus enclin à accorder la plus grande part d'intelligence à l'animal .
Il va jusqu'à placer certaines des compétences animales au-dessus de celles de l'homme. En 1700, le philosophe
John Locke (1632-1704) ouvre la porte au compromis.

e siècle : Darwin, Romanes


Le béhaviorisme prend forme à la fin du e siècle et atteint son apogée dans les années 1960. Charles Darwin
67
(1809-1882), dont les écrits ont eu une influence sur les fondateurs de la psychologie moderne , a reformulé la
question sur l'intelligence animale, entre autres dans son livre L'Origine des espèces mais aussi, plus tard, dans
L'Expression des émotions chez l'homme et les animaux. Pour lui, les mécanismes d'évolution ne s'appliquent pas
exclusivement aux caractères physiques mais également au fonctionnement mental et aux émotions. Il amène

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l’idée, nouvelle pour l'époque, que les expressions humaines du visage, et par là, la psychologie, ne sont pas
68
fondamentalement différentes de celles des animaux .

C'est en 1882 que George J. Romanes (1848-1894) publie son livre Animal Intelligence dans lequel il évoque
l'« inférence subjective » qui implique que les activités des organismes non-humains sont analogues aux activités
69
humaines. Sa méthode contribua à l'établissement de la théorie du béhaviorisme strict avec John B. Watson
(1878-1958) puis B. F. Skinner (1904-1990).

Développement de l’éthologie moderne


Konrad Lorenz (1903-1989), pionnier dans l’étude du comportement
animal, a travaillé avec l’approche expérimentale qui puise sa source au
béhaviorisme et à la pensée de Darwin. Ses observations du monde animal
l’ont amené à l’élaboration de grandes théories sur le comportement
animal. L’ensemble de ses découvertes et le développement de modèles de
comportements sociaux et individuels lui ont valu le prix Nobel de
physiologie en 1973. L’Université de Vienne lui a aussi rendu hommage en
nommant l’institut d’éthologie par son nom. Le milieu des années 1950 a Konrad Lorenz (à gauche) et
été une période prolifique pour les scientifiques du domaine de la zoologie Nikolaas Tinbergen (à droite).

et de la biologie. Les théories de Lorenz et Tinbergen se retrouvent à la


base des études qui seront faites par la suite.

Pierre-Paul Grassé, zoologiste français, fut très influent dans les années 1950 et 60 et permit par l’organisation de
congrès la rencontre de chercheurs venant de plusieurs domaines différents. Lors du colloque « L’instinct dans le
comportement des animaux et de l’homme » en 1954, des béhavioristes américains, Daniel S. Lehrman (en) et T.
70
C. Schneirla (en), confrontent les théories de Lorenz [Quoi ?] .

Les années 1960 se jouent sous le signe de la psychologie grâce à la contribution de Henri Piéron et Étienne
Rabaud. Ils mettent sur pied un institut inter-facultés de psychologie à l’Université de Paris en 1921 (aujourd’hui
Institut de Psychologie Paris V). C’est à ce moment que des cours, de plus en plus populaires, de psychophysiologie
sont dispensés, et ainsi s’inscrit le lien étroit entre biologistes, zoologistes et psychophysiologistes. Cette chaire de
70
recherche se développera jusqu’au début des années 1960 .

Animaux reconnus pour leur intelligence

Mammifères

Cétacés
Les cétacés ont un langage extrêmement complexe et certaines communautés de cétacés se transmettent des
comportements de génération en génération, comportements que l'on ne retrouve pas chez les autres groupes de la
même espèce. C'est par exemple le cas pour certaines techniques de chasse des orques et des baleines à
bosse. [réf. nécessaire]

Les dauphins ont passé avec succès le test du miroir. Des spéculations sur l'intelligence des dauphins datent de
l'époque de la Grèce antique ; cependant, on sait que le dauphin détient le quotient encéphalique le plus élevé des
animaux, presque égal à celui de l'Homme. On effectue de nombreuses études sur les capacités cognitives des
71
cétacés .

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Parmi celles-ci, un dauphin nommé Akeakamai, à l'Institut de dauphin d'Honolulu à Hawaï, semble connaître la
grammaire. Elle a appris quelques phrases, mais sait également reconnaître des bouts de phrases sensés à
l’intérieur de phrases insensées. L'institut réalisant ses expérimentations sur ce sujet considère ceci comme une
72
preuve directe de l'intelligence des dauphins . Les dauphins disposent également d'un sens de l'orientation bien
plus développé que le nôtre.
73
Le cachalot possède un cerveau six fois plus gros que celui de l'homme . Si l'intelligence est fonction de la
grosseur du cerveau, le cachalot serait plus intelligent que l'homme. Cependant, la méthode de vérification reste
encore à trouver. En effet, l'évaluation des capacités cognitives des cétacés ne peut pas s'effectuer de la même façon
que pour celle des hommes, car leurs émotions et leur mode de communication sont différents. De plus il faut
prendre en compte la masse totale de l'animal. Le cachalot ayant un poids bien supérieur à celui de l'Homme, il a
besoin d'un plus gros cerveau pour contrôler son corps [réf. nécessaire].

Exemple de cétacé célèbre auquel fut prêté une intelligence élevée :

Phoenix le Dauphin star : dauphin

Chevaux
Le cerveau du cheval, plus petit que celui de l’humain, fonctionne
différemment. Leur mode de raisonnement diffère de celui des
hommes. En effet, étant des proies, ils doivent toujours se tenir sur
leurs gardes, à l’affût d’un danger et leur premier réflexe devant un
danger demeure la fuite. Leur perception de ces dangers serait
augmentée par leur capacité d’entendre une plus grande plage de
son que les humains dans les ultrasons et par leur large champ de Photographie de Hans le Malin
74
vision .

Historiquement peu étudiés pour leur capacité cognitive et malgré l'existence de plusieurs mythes quant à leurs
capacités limitées, les chevaux distinguent les couleurs et apprennent de quatre façons : par l'habituation ; par la
75
désensibilisation ; par le conditionnement classique et par le conditionnement opérant .

Exemple de cheval célèbre étudié dans le cadre de l'intelligence chez les chevaux : Hans le Malin.

Chiens

Éléphants
Les éléphants ont une très bonne mémoire. Ils manifestent de plus une certaine fascination pour leurs morts,
triturant souvent les morceaux d'os d'éléphants qu'ils trouvent et se réunissant autour de leurs cadavres. Ces "rites
76
mortuaires" ont en partie inspiré le mythe du cimetière des éléphants .
77
Enfin, ils réussissent peut-être le test du miroir. Après les chimpanzés capables de se reconnaître dans un miroir ,
78
puis les dauphins , signe d'une intelligence « supérieure », ce serait en effet le tour des éléphants d'être dotés de
cette capacité que les hommes ont longtemps cru être leur seul apanage. La démonstration vient d'être faite par
trois spécialistes du comportement cognitif animal : Joshua Plotnik, expert en éléphants d'Asie, Frans de Waal,
connaisseur des bonobos et des chimpanzés, et Diana Reiss, spécialiste des dauphins.

Les chercheurs se montrent toutefois prudents. Happy, Maxine et Patty, les trois éléphantes d'Asie du zoo du

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79
Bronx à New York, n'ont pas répondu de la même façon aux tests de reconnaissance de soi dans le miroir . Seule
Happy a touché avec sa trompe la croix blanche que les expérimentateurs avaient tracée à son insu derrière son œil
droit, et à plusieurs reprises. Ses deux autres compagnes de zoo sont restées totalement indifférentes à cette
marque visible, comme si elles ne la voyaient pas.

Dès les années 1980, Gordon Gallup avait émis l'hypothèse que les éléphants et les dauphins, des espèces sociales
et capables d'empathie envers leurs semblables, devaient eux aussi accomplir ces expériences avec succès.
80
Plusieurs vidéos accompagnent l'étude sur le site de la revue de l'Académie des sciences . La dernière d'entre elles
montre la réaction de Happy au test de la marque blanche. On la voit balancer sa lourde trompe et toucher la petite
croix à de nombreuses reprises (les chercheurs ont dénombré pas moins de 47 touches en tout).

« D'autres espèces comme les pies et les corbeaux devraient réagir positivement aux tests du miroir », commente
44
Georges Chapouthier du CNRS, qui ne se montre pas du tout surpris des performances cognitives des éléphants.
De même, il n'est pas étonné de voir que les trois éléphantes ne réagissent pas toutes de la même façon devant le
miroir. Comme les humains d'ailleurs.

Plus récemment, un éléphant d’Asie du zoo de Washington, Kandula, jeune mâle de 7 ans, a été observé à plusieurs
reprises en train d’utiliser un cube en bois comme tabouret pour atteindre des fruits sinon hors de portée. Il est à
noter que ce n’est pas cette utilisation du cube comme outil qui est pertinente dans cette observation — les
éléphants de cirque réalisent peu ou prou la même chose, et l’utilisation de bâtons comme outils est bien connue —
mais le fait que Kandula n’ait pas procédé par essai-erreur ni même par association des éléments présent dans son
81
environnement immédiat :

« Durant plusieurs séances, Kandula ne fit que regarder le fruit suspendu, ignorant le bâton ainsi
que le cube qui étaient à proximité. »

« Il ne fit aucune tentative d’utilisation d’un outil pour atteindre la nourriture durant sept séances
de 20 minutes réparties sur sept jours différents. Puis il eut ce qui semble être une révélation
soudaine et se dirigea droit vers le bloc, le poussa en ligne droite juste sous le fruit, grimpa dessus
et attrapa le fruit en un mouvement agile. Nous ne pouvons pas voir dans leur tête… mais le fait
qu’il se dirigea immédiatement vers le bloc suggère qu’il avait imaginé d’avance [la marche à
suivre]. »

« Afin d’aller à un autre endroit pour aller trouver un outil qui n’est pas visible près de l’objectif,
l’éléphant doit imaginer ce dont il a besoin, savoir ou le trouver, s’éloigner de l’objectif qu’il veut
atteindre afin de trouver l’outil, et ainsi de suite — tout cela allant bien au-delà du modèle
d’apprentissage habituel de la plupart des animaux. Cette trouvaille est une preuve
supplémentaire que les éléphants sont à classer parmi les animaux « à gros cerveau » lorsqu’il est
question de compréhension de la notion de cause à effet et de résolution mentale de problème. »

Grands singes
Les « grands singes » ne sont pas catégorisés par rapport à leur taille mais bien selon l'espèce à laquelle ils
appartiennent. Sur le plan de l'intelligence, ils partagent certains caractères avec l'homme.

Capacités communes aux grands singes et à l'homme


L'évolution très récente de la génétique a permis à l'homme de mieux évaluer les différences qui le séparent des

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grands singes. Les analyses génétiques ayant permis de mieux


dater le moment de la séparation des hommes et des singes, en la
situant entre −8 et −5 millions d'années, n’ont été effectuées qu'il y
82
a moins de vingt ans .

Les grands singes sont des êtres sociables. Les chimpanzés vivent
dans des communautés pouvant atteindre une centaine
83
d'individus . Jugés tout d'abord inaptes à pouvoir faire preuve
d'invention, des recherches plus récentes démontrent qu'ils ont
84
fabriqué des outils bien avant l'homme , invalidant ainsi des
vieux préjugés. Bonobo

Avec plus de 99,4 % de patrimoine génétique en commun avec


85
l'homme, le bonobo (nom scientifique : Pan paniscus) est le plus proche cousin de l'humain .

La théorie de l'évolution de Darwin rend difficilement concevable l'existence d'un fossé infranchissable entre les
capacités cognitives humaines et celles des grands singes, puisque nos capacités cognitives auraient commencé à
émerger à une époque où nous partagions tous un ancêtre commun. Là est le but de l’entreprise du projet Grands
86
singes .

Le problème avec le jeu de la comparaison est toutefois de trouver une limite qui distingue les deux éléments
étudiés. Les limites qui s'imposent à cette théorie sont multiples, mais reposent principalement sur la difficulté à
généraliser le comportement des quelques primates observés à l'ensemble de la population des grands singes. Il est
87
impossible de pouvoir prétendre à l'acquisition d'un certain standard qui serait calqué sur l'homme . En
revanche, il existe certaines spécificités chez certains groupes de grands singes.

Des spécificités propres à certaines sous-catégories de grands singes


Les grands singes ont des capacités intellectuelles importantes. Ils sont capables d'apprendre, de communiquer en
utilisant un langage gestuel ou le Yerkish, de fabriquer et d'utiliser des outils, de même que de se reconnaître dans
un miroir. De plus, les individus d'une même famille entretiennent des liens étroits tout au long de leur vie.

Le langage des grands primates


Les dernières études [réf. nécessaire] sur les aptitudes anatomiques des premiers hominidés repoussent les prémisses
du langage à il y a deux millions d'années. Il existe plusieurs théories différentes à ce sujet, dont les deux suivantes.

Le langage mimétique [citation nécessaire], une théorie développée par Merlin Donald, propose une première forme
de langage mimant les actions et les objets. Par exemple, pour proposer une chasse à ses congénères, le singe aurait
simulé le lancer d'une sagaie.

Le protolangage [citation nécessaire], élaboré par le linguiste Derek Bickerton, part d'un langage primitif d'il y a deux
millions d'années. Il serait composé de juxtapositions de mots concrets sans grammaire permettant aux mots
d'avoir un sens global peu importe l'ordre dans lequel ils sont utilisés.

Conscience de soi
Le test du miroir : en effet, les chimpanzés, les bonobos et les orang-outans, avec l'éléphant d'Asie, le porc, le
dauphin, la pie, certains corvidés et certains perroquets, sont les seuls animaux capables de se reconnaître dans un
88
miroir . Gordon Gallup, psychologue de l'Université d'Albany, a prouvé [réf. nécessaire] par ses tests que le singe se
reconnaît, et en conclut [citation nécessaire] qu'il a donc une conscience de soi.

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Fabrication et utilisation d'outils


89
La primatologue Jane Goodall a été la première à découvrir que les chimpanzés créaient et utilisaient des outils .
Ces outils sont multiples et complexes, empreints d'un caractère traditionnel et sont employés différemment dans
les communautés.

À Gombe, en Tanzanie, les chimpanzés ont développé des techniques particulières pour pratiquer la pêche aux
fourmis rouges. Afin d'atteindre ces insectes à la morsure douloureuse, les chimpanzés effeuillent une brindille
d'une taille choisie pour en faire une canne à pêche qu'ils introduisent dans la fourmilière à la manière d'une
sonde.

Les chimpanzés du Sierra Leone sont amateurs des fruits du kapokier, arbre au tronc recouvert d'épines acérées.
Ceux-ci se fabriquent des protections à partir de brindilles coincées sous la plante des pieds afin d’escalader ces
troncs sans douleur et de cueillir les fruits convoités.

En Guinée et en Côte d'Ivoire, les chimpanzés utilisent des outils en pierre ou en bois fabriqués selon le même
principe du marteau et de l'enclume. À l’aide de ceux-ci, ils peuvent casser des noix de palme, de coula ou de
panda. Ce comportement nécessite un long apprentissage par le jeune puisqu’il est constitué d'un ensemble de
connaissances transmises au fil des générations au sein de la colonie.

De plus, ils consomment des plantes aux vertus médicinales, qui sont elles aussi employées par les hommes des
90
populations voisines, comme l'Aspilia ou les tiges de Vermonia amygdalina .

Exemples de quelques cas de grands singes rendus célèbres par les


expérimentations dont ils ont été les sujets :

Koko : gorille
Kanzi : bonobo
Washoe : chimpanzé
Nim Chimpsky : chimpanzé

Rats
91
Les rats sont capables d'inférence transitive , mais incapables d'inférence
92
rétrospective . L'inférence réfère à la capacité de tirer des conclusions, de
déduire ou d'induire. Ils peuvent faire preuve de métacognition, apprennent
vite et ont une bonne mémoire.

Les rats sont capables d’inférence transitive (intelligence temporelle et


numérique). Autrement dit, ils apprennent rapidement à évaluer quels
comportements adopter en fonction du temps alloué et du nombre d’objets
attribués dans une situation donnée. Des expériences effectuées par L.
93
Kohlberg , à l’aide d’une méthode de renforcement négatif (octroi d’une
punition lors d’un mauvais résultat), le démontrent. Par exemple, dans l’une
d’entre elles, les rats devaient se restreindre à manger un nombre précis de Une femelle gorille utilisant
cubes de nourriture, sans quoi ils étaient punis. Une fois ce châtiment aboli, les un outil (ici un bâton) pour
rongeurs se ravitaillaient sans se limiter; alors que si la punition était restaurée, se stabiliser dans une zone
ils s’empressaient de s’échanger des cubes, pour respecter la règle. marécageuse afin de
ramasser de sa main libre
94
Burrhus Frédéric Skinner en est arrivé à des résultats aussi concluants par le des herbes aquatiques
renforcement positif (octroi d’une récompense lors d’une bonne réponse), (2005).
notamment en donnant une pastille à un rat s’il pressait sur un levier. Ce

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dernier comprenait le lien entre le geste effectué et la récompense qui en découlait. Il recommençait donc, en
augmentant la cadence, pour avoir accès au plus grand nombre de pastilles possible. Si les pastilles n’étaient
distribuées qu’à la suite d’un nombre exact de pressions, l’animal semblait attendre son dû uniquement à ce
moment. D’autre part, lorsque les pastilles n’étaient distribuées qu’à intervalle régulier, le rat évaluait cette durée
et pressait le levier au moment opportun.
92
Toutefois, le rat est incapable d’inférence rétrospective (vue d’ensemble permettant de tirer des conclusions par
rapport aux apprentissages passés). Des études démontrent qu’après avoir goûté à un aliment empoisonné, si on
lui présente un aliment combiné (saveur mêlée au poison), le rat présente de l’aversion pour cet aliment. Par
contre, après l’avoir mis en présence d’un aliment sain, si on lui présente de nouveau cet aliment combiné, le rat a
moins d’aversion pour celui-ci. Ces résultats démontrent qu’il n’y a eu aucune compréhension du rat par rapport
aux éléments « semi-empoisonnés » et que la présentation d’un élément « complètement empoisonné » ou
« complètement sain » affecte sa perception des aliments combinés qu’on lui offrira après. Autrement dit, le rat est
capable d'induction face aux choses qui se présentent directement à lui et dans un court laps de temps, mais
incapable d’agir en tenant compte de tout ce qui lui est arrivé dans le passé.
95
Ce rongeur possède toutefois une mémoire spatiale très développée qui lui permet de s’orienter en peu de temps .
96
Les chercheurs Davis et Parriag ont tiré cette conclusion en vérifiant la capacité des rats à mémoriser les
distances relatives. Pour ce faire, ils ont enterré un cube de nourriture à une distance fixe (par exemple : à 50 % du
milieu d’une boîte). Puis, lorsque le rat trouvait le cube en question, les chercheurs réduisaient les dimensions de la
boîte, mais plaçaient la nourriture à la même distance relative (50 % des nouvelles dimensions). Les bêtes étaient,
chaque fois, capables de retrouver instantanément les aliments, ce qui démontre leur excellente capacité à évaluer
les distances.

Les scientifiques leur attribuent également une mémoire épisodique. Les rats sont ainsi capables de retenir des
informations multiples et distinctes de leurs expériences passées. Ils peuvent donc assimiler le sujet (quoi ou qui),
le lieu (où) et le moment (quand).
97
Une expérience de Babb et Crystal (2006) a ainsi démontré que les rats peuvent se souvenir de contraintes
spatiales ou temporelles qui limitent l’accès à la nourriture. Ils sont aussi capables d’adaptation si les paramètres
viennent à changer. Dans cette expérience, les rats avaient accès à différents emplacements avec des récompenses
en nourriture de degrés variables de désirabilité pour le rat (ex. : récompense à saveur de raisin ou moulée
régulière). L’approvisionnement d’un emplacement variait aussi dans le temps. Les rats ont fait preuve de
flexibilité en adaptant leur comportement selon la disponibilité en nourriture.

Le rat est aussi capable de métacognition. Il s’agit de l’habileté à évaluer ses propres connaissances. Donc, à partir
du moment où le rat n’est plus dans l’apprentissage d’une action, il parvient à réfléchir à cette action. Il a été
98
démontré par une expérience de Foote et Crystal que le rat est, comme l’humain, capable d’accéder à un tel stade
de maturité intellectuelle. L’expérience consistait à lui faire entendre des sons, afin qu’il juge si un son était long ou
court. Au fil de l’expérience, les sons devenaient de plus en plus difficilement identifiables et discriminables. Les
rats avaient deux choix : répondre correctement à la question et recevoir une grosse récompense (ils ne recevaient
rien pour une mauvaise réponse) ou éviter la question et obtenir la moitié de la récompense. Lorsque les sons
devenaient de plus en plus difficiles à classer, les rats choisissaient de ne pas répondre, plutôt que de donner une
mauvaise réponse et de ne rien obtenir. Ils ont donc pu prouver qu’ils étaient capables de discerner leurs propres
connaissances.

Oiseaux
« Avoir une cervelle d’oiseau » est une expression populaire qui signifie « être sot ». Pourtant, ces volatiles sont
dotés d’une grande intelligence. Certains scientifiques vont même jusqu’à dire que leur faculté de compréhension

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99, 100
est aussi développée que celle des primates . Selon Louis Lefebvre, ornithologue renommé rattaché à
l’Université McGill et inventeur de la seule échelle de mesure du quotient intellectuel aviaire au monde, il existe
des liens entre les primates et les oiseaux en ce qui a trait à l’évolution des structures du cerveau associées à
101
l’innovation . Des chercheurs croient que les primates et les corvidés partagent le même bagage cognitif, soit
102
l’imagination, le raisonnement de cause à effet et la capacité de dire l’avenir . Le cerveau des oiseaux est
relativement gros comparé à la taille de leur tête et la densité de neurones est très élevée et est beaucoup plus
103
importante que chez les mammifères par exemple . Ce facteur serait en lien avec leurs habiletés cognitives,
contrairement à l'humain chez qui il n'y aurait aucune corrélation entre la grosseur du cerveau et
l'intelligence [réf. nécessaire]. L’intelligence est souvent associée au cortex préfrontal (néocortex) chez les primates et
104
autres mammifères. Chez les oiseaux, elle serait associée au mésopallium-nidopallium : la partie frontale du
cerveau. Certaines espèces d’oiseaux utilisent des outils (un vautour qui utilise un os pour briser un œuf
d’autruche), comptent (certains oiseaux peuvent remarquer que le nombre d’œufs dans leur nid a augmenté ou
diminué), ont des souvenirs et raisonnent à propos des éléments qui les entourent. Ce dernier aspect a longtemps
été associé uniquement aux êtres humains.

Une autre caractéristique de cet animal est sa façon de communiquer par le chant. Konrad Lorenz a démontré que
les oiseaux chantent pour des raisons pratiques, les sons qu’ils produisent ne représentent pas que de la musique
aux oreilles d’autres oiseaux, mais un langage. Ils chantent pour : attirer un partenaire, indiquer où ils se trouvent
aux autres mâles et femelles ainsi que pour défendre un territoire où ils pourront élever et nourrir leurs petits.

De nombreux oiseaux chanteurs ont donc un répertoire composé de plusieurs chants (des dizaines, voire des
centaines pour certaines espèces). Ce langage constitué de symboles, prouve l’intelligence des volatiles, puisque la
capacité d’apprendre un tel mode de communication ne peut qu’être le fait d’un cerveau complexe.
105
On peut conclure que le chant des oiseaux est une capacité acquise et non innée : donc le fruit de l’intelligence .

Corvidés
106
La famille des corvidés comprend les geais bleus, les choucas, les pies, les freux, les corbeaux et les corneilles .
Ces oiseaux vivent en groupe, comme les dauphins, les éléphants et les humains. Leurs aptitudes sociales font
qu’ils doivent mémoriser davantage d’éléments pour vivre en société et doivent faire preuve d’inférence cognitive
pour survivre. Ils sont capables, entre autres, de déterminer l’organisation hiérarchique au sein de leur groupe. Par
contre, certaines recherches insinuent que ces animaux n’apprennent que par association et ne sont pas capables
107 108
d’une réelle compréhension . Les corvidés peuvent fabriquer des outils , contrairement à beaucoup d'autres
animaux intelligents qui utilisent uniquement les ressources disponibles, sans chercher à les modifier. Par
exemple, ils vont tordre une brindille plutôt que d’en chercher une déjà tournée de la bonne manière. De plus, les
chercheurs notent que malgré l’abondance de bouts de bois et de tiges dans leur environnement, ces oiseaux
transportent leurs outils (permettant d’attraper larves et insectes), plutôt que de perdre leur temps à en chercher
d’autres. Les corbeaux font preuve d’une grande imagination. Ils sont ainsi capables d’utiliser la circulation
routière pour casser les noix qu’ils sont incapables de briser eux-mêmes. Les corbeaux s’arrêtent aux feux de
109
circulation et attendent patiemment la lumière rouge avant de récupérer leur butin . Les geais, de leur côté, ont
trouvé une stratégie pour éliminer les parasites de leur plumage. Ils s’assoient sur les nids de fourmis, qui les
109
arrosent d’acide formique . Le biologiste américain Bernd Heinrich étudie les corneilles depuis 15 ans. Ses
travaux démontrent que cet oiseau, tout comme le corbeau, fait preuve d’empathie. Il passe sa vie avec le même
110
partenaire et ceux-ci s’entraident .

Une expérience du chercheur Bernd Heinrich prouve que les corbeaux réussissent à se berner les uns les autres. Le
scientifique a observé un corbeau qui tenait un biscuit dans son bec et tentait d’échapper à l’attention de ses
semblables. Après un certain temps, l’animal a caché son butin sous une touffe d’herbe. Aussitôt, un autre corbeau

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106
est allé récupérer le biscuit. Mais le biscuit n'y était plus: le premier corbeau l’avait plutôt caché ailleurs .

Récemment, il a été montré que les choucas sont sensibles à la direction du regard d'un humain, comportement qui
111
semblait jusqu'alors limité aux grands singes . Lorenz a également montré - dans le cadre de ses travaux sur
l'empreinte - qu’un Choucas élevé par un humain rejoindra s’il le peut une troupe de choucas dès qu’il sera en état
de voler ; néanmoins, à sa maturité sexuelle, il adoptera un comportement de cour à l’égard d’êtres humains, et non
de ses congénères.

Les corvidés possèdent une excellente mémoire. Selon les recherches d’Alan Kamil de l’Université du Nebraska, le
geai bleu (Cyanocitta cristata) dissimule de la nourriture dans une cache pour la reprendre par la suite. Il peut
ainsi emmagasiner de la nourriture dans des milliers de caches et se souvenir où la retrouver. Non seulement il
repère toutes les caches, mais il se souvient également de la qualité de la nourriture qui y est emmagasinée et évite
112
les caches où la nourriture pourrait s’être dégradée .

Perroquets
Dotés d'une excellente mémoire, les perroquets assimilent un vocabulaire plus ou moins varié et peuvent
comprendre le sens des mots. Les perroquets sont les oiseaux les plus intelligents, ils se classent après les singes
mais avant les dauphins. Certains perroquets appellent les différents membres de leur famille d'adoption par leur
nom. Ils peuvent assimiler plus de 800 mots. C'est l'un des seuls animaux (avec les mainates) à pouvoir s'exprimer
dans le même langage que les humains. Cette capacité facilite grandement la communication inter-espèce et
l'évaluation de l'intelligence des perroquets. Le perroquet jaco est considéré comme le meilleur parleur et le plus
intelligent des perroquets. Il distingue la forme, la couleur et la matière d’un objet et parvient à compter un nombre
113
d’objets. Il est capable de dire quel objet est plus gros que l’autre .

Exemples de perroquets reconnus pour leur intelligence :

Alex
N'kisi

Columbinae
Les oiseaux sont doués pour différencier des images et les catégoriser. Les pigeons,
entre autres, utilisent les mêmes repères visuels que les humains pour reconnaître
les objets et les visages. Une expérience de Frédéric Gosselin, professeur au
département de psychologie de l’Université de Montréal, a révélé que les pigeons
entraînés peuvent reconnaître non seulement le sexe d’une personne en regardant
son visage, mais également l’émotion exprimée par celle-ci. Le pigeon, comme
l’humain, observe la bouche pour discerner une émotion comme la joie et observe
114
les yeux pour déterminer s’il s’agit d’un visage masculin ou féminin . Les pigeons
115
peuvent par exemple distinguer une fleur d’un humain ou d’une voiture ou
116
encore différencier les lettres de l’alphabet ou même des peintures de Van Gogh,
117
Picasso et Monet .
Cormorans.

Phalacrocoracidés
Les cormorans utilisés par les pêcheurs sont capables de compter le nombre de poissons qu’ils pêchent. Un article
publié dans Biological Journal of the Linnean Society a rapporté que lorsque les pêcheurs entraînaient les
cormorans à manger tous les huitièmes poissons pêchés, ces derniers étaient capables de compter leur pêche
118
jusqu’à huit. Si les pêcheurs refusaient de leur donner un huitième poisson, ils refusaient de pêcher à nouveau .

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Animaux eusociaux

Céphalopodes
À ce jour, la pieuvre est le seul invertébré à avoir démontré sa capacité à faire usage d'outils. Au moins quatre
spécimens d'Amphioctopus marginatus ont été observés alors qu'ils manipulaient des coquilles de noix de coco
119, 120
pour s'en faire une sorte de carapace protectrice . La découverte de ce comportement a été reportée par le
journal Current Biology et a aussi été filmée. Beaucoup d'autres invertébrés usent de divers objets pour s'en faire
des coquilles ou un camouflage, mais ces comportements sont loin d'égaler celui de la pieuvre en complexité.

Pieuvre ouvrant un récipient en dévissant le bouchon de celui-ci

Notes et références

Notes
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27. Par toutes les voies sensorielles, par exemple les phéromones des fourmis.
28. Ce qui n'exclut pas, évidemment, que les grands singes communiquent sans l'homme.
29. Sue Savage-Rumbaugh et Roger Lewin, Kanzi : The Ape at the Brink of the Human Mind, New York, Wiley,
1994 (ISBN 0-471-58591-2).
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photographique-chimpanze-ay_animals), vidéo mise en ligne sur dailymotion.
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Le Nouvel Observateur, 7 février 2008.
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/24/01008-20070224ARTFIG90640-le_geai_buissonnier_un_oiseau_qui_sait_se_montrer_prevoyant.php) »,
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50. Voir le site du Dr Elisabette Visalberghi (http://www.istc.cnr.it/createhtml.php?nbr=28).
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55. Jacques Vauclair, « La cognition animale », Paris, Presses Universitaires de France, 1996, p. 85-86,
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(PMID 17075063 (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17075063))
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/toddler-penguins-buddy-survivalToddler) , Science shot ; Revue Science, 20 juin 2014
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Génération des Animaux
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62. Malebranche, De la recherche de la vérité
63. D. Chevroton, "La querelle de l'âme des bêtes. Une entrave à la naissance de la psychologie animale ou une
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65. Bulletin d'histoire et d'épistémologie des sciences de la vie (http://www.buffon.cnrs.fr/etudes/pdf/naturalisme-
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81. “Elephant Makes a Stool—First Known Aha Moment for Species” (http://news.nationalgeographic.com
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82. La généalogie d'Homo sapiens - L'Express (http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/origine
/dossier.asp?ida=416921&p=2)
83. Grands-Singes.com - Le grand singe : chimpanzé, bonobo, gorille, orang-outan et gibbon (http://www.grands-
singes.com/pages/singe.htm)
84. Espèces sociales, morales... : webzinemaker (http://www.webzinemaker.com/admi/m1
/page.php3?num_web=2410&rubr=4&id=9853)
85. Les grands singes sont tous menacés d'extinction (http://www.actu-environnement.com/ae/news/1539.php4)
86. Déclaration sur les grands singes anthropoïdes (http://www.cahiers-antispecistes.org/spip.php?article61)
87. Le Monde du 24 août 2001, www.onevoice-ear.org, www.animauze.net, "Our hypocrisy", The New Scientist,
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Autres sources
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Annexes

Bibliographie Il existe une catégorie consacrée à ce


sujet : Intelligence animale.
Emmanuelle Pouydebat, L'intelligence animale,
cervelle d'oiseaux et mémoire d’éléphants, Odile
Jacob, 2017, 224 p. (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=RDsuDgAAQBAJ))
(en) Marc Bekoff, Colin Allen, Gordon M. Burghardt, The Cognitive Animal. Empirical and Theoretical
Perspectives on Animal Cognition, MIT Press, 2002, 482 p. (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=T-
ztyW8eTnIC))

Articles connexes
Intelligence
Zoosémiotique
Éthologie
Intelligence des oiseaux
Intelligence des cétacés
Intelligence des céphalopodes

Liens externes
Article du Monde « Adieu les grands singes » (http://fredericjoignot.blogspirit.com/archive/2005/11/27/adieu-
les-grands-singes.html)
Article-synthèse de l'agence Science-Presse sur l'intelligence des corbeaux. « Le corbeau est malin comme
un singe » (http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/2004/man131204.html)
Article de Futura-Sciences sur des éléphants en présence d'un miroir (http://www.futura-sciences.com
/news-elephant-ca-trompe-enormement_9924.php)
Article sur la métacognition chez le rat (http://www.imaginascience.com/actualites
/accueil_actualites.php?action=fullnews&showcomments=1&id=257)
« Le poulpe, la noix de coco et l'outil » (http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/sciences/vivant
/20091215.OBS0750/le_poulpe_la_noix_de_coco_et_loutil.html) sur tempsreel.nouvelobs.com

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Intelligence animale — Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Intelligence_animale

« Joindre le geste à la parole » (la communication des grands singes) (http://tempsreel.nouvelobs.com


/actualites/sciences/sciences_de_la_vie/20070803.OBS9302/joindre_le_geste_a_la_parole.html) sur
tempsreel.nouvelobs.com
(en) Susan Milius, « Animals give clues to the origins of human number crunching; In zoos and barnyards,
scientists search for deep evolutionary underpinnings of mathematics » (https://www.sciencenews.org/article
/animals-give-clues-origins-human-number-crunching), sur Science News, 29 novembre 2016 (consulté le
15 décembre 2016)

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