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Cœur

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Pour les articles homonymes, voir Cœur (homonymie).
Cœur

Cœur de chien vu de profil (côté gauche):


1. Ventricule gauche 2. Sillon inter-ventriculaire avec artères coronaires 3. Ventricule droit 4. Tissu graisseux 5. Artère
pulmonaire 6. ligamentum arteriosum 7. artère aorte 8. truncus brachiocephalicus 9. arteria subclavia sinistra 10.
oreillette droite 11. oreillette gauche 12. Tissu graisseux 13. Veines pulmonaires.

Données
Nom latin cor (TA +/-)

Grec kardía (καρδία)

Système Système circulatoire

MeSH A07.541

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Le cœur est un organe musculaire creux qui assure la circulation sanguine en pompant
le sang vers les vaisseaux sanguins et les cavités du corps à travers des contractions
rythmiques. L'adjectif cardiaque veut dire « qui a un rapport avec le cœur » ; il vient du
mot grec kardia (καρδία) « cœur » 1, et de la racine indo-européenne ḱḗr (« entrailles »).

 Structure et fonctionnement du cœur


Coupe frontale dans le ventricule gauche du cœur humain


La structure du cœur avec les parties principales

Image artificielle d'un cœur battant

Cliquez sur une vignette pour l’agrandir.

Sommaire

 1Anatomie humaine
o 1.1Morphologie
o 1.2Système valvulaire
o 1.3Vascularisation
 2Anatomie comparée
o 2.1Structure
o 2.2Fréquence cardiaque
 3Histologie
o 3.1Tissu de revêtement
o 3.2Tissu de soutien
o 3.3Tissu contractile
o 3.4Tissu conducteur
 4Embryologie
o 4.1Généralités
o 4.2Tube endocardique
o 4.3Tube cardiaque (primaire)
o 4.4Segmentation du tube cardiaque (primaire)
o 4.5Cloisonnements du cœur
o 4.6Circulation sanguine cardiaque embryologique
 5Physiologie
o 5.1Circulation du sang
o 5.2Contraction
o 5.3Rôle du tissu cardionecteur
o 5.4Cycle cardiaque
o 5.5Régulation du rythme
 5.5.1Rôle du système nerveux
 5.5.2Rôle des hormones
 6Exploration
o 6.1Explorations électrophysiologiques
o 6.2Imagerie
o 6.3Biologie
 7Pathologies
o 7.1Pathologies par syndrome
 7.1.1Insuffisance cardiaque
 7.1.2Arrêt cardiorespiratoire
o 7.2Pathologies par structure atteinte
 7.2.1Pathologie coronarienne
 7.2.2Pathologie valvulaire
 7.2.3Troubles du rythme
o 7.3Pathologie par cause
 7.3.1Pathologie infectieuse
 7.3.2Malformations congénitales
 8Traitements disponibles
o 8.1Pharmacopée
o 8.2Traitement interventionnel
o 8.3Chirurgie
 9Histoire
o 9.1Antiquité égyptienne
o 9.2Antiquité gréco-romaine
o 9.3Moyen Âge occidental
o 9.4Découverte de la circulation sanguine
o 9.5Transplantation
 10Symbolisme
 11Notes et références
 12Voir aussi
o 12.1Liens externes

Anatomie humaine[modifier | modifier le code]


Morphologie[modifier | modifier le code]

Le cœur et les poumons humains.


Un cœur d'homme adulte (cliché d'autopsie)

Dans le corps humain, le cœur se situe dans la région thoracique (poitrine), où il occupe plus
précisément la portion antéro-inférieure du médiastin entre la seconde et le cinquième espace
intercostale . Il est situé sur la ligne médiane, un peu décalé à gauche de telle sorte que deux
tiers de sa masse sont situés du côté gauche. C'est la position normale dite de lévocardie, terme
qui peut désigner aussi une malformation congénitale (situs solitus (en), situs inversus).
Des malformations de naissance peuvent le placer à droite (dextrocardie) ou au milieu
(mésocardie (pt))2. Le cœur est contenu dans la cavité péricardique qu'il occupe entièrement,
et il est entouré par les poumons (recouverts de la plèvre) de chaque côté, le diaphragme en bas,
le sternum en avant, l'œsophage en arrière et les troncs artériels (aorte et artère pulmonaire) en
haut.
Le cœur est un organe fibromusculaire de forme grossièrement conique ou pyramidale avec une
base et un sommet, l'apex (ou pointe). L'axe base-apex est orienté approximativement en avant
et à gauche selon un angle de 45°, et légèrement vers le bas. On décrit au cœur les faces
postérieure (ou basale), inférieure (ou diaphragmatique), antérieure (ou sternocostale), et
latérales (ou pulmonaires) gauche et droite.
Le cœur d'un adulte mesure environ 12 cm de la base à l'apex. Son diamètre transversal
maximal est de 9 cm et son diamètre antéropostérieur est de 6 cm. À titre de comparaison, sa
taille est d'environ 1,5 fois la taille du poing de la personne[réf. nécessaire]. Un peu moins gros chez la
femme que chez l'homme, il mesure en moyenne chez celui-ci 105 mm de largeur, 98 mm de
hauteur, 205 mm de circonférence. Le cœur d'un adulte pèse environ 300 g chez un individu
masculin et 250 g chez un individu féminin, soit en principe, respectivement 0,45 et 0,40 % de la
masse corporelle totale.
Schéma du cœur et des principaux vaisseaux : 1. oreillette droite - 2. oreillette gauche - 3. veine cave
supérieure - 4. aorte - 5. artère pulmonaire - 6. veine pulmonaire gauche inférieure - 7. valve mitrale -
8. valve aortique - 9. ventricule gauche - 10. ventricule droit - 11. veine cave inférieure - 12. valve
tricuspide - 13. valve pulmonaire - Flèches : sens de circulation du sang

Le cœur est un muscle creux contenant deux parties séparées bien qu'accolées l'une à l'autre : le
« cœur gauche » et le « cœur droit ». Ces deux « cœurs » sont situés côte-à-côte dans l'axe
base-apex, séparés par une paroi globalement verticale et orientée dans l'axe du cœur. Chacune
de ces deux parties est subdivisée en deux chambres ou cavités, l'oreillette (ou atrium) vers la
base et le ventricule vers l'apex. Ces deux cavités sont séparées par une valve ; on distingue
ainsi la valve mitrale, entre l'oreillette et le ventricule gauches, et la valve tricuspide, entre
l'oreillette et le ventricule droits. L'organisation est symétrique entre le cœur gauche et le cœur
droit, bien que le cœur gauche soit plus volumineux.
La paroi séparant les cavités gauche et droite est appelée septum. On distingue le septum
interventriculaire entre les ventricules gauche et droit, le septum interatrial entre les atriums
gauche et droite, et le septum atrioventriculaire entre les oreillettes et les ventricules. La
terminologie ne doit pas être source de confusion vis-à-vis des positions relatives ; en effet, du
fait de l'axe globalement oblique vers la gauche, le cœur gauche est grossièrement situé en
arrière et à gauche du cœur droit, exception faite de l'apex, principalement constitué de
l'extrémité du cœur gauche.

Coupe transversale à travers les ventricules (le ventricule gauche est à droite de l'image)

Système valvulaire[modifier | modifier le code]


Le système valvulaire est composé des quatre valves cardiaques séparant les différentes cavités
et empêchant le sang de refluer dans le mauvais sens. Il existe la valve tricuspide, la valve
aortique , la valve pulmonaire et la valve mitrale.
Vascularisation[modifier | modifier le code]
Le cœur est vascularisé par les artères coronaires. Les artères coronaires cheminent dans le
tissu adipeux sous-épicardique et leur circulation est dite diastolique. Ce sont des artères
terminales, ce qui signifie qu'une obstruction aura une répercussion immédiate sur le
fonctionnement de l'organe, du fait d'une absence d'anastomoses. Il existe une artère coronaire
gauche et une artère coronaire droite. Elles naissent précocement de l'aorte ascendante, au
dessus de la valve aortique, au niveau des sinus de Valsalva.
L'artère coronaire droite longe le sillon coronaire droit jusqu'à atteindre le sillon interventriculaire
postérieur. Elles donnent plusieurs branches collatérales dont l’artère marginale du bord droit, et
se termine en bifurcation donnant l'artère interventriculaire postérieure et rétroventriculaire.
L'artère coronaire gauche se divise en deux branches : circonflexe (qui se dirige
postérieurement), et interventriculaire antérieure (le long du sillon interventriculaire antérieur
jusqu'à l'apex).
Le retour veineux s'effectue principalement par le sinus coronaire constitué des veines coronaire,
veine interventriculaire inférieure et oblique, qui rejoint directement l'atrium droit via la valvule de
Thebesius.

Anatomie comparée[modifier | modifier le code]


Structure[modifier | modifier le code]
La structure du cœur des autres mammifères et des oiseaux est semblable à celle de l'homme
avec ses quatre chambres.
Les amphibiens ont un cœur à trois chambres, comme la grenouille par exemple.
Les poissons ont un système circulatoire simple plutôt que double, ainsi qu'un cœur à deux
chambres. Les cœurs des arthropodes et des mollusques n'ont qu'une seule chambre.
Fréquence cardiaque[modifier | modifier le code]
Les animaux plus petits ont en règle générale une fréquence cardiaque plus rapide. Les jeunes
animaux ont une fréquence cardiaque plus rapide que les adultes de la même espèce.
Quelques fréquences cardiaques en fonction des espèces :

Baleine grise 9 fois par minute

10 fois par minute (plongeant)


Phoque commun
140 fois par minute (sur terre)

Éléphant 25 fois par minute

Être humain 60 à 100 fois par minute (au repos)

Moineau 500 fois par minute

Musaraigne 600 fois par minute

Oiseaux-mouches jusqu'à 1 200 fois par minute en vol pour certaines espèces (comme le colibri)

Il existe aussi un lien entre la longévité moyenne dans une espèce et la fréquence cardiaque
dans cette espèce. Les espèces à cœur lent ont habituellement une plus grande longévité3.

Histologie[modifier | modifier le code]


Comme tous les organes, le cœur est composé de plusieurs types de tissus agencés entre eux ;
on y trouve du tissu de revêtement, du tissu de soutien, du tissu contractile et du tissu de
conduction.
Tissu de revêtement[modifier | modifier le code]
Articles détaillés : endocarde et épicarde.
Le tissu de revêtement forme les surfaces externe et interne des parois du cœur et joue le rôle
d'une membrane. La surface externe est constituée par l'épicarde, en contact avec le liquide
péricardique. La surface interne est constituée par l'endocarde, en contact avec le sang.
L'épicarde est constituée d'une couche de mésothélium en contact avec le liquide péricardique,
fait d'un épithélium de type simple (fait d'une couche de cellules) et pavimenteux (fait de cellules
de forme aplatie), qui recouvre une couche de tissu conjonctif contenant du tissu adipeux et les
principaux vaisseaux. L'endocarde est constitué d'une couche d'endothélium en contact avec le
sang, fait d'un épithélium simple pavimenteux, qui recouvre une couche de tissu conjonctif sous-
jacent d'épaisseur variable, moindre au niveau des valves et des cordages.
Tissu de soutien[modifier | modifier le code]
Le tissu de soutien est constitué par le tissu conjonctif qui forme le squelette fibreux du cœur, et
des vaisseaux qu'il contient. Il prédomine au niveau des anneaux valvulaires mitral et tricuspide,
mais il est retrouvé aussi sous les épithéliums sous la forme d'un tissu conjonctif lâche et au sein
du myocarde sous la forme de réseau diffus de fibres. Du tissu adipeux est situé dans le tissu
conjonctif de l'épicarde.
Il n'existe pas de continuité musculaire entre l'étage atrial et l'étage ventriculaire: seul le tissu
nodal permet le passage de signaux entre ces deux étages4.
Tissu contractile[modifier | modifier le code]
Article détaillé : myocarde.

Le tissu contractile constitue la masse principale du cœur et permet sa contraction. Il s'agit du


myocarde, un type de tissu musculaire strié spécifique au cœur. Ce tissu est constitué
de cardiomyocytes, cellules spécifiques mesurant 120 μm de long et 20 à 30 μm de diamètre
chez l'adulte. Ces cellules contiennent un5 ou deux noyaux en leur centre, de nombreuses
mitochondries et surtout des myofibrilles agencées de manière linéaire et qui constituent la
majeure partie de ces cellules. Les extrémités des cardiomyocytes sont divisées en plusieurs
branches anastomosées avec plusieurs autres cellules, ce qui forme un réseau complexe de
cardiomyocytes en continuité. Ces cellules sont entourées de tissu conjonctif, l'endomysium, et
sont regroupées en travées également entourées de tissu conjonctif, l'épimysium. Le myocarde
est situé principalement dans les parois du ventricule gauche, mais il est présent dans toutes les
autres parois. Il n'est pas retrouvé au niveau des valves. Les cardiomyocytes atriaux sont de plus
petite taille et contiennent en outre des granules.
Tissu conducteur[modifier | modifier le code]
Article détaillé : tissu cardionecteur.

Le tissu conducteur constitue l'élément de contrôle du fonctionnement du cœur, constitué


de tissu cardionecteur et de tissu nerveux. Le tissu cardionecteur est un tissu de conduction
spécifique au cœur qui organise son fonctionnement, c'est-à-dire la séquence de contractions
coordonnées des différentes parties du cœur. Il est regroupé notamment en deux amas ou
nœuds, situés dans la paroi de l'atrium droit. Il existe également un réseau de tissu cardionecteur
reliant ces structures à l'ensemble du myocarde. Le tissu nerveux module le fonctionnement du
tissu cardionecteur, et peut également agir directement sur le myocarde. Les terminaisons
nerveuses sont situées dans le tissu conjonctif à proximité des diverses cellules, mais il n'y a pas
de jonctions spécifiques.

Embryologie[modifier | modifier le code]


Généralités[modifier | modifier le code]
Le cœur est le 1er organe à se développer. Il est nécessaire à l'embryon et fait son apparition
avec les vaisseaux dès la 3e semaine de gestation, il commencera à battre avant même d'avoir
acquis sa forme définitive vers j24 (4e semaine). Le cœur dérive des angioblastes.
À la 3e semaine, des cellules épiblastiques vont traverser le nœud de Hensen et se rassembler
au niveau de la zone cardiogénique (ou aire cardiogénique). Cette zone cardiogénique est très
antérieure, elle prend une forme de fer à cheval en avant et sur les côtés de la vésicule
vitelline de l'embryon. C'est avec le développement du système nerveux qui va pousser
l'embryon à se recroqueviller, que la zone cardiogénique sera rejetée en dedans et trouvera sa
place au niveau de la future gorge de l'embryon. Le cœur devra donc migrer ensuite de la gorge
vers sa position définitive dans le médiastin.
Tube endocardique[modifier | modifier le code]
Les tubes endocardiques sont des structures paires situés dans l'aire cardiogénique. Ils font
fusionner grâce à un rapprochement provoqué par la délimitation de l’embryon (plicature de
l'embryon6). La fusion des tubes endocardique forme le tube cardiaque primaire.
Tube cardiaque (primaire)[modifier | modifier le code]
Le tube cardiaque primaire n’est au départ constitué que de
cellules endothéliales (d'origine épiblastique). Puis dès J22, la splanchnopleure (provenant
du mésoderme latéral) dépose plusieurs couches embryologiques supplémentaires :

 Les cellules musculaires cardiaques, pour former le myocarde


 Un manteau acellulaire sécrété par le myocarde : la gelée cardiaque
 Le péricarde
Segmentation du tube cardiaque (primaire)[modifier | modifier le code]
La segmentation du tube cardiaque se voit à partir du milieu de la 4e semaine de gestation. Le
tube cardiaque va s'infléchir (plicature) et former des coudes qui définiront ensuite les 4 cavités
du cœur.
Le tube cardiaque en début de 4e semaine est composé de 5 portions. Dans l'ordre, on peut
identifier les aortes (l'embryon possède 2 aortes ventrales), le cône artériel, le bulbe, les
ventricules et les oreillettes.
Lors de la 4e semaine, on observera donc des plicatures, des rotations des différents segments
favorisées par la croissance rapide du futur cœur afin d'obtenir un cœur à 4 cavités. Il y aura
donc, successivement, un déplacement du bulbe vers le bas, l'avant et la droite. Puis les
ventricules vont subir une rotation pour s'horizontaliser et enfin les oreillettes vont passer derrière
les ventricules et migrer vers le haut et la gauche.
Cloisonnements du cœur[modifier | modifier le code]
En fin de 4e semaine, on observera un cloisonnement des ventricules et des atriums avec une
partie musculaire (septum inferius) et une partie conjonctive (septum intermedius) (on retrouvera
cette particularité chez l'adulte car le septum interventriculaire est composé en partie de tissu
musculaire mais aussi de tissus fibreux appelés « partie membranacée »).
Au niveau du septum inter-atrial, on observera une structure embryologique appelée septum
primum. Ce septum primum évoluera en formant un croissant avec un orifice au centre
appelé ostium primum. Puis ce septum primum va se renfermer sur lui-même pour adopter une
forme de disque avec un orifice centrale appelé cette fois ostium secundum. Au-dessus de
ce 1er septum va apparaître un 2e septum appelé septum secundum, lui aussi en forme de
croissant et évoluant autour de l’ostium secundum. Cet ostium secundum prend alors le nom de
« trou de Botal ». Il y a donc une communication inter-atriale physiologique chez le fœtus.
Circulation sanguine cardiaque embryologique[modifier | modifier le code]
Le foramen ovale, dénommé anciennement « trou de Botal », est une communication
physiologique présente entre les deux oreillettes (du cœur) durant la vie fœtale, et normalement
appelée à se fermer après la naissance. La persistance d'un foramen ovale perméable est
cependant observée avec une grande fréquence (9 à 35 % des adultes jeunes) et serait
possiblement impliquée dans diverses maladies, dont la survenue d'accidents vasculaires chez
des sujets jeunes.
Physiologie[modifier | modifier le code]
Circulation du sang[modifier | modifier le code]
Le septum évite le passage direct du sang. Les valves assurent le passage unidirectionnel
coordonné du sang depuis les atria vers les ventricules. Le cœur droit est dit veineux (ou
segment capacitif), et le cœur gauche est dit artériel (ou segment résistif). Les parois des
ventricules sont plus épaisses, et leur contraction est plus importante pour la distribution du sang
contre la résistance artérielle.
Du sang appauvri en oxygène par son passage dans le corps entre dans l'atrium droit par
trois veines, la veine cave supérieure (vena cava superior), la veine cave inférieure (vena cava
inferior) et le sinus coronaire. Le sang passe ensuite vers le ventricule droit. Celui-ci le pompe
vers les poumons par l'artère pulmonaire.
Après avoir perdu son dioxyde de carbone dans les poumons et s'y être pourvu de dioxygène, le
sang passe par les veines pulmonaires vers l'oreillette gauche. De là le sang oxygéné entre dans
le ventricule gauche. Celui-ci est la chambre pompante principale, ayant pour but d'envoyer le
sang par l'aorte vers toutes les parties du corps.
Le ventricule gauche est bien plus massif que le droit parce qu'il doit exercer une force
considérable pour forcer le sang à traverser tout le corps contre la pression corporelle, tandis que
le ventricule droit ne dessert que les poumons.
Contraction[modifier | modifier le code]
Article détaillé : contraction musculaire.

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La dépolarisation des cellules cardiaques au cours d'un cycle

Le cœur est un muscle qui a donc la faculté de se contracter. La contraction musculaire du


myocarde est comparable à la contraction du muscle squelettique à quelques différences près.
Par exemple, à la différence du muscle squelettique, qui a besoin que chacune des cellules
soient stimulé indépendamment , la stimulation d'une cellules cardiaque va mener à une réaction
en chaîne qui va mener a la contraction de l'ensemble de celle ci.
Rôle du tissu cardionecteur[modifier | modifier le code]
La séquence rythmique des contractions est coordonnée par une dépolarisation (inversion de la
polarité électrique de la membrane par passage actif d'ions à travers celle-ci) du nœud sinusal ou
nœud de Keith et Flack (nodus sinuatrialis) situé dans la paroi supérieure de l'atrium droit. Le
courant électrique induit, de l'ordre du millivolt, est transmis dans l'ensemble des atriums et passe
dans les ventricules par l'intermédiaire du nœud atrioventriculaire (nœud d'Aschoff Tawara). Il se
propage dans le septum par l’intermédiaire du faisceau de His, qui possède des branches
nommées les fibres de Purkinje et servant de filtre en cas d'activité trop rapide des atriums. Les
fibres de Purkinje sont des fibres musculaires spécialisées permettant une bonne conduction
électrique, ce qui assure la contraction simultanée des parois ventriculaires. Ce système
électrique explique la régularité du rythme cardiaque et assure la coordination des contractions
auriculo-ventriculaires. C'est cette activité électrique qui est analysée par des électrodes posées
à la surface de la peau et qui constitue l'électrocardiogramme ou ECG.
Cycle cardiaque[modifier | modifier le code]

Diastole et
Systole auriculaire

Systole ventriculaire

La fréquence cardiaque au repos chez l'Homme est de 60 à 80 battements par minute, pour un
débit de 4,5 à 5 litres de sang par minute. Au total, le cœur peut battre plus de 2 milliards de fois
en une vie. Chacun de ses battements entraîne une séquence d'événements collectivement
appelés la révolution cardiaque. Celle-ci consiste en trois étapes majeures : la systole auriculaire,
la systole ventriculaire et la diastole :

1. Au cours de la systole auriculaire, les oreillettes se contractent et éjectent du sang vers


les ventricules (remplissage actif). Une fois le sang expulsé des oreillettes, les valves
auriculo-ventriculaires entre les oreillettes et les ventricules se ferment. Le sang continue
tout de même à affluer dans les oreillettes. Ceci évite un reflux du sang vers les
oreillettes. La fermeture de ces valves produit le son familier du battement du cœur.
2. La systole ventriculaire implique la contraction des ventricules, expulsant le sang vers le
système circulatoire. En fait, dans un premier temps, très bref, les valvules sigmoïdes
sont fermées. Dès que la pression à l’intérieur des ventricules dépasse la pression
artérielle, les valvules sigmoïdes s'ouvrent. Une fois le sang expulsé, les deux valves
sigmoïdes - la valve pulmonaire à droite et la valve aortique à gauche - se ferment. Ainsi
le sang ne reflue pas vers les ventricules. La fermeture des valvules sigmoïdes produit
un deuxième bruit cardiaque plus aigu que le premier. La pression sanguine augmente.
3. Enfin, la diastole est la relaxation de toutes les parties du cœur, permettant le
remplissage (passif) des ventricules (plus de 80 % du remplissage dans les conditions
usuelles), par les oreillettes droite et gauche et depuis les veines cave et pulmonaire. Les
oreillettes se remplissent doucement et le sang s'écoule dans les ventricules.
Le cœur au repos passe un tiers du temps en systole et deux tiers en diastole.
L'expulsion rythmique du sang provoque ainsi le pouls.
Régulation du rythme[modifier | modifier le code]
Si les contractions rythmiques se produisent spontanément, leur fréquence peut être affectée par
des influences nerveuses ou hormonales telles l'exercice ou la perception de danger.
Rôle du système nerveux[modifier | modifier le code]
La puissance et la fréquence des contractions sont modulées par des centres du système
nerveux autonome situés dans le bulbe rachidien, par le biais de nerfs cardiomodérateur et
cardiostimulateur. Ces centres nerveux sont sensibles aux conditions sanguines : pH,
concentration en dioxygène.
Rôle des hormones[modifier | modifier le code]
Les hormones telles que l'adrénaline et la noradrénaline (hormones du système adrénergique ou
sympathique) ou les hormones thyroïdiennes (T3) favorisent la contractilité. Le système
sympathique en plus de son action directe sur le cœur va provoquer une dilatation des artères
coronaires qui vascularisent le cœur permettant alors une augmentation du débit sanguin dans le
muscle cardiaque. Le système sympathique va également augmenter la fréquence cardiaque,
contribuant également à la majoration du débit.
Ces hormones agissent par l'intermédiaire de récepteurs qui sont de deux types pour le système
sympathique : les récepteurs alpha et les récepteurs bêta. La stimulation des récepteurs alpha
peut entraîner l'apparition des troubles du rythme (extrasystoles). La stimulation des récepteurs
bêta comporte l'accélération du rythme cardiaque, l'augmentation de l'excitabilité et de la
contractilité myocardique.
Il existe actuellement des substances chimiques capables de stimuler ou d'inhiber séparément
ces 2 types de récepteurs et qui peuvent être utilisées comme médicaments. Les plus utilisées
sont bêta-stimulantes comme l'isoprénaline ou bêta-bloquantes, comme le propanolol,
l'acébutolol... D'autres substances agissent sur les deux types de récepteurs en les stimulant,
comme l'adrénaline.

Exploration[modifier | modifier le code]


Explorations électrophysiologiques[modifier | modifier le code]

 L'électrocardiogramme à 12 dérivations est l'examen de base permettant d'explorer le rythme


cardiaque.
 Le holter ECG est un enregistrement de l'activité électrique du cœur, généralement sur une
période de 24 heures, destiné à détecter des troubles du rythme paroxystiques.
 L'exploration électrophysiologique endocavitaire est un examen invasif recherchant des voies
de conduction aberrantes.
Imagerie[modifier | modifier le code]
Battements cardiaques filmés en IRM ; seuls les ventricules sont visibles.

 L'échographie cardiaque, réalisée en trans-thoracique ou en trans-œsophagien, permet


l'exploration morphologique du cœur, avec analyse de la fonction contractile et des valves
cardiaques.
 La coronarographie est un examen invasif explorant le réseau coronaire à la recherche de
sténoses.
 Le coroscanner est un examen tomodensitométrique avec injection de produit de contraste
permettant l'exploration non invasive du réseau coronaire, principalement en cas de contre-
indications à la coronarographie.
 L'IRM cardiaque est l'examen radiologique de référence pour l'exploration du muscle
cardiaque lui-même, principalement pour les tumeurs cardiaques.
Biologie[modifier | modifier le code]

 La troponine est une enzyme cardiaque dont l'élévation reflète une souffrance du muscle
cardiaque.
 Le NT pro-BNP est une hormone sécrétée par l'oreillette gauche, dont l'élévation est reliée à
une insuffisance cardiaque gauche.

Pathologies[modifier | modifier le code]


Pathologies par syndrome[modifier | modifier le code]
Insuffisance cardiaque[modifier | modifier le code]

 L'insuffisance cardiaque est une pathologie chronique.


 l'œdème aigu pulmonaire et le choc cardiogénique sont les deux manifestations liées à un
dysfonctionnement aigu du cœur.
Arrêt cardiorespiratoire[modifier | modifier le code]
L'arrêt cardiaque est une urgence médicale absolue. Il se manifeste par un état dit de « mort
apparente » :

1. inconscience : c'est-à-dire l'absence de réaction à la douleur ou à un ordre verbal simple,


2. l'arrêt de la respiration, que l'on peut constater en observant l'absence de mouvement de
la poitrine et l'absence de tout bruit respiratoire,
3. et abolition des pouls, en particulier, carotidien (ce point ne constitue pas un élément
fiable : avec le stress, la personne cherchant à prendre le pouls sent parfois son propre
pouls au bout des doigts).
Dans 90 % des morts subites de l'adulte, le cœur est en fibrillation ventriculaire. Lorsque l'on est
face d'un tel cas, il faut immédiatement appeler les secours puis commencer immédiatement
la réanimation cardio-respiratoire, associée si possible avec un défibrillateur, en attendant les
secours, afin d'améliorer les chances de survie qui reposent sur une prise en charge médicale
très rapide pouvant permettre une défibrillation précoce.
Pathologies par structure atteinte[modifier | modifier le code]
Pathologie coronarienne[modifier | modifier le code]

 La maladie coronarienne est une maladie des artères coronaires qui prive le muscle
cardiaque d'oxygène. Réversible, elle peut causer une douleur thoracique sévère
appelée angine de poitrine (angina pectoris). L'occlusion aiguë d'une artère provoque la
nécrose des cellules du muscle cardiaque (infarctus du myocarde). Le traitement peut en être
médical, par angioplastie per-cutanée réalisée lors d'une coronarographie, ou chirurgical,
par pontage aorto-coronarien.
Pathologie valvulaire[modifier | modifier le code]

 Les valvulopathies cardiaques : atteinte des valves se manifestant parfois par un « souffle au
cœur ».
Troubles du rythme[modifier | modifier le code]

 L'arythmie du cœur est une irrégularité du battement du cœur. Un trouble de


conduction entraîne une bradycardie (ou cœur trop lent).
 Des symptômes cardiaques tels que précordialgies (douleurs dans la région du cœur) ou
palpitations peuvent aussi apparaître sur un cœur sain, on parle d'éréthisme cardiaque. Il
s'agit d'une hyperexcitabilité du cœur due à une hyperactivité du système nerveux
sympathique. Cette situation peut être organique et non pathologique, mais peut également
révéler un état de stress, une hyperthyroïdie ou une prise de toxique7.
Pathologie par cause[modifier | modifier le code]
Pathologie infectieuse[modifier | modifier le code]

 L'endocardite est une infection bactérienne touchant l'endocarde et le système valvulaire.


 Les myocardites sont des atteintes virales du myocarde, altérant sa fonction contractile.
Malformations congénitales[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Cardiopathie congénitale.

Les malformations simples les plus fréquemment observées sont les communications
interauriculaire et les communications interventriculaires.

Traitements disponibles[modifier | modifier le code]


Pharmacopée[modifier | modifier le code]
Les bêta-bloquants sont des drogues qui ralentissent le battement du cœur et réduisent les
besoins du cœur en oxygène. Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion constituent également
un traitement habituel de l'insuffisance cardiaque. Les diurétiques sont un traitement
symptomatique de la surcharge vasculaire. La nitroglycérine et d'autres composés qui émettent
l'oxyde nitrique sont utilisés dans le traitement des maladies cardiaques parce qu'ils provoquent
la dilatation des vaisseaux coronaires.
Traitement interventionnel[modifier | modifier le code]
L'angioplastie coronaire associée à la pose d'une endoprothèse permet la revascularisation du
myocarde en cas de cardiopathie ischémique.
Chirurgie[modifier | modifier le code]
Plusieurs interventions peuvent être proposées à visée cardiaque, comme un pontage
coronarien ou un remplacement valvulaire (avec une bioprothèse par exemple). L'abord
chirurgical permettant la meilleure exposition du cœur est la sternotomie médiane. Des abords
mini-invasifs par thoracotomie sont également développés.

Histoire[modifier | modifier le code]

Cœur et ses vaisseaux sanguins, par Léonard de Vinci, XVe siècle.

Antiquité égyptienne[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Cœur (Égypte antique).
En Égypte antique, le jugement de l'âme avait pour but d'évaluer la moralité d'un individu durant
sa vie, en comparant le poids de son cœur avec une plume d’autruche (symbolisant Maât).
Antiquité gréco-romaine[modifier | modifier le code]
Les traités d'anatomie de l'époque considéraient le cœur comme le siège des émotions, des
passions, de la volonté, du courage, de la pensée, de l'intelligence et de la mémoire (l'expression
"apprendre par cœur", en revanche, provient d'une déformation du mot chœur, désignant un
groupe d´élèves, supposés connaître leurs leçons parfaitement8).
Aristote (IVe siècle av. J.-C.) lui a attribué ce rôle, tandis que Galien (IIe siècle) situait plutôt ces
fonctions dans le cerveau.
Moyen Âge occidental[modifier | modifier le code]
Le Moyen Âge a longtemps hésité entre ces deux conceptions. Turisanus a nié au cœur le statut
de faculté issue d’une puissance de l’âme9.
Ce n'est qu'à partir du XVIIIe siècle que le cœur commence à être détrôné définitivement de sa
fonction de siège des sensations, avec les travaux de François Joseph Gall, puis de François
Broussais sur le cerveau.
Découverte de la circulation sanguine[modifier | modifier le code]
Le médecin arabe Ibn Al-Nafis Damishqui (1210—1288) a été le premier scientifique à émettre
l'hypothèse de la circulation sanguine. Trois siècles plus tard, en Angleterre, William
Harvey redécouvrira la circulation sanguine.
Transplantation[modifier | modifier le code]
La première transplantation cardiaque fut effectuée à l'hôpital Groote Schuur au Cap (Afrique du
Sud) le 3 décembre 1967. Louis Washkansky (en), 53 ans, reçut un cœur d'une jeune femme
morte dans un accident routier. Il mourut 18 jours plus tard de pneumonie. L'équipe chirurgicale
fut dirigée par Christiaan Barnard. En France, Emmanuel Vitria vécut de 1968 à 1987 avec un
cœur greffé.

Symbolisme[modifier | modifier le code]


Article détaillé : Cœur (symbole).

Le cœur : symbole de l'amour

 Dans l'antiquité (cf. Histoire, ci-dessus), le cœur a symbolisé les qualités morales (Antiquité
égyptienne) ou les émotions, les passions, la volonté, le courage, la pensée, l'intelligence
et/ou la mémoire (Antiquité gréco-romaine).
 Le cœur est le symbole de l'amour (♥) : on donne de façon métaphorique son cœur à la
personne que l'on aime pour lui signifier qu'on lui confie sa vie. Ceci provient probablement
de l'accélération cardiaque provoquée par l'émoi (le stress) lorsque l'on pense à l'être aimé
(du fait de l'élévation de la pression artérielle, on sent battre le cœur dans sa poitrine, le
cœur « bat la chamade »).
o Dans la religion catholique, le Sacré-Cœur est une dévotion au Cœur de Jésus-Christ,
en tant que symbole de l'amour divin.
 Plus largement, le mot cœur désigne ce qui se trouve au centre (« le cœur du problème »,
« au cœur de la nuit »… Il est ainsi important de comprendre que quand certains auteurs
orientaux parlent du cœur de l'homme, ces auteurs parlent du centre de l'homme centre de
gravité, ou hara, situé 2 travers de doigts sous le nombril et non pas du cœur-organe). Le
cœur est symboliquement attaché à tout ce qu'il y a de plus important, de plus essentiel ;
nous avons autant besoin de nos poumons que de notre cœur pour vivre, mais il semblerait
que ce dernier soit cependant infiniment plus important dans notre inconscient puisqu'il a
acquis une place primordiale dans notre langue en représentant l'amour, la générosité,
la franchise, le courage…
 Graphiquement, le cœur est symbolisé par une courbe fermée possédant un point de
rebroussement dirigé vers l'intérieur, et symétrique par rapport à un axe passant par ce point.
Plusieurs types de courbes peuvent en faire office :
o la courbe en forme de cœur la plus connue est la cardioïde, d'équation

cartésienne ;

o bien d'autres courbes peuvent convenir, et notamment la courbe d'équation10 .

Notes et références[modifier | modifier le code]


1. ↑ « Définition de cœur » [archive], sur www.cnrtl.fr (consulté le 25 septembre 2018)
2. ↑ Philippe Acar, Échocardiographie pédiatrique et fœtale, Elsevier Masson, 2011, p. 17.
3. ↑ Résultats d'une étude chez l'homme (et discussion contradictoire) [archive]
4. ↑ Cours d'Histologie du Pr. Barbet, Faculté de Médecine, Paris Descartes
5. ↑ Cardiomyocytes [archive], sur cardio-research.com, consulté le 9 juillet 2017
6. ↑ Mathieu Noel, « plicature.avi » [archive], 21 mai 2011 (consulté le 30 novembre 2017)
7. ↑ Sémiologie clinique - p62. [archive] Par Jean Bariéty,Jean Bariéty, Gilles Grateau, Loïc Capron,Loïc
Capron, Gilles Grateau. Elsevier Masson, 2009 - 503 pages.
8. ↑ Curtius, Ernst Robert., La littérature européenne, Presses universitaires de
France, 1991 (ISBN 2266044168 et 9782266044165, OCLC 715115771, lire en ligne [archive])
9. ↑ Voir les actes du colloque international (15-18 novembre 2000) Le cœur de l'Antiquité au XVIIIe siècle.
Physiologie, mystique, images [archive]
10. ↑ Représentation graphique d'un cœur [archive], sur wolframalpha.com

Voir aussi[modifier | modifier le code]


Sur les autres projets Wikimedia :
 Cœur, sur Wikimedia Commons
 cœur, sur le Wiktionnaire
 Cœur, sur Wikiquote

Liens externes[modifier | modifier le code]

 Ressources relatives à la santé :


o BRENDA Tissue Ontology [archive]
o Uberon [archive]
o Xenopus Anatomy Ontology [archive]
o (en) Medical Subject Headings [archive]
o (la + en) TA98
 Modélisation [archive] du cycle cardiaque (animation Flash).
 [vidéo] Vidéos [archive] d'échocardiographie, de l'université de Grenoble
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