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Deux adolescents en garde à vue soupçonnés dʼun viol et de sa diffusion en vidéo sur Twitter 22/12/2019 10'36

Deux adolescents en garde à vue


soupçonnés dʼun viol et de sa
diffusion en vidéo sur Twitter
La secrétaire dʼEtat à lʼégalité femmes-hommes,
Marlène Schiappa, a appelé le réseau social à
prendre ses « responsabilités », dénonçant une
« vidéo abjecte ».
Deux adolescents soupçonnés du viol dʼune adolescente et de la diffusion
de sa vidéo sur les réseaux sociaux ont été placés en garde à vue dans
lʼEssonne samedi 21 décembre, a-t-on appris de sources policières. Agés
de 16 ans, ils sont soupçonnés dʼavoir violé jeudi une adolescente dans
une cage dʼescalier à Morsang-sur-Orge dans lʼEssonne. Ils sont
également accusés dʼavoir diffusé la vidéo sur les réseaux sociaux. La
victime, mineure également, habitant Grigny (Essonne), a été identifiée. La
vidéo avait été signalée à la Plateforme dʼharmonisation, dʼanalyse, de
recoupement et dʼorientation des signalements (Pharos). La police
nationale a diffusé un message sur Twitter appelant à ne pas relayer cette
vidéo.

Vendredi soir, un des deux mineurs sʼest rendu lui-même au commissariat


de Juvisy et a reconnu les faits. Dans la nuit de vendredi à samedi, son
complice a été interpellé et également placé en garde à vue. « Ce sont
des adolescents mais cela nʼexcuse rien », a réagi la secrétaire dʼEtat à
lʼégalité hommes-femmes, Marlène Schiappa, dans une interview publiée
samedi soir sur le site du Parisien. « Le respect des femmes doit
sʼappliquer à tous les âges et à tous les territoires de la République. .

« Twitter doit prendre ses responsabilités »

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/22/deux-adolescents…-un-viol-et-de-sa-diffusion-en-video-sur-twitter_6023780_3224.html Page 1 sur 3


Deux adolescents en garde à vue soupçonnés dʼun viol et de sa diffusion en vidéo sur Twitter 22/12/2019 10'36

Dénonçant une « vidéo abjecte », la secrétaire dʼEtat a mis en cause le


réseau social Twitter. « Dès que jʼen ai eu connaissance, jʼai
immédiatement contacté Twitter pour quʼil la retire », a-t-elle expliqué.
« Mais des copies circulent encore. Ce réseau social nʼest pas à la
hauteur, les criminels le savent, voilà pourquoi ils sʼen servent », a déploré
Mme Schiappa. « Force est de constater que le respect des lois et la
sécurité des internautes nʼest pas leur priorité. Malgré des plaintes, des
milliers de signalements, des comptes de haine, sexistes, homophobes,
racistes, sont toujours en ligne. Twitter doit prendre ses responsabilités »,
a-t-elle ajouté.

Interrogée sur la nécessité de renforcer la loi, Mme Schiappa a rappelé


que « depuis lʼan dernier, les internautes qui insultent des victimes
peuvent être condamnés comme ceux qui retweetent ce type de
vidéos », tout en sʼindignant de lire « encore des commentaires » disant
« que cette jeune fille nʼa pas été violée car elle ne se débat pas ». « Ils
nʼont aucune conscience de ce quʼest un crime », a-t-elle insisté,
regrettant « un problème dʼéducation » concernant la « notion de
consentement » malgré le mouvement #MeToo.

#Jaiétéviolée
De nombreuses femmes témoignaient sur Twitter depuis vendredi derrière
le hashtag #JaiEteViolee. #JaiEteViolee a été lancé par une internaute
après que le hashtag #JaiEteUnVioleur sʼest lui-même retrouvé en top
tweet, sans lien avec la diffusion de la vidéo de viol par les deux
adolescents.

Cʼest une vidéo publiée par un youtubeur mercredi qui en serait à lʼorigine,
intitulée « Jʼai été un violeur ? » dans laquelle il questionne la culture du
viol et invite deux féministes à en parler. Dans la foulée, un instagrameur
décide de publier un post en réaction à la vidéo, dont le titre et
lʼintroduction suscitent de nombreux commentaires sur les réseaux

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/22/deux-adolescents…-un-viol-et-de-sa-diffusion-en-video-sur-twitter_6023780_3224.html Page 2 sur 3


Deux adolescents en garde à vue soupçonnés dʼun viol et de sa diffusion en vidéo sur Twitter 22/12/2019 10'36

sociaux. Il y raconte comment à 16-17 ans, il a lui aussi insisté auprès de


sa copine pour avoir un rapport, quʼil a finalement obtenu alors quʼelle ne
le souhaitait pas. Il précise quʼil souhaite encourager dʼautres hommes « à
prendre la parole là-dessus » et « à écouter la parole des victimes ». Son
post, depuis supprimé, commençait par le hashtag #JaiEteUnVioleur, à
lʼorigine de la polémique.

https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/12/22/deux-adolescents…-un-viol-et-de-sa-diffusion-en-video-sur-twitter_6023780_3224.html Page 3 sur 3

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