Sunteți pe pagina 1din 6

Synthèse du cadre juridique mexicain relatif à l’usage du

sol sur les côtes à mangroves dans le contexte d’une


extension portuaire.

Le régime de propriété
Conformément au droit international, les eaux des mers intérieures, les eaux estuariennes, lagunaires et
l’eau des fleuves permanents ou intermittent ayant une connexion directe à la mer sont sous la
propriété de l’Etat fédéral. Sont également sa propriété les lits des fleuves, les vases et les berges des
lagons, lagunes, estuaires et fleuves et lacs intérieurs. Également, sont considérés comme des biens
publics de la Nation le Domaine Public Maritime (DPM), le Domaine Public Terrestre et les
Terrains Gagnés sur la Mer (TGM) naturellement ou artificiellement.

1. Le Domaine Public Maritime

Le droit mexicain inclut les infrastructures portuaires dans son DPM, ainsi que les barrages, quais,
digues, jetées et autres ouvrages portuaires les composant. Côté mer, la structure juridique des eaux
suit la tendance du droit international avec un découpage en Mer territoriale (jusqu’à 9Mn), en Eaux
Marines Intérieures situées en-deçà de la ligne de base de la mer territoriale ou de la ligne de
fermeture des baies, une ZEE (12Mn au-delà de la mer territoriale), et les Plages Maritimes (PM).
S’ajoute la Zone Territoriale Maritime Fédérale connue sous le sigle de ZOFEMAT. Elle est
composée de la bande continentale large de 20m contigüe au rivage. Elle présente une inclinaison
maximale de 30 degrés, continue à limite interne des Plages Maritimes. Pour faire usage de la
ZOFEMAT, comme pour tout autre bien national, il est requis d’obtenir auprès de la SEMARNAT une
autorisation de concession. La SEMARNAT (Secretaria de Medio Ambiente y Recursos Naturales) est
l’organisme en charge de sa gestion. Les zones humides côtières, de leur influence de la marée,
relèvent en grande partie du domaine public de la nation.

Les TGM sont gagnés lorsque des causes naturelles ou des sédiments artificiels comblent partiellement
la côte. Ils génèrent une redéfinition de la ligne de rivage et de la ZOFEMAT.
2. Régime de concession des biens du domaine public

La concession génère devant l'Administration, et sans préjudice de tiers, le droit d’utilisation et


d’exploitation du bien dans les limites prévues par la loi, pour une durée maximale de 50 ans
renouvelables. Les installations doivent être temporaires, non cimentées, facilement démontables ou
retirées à un autre lieu.
Les concessions cesseront d’avoir leurs effets pour les raisons suivantes  : (1) Expiration sans
renouvellement  ; (2) Clause de non-responsabilité : le concessionnaire décide de renoncer au bien
concédé ; (3) Disparition de sa fin et de son objet : lorsqu'une cause fortuite ou un cas de force majeure
cesse d'exister, ou s'il continue d'exister, il ne peut plus être conforme à l'objet ou au but qu'il avait ;
(4) Nullité : par résolution judiciaire, il est déterminé que le titre de concession a été attribué en
violation de la loi. En matière d'environnement, toute personne a le pouvoir de contester l'octroi de
concessions de biens publics sur la ZOFEMAT. Par conséquent, il est possible pour les
organisations civiles de contester les concessions qui existent actuellement sur les zones de
mangroves  ; (5) Révocation : s'applique lorsque le propriétaire ne se conforme pas à l'objectif de la
concession (ex, réalisation de travaux non autorisés telles des constructions fixes sur la ZOFEMAT,
dommages sur les écosystèmes présents dans le polygone concédé)  ; (6) Sauvetage : l'autorité elle-
même décide de mettre fin à la concession. Elle doit justifier et motiver toute cause d'utilité publique
justifiant une telle action, et doit couvrir les dommages et intérêts pouvant être causés à la personne.

Cadre juridique des zones humides cô8ères en présence de mangrove

1. L’Etude d’Impact Environnemental  : Loi Générale sur l’Equilibre Ecologique et


la Protection Environnementale
La LGEEPA prévoit la réalisation d’EIE pour tout projet susceptible de causer des déséquilibres
écologiques ou de dépasser les limites de pollution maximale (art. 28). Toute construction d’ouvrages
portuaires ou de voies de communication est soumise à réalisation d’EIE (art.5). Dès lors qu’un projet
prévoit des travaux et activités dans les zones humides, les mangroves, lagunes, rivières, lacs reliés à
la mer et estuaires, il doit faire l'objet d'une autorisation d'impact lorsqu’un ouvrage de génie civil est
prévu.

2. Cadre général de la protection des mangroves : Ley General de Vida Silvestre


Eu égard de l’importance écologique de la mangrove et de sa vulnérabilité, celle-ci est couverte par un
statut de protection spécialement fort dans le cadre de la Ley General de Vida Silvestre. En
conséquence, il est illégal d'appliquer à la mangrove le régime de permis et d'autorisations contenu
dans la Loi Générale sur la Gestion Forestière Durable.
La réforme du 7 février 2007 interdit dans son article 60 ter :

«  tout enlèvement, remblaiement, repiquage, élagage ou tout travaux ou activités affectant


l’intégrité du flux hydrologique de la mangrove, de l’écosystème, de son domaine d’influence
et sa productivité, de la capacité de charge naturelle de l'écosystème pour les projets
touristiques; des zones de nidification, de reproduction, de refuge, d’alimentation et de
croissance; ou des interactions entre la mangrove, les rivières, la dune, la zone maritime
adjacente et les coraux, ou causant des modifications des caractéristiques et des services
écologiques. »

Les travaux ou activités ayant pour but de protéger, restaurer, surveiller ou conserver les mangroves
sont exemptés de l'interdiction. Par conséquent, si un projet peut affirmer que la mangrove qui se
trouve sur sa propriété est une communauté de mangroves en très mauvais état, il est possible
d’effectuer des travaux d’enlèvement, à condition qu’un plan de restauration soit présenté à une Unité
de Gestion Environnementale de la Vida Silvestre (UMA).
3. Le cadre normatif de la NOM-022-SEMARNAT-2003

Elle établit des règles pour la préservation, la conservation et la restauration des mangroves.

Définition de l’unité hydrologique contenant des communautés végétales de mangroves : écosystème


côtier de transition entre les eaux continentales et les eaux marines, dont la végétation est halophyte et
hydrophyte, saisonnière ou permanente, dépendante de la circulation continue des eaux saumâtres et
marines. Sont inclues les régions marines n’excédant pas les 6m de profondeur, relatif au niveau le
plus bas des marées. Les mangroves sont ainsi couvertes par le statut de ZOFEMAT, qui inclue
également les tannes et les marais. Par conséquent, il est nécessaire d'obtenir une concession de la part
de SEMARNAT. Mais de telles concessions ne peuvent jamais autoriser le défrichage de la mangrove
puisque le concessionnaire ne peut ni vendre ni réaliser de modifications permanentes à l’exception
des activités mentionnées précédemment.

L’unité hydrologique est constituée de la lagune côtière et/ou estuarienne ainsi que de la communauté
végétale qui lui est associée (mangroves et marais), les unités environnementales terrestres
environnantes, la ou les embouchures pouvant être permanentes ou saisonnières, la plage les dunes et
les cordons sableux, les apports extérieurs (rivières, cours d'eau permanents ou temporaires, nappe
phréatique) et la zone d'influence de la marée, des vagues et des courants côtiers.

Critères à respecter pour tout projet situé en zone humide côtière

L’article 4.0 de la norme établit les lignes directrices de base pour les projets qui envisagent des
activités sur les zones de mangrove. Ils doivent garantir la préservation et l’intégrité de la communauté
végétale. Par intégrité est entendu l’intégrité du flux hydrologique de la zone humide côtière ;
l'intégrité de l'écosystème et sa zone d'influence sur le plateau continental ; sa productivité ; l’intégrité
des zones de nidification, de reproduction, de refuge, d'alimentation et de croissance ; l'intégrité des
interactions fonctionnelles entre les zones humides côtières, les rivières (de surface et souterraines), la
dune, la zone marine adjacente et les coraux ; l’intégrité des caractéristiques écologiques et des
services écologiques.

L’article 4.1 interdit tout dragage ou détournement de canaux ou de courants qui se déversent dans les
terres humides côtières. Par conséquent, il est recommandé, lors de l'analyse d'un projet concernant les
zones humides côtières, de préserver les drains naturels, afin d'éviter toute violation de la norme.
Cependant, les articles 4.4. et 4.5 établissent que de nouveaux canaux peuvent être créés dès lors qu’ils
garantissant le maintien du bilan hydrique.

L’article 4.14 définit les spécifications que doivent respecter les routes pouvant être effectuées sur les
zones humides côtières. La construction de voies de communication adjacentes ou parallèles à
l'écoulement de la zone humide côtière, doit inclure des drains et égouts permettant la libre circulation
de l'eau. Une bande de protection d'au moins 100 m doit être laissée. Elle est mesurée à partir de la
limite de l'emprise de la communauté végétale.

L’article 4.4 dispose que la mise en place d'infrastructures maritimes fixes (barrages, digues, quais,
ports de plaisance, marinas) ou de tout autres travaux qui gagne du terrain sur l'unité hydrologique
dans les zones de mangrove est interdite sauf si son objectif est l'entretien ou la restauration de cette
unité.
L’extension portuaire par la compensa8on environnementale

Chaque année le Gouvernement mexicain dresse un ensemble de zones éligibles à la compensation


environnementale pour chaque Etat fédéré1. Une extraction de ces données pour l’Etat de Tamaulipas a
permis de mettre en évidence une surface éligible à la compensation (en vert sur la carte) couvrant
plus de la moitié de la commune d’Altamira dont le port se situe sur la partie sud de la commune.

Expérience d’extension portuaire adjacente à la mangrove à Tuxpan, Veracruz

L’extension du port de Tuxpan s’est faite en ayant eu recours à des quais aménagés sur pilotis (656m
de long pour 41.3m de large), parallèles à la mangrove et sans contact pour ne pas entraver les flux
hydrologiques du fleuve vers la mangrove2 . Le projet est reconnu comme ayant des impacts sur la
mangrove et pour compenser ces impacts, ont été mis en œuvre des plans de conservation (zone de
réserve naturelle) sur des aires d’influence adjacentes à la mangrove pour permettre la poursuite de son
développement vers les terres en cas d’érosion côtière et pour protéger l’existant 3. Les dragages du
port auront pour effet d’accroître l’érosion et d’affecter les flux tidaux entrants. Pour mitiger les
impacts ont été proposés la construction de chenaux de marée visant à maintenir la bonne connectivité
hydraulique au sein du massif ainsi que des protections littorales visant à limiter la vélocité des forces
marines érosives (pas de précision sur les moyens techniques abordés). Un plan de suivi mensuel

1Gobierno de Mexico (2018). Compensación Ambiental por Cambio de Uso de Suelo en Terrenos Forestales
CUSTF, URL : https://www.conafor.gob.mx/apoyos/index.php/inicio/app_apoyos#/detalle/2018/72

2 http://www.inecol.edu.mx/inecol/index.php/es/2013-06-05-10-34-10/17-ciencia-hoy/600-terminal-portuaria-
tuxpan-un-proyecto-ambientalmente-sustentable

3http://sinat.semarnat.gob.mx/dgiraDocs/documentos/ver/resumenes/2010/30VE2010H0016.pdf
pendant les travaux a été mis en œuvre, puis des suivis annuels pour veiller au maintien de la structure
écologique de la mangrove. Pour limiter les pollutions par les hydrocarbures, des pièges à graisses et
huiles ont été installés, ainsi que la construction de tranchées évitant l’apport de matériaux (sédiments
pollués, déchets) vers la mangrove. Enfin, le projet propose la restauration de mangroves dégradées,
adjacente au projet.

Figure 1: Construc0on du quai sur pilo0s au droit des mangroves (à gauche) et surface proposée pour la restaura0on de la
mangrove (à droite) dans le cadre de l'extension du port de Tuxpan, Veracruz.

Recommanda8ons de Creocean

Au vu du cadre juridique local, l’extension des ports mexicains ne peut se penser en dehors du rôle
que les ports jouent sur la préservation des écosystèmes côtiers et plus particulièrement des
communautés végétales des zone humides côtières. La loi fédérale rappelle la nécessité de développer
des projets veillant au maintien de l’équilibre et des l’intégrité des écosystèmes. Tout projet
d’extension portuaire visant spécifiquement à la réalisation de travaux ou d’activités à proximité des
mangroves doivent en conséquence veiller tout particulièrement et ne pas enfreindre la libre
circulation des masses d’eau, à gérer les effluents du port et à respecter une bande de 100m adjacente à
la mangrove.

De cette étude préliminaire ressortent deux développements possibles :

- L’un par la construction d’ouvrages directement dans la masse d’eau côtière, comme c’est le
cas de l’extension à Tuxpan. Nous proposons pour cette option la réalisation d’une étude de
faisabilité afin de définir le site de moindre impact pour la réalisation des travaux, la
simulation des impacts potentiels sur la mangrove adjacente et la définition d’options de
mitigation et de compensation envisageable pour les impacts qui n’auront pu être évités. Il
sera par ailleurs nécessaire d’évaluer la faisabilité de tels ouvrages en dehors d’estuaires ou de
baies, là où les forçages hydrodynamiques peuvent contraindre la faisabilité technique d’un tel
projet ou impacter trop fortement le transit sédimentaire lié à la dérive littorale.

- Le second développement possible consiste en la réalisation conjointe de travaux d’extension


des infrastructures avec un plan de restauration de mangroves adjacentes dégradées. La
législation offre une souplesse sur les travaux visant à la conservation, la préservation et la
restauration de la mangrove. L’étude des zones éligibles à la compensation environnementale
à l’échelle de la ville d’Altamira a révélé un grand potentiel de compensation à proximité
directe du port. Pour la définition de tels travaux, nous proposons la réalisation d’un
diagnostic environnemental visant à caractériser l’état écologique des mangroves à proximité
du périmètre portuaire afin d’évaluer avec précision les potentialités réelles de compensation.

S-ar putea să vă placă și