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de Buenos Aires, a abrité durant la dictature un des


pires centres clandestins de détention et de torture
Années de plomb en Argentine: retour
où ont transité 5 000 victimes, en grande majorité
sur les failles révélées par le parcours de disparues. Un procès tentaculaire. Sa première étape
Mario Sandoval a été amorcée en 2007 et, face au colossal travail
PAR CAMILLE AUDIBERT
ARTICLE PUBLIÉ LE DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019 d’instruction requis et au nombre de crimes exhumés,
celui-ci s’articule en plusieurs chapitres. Ce processus
a été enclenché par laréouverture des procès de la
dictature décidée par feu le président Nestor Kirchner
en 2003, et révèle la mécanique des années de plomb
durant lesquelles 30 000 personnes ont disparu.

Mario Sandoval encadré par la police à son arrivée en Argentine. © Reuters


Extradé par la France, Mario Sandoval, ex-policier
argentin sous la dictature militaire, est soupçonné
d’avoir participé à plus de 500 faits de meurtre,
séquestration et torture. La justice argentine l’accuse
Mario Sandoval encadré par la police à son arrivée en Argentine. © Reuters
spécifiquement de la disparition d’un étudiant en 1976.
Retour sur une histoire qui révèle la complexité de « Quand j’ai appris l’extradition de Mario Sandoval,
l’instruction des procès de la dictature et les failles j’étais très émue, je suis restée sans voix », confie
entourant un parcours qui serait parvenu à taire en Laura Abriata, la soeur d’Hernán Abriata, l’étudiant
France un sinistre passé. disparu que l’ex-policier installé en France depuis
Buenos Aires (Argentine), correspondance.– 1985 et naturalisé français en 1997 est accusé d’avoir
Escorté par la police argentine, il avance dans séquestré. Laura et sa famille livrent depuis plus de 40
l’aéroport de Buenos Aires le regard au sol, éclipsé par ans une bataille sans trêve afin de soumettre à la justice
la visière d’une casquette, et les menottes dissimulées l’homme qui a arrêté leur proche la nuit du 30 octobre
sous une veste jetée sur les poignets. Il porte deux pull- 1976. Lors des rondes des mères de la place de Mai ou
overs, malgré la chaleur humide de l’été austral. Mario des mobilisations pour les droits humains, la famille
Sandoval, 66 ans, ex-policier argentin sous la dictature brandit la photo qui fige la vie d’Hernán dans le halo
militaire (1976-1983), est arrivé en Argentine lundi 16 suranné des années 1970 : celui d’un jeune homme
décembre, extradé par la France à la demande de la aux cheveux noirs bouclés, le sourire vif, vêtu d’un
justice argentine, qui l’accuse de la disparition d’un costume. La nuit de sa disparition, il avait 24 ans.
étudiant en 1976. « On frappe à la porte au milieu de la nuit, on était
« Maintenant, Mario Sandoval est devant la justice en train de dormir […]. Mario Sandoval présente ses
du pays dans lequel se sont déroulés les faits, papiers en disant qu’il s’agit d’une simple procédure
de routine », se remémore Mónica Dittmar, l’épouse
commente Me Sophie Thonon-Wesfreid, avocate de
d’Hernán. « Il a dit qu’on en saurait plus le lendemain
l’État argentin. C’est une nouvelle étape judiciaire.
», se souvient-elle. Le couple s’est marié huit mois
Pour la première fois, il va devoir s’expliquer sur
auparavant et adhère avec enthousiasme aux idéaux de
les faits qui lui sont reprochés devant un magistrat.
la jeunesse universitaire péroniste, au sein de laquelle
» La trajectoire de l’ex-policier s’imbrique dans le
milite Hernán. Cet étudiant en architecture à Buenos
dénommé « méga-procès de l’ESMA ». L’ex-École
mécanique de la marine, située dans les quartiers chics

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Aires arpente les bidonvilles afin de promouvoir la survivants de l’ESMA, son implication présumée
construction d’habitats dignes, rêve d’une société dans des crimes contre l’humanité fait publiquement
équitable. surface en 2008, par le biais d’articles de presse
Depuis le coup d’État militaire du 24 mars 1976, un parus en France et en Argentine, dans le quotidien
climat de peur règne dans les cercles militants. « On Página 12 notamment. C’est ce journal argentin qui
était méfiants », souffle Mónica. La junte déclare alors rapporte comment Mario Sandoval s’est investi dans
la guerre à ceux qu’elle désigne comme « les subversifs les négociations pour la libération, en 2002, d’Ingrid
», les militants de gauche et syndiqués notamment. Betancourt en Colombie.
Après l’irruption nocturne de la police à leur domicile, Car dans l’Hexagone, sous son propre nom,
la famille reste sans nouvelles d’Hernán. « Dès le Mario Sandoval continue de bâtir un itinéraire
2 novembre, on dépose plainte », mentionne Laura gravitant autour de l’univers académique et du
Abriata. Sa mère, Beatriz, qui aura 93 ans à la fin du conseil, spécialisé dans les questions d’intelligence
mois, rejoint la ronde des mères de la place de Mai économique. De 1999 à 2005, il est chargé de
pour réclamer la vérité sur la séquestration de son fils. cours à l’Institut des hautes études de l’Amérique
« Dès le début, notre plainte mentionne clairement latine (IHEAL) de l’université Paris III-Sorbonne
Mario Sandoval », souligne Laura Abriata. nouvelle, dirigé par l’actuel ministre de l’éducation
Dès lors, comment expliquer cet abîme juridique de nationale Jean-Michel Blanquer de 1998 à 2004.
plus de 40 ans ? La trajectoire de Mario Sandoval Quelles brèches ont rendu possible son embauche ?
révèle tour à tour le temps de la justice, la complexité L’entourage du ministre assure qu’il n’était pas à
de l’instruction des procès de la dictature en Argentine l’origine du recrutement de ce chargé de cours et qu’il
et les énigmatiques failles entourant un parcours l’a seulement validé à la demande de Carlos Quenan,
insolite qui serait parvenu à taire en France un sinistre responsable d’un diplôme de DESS Europe-Amérique
passé enfoui à plus de 11 000 kilomètres, dans l’autre latine : « Il le connaissait mais à l’époque personne
hémisphère. ne soupçonnait les faits qui lui sont reprochés. Il
avait enseigné à l’université de Marne-la-Vallée, il
C’est en 2012 que la justice argentine réclame
présentait un CV légitime. Carlos Quenan ayant
formellement l’arrestation de l’ex-policier, dans le
été un prisonnier politique en Argentine ne l’aurait
cadre du « méga-procès de l’ESMA ». « Mario
jamais embauché par ailleurs s’il avait eu le moindre
Sandoval était connu sous le surnom de Churrasco
doute. » Dans un communiqué publié le 12 décembre
», souligne Mercedes Soiza Reilly, la procureure
2019, les membres de l’IHEAL dénoncent : « Le fait
chargée de l’étape III, révolue, du procès. Ce surnom,
que Mario Sandoval ait enseigné à l’IHEAL en tant
désignant un morceau de viande grillée en Argentine,
qu’intervenant extérieur (1999-2005) est une ombre
marquerait une référence à la torture infligée à
dans l’histoire de notre institution. Une lettre émise
l’électricité aux détenus, sur un sommier en métal.
à la cour d’appel de Versailles le 8 septembre 2017
Selon la procureure, « un faisceau de preuves » et l’avait publiquement déploré pour mieux soutenir son
de « témoignages » émergeant du travail d’instruction extradition. »
enserre progressivement l’alias et Mario Sandoval en
Troublante chronologie : en 2013, alors que la
une identité unique. Il apparaît alors que l’homme est
justice argentine a déjà formellement demandé
un membre de la police fédérale, opérant au sein de
l’extradition de Mario Sandoval, celui-ci poursuit
l’ESMA. « Dans le jargon, Sandoval faisait partie
ses activités, comme en témoigne une tribune
de ce qu’on appelait la patrouille (la “patota”), ceux
publiée par le Centre français de recherche sur le
qui participaient à des interventions de séquestration
renseignement au mois de mars. « Depuis toujours,
», poursuit la procureure. Si le surnom « Churrasco
la sécurité économique a constitué pour les États
» apparaît dès les années 1980 dans le récit des
et les gouvernements un facteur de puissance de

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politique nationale et internationale », débute ainsi la « C’est un homme très aimable, très cultivé,
synthèse. L’ex-policier est présenté comme le vice- qui parle un français remarquable »
président de l’Association internationale francophone Le 13 décembre 2019, c’est au tour de la Cour
d’intelligence économique (AIFIE). Quel curriculum européenne des droits de l’homme de rejeter la
présente Mario Sandoval à ses pairs et supérieurs ? demande de suspension de l’extradition formulée par
L’Organisation internationale de la francophonie et le Mario Sandoval, qui prétextait le risque d’être soumis
Forum francophone des affaires – organismes ayant « à de mauvaises conditions de détention » ou « à
soutenu la création de l’AIFIE – n’ont pas donné suite la torture ». Épilogue d’une dense séquence juridique
à nos sollicitations. de près de huit ans. « La demande d’extradition de
Lunettes rectangulaires, costume sombre et cravate, Mario Sandoval a permis un débat juridique qui a
Mario Sandoval apparaît également comme « expert définitivement fixé la jurisprudence en matière de
en sécurité économique » au sein de l’AIFIE lors d’une crimes de disparition forcée », considère Me Sophie
conférence coorganisée par le centre de recherche Thonon, avocate de l’État argentin.
Tecnalia en 2011. La fondation, basée à Bilbao en « S’il avait quelque chose à se reprocher, Mario
Espagne, avait-elle connaissance de son parcours Sandoval n’aurait pas gardé son nom. Ce n’était pas
présumé au sein de la police politique en Argentine ?
« Nous ignorions totalement ces activités », répond un homme en fuite », réagit Me Jérôme Rousseau, son
Tecnalia. avocat en France dans le dossier désormais clos de
l’extradition. L’ex-policier, marié et père de famille,
« Vous vous trompez de personne », riposte, en a d’ailleurs réalisé de « fréquents voyages » en
substance, Mario Sandoval à la suite des articles Argentine, selon sa défense française. « C’est un
parus dans la presse l’associant aux crimes de la homme très aimable, très cultivé, qui parle un français
dictature militaire argentine : il saisit en 2008 le remarquable », avance son ex-avocat. « Sa famille
tribunal de grande instance d’Auxerre et plaide
est dévastée [par l’extradition] », poursuit Me Jérôme
l’homonymie. À partir de 2012 et face à l’insistance
Rousseau, qui invoque une « justice argentine sujette à
de la justice argentine, Mario Sandoval déploie une
discussion » et la « pression politique » qui entourerait,
série de recours, jalonnant les différentes instances
selon lui, les procès de la dictature. Cet argument est
juridiques françaises, afin d’éviter l’extradition. Au
régulièrement repris par la défense des militaires lors
centre des débats en particulier : la question de
des procès.
la prescription. Le 11 décembre 2019, le Conseil
d’État, la plus haute juridiction française, valide « La question que l’on se pose, c’est de savoir combien
définitivement l’extradition de Mario Sandoval vers de personnes comme Mario Sandoval pourraient se
l’Argentine, tandis qu’un décret gouvernemental allait trouver à l’étranger et échapper à notre connaissance
déjà dans ce sens en août 2018. La décision confirme », relève Marina Franco, historienne, spécialiste de
ce qu’avait précédemment établi la Cour de cassation la période de la dictature. Selon les chercheurs, les
et le Conseil constitutionnel : lorsqu’il s’agit de militaires et policiers ayant fui le pays après la chute de
séquestration, la prescription n’est effective qu’à partir la junte en 1983 restent des situations isolées. « Quand
de la découverte du corps ou des aveux de l’accusé. Mario Sandoval a quitté le pays en 1985, personne ne
Or, le corps de l’étudiant disparu Hernán Abriata n’a devait savoir qui il était, ponctue Marina Franco, et il y
jamais été retrouvé et Mario Sandoval nie les faits. a aujourd’hui un niveau de contrôle qui n’existait pas
Quant à sa nationalité française, elle n’empêche pas à l’époque. »
l’extradition, celle-ci ayant été obtenue ultérieurement Le cas Sandoval « est très complexe, tout comme
aux accusations portées par la justice argentine. le procès de l’ESMA », insiste une source judiciaire
à Buenos Aires. Son parcours reflète par ailleurs
le titanesque travail de rassemblement des preuves

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et de croisement des témoignages. « En 1983, les échelons, il ne fait pas partie des planificateurs »,
militaires ont brûlé beaucoup de preuves, et lors des relève Marina Franco au regard du dossier, expliquant
procès, ils ne parlent pas », abonde Enrique Andriotti en partie comment son rôle présumé a mis des
Romanin, sociologue spécialiste des questions liées au décennies à émerger. « Certes, il n’a pas occupé
terrorisme d’État en Argentine. L’usage d’alias par les une place prépondérante mais cela ne veut pas dire
membres de l’appareil répressif achève de brouiller les qu’il n’a pas été violent », souligne de son côté
pistes, à l’instar du « Churrasco » finalement adjoint Claudia Feld, chercheuse, spécialiste la dictature. La
à Mario Sandoval. Dans ce contexte, le témoignage singularité de sa trajectoire réside dans l’acquisition
des survivants s’avère crucial. Celui de Carlos Loza, d’une double nationalité, en France, et dans des
compagnon de détention de l’étudiant disparu Hernán marqueurs sociaux contrastés. « Par son parcours,
Abriata, permet de confirmer la présence du militant Sandoval montre un niveau culturel supérieur à celui
au sein de l’ex-ESMA, où opérait Mario Sandoval, des policiers de la patrouille qui étaient des hommes
selon les éléments du dossier. d’armes, valorisés pour leur force physique », observe
Les détenus partagent alors une pièce dénommée « le Enrique Andriotti Romanin. « Dans tous les cas, la
grenier », les mains menottées dans le dos, les pieds recomposition des faits n’est pas terminée et elle
attachés et une capuche entravant la communication prendra toute sa force dans le cadre d’un procès »,
et la reconnaissance des gardiens. Ils sont huit observe Mercedes Soiza Reilly, la procureure en
au total. « C’était un endroit de l’ESMA où le charge de l’étape III du procès de l’ESMA.
contrôle des gardiens était moins permanent que Aujourd’hui, Mario Sandoval est soupçonné d’avoir
dans d’autres parties du centre », se rappelle Carlos participé à plus de 500 faits de meurtre, séquestration
Loza, séquestré alors qu’il s’investit dans le syndicat et torture. « Mais il ne peut être poursuivi que pour
portuaire de Buenos Aires. Au péril de leur vie, Hernán le cas d’Hernán Abriata, la justice française ayant
Abriata et lui échangent quelques paroles durant leur retenu ce fait-là uniquement pour son extradition
codétention, qui dure environ une semaine, à la fin », relève une source judiciaire. Appelé à déclarer
du mois de décembre 1976. L’étudiant en architecture mardi 17 décembre, Mario Sandoval a refusé d’être
déroule son identité, indique où se trouve la pharmacie entendu. « C’est un droit. En attendant, il est placé en
familiale dans le cas où ses compagnons échapperaient détention. » Le magistrat chargé de l’affaire dispose
à la mort et parviendraient à avertir ses proches. de dix jours à partir de cette date pour donner suite
« L’unique pensée que l’on avait était qu’on allait à la procédure. « Nous attendons maintenant que la
nous tuer », se rappelle Carlos Loza, qui décrit le justice fasse son travail, avec toutes les garanties
climat de terreur et les coups réguliers des gardiens, nécessaires », énonce Laura Abriata, qui traîne, depuis
laissant notamment un codétenu mort sous leurs yeux. des décennies, un deuil irréalisable. « Je vis avec un
« Hernán me parlait avec beaucoup d’affection de poignard dans le cœur depuis plus de 40 ans », lâche-
sa famille et de son épouse », rapporte Carlos Loza, t-elle. « Hernán ne va pas revenir. Mais j’espère que
brossant le portrait d’un homme qui transmettait « de la justice nous apportera un petit moment de paix, une
la confiance, de la tranquillité et se démarquait par réparation. »
sa chaleur humaine ». « Il nous a donné de l’espoir Mario Sandoval a été mis en examen et placé
à moi et mes compagnons, il nous a dit qu’en raison en détention provisoire vendredi 20 décembre. Un
de la couleur de notre capuche, qui était blanche, on embargo sur ses biens à hauteur d’un million et demi
allait être libérés. » Carlos Loza finit par être relâché. de pesos (22 674 euros) a également été demandé.
La capuche d’Hernán Abriata est grise.
Boite noire
Entre le « grenier » et les autres salles de détention
et de torture de l’ESMA, quel grade occupe Mario Camille Audibert est pigiste indépendante installée à
Sandoval ? « C’est quelqu’un qui appartenait aux bas Buenos Aires.

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