Sunteți pe pagina 1din 4

Actu ❘ FOCUS NOUVELLE-AQUITAINE

L.Fa.
NOUVELLE-AQUITAINE
Effervescence dans la marée
Mareyeurs et grossistes
en produits de la mer
affichent leur dynamisme
en Nouvelle-Aquitaine.
De Mericq à Océalliance,
en passant par
L e 1er  octobre, Océalliance a cédé
Foro Marée Bordeaux, son entre-
prise de cash & carry de produits de
la mer dans la banlieue bordelaise, à
Sobomar Atlantique. La reprise concerne le
fonds de commerce, le chiffre d’affaires client
et les 14 employés. « Ce site était une acti-
83,7 M€

Le chiffre d’affaires des


cinq criées de Nouvelle-
Aquitaine en 2018.
Atlantique met aussi la main sur du person-
nel formé. « Nous reprenons des gens com-
pétents. Trouver du personnel est compliqué
dans la marée. » Ouvert de 1 h à 6 heures
du matin, le cash & carry a été installé dans
le bâtiment de Sobomar, à Saint-Loubès,
au nord-est de l’agglomération bordelaise.
vité à part pour le groupe, explique Guénolé Inaugurée en novembre 2016, cette plate-
Sobomar Atlantique,
ça bouge dans l’univers
Merveilleux, président d’Océalliance. Nous
nous recentrons sur notre cœur de métier, le 196 forme de 4 600 m2 est entièrement dédiée
à la marée depuis le transfert de l’activité
de la marée. mareyage, pour éviter de vendre aux clients Le nombre volaille d’Estiveau, du réseau Le Saint, près
de nos clients. » Pour Sobomar Atlantique d’établissements dans de Langon. La place adéquate pour accueil-
(photo ci-dessus), propriété du réseau le commerce de gros lir la trentaine de clients qui vient quotidien-
et la transformation
Le Saint, ce rachat permet au contraire de nement acheter sur le site.
des produits de la mer
conforter son offre à l’adresse des détail- en Nouvelle-Aquitaine Le mareyeur-grossiste, qui travaille avec
lants, en particulier les poissonniers, pre- les criées de Saint-Jean-de-Luz à La Turballe
Source : Insee
miers clients du cash & carry. et profite de la force du réseau Le Saint dans
« Nous n’avions pas cette activité », sou- les produits de la mer pour s’approvisionner,
Reportage : Loïc FABRÈGUES ligne Sophie Méric. La directrice de Sobomar a d’autres projets. En 2020, il réceptionnera

❘  20 ❘ PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020


Actu ❘ FOCUS NOUVELLE-AQUITAINE

ÉCH S d’ENTREPRISES
un dépôt neuf à Saint-Geours-de-Maremne,
dans les Landes. Cette plateforme logistique
remplacera celle de Capbreton, incluse dans
le rachat de Morillon Marée en 2015. De
La Fabrique chez Vincent : agréée !


quoi stimuler encore la croissance de l’en-
treprise. «  Nous progressons ces dernières
années de 3 à 4  millions d’euros par an,
avec encore de la marge », indique Sophie “  Nous venons de recevoir notre agrément sanitaire européen
définitif. » Vincent Storti, poissonnier à la tête de quatre établissements
Méric qui table sur un chiffre d’affaires de
à Léon, Hossegor, Gujan-Mestras et Bayonne, s’est lancé dans la
30  millions d’euros cette année pour près
transformation. Son laboratoire de 400 m2, terminé fin 2018, est
de 100 salariés.
Leader des produits de la mer en désormais pleinement habilité. Les ventes de soupes et rillettes de
Nouvelle-Aquitaine et au-delà, Mericq est poisson, de mayonnaise et de sauce Bixente pour accompagner
aussi sur le chemin de la croissance. De moules et encornets, ont, elles, déjà bien débuté en France mais
206  millions d’euros en 2015, son chiffre aussi en Belgique chez Rob Market. « C’est notre premier client
d’affaires a grimpé à 292 millions d’euros en à l’étranger », indique Vincent Storti qui commercialise
2018 pour 700 collaborateurs. L’acquisition ses produits sous la marque La Fabrique chez Vincent.
de Béganton en 2016, dont la flotte est pas-
sée de trois à six caseyeurs depuis l’arrivée Vincent Storti, dirigeant
des poissonneries Chez Vincent

DR
à sa tête du groupe familial, puis le rachat
de Kermarée en 2018, expliquent en partie
cette hausse.
Alors que les apports diminuent dans les
Au Critt : une vraie dynamique de projets

criées françaises, Mericq, qui commercia-


lise 49  000  tonnes de produits de la mer
par an dont 4 000 achetées dans les halles “  En Nouvelle-Aquitaine, le Critt agroalimentaire de
La Rochelle accompagne plus d’une trentaine d’entreprises du
à marée de l’Hexagone, sécurise ses appro-
visionnements par «  des investissements secteur aquatique : pisciculteurs, conchyliculteurs, mareyeurs,
dans l’amont », souligne Wilfried Gonidec, transformateurs, poissonniers, fabricants d’aliments, organisations
responsable communication. Engagé dans professionnelles de pêche ou encore producteurs d’algues.
une démarche RSE, le groupe a aussi œuvré Nous soutenons le développement de produits pour permettre
à améliorer les conditions de travail. «  Les aux entreprises de diversifier leurs gammes ou d’évoluer
recrutements peuvent s’avérer difficiles. Il vers du clean label. Nous nous impliquons aussi dans
faut savoir être attractif et parvenir ensuite l’optimisation de lignes de production et la mise en
à fidéliser. » place de nouveaux ateliers, dans les démarches RSE
La Nouvelle-Aquitaine est aussi l’une ou encore la valorisation des coproduits. »
des places fortes d’Océalliance pour le
mareyage. Le groupe, dont le chiffre d’af- Bruno Le Fur, conseiller technologique
faires s’élève à 200  millions d’euros pour filière produits aquatiques au Critt
DR

600  emplois en équivalent temps plein, y


détient Foro Marée, 50 millions d’euros de
résultat pour 100 salariés. « C’est l’une de
nos deux grosses sociétés avec Furic Marée Batteleku renoue avec le battili de thon

en Bretagne », indique Guénolé Merveilleux.


L’entreprise, dont l’atelier de transformation Connue pour ses conserves artisanales de produits de la mer sous la marque
agréé IFS high level se trouve à La Rochelle, Jean de Luz, la conserverie Batteleku relance son cœur de longe
va bénéficier, en outre, d’une case de de thon germon, salé et séché, à l’origine de l’entreprise en
mareyage neuve à La  Cotinière, dans le 2003. « Nous avions arrêté la production faute de temps. Nous
cadre de la construction du nouveau port de avons aussi trouvé une entreprise au Pays basque espagnol
pêche. Spécialisée dans l’export, où elle réa- pour nous faire une prestation d’hyperbarisation. Une fois
lise 60 % de son résultat, Foro Marée entre sous vide, le produit sera soumis à une très forte pression
pleinement dans la stratégie du groupe de pour écraser toutes les bactéries et accroître la durée de
se développer à l’international pour vendre
conservation », explique Jean-Hilaire de Bailliencourt.
le poisson des criées françaises, où il s’appro-
Le nom battili, donné au produit, est inventé.
visionne à 80 %. « Nous avons du potentiel
sur la France mais la consommation y est en Jean-Hilaire de Bailliencourt,
négatif sur le poisson traditionnel, explique fondateur et dirigeant de Batteleku
Guénolé Merveilleux. Nous travaillons donc
DR

pour nous développer à l’export. » n

PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020 ❘  21 ❘


Actu ❘ FOCUS NOUVELLE-AQUITAINE

Aqualande voit double pour la truite fumée

D epuis octobre  2018, Aqualande


tourne en double sur la produc-
tion de truite fumée sur son site de
Sarbazan, dans les Landes. Pour un inves-
tissement de 16 millions d’euros, le groupe
équipes pluridisciplinaires avec des salariés
de la production, de la maintenance, du
nettoyage pour définir les améliorations à
apporter  », indique Guillaume Breton. Un
bras automatisé a ainsi été installé en début
coopératif y a dupliqué l’unité de trans- de chaîne pour aider au transport des bacs
formation existante. Soit 6  500  m2 sup- avec les truites. Des process ont été revus
plémentaires qui lui ont permis de pas- pour éviter les troubles musculo-squelet-
ser sa capacité de production de 3 500 à tiques. Luminosité, isolation, accessibilité
5 200 tonnes par an, avec une extension pour intervenir sur les machines ont aussi
possible à 6 500 tonnes, prévue en 2023. été améliorés. Le bâtiment U5 consomme,
Alors que la consommation de truite fumée par ailleurs, 40 % d’énergie en moins que

L.Fa.
ne faiblit pas avec « une croissance de 15 l’U4 à périmètre égal. Des récupérateurs de
à 20  % cette année  », indique Marine Aqualande a profité de sa nouvelle unité de transformation chaleur ont notamment été mis en place
Omicciolo, responsable marketing et com- pour apporter des évolutions techniques pour alimenter les fumoirs.
munication du groupe, le leader du mar- dans son process de fabrication de la truite fumée. Après une année de fonctionnement,
ché a adapté son outil de production pour l’U5 a déjà permis d’augmenter la produc-
répondre à la demande.
La création de cette nouvelle unité, bap-
l’U4 et l’U5  », explique Guillaume Breton,
responsable production fumée. Le dessa- 1 000 tion globale de truite fumée d’Aqualande
de 3 800 à 4 400 tonnes. Il a aussi permis
tisée U5 pour faire suite à l’U4, s’est accom- lement des filets ne se fait plus à la main employés dans d’embaucher 93 personnes durant l’année.
pagnée d’évolutions techniques majeures. à l’aide d’une douchette mais dans une le groupe Aqualande, Le groupe s’apprête, par ailleurs, à changer
Les lignes de tranchage sont désormais machine. Le parage du belly (ventre) a aussi pour un chiffre de PDG. Au 1er janvier, Stéphane Dargelas,
capables de sortir deux produits à la fois. été automatisé sur la fileteuse. d’affaires 2018 actuellement directeur général adjoint de la
« Nous sommes passés de 75 à 95 % d’as-
sociations automatisées des tranches entre
Un travail sur l’ergonomie des postes a
aussi été réalisé. «  Nous avons monté des de  140 M€.
partie commerce, doit succéder à Philippe
Darthenucq. n

La révolution « nuMericq » est en place

M ericq a fait entrer le commerce


des produits de la mer dans le
XXIe siècle. La visite de sa salle des
marchés, au siège du groupe à Estillac,
près d’Agen, suffit pour s’en convaincre.
400  m2
La taille de cette pièce,
à l’ambiance cosy, mais
à l’activité intense.
la rappeler. Dédié l’un à la GMS, l’autre
aux détaillants et le dernier à la restaura-
tion, chacun diffuse en temps réel des infor-
mations spécifiques pour les trois secteurs
d’activités du groupe.
aux vendeurs la meilleure information pos-
sible pour qu’ils puissent donner aux clients
les meilleurs conseils possibles, résume
Wilfried Gonidec, responsable communi-
cation chez Mericq. Si nos clients brillent,
La lumière douce qui se diffuse ne saurait Espèces achetées en criée avec photos on brillera nous aussi. »
masquer l’activité du lieu. Les trois écrans et tarifs, opportunités du jour en pêche Là ne se limite pas l’usage de ces écrans
géants installés sur les murs sont là pour ou en négoce, avec là encore les images et géants. Les chiffres d’affaires réalisés au
les prix, stocks disponibles dans les dépôts, global, mais aussi par les 28 sites du groupe
rien n’a été oublié pour favoriser la réacti- disséminés sur le littoral de la Manche à
vité des équipes commerciales. Assis devant la Méditerranée, y sont aussi projetés en
leurs ordinateurs, téléphones en main, les temps réel avec les objectifs à atteindre.
vendeurs, réunis désormais dans la salle des «  Ces objectifs sont élaborés par le ser-
marchés avec les acheteurs pour favoriser vice de contrôle de gestion après consul-
le dialogue entre eux, peuvent aussi trou- tation des historiques et échanges avec
ver sur ces écrans tout un tas de renseigne- les responsables commerciaux », explique
ments annexes. Wilfried Gonidec. De quoi permettre aux
Un client utilise pour la première fois l’ap- quelque 90 personnes qui peuvent se trou-
plication de vente en ligne de Mericq, sur ver dans la salle des marchés de savoir, à
mobile et sur le web depuis cette année, chaque instant, si la journée s’annonce pro-
et l’information est projetée. La météo y metteuse. Le passage en vert de ces objec-
L.Fa.

a aussi sa place. Elle peut avoir des inci- tifs viendra sanctionner celles qui l’auront
La salle des marchés de Mericq, à Estillac, dences sur les comportements d’achat des été. L’occasion de distribuer des goodies
fait entrer le commerce des produits de la mer dans le XXIe siècle. consommateurs. « L’objectif est de fournir aux équipes commerciales. n

❘  22 ❘ PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020


Actu ❘ FOCUS NOUVELLE-AQUITAINE

Alt 17 lance l’huître cuisinée et surgelée

A près 15 ans comme prothésiste den-


taire à Paris et un passage par le
métier de la rénovation à son arri-
vée en Charente-Maritime, Laurent Angot
se lance dans une nouvelle aventure. À la
ces ingrédients crus et cette huître fraîche
qui ne seront cuits qu’une seule fois
ensemble », indique Laurent Angot.
Soutenu par le Feamp et la région
Nouvelle-Aquitaine, l’entrepreneur de
dans la fourchette entre 8,50 et 9,50 euros
donnée par l’étude », souligne l’entrepre-
neur. Plusieurs enseignes, notamment sur
l’île d’Oléron, devraient proposer le produit
dans leurs rayons à partir de décembre.
mi-novembre, il devait ouvrir, sur la com- 48  ans a investi 500  000  euros dans son Engagé dans l’opération Une île avec zéro
mune du Château-d’Oléron, l’entreprise atelier de 350  m2, doté d’une possibilité déchet, Laurent Angot vendra ses huîtres
Alt  17 de transformation d’huîtres. Son d’extension. Parmi les investissements se dans un packaging 100 % recyclable. n
produit : une spéciale n° 3 en demi-coquille trouvent des cellules de refroidissement
recouverte d’un nappage à la charentaise. rapide mais aussi un système d’encocheuse
Conditionné en plateau de six, le tout est semi-automatisée pour ouvrir les huîtres.
Laurent Angot a été
surgelé et prêt à mettre au four. « Cela rendra le travail moins pénible et évi-
élu artisan innovateur
«  J’ai choisi de travailler exclusivement tera les brisures de coquilles », explique le dans la catégorie
des huîtres du bassin de Marennes-Oléron patron dans l’attente du passage des ser- produit par
affinées en claires. L’objectif est d’avoir des vices vétérinaires pour lancer son activité. la chambre des métiers
approvisionnements tous les jours, avec Un démarrage pour lequel deux salariés et de l’artisanat
un produit juste sorti de l’eau », explique devaient venir le rejoindre. de Charente-Maritime.
l’intéressé. L’échalote, l’ail, le persil qui, Les prévisions de production tablent sur
mélangés avec du vin blanc et de la crème 200  kg d’huîtres à transformer par jour.
fraîche, serviront à la réalisation du nap- Destiné aux GMS, le produit a fait l’objet
page, seront aussi cuisinés au jour le jour. d’une étude de marché qui est notamment
«  L’alchimie de la recette se trouve dans venue en préciser le prix de vente. « Je suis

DR
Morue France Cuisine développe ses gammes
D epuis quatre ans aux commandes
de la société Morue France Cuisine,
Jérôme Sany a apposé sa patte à
l’entreprise spécialisée dans les plats cuisi-
nés à base de produits de la mer. Sans se
Ici, la morue est dessalée sur place. De
vraies pommes de terre et une majorité
de produits frais servent à la réalisation
des préparations. La carte
est variée. Parmentiers de
Répartition du
chiffre d’affaires
À 45 % en GMS et à
55 % avec les grossistes,
les poissonniers et
et quiches de la mer, acras et beignets de
calmar accompagnent désormais la bran-
dade de morue, produit phare de l’entre-
prise installée à Carbon-Blanc, dans la ban-
lieue bordelaise.
précipiter. «  La première année a été une cabillaud, salades, pizzas les charcutiers-traiteurs. Dans une logique de commercialisa-
année d’immersion pour bien comprendre tion B to B avec sa marque Morue France
le fonctionnement de la société », explique- Cuisine, Jérôme Sany a développé Mer &
t-il. Le diagnostic posé fin 2016 a conduit Jérôme Sany Saveur pour s’adresser aux particuliers.
cet ancien responsable de chez Danone, conduit depuis quatre ans Pour asseoir sa présence en rayon libre-ser-
où il dirigeait une quarantaine de salariés, la destinée de l’entreprise vice des GMS, son premier travail a été de
à investir dans l’outil de production. «  Il Morue France Cuisine. revoir ses conditionnements. « Nous étions
s’agissait de le mettre au niveau des stan- dans des formats trop gros. » Il a ensuite
dards de qualité. » Un million d’euros a été joué la carte de la fabrication locale. Ses
consacré à l’opération, achevée en sep- produits LS portent la marque collective
tembre 2017. Produit en Nouvelle-Aquitaine, décernée
Le travail terminé, Jérôme Sany s’est lancé par l’Aria (Association régionale des indus-
dans la prospection de nouveaux clients et tries alimentaires). Le travail a porté ses
a développé les gammes. Pas question, fruits. « La part des GMS était plus faible
côté cuisine, de toucher aux racines de la quand je suis arrivé. »
société. « Nous sommes une entreprise avec L’entreprise connaît, du reste, une pro-
l’ADN d’un poissonnier. Mes prédécesseurs gression d’ensemble. « Le chiffre d’affaires
ont développé de bons produits au niveau est passé de 4,8 millions d’euros en 2015 à
organoleptique avec une bonne qualité de 6 millions d’euros. » Le nombre d’employés
L.Fa.

matières premières. J’ai gardé la recette. » a grimpé, lui, de 24 à 32. n

PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020 ❘  23 ❘

S-ar putea să vă placă și