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Chapitre 2
Accroche : crise chinoise, mais ils contrôlent. Beaucoup d’économistes dont Patrick Artus pensent
que la prochaine crise financière vient de Chine.
Actif :
Passif :
Indice boursier : c’est la moyenne de l’évolution des titres côtés.
La première crise qui a emergé au 17ème siècle : la tulipomania (1637) en Hollande. Dans cet épisode
là, le bulbe de tulipe devient un actif financier, dans le sens où il est demandé dans une perspective
de plus-value.
( EUPHORIE selon Minsky ) Spéculation à la hausse sur les bulbes de tulipe Hausse des prix
autoréalisée Bulle spéculative
( PANIQUE selon Minsky ) Retournement des anticipations Effondrement Crise
Hedge Finance : cohérance des projets, les résultats permettent de rembourser les crédits.
Speculative Finance : dynamisme qui accroit la confiance et qui pousse à l’endettement qui devient
spéculatif.
Ponzi Finance : selon Charles Ponzi, emballement avec un accroissement du prix des actifs et la
réalisation de plus-values importantes. Mais baisse de la qualité des emprunteurs.
Aveuglement au désastre : aveuglement au désastre, la richesse financière est confondue avec
solvabilité (la valeur financière du patrimoine est déterminé par le prix des actifs financiers sur les
marchés, l’aveuglement au désastre c’est la confusion entre valeur financière et valeur
fondamentale) fragilisation du bilan des banques.
Minsky Moment ou Momentum : le moment de Minsky va conduire à un retournement de l’activité
financière qui a une incidence forte sur le bilan des agents économiques et financiers au sens où la
valeur des actifs (créances) s’effondre alors que les dettes se maintiennent. Et c’est parce que les
dettes sont supérieurs aux créances que vont apparaître des faillites.
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Le chômage : évolution et analyse
Chapitre 2
// Selon Michel Aglietta, avant la globalisation financière, ca s’était calmé, mais depuis les années
1980 il y a le retour des cycles financiers : dérégulation, valeur actionnariale comme référence,
développement des NTIC.
Effondrement des valeurs des actifs effondrement des garanties credit crunch
Problème 1 = crise de liquidité : les agents ne trouvent plus d’acheteurs pour les actifs
Problème 2 = crise de solvabilité : les agents deviennent incapables de rembourser leurs
créanciers
Activité bancaire qui se grippe risques accrus de faillites (plus de 700 faillites bancaires suite au
krach de 1929)
Le cartel des gauches est confronté au « mur d’argent » (1924). On essaye de retrouver la parité-or,
donc on mène une politique de déflation mais elle est rejetée socialement. Donc en 1924, le cartel
des gauches gagne aux élections dont le programme repose sur le rejet des politiques
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Le chômage : évolution et analyse
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déflationnistes. Ils voulaient, pour financer le déficit, un impôt sur le capital et des avances de la
Banque de France. Donc c’est plutôt un blocage politique qu’on appelle « mur d’argent ».
Accroissement des inégalités à l’origine de l’endettement croissant des ménages au cours des
années 2000 crise des subprimes
Ce qui pose problème pour Patrick Artus dans la dynamique financière contemporaine c’est
davantage la compression salariale que la finance en elle-même.
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Ils doivent traiter le problème de solvabilité des banques et des autres institutions
financières. Plusieurs méthodes pour cela. Par exemple Roosevelt avait déclaré un
moratoire des dettes pour mettre fin à la spirale de la déflation par la dette après la crise de
29. Il faut s'assurer de la solvabilité contre des garanties.
Quand le taux d’intérêt augmente, les obligations baissent en valeur, or il sont dans les actifs
des banques, donc le bilan des banques se détériorent (effet de richesse négatif), ce qui
accroît les difficulté des banques qui aggrave la crise.
Les grecques ont triché de plus sur leurs comptes, ce qui a augmenté la défiance envers la
Grèce mais aussi les autres comme l’Irlande et l’Espagne qui ont du sauver leur système
bancaire.
Ce qui va faire sortir de tout ça c’est la phrase de Mario Draghi qui a dit que tout ce qui
faudra faire sera fait ce qui a calmé la spéculation sur la sortie de la Grèce de la zone euro.
La politique adoptée est l’OMT, c’est-à-dire l’achat de titre publiques de la BCE en échange
d’une participation au MSE (mécanisme de stabilité européen) qui implique des réformes
structurelles de type PAS.
Pour éviter l’intéraction dette publique <-> crise bancaire en zone Euro, une union bancaire
a été décidée qui repose sur 3 pilliers : un mécanisme de supervision unique (contrôle du
système bancaire par la BCE), un mécanisme de résolution unique (vise à organiser le
défaut d’une banque), une garantie de dépôts à hauteur de 100.000 euros.
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Limiter la contagion : Ils doivent aussi intervenir pour éviter la contagion à l’économie
réelle. La solution classique est la politique de relance : accroissement des dépenses
publiques, baisse des impôts, politique monétaire expansionniste. Ou bien ils peuvent
innover en appliquant des politiques monétaires non conventionnelles par exemple.
Surveillance macro-prudentielle :
Eviter le risque systémique : définition d’Aglietta : « éventualité qu'apparaissent des états
économiques dans lesquels les réponses rationnelles des agents individuels aux risques qu'ils
perçoivent, loin de conduire à une meilleure répartition des risques par diversification, amènent à
élever l'insécurité générale. »
Il est lié aux interconexions fortes entre les institutions finaicières et monétaires. Il y a deux effets
Effet domino : une institution affectée engendre des problèmes en cascade. C’est le too big
to fail.
Effet catastrophe : les institutions sont touchées par un même risque. C'est le cas de la
crise des subprimes.
Pour ça, on utilise la surveillance macroprudentielle. Lors du G20 de Londres en 2009, les chefs
d’états et de gouvernement ont accepté la nécessité de coordonner la régulation financière,
d’établir un suivi de la coordination de cette régulation et d’évaluer les vulnérabilités du système
financier. 6 ans après, la seule avancée notable concerne la lutte contre les paradis fiscaux par
l’intérmédiaire de l’OCDE. Et même si les accords de Bâle 3 ont été signés, chaque zone organise sa
propre régulation financière sans véritable coordination.
Enfin, il est notable que les politiques de QE sont source d’instabilité financière (Patrick Artus).
Pour assurer la stabilité, il faudrait séparer ces deux types. La séparation bancaire vise à limiter la
transmission de la crise financière (banque d’investissement) à l’économie réelle (banque
commerciale)
Pourquoi ?
- Supprimer l’aléa moral (assurées d’être sauvées, elles prennent des risques trop
importants)
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- Supprimer la nationalisation des pertes (sauvetage avec des ressources publiques, c’est-
à-dire par les contribuables)
L’objectif final de la séparation consiste à éviter que la faillite d’une banque d’investissement
contamine l’économie réelle et en ce sens la séparation doit rendre possible cette faillite.
Aujourd’hui :
- Etats-Unis : Dodd-Frank Act et règle de Volcker
- Royaume-Uni : Commission Vickers
- UEM : Commission Liikanen
Règle de Volcker : On empêche le trading pour compte propre (elle gère que le patrimoine des
gens), l’investissement dans les fonds d’investissements est limité (elle ne peuvent être à la fois
banque d’investissement et propriétaire de fond d’investissement). Elles doivent conserver à
leurs bilan une partie des crédits titrisés. Finalement, les activités sur produits dérivés doivent
être organisé dans une filiale distincte.
En France, une loi bancaire a été mise en place en 2013, mais critiquée car limitée.
Interdiction de la spéculation pour compte propre.
Interdiction de la spéculation sur les produits dérivés agricoles.
Interdiction du trading haute fréquence (THF)
Cependant, seules deux banques sont concernées (BNP-Paribas, Société générale) et ca concerne
moins 1% de leur activité. Les banques françaises ont obtenu de conserver le rôle de tenu de
marché qui consiste à se porter acquéreur-vendeur de gros volumes de titres pour stabiliser le
marché. Le problème c’est qu’il est difficile de distinguer tenu de marché et spéculation pour
compte propre.
Or la difficulté est la mise en œuvre qui doit être régional. En Europe, 10 états y sont favorables.
Même si c’est suffisant pour faire passer la taxe dans les pays qui ont accepté, 75% de ces
opérations sur les produits dérivés qu’on veut taxer se font à Londres. Or, le Royaume-Uni s’y
oppose.
Surveillance micro-prudentielle :
Limiter les risques de défaillance des établissements financiers à travers des normes prudentielles :
ratios de solvabilité, ratios de liquidité.
Mise en place des positions contraignantes adoptées par les autorités monétaires et visant à
prévenir les faillites bancaires et à assurer le bon fonctionnement des marchés financiers.
- Accords de Bâle (BRI) pour les banques au niveau international
- Accords Solvency pour les sociétés d’assurance
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Mais insuffisant en raison de l'accroissement des activités hors bilan des banques
(titrisation)
Plusieurs scandales (faillite de la Barings, faillite d'Enron) modification des règles
prudentielles.
Shadow Banking : l’ensemble des acteurs financiers impliqués dans des opérations de crédit mais
non soumis à la réglementation bancaire. On y trouve en particulier les fonds d’investissements et
les fonds spéculatifs.
Titrisation : transfert du risque de crédit aux opérateurs de marché (fonds d'investissement,
assurances, banques) par conversion des créances en titres négociables. Quand je prête, j’ai un
risque de crédit, donc je dois l’assurer, donc je le transforme en titre et je le vends notamment aux
fonds.
Donc aujourd’hui, on des règles prudentielles, mais toujours pas de prêteur en dernier ressort. Le
FMI ne joue pas ce rôle là car ses ressources sont limitées, c’est la Fed par nécessité, mais ce n’est
pas stable.
Conséquence : accroissement très fort du service de la dette (les prêts arrivés à termes furent
remplacés par des prêts à durée réduite et à taux flottants) + insolvabilité renforcé par la récession
mondiale (baisse des recettes d'exportation)
C’est une crise de solvabilité.
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Action des banques centrales pour éviter le risque systémique : prêt relais au gouvernement
mexicain en attendant le plan d’ajustement du FMI
Plan du FMI : rééchelonnement de la dette mais libéralisation de l'économie (privatisation,
réduction des dépenses publiques) + dévaluation pour relancer les exportations
Mais insuffisant : les banques ne prêtaient qu'avec la garantie du FMI, pour des montants inférieurs
au service de la dette problème de solvabilité persistant
3 innovations financières :
- ABS (Asset Backed Securities) : rémunération liée aux flux d’intérêt des débiteurs
- CDO (Collateralised Debt Obligation) : rémunération croissante avec les tranches de risque
- CDS (Credit Default Swap) : assurance d’être remboursé en cas de défaut
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Mécanisme de la titrisation :
1- La banque prête au ménage.
2- La banque revend sa créance au SPV.
3- Le SPV émet des titres financiers pour financer son achat.
4- Les investisseurs achètent des titres financiers.
Le risque est dissout, mais un risque systémique apparaît.
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