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Economie monétaire internationale

Olivier Lamotte

ESG2
Octobre-Décembre 2007

Pourquoi étudier la monnaie?

¾ La monnaie joue un rôle important dans la production des


fluctuations économiques.
Ex.: relation entre taux de croissance et quantité de monnaie aux
Etats-Unis entre 1950 et 2005.

¾ Il existe une corrélation entre la quantité de monnaie et l’inflation:


« l’inflation est toujours et partout un phénomène monétaire »
(Milton Friedman, Prix Nobel 1976)
Ex.: relation entre quantité de monnaie et niveau des prix aux Etats-
Unis, 1950-2002.

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Définitions

¾ Fluctuation économique: mouvement de variables économiques


(production, revenu) autour d’une tendance de long terme.
Ex.: la récession, baisse des richesses produites, en France entre
1993 et 1996.

¾ Inflation: augmentation continue du niveau des prix [!!! ≠


désinflation, ≠ déflation]
Ex.: en France, entre 1950 et 2006, le niveau des prix a été multiplié
par plus de 13.

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Pourquoi étudier la monnaie?

¾ La monnaie joue un rôle important dans les fluctuations du taux


d’intérêt, une des préoccupations des entreprises et des
consommateurs.
Ex.: relation entre quantité de monnaie et taux d’intérêt aux Etats-
Unis, 1950-2002.

¾ La monnaie peut affecter de nombreuses variables économiques =>


la conduite de la politique monétaire est une préoccupation
majeure des décideurs politiques.

¾ La dette publique peut être réduite par l’inflation. C’est une des
raisons pour lesquels le Traité de Maastricht (1992) interdit un
déficit budgétaire supérieur à 3% du PIB.
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Définitions

¾ Dette publique: ensemble des engagements financiers (bons du


Trésor etc.) sous forme d’emprunts pris par l’Etat.
DP 2006 de la France: 64.2% du PIB

¾ Déficit budgétaire: excès des dépenses gouvernementales par


rapport aux revenus (généralement les impôts). (≠ excédent
budgétaire)
DB 2006 de la France: 2.5% du PIB

¾ Produit intérieur brut (PIB): valeur de marché de l’ensemble des


biens et services produits dans un pays au cours d’une année.
PIB 2006 de la France: 1 791 956 milliards d’euros, soit 28 369
euros par habitant.

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Problématique du cours

¾ Qu’est-ce que la monnaie?

¾ Comment est créée la monnaie?

¾ Qu’est-ce que la politique monétaire?

¾ Comment l’économie est-elle financée?

¾ Quelle est l’architecture du système monétaire international?

Objectifs du cours

¾ Acquérir un cadre d’analyse des mécanismes monétaires…

¾ …et connaître les tendances majeures de leur évolution…

¾ …pour pouvoir comprendre l’environnement dans lequel les


entreprises évoluent…

¾ …et anticiper les changements des années à venir.

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Plan du cours

Partie 1 La monnaie

Partie 2 La politique monétaire

Partie 3 Le financement de l’économie

Partie 4 Le SMI et la construction de l’euro

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Organisation du cours

Contenu du cours (33 heures)


z Connaissances fondamentales

z Etudes de documents d’actualité

Chaque séance est à préparer: lecture d’un chapitre, d’un article ou


d’un cas, recherche d’informations.

Evaluations
z Contrôle continu (50%): 2 devoirs sur table, séances 4 et 9, 45 mn,
2/3 questions. Possibilité de bonus et de malus de 1 point sur la
moyenne.
z Examen final (50%): 2 heures, commun à tous les groupes.

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Références

¾ Plihon D. (2004), La monnaie est ses mécanismes, Repères, La


Découverte. [C]

¾ Mishkin F. (2007), Monnaie, banque et marchés financiers, Pearson


Education.

¾ Les Echos, Le Monde supplément économie, Problèmes


économiques

¾ www.banque-france.fr, www.ecb.int, www.bis.org,


ec.europa.eu/eurostat, www.cae.gouv.fr, www.federalreserve.gov

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Plan du cours

Partie 1 La monnaie
1- Les fonctions de la monnaie
2- Les formes de la monnaie
3- La demande de monnaie et les agrégats
4- La création monétaire

Partie 2 La politique monétaire

Partie 3 Le financement de l’économie

Partie 4 Le SMI et la construction de l’euro

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Partie 1 La monnaie

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Introduction
La monnaie, un objet spécial

¾ Monnaie: moyen de paiement accepté par tous directement


utilisable pour effectuer des règlements sur les marchés de biens ou
de services ou pour régler des dettes au sein d’un espace monétaire
donné.

¾ La monnaie a un pouvoir libératoire immédiat et général.

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Introduction
La monnaie, un objet spécial

¾ Distinction entre nature et formes/supports de la monnaie

¾ La monnaie est dans sa nature théoriquement abstraite.


¾ Opération de paiement: modification des comptes respectifs (débit-
crédit) qui peut s’effectuer sous n’importe quelle forme (chèque, billets,
etc.)
¾ Système général de paiement entre les agents: mouvements de
créances et de dettes, système comptable.
¾ Comptabilité, valeur, créance, dette sont des éléments immatériels.
¾ En revanche les instruments de circulation peuvent être matériels
(pièces) ou immatériels (CB).
¾ Distinction à la base des problèmes d’élaboration statistique: agrégats
pertinents pour la politique monétaire?

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Introduction
La monnaie, un objet spécial

¾ La véritable monnaie n’existe que si les règlements sont


multilatéraux:
¾ c.-à-d. qu’elle doit être reconnue par tous dans un espace d’échanges donné,
¾ en d’autres termes, le moyen de règlement remis par le débiteur au créancier est
transférable, c.-à-d. utilisable par ce créancier pour régler lui-même ses dettes.

¾ Selon certains économistes la monnaie a de ce fait un statut social.


¾ Le type d’instrument est déterminé par les coutumes et les pratiques, il n’y a pas
d’objet particulier désigné.
¾ Son existence repose sur la confiance, liée à la garantie officielle apposée sous
forme d’une marque.
¾ C’est une représentation du lien social.

¾ Selon d’autres économistes la monnaie est un bien comme les


autres.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie


A- Unité de compte
B- Intermédiaire des échanges
C- Réserve de valeur

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire

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Unité de compte

¾ Première fonction de la monnaie: unité de compte ou étalon de


valeur, c.-à-d. qu’elle sert à évaluer la valeur des biens et des
services.

¾ Les prix sont exprimés dans une unité commune, ce qui simplifie les
comptes des agents.

¾ Une unité de compte permet de réduire le nombre de rapports


d’échanges (ou prix relatifs), très élevé dans une économie non
monétaire (économie de troc) avec beaucoup de biens.
¾ Une économie à 4 [n] biens sans UC a 6 [n(n-1)/2] rapports d’échange alors
qu’une économie à 4 [n] biens avec UC a 3 [n-1] rapports d’échange. Sans UC,
1000 produits=499 500 prix.
¾ Ex.: Sans UC: 1 DVD=50 pommes, 1 vélo=200 pommes, 1 vélo=4 DVD. Avec UC
(pommes): 1 DVD=50 pommes, 1 vélo=200 pommes.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie


A- Unité de compte
B- Intermédiaire des échanges
C- Réserve de valeur

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire

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Intermédiaire des échanges

¾ Dans une économie de troc: 2 conditions pour réaliser l ’échange:


¾ « double coïncidence des besoins »
¾ accord sur le rapport d’échange des produits

¾ Un intermédiaire des échanges permet de réduire les coûts de


transaction, temps passé à parvenir à une « double coïncidence
des besoins ».
¾ Ex.: Sans IE un médecin ne peut manger que s’il trouve un boulanger ou
un boucher malade!

¾ La monnaie permet de dissocier les échanges dans le temps et


l’espace.

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Intermédiaire des échanges

¾ La monnaie a un pouvoir d’achat général et immédiat, conféré par le


fait qu’elle a cours légal.

¾ Cours légal: statut indiquant que la monnaie doit être accepté


comme moyen de paiement par toute personne au taux de sa valeur
nominale (≠ cours forcé: non convertible en métal).

¾ Pour ces raisons la monnaie augmente l’efficacité économique en


facilitant la spécialisation et la division du travail.

¾ Un bon intermédiaire des échanges doit avoir certaines qualités:


¾ facilement standardisé, largement accepté, divisible, transportable,
conservation.
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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie


A- Unité de compte
B- Intermédiaire des échanges
C- Réserve de valeur

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire

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Réserve de valeur

¾ La monnaie est un pouvoir d’achat mis en réserve et transférable


dans le temps.
¾ Utile car en général on ne souhaite pas dépenser son revenu
immédiatement.

¾ Mais n’importe quel actif (terres, bijoux, immeubles, obligations etc.)


peut être utilisé pour conserver de la valeur et ces actifs présentent
des avantages sur la monnaie (appréciation, toît, taux d’intérêt).
Pourquoi la monnaie?

¾ Parce que c’est l’actif le plus liquide.

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Réserve de valeur

¾ Liquidité: facilité et vitesse relative à laquelle un actif peut être


converti en instrument d’échange.
¾ Ex.: Un plan épargne logement est un actif financier beaucoup moins
liquide qu’un livret de développement durable, lui-même moins liquide
qu’un dépôt à vue.

¾ La monnaie est donc par définition l’actif le plus liquide.

¾ La notion de liquidité est importante pour la définition statistique de


la masse monétaire, certains actifs liquides entrent dans sa
composition.

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Réserve de valeur

¾ La qualité d’un actif comme réserve de valeur dépend toutefois de


l’évolution de son prix par rapport au niveau général des prix.

¾ En effet sa valeur est mesurée par la moyenne des prix des biens
qu’il permet d’acquérir.

¾ La valeur nominale de la monnaie est constante mais sa valeur


réelle peut varier!
¾ Si tous les prix doublent la valeur de la monnaie est divisée par deux.
¾ En période d’inflation (ou d’hyperinflation= inflation>50%/mois) la valeur
de la monnaie diminue: réticence à détenir de la monnaie.
¾ Ex.: Allemagne des années 20: 1000%/mois, Brésil 1990: 30377% /an.

¾ L’inflation affecte aussi la fonction unité de compte de la monnaie.


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Les fonctions de la monnaie

¾ Deux fonctions de la monnaie peuvent être antinomiques: à


l’époque du bimétallisme (16ème-19ème) l’or est thésaurisé car
apprécié pour lui-même (réserve de valeur) et parce que sa valeur
était supérieure à son cours officiel alors que l’argent est utilisé pour
les échanges (intermédiaire des échanges).

¾ Cela illustre la loi de Gresham: « la mauvaise monnaie chasse la


bonne ».

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie


A- La monnaie métallique
B- La monnaie scripturale
C- La monnaie fiduciaire
D- La quasi-monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
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Les formes de la monnaie

¾ La monnaie circule dans les paiements entre les agents par


l’intermédiaire d’objets empiriques plus ou moins matériels, même si
l’unité de compte est unifiée au sein d’une communauté.

¾ Les formes monétaires actuelles sont le résultat d’un processus


historique. Tendances majeures:
¾ dématérialisation de la monnaie,

¾ mise en place d’actifs liquides pouvant s’apparenter à de la


monnaie.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie


A- La monnaie métallique
B- La monnaie fiduciaire
C- La monnaie scripturale
D- La quasi-monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
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La monnaie métallique

¾ Forme la plus commune dans la catégorie des monnaies


marchandises.

¾ Monnaie qui est un bien ayant un coût de production et une valeur.

¾ Définie officiellement et légalement par un poids (cuivre, or, argent)


d’une quantité de métal.
¾ Ex.: la livre sterling a été définie pendant plus de 2 siècles par un poids d’or: 7.32
g, pour limiter les variations que pourrait subir la valeur de l’unité monétaire et
pour se protéger contre l’arbitraire du Prince.

¾ L’instrument de circulation est une quantité de métal transformée en


monnaie parce qu’elle frappée par un organisme particulier.
¾ Ex.: Hôtel de la Monnaie quai Conti à Paris.

¾ La marque officielle certifie la quantité de métal, le cours est fixé


arbitrairement.
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La monnaie métallique
¾ En France le bimétallisme prédomine jusqu’en 1870. Limite du
système: rivalité entre les 2 catégories de métaux
¾ La valeur de la monnaie est fixée arbitrairement. Si la valeur de l’argent se
déprécie par rapport à l’or car son cours baisse alors les pièces d’or vont être
thésaurisées [loi de Gresham].

¾ A partir de la 2ème moitié du XIXème et jusqu’à la 1ère GM:


monométallisme or. Toutes les monnaies sont définies en un poids
d’or et les taux de change sont des rapports de quantité d’or.
¾ Ex.: 1 franc=0.29 g d’or, 1 livre sterling=7.32g donc 1 livre = 25.24 [7.32/0.29]
francs

¾ 1ère GM: les dépenses de guerre nécessitent l’utilisation d’autres


formes de monnaie et le développement du crédit => impossibilité
de satisfaire la convertibilité en or des instruments de paiement.

¾ A partir de 1944 seul le dollar est convertible en or (gold exchange


standard) mais seulement jusqu’en 1971.
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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie


A- La monnaie métallique
B- La monnaie fiduciaire
C- La monnaie scripturale
D- La quasi-monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
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La monnaie fiduciaire

¾ Instrument monétaire ayant une faible valeur intrinsèque par rapport


à sa valeur faciale, tirant sa valeur de la confiance qu’inspire son
émetteur (fiducia=confiance).
¾ essentiellement les billets, dont la conversion en métal précieux était
initialement garantie par l’émetteur
¾ Étape importante de la dématérialisation de la monnaie

¾ Elle peut être dotée du cours légal, c.-à-d. que le pouvoir politique
impose qu’il doit être accepté en paiement par tous. C’est différent
de l’inconvertibilité qui signifie l’impossibilité d’obtenir la conversion
à prix fixe d’une monnaie en métal précieux ou en devise.
¾ Ex.: cours légal des billets BdF à partir de 1848

¾ Elle peut être dotée du cours forcé, qui consiste à imposer à la fois
l’inconvertibilité et le cours légal.
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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie


A- La monnaie métallique
B- La monnaie fiduciaire
C- La monnaie scripturale
D- La quasi-monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
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La monnaie scripturale

¾ Limites des billets et des pièces: ils peuvent être volés, leur
transport est coûteux. D’autres instruments remédient à cet
inconvénient: la monnaie scripturale.

¾ Depuis l’Antiquité, les marchands pratiquent les virements entre


comptes par jeu d’écriture.

¾ Au XIVème siècle est inventée la lettre de change par laquelle un


marchand (preneur), demandait à un autre (payeur) de payer un
montant donnée à un tiers (bénéficiaire).

¾ La lettre de change va contribuer au développement du commerce


international, des foires.

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La monnaie scripturale

¾ Les lettres de change circulaient par endossement ce qui


permettait de les utiliser comme une monnaie.

¾ Il arrivait fréquemment que des paiements dans diverses directions


se compensent. Certains agents se sont spécialisés dans la
centralisation et la compensation des dettes: les banquiers.

¾ Le rôle des banquiers s’est accru par la suite, notamment par la


création de l’escompte par lequel une banque achète la dette d’un
client: c’est une forme de prêt bancaire.

¾ Forme simplifiée et démocratisée de la lettre de change: le chèque.


Instruction qu’un client donne à sa banque de payer un montant à
une autre personne en échange du chèque.
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La monnaie scripturale

¾ Inconvénient de la monnaie scripturale sous forme papier: il faut du


temps pour faire parvenir un chèque d’un endroit à un autre et le
traitement des chèques est complexe et coûteux.
¾ En France 5 milliards de chèques par an, 84/habitant contre 9 en
Allemagne et 239 par Américain. Coût annuel de traitement des
chèques en France: 1 milliard d’euros.

¾ Développement de la monnaie électronique: carte de débit, cartes


prépayées, porte-monnaie électronique, paiement sur internet
¾ Vers une société sans argent liquide?
¾ Limites de la monnaie électronique: installation des terminaux,
problèmes de sécurité, atteinte à la vie privée etc.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie


A- La monnaie métallique
B- La monnaie fiduciaire
C- La monnaie scripturale
D- La quasi-monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
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La quasi-monnaie

¾ On peut inclure dans les formes monétaires la quasi-monnaie.


¾ De fait la frontière entre actifs monétaires et actifs financiers est de plus
en plus ténue.
¾ Les innovations financières sont à l’origine d’actifs financiers à la fois
liquides, présentant un intérêt et peu risqués.
¾ Ils entrent dans la composition des agrégats monétaires.

¾ 2 catégories d’actifs liquides: actifs négociables, actifs non


négociables.
¾ Non négociables: livrets, livrets de développement durable, comptes à
terme. Retrait possible avec parfois un perte en termes d’intérêt.
¾ Négociables: OPCVM monétaires, titres de créance négociables, avoirs
en devise. Placements à échéances courtes (10 jours- 7 ans) donc
liquidables sur le marché monétaire.

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La quasi-monnaie

¾ OPCVM: Organisme de placement collectif en valeur mobilière

¾ Gestionnaires de portefeuilles d’actifs pour le compte de leurs


actionnaires.

¾ Pour se financer les OPCVM émettent des parts qui sont souscrites
par les agents non financiers. La valeur de ces parts dépend de
l’évolution de la valeur des différents titres du portefeuille de
l’institution.

¾ On y retrouve les SICAV (Société d’investissement à capital


variable) et les FCP (fonds commun de placement).

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Les formes de la monnaie

¾ Distinguer ce qu’est la monnaie est important pour établir quel


agrégat monétaire est le plus significatif pour établir la politique
monétaire.

¾ Récemment la base monétaire s’est élargie de nouveaux


instruments financiers qui représentent une part non négligeable de
la liquidité monétaire.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats


A- La demande de monnaie
B- Les agrégats monétaires

4- La création monétaire

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La demande de monnaie

¾ Il existe un marché (fictif) de la monnaie où se confrontent une offre


et une demande. Le prix et la quantité qui en découle sont le taux
d’intérêt et la masse monétaire en circulation.

¾ L’offre de monnaie est déterminée par la Banque centrale pour des


motifs d’intérêt général comme l’inflation, le chômage ou la
croissance.

¾ La demande de monnaie dépend de plusieurs facteurs, différents


selon les théories.
¾ Vision quantitativiste
¾ Vision keynésienne

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Vision quantitativiste

¾ Dans The Purchasing Power of Money, 1911, Irving Fisher examine


le lien entre la quantité totale de monnaie M (offre) et le montant
total des dépenses en biens et services dans une économie [niveau
des prix: P x volume des transactions: T]. PY peut aussi être
considéré comme le revenu nominal de l’économie.

¾ M et P x T sont reliés par la vitesse de circulation de la monnaie (V),


c.-à-d. le nombre de fois, sur une période donnée, où une unité de
monnaie est dépensée lors de l’achat de biens et services produits
dans l’économie.

¾ L’équation quantitative de la monnaie est donc:


MxV=PxT
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Vision quantitativiste

¾ Selon Ficher et les classiques T est constant à court terme car


correspond au plein emploi. De plus, V est constant à court terme
car affecté seulement par les aspects technologiques et
institutionnels.

¾ Dans ce cas les variations de la quantité de monnaie détermine le


niveau des prix.

¾ La demande de monnaie dépend alors seulement du revenu, le taux


d’intérêt n’a aucun effet sur elle.

¾ La masse monétaire sert alors uniquement pour les transactions,


elle n’est pas demandée pour elle-même (réserve de valeur), les
agents n’ont pas de liberté d’action quand à la détermination de
leurs encaisses.

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Vision keynésienne

¾ Dans la Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie


(1936), John Maynard Keynes développe une théorie de la
demande de monnaie centrée sur le taux d’intérêt.

¾ La fonction réserve de valeur est ainsi mieux prise en compte.

¾ Pourquoi les agents détiennent-ils de la monnaie?


¾ Motif de transaction
¾ Motif de précaution
¾ Motif de spéculation

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Vision keynésienne

¾ Motif de transaction: la demande de monnaie est principalement


fonction du volume des transactions économiques, elles-mêmes
fonction des revenus.

¾ Motif de précaution: les agents demandent de la monnaie pour


faire face à des besoins inattendus, également proportionnel au
revenu.
¾ Ex.: profiter d’une remise, réparation automobile.

¾ Motif de spéculation: les agents conservent des encaisses pour


pouvoir acheter et vendre des obligations en fonction des gains et
des pertes en capital anticipés, selon l’évolution prévue du taux
d’intérêt.
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Vision keynésienne

¾ Pourquoi les agents décident-ils de détenir leur richesse sous forme


de monnaie ou de titres (actifs utilisables comme réserve de
valeur)?

¾ Cela dépend du rendement anticipé de chacun des actifs.


¾ Selon Keynes, celui de la monnaie est nul (à son époque pas de rémunération des comptes
courants)
¾ Celui des titres dépend du paiement des intérêts et de la variation anticipée des gains ou
pertes en capital.
¾ Ex.: Une hausse du taux d’intérêt entraîne une baisse du prix des obligations (les nouvelles
obligations émises auront plus de valeur, vente des anciennes, baisse de leur prix). Si des
agents anticipent une hausse des taux d’intérêts ils vont anticiper une perte en capital qui
peut être supérieure aux intérêts et avoir une préférence pour la monnaie.

¾ La demande de monnaie est fonction décroissante des taux


d’intérêt.
¾ Et non l’inverse car ce sont les anticipations qui comptent.
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Vision keynésienne

¾ Parfois les taux d’intérêt sont si bas que les agents préfèrent détenir
des liquidités => phénomène de trappes à liquidités.
¾ Dans ce cas une politique monétaire de relance est inefficace, la
demande de monnaie est déjà trop importante.

¾ Finalement, la demande de monnaie dépend du revenu global Y et


du taux d’intérêt i.
¾ L=L(Y)+L(i)

¾ Le taux d’intérêt lie l’activité économique et la sphère monétaire, il


est un des déterminants du niveau d’investissement (-) et de la
demande de monnaie (-).
¾ La politique monétaire peut, via le taux d’intérêt, avoir un impact sur la
quantité de monnaie et sur l’activité économique.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats


A- La demande de monnaie
B- Les agrégats monétaires

4- La création monétaire

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Les agrégats monétaires

¾ Pour mesurer la quantité de monnaie en circulation les banques


centrales utilisent les agrégats monétaires.
¾ Leur définition est devenue plus difficile dans les années 80 du fait des
innovations financières
¾ Les banques centrales ont modifié leurs mesures de la monnaie; par
exemple les actions de SICAV sont entrées dans la masse monétaire.
¾ La création de l’UEM a nécessité une harmonisation des statistiques
monétaires internationales pour la BCE

¾ Définition actuelle de la monnaie: « outre les moyens de paiement,


tous les placements que les agents non financiers considèrent
comme une réserve de pouvoir d’achat immédiatement disponible
parce qu’ils peuvent être convertis facilement et rapidement en
moyens de paiement, sans risque important de perte en capital »

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Les agrégats monétaires

¾ Au niveau européen il y a 3 agrégats monétaires, du plus étroit (M1)


au plus large (M3), mesurés à partir des actifs monétaires figurant
au passif des institutions financières monétaires (IFM).

¾ M1 inclut le numéraire (pièces et billets) et les dépôts à vue.

¾ M2 inclut M1, les placements disponibles pour le paiement mais


devant être convertis en DAV (livrets caisse d’épargne etc.), les
dépôts à terme dont le terme est inférieur à 2 ans.

¾ M3 inclut M2, les instruments négociables émis par les IFM (titres
du marché monétaire), obligations à moins de 2 ans.

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Les agrégats monétaires

Valeur des agrégats monétaires de la zone euro, milliards d’euros.


1999 2006
M1 1806 3579

M2 3953 6443

M3 4465 7526

Source: BCE, www.ecb.int

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Les agrégats monétaires

Agrégats monétaires en termes relatifs, zone euro.

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

(M1/M3)
*100 42,45 41,84 43,04 44,14 44,90 48,89 48,21

(M2/M3)
*100 87,56 86,00 85,77 85,71 85,75 86,46 86,38

Source: Eurostat

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Les agrégats monétaires

¾ Les agrégats monétaires jouent un rôle important dans la politique


monétaire:
¾ ils permettent à la Banque centrale de surveiller l’évolution monétaire…
¾ …et d’évaluer leurs incidences sur la stabilité des prix.

¾ L’approche de la BCE est centrée sur le lien entre la croissance


monétaire et l’inflation.

¾ Un taux de croissance de M3 supérieur à 4,5% par an est considéré


comme risqué pour la stabilité des prix à moyen terme mais
n’impliquent pas de réaction automatique de la BCE.

¾ M1 est un indicateur de l’évolution de la dépense globale.

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Les agrégats monétaires

¾ Les agrégats ne sont pas les seuls indicateurs utilisés par la BCE;
ils sont utilisés en parallèle avec les fondamentaux: PIB, taux de
chômage etc.

¾ La relation entre masse monétaire, production et inflation doit être


stable ou au moins prévisible.

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Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
A- Qui créé de la monnaie?
B- Le multiplicateur de crédit

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Qui crée de la monnaie?

¾ Une banque commerciale ne se contente pas de prêter les


sommes collectées sous forme de dépôts; elle créé de la monnaie
en accordant des crédits aux agents.

¾ Lorsqu’une banque accorde un crédit elle crédite un compte et donne


ainsi à un agent le droit d’utiliser une certaine quantité de monnaie, qui
ne prive aucun autre agent.

¾ Lors du remboursement il y a destruction de monnaie.

¾ Plus généralement une banque créé de la monnaie lorsqu’elle acquiert


un actif (immeuble, créance etc.).

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Qui créé de la monnaie?

¾ Lors d’une opération de crédit la banque transforme une créance en


monnaie, le moteur du processus est la demande de monnaie.

¾ Trois types d’opération à la source de la création:


¾ Créances à l’économie; prêts des banques accordés aux ménages et
aux entreprises
¾ Créances à l’Etat; lorsque la banque achète des bons du Trésor
(monétisation de la dette publique)
¾ Créances sur l’étranger; lorsque la banque achète des titres et des
avoirs en devise.

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Qui crée de la monnaie?

¾ Le pouvoir de création monétaire des banques commerciales est-il


illimité?
¾ Si il y a une seule banque: oui à condition qu’aucune contrainte de conversion ne
pèse sur la banque.
¾ En réalité il existe plusieurs contraintes.

¾ Les autorités monétaires imposent des normes pour contrôler la


quantité de monnaie en circulation.
¾ Les autorités monétaires obligent les banques commerciales à détenir des réserves
sous forme de monnaie banque centrale, qui a un coût (taux d’intérêt directeur).

¾ Il n’y a pas qu’une seule banque et les unités monétaires des


différentes banques ne sont pas identiques => il y a des fuites du
circuit monétaire des banques.
¾ Ex.: un employeur doit pouvoir payer son employé même s’il n’est pas dans la même
banque, sa banque doit se procurer de la monnaie banque centrale (base monétaire).

62

31
Qui crée de la monnaie?

Bilan type d’une banque commerciale


Actif Passif
Réserves Dépôts à vue
Créances sur l’étranger Actifs liquides ou à long terme
Créances sur l’État
Créances sur l’économie

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Qui crée de la monnaie?


¾ Quantitativement le pouvoir de création monétaire de la banque centrale
est moins important que celui des banques commerciales.

¾ Création de monnaie par conversion des devises étrangères


¾ Certaines opérations donnent lieu à des entrées de devises sur le territoire:
exportations, investissements, tourisme.
¾ Des agents demandent conversion, effectuée d’abord par les banques
commerciales puis par la BC.

¾ Création de monnaie par reprise de créances monétisées par les banques


centrales.
¾ Les banques commerciales peuvent demander à la BC d’échanger des créances
contre de la monnaie BC.

¾ Création monétaire par consentement d’avances à l’Etat via le Trésor


Public.
¾ La BC peut se porter acquéreur de bons du Trésor mais ne peut financer un
déficit budgétaire (depuis 1993).

64

32
Qui crée de la monnaie?

Bilan type d’une banque centrale


Actif Passif
Créances sur l’étranger Billets
Créances sur l’État Réserves des banques
Créances sur l’économie (=compte courant des banques)
Compte courant du Trésor

65

Qui crée de la monnaie?

¾ Le Trésor Public exerce une action limitée mais réelle de création


monétaire notamment par l’émission de la monnaie divisionnaire
(pièces).

¾ Il peut peser sur la création monétaire par l’émission de bons du


Trésor.

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33
Partie 1 La monnaie

1- Les fonctions de la monnaie

2- Les formes de la monnaie

3- La demande de monnaie et les agrégats

4- La création monétaire
A- Qui créé de la monnaie?
B- Le multiplicateur de crédit

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Le multiplicateur de crédit

¾ La création monétaire dépend de la capacité des banques à


accorder des crédits.

¾ Tout crédit se transforme en dépôt mais la banque n’est pas obligée


de détenir la contrepartie de toute cette somme sous forme de
réserve car tous les agents ne demandent pas en même temps la
conversion en billets : il existe des réserves excédentaires.
¾ Supposons qu’une banque accorde 1000 € de crédit, qui se transforme
en dépôt. Pour faire face à ses besoins la banque constitue des
réserves pour 20% soit 200 €.
¾ La monnaie créée va se retrouver sur les comptes courants des agents
qui ont reçu le crédit ou sur celui des commerçants.
¾ La banque pourra ainsi émettre de nouveaux crédits, en utilisant ces
800 € comme réserve obligatoire.

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34
Le multiplicateur de crédit

périodes crédits dépôts réserves Excédent

1 1000 1000 200 800

2 800 800 160 640

3 640 640 128 512

4 512 512 102.4 409.6

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Le multiplicateur de crédit

¾ La quantité totale de monnaie créée est > au montant du crédit


initial.
¾ M=1000+800+640+512+…=1000x1/(1-0.8)=5000

¾ La quantité de monnaie créée est un multiple du crédit initial et de la


monnaie banque centrale en circulation.

¾ Le multiplicateur de crédit est égal à l’inverse du coefficient de


réserve [1/0.2=5].

¾ Dans la zone euro, les réserves obligatoires sont peu utilisées, au


profit des taux directeurs.

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