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B'ANBGDOTESET DE CONTES,
de traits bizarres, d'aventures é*-*
Bis faits: merveilleux ,
traWdiiïaires sur les Revenans, les Fantômes, les
Lutins, les Démons, les Spectres, les Vampiresj et
les apparitions diverses, etc. .;..
,
PARIS,
..LOCARD et DAVI, libraires, rue de Seine-Saint
Germain, n°. 54; >
MONGIE aîné boulevard Poissonnière, n°. 18 ;
,
DELAUFAY, Palais-Royal, galerie de Bois.
1819.
AVERTISSEMENT.
;XE;DÉ^H:;AM<3UREBX.-:, .;
.;.;
XL y ayait à Séville une jeune demoi^
selle d'une rare beauté, mais aussi
insensible que: belle. Un chevalier cas-
tillan qui l'aimait> sans espoir de retour,
après avoir tenté inutilement tous les *
\ i
/ I)epuiiùpr:§*® ne/revint,pins,*
et le seigneur de Corasse- mourut dans
l'année. .,;.•.- ;./..;,„. .; „;';,..-.: .-.--,.,-
.•.;..-
t-^î*E/fëmînë;d^thèriès'^ant irior^
©rijeta dansfë^bûéhéirtorilice q[ù^avàrî;
été à son usage; Sept/jews après*" elle
3?evirit,'e# apparut^ son mari,; pen-
dent -qu'illisait léclivrè^quê^làtori a
écrit sué Tâmèï'Ellë«'assied auprès de
Mi; le mari l'erribrassë en pleurant';-•
elle le ' prie de rie; point faire de bruh%
et lui' reprpèhes d'avoir oublié de! jeter
dansilé hûehër une de ses sandales do-ï
réës', qui était demeurée cachée sous
un coffre..... Alors un petit ehienyqui
Ip ;HIST,QIRE\:--:.
était auprèsdegon maître, ayant corn'-
mencéajapperjlefantômes'évanouit.*;
On chercha la sandalev et pn la brûla,
comme:tout le reste. ;
,-.-•> -
:
^^P^^S,p^QB|l(-BR^TppPç'.
•': LE trait suivant; appartient
1 liai
viMàge dte ïïàïnaut.^- ;i; ' ï -u ^
L'an Ï773ylè/yehdredi;Ji3octobre,
à- huit héùrës: treize minutés dû soir;
(on observera que lé concours' de plu-
sieursnPmbrëstreizeesttoujdursfatal);
oh achevait alors la vendange, parée
qûé.les vignes avaierit rriûri tard cette
année. Le paysan Lucas^j en sortant de
la cuvé ou il venait de fouler le raisin,
avala treii:e< pleins verres de vin hou*
l6 HISTOIRE
veau. Quand il rentra chez lui,, ce-
n'était plus un horiame, c'était un dia-
ble. Malheureusement sa femme Li^
sejttevavait rnangé^,- _a/ spn,,dîner,/une
petite omelette aux rognons., de treize
g^ufe^ et, ri?avait,bvt que de l'eau: la
i d|ges^ip^,slçtait fjïftp pénible;ment> Lin
éette, ven, ypy arityLupas un pe/ù, gris y
bâilla, fit la grioiace, et tint un pro-
pos aigre. ;Luea£réppndit par un geste
menaçant ètpar un gros mot. Dans un
petit 4momterit'd'hunierir, Lisette jeta:
treize assiettes a-la; tête de Lucas> qui>
dans un premier ^puveriient, l'as^
somm^rdevtréiz^cp^ps^ejbxpc.^.-;
...
.".-. Quandilia,jjijÊ'morte^/ilséntitqu'iï
LE DEMON SUCCUBE.
ïquèstipnnaibèauçoup^sans!
lutluirienavPueir. .Albfin M hiidit ,'o'e
- - ' y • 1
iqu'ifavaityiti etïà^foï'èe
-
•
"
, -
-y \
de coups; de
'
;!hâtônv il là; contraigriit defui appren-
dre Son. sêcret^etidêlaineneravec elle
'auSabbat*'--• '.-ivr- y;!;;:;;:i's; ;•;;-/.;..::;
4ArM^^eri; éeîfiëtiy il seimitia table
avec les autres;, .mais, comme tout 6e
qui y était servi lui semblait fort insi-
pide, il demanda du sel; ou fut assez
longtemps sans eu apporter ; enfin
D.-KS;,;BArN-T;OMES. r£j"
voyant une salière, il s'écria';: .-rhDie.ù:
,
EN-I 53O,-le\démon-décbuvaîitàmfo
-
LE CHASSEUR MYSTÉRIEUX:
; TACITE rapporte cette anecdote:
Un.homme apparaissait, toutes les
nuits, aux prêtres d'un temple,d'Her-
cule en Arménie, et leur commandait
,3o HISTOIRE
de lui tenir prêts des coureurs équipés
pour la chasse. On ne'manquait pas
d'obéir. Ces coureurs revenaient le
soir, harassés de fatigues, les carquois
vides de flèches ; et le lendemain on
trouvait autant de bêles mortes, dans
la forêt, qu'on avait mis de flèches
dans les carquois, sans que les cou-
reurs eussent rien tué', ni vu qui que
ce soit. Us avouaient cependant qu'une
puissance surnaturelle les forçait à
courir-, et à traquer lesbois, pendant
tout le jour.
"
DÏS'èï#^SfïïME;S«. g.ëi'
y^fepmpandaa^Womte;idevSoiMons
desvoir ée qu& joutait >o ne>pEësumiarit
s
LE::REvlîlNANÈ;:DÉ feMCOjNS^NGE.
;, )L'AuTEi3À;Gl?tiîï : puvràgê- justement
estimé:paris, ^evsciïlMs etfespro-
%% ..s.a.His;T©itjES?."3«_
.
;-. u
M^ïRod^ifife^
dfeLy0u^fet<envoyé à/lfâ^èsdlèvirigt^..
deux-;ans4r:'à;.'Paris;v;avep'^dps*.let(*e^
.
aristanteso de Téçpmî^ridatîipÉ^dg/sës;
parenSippuFlè'u* correspondant.; dbkt
i 1 n'était ipasvcbnnri^epprineffômêrit^
MuM d'aune somrrie'assez^fprtÉKpPu*
pouvoir vivreiagréa^fement-quelque.
temps'dais/larcapitalfe; .ii'f s'associa
pour ep vpyagèïayeevun; de; ses amis.»
aussi .jeune jque luiloet^extrêmement
gai4 Enarrivàriifc^M* Bodri fut. attaqué
d'une fièvrp;tPès^violentS. Sbn;aïrii4
qui resta auprès de luila première/
journée, né Voulait pas absolumentlé
quitter, et se refusait d'autant plus aux
instances qu'illui faisait pour l'enga-
ger à se dissiper , que Payant' fait /ce
voyage que p#.Complaisancepourlui,>
,DES;;FA^ÏOMES. &3
iln'avait aucune connaissance à Paris.
Mais M. Bodri l'engageaà se préseri-
ter spus son proprenomy chez le cor-
respondantTde; sa famille, où il trôU-
Veraife. une? -speiété aimaMe, et :&!- lui
•
remettre ses lettres de'recommanda-
tion;, sauf a/éelaircïr; comme ils le
pourraient,, l':imfymglio>Ç\Q\résulterait
de ,eette;supposition,:lorsqu'il se por*-
;
-
ALEXANDRE d'Alexandrie ditqifil
y à âs Rprûe dés/iihaisbns,! bù il à
dernëùrë'., qu'i sbrit tëlleriîent infestées
de spectres-et dé faritôriaes, que per-
sonne n'osé"les habiter; Il vbrilrit un
jour Réprouver si ' tout CP qtrbri disait
de ces' riiaison's était véritable ', et se
5
1
I . .
SB .HISTOIRE
Un moment après, Alexandre étant
couché Sur son lit, bien éveilléy et la
porte de sa .chambre hien fermée, son
dpmestique, et/ses,amis virent tpufcàr
? coup rentrer le; speetrPj, par fentes
les.
dpla porte,, etvcommpncèrenjtàrprier
de toutes, leurs, for ces; Alexandre,;qui
ne le, voyait- p^s j 1&, cherchait .y^inè-
ment deîv^yjeux, lorsque, le .fantôniej»
;
6!y' M^CHÀNCETÊ;D-UNLU'TÏN.''^'"..''
•;,
A.uvdipepse d?Hildesheim^ en Saxe ,<
•
vers-l'ari iiSav^-vitàssezilpng^eriîf&
un,:esprit que les? tSaxons;rappelaient
Jutiri^sîeri;:vengea«crùëllementJ ujLè
jpÙiipi^garçQnïS/ptarit endormedàris'la
bufeine ,;il l'étouffa. y. le miti enqpièëèsy
et enfin le -cuisit. Il poussa encore plus
4P HISTOIRE ; '-
loin sa. vengeance-, contre, les/pfhciers
de cuisine,, et les autres, serviteurs de
l'évêque. Ce quiallasiloinyqu'biïfet
oMigé.die-:procédër^contre-lui pàrtoëri-
surë,et dple coritràindreypar lés; ëxër^
cismés, à sortir;;dh pays;; {Rapporté
pa#&i:Ql&&m$ or\ ;-;;;"-,;';;:;" i.yiy
ARMEE BE'./FANTO!MiS^
L'AN 1128, dansleeomtéde'W'orms,:
on vit, pendant plusieurs; jours, unev
multitude de gens armés à pied et à.
;
cheval, allant et venant avec grasê
4Z HISTOIRE;
hruity et qui se rendaient tous le*
soirs, vers l'heure: de; hories,; àuney
montagne, qui? paraissait; être lé lieu
dé leur rêndëz-vous. -Plusieurs për-;
«onries dri- voisinage, s'étant munies;
du signe dé là croixy .s'approchèrent
dé cps: gëris arrhes, en les conjurant,
au/jrioiri de; pïe'ù'.i' dp leur" déclarer ce
;"que vbulàït dire cette armée,;et quel:'
était léiir dessein. Un des soldàts;ott
fantômes répondit : « Nous rie^sommes:
pas -ce que vous imaginez, ni dé vain &
fantômes, M:de. vrais soldats ;; nous
yrofflnipslësâmés'dë ceux qui ont été
tués 'eh cet endroit,- dans là; dernière;
hataille. Les armes et les chevaux que
vous voyez, sorit les instrumens de
notre siipplicp, comme ils l'ont été/de-
nos péchés, ïïqus sommes tout en feu,
quoique' vous rie Voyiez rieri; en nous
/qui paraisse/eriflammé..»On dit qu'on
remarqua, en leur compagnie, lecomte
Eiîrico y.et plusieurs autres seigneurs.
.
DES-FANTOMES.. '4.3:
tués depriis'peUvd'àinnéés:,;qui déclaK
rèrënt qu'on! pourrait les étirer; de cet
; 1
LE VAMPIRE DE KISILOVA.
DANS le-dernier siècle, mourut au
village de Kisilova, à trois lieues
de Gradisch, un vieillard, âgé de
soixante-deux ans. Trois jours, après
avoir été enterré, il apparut la nuit
à son fils, et lui demanda à manger;
celui-ci en ayant servi, il mangea et
disparut. Le lendemain, le fils raconla
à ses voisins ce qui était ara-ivé; et le
spectre ne se montra pas-ce jour là;
mais la troisième nuit, il se fit voir,
et demanda ericore à manger;;-ouirie
sait pasisif^sbn.fils-iluf en donna.ou
non;Ornais;»ri; trouva:1e lendemain
celuirëï niort; dans. son lit. Le mena©
jôurycinq ou six personnes, tombèrent
subitement malades; dans lé village y
$4 HISTOIRE^
et moururent l'une après l'autre, peu
dëcjours après; Le; baillidu heu j, in-
formé; de cé>qrii était arrivé, en en-
voya une rëlàtion/au tribunal de Bel-
grade, qui chargea/ deux de ses offi-
ciers d'aller dans ce" village y5 avec
un bourreau, pour exaniirier faffaire.
ïitbfBGÎër impérial,/dont on tient cette
rrëlatipri sy; Rendit de; Grradisbhy pour
r
iétrë lui-même^ térnoin 'd'un fait don fc
al avait souvent entendu parler. On"
ouvrit tous les tombeaux dp ceux qui;
étaient inorts depuis six semaines ;;'
quand on vint à celui du vieillard,
on le trouva les yeux "ouverts, (^une-
couleur vermeille j ayant une respira-
tion naturelle, cependant/iriimobile'
et mort; d'où l'on conclut qu'il était
•un signalé vampire. Le bourreau lui.
enfonça un pieudans le coeur. On fit
un bûcher, et l'on réduisit en cendres
le cadavre. On ne trouva aucune
marque de vampirisme, ni dans le
DES FANTOMES. 45
corps du fils ni dans les autres. (Dç
GALMET.) --.. "/.
On sait que les vainpires sont des re-
vënaris, qui, dans le dix - huitième
siècle, infestèrent làHongrie, la: Mo-,
ravie* là Russie,'; la Suèdey; etcy, en su-
çant les vivans et les faisant: mourir,
d'unemanièré cruelle ; du moins p'esti
ainsi; quvon, le raconte..
MORT DE ÇA/RLOSTAD.
La mort de Garlostad, partisan de'
Luther, fut- accompagnée de çircons-
" tances effrayantes; Au dernier sermon
qu'il prononça dans le temple de Bâle,,
un grand homme noir vint s?asseoir
près du consul. Le prédicafeuil'aper-
çut et eri parut troublé. Au sortir de la
chaire, il s'informa quel était l'incon-
nu qui avait prisi placé auprès du pre-
mier magistrat : personne que lui ne-
l'avait vu. Garlostad eut encore »o.u->
4:6:, HISTOIRE
Vellesuu spectre,lorsqu'ifrëritî-a d-àris
son logis. L'homme noir y était ialley
et avait pris par les chëvéùx le- plus
jeune* et le^plus tendrement chéride
ses enfans; Après Savoir ainsi;soulevé
déterre ,. il/sMtaûit missen devoir dé/lëï
laisser tomber pour lui Passer la'tête ;/
mais il se contenta d'ordonner à -f'eri^',
faut d'avertir sori përëquP'dàï^ trois-
joursilreviendrait,etqh'ileutàSêteriirj
prêt.L-enfant,ay^nti-acpntéàson père
ce qui lui avait été dityjetà Garlostad
dans l'épouvante, ïl/sèmit au'-littbut
effrayé; et trois- jours â'prèsi le Mabfe
étant Venu, On trouvàCàrlpstàdétran-
gié. ',_>-
^ •; :-.•:,:.ï r
LE DIABLE :EXORCiS^. \_ \
-* " ''
mais si remplie de sacnlé^s^fd/im^
" 3 "'.'
So y HISTOIRE
; •
.
piétés, d'aboriiinations et d'horreursy
qu'ori frissônnërçiit en là lisant. Ils;
mettaient epttec composition dans un
pOt:vdé;te^re,;pt;;]^n^erràiprit^: ou ; sous;
Jë;^©ùif ïdë: la :porte!;deshétahles: aube,
^siâàuxyiou-dansulp ehem^n/par .ou
:3lspassaièri:t;;et;te
rait<en:eë;lieuv.bu que celui qui l'avait ;
.
LE SPECTRE DE POLYCRITE.
PHLÉGON raconte dans son livrey
entre autres histoires surprenantes,
l'anecdole merveilleuse que nous, al-
lons rapporter :
Il y avait, en Etolie, un citoyen vé-
nérable nommé Polyorite, qui fut élu
,
par le peuple gouverneur du pays, à
cause de son grand mérite. Comme'il
remplissait dignement sa charge, elle
lui fut prorogée jusqu'à trois ans, pen-
dant lesquels il épousa une dame de
Locres. Mais il mourut, la quatrième
nuit de ses noces, et laissa sa femme
enceinte d'un hermaphrodite, dont
elle accoucha au bout de neuf mois.
-
'
-.
DES/FANTOMES. $7
-..'.Les prêtres et les augures, ayant
été consultés sur ce prodige.-,, cpftj;èpi-
tttrèrent que lés Etoliens. et les Lb-
crierisauraient guerre ensemhle, parce
que ce monstre;avaitlés deux naturesv
On conclut enfin qu'il fallait mener
la mère et fenfant/ hors des limites
d'Etoile,: et là les brûler tous/deux.,;,
; ; Comme on était prêt .à faire celte '
exécution;, le spectre de: Polycrite
apparut et se mit auprès de son ; en-
fant; il était vêtu,de hoir; tout le
-peuple: effrayé voulut; s'enfuir ; le
fantôme les. rappela, lëu£ dit de ne
rien craindre et fit ensuite d'Une
,, ,
voix grêle et basse * un lorig-dis-
coursy danslequel il leur préditque,;
s'ils brûlaient sa femme et son fils-,
ils tomberaient dans des 'calamités
extrêmes. Voyant enfin qu'après ces
remontrances;,.. il ne pouvait les dis-
suader de faire ce qu'ils avaient ré-
solu, il prit son enfant, le mit en
58 HISTOIRE
pièces et le dévora. Le peuple fît des
huées contre lui, et s'arma de pierres-
pour le chasser. Mais le spectre, in-
sensible à toutes ces insultes, conti-
nua de manger son fils, dont il ne
laissa que la tê(e. Puis il disparut.
Ce prodige sembla si effroyable,,
que quelques - uns proposèrent d'en-
voyer consulter à ce sujet l'oracle dp
Delphes; mais la têlède l'enfant, s'é-
lant mise à parler, leur annonça en
beaux vers tous les malheurs qui de-
vaient leur arriver dans la suite; et ses-
prédictions s'accomplirent....
j;^L^S5M^ÏT^;;.EN-OTpièE/^.',.
En 1761:, un fermier de Soûthàms']:
'daïïs'-* lé 'cpmté dé CW^rwicfe,:: en
Auglëterre; futâssassirié ëri revériàrit
chez 'lui. ;Lé lëndeinàiri ^ un voisin
vint trouver là feriimé de ce fermier
,
set lui demanda si son mari était reù-
DES? ï* AMTO^WES. §g
tré, le soir précédent ; elle répondit
que non et qu'elle en- était dans de
,
grandes inquiétudes. Vpsiri^iétûdes,.
répliqua eef homme, rie peuvent ëgàr
1er: ;lës miennes ; cary, comme j'étais
fepuphé;; cette nuit,; sans/être ,enepÈ@
endormi, votre mari v/eri'est«appariU-,
;
couvertdë/rblessUres, pt m]a/dit;qu'il
avait été assassiné par son ami J^hni y
et que son cadavre avait; été jeté dans
top^'lriarnière.;; y;/ /.. ;y;.-; ;:;;yr,.
La fermière alarmée fftdès perquir-
sitions;j on découvrit la ma^hièrë^ et
l'en y trouva -le corps., blessé aux en-
•
droits que cet homme avait:désignés;
Celui que lecrévenàrit, avait acpusé
fut: saisi et misVentre les; mainlsîdps
jugés-,,' comme violemment soupçonné
tîe meurtre;: Son procès ifut instruit; à
/Wîarwicitfietlès jurés Fauraierit.con-
damrié, aussi tériàéràirementi.qne/le
juge- de' paix l'avait: arrêté y 'si lord
rjO HISTOIRE
Raymond le principal juge, n'avait
,
suspendu l'arrêt.
« Messieurs, dit-il aux jurés, je
crois que vous donnez plus de poids
au témoignaged'un revenant qu'il n'en
mérite. Quelque cas qu'on fasse de ces
sortes d'histoires, nous n'avons aucun-
droit de suivre nos inclinations par-
ticulières sur ce point. Nous formons
un tribunal de justice, et nous devons
nous régler sur la loi; or je ne con-
nais aucune loi existante, qui admette
le témoignaged'un revenant; et quand
il y en aurait une qui l'admettrait,,
le revenant ne paraît pas pour faire
sa déposition. Huissiers, ajouta-t-il,
appelez le revenant; (> ce que l'huissier
fit par trois fois, sans que le revenant
parût). Messieurs, le prisonnier quiJ
est à la barre est, suivant le témoi-
gnage de gens irréprochables, d'une-
réputation sans tache ; et il "n'a point
H
DES; 'FANTOMES; 7*'
paru,, dansle:cours-des; informations,
r-.,.-,-'.'-'iy.L;.i J>; U.v. ;>";;.;;..;,;,,,„,;.,.-:._,;:-';
•qu'il:y- ait eu aucune1.espèce de que-
rel'leyentrè»luiptilevmorti.Jele crois
ahsblumënt: iririobent^ et ,;.ebteme;iij..
n>yrà aucune;* preuve; contrei lui,;inji
directe ^;ni indirecte,/If
voye.Mais,parp^sieu^;cirPons$an^S'
qùi/m^brit frappéidàris;lé/pjrPÉèSijîfP'
soupçonne fortement; ; là personne ïqu*
a vulë^réveriahty d'êtrp;lëjmeurtrîery
auquel cas il ri'ésfc pas difficile; dé con-
cevoir qffiilnait;pu ^désigner la place-
désblëssûresylàirirarriièré;etlë res|p,/
sans: aiûcùri sëcbrirsn surnaturel :;;eny
ebriséquëriee de ces soupçons, je me-
crois endroitdéle faire arrêtery jus-
qu'à ce que l'bn fasse dé plus âriiples
iriform; ati ofrs;. » '
' •: -! :- f *';!* y
> •
'•
LE FANTOME DU RUBICON.
JULESCK^AR, étant entré enllalie,
et 'voulant passer le Rubiconj aper-
çut un homme d'une taille au-dessus
de l'ordinaire, qui se mit à siffler.
Plusieurs soldats étant accourus pour
l'en tendre ,lé spectre saisit la trompette
de l'un d'eux, et commença à sonner
l'alarme, et à passer le fleuve.- En ce
moment, et sans délibérer davan-
tage , César s'écria : Allons où- les pi*é-
sages des dieux et l'injustice desUiomi-
mes nous appellent!... (SUÉTONE.),
.;L'AN;*ir,0iiyrin';|)outgepiiSid®pfeâîi,'.,-
•;•'
i
DES FANTOMES. 8g
donné à- son valet de seller son che-
val, et de lui donner à manger, le va-
let différa de faire ce-qu'on lui com-
mandait, parce qu'il s'occupait d'autre
chose. Dans l'intervalle, l'esprit fil son
ouvrage, au grand élonnemenl de tout
le monde.
Un autre jour, Hugues., voulant se
faire saigner, dit à sa fille de préparer
des bandelettes. L'esprit alla aussitôt
prendre une chemise neuve dans une
autre chambre, la déchira par hàndes,
et vint'ensuite'la présenter au maître y
en lui disant de choisir les.meilleures.
Un autre jour, la servante du logis
ayant étendu du litige dans le jardin,
pour le faire sécher, l'esprit le porta-
au grenier, et le plia plus proprement
que n'aurait pu faire la plus habile
blanchisseuse.
Ce qui est fort remarquable, c'est
que, pendant six mois qu'il fréquenta
cette maison, il n'y fit aucun mal à
4*-
9<5 HISTOIRE;
personne, et ne; rendit, que de /bons.
offices y contre^ ^Ordinaire de ceux .-'d©'.
son pspècpi^^i q?ar D> GA£M-ET.)
..
/^d'inquiétude,, .et épputea- attentive",
y»ment ep qup jp vais vous; d|re* Le*
3iprodiges,quevbûs<àve;£vus, sont une*
^irnagp' der f'àgenir; ils représentent
p>lës moâurSrPt le caractère dp,toute;
^,npt^e;ppstérit4iiLeSr ïfons/;et les If-v
;» cornes désignent lé,filsqu|inaîtra:dp,
.» nousyles ipups .et les .purs sont Ses/
;» enfans,^ princes vigoureuix et avides
:i»dp; proie; et les chien^, animaux
,
;3> aveuglément
liyrés&lpurspassions,
..-
u autres.-»
DES FANTOMES. g3
On ne'pouvait pas mieux caracté-
riser les rois de cette première race, et
si la vision n'est qu'iin conte, il est
assez bien imaginé, ^ffist. des Meines
de France.)
;;;/;. .msi^cTREWA^MiiEsv' y
lit. / ;
'
.'» site vùus coûtera cher.;., «la- même
temps elle torriba roide morte sur le
"' ';; -:/"•-;' '-.
' Phlégon,: qui avait qu ëfqu'autorité
TRAITEMENT DU VAMPIRISME.
LORSQUE nous étions en quartier
d'hiver, chez les Valaques, ( dit M. de
l'IsledeSt.-Michel, dans ses Lettres),
deux cavaliers de la compagnie dont
j'étais cornette, moururent de vampi-
risme; et plusieurs qui en étaient en-
core attaqués en seraient morts de
mêmë,si un sous-officier de notrecom-
pagnie n'avait fait cesser la maladie..
DES FANTOMES. Io5
en exécutant le remède que les gens
du pays emploient pour cela. Il est des
plus particuliers;elquoiqueinfaillible,
je ne l'ai jamais lu dans aucun rituel.
Le voici :
On choisit un jeune garçon, qui
n'ait pas encore atteint l'âge de pu-
berté; on le fait monter à poil sur un
jeune cheval absolument noir; on le
fait promener dans le cimetière, et
•passer sur toutes les fosses. Celle où
l'animal refuse de passer, malgré les
coups de cravache qu'on lui donne
sans ménagement, est réputée remplie
d'un vampire. On ouvre cette fosse,
et l'on y trouve Un cadavre, aussi gras
et aussi beàuque si c'était un homme
heureusement et tranquillement en-
dormi. On coupe le cou à ce cadavre
d'un coup de bêche; et le sang coule
frais et vermeil. Cela fait, on comble
la fosse; et on peut compter;que la ma-
ladie cessey'-(ét que tous ceux qui en
ao-6 HISTOIRE
étaient attaqués recouvrent leurs forces:
peu àpeu. "•:
:-.;'-'--.y--'---.•_:
,-
C'est ce qui arriva à nos- cavaliers.
Leur guérison fut complète; et le vam>
pirisme ne se montra plus (ï).• '
VISION DE VÉTIN.
UN moine d'An gie-la-Biehe, nom-
'
ARMÉES AÉRIENNES.
ON trouve le conte suivant, dans les
entretiens sur la cabale, publiés sous
le nom du Comte de Gabalis.
Le fameuxeabalisteZédéchiassemit
dans l'esprit, sous le règne de Pepin-
le-Bref, de convaincre le monde, que
les élémens sont habités par des peu-
ples d'une nature différente de la
nôtre (1). L'expédient dont il s'avisa
fut de conseiller aux sylphes de. se
montrer en l'air à tout le monde. Ils
L'ASTROLOGUE.
L'EMPEREUR FRÉDÉRIC maître de
,
Vicence, étant sur le point de quitter
Cette ville, qu'il avait emportée d'as-
saut quelques jo'ui'S auparavant, défia
le plus fameux de ses astrologues d©
deviner par quelle porte il sortirait le
lendemain. L'imposteur répondit au
défi par un tour de son métier : il re-
mit à Frédéric un billet cacheté, et lui
recommanda sur toutes choses de ne
l'ouvrir qu'après qu'il serait sorti.
L'empereur fit abattre, pendant la
nuit, quelques toises de la muraille,
etsortit par la brèche. 11 ouvrit ensuite
le billet ; etneful pas peu surpris d'y lire
ces mots : L'empereur sortira par /a
ii 8 HISTOIRE i
Porte Newvè\ C'eïi fut assezTpour que
Fâsti-ologwè et l'astrologiehai parussent?
infiniment respectables.^J: ; ! :
H.;>
.
causer ^.d^fdouleurr etns.ans^aisservd©f
Ilj^;manquait;^us vqae, j£:,seeoja;<L
.
,
pa;çite,, qui,iët^^este^.au;:;{pou^p,k, dg...
Dép.%nj^> pr^i red^publa ^leS/jexorçismes,;}.
et^H^jvile^n {paraître une^rande^ci^
'': :" '";;-^-"
•oQgiie difforme
\
et.-hiidJeusf;,F.qjifi,la!ijS8fi
*v .
122 HISTOIRE
tomber sur l'autel l'acte infernal. De-
puis ce temps, le jeune homme ne fut
plus tourmenté.
On voit à Molsheim, dans l'église-
des jésuites, une inscription célèbre,
qui contient'- toute' cette histoire.
(M<ASSÉ.)
r. ;SMt>nid©s;sûiyit;è¥
ëô:n:'ybyà^gè-; et, peu de'jc-urs après
Cette apparitionv il appritie naufrage
xïu vaisseau" qui dè^ift le porter* '
.- . ;^":j|TE^S»ULïME:n;;"7;:!;;
.
L'HISTOIRE fait^entiôn^un©nfêtei
que ^'empereur .^D^i^ien^^^ina'.a'usç
sénateurs et aux chevaliers, à l'ôccaT
•
sion. de .sçu tripmph©: suinles^Datees;
;;Çette0fé^j..e.st/u-ne..pre,u;ye:.-dji';':goiâ-t;bî>»
Karre de ce. prince,. ,qui se faisait .un
•
M:iîMM>W3àMàMÏMèÉ^
;
-'viM. y^avaittà?fafeis'pd^é^l^^de^iâif;
-
LE CHANOINE NORMAND.
;s::,I;A^§E]feE;DU .DIABLE.y±;-;:
,,
; ,;
;;UN inconnu;,! passant.; par; u» t vit-»
iage, rencontra un jeune' homme de
quinze» aiis;; d^une figure intéressante
.
et d?un "extérieur fort simple; Il lui
demanda s-il vpniait 'être riche : le.
• •
éj^tinçpédul^ l'endroit;
joù^^ay^ Recuie;e,op;p^^uil;©tait:!dansl
fes^ejnsj; jd'o^ifesan;g^araissait encore;.
B0;Aprf!sifieîaly: ,lc-fa;n|6;ine;drispariiafeét;
laissa ^r;é©^d^^s^©friayje^
àléompiçendres ;qp'à:jd;é©rjii?e> Lleappefc :
s;oT^jyalefcd§^^
.
la, mjaisojn|paj;:: sgsl ^is^:gl?lusi;éja^s;|p©r-+î
;
sotoeëjja^eli^u^ent^ïil ^ljéùr^eanitiaj'eej
:
qj^ijf Vj^altidjenyoirÀ^QUjtile ,;m]&n;de*
'''ajtoib^a ^
fije^gj^ui.^^
^a^on/^eli^ipriia; d-àseireçouç^er^Ql^i
réjMontrant; ^u^il-,|aîl^-jtyqujiljfulyrê^é <
'< ce qu'i^djsaj^
:/jrLj3^mafiquisv-;a?ft i^ésesjioir ^xjVjDÎr
;
qu^on.lgprl^ po^unyjis^p(nn;aire:^rjart
confairtout^fi'jes ,çirc^tS;tan«es,.^u/on;
vjentj^g l^e^.smajs.jil!feut jhe,au!-1p|pft
tester} ^u^î^aifcriyujëfejeritend^uajson;
$.au, en, Vj^JJafil i jq^denie^rra;l$¥J QP&
DES FANTÔMES. t37
dans la même pensée, jusqu'à ce que
la poste de Flandres, par laquelle ou
apprit la mort du marquis de Ram-
bouillet, fût arrivée. Cette première
circonstance s'élant trouvée véritable,
et de la même manière que l'avait dit
Précy, ceux à'qui il avait conte l'a-
venture commencèrent à- croire qu'il
en pouvait bien être quelque chose,
parce que Rambouillet ayant été tuo
précisément la veille du jour de son
apparition, il était impossible' que
Précy l'eût appris'naturellemênt.
Dans la suite, Précy, ayant voulu
aller, pendant les'fguerres'civiles, au
combat de Saint-Antoine, y perdit la
vie (i).
&
f$8f / iftSTMRE '-'
n'v ;'' ttisorèiiRE:js^àôgç'iïîta. ;
ïlorëafâ'Hfeifc^
;ren§ étaient ptiissans.;»; Jeïfcs Mentôt
>
'témoigner, de,,,r,iptéiç^^5...ïe.J;1.,,pJ;usie.urs:
fois, sur le ton de la,plaisanterie., elle
m'ayai^: répété que tant ,q,u'eï J e ne, se
„, -
rait pasj brûle©,; je ne serais,pas.pendu.
"Je ne sais ni ne pu^s jçpnçeypir. cpmrr
ment elle .s'y,pr,it;.. maisle soir du jo'uv
de mon jugement,.. de ce, jour terribl®
l4o HISTOIRE
qui allait être suivi de mon dernier
jour, elle entra dans mon cachot, où,
les fers aux pieds et aux mains, j'étais
enchaîné à deux énormes anneaux
scellés dans le mur.
» Dès le premier mot qu'elle pro-
nonça en entrant, je la reconnus à sa
voix : « Ne t'effraie point, me dit- elle,'
3>
je viens pour te consoler;... et pour le
3> sauver, comme
je fe l'ai promis,
» ajouta-t-elle, en me posant l'a rnain
3) sur
le coeui, si, de rton côté,' tu me
3) promets
de m'aimer, de m'époùser, et
3>
de m'être fidèle. Voilà mes co'ndr-
3)
tions; si tu les refuses, je le laisse;
» et demain tu seras pendu : Vois c©
3>
qui te convient le mieux, et réponds-
,3}
moi sur-le-champ. » l
:
^Apres;•' ce'çpuf>- dè^ ivtrémr; $ètâ;
àti
lnilie#d©;là;tiuït,:î et Saisvsavôir;'oùil
était, Rutjlio''crut d'àbôrdiavpir tbùsx
les diables à sestlbùssesv^puii^venger
îàSorciire^ D'un1 aûtrëcÔtéVilvdVaït
reparaître %elte:if?ii,ribl# ' potence dont
ili^eppuyàit piûs se èi^resàuvé^pùis-
qu'ilVenait dé massacrer sa protec-
trice. -CJninstinctmàchinàl le portait
àufuirï Après%ne longue course -à ':I'a>
venluré, il• résolut'd'àttehdré lé' jour \
mais léijoUr ne'Vint point, et la faim' se
j|t hientêt'sentih-H'se croyait |ensor»;
DES FANTOMES. 149
celé à jamais, et réduit par un sorti-
lège à ne plus revoir la lumière, lors- ,
LE REVENANT SUCCUBE.
L*AN i6i3, dans le mois de novem-
bre, xm gentilhomme parisien sortant
de sa maison, par une grande, pluie,
rencontra sous sa porte une demoiselle
fort bien mise, qui cherchait un abri :
il la fit entrer dans son appartement ;
et comme 1© mauvais temps ne fit que
redoubler jusqu'à la nuit, elle fut obli-
gée de coucher dans cette maison.
Elle était jolie: le gentilhomme s^en-
IpV HISTOIRE ;
^
çpùrtentenditipendant plusieufs mois*
dans sa maison.,, ^©rsybnse^eiiresfîdiit
spir, un bruit épouvantable- qui sem^
Mait venir tantôt dëi la caveet tantôt
du-greniér.; Sbuvent on marehait dans^
sa cham.bre i'à l'heurfe de minuit- ;qu©lr
quefbjs cbmme une ^ersGame5:quise
prona.ènè;piedsïius*a^àiïtresfeis èpînnîe,
un hpmmé qui. marche lourdement»
^
avec des bottes-fortes ou des; sàbpts^f
jour qu© ce bourgeoisréyenaiÉ f '
de voir lés marionnettes, il trouyàsoïjt
«nifant'CoUché;au travers du feu sans
j
que le berceau fût aùcunemen;tendpm>
mage, et^ans que le repos de Fenfant
parût en souffrir. Un aijtre jour, en
rentrant chez lui^ il;vit vSpnfenfaiit;hprs
de son lit, cpuçhé.;au, milierj de, la
chambre, sansque l'on sût qui l'y avait
.mis,
,.,
J&4 HrSTQÎRE '
-
XfeYâûtrèjoùr^la veille de laïous-
isaint, étant bien éveillé, il aperçut, ;
au bout desachaiffibretrois chandelles
àllùriiéesv qiuii approchaientde lui;
èts^n éloignàientsuccëssivemeM^Sâ;Us
être conduites !=pâràujpun© main '-vi-
sible.^ IJkiYâîutrëLJouri'iiiîjyit la figure ;
d'une ,gra;ndei femm©:, Vêtue de blancs \.
qui portait unenfànt sur sesbras.pëunè;
personnes^qul'^se trouvaient lai viretît
lamemech'ôsè»Gomme ils étaiènttrois],
ils eurëntlahardiessejd© s'avancervers
1© fantôme j ruais- à mesUire; qu'ils s'en
àpprbchaient^Fbittbre disparaissait; et
^aussitôt ' qu^ils retôurnâiëntY à leur
place\j la grande fenimé'Mànèllè se
reniontrâit. :;;:i''': '-' 'i!'-::
: :'
••
''\
Y Ces prodiges
eî plusieurs' âUtresy
.
qui se renbûVelèrent fréquemment;
pendant lin temps assez lbng, firent
penser ijue la maison était ensorcelée;
d'autant plus que personne ne pouvait
y dormir. C'est pourquoi le prû*
DES FANTOMES. lS5
priélaire fut obligé de l'abandonner.
Comme-fille était fort décriée, il ne
put la vendre qu'à très-bas -prix. Des
voisins Tachetèrent; et, par un de ces
hasards tout-à-fait merveilleux, les
apparitions nocturnes, les prodiges et
les bruits effrayans cessèrent, dès que
les nouveaux "maîtres de celle maison
«y forent installés.
V;:^ES';DïABLË^^
33
cheminée,.. Malheureux que je sahl
Y DES::FANTOMES. r%
33
u?y a-t-ilplus de remède ? » Le dpc-
leur, qui était ce qu'on appelle un
espritfort^ seepuà la; têt© j regarda son
ami, tluÎYtata le poulsij ©t dit graver
ment : «:Yos; idées sont coagulées ; \&
» sensorium dé votre .glande pinéale
«est couvert d© nuages iV!bus,àyezunv.
^lucidum cap^/jcapitéin©4*.'^Ces^
33
sèz votre gàlimathias^ docteur;: il
»;jji',SÉjs.t ;plûs? temps de< plaisanter lés
; ;
i)-diabl©s sont'ici, il y en a deux....,.\
33
Sans;douté=Fun doit ;s© charger de.
33. vous ; un.seulestsuffisânt pouri.mpi.;
33
maisilsisayaient que vous viendriez;
33iils^oùsémpbfterontaye© Votre ami ;
3>;ear rvousle méritez^autantqueimpi;
)3-^^ ^psidées ispntiiieohérentes:, mon
» ami; je vais vous le démonfcï'er :Le
33
di able est un -conte ; Vo us ;en y errez
33 tout leromandanslé Pai'àdisPerdu:
33
yofreeffroiest done.ï.;.'33
Dans ce moment;.- les ramoneurs
.;..-""
.-;.-
Y
LE:'REVENANT 0à PLlAÏSAN^Èr^x
C ÏJN; au bergiste de Plaisance,
en lia*=
lie;, venait de perdre sa mère* En ren?
CES FANTOMES. 167
trant de l'enterrement, il eut besoin
de quelques objets restés dans la
chambre de la défunte : il'envoya un
de ses domestiques les chercher ; celui-
ci revint bientôt, hors d'haleine, en
criant qu'il venait de voir sa maîtresse,
et qu'elle était couchée-dans son lit
Un autre valet fit Fintrépide, monta
dans la chambre, et revint confirmes
la chose.....
L'aubergiste voulut y aller à son
tour; il se fit accompagner d'une ser-
vante; et un moment après, tous deux
descendirent effrayés, et convaincus
d'avoir vu la 'défunte. L'aubergiste 1
.•UnYaut're^aya.itirénc.Qii.tréla'nuit.-iïn.
gentilhomme ^parent du .président, à
qui appartenait la terre d'Ardivilliers.
Il; se promenait avec la femme d'un sei~.
gneur des environs; onnommait la
VJ$ HISTOIRE '_,
dame ; on ajoutait même qu'elle
s'était laissé cajoler; et qu'ensuite elle
et son galant;avaient disparu. Plu-
sieurs autres avaient vu ou tout au : -,
moins entendu dire de semblables Y
merveilles.:.;.; \;-.-."; ;, :-:-•" '":.;-;"'"-' 'v
.Cette ra^
et fit grandYtort au président^ qprétait^
contraint de laisser sa téi*e; àsôtt fcjp-
iniér à très^vil prix; mais enfin il ré»
solut de faire cesser la lutinérie, pe>-;
suadéV paVbeaucoup deGircbâsiancés,
qu?il y avait de tfartifice en tout cela.
Il vaàsatérre vers:ïàTôussainf,eonche
dans son château;; laifdëmêûrëï' dans
sacnambre deux gentilshonémes déses-
amis-.,;bien résolus, au premier bruit,;
ou à la première apparition, dé tirer
sur les esprits avec de bons pistolets.
Les esprits qui Savent tout, surent:
apparemniênt ces préparatifs ; pas
un deux ne parut. Ils redoutèrent
celui du président, qu'ils reconnurent
•
DES FANTOMES. '
:
"lj&
&ypir plus de fore© et de
subtilité'Y
qu'euxYlls se contentèrent de traîner
dp chaînes, dans une ôhambreYati-
dessusdéla-si©nn©> aubmitdesquelles
lalfemmeet les ênfansdu fermier vi-
rent au secours de leur seigneur, et se
j©tèE©ïit à
genoux,ppUrFempê-
sesY
lehérYdeYmonter dans ja chambre en-
diablée : c^MG»nsei;&neur^lûicriaient.?
33
ils, qu'est-ce qU!é;làs%rceàunaaine
; ?3;igpntre dés; gens de l'autre monde ?
i»Tous Geuxquiontten té gavant vous,
»là miëmîè entreprisei:,,en sontereyéniis
J» tout ïdisloqnésU.», 33 ;:- ^.
yrljsffi&httaftd^histoiresia*
que >ses: amis n© voulurent pas qu'il
s'exposât à ceiqueFesprit: pourrait laire
pbur sa défense; ils en prirent seuls la
commission, et montèrent tous deux à
cette grandeet vaste salle ou se faisait-
le bruit, le pistolet dan s une main, et
là chandelle dànsi'autre. Y '
r
Ils ne virentd^bord qu'une ©paisse
I76 HISTOIRE
fumée, que quelques flammes redou-
blaient par intervalles. Ils attendent
un moment qu'elle s'celaircisse. L'es-
prit s'entre voit confusément au milieu.
C'est un grand diable tout noir qui fait
des gambades, et qu'un mélange de
flammes et de fumée dérobe encore une
fois à leur vue il a des cornes èlune
,
longue queue; enfin, c'est un objet qui
donne l'épouvante '
L'un des deux genlilhommes sent
un peu diminuer son audace à cet as-
pect. « Il y a là quelque chose de sur-
33
naturel, dit-il à l'autre, relirons-
33 nous33
Mais cet autre, plushardi, ne'
recule pas. « Non non dil-il, cette
, ,
33
fumée sent la poudre à canon, et ce
33
n'est rien d'extraordinaire; l'esprit
33 ne sait même son métier qu'à demi,'
33
de n'avoir pas encore soufflé nos
33
chandelles. 33 ,
Il avance à ces mots, poursuit le
spectre, lui lâcheun coup depislolet, ne
DES FANTOMES. 177
le manque pas; mais il est tout étonné
qu'au lieu-de tomber, le fantôme se
retourne et se fixe devant lui.... C'est
alors que le gentilhomme commence à
avoir un peu de frayeur. Il se rassure
toutefois, persuadé que ce ne peut être
un esprit; et voyant que le spectre
évite de se laisser saisir, il se résout
de l'attraper^ pour voir s'il sera pal-
pable, ous'il fondra entre ses mains
L'esprit, serré de trop près, sort de
la chambre, et s'enfuit par un petit
escalier. Le gentilhomme descend après
lui, ne le perd point de vue, traverse
cours et jardins, et fajtautanl de toUrs
qu'en fait le spectre; tant qu'enfin ce
fantôme étant parvenu à une grange,
qu'il trouve ouverte, se jette dedans et
fond contre un mur, au moment où le
gentilhomme pensait l'arrêter....
Celui - ci- appelle, du monde; on
cherche ; et, dans l'endroit où lespectre
s'était évanoui, on- découvre une trape
178 HISTOIRE
qui sefermait d'un verrou,-après qu'on-
y était passé. On y descend; et on
'trouvé,' 1© fantôme sur de bons mate *
las, qui l'empêchaient de- se blesser^
quand il se; jetait dans ce trou, la tête
1
EXHUMATIONWÏÏti BRÔTJGOLAQUÈ.
; matin ;'pn
fit desiprocessions^péndànt
trois :joursuet trois, nuits; on obligea
les papas de jeûner; on les voyait
courir dans les maisons ^le,,gpupill©n
à la main, jeter de Feau bénite et en
la ver "les portes ;;its en: remplissaient
même la bouché de ce panvre.:brou*
colaque. Y :. ' '-•.-.
'..
ridicule.
-
UN négociant d©; Lyon avait ]àùk.
Lides un frèrè,;ayee quiil-.svétàit àsspv
l88 HISTOIRE-
cié pour, le commerce,-ét dont il ne
recevait plus d© nouvelles;, depuis'
quelque; temps. Un!soir^qu'il rentra
fort tard, après qu'il fut couché,;il
aperçut à sa fenêtre, au clair dé là
lune, un fantôme blanc; qui s'agitait
en mille manières-, et qui cherchait à
entrer dans la chàmbirè. Il; manquait,
patf. hasard,Yunfeatreau'd© vitre";. au/
haut dé là croisée;; le fantôme s'y jeta
la têt© la première,; et sauta sur; la
table dé nuit du négociant. Celui-ci,;
qui tremblait depuis qn?il avait aperçu;
l'ombré, sauta brusquement de son
lit,et courut chercher de; la lumière.
Lorsqu'il rentra dans sa chambre ,-
11 ne retrouva plus le fantôme ; mais
il aperçut un© lettre laissée au pied de
son lit..... Il se'hâte de l'ouvrir. Cette
lettre lui annonce la mort de son
frère... Dès-lors, plus de doute qu'il
n'ait vu l'ombre du défunt... Il se dis-
posait àl'apaiser, par dès messes, quand
DESYFANTOMES. '
%&Q
f
toUtsféçlaîrcit. Là lettré: était arrivée
parlaïposte. On Favàit rendu© à la cui-
sinier©^ qui l'avait mise dans la poche
d©. son tablier^: A la ;chute': du jour, le
fils de;laYnïàispn, âgëd©huit ©Uneuf
ans, ayânttrouv©le tabliei'sur le dos.
d^uàe chaise ; s^étâit amusé àFattaèher
au çdù d'un gros chat blanc,; élevé;
dans là ;©u;isiné^ Le chat s'était,enfui,,
embarrasse, dànsïcette: espèce délpngè©
robe;;ét il était entré dans la eh ambre'
èmnégoclant^où,,éns'agitant/il avait
laissé tomber la. lettré.
Y'A peine':.ét.àien-t-ils:à.-tabl©,':qU'e«:ï'ëa'v'.
eiiyeridë/GhàrlesIIrentra:, suivid'ûné^
-troupe.:dé'gens. d'armes; Le; princeipàs*s
.
rut -,-. ave© çette-eseorté/Kdânsï laiSalfeoùa
lesi;dénipnsY;et lesr.sdrciéijs^lse disp©14j
-
salent à bien'Spupsr. Y^^ésdiableslnès;
mangent pas >, leurdit?il; Yainsi,; ViousY
vaudrez {bien^pérmé^equé mes gensE
d'armes; se,i mettent-à tablé, .-àa^Ptref
place.;-».*-.. Les sorciers voulurent répfe
spnnésr;;tànt:spr4fe]psï©t ;sOrci©r©s;yquë"
tablés Yet: diablesses^ On 'dépouilla
tontes ces -bonnes gens'ê® COstum© 'ma- "'
ÊE.BOK:DE:RËSStJSEÏfER^ES'B0RTSJ:
0NY,racpniâit T^niecdo^© sujyànte,;
oans le/âernier;siècle,,i,ppur; prouver
quélespl'MS-gï^
dès partisans,, et que Fiôà^peut tout ha-;
sardér auprès des esprits faibles»; ;;
charlatans débutaient dans
I^ieux
.
; «
Monsieur, j'aiappris:qu©ypUs d©-
>.• yiez faire une, grand© Opération^ qui
» me fait trembler. ;
J^avais:,une^ nié-,
» chante femme;:Dieu vient dé m'en
» délivrer; et jeserais le plus malheu-
» réux des hommes, si vous la:ressus-
svçitiez. Je vousïconjure; donc d© n©
» point faire usage", âe votre seéref;
I98 HISTOIRE
3>
dans notre ville, et d'accepter un
3>
petit dédommagement de cinquante
'» louis, que je vous envoie, etc. »
Une heure après, les charlatans
virent arriver chez eux deux jeunes
gens éplo'rés, qui leur présentèrent
soixante louis sous la condition dé
,
aie point employer leur sublime ta-
lent parce qu'ils craignaient la ré-
,
surrection d'un vieux parent, dont ils
venaient d'hériter. Ceux-ci furent sui-
vis par d'autres, qui apportèrent aussi
leur argent, pour de pareilles craintes,
en faisant la même supplication.
Enfin, le juge du lieu vint lui-
même dire aux deux charlatans, qu'il
ne doutait nullement de leur pouvoir
miraculeux, qu'ils en avaient donne
des preuves par une foule de guéri-
sons tout-à-fait extraordinaires ; mais
que la belle expérience qu'ils devaient
faire le lendemain, dans le cimetière,
avait mis d'avance toute la ville en
DES FANTOMES. Ï99
pombustibn; que/l'on craignait avec
raison de voir ressuseiteruu mort,
dont lé. retour pourrait causer d©
grandes révolutions dans les^fortuies ;;
qu'il lés priai fcd© partir;; étquMl allait
!
LES^U-NMAI^LÉS'-^^
:
:^IM âidè-dëHcàmp du maréchal de
Lnxèmbburg eut une aventuré qùiy
corniné éellè du pàréehàl-de Sàxéi
peut éçlàireir aussi quelques rxistoireé
derév'énànsV' " '''':';"
Il était ail© coucher dànsune auk
berge, dont la réputation n'était rien
moins que rassurante* Le diable, di-
sait-on venait toutes les nuits dans la
,
plus belle chambre de cette maison,
tordait leçon à tous ceux qui osaient
s'y log^ér; et les-laissait, bien étranglés
204 .: HISTOIRE, >:
dans. leur, li t. TJn grand., n ombre dé
voyageurs;remplissanttoute l'auberge,
.
quand l'aide-de-camp y arriva, onlui
dit.qu'il n'y avaitplus d©vide que; la
chambr©-fréquenté© parlédiable^ jpù
personnene voulait prendre, gîte? 'rrf:
Oh! bien moi, répQndit-ilvteneserai
,
pas fâché de lier connaissance avec,
Satan; qu'on -fasse mon' lit dans la
chambre en-question : je me charge du
reste." "' ' ' ;;;.';..::. -\"'';..
Y
Mars; vers mi nuit le jeun© bràyéyit
j
descendre 1© diable par la géminéeY,
.
.-
.'. EARpNAÇE'.AeCOMPI/lE. r,-,- :'
s© tournant vers
le voyageur, il-lui
cria qu'il se souviendrait de son im-
politesse. "-'''.'" '' ''.'''
',""':,
ZOB HISTOIRE ,>
Le cavalier ne fit pas d'abord atten-»
tion à la menace, du ,vieux berger,;
puisrlfléenissant qu'il pourrait lui en-,
vpyer un maléfice, pu l'égarer dans s&:
;
Y ; LE-DIABLE; EN DEFAI/T.- Y,
;
.II k; vieux négociant dés-Etats-Unis, ':
retiré du commerce,; yiyait paisible- :
LE GRIMOIRE.
'"IJN petit; seigneur de village v^n^t-
d'emprunter à son berger le livre du;
Grimoire, avec lequel celui-ci se Van-
tait dé forcer le diable à paraître; Le
seigneur, curieux de voir le diable, se
"retira bien vite dans sa chambré, et
se mît à lire l'ôraison qui oblige l'es-
prit de ténèbres à se montrer.
Au moment qu'il prononçait, avee
DES FANTOMES. âl5
agitation, les paroles toutes puissantes,
la porte qui était mal fermée s*ôùv're
brusquement : le diable paraît, armé
deses longues cornes, ettout couvert de
poils noirs.... Le curieux seigneur, qui
n'avait pas l'esprit fort, n'a pas plutôt
reconnu le prince des enfers, qu'il perd
connaissance; et tombe mourant de
peur sur le carreau, en faisant le signe
de la croix.
Il resta assez long-temps dans celte
léthargie, sans que personne vînt l'en
tirer. Enfin il revint à lui-même ou-
,
vrit les yeux, et se retrouva avec sur-
prise dans sa chambre. 11 ne douta pas
que si le diable ne lui avait fait aucun
mal, il en était redevable au signe de
croix qu'il avait eu l'heureuse précau-
tion de faire en tombant. Cependant il
visitalesmeubles,pourvoirs'iln'yavait
rien de dégradé : un grand miroir qui
était sur une chaise se trouvait brisé.:
c'était l'oeuvre du diable.
2l6'- -, Y-- >
Hl STOIRâr-: •
"Y
j:Malh©ureusément pour; la beaUté*
dû: conte,,: on: vintdirenninsta^taprès '
àYés-pauvretseigiiëurv qu©;-spn/ hoiac"
s'était échappé;,;et qu'pn, Fayait répjrlfe
devant la porterdecettechambreâïpil
avait- si bien représénté::l©;;^a;bl©? ,11
/ayaitvu-dansYle miroirMm bOue sémw
blabl© àiuiçet aVai^biisérlaglàGejiete
voulant combattre son ombré...*! > Yu; c
Mpy .'riCcâsaWS—fi£a
DES EÂNTOMES. 2-23
.
L'ARBRE ENCHANTE,..
ON entendit, il y a quelques annéesj
dans une forêt de l'Angleterre, un
arbre qui poussait desgémissemeris:
onle disait enchanté. Le propriétaire*
du terrain lira beaucoup d'argent des
gens de campagne,,qui accouraient
pour, voir et entendre une chose aussi.
2 24 ;: HISTOIRE
merveilleuse. A la fin quelqu'un -'pro-
,
proposa de couper ' l'arbre ; mais le
propriétaire s'y opposa, non pas pal*
aucun motif d'intérêtpropre, disait-il
modestement-, mais dans là crainte-
que celui, qui oserait y mettre la co-
.
gnée n'eu mourut subitement^ On
trouva cependant un -homme' qui n'a-
vait paspeurde la mort subite, ©t qui
abattit l'arhrëàcoups de-hache. Alors,-
on découvrit un tuyau, qui formait
un© communication à-plusieurs-toisés 1
L'ÉPREUVE JUDICIAIRE.
LE MORT COMPLAISANT.
UNE jeune femme de Montpellier,
veuv© d'un militaire, qui lui avait;
laissé'en mourant quelque fortune,,
était recherchée en secondes noces par
un clerc de procureur.•L'amoureux
était assez bien fait; on le trouvait ai-,
mable; on écoutait sans dédain ses,
soupirset ses: fleurettes; mais il était
pauvre;, et la dame riche.du testa?-,
,
mentde.spii premier.époux, craignait
de gâter s.a ré pu ta i on, e a 1 ui do-nnant
I:
.3)
a,gitent-I)aoslee-élesite,séjour, les ten-r
» ..dresses 93n®Uïeuses: ;sont plus; nobles
«qu'ici-bas.;.et votre bonheur aug^
33mente lé; mien ; épousez ctanc celui-*-
»,quë ypus aimez. Soyez fidèle aux
33
noeuds qui vous lieront a lui; il me
33 rein
placera dign emenf près de: -vousi
» Mais, n'oubliez point lé premier ©b*
J3
jet de votre flamnie;; et qu© notre
33
tendresse v^ive à jamais dans vos
3>
souvenirs...;.. Adielu.» :.;
./. -
En achevant ces mots., l'ombre dis-*
parut,-ou par la.porte, ou par la fe*
uêire; mais si rapidement,'que l'ait
niable veuve n'eut pas le temps de la,
suivre;,des yeux. De ce moment,, il
DES'FANTOMES, Ê3'3-
nyavait plus à hésiter; quandtbutès!
les b o u c h es "h u ma i n es blâmera i ent 1 u--
îiion projetée, 1© ciel l'approuvait ; on-
pouvait s'en contenter. Le clerc fut
donc heureux et riche; il mérita sa
fortune, et ne donna point de, regrets
à sa fendre moitié. ; -
On avait publié par la ville l'àp-
pàritïûn du défunt. Bien dés gens"
croyaient à ce prodige ; là; bonne,
daine en était persuadée ; et rien né
semblait lé démentir. Mais le nouvel
époux, ayant obtenu un poste luéra-;
tif, et se trouvant plus riche que sa;
femme, ne put la tromper plus long-
temps; Il lui âVoua donc qu'il avait
joué lui-même le rôle du défunt, et
que toute la scène dé l'apparition n'é-
tait qu'une petite comédie..... La jeune
femme resta d'abord toute surprisé/
Puis réfléchissant que le tour du clerc
n'avait eu que de bonnes suites, elle
l'enfélicita en riant, et répondit quey
JO*
234 ' HISTOIRE
-
quelque fut l'ombre qui l'avait si bien
séduite, elle n'avait que des remef-
çiemens à lui faire, puisqu'elle était
heureuse.
-
FIN,
i3B.\ TABLE
TABLE
DES CONTES ET DES ANECDOTES
AVERTISSEMENT, Page v
Le Démon amoureux, t
Le lutin Orthon, 3
Le voyage magique,; 7
Apparition d'une Athénienne, g
Les Fourches patibulaires, fo
L'Esprit familier, .
i3
Vision de Dion le philosophe, 14
Les effets du nombre treize, Ï5
Le Démon succube, 18
.Les deux Momies, 19
Le Diable complaisant ; 21
L'Homme noir, 22
Songe d'Hyméra, 24
DES ANECDOTES. aSgi
-
Fin de la Table,.
1S