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« Capitalisation de la réflexion autour de

l’expérience du code rural au Niger »


Compte-rendu du premier comité de pilotage

le 4 juin 2010

Etaient présents :

Monsieur Joël Teyssier pour Inter-Réseaux, Monsieur Abdoul Karim Mamalo pour
le Code Rural, Monsieur Gandou Zakara pour l’AREN, Monsieur Boubacar Fofana
pour le Landnet West Africa, Monsieur Loïc Colin pour E-Sud Développement
ainsi que Monsieur Michel Merlet et Mademoiselle Clara Jamart pour AGTER.

La réunion, menée dans les locaux d’AGTER pour les partenaires français, et par
téléphone pour les partenaires africains, s’est déroulée de 15h à 17h heure
française, et a été animée par Melle. Jamart.

Ordre du jour :

• Rappel et validation des objectifs de la mission et des productions

• Bilan de la mission de repérage effectuée par l’AREN

• Discussion sur la phase de diffusion des produits

A - Rappel des objectifs de la mission et des différentes


productions (documentaire vidéo et rapport écrit)

1- Complémentarité entre outil vidéo et rapport de mission :

D’une durée de 20 à 30 minutes le film ne peut en aucune façon prétendre être


exhaustif dans son effort de capitalisation-restitution d’une histoire aussi longue
et complexe que celle de l’élaboration et de la mise en place du Code Rural au
Niger. Il est indispensable d’opérer des choix en amont du tournage quant aux
5-6 messages clefs qui pourront être portés par ce film. Ces messages doivent
donner les grandes lignes et susciter l’envie d’en savoir plus sur la question
foncière nigérienne afin de jouer pleinement son rôle d’outil d’animation de
débat. Il y aura plusieurs versions du film : une version en français, une version
en français sous-titrée anglais, une version en bamanan et une version en
poular.
Les différents détails et compléments nécessaires à l’appréciation globale - et
plus critique - de la problématique seront quant à eux portés par le rapport de
mission dont la forme pédagogique doit être adaptée à une utilisation
complémentaire des projections du film. Contrairement au film, qui donnera la
parole aux acteurs de terrain, le rapport écrit constituera plutôt une analyse
extérieure des différents enjeux étudiés. Le rapport sera rédigé en français et en
anglais.

Il s’agit bien de produire un « paquet pédagogique » à la fois agréable et simple


d’utilisation. Le film et le rapport écrit sont envisagés comme deux outils
véritablement complémentaires et élaborés dans un double objectif de
capitalisation et de diffusion dans différents pays d’Afrique de l’Ouest de
l’information relative à l’expérience du Code Rural au Niger.

2- Les messages clefs du FILM :

Une première liste de 5 messages clefs a été validée par le Copil. Ceux-ci seront
d’importances inégales au sein du film, mais tous seront abordés.

1. Le Niger est un pays traditionnellement rural et essentiellement


pastoral. Le gouvernement s’est engagé dans une politique forte de
soutien au secteur agropastorale afin de stimuler le développement
économique et social du pays et répondre aux défis de la sécurité
alimentaire.

2. La sécurisation foncière est considérée à juste titre par le


gouvernement comme l’un des principaux leviers permettant de
stimuler le développement rural et de coordonner les actions
d’aménagement du territoire. Or, si depuis toujours la gestion foncière est
assurée par les autorités coutumières de manière plus ou moins arbitraire,
la forte croissance démographique et les évolutions récentes des
pratiques agricoles et pastorales ont entrainé une multiplication des
conflits fonciers.

3. C’est au travers d’un processus progressif et plus ou moins


participatif que s’est établi un consensus autour de la nécessité de faire
évoluer le système de gestion traditionnelle/coutumière de l’accès à la
terre.

4. Un arsenal légal et un dispositif institutionnel multi-niveaux et


multi-acteurs (sinon paritaire) ont ainsi été co-élaborés entre
gouvernement, responsables techniques et représentants des paysans et
des éleveurs, et ont été mis en place au cours des 25 dernières années.
Des Commissions Foncières (CoFo) sont aujourd’hui chargées de
coordonner l’aménagement du territoire, de le cadastrer, de sécuriser
l’accès aux terres, et d’assurer le règlement des conflits fonciers.

5. L’élaboration concertée du Code Rural et son appropriation par la


population, a permis le développement d’une capacité de
négociation sociale unique qui a notamment pu être mobilisée pour
lutter contre certains phénomènes assimilables à des tentatives
d’accaparement foncier. Par ailleurs cette expérience a créé certaines
habitudes de travail en termes d’élaboration participative de politiques,
que l’on retrouve notamment aujourd’hui dans la formulation de la
nouvelle loi sur le pastoralisme, adoptée le 20 Mai 2010.

NB : il a été confirmé que les deux hypothèses du point 5 sont des


hypothèses de travail que la mission devra vérifier/démontrer au travers
des interviews et des enquêtes de terrain.

Si le film cherchera avant tout à montrer les aspects positifs de la démarche


mise en œuvre, et de ses principaux résultats, les limites du dispositif
seront également soulignées au fur et à mesure du film (résistances
silencieuses des autorités coutumières ; méconnaissance du dispositif par
certains acteurs ruraux ; manque de moyens techniques et financiers des CoFo
pour assurer au mieux leurs missions ; difficulté de traitement de la question
pastorale ; …)

2- L’organisation du RAPPORT de mission:

Afin de produire un outil pédagogique attrayant, facile d’accès et réellement


complémentaire du film, le COPIL a validé l’idée d’organiser ce rapport sous
forme de fiches de synthèse thématiques (une à deux pages par thème),
permettant d’aller rechercher rapidement l’information nécessaire à une
meilleure compréhension du sujet.
En complément du film, ces fiches thématiques apporteront donc des
informations plus détaillées, datées et chiffrées, et renverront également à
d’autres documents (ressources bibliographiques, principaux textes
juridiques…).

L’organisation des différentes fiches de synthèse sera définitivement validée au


retour de la mission, mais une première proposition a été faite. Les différents
membres du COPIL sont invités à réagir par mail sur cette proposition s’ils
l’estiment nécessaire, que ce soit avant le départ en mission, pendant la phase
de recherche ou juste après le retour de mission.

• Fiche de présentation : exposant les principaux chiffres permettant


d’appréhender les problématiques rurale et foncière propres au Niger ; et
donnant à voir quelques cartes.

• Fiche historique : reprenant les principales dates et étapes de la


construction légale du Code rural.

• Fiche organisationnelle : représentant l’organisation de l’arsenal


institutionnel (échelles, compositions prérogatives).

• Fiche pastorale : reprenant les principales difficultés rencontrées par les


éleveurs en termes d’accès aux ressources naturelles, et retraçant le
processus d’élaboration de la loi sur le pastoralisme.

• Fiche d’analyse critique du Code Rural : mettant en avant les


principaux blocages et défis restants à relever.

• Fiche méthodologique : présentant le déroulement de la mission et


délimitant le champ de validité des informations recueillies.

• Fiche d’élargissement sous-régional : état des lieux de la


problématique foncière dans les pays de la sous région où sera exploité
cet ensemble pédagogique (notamment Sénégal et Burkina Faso). Les
questions relatives à la décentralisation, à la gestion des conflits fonciers
et aux phénomènes d’accaparement notamment, y seront développées.

Cette liste de thèmes sera évidemment complétée en fonction des résultats des
enquêtes de terrain. Nous pouvons notamment imaginer que certaines fiches
présenteront plus spécifiquement quelques études de cas, ou retranscriront de
manière plus exhaustive le contenu de certains entretiens avec des acteurs
locaux si ceux-ci sont jugés particulièrement pertinents.

B. Rapport de la mission de repérage menée par l’AREN

Du 23 au 28 mai 2010, Monsieur Gandou Zakara de l’AREN a conduit la mission


de repérage, prélude au tournage du film documentaire sur le processus du
code rural au Niger. Aux termes de cette mission, les endroits précis où ce
tournage doit avoir lieu ont été identifiés (I) ; les personnes clés qui devraient
servir de porte d’entrée à l’équipe auprès des autres acteurs ont été aussi
déterminées (II).
Sur le plan logistique des propositions sont également faites à l’équipe de
tournage (III). Néanmoins, les points logistiques n’ont pas été abordés lors du
COPIL faute de temps. Ils seront discutés par la suite entre l’équipe de
recherche, Monsieur Zakara et Monsieur Mamalo.

Les points qui suivent retracent les grandes lignes du rapport de la mission de
repérage, même si le rapport final n’a pas pu être rédigé avant le COPIL.
Monsieur Zakara enverra dans le courant de la semaine du 7 Juin la version
finale de ce rapport, qui sera envoyée à l’ensemble des membres du COPIL, et
qui précisera, entre autres, le rôle des CoFo de base dans les deux
départements concernés, la thématique de l'accaparement des terres dans la
région de Say et quelques points logistiques.

En ce qui concerne la logistique, Monsieur Mamalo devra aussi nous envoyer


l'autorisation de tournage dans la semaine du 7 Juin.

I. Les lieux précis de tournage retenus

Tous les lieux de tournage retenus sont situés dans une seule région du Niger
(Région de Maradi). Notons que le Niger en compte Huit. Situé à quelques
660km à l’est de Niamey, Maradi est le chef lieu de région. C’est à partir de ce
chef lieu de région que la mission pourra se déployer dans les deux
départements qui coiffent administrativement les différents lieux de tournage
retenus.
Ces deux départements sont :

- Dakoro : 120 km au Nord de Maradi


- Madarounfa : 25 km au sud de Maradi

Il a été spécifié lors du COPIL que l’ensemble de ces lieux d’intérêt ne pourrait
malheureusement pas être visité lors de la mission. Le choix final des lieux qui
seront visités se fera par l’équipe de mission une fois que le rapport final de la
mission de repérage aura été envoyé.

A. Les lieux retenus dans le département de Dakoro et leurs intérêts pour le


tournage

1. Village de Tachan Ibrahim à 55 km au Nord de Dakoro

Tachan Ibrahim permet de jeter un regard sur le processus de sédentarisation


des grands transhumants peuls bororo. Les raisons, les stratégies qui sous
tendent ce processus de sédentarisation sont importantes à connaître et à
partager. La problématique du foncier en lien avec cette sédentarisation
mériterait également d’être discutée.

2. Gadabédji à 71km de Dakoro

Chef lieu d’une commune en zone pastorale, Gadabédji permet de discuter et de


comprendre les particularités de la gestion communale en milieu pastoral. La
réserve faunique et forestière du même nom est aussi un enjeu dont la gestion
mériterait d’être discutée dans un film documentaire comme celui-ci.

3. Azagor : à 20 km de Dakoro

Chef lieu de groupement touareg, Azagor donne la possibilité d’appréhender le


processus de sédentarisation des touaregs, mais aussi une certaine conversion
professionnelle de ces transhumants en agriculteurs.

4. Effaret à 73 km de Dakoro

La visite de ce site permettra de rencontrer des pasteurs dont une partie est
fixée dans le village de Effarett, mais dont l’immense majorité continue de vivre
de l’élevage mobile. Ce phénomène d’adaptation des éleveurs à
l’environnement socio culturel, économique et politique mérite d’être discuté
avec les acteurs.

5. Emouless à 83 km de Dakoro et à 10 km de Effarett.

En plus de la similitude qu’on peut avoir avec Effarett, à Emouless cohabitent


deux grands types de pasteurs : les bororos et les touaregs. Avoir des regards
croisés de ces deux communautés sur les mêmes problèmes est intéressant.
Mieux Emoulless semble être cette année le condensé des souffrances des
pasteurs par manque de pâturages, mais aussi d’une certaine discrimination
dans l’approvisionnement des pasteurs en produits alimentaires.

6. Bammo à 12 km de Emouless
7. Aminata à 5 km de Bammo
8. Tiguittou à 12 km de Aminata

Ces trois derniers sites constituent le noyau dur de la zone pastorale de la


région de Maradi. A ce titre des problèmes comme l’avancée du front agricole,
les dégâts champêtres avec les champs pièges, les récriminations par rapport
au processus du code rural, notamment la question des puits et de leur gestion
seront utilement abordées.

B. Les lieux retenus dans le département de Madarounfa et leurs intérêts

Le département de Madarounfa est un condensé des problématiques


essentielles en zone sud agricole à savoir :

- la pression de la croissance démographique sur les ressources en général,


- la pression sur le foncier en particulier avec les conflits intra agriculteurs,
mais aussi entre agriculteurs et éleveurs.

Ce faisant ici on n’a pas besoin de multiplier les sites de tournage. Deux lieux
suffisent largement à couvrir toutes les problématiques en jeu. Il s’agit de
Madarounfa ville, et de la Gabi(chef lieu de commune à 55 km de
Madarounfa)

1. Madarounfa à 25 Km de Maradi

Ce site donne l’occasion de discuter de tous les problèmes ayant trait :


- aux conflits autour des ressources naturelles( eau avec le lac de
Madarounfa, le contrôle du foncier, l’obstruction ou l’absence des couloirs
de passage pour une zone tampon entre le Nord Niger et le nord nigéria
pour les transhumants, la gestion de la pêche etc.)

2. Gabi : à 55 km de Madarounfa

En sus des questions documentées à Madarounfa, Gabi avec la fôrêt de


Baban Rafi donne l’occasion d’échanger avec les commerçants vendeurs de
Bois organisés en coopératives ; la problématique de la préservation de cette
forêt, de son multi usage sont autant de questions à approfondir lors de ce
tournage avec les acteurs pertinents.

C. Des lieux retenus pour questions de prises de vue


1. La vallée de Zawa sur la route entre tachan ibrahim et Effarett. Une vue
panoramique de cette vallée, de son forage et des milliers de têtes de
bovins bororo, à partir de la plaine qui surplombe cette vallée serait
interessante.
2. La valleé de Effaret : Une vue à partir de la plaine surplombant le village
surtout s’il pleuvait d’ici là, serait féérique.
3. la vallée du goulbi n’kaba, pour marquer la colonisation de cette vallée par
les cultures et ce, en toute illégalité.
4. Des prises de vue de champs en zone agricole, entre Sakabale et tachan
ibrahim.

II. Les interlocuteurs clés identifiés

Lieux Acteurs clés contacts


Tachan Ibrahim Dodi, coordination 97670075
régionale AREN
Gadabédji Assadek(ex-maire) 96431638
Dakoro Hassane Madougou, 96263544
commission foncière
départementale de
Dakoro
Azagor Ahamed Mouloul, chef 96429828
de groupement
touareg
Effarett El Harouna Aboubacar
96199789
Emouless Ezoubi 97239761
Ousmane(Touareg
97490305
Torodo(Bororo)
Bammo Moha zando 96612765
Aminata Gnalé Maouné : Sans
contact téléphonique,
mais bien connu. Il
suffit de demander
d’après lui.
Tiguittou El Hamad Akolé 98028642
Momine Abdou 97250885
Madrounfa - Sadda Laouli, 96 279094
commission foncière
de Madarounfa
- Souley, représentant 96026420
des pêcheurs ;
-Lt Iro, représentant 96893648
des vendeurs de bois ;
-représentants des s/c Sadda Laouli,
agriculteurs et des commission foncière
éleveurs départementale de
Madarounfa.
NB : Tous ces contacts ne sont que des portes d’entrée. En cas de besoin, il
est convenu avec eux qu’ils mobilisent toutes les personnes sollicitées pour
la réussite du tournage.

III. Les questions logistiques

A. De la location du véhicule de terrain

Pour minimiser les coûts de location de véhicule, il est suggéré à l’équipe de :

- louer le véhicule à partir de Maradi car les coûts y sont moindres par
rapport à niamey ;
- de faire le trajet Niamey Maradi par le bus de transport qui desservent
quotidiennement Maradi à partir de Niamey

B. Du logement

A Maradi, le logement coûte globalement plus de 20 euros pour une chambre


acceptable(généralement entre 15 000 et 17 000 f cfa).
A partir de Maradi on peut couvrir la journée Madarounfa et revenir passer la
Nuit.

Le problème se posera pour le département de Dakoro où il sera plus difficile


de revenir chaque jour à dakoro pour y passer la nuit, vu l’état des pistes.
Mais il serait difficile de faire autrement, car sur tous ces lieux identifiés, il n’y
a pas d’électricité pour les montages nécessaires.
En conséquence, le budget carburant s’en ressentira.

C- Discussion autour de la phase de diffusion

Une première phase de discussion a été menée lors du COPIL pour


commencer à préciser avec les partenaires de l’AREN et du LandNest West
Africa les objectifs des premières diffusions et les modalités de leur mise en
œuvre.

Le film a vocation à être diffusé dans un premier temps dans trois pays
d’Afrique de l’Ouest : le Niger, le Sénégal et le Burkina Faso. Il a été rappelé
que cette première phase de diffusion constituerait une phase de test, à
l’issue de laquelle, si les résultats sont concluants, il pourrait être envisagé
de chercher des financements complémentaires pour pouvoir lancer une
phase de diffusion plus large. Au cours de ces séances de diffusion, le film
sera projeté, puis commenté avec l’aide d’un animateur. Les fiches
constituant le rapport écrit pourront aussi être mises à disposition du public
et discutées.

Monsieur Fofana a précisé que lors des diffusions au Sénégal, le film devra
être utilisé dans sa version française, puisque le Bamanan et le Poular ne
sont pas des langues utilisées dans ce pays. La possibilité de traduire le film
dans d’autres langues locales ouest-africaines, notamment le wolof, a été
discutée. Il a été convenu que cela pourrait constituer un objectif de la
seconde phase de diffusion si elle a lieu et si les financements nécessaires
ont pu être trouvés.

Il a aussi fait remarquer qu’il serait pertinent de sous-titrer en français les


versions prévues en Bamanan et en Poular.

Les objectifs et la méthodologie à utiliser lors de ces séances de diffusion de


la phase test seront réabordés par le COPIL à la fin de l’été lorsque le film
sera monté. Il a été convenu qu’ils devront être définis au cas par cas en
fonction des zones de diffusion et du public cible envisagé. Cette question
des publics cibles devra également être affinée.

Rappel des principales étapes du calendrier

Première réunion du Copil : 2 juin

Mission de terrain : du 13 juin eu 4 juillet

Montage du film et rédaction des fiches : juillet - août

Présentation des maquettes en Copil : fin août début septembre

Finalisation des produits pédagogiques : septembre

Tests de diffusion : octobre - novembre

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