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LE TAROT
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La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation
collective. Toute reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que
ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et
constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.
LE T A R O T
HISTOIRE
ICONOGRAPHIE
ESOTÉRISME
Secreta Investigare
Guy TRÉDANIEL
ÉDITIONS DE LA MAISNIE
76, rue Claude-Bernard
75005 PARIS
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Malgré toutes nos recherches, il nous a été impossible d'entrer en contact avec les éventuels
ayants droit de l'auteur.
« Croyant honorer sa mémoire et son œuvre, nous avons décidé de procéder à la réédition de
cet ouvrage et tenons à informer ses éventuels ayants droit que le montant des droits à leur revenir
est dès à présent provisionné en comptabilité. »
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PRÉFACE
Une fois que cet état d'âme s'est établi, il s'en suit la curiosité d'ap-
prendre, le souhait de savoir, le désir de comprendre le message que
ces cartes semblent apporter.
G. VAN RIJNBERK.
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INTRODUCTION
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INTRODUCTION
(1) Cette légende sur l'origine du Tarot m'a été racontée par M. V.
Tomberg, vice-consul d'Esthonie à Amsterdam. Il m'a communiqué
l'avoir apprise en Russie où elle faisait partie de l'enseignement prépa-
ratoire d'une puissante société occulte de l'époque antérieure à la Ré-
volution bolchévique. Actuellement il n'est guère probable que des
membres de cette société survivent. Il parait en outre, selon ce que le
m ême M Tomberg m'a assuré, que cette légende était connue aussi
parmi les Chevaliers de Malte dans la Pologne de jadis. Elle a été impri-
mée la première fois par Papus, en 1889, dans son Tarot des Bohémiens
d'après un ancien Ms., selon ce qu'il affirme.
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vent se lire toutes de bas en haut. Ainsi : sur les trois faces visi-
bles du tétraèdre on lit : P(ater), F(ilius), S(piritus) ; contre les
trois cotés : E. N. S. Aux quatre angles : Homo. Dans l'anneau
de la clef, en caractères cursifs, il est écrit (de bas en haut dans
le sens des aiguilles d'une montre) Pulsate et aperietur vobis, et
en caractères majuscules : ROTA. Ce mot a le R en bas. Il est
donc évident qu'il faut lire ROTA et non pas TARO. Cela est
d'autant plus sûr que sur les barbes de la clef ce mot est répété :
là on trouve en petits carrés les mots DEUS, HOMO et ROTA.
Le mot rota est employé dans le texte de Postel où il dit que
l'Arbre de la science dans l'Eden est comme une roue dans le
centre d'une roue (Rota in medio Rotae).
En conclusion : il n'y a ombre de preuve que Postel ait connu
le Tarot.
Quant à Raimond Lulle, d'après Eliphas Levi, suivi par Papus
et d'autres auteurs, son Ars Magna ne serait qu'une allusion con-
tinue au Tarot. Commençons par une observation de chronolo-
gie. Lulle a vécu de 1235 à 1 3 1 5 ; s'il eût vraiment connu le
T a r o t , il l ' a u r a i t d o n c é t u d i é b i e n avant que ce jeu, c o m m e n o u s
le v e r r o n s , ait été c o n n u g é n é r a l e m e n t e n Europe. V u que Lulle a
voyagé longtemps et souvent en Orient et en Afrique musul-
mane, il s e pourrait qu'il ait eu sous les y e u x en ces pays un
Tarot primitif, antérieurement à la pénétration de celui-ci en
Europe ! D'ailleurs, l'île d e Majorque, où Raimond Lulle est né.
a v a i t été c o n q u i s e p a r les M a u r e s dès 7 9 7 , et était restée en leur
pouvoir jusqu'environ l'année 1200. Si les Maures jouaient aux
cartes, il est très admissible qu'ils les aient introduites aussi aux
Baléares, et que Lulle, étant enfant, en ait vues dans son pays
natal. Ceci suffit pour juger de la possibilité matérielle que Lulle
ait pu faire allusion au Tarot dans ses œuvres.
Passons maintenant à l'examen de la théorie d'Eliphas Levi.
Lulle parle de la révélation qu'il eut vers sa 3 0 année d'une
méthode philosophique pour démontrer et trouver chaque rap-
port idéologique, chaque vérité. Lulle y traite d'une machine
philosophique qui, par la transposition de ses éléments symbo-
liques, pourrait fournir le développement de toute idée prise pour
point de départ et la réponse à toute question pour abstruse
qu'elle puisse être. Suivant Langlois, « l'art démonstratif »
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PREMIERE PARTIE :
HISTORIQUE ET DESCRIPTIVE
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ALSACE
En Alsace, la première défense de jouer aux cartes date de
l'an 1441. Il faut évidemment faire ici la même remarque que
nous ferons plus loin pour l'Espagne et Francfort : la date la
plus ancienne où le jeu est défendu ne nous dit rien sur l'époque
où il fut connu pour la première fois dans une contrée.
ANGLETERRE
Pour l'Angleterre, il existe dans la comptabilité du garde-
robe du Roi Edouard I pour l'année 1278, un article ainsi
rédigé : Waltero Sturton, ad opus regis ad ludendum ad quat-
tuor reges VII s. V. d. ; « A Walter Sturton, pour le roi, pour
un jeu aux quatre rois, sept shillings cinq deniers ».On a sup-
posé que ce jeu aux quatre rois était le jeu des cartes. Le Roi
Edouard I fut en Syrie en 1272 : il y aurait appris à jouer à
ce jeu et l'aurait introduit en Angleterre, mais il est infiniment
plus probable qu'il s'agit simplement du jeu des échecs, et que
le terme « jeu aux quatre rois » n'est que la traduction littérale
du mot sanscrit chaturraj (quatre rois), par lequel une forme du
jeu des échecs est souvent désignée en Orient. La même obser-
vation s'applique à une interdiction antérieure, prononcée en
1240 par le concile de Worcester, dont le Canon 38 s'occupe
du jeu de Rege et Regina : du Roi et de la Reine. Pour impro-
bable que puisse sembler une défense ecclésiastique d'un jeu
aussi intellectuel, concentratif et noble que les échecs, il est
pourtant difficile de penser qu'il s'agisse d'autre chose, à moins
qu'il s'agisse d'un jeu de société où, parmi les jeunes gens qui
participaient, un était nommé Roi et une autre Reine. Ce jeu
assumait parfois un caractère érotique, d'où peut-être la défense
faite.
Il semble historiquement avéré que les cartes ne furent intro-
duites en Angleterre qu'après le règne d'Henri IV, en 1405.
Elles y furent employées certainement et abondamment avant
1463, année où, sous le même Roi, l'introduction des cartes
étrangères fut défendue, ce qui prouve qu'on en fabriquait à
cette époque en Angleterre même.
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ALLEMAGNE
En Allemagne, les cartes à jouer auraient été introduites
après la campagne de l'Empereur Henri VII, en Italie, pendant
les années 1310 à 1312. Ses soldats auraient appris à jouer dans
dans ce pays. C' est un fait que l'un des jeux favoris en Alle-
magne était alors le lansquenet, mot dérivé de Landsknecht, qui
signifie un milicien. Cela s'accorde avec ce qu'on lit dans un
livre appelé Das guldin Spiel (le Jeu d'or), publié à Augsbourg
en 1472, dans lequel l'auteur affirme que le jeu des cartes aurait
commencé en Allemagne vers 1300.
L'étude des Archives nous apprend que ni dans le recueil des
ordonnances de la ville d'Augsbourg de l'année 1275, confir-
mées par l'Empereur Rodolphe I ni dans celui de Nuremberg
des années 1280 à 1290, il n'est fait mention du jeu de cartes
(selon von Stelten, 1779). La plus ancienne allusion aux cartes
à jouer serait, si elle était authentique, celle d'un décret synodial
de Würzbourg, qui en aurait défendu l'usage aux ecclésiastiques
dès 1329. Mais ici, il y a une grave objection à formuler. Le dé-
cret de 1329 n'est que la répétition mot pour mot d'une défense
du convent de Mayence de l'an 1316. Or, dans cette défense, à
la place du terme cartarum, on lit corearum. Ce ne serait donc
pas les cartes qui auraient été défendues aux ecclésiastiques, mais
la danse ! Les auteurs (Würdtwein, 1783 ; Himmelstein, 1855)
qui ont reproduit le Ms. de 1329, paraissent donc avoir mal lu.
Les mentions authentiques les plus anciennes des cartes à
jouer sont, pour l'Allemagne, des décrets prohibitifs de 1378
à Regensbourg, de 1380-1384, à Nuremberg (selon von Murr,
1775), 1301 à Augsbourg, de 1397 à Ulm. A Francfort, on
ne trouve aucune interdiction des cartes antérieurement à 1437.
Mais il est certain qu'il y existait bien avant cette époque des
maisons de jeu, où l'on jouait aussi aux cartes, maisons que l'on
appelait, là comme en Alsace, « Heisser Stein » (pierre chaude) ;
en effet, en 1392, vivait à Francfort un fabricant de cartes qui
faisait de très bonnes affaires, à en juger par les impôts qu'il
payait.
Au commencement du XV siècle, la passion des cartes s 'était
furieusement développée. Il suffit, pour s 'en convaincre, de rap-
peler un seul fait : en 1450, à Nuremberg, le Cardinal Capis-
tran prêcha éloquemment contre le vice du jeu ; en conséquence,
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ESPAGNE
Pour l'Espagne, la plupart des documents anciens sont dou-
teux. Passavant a le premier mentionné qu'il se trouve à la
Bibliothèque de l'Escurial un Ms. de l'an 1321, composé
sur l'ordre d'Alphonse le Sage, traitant des règles du jeu
d'échecs, de trictrac et de dés, manuscrit publié in extenso en
1943. Ce Ms. contient beaucoup de figures, mais il n'y est pas
question de cartes. Il y aurait eu une défense de jouer aux cartes
dans les Statuts de l'Ordre de la Bande, instituée en 1332 par Al-
phonse XI de Castille, mais il est impossible de vérifier le texte
originel.
Dans la Récapitulacion de las Leyes destos Regnos, imprimée
en 1640, on trouve une ordonnance de Jean I de Castille où il
est défendu de jouer aux cartes (naipes, naypes, naibs). Cette
ordonnance est de 1387; mais dans une édition plus ancienne
de ces lois, dans les Ordenanças reales de Castille, par Medina
de Campo, imprimée en 1541, le mot « naypes » ne se trouve
pas parmi les noms des jeux défendus. Il s'agit donc certaine-
ment d'une interpolation dans l'édition postérieure. Toutefois,
il paraît bien assuré que dans les Archives de la Ville de Bar-
celone se trouve un acte notarial de l'année 1380, attestant la
présence d'un « ludus de naips » dans l'héritage d'un négociant,
et, peu après, en 1382, des arrêtés municipaux dans lesquels,
parmi différents jeux, celui des cartes est nettement désigné, les
cartes elles-mêmes étant indiquées par le mot « naypes ».
Les cartes à jouer ont donc été certainement connues en Es-
pagne au cours de la seconde moitié du XIV siècle. Le premier
décret royal qui en défend l'usage est de beaucoup postérieur
et serait de Ferdinand II et Isabelle, en 1476. En Espagne, on
a donc joué paisiblement aux cartes pendant plus d'un siècle
avant que le jeu ait été défendu. Les choses ont dû évidem-
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SUISSE
En Suisse, le jeu de cartes semble avoir été introduit à Bâle
en 1377. En effet, le Dominicain Johannes a Rheinfelden, au-
teur d'un Traité De moribus et disciplina humanæ conversa-
tionis, écrit textuellement : « Ludus qui ludus cartarum appel-
latur hoc anno ad nos pervenit, scilicet anno domini
MCCCLXXVII ». Le savant Dominicain vivait à cette époque.
Le plus ancien Ms. de son livre qui ait été conservé date de
1472, mais il Semble impossible que l'assertion si nette que le
jeu des cartes « nous est parvenu en 1377 » puisse être une
interpolation.
A Constance, c'est en 1388 que l'on trouve la première men-
tion de cartes à jouer. A Zurich, en 1389, il est constaté que le
jeu des cartes est permis les jours de fêtes ; il doit donc avoir
été connu bien avant cette date.
PAYS-BAS
encore une autre note : « Ghegeven, Inghel van der Noet van
enen quartspel dat Minrevrouwe iegen hem dede copen,
X X V in Junio (1379). II mottoenen » ; « Donné à Ange van
der Noet le 25 juin 1379 deux mottons pour un jeu de cartes
que Madame avait donné l'ordre de lui acheter ».
Jusqu'en 1383, c'est-à-dire en quatre années, il est mentionné
vingt jeux de cartes de prix très différents achetés pour les
souverains de Brabant. D'autres articles se rapportent à des som-
mes perdues par eux au jeu. Il paraît bien qu'à la cour de
Bruxelles, on ne manquait point de passe-temps, car on trouve
indiquée toute une série de jeux dont elle se délectait : ad talos
(aux osselets), ad tabulas (au tric-trac), au « werptafel », ad
annulum (deux jeux de nature inconnue), ad aleas, ad taxil-
las (aux grands dés, aux petit dés). De plus, dès 1373, on parle
d'un jeu « ad falias » : on peut se demander s'il ne s'agirait pas
d'une erreur de transcription ou de lecture pour folias, ce qui
pourrait être un terme primitif pour désigner les cartes à jouer,
tout comme nous avons vu qu'en 1337, dans les Statuts du
Couvent de Saint-Victor, à Marseille, il était employé le mot
« paginas ». A bon droit, peut-on supposer que la traduction
en latin du terme populaire primitif de naibi, par lequel on
indiquait les cartes, a causé une certaine difficulté et qu'il y a eu
au début une certaine incertitude, jusqu'à ce que, finalement,
on se soit décidé pour les mots « ad chartas ».
Pour le comté de Hollande, il y a pareillement une série de
notes dans les livres de comptes se rapportant à de l'argent fourni
au comte Albert, au duc de Bavière et à sa femme et à Jean
de Blois, soit pour jouer aux cartes, soit pour en acheter. La plus
ancienne notice qui se rapporte au jeu de cartes est d'environ
l'an 1365. Un peu plus tard, en 1389, on trouve dans les
comptes de Jean de Blois, qu'il fut donné à Harlem, par Gysker
Uterlamer, à Monsieur, pour jouer aux cartes, 22 livres 8 grains
(Bi Gysker Uterlamer geg. tot kleur om qrt (quaert) speule voor
Minehere 22 th. 8. gr). Et dans les comptes du sieur Gomenies,
du 13 avril 1391, on lit: « Mijnre vrouwe geleent mede te
qwtem (quairten) III gulden. » — « Prêté à Madame trois flo-
rins pour jouer aux cartes. » D'autres articles semblables parais-
sent dans les années suivantes. Les cartes étaient assez chères.
On les conservait dans de petits sachets de lin ou de cuir qu'on
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AUTRICHE
ITALIE
A JOUER EN E U R O P E : L E S Œ U V R E S D'ART.