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Revue bimestrielle n° 86 - MARS-AVRIL 1988

N° de commission paritaire: 62 124 (en cours de renouvellement!

Directeur de la publication: René Waldmann

Secrétaire de rédaction: Jean-Luc Reith

SOMMAIRE
Les revêtements préfabriqués des tunnels circulaires creu-
sés au tunnelier
par P. GESTA et c o l l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

Difficultés particulières rencontrées pour la construction de

la gare Saint-Michel du RER ligne B
par C. S E L O S S E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77

Méthodes géophysiques appliquées à l'auscultation des

réseaux enterrés
par P. COURTOT et J. P E R A G A L L O . . . . . . . . . . . 85

Analyse statique et application de cadres réticulés utilisés

en chantiers de tunnels
par le Docteur B E T Z L E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93

Congélation à l'azote liquide pour le métro de Lyon

par L. LEVALLOIS et G. TALICHET. . . . . . . . . . . . 105

Produits géosynthétiques et complexe d'étanchéité en

ouvrages souterrains
par P. BROCHIER. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109

Congrès, colloques, journées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113

Encart Rhône-Poulenc......... entre les pages 80 et 81

A.F.T.E.S. - Siège social: 3, rue de Messine, 75008 PARIS

Le courrier doit être adressé à:
A.F.T.E.S., c/o E.D.F. Bureau 4/181,
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TEXTE PROVISOIRE DES RECOMMANDATIONS SUR

LES REVÊTEMENTS PRÉFABRIQUÉS

DES TUNNELS CIRCULAIRES
CREUSÉS AU TUNNELIER
Avant approbation définitive, l'A.F.T.E.S. recueillera avec intérêt toute suggestion relative à ce texte
Les schémas figurant dans cette recommandation proviennent pour la plus grande partie de catalogues de fabncants ou de pla-
quettes de chantiers cités dans le texte ou en légende
Les figures 1, 6, 8, 17 b, 26 a ont été tirées de l'ouvrage de MM Mande! et Wagner intitulé «Verkehrs-Tunnelbau»
La figure 7 est extraite du journal of thé «Institution of public heallh engmeers»
Les figures 13 et 15 sont extraites de la conférence de W H Ward au Congrès de l'Industrie du Béton Manufactué (Londres, 1966)
Les figures 31 a, 31 b, 32 et 33 sont extraites de la revue allemande Tunnel (1/85 et 3/85)

Texte présenté par

GÉNÉRALITÉS
Objet des recommandations
Au cours des dernières années,
l'utilisation plus fréquente des tun-
neliers mécanisés pour le creuse-
ment des tunnels en terrain meuble
a été associée, le plus souvent, à
la mise en place d'un revêtement
préfabriqué dans la jupe même du
tunnelier
Dans ce cas particulier, le revête-
ment répond généralement à un
double objectif qui consiste à assu-
rer
• la stabilisation immédiate des
parois du tunnel au moment de
l'effacement de la jupe du tunne-
lier ,
• l'appui arrière du tunnelier né-
cessaire dans tous les cas à sa
pénétration et à sa progression
dans le terrain et en cas de confi-
nement à l'équilibre des pressions
exercées sur le front
Quelques exemples ( U R S S ,
R F A , France) montrent que,
moyennant certains dispositifs
appropriés, ces fonctions peuvent
également être assurées par un
revêtement coulé en place der-
rière coffrages Néanmoins, la mise
en place d'éléments préfabriqués
reste actuellement la méthode la
plus fréquemment employée en
cas de creusement au tunnelier
mécanisé parce que sa fiabilité est
totalement indépendante des con-
ditions géotechriiques et hydrogéo-
logiques du sol encaissant
Dans ces conditions, l'A F T E S a
jugé opportun de faire l'inventaire
des différents types de revête-
ments préfabriqués utilisés à tra-
vers le monde et de tenter de
dégager quelques tendances géné-
rales, ainsi que certains critères de
choix II existe en effet une grande
diversité dans les types de revête-
ments mis en œuvre dans les dif-
férents pays utilisateurs et cette
P. GESTA
Animateur du Groupe
avec la collaboration de MM
D. ANDRÉ
H. BÉJU1
M. BILLION
P. BRIGUA
l l t' l' L' l'
J. COSTE Anneaux Anneaux
J. GUILLAUME droits biais
Figure 2. — Anneaux droits
J.-P. JOSIEN
et anneaux biais (vue en plan)
Y. LEBLAIS
M. LEGRAND
F. NELVA
Définitions
P. RAUZY
J.-F. SIDANER Un revêtement préfabriqué se
compose en général (si l'on
excepte les revêtements de type
diversité résulte à la fois d'habitu- hélicoïdal qui n'ont reçu que peu
des ou de conditions économiques d'applications jusqu'ici) d'une séné
différentes, et de conditions géo- d'anneaux juxtaposés (figure 1)
techniques variées qui peuvent Les anneaux sont dit «droits» s'ils
requérir des solutions spécifiques sont de largeur constante tout le
long du pourtour et limités par des
plans parallèles entre eux et nor-
maux à l'axe du tunnel (figure 2)
Les anneaux biais sont limités par
des plans non parallèles entre eux,
ils permettent, suivant l'agencement
adopté, de décrire des tracés cour-
bes (en plan ou en profil), ou de
corriger les déviations accidentel-
les du tracé Les anneaux biais
peuvent être utilisés uniquement à
titre exceptionnel dans les zones en
courbe ou qui nécessitent une cor-
rection de trajectoire ce sont des
anneaux spéciaux et les parties
droites sont revêtues d'anneaux
droits Mais ils peuvent aussi être
utilisés de façon courante (*) la
réalisation d'une trajectoire recùli-
Figure 1. — Disposition générale
et voussoir courant (*) Dans ce cas, on utilise parfois la dénonu
nation d anneaux universels

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 59


Sens de
progression
Clé
Figure 3. — Exemple
de clé longitudinale
gne ou d'une courbure plus ou moins
accentuée en plan ou en profil se fait
alors par juxtaposition d'anneaux à
biais inverses ou partiellement
compensés.
La largeur moyenne des anneaux
(mesurée dans le sens longitudinal
du tunnel) dépend notamment du
diamètre du tunnel et du rayon maxi-
mal des courbes du tracé.
Chaque anneau se compose d'un
nombre égal de pièces élémentaires
appelées «voussoirs». Le nombre
des voussoirs constituant un anneau
dépend des moyens de manutention
et du mode d'assemblage.
Si les faces contiguës des voussoirs
d'un même anneau sont toutes des
plans radiaux, et si le jeu entre
l'extrados et la jupe est faible, le der-
nier voussoir de chaque anneau ne
pourra être placé que s'il est possi-
ble de l'introduire longitudinalement
par l'avant. Il faudrait alors disposer
à l'avant d'un espace supplémen-
taire d'une longueur égale à la lon-
gueur d'un anneau, ce qui n'est
généralement pas le cas et ce qui
entraînerait un allongement inaccep-
table du tunnelier, ainsi que de la
course des vérins.
C'est pourquoi, il est souvent néces-
saire de disposer de pièces spécia-
les appelées voussoirs de clé conçus
pour constituer le clavage final de
chaque anneau. Il peut s'agir, soit
d'une clé longitudinale (figure 3) qui
a la forme d'un trapèze cylindrique
et peut être introduite longitudinale-
ment tout en ne nécessitant qu'un fai-
60 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Clé
Sens de
progression
t Clé
Figure 4. — Exemple de clé radiale
ble dégagement vers l'avant, soit
d'une clé radiale (figure 4) dont les
faces de joints sont des plans non
radiaux mais convergents en direc-
tion de l'extérieur du tunnel pour
permettre l'introduction radiale de la
clé.
Dans tous les cas, les voussoirs adja-
cents de part et d'autre de la clé doi-
vent évidemment avoir une forme
telle qu'ils épousent exactement la
forme de la clé : ce sont les voussoirs
contre-clés.
Ainsi, un anneau se compose-t-il
généralement :
Figure 5. — Exemple de revêtement provisoire en voussoirs préfebriqués
(L.E.P., Genève)
• d'un certain nombre de voussoirs
identiques (ou peu différents dans le
cas d'anneaux biais); ce sont les
voussoirs courants;
• de deux voussoirs contre-clé ;
• d'un voussoir clé.
Enfin, on distingue les «revêtements
définitifs», qui ne reçoivent ultérieu-
rement aucun rouleau intérieur des
«revêtements provisoires» qui sont
destinés à être complétés par un
revêtement intérieur généralement
coffré (figure 8).
Les modèles de revêtements préfa-
briqués diffèrent essentiellement
par:
• le matériau dont ils sont constitués ;
• la forme des voussoirs;
• la configuration des joints et le dis-
positif d'assemblage;
• l'étanchéité des joints.
Ce sont ces caractéristiques qui
seront passées en revue dans les
chapitres qui suivent (*).
VOUSSOIRS EN BÉTON
Rappel historique
Jusqu'en 1930, tous les tunnels creu-
sés au bouclier étaient systématique-
ment revêtus au moyen de voussoirs
en fonte. Les revêtements de tunnel
en voussoirs de béton préfabriqué
sont apparus à partir de cette date,
essentiellement en Grande-
Bretagne, pour des tunnels à usage
d'égouts de petit diamètre (1,5 à
3 m) creusés dans l'argile de
Londres.
Depuis cette époque, plusieurs
centaines de kilomètres de gale-
ries, généralement de petit diamè-
tre, creusées dans la région de
(*) Des exemples concrets d'application
seront décrits sous forme de fiches signaléti-
ques concernant certains ouvrages. Ces
fiches seront publiées dans les numéros à
venir de la revue T.O.S.
0 excavation 4.50m
Voussoirs préfabriqués
( e - 0.10m )
Béton coffré
( e - 0.20m )
Voussoîrs de radier
Londres, ont été revêtus de vous-
soirs en béton de formes et de
types divers, souvent nervures,
c'est-à-dire d'une forme dérivée de
celle des voussoirs en fonte
(figure 6). Il y a lieu de noter que
ces ouvrages souterrains présen-
tent la plupart du temps deux cons-
tantes: terrain cohérent (argile de
Figure 6. — Voussoirs nervures
de type britannique (Kinnear-Moodie)
Londres) et quasi-absence d'eau.
Les fabricants anglais proposent en
catalogue toute une gamme de
revêtements en voussoirs standar-
disés couvrant une plage impor-
tante de diamètres (1,5 à 6 m de
diamètre intérieur): une des princi-
pales caractéristiques de ces vous-
soirs est leur faible dimension et
leur masse réduite (100 à 400 kg
par voussoir), ce qui, pour les dia-
mètres de tunnels les plus grands,
conduit à un nombre important de
voussoirs (12 voussoirs par anneau
pour un diamètre de 6 m environ).
Dans les voussoirs pleins trapézoï-
daux de type DON-SEG (Grande-
Bretagne), tous les éléments peu-
vent être utilisés comme des clés
Figure 7. — Voussoirs trapézoïdaux (type DON-SEG - G.-B.)
pour plaquer l'anneau contre le
terrain encaissant (figure 7).
Depuis 196S, parallèlement au
développement des tuirneliers pour
creusement en terrains meubles et
aquifères de tunnels de grands dia-
mètres (5 à 10 m environ), on cons-
tate en Europe (R.F.A., Belgique,
Autriche, France) et au Japon, un
développement important de l'utili-
sation des revêtements en vous-
soirs béton, avec en particulier
l'apparition directeurs mécanisés,
de voussoirs de plus grandes
dimensions à très faible tolérance
de fabrication et de joints en néo-
prène capables d'assurer l'étan-
chéité du revêtement même dans
le cas des terrains fortement aqui-
fères.
Les divers types
de voussoirs béton
La forme d'un voussoir en béton
dépend de la géométrie de
l'anneau de revêtement et de la
constitution de cet anneau.
Géométrie de l'anneau
On distingue les anneaux droits,
limités par des plans parallèles et
al
!
040^4^^411^4^4141
Béton -
Figure 8. — Voussoirs hélicoïdaux (Berlin, 1965 - R.F.A.)
utilisés pour la réalisation des par-
ties rectilignes des tunnels, des
anneaux biais, utilisés soit spécia-
lement pour prendre les courbes
soit de façon courante pour pren-
dre les droites et les courbes. Les
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 61
premiers permettent la fabrication
de voussoirs courants strictement
identiques dans un même moule,
mais nécessitent la fabrication
d'anneaux spéciaux (ou de cales
biaises) pour la réalisation des
courbes. Les seconds impliquent
une géométrie particulière et par
conséquent un moule spécifique
pour chacun des voussoirs consti-
tutif de l'anneau.
En règle générale, la largeur de
l'anneau de voussoirs est comprise
entre 0,60 m et 1,70 m, ce qui
représente, dans les cas habituels,
entre le dixième et le quart du dia-
mètre du tunnel.
Il y a lieu de noter par ailleurs,
que des revêtements hélicoïdaux
en voussoirs ont déjà été réalisés
(métro de Berlin en 1965) ; la carac-
téristique essentielle de ce type de
revêtement (figure 8) réside dans
le fait qu'il n'y a pas d'anneau à
proprement parler ni de clé et que
les voussoirs peuvent être théori-
quement installés de manière con-
tinue. La réalisation de tunnels
courbes reste toutefois difficile
avec ce type de revêtement et
aucune application récente n'est
connue.
b)
2._^L_
t
LLl LL
/Z?K 70k-
70\-A7*-
Constitution de l'anneau
La constitution d'un anneau en vous-
soirs béton est déternminée par :
• le nombre de voussoirs: la ten-
dance actuelle, pour les tunnels de
diamètre moyen à grand, est de
prévoir 5 à 8 voussoirs par anneau
(clé non comprise). L'utilisation
pour les tunnels de grand diamè-
tre, d'un plus grand nombre de
voussoirs (12 à 15 par exemple)
tend à être abandonnée car elle
est très pénalisante à cause de
l'augmentation de la longueur des
joints et du nombre des opérations
élémentaires de manutention et de
montage ;
• la nécessité ou non de prévoir un
voussoir de radier particulier (rou-
lement des engins de chantier ou
des installations arrière du tonne-
lier, etc.); un tel voussoir peut être
incorporé au revêtement (figure 9)
ou posé à l'intrados (figure 10);
 4QQ

400

Figure 10. — Voussoir de radier posé à l'intérieur du revêtement

(tunnels de Villejust - France)

Figure 9. — Voussoir de radier incorporé au revêtement • le mode de montage de l'anneau,

(galeries de rejet de Penly - France) qui peut se dérouler à l'abri de la
jupe du tunnelier (figure 11), ou au
contraire de manière semi-
indépendante, à l'arrière du tunne-
lier (figure 12);
• le traitement du vide annulaire
qui subsiste entre l'extrados du
Virole du bouclier e s S Q m voussoir et le terrain encaissant,
Strticlyr* M cçisscnS X^ V-3S. Mwlierd* Koçage qui peut être compensé soit par
(épaisseur théorique 1
expansion de l'ensemble de
l'anneau contre le terrain, soit par
'"-9 r 1 - r de transfert dssvoussoirf remplissage d'un matériau de
^Mn»n a, "-ffïr,"-- bourrage (graviers, injection, etc.).
On peut classer les dispositifs utili-
sés en deux catégories suivant
qu'ils permettent ou non l'expan-
sion de l'anneau contre le terrain.
Anneaux expansés
II s'agit d'anneaux qui, générale-
ment sont placés à l'arrière du tun-
nelier et qui n'acquièrent leur géo-
métrie définitive que lorsqu'ils ont
totalement échappé à la jupe du
tunnelier et qu'ils peuvent être pla-
qués au terrain (figure 7).
En dehors des voussoirs type DON-
Jrcusse cB«5Qnte VSrln <to poussée
<128 vérira hytimii
d* 2151 untïaire a
SEG déjà cités plus haut, qui
appartiennent à cette catégorie et
qui ont de nombreuses références
en Grande-Bretagne pour des dia-
mètres de 2 à 4 m, il existe plu-
Figure 11. — Pose des voussoirs à l'intérieur de la jupe du tunnelier sieurs autres exemples parmi
(VUlejust - France) lesquels:
• les anneaux type «clé double»: la
clé est alors constituée de deux
coins opposés à enfilage longitudi-
nal (figure 13 - ligne Victoria du
métro de Londres). Tous les autres
voussoirs sont identiques;
• les anneaux type «deux clés»
(figure 9): les deux clés sont symé-
triques par rapport au plan vertical
et disposées généralement au
niveau des naissances ou un peu
plus bas (Potters Bar à Londres,
ligne Victoria du métro de Lon-
dres, galerie de Penly en France).
eHe '-Tête de forage pahns d ancrage Dans certains cas, la clé est de
4 moteurs 132Kw• \V '
-i <-Vern
nn de poussée forme trapézoïdale, ce qui impose
des voussoirs particuliers de
Figure 12. — Pose des voussoirs au contact du terrain, contre-clé: dans d'autres cas, les
à l'arrière du tunnelier (L.E.P., Genève) clés comportent des vérins et les
62 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
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a. Métro de Hong-Kong
Figure 13. — Clé double
(anneau utilisé pour la ligne
Victoria du métro de Londres) 4056.2
voussoirs adjacents peuvent alors
être identiques.
Dans le cas des anneaux expansés,
les voussoirs ne peuvent être bou-
lonnés entre eux ni longitudmale-
ment ni transversalement. L'expan-
sion est réalisée contre le terrain
en arrière de la c[ueue du tunne-
lier et permet d'éviter ou de
réduire fortement l'injection de
bourrage en extrados.
Néanmoins, ce type d'anneaux est
assez rarement utilisé actuellement

X)
D >O~
'C
O rg

947.9 947.9
b. Tunnels T.G.V. - Villejust

Figure 14. — Clé à enfilage radial

(métro de Munich)

o
—0- — 0- —— Q-
8
l 'A'
Figure 1S. — Clé inférieure c. Métro de Tokyo (réservation par boîte métal)
avec ripage tangentiel de l'anneau
(tunnel du Gubrist - Suisse) Figure 16. — Voussoirs pleins

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 63

Anneaux à remplissage
du vide annulaire
II s'agit d'anneaux montés à l'inté-
rieur de la jupe du tunnelier et qui
ne sont pas expansés. Ils sont géné-
ralement assemblés dans les
2 directions par boulpnnage ou cla-
vetage. On peut distinguer, suivant
le mode de fermeture de l'anneau :
• les anneaux comportant un vous-
soir de clé, des vqussoirs de contre-
clé et des voussoirs courants; c'est
le modèle le plus utilisé à l'heure
actuelle, la clé pouvant être à enfi-

K.
Igu
lage radial (métro de Hambourg,
Vienne, Munich - figure 14) ou lon-
gitudinal (tunnel T.G.V. de Villejust
• figure 10); les anneaux sont droits a. Métro d'Anvers
ou biais;
• les anneaux ne comportant que
des voussoirs courants ; dans ce cas,
tous les voussoirs sont limités par des
plans perpendiculaires entre eux et
le montage s'effectue en profitant,
soit du jeu entre extrados des vous-
soirs et jupe du tunnelier, soit des
possibilités de dégagement dans le
sens longitudinal. b. Modèles soviétiques
A noter, pour mémoire, les anneaux (avec principe
type «Innsbrùck», où tous les vous- de disposition des armatures)
soirs sont trapézoïdaux comme dans
le procédé DON-SEG, mais où tous
les anneaux sont biais (anneaux uni-
versels). Ces anneaux ont connu un
développement limité.
Géométrie du voussoir
On distingue en général :
• les voussoirs pleins (figure 16):
toute l'épaisseur du voussoir parti-
cipe à la résistance de l'anneau;
dans les cas où les voussoirs sont
boulonnés entre eux, des réserva-
tions particulières de petites dimen-
sions sont nécessaires: dans certains
cas, notamment au Japon, les réser-
vations sont constituées de boîtes
métallisés incorporées dans les
moules à la fabrication ;
• les voussoirs alvéolés ou nervures
(figure 17) ; ces voussoirs sont géné-
ralement assemblés par boulon-
à

nage. Ils présentent une plus forte
inertie pour un volume de béton
équivalent, mais ils correspondent à
un diamètre d'excavation supérieur
pour un même diamètre utile
intérieur.
La plupart des voussoirs en béton
comportent en outre :
• des réservations pour l'accro-
chage d'un dispositif de manuten-
tion;
• des orifices traversant pour le rem-
plissage du vide annulaire (anneaux
non expansés).
En règle générale, dans le cas des
chantiers récents, les épaisseurs des
revêtements en voussoirs béton de
type plein, exprimés par rapport au
diamètre intérieur 0 du tunnel
varient entre 0/15 et 0/25 (de
l'ordre de 0/20 dans de nombreux
cas). Pour les voussoirs alvéolés,
cette valeur est le plus souvent voi-
64 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
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c. Métro de Tokyo
Figure 17. — Voussoirs alvéolés
sine de 0/15. Ces valeurs sont sen- pour effet de réduire la rigidité en
siblement plus faibles que les ratios flexion de l'anneau, donc les valeurs
correspondants relatifs aux revête- maximales des moments d'ovalisa-
ments en béton coulé en place; la tion.
différence peut s'expliquer par le
La masse unitaire des voussoirs en
fait qu'un revêtement en voussoirs béton est très variable suivant les
en béton offre de meilleures garan- options du projet (diamètre, épais-
ties en ce qui concerne la qualité du • seur, nombre de voussoirs, longueur
matériau constitutif du revêtement et de l'anneau, etc.) qui dépendent
son épaisseur, et par la présence eux-mêmes très largement du choix
des joints longitudinaux qui consti- des moyens. Elle peut être comprise
tuent des semi-articulations qui ont entre 50 kg (tunnels de petit diamè-
tre et chantier disposant de très
peu de moyens mécaniques) et
7 000 kg (tunnels de grand diamè-
tre et chantier fortement mécanisé).
Qualité du béton
Grâce aux conditions particulières
de leur fabrication (installations
fixes, ateliers couverts, personnel
spécialisé), les éléments de vous-
soirs doivent normalement présen-
ter les caractéristiques de qualité
propres à la préfabrication: compa-
cité, étanchéité, résistance, cons-
tance de ces propriétés, etc. Il est
possible d'obtenir pour ces bétons
des résistances caractéristiques
atteignant 40 à 50 MPa. L'évolution
actuelle des bétons (béton hautes
performances, béton renforcé avec
des fibres, etc.) permet d'envisager
des voussoirs présentant de telles
caractéristiques qui devraient auto-
riser des réductions d'épaisseur et
donc de quantités, ainsi qu'une
réduction du taux des armatures. Il
ne faut toutefois pas oublier que le
dimensionnement des voussoirs
peut être dicté par certaines con-
traintes technologiques (appui du
tunnelier) qui ne dépendent pas
directement de leur résistance.
Armatures
Quel que soit leur type, la quasi-
totalité des voussoirs en béton
actuellement utilisés comporte des
armatures passives.
On note seulement quelques exem-
ples de voussoirs non armés, soit
qu'il s'agisse de claveaux de très
petites dimensions, dérivés de
ceux que l'on utilise dans les mines
ou de voussoirs DON-SEG, soit qu'il
s'agisse d'anneaux précontraints
(précontrainte par cerces d'extra-
dos système Freyssinet au collec-
teur Clichy Achères en 1948, ou
précontrainte entre voussoirs sys-
tème Dywidag au tunnel de Dûssel-
dorf en 1960).
Cette dernière tentative n'a pas été
renouvelée parce que ces procé-
dés entraînent des sujétions de
mise en œuvre incompatibles avec
les cadences d'avancement que
permettent par ailleurs la mécani-
sation, sujétions qui sont loin de
compenser les économies éventuel-
les de matériaux.
Dans le cas général des armatures
passives, les ratios sont très varia-
bles suivant les projets et les for-
mes des voussoirs. Ils sont souvent
plus élevés pour les voussoirs ner-
vures que pour les voussoirs
pleins. A titre indicatif, ils sont fré-
quemment compris entre 60 et
90 kg par m3, mais 3
peuvent des-
cendre à 30 kg/m (cas des vous-
soirs «provisoires» du LEP à
Genève) ou monter à plus de
180 kg/m3 (cas des voussoirs
alvéolés minces du métro de Cara-
cas).
La conception des cages d'armatu-
res doit être très soigneusement
étudiée pour faciliter leur montage
et être en harmonie avec l'indus-
trialisation de leur fabrication, sur-
tout s'il s'agit de très grandes
séries. En dehors des armatures
principales qui découlent plus
directement de l'évaluation des
efforts à la manutention et au stade
définitif, il faut aussi tenir compte
de la nécessité de disposer des
armatures de frettage aux empla-
cements où des contraintes locales
risquent de se développer pendant
le montage ou en raison de mini-
mes irrégularités de surface (faces
d'appui des voussoirs entre eux,
surface d'appui des boulons de
liaison, ...)
L'importance de ces renforcements
et de leur positionnement correct,
que l'on ne peut guère approcher
par le calcul, peut être grande vis-
à-vis des risques de détérioration
des voussoirs au cours des diffé-
rentes opérations jusqu'à leur mise
en place définitive. Toutefois, il
n'est pas possible de fixer à ce
sujet des directives générales et
c'est essentiellement l'expérience
qui doit guider le projeteur.
Les règles habituelles du béton
armé sont bien évidemment appli-
cables, notamment en ce qui con-
cerne l'épaisseur minimale d'enro-
bage des armatures selon la com-
pacité du béton et l'agressivité du
milieu ambiant.
Voussoirs mixtes
II existe aussi plusieurs exemples
de voussoirs mixtes constitués
d'une ossature métallique (acier ou
fonte) incluant généralement les
faces latérales des voussoirs et
d'un remplissage en béton. A
cause du retrait du béton, les con-
ditions réelles de fonctionnement
d'un tel ensemble sont difficiles à
cerner et l'intérêt économique n'est
pas certain.
Fabrication
des voussoirs en béton
Les voussoirs en béton sont norma-
lement fabriqués dans une usine
de préfabrication (centrale à béton,
atelier de préfabrication des cages
d'armatures, atelier de bétonnage
des voussoirs)
La cadence de fabrication est bien
entendu adaptée au rythme de
creusement des tunnels (pour les
chantiers en cours à l'heure
actuelle, on relève des productions
variant de 50 à 150 voussoirs en
béton par jour). A noter que le cof-
frage des voussoirs est réalisé à
l'aide de moules dont le nombre
dépend notamment du nombre de
voussoirs de géométries différen-
tes. Pour respecter les tolérances
dimensionnelles très strictes qui
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 65
sont généralement imposées (un à
quelques millimètres), il est néces-
saire de disposer de moules très
rigides et dont les joues sont
manœuvrées mécaniquement pour
faciliter le démoulage.
VOUSSOIRS EN FONTE
Rappel historique
C'est vers la fin du 19e siècle (en
1869), presque simultanément en
Angleterre (Tower tunnel de Lon-
dres) et aux U.S.A. que fut mis au
point et utilisé avec succès le fon-
cage horizontal au bouclier. Dès
l'origine, cette méthode a été tout
naturellement associée à l'utilisation
d'éléments de revêtement en fonte.
Depuis cette époque, l'utilisation de
voussoirs en fonte s'est très large-
ment développée dans de nom-
breux pays (Angleterre, France,
U.S.A., Allemagne, ...) conjointe-
ment avec la généralisation de
l'emploi des boucliers et de l'air
comprimé.
Il s'agissait d'abord de fontes gri-
ses à graphite lamellaire qui pré-
sentaient sur l'acier des avantages
décisifs du point de vue de la
résistance à la corrosion et de
l'aptitude au moulage et à l'usi-
nage, et sur le béton, un avantage
sensible à cause de la plus faible
épaisseur du revêtement et du plus
faible poids des voussoirs alors
que le creusement et la pose se
faisaient de façon essentiellement
manuelle.
Par contre, la fonte grise présentait
des qualités moindres que l'acier
du point de vue de la résistance à
la traction et aux chocs, de l'allon-
gement et de la limite élastique.
En 1948, l'introduction de la fonte
ductile, à graphite sphéroïdal a
permis de lever ce handicap puis-
que la fonte ductile cumule les
qualités de la fonte grise (corro-
sion, moulage, ...) avec des perfor-
mances comparables à celles de
l'acier pour ce qui concerne les
propriétés mécaniques. C'est ce
type de fonte qui est actuellement
utilisé de préférence à la fonte
grise.
Les divers modèles
de voussoirs en fonte
Géométrie de l'anneau
Compte tenu des caractéristiques
du matériau, les revêtements en
fonte se caractérisent par rapport
aux revêtements en béton par une
épaisseur (nervures comprises) net-
tement plus faible et donc par une
flexibilité beaucoup plus accentuée
(e = 0/40 à 0/60).
Les anneaux sont généralement
droits; les courbes sont prises en
 circonférentiel (quelques cm) à
faces latérales radiales, que l'on
enfile néanmoins radialement en
jouant sur la flexibilité de l'anneau
et sa faible épaisseur. On évite
ainsi la confection de pièces spé-
ciales (contre-clé de part et d'autre
de la clé). Ce type de clé s'utilise
essentiellement pour les ouvrages
(collecteurs) de diamètre inférieur
à 4 m;
• pour les anneaux ne comportant
que des voussoirs courants, le mon-
tage du dernier voussoir s'effectue
radialement en profitant de la fai-
ble épaisseur de l'anneau et du jeu
entre extrados des voussoirs et
jupe du tunnelier, et en jouant sur
la flexibilité de l'anneau. Ce type
d'anneau (voussoirs français -
figure 22) s'utilise essentiellement
pour les ouvrages de diamètre
inférieur à 4 m.
Géométrie des voussoirs
La géométrie des voussoirs dépend
essentiellement des procédés de
fabrication propres à chaque four-
nisseur.
Les dimensions principales (largeur
droite, corde) des voussoirs élé-
mentaires sont limitées dans la pra-
tique par les dimensions des châs-
sis des chaînes de fonderie auto-
matique qui assurent en contrepar-
tie une constance de qualité très
Figure 18. — Voussoirs en fonte grise (1907) serrée et une cadence de produc-
Tunnel sous la Seine du métro ligne n° 12 à la Concorde tion élevée.
A l'heure actuelle en France, ces
dimensions maximales sont de
l'ordre de 0,70 à 0,75 m pour la
largeur droite P (parallèle à l'axe

J
de l'ouvrage) et de 0,80 m pour la
f I / corde C (figure 21). Sur ces bases,
il faudrait, pour un tunnel de 2 à
4 m de diamètre, compter entre 8
- e et 16 voussoirs élémentaires (d'une
= = —.—-
.-. '—
masse unitaire d'environ 50 kg)
pour constituer un anneau de
0,70 m à 0,75 m de largeur.

\ \
Pour réduire les opérations de
manutention et de montage sur le
site, on constitue, à partir de ces
voussoirs élémentaires, des vous-
soirs préassemblés en usine
(figure 22), constitués chacun de 6
à 10 voussoirs élémentaires. Il suf-
fit ainsi de juxtaposer 3 ou
4 voussoirs préassemblés pour réa-
liser un anneau d'une largeur dou-
Figure 19. — Anneaux de voussoirs fonte ductile (Pont-à-Mousson) ble de celle des voussoirs élémen-
Interposition de cales pour réalisation de tracés courbes taires, soit généralement 2 x
0,70 m = 1,40 m.
Chaque élément présente des
faces latérales percées de trous
permettant l'assemblage circonfé-
interposant des «cales» entre deux Comme dans le cas des voussoirs rentiel et longitudinal des éléments
anneaux droits (figure 19). Les en béton, il convient de distinguer entre eux par boutonnage. A cause
cales sont des anneaux biais de les anneaux à fermeture avec ou de la plus grande flexibilité, l'écar-
très faible épaisseur (3 à 5 cm sans clé: tement des boulons (0,20 à 0,40 m)
pour des diamètres d'ouvrages • pour les anneaux à fermeture à doit être beaucoup plus réduit que
compris entre 1,80 m et 4,50 m). l'aide d'une clé, la clé peut être dans le cas des voussoirs en béton.
La composition d'un anneau n'est soit une clé classique de type à Chaque élément est pourvu d'une
pas fondamentalement différente enfilage radial (figure 20 - vous- lèvre facilitant son positionnement
suivant qu'il doit être posé à l'inté- soirs allemands), soit une sorte de au moment du montage.
rieur du bouclier ou à l'arrière. cale de très faible développement L'élément de voussoir peut en
66 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
 Figure 21. — Voussoir élémentaire (Pont-à-Mousson)

C'est pourquoi, plusieurs fabricants

ont mis au point des voussoirs à
profil ondulé (R.F.A. - figure 24) qui
répondent à ce souci.
Des voussoirs à voile d'intrados
(France - figure 25) sont également
proposés de manière à éviter le
garnissage intérieur systématique
en béton lorsque l'on souhaite amé-
liorer l'écoulement hydraulique
interne (cas des galeries d'assainis-
sement ou d'alimentation en eau).
Le boutonnage entre voussoirs est
effectué de l'intérieur dans des
cages de boulonnage qui seront
remplies de béton après assem-
blage. La cavité externe derrière
le voile d'intrados est générale-
Figure 20. — Clé à enfilage radial (Buderus) ment remplie de béton avant la
(traversée du Rhin à Dûsseldorf) mise en place.
outre comporter, dans sa partie dos et les capacités de la matière
centrale, un trou taraudé équipé sont moins bien utilisées à cause ÉQUIPEMENT DES JOINTS
d'un bouchon, afin de réaliser les du déséquilibre de sa répartition. INJECTIONS DE REMPLISSAGE
injections de blocage. De plus, dans le cas où l'on utilise
Dans le cas des fabrications un tunnelier à confinement, il serait Le revêtement d'un tunnel assume
d'autres pays (R.F.A. ou Grande- avantageux d'éloigner de l'extra- un double rôle:
Bretagne), la longueur circonféren- dos le centre de gravité de la sec- • il assure la stabilité des parois du
tielle des voussoirs élémentaires tion du revêtement pour réduire tunnel par la résistance qu'il
est en général plus grande (de les efforts parasites dus à la pous- oppose à la déformation du terrain
l'ordre de 2 m à 2,40 m) pour une sée du tunnelier. encaissant;
largeur d'anneau de 0,60 m à
1,20 m et il n'y a pas de préassem-
blage. Les anneaux comportent
une clé radiale, deux voussoirs
contre-clé et 4 à 13 voussoirs «cou-
rants» (figure 23). La gamme des
diamètres est plus étendue vers le
haut (jusqu'à 10,80 m au tunnel
autoroutier sous l'Elbe à Hamburg).
Voussoirs fonte
à voile d'intrados
Lorsque l'on étudie les divers cas
de charge du revêtement, on cons-
tate bien souvent que les efforts de
flexion transversale d'ovalisation
s'exercent dans les deux sens avec
des intensités comparables. Or,
dans le cas d'une section de vous-
soir classique à peau d'extrados, le
module d'inertie I/v est très diffé-
rent suivant que l'on considère la
fibre d'extrados ou la fibre d'intra- Figure 22. — Voussoirs préassemblés (Pont-à-Mousson)

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 67

 Figure 23. — Profil en E (métro de Hamburg)
• il assure éventuellement l'étan-
chéité vis-à-vis de la pénétration
dans le tunnel de l'eau contenue
dans le sol (ou, à l'inverse du che-
minement vers le terrain de l'eau
contenue dans la galerie s'il s'agit
de galerie hydraulique).
Dans le cas d'un revêtement cons-
titué de voussoirs, cette double
fonction suppose trois conditions:
• que les joints soient capables de
reporter correctement et sans
déformations excessives les efforts
à transmettre d'un voussoir à
l'autre en raison même des char-
ges apportées par le terrain ou par
le tuimelier: c'est, en principe, l'un
des rôles du dispositif d'assem-
blage des voussoirs entre eux;
• que les joints soient correctement
équipés pour s'opposer, s'il y a
lieu, à la pénétration de l'eau en
provenance du terrain ou au
départ de l'eau en provenance de
la galerie : c'est le rôle du disposi-
tif d'étanchéité des joints;
• que le contact avec le terrain soit
assuré efficacement et en temps
utile pour que l'interaction entre le
terrain et l'extrados du revêtement,
indispensable à sa stabilité et à la
limitation des déformations de l'un
et de l'autre s'exerce correcte-
ment: c'est le rôle de l'injection de
remplissage à l'arrière du bouclier.
68 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Figure 24. — Profil ondulé (m^tro de Vienne)
Dispositifs d'assemblage
des voussoirs
Parce qu'ils sont soumis à des
efforts de natures sensiblement dif-
férentes, on peut distinguer les dis-
positifs d'assemblage qui concer-
nent les joints entre anneaux suc-
cessifs (joints transversaux) de ceux
qui concernent les joints entre
voussoirs d'un même anneau (joints
longitudinaux).
Joints transversaux Figure 28. — Voussoir à voile
d'intrados (Pont-à-Mousson)
Du point de vue mécanique, ces
joints supportent:
• des efforts de compression (éven-
tuellement excentrés) dus à la le long du joint est possible ou non
poussée longitudinale du tonnelier: et dans l'affirmative, un désaffleu-
ces efforts dépendent essentielle- rement peut apparaître entre deux
ment de la conception même du anneaux consécutifs.
tunnelier et de son mode de fonc- Dans cette même hypothèse, cette
tionnement (confiné ou non, à mar- déformation peut être acceptable
che continue ou séquentielle); ou non suivant son amplitude, la
• des efforts de cisaillement dus à nature du revêtement (provisoire
des déformations différentielles des ou définitif) et la destination de
anneaux adjacents, soit en raison l'ouvrage (tunnel hydraulique, fer-
de la position différente des joints roviaire, routier, collecteur, ...).
longitudinaux (joints alternés), soit On peut donc distinguer plusieurs
en raison d'efforts locaux éven- types de joints transversaux suivant
tuels. leur géométrie et les dispositifs
Suivant l'intensité relative de ces qu'ils comportent pour faciliter la
efforts, et suivant la géométrie des transmission des efforts de cisaille-
faces du joint, le glissement radial ment:
• les joints plans sans aucun as-
semblage mécanique: ce sont évi-
demment les joints les plus simples
et qui sont réservés généralement
au cas des revêtements provisoires
où, dans la limite de quelques cen-
t:———— 3D
V -3
Aniicht B-B IC
SchniiïC-C
a. A bossage
b. A rainure et languette
(métro de Madrid)
c. A entaille simple
Figure 26. — Joints transversaux
à géométrie conjuguée
timètres, les désaffleurements sont
acceptables dans la mesure où ils
peuvent être compensés par une
variation locale d'épaisseur du
revêtement définitif;
• les joints (avec ou sans boulon-
nage) à géométrie conjuguée dont
la forme permet la transmission des
efforts de cisaillement (figure 26):
bossages, rainure et languette,
entaille simple).
Dans ce type de joint, il est très
difficile de concilier les nécessaires
tolérances de pose avec l'efficacité
de la transmission des efforts qui
suppose un très faible jeu entre les
faces.
Des contraintes locales très éle-
vées risquent de se développer
dans les zones de transfert et leur
renforcement par armature est sou-
vent impossible en raison même de
la géométrie; il y a donc des ris-
ques de rupture des parties saillan-
tes si les formes ne sont pas très
soigneusement étudiées et testées.
Enfin, les efforts normaux sont
nécessairement concentrés sur une
portion seulement de la surface du
joint, car il n'est pas possible
d'assurer le contact simultané de
l'ensemble de la surface : le calcul
statique devra tenir compte de
cette concentration.
Extrados
Intrados
a. Boulons droits
Douille
plastique
,..,r~
JJvVffi' Anneau
en
im mm
• • . . - -
b. Goujons noyés
c. Boulons traversant
Figure 27. — Joints
à assemblage mécanique
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 69
Parmi ces modèles, le joint à
entaille simple est le seul qui soit
géométriquement compatible (dans
un sens seulement) avec le prin-
cipe des anneaux expansés.
• Les joints plans
à assemblage mécanique
Dans ce type de joint, le glissement
radial est possible le long du joint,
mais son amplitude est limitée par
la présence de tiges métalliques
disposées transversalement à la
surface du joint. Il peut s'agir:
• soit de boulons ou tiges filetées
enfilés à partir d'alvéoles réser-
vées à cet effet à l'intrados de cha-
que voussoir. Pour réduire le
volume des alvéoles, on peut utili-
ser des boulons courbes, ou des
boulons droits enfilés dans l'un des
voussoirs préalablement à la mise
en position du deuxième voussoir
(figure 27 a);
• soit des tirefonds inclinés, qui
permettent de diminuer le nombre
d'alvéoles réservées à l'intrados
des voussoirs;
• soit des goujons métalliques
(figure 27 b) noyés qui sont mis en
place comme dans le cas présent;
• soit des boulons traversants
(figure 27 c) enfilés sur toute la lar-
geur du dernier anneau posé.
Dans la pratique, le jeu sur les dia-
mètres à prévoir entre le boulon et
le trou de réservation est de
l'ordre de 10 à 15 mm de sorte
que, comme dans le cas des joints
à forme conjuguée, les systèmes
d'assemblage jouent surtout le rôle
de guides lors du montage pour
obliger au positionnement précis
des anneaux les uns par rapport
aux autres (notamment si les joints
longitudinaux sont alternés) et évi-
ter le cumul des erreurs qui con-
duirait à des ovalisations inaccep-
tables accompagnés de défauts
d'étanchéité certains. Sous cet
aspect, leur rôle est très important
au moins jusqu'à la réalisation des
injections de bourrage en extrados.
Dans cet esprit, la tendance
actuelle est plutôt vers la réduction
du nombre des boulons (ou gou-
jons) des joints transversaux. Ce
nombre est couramment de 2 à 4
par voussoir, plus exceptionnelle-
ment de 5 ou 6. Lorsque l'on veut
pouvoir alterner les joints longitudi-
naux, il est habituel de répartir à
intervalles égaux les boulons le
long de la couronne du joint.
Joints longitudinaux
Du point de vue mécanique, ces
joints supportent:
• des efforts de compression dus à
l'action du terrain encaissant;
• des efforts de flexion d'ovalisa-
tion dus à cette même action, ces
efforts étant d'ailleurs fortement
réduits au voisinage du joint en rai-
son même de la très faible inertie
de cette section par rapport à la
section courante;
• des efforts de cisaillement trans-
versal résultant également de
l'action extérieure du terrain.
Les risques de glissement radial le
long du joint dépendent ici encore
de la valeur relative de ces diffé-
rents efforts: toutefois, sauf peut-
être pendant la phase d'injection,
tous ces efforts sont ici plus étroi-
tement liés les uns aux autres et la
compression est généralement très
prédominante, ce qui signifie que
le risque de glissement est proba-
blement plus faible que pour les
joints transversaux, mais les consé-
le fonctionnement de la rotule ne
risque pas de nuire à l'étanchéité
du joint.
• les joints à géométrie conjuguée
(généralement boulonnés)
Dans cette catégorie, les joints du
type «à rainure et languette» sont
ceux qui sont le plus utilisés.
Les remarques faites à propos des
joints transversaux au sujet de la
transmission des efforts de com-
pression restent valables.
• les joints plans à assemblage
mécanique demeurant les plus fré-
quents parce qu'us sont les moins
nement liquide). Il est dans ce cas
préférable de prévoir soit des arê-
tes vives ou très légèrement arron-
dies, soit la mise en place sur toute
la longueur du chanfrein d'un joint
en mousse ou similaire.
Garnitures d'étanchéité
des joints
Les tunnels anciens revêtus en
vqussoirs de fonte (grise) compor-
taient des joints étanchés par
matage au plomb dans les engra-

b. De courbures égales (galerie E.D.F. de Penly)

Figure 28. — Joints longitudinaux à rotules

a. De courbures différentes (C.E.R.N. - L.E.P., Genève)

quences éventuelles pourraient en fragiles au montage et que la trans-

être plus graves.
Quoiqu'il en soit, les modèles de
joints utilisés diffèrent assez peu de
ceux des joints transversaux. On
peut distinguer:
• les joints à rotule: lorsque les
joints ne comportent aucun assem-
blage mécanique,.ils sont généra-
lement à rotule, c'est-à-dire que les
voussoirs adjacents présentent des
surfaces cylindriques, respective-
ment concave et convexe, la sur-
face concave ayant une courbure
légèrement plus faible que la sur-
face convexe pour permettre la
rotation (figure 28 a). Mais les cour-
bures peuvent dans certains cas
être égales si l'on compte seule-
ment sur une résistance au cisail-
lement en excluant la rotation
(figure 28 b). Une plastification
locale du béton permet que la sur-
face d'appui soit suffisante pour
transmettre les efforts. Les zones
de béton voisines de ces surfaces
doivent être frettées pour éviter les
ruptures localisées.
Le joint à rotule est en principe,
incompatible avec la présence
d'un boutonnage qui tend à rigidi-
fier le joint et à empêcher le fonc-
tionnement de la rotule.
En cas de revêtement à vocation
d'étanchéité, il faut s'assurer que,
dans les cas les plus défavorables,
70 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
mission des efforts peut se faire en
utilisant la quasi-totalité de la sur-
face (à la seule exception des
engravures d'étanchéité). Les jonc-
tions sont presque toujours réali-
sées au moyen de boulons droits a. A boulons courbes
ou courbes (figure 29 a). (tunnels T.G.V., Villejust)
Mais on peut aussi utiliser des cla-
vettes (figure 29 b) qui liaisonnent Clavette
entre elles des boucles d'armatu- expansive
res du voussoir.
La présence des boulons des joints
longitudinaux concourt au maintien
de la précision de pose en évitant
la dérive progressive (alignement
des voussoirs et respect de la pla-
néité des faces entre anneaux).
Le nombre de boulons par joint est
de 2 ou 3. Il est le plus fréquem-
ment égal à 2.
A noter qu'il était habituel de pré-
voir un chanfrein le long des arê-
tes d'extrados des joints transver-
saux et longitudinaux pour faciliter
la préfabrication des voussoirs. Ce
chanfrein peut présenter, au niveau
des joints longitudinaux juste après
la pose des voussoirs, un inconvé-
nient du point de vue de l'étan-
chéité du joint arrière du tunnelier
(étanchéité vis-à-vis du coulis b. A clavettes expansibles
d'injection, de l'eau du terrain (système Charcon)
encaissant, ou encore de la boue Figure 29. — Joints longitudinaux
provenant de la chambre avant à assemblage mécanique
dans le cas d'un tunnelier à confi-
vures réservées à cet effet à l'in-
trados.
Dans le cas des premiers voussoirs
en béton, l'étanchéité des joints
était assurée par une simple appli-
cation de peinture bitumineuse
(brai ou brai/époxy) sur toute la
surface du joint. A titre conserva-
toire, une engravure était réservée
en intrados pour se garder la pos-
sibilité d'y placer un cordon d'étan-
chéité complémentaire (amiante
ciment ou boudin bitumineux). Mais
cette possibilité a été en fait très
rarement utilisée et l'étanchement
des fuites a été généralement
obtenu au moyen d'injections com-
plémentaires en extrados au tra-
vers des trous d'injections réservés
dans les voussoirs.
Compte tenu de l'expérience
acquise, on estime aujourd'hui que
l'obtention d'une bonne étanchéité
des joints d'un revêtement préfa-
briqué est la résultante de plu-
sieurs facteurs:
• la réalisation d'une très bonne
planéité et d'une très bonne préci-
sion des faces des joints (tolérances
de l'ordre du mm);
• la mise en place d'un dispositif
linéaire d'étanchéité (généralement
à l'intérieur d'engravures spéciale-
ment aménagées) dans l'épaisseur
même du joint, côté extrados;
• le montage précis des voussoirs
les uns par rapport aux autres pour
limiter les rotations ou les glisse-
ments le long des joints;
ainsi qu'à titre complémentaire,
• la réservation d'engravures pour
une éventuelle étanchéité d'intra-
dos et la possibilité d'injections
locales en extrados.
La planéité et la précision des
faces dépendent naturellement des
conditions de fabrication des vous-
soirs, de même que la précision du
montage dépend en grande partie
de la conception du tunnelier, du
Figure 30. — Garnitures en néoprène (profils types Phœnix)
mode d'assemblage des voussoirs,
de la régularité des injections de
bourrage et de l'entraînement des
équipes.
Les garnitures d'étanchéité propre-
ment dites, actuellement utilisées
sont de plusieurs types et le choix
des caractéristiques précises
dépend des conditions prévisibles
de fonctionnement, notamment :
pression hydrostatique et débatte-
ment du joint. Il faut savoir que le
coût du dispositif peut varier dans
d'assez larges proportions en fonc-
tion de la sévérité des hypothèses
retenues pour ces conditions de
fonctionnement.
Il existe actuellement deux catégo-
ries distinctes de garnitures suivant
qu'elles sont constituées de maté-
riaux simplement compressibles ou
expansibles.
Garnitures compressibles
Les matériaux utilisés sont des
caoutchoucs synthétiques purs
(néoprène). La section de la garni-
ture (figure 30) et celle de l'engra-
vure dans laquelle elle sera placée
sont choisies de telle sorte que,
lorsqu'elle n'est soumise à aucun
effort de compression, la garniture
déborde légèrement (2 à 5 mm en
général) du volume de cette engra-
vure. Par ailleurs, le profil de la
garniture comprend un certain
nombre d'alvéoles d'un volume suf-
fisant et disposé de telle sorte que,
lorsque les faces des voussoirs ten-
dent à venir au contact sous l'effet
des efforts auxquels ils sont soumis,
les garnitures ne s'opposent pas à
ce contact et occupent alors le seul
volume de l'engravure qui leur est
réservée. On dispose très généra-
lement une garniture sur chacune
des faces du joint (figure 31), et le
contact entre elles est d'autant plus
serré que les faces des voussoirs
sont plus rapprochées.
L'efficacité du joint peut, par exem-
ple se mesurer par l'amplitude
maximale d'ouverture du joint qu'O
autorise sous une pression hydros-
tatique donnée jusqu'à ce qu'appa-
raissent les premières fuites. Pour
les modèles courants, on obtient
des valeurs de l'ordre de 4 à
5 mm sous 2 bars.
Les dimensions de la section et cel-
les de l'engravure pourront être
différentes suivant les performan-
ces exigées.
Les angles de chacun des vous-
soirs, où 3 ou 4 pièces sont au con-
tact, sont des points singuliers qui
nécessitent une particulière atten-
tion. Pour obtenir une efficacité
comparable à celle des parties
courantes, on a tendance à préfa-
briquer des cadres de garniture
formés aux dimensions exactes de
chaque type de voussoir et com-
portant des raccords d'angles vul-
canisés. Chaque voussoir est muni
d'une garniture sur chacune de ses
quatre faces.
L'engravure qui reçoit la garniture
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 71
::VVtathe6srichtung
•-"•! tfriyingtfrecl/on
a. Avant b. Après
compression compression
Figure 31. — Garniture
en néoprène
est généralement disposée dans le
tiers extérieur du joint et en tous
cas suffisamment loin de l'intrados
pour que les trous de boulons, s'ils
existent, soient situés à l'intérieur
du joint et donc protégés par lui.
Garnitures expansibles
Récemment sont apparus sur le
marché, tout d'abord au Japon,
puis en Europe, des matériaux for-
més d'un mélange de caoutchouc
synthétique et de résines insolubles
ayant la propriété de gonfler forte-
ment en présence d'eau. Pour cer-
tains de ces matériaux, la capacité
d'expansion peut atteindre en pré-
sence d'eau pure, une quinzaine
de fois le volume initial au bout
d'une soixantaine d'heures. Ces
propriétés sont d'un grand intérêt
pour l'adaptabilité de la garniture
aux mouvements éventuels des
joints. Elles permettent d'utiliser
des garnitures de section plus
réduite pour répondre à une même
amplitude de débattement du joint.
Les garnitures sont commerciali-
sées en différentes sections
(figure 32) qui varient par la lar-
geur (20 à 25 mm) et l'épaisseur (3
à 7 mm) et qui peuvent être utili-
sées soit sur une seule face, soit
sur chacune des faces en vis-à-vis
(figure 33).
La faible épaisseur et les capacités
de gonflement dispensent de la
nécessité de prévoir des disposi-
tions particulières dans les angles.
Il faut néanmoins tenir compte de
plusieurs précautions d'emploi
indispensables:
• les garnitures doivent être très
sévèrement protégées pendant leur
stockage et leur transport pour évi-
ter toute humidification et gonfle-
ments intempestifs avant la mise en
place ;
• a contrario, lors de la mise en
place, le gonflement n'est pas
immédiat: l'étanchéité n'est réelle-
ment obtenue qu'au bout de quel-
ques heures.
Si les venues d'eau dans le terrain
sont abondantes, on n'obtiendra
donc pas l'étanchéité immédiate,
ce qui peut être d'autant plus
gênant que la vitesse de progres-
sion du tunnelier est rapide. Pour
réduire cet inconvénient, il pourra
être nécessaire d'utiliser un profil
composite formé d'une partie en
néoprène pur et d'une partie en
matériau expansible (figure 34);
__ r %F=f1
j-r CTjapt
1 Verschiedene Profile
Varions Profiles
Figure 32. — Garnitures expansibles. Profils types Hydrotite
a. Sur une face du joint
Figure 34. — Garniture expansible. Exemples de positionnement
néoprène
a. Joint transversal
Figure 38. — Garniture d'étanchéité pour voussoirs fonte (Pont-à-Mousson)
Dispositions particulières
aux voussoirs en fonte
Dans le cas des voussoirs en fonte,
la garniture d'étanchéité est cons-
tituée généralement par des ban-
des de bitume ou de néoprène qui
sont appliquées sur chaque face du
joint et qui sont serrées l'une con-
tre l'autre par le boulonnage à
l'intérieur d'une alvéole fermée
constituée par les formes des faces
de joints (figure 35).
Les injections de blocage
Cette opération, qui consiste à rem-
plir l'espace annulaire de l'ordre
d'une dizaine de centimètres situé
72 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
• le taux des gonflements peut être
sensiblement réduit si l'on se
trouve en présence d'eau chargée
de ciment ou d'eau saline. Il faudra
donc tenir compte de cette réduc-
tion si de telles conditions peuvent
être rencontrées;
• enfin, dans les cas où des cycles
successifs de gonflement et de
retrait sont à craindre (nappes
intermittentes), le comportement du
matériau dans ces conditions par-
ticulières devra être spécialement
étudié.
b. Sur les 2 faces
entre l'extrados des voussoirs et le
terrain, a en principe pour double
fonction d'assurer le blocage des
anneaux de revêtement en limitant
leur ovalisation, et de minimiser les
tassements de surface.
Les produits utilisés sont générale-
ment des coulis ou des mortiers
composés de sable/ciment ou de
ciment/cendres volantes et, chaque
fois que cela est possible, des
matériaux d'abattage du tunnel.
Dans certains cas, on remplit le
vide annulaire de granulats pulvé-
rulents, l'injection de coulis étant
alors reportée dans une phase
ultérieure.
La composition des produits est
adaptée pour répondre de manière
Figure 33. — Exemple
de profil composite
satisfaisante à des exigences oppo-
sées. Ils doivent en effet être suffi-
samment fluides pour faciliter la
mise en œuvre et remplir parfaite-
ment le vide annulaire, mais être
assez consistants pour éviter les fui-
tes à travers les joints de jupe ou
de voussoirs et les cheminements
à l'extrados du bouclier.
Leur temps de prise et leurs carac-
téristiques mécaniques sont adap-
tés aux conditions de chantier
(vitesses d'avancement, conver-
gence des terrains, ...).
Pour des raisons d'efficacité, les
injections sont effectuées au fur et
à mesure de la progression de la
jupe de façon à éviter la création
de vide.
Deux procédés de mise en oeuvre
sont utilisés. Le plus fréquent con-
siste à réserver des trous dans
chaque voussqir et à réaliser des
injections radiales par 2, 3 ou
4 points de la dernière auréole
ayant échappé au joint arrière de
jupe.
néoprène
b. Joint longitudinal
Le second procédé permet d'effec-
tuer la mise en œuvre des coulis
à l'endroit même où le vide tend à
se former grâce à des conduites
disposées longitudinalement sur la
jupe.
La pression de mise en œuvre tient
compte de la nature du produit
injecté, du mode d'exécution et
des données géologiques (hauteur
de couverture et charge hydrauli-
que). Une pression de 2 à 4 bars
en clé est fréquente et doit être
maintenue jusqu'à la prise du
coulis.
Notons enfin, que le contrôle des
pressions de travail et de volume
de matériau injecté constituent l'un
des moyens usuels pour s'assurer
du bon remphssage du vide d'ex-
trados et détecter les éventuelles
anomalies de creusement
CRITÈRES DE CHOIX
D'UN TYPE
DE REVÊTEMENT PRÉFABRIQUÉ
Voussoirs préfabriqués
ou revêtement coulé en place
Avant de choisir un type de vous-
soir, il convient de s'interroger sur
l'opportunité de recourir à ce type
de revêtement de préférence aux
solutions traditionnelles et notam-
ment au revêtement en béton coulé
en place
Les revêtements en voussoirs pré-
sentent l'avantage de constituer
une structure qui peut être consi-
dérée comme définitive mais dont
l'efficacité est néanmoins totale et
immédiate dès leur pose qui
s'effectue en général tout près du
front d'attaque
Ils procurent une garantie inégala-
ble en ce qui concerne la qualité
du béton, le positionnement des
armatures et la précision dimen-
sionnelle, notamment en épaisseur
Grâce à la présence des joints qui
les rendent plus flexibles, ils pos-
sèdent une faculté d'adaptation
bien supéneure vis-à-vis des efforts
parasites éventuels
En cas de variabilité de la qualité
du terrain, leur cadence de pose
peut s'adapter plus facilement aux
variations de la vitesse de progres-
sion de la machine car elle n'est
pas tributaire de la durée de dur-
cissement du béton
Les revêtements en voussoirs pré-
sentent par contre l'inconvénient
d'un coût de fabrication relative-
ment élevé (nécessité d'armatures
s'il s'agit de béton et investisse-
ments élevés), ils constituent bien
souvent un mode de soutènement
exclusif, c'est-à-dire que leur choix
conditionne généralement celui du
matériel de réalisation de l'ouvrage
et qu'il ne permet pas la juxtaposi-
tion de plusieurs modes de soutè-
nement le long du même ouvrage
Comme ils constituent très souvent
à eux seuls à la fois le soutènement
provisoire et le revêtement défini-
tif, toute comparaison économique
doit évidemment tenir compte de
cette double fonction De plus, en
raison même de leur répétitivité, ils
se prêtent parfaitement à l'mdus-
trialisaùon et à la mécanisation tant
pour leur fabrication que leur mise
en place
Ils sont tout particulièrement indi-
qués en cas de tunnels creusés en
terrain meuble, voire cohérent,
hors d'eau ou sous-nappe phréati-
que, en liaison avec l'utilisation de
tunneliers mécanisés à front ouvert
ou à confinement
Dans les cas exceptionnels où ils
seraient utilisés en présence de
terrain rocheux, leur mise en
œuvre doit tenir compte de la
nécessité de permettre une conver-
gence éventuelle du terrain encais-
sant pour éviter les concentrations
de contraintes qui peuvent être
considérables si les déformations
sont trop strictement empêchées
Double revêtement
Dans les tunnels anciens, le revê-
tement en voussoirs était très géné-
ralement doublé d'un anneau inté-
rieur en béton armé coulé en
place En cas de terrains aquifères,
une feuille d'étanchéité était placée
à l'intrados de l'anneau extérieur
des voussoirs Pour des raisons
pratiques de mise en place du
béton, l'épaisseur de l'anneau
interne ne peut guère être infé-
rieure à 0,20 m
Avec les perfectionnements appor-
tés à l'efficacité des garnitures de
joints entre voussoirs, la tendance
actuelle, dans le cas des voussoirs
en béton, est à la suppression de
l'anneau interne II peut être néan-
moins utile dans certains cas parti-
culiers suivant la destination de
l'ouvrage, notamment s'il s'agit de
galènes hydrauliques (amélioration
de l'écoulement)
Le double revêtement est égale-
ment recommandé lorsque le revê-
tement extérieur est constitué de
voussoirs fonte
Voussoirs fonte
ou voussoirs béton
Entre les voussoirs fonte et les
voussoirs béton, le choix sera
essentiellement d'ordre économi-
que, mais il devra tenir compte de
quelques considérations spécifi-
ques liées notamment aux condi-
tions de fabrication et de pose des
éléments
Le revêtement en fonte ductile pré-
sente les avantages spécifiques à
ce matériau qui se traduisent
essentiellement par
• des caractéristiques mécaniques
élevées d'où découlent un encom-
brement réduit et une légèreté des
voussoirs telle que leur manuten-
tion manuelle ou semi-mécamsée
est généralement possible,
• une certaine flexibilité du revête-
ment qui facilite la mise en place
des éléments de clés sans obliga-
toirement nécessiter l'utilisation
d'éléments spéciaux et l'organisa-
tion des approvisionnements en
conséquence,
• une bonne résistance aux chocs
qui s'accommode de conditions de
manutention moins sophistiquées,
• la possibilité de réaliser des
courbes à faible rayon
En contrepartie de ces avantages,
et notamment de la légèreté et de
la flexibilité du revêtement, il y a
lieu de s'assurer lorsque le creu-
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 73
sement est réalisé au tunnelier que
ses réactions d'appui pourront être
correctement supportées par les
anneaux de revêtement en place
Cette condition peut être détermi-
nante pour le dimensionnement du
revêtement dans les cas les plus
défavorables, c'est-à-dire lorsque
l'on rencontre l'un des cas sui-
vants
• lorsque l'on utilise un tunnelier à
front pressurisé (air comprimé, con-
finement hydraulique ou solide)
notamment si la pression est élevée
(par exemple plus de 2 daN/cm2),
• lorsque l'avancement du tunne-
lier se fait en continu, c'est-à-dire
avec creusement et pose simulta-
née du revêtement
En accord avec l'ensemble de ces
considérations, la tendance actuelle
semble plutôt en faveur des revê-
tements en fonte dans le cas des
chantiers peu mécanisés pour des
diamètres compris entre 2 et 5 m
et lorsque l'on utilise des bouchers
à front ouvert ou faiblement pres-
surisés Elle est au contraire nette-
ment en faveur des revêtements en
béton dans les autres cas et notam-
ment pour les grands diamètres et
les tunneliers fortement mécanisés
Chaque cas particulier doit néan-
moins faire l'objet d'un examen
spécifique en fonction de tous les
paramètres en jeu tels que condi-
tions locales, volume du chantier
justifiant ou non des investissements
spécifiques, tolérances dimension-
nelles acceptables
Choix d'un modèle
de voussoirs
Parmi les nombreux types de vous-
soirs décrits aux précédents chapi-
tres et dont la liste n'est pas
exhaustive, beaucoup présentent
des qualités tout à fait comparables
et le choix résulte souvent plus
directement d'habitudes nationales
que de considérations techniques
précises Néanmoins certains
modèles peuvent être mieux adap-
tés à telle ou telle particularité du
projet et le présent chapitre a pour
objet de tenter de dégager quel-
ques critères objectifs sur ce choix
Les critères peuvent être de plu-
sieurs natures différentes suivant
qu'ils se rapportent
• aux caractéristiques géométri-
ques de l'ouvrage projeté,
• à son environnement géotechni-
que et hydrogéologique,
• aux conditions de sa construc-
tion,
• aux conditions liées à son exploi-
tation ,
• à certaines exigences spécifiques
diverses
Caractéristiques géométriques
du tunnel
Bien qu'il existe quelques exem-
ples de réalisation en voussoirs
préfabriqués d'ouvrages voûtés
non circulaires (voûtes Jacobson
des lignes R E R à Pans), les vous-
soirs sont le plus souvent réservés
aux tunnels de section circulaire
Pour éviter l'encombrement exces-
sif de la galène par les voussoirs
en cours d'approvisionnement, il
existe nécessairement une dimen-
sion maximale des voussoirs à res-
pecter qui dépend elle-même du
diamètre de la galerie Cette
dimension maximale concerne à la
fois la largeur des anneaux et le
développement circonférentiel de
chaque voussoir, donc le nombre
de voussoirs par anneau
En ce qui concerne la largeur des
anneaux, on constate dans les pays
où la production des voussoirs
béton est importante et fortement
industrialisée que, la tendance est
à une certaine uniformisation de
cette dimension quelque soit le dia-
mètre (0,61 m en Grande-Bretagne,
0,90 m au Japon) Mais lorsqu'il
s'agit de chantiers suffisamment
importants pour qu'une production
autonome soit organisée, la largeur
des anneaux doit être optimisée en
fonction de l'organisation générale
du chantier Sans pouvoir fixer de
règle absolue, on peut seulement
indiquer que cette largeur est très
généralement comprise entre le
dixième et le quart du diamètre
intérieur du tunnel II ne faut pas
perdre de vue le fait que la lar-
geur de l'anneau conditionne la
longueur à donner à la jupe du
bouclier pour qu'un recouvrement
suffisant subsiste à tout moment
entre la queue du bouclier et le
dernier anneau posé
Le nombre de voussoirs dans un
anneau dépend à la fois des con-
traintes géométriques du tunnel et
des moyens de manutention dont
on dispose II n'est que très rare-
ment inférieur à 4 (clé non com-
prise) et peut atteindre 12 à 15
dans le cas des grands diamètres
La tendance, pour les grands chan-
tiers est plutôt à une réduction du
nombre de voussoirs qui est le plus
souvent compris entre 5 et 8
Enfin, dans le cas des «mini-
tunnels» dont le diamètre mténeur
est inférieur à 1,50 m, il est le plus
souvent préférable d'utiliser des
éléments de tubes monolithiques
en procédant par la méthode du
«pousse-tube» car la mise en place
de voussoirs ne peut se faire que
dans des conditions très difficiles
Dimensionnement
Les conditions de l'environnement
géotechnique et hydrogéologique
sont bien évidemment déterminan-
tes en ce qui concerne le dimen-
sionnement du revêtement et plus
particulièrement son épaisseur
On se référera pour l'établissement
des calculs justificatifs, aux
Réflexions du Groupe n° 7 de
74 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
l'A F T E S sur les Méthodes Usuel-
les de Calcul du Revêtement
(T O S - Numéro Spécial de juillet
1982, pages 98 et suivantes) et aux
Recommandations pour l'emploi de
la méthode convergence-
confinement (T O S - Numéro Spé-
cial de novembre 1984, pages 149
et suivantes)
II y aura heu de tenir compte de
la présence des joints, qui consti-
tuent des sections où l'inertie du
revêtement est plus faible Par
exemple, lorsque l'on utilise les
méthodes des «ressorts» et/ou des
«barres», il est possible de donner
au revêtement une inertie équiva-
lent découlant de la formule de
MUIR WOOD, ou encore de modé-
hser l'inertie réelle du joint par
rapport à celle de la section cou-
rante, ce qui permet d'estimer les
efforts dans les boulons d'assem-
blage
Les charges supportées par le
revêtement pourront être calculées
en appliquant la méthode «conver-
gence/confinement» en tenant
compte notamment dans le cas
d'un double revêtement, des efforts
à court terme agissant sur la coque
externe seule et des effets différés
agissant sur l'ensemble des deux
coques
Par ailleurs, les efforts liés aux con-
ditions de mise en oeuvre des
voussoirs doivent être pris en
compte poussée longitudinale du
tunneher, efforts de manipulation
des voussoirs depuis l'usine de
préfabrication jusqu'au montage
par l'érecteur
Conditions d'exploitation
de l'ouvrage
II s'agit des contraintes qui décou-
lent de la destination même de
l'ouvrage et qui peuvent condition-
ner certaines des caractéristiques
du revêtement (aspect de surface,
étanchéité, )
Ainsi, dans le cas des galeries
hydrauliques (aménagements hy-
dro-électnques ou collecteurs) les
parois de l'ouvrage doivent être
aussi lisses que possible Plusieurs
solutions sont alors possibles s'il
s'agit de voussoirs en béton, on
s'efforcera de réduire le nombre et
les dimensions des alvéoles en
préférant les voussoirs massifs aux
voussoirs nervures On s'efforcera
d'optimiser le projet en comparant
des solutions hydrauliques équiva-
lentes comportant, soit le cachetage
des alvéoles s'il est techniquement
possible, soit la réalisation d'une
section élargie S'il s'agit de vous-
soirs fonte, un revêtement mténeur
en béton coulé en place sera pres-
que toujours nécessaire
Dans le cas des autres tunnels en
terrains aquifères, on attachera une
importance toute particulière à
l'étanchéité du revêtement, ce qui
entraînera la recherche de solu-
tions comportant des tolérances de
fabncaùon particulièrement strictes
pour les faces au contact, la mise
en place de cordons d'étanchéité
spécialement adaptés (pression
hydrostatique, présence perma-
nente ou temporaire de l'eau,
pérennité des maténaux d'étan-
chéité, ), l'utilisation de voussoirs
de grandes dimensions pour limiter
le développement des joints, la
mise en place de liaisons (boulons,
tirefonds, ) entre les voussoirs
pour limiter les déformations
Enfin, dans le cas de galènes
hydrauliques ou d'assainissement,
l'étanchéité de l'intérieur vers
l'exténeur devra être correctement
assurée dans les différentes hypo-
thèses de fonctionnement et notam-
ment dans le cas de galeries en
charge dans lesquelles les joints
radiaux peuvent être soumis à des
efforts de traction S'il s'agit de
galènes en charge, on sera géné-
ralement amené à prévoir en com-
plément un blindage métallique
intérieur II y a heu alors d'appor-
ter un soin tout particulier aux
injections de bourrage et de col-
lage tant entre le blindage et le
revêtement qu'à l'extrados du
revêtement pour assurer un contact
parfait avec le terrain encaissant
Contraintes liées aux conditions
de mise en place du revêtement
• Pose à l'abri de la jupe d'un tun-
nelier ou directement contre le
terrain
Lorsque le revêtement est posé à
l'abri de la jupe (cas des terrains
incohérents), les voussoirs peuvent
être boulonnés entre eux dans les
deux directions et le blocage au
terrain se fait par injection de mor-
tier ou de coulis
Lorsque le revêtement est posé
directement contre le terrain, à
l'arrière de la jupe, les anneaux
peuvent être expansés, par exem-
ple par effet de vérins ce qui per-
met d'éviter l'injection de bour-
rage Le boutonnage des voussoirs
entre eux est alors impossible et la
réalisation d'une étanchéité effi-
cace est plus difficile Les voussoirs
sont alors simplement articulés
entre eux et ne constituent qu'un
revêtement provisoire complété
ensuite par un anneau mténeur
coulé en place
• Nécessité ou non d'assurer un
appui permanent longitudinal pour
la progression du tunneher
Dans le cas des tunneliers à confi-
nement, un appui arrière perma-
nent est nécessaire, y compns en
dehors de la phase de creusement
Cet appui peut n'être assuré que
par une partie seulement des
vérins agissant de façon asymétri-
que par rapport à l'axe du tunnel
Le revêtement doit alors présenter
une section suffisante pour équili-
brer les réactions dans toutes les
hypothèses de chargement.
L'épaisseur minimale à donner au
revêtement dépend alors de la
configuration des vérins du tunne-
lier et de leurs semelles d'appui.
• Conditions de préhension et de
manutention des voussoirs sur l'aire
de préfabrication et de stockage,
pendant le transport jusqu'à la zone
de montage en tunnel et pendant la
mise en place de l'anneau (érec-
teur).
Ces conditions sont souvent déter-
minantes non seulement pour
l'armature des voussoirs, mais éga-
lement pour le dessin des réserva-
tions diverses (alvéoles de boulon-
nage, réservations spéciales, ...).
• Facilité et rapidité de mise en
place des voussoirs.
La conception même des voussoirs,
de leurs faces d'appui et de leur
mode d'assemblage doit à la fois
faciliter la mise en place rapide, et
garantir le non-cumul des toléran-
ces d'anneau à anneau pour éviter
l'accentuation des déformations.
Conditions spécifiques diverses
• Déformabilité - Corrosion.
Les matériaux constitutifs du revê-
tement devront satisfaire aux éven-
tuelles conditions spécifiques de
l'ouvrage en ce qui concerne la
déformabilité maximale et la résis-
tance à la corrosion.
• Conditions diverses - Points sin-
guliers - Pénétrations.
Si l'ouvrage comporte des points
singuliers ou des pénétrations laté-
rales, le revêtement devra être
conçu pour permettre la réalisation
de ces ouvrages (démolition ou
démontage de voussoirs). Dans cer-
tains cas, il peut être intéressant de
réaliser en voussoirs fonte ou en
acier certaines portions de revête-
ment pour en faciliter le démon-
tage ultérieur.
Le respect de tous ces critères ne
peut être dissocié de celui des
contraintes économiques qui con-
duisent en général à la définition
d'un compromis (ainsi une diminu-
tion de la largeur des anneaux qui
permet une plus grande souplesse
vis-à-vis des rayons de courbure
conduit à l'accroissement du nom-
bre des voussoirs donc du linéaire
de joints d'étanchéité par exem-
ple).
Enfin, tout en tenant compte de
l'ensemble de ces contraintes, le
choix du type de voussoirs et son
dimensionnement doivent se faire
dans le respect des règles habi-
tuelles de conception des ouvrages
(en particulier Recommandations
A.F.T.E.S.) en fonction des caracté-
ristiques propres de chaque maté-
riau.

DEX prescrit les joints RX Volclay

.QivOLCLAY

Le joint RX est constitué de bentonite de sodium naturelle (75%) et de

caoutchouc butyl (24,9%). Il est présenté en rouleau de 5 m (soudure
à froid par simple pression des extrémités).
Ces joints peuvent être appliqués sur support humide et sont rendus effi-
caces par la présence de l'eau contenue dans le terrain. Ils sont applica-
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télefax: (1)48.67.92.35
 DIFFICULTES PARTICULIERES RENCONTRÉES
POUR LA CONSTRUCTION DE LA GARE SAINT-MICHEL
DU RER LIGNE B

C. SELOSSE
Le 17 février 1988, était ouverte à ensuite exécuté par phases alter-
l'exploitation la gare Saint-Michel - Ingénieur en chef
nées de traitement de terrain et de
Notre-Dame, assurant rintercommu- creusement, à l'avancement.
nication entre les lignes B et C du de division R.A.T.P. Comme pour l'ensemble des tra-
RER (photo 1). vaux, la mise en œuvre des traite-
Cette mise en service signe la fin
dans le sous-sol de Paris d'un
grand chantier dont les premiers
pas en 1982 ont ouvert la voie à
des travaux délicats utilisant large-
ment la panoplie des méthodes de
creusement en souterrain (voir
T.O.S. n° 59) (*).
En complément des nombreux pro-
blèmes techniciues posés par l'exé-
cution des ouvrages, la géologie a
mis son point d'honneur à apporter
aux ingénieurs quelques nouveau-
tés pour exercer leurs talents.
Deux zones se sont particulière-
ment signalées sur ce point: les
ouvrages souterrains de l'accès
Sud et une gaine d'escaliers méca-
niques sous la rue de la Cité pour
l'accès Nord.
Photo 1. — Inauguration de la nouvelle gare «Saint-Michel - Notre-Dame»
LES OUVRAGES SOUTERRAINS
DE L'ACCÈS SUD

Ils comportent, depuis l'extrémité

Sud de la gare ligne B deux gai-
nes d'escaliers de 6,70 m de large,
inclinées à 30° et reliées par un
couloir en palier de même largeur
et de 22 m de longueur.
La demi-section supérieure de ce
dernier ouvrage est située entière-
ment sous des immeubles vétustés
à l'angle des rues de la Harpe et
Saint-Séverin, dans les alluvions
anciennes, immédiatement sous le
contact avec les alluvions moder-
nes (photo 2).
La réalisation est entreprise à par-
tir d'un puits de 4 m x 4 m, futur
accès direct pour les pompiers. Un
traitement de terrain exécuté
depuis le niveau 29,0 NGF permet
le creusement d'un premier tron-
çon d'un élément de 10 m de cou-
loir et celui de la gaine supérieure.
Le terrassement et le bétonnage de
la demi-section supérieure sont
d'abord réalisés; l'ouvrage est

(*) Voir T.O.S. n03 59 et 72, Compte rendu Photo 2. — Plan et profil en long des ouvrages avec phases d'exécution
des journées A.F.T.E.S. de Lyon.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 77

mente de sol a été particulièrement
délicate :
• les cadences de forage sont res-
tées inférieures à 50 ml/poste;
• l'injection a été effectuée à
cadences lentes, voire très lentes
— inférieure à 250 1/h par presse
— avec une pression très limitée
(0,3 MPa en place) sous contrôle
tppographique systématique quoti-
dien.
La sensibilité toute particulière des
bâtiments anciens justifie ces pré-
cautions qui ont permis de limiter
à des valeurs acceptables les mou-
vements habituellement liés à cette
opération.
Le traitement des alluvions se fait
sur la base d'une pré-injection de
coulis de bentonite-ciment puis de
gel de silice : les pourcentages, sur
la base du volume de terrain traité
étaient de 7% et 25% pour les allu- Photo 3. — Terrassement du premier plot
vions modernes et 7% et 35% pour
les alluvions anciennes. Chaque
phase a souvent été décomposée
elle-même en deux, avec une pre-
mière passe à 70% du volume
théorique du fait de la réaction des
immeubles.
Le creusement de la première
phase s'est réalisé dans de bonnes
conditions pendant les premières
travées, puis la cohésion du terrain
est devenue de plus en plus pré-
caire et les mouvements enregis-
trés au niveau des structures sus-
jacentes ont nécessité l'arrêt du
terrassement une travée plus tôt
que prévu. Un gendarme systéma-
tique, avec bourrage à la paille a
dû être mis en œuvre dans les
quatre dernières travées (photo 3).
L'absence de cohésion était liée à
des poches de terrain pollué noir,
d'importance croissante au fur et à
mesure de l'avancement: le traite-
ment y était inopérant alors que les Photo 4. — Traitement à l'avancement sous sas
zones proches non polluées étaient
parfaitement consolidées et étan-
chées. Le couloir noire disparais- ment ainsi que de stockage ont geable à ce problème par la sur-
sait assez rapidement après la mise milité en faveur de ce choix. veillance rigoureuse des conduites
à l'air. Le deuxième tronçon a donc été cheminant en égout jusqu'à la zone
A partir du front de terrassement, entrepris sur ces bases. La perfo- de mise en œuvre.
plusieurs échantillons ont été pré- ration, réalisée systématiquement L'ensemble de ces contraintes, lié
levés à l'abri de l'air et de la sous sas (photo 4) permet l'équipe- à celles précédemment évoquées
lumière et ont servi à des études ment en tubes: le prélavage est pour les injections traditionnelles a
et essais au laboratoire afin de obtenu par simple injection de la induit un délai de 6 mois au lieu
trouver une méthode appropriée solution oxydante. Le traitement de 3 mois et demi initialement
pour conférer à ces poches une prévu est ensuite réalisé. La prévu : pour les traitements de sol,
cohésion convenable évitant tout méthode a donné toute satisfaction, par contre la qualité du résultat
risque lors du creusement. Basée mais le tronçon de 25 m a dû être obtenu a permis le creusement
sur les caractéristiques fortement réalisé par passes successives de dans un délai très court, inférieur
réductrices du produit polluant, 8 à 10 m en recouvrement néces- d'un mois à la prévision (photo 5).
d'origine organique et dont la sitant le reforage systématique des
teneur dépassait 3%, elle consiste trous équipés.
à effectuer un prélavage du terrain L'oxydation rapide de tous les élé-
en place avec un oxydant. Les ments métalliques a été une sujé- LA GAINE DE L'ACCÈS NORD
essais en laboratoire ont confirmé tion supplémentaire pour la mise
les possibilités de cette hypothèse. en œuvre et il a fallu procéder à L'ouvrage, incliné à 30° et de
Il a donc été décidé d'appliquer un remplacement systématique et 6,70 m d'ouverture finie, est
ce principe sur le chantier en utili- fréquent des conduites et pompes. implanté sous la rue de la Cité. Il
sant comme oxydant le persulfate L'éloignement de la centrale (150 m), relie un couloir horizontal, à l'angle
de sodium en solution à 1%: les implantée sur les berges de Seine de la Préfecture de Police, à une
problèmes de coût, de mise en en raison des contraintes du site, salle des billets dont le radier est
œuvre et de délai d'approvisionne- apporte un complément non négli- à la cote 28,00 NGF, la nappe
78 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Photo 5. — Terrassement dans les terrains traités après lavage au persulfate de sodium

phréatique s'établissant à la cote ciel ouvert située dans l'axe de la

26,50 NGF à l'étiage avec une crue chaussée, avec couverture partielle
prévisible pendant les travaux à la par platelages permettant le main-
cote 29,00 NGF (photo 6). tien de trois voies de circulation.
A proximité immédiate de l'ou- Lors du terrassement de la galerie,
vrage, deux sondages carottés et à la cote 24,00 NGF en toit, un
les puits d'essais «Petit Pont» ont débourrage important se produit Photo 6. — L'accès Nord.
permis de préciser la géologie au avec 3 un débit de l'ordre de Plan et profil en long
droit des ouvrages: 15 m /h, dans l'angle supérieur
• toit des marnes à 20,00 NGF; côté Préfecture. Le volume de ter-
• toit des alluvions anciennes à rain entraîné est estimé à 10 m3. les débourrages proviennent d'un
24,00 NGF; Un ensemble de forages depuis la banc de «terrain noir» pollué, de
• toit des alluvions modernes à surface permet le remplissage des 50 cm d'épaisseur environ, sous la
28,00 NGF. vides créés et l'arrêt des venues cote 24,00 NGF.
Les traitements de terrain sont d'eau. Le creusement de la galerie On décide alors de réaliser une
entrepris depuis la surface sur la de tête, réalisé avec le maximum galerie réduite à partir de ce
base de ces informations et sur les de précautions, reprend et cesse niveau, avec radier horizontal et
principes définis précédemment. après un nouvel incident, une tra- toit suivant la pente afin de repren-
La demi-section supérieure de la vée supplémentaire étant seule- dre les abattages depuis la partie
galerie montante est implantée ment achevée. Il semble alors que haute en redescendant.
dans les alluvions modernes puis
anciennes.
A la limite du contrat marnes-
alluvions anciennes, le couloir hori-
zontal, compte tenu de la proximité
de l'angle de la Préfecture est
creusé par les méthodes tradition-
nelles, par travées réduites avec
galerie de tête et abattages laté-
raux. Le bétonnage de la demi-
section supérieure était immédiate-
ment derrière le terrassement.
Le suivi topographique du bâtiment
ne révèle aucune anomalie.
Compte tenu des difficultés rencon-
trées sur l'accès Sud, un sondage
carotté complémentaire est effectué
et ne révèle pas de problèmes
particuliers.
La gaine inclinée est entreprise, en
montant, à partir d'une galerie de
tête permettant la reconnaissance
des alluvions anciennes traitées.
Les abattages frontaux à l'avance-
ment et le bétonnage, avec une tra-
vée décousue, sont réalisés en sui-
vant. Les ouvrages dont le toit est
au-dessus de la cote 27,50 NGF Photo 7. — Galerie de tête au-dessus de la zone polluée
seront entrepris dans une fouille à
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 79
La galerie est conduite jusqu'à la
limite de la future fouille à ciel
ouvert sans problème particulier
important et les abattages latéraux
des deux dernières travées réali-
sées sans incidents (photo 7)
La partie inférieure est alors terras-
sée en trois fois par creusement de
trois caissons blindés sur les qua-
tre faces Le dernier, côté Préfec-
ture, est victime d'un nouveau
débourrage très important L'arrêt
des venues d'eau après mise en
sécurité est entrepris depuis la sur-
face Plusieurs sondages permet-
tent le repérage de la zone de cir-
culation d'eau dans le terrain traité
L'injection de résines aquaréactives
stoppe les venues d'eau et le ter-
rassement du puits reprend Après
un nouvel incident, traité comme
précédemment, puis un second
(photo 8) une solution globale du
problème est recherchée, le terras- Photo 8 — Caisson supérieur, côté Préfecture de Police,
sement dans les couches plus bas- après arrêt des entraînements de sable
ses s'annonçant encore plus délicat
et la maîtrise des entraînements de
terrain de plus en plus difficile mal-
gré des campagnes d'injections de Rue de la Cité
compensation systématiques et im-
portantes (photo 9) Terrassement en souterrain Terrassement à
ciel ouvert

ÉTUDE DU PROBLÈME

Le terrassement des différents puits

a montré qu'il ne s'agit pas d'un
banc mais d'un ensemble continu
d'épaisseur totalement aléatoire
d'inclusions de terrain pollué,
imperméables dans leur masse
mais très instables sous la pression
d'eau relativement faible (3 m envi-
ron) Les zones critiques sont enfer-
mées entre des bancs parfaitement
consolidés par les injections préa-
lables mais leur épaisseur varie
très brutalement à 10 cm de dis-
tance de 0,30 m a 1,20 m
Cette hétérogénéité, délicate à
repérer et les difficultés de réali-
ser un traitement complémentaire Photo 9. — Coupe en long de la situation après les incidents successus
efficace de clavage entre zones
traitées après prélavage au persul-
fate conduisent à rejeter la solution
traitement de terrain
L'activité de la nappe, qui réagit de l'ouvrage à réaliser, des fonda- nes sont ancrées dans les zones
instantanément en cas de crue de tions d'une porte de Lutèce à l'épo- saines de 50 cm minimum (photo 10)
la Semé, élimine une solution par que romaine, augmenterait de
congélation des sols, l'importance façon notable le délai de creuse-
du volume considéré conduisant ment ce vestige important consti-
par ailleurs à un coût prohibitif tué de blocser sculptés de réemploi MISE EN ŒUVRE
En outre la proximité des fonda- datant du 1 ou 2e siècle après J - DU «JET GROUTING»
tions immédiates de la Préfecture G devrait être relevé et récupéré
de Police comportait des risques dans son intégralité (photo 9) L'enceinte prévue comporte une
de soulèvement importants inhé- L'étude d'une solution à l'air com- première ligne de colonnes tangen-
rents à la méthode primé est étudiée dans le détail, tes de 0,80 m de diamètre Le cla-
La fermeture de la zone critique mais elle présente l'inconvénient vage est assuré par une seconde
par une enceinte en parois molles majeur de ne pas résoudre le pro- ligne de colonnes de 0,60 m obtu-
ou moulées en vue d'une exécution blème pour la partie basse de la rant les passages éventuels, à la
à ciel ouvert est impossible compte fouille à ciel ouvert où les mêmes jonction des précédentes (photo 11)
tenu des contraintes de circulation, incidents sont à craindre Afin de préciser la hauteur des
la présence de nombreux réseaux Finalement, c'est la solution d'une colonnes, une campagne systéma-
concessionnaires et les problèmes enceinte fermée réalisée par jet tique de forages avec enregistre-
de délais résultant de leur dévia- grouting et couvrant la zone à ciel ment des paramètres est réalisée
tion De plus, l'existence, au-dessus ouvert qui est retenue Les colon- avec un maillage de 2,40 m
80 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
 PREFECTURE
DE POLICE
Rue de la Cité
enregistrement continu
!ï!'!v !•!"!•!• "•'•!•!•!•!V-'i'X •!•[•!•!• J Pr®ssl°me'riques
Photo 10. — Principe de réalisation du jet grouting - Coupe
Photo 11. — Principe de réalisation du jet grouting - Plan
L'analyse des résultats, menée en
liaison avec Simecsol, conduit fina-
lement à dimensionner largement
la hauteur des colonnes: 5 m sur
trois faces, 3 m sur le côté Nord où
les risques de «renard» sont limités
et où l'existence de la salle des bil-
lets, réalisés dans la phase précé-
dente, pose des problèmes de réa-
lisation.
La forme de l'enceinte est imposée
par les contraintes d'emprises au
sol et la présence des réseaux
Forages de décompression
(29,80)
' / • ] " ' ' ' ' ' " " " ' " " ' enregistrement continu
f'A
J
C.P.C.U., Gaz de France (diamètre
1 000), d'une importante muititubu-
laire P.T.T. et d'un égout tangent
aux fondations de la Préfecture de
Police.
Les craintes de claquage justifient
la mise en place de dispositifs de
contrôle importants lors de la mise
en œuvre:
• enregistrement permanent des
pressions d'injection;
• réalisation des premières colon-
nes avec mesures en continu des
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 81
Photo 12. — Exécution des colonnes
pressions interstitielles pendant
l'opération par des cellules de cap-
tage disposées à cet effet dans des
forages voisins;
• mise en place de 6 tassomètres
magnétiques dont 2 profonds avec
six niveaux intermédiaires pour
contrôler les réactions du terrain:
la présence de remblais et de
nombreux vestiges de fondations
jusqu'à 7 m de profondeur, au toit
des colonnes, augmente sensible-
ment les risques (photo 8);
• forages de décompression de
200 mm de diamètre, de 7 m de
profondeur, tous les 2,50 m;
• contrôle topographique trois fois
par jour du bâtiment de la Préfec-
ture de Police et des autres ouvra-
ges environnants;
• mesures de convergence dans la
structure souterraine qui fait égale-
ment l'objet d'un renforcement par
soutènement métallique.
Les premières colonnes sont réali-
sées (photo 12) sous une pression
moyenne de 35 MPa en utilisant le
dispositif de contrôle avec, en par-
ticulier, la mesure des pressions
interstitielles en continu à 1 m et
2 m de la colonne en cours de
réalisation. Les variations faibles
enregistrées permettent l'exécution
de l'ensemble de la structure de
protection, les colonnes étant entre-
prises en quinconce pour éviter les
problèmes de «coups de pression»
rencontrés lors de mises en œuvre
similaires.
L'augmentation mesurée est restée
inférieure à 0,02 MPa à plus de
2 m et de l'ordre de 0,09 MPa
maximum à 1 m (photo 13).
Le coulis retenu après différents
essais est composé de 600 kg de
ciment et 25 kg de bentonite par
mètre cube. La consommation
 MESURES DE PRESSION
Rnri» sr nxcHo- 'ncces NORD' P
DEBUT DES MESURES I la Z6'B3'8? A le
F-ReouCNCe CES MESURES i ee* ea»n

Photo 14. — Premiers terrassements à ciel ouvert dans les terrains pollués

dernier anneau provoque un re- 7 à 3 portes, un nouvel incident se

nard très important, sous l'anneau produit du fait de l'amorce de la
précédent, dans la zone contiguë décongélation, à la jonction avec
Photo 13. — Enregistrement au souterrain. les ouvrages souterrains terminés.
des pressions interstitielles Malgré la faible importance des Une nouvelle fois, une adaptation
travaux restant à réaliser, la de la structure permet de franchir
moyenne est de BOO kg de ciment R.A.T.P. décide de procéder à la ce dernier cap et de livrer
par mètre de colonne. congélation de la zone critique. La l'ouvrage à l'extrême limite du
L'avancement est supérieur à proximité de la mise en service délai prévu.
5 colonnes par jour, soit 25 ml jointe à la multiplicité des incidents Les difficultés rencontrées pour la
pour un poste de 10 h. dans la zone incriminée ne permet- construction de cet ensemble ont
tent pas de courir un risque sup- considérablement compliqué les
plémentaire. problèmes d'étanchéité des diffé-
Les forages sont réalisés depuis rents joints de reprise. Le traite-
POURSUITE DES TRAVAUX une plate-forme en base du puits et ment de ceux-ci est effectué par
la congélation mise en œuvre en application d'une barbotine de
Le terrassement des abattages est 72 h par circulation d'azote liquide Xypex puis reprise des joints liti-
alors repris sur la zone souterraine (photo 15). gieux par bourrage, après pio-
et le bétonnage de la voûte réalisé L'anneau restant est terrassé en chage, au Xypex pur.
sans aucun incident. La reprise en deux fois avec un seul entretien La réalisation des quinze derniers
sous-œuvre est alors entreprise en intermédiaire, l'opération devant mètres aura duré au total 15 mois,
montant avec bétonnage a l'avan- être réalisée en utilisant l'inertie du soit 2 fois plus que le délai néces-
cement. massif congelé. saire pour la gaine similaire sous la
Une nouvelle fois, dans la zone du Malgré un travail en continu 7 j sur Seine.
puits de la dernière travée, un
débourrage important a lieu.
Malgré de nombreux forages de
recherches derrière l'enceinte de
protection dont on soupçonne une
faiblesse locale, le cheminement
de l'eau depuis l'extérieur ne peut
être repéré et l'arrêt des venues
d'eau est obtenu par injection de
résines acfuaréactives à l'intérieur
de l'enceinte à partir de forages
de surface.
Une légère modification de la stru-
cture permet de terminer l'ouvrage
souterrain.
Parallèlement, la partie réalisée à
ciel ouvert est entreprise depuis
une fouille située dans l'axe de la
rue de la Cité, également à l'abri
de l'enceinte au jet grouting.
L'ensemble des piédroits est ter-
rassé et bétonné sans incident. Le
radier est alors attaché par plots
de 1,60 m (photo 14). Les trois pre-
miers anneaux sont terminés sans Photo 15. — Congélation du terrain avant reprise du dernier anneau à ciel ouvert
problème mais le terrassement du
82 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
 1 km en 8 semaines

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 METHODES GÉOPHYSIQUES APPLIQUEES
A L'AUSCULTATION DES RÉSEAUX ENTERRÉS
INTRODUCTION
Parmi les méthodes d'étude de
C.N.D. de structures enterrées, les
méthodes géophysiques semblent
plus particulièrement adaptées, de
par aptitude à résoudre les problè-
mes de description géométrique de
l'environnement géologique souter-
rain.
Dans les problèmes de réseaux
enterrés, trois facteurs sont à con-
sidérer .
• le terrain environnant;
• la structure enterrée;
• l'interface terrain structure.
Le terrain environnant
Sa qualité (homogénéité, continuité
des couches) et ses paramètres
physiques sont un premier guide
pour le choix d'une méthode
d'investigation. Un terrain trop sec
peut être un handicap pour des
méthodes électriques et un facteur
favorable pour certaines méthodes
électromagnétiques.
La structure enterrée
Sa forme (section), sa profondeur,
sa composition (matériau de maçon-
nerie, présence ou non de câbles
de tubes métalliques, armatures de
béton) sont autant d'indications
pour le choix de la méthode
d'investigation à adopter; selon que
la structure est accessible ou non,
telle méthode géophysique sera
plus ou moins adaptée. On sera
attentif aussi à la présence d'eau
ou non dans la structure, pouvant
éliminer certaines méthodes (micro-
gravimétne) ou en favoriser
d'autres (méthodes sismiques et
somques).
Enfin l'interface terrain structure
jouera un rôle important, aussi bien
pour les méthodes électriques,
électromagnétiques et surtout sismi-
ques, où un bon interface assure le
retour d'énergie. Parfois, c'est au
niveau de cet interface qu'il faudra
chercher le désordre (cavité, zone
humide, etc.).
LES DIFFÉRENTES
MÉTHODES GÉOPHYSIQUES
Nous allons énumérer les principa-
les méthodes existantes, sachant
P. COURTOT
J. PERAGALLO
B.R.G.M.
que pour des structures enterrées,
il n'y a pas de solution type, mais
des cas individuels où la méthode
à employer se dégagera du con-
texte géologique, de la nature
physique des ouvrages et du pro-
blème posé.
Les grands groupes de méthodes
sont
• la microgravimétrie, qui permet,
sous certaines conditions, la re-
cherche de zones de vides,
• le magnétisme et l'électrique,
pour mémoire, mais peu perfor-
mants ;
• l'électromagnétisme, qui aussi,
sous certaines conditions, peut
apporter une information;
• les méthodes sismique et soni-
que, utilisant des impulsions de fré-
quence variable, à condition de
bien l'adapter au problème posé.
Ce sont toutes des méthodes de
contrôle non destructif.
LA MÉTHODE GRAVIMÉTRIQUE
Elle est basée sur les mesures
relatives de détermination de la
pesanteur à l'aide d'un gravunètre,
décelant des défauts de masse ou
des excès de masse dans le sol.
CM CM
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Figure 1. — Anomalie «légère» d'un vide de 8 m
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 88
Pour cela, on réalise un profil de
mesure point par point. Les varia-
tions latérales de densité du sous-
sol se répercuteront sur les valeurs
de gravité mesurées sur profil.
Les cavités constituent d'excellents
contrastes de densité. Mais elles
ne sont décelables que sous certai-
nes conditions comme le précise
l'annexe 1 (homogénéité des ter-
rains sous-]acents, profondeur du
toit, dimension, contraste de den-
sité). Le choix du pas de mesure
devra aussi être judicieusement
choisi en fonction de l'objectif
recherché.
L'intensité de l'anomalie dépend en
outre de l'extension latérale du
corps léger comme l'indiquent les
figures 1 et 2.
Par ailleurs, cette méthode est inté-
grante et non focalisante et, notam-
ment, il est impossible de détermi-
ner la direction précise d'une
anomalie
LES MÉTHODES
ÉLECTROMAGNÉTIQUES
Les méthodes électromagnétiques
sont très variées, puisqu'elles vont
du spectre visible (dans lequel on
peut classer les méthodes de
reconnaissance optiques) aux fré-
quences VLF et au-delà, en passant
par les infrarouges (méthodes ther-
miques) et les fréquences radar.
La différenciation essentielle entre
les diverses méthodes électroma-
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D citons-en quelques-unes
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Figure 2. — Anomalie «légère» d'intensité double crue celle de la figure 1
gnéùques est leur pouvoir de péné-
tration, d'autant plus importante
que l'on va vers les basses fré-
quences Mais l'utilisation de ces
méthodes est fortement contrariée
par la présence de masses métal-
liques dans les structures Cepen-
dant, d'utilisation récente, les
méthodes Géoradar peuvent, dans
certains cas, être utilisables Fonc-
tionnant dans la gamme de quel-
ques centaines de mégahertz, la
pénétration des ondes est étroite-
ment liée à la résistivité du terrain
et donc a son état d'humidité Qua-
siment nulle en deçà de
100 ohm m, la pénétration devient
décamétnque à 10 000 ohm m pour
des fréquences voisines de
100 MHz Dans les conditions nor-
males de l'environnement d'un
réseau enterré, l'investigation est
centimétnque Les applications par-
ticulières de cette méthode peu-
vent être la détection des vides
dans les terrains secs ou l'auscul-
tation de maçonneries En travaux
souterrains, notamment pour recon-
iS 30
naître la fissuration, cette méthode
est susceptible de se développer
(voir annexe 2)
LES MÉTHODES ÉLECTRIQUES
De même que pour les méthodes
électromagnétiques, les informa-
tions qu'elles peuvent apporter sont
dépendantes de la résistivité et de
l'homogénéité des terrains Les
plus connues sont le sondage élec-
trique et le traîné électrique (figu-
res 4 et 5) Si elles sont aussi sen-
sibles à des corps électriquement
conducteurs, elles sont souvent peu
précises pour la détection d'objec-
tifs très localisés, car intégrantes
LES MÉTHODES SISMIQUES
ET SONIQUES
Les méthodes sismiques sont parmi
celles qui offrent le plus de possi-
bilités pour l'étude et la détection
d'anomalies dans des structures de
réseaux enterrés
Les méthodes d'écoute passive
sont assez aléatoires, surtout en
milieu urbain où le bruit de fond
est très varié et généralement
important Les méthodes de vibra-
tions provoquées permettent des
investigations de différents types
• Méthodes sismiques de cross-
hole, ou down-hole, pour détermi-
ner des désordres ou des vides
dans un panneau de terrain Cette
méthode demande la disponibilité
de forages, qui sont nécessaires
soit à l'intérieur de l'ouvrage
(réseaux accessibles), sort de part
et d'autre de l'ouvrage C'est donc
un procédé lourd réservé à des
cas exceptionnels
• A l'intérieur des structures
mêmes, sur des panneaux locali-
sés, les méthodes d'analyse spec-
trale appliquées à des signaux sis-
nuques permettant de fournir des
estimations de qualité d'une struc-
ture en maçonnerie (figure 6)
• Les méthodes d'imagerie sismi-
que ou somque ont l'avantage
d'établir un profil en continu dans
la structure du réseau, elles diffè-
rent par les gammes de fréquen-
ces des impulsions émises qui uti-
lisent des matériels de technologie
fort différente l'une, la sismique
réflexion continue (annexe 3) à
5-10 kHz est utilisable dans des
réseaux de gros diamètre, en eau,
l'autre, l'imagerie somque à 25 kHz
est classiquement utilisée pour dia-
graphier les forages cimentés
(annexe 4) La pénétration de la
sismique réflexion continue est de
plusieurs mètres, alors que la
méthode somque est réduite à
quelques décimètres, l'investigation
étant alors réduite à la maçonnerie

-8,0 0.007 D i- •
• 10~4 mho/m
Z=1 .00m • 133 17

z=1 .50m
12,o - 0.054
z=2.25m 10~3 nho/m

z=3.50m
t_3 - 16,a • 0.47
Cj « 10~2 mho/rc
Z3 - 94P

Section thtough thé cavity and thé assumed electncal

propertres of thé surroundmg iimestone layers
Figure 3 — Réponse EM-radar type
d'une cavité karstique au sol (d'après Ulnksen, 1983) Radar diagram obtained when passing thé cavity. At
"D" a digital record was done

86 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

 DIAGRAPHIES

Les diagraphies sont réalisées avec

des sondes cylindriques multipara-
mètres, de petit diamètre (40-
150 mm) ou de gros diamètre
(supérieur à 120 à 150 cm), pou-
vant mesurer par exemple le dia-
mètre, la résistivité, la densité, la
porosité, la radioactivité naturelle,
la susceptibilité magnétique, la
température, etc.
L'utilisation dans de petits conduits
peut se faire par voie tractée ou
par voie automotrice (figure 7).
Beaucoup de méthodes décrites
dans d'autres paragraphes peuvent
être réalisées sous forme de dia-
graphies en forages: électrique,
Figure 4. — Le sondage électrique électromagnétique, radar.
1
f
500 .' " '\ s'\ •' '
AB =
/ *\ •'••• '""' V;- -••'•• \ / - • " MW: 10 c
100 n

\ /
300 -

200 •
V ^'^' N
"\ x// .............:.:.;:. i n 1
Figure 5. — Le traîné électrique

CONCLUSION
Les différentes méthodes géophy-
avant travaux siques disponibles permettent
—/A/
d'envisager favorablement leur uti-
lisation pour l'auscultation de struc-
tures de divers réseaux enterrés,
par localisation d'anomalies en
comparaison avec les réponses
géophysiques sur des éléments
sains. On aura toujours intérêt à
caler les mesures géophysiques
sur des tronçons d'étalonnage où
les désordres sont connus, afin de
valider l'interprétation.
Les possibilités de diagnostic par
les méthodes géophysiques de
CND paraissent plus limitées. Elles
peuvent, cependant, être abordées
par la pratique de mesures répéti-
tives et l'observation de l'évolution
après injection et ancrage à plus long terme des anomalies
détectées.
Figure 6. — Comparaison des signaux sismiques en tunnel

»V ,\ * * *f - -
// u. fS »• « «I » u %\
Figure 7 a. — Système de déplacement de capteur en réseaux enterrés (matériel tracté)

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 87

 Rgure 7b. — Système de déplacement de capteur en réseaux enterrés (matériel automoteur)

ANNEXE 1: une cavité remplie de maténaux l'ordre de quelques centièmes de

MICROGRAVIMÉTRIE
La rmcrogravimétne est la méthode
la plus utilisée et souvent la plus
efficace pour la recherche de cavi-
tés la gravimétrie mesure en effet
les variations du champ de gravité
qui dépendent de la répartition de
la densité des terrains sous-jacents.
S'il existe une cavité, il apparaît un
déficit de masse le contraste de
densité varie de 2,3 pour une
cavité vide à 1 (parfois moins) pour
non compactés.
En général, on considère que les
cavités ne sont décelables que si
leur profondeur n'est pas supé-
rieure au triple de leur taille. (H/D
inférieur à 3 avec H = profondeur
du toit de la cavité et D = diamè-
tre de la cavité).
Les mesures de gravimétrie sont
obligatoirement complétées par
des nivellements topographiques
précis Les anomalies sont de
mGal.
L'appareil le plus performant ac-
tuellement est le gravimètre
Lacoste et Romberg. cet appareil
effectue des mesures au microgal,
permettant d'assurer des variations
de 0,01 mGal.
Il est à noter qu'une zone décom-
primée provoque des anomalies
gravimétriques du même ordre de
grandeur, c'est-à-dire que le défi-
cit de masse correspond alors à
une certaine fréquence de vides.

Limitations de corps légers décelables

Modélisation B.R.G.M. («Magrit» logiciel DT/GPH)

Dimensions du corps : 1 m x 1 m x oo
Contraste de densité : A d = — 2
Profondeur du toit: 2 m Non décelable,
Pas de mesure: 1 m cavité trop éloignée.
D

Décelable pour un seuil de 15

2 corps identiques microgals (faible bruit de fond)
Dimensions du corps: 1 x 1 x oo mais non décelable pour un
Contraste de densité : A d = - 2 seuil de 20 microgals.
Profondeur du toit: 1 m D
Pas de mesure: 1 m

88 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

 Décelable par coalescence
2 corps identiques d'anomalie mais non individuel-
Dimensions du corps: 1 x 1 x co lement; risque de manquer la
Contraste de densité: A d = - 2 cible pour forage.
Profondeur du toit: 1 m I•
t-ft.
I
Pas de mesure: 1 m
[
1"

Non décelable même si faible

2 corps identiques bruit de fond; pas de mesure
Dimensions du corps: 1 x X 00
trop lâche.
Contraste de densité : A d = - 2 D
Profondeur du toit: 1 m
Pas de mesure : 5 m

e ic je ?c
Limitations de corps légers décelables. Modélisation B.R.G.M. («Magrit» logiciel DT/GPH)

La pénétration des ondes émises du milieu considéré (résistivité,

ANNEXE 2: par un système radar est fonction vitesse).
ÉLECTROMAGNÉTISME RADAR Le système d'imagerie fournit un
des paramètres internes du sys-
tème (gain-fréquences), des para- enregistrement continu (temps dou-
Le radar est un système actif qui ble exprimé en nanosecondes),
émet une onde électromagnétique mètres de la cible recherchée (for- reproduisant les temps de parcours
et mesure la puissance rétrodiffu- me, irrégularité) et des propriétés de tous les types d'onde dont le
sée. Les ondes émises sont géné- électriques et électromagnétiques trajet est schématisé ci-dessous.
ralement de type haute fréquence
(1 MHz) et hyperfréquence antenne émettrice antenne réceptrice
(14 GHz). onde dans l'air
Les radars utilisés pour l'étude du surface à étudier
sous-sol émettent des impulsions
électromagnétiques d'une gamme
de fréquence plus étroite de 10 à
1 000 MHz environ; ceci corres-
pond dans l'air à des longueurs milieu 1
d'onde de 30 cm à 30 m.
La résolution, c'est-à-dire la dis-
tance minimale détectable entre
deux interfaces, dépend de la
durée de l'impulsion et de la In t e r f a c e
vitesse du milieu: elle est très éle-
vée pour la méthode radar,
l'échelle décimétrique étant théori-
quement accessible. milieu 2

M O D E DE P R O F I L A G E MODE DE SONDAGE EN OUVERTURE D'ANGLE

Dispositif de mise en œuvre radar

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 89

 1 2 2 3 4 5 6 7
os»

-*^. ——

!~LlllsL_^l ~''"ÎIl_j£jlJLj£^.^-- - ! -J~

-10O

enregistrements
Dispositif de mise en œuvre radar

R3 -

160-

galerie
galerie pilier galerie pilier galerie effondrée
Enregistrement radar B.R.G.M. - DT/GPH - Géoradar OYO, 600 MHz
R 1 : signal de l'onde directe
R 2 : réflexion au toit des galeries à 3 m avec interruption du signal au niveau des piliers
R3: réflexion fentôme

90 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

ANNEXE 3: Onde directe
SISMIQUE RÉFLEXION dans l'eau
CONTINUE
Dans les réseaux enterrés de
grande taille, la mise en œuvre de
la sismique réflexion continue est
possible si l'on dispose d'une Réflexion sur
embarcation avec un opérateur et le fond
un équipement de faible encom-
brement. Les sources sismiques uti-
lisées sont de type transducteur (3
à 7 kHz), jouant alternativement le Réflexions dans
rôle émetteur-récepteur. le terrain
L'enregistrement est continu, cha-
que section fournissant une image
en temps double de réflexion,
l'investigation portant à plusieurs Réflexions
mètres. multiples

Exemple d'enregistrement B.R.G.M. en canal

Réflexion à S m de distance

Source sismique montée sur radeau tractable

Matériel électronique de commande

ANNEXE 4: tué à l'aide d'une onde composée que complexe. Les deux trains
IMAGERIE SONIQUE d'un émetteur et de deux récep- d'onde des réponses des récep-
teurs; les signaux sont numérisés et teurs sont mis en mémoire selon un
L'enregistrement sonique est effec- nécessitent un traitement informati- pas de 10 cm. Ces trains d'onde
sont restitués sous la forme de log
en densité variable, où l'amplitude
de chaque cycle est représentée
Joints de tubage par une tâche noire dont la surface
est proportionnelle à ladite ampli-
Mauvaise
tude. Le signal, après traitement
cimentation permet d'obtenir un log de temps
d'arrivée de l'onde à chaque
récepteur ainsi qu'un log de non-
adhérence.
Lorsque la cimentation est bonne,
le tube fait corps avec le terrain et
les ondes reçues sont de ce fait
très amorties. La non-adhérence est
alors proche de 0% et la trace cor-
respondante sur le log en densité
Bonne cimen- variable est relativement floue.
tation Si la cimentation est mauvaise, le
tube peut vibrer librement, la
réponse montre alors une forte
amplitude (premières arrivées très
noires sur le log en densité varia-
Enregistrement sonic B.R.G.M. - Sonde MS ble). La non-adhérence est alors
proche de 100%.
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 91
Le C.F.M.R. vient de publier un «rapport sur le gonflement», établi par MM. A. ROBERT (C.E.Tu.)
et D. FABRE (I.R.I.G.M.), dans le cadre des activités de son groupe de travail sur les «Ruptures en
souterrain».
Ce document, qui est à considérer comme un document de travail à propos duquel toute observation
ou suggestion seront les bienvenues, peut être obtenu auprès du secrétariat général du C.F.M.R. au
prix unitaire de 50 F pour les membres du C.F.M.R. (à jour de leur cotisation) et 85 F pour toute
autre personne ou organisme. Ces sommes constituent une participation aux frais de tirage et de port.
A commander à: Bernard FEUGA - Secrétaire général du C.F.M.R. c/o B.R.G.M. - S.G.N./G.E.G.
B.P. 6009 - 45060 Orléans Cedex 02.

S.A. AU CAPITAL DE 20250000 F

Filiale de SOGEA Groupe

Congreso Internacional sobre

«Los Tûneles y el Agua»
—- Ouvrages d'art,
travaux souterrains, métros International Congress on
— Travaux fluviaux, barrages «Tunnels and Water»
— Routes, autoroutes, Congrès international sur
plates-formes ferroviaires, «Les tunnels et l'eau»
aéroports,
— Centrales thermiques L'association espagnole des tunnels et ouvra-
ges souterrains organise du 13 au 15 juin
— Usines réservoirs, 1988 un congrès international : « Les tunnels
silos, parkings et l'eau» à Madrid. L'A.I.T.E.S. tiendra à
cette occasion sa réunion annuelle.
— Assainissement, VRD, Les personnes désirant participer à ce con-
travaux spéciaux grès peuvent s'adresser directement au secré-
tariat d'organisation du congrès:
— Travaux d'entretien
Asociaciôn Espanola de Tûneles y Obras Subte-
raneas (A.E.T.O.S.),
Calle Martinez Izquierdo n° 53.2.3. - 28028
Madrid (Espagne)
38, rue du Séminaire - Centra 401 Tél.: 256 79 45 - Télex: 48 207 E.
94616 RUNGIS Cedex
Il est également possible de s'adresser au
Tél.: 46 87 31 88 et 45 60 50 50 secrétariat général de l'A.F.T.E.S. (adresses
Télex: 205817 et téléphone sur la première page de la revue)
Télécopieur: 45 60 59 61 qui leur enverra, dès qu'il en disposera, les
documents utiles pour l'inscription à ce
congrès.
 ANALYSE STATIQUE ET APPLICATION
DE CADRES RÉTICULÉS UTILISÉS
EN CHANTIERS DE TUNNELS
Le soutènement par cadres réticulés doit son développement récent à l'importance prise par l'emploi
du béton projeté dans le creusement des tunnels.
En effet, lorsque les cintres sont nécessaires, il apparaît beaucoup plus avantageux d'utiliser, à la place
d'une poutrelle laminée, un réticulé dont le mariage intime avec le béton permet de constituer un béton
armé, et de le considérer comme tel dans les calculs.
On arrive ainsi, pour une portance équivalente, à réduire sensiblement l'épaisseur de béton, et partant
le coût total du soutènement en place.
Le docteur Betzle, diplômé de l'Université technique de Munich a établi pour le compte de la société
Ummétal un mémoire sur les principes de calculs qu'il préconise.
Il a acquis une grande expérience des cadres réticulés PS (Pantex-System) en Allemagne, Autriche et
Suisse.

SPÉCIFICATIONS GÉNÉRALES département «Métro» de la ville de

APPLICABLES AUX CINTRES
DE TUNNELS UTILISÉS
EN TANT QUE SOUTÈNEMENT
ASSOCIÉ AU BÉTON PROJETÉ
Un cas important de la méthode de
creusement avec béton projeté est
la pose d'un soutènement «semi-
rigide» immédiatement après
l'excavation
Ce soutènement doit être d'une
part, assez rigide pour limiter la
décompression des terrains, et
d'autre part, assez souple pour per-
mettre la formation d'une voûte
autoportante (1) (*)
La nouvelle méthode autrichienne
prévoit comme soutènement du tun-
nel à l'avancement, des cintres
avec treillis soudé et béton projeté
Cependant, les cintres utilisés ne
peuvent être considérés comme
véritablement efficaces, que lors-
que leur liaison avec le terrain est
assurée Cela est réalisé quand les
cintres sont noyés dans une couche
de béton projeté Ceci étant dit, il
est évident que les cintres de sou-
tènement doivent être considérés
comme une armature bien liaison-
née dans le béton projeté
Les profils habituels — poutrelles,
TH, etc — ne répondent pas à ces
spécifications
Leur forme géométrique ne permet
pas la mise en place du béton pro-
jeté derrière les profils (ils forment
un écran) Cet inconvénient est
d'autant plus grand lorsque le
béton projeté doit remplir des hors-
profils au-delà de la section théo-
rique du tunnel (2)
Par contre, les cintres réticulés de
par leur construction, peuvent être
(*) Voir bibliographie m fine
Docteur BETZLE
Société Tunnel Ausbau Technik
enrobés entièrement dans le béton
projeté De plus, des hors-profils
éventuels peuvent être facilement
remplis Ainsi, le cadre réticulé
présente un véritable élément
d'armature dans le béton projeté,
qui peut être pris en compte pour
la détermination de l'épaisseur du
béton armé
Le comportement de l'ensemble
cintre réticulé/béton projeté, a fait
l'objet d'études particulières
Analyse du comportement
du cintre réticulé
lors de la proj'ection du béton
Le professeur Eber a fait des
essais à ce sujet à la demande du
LE PROFIL FORME ECRAN CE QUI PEUT
PROVOQUER DES REBONDS ET DES VIDES
TH21
Wx=61cm3
Wy=64cm J
Figure 1. — Béton projeté avec différents types de cintres
Munich Ces essais ont confirmé
que les cadres PS sont réellement
des éléments d'armatures (3)
La qualité
de la liaison béton-acier
Elle est surtout déterminée par
• les caractéristiques mécaniques
du béton (résistance à la compres-
sion et à la traction),
• les caractéristiques géométriques
de l'armature
Ceci peut être présenté par des
courbes caractéristiques concer-
nant l'adhérence acier/béton
Cette courbe représente le rapport
de l'effort de traction (TV en MPa)
à la liaison (3) acier/béton (A en
mm)
Pour les cintres PS, cette courbe a
été établie par des essais spéciaux
(pull-out-test) (essais de traction sur
une barre d'acier ancrée dans un
bloc de béton).
Les courbes données ci-après, ont
SECTION ENTIEREMENT
ENROBEE
GI100 PS 70/26/34
Wx= 80,7cm3 Wx=71cm 3
Wy=20,lcrrf3
Wy=20,1cm Wy = 51cm

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 93


Figure 2. — Rapport entre contrainte moyenne de liaison acier/béton
et l'adhérence lors de différents «pull-out-test».
(*) Les flèches représentent le sens de mise en place du béton
été obtenues à partir d'échantillons
prélevés sur un chantier réalisé au
moyen de cintres PS et projection
de béton, et soumis au pull-out-test
(4)
APPLICATIONS
Soutènement immédiat
Très souvent il est important
d'avoir un soutènement immédiate-
ment après l'avancement pour don-
ner au personnel la sécurité néces-
saire Ces soutènements doivent
pouvoir être mis en place facile-
ment et rapidement, et ils doivent
supporter des charges avant la
mise en place du béton projeté
Une rigidité ommdirectionnelle est
impérative pour un tel soutène-
ment Tout flambage — dans le
plan du cadre et perpendiculaire à
ce plan — doit être évité La cons-
titution des cintres PS assure cette
rigidité Des essais sous charge sur
cintres pour des grandes sections
ont prouvé cette portance (5) Les
calculs sont développés dans la
suite de l'article
Sécurité supplémentaire
donnée au cintre PS
par une couche de béton
aux jeunes âges
L'association cintres PS/béton pro-
jeté assure une portance supplé-
mentaire pendant la période de
durcissement du béton projeté,
dans le cas de mises en charge
subites En effet, aux jeunes âges
dans un système classique profi-
lés/béton projeté les charges sont
reprises (5)
• soit par la couche de béton pro-
jeté seule,
• soit par le profilé du soutènement
seul également
94 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Par contre, les cintres PS en liaison
avec le béton projeté forment un
système où ils participent conjoin-
tement à la reprise des charges
La justification correspondante est
donnée dans les pages suivantes
de l'article
Résistance longitudinale
de la coque de béton projeté
Pour les creusements en bons ter-
rains, la recherche d'une résis-
tance longitudinale ne s'impose
pas
Par contre, dans le cas d'une
décompression des terrains, la
voûte est affaiblie et la charge en
clé devient plus importante Dans
ce cas, la tenue de la coque de
béton projeté dépend aussi de sa
CAS1
EFFORTS EFFORTS
NORMAUX MOMENTS NORMAUX
DE FLEXION
Figure 3. — Système de charge pour un cintre de soutènement
résistance longitudinale. Les condi-
tions d'appui de la coque de béton
seront modifiées, lors de l'excava-
tion de la demi-section inférieure
Une nette amélioration de la stabi-
lité du tunnel est apportée par la
résistance longitudinale de la
coque en béton projeté de la demi-
section supérieure entre le front de
taille et la section où l'anneau-
porteur est complètement fermé.
Les exemples décrits montrent que
les cintres réticulés assurent cette
continuité longitudinale alors que
les profilés classiques créent une
rupture à chaque avancement.
JUSTIFICATIONS
POUR LE SOUTÈNEMENT
IMMÉDIAT
Le soutènement immédiat du front
de taille est un impératif des plus
importants
La résistance d'un cintre est solli-
citée au moment où une charge
importante se développe en voûte
alors qu'il n'est pas encore entiè-
rement noyé dans le béton projeté
Afin de garantir la fonction du
cadre réticulé en tant que soutène-
ment immédiat, il faut examiner les
charges et les systèmes statiques
corrrespondants
Les calculs prennent en compte
• les efforts normaux,
• les moments de flexion,
• les efforts tangentiels
On prend comme hypothèse un
cintre sans appui latéral
Cela veut dure qu'on néglige, pour
être du côté de la sécurité, les
efforts de réactions latéraux liés à
une déformation éventuelle du cm-
CAS 2
MOMENTS
DE FLEXION
 BRIfl SUPERIEUR ( 2 ) EFFORf FRAMCRAMI OAHS LES 8RIKS

ai = fl/ (t - fi]

i ELEMENTS OE REDUCTION
GLOBAUX '
ai = o/ H)
b ELEMENTS CE REOttCTIOK HGMEHIS CE FLEXION DAMS LES BRllS
LOCAUX M2 - Q ( - K
Ml « 0 1 - 1 1
EFFORT CE ?8ESSHM ET TRACTHH DAMS
LES BRUS
0 * Z« -

Sl/2 Sl/2 0 = Z= •fl/Zsîwt-eosfi

S2 : $ECTIQ« 8RIHS SUPERIEUR

SI -• SfflHJ» BRIMS HFÉUBM

Figure 4. — Eléments de réduction locaux et globaux pour un cadre réticulé

tre avant mise en place du béton
projeté
On choisit le système statique d'un
cintre à 2 articulations suivant le
schéma 1 pour le cas du soutène-
ment de la demi-section supé-
rieure La charge appliquée est
une charge radiale, uniformément
répartie, soit sur toute la longueur
du cintre, soit seulement sur la par-
tie centrale de la voûte Ce dernier
cas est moins favorable pour le cin-
tre (cas 1 de la figure 3).
On évalue d'abord les forces sur
une section du profil et ceci pour
le cas d'une charge unitaire
A partir de la comparaison des
contraintes ainsi obtenues avec la
limite élastique de l'acier, on éva-
lue la charge admissible du cintre
Le calcul statique des cadres de
soutènement avec charges radiales
réparties sur la calotte (cas 1 de la
figure 3) détermine la distance de
5,80 m entre les points où les
moments sont nuls.
On peut admettre que le cadre de
soutènement n'est pas affecté par
un flambage parallèle à l'axe du
tunnel là où û s'appuie contre le
rocher.
La longueur de flambage dans la
calotte est comprise entre les deux
cas d'Euler, c'est-à-dire.
• entièrement encastrée (LK = 1/2
= 2,90 m);
• et sur articulations (LK = 1 =
5,80) ' entre les points de fixation des élé-
Ainsi, on choisit une valeur inter-
médiaire de LK = 4,50 m
Dans un premier stade, on évalue
les éléments de réduction pour la
section équivalente
Ensuite, on prend en considération,
les moments supplémentaires
induits par la déformation en intro-
duisant une augmentation de l'effort
normal suivant la norme DIN 4114
coefficient de flambage u Avec
ces éléments de réduction, on véri-
fie l'ensemble du système
En se basant sur ces éléments de
réduction globaux, on détermine
les différentes valeurs locales pour
les différentes barres du cadre
réticulé, suivant la figure 4 ci-
dessus
Ainsi, on peut évaluer les contrain-
tes dans les différents brins à par-
tir des éléments de réduction N 2,
M 2 pour la partie supérieure, et
respectivement N I , M l , pour la
partie inférieure.
Les barres diagonales (éléments de
rigidité) doivent être suffisamment
dimensionnées pour supporter les
efforts de traction Z et les efforts
de compression D. La disposition
des barres diagonales (angle j3 du
cintre) est prise en considération
pour la détermination des efforts.
En outre, il faut considérer le flam-
bage local aussi bien pour les bar-
res principales que pour les élé-
ments de rigidité. Pour les barres
principales, on choisit comme lon-
gueur de flambage la distance
ments de rigidité
Pour le calcul de l'élancement, on
ne peut prendre en considération
que les valeurs de la section des
barres concernées
Avec les valeurs to ainsi obtenues
on augmente les forces N 2 et N 1
dans les barres principales et D
dans les barres diagonales soumi-
ses à compression
L'addition d'un flambage local et
d'un flambage global n'est pas
nécessaire, car on se trouve large-
ment du côté de la sécurité du fait
que, d'une part on a négligé le
calage du cintre et, d'autre part,
l'encastrement des éléments de
rigidité aux points de soudure pour
ce qui est du flambage local.
La contrainte maximale des élé-
ments de rigidité se situe aux
points de contrainte de cisaillement
maximales. Pour les barres princi-
pales, le cas de contrainte le plus
défavorable est obtenu en superpo-
sant les efforts longitudinaux impli-
qués par N et M et les moments de
flexion locaux dus aux efforts de
cisaillement Q.
Caractéristiques physiques
• Bnn
Tubar 510/560, traité;
Re = 510 N/mm22;
Rm = 560 N/mm .
• Elément de rigidité-
Acier 500/550 GK/E;
Re = 500 N/mm22;
Rm = 550 N/mm

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 9S

Géométrie
y
Wx = 50 cm33; o _ 15,64 cm2;
W„ Q Q crn
—— \J\J \jLii -,
ACO.

Ix = 375 cm4;4 45°. 1 1 1

Iy - 272 cm ;
Brin:
c - -

<:
l I I ^É '<M

DI = 22 mm;
D2 - 32 mm;
Cl '
i = 0,25 d;
O Q r»m •
M - 0,55 cm; ç- n=^
_>^\« \ ^^^_ îy^H^rr"
V=r> (VH^ ———^ 1
/ |» ' • o
—x

l! = 4,3 cm; S2 = 8,04 cm22; 1,, i, j. l a i

12 - 9,7 cm; bi - 3,80 cm ;
13 = 14 cm;
14 = 0 cm; M
L_/ X-xX /"x-N\ //^S\ /
-la
H! = 7 cm; B = 14 cm;
d - 1 cm; . —L ^x /^ 1 ^^x x^
x^ ] ^ j i x^ ^ £ < d
Q — 0,785 cm2. \ l *s«« »«<^ i < il ,•*•*•"*'* 4

J[
H
———— i S.Ss-x*x i <
^^, V-'X / Q

Elément de réduction Figure 5. — Cintre réticulé

pour une charge unitaire
Taux d'adhérence théorique
P=1 suivant DIN 4114 BU:
Xxi = -v/Xx2 + m/2 X22, m = 2
<r iN = 10M XX1 = ^/ (91,9l)2 + 352 = 98,35
_ _ ~» ojxi = 2,43 (St 52)
= 0,1 m
N
Calcul des contraintes:
Pia N
M = -11- M = 2,53 kNm; = «à -?- ± 0,9

Q = H Q = 2,25 kN;
Ci - 2,43 25,30 ^ 2,53 x 100
16,64 60
N = M
N 25 3
0,1 m » ' ° kN' - 3,931 ± 3.795

1. - 0,136 kN/cm22
2. - 7,726 kN/cm .
Justification des éléments de réduction globaux Effort normal maximal:
sur l'ensemble du système
Re
——— x N = Nmax
max = -^—
„ „„ 25,3 = 167,03 kN
ffX '•"
Flambage suivant l'axe des x
375 Moment de flexion maximal:
= 4,896
15,64 cm 0,1 m = 16,70 kN

Longueur de flambage Effort tranchant maximal:

pour système global: LK = 4,50 m.
4 x 16,70
= 14,84 kN
4,50
Elancement du LK _ 450 _
cintre réticulé:
~ " " "~
Flambage autour de l'axe des y
Longueur de flambage des brins:
LKI = 19,4 cm = 28 cm
% = vf = = 4,16
15,64cm

Elancement des brins:

LK LK Longueur de flambage:
Xi = ——— = 35,27 \2 = ——— = 35
il k LK = 4,50 m.
96 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Elancement du cintre: Xv = "K = 107,92 Jusnficaùon des contraintes dans les brins isolés
4,16

«» «y = 2,95 (St 52),

Calcul des contraintes: LK = 28 cm, W2 = 3,21 cm3, S2 = 8,04 cm2.
N
max _ -i^l = _ 31,49 kN/cm2 28
———— — — = 1.15 (St 52).
15,64 13 0,8
Justification des éléments N2 = Nmax J|-= 167,03 = 85,86 kN
Io,o4
de réduction locaux (figure 4)
T2 = 0
Effort tranchant dans les bnns 85,86
= - 1,15 = - 12,27 kN/cm2 <a=5l kN/cm2.
14 84 8,04
Ql = Q14 - > = 14,84 kN
1 1 - 0 Justification des contraintes pour les 2 bnns jumelés
la
IN 1 , f\ n iVl 1

14,84 01 = — oîi —— ± 0,9

Q = 6,58 kN W
Q2 = 3 1,4
l 1 LK) = 19,4 cm, Wl = 1,04 cm3, S! = 3,80 cm2.
11 4,3

Q 14,84 X, = ——L. = ~-^p = 35,27—a,! = 1,15 (St 52).

Q3 = = 0 kN
k - l 9,7 1
NI = Nmax x -|- = 167,03 -^- = 40,07 kN
b Io,o4
14,84 Mi = 63,84 x 0,5 = 31,92 kN cm
Q4 = = 21,42 kN
4,3
1 -
14
= - 1,15 J2-5Ë. - 0,9 = - 39,90 kN/cm2
3,80 1,04
Moment de flexion dans les bnns a = 51 kN/mm2

M! = Q! x lj = 63,84 kN Cm Justification des éléments diagonaux

M2 = Q4 x 14 = 0
D = Z = 21.42 kN_____
Effort de traction et de compression H2 + (B/2)2
dans les éléments de rigidité
Ld = 72 + (14/2)2 = cm
+ 1; 14 14,84= 30,80 kN
D = Z = Jl
13 - li sina 9,7 j/2_
2

D= Z = ^ +
*a Q
la - li 2 sm a sm (S

14 x 14,84 = 21,42 kN
V2 V2
9,7

• Pour des éléments diagonaux en fers ronds le flambage par

rapport au plan latéral du treillis doit être pris en considéra-
tion.
• La longueur de flambage est supérieure à la moitié de la
longueur de l'élément (sauf dans le cas où tout déplacement
des points de fixation est rendu impossible par construction).
Elle est fonction de l'angle formé par l'élément diagonal avec
le brin longitudinal ainsi que du rapport entre les efforts de
traction et de compression dans les éléments diagonaux (Z et
D). 30° 35° 40° M° 50° 55° 60
• La longueur de flambage se situe entre 0,55 L et 0,57 L si
le déplacement du point de fixation supérieur est empêché,
et entre 0,60 L et 0,66 L, si les deux points de fixation (supé-
rieur et inférieur) peuvent être déplacés. Figure 6. — Longueur de flambage suivant Resinger
Les valeurs exactes peuvent être trouvées dans la figure (Acier Stahl-Steel, 27, 1962, p. 466)
ci-contre.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 97

LVld = 0,55 Age du béton 3h 6 h 9h 12 h 15 h 24 h 48 h
LK = 13,85 x 0,55 = 7,62 cm
Limite inférieure.

=»o,d=l,ll 0WN (MPa) . . . . . . 3,0 4,0 5,0 7,0 8,0 12,0 19,0
0,25
0R (MPa). . . . . . . . . . . . 2,1 2,8 3,5 4,9 5,6 8,4 13,3
D Valeur moyenne:
<Td = û) = 1,11
%N (MPa)....... .... 3,0 5,0 7.0 8,0 10,0 mn 20,0
jSR (MPa) .... 2,1 3,5 4,9 5,6 7,0 10,5 14,0
- = 30,29 kN/cm2
0,76
ton projeté, suite aux parties La valeur de base de la résistance
< a - 50 kN/cm2 d'armatures du cadre réticulé se du béton est déterminée suivant
trouvant en cohésion avec le béton DIN 1045:
projeté.
• j3R = 0,85 x 0,80 x /%{,,;
• 0P//3W = 0,85
Evaluation de la résistance
JUSTIFICATIONS DE LA COQUE du béton projeté où:
DE BÉTON PROJETÉ en fonction du temps 0,85 est la transposition des résul-
EN PRENANT EN CONSIDÉRATION tats sur prisme en valeur de résis-
L'ASSOCIATION CINTRES Des observations à long ternie tance sur cube;
effectuées sur un chantier de tun- et 0,80 la diminution due aux con-
RÉTICULÉS/BÉTON PROJETÉ nel ont livré des indications pour traintes permanentes;
l'évaluation de la résistance du
Parmi les moyens de soutènement béton projeté (voir graphique • 0R = 0,70 . 0WN.
pouvant être utilisés, le béton pro- ci-après).
jeté — comme soutènement immé- Résistance à 28 jours.
diat — est d'une importance parti- Jusqu'à 15 h de durcissement du
béton, la résistance a été détermi- 0R = 17,5 MPa.
culière pour faire face aux condi-
tions techniques de chaque cas. née suivant la méthode de Kamdl- Pour la suite de l'étude, on adopte
Les cintres de soutènement posés Meyco. Au-delà de 15 h la résis- la limite inférieure de la résistance
pour assurer une sécurité immé- tance a été mesurée sur cubes. du béton projeté.
diate du chantier — peuvent en
outre — être pris en compte en
association avec le béton projeté AXE DU CINTRE PS
pour augmenter la résistance du
système total du soutènement.
La sécurité se trouve alors nette-
ment plus élevée.
Par la suite on fournit la preuve Figure 8. — Section
pour les éléments de réduction de la coque
admissibles pour une coque de de béton projeté
béton projeté.
Dans une première étape on exa-
mine une couche non armée et b2={a-2d}] = 1(1-6,] SECTION DE LA DALLE DE
sans prise en considération du BETON PRISE EN COMPTE
s b l=dr2d,
cadre réticulé. Dans une deuxième Sb2=[g-2d1]d2
étape, on évalue l'augmentation de
la résistance de la couche de bé-

pw [MPA]
25

Béton projeté (par voie sèche)

Densité brute: 2,3 kg/dm3
Gravier: 0/16 mm
Courbe granulométrique «B»
Ciment: PZ 45 F
Accélérateur de prise: Fluresit,
dosage 9%
CD Valeur moyenne
© Limite inférieure

6 9 12 15 24 48 [h]
Figure 7. — Résistance de rupture du béton projeté en fonction du temps

98 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

Eléments de réduction
admissibles pour une coque Charge admissible et charge de rupture (éléments de réduction)
de béton projeté non armé d'une coque de béton projeté non armé en MN/m
sans prise en compte d'une excentricité de la charge.
Pour l'étude ci-après, on part des
données suivantes: Epaisseur dj = 15 cm d! = 20 cm d[ = 25 cm dj = 30 cm
• écartement des cintres: de la coque
a = 1 m; Section du béton Sb = 1 ISO cm2 Sb = 1600cm2 Sj, = 2 083 cm2 St, = 2 600 cm2
• béton projeté mis en place au
droit des cintres réticulés avec son N.^ = 0,080 Nml = 0.112 Nau = 0,146 NZU, = 0,182
épaisseur totale de d\; 3h
• épaisseur du béton entre les cin- Nu = 0,240 Nu = 0,447 Nu = 0,438 Nu = 0,546
tres réduite à d2 = 2/3 d t . Nzul, —_ n* -^i4Q
Ainsi, on tient compte du fait que Naa = 0,107 *** Nau = 0,194 Naj = 0,243
6 h
la partie entre deux cintres est Nu = 0,321 Nu = 0,447 Nu = 0,582 Nu = 0,729
rarement remplie avec l'épaisseur
totale prévue du béton projeté, soit Nau = 0,134 Nau = 0,187 Nau = 0,243 Nau = 0,303
volontairement, soit par défaut 9 h
d'exécution. Nu = 0,402 Nu = 0,561 Nu = 0,729 Nu = 0,909
Après cette réduction, la partie Nau = 0,188 Nau = 0,261 Na,i = 0,340 N^ = 0,425
entre les cintres peut être intro- 12 h
duite dans le calcul sous forme Nu = 0,564 Nu = 0,783 Nu = 1,02 Nu = 1,275
d'une dalle portante.
Nau = 0,215 Nau = 0,299 Nau = 0,398 N^ = 0,485
15 h
Nu = 0,645 Nu = 0,897 Nu = 1,194 NU = 1,455
Eléments de réducùon admissibles Nau = 0,386 Nau = 0,538 Nau = 0,700 Na,i = 0,874
de la couche de béton projeté 24 h
non armé à la limite Nu = 0,965 Nu = 1,345 Nu = 1,75 Nu = 2,185
de l'état de rupture
Nau = 0,612 N^i = 0,851 N^i = 1,108 Nau- = 1,383
Sans prise en compte 48 h
d'une excentricité de la charge Nu = 1,530 Nu = 2,127 Nu = 2,777 Nu = 3,457
(uniquement effet de membrane,
e = 0) N^i = 0,805 Nau = 1,120 N^ = 1,458 Nau = 1.820
28 jours
Nu = 2,013 Nu = 2,800 Nu = 3,645 Nu = 4,550
Nu = charge à la rupture,
Nzul = charge admissible;

Les charges admissibles sont calcu- pour B 25, j3R = 17,5 MN

lées suivant la norme DIN 1045
(179) et le cahier 220 (7), n = 2,5,
• capacité portante sous l'état de 6*0,
charge indiqué par le diagramme,
• état admissible de déformation à Ka x,
\J7 la rupture;
• charge admissible avec coeffi-
cient de sécurité (rupture subite). e < 0,3 d.

Eléments de réduction admissibles

de la couche de béton projeté
AI 1
1
non armé à la limite
dl de l'état de rupture

e = 0;
Avec prise en compte
d'une excentricité de la charge
C'est une couche de béton projeté
de 28 jours qui est examinée. Les
charges admissibles ont été calcu-
i1
\
i
J_ lées suivant la norme DIN 1045 et
le cahier spécial des charges 220.
n * "t
NU = OR./SR.b.X
. dll
n 3,0 pour 0R < 10,5 MPa; Nu = Sb 0R l - 2
n 2,5 pour /3R > 10,5 MPa; A* •• ji__ ~\'.
n coefficient de sécurité;
section du béton.

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 99

 as = 420 MPa avec es = 2%o. (La
Charge de rupture et charge admissible (éléments de réduction) nuance d'acier utilisée est 510/560
d'une coque de béton projeté non armé à 28 jours — traitement thermique. On ne tient
en prenant en compte l'excentricité e de l'effort normal. pas compte de la contrainte corres-
pondant à la limite élastique).
Epaisseur Les figures 10 et 11 montrent, en
de la coque di = 15 cm d[ = 20 cm dj = 25 cm d, = 30 cm prenant par exemple deux couches
de béton projeté d'une épaisseur
2 2 2
Sb = 1 150 cm2 Sb = 1 600 cm Sb = 2 083 cm Sj, = 2 600 cm de 15 et 20 cm respectivement, les
suppléments de capacité portante
N^, = 0,700 N^ = 1.008 NZU! = l'341 N-aj = 1,700 obtenus par l'armature de la coque
0,01 m à l'aide d'un cintre réticulé.
Nu = 1,750 Nu = 2,520 Nu = 3,353 Nu = 4,250 La courbe inférieure indique les
NZU, = 0,590 NZUJ = 0,896 NZUI = 1,225 N.^ = 1,577 efforts normaux admissibles en état
0,02 m théorique de rupture pour une
Nu = 1,475 Nu = 2,240 Nu = 3,063 Nu = 3,943 coque de béton projeté non armé.
L'augmentation de la capacité por-
NZU, = 0,483 Nzui = 0,784 NZU, = 1,108 N^, = 1,456 tante résultant de la présence du
0,03 m cintre rétiulé est reproduite en
Nu = 1,248 Nu = 1,960 Nu = 2,770 Nu = 3,640 fonction des différents types de
N-juj = 0,672 Ma,] = 0,991 N.^ = 1,335
cintres.
Njui = 0,376 Il en résulte que, particulièrement
0,04 m
Nu = 0,940 Nu = 1,680 Nu = 2,478 Nu = 3,338 peu de temps après la mise en
place du béton projeté, le cintre
NZUI = 0,560 NEUl = 0,875 NZUI = 1,213 réticulé se trouvant en cohésion
0,05 m augmente la capacité portante du
Nu = 1,400 Nu = 2,188 Nu = 3,033 système d'une façon importante.
L'augmentation peut aller dans ce
N..U, = 0,448 NZU, = 0,758 NZUI = 1,092 cas jusqu'à 50%. Le niveau de
0,06 m sécurité est ainsi sensiblement
Nu = 1,120 Nu = 1,895 Nu = 2,730
amélioré.
N.^ = 0,642 N^j = 0,971 Quatre tableaux indiquent les ré-
0,07 m sultats correspondants pour
Nu = 0,642 Nu = 0,971 d'autres épaisseurs de béton pro-
jeté.
N = 1,605 N = 2,428
0,08 m = 0,849

Eléments de réductions admissibles

pour une coque
de béton projeté armé
d'un cintre réticulé
AXE DU CINTRE PS
Dans ce cas, on admet, comme
pour les calculs précents:
• écartement des cintres; 1 m;
• épaisseur du béton projeté à
l'endroit du cintre: d\;
• épaisseur du béton projeté entre
deux cintres réduite à d2 = 2/3
di-
On obtient les éléments de réduc-
tions admissibles suivant DIN 1045
et cahier 220, en additionnant les
charges admissibles du béton pro-
jeté d'une part, et de l'acier
d'autre part. La portance du béton
armé est déterminée par la même b2=[a-2d1] = [a-bl]
«méthode de diagramme paraboli-
que» décrite précédemment, mais LE CAHIER 220 INDIQUE
avec les valeurs suivantes des
paramètres : NU= strPR + s -6
eb = 2%o; Nzul4 [ s b-PR + s -G ]
€S = - 2%o, AVECn=2,1ETpR=0.7pWN
déformations admissibles à la com-
pression. Figure 9. — Section de la coque de béton projeté
avec un cintre réticulé
Le coefficient de sécurité n suivant
DIN 1045, a la valeur globale de n
= 2,1 (rupture subite).
100 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Nu [MN/ni]

_...—... ps 26/34 s =19,70cm2

-———PS 22/32 s =15,64cm22
-•——PS 20/30 s = 13,35cm
-———PS 18/26 s = 10,40cm2

RESERVE DE PORTANCE SUPPLEMENTAIRE

PAR L'UTILISATION DU CINTRE PS

PARTE DE LA PORTANCE
DUE AU BETON PROJETE

PARTIE DE LA PORTANCE
DUE AU BETON PROJETE

Figure 10. — Effort normal admissible d'une coque de béton (d[ = 20 cm) calculée à l'état de rupture

Nu [MN/m]

———PS 26/34 s =19,70cm22

—..—.. ps 22/32 s = 15,64cm
———PS 20/30 s = 13,35cm2
———— PS 18/26 s = 10.40cm2

RESERVE DE PORTANCE SUPPLEKCNTAIRE

PAR L'UTILISATION DU CINTRE PS

PARTE DE LA PORTANCE
•ggjggggZ DUE AU BETON .PROJETE ^^

Figure 11. — Effort normal admissible d'une coque de béton (dj = 15 cm) calculée à l'état de rupture

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 101

 Présentation des valeurs de portance avec une partie provenant du béton projeté
et une partie provenant de diflérents types de cintres PS
Surface du béton Sj, = 1 160 cm2 - Epaisseur du béton projeté, d[ = 15 cm - Hj = 50.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36

S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,24 0,436 0,676 0,560 0,800 0,656 0,896 0,827 1,067

0,114 0,208 0,322 0,267 0,381 0,312 0,427 0,394 0,508

6 h 0,321 0,436 0,757 0,560 0,881 0,656 0,977 0,827 1,148

0,152 0,208 0,360 0,267 0,419 0,312 0,465 0,394 0,546

9 h 0,402 0,436 0,338 0,560 0,962 0,656 1,058 0,827 1,229

0,191 0,208 0,399 0,267 0,458 0,312 0,504 0,394 0,585

12 h 0,564 0,436 1,000 0,560 1,124 0,656 1,220 0,827 1,391

0,268 0,208 0,476 0,267 0,535 0,312 0,581 0,394 0,662

15 h 0,645 0,436 1,081 0,560 1,205 0,656 1,301 0.827 1,472

0,307 0,208 0,515 0,267 . 0,574 0,312 0,619 0,394 0,797

24 h 0,965 0,436 1,401 0,560 1,525 0,656 1,621 0,827 1,792

0,459 0,208 0,667 0,267 0,726 0,312 0,772 0,394 0,853

48 h 1,53 0,436 1,966 0,560 2,090 0,656 2,186 0,827 2,357

0,728 0,208 0,936 0,267 0,995 0,312 1,041 0,394 1,122

28 jours 2,012 0,436 2,449 0,560 2,573 0,656 2,669 0,827 2,839
0,958 0,208 1,166 0,267 1,225 0,312 1,271 0,394 1,352

Surface du béton Sj, = 1 600 cm2 - Epaisseur du béton projeté, 20 cm - Hj = 70.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36

S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,336 0,436 0,772 0,560 0,896 0,656 0,992 0,827 1,163

0,16 0,208 0,368 0,267 0,427 0,312 0,472 0,394 0,554

6 h 0,447 0,436 0,883 0,560 1,007 0,656 1,103 0,827 1,274

0,212 0,208 0,420 0,267 0,479 0,312 0,525 0,394 0,606

9 h 0,561 0,436 0,997 0,560 1,121 0,656 1,217 0,827 1,388

0,267 0,208 0,475 0,267 0,534 0,312 0,579 0,394 0,661

12 h 0,783 0,436 1,219 0.560 1,343 0,656 1,439 0,827 1,610

0,372 0,208 0,580 0,267 0,639 0,312 0,685 0,394 0,766

15 h 0,897 0,436 1,333 0,560 1,457 0,656 1,553 0,827 1,724

0,427 0,208 0,635 0,267 0,694 0,312 0,739 0,394 0,821

24 h 1,345 0,436 1,781 0,560 1,905 0,656 2,001 0,827 2,172

0,640 0,208 0,848 0,267 0,907 0,312 0,953 0,394 1,034

48 h 2,127 0,436 2,564 0,560 2,688 0,656 2,784 0,827 2,954

1,013 0,208 1,221 0,267 1,280 0,312 1,325 0,394 1,407

28 jours 2,8 0,436 3,236 0,560 3,360 0,656 3,456 0,827 3,627
1,333 0,208 1,541 0,267 1,600 0,312 1,646 0,394 1,727

102 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

 Surface du béton Sj, = 2 083 cm2 - Epaisseur du béton projeté, dj = 25 cm - H[ = 95.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36

S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)
3h 0,438 0,436 0,874 0,560 0,998 0,656 1,094 0,827 1,265
0,208 0,208 0,416 0,267 0,475 0,312 0,521 0,394 0,602

6 h 0,582 0,436 1,018 0,560 1,142 0,656 1,238 0,827 1,409

0,277 0,208 0,485 0,267 0,544 0,312 0,589 0,394 0,671

9h 0,729 0,436 1,165 0,560 1,289 0,656 1,385 0,827 1,556

0,347 0,208 0,555 0,267 0,614 0,312 0,659 0,394 0,741

12 h 1,02 0,436 1,456 0,560 1,580 0,656 1,676 0,827 1,847

0,485 0,208 0,693 0,267 0,752 0.312 0,798 0,394 0,879

15 h 1,167 0,436 1,503 0,560 1,727 0,656 1,823 0,827 1,994

0,555 0,208 0,763 0,267 0,822 0,312 0,868 0,394 0,949

24 h 1,75 0,436 2,186 0,560 2,310 0,656 2,406 0,827 2,577

0,833 0,208 1,041 0,267 1,100 0,312 1,146 0,394 1,227

48 h 2,77 0,436 3,206 0,560 3,330 0,656 3,426 0,827 3,597

1,319 0,208 1,527 0,267 1,586 0,312 1,631 0,394 1,713

28 jours 3,645 0,436 4,081 0,560 4,205 0,656 4,301 0,827 4,472
1,735 0,208 1,843 0,267 2,002 0,312 2,048 0,394 2,129

Surface du béton Sj, = 2 600 cm2 - Epaisseur du béton projeté, di = 30 cm - H, = 115.

PS 18/26 PS 20/30 PS 22/32 PS 26/36

S = 10,40 cm2 S = 13,35 cm2 S = 15,64 cm2 S = 19,70 cm2
Age Part Part du Portance Part du Portance Part du Portance Part du Portance
du béton du béton cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale cintre PS totale
(heure) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m) (MN/m)

3h 0,546 0,436 0,982 0,560 1,106 0,656 1,202 0,827 1,373

0,26 0,208 0,468 0,267 0,527 0,312 0,572 0,394 0,654

6h 0,729 0,436 1,165 0,560 1,289 0,656 1,385 0,827 1,556

0,347 0,208 0,555 0,267 0,614 0,312 0,659 0,394 0,741

9h 0,909 0,436 1,345 0,560 1,469 0,656 1,565 0,827 1,736

0,432 0,208 0,640 0,267 0,699 0,312 0,745 0,394 0,826

12 h 1,275 0,436 1,711 0,560 1,835 0,656 1,931 0,827 2,102

0,607 0,208 0,815 0,267 0,874 0,312 0,919 0,394 1,001

15 h 1,455 0,436 1,891 0,560 2,015 0,656 2,111 0,827 2,282

0,692 0,208 0,900 0,267 0,959 0,312 1,005 0,394 1,086

24 h 2,185 0,436 2,621 0.560 2,745 0,656 2,841 0,827 3,012

1,040 0,208 1,248 0,267 1,307 0,312 1,353 0,394 1,434

48 h 3,457 0,436 3,394 0,560 4,018 0,656 4,114 0,827 4,284

1,646 0,208 1,854 0,267 1,913 0,312 1,959 0,394 2,040

28 jours 4,55 0,436 4,986 0,560 5,110 0,656 5,206 0,827 5,377
2,166 0,208 2,374 0,267 2,433 0,312 2,479 0,394 2,560

TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 103

 BIBLIOGRAPHIE

ANNEXE A MAAK — AktueUer Erfahrungss-

tand der Anwendung von Spntzbeton
beim Bau der Neubaustrecke Hanno-
ver -Wurzburg un Sud-Abschrutt,
Structures des cadres PS à trois brins page 67
Qualité d'acier 510/560 traité D THIERSE — Anwendung von
La désignation du type de profil est définie par les dimensions H[ / Dj / D2 (voir Spntzbeton m Strecken und Schach-
ten der Bergbau AG kppe, page 97
figure 5) Ces deux conférences ont été pré-
sentées au coEoque 1985 de la
Type D, D, H B D S P e Iv w
x *Y WT faculté fBauverfahrenstechnik» de
HI (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) cm^ (kg/m) (cm) cm4 cnr3 cm* cm3 l'Université de Bochum
A EBER — Gutachterliche Stellun-
50 18 26 94 ICO 10 10,40 10,0 4,82 138 29 89 18 gnahme uber Qualitatsuntersuchun-
20 30 100 ICO 10 13,35 12,3 5,03 193 38 106 21 gen der Verbundbauweise Spntz-
beton-Gittertrager, Lehrstuhl fur Bau-
70 18 26 114 140 10 10,40 10,2 5,79 223 39 192 27 betrieb und Tunnelbau, Technische
20 30 120 140 10 13,35 12,5 5,97 306 SI 232 33 Umversitat Munchen
22 32 124 140 10 15,64 14,3 6,31 375 60 272 39 Verbundversuche mit Bewehrungen
26 34 130 140 10 19,70 17,5 7,09 501 71 356 51 fur Spntzbeton-Tunnelschalen, Tech-
nische Umversitat Munchen, Lehrs-
95 18 26 139 180 10 10,40 10,7 7,01 359 51 337 37 tuhl fur Massivbau, Prof Dr-rng Kup-
20 26 141 180 10 11,59 11,7 7,69 405 53 406 45 fer, Bencht Nr 1074
20 30 145 180 10 13,35 13,1 7,14 485 66 407 45 Belastungsversuche an gekrummten
22 32 149 180 10 15,64 14,9 7,53 589 78 482 54 Gtttertragern, Matenalprufungsamt
26 34 155 180 10 19,70 18,2 8,44 774 92 641 71 fur das Bauwesen der Technischen
Universitat Munchen
110 18 26 154 220 12 10,40 11,7 7,75 456 59 521 47 DIN 4114, Stahlbau, Stabilitatsfalle
20 26 156 220 12 11,59 12,7 8,51 513 60 632 57 Berechnungsgrundlagen, Vorschrif-
20 30 160 220 12 13,35 14,1 7,85 612 75 634 58 ten (Kmckung, Kippung, Beulung)
22 32 164 220 12 15,64 15,9 8,26 741 90 752 68 Heft 220, Bemessung von Béton- und
26 34 170 220 12 19,70 19,2 9,25 971 105 1010 92 Stahlbetonteilen nach DIN 1045, Aus-
gabe Dezember 1978, Verlag Wil-
115 18 26 159 220 12 10,40 11,7 7,99 491 61 521 47 helm Ernst u Sohn
20 30 165 220 12 13,35 14,1 8,09 658 78 634 58 Kmcklange nach Resinger (Acier-
22 32 169 220 12 15,64 15,9 8,50 795 94 752 68 Stahl-Steel 27, 1962 Seite 466)
26 34 175 220 12 19,70 19,2 9,52 1040 109 1010 92 DIN 1045, Béton- und Stahlbeton,
Bemessung und Ausfuhrung

SOUTÈNEMENTS MÉTALLIQUES
(pour travaux souterrains et T.P.)
CINTRES TH coulissants ou rigides

5a
68 ^^/^
CINTRES HEB - HEA - UPN - UAP - IPE

I E H
CINTRES RÉTICULÉS :
PANTEX

UNIMETAL PLAQUES type Gescoriac

• de garnissage • S 4 pour boutonnage
• pour fouilles • de coffrage

S 2 S 2 bis S4 P
Panneaux de soutènement et d'armatures
Entretoises en cornières
FRANCE SUD FRANCE
F NORD Voussoirs
et EXPORT
B. DE LA BASTIE
UNIMETAL
CHAROUSSET Frères Département Soutènement
130, rue de Sèze, 69006 LYON B.P. 3 - 57360 AM NÉ VILLE
Tél.: 78 52 80 15 - Télex: 300272 F Tél.: 87.70.60.58 - Télex 860266
Télécopie: 78 24 89 72 Télécopie: 87.67.07.87
 CONGELATION A L'AZOTE LIQUIDE
POUR LE MÉTRO DE LYON
Pour réaliser le passage piétonnier
(ou by-pass) sous la ligne A et en
correspondance avec la future
mezzanine de la station Bellecour,
la Semaly utilise, avec les entrepri-
ses Soletanche et Air Liquide, une
technique particulière: la congéla-
tion des sols à l'azote liquide. (Les
essais avec instrumentation effec-
tués en 1984 sur ce même site
s'étaient révélés concluants).
La réalisation du by-pass nécessite
le percement d'une galerie de
24 m de long pour 6 m de large et
3,90 m de haut. Sa profondeur par
rapport au terrain naturel est de
11 m et la hauteur d'eau au point
bas est de 7 m.
Le sol est constitué d'alluvions du
Rhône : sables et graviers très per-
Fig. 1. — Vue de situation en plan
SABLES ET
GRAVIERS
K:W4é
Fig. 2. — Coupe longitudinale de l'ouvrage
J. LEVALLOIS
Soletanche
G. TALICHET
Semaly
méables (K = 10~4 à lO" 5 m/s).
Il s'agit donc de se protéger, pen-
dant l'excavation, de la nappe
phréatique, ainsi que des poussées
ou mouvements éventuels du ter-
rain. Un soutènement provisoire a
dû être installé pour remplir cet
office. La Semaîy, après un examen
approfondi des différentes solutions
possibles, a choisi un soutènement
par congélation des sols à l'azote
liquide (-193 °C).
RÉALISATION
DE LA CONGÉLATION
La mise en froid effective s'est
déroulée au cours de la première
semaine du mois de janvier 1988,
et a nécessité l'utilisation de plus
de 600000 1 d'azote.
Circuits de congélation
La distribution d'azote liquide est
assurée à partir de forages espa-
cés de 65 cm et réalisés depuis les
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 105
deux faces verticales extrêmes.
Les sondes congélatrices sont cons-
tituées par deux tubes coaxiaux en
acier spécial: tube extérieur
56 mm, intérieur 19 mm. Le tube
extérieur est scellé dans le terrain
par un coulis de ciment. Les deux
tubes sont connectés entre eux par
une tête qui permet le passage de
l'azote liquide du circuit de distri-
bution au tube de petit diamètre.
Le flux de l'azote liquide remonte
ensuite dans l'espace annulaire
entre les deux tubes avant d'être
injecté dans le tube de petit diamè-
tre de la sonde suivante.
Les deux faces verticales disposent
chacune de 7 circuits de 3 ou
TN187.OO
5p. mM
® SwiofOTperatiro.injection préaiaWo
O tMWWQft
Fig. 3. — Coupe transversale
avec dispositif de congélation
4 sondes, chaque circuit est con-
trôlé par une vanne située à
l'amont, la température d'échappe-
ment de l'azote gazeuse d'un cir-
cuit est mesurée par un thermocou-
ple et enregistrée. Une cuve de
40000 1 d'azote liquide à - 196°
alimente les 14 circuits en paral-
lèle.
Sonde de contrôle
de température
18 forages situés sur la périphérie
du «mur» de glace, utilisés préala-
blement pour injecter un coulis de
ciment destiné à remplir les gros
vides du sol, sont équipés de 36
thermocouples reliés à 2 centrales
de prise de données. Ces thermo-
couples permettent de suivre et
d'archiver l'évolution des tempéra-
tures dans le sol et d'évaluer la
progression du mur de glace.
Contrôle des soulèvements
La propagation d'une lentille de sol
gelé immédiatement sous le radier
de la station augmentât les risques
de soulèvement, on a prévu aux
points critiques des forages hori-
zontaux constituant un circuit de
réchauffage: trois forages de cha-
que côté situés immédiatement
sous le radier de la station dont
2 intérieurs et 1 extérieur au voile
congelé, un forage dans chacun
des angles bas de volume congelé.
Dans ces forages peut circuler une
saumure chaude qui permet de
réaliser un équilibre de tempéra-
ture en conservant un mur de
glace juste suffisant.
Pour éviter les gonflements des
zones confinées, on réalise un
système de drainage composé de
six drains placés à la partie infé-
rieure du cadre congelé. Ces
drains fermés pendant la formation
d'un mur de glace sont ouverts dès
continuité de l'enceinte gelée afin
de drainer le volume fermé et
d'éviter la propagation excessive
du mur de glace vers l'intérieur de
l'ouvrage.
DÉROULEMENT DES TRAVAUX
Formation du mur de glace
L'injection d'azote liquide dans les
14 circuits de congélation a
démarré à petite vitesse pour limi-
ter le chocs thermiques dans les
sondes congélatrices. Les débits
d'azote ont été réglés sur chaque
circuit de manière à obtenir une
température de - 60° à - 80° à
l'échappement. Les débits d'azote
liquide sont progressivement mon-
tés à 7 000 1/h pour se réduire à
5 000 1/h à la fin de la formation du
mur de glace.
En cinq jours, l'observation des
températures des thermocouples
de contrôle a mis en évidence la
fermeture de l'enceinte congelée.
106 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
Cependant l'angle nord-est de
l'enceinte congelée présentait une
épaisseur insuffisante sur une
courte longueur.
Après avoir tenté de réduire cette
faiblesse locale par des circulations
additionnelles d'azote, il a été
décidé de dévier localement la cir-
culation de la nappe d'eau proba-
blement à l'origine de cette insuf-
fisance (figure 6) par des injections
de ciment rigidifié.
Les injections additionnelles d'azote
ont alors permis de procéder rapi-
dement à l'épaississement local du
mur de glace.
Contrôle des soulèvements
Les soulèvements sont mesurés
quotidiennement. En outre, un
système automatique d'alarme a
été mis en place sur le radier de
la station. Il consiste en un laser
tournant et des cibles réceptrices
disposées à l'aplomb des murs ver-
ticaux de l'enceinte congelée.
Ce dispositif a permis de suivre de
façon précise l'évolution des soulè-
vements qui ont atteint en moyenne
12 mm à la fin de la formation du
mur de glace et se sont stabilisés
pendant la période d'entretien du
mur.
Cette stabilisation a permis de ne
pas mettre en œuvre le dispositif
de réchauffement du sol.
EXCAVATION
ET REVÊTEMENT
Le creusement s'est fait en travail
continu pour limiter la durée Fig. S. — Conduite d'amenée
de l'azote liquide
d'entretien. L'épaisseur constatée
des voiles congelés est largement
supérieure à l'épaisseur théorique tuelle (Alpine) ont été utilisées pour
du côté du tunnel du fait du confi- le creusement de la galerie à par-
nement du terrain. tir des deux faces d'attaque. Le
Deux machines à attaque ponc- soutènement a été réalisé par HEB
STATION BELLE COUR
Radier injecté de ta ligne A
Zone injectée
( Coul.I r.gidtfie)
Fig. 6. — Injection locale d'imperméabilisation

Fîg. 7. — Galerie en cours d'exécution.
On voit la limite de la zone gelée
au front de taille
300 et 180 et par un béton mis en
place derrière plaques métalliques
sur les parois latérales et en
radier.
Les difficultés rencontrées par les
machines Alpine ont mis en évi-
dence que la congélation du sol
s'était largement propagée sur la
L'AIR LIQUIDE a la maîtrise
des paramètres de la congélation
des sols à l'azote liquide grâce à
l'expérience de chantiers multiples.
quasi-totalité de la section à exca-
ver.
Ce creusement a été terminé le
17 février 1988.
Le cadre définitif en béton armé a
été coulé en 3 plots de 8 m à
l'aide d'un coffrage mobile.
SÉCURITÉ
Pendant tous ces travaux, a été
mise en place une surveillance
permanente très rigoureuse sur la
station de métro en service et le
puits d'accès par des détecteurs
d'azote, le taux normal d'oxygène
étant d'environ 20,7%; un système
d'alarme incorporé contrôlant ce
taux.
Fig. 8. — Soutènements par HEB
CONCLUSION La consolidation et l'étanchernent
du sol par congélation malgré les
La réalisation d'un tunnel sous la difficultés rencontrées a permis de
station de métro en service était mener à bien ce chantier.
une opération jugée très difficile 11 faut souligner la fiabilité de la
dans les conditions définies: forte technique retenue et les grandes
hauteur d'eau dans un terrain très possibilités qu'elle offre si son
perméable, grande sensibilité au application est faite avec toutes les
soulèvement de l'ouvrage à fran- précautions requises dans la pré-
chir. paration et l'exécution.
Stockage d'azote liquide sur /e chantier
du métro, station de Be/lecour à Lyon.
L'AIR LIQUIDE
D.V.I. Cryogénie
75, quai d'Orsay, 75321 Paris cedex 07
Tél. : (1) 40.62.55.55. Télex : AL SS 270716 F
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 107
 SOLETANCHE

INSTITUT
DE
DÉPARTEMENT ÉCOLES DES MINES DE NANCY
DE PERFECTIONNEMENT LABORATOIRE DE MÉCANIQUE
DES INGÉNIEURS ET CADRES DES TERRAINS - C.E.R.C.H.A.R.

BOULOiiAGE ET DES

L'état de l'art, l'apport de l'Informatique

du 17 au 20 mai à

INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu: HÔTEL ALTEA Horaires: 8 h 30 - 17 h 30 (indicatif)
Place Thîers - NANCY (France
Prix : 5 800 F (prix à la journée : 1 800 F)
(incluant repas de midi)
Responsable pédagogique: Coordinateur :
J.-P. PIQUET - Ecole des mines de Nancy Y. PERNEY
Laboratoire de Mécanique des Terrains Département de Perfectionnement des Ingénieurs et Cadres
Parc de Saurupt - F-54000 NANCY 4, rue de la Foucotte - B.P. 358 - 54007 NANCY CEDEX
Tél.: (33) 83 5742 89. Tél.: (33) 83 98 45 45.
 PRODUITS GÉOSYNTHETIQUES
ET COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ
EN OUVRAGES SOUTERRAINS
Le groupe Sommer-Allibert est
implanté en Europe en tant que
transformateur de matières plasti-
ques
Depuis plusieurs années, son
département Sommer B T P met au
point et commercialise des produits
géosynthétiques destinés au mar-
ché du B T P
Grâce à des outils de production
diversifiés, le groupe travaille les
matières thermoplastiques par les
procédés de calandrage et
d'enduction, et les fibres synthéti-
ques par des procédés d'aiguille-
tage
Aujourd'hui, grâce à ces techni-
ques diverses, Sommer B T P
prend une part croissante dans les
domaines de l'étanchéité et dans le
domaine du drainage
Parmi quelques références dans
ces domaines, on peut citer les
cuvelages du métro du Caire et la
centrale nucléaire de Tihange,
l'étanchéité du parement amont du
barrage de Codole (26 m de hau-
teur), et le drainage dans le
domaine des terrassements et des
chaussées d'autoroutes
NOTIONS DE COMPLEXES
D'ÉTANCHÉITÉ
EN OUVRAGES SOUTERRAINS
Pour Sommer B T P , la fonction
étanchéité par membranes PVC ne
peut pas se dissocier de la fonction
protection, et des conditions, ni de
la qualité d'exécution des soudu-
res
Grâce aux travaux de l'A F T E S ,
du C ETE de Lyon et de la
S E M A L Y , les fabricants de
complexes d'étanchéité ont désor-
mais des indications précises sur
les caractéristiques à atteindre,
pour la membrane d'étanchéité
elle-même, ainsi que pour les maté-
riaux de protection associés
Dans ce cadre-là, Sommer B T P
propose
• Tersom 15/10 ou 20/10 en PVC
translucide,
• Protecsom homogène 15/10 ou
20/10 en PVC couleur grise,
• Protecsom mixte PVC 5/10 avec
feutre Geosom PR 500 (500 g/m2),
basse température, doit être
P. BROCHIER bonne
• Non-migraùon des plastifiants
Sommer B I P • Résistance aux micro-organismes
COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ
EN TUNNELS CREUSÉS
• Protecsom mixte drainant PVC
5/10 avec feutre 750 g/m2 et filtre
(Somdram) Protection
Les supports du système d'étan-
chéité sont, en tunnels creusés, très
agressifs Si certains pays préconi-
ÉTANCHÉITÉ sent la mise en oeuvre du système
d'étanchéité entre deux coques en
La membrane d'étanchéité princi- béton, ce qui offre des surfaces
pale, mise à part les conditions planes, le cas général est constitué
impératives de protection antipom- par des supports résultant directe-
çonnante et de qualité des soudu- ment du déroctage, soutènement et
res, doit posséder des caractéris- béton projeté La forte rugosité du
tiques intrinsèques minimales pour béton projeté, les cintres métalli-
garantir un bon comportement à la ques et les têtes des boulons
mise en oeuvre et dans le temps d'ancrage constituent un des sup-
ports les plus agressifs parmi ceux
de l'ensemble des applications des
Citons quelques points: membranes (On aura rarement,
pour les ouvrages hydrauliques par
• Caractéristiques mécaniques
(NFT 54102) la membrane doit
avoir une grande déformabiiité
avant la rupture (> 270%), ceci
pour garantir la continuité de
l'étanchéité même en cas de solli-
citations anormalement élevées,
avec une résistance à la rupture de
12 MPa dans les deux sens
• Translucidité cette propriété
physique de la membrane (NPT
54111) garantit un meilleur contrôle
visuel des soudures Cette pro-
priété est valorisée par la protec-
tion mixte de couleur claire (Pro-
tecsom mixte)
• Durabilité des essais en vieillis-
sement accéléré peuvent être réa-
lisés sur la membrane et les sou-
dures afin de mesurer la perte des
propriétés mécaniques qui en
résulte La garantie attendue au Etanchéité de tunnel creusé
vieillissement et à l'évolution des © Béton de revêtement
soudures doit être au minimum de @ 2e feuille de protection mécanique
10 ans (si le revêtement est armé)
• Aptitude à la mise en œuvre la ® Membrane d'étanchéité (Tersom TV 18)
membrane doit satisfaire à un essai ® lre feuille de protection mécanique
de souplesse à - 10 °C (NFP (Protecsom mixte)
84301) L'aptitude à la soudure, © Béton projeté
même en atmosphère humide et à
TUNNELS ET OUVEAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 109
exemple, un sol support de la
membrane aussi défavorable).
C'est pourvoi Sommer B.T.P. pro-
pose une protection mixte associant
un feutre antipomçonnant à une
membrane PVC de faible épais-
seur (Protecsom mixte).
Intérêt de cette protection
Outre les qualités intrinsèques de
protection, on note les avantages
suivants.
• rôle de pré-étanchéité rempli par
la protection mixte, permettant de
réaliser les soudures sur la mem-
brane principale à l'abri des ruis-
selements -» qualité de l'étanchéité
= qualité des soudures;
• couleur claire de cette pré-
étanchéité permettant de valoriser
encore davantage le contrôle visuel
des soudures possible sur les
membranes translucides ;
• souplesse de la fixation de la
membrane principale, ce qui limite
les contraintes induites dans celle-
ci lors du bétonnage du revête-
ment;
• rôle de drainage réalisé par
cette protection mixte suivant les
types de géotextiles qui sont asso-
ciés (éventuellement Protecsom
mixte drainant).
Etanchéité
Par membrane translucide répon-
dant aux spécifications du projet de
G C T G. (fascicule 67) et à l'agré-
ment Semaly, épaisseur 15/10.
Tersom TV 20/10.
Epaisseur................................... 20/10e de mm réf.
Translucidité................................ 82,2% (> 70%)
Caractéristiques mécaniques:
• sens production........................... 18,3 MPa (< 12 MPa)
• sens perpendiculaire......................
Perte de plastifiants - essai accéléré 60 °C... 0,33% (< 1%)
Adhérence entre couches................... 5,2 daN/cm (> 3 daN/cm)
Souplesse à basse température.............. bonne
Comportement à la soudure................. 5,8 daN/cm (> 4 daN/cm)
Résistance aux micro-organismes............. cotation 0
(tolérance cotation 1)
Tersom TV 15/10.
Epaisseur................................... 15/10S de mm
Translucidité................................ > 82,2%
Caractéristiques mécaniques:
• sens production........................... 18,1 MPa (> 12 MPa)
• sens perpendiculaire......................
Perte de plastifiants - essai accéléré 60 °C... 0,17% (< 1%)
Protecsom homogène.
Epaisseur................................... 15/10°
Résistance au poinçonnement dynamique.... classe 2
Protecsom mixte ordinaire (données internes mines).
Epaisseur............................. 4,50 mm (2 kpa)
Résistance à la rupture................ 10 KN/m
Déformation à la rupture.............. 130%
Masse surfacique..................... 1 150 g/m*
Transmissivité (1 bar).................. 5,5 x lu" 6 mVs
Débit (i = 1)......................... 20 1/h/m
Résistance au poinçonnement statique. 58 daN
Protecsom mixte drainante (données internes mines).
Epaisseur............................. 7,50 mm
Résistance à la rupture................ 8 KN/m
Déformation à la rupture.............. 130%
Masse surfacique..................... 1 500 g/m*
Transmissivité (1 bar).................. 0,6 x 10~4 m2/s
Débit (i = 1)......................... 2OO 1/h/m
Résistance au poinçonnement statique. 55 daN

COMPLEXE D'ÉTANCHÉITÉ La membrane

Etanchéité de tranchée couverte
© Béton de revêtement armé
© 2e feuille de protection mécanique
(Protecsom PVC homogène)
® Membrane d'étanchéité (Tersom TV 20)
® lw feuille de protection
sous la feuille (Geosom PR 700
ou géocomposite de drainage Somdrain
ou Protecsom PVC homogène)
© Soutènement
110 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988
EN TRANCHÉES COUVERTES
En étanchéité d'extrados en tran-
chées couvertes, le complexe
d'étanchéité est constitué par:
Un écran de désolidarisation
Suivant le type de support, Sommer
B.T.P. propose:
• un feutre 100% polypropylène de
masse surfacique 700 g/m2, le
Geosom PR 700;
• un géotextile composite de drai-
nage ayant une transmissivité éle-
vée pour drainer l'eau dans son
plan vers un collecteur (type Som-
drain) ;
• une protection homogène en
PVC du type Protecsom;
• une protection mixte identique à
celle proposée en tunnels routiers
(Protecsom mixte).
d'étanchéité translucide
Soit le Tersom TV 20/10 de 20/106
de mm d'épaisseur conformément
aux spécifications du projet de
C.C.T.G. (fascicule 67) et à l'agré-
ment Semaly.
Un écran
de protection homogène
En PVC de type Protecsom 16/10
ou Protecsom 20/10.
CONCLUSION
L'efficacité d'une étanchéité par
géomembrane PVC, outre les qua-
lités intrinsèques de cette mem-
brane, dépend des produits de
protection auxquels elle est asso-
ciée. Ces produits doivent assurer
un rôle antipomçonnant, faciliter les
conditions de soudure et offrir une
capacité de drainage le cas
échéant.
 Transports publics urbains
ngnere
et maîtrise d'oeuvre
• Lyon: Etudes et construction de 4 lignes de métro
• Nantes: Réalisation de 2 lignes de tramway
• Grenoble: Etudes et réalisation de 2 lignes de
tramway moderne et d'une ligne de trolleybus
• Strasbourg: Avant-projet d'une ligne de métro
automatique de type VAL
• Rouen: Avant-projet sommaire pour la réalisation
d'une ligne de tramway
• Val-d'Isère: Maîtrise d'oeuvre du matériel et des
équipements du FUNIVAL (funiculaire rapide)
• Canton: Etude de faisabilité d'un métro lourd
• Abidjan: Etude de faisabilité d'une première ligne
de tramway
• Bordeaux: Assistance technique tunnelier pour un
grand collecteur
• Etudes de clientèle des transports urbains à :
Marseille, Strasbourg, Bordeaux, Toulouse,
Grenoble.
• Assistance technique diverse:
-en France: Montpellier, Mulhouse, Toulon,
Région Parisienne
- à l'étranger: Lisbonne, Tunis, Lausanne, Cali,
Medellin, Salvador de Bahia, Le Caire.

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 CONGRÈS, COLLOQUES, JOURNÉES
Innsbruck - Autriche 11 au 15 avril 1988
ICONMIG 88
6th international conférence on Numencal Methods m
Geomechamc
Organisation Umversity of Innsbruck
Renseignements Kongresshaus Innsbruck,
Rennweg 3 - A-6020 Innsbruck (Autnche)
Prague - Tchécoslovaquie 11 au 13 avril 1988
International conférence on Underground Constructions 88
Organisation Comité National Tchèque I T A
Renseignements House of Technology,
Ingénieur Krejcova Marie
Gorkého namesti 23, 11282 Prague 1 (Tchécoslovaquie)
New Delhi - Inde 14 au 17 avril 1988
International symposium on Underground Engineering
Organisation Central Mining Research Station, Dhanbad
Renseignements A K Dube - C M R S Unit,
Central Building Research Institute,
Roorkee 247667 (Inde)
Londres - Grande-Bretagne 18 au 21 avril 1988
Tunnelmg 88 - Sth international symposium
Organisation I M M - Institution of Mmmg and Metallurgy
Renseignements The Institution of Mmmg and Metallurgy,
44, Portland Place - London WIN 4BR (Grande-Bretagne)
Paris - France 25 au 27 avril 1988
Centrifugeuse '88
Congrès international sur la Modélisation géotechnique en
centrifugeuse
Organisation Comité français de mécanique des sols
Renseignements J -F Corte - L C P C ,
B P 19 - 44340 Bouguenais (France)
Aix-la-Chapelle - Allemagne 27 au 29 avril 1988
8e symposium national de Mécanique des roches
Organisation D G E G
Edmonton - Alberta, Canada 4 au 7 mai 1988
7th Canadian Tunnellmg Conférence Tunnelmg for Transpor-
tation and Resource Development
Organisation Tunnellmg Association of Canada
Renseignements M Don Phelps ou Dr José Brandt,
U M A Engineering Ltd - 17007 107th avenue,
Edmonton - Alberta, Canada T5S 1G3
Munich - Allemagne 5 au 6 mai 1988
Symposium Planung Langer Eisenbahn-Tunnel
Renseignements Université technique de Munich
Prof Reg-Bmstr Arnold Eber,
Lehrstuhî fur Tunnelbau u ,
Baubetriebslehre Arcisstr 21,
8000 Munich 2 (Allemagne)
Nice - France e 31 mai au 4 juin 1988
La cité du XXI siècle
Organisation F11M - Fédération Internationale des Ingénieurs
Municipaux
I V F - Association des Ingénieurs des Villes de France
Renseignements M Gérard Martin,
Trésorier du Congrès de la F11 M ,
11, rue Saint-François-de-Paule,
06300 Nice (France)
Madnd - Espagne 12 au 15 juin 1988
Congrès mtemaûonal sur les tunnels et l'eau
14e assemblée générale ITA-AITES
Organisation A I T E S e t A E T O S
Renseignements Asociaciôn espanola de tuneles y obras
subterraneas,
Galle Martmez Izquierdo, 53, 2, 3,
28028 Madnd (Espagne)
Saint-Louis - USA 1er au 3 juin 1988
2nd mtemaûonal conférence on Case Historiés m Geotechm-
cal Engineering
Organisation University Missoun-Rolla
Renseignements Shamsher Prakash,
Dept of Civil Engineering - Umv Of Missoun-Rolla,
Rolla, MO 6S401-0249 (USA)
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 113
Fredericton - Canada 6 au 9 juin 1988
Sth international symposium on Déformation Measurement
and thé Sth canadian symposium Mmmg Surveymg and Rock
Déformation Measurments
Renseignements Conférence 88 - Dept of Surveymg
Engineering,
University of New-Brunswick - P O Box 4400,
Fredencton, New Brunswick, Canada E3 SAS
Cent - Belgique 7 au 10 juin 1988
Ist international geotechmcal semmar Deep Foundations on
Bored and Auger Piles
Renseignements Secrétariat of B A P I ,
Laboratory of Soil Mechamcs - Prof W F Van Impe,
Grotesteenweg-Noord 2 - 9710 Zwijnaarde, Cent (Belgique)
San Francisco - USA 7 au 24 juin 1988
16th congress of thé ICOLD
Renseignements I C O L D -C I G B ,
151, boulevard Haussmann - 75008 Pans (France)
Mmneapohs - USA 8 au 10 juin 1988
2nd international symposium Rockbursts and Seismicity m
Mines
Organisation Umversity of Minnesota
Renseignements Prof Charles Fairhurst, Chairman,
2nd international Rockbursts symposium,
Dept of Civil and Minéral Engineering,
Umversity of Minnesota, 500 Pillsbury Drive S E ,
Mmneapohs MN 55455-0220 (USA)
Mmneapohs - USA 13 au 16 juin 1988
29th US symposium on Rock Mechamcs
Renseignements Jan Becker
Program Associate - Dept of Professional Development,
University of Minnesota - 315 Pillsbury Dnve S E ,
Mmneapolis 55455 (USA)
Leningrad - U R S S 28 juin au 2 juillet 1988
7th international congress on Mme Surveymg
Organisation International Society for Mme Surveymg
Renseignements N A Filatov, IS M -88 V N I M I ,
82 Sredny Prospekt,
SU-199026 Leningrad (URSS)
Nottmgham - Grande-Bretagne 26 au 28 juillet 1988
ISGF 88
Sth international symposium on Ground Freezing
Renseignements Dr R H Jones - IS G F 88,
The Civil Engineering Dept,
Umversity of Nottmgham, Umversity Park,
Nottmgham NG7 2RD (Grande-Bretagne)
Vienne - Autnche 4 au 6 juiEet 1988
International conférence on Fracture and Damage of Concrète
and Rock
Renseignements Doz Dr HP Rossmamth,
Institute of Mechamcs, Technical Umversity Vienna,
Karlsplatz 13 - A-1040 Vienne (Autnche)
Lausanne - Suisse 10 au 15 juillet 1988
Sth international symposium on Landshdes
Organisation IS R M
Société suisse de mécanique des sols et des roches
Renseignements C Bonnard,
Sth international symposium on Landshdes,
P O Box 83 - CH 1015 Lausanne (Suisse)
Tokyo - Japon 2 au 9 août 1988
9WCEE
9th World Conférence Earthquake Engineering
Renseignements 9 W C E E , Japan,
Convention Services, Nippon Press Center,
2-1, 2 chôme, Uchisaiwa-cho, Chiyoda-ku - Tokyo 100 (Japon)
Trondheim - Norvège 2 au 5 août 1988
Sth international conférence on Permafrost
Organisation Norwegian Committee on Permafrost
Norwegian Institute of Technology
Renseignements Permafrost'88 Secrétariat,
The Norwegian Institute of Technology,
 «LA CITÉ DU XXIe SIÈCLE»
CONGRÈS F.I.I.M.-I.V.F.

C'est à Acropolis, le prestigieux Palais des Arts, du Tourisme et des Con-

grès de Nice que se déroulera, du 31 mai au 4 juin 1988, le congrès orga-
nisé conjointement par la Fédération Internationale des Ingénieurs Municipaux
(F.I.I.M.) et l'Association des Ingénieurs des Villes de France (I.V.F.).
Sur le thème de «La Cité du XXIe siècle», au cours de quatre séances de travail présidées par d'émi-
nents membres de la F.I.I.M. et des I.V.F., des orateurs de renommée internationale issus du monde
municipal, de la recherche ou de l'industrie, tenteront de jeter un regard prospectif sur l'évolution de
nos cités au-delà de l'an 2000.
Ce sujet très général a l'ambition de dessiner le paysage de nos villes grâce à une analyse futuriste
des conditions de leur développement telles qu'elles peuvent être imaginées par les professionnels les
plus compétents en ce domaine et préfigurées par les réalisations d'avant-garde déjà mises en œuvre
sur le terrain.
Les thèmes des tables rondes sont variés:
• le devenir des villes;
• la ville, machine à communiquer;
• la réponse des urbanistes et architectes.
Les langues officielles du Congrès sont le français et l'anglais. Une traduction simultanée est prévue
dans ces langues.

CITEXPO 88
Une exposition de prestige ouverte au public comme aux professionnels regroupera plus de 200 indus-
triels.
Les stands seront répartis dans les différentes salles du Palais des Congrès couvrant une superficie de
5 600 m2, ainsi que sur un espace extérieur.
L'animation de cette exposition se fera notamment grâce à des forums.
Chaque forum, présidé par un membre éminent de l'Association des Ingénieurs des Villes de France,
réunira sur un thème précis des personnalités de tous horizons, élus, ingénieurs municipaux, experts,
cadres d'entreprise, etc., dans le cadre d'un débat d'une durée de 1 h 30 au cours duquel les échan-
ges avec la salle seront privilégiés.
Ils se tiendront au sein de l'exposition dans «l'Espace Méditerranée» et seront retransmis en vidéo dans
l'enceinte du Palais. Ils porteront sur:
le développement souterrain des villes (en collaboration avec l'A.F.T.E.S.);
les systèmes experts;
l'énergie;
le traitement des résidus urbains;
le rapport de l'homme et du végétal;
les ressources en eau.
En complément, un programme de visites technico-touristiques permettra aux congressistes de décou-
vrir les réalisations techniques et les charmes de la «Côte d'Azur», qui fête en 1988 le centenaire de
son appellation par l'écrivain Stephen Liegeard.
Les 1 100 congressistes attendus visiteront selon leur choix, la Principauté de Monaco, Nice, Cannes,
Antibes et la technopole de Sophia-Antipolis.
Les exposants industriels présents à CITEXPO profiteront de l'audience internationale de la F.I.I.M. pour
présenter leurs produits et réalisations à la veille de l'ouvertre des frontières provoquée par le marché
unique européen en 1992; et NICE démontre à nouveau sa vocation d'accueil et de plaque tournante
pour les échanges entre nations à l'aube du IIIe millénaire.

114 TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988

Department of Contmurng Education,
N-7034 Trondheim (Norvège)
Beijing - Chine 11 au 1S août 1988
ICEPRS'88
International conférence on Engineering Problems on Régional
Soils
Renseignements Prof Zhoujmg,
China Academy of Railway Sciences,
Xi Zhi Men Wai - Beijing (Chine)
Grenoble - France 21 au 27 août 1988
ICTAM 88
17e congrès international de Mécanique théorique et appliquée
Renseignements Professeur D Caillene,
Secrétaire I C T A M 88,
Institut de Mécanique de Grenoble - B P 68,
38402 Saint-Martin-d'Hères (France)
Sydney - Australie 22 au 26 août 1988
Sth Australia-New Zealand conférence on Geomechamcs
Renseignements MJ Thom,
The Institution of Engineers,
11, National Circuit - Barton, ACT 2600 (Australie)
Delft - Pays-Bas 29 août au 2 septembre 1988
Symposium on Modelmg Soil-Water-Structwe Interactions
Renseignements S O W A S'88,
c / o K M - P O Box 30424,
2500 GK The Hague (Pays-Bas)
Berlin - Allemagne 6 au 9 septembre 1988
Conférence internationale delà Route et de la Circulation routière
pour l'an 2000
Organisation F G S V - Forschungsgesselschaft fur Strassen- und
Verkehrswesen
Renseignements Secrétariat de la conférence F G S V ,
B P 21 0360 - D-5000 Koln 21 (Allemagne)
Madrid - Espagne 12 au 16 septembre 1988
lOth national symposium on RockMechamcsrelated to Power Plant
Renseignements Spamsh society for rock mechamcs,
Passeo Bajo de la Virgen del Puerto 3,
Madrid (Espagne)
Cambridge - Grande-Bretagne 19 au 22 septembre 1988
17e rencontre internationale sur la Modélisation pour l'étude de
la pollution atmosphérique et ses applications
Renseignements Han Van Dop - K N M I ,
PO Box 201 - 3730 Ae de Bilt(Pays-Bas)
Athènes - Grèce 19 au 23 septembre 1988
Symposium international sur la Géologie de l'ingénieur appliquée
à l'étude et à la protection du patrimoine historique
Organisation Association Internationale de Géologie de
l'Ingénieur
Comité Hellénique de Géologie de l'Ingénieur
Renseignements P G Marines,
Comité Hellénique de Géologie de l'Ingénieur,
Université démocrate de Thrace, Ecole d'ingénieur,
Xanthi (Grèce)
Nottingham - Grande-Bretagne 26 au 30 septembre 1988
International conférence on thé Application of Geology m Deve-
loppmg Countries
Renseignements Confer House,
69, Kingston Road, New Malden,
Surrey, KT3 3PB (Grande-Bretagne)
Venise - Italie 26 au 29 septembre 1988
3e conférence internationale sure la Pollution de l'environnement
Renseignements Secrétariat 3 conférence internationale sur la
Pollution de l'environnement,
C E P Consultants Ltd, 26-28, Albany Street,
Edmgurgh EH1 3QH (Grande-Bretagne)
Durham - Grande-Bretagne 27 au 29 septembre 1988
Sth international symposium on theAerodynamicsand Ventilation
of Vehicle Tunnels
Renseignements Mme Rosemary Pickford,
Symposium Organiser - B H R A ,
The Fluid Engineering Centre,
Cranfield Bedford MK43 OAJ (Grande-Bretagne)
Porto Carras - Grèce 27 au 29 septembre 1988
Envuosoft 88 2e conférence internationale sur le Développement
et les applications des techniques d'ordinateur pour les études
d'environnement
Renseignements LizNewman,
Conférence Secretary Comptationaî,
Mechamcs Institute Ashurst Lodge,
Ashurst - Southampton SO4 2AA (Grande-Bretagne)
Kyushu-Japon octobre 1988
TUNNELS ET OUVRAGES SOUTERRAINS - N° 86 - MARS-AVRIL 1988 115
International geotechmcal symposium on thé TheoryandPracùce
of thé Earttf Remforcement
Renseignements N Miura - Dept of Civil Engineering,
Fac of Science and Engineering,
Saga University - Saga 840 (Japon)
Washington - U S A 17 au 19 octobre 1988
NO-DIG 88
3rd international conférence and exhibition Achievements m
Trenchless Methods
Organisation IS T T - International Society for Trenchless
Technology
W P C F - Water Pollution Controî Fédération
Renseignements D J Dacam Obe,
Secretary International Society for Trenchless Technology,
15, John Street - Londres WC1N 2EB (Grande-Bretagne)
Rio3 de Janeiro - Brésil 13 au 18 août 1988
12 congrès international de Mécanique des sols et travaux de
fondations
Renseignements M RT Mon,
Secretary Associaçao Brasileira de Mecamca dos Solos,
P O Box 7141 - Sao Paulo BR-01000
Munich - Allemagne 1989
Tunnel Construction symposium
Organisation Workmg Group 10,
«Tunnel Construction» (I S R M -N G )
Nottingham - Grande-Bretagne 3 au 5 avril 1989
Conférence on Geotechmcal Instrumentation m Civil Engineering
Projects-Purpose, Performance and Interprétation
Renseignements Conférence Office,
Institution of Civil Engineers,
1-7, Gréât George Street,
Londres SW1P 3AA (Grande-Bretagne)
Séoul - Corée 16 au 21 avril 1989
11e congrès mondial IRF
Renseignements Fédération Routière Internationale,
63, rue de Lausanne - CH-1202 Genève (Suisse)
Harrogate - Grande-Bretagne 5 au 7 juin 1989
International conférence on Shaft Engineering
Organisation The Institution of Mmmg and Metallurgy
Renseignements M Penny Gill The Conférence Officier,
The Institution of Mmmg and Metallurgy,
44, Portland Place - London WIN 4BR, UK (Grande-Bretagne)
Los Angeles - U S A 11 au 15 juin 1989
9th Rapid Excavation and Tunnelmg conférence
Washigton - U S A 9 au 19 juillet 1989
28e congrès géologique international
Renseignements Bruce B Anshaw - Secretary General,
28th International Geological Congress,
PO Box 1001 -Herndorn, Virginie 22070-1001 ( U S A )
Bath - Grande-Bretagne 27 juillet au 1er août 1989
Water Rock Interaction - Sth international symposium
Renseignements W M Edmunds,
Hydrogeology Group, British Geological Survey,
Maclean Building, Crowinarsh Gifford Wellingford,
Oxfordshire, OX10 8BB (Grande-Bretagne)
Pau - France 30 août au 2 septembre 1989
Symposium international Mécanique et physique des roches en
condition de grande profondeur
Organisation Comité français de mécanique des roches
Renseignements Symposium «Rock at Gréât Depth»,
Dr D Fourmaintraux, Elf-Aquitame,
Centre scientifique et technique du Cami-Salié,
64018 Pau Cedex (France)
Bechyne - Tchécoslovaquie 4 au 9 septembre 1989
4th international symposium Analysis ofSeismicity and Seismic Risk
Renseignements Z Schenkova - Geophysical Insanité,
Boem II, 141 31 Prague 4 (Tchécoslovaquie)
La Haye - Pays-Bas 11 au 15 septembre 1989
8e congrès mondial sur L'air pur l'homme et son écosystème
Organisation U I A P P A
Union Internationale des Associations
pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique
Renseignements A P P A
58, rue du Rocher - 75008 Pans (France)
Toronto - Canada 17 au 21 septembre 1989
International congress on tunnelhng Progress and Innovation m
Tunnelling
Organisation A C T - Assocaition Canadienne des Tunnels
C N R C - Conseil National de Recherches Canada
Renseignements Congress Secrétariat,
T A C - Dept of Civil Engineering,
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Je soussigné, demande mon adhésion à l'A.F.T.E.S. en tant que:
r-i Membre Cotisation 739 F Et joint à ce bulletin le montant de ma cotisation du
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lectif, prière d'indiquer le nom, l'adresse du repré-
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46, rue Servient
69423 LYON Cedex 03

S.E.D.I.P. COMMUNICATION
46, rue Servient
69423 LYON Cedex 03
 SO1VMEB
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Métros de Lille, Paris, Le Caire Barrage de Codole (hauteur 26 m)

Toitures de l'aéroport international de Riyad Réservoir de la Coche (E.D.F.)

COMPLEXE TRANCHÉE COUVERTE

COMPLEXE TUNNELS CREUSÉS
Protection :
PROTECSOM MIXTE: feutre antipoinçonnant
- GEOSOM PR et pré-étanchéité PVC 5/10e
de couleur claire contre-collée.
Etanchéité :
PVC TRANSLUCIDE
- TERSOM TV 15710e agréé.
Ecran de désolidarisation :
feutre antipoinçonnant
- GEOSOM PR 700 g/m2 ou géotextile
composite de drainage SOMDRAIN.
Etanchéité :
PVC TRANSLUCIDE
- TERSOM TV 20/10e agréé
Ecran de protection:
PROTECSOM HOMOGÈNE PVC 15/10 ou 20/10e

LA SUR DES ET
SOMMER B.T.P. - 20, boulevard du parc - 92521 NEUILLY-SUR-SEINE CEDEX (FRANCE)
Tél.: (1) 46 40 40 40 - Télex: 610739 F - Télécopie: (1) 46 37 35 74
 cartouches de ciment ou de résine
• --• -
cales de serrage
stabilisateur Split Sets ^
Oj^ - -w v< »

UNE NOUVELLE METHODE

DE SOUTENEMENT :
' INGERSOLL-RAND
Voici un nouveau système qui peut occasionner des écono-
mies dans le soutènement au rocher et en diminuer le coût,
ce qui est vital dans l'industrie minière actuelle.
Nouveau oui, mais éprouvé pendant plus de 5 années de
recherches et de développement dans des sites miniers, le
système ' 'Câble sling ' ' emploie des cartouches de résine ou
de ciment qui scellent des câbles d'acier à haute résistance.
Le cœur du système est le stabilisateur "SPLIT SET" utilisé
déjà à 30 millions d'exemplaires dans le monde. C'est un
système sous tension qui a prouvé son efficacité dans des
situations diverses :
• renforcement de piliers
• renforcement et remplacement de cadres
• remplacement de piles pour élargir les zones de passage
et améliorer la ventilation
• ... et beaucoup d'autres applications.
C'est un système simple, rapide et facile à employer.
Sûr également puisque le "Câble sling" est installé en travers
de la zone hasardeuse et non dans la zone elle-même, il
fournit un support immédiat, de telle façon que les équipes
de travail ne perdent pas de temps. Il peut être utilisé tout
seul ou avec des cales et du boisage.
Le schéma indique une disposition classique, mais pour avoir
les détails et savoir si la méthode du "Câble sling" peut vous
aider pour vos soutènements, consultez-nous!

TRAVAUX PUBLICS
5-7 Avenue Albert Einstein ZI - BP113 - 78192 Trappes Cedex - Tél. (1) 30 50 6110 - Télex. IRTRAP 696291 et 696292