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Astronomie arabe 1

Astronomie arabe
Dans l’histoire de l'astronomie, l’astronomie arabe renvoie aux découvertes
astronomiques accomplies par la civilisation islamique, particulièrement au cours de l’Âge
d'or de l'Islam (VIIIe siècle-XVIe siècle), et transcrites pour l'essentiel en langue arabe. Ces
découvertes ont été effectuées pour l'essentiel dans les sultanats du Moyen-Orient, d’Asie
centrale, dans l’Al-Andalus, en Afrique du Nord, puis plus tard en Chine et en Inde. Les
débuts de l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblables aux autres sciences dans
l’Islam, par l’assimilation de connaissances de l’étranger et la composition de ces éléments
disparates pour faire naître une tradition originale. Les principaux apports sont indiens,
perses et grecs, connus par des traductions puis assimilés[1] . Par la suite, l’astronomie
arabe exercera à son tour une influence significative sur les astronomies indienne[2] et
européenne[3] et même sur l’astronomie chinoise.[4]
Plusieurs étoiles visibles à l'œil nu dans le ciel, comme Aldébaran (α Tauri) et Altaïr
(α Aquilae), ainsi que plusieurs termes d’astronomie comme « alidade », « azimut » et «
almucantarat » témoignent par leur morphologie de leur origine arabe[5]
Avec environ 10000 manuscrits conservés à travers le monde, dont une grande partie n'a
toujours pas fait l'objet d'un inventaire bibliographique, le corpus astronomique arabe
constitue l'une des composantes les mieux préservées de la littérature scientifique
médiévale. Malgré les lacunes bibliographiques, les textes étudiés à ce jour fournissent une
image fidèle de l'activité astronomique des peuples de langue arabe[6] .

L’Islam et l’astronomie
L’Islam a influencé l'astronomie de manière à la fois directe et indirecte. La discipline
religieuse, en posant un certain nombre de problèmes liés au calendrier, a donné un élan
décisif à l'épanouissement de l’astronomie mathématique, et notamment à la trigonométrie
sphérique[1] .

Contexte
Au VIIe siècle, Chrétiens et Juifs pratiquaient des cérémonies religieuses dont la date était
déterminée par les phases de la Lune, comme Pâques et Pessa'h. Ces deux religions étaient
confrontées au fait que le mois lunaire, d’une durée d’environ 29,5 jours, n’est pas une
division exacte de l’année tropique de 365 jours. Pour résoudre cette difficulté, Chrétiens et
Juifs avaient adopté un calendrier fondé sur une découverte remontant à 430 av. J. Chr. par
l’athénien Méton. Dans l'intervalle du cycle métonique, qui dure 19 ans, on dénombre 12
années de 12 mois lunaires et sept années de 13 mois lunaires. Ainsi, par interposition
périodique d'un mois intercalaire, le calendrier annuel suivait à peu près le cycle des
saisons[1] .
Les astronomes, quant à eux, exploitaient le modèle de Ptolémée pour déterminer les
positions de la Lune et des étoiles. La méthode utilisée par Ptolémée pour résoudre les
triangles sphériques, imaginée par Ménélaüs d'Alexandrie à la fin du Ier siècle, était encore
maladroite : elle procédait par intersection de deux triangles rectangles ; une application
du théorème de Ménélaüs permettait ainsi de trouver un arc inconnu pourvu qu'on
connaisse les cinq autres éléments du triangle sphérique. Par exemple, pour déterminer
l'heure à partir de l’altitude du Soleil, il fallait plusieurs applications successives du
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théorème de Ménélaüs. Ainsi, pour les astronomes arabes du Moyen-Âge, la recherche


d'une méthode trigonométrique plus simple constituait un défi très naturel[1] .

Le Coran et l’astronomie
L’Islam encourage les musulmans à rechercher leur chemin grâce aux astres. Le Coran
énonce en effet : « C'est lui qui a placé pour vous les étoiles (dans le ciel) afin que vous
soyez dirigés dans les ténèbres sur la terre et sur les mers[7] . » Avec une telle incitation,
les premiers musulmans ne tardèrent pas à perfectionner les instruments astronomiques et
de navigation, d'où vient qu'aujourd'hui encore, la plupart des étoiles naguère utilisées par
les marins portent des noms arabes[1] .
Le Coran influa également sur l'astronomie arabe « par son enseignement selon lequel
l’Univers est réglé selon une loi fondamentale » qui « plonge ses racines dans le concept
islamique du tawhîd, l’unité de Dieu », ainsi que par « la place plus importante qu'il accorde
aux données empiriques que ne le faisaient la civilisation hellène » qui poussa les
Musulmans à « s'investir davantage dans l’observation du ciel que ne l’avaient fait les
penseurs grecs, notamment les platoniciens et les aristotéliciens[8] », lesquels se défiaient
des représentations des sens et estimaient que la raison suffit pour comprendre la Nature.
L’accent mis par le Coran sur l’importance de l’observation, de l’interprétation et de la
contemplation (par la récurrence des verbes « voir », « méditer » et « contempler »),
poussèrent ainsi les musulmans à concevoir une méthode scientifique originale accordant
une place particulière aux faits d’observation. Muhammad Iqbal écrit à ce sujet[9] :
« Le ton généralement empiriste du Coran suscita chez ses lecteurs le respect des faits, et
devait faire d'eux les pionniers de la science moderne. Ce n'était pas un mince progrès que
d'éveiller l'empirisme à une époque qui se détournait du visible comme dépourvu de valeur
pour l’homme dans sa quête du Divin. »
On trouve d’ailleurs plusieurs versets cosmologiques dans le Coran (610-632), que certains
auteurs modernes n'ont pas hésité à interpréter comme des intuitions de expansion de
l'univers et même de la théorie du Big Bang[10] :
« Les infidèles ne voient-ils pas que les cieux et la terre formaient une masse
compacte, et que nous les avons séparés?[11] »
« Nous avons bâti le ciel de nos mains et nous l’avons étendu dans l’espace[12] . »
Divers hadiths attribués à Mahomet témoignent aussi qu'il s'est opposé à l’astrologie et aux
superstitions en général. Par exemple, lorsqu'une éclipse survint à la mort de son fils
Ibrahim ibn Muhammad, et qu'une rumeur interprétait ce phénomène comme un signe de
la compassion de Dieu, Mahomet aurait affirmé[13] :
« Une éclipse est un phénomène naturel. C'est folie d’attribuer de telles choses à la mort ou
à la naissance d'un homme. »
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Pratiques islamiques
Plusieurs règles de l’Islam ont poussé les fidèles à améliorer calculs et observations
astronomiques.
Le premier motif est le calendrier musulman. Le Coran édicte en effet que « Le nombre des
mois est de douze devant Dieu, tel il est dans le livre de Dieu, depuis le jour où il créa les
cieux et la terre. Quatre de ces mois sont sacrés ; c’est la croyance constante[14] ,[1] . » Pour
cette raison, les Musulmans ne pouvaient se contenter ni du calendrier chrétien ni du
calendrier hébreu, et devaient en créer un nouveau.
Le second motif est l'interprétation du mouvement lunaire. Les mois, dans la religion
musulmane, ne commencent pas avec la nouvelle Lune astronomique, définie comme
l'instant où la Lune a la même longitude écliptique que le Soleil (elle est donc invisible,
noyée dans l'albédo solaire) ; les mois commencent lorsque le croissant lunaire commence à
apparaître au crépuscule[1] . Le Coran dit précisément : « Ils t’interrogeront sur les
nouvelles lunes. Dis-leur : Ce sont les époques fixées pour l’utilité de tous les hommes et
pour marquer le pèlerinage de la Mecque[15] ,[16] . » Pour déterminer les phases de la Lune,
il fallut développer de nouvelles méthodes de calcul et mettre aux points des instruments
adaptés à l'observation de la Lune[17] .
Les Musulmans sont également tenus de prier en se prosternant dans la direction de la
Kaaba à La Mecque et d’orienter leurs mosquées dans cette direction : il leur faut donc
aussi savoir trouver la direction de cet endroit, où qu'ils se trouve sur Terre[18] ,[19] . Le
dernier problème est la détermination du moment de la Salah. Les Musulmans doivent
pouvoir déterminer les heures de prière à cinq moments de la journée (de l’aurore au soir)
à partir de la position des astres[1] ,[20] .

Recours à la géométrie sphérique


Le calcul du jour où le croissant lunaire recommence à devenir visible constituait un
redoutable défi pour les savants arabes. Bien qu'en effet la théorie de Ptolémée du
mouvement composé de la Lune soit assez exacte à l'époque de la nouvelle Lune, elle ne
donne la trajectoire de la Lune que par rapport au cercle de l’écliptique. Pour prédire quel
jour la Lune commence à redevenir visible, il fallait pouvoir décrire son mouvement par
rapport à l’horizon, un problème dont la résolution appartient à une géométrie sphérique
assez sophistiquée. Ce sont la détermination de la direction de la Mecque depuis un lieu
donné et l'heure des Salah qui ont poussé les Musulmans à élaborer une telle géométrie. La
résolution de ces problèmes suppose en effet que l'on sache calculer le côté d'un triangle
sphérique de la sphère céleste à partir de ses trois angles et des deux autres côtés ; pour
trouver l'heure sidérale, par exemple, il faut savoir construire le triangle dont les sommets
sont le zénith, le pôle nord, et la position du Soleil. L’observateur doit connaître l’ascension
droite du Soleil et celle du pôle : la première peut être mesurée au sextant, et la seconde
n'est autre que la latitude de l’observateur. L'heure est donnée par l’angle entre le
méridien (l’arc compris entre le zénith et le pôle) et le cercle horaire du Soleil (c’est-à-dire
l’arc compris entre le Soleil et le pôle)[1] ,[20] .
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Histoire
La connaissance du ciel dans l’Arabie pré-musulmane n’était qu’empirique : elle se limitait
au lever et au coucher des astres. On considère généralement que l'essor de l'Islam a
provoqué un renouveau de la pensée des Arabes dans ce domaine[21] . Les débuts de
l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblables aux autres sciences dans l’Islam,
par l’assimilation de connaissances de l’étranger et la composition de ces éléments
disparates pour faire naître une tradition originale. Les principaux apports sont indiens,
perses et grecs, connus par des traductions et commentés.
L’historien des sciences Donald R. Hill divise l'astronomie arabe en quatre périodes[21] :
• Assimilation par syncrétisme des doctrines astronomiques hellénistiques, indiennes et
perses (700—825 AD)
• Phase de recherche intense, réception et amélioration du système de Ptolémée
(825—1025 AD)
• Épanouissement d'une école de pensée spécifiquement arabe en astronomie (1025—1450
AD)
• Stagnation, encore ponctuée de quelques contributions remarquables (1450—1900 AD)

Pratiques astronomiques au temps de l'Hégire (610-700)


À ses débuts, la communauté musulmane de Médine observait les dates de la nouvelle Lune
pour arrêter la durée des mois lunaires, particulièrement en vue de fixer le Ramadan et les
fêtes mobiles.
Vers l'an 638 de notre ère, le calife Omar mit en usage un nouveau calendrier lunaire fondé
sur l'enseignement de l’Islam. Ce calendrier comportait douze mois lunaires, dont le
premier jour était déterminé par l'observation du croissant lunaire. L'année résultant de ce
calendrier, toujours en usage chez les Musulmans[1] ,[22] , est plus courte d'environ onze
jours que l'année tropique.

Premiers apports de l’étranger (700-825)


Cette période est essentiellement marquée par une assimilation et un syncrétisme des
doctrines astronomiques hellénistiques, indiennes et perses antérieures.

L'impulsion initiale
Les historiens discernent plusieurs facteurs favorables au développement de l'astronomie
arabe. Le premier est la proximité des pays musulmans avec le monde de l'Antiquité
classique. Un nombre considérable d'écrits grecs, sanskrits et pehlevis furent traduits en
arabe dès le IXe siècle. Ce mouvement était possible grâce au respect envers les savants
d'autres cultures[1] .
Une autre impulsion résulte des pratiques religieuses propres à l'Islam, qui recèlent une
foule de problèmes d'astronomie mathématique. La résolution de ces problèmes par les
savants musulmans est allée bien au delà des méthodes mathématiques des Grecs[1] .
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Autorité des Anciens et traductions


À cette époque, on traduisit pour la première fois un grand nombre d'écrits sanskrits et
pehlevis en arabe. La plus célèbre de ces traductions est celle du Surya Siddhanta et des
livres de Brahmagupta, parue en 777 sous le titre Zij al-Sindhind[23] , et due à la plume de
Muhammad al-Fazari et de Yaqūb ibn Tāriq. Les sources disponibles révèlent que ce
texte fut traduit après la visite d'un astronome indien à la cour du Calife Al Mansour en
770. Le plus remarquable livre en pehlevi traduit à cette époque est le Zij al-Shah, un
recueil de chroniques astronomiques compilées sur deux siècles dans la Perse des
Sassanides.
Des fragments de cette période témoignent de l’adoption par les Arabes des tables de sinus
(héritées des mathématiques indiennes) de préférence aux tables des cordes employées par
les astronomes grecs[21] . Autre héritage des Indiens, la formule approchée du temps
[24]
sidéral adoptée par les astronomes arabes .
L’intérêt des Arabes pour l’astronomie a cru parallèlement à celui pour les mathématiques.
De ce point de vue, le rôle joué par l’Almageste (composé vers l’an 150 de notre ère) de
l’astronome alexandrin Ptolémée (vers 100 - 178) est exemplaire. L’Almageste a
effectivement fait date en astronomie, rassemblant, à l’instar des Éléments d’Euclide pour
la géométrie, toutes les connaissances contemporaines de leur auteur. Cet ouvrage, dont le
titre original est La composition mathématique, acquit au fil des siècles le titre d'usage de
Grande Astronomie[25] . Les Arabes l’intitulèrent à leur tour Le Très Grand, ajoutant au
superlatif grec megiste (« Très Grand ») l’article défini arabe al- : ainsi l’ouvrage a-t-il été
transmis à l’Occident latin sous le titre d’Almageste[26] . Bien que l’essentiel de
l’enseignement de l’Almageste, et même de ses hypothèses, devînt de plus en plus
anachronique au fil du progrès des observations, il demeura un des piliers de
l'enseignement de l’astronomie tant dans le monde musulman qu’en Europe jusqu'à la
révolution de Maragha et à la Révolution copernicienne[27] . Ptolémée avait par ailleurs
composé d'autres ouvrages, comme une Optique, des Harmoniques, et certains pensent
qu’il est aussi l’auteur du Tétrabible, célèbre traité d’astrologie.
L’Almageste constitue véritablement une somme des connaissances des Anciens par les
listes exhaustives des phénomènes sidéraux qui y figurent : des tables chronologiques des
rois assyriens, perses, grecs, et des empereurs romains, qui permettent de synchroniser les
phénomènes astronomiques et les événements historiques. Outre sa pertinence pour
dresser des calendriers précis, il rapprochait les connaissances de civilisations très
différentes et très éloignées les unes des autres par leur intérêt partagé pour le ciel et
l’astrologie. L'ouvrage de Ptolémée devait être recopié et commenté décennie après
décennie par les astronomes et les astrologues Arabes, Perses et autres de confession
musulmane.

Triomphe du système de Ptolémée (825-1025)


La période qui s'étend du IXe siècle au début du XIe siècle fut marquée par d'intenses
recherches, à la suite desquelles on reconnut d'abord la supériorité du système de
Ptolémée sur les autres, et où on lui apporta diverses précisions. La recherche
astronomique étant vivement encouragée par le calife abbasside al-Ma’mūn, Bagdad et
Damas devinrent des centres scientifiques majeurs. Non seulement les califes apportaient à
ces travaux un soutien financier, mais ils conféraient aux savants un réel prestige[28] .
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Astronomie d'observation

En astronomie d'observation, le premier ouvrage


d’astronomie proprement arabe est le Zij al-Sindh
d’Al-Khawarizmi (830). Ce livre, un ensemble de tables
donnant les positions successives du Soleil, de la Lune
et des cinq planètes connues à l'époque, a joué un rôle
essentiel par l’introduction des concepts indiens et
grecs dans les sciences arabes. Il marque également un
tournant dans l’astronomie arabe : jusque-là, en effet,
les astronomes s’étaient bornés à appliquer les
connaissances anciennes, à traduire des ouvrages
devenus classiques et à s’assimiler les données d'autrui
: le livre d’Al-Khwarizmi au contraire innove à la fois au
plan de l'approche des faits et du calcul[29] .

En 850, Alfraganus rédigea Kitab fi Jawani (« Abrégé de


la science des étoiles »). C’était avant tout un abrégé de
Muhammad Al-Khwarizmi, père de
la cosmographie de Ptolémée ; toutefois, il corrigeait l’algèbre, composa le Zij al-Sindh,
aussi l'Almageste en s’appuyant sur les observations l’une des premières tables
d’autres astronomes persans. Alfraganus proposa ainsi astronomiques en langue arabe.

de nouvelles valeurs pour l’inclinaison de l’écliptique, le


mouvement de précession des apogées du Soleil et de la Lune, et la circonférence de la
Terre. Ces livres, qui connurent une large diffusion dans le monde musulman, furent même
traduits en latin[30] .

Albatenius (853-929) découvrit que la direction de l’excentricité du Soleil était variable, ce


qu’en termes modernes on exprime en disant que la Terre décrit une orbite elliptique
autour du Soleil[31] . Les périodes de retour de la nouvelle Lune, la durée de l’année
tropique et de l’année sidérale, la prédiction des éclipses, et ses travaux sur le phénomène
de parallaxe mirent, selon Wickens, les astronomes à portée des concepts modernes de
relativité et d’Âge de l'univers[32] . » Son contemporain, Yahya Ibn Abi Mansour, procéda à
des observations et des mesures systématiques, qu'il exploita dans son Al-Zij al-Mumtahan,
où il corrige entièrement les valeurs données dans l’Almageste[33] .
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Au Xe siècle, Al-Soufi décrivit grâce à ses observations


la position, la magnitude, la luminosité, et la couleur
des étoiles, dessinant les constellations une par une
dans son Livre des étoiles fixes (964). Il est aussi le
premier à avoir décrit et représenté un « petit nuage »
qu’on appelle aujourd’hui la Galaxie d'Andromède : il
dit qu'elle se trouve devant la bouche de cette
constellation que les Arabes appelaient le « Grand
Poisson ». Ce nuage était probablement déjà bien connu
La constellation du Sagittaire d'après
des astronomes d’Ispahan, c'est-à-dire dès avant 905 de
le Livre des étoiles fixes d’Al-Soufi, qui notre ère[34] . La première mention connue du Grand
décrit en détail environ un millier Nuage de Magellan est également due à Abd
d'étoiles et donnait les premières
Al-Rahman al-Soufi[35] ,[36] .
descriptions de la Galaxie
d'Andromède et du Grand Nuage de Ibn Yunus releva méticuleusement année après année
Magellan.
plus de 10000 positions du Soleil en se servant d'un
grand astrolabe (d'un diamètre d'environ 1,40 m). Ses
observations des éclipses étaient encore utilisées, des siècles plus tard, par Simon
Newcomb dans ses recherches sur le mouvement de la Lune, tandis que ses autres
observations inspirèrent à Laplace ses remarques sur l’Obliquité de l’Écliptique et sur les
Inégalités de Jupiter et de Saturne[37] .

Al-Khujandi calcula assez précisément l’angle d’inclinaison de l’écliptique qu'il trouva égale
à 23°32'19" (soit en degrés décimaux 23,53°)[38] . En 1006, l’astronome égyptien Ali ibn
Ridwan observa SN 1006, la plus brillante supernova de toute l'histoire, et nous a laissé
une description détaillée de cet astre éphémère : il dit que cet astre avait deux à trois fois
le diamètre apparent de Vénus, à peu près un quart de la luminosité de la Lune, et qu'elle
se trouvait bas sur le quadrant sud de l’horizon. On constata par la suite que les moines de
l’abbaye bénédictine de Saint-Gall corroboraient les observations de bin Ridwan sur la
magnitude et la position dans le ciel de la supernova.

Premiers modèles héliocentriques


À la fin du IXe siècle, Albumasar développa un modèle planétaire que certains ont
interprété comme un modèle héliocentrique, par le fait que les révolutions orbitales des
planètes s’y font autour du Soleil et non autour de la Terre, et que le seul modèle planétaire
où cela advient est le modèle héliocentrique. Cette œuvre n'a pas survécu, mais ses tables
astronomiques ont été recopiées ensuite par al-Hashimi, Al-Biruni et al-Sijzi[39] .
Au début du XIe siècle, Al-Biruni avait déjà rencontré des savants indiens partisans de
l'héliocentrisme. Dans ses Indica, il commente les théories de la rotation de la Terre
acceptées par Brahmagupta et d'autres astronomes indiens, tandis que dans son Canon
Masudicus, il écrit que les disciples d’Âryabhata assignent à la Terre un premier
mouvement d'Est en Ouest, et une second mouvement d'Ouest en est aux étoiles. Al-Biruni
rapport également qu'Al-Sijzi est adepte du mouvement de la Terre et qu'il a mis au point
un astrolabe appelé "Zouraqi" fondé sur cette hypothèse[40] :
« J’ai vu l’astrolabe appelé Zouraqi inventé par Abu Sa'id Sijzi. Je l’ai admiré et j’en ai fait
louange, car il est construit sur une idée avancée par certains, selon laquelle les
mouvements que nous voyons sont dus au mouvement de la Terre et non à des mouvements
des astres. Sur ma vie, voilà un problème difficile à résoudre et à réfuter. [...] car cela
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revient au même que de supposer que la Terre est mobile dans le ciel. Dans les deux cas, la
connaissance astronomique n'est pas remise en cause. Il n'y a que le physicien qui puisse
dire s'il est possible de le réfuter. »
Dans ses Indica, al-Biruni évoque un de ses livres (aujourd'hui perdu) sur la réfutation de
l’héliocentrisme, la Clef de l’Astronomie[40] :
« Les plus fameux astronomes anciens et modernes ont soigneusement étudié la question
du mouvement de la Terre, et ont essayé de la réfuter. Nous aussi, nous avons consacré un
livre à ce sujet intitulé Miftah 'ilm al-hai'ah (Clef de l’Astronomie), et dans lequel nous
pensons avoir surpassé nos prédécesseurs, si ce n'est par les mots, du moins par les idées.
»

Cosmologie
À la différence des philosophes grecs qui croyaient que l’univers n'avait pas de
commencement, les philosophes et les théologiens médiévaux se plaçaient dans le cadre
d'une genèse de l’univers. Ce point de vue était celui des trois religions abrahamiques: le
judaïsme, le Christianisme et l’Islam. C'est en l'occurrence un philosophe chrétien, Jean
Philopon, qui présenta le premier une objection à la doctrine grecque du passé infini.
Toutefois, les arguments les plus sophistiqués sont certainement ceux du philosophe
musulman Al-Kindi, du philosophe juif Saadia Gaon (Saadia ben Joseph) et du théologien
musulman Algazel. Ils y opposaient deux arguments logiques : le premier tiré de «
l’impossibilité de l’existence d'un infini actuel », qui s'énonce :[41]
« Il ne peut exister un infini actuel. »
« La régression indéfinie dans le temps des événements est un infini actuel. »
« .•. Il ne peut exister de régression temporelle indéfinie des événements. »
Le second argument est tiré de « l’impossibilité d'achever un infini actuel par ajouts
successifs », s'énonce :[41]
« Un infini actuel ne peut être achevé par ajouts successifs. »
« La succession des événements du passé est complétée par ajouts successifs. »
« .•. La succession des événements du passé ne peut être un infini actuel. »
Ces deux arguments furent adoptés sous une forme ou une autre par des philosophes et des
théologiens chrétiens, et le second argument en particulier est devenu célèbre sous la
forme que lui a donnée Kant dans sa thèse de la première antinomie concernant le
temps[41] .

Astronomie expérimentale, astrophysique et mécanique céleste


Au IXe siècle, l’aîné des frères Banū Mūsā, Ja'far Muhammad ibn Mūsā ibn Shākir, apporta
des contributions décisives à l’astrophysique et à la mécanique céleste. Il fut le premier à
formuler l'hypothèse selon laquelle les sphères célestes sont soumises aux mêmes lois
physiques que la Terre, alors que les Anciens pensaient que ces sphères étaient régies par
des lois distinctes[42] . Dans son traité Du mouvement astral et de La Force d’Attraction,
Muhammad ibn Musa proposa aussi l'existence d'une force d’attraction entre corps
célestes,[43] annonçant la loi de la gravitation universelle[44] .
Au Xe siècle, Albatenius (853-929) introduisit l'idée d’éprouver les « observations du passé
en en faisant de nouvelles[45] . » Cela incita les astronomes arabes à multiplier les
observations empiriques et à développer les techniques expérimentales à partir du
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XIe siècle[46] .
Au début du XIe siècle, Alhazen rédigea un traité intitulé Maqala fi daw al-qamar (Sur
l’éclat de la Lune) certainement avant 1021. C'était la première tentative satisfaisante de
combiner l'astronomie mathématique et la physique et la première application de la
méthode expérimentale en astronomie et en astrophysique. Il démentit l'opinion
universellement reçue selon laquelle la Lune réfléchit la lumière du Soleil comme un miroir
et conclut qu'elle émet plutôt « de la lumière par les portions de sa surface que la lumière
du Soleil frappe. » Pour démontrer que « la lumière est émise depuis chaque point de la
surface illuminée de la Lune », il fabriqua un « ingénieux dispositif expérimental ». Alhazen
avait « formulée une conception claire des rapports entre un modèle mathématique idéalisé
et la complexité des phénomènes observables ; en particulier, il fut le premier à faire varier
de façon uniforme et reproductible les conditions expérimentales, dans une expérience
montrant que l’intensité de la tache de lumière projetée sur un écran par la clarté lunaire à
travers deux petits diaphragmes diminue constamment lorsque l'on referme régulièrement
l'un des deux diaphragmes[47] . »
Alhazen, dans son Kitâb fi'l Manazîr (Traité d'optique, composé entre 1015 et 1021),
découvrit le premier que les sphères célestes ne sont pas faites de matière solide, et il
établit en outre que les cieux sont moins denses que l’air. Ces idées, reprises par Vitellion,
eurent une influence décisive sur les systèmes copernicien et tychonien de l’astronomie[48] .
Alhazen réfuta aussi les idées d’Aristote sur la nature de la Voie Lactée. Aristote croyait
qu'elle résultait de « l’ignition d'exhalaisons violentes de nombreuses étoiles de grande
taille serrées les unes contre les autres » et que « l’ignition a lieu dans la partie supérieure
de l’atmosphère, dans la sphère sublunaire, une région de l'univers qui touche à la sphère
céleste des fixes[49] . » Alhazen réfuta cette opinion en entreprenant pour la première fois
de mesurer la parallaxe de la Voie Lactée[50] et ainsi il put « établir que, puisque la Voie
Lactée ne présente aucune parallaxe, elle est extrêmement éloignée de la Terre et ne peut
donc appartenir à l’atmosphère[51] . »
Toujours au début du XIe siècle, al-Biruni introduisit la méthode expérimentale en
astronomie et fut le premier à mener des expériences élaborées à propos des phénomènes
astronomiques[52] . Il découvrit que la Voie Lactée est un ensemble d'innombrables étoiles
nébuleuses[53] . En Afghanistan, il observa et décrivit en détail l’éclipse solaire du 8 avril
1019, et l’éclipse lunaire du 17 septembre 1019, et produisit les latitudes exactes des
étoiles pendant l’éclipse lunaire[52] .

Critique du ptolémaïsme et nouvelles écoles (1025-1450)


Cette période voit l’éclosion d'une doctrine astronomique proprement musulmane. Dans la
tradition grecque et celles qui la suivirent, on distinguait traditionnellement l'astronomie
mathématique (dont Ptolémée est un représentant typique) de la cosmologie, branche de la
philosophie (représentée par Aristote). Les savants musulmans recherchèrent une
configuration physique (hay’a) de l’univers simultanément compatible avec les axiomes
mathématiques et les principes physiques. Dans le cadre de cette tradition hay’a, les
astronomes musulmans mirent en cause les détails techniques du système de Ptolémée en
astronomie[54] . Ces critiques, cependant, préservaient le paradigme ptolémaïque, en se
confinant aux conceptions géocentriques[55] . Comme le note en effet l’historien des
sciences A. I. Sabra :
Astronomie arabe 10

« On sait que tous les astronomes arabes, de Thabit ibn Qurra au IXe siècle à Ibn al-Shatir
au XIVe siècle, et tous les philosophes de la nature d’al-Kindi à Averroès et même après, ont
accepté ce que Kuhn appelle l’« univers à deux sphères » ...—les Grecs se représentent le
monde comme formé de deux sphères dont l'une, la sphère céleste, faite d'un élément
particulier appelé « éther », entoure la seconde, où les quatre éléments (terre, eau, air, et
feu) sont confinés[56] ».
Certains astronomes musulmans, toutefois, notamment Abū Rayhān al-Bīrūnī et Nasir
ad-Din at-Tusi, se demandèrent si la Terre n’était pas elle-même en mouvement et
recherchèrent comment rendre cette hypothèse compatible avec les calculs astronomiques
et les principes cosmologiques[57] . Plusieurs autres astronomes musulmans, et
particulièrement les disciples de l’École de Maragha, mirent au point des modèles
planétaires, qui, tout en restant géocentriques, divergeaient de celui de Ptolémée : ils
devaient plus tard être adaptés au modèle de Copernic dans le cadre de l’héliocentrisme.

Réfutation de l'astrologie
La première distinction sémantique entre astronomie et astrologie est attribuée à
l'astronome persan al-Biruni au XIe siècle[58] , bien qu’il ait lui-même réfuté l’astrologie
dans un autre de ses livres. D'autres astronomes contemporains, dont al-Farabi, Alhazen,
Avicenne et Averroès, critiquaient d'ailleurs cette discipline, pour des motifs tantôt
scientifiques (les méthodes des astrologues étant plus conjecturales qu'expérimentales)
tantôt religieux (conflits avec les savants musulmans orthodoxes[59] ).
Ibn Qayyim Al-Jawziyya (1292-1350), dans son Miftah Dar al-SaCadah, employait des
arguments expérimentaux pour réfuter l’astrologie et la divination[60] . Il découvrit que les
étoiles sont bien plus grosses que les planètes, et en tira l'argument suivant[61] :
« Et si vous autres, astrologues, répondez que c'est précisément à cause de leur
éloignement et de leur petite taille que leur influence est négligeable, alors pourquoi
attribuez-vous une si grande influence au plus petit de tous les astres, Mercure? Et
pourquoi avez-vous attribué une influence à al-Ra's et al-Dhanab, qui sont deux points
imaginaires [les nœuds ascendants et descendants]? »
Al-Jawziyya découvrit aussi que la Voie lactée est une « myriade de minuscules étoiles
groupées ensembles sur la sphère des fixes » et en conclut qu’« il est certainement
impossible de pouvoir connaître leur influence[61] . »

Astrophysique et mécanique céleste


En astrophysique et mécanique céleste, al-Biruni définit la gravitation de la Terre
comme[62] : « L’attraction de toute chose vers le centre de la Terre. »
Al-Biruni découvrit aussi que la gravité existe aussi pour les corps célestes et les sphères
célestes, et il critiqua l’opinion aristotélicienne qui leur refuse toute légèreté ou gravité, et
qui font du mouvement circulaire une propriété intrinsèque des corps célestes[63] .
En 1121, al-Khazini, dans son traité Le Livre de la Balance de Sagesse, affirme[64] : « Pour
chaque grave de poids connu placé à une certaine distance du centre de l’univers, sa
gravité dépend de son éloignement au centre de l’univers. C'est pourquoi les gravités des
corps sont entre elles comme leurs distances relatives au centre de l’univers. »
Al-Khazini est ainsi le premier à avoir proposé une théorie du poids des corps qui dépende
de leur distance au centre de la Terre. Ce phénomène ne devait pas recevoir de preuve
avant celle de Newton pour la loi universelle de la gravitation au XVIIIe siècle[64] .
Astronomie arabe 11

Les débuts de la tradition hay'a


Entre 1025 et 1028, Ibn al-Haytham (latinisé en « Alhazen »), initia la tradition haya en
astronomie arabe avec son livre intitulé Al-Shuku ala Batlamyus (Critique de Ptolémée).
Tout en confirmant la réalité physique du géocentrisme, il fut le premier à remettre en
cause le système planétaire de Ptolémée, qu'il critiqua pour des raisons expérimentales,
pour leur incompatibilité avec les observations du ciel[65] , et pour relier les véritables
mouvements des astres à des points, lignes et cercles imaginaires : « Ptolémée fait
l'hypothèse d’un ordre qui ne peut exister, et le fait que cet ordre reconstitue pour son
imagination des mouvements qui sont ceux des planètes ne l’exonère pas de l'erreur qu’il a
commise en faisant l’hypothèse de cet ordre ; car les mouvements réels des planètes ne
peuvent résulter d’un ordre qui n'existe pas[66] . »
Alhazen élabora un mécanisme du système de Ptolémée dans son Traité de la figure du
monde (Maqâlah fî hay'at al-‛âlam), ouvrage qui occupe une place centrale dans le corpus
de la tradition hay’a[67] . Dans son Abrégé d'astronomie, il insiste sur le fait que les astres «
sont justiciables des lois physiques[68] . » On peut aussi faire remonter les bases de
l’astronomie télescopique à Alhazen, par l’influence de ses études sur l’optique sur le cours
ultérieur de l’optique instrumentale[69] .
En 1038, Alhazen décrivit le premier modèle non-Ptolémaïque dans son traité sur Le
Modèle des Mouvements. Cette proposition était étrangère aux préoccupations
cosmologiques, car il ne s'agissait là que d'une cinématique céleste purement géométrique ;
mais elle suscita diverses innovations de géométrie infinitésimale[70] . Ce nouveau modèle
était le premier à rejeter équants[71] et cercles déférents[72] , à extraire l’astronomie de la
philosophie naturelle, à délivrer la cinématique céleste de la cosmologie, et à abstraire les
entités physiques en entités géométriques. Il faisait aussi intervenir une rotation de la Terre
autour de l'axe des pôles[73] et les centres des orbites étaient des points géométriques sans
signification matérielle particulière, comme le ferait des siècles plus tard Johannes
Kepler[74] . Alhazen développe également une version primitive du « rasoir d'Occam », en
tâchant de faire le minimum d'hypothèses sur les propriétés caractéristiques des
mouvements astraux, dans la mesure où il essaye d’éliminer de son modèle planétaire les
[75]
hypothèses cosmologiques qu'on ne peut observer de la Terre .
Astronomie arabe 12

Nouveaux modèles du cosmos

En 1030, al-Biruni commenta les théories indiennes


d’Âryabhata, Brahmagupta et Varahamihira dans ses
Ta'rikh al-Hind (traduits sous le titre d’Indica). Biruni y
rapporte que Brahmagupta et d'autres considèrent que
la Terre tourne autour de son axe polaire et il remarque
que cela n’entraîne aucun problème au plan
mathématique[76] .

Al-Sijzi-Abu Said Al-Sijzi, un contemporain d’al-Biruni,


émit l'hypothèse que la Terre tourne autour du Soleil,
ce qu’al-Biruni de démentit pas[77] . En fait, Al-Biruni
était surtout convaincu de la rotation de la Terre autour
de l'axe des pôles, et, si au début il resta silencieux au
sujet des thèses héliocentriques et géocentrique[78] , il
finit par considérer l’héliocentrisme comme un
problème philosophique[3] . Il remarqua que le fait que
la Terre tourne sur elle-même et qu'elle accomplit en
Al-Biruni fut le premier à mener des
expériences élaborées touchant les même temps une révolution autour du Soleil, n’était pas
phénomènes célestes, il calcula contradictoire avec ses propres observations du ciel[62]
l’accélération des planètes, découvrit ,[79]
: « La rotation de la Terre ne remettrait
que les mouvements apogée solaire et
aucunement en cause les calculs astronomiques, car
la précession sont distinctes, discuta la
possibilité de l’héliocentrisme, et toutes les données astronomiques peuvent être
établit que la rotation propre de la expliquées indifféremment par l'une ou l'autre théorie.
Terre autour de l'axe des pôles n'était C'est donc un problème difficile à trancher. »
pas contradictoire avec les
observations. En 1031, al-Biruni paracheva son encyclopédie
astronomique intitulée Kitab al-Qanun al-Mas'udi
(traduite en latin sous le titre de Canon Masudicus)[80] , dans laquelle il consigna ses
découvertes astronomiques et publia ses tables astronomiques. Il y proposait un modèle
géocentrique, avec un tableau des distances de toutes les sphères célestes depuis la Terre,
calculées selon les principes de l’Almageste de Ptolémée[81] . Ce livre fournit une technique
mathématique de calcul de l’accélération des planètes, et établit pour la première fois que
l’apogée solaire et la précession sont distinctes. Al-Biruni découvrit en outre que la distance
entre la Terre et le Soleil est plus grande en réalité que l’estimation que donnait Ptolémée,
dans la mesure où Ptolémée négligeait les éclipses de Soleil annuelles[62] ,[82] .

En 1070, Abu Ubayd al-Juzjani, un disciple d’Avicenne, proposa un modèle non-ptolémaïque


dans son traité Tarik al-Aflak. Dans ce livre, il formule le problème dit de l’équant du
modèle de Ptolémée, et y propose une solution. Il affirme qu’Avicenne avait lui-même résolu
le problème de l’équant[83] .
Astronomie arabe 13

La controverse andalouse

Au tournant des XIe et XIIe siècles, des astronomes


d’al-Andalus relevèrent le défi d’Alhazen, à savoir
développer un modèle de sphères qui éviterait les
erreurs du modèle de Ptolémée qu'il avait relevées[84] .
Comme la critique d’Alhazen, l'ouvrage anonyme
andalous intitulé al-Istidrak ala Batlamyus
(Récapitulation de Ptolémée) comportait une liste des
objections à Ptolémée. C’est le point de départ de la
controverse andalouse sur l'astronomie de Ptolémée[85]
Averroès rejetait la théorie des cercles
À la fin du XIe siècle, Arzachel découvrit que les orbites
déférents proposée en son temps par
des planètes sont elliptiques et non circulaires[86] , bien Ptolémée. Pus généralement, il
qu'il respectât encore le système de Ptolémée. n'acceptait pas le modèle ptolémaïque
et était partisan d'un modèle d’univers
Au XIIe siècle, Averroès rejetait la théorie des cercles concentrique.
déférents proposée en son temps par Ptolémée, tout
comme il repoussait le modèle ptolémaïque : il était partisan d'un modèle d’univers
concentrique. Il écrivit sur le système planétaire de Ptolémée la critique suivante[1] :
« Il est contraire à la Nature de supposer l’existence d'une sphère excentrique ou d'un
épicycle. [...] L’astronomie contemporaine ne nous présente aucune vérité, elle n'est
conforme qu’à des calculs, non à la réalité. »
Un contemporain d’Averroès, Maïmonide, écrivit à propos du modèle planétaire
d’Avempace :
« J’ai entendu dire qu’Abu Bakr [Avenpace] avait découvert un système où il n'y a plus
d’épicycles, mais il n’en a pas exclu les sphères excentriques. Ses disciples ne me l’ont pas
dit ; et même s’il est vrai qu’il ait découvert un tel système, il n’y a pas gagné grand chose,
car l’excentricité est tout aussi contraire aux principes posés par Aristote.... Je t’ai expliqué
que ces difficultés ne concernent pas l’astronome, car il ne prétend pas enseigner les
propriétés véritables des sphères, mais de simplement suggérer une théorie, exacte ou non,
dans laquelle le mouvement des étoiles et des planètes est uniforme et circulaire, et en
accord avec l’observation[87] . »

Par ailleurs, Ibn Bajjah était d’avis que la Voie Lactée est faite d’un grand nombre d’étoiles
mais que la réfraction de l’atmosphère terrestre lui donne l’aspect d'un voile continu[49] .
Plus tard dans le XIIe siècle, ses successeurs Ibn Tufayl et Alpetragius proposèrent pour la
première fois des modèles planétaires dépourvus d’équants, épicycles ou excentriques.
Alpetragius découvrit également le premier que les planètes ont leur luminosité propre[88] .
Ces systèmes planétaires, cependant, furent rejetés car les prédictions des positions des
planètes étaient moins précises qu’avec le modèle de Ptolémée[89] , essentiellement parce
qu’ils s’en tenaient au dogme d’Aristote de mouvement circulaire parfait.

L'École de Maragha
L’École de Maragha est à l’origine d’une critique radicale de l’astronomie ptolémaïque.
Cette tradition astronomique commence avec l’institution de l'observatoire de Maragha et
se poursuit avec l'œuvre des astronomes de Damas et de Samarkande. Comme leurs
prédécesseurs d’Andalousie, les astronomes de Maragha s'essayèrent à la résolution du
problème de l’équant et proposèrent leurs alternatives au modèle ptolémaïque, et la
Astronomie arabe 14

supplantèrent en ceci qu'ils parvinrent à supprimer les constructions auxiliaires de


Ptolémée (équant et excentriques), avec une précision supérieure dans le calcul numérique
de la position des planètes, c’est-à-dire avec une meilleure concordance avec les données
d’observation[3] . Les astronomes les plus éminents de l’École de Maragha sont
Mo'ayyeduddin Urdi († 1266), al-Tūsī (1201-1274), 'Umar al-Katibi al-Qazwini († 1277),
Qutb al-Din al-Shirazi (1236-1311), Sadr al-Sharia al-Bukhari (vers 1347), Ibn al-Shatir
(1304-1375), Ali Qushji (vers 1474), al-Birjandi († 1525) et Shams al-Din al-Khafri (†
1550)[90] .
On a pu qualifier leurs réalisations aux XIIIe siècle et
XIVe siècle comme la « Révolution Maragha », la «
Révolution de l’École de Maragha », ou encore une «
Révolution scientifique antérieure à la Renaissance ». Un
acquis important de cette révolution est la prise de
conscience que l’astronomie ne doit plus se borner à décrire
le mouvement des corps physiques en langage
mathématique, ou n’être qu’une hypothèse mathématique, ce
qui ne ferait que sauver les apparences (pour reprendre
l'expression de P. Duhem). Les astronomes de Maragha se
convainquirent aussi que le précepte aristotélicien, selon
lequel les mouvements dans l'univers ne peuvent être que
circulaires ou rectilignes est faux, puisque l’hypocycloïde
d'Al-Tusi montre qu’on peut engendrer un mouvement
al-Tūsī parvint à résoudre
rectiligne uniquement à partir de mouvements circulaires.[91]
plusieurs difficultés posées par
le modèle ptolémaïque en
À la différence des astronomes grecs qui ne se préoccupaient
introduisant un mouvement
que de la cohérence entre les axiomes mathématiques et les
d’hypocycloïde, qui devait par la
principes physiques du mouvement des planètes, les
suite retrouver sa place dans le
modèle de Copernic. astronomes arabes s’efforçaient d'adapter les
[92]
mathématiques au monde qui les entourait permettant un
passage de la Physique d’Aristote à la physique expérimentale et à la physique
mathématique à la suite des travaux d’Ibn al-Shatir. La Révolution Maragha est donc
caractérisée par une prise de distance avec les bases philosophiques de la cosmologie
aristotélicienne et de l’astronomie géocentrique, par un plus grand poids accordé à
l’observation et à la mathématisation de l’astronomie et des sciences naturelles en général,
comme on le voit dans les œuvres d’Ibn al-Shatir, d’al-Qushji, d’al-Birjandi et d’al-Khafri[93]
,[94] ,[95]
.
Astronomie arabe 15

Parmi les autres progrès dont on est redevable à l’École


de Maragha, citons les premières observations
prouvant la rotation de la Terre sur elle-même par
al-Tusi et al-Qushji[96] , l'autonomie donnée par Ibn
al-Shatir et al-Qushji à l’astronomie par rapport à la
philosophie naturelle[97] , la réfutation par Ibn al-Shatir
du modèle de Ptolémée sur des raisons expérimentales
plutôt que philosophiques[3] , et la conception d'un
modèle mathématiquement identique au modèle de
Copernic par Ibn al-Shatir[98] .

Mo'ayyeduddin Urdi (d. 1266) fut le premier des


astronomes de Maragha à imaginer un modèle
planétaire non-ptoléméen, et proposa à cet effet un
nouveau théorème, le « lemme Urdi[99] . » Nasir ad-Din
at-Tusi (1201-1274), à l'aide de l’hypocycloïde qui porte
Modèle d’Ibn al-Shatir pour
son nom (et dont le principe est celui de l'engrenage de l’apparition de Mercure, montrant la
La Hire) parvint à résoudre une grande partie des multiplication des épicycles fondés sur
difficultés propres au système de Ptolémée en se l’hypocycloïde d'Al-Tusi, éliminant par
ce moyen les cercles déférents et
passant du problématique équant imaginé par
l’équant introduits précédemment par
l'astronome grec[100] , et construisit un modèle à Ptolémée.
orbites elliptiques[80] . Un de ses disciples, Qutb al-Din
al-Shirazi (1236-1311), dans un traité intitulé Le summum de la connaissance des cieux,
examina la possibilité de l’héliocentrisme. 'Umar al-Katibi al-Qazwini (d. 1277), qui était
également actif à l'observatoire de Maragha, rapporta dans son Hikmat al-'Ain un argument
en faveur du modèle héliocentrique, bien qu'il ait abandonné cette doctrine par la suite[77] .

Ibn al-Shatir (1304–1375) de Damas publia dans son


livre Ultime tentative pour corriger la Théorique des
planètes le « lemme Urdi », et parvint à supprimer
l'équant en introduisant un épicycle supplémentaire
(l’hypocycloïde de Tusi), corrigeant le système de
Ptolémée d'une façon mathématiquement analogue à
celle de Nicolas Copernic au XVIe siècle. À la différence
des astronomes qui l'avaient précédé, Ibn al-Shatir ne
cherchait pas à préserver les principes théoriques de la
philosophie naturelle ou de la cosmologie
aristotélicienne, mais plutôt à établir un modèle plus
cohérent avec les observations. C’est d'’ailleurs ce souci
empirique qui le poussa à éliminer les épicycles du
système solaire et tous les excentriques, épicycles et
l'équant du système lunaire de Ptolémée. Ainsi, son
Manuscrit médiéval de Qutb al-Din modèle surpassa en précision tous les autres[3] , et fut
al-Shirazi représentant un modèle le seul à permettre de faire des expériences[101] . Cette
planétaire et ses épicycles. démarche, qui marque un tournant dans l'histoire de
l'astronomie, a pu être qualifiée de « Révolution
Astronomie arabe 16

Scientifique d’avant la Renaissance[3] . » Avec quelques modifications (inverser la direction


du rayon-vecteur Terre-Soleil[3] ), Copernic en fit un modèle héliocentrique[100] . Dans la
version imprimée de son chef d’œuvre, De revolutionibus orbium coelestium, Copernic cite
aussi les théories d’al-Battani, d’Arzachel et d’Averroès parmi ses sources[80] , mais les
ouvrages d’Alhazen et d’al-Biruni étaient aussi déjà connus en Europe à cette époque.
Un thème d’intenses débats à l’École de Maragha, et plus tard dans les observatoires de
Samarkande et d’Istamboul, était l'éventualité de la rotation de la Terre. Parmi les
partisans de cette théorie, on comptait Nasir ad-Din at-Tusi, Nizam al-Din al-Nisaburi (vers
1311), al-Sayyid al-Sharif al-Jurjani (1339-1413), Ali al-Qushji (d. 1474), et Abd al-Ali
al-Birjandi (d. 1525). Al-Tusi le premier présenta des preuves fondées sur des observations
de la rotation de la Terre, en se servant des positions des comètes par rapport à la Terre,
une démonstration qu’al-Qushji renforça avec de nouvelles observations tout en dénonçant
la philosophie naturelle d’Aristote. Leur arguments sont identiques à ceux qu'utilisera
Nicolas Copernic en 1543 pour expliquer la rotation de la Terre[96] .

L’astronomie arabe et la Chine


On fit venir en Chine sous la Dynastie Yuan des astronomes musulmans pour y
perfectionner le calendrier et enrichir l'astronomie. Au cours du règne de Kubilai Khan, des
Iraniens vinrent construire un observatoire et un institut d'études astronomiques à
Pékin[102] . Un astronome persan, Djamal ad-Din, offrit en 1267 à Kubilai Khan un coffret
de sept instruments astronomiques, comprenant un globe et une sphère armillaire[103] . On
sait par ailleurs que plusieurs astronomes chinois travaillaient à l’observatoire de Maragha,
en Perse.

La stagnation (1450-1900)
On considère cette période de plus de quatre siècles comme marquée par une stagnation :
la pratique traditionnelle de l’astronomie dans le monde musulman reste soutenue, mais
par comparaison aux siècles précédents et surtout le monde extérieur, l’innovation se tarit
assez vite[21] . Si pour la plupart des chercheurs il n'y a plus de progrès marquant durant
cette période, quelques historiens ont récemment fait valoir que des innovations
interviennent encore au XVIe siècle et même plus tard[97] ,[3] . Quoiqu’il en soit, après le
XVIe siècle, il semble bien que l’intérêt pour l’astronomie théorique soit éteint, tandis qu'au
contraire la pratique de l’astronomie d'observation selon la tradition arabe reste soutenue
dans les trois empires musulmans de la poudre à canon : l’Empire ottoman, les Séfévides de
Perse, et l’Empire moghol en Inde.
Astronomie arabe 17

Le mouvement de la Terre

L’œuvre d’Ali Qushji (†1474), qui vécut d'abord à


Samarkande puis à Istamboul, est considérée comme
un exemple de renouveau tardif de l’astronomie arabe
et l'on estime qu'il a pu exercer une influence sur
Nicolas Copernic du fait de la similitude d’arguments
des deux auteurs sur la possibilité de la rotation de la
Terre. Avant Ali Qushji, le seul astronome qui avait
présenté un argument empirique en faveur de la
rotation de la Terre était Nasir ad-Din at-Tusi (†1274) :
il s'appuyait sur le phénomène des comètes pour
réfuter la thèse de Ptolémée selon laquelle on peut
prouver par la seule observation que la Terre est
immobile. Al-Tusi, cela dit, convenait que la Terre était
immobile en se référant aux arguments de philosophie
naturelle du Traité du Ciel d’Aristote. Au XVe siècle, les
oppositions religieuses mirent un frein à l’influence de
la physique et de la philosophie naturelle. Ainsi
Al-Qushji, dans son pamphlet Sur le caractère
prétendument subalterne de l’Astronomie par rapport à
la Philosophie, dénonçait la physique d’Aristote et dut
séparer entièrement la philosophie de l’astronomie, Ali al-Qushji (ici présentant ses œuvres
au sultan Mehmed Ier) fournit des
pour permettre à cette dernière de s’épanouir en tant
preuves expérimentales du mouvement
que discipline empirique et mathématique. Il put ainsi de la Terre et séparait entièrement
examiner les alternatives au dogme aristotélicien de la l’astronomie de la philosophie
Terre immobile. Il développa la thèse d’al-Tusi et naturelle.

conclut, se fondant davantage sur l’expérience que sur


la philosophie spéculative, que la théorie d'une Terre en mouvement est tout aussi plausible
que celle de la Terre immobile, et qu’il est impossible de discriminer empiriquement si l'une
de ces deux thèses est vraie[96] ,[97] ,[104] .

Au XVIe siècle, le débat sur le mouvement de la Terre fut relancé par al-Birjandi (†1528),
lequel, se demandant quels phénomènes devraient accompagner la rotation de la Terre, en
vient à formuler une hypothèse similaire à l’inertie de rotation de Galilée[105] , qu'il évoque
(en réponse à une objection de Qutb al-Din al-Shirazi) à propos de l'observation suivante :
« Le rocher, grand ou petit, tombe vers la Terre selon une ligne perpendiculaire au plan
(sath) de l’horizon ; l'expérience (tajriba) en témoigne. Et cette perpendiculaire s'écarte du
point de tangence de la sphère de la Terre et du plan de l’horizon apparent (hissi). Ce point
suit le mouvement de la Terre et c'est pourquoi il n'y a pas de différence quant au point de
chute des deux rochers[106] . »
Astronomie arabe 18

Astronomie théorique
On pensait jusqu'à la fin du XXe siècle que les progrès des astronomes arabes dans la
théorique des planètes avaient pris fin avec l'œuvre magistrale d’Ibn al-Shatir au
XIVe siècle, mais de nouvelles recherches ont mis en lumière les découvertes remarquables
accomplies jusqu'au XVIe siècle, notamment à la suite des travaux de George Saliba sur
Shams al-Din al-Khafri (†1550), un glossateur séfévide des écrits des astronomes de
Maragha. Saliba écrit à propos d’al-Khafri :
« Par sa perception claire du rôle des mathématiques dans la description des phénomènes
naturels, cet astronome réussit à porter la tradition hay’a à des sommets inégalés ailleurs,
au plan mathématique comme au plan astronomique. La recherche de modèles
mathématiques pouvant supplanter celui de Ptolémée, et l'examen des œuvres de ses
prédécesseurs tous en quête d'un modèle mathématique unifié à même de rendre compte
de tous les phénomènes physiques, lui firent conclure que toute modélisation mathématique
n’a pas par elle-même de sens physique, et qu’elle n’est qu'un langage parmi d'autre pour
décrire la réalité physique. Il se persuada également que les phénomènes décrits par les
modèles ptoléméens n’admettent pas de solution mathématique unique soumise aux mêmes
contraintes ; qu’au contraire il existe plusieurs modèles mathématiques capables de rendre
compte des observations de Ptolémée ; qu’ils aboutissent aux mêmes prévisions sur les
points critiques que Ptolémée avait retenus pour construire ses propres modèles (et
qu’ainsi ils ne rendent pas mieux compte des observations que Ptolémée) tout en respectant
les conditions imposées par la cosmologie aristotélicienne, admise par les auteurs de la
tradition hay’a[3] . »
Ali al-Qushji améliora aussi le modèle planétaire d’al-Tusi et proposa une alternative au
modèle de l'orbite de Mercure[107] .

L'astronomie d'observation dans l'empire ottoman

Autre astronome musulman fameux du XVIe siècle,


l’Ottoman Taqi al-Din fit construire en 1577
l’Observatoire d’Istamboul, où il put observer le ciel
jusqu’en 1580. Il dressa des tables Zij (intitulées La
perle intacte) et des catalogues astronomiques plus
précis que ceux, contemporains, de Tycho Brahe et de
Nicolas Copernic. Al-Din est aussi le premier astronome
à utiliser la notation à virgule plutôt que les
traditionnelles fractions sexagésimales dans les Modèle héliocentrique attribué à
compte-rendus de ses observations[108] . Il inventa aussi Nicolas Copernic.
entre 1556 et 1580 de nombreux instruments
astronomiques, parmi lesquels de très précises horloges astronomiques.

Déjà en 1574, al-Din s'était appuyé sur ses connaissances d’astrophysique pour expliquer la
doctrine de l’intromission de la vision : il avança que, puisque les étoiles sont distantes de
millions of kilomètres de la Terre et que la vitesse de la lumière est finie, il faudrait un
temps très long pour que la lumière « aille vers l'étoile et revienne à nos yeux. mais tel n'est
pas le cas, car nous voyons l'étoile dès que nous ouvrons les yeux. Donc la lumière doit
venir de l'étoile, et non de l’œil[109] . »

À la destruction de l’observatoire d’Istanbul en 1580, l’activité astronomique stagna dans


l’Empire ottoman, jusqu’à l’introduction de la Révolution copernicienne en 1660, avec la
Astronomie arabe 19

traduction par l'érudit ottoman Ibrahim Efendi al-Zigetvari Tezkireci en arabe de la «


Nouvelle théorie des planètes » de Noël Duret (publiée en 1635)[110] .

L'astronomie arabe en Inde


Du XVIe au XVIIe siècle, l’Empire moghol vit naître une synthèse entre l’→ astronomie arabe
et l’astronomie indienne, avec l'association des techniques et des instruments d’observation
arabe et des techniques de calcul hindoues. S’il semble qu'il n'y ait guère eu d'intérêt pour
l’astronomie théorique, astronomes musulmans et hindous en Inde firent encore de
nouveaux progrès dans l’astronomie d'observation et publièrent une centaine de traités Zij.
Humâyûn se fit construire un observatoire particulier près de Delhi, et Jahângîr et Shâh
Jahân l'envisagèrent également, sans toutefois pouvoir y parvenir. Après le déclin de
l’Empire moghol, pourtant, c'est un roi hindou, Jai Singh II d’Ambre, qui entreprit de faire
renaître la tradition astronomique arabe dans son royaume. Au début du XVIIIe siècle, il fit
édifier plusieurs grands observatoires appelés Yantra Mandirs afin de pouvoir rivaliser avec
le fameux observatoire de Samarkande, et mettre à jour les tables sultaniennes d’Ulugh
Beg par des observations plus précises. Les instruments et les techniques d’observation mis
en œuvre à l’observatoire étaient pour la plupart issus de la tradition islamique, et les
techniques de calcul, de la tradition hindoue[111] ,[112] . En particulier, l’un des plus
remarquables instruments astronomiques inventés par les Musulmans dans l’Inde des
Moghols est le « globe céleste sans soudure » (cf. infra Globes).
Jai Singh invita par ailleurs à son observatoire des astronomes européens jésuites, qui lui
avaient rapporté les tables astronomiques compilées par Philippe de La Hire en 1702. À la
lecture du livre de La Hire, Jai Singh conclut que les techniques et les instruments des
Européens étaient moins bons que ceux de son pays. On ignore si les astronomes
musulmans de l’Inde ont appris la Révolution copernicienne des jésuites, mais il est vrai
que dans la mesure où ils ne s'intéressaient plus à l'astronomie théorique, les spéculations
venues d’Europe n'étaient plus susceptibles de retenir leur attention[113] .

L’astronomie dans le monde arabe (depuis 1900)


Au XXe et au XXIe siècles, les astronomes musulmans ont réalisé de nouvelles avancées
dans l'observation de la Lune, tandis que des astronautes et fuséologues musulmans ont
participé à la recherche en astronautique et aux programmes internationaux de recherche
spatiale.

Implication des pays arabes dans la recherche spatiale


L'Azéri Kerim Kerimov (alors citoyen de l’Union Soviétique) est un personnage-clef des
débuts de l’exploration spatiale. Il est l'un des pionniers du Programme spatial soviétique,
l'un des architectes à l’œuvre derrière les premiers vols spatiaux habités (Vostok 1). Il a été
responsable du lancement des premières stations spatiales (programmes Salyout et Mir) et
des programmes antérieurs (Cosmos 186 et Cosmos 188)[114] ,[115] .
L’Égyptien Farouk El-Baz travaillait, lui, pour le programme concurrent de la NASA et prit
part aux premiers alunissages avec le programme Apollo, en tant que secrétaire du Landing
Site Selection Committee, Principal Investigator of Visual Observations and Photography,
président du Astronaut Training Group, participa à la planification des explorations
scientifiques de la Lune, y compris le choix des sites d'alunissage pour les missions Apollo
et l'entraînement des astronautes aux observations et à la photographie lunaire[116] .
Astronomie arabe 20

À la fin du XXe et au début du XXIe siècle, on compte aussi déjà un certain nombre


d’astronautes musulmans, dont le premier est le sultan Salman Al-Saud en tant qu’expert
étranger, à bord de la Navette spatiale Discovery STS-51-G, suivi de Muhammed Faris à
bord de Soyouz TM-2 et Soyouz TM-3 à bord de la station spatiale Mir ; Abdul Ahad
Mohmand à bord de Soyouz TM-5 pour Mir ; Talgat Musabayev (l’un des 25 astronautes
restés le plus longtemps dans l’espace) en tant qu’ingénieur de vol à bord de Soyouz TM-19
pour Mir, commandant de bord de Soyouz TM-27 pour Mir, et commandant de bord de
Soyouz TM-32 et Soyouz TM-31 pour Station spatiale internationale (SSI) ; enfin Anousheh
Ansari, la première femme à travailler à la SSI et le quatrième touriste spatiale.
En 2007, le cheikh malais Muszaphar Shukor rejoignit pendant leRamadan la SSI avec son
équipage Expédition 16 à bord de Soyouz TMA-11 dans le cadre du programme
Angkasawan. Pour l’occasion, le National Fatwa Council édicta des Règles pour
l'accomplissement des rites islamiques (Ibadah) dans la Station spatiale internationale, sur
des sujets comme la prière en apesanteur, la recherche de la direction de La Mecque
depuis l’ISS, la détermination des heures de prière, et la pratique du jeûne. Shukor célébra
aussi l’Aïd el-Fitr à bord de l’ISS. Astronaute et orthopédiste, il fut le premier à effectuer
des recherches biomédicales dans l'espace, en particulier en ce qui concerne la
multiplication des cellules cancéreuses du foie et la leucémie, la cristallisation de diverses
protéines et la multiplication des microbes[117] .
Parmi les plus grands chercheurs musulmans qui participent à la recherche et à
l'exploration spatiale, on compte Essam Heggy, qui travaille pour la NASA sur le
Programme d’Exploration de Mars, au Lunar and Planetary Institute de Houston ; et Ahmed
Salem, Alaa Ibrahim, Mohamed Sultan, et Ahmed Noor[118] .

Progrès dans l'observation de la Lune


Selon l’Islam, les Musulmans doivent accomplir des rites religieux certains jours fixés par le
calendrier musulman. C'est pourquoi l’observation de la Lune joue un si grand rôle[119] .
Récemment, avec les moyens fournis par télécommunications et les nouvelles technologies
pour déterminer l'heure de la nouvelle Lune, une nouvelle tendance est apparue chez les
Musulmans[120] ,[121] ,[122] et de nouvelles questions religieuses se sont posées[123] .
En 2005, l’ayatollah Ali Khamenei, Faqih et Rahbar d’Iran, a promulgué une fatwa contre le
recours aux technologies modernes pour les Salah. L’Islamic Society of North America de
Plainfield (Indiana), a intenté un procès l'année suivante. Les Musulmans rivalisent de
prouesses technologiques lors du rituel annuel de détection de la Lune[119] ,[124] .
L’ayatollah Khamenei a créé un Comité d’Observation de la Lune, composé de clercs qui
dépouillent les observations recueillies dans les différents centres d'observation. Les
chercheurs notent l’angle de la Lune, sa position, son illumination, et comparent les
observations du terrain avec les cartes calculées qui indiquent en quel point la Lune doit se
trouver. En Iran, des groupes d’astronomes accompagnés chacun d'un clerc sont dépêchés
à travers le pays, certains utilisant des jumelles infrarouges prêtées par l’armée iranienne
et des lunettes astronomiques à haute résolution prêtés par les universités. L’Iran
missionne également chaque année un avion pour l’observation. Cet avion est équipé
d’appareils photographiques et d’instruments de haute précision, ainsi que d’un ordinateur
portable. Des cartographes iraniens de la National Geography Organization in Téhéran ont
pu dessiner une carte tri-dimensionnelle de la région en positionnant les 70 points d'où l'on
peut le mieux voir la nouvelle Lune[119] . Il y a d’autres tentatives similaires dans d'autres
Astronomie arabe 21

pays musulman.
Les astronomes se lancent aussi dans une compétition sur la détection de la nouvelle Lune
à l’œil nu. Selon le calendrier islamique en vigueur en Iran, le dernier « World Record for
Lunar Crescent Sighting » a été battu le 7 septembre 2002 (le 29 Jamadi-al Thani 1423 de
l’Hégire) par Mohsen Ghazi Mirsaeed sur les hauteurs nord-ouest de Zarand (2110 m) dans
le village de Rashk Bala (31° 04' N , 56° 28' E). Le record pour l'âge de la nouvelle Lune à
la première perception à l’œil nu est 11 heures 42 minutes[125] .

Observatoires
L’observatoire astronomique moderne en tant qu’institut de recherches[126] (à la différence
des postes d’observation privés tels qu’ils existaient dans l’Antiquité[127] ) est une
conception des astronomes musulmans, qui rédigèrent les traités Zij grâce à ces
observatoires. L’observatoire islamique fut la première institution astronomique spécialisée
avec un personnel scientifique[126] , un directeur, un programme d’études[127] , et des
locaux où s'accomplissaient la recherche astronomique et les observations. Les
observatoires islamiques furent également les premiers centres de recherche à avoir
recours à de grands instruments pour améliorer la précision des observations[126] .
Les observatoires islamiques médiévaux étaient aussi les premières institutions à
promouvoir le travail d’équipe (au contraire de la recherche individuelle) et où « les
investigations théoriques marchaient main dans la main avec l’observation. » En ce sens, ils
étaient semblables aux modernes instituts de recherche scientifique[128] .

Premiers observatoires
Les sources signalent que les premières observations astronomiques en terre d’Islam ont
été accomplies grâce au mécénat d’al-Ma'moun, et les premiers observatoires islamiques
furent aussi construits sous son règne dans l’Irak du IXe siècle. Dans plusieurs
observatoires privés, de Damas à Bagdad, on mesurait déjà les degrés méridien, on notait
les paramètres solaires, et on menait des observations précises du Soleil, de la Lune, et des
planètes.
Au Xe siècle, la dynastie des Bouyides encouragea des grands projets, comme la
construction d'un instrument de grande taille utilisé en 950 pour l’observation du ciel : cela
nous est connu par les tables zij d’astronomes comme Ibn al-Alam. Le célèbre astronome
Abd Al-Rahman Al Sufi, un protégé du prince 'Adud al-Dawla, rectifia systématiquement le
catalogue d’étoiles de Ptolémée. Abu-Mahmud al-Khujandi, lui aussi, construisit un
observatoire à Ray (Teheran) où l'on sait qu'il a fait dresser un monumental sextant mural
en 994[129] . Charaf ad-Dawla Chirzil construisit un observatoire semblable à Bagdad. On
connaît enfin par Ibn Yunus à Tolède, et Al-Zarqali à Cordoue les instruments perfectionnés
qu'on utilisait déjà.
C'est Malik Shah Ier qui institua le premier grand observatoire, sans doute à Ispahan. C'est
là qu’Omar Khayyam et ses collaborateurs construisirent leurs tables et promulguèrent le
Calendrier solaire persan, également appelé calendrier jalali, à l’époque le plus précis
calendrier solaire. Une version moderne de ce calendrier est toujours d'usage officiel dans
l’Iran actuel.
Astronomie arabe 22

Observatoires de la fin du Moyen-Âge


Les observatoires les plus réputés, cependant, ne furent
établis qu'à partir du début du XIIIe siècle. al-Tusi fit
édifier l’observatoire de Maragha grâce aux donations
de Houlagou Khan au XIIIe siècle. les bâtiments
comportaient une résidence personnelle pour Houlagou
Khan, ainsi qu'une bibliothèque et une mosquée.
Certains des meilleurs astronomes de l'époque s'y sont
rendus, et leur collaboration a débouché pendant 50
ans sur d'importantes modifications successives au
modèle de Ptolémée. Les observations d’al-Tusi et de
L’observatoire de Maragha
aujourd’hui. son équipe ont été rassemblées par écrit dans les tables
intitulées Zij-i Ilkhani.

En 1420, le prince Ulugh Beg, lui-même astronome et


mathématicien, fit construire un grand observatoire à
Samarkande, dont les vestiges ont été retrouvés par
une équipe russe en 1908. En 1577, Taqi al-Din bin
Ma'ruf fit édifier le grand observatoire al-Din
d’Istamboul, d'une taille comparable à ceux de Maragha
et de Samarkande.

Dans l’Empire Moghol, Humâyûn se fit construire un


observatoire particulier près de Delhi, et Jahângîr et Hommage à Ulugh Beg, fondateur d'un
grand observatoire à Samarkande, sur
Shâh Jahân l'envisagèrent également, sans toutefois
ce timbre des postes soviétiques.
pouvoir y parvenir. Après le déclin de l’Empire moghol,
pourtant, c'est un roi hindou, Jai Singh II d’Ambre, qui
entreprit de faire renaître la tradition astronomique arabe dans son royaume. Au début du
XVIIIe siècle, il fit édifier plusieurs grands observatoires appelés Yantra Mandirs afin de
pouvoir rivaliser avec le fameux observatoire de Samarkande, et mettre à jour les tables
sultaniennes d’Ulugh Beg par des observations plus précises. Les instruments et les
techniques d’observation mis en œuvre à l’observatoire étaient pour la plupart issus de la
tradition islamique, et les techniques de calcul, de la tradition hindoue[111] ,[112] .
Astronomie arabe 23

Observatoires modernes
Aujourd'hui, on trouve plusieurs observatoires modernes en Jordanie,[130] Palestine,[131]
Liban,[132] Émirats Arabes Unis,[133] Tunisie,[134] etc. L’Iran dispose de matériel moderne à
l’Université de Shiraz et l’Université de Tabriz. En décembre 2005, Physics Today a révélé
les projets iraniens de s'équiper d'un télescope de 2 m d'ouverture[135] .

Instruments
Nos connaissances sur les instruments utilisés ou
fabriqués par les astronomes musulmans du Moyen-Âge
nous viennent essentiellement de deux sources : d’une
part les instruments conservés dans les collections
privées et des musées, d’autre part les copies de traités
et les manuscrits du Moyen-Âge parvenus jusqu'à nous.

Les Musulmans tout en perfectionnant les instruments


des Anciens (Grecs et Chaldéens) en y adjoignant de
nouvelles échelles, inventèrent un arsenal de nouveaux
outils d'observation : leur contribution à l’astronomie
instrumentale est donc considérable. Beaucoup de ces
instruments ont été imaginé ou construits pour les
besoins du culte, comme la détermination de la Qibla
(direction de La Mecque) ou de l’heure des Salah.

Astrolabes
Un astrolabe perse de 1208.
On fabriqua des astrolabes en laiton partout dans le
monde musulman, et on les utilisait surtout pout
trouver la qibla. Le plus ancien spécimen [136] date de l’an 315 de l’Hégire (le calendrier
musulman, soit 927-928 dans le calendrier chrétien). On attribue la fabrication du premier
astrolabe du monde musulman à Fazari[137] . Bien que la civilisation hellénistique ait vu
naître des astrolabes primitifs qui servaient à cartographier le ciel, al-Fazari l'a
considérablement perfectionné. Les Arabes en systématisèrent l'usage et le
perfectionnèrent sous pour déterminer la date du Ramadan, les heures des prières (Salah),
la direction de La Mecque (Qibla), et mille autres choses[138] .

Au Xe siècle, al-Soufi décrivait 1000 utilisations possibles de l’astrolabe, dans des champs
aussi divers que l’astronomie, l’astrologie, les horoscopes, la navigation maritime, la
topographie, la mesure du temps, la Qibla, les Salah, etc[138] .
Grand astrolabe
Ibn Yunus releva soigneusement plus de 10000 positions du Soleil pendant des années en
se servant d’un astrolabe d’un diamètre de près de 1,40 m[37] .
astrolabe à engrenages
Les premiers astrolabes mécaniques à engrenages sont apparus dans le monde musulman,
et ont été perfectionnés par Ibn Samh (vers 1020). Un de ces appareils, comportant huit
roues dentées fut aussi fabriqué sur les indications d’Abū Rayhān al-Bīrūnī en 996. Ces
instruments peuvent être considérés comme les ancêtres des horloges astronomiques mises
au point ultérieurement par les ingénieurs arabes[139] .
Astronomie arabe 24

Astrolabe de navigation
Le premier astrolabe de navigation est apparu dans le
monde musulman au Moyen Âge, utilisait une
projection polaire[140] /
Astrolabe à projection orthographique
Abu Rayhan al-Biruni imagina et composa le plus ancien
traité connu sur l’astrolabe orthographique autour de
l'an mil[62] .

Astrolabe persan du XVIIIe siècle,


conservé au Musée Whipple d'Histoire
des Sciences à Cambridge.

Scaphées et Zouraqi
Les premiers astrolabes étaient utilisés pour
déterminer l'heure du lever et du coucher du Soleil et
des étoiles fixes. Au XIe siècle, Arzachel d’al-Andalus
construisit le premier astrolabe universel : à la
différence de ses prédécesseurs, cet appareil ne
dépendait plus de la latitude du lieu d’observation : on
pouvait l'utiliser n'importe où sur Terre. L’astrolabe
universel se répandit en Europe sous le nom grec de «
scaphée ». Autre astrolabe, le zouraqi (cf. supra)
imaginé par al-Sijzi est le seul conçu pour intégrer un
modèle planétaire héliocentrique où c'est la Terre, et Astrolabe d’al-Andalus daté de l'an

non les cieux, qui sont mobiles[40] . 1067.

Astrolabe linéaire
Dans un livre célèbre, al-Tūsī décrit un astrolabe linéaire de son crû, parfois appelé « bâton
d’al-Tusi »[141]
Horloges-astrolabes
Ibn al-Shatir a inventé cet appareil dans la Syrie du XIVe siècle[142] .

Calcul analogique
On inventa plusieurs calculateurs analogiques pour calculer la latitude du Soleil, de la Lune
et des planètes, l’écliptique du Soleil, la date des conjonctions planétaires et aussi pour
effectuer des interpolations linéaires.
Équatoire
L’Équatoire était un calculateur analogique inventé par Arzachel dans l’al-Andalus,
probablement vers 1015. Cet appareil mécanique sert à trouver les longitudes et positions
de la Lune, du Soleil, et des planètes sans calcul. Il s'appuie sur un modèle géometrique
rendant compte de la position et de l’anomalie moyenne des astres[143] .
Astronomie arabe 25

Planisphère et carte des étoiles


Au début du XIe siècle, Abū Rayhān al-Bīrūnī composa
le premier traité sur le planisphère, la plus ancienne
carte du ciel, et sur un calculateur analogique
primitif[144] ,[62] .
Calendrier perpétuel à engrenages
Abū Rayhān al-Bīrūnī inventa aussi le premier
calendrier luni-solaire à calculateur mécanique utilisant
un train d’engrenages et huit roues dentées[145] . C'est
là un exemple primitif de machine de traitement des
données à câblage fixe[146] .
Le planisphère, la plus ancienne carte
du ciel, fut imaginée par Abū Rayhān
al-Bīrūnī.

Torquetum
Geber (vers 1100-1150) inventa le torquetum, à la fois
instrument d’observation and calculateur analogique
permettant de convertir les coordonnées
équatoriales[147] . Il permettait de relever la position
des astres et de les convertir en trois système de
coordonnées: horizontales, équatoriales, et écliptiques.

Astrolabe mécanique à calendrier perpétuel


En 1235, Abi Bakr d’Ispahan fabriqua un astrolabe
équipé d'un calendrier mobile à engrenages en
s'inspirant du calendrier mécanique d’Abū Rayhān
al-Bīrūnī[148] . L’astrolabe à engrenages d’Abi Bakr, qui
met en œuvre un train réducteur, constitue la plus
vieille machine à engrenages fonctionnelle encore
intacte[149] ,[150]

Plaque des conjonctions Le torquetum fut inventé par Geber.


e
Au XV  siècle, al-Kashi mit au point une Plaque des
conjonctions, calculateur permettant de trouver la date des conjonctions planétaires[151] ,
and et d'effectuer des interpolations linéaires[126] .
Calculateur planétaire
Au XVe siècle, ce même al-Kashi proposa un calculateur planétaire mécanique qu’il appela «
plaque à orbes », et qui permettait de résoudre graphiquement un certain nombre de
problèmes relatifs aux orbites des planètes, dont la prédiction de la longitude vraie du
Soleil, de la Lune[126] et des planètes en considérant les orbites comme elliptiques[152] ; les
latitudes du Soleil, de la Lune et des planètes ; et l’écliptique du Soleil. Cet instrument
comportait aussi une alidade et une règle[153] .
Astronomie arabe 26

Horloges astronomiques
Les Musulmans équipèrent leurs observatoires d’horloges astronomiques de haute
précision[154] .
Horloges astronomiques à eau
Al-Jazari inventa de monumentales horloges astronomiques à eau qui animaient des effigies
du Soleil, de la Lune et des étoiles. La plus grande horloge astronomique représentait le
zodiaque et les orbites solaire et lunaire. Innovation supplémentaire, cette horloge
comportait dans la partie supérieure d'un panneau une bielle permettant d’ouvrir une
trappe toutes les heures[155] .
Horloges astronomiques à ressort
Taqi al-Din inventa la première horloge astronomique à ressorts, décrite dans un livre
intitulé Les plus brillantes étoiles pour la construction d'horloges mécaniques (Al-Kawākib
al-durriyya fī wadh' al-bankāmat al-dawriyya, 1556-1559)[156] .
Carillons mécaniques
Taqi al-Din inventa le premier carillon mécanique à heures fixes, décrite dans l'ouvrage cité
précédemment. La sonnerie était déclenchée par une bille sur un cadran à roue[156] .
Horloges mécaniques d’observation
Taqi al-Din inventa aussi l’« horloge d’observation », qu'il décrit comme « une horloge
mécanique à trois cadrans donnant les heures, les minutes, et les secondes. » C'était la
première horloge à mesurer le temps en secondes, et il l'utilisa spécifiquement pour
mesurer l’ascension droite des étoiles. On considère que c'est l’une des plus importantes
innovations d'astronomie pratique du du XVIe siècle, dans la mesure où les horloges
précédentes n'étaient pas assez précises pour l'astronomie[108] . Il améliora encore cette
horloge, comme il l’explique dans son Sidrat al-muntaha, en n'utilisant plus qu'un cadran
pour indiquer les heures, minutes et secondes. Il décrit cette horloge d’observation comme
« une horloge mécanique à cadran unique affichant les heures, minutes et secondes où
nous avons divisé chaque minute en cinq secondes[157] . »

Cadrans
Les astronomes et ingénieurs musulmans inventèrent d'innombrables types de cadrans
pour la mesure du temps, et pour calculer les heures des cinq prières.
Cadrans solaires
Les musulmans apportèrent des contributions
significatives à la théorie et la fabrication des cadrans
solaires, dont le principe leur venait de leurs
prédécesseurs indiens et grecs. Al-Khwarizmi composa
des tables qui abrégèrent et facilitèrent
considérablement la fabrication de ces instruments. Les
cadrans solaires arabes pouvaient être utilisés tels
quels n’importe où sur Terre. On en plaçait
Un cadran solaire à Séville, en
Andalousie. fréquemment au fronton des mosquées pour vérifier
l'heure de la prière. L’un des plus beaux spécimens fut
fabriqué au XIVe siècle par le muwaqqit (grand horloger) de la mosquée omeyyade de
Astronomie arabe 27

Damas, Ibn al-Shatir[158] . Les astronomes et ingénieurs musulmans furent les premiers à
coucher par écrit des instructions sur la construction de cadrans solaires tant horizontaux
que verticaux ou polaires[159] .
Comme les anciens cadrans étaient des écrans à style avec des lignes horaires rectilignes,
ils marquaient des heures inégales (appelées d’ailleurs « heures apparentes ») qui variaient
avec les saisons, chaque jour étant divisé en douze segments égaux : de la sorte, les heures
étaient plus courtes l’hiver et plus longues l’été. L’idée de marquer des heures d’égale
durée quelle que soit la période l’année est une innovation due à al-Shatir en 1371,
suggérée par les découverte en trigonométrie d’Albategnus. Déjà, Ibn al-Shatir savait que «
un gnomon parallèle à l'axe de la Terre fait un cadran solaire dont les divisions horaires
marquent des heures de durées égales tout au long de l’année ». Son cadran solaire est le
plus vieux cadran à axe polaire encore intact. Ce concept est connu de l’Occident dès
1446[160] ,[161] .
Navicula de Venetiis
Il s’agit d’un cadran horaire universel inventé au IXe siècle à Bagdad. On l'utilisait pour la
mesure exacte du temps avec le Soleil et les étoiles, et il pouvait servir sous n'importe
quelle latitude[162] (c’est là son caractère « universel »). L’Europe le reçut à la Renaissance
sous le nom de « Navicula de Venetiis[163] », et le considérait comme l'horloge la plus
précise[159] .
Cadran-boussole
Au XIIIe siècle, Ibn al-Shatir inventa la boussole à cadran, une horloge combinant un cadran
solaire universel et une boussole : il l’utilisait pour trouver l’heure des Salah[164] .

Globes
Sphères armillaires
Une sphère armillaire s'utilise de la même façon qu'un
globe. Il ne subsiste aucune sphère armillaire
provenant des pays arabes, mais plusieurs traités ont
été composé sur l’« instrument à bagues ».

Une sphère armillaire.


Astronomie arabe 28

Astrolabes sphériques
Les astrolabes sphériques sont apparus pour la
première fois dans le monde arabe[165] . C'était une
variante régionale de l’astrolabe et de la sphère
armillaire des Grecs, dont seul un spécimen, daté du
XIVe siècle, subsiste.
Globes terrestres
Le premier globe de l’Ancien Monde fut fabriqué dans
le monde arabe au cours du Moyen Âge[166] , par des
géographes et des astronomes musulmans actifs sous le
calife abbasside Al-Mamoun, au IXe siècle[167] .
L’astrolabe sphérique fut inventé par
des astronomes musulmans. Globes célestes
On utilisa d'abord les globes célestes pour résoudre les
problèmes d'astronomie. Aujourd’hui, il subsiste 126 de ces appareils à travers le monde,
dont le plus ancien remonte au XIe siècle. À l'aide de cet appareil, on pouvait déterminer la
hauteur du Soleil, ou l’ascension droite et la déclinaison des étoiles en marquant la position
de l’observateur le long de l'anneau méridien du globe.
Au XIIe siècle, Geber fut « le premier à concevoir une sphère céleste portative pour
mesurer et expliquer les mouvements des astres[168] . »
Les globes célestes d’une seule pièce
Les globes célestes d’une seule pièce fabriqués par des artisans de l’Empire moghol (à
Lahore et dans le Cachemire), sont considérés comme l’un des plus hauts faits de
métallurgie et d’artisanat de l’époque moderne. Tous les autres globes connus sont
fabriqués par soudure de plusieurs éléments, et encore au XXe siècle, les métallurgistes
considéraient qu’il était impossible de faire un globe de métal sans aucun pli de soudure.
Mais dans les années 1980, l’archéologue Émilie Savage-Smith découvrit à Lahore et
dans le Cachemire plusieurs globes de métal sans soudure. Le plus ancien a été construit
au Cachemire par l’orfèvre Ali Kashmiri ibn Luqman en l'an 998 de l’Hégire (1589-90 de
l'ère chrétienne) sous le règne d’Akbar le Grand ; un autre, coulé en l'an 1070 de l’Hégire
(1659-60 de l'ère chrétienne) par Muhammad Salih Tahtawi, porte des inscriptions en
arabe et en sanskrit ; un troisième a été coulé à Lahore par l'orfèvre hindou Lala
Balhumal Lahuri en 1842 sous le règne de Jagatjit Singh Bahadur. Il existe vingt-et-un
autres globes de ce genre. Ces orfèvres du Moghol avaient su développer une technique de
coulée à la cire perdue pour atteindre ce résultat[169] ,[170] .
Ces globes célestes d’une seule pièce sont sans équivalent : un auteur[170] n’hésite pas à
comparer cette prouesse à ce que peut représenter la pyramide de Khéops pour
l'architecture.
Astronomie arabe 29

Théodolites muraux
Les astronomes et ingénieurs musulmans mirent au point toute une variété d’instruments
de visée muraux (quadrants et sextants).
quadrant à sinus
Le quadrant à sinus, inventé par Al-Khawarizmi dans le
Bagdad du IXe siècle, servait aux calculs
astronomiques[159] .
Quadrant horaire
Le premier quadrant horaire qui ne servait que sous
certaines latitudes, fut imaginé par Al-Khawarizmi dans
la Bagdad du IXe siècle, alors le centre de production
de ces instruments[159] . On l'utilisait pour trouver
l'heure (surtout les heures des prières) en observant le
Soleil et les étoiles[171] .

Quadrans Vetus
Le Quadrans Vetus (« vieux quadrant », tel qu'on
l’appelait en Europe lorsqu'on le connut, au XIIIe siècle)
était un quadrant à temps universel. Cet appareil
mathématique ingénieux avait lui aussi été imaginé par
Al-Khawarizmi dans le Bagdad du IXe siècle. On pouvait
Le quadrant fut inventé par
l'utiliser sous n'importe quelle latitude et à n'importe
Al-Khawarizmi. Cette illustration a été
quel moment de l'année pour trouver l'heure à partir de peinte par Tycho Brahe.
l’altitude du Soleil. C'est, derrière l’astrolabe, le
deuxième instrument astronomique le plus répandu au Moyen Âge. Sa principale utilisation
dans le monde musulman était le calcul des heures de la Salah[159] .

Le Quadrans Novus
Ce quadrant–astrolabe, que l’Europe a appelé Quadrans Novus (« quadrant moderne ») est
apparu en Égypte au XIe siècle ou au XIIe siècle[172] .
Quadrant à almucantarat
Le premier quadrant à almucantarat est né dans le
monde musulman, et se fondait sur les relations de
trigonométrie. Le mot « almucantarat » lui-même vient
de l'arabe[173] . Le quadrant à almucantarat n'est au
départ qu'un astrolabe amélioré[159] .
Sextant
Le premier sextant, fabriqué à Ray (Teheran), est
Sextant mural d’Ulugh Beg, édifié à l’œuvre d’Abu-Mahmud al-Khujandi en 994. Il décrit ce
Samarkande, Ouzbékistan, au
très grand instrument, permettant une très grande
XVe siècle.
précision dans les mesures astronomiques, dans son
traité, Sur l’inclinaison de l’écliptique et les latitudes
[174] e
des villes . Au XV  siècle, Ulugh Beg fit construire le « Sextant de Fakhri », d’un rayon
d’à peu près 36 m. Il se dressait à Samarkande, en Ouzbékistan, et cet arc édifié avec
beaucoup de soin comportait des escaliers de chaque côté pour permettre aux assistants
chargés des mesures de se déplacer rapidement.
Astronomie arabe 30

Optique instrumentale
Diaphragme
On trouve la première référence à un « tube d’observation » dans l’œuvre d’Albatenius
(853-929), et la première description exacte d’un tel tube est due à al-Biruni (973-1048),
dans une partie de son livre « consacrée à la vérification de la présence du croissant
nouveau sur l’horizon. » Bien que ces diaphragmes primitifs soient encore dépourvus de
lentille optique, ils « permettaient à l'observateur de se concentrer sur une zone du ciel en
éliminant les interférences de la lumière. » Ces tubes furent adoptés plus tard dans
l’Europe latine, où ils influencèrent le développement de la lunette astronomique[175] .
Appareil expérimental à diaphragmes
Pour prouver que « de la lumière est émise de chaque point de la surface éclairée de la
Lune », Alhazen fabriqua « un appareil ingenieux » montrant « que l’intensité de la tache de
lumière formée sur un écran par la projection de la clarté lunaire à travers deux petites
ouvertures diminue constamment à mesure que l’on obture l’un des trous[47] . »
Lentilles de verre
Le premier travail d’optique décrivant une loupe intégrée à un instrument est le Traité
d’Optique (1021) composé par Alhazen[176] . Ses descriptions furent reprises en Europe lors
des premières recherches sur la réfraction[177] ; quant à ses autres travaux sur la
réfraction, les miroirs paraboliques, et ses autres instruments comme la chambre noire,
jouèrent également leur rôle dans la Révolution mécaniste[176] ,[178] .
Anticipation supposée du principe de la lunette astronomique
Taqi al-Din imagina un « appareil pour voir à longue distance », comme il l'affirme dans son
Livre de la Lumière de la pupille et de la Vérité des images de 1574 ; il a pu s'agir d'une
lunette astronomique primitive : il dit que cet instrument fait apparaître les objets éloignés
plus près qu'il ne sont, et qu'il permet de voir les détails d'objets éloignés. Taqi al-Din
affirme qu'il a écrit un autre traité (perdu aujourd'hui) où il explique la fabrication et
l’utilisation de cet instrument. Ce qu'il décrit est cependant confus car il ajoute que son
appareil est semblable à celui qu’utilisaient les Grecs au Pharos d’Alexandrie[109] .

Autres instruments
Various other astrononmical instruments were also invented in the Islamic world:
• boussole astronomique: la première utilisation d’une boussole à aiguille aimantée est
évoquée dans un traité sur les instruments astronomiques dû à la plume du sultan
yéménite al-Ashraf (†1296) en 1282[179] .
• boussole sèche : en 1282, al-Ashraf fit construire une boussole améliorée comme «
index à Qibla » , c'est-à-dire pour trouver la direction de La Mecque. L’instrument
d’Al-Ashraf est l'une des plus anciennes boussoles sèches, et il semble que Pierre de
Maricourt ait fait simultanément cette découverte[180]
Astronomie arabe 31

• Alidade: l’alidade est apparue dans le monde


musulman, et ce mot lui-même est d'étymologie
arabe.
• Compendium: il s’agit d’un instrument polyvalent,
dont le premier exemple est décrit par l'astronome
Ibn al-Shatir au XIIIe siècle. Son compendium
consistait entre autres en une alidade et un cadran
solaire de type polaire. Al-Wafa'i réalisa au XVe siècle
un autre compendium qu'il appela « cercle équatorial
Une alidade.
», et qui comportait également un cadran solaire
horizontal. Ces compendia furent par la suite très
répandus dans l’Europe de la Renaissance[159] .
• Cadrans à réseau orthogonal : les quadrants arabes utilisés dès le Xe siècle tant pour
l’astronomie que comme horloges, comportaient une grille régulière à réseau orthogonal,
avec des graduations semblables à celles de notre Papier millimétré[181] ,[182] .
• sextant à réseau : entre 1577 et 1580, Taqi al-Din, à l’observatoire d'Istanbul, inventa
un sextant à réseau (mushabbaha bi'l manattiq), muni de cordelettes pour déterminer les
équinoxes ; Tycho Brahe utilisa un appareil similaire par la suite[108] .
• Index à Qibla: dans la Perse séfévide du XVIIe siècle, deux instruments en bronze
uniques comportant, gravées, des cartes du monde centrées sur La Mecque, servaient
essentiellement à trouver la Qibla. Sur le plateau de ces instruments, un canevas
cartographique était gravé, qui permettait de trouver la direction et la distance à La
Mecque depuis n'importe quel point de la Terre. De tels canevas cartographiques
peuvent remonter à la Bagdad du Xe siècle[159] . À l’un des deux instruments, fabriqué
par Muhammad Husayn[183] , étaient attachés un cadran solaire et une boussole[184] .
• Carré à ombre: cet instrument, muni d'une alidade, servait à trouver la taille en hauteur
d'un objet, pour les mesures d'angle[185] . Son invention est due à Al-Khawarizmi au
IXe siècle à Bagdad[186] .

Traités célèbres

Les tables numériques (« Zij »)


• Ibrahim al-Fazari († 777) et Mohamed al-Fazari (d. 796/806)
• Az-Zij ‛alā Sinī al-‛Arab (vers 750)
• Yaqub ibn Tariq († 796)
• Az-Zij al-Mahlul min as-Sindhind li-Darajat Daraja
• Al-Khawarizmi (latinisé en Algorismus) (vers 780-850)
• Zij al-Sindhind (vers 830)
• Al-Battani (latinisé en Albategnus) (853-929)
• Az-Zij as-Sabi
• Al-Soufi (latinisé en Azophus) (903 † 986)
• Livre des Fixes (vers 964)
• Ibn Younous (vers 950-1009)
• Zij al-Kabir al-Hakimi
• Al-Zarqali (latinisé en Arzachel) (1028-1087)
Astronomie arabe 32

• Tables de Tolède
• Al-Khazini (fl. 1115-1130)
• Az-Zij as-Sanjarī (Tables de Sinjar) (1115-1116)
• Nasir ad-Din at-Tusi (1201-1274)
• Zij-i Ilkhani (Tables d’Ilkhan) (1272)
• Al-Kachi (1380-1429)
• Khaqani Zij
• Ulugh Beg (1394-1449)
• Tables sultaniennes (1437)
• Taqi al-Din (1526-1585)
• La perle intacte (1577-1580)

Almanachs
Le mot « almanach » est d’étymologie arabe[187] . L’almanach diffère des tables
astronomiques antérieures (comme par exemple les tables babyloniennes, ptolémaïques et
les tables Zij) en ceci que « les lignes d'un almanach donnent directement les positions des
astres et ne demandent aucun calcul supplémentaire », au contraire des « tables auxiliaires
» habituelles fondées sur l’Almageste de Ptolémée. Le plus vieil almanach connu (au sens
moderne) est l’Almanach d’Azarchel composé en 1087 par Al-Zarqali à Tolède, dans le
royaume d’al-Andalus. Ces tables donnaient pour chaque jour les positions vraies du Soleil,
de la Lune et des planètes pour les quatre années allant de 1088 à 1092, ainsi que plusieurs
autres tables. Une traduction latine de cet ouvrage fut publiée sous le titre de Tables de
Tolède au XIIe siècle et les tables alphonsines en sont une adaptation du XIIIe siècle[188] .

Traités sur les instruments


Au XIIe siècle, al-Khazini écrivit le Risala fi'l-alat (Traité sur les instruments) en sept parties
qui décrit différents instruments scientifiques : le triquetrum, la dioptre, un instrument
triangulaire de son invention, le quadrant et le sextant, l’astrolabe, et divers instruments à
miroirs originaux[189] .
Dans l’Égypte du XIVe siècle, Najm al-Din al-Misri (vers 1325) composa un traité décrivant
plus de 100 types différents d’instruments scientifiques et astronomiques, la plupart de son
invention[159] .
En 1416, al-Kashi écrivit le Traité sur les instruments d’observation astronomiques, qui
décrit une multitude d’instruments différents, dont le triquetrum et la sphère armillaire,
l’armillaire équinoxiale et solstitielle de Mo'ayyeduddin Urdi, l’instrument aux sinus et aux
sinus verse d’Urdi, le sextant d’al-Khujandi, le sextant de Fakhri à l’observatoire de
Samarkande, un double quadrant Azimuth-altitude, et une petite sphère armillaire munie
d'une alidade de son invention[190] .
Astronomie arabe 33

Autres ouvrages
• Mohammed Ben Musa (800-873)
• Livre sur le mouvement des orbes
• Mouvement astral
• La Force d’attraction
• Alfraganus (†850)
• Éléments d’astronomie sur les mouvements célestes (vers 833)
• Kitab fi Jawami Ilm al-Nujum
• Alhazen (965-1039)
• De la Figure du Monde
• Doutes sur Ptolémée (vers 1028)
• Les Doutes levés (vers 1029)
• Modèle du mouvement des sept planètes (1029-1039)
• al-Biruni (973-1048)
• Kitab al-Qanun al-Mas'udi (Le canon Mas'udi) (1031)
• Al-Juzjani (vers 1070)
• Tarik al-Aflak (1070)
• Al-Istidrak ala Batlamyus (Récapitulation à propos de Ptolémée) (XIe siècle)
• Al-Khazini (fl. 1115-1130)
• Risala fi'l-alat (Traité sur les instruments)
• Nasir ad-Din at-Tusi (1201-1274)
• Al-Tadhkirah fi'ilm al-hay'ah (Aide-mémoire d’astronomie)
• 'Umar al-Katibi al-Qazwini († 1277)
• Hikmat al-'Ain
• Qutb al-Din al-Shirazi (1236 † 1311)
• Le summum de la connaissance des cieux
• Ibn al-Shatir (1304–1375)
• Ultime recherche sur la correction de la théorique des planètes
• Ali Qushji († 1474)
• Du caractère prétendûment subalterne de l’Astronomie par rapport à la Philosophie
• Shams al-Din al-Khafri († 1525)
• Complément à l'explication de l’Aide-mémoire

Noms d'étoiles d'origine arabe


Bien des noms modernes d'étoiles et de constellations sont d’étymologie arabe. Ainsi par
exemple : Acamar (θ Eridani), Aldébaran (α Tauri), Algol (β Persei, Altaïr (α Aquilae),
Baham (θ Pegasi), Baten Kaitos (ζ Ceti), Caph (β Cassiopeiae), Dabih (β Capricorni),
Edasich (ι Draconis), Furud (ζ Canis Majoris), Gienah (γ Corvi et ε Cygni), Hadar (β
Centauri), Izar (ε Bootis), Jabbah (ν Scorpii), Keid (40 Eridani), Lesath (ν Scorpii et υ
Scorpii), Mirak (au moins trois étoiles), Phad (α Columbae et γ Ursae Majoris), Rigel (β
Orionis), Sadr (γ Cygni), Altarf (β Cancri, et Vega (α Lyrae), parmi bien d'autres (voir Liste
de noms traditionnels d'étoiles). Certains de ces noms étaient déjà attribués au temps de
l’Arabie Heureuse, mais beaucoup ne furent donnés que par la suite, comme des
traductions de descriptions en grec ancien[191] .
Astronomie arabe 34

Notes et références
[1] (Gingerich 1986)
[2] Virendra Nath Sharma, Sawai Jai Singh and His Astronomy, Motilal Banarsidass Publ., 1995, 8–10 p. (ISBN
8120812565)
[3] Cf. Saliba (1994b), pp=233-234 & 240.
[4] Benno van Dalen, History of Oriental Astronomy, sous la dir. de S. M. Razaullah Ansari, Islamic Astronomical
Tables in China: The Sources for Huihui li, Springer Verlag, 2002, 19–32 p. (ISBN 1402006578)
[5] Arabic Star Names (http:/ / www. icoproject. org/ star. html), 2007-05-01, Islamic Crescents' Observation
Project. Consulté le 2008-01-24
[6] Mohammad Ilyas, Islamic Astronomy, Pelanduk Publications, 1997 (ISBN 9-67978-549-1)
[7] Le Coran, Le Bétail, ""Erreur!"", 97 (ar)‎‫‏ماعنألا‬
[8] I. A. Ahmad, « The impact of the Qur'anic conception of astronomical phenomena on Islamic civilization », dans
Vistas in Astronomy, vol. 39, no 4, 1995, p. 395–403
[9] I. A. Ahmad, The Rise and Fall of Islamic Science: The Calendar as a Case Study (http:/ / images. agustianwar.
multiply. com/ attachment/ 0/ RxbYbQoKCr4AAD@kzFY1/ IslamicCalendar-A-Case-Study. pdf), Faith and Reason:
Convergence and Complementarity, Université d'Al Akhawayn, PDF
[10] A. Abd-Allah, «  The Qur'an, Knowledge, and Science (http:/ / www. usc. edu/ dept/ MSA/ quran/ scislam.
html) », Université de la Californie méridionale. Consulté le 22 janvier 2008
[11] Le Coran, Les Prophètes, ""Erreur!""""Erreur!"", 30 (ar)‎‫‏ءايبنألا‬
[12] Le Coran, Qui éparpillent, ""Erreur!""""Erreur!"", 47 (ar)‎‫‏تايراذلا‬
[13] James A. Michene, « Islam: The Misunderstood Religion », dans Reader's Digest, mai 1955, p. 68–70
[14] Le Coran, L’Immunité ou le Repentir, IX, 36 (ar)‎‫‏ةبوتلا‬
[15] Le Coran, La Vache, ""Erreur!"", 185 (ar)‎‫‏ةرقبلا‬
[16] Syed Mohammad Hussain Tabatabai, Tafsir al-Mizan (http:/ / www. almizan. org/ Tafseer/ Volume3/
Baqarah47. asp), vol. 3 : Surah Baqarah, Verse 189
[17] Khalid Shaukat, «  The Science of Moon Sighting (http:/ / www. chowk. com/ site/ articles/ index.
php?id=4026) », 23 septembre 1997. Consulté le 24 janvier 2008
[18] Le Coran, La Vache, ""Erreur!"", 144 (ar)‎‫‏ةرقبلا‬
[19] Le Coran, La Vache, ""Erreur!"", 150 (ar)‎‫‏ةرقبلا‬
[20] Syed Mohammad Hussain Tabatabai, Tafsir al-Mizan (http:/ / www. almizan. org/ Tafseer/ Volume2/
Baqarah32. asp), vol. 2 : Surah Baqarah, Versets 142-151
[21] Cf. Dallal (1999), p=162.
[22] What is the Hijrah Calendar? (http:/ / islam. about. com/ cs/ calendar/ a/ hijrah_calendar. htm)
[23] Ce livre ne doit pas être confondu avec celui d’Al-Khawarizmi, intitulé exactement Zij al-Sindh. Sur les tables
numériques (zijes), cf. (Kennedy 1956)
[24] (King 2002, p. 240)
[25] (par opposition à la Petite astronomie, qui regroupait plusieurs auteurs : la sphère en mouvement d’Autolycos
de Pitane, les Sphériques de Théodose, etc. Cf. à ce sujet P. ver Eecke, intr. aux Sphériques de Théodose,
Blanchard, Paris.
[26] Greek Astronomy (http:/ / www. ibiblio. org/ expo/ vatican. exhibit/ exhibit/ d-mathematics/ Greek_astro. html).
Consulté le 2008-01-15
[27] Almagest (http:/ / www. daviddarling. info/ encyclopedia/ A/ Almagest. html), The Internet Encyclopedia of
Science. Consulté le 15 janvier 2008
[28] (en) John J. O'Connor et Edmund F. Robertson, Astronomie arabe (http:/ / www-history. mcs. st-andrews. ac.
uk/ Biographies/ Sinan. html), MacTutor History of Mathematics archive.
[29] (Dallal 1999, p. 163)
[30] (Dallal 1999, p. 164)
[31] (Singer 1959, p. 151) (cf. (Zaimeche 2002))
[32] (Wickens 1976) (cf. (Zaimeche 2002))
[33] 23rd Annual Conference on the History of Arabic Science, Alep, Syrie (cf. (Zaimeche 2002))
[34] George Robert Kepple, The Night Sky Observer's Guide, vol. 1, Willmann-Bell, Inc., 1998 (ISBN
0-943396-58-1)
[35] Observatoire de Paris (Abd-al-Rahman Al Sufi) (http:/ / messier. obspm. fr/ xtra/ Bios/ alsufi. html). Consulté le
2007-04-19
[36] Observatoire de Paris (LMC) (http:/ / messier. obspm. fr/ xtra/ ngc/ lmc. html). Consulté le 2007-04-19
[37] (Zaimeche 2002)
[38] Richard P. Aulie, « Al-Ghazali Contra Aristotle: An Unforeseen Overture to Science In Eleventh-Century
Baghdad », dans Perpectives on Science and Christian Faith, vol. 45, mars 1994, p. 26–46 (cf. References (http:/
Astronomie arabe 35

/ www. 1001inventions. com/ index. cfm?fuseaction=main. viewSection& intSectionID=441), 1001 Inventions.


Consulté le 2008-01-22)
[39] Cf. Bartel Leendert van der Waerden, « The Heliocentric System in Greek, Persian and Hindu Astronomy »,
dans Annals of the New York Academy of Sciences, vol. 1, no 500, 1987, p. 525–545 [534-537] qui nous les ont
transmises.
[40] (Nasr 1993)
[41] William Lane Craig, « Whitrow and Popper on the Impossibility of an Infinite Past », dans The British Journal
for the Philosophy of Science, vol. 30, no 2, June 1979, p. 165–170 [165–6]
[42] (Saliba 1994a, p. 116)
[43] K. A. Waheed, Islam and The Origins of Modern Science, Islamic Publication Ltd., Lahore, 1978
[44] (Briffault 1938, p. 191)
[45] (Huff 2003, p. 57)
[46] (Huff 2003, p. 326)
[47] G. J. Toomer, « Review: Ibn al-Haythams Weg zur Physik by Matthias Schramm », dans Isis, vol. 55, no 4,
décembre 1964, p. 463–465 [463–4] [ lien DOI (http:/ / dx. doi. org/ 10. 1086/ 349914)]
[48] (Rosen 1985)
[49] Josep Puig Montada, «  Ibn Bajja (http:/ / plato. stanford. edu/ entries/ ibn-bajja) », September 28, 2007,
Stanford Encyclopedia of Philosophy. Consulté le 11 juillet 2008
[50] Mohaini Mohamed, Great Muslim Mathematicians, Penerbit UTM, 2000, 49–50 p. (ISBN 9835201579)
[51] Hamid-Eddine Bouali, Mourad Zghal, Zohra Ben Lakhdar, «  Popularisation of Optical Phenomena:
Establishing the First Ibn Al-Haytham Workshop on Photography (http:/ / spie. org/ etop/ ETOP2005_080. pdf) »,
2005, The Education and Training in Optics and Photonics Conference
[52] Dr. A. Zahoor, «  Abu Raihan Muhammad al-Biruni (http:/ / www. unhas. ac. id/ ~rhiza/ saintis/ biruni. html) »,
1997, Hasanuddin University
[53] Abu Rayhan Muhammad ibn Ahmad al-Biruni (http:/ / www-groups. dcs. st-and. ac. uk/ ~history/ Biographies/
Al-Biruni. html), MacTutor Biography
[54] (Sabra 1998)
[55] Dennis Duke, «  Arabic Models for outer Planets and Venus (http:/ / people. scs. fsu. edu/ ~dduke/ arabmars.
html) ». Consulté le 2008-01-22
[56] (Sabra 1998)
[57] (Ragep, Teresi et Hart 2002)
[58] Cf. S. Pines, « The Semantic Distinction between the Terms Astronomy and Astrology according to
al-Biruni », dans Isis, vol. 3, no 55, septembre 1964, p. 343-349.
[59] (Saliba 1994b)
[60] John W. Livingston, « Ibn Qayyim al-Jawziyyah: A Fourteenth Century Defense against Astrological Divination
and Alchemical Transmutation », dans Journal of the American Oriental Society, vol. 91, no 1, 1971, p. 96–103
[61] John W. Livingston, « Ibn Qayyim al-Jawziyyah: A Fourteenth Century Defense against Astrological Divination
and Alchemical Transmutation », dans Journal of the American Oriental Society, vol. 91, no 1, 1971, p. 96–103
[99]
[62] Khwarizm (http:/ / muslimheritage. com/ topics/ default. cfm?ArticleID=482), Foundation for Science
Technology and Civilisation. Consulté le 22 janvier 2008
[63] (Iqbal et Berjak 2003)
[64] (Zaimeche 2002, p. 7)
[65] (Sabra 1998, p. 300)
[66] Stanford Encyclopedia of Philosophy (http:/ / setis. library. usyd. edu. au/ stanford/ entries/ copernicus/ index.
html), 2004, « Nicolaus Copernicus »
[67] (Langermann 1990)
[68] (Duhem 1969, p. 28)
[69] (Marshall 1950)
[70] (Rashed 2007)
[71] (Rashed 2007)
[72] (Rashed 2007)
[73] (Rashed 2007)
[74] (Rashed 2007)
[75] (Rashed 2007)
[76] (Nasr 1993, p. 135, n. 13)
[77] (Baker et Chapter 2002)
[78] (Marmura 1965)
Astronomie arabe 36

[79] D'après G. Wiet, V. Elisseeff, P. Wolff, J. Naudu, History of Mankind, vol. 3 : The Great medieval Civilisations,
George Allen & Unwin Ltd, UNESCO, 1975, p. 649.
[80] (Covington 2007)
[81] (Nasr 1993, p. 134)
[82] (Saliba 1980, p. 249)
[83] (Sabra 1998)
[84] (Saliba 1981, p. 219)
[85] Pour davantage de précisions, cf. A. I. Sabra, The Andalusian Revolt Against Ptolemaic Astronomy: Averroes
and al-Bitrûjî, sous la dir. de Everett Mendelsohn, Transformation and Tradition in the Sciences: Essays in
honor of I. Bernard Cohen, Cambridge University Press, 233–53 p..
[86] Robert Briffault (1938). The Making of Humanity, p. 190.
[87] D’après Bernard R. Goldstein, « Theory and Observation in Medieval Astronomy », dans Isis, vol. 1, no 63,
mars 1972, p. 39-47 [40-41].
[88] Bernard R. Goldstein, « Theory and Observation in Medieval Astronomy », dans Isis, vol. 1, no 63, mars 1972,
p. 39-47 [41].
[89] Ptolemaic Astronomy, Islamic Planetary Theory, and Copernicus's Debt to the Maragha School (http:/ / www.
bookrags. com/ research/ ptolemaic-astronomy-islamic-planeta-scit-021234), Science and Its Times, Thomson
Gale, 2005-2006
[90] Cf. Dallal (1999), p=171.
[91] (Saliba 1994b)
[92] George George Saliba, « Seeking the Origins of Modern Science? », dans BRIIFS, vol. 1, no 2, automne 1999 [
texte intégral (http:/ / www. riifs. org/ review_articles/ review_v1no2_sliba. htm)]
[93] (Saliba 1994b)
[94] Ahmad Dallal, The Interplay of Science and Theology in the Fourteenth-century Kalam (http:/ / humanities.
uchicago. edu/ orgs/ institute/ sawyer/ archive/ islam/ dallal. html), From Medieval to Modern in the Islamic
World, coll. « Sawyer Seminar at the University of Chicago », 2001-2002
[95] (Huff 2003)
[96] (Ragep 2001a)
[97] (Ragep 2001b)
[98] (Saliba 1994b)
[99] (Saliba 1979)
[100] (Gill 2005)
[101] Y. M. Faruqi, « Contributions of Islamic scholars to the scientific enterprise », dans International Education
Journal, vol. 4, no 7, 2006, p. 395-396.
[102] D'après Richard Bulliet, Pamela Crossley, Daniel Headrick, Steven Hirsch, Lyman Johnson, and David
Northrup, The Earth and Its Peoples, vol. 3, Houghton Mifflin Co., Boston, 2005 (ISBN 0-618-42770-8).
[103] Siben Zhu, The « Mongol Atlas » of China, Université catholique Fu-Jen, Taipei, 1946.
[104] Edith Dudley Sylla, Creation and nature, sous la dir. de Arthur Stephen McGrade, Cambridge University
Press, 2003, 178-179 p. (ISBN 0521000637).
[105] (Ragep 2001b)
[106] (Ragep 2001a)
[107] George Saliba, Arabic planetary theories after the eleventh century AD, sous la dir. de Roshdi Rashed et
Régis Morelon, Histoire des sciences arabes, éditions du Seuil, 1997, 3 vol. brochés 17 × 22 cm x 4 cm (ISBN
2-02030-352-3), p. 58-127
[108] Cf. Sevim Tekeli, Taqi al-Din, sous la dir. de Helaine Selin, Encyclopaedia of the History of Science,
Technology, and Medicine in Non-Western Cultures, Kluwer Academic Publishers, 1997 (ISBN 0792340663).
[109] Hüseyin Gazi Topdemir, Takîyüddîn'in Optik Kitabi, Ministère de la Culture, Ankara, 1999 (cf. Dr. Hüseyin
Gazi Topdemir, «  Taqi al-Din ibn Ma‘ruf and the Science of Optics: The Nature of Light and the Mechanism of
Vision (http:/ / muslimheritage. com/ topics/ default. cfm?ArticleID=951) », 30 juin 2008, FSTC Limited. Consulté
le 4 juillet 2008).
[110] Avner Ben Zaken, « The heavens of the sky and the heavens of the heart: the Ottoman cultural context for
the introduction of post-Copernican astronomy », dans The British Journal for the History of Science,
Cambridge University Press, vol. 37, 2004, p. 1–28
[111] Virendra Nath Sharma, Sawai Jai Singh and His Astronomy, Motilal Banarsidass Publ., 1995 (ISBN
8120812565), p. 8–9
[112] Zaheer Baber, The Science of Empire: Scientific Knowledge, Civilization, and Colonial Rule in India, State
University of New York Press, 1996 (ISBN 0791429199), p. 82–9
[113] Zaheer Baber, The Science of Empire: Scientific Knowledge, Civilization, and Colonial Rule in India, State
University of New York Press, 1996 (ISBN 0791429199), p. 89–90
Astronomie arabe 37

[114] Peter Bond, « Obituary: Lt-Gen Kerim Kerimov », dans The Independent, 7 avril 2003 [ texte intégral (http:/ /
findarticles. com/ p/ articles/ mi_qn4158/ is_20030407/ ai_n12692130) (page consultée le 22 janvier 2008)]
[115] Betty Blair, « Behind Soviet Aeronauts », dans Azerbaijan International, vol. 3, no 3, 1995
[116] Muslim Scientists and Space Exploration - Farouk El-Baz: With Apollo to the Moon - Interview (http:/ / www.
islamonline. net/ servlet/ Satellite?c=Article_C& cid=1169545087624& pagename=Zone-English-HealthScience/
HSELayout), IslamOnline. Consulté le 15 janvier 2008
[117] The Star, «  Mission in space (http:/ / thestar. com. my/ news/ story. asp?file=/ 2007/ 10/ 11/ nation/
19136025& sec=nation) », 13 octobre 2007, The Star
[118] Muslim Scientists and Space Exploration - Essam Heggy: Into the Heart of Mars - Interview (http:/ / www.
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Voir aussi
• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de
Wikipédia en anglais intitulé « in medieval Islam Astronomy in medieval Islam (http:/ / en.
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Articles connexes
• Histoire de l'astronomie
• Sciences et techniques islamiques

Liens externes
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www. auass. org)
• L’observatoire du roi Abdul Aziz (http:/ / www. kacst. edu. sa/ eng/ inst/ agri/ dept4. php)
• Histoire de l’astrolabe en terre d’Islam (http:/ / www. hps. cam. ac. uk/ starry/
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Version 1.2, November 2002
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0. PREAMBLE
The purpose of this License is to make a manual, textbook, or other functional and useful document "free" in the sense of freedom: to assure everyone
the effective freedom to copy and redistribute it, with or without modifying it, either commercially or noncommercially. Secondarily, this License
preserves for the author and publisher a way to get credit for their work, while not being considered responsible for modifications made by others.
This License is a kind of "copyleft", which means that derivative works of the document must themselves be free in the same sense. It complements the
GNU General Public License, which is a copyleft license designed for free software.
We have designed this License in order to use it for manuals for free software, because free software needs free documentation: a free program should
come with manuals providing the same freedoms that the software does. But this License is not limited to software manuals; it can be used for any
textual work, regardless of subject matter or whether it is published as a printed book. We recommend this License principally for works whose purpose
is instruction or reference.

1. APPLICABILITY AND DEFINITIONS


This License applies to any manual or other work, in any medium, that contains a notice placed by the copyright holder saying it can be distributed under
the terms of this License. Such a notice grants a world-wide, royalty-free license, unlimited in duration, to use that work under the conditions stated
herein. The "Document", below, refers to any such manual or work. Any member of the public is a licensee, and is addressed as "you". You accept the
license if you copy, modify or distribute the work in a way requiring permission under copyright law.
A "Modified Version" of the Document means any work containing the Document or a portion of it, either copied verbatim, or with modifications and/or
translated into another language.
A "Secondary Section" is a named appendix or a front-matter section of the Document that deals exclusively with the relationship of the publishers or
authors of the Document to the Document's overall subject (or to related matters) and contains nothing that could fall directly within that overall subject.
(Thus, if the Document is in part a textbook of mathematics, a Secondary Section may not explain any mathematics.) The relationship could be a matter
of historical connection with the subject or with related matters, or of legal, commercial, philosophical, ethical or political position regarding them.
The "Invariant Sections" are certain Secondary Sections whose titles are designated, as being those of Invariant Sections, in the notice that says that the
Document is released under this License. If a section does not fit the above definition of Secondary then it is not allowed to be designated as Invariant.
The Document may contain zero Invariant Sections. If the Document does not identify any Invariant Sections then there are none.
The "Cover Texts" are certain short passages of text that are listed, as Front-Cover Texts or Back-Cover Texts, in the notice that says that the Document
is released under this License. A Front-Cover Text may be at most 5 words, and a Back-Cover Text may be at most 25 words.
A "Transparent" copy of the Document means a machine-readable copy, represented in a format whose specification is available to the general public,
that is suitable for revising the document straightforwardly with generic text editors or (for images composed of pixels) generic paint programs or (for
drawings) some widely available drawing editor, and that is suitable for input to text formatters or for automatic translation to a variety of formats
suitable for input to text formatters. A copy made in an otherwise Transparent file format whose markup, or absence of markup, has been arranged to
thwart or discourage subsequent modification by readers is not Transparent. An image format is not Transparent if used for any substantial amount of
text. A copy that is not "Transparent" is called "Opaque".
Examples of suitable formats for Transparent copies include plain ASCII without markup, Texinfo input format, LaTeX input format, SGML or XML using
a publicly available DTD, and standard-conforming simple HTML, PostScript or PDF designed for human modification. Examples of transparent image
formats include PNG, XCF and JPG. Opaque formats include proprietary formats that can be read and edited only by proprietary word processors, SGML
or XML for which the DTD and/or processing tools are not generally available, and the machine-generated HTML, PostScript or PDF produced by some
word processors for output purposes only.
The "Title Page" means, for a printed book, the title page itself, plus such following pages as are needed to hold, legibly, the material this License
requires to appear in the title page. For works in formats which do not have any title page as such, "Title Page" means the text near the most prominent
appearance of the work's title, preceding the beginning of the body of the text.
A section "Entitled XYZ" means a named subunit of the Document whose title either is precisely XYZ or contains XYZ in parentheses following text that
translates XYZ in another language. (Here XYZ stands for a specific section name mentioned below, such as "Acknowledgements", "Dedications",
"Endorsements", or "History".) To "Preserve the Title" of such a section when you modify the Document means that it remains a section "Entitled XYZ"
according to this definition.
The Document may include Warranty Disclaimers next to the notice which states that this License applies to the Document. These Warranty Disclaimers
are considered to be included by reference in this License, but only as regards disclaiming warranties: any other implication that these Warranty
Disclaimers may have is void and has no effect on the meaning of this License.

2. VERBATIM COPYING
You may copy and distribute the Document in any medium, either commercially or noncommercially, provided that this License, the copyright notices,
and the license notice saying this License applies to the Document are reproduced in all copies, and that you add no other conditions whatsoever to
those of this License. You may not use technical measures to obstruct or control the reading or further copying of the copies you make or distribute.
However, you may accept compensation in exchange for copies. If you distribute a large enough number of copies you must also follow the conditions in
section 3.
You may also lend copies, under the same conditions stated above, and you may publicly display copies.

3. COPYING IN QUANTITY
If you publish printed copies (or copies in media that commonly have printed covers) of the Document, numbering more than 100, and the Document's
license notice requires Cover Texts, you must enclose the copies in covers that carry, clearly and legibly, all these Cover Texts: Front-Cover Texts on the
front cover, and Back-Cover Texts on the back cover. Both covers must also clearly and legibly identify you as the publisher of these copies. The front
cover must present the full title with all words of the title equally prominent and visible. You may add other material on the covers in addition. Copying
with changes limited to the covers, as long as they preserve the title of the Document and satisfy these conditions, can be treated as verbatim copying in
other respects.
If the required texts for either cover are too voluminous to fit legibly, you should put the first ones listed (as many as fit reasonably) on the actual cover,
and continue the rest onto adjacent pages.
If you publish or distribute Opaque copies of the Document numbering more than 100, you must either include a machine-readable Transparent copy
along with each Opaque copy, or state in or with each Opaque copy a computer-network location from which the general network-using public has
access to download using public-standard network protocols a complete Transparent copy of the Document, free of added material. If you use the latter
option, you must take reasonably prudent steps, when you begin distribution of Opaque copies in quantity, to ensure that this Transparent copy will
remain thus accessible at the stated location until at least one year after the last time you distribute an Opaque copy (directly or through your agents or
retailers) of that edition to the public.
It is requested, but not required, that you contact the authors of the Document well before redistributing any large number of copies, to give them a
chance to provide you with an updated version of the Document.

4. MODIFICATIONS
You may copy and distribute a Modified Version of the Document under the conditions of sections 2 and 3 above, provided that you release the Modified
Version under precisely this License, with the Modified Version filling the role of the Document, thus licensing distribution and modification of the
Modified Version to whoever possesses a copy of it. In addition, you must do these things in the Modified Version:
1. Use in the Title Page (and on the covers, if any) a title distinct from that of the Document, and from those of previous versions (which should, if there
were any, be listed in the History section of the Document). You may use the same title as a previous version if the original publisher of that version
gives permission.
2. List on the Title Page, as authors, one or more persons or entities responsible for authorship of the modifications in the Modified Version, together
with at least five of the principal authors of the Document (all of its principal authors, if it has fewer than five), unless they release you from this
requirement.
3. State on the Title page the name of the publisher of the Modified Version, as the publisher.
4. Preserve all the copyright notices of the Document.
5. Add an appropriate copyright notice for your modifications adjacent to the other copyright notices.
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6. Include, immediately after the copyright notices, a license notice giving the public permission to use the Modified Version under the terms of this
License, in the form shown in the Addendum below.
7. Preserve in that license notice the full lists of Invariant Sections and required Cover Texts given in the Document's license notice.
8. Include an unaltered copy of this License.
9. Preserve the section Entitled "History", Preserve its Title, and add to it an item stating at least the title, year, new authors, and publisher of the
Modified Version as given on the Title Page. If there is no section Entitled "History" in the Document, create one stating the title, year, authors, and
publisher of the Document as given on its Title Page, then add an item describing the Modified Version as stated in the previous sentence.
10. Preserve the network location, if any, given in the Document for public access to a Transparent copy of the Document, and likewise the network
locations given in the Document for previous versions it was based on. These may be placed in the "History" section. You may omit a network
location for a work that was published at least four years before the Document itself, or if the original publisher of the version it refers to gives
permission.
11. For any section Entitled "Acknowledgements" or "Dedications", Preserve the Title of the section, and preserve in the section all the substance and
tone of each of the contributor acknowledgements and/or dedications given therein.
12. Preserve all the Invariant Sections of the Document, unaltered in their text and in their titles. Section numbers or the equivalent are not considered
part of the section titles.
13. Delete any section Entitled "Endorsements". Such a section may not be included in the Modified Version.
14. Do not retitle any existing section to be Entitled "Endorsements" or to conflict in title with any Invariant Section.
15. Preserve any Warranty Disclaimers.
If the Modified Version includes new front-matter sections or appendices that qualify as Secondary Sections and contain no material copied from the
Document, you may at your option designate some or all of these sections as invariant. To do this, add their titles to the list of Invariant Sections in the
Modified Version's license notice. These titles must be distinct from any other section titles.
You may add a section Entitled "Endorsements", provided it contains nothing but endorsements of your Modified Version by various parties--for example,
statements of peer review or that the text has been approved by an organization as the authoritative definition of a standard.
You may add a passage of up to five words as a Front-Cover Text, and a passage of up to 25 words as a Back-Cover Text, to the end of the list of Cover
Texts in the Modified Version. Only one passage of Front-Cover Text and one of Back-Cover Text may be added by (or through arrangements made by)
any one entity. If the Document already includes a cover text for the same cover, previously added by you or by arrangement made by the same entity
you are acting on behalf of, you may not add another; but you may replace the old one, on explicit permission from the previous publisher that added the
old one.
The author(s) and publisher(s) of the Document do not by this License give permission to use their names for publicity for or to assert or imply
endorsement of any Modified Version.

5. COMBINING DOCUMENTS
You may combine the Document with other documents released under this License, under the terms defined in section 4 above for modified versions,
provided that you include in the combination all of the Invariant Sections of all of the original documents, unmodified, and list them all as Invariant
Sections of your combined work in its license notice, and that you preserve all their Warranty Disclaimers.
The combined work need only contain one copy of this License, and multiple identical Invariant Sections may be replaced with a single copy. If there are
multiple Invariant Sections with the same name but different contents, make the title of each such section unique by adding at the end of it, in
parentheses, the name of the original author or publisher of that section if known, or else a unique number. Make the same adjustment to the section
titles in the list of Invariant Sections in the license notice of the combined work.
In the combination, you must combine any sections Entitled "History" in the various original documents, forming one section Entitled "History"; likewise
combine any sections Entitled "Acknowledgements", and any sections Entitled "Dedications". You must delete all sections Entitled "Endorsements."

6. COLLECTIONS OF DOCUMENTS
You may make a collection consisting of the Document and other documents released under this License, and replace the individual copies of this
License in the various documents with a single copy that is included in the collection, provided that you follow the rules of this License for verbatim
copying of each of the documents in all other respects.
You may extract a single document from such a collection, and distribute it individually under this License, provided you insert a copy of this License into
the extracted document, and follow this License in all other respects regarding verbatim copying of that document.

7. AGGREGATION WITH INDEPENDENT WORKS


A compilation of the Document or its derivatives with other separate and independent documents or works, in or on a volume of a storage or distribution
medium, is called an "aggregate" if the copyright resulting from the compilation is not used to limit the legal rights of the compilation's users beyond
what the individual works permit. When the Document is included in an aggregate, this License does not apply to the other works in the aggregate which
are not themselves derivative works of the Document.
If the Cover Text requirement of section 3 is applicable to these copies of the Document, then if the Document is less than one half of the entire
aggregate, the Document's Cover Texts may be placed on covers that bracket the Document within the aggregate, or the electronic equivalent of covers
if the Document is in electronic form. Otherwise they must appear on printed covers that bracket the whole aggregate.

8. TRANSLATION
Translation is considered a kind of modification, so you may distribute translations of the Document under the terms of section 4. Replacing Invariant
Sections with translations requires special permission from their copyright holders, but you may include translations of some or all Invariant Sections in
addition to the original versions of these Invariant Sections. You may include a translation of this License, and all the license notices in the Document,
and any Warranty Disclaimers, provided that you also include the original English version of this License and the original versions of those notices and
disclaimers. In case of a disagreement between the translation and the original version of this License or a notice or disclaimer, the original version will
prevail.
If a section in the Document is Entitled "Acknowledgements", "Dedications", or "History", the requirement (section 4) to Preserve its Title (section 1) will
typically require changing the actual title.

9. TERMINATION
You may not copy, modify, sublicense, or distribute the Document except as expressly provided for under this License. Any other attempt to copy, modify,
sublicense or distribute the Document is void, and will automatically terminate your rights under this License. However, parties who have received
copies, or rights, from you under this License will not have their licenses terminated so long as such parties remain in full compliance.

10. FUTURE REVISIONS OF THIS LICENSE


The Free Software Foundation may publish new, revised versions of the GNU Free Documentation License from time to time. Such new versions will be
similar in spirit to the present version, but may differ in detail to address new problems or concerns. See http:/ / www. gnu. org/ copyleft/ .
Each version of the License is given a distinguishing version number. If the Document specifies that a particular numbered version of this License "or
any later version" applies to it, you have the option of following the terms and conditions either of that specified version or of any later version that has
been published (not as a draft) by the Free Software Foundation. If the Document does not specify a version number of this License, you may choose any
version ever published (not as a draft) by the Free Software Foundation.

How to use this License for your documents


To use this License in a document you have written, include a copy of the License in the document and put the following copyright and license notices
just after the title page:
Copyright (c) YEAR YOUR NAME.
Permission is granted to copy, distribute and/or modify this document
under the terms of the GNU Free Documentation License, Version 1.2
or any later version published by the Free Software Foundation;
with no Invariant Sections, no Front-Cover Texts, and no Back-Cover Texts.
A copy of the license is included in the section entitled "GNU
Free Documentation License".
If you have Invariant Sections, Front-Cover Texts and Back-Cover Texts, replace the "with...Texts." line with this:
with the Invariant Sections being LIST THEIR TITLES, with the
Front-Cover Texts being LIST, and with the Back-Cover Texts being LIST.
If you have Invariant Sections without Cover Texts, or some other combination of the three, merge those two alternatives to suit the situation.
If your document contains nontrivial examples of program code, we recommend releasing these examples in parallel under your choice of free software
license, such as the GNU General Public License, to permit their use in free software.

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