Sunteți pe pagina 1din 24

Raffinage-Pétrochimie-Chimie-Ingénierie

———

TURBINES À VAPEUR
— Fonctionnement - Technologie - Exploitation —

I - FONCTIONNEMENT DES TURBINES À VAPEUR......................................................................1

1 - Nombre d'étages de détente de la vapeur........................................................................................1


2 - Caractéristiques des conditions d’admission et d’échappement.....................................................2
3 - Modes de détente de la vapeur.........................................................................................................3

II - ÉVOLUTION DE LA VAPEUR DANS LA TURBINE .....................................................................8

1 - Principe de fonctionnement ...............................................................................................................8


2 - Évolution de la vapeur dans une turbine ..........................................................................................9

III - ÉLÉMENTS DE TECHNOLOGIE.................................................................................................13


1 - Le corps de la turbine - Les tuyères - Les diaphragmes ...............................................................13
2 - Le rotor..............................................................................................................................................16
3 - Les étanchéités ................................................................................................................................18

IV - ÉLÉMENTS D’EXPLOITATION....................................................................................................21

1 - Démarrage........................................................................................................................................21
2 - Régulation de la vitesse...................................................................................................................22

MT TVA - 00714_A_F - Rév. 3 13/10/2008


© 2008 - IFP Training
1

I- FONCTIONNEMENT DES TURBINES À VAPEUR


Les turbines à vapeur sont des machines motrices rotatives qui transforment l’énergie de la vapeur en
énergie mécanique. Elles sont utilisées pour entraîner :

- des pompes auxiliaires


- des pompes de process
- des compresseurs centrifuges
- des compresseurs volumétriques alternatifs (dans certaines usines seulement), ou rotatifs
- des alternateurs utilisés pour la production d'électricité

Adaptées aux caractéristiques de chaque machine entraînée (puissance, vitesse de rotation, rapidité de
démarrage, inertie, …), les types de turbines sont très nombreux.

1- NOMBRE D'ÉTAGES DE DÉTENTE DE LA VAPEUR


Une turbine est monoétagée, ou monocellulaire, si toute la détente subie par la vapeur dans la
turbine a lieu dans une seule tuyère ou une rangée de tuyères fonctionnant en parallèle.

On dit qu'une turbine est multiétagée ou multicellulaire, si la vapeur est détendue de manière
successive dans plusieurs rangées d'aubages fixes ou mobiles.

P1 > P2 > P3
Tuyères
P1 P1
Tuyères Redresseur
P1 P2 P3
P1

P0 Aube Po Po
Roue D T 1038 B

Diaphragme

Turbines monoétagée Turbine multiétagée

Les turbines de faible puissance (< 500 kW) sont monoétagées et les turbines de forte puissance sont
multiétagées. Toutefois, les constructeurs des machines monoétagées ont développé de nombreux
perfectionnements pour proposer des constructions simples offrant des puissances non négligeables.

Dans la plage de 500 kW à 2 000 kW les deux solutions monoétagées et multiétagées existent sur le
marché des fournisseurs. Pour les puissances plus élevées les multiétagées sont les seules utilisées.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


2

2- CARACTÉRISTIQUES DES CONDITONS D’ADMISSION ET D’ÉCHAPPEMENT


Selon la pression du ou des réseaux échappement on distingue :

- les turbines à contre-pression qui échappent sur un réseau vapeur dont la pression est
égale ou supérieure à la pression atmosphérique (ex : réseau MP à 15 bar ou réseau BP à
4 bar, ou atmosphère)

- les turbines à condensation qui échappent à une pression inférieure à la pression


atmosphérique (de 0,06 à 0,25 bar absolu), le vide étant réalisé par un condenseur à air ou
à eau

Lorsqu’on n’a pas d’utilisation de la vapeur MP ou BP ayant traversé la turbine il est logique
d’adopter cette solution qui, créant la plus grande différence de pression, donne plus de
puissance à la turbine que la première solution pour un même débit de vapeur.

Réseau HP
Réseau MP
Réseau BP

P P P P
T C T C T C T C
A A A A

A B C I

Condensats
A Turbine à contre pression I Injection

B Turbine à condensation
D T 611 D

P Pompe
Turbine à condensation à C Compresseur
C A Alternateur
soutirages (ou extraction)

Exemple de réseaux admission et échappement

Le choix entre des turbines à différentes conditions d’échappement dépend essentiellement du bilan
vapeur de l’usine.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


3

3- MODES DE DÉTENTE DE LA VAPEUR


a - Toute la détente de la vapeur s'effectue dans des tuyères

La vapeur en sort à grande vitesse (plus de 300 m/s dans certaines turbines). Sur la roue, sont
disposés des ailettes (ou aubages) entre lesquels la section de passage de la vapeur est
constante. C’est l’effet de la vitesse de la vapeur sur les aubages qui assure la mise en rotation de la
roue. La vapeur sort de la roue avec la même pression et la même vitesse relative (vitesse par rapport
à la roue) qu'elle y est entrée. On dit que l'étage considéré est à ACTION.

Distributeur Roue
(fixe) (mobile) Ailettes
Tuyère C1

Admission Échappement
C2
Roue

Tuyère
convergente

D T 559 B
U
Ailettes

Distributeur Roue
P0 C1
Vit
e

D T 1310 A
ss
e

C2
Pression
P1 = P2

Profils de pression et de vitesse

La pression identique de part et d’autre de la roue n’induit pas de poussée axiale. La construction du
rotor en est simplifiée avec des aubages montés sur disque et une butée de taille réduite.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


4

Ce mode de détente permet de construire des machines monoétagées, matériel économique à l’achat
mais ayant un très bas rendement (30 à 50 %). Pour améliorer ce rendement on utilise différentes
techniques :

- des turbines mono-étagées avec chambre d'inversion

Tore d'alimentation

Redresseur
Chambre
Injection par tuyère(s) d'inversion
supersonique(s) et chambre
d'inversion afin d'utiliser la vitesse Tuyère
résiduelle après une première d'injection
traversée de la roue. Roue

D T 1074 A
- des turbines mono-étagées à "Roue double dite "étage Curtis"

Tuyère
Admission
Redresseur

Distributeur 1ère roue Redresseur 2e roue


fixe mobile fixe mobile

Échappement
D T 1075 A

1ère roue 2e roue


mobile mobile

Des aubages fixes réorientent le flux de vapeur sur la deuxième série d’ailettes, sans
changement de pression entre les deux roues, afin de partager la chute de vitesse.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


5

- des turbines multiétagées dite à "étage de pression"

2e
1er distributeur
distributeur
1er 1ère roue 2e
2e roue
distributeur mobile distributeur
mobile
fixe fixe
Admission

1ère roue 1er 2e


ère e
mobile 2e roue Échappement distributeur 1 roue distributeur 2 roue
mobile P0 C1 C3

Vite
P2 = P1

s
se

D T 1076 A
P1
Pr
es
sio

C2 C4
n

P3 P4 = P3

Profils de pression et de vitesse

Dans la turbine à action multiétagée la détente s'effectue uniquement dans les aubages
fixes qui remettent la vapeur en vitesse. Ces aubages fixes sont insérés dans des
"diaphragmes" qui au niveau de l'arbre doivent comporter une étanchéité à labyrinthe, car la
mise en vitesse oblige à avoir de part et d’autre part du diaphragme une différence de
pression.

La détente en plusieurs étages permet de limiter la vitesse de la vapeur en sortie de tuyère


(< vitesse sonique) et d’avoir ainsi un rendement acceptable (65 à 75 %).

00714_A_F © 2008 - IFP Training


6

b - Détente de la vapeur

La détente de la vapeur s’effectue dans les aubages fixes et les aubages mobiles.

Il y a détente à la fois dans les aubages fixes et dans les aubages mobiles qui ont alors des profils
semblables . L'étage considéré est dit à réaction. Ce type de détente ne se rencontre que dans les
turbines multicellulaires.

1er 2e 3e
1ère roue 2e roue 3e roue
distributeur distributeur distributeur
mobile mobile mobile
fixe fixe fixe

1er 2e 3e
distributeur 1ère roue distributeur 2e roue distributeur 3e roue
P0 C1 C3
Vite
s

P2 = P1
se

D T 1077 A
P1
Pre
ssio
C2 C4 n
P6
C0

Profils de pression et de vitesse

Dans les aubages fixes, il se produit une chute de pression et une augmentation de la vitesse de la
vapeur.

Dans les aubages mobiles on a également chute de pression avec augmentation de la vitesse de la
vapeur.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


7

RT R La différence de pression de part et d'autre d'une


rangée d'aubages mobiles interdit la construction
par disques car la poussée axiale serait
considérable et difficile à encaisser par des
équipements classiques.

Sur les turbines à réaction, les ailettes sont donc


RA
montées directement sur un tambour. Leur
étanchéité en bout d'ailette doit être réalisée soit
par affûtage soit par un labyrinthe sur cerclage
périphérique. L'existence d'une poussée axiale
D T 560 A
impose d'avoir un piston d'équilibrage et d’une
butée pouvant encaisser des efforts axiaux
importants.

La turbine à réaction a un excellent rendement qui se conserve à charge variable mais sa construction
est plus complexe, plus chère, sa conduite plus délicate.

Pour les premiers étages, le faible volume de la vapeur oblige afin d'avoir des hauteurs d'ailettes
normales à réaliser de très petits diamètres de roue. D'autre part la chute de pression limitée dans un
étage à réaction conduirait à faire un grand nombre d'étage HP. Pour éviter ces deux inconvénients la
solution classique est de faire la première chute de pression dans un étage à action avec injection
partielle pour le réglage. Pour les étages suivants on a un meilleur rendement avec des étages à
réaction.

Les schémas ci-dessous représentent des rotors de machine à action ou à réaction.

Ailettes Rotor
en "tambour"
Disque Rotor
Arbre monobloc
Clavette

Tambour
d'équilibrage
A B C

Étage de Étage de
A Rotor de turbine monocellulaire à disque puissance réglage

B Rotor de turbine multicellulaire à disques


D T 1312 A

C Rotor de turbine multicellulaire à tambour

Différents types de rotors

00714_A_F © 2008 - IFP Training


8

II - ÉVOLUTION DE LA VAPEUR DANS UNE TURBINE


1- PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
La vapeur admise dans la turbine par la vanne d’admission est détendue dans une tuyère ou sur une
rangée de tuyères en parallèle (appelée distributeur ou aubages fixes).

À la sortie de la tuyère la vapeur est animée d'une très grande vitesse (quelquefois supérieure à la
vitesse du son). Elle vient alors frapper les ailettes d'une roue qu'elle entraîne en rotation en lui
cédant une partie de l'énergie cinétique qu'elle possède. À la sortie de l'ensemble mobile la vapeur est
évacuée par la tubulure d'échappement.

u
r d 'ea NT
eu ME
Vap APPE
H
ÉC

ne
tte a chi e
rps Aile M îné
ra
Co ent

elotte
Mass
eu r S ION
Vap u MIS
a AD
d'e

è re
Tuy
ne
Van ssion
i
n ue dm
l atio Ro d'a
g u
Ré itesse
e v
Tig de
D T 607 A

Principe de fonctionnement d'une turbine à vapeur

À vitesse constante la puissance fournie par la turbine est égale à celle consommée par la machine
entraînée.

Toute variation de la puissance consommée, entraîne une variation de la vitesse de rotation si


l'on ne modifie pas la puissance motrice de la turbine.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


9

Un système de régulation de vitesse de la turbine est donc à prévoir en :

- détectant la vitesse de rotation


- corrigeant la puissance motrice par action sur le débit de vapeur pour stabiliser la vitesse et,
éventuellement, la ramener à sa valeur initiale

Dans les turbines les plus simples, la régulation de vitesse est assurée par un dispositif à masselottes
articulées sur un couteau et qui repoussent une tige contre un ressort antagoniste. La position des
masselottes et donc de la tige, est fonction de la vitesse de rotation.

La tige commande, par un jeu de leviers, la vanne de régulation qui s'oppose plus ou moins au
passage de la vapeur, ce qui permet de régler la puissance motrice de la turbine.

2- ÉVOLUTION DE LA VAPEUR DANS UNE TURBINE


L'outil de base de l'étude des turbines à vapeur est le diagramme de Mollier de l'eau. Ce diagramme
relie entre elles les propriétés physiques suivantes de l'eau :

- pression et température
- enthalpie (ordonnée) et entropie (abscisse) ramenées à l'unité de masse
- qualité de la vapeur (titre)

Isobares

H
Enthalpie P1
VAPEUR
SURCHAUFFÉE
t1
H1
enthalpie Isothermes
de la vapeur
d'eau à
P1 et t1
Ligne
d
titre 10 e saturation
0% - h
umidité
titre 9 0%
ti t r e 5% -
Isotitres

90% h u m id it é
- hum 5%
VAPEUR i d it é
1 0%
SATURÉE
D T 2071 A

Entropie S

Interprétation du diagramme de Mollier

a - Évolution théorique dans une turbine à vapeur

Dans la turbine à vapeur, l'énergie contenue dans la vapeur est convertie en énergie mécanique. Il y a
donc évolution de la pression et de la température de la vapeur au cours de la détente.

L'évolution théorique est celle obtenue de manière réversible dans une turbine parfaite qui n'a ni
frottement aérodynamique, ni pertes. Dans ces conditions, l'évolution théorique est isentropique.

Le diagramme de Mollier de la vapeur d'eau, tel que celui donné en annexe, permet alors de trouver
facilement la température d'échappement théorique ainsi que la chute enthalpique théoriquement
disponible. L'évolution isentropique se traduit en effet par un segment vertical sur ce
diagramme.
00714_A_F © 2008 - IFP Training
10

La figure ci-dessous illustre ces lectures dans le cas de l'exemple numérique suivant :

Application :
Soit une turbine développant une puissance de ………… kW

Conditions d'admission °C
bar abs.
Pression du réseau d'échappement : bar abs.

Sur le diagramme de Mollier, on trace une verticale (isentrope) qui donne la plus grande chute
d'enthalpie possible.

Enthalpie
0°C
t 1 = 51

3300
ΔH réel

r
ba
ΔH théorique

ar

21
3200
4b
10

3100
t2 réel
3000
t2 théorique
2900

C o ur b e d e
s a t u ra
ti o n

D T 2072 A

Entropie

On note la température d'échappement théorique :

On relève H1 :
H2 th :
Hth = H1 – H2 th :

Pour cette chute d'enthalpie, combien faudrait-il de tonnes/heure de vapeur pour fournir la puissance
de 9630 kW ?

Sachant que :

Hth x Qm Hth x Qm
P= 3,6 ou P= 0,86

avec :

P en kW P en kW
H en kJ/kg H en kcal/kg
Qm en t/heure Qm en t/heure
00714_A_F © 2008 - IFP Training
11

b - Évolution réelle

Une turbine réelle n’est pas parfaite. En effet plusieurs facteurs conduisent à une perte d’efficacité de
la vapeur. On peut citer :

- les fuites internes par les étanchéités


- le frottement de la vapeur dans les tuyères ou les ailettes
- l’énergie résiduelle de la vapeur (vitesse non utilisée)
- le frottement des paliers

Le rendement des turbines à vapeur dépend de l'importance relative des pertes (fuites internes en
particulier) vis-à-vis de la puissance développée ainsi que de la qualité technologique de réalisation
liée au coût de la machine. Il est donc délicat d'estimer a priori le rendement d'une turbine.

On peut toutefois se baser sur les ordres de grandeur suivants :

- petites turbines à vapeur de faible puissance (< 500 kW)


0,20 < i < 0,40

- turbines à vapeur de moyenne puissance (500 à 10 000 kW)


0,50 < i < 0,72

- turbines à vapeur de forte puissance (> 100 000 kW)


0,75 < i < 0,82

Ces rendements correspondent à la valeur maximale donc à la puissance nominale de la turbine. Ils
diminuent plus ou moins rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de ces conditions.

Le rendement représente l’énergie réellement utilisée par la vapeur (en négligeant les pertes
mécaniques).

On peut donc écrire que :

Hréel
i = H
théorique

Le diagramme de Mollier permet de déterminer les conditions d’échappement en marche réelle.

La pression d’échappement est imposée par le réseau et donc n’est pas modifiée entre les conditions
théoriques et les conditions réelles.

La température d’échappement s’élève au fur et à mesure que le rendement baisse soit par
dégradation de pièces internes (usure) soit par modification des conditions de marche (vitesse,
puissance, …).

Application

Dans l’exemple précédent quels seraient la température d’échappement et le débit de vapeur


nécessaire si le rendement est de : …………………

Hréel =

Qm =

00714_A_F © 2008 - IFP Training


00714_A_F
DIAGRAMME DE MOLLIER DE LA VAPEUR D'EAU

• 1 kcal = 4,1855 kJ

kJ/kg
Enthalpie
kcal/kg
• 1 bar = 1,0197 kg/cm2
12

© 2008 - IFP Training


titre
mas
siq ue
Extrait du bulletin Babcock et Wilcox

Entropie

D TH 1094 A
13

III - ÉLÉMENTS DE TECHNOLOGIE


Sur le dessin on distingue les différents éléments d’une turbine multicellulaire à action :

- le corps de la turbine ou enveloppe


- le rotor composé d’un arbre et de 7 roues ailettées
- la pivoterie constituée des paliers et de la butée
- les labyrinthes pour éviter la sortie de la vapeur vers l’extérieur
- le système de régulation de débit de vapeur

TURBINE À VAPEUR À ACTION MULTI-ÉTAGÉE

MULTISTAGE IMPULSE STEAM TURBINE


Rendement
: 78% Boite à soupapes réglantes
Efficiency :
(corps d'admission)
Steam chest
Servo moteur Piston d'équilibrage
Servo motor Balancing piston
Étage de réglage à admission partielle
Partial admission stage
Vannes d'admission Étage à admission totale
Inlet control valves Full admission stage

Labyrinthe d'étanchéité principale Palier


Labyrinth seal Bearing

Régulateur de vitesse
Speed governor

Butée à patins
Garniture d'étanchéité à labyrinthe
Tilting pad trust bearing
Labyrinth seal
Corps de turbine
Turbine casing
Dispositif de survitesse
Overspeed trip device
Tubulure d'échappement

D T 1397 A
Exhaust piping
Collet de butée Palier
Thrust collar Bearing

1- LE CORPS DE LA TURBINE - LES TUYÈRES - LES DIAPHRAGMES


Il est conçu pour supporter la pression et la température de la vapeur qui sont plus élevées côté
admission et les plus froids à l’échappement. Pour des raisons économiques, il est rare que le côté
échappement puisse supporter la pression et la température de l’admission. Ceci induit une protection
contre la pression et la température en cas d’erreur opératoire (soupape, arrosage à l’eau du fond du
corps BP, …).

Le corps doit également pouvoir se dilater sans résistance des points de fixation sur le châssis ce qui
impose des systèmes de fixation spécifique permettant cette dilatation.

Le corps de la turbine reçoit la ou les tuyères montées individuellement ou groupées sur les
diaphragmes.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


14

Sur les turbines mono-étagées on trouve la plupart du temps 1 ou 2 tuyères “convergente-divergente”


avec éventuellement des redresseurs pour améliorer le rendement.

• La tuyère convergente-divergente

L’écoulement dans ce type de tuyère est toujours à caractère supersonique.

∅ du col dc

10° maxi α 14 à 25°

D T 1317 A
L L = 1,5 dc

Les pertes de charge y sont assez élevées en raison notamment d’ondes de choc dues à la vitesse
supersonique de la vapeur.

Tore d'alimentation

Redresseur Redresseur
Chambre Tuyère
d'inversion
Tuyère
d'injection
Roue
D T 1321 A

Roue en action
D T 1074 A

Dispositif à l'aide de chambre d'inversion Dispositif à l'aide de redresseur

Sur les turbines de grande puissance, le débit de vapeur est tel qu’il faut concevoir l’admission avec de
nombreuses tuyères. Dans ce cas un tore reçoit la vapeur haute pression et la répartit dans les blocs
de tuyère.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


15

Coté tore d'alimentation


Tore
d'alimentation

Entrée dans les


aubages mobiles

D T 1318 A
Dans l’exemple ci-dessous on voit une alimentation de la vapeur sur 3 blocs-tuyères disposés sur le
dernier corps supérieur.

Bloc de
D T 1320 A

D T 1319 A

Secteur d'injection
partielle tuyéres

Détail d’un bloc tuyère dans un corps de turbine

00714_A_F © 2008 - IFP Training


16

Les autres détentes se produisent dans des tuyères disposées dans des diaphragmes. La différence
de pression de part et d’autre du diaphragme impose pour éviter une perte de rendement qu’une
étanchéité efficace soit réalisée au passage de l’arbre.

D T 1322 A
Partie de centrage
sur le corps de turbine

Logement de
l'étanchéité
interne
Aubage redresseur
(tuyères)

2- LE ROTOR
Il est constitué d’un arbre sur lequel sont montés des ailettes ou des disques ailettés.

• Rotor de turbine monocellulaire

Sur les petites turbines et les turbines à étage de pression, les ailettes sont montées sur un ou
plusieurs disques.

Pièce inter
aubage

Aubage

Pièce de
blocage
D T 1324 A

Montage de petites ailettes sur disque avec bandage

00714_A_F © 2008 - IFP Training


17

• Rotor de turbine multicellulaire à action

Il est constitué d’un arbre cylindrique et d’un certain nombre de disque de diamètre croissant.

Il est constitué d'un arbre cylindrique et d'un certain nombre de disque de diamètre croissant. Ces
disques peuvent être rapporter sur l'axe du rotor par frettage avec un clavetage éventuel, ou parvenir,
lors de la réalisation de l'ébauche du rotor, directement de l'opération de forge par repoussage . Les
ailettes sont fixées à l'extrémité des disques.

Étage d'admission
et de réglage Collet de butée

D T 1333 A
Palier Accouplement
Palier

• Rotor de turbine à réaction

Les rotors des turbines à réaction sont en forme de tronc de cône appelés tambour. Ils peuvent être
massifs sur les petites machines, donc très lourds et sensibles aux problèmes de balourd. Dans les
machines de dimensions moyennes et très importantes, ils sont alors composés d'éléments obtenus
par forgeage et usinage, puis assemblés par soudure.

Étage réglage
à action Vireur

Palier butée Palier libre


D T 1334 A

Auba
ge à
Tambour réact
ion
d'équilibrage

Les ailettes de taille importante sont généralement fixées sur les disques ou les tambours par les
techniques suivantes.

Rivets
de fixation
D T 1327 A

D T 1325 A

Fixation pour enfourchement Fixation queue d’aronde

00714_A_F © 2008 - IFP Training


18

D T 1326 A
Fixation pied de sapin

3- LES ÉTANCHÉITÉS
Leur objet est de limiter les fuites de vapeur qui se produisent d'une région de la turbine où la pression
est élevée vers une zone où la pression est moindre. Ces fuites peuvent se produire :

- entre les étages d'une turbine à action au passage du rotor, au travers du diaphragme dans
les turbines à étages de pression
- à l'extrémité des aubages à réaction, sur les aubages fixes et les aubages mobiles
- au tambour d'équilibrage
- au passage de sortie du rotor au travers de l'enveloppe du corps.

Le débit de fuite est fonction de la section de passage de part et d'autre du dispositif d'étanchéité, et
non du débit actif de vapeur de la turbine. Son importance relative est donc plus élevée pour les
petites turbines que pour les grosses.

Il existe deux grands types de système d'étanchéité :

- les garnitures à labyrinthes


- les anneaux de carbone

• Les garnitures à labyrinthes

Ces labyrinthes peuvent avoir différentes dispositions.

Bourre Bague labyrinthe Stator


Léchette Léchette
longue courte

Arbre Arbre
D T 743 A

Bourres

Portée éventuellement
chemisée

Dispositifs statoriques Léchettes rotoriques

00714_A_F © 2008 - IFP Training


19

Dans les garnitures à labyrinthes, la


vapeur se détend peu à peu par
étranglement et turbulence successifs
dans des jeux étroits annulaires compris
entre le rotor et des cannelures.

D T 1337 C
Plus le jeu entre les léchettes et la cannelure est faible, plus le tourbillonnement est efficace. La
section minimum de passage au niveau du jeu résiduel, est imposée par des considérations de
construction (jeu au palier, flèche du rotor, dilatation).

Certaines turbines sont équipées de labyrinthes à segments effaçables.

Ressort
de pousée
Tige d'arrêt

D T 1342 A
Rotor

• Les garnitures à anneaux de carbone

Elles sont utilisées principalement en étanchéité d'extrémité de sortie du rotor et sur des petites
turbines à basse vitesse (< 4000 tr/min).

Les garnitures à anneaux de carbone limitent la sortie de vapeur grâce au jeu très faible avec l’arbre.
Ressort Bague d'écartement
Jeu (récupération des buées) Bague d'appui
Plaque clavette
empêchant la rotation
Anneau
en 3 parties à
coupes radiales
Fuite
D T 1339 B

Ressort
D T 1338 A

Jeu positif Anneau de carbone


en 3 pièces

Les anneaux sont réalisés à l'aide de plusieurs segments (en général trois) maintenus entre eux par
un ressort hélicoïdal le plus souvent, quelquefois par un ressort circulaire. Afin d'éviter la rotation de
l'anneau avec le rotor, un ergot immobilise l'anneau par rapport au corps de la turbine, en général au
niveau du plan de joint.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


20

• Les garnitures d'étanchéité extérieures

Il faut éviter la fuite d'une certaine quantité de vapeur le long du rotor, au passage du corps. Cette
vapeur risque alors de venir en contact avec l'huile de lubrification au niveau du palier et de favoriser
alors son oxydation. Dans les turbines à condensation il faut absolument éviter l’introduction d’air dans
la turbine.

La vapeur fuyarde est souvent récupérée dans des chambres de l'espace annulaire des garnitures
extérieures.

Vers échappement

Vanne Vanne
détendeur déverseur
Cheminée 1 Cheminée
3
des buées des buées

2 2
PI PI
PI PI

D T 1343 A
 Circuit inexistant ou sortie vers circuit vapeur BP
ou sortie vers condenseurs des buées
 vers atmosphère ou vers condenseur de buées
 pour turbine à condensation régulation de pression :
- injection de vapeur au démarrage (vanne détendeur)
- échappement de vapeur en marche (vanne déverseur)

00714_A_F © 2008 - IFP Training


21

IV - ÉLÉMENTS D’EXPLOITATION
1- DÉMARRAGE
a - Température

Une turbine est étudiée pour fonctionner avec la vapeur. Si de l’eau (condensation de la vapeur) arrive
sur les ailettes à la vitesse de la vapeur, il y a un très grand risque de destruction d’ailette, voire de la
butée ou même des systèmes d’étanchéité. Pour éviter tout risque de condensation, il est absolument
impératif que la turbine soit correctement réchauffée avant d’être démarrée.

Ce réchauffage est généralement assuré par un débit de vapeur, limité pour empêcher la rotation de la
turbine, à travers une vanne bipassant la vanne d’isolement du réseau d’admission et qui s’évacue soit
vers une cheminée à l’échappement soit vers un réseau BP et dont l’eau de condensation est évacuée
par des purgeurs.

Atm
Atm

1
Réseau
Réseau BP
vapeur
3
HP
2 4

Machine
D T 1423 A

entraînée

1 - Vanne automatique Équipement sur


d'isolement réseau la ligne d'adsmission
2 - Bypass
3 - Soupape réglante Équipement internes
4 - Vanne d'arrêt rapide à la machinses
(survitesse)

b - Vitesse de rotation

Une turbine ne doit pas tourner au-delà d’une vitesse maximale sinon des éléments en rotation
risquent de se casser : masselottes du régulateur, ailettes, …

Cette vitesse maximale est sécurisée par un système dit de survitesse dont le rôle est d’arrêter la
turbine par une vanne d’arrêt rapide qui ferme l’arrivée de la vapeur.

En marche normale la vitesse maximale continue est de 10 à 15 % inférieure à la survitesse.

La turbine peut également avoir une vitesse limitée en basse vitesse notamment sur les grosses
turbines dans la zone de vitesse critique.

Sur les petites turbines ou celles fonctionnant en-dessous de leur vitesse critique, l’ouverture de la
vanne d’isolement vapeur lance la turbine jusqu’à ce que le régulateur contrôle la vitesse.

00714_A_F © 2008 - IFP Training


22

Sur de plus grosses machines, le régulateur de vitesse n’étant opérationnel qu’à partir d’une
certaine vitesse supérieure à la vitesse critique, la montée en vitesse s’effectue en général en 3
phases :

- jusqu’à une vitesse inférieure de 10 % à 20 % environ à la vitesse critique, montée en


vitesse lente avec augmentation de la température d’environ 50 à 70°C à l’heure, puis
maintien à cette vitesse pendant un certain temps
- passage avec une accélération aussi grande que possible de la zone dite de vitesse critique
jusqu’à la vitesse d’accrochage du régulateur
- réglage de la vitesse par consigne de la vitesse

Ces variations de vitesse sont contrôlées par l’ouverture de la vanne d’admission du réseau vapeur
soit par l’opérateur soit par un automate qui impose des rampes d’accélération et des temps de
maintien.

2- RÉGULATION DE LA VITESSE
Les systèmes de régulation appliqués aux turbines à vapeur sont très variés. Ils dépendent
principalement du type et du rôle de la machine entraînée et également de fonction de la turbine.
Sommairement on peut distinguer deux cas principaux :

- celui de l’entraînement des pompes, compresseurs, ventilateurs pour lequel il est


demandé à la turbine :

• soit de fonctionner à vitesse à peu près constante


• soit de maintenir constant un paramètre extérieur lié à la machine entraînée
(pression, débit, etc.) en faisant varier la vitesse
- celui de l’entraînement des alternateurs pour lequel on peut être amené à réguler soit la
production d’électricité soit la production de vapeur, soit encore les deux productions de
vapeur et d’électricité simultanément, en maintenant la vitesse strictement constante

• Régulation à vitesse constante

Le schéma ci-dessous présente les appareils qui constituent une boucle de régulation de vitesse.

Capteur de T Compressseur
vitesse ou pompe

Régulateur Servo Échappement


de vitesse moteur

Admission
D T 1420 A

Consigne
de vitesse
Régulation de vitesse

Le capteur de vitesse mesure la vitesse. Cette mesure est transmise au régulateur qui reçoit
également une consigne de vitesse. Le régulateur compare alors mesure et consigne puis, en fonction
de l’écart éventuel entre ces deux valeurs, agit sur la position des soupapes d’admission de vapeur par
l’intermédiaire d’un servomoteur.
00714_A_F © 2008 - IFP Training
23

• Régulation à partir d’un paramètre extérieur

La figure ci-dessous représente un cas de régulation de la pression ou du débit de gaz au refoulement


d’un compresseur.

Aspiration
Refoulement

Capteur de mesure
T K (pression où débit)

Admission

Echappement

D T 1421 A
Consigne
Régulateur
(pression ou débit)
(pression
ou débit)

Régulation de pression (ou de débit)

• Régulation de turbine entraînant un alternateur devant répondre à une demande de vapeur

Dans ce cas l’alternateur débite dans le réseau électrique l’énergie fournie par la turbine qui dépend du
débit de vapeur demandé. Ici la régulation doit maintenir à la fois la vitesse de rotation (synchronisme
avec le réseau électrique) et la pression du réseau vapeur. On obtient une boucle de régulation qui
peut être la suivante :

Capteur T G
de vitesse

Consigne Régulateur
de vitesse de vitesse
Capteur
de pression
D T 1422 A

Consigne Régulateur
de pression de pression

00714_A_F © 2008 - IFP Training

S-ar putea să vă placă și