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TURBINES À VAPEUR
— Fonctionnement - Technologie - Exploitation —
IV - ÉLÉMENTS D’EXPLOITATION....................................................................................................21
1 - Démarrage........................................................................................................................................21
2 - Régulation de la vitesse...................................................................................................................22
Adaptées aux caractéristiques de chaque machine entraînée (puissance, vitesse de rotation, rapidité de
démarrage, inertie, …), les types de turbines sont très nombreux.
On dit qu'une turbine est multiétagée ou multicellulaire, si la vapeur est détendue de manière
successive dans plusieurs rangées d'aubages fixes ou mobiles.
P1 > P2 > P3
Tuyères
P1 P1
Tuyères Redresseur
P1 P2 P3
P1
P0 Aube Po Po
Roue D T 1038 B
Diaphragme
Les turbines de faible puissance (< 500 kW) sont monoétagées et les turbines de forte puissance sont
multiétagées. Toutefois, les constructeurs des machines monoétagées ont développé de nombreux
perfectionnements pour proposer des constructions simples offrant des puissances non négligeables.
Dans la plage de 500 kW à 2 000 kW les deux solutions monoétagées et multiétagées existent sur le
marché des fournisseurs. Pour les puissances plus élevées les multiétagées sont les seules utilisées.
- les turbines à contre-pression qui échappent sur un réseau vapeur dont la pression est
égale ou supérieure à la pression atmosphérique (ex : réseau MP à 15 bar ou réseau BP à
4 bar, ou atmosphère)
Lorsqu’on n’a pas d’utilisation de la vapeur MP ou BP ayant traversé la turbine il est logique
d’adopter cette solution qui, créant la plus grande différence de pression, donne plus de
puissance à la turbine que la première solution pour un même débit de vapeur.
Réseau HP
Réseau MP
Réseau BP
P P P P
T C T C T C T C
A A A A
A B C I
Condensats
A Turbine à contre pression I Injection
B Turbine à condensation
D T 611 D
P Pompe
Turbine à condensation à C Compresseur
C A Alternateur
soutirages (ou extraction)
Le choix entre des turbines à différentes conditions d’échappement dépend essentiellement du bilan
vapeur de l’usine.
La vapeur en sort à grande vitesse (plus de 300 m/s dans certaines turbines). Sur la roue, sont
disposés des ailettes (ou aubages) entre lesquels la section de passage de la vapeur est
constante. C’est l’effet de la vitesse de la vapeur sur les aubages qui assure la mise en rotation de la
roue. La vapeur sort de la roue avec la même pression et la même vitesse relative (vitesse par rapport
à la roue) qu'elle y est entrée. On dit que l'étage considéré est à ACTION.
Distributeur Roue
(fixe) (mobile) Ailettes
Tuyère C1
Admission Échappement
C2
Roue
Tuyère
convergente
D T 559 B
U
Ailettes
Distributeur Roue
P0 C1
Vit
e
D T 1310 A
ss
e
C2
Pression
P1 = P2
La pression identique de part et d’autre de la roue n’induit pas de poussée axiale. La construction du
rotor en est simplifiée avec des aubages montés sur disque et une butée de taille réduite.
Ce mode de détente permet de construire des machines monoétagées, matériel économique à l’achat
mais ayant un très bas rendement (30 à 50 %). Pour améliorer ce rendement on utilise différentes
techniques :
Tore d'alimentation
Redresseur
Chambre
Injection par tuyère(s) d'inversion
supersonique(s) et chambre
d'inversion afin d'utiliser la vitesse Tuyère
résiduelle après une première d'injection
traversée de la roue. Roue
D T 1074 A
- des turbines mono-étagées à "Roue double dite "étage Curtis"
Tuyère
Admission
Redresseur
Échappement
D T 1075 A
Des aubages fixes réorientent le flux de vapeur sur la deuxième série d’ailettes, sans
changement de pression entre les deux roues, afin de partager la chute de vitesse.
2e
1er distributeur
distributeur
1er 1ère roue 2e
2e roue
distributeur mobile distributeur
mobile
fixe fixe
Admission
Vite
P2 = P1
s
se
D T 1076 A
P1
Pr
es
sio
C2 C4
n
P3 P4 = P3
Dans la turbine à action multiétagée la détente s'effectue uniquement dans les aubages
fixes qui remettent la vapeur en vitesse. Ces aubages fixes sont insérés dans des
"diaphragmes" qui au niveau de l'arbre doivent comporter une étanchéité à labyrinthe, car la
mise en vitesse oblige à avoir de part et d’autre part du diaphragme une différence de
pression.
b - Détente de la vapeur
La détente de la vapeur s’effectue dans les aubages fixes et les aubages mobiles.
Il y a détente à la fois dans les aubages fixes et dans les aubages mobiles qui ont alors des profils
semblables . L'étage considéré est dit à réaction. Ce type de détente ne se rencontre que dans les
turbines multicellulaires.
1er 2e 3e
1ère roue 2e roue 3e roue
distributeur distributeur distributeur
mobile mobile mobile
fixe fixe fixe
1er 2e 3e
distributeur 1ère roue distributeur 2e roue distributeur 3e roue
P0 C1 C3
Vite
s
P2 = P1
se
D T 1077 A
P1
Pre
ssio
C2 C4 n
P6
C0
Dans les aubages fixes, il se produit une chute de pression et une augmentation de la vitesse de la
vapeur.
Dans les aubages mobiles on a également chute de pression avec augmentation de la vitesse de la
vapeur.
La turbine à réaction a un excellent rendement qui se conserve à charge variable mais sa construction
est plus complexe, plus chère, sa conduite plus délicate.
Pour les premiers étages, le faible volume de la vapeur oblige afin d'avoir des hauteurs d'ailettes
normales à réaliser de très petits diamètres de roue. D'autre part la chute de pression limitée dans un
étage à réaction conduirait à faire un grand nombre d'étage HP. Pour éviter ces deux inconvénients la
solution classique est de faire la première chute de pression dans un étage à action avec injection
partielle pour le réglage. Pour les étages suivants on a un meilleur rendement avec des étages à
réaction.
Ailettes Rotor
en "tambour"
Disque Rotor
Arbre monobloc
Clavette
Tambour
d'équilibrage
A B C
Étage de Étage de
A Rotor de turbine monocellulaire à disque puissance réglage
À la sortie de la tuyère la vapeur est animée d'une très grande vitesse (quelquefois supérieure à la
vitesse du son). Elle vient alors frapper les ailettes d'une roue qu'elle entraîne en rotation en lui
cédant une partie de l'énergie cinétique qu'elle possède. À la sortie de l'ensemble mobile la vapeur est
évacuée par la tubulure d'échappement.
u
r d 'ea NT
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Vap APPE
H
ÉC
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Van ssion
i
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g u
Ré itesse
e v
Tig de
D T 607 A
À vitesse constante la puissance fournie par la turbine est égale à celle consommée par la machine
entraînée.
Dans les turbines les plus simples, la régulation de vitesse est assurée par un dispositif à masselottes
articulées sur un couteau et qui repoussent une tige contre un ressort antagoniste. La position des
masselottes et donc de la tige, est fonction de la vitesse de rotation.
La tige commande, par un jeu de leviers, la vanne de régulation qui s'oppose plus ou moins au
passage de la vapeur, ce qui permet de régler la puissance motrice de la turbine.
- pression et température
- enthalpie (ordonnée) et entropie (abscisse) ramenées à l'unité de masse
- qualité de la vapeur (titre)
Isobares
H
Enthalpie P1
VAPEUR
SURCHAUFFÉE
t1
H1
enthalpie Isothermes
de la vapeur
d'eau à
P1 et t1
Ligne
d
titre 10 e saturation
0% - h
umidité
titre 9 0%
ti t r e 5% -
Isotitres
90% h u m id it é
- hum 5%
VAPEUR i d it é
1 0%
SATURÉE
D T 2071 A
Entropie S
Dans la turbine à vapeur, l'énergie contenue dans la vapeur est convertie en énergie mécanique. Il y a
donc évolution de la pression et de la température de la vapeur au cours de la détente.
L'évolution théorique est celle obtenue de manière réversible dans une turbine parfaite qui n'a ni
frottement aérodynamique, ni pertes. Dans ces conditions, l'évolution théorique est isentropique.
Le diagramme de Mollier de la vapeur d'eau, tel que celui donné en annexe, permet alors de trouver
facilement la température d'échappement théorique ainsi que la chute enthalpique théoriquement
disponible. L'évolution isentropique se traduit en effet par un segment vertical sur ce
diagramme.
00714_A_F © 2008 - IFP Training
10
La figure ci-dessous illustre ces lectures dans le cas de l'exemple numérique suivant :
Application :
Soit une turbine développant une puissance de ………… kW
Conditions d'admission °C
bar abs.
Pression du réseau d'échappement : bar abs.
Sur le diagramme de Mollier, on trace une verticale (isentrope) qui donne la plus grande chute
d'enthalpie possible.
Enthalpie
0°C
t 1 = 51
3300
ΔH réel
r
ba
ΔH théorique
ar
21
3200
4b
10
3100
t2 réel
3000
t2 théorique
2900
C o ur b e d e
s a t u ra
ti o n
D T 2072 A
Entropie
On relève H1 :
H2 th :
Hth = H1 – H2 th :
Pour cette chute d'enthalpie, combien faudrait-il de tonnes/heure de vapeur pour fournir la puissance
de 9630 kW ?
Sachant que :
Hth x Qm Hth x Qm
P= 3,6 ou P= 0,86
avec :
P en kW P en kW
H en kJ/kg H en kcal/kg
Qm en t/heure Qm en t/heure
00714_A_F © 2008 - IFP Training
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b - Évolution réelle
Une turbine réelle n’est pas parfaite. En effet plusieurs facteurs conduisent à une perte d’efficacité de
la vapeur. On peut citer :
Le rendement des turbines à vapeur dépend de l'importance relative des pertes (fuites internes en
particulier) vis-à-vis de la puissance développée ainsi que de la qualité technologique de réalisation
liée au coût de la machine. Il est donc délicat d'estimer a priori le rendement d'une turbine.
Ces rendements correspondent à la valeur maximale donc à la puissance nominale de la turbine. Ils
diminuent plus ou moins rapidement au fur et à mesure que l’on s’éloigne de ces conditions.
Le rendement représente l’énergie réellement utilisée par la vapeur (en négligeant les pertes
mécaniques).
Hréel
i = H
théorique
La pression d’échappement est imposée par le réseau et donc n’est pas modifiée entre les conditions
théoriques et les conditions réelles.
La température d’échappement s’élève au fur et à mesure que le rendement baisse soit par
dégradation de pièces internes (usure) soit par modification des conditions de marche (vitesse,
puissance, …).
Application
Hréel =
Qm =
• 1 kcal = 4,1855 kJ
kJ/kg
Enthalpie
kcal/kg
• 1 bar = 1,0197 kg/cm2
12
Entropie
D TH 1094 A
13
Régulateur de vitesse
Speed governor
Butée à patins
Garniture d'étanchéité à labyrinthe
Tilting pad trust bearing
Labyrinth seal
Corps de turbine
Turbine casing
Dispositif de survitesse
Overspeed trip device
Tubulure d'échappement
D T 1397 A
Exhaust piping
Collet de butée Palier
Thrust collar Bearing
Le corps doit également pouvoir se dilater sans résistance des points de fixation sur le châssis ce qui
impose des systèmes de fixation spécifique permettant cette dilatation.
Le corps de la turbine reçoit la ou les tuyères montées individuellement ou groupées sur les
diaphragmes.
• La tuyère convergente-divergente
∅ du col dc
D T 1317 A
L L = 1,5 dc
Les pertes de charge y sont assez élevées en raison notamment d’ondes de choc dues à la vitesse
supersonique de la vapeur.
Tore d'alimentation
Redresseur Redresseur
Chambre Tuyère
d'inversion
Tuyère
d'injection
Roue
D T 1321 A
Roue en action
D T 1074 A
Sur les turbines de grande puissance, le débit de vapeur est tel qu’il faut concevoir l’admission avec de
nombreuses tuyères. Dans ce cas un tore reçoit la vapeur haute pression et la répartit dans les blocs
de tuyère.
D T 1318 A
Dans l’exemple ci-dessous on voit une alimentation de la vapeur sur 3 blocs-tuyères disposés sur le
dernier corps supérieur.
Bloc de
D T 1320 A
D T 1319 A
Secteur d'injection
partielle tuyéres
Les autres détentes se produisent dans des tuyères disposées dans des diaphragmes. La différence
de pression de part et d’autre du diaphragme impose pour éviter une perte de rendement qu’une
étanchéité efficace soit réalisée au passage de l’arbre.
D T 1322 A
Partie de centrage
sur le corps de turbine
Logement de
l'étanchéité
interne
Aubage redresseur
(tuyères)
2- LE ROTOR
Il est constitué d’un arbre sur lequel sont montés des ailettes ou des disques ailettés.
Sur les petites turbines et les turbines à étage de pression, les ailettes sont montées sur un ou
plusieurs disques.
Pièce inter
aubage
Aubage
Pièce de
blocage
D T 1324 A
Il est constitué d’un arbre cylindrique et d’un certain nombre de disque de diamètre croissant.
Il est constitué d'un arbre cylindrique et d'un certain nombre de disque de diamètre croissant. Ces
disques peuvent être rapporter sur l'axe du rotor par frettage avec un clavetage éventuel, ou parvenir,
lors de la réalisation de l'ébauche du rotor, directement de l'opération de forge par repoussage . Les
ailettes sont fixées à l'extrémité des disques.
Étage d'admission
et de réglage Collet de butée
D T 1333 A
Palier Accouplement
Palier
Les rotors des turbines à réaction sont en forme de tronc de cône appelés tambour. Ils peuvent être
massifs sur les petites machines, donc très lourds et sensibles aux problèmes de balourd. Dans les
machines de dimensions moyennes et très importantes, ils sont alors composés d'éléments obtenus
par forgeage et usinage, puis assemblés par soudure.
Étage réglage
à action Vireur
Auba
ge à
Tambour réact
ion
d'équilibrage
Les ailettes de taille importante sont généralement fixées sur les disques ou les tambours par les
techniques suivantes.
Rivets
de fixation
D T 1327 A
D T 1325 A
D T 1326 A
Fixation pied de sapin
3- LES ÉTANCHÉITÉS
Leur objet est de limiter les fuites de vapeur qui se produisent d'une région de la turbine où la pression
est élevée vers une zone où la pression est moindre. Ces fuites peuvent se produire :
- entre les étages d'une turbine à action au passage du rotor, au travers du diaphragme dans
les turbines à étages de pression
- à l'extrémité des aubages à réaction, sur les aubages fixes et les aubages mobiles
- au tambour d'équilibrage
- au passage de sortie du rotor au travers de l'enveloppe du corps.
Le débit de fuite est fonction de la section de passage de part et d'autre du dispositif d'étanchéité, et
non du débit actif de vapeur de la turbine. Son importance relative est donc plus élevée pour les
petites turbines que pour les grosses.
Arbre Arbre
D T 743 A
Bourres
Portée éventuellement
chemisée
D T 1337 C
Plus le jeu entre les léchettes et la cannelure est faible, plus le tourbillonnement est efficace. La
section minimum de passage au niveau du jeu résiduel, est imposée par des considérations de
construction (jeu au palier, flèche du rotor, dilatation).
Ressort
de pousée
Tige d'arrêt
D T 1342 A
Rotor
Elles sont utilisées principalement en étanchéité d'extrémité de sortie du rotor et sur des petites
turbines à basse vitesse (< 4000 tr/min).
Les garnitures à anneaux de carbone limitent la sortie de vapeur grâce au jeu très faible avec l’arbre.
Ressort Bague d'écartement
Jeu (récupération des buées) Bague d'appui
Plaque clavette
empêchant la rotation
Anneau
en 3 parties à
coupes radiales
Fuite
D T 1339 B
Ressort
D T 1338 A
Les anneaux sont réalisés à l'aide de plusieurs segments (en général trois) maintenus entre eux par
un ressort hélicoïdal le plus souvent, quelquefois par un ressort circulaire. Afin d'éviter la rotation de
l'anneau avec le rotor, un ergot immobilise l'anneau par rapport au corps de la turbine, en général au
niveau du plan de joint.
Il faut éviter la fuite d'une certaine quantité de vapeur le long du rotor, au passage du corps. Cette
vapeur risque alors de venir en contact avec l'huile de lubrification au niveau du palier et de favoriser
alors son oxydation. Dans les turbines à condensation il faut absolument éviter l’introduction d’air dans
la turbine.
La vapeur fuyarde est souvent récupérée dans des chambres de l'espace annulaire des garnitures
extérieures.
Vers échappement
Vanne Vanne
détendeur déverseur
Cheminée 1 Cheminée
3
des buées des buées
2 2
PI PI
PI PI
D T 1343 A
Circuit inexistant ou sortie vers circuit vapeur BP
ou sortie vers condenseurs des buées
vers atmosphère ou vers condenseur de buées
pour turbine à condensation régulation de pression :
- injection de vapeur au démarrage (vanne détendeur)
- échappement de vapeur en marche (vanne déverseur)
IV - ÉLÉMENTS D’EXPLOITATION
1- DÉMARRAGE
a - Température
Une turbine est étudiée pour fonctionner avec la vapeur. Si de l’eau (condensation de la vapeur) arrive
sur les ailettes à la vitesse de la vapeur, il y a un très grand risque de destruction d’ailette, voire de la
butée ou même des systèmes d’étanchéité. Pour éviter tout risque de condensation, il est absolument
impératif que la turbine soit correctement réchauffée avant d’être démarrée.
Ce réchauffage est généralement assuré par un débit de vapeur, limité pour empêcher la rotation de la
turbine, à travers une vanne bipassant la vanne d’isolement du réseau d’admission et qui s’évacue soit
vers une cheminée à l’échappement soit vers un réseau BP et dont l’eau de condensation est évacuée
par des purgeurs.
Atm
Atm
1
Réseau
Réseau BP
vapeur
3
HP
2 4
Machine
D T 1423 A
entraînée
b - Vitesse de rotation
Une turbine ne doit pas tourner au-delà d’une vitesse maximale sinon des éléments en rotation
risquent de se casser : masselottes du régulateur, ailettes, …
Cette vitesse maximale est sécurisée par un système dit de survitesse dont le rôle est d’arrêter la
turbine par une vanne d’arrêt rapide qui ferme l’arrivée de la vapeur.
La turbine peut également avoir une vitesse limitée en basse vitesse notamment sur les grosses
turbines dans la zone de vitesse critique.
Sur les petites turbines ou celles fonctionnant en-dessous de leur vitesse critique, l’ouverture de la
vanne d’isolement vapeur lance la turbine jusqu’à ce que le régulateur contrôle la vitesse.
Sur de plus grosses machines, le régulateur de vitesse n’étant opérationnel qu’à partir d’une
certaine vitesse supérieure à la vitesse critique, la montée en vitesse s’effectue en général en 3
phases :
Ces variations de vitesse sont contrôlées par l’ouverture de la vanne d’admission du réseau vapeur
soit par l’opérateur soit par un automate qui impose des rampes d’accélération et des temps de
maintien.
2- RÉGULATION DE LA VITESSE
Les systèmes de régulation appliqués aux turbines à vapeur sont très variés. Ils dépendent
principalement du type et du rôle de la machine entraînée et également de fonction de la turbine.
Sommairement on peut distinguer deux cas principaux :
Le schéma ci-dessous présente les appareils qui constituent une boucle de régulation de vitesse.
Capteur de T Compressseur
vitesse ou pompe
Admission
D T 1420 A
Consigne
de vitesse
Régulation de vitesse
Le capteur de vitesse mesure la vitesse. Cette mesure est transmise au régulateur qui reçoit
également une consigne de vitesse. Le régulateur compare alors mesure et consigne puis, en fonction
de l’écart éventuel entre ces deux valeurs, agit sur la position des soupapes d’admission de vapeur par
l’intermédiaire d’un servomoteur.
00714_A_F © 2008 - IFP Training
23
Aspiration
Refoulement
Capteur de mesure
T K (pression où débit)
Admission
Echappement
D T 1421 A
Consigne
Régulateur
(pression ou débit)
(pression
ou débit)
Dans ce cas l’alternateur débite dans le réseau électrique l’énergie fournie par la turbine qui dépend du
débit de vapeur demandé. Ici la régulation doit maintenir à la fois la vitesse de rotation (synchronisme
avec le réseau électrique) et la pression du réseau vapeur. On obtient une boucle de régulation qui
peut être la suivante :
Capteur T G
de vitesse
Consigne Régulateur
de vitesse de vitesse
Capteur
de pression
D T 1422 A
Consigne Régulateur
de pression de pression