L'Information Grammaticale

Où puiser en lexicologie du moyen français ?

Robert Martin

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Martin Robert. Où puiser en lexicologie du moyen français ?. In: L'Information Grammaticale, N. 86, 2000. pp. 53-56.

doi : 10.3406/igram.2000.2758

http://www.persee.fr/doc/igram_0222-9838_2000_num_86_1_2758

Document généré le 16/10/2015

 OU PUISER
EN LEXICOLOGIE DU MOYEN FRANÇAIS?
Comme on sait, il n'existe pas encore de dictionnaire
spécifiquement dédié au moyen français. Cette lacune lexico-
graphique devrait être comblée dans la décennie à venir :
le Dictionnaire du Moyen Français (DMF) qui s'élabore à
l'Institut national de la langue française (INaLF, Nancy) est
en effet en bonne voie : la documentation est prête, le
système informatique (à peu près) en place et la rédaction
va bon train (actuellement - en août 1999 - on en est à la
moitié de la lettre D, et l'ensemble, si le rythme se maintient,
sera terminé en 2008). Le DMF sera d'emblée un
dictionnaire informatisée) : toutes les informations y sont
rigoureusement codées, en sorte que tous les avantages du
dictionnaire électronique seront d'emblée offertes à la
consultation. Mais c'est là, hélas, que le bât blesse : la mise en
forme des données, un travail considérable, prend du retard
sur la rédaction, à telle enseigne que la publication (d'abord
sous format électronique et à la fin seulement sur le support
traditionnel du papier) s'étendra inévitablement bien au delà
de la date prévisible d'achèvement de la rédaction. Une
chose est tout de même acquise : la lettre A (c'est-à-dire le
premier dixième) devrait être prête d'ici un an. Une fois le
système informatique bien rôdé, le reste devrait suivre dans
des conditions satisfaisantes.
Faute de l'ouvrage d'ampleur encore attendu, il ne paraîtra
pas inutile que le présent fascicule consacré au moyen
français apporte quelques orientations sur les sources lexicales
auxquelles on peut actuellement accéder. Elles seront
groupées sous deux rubriques :
- les sources lexicographiques (dictionnaires d'ancien
français; dictionnaires étymologiques; dictionnaires
techniques; dictionnaires de locutions ou de proverbes;
lexiques d'uvres, d'auteurs ou de genres) ;
- les glossaires d'éditions critiques et les sources diverses.
I. LES SOURCES LEXICOGRAPHIQUES
A. Dictionnaires d'ancien français
1 . Le Tobler-Lommatzsch ( T-L) va rarement au delà de 1 330
(date initiale du moyen français retenue dans le DMF). On
1 Cf. « Perspectives en lexicographie informatisée. L'expérience du
DMF», In Mémoires de la Société de linguistique de Pans, nouv. série, t. VII,
.
1 999, 51 -71 (avec un article témoin abréger), 961 -982. « Le Dictionnaire du
:
Moyen Français», Académie des Inscriptions et Belles- Lettres. Comptes
:
rendus des séances de l'année 1998 (avec un article témoin allumer).
:
L'Information grammaticale n° 86, juin 2000
Robert MARTIN
y trouve cependant des attestations relativement nombreuses
et toujours parfaitement interprétées) (2) prises à :
(c. 1328-1342) Renartle Contrefait (T-L : éd. Tarbé, Reims, 1851
DMF: éd. Raynaud-Lemaître, Paris, 1914), sigle du T-L : Ren.
;
Contref.
(c. 1330-1331) Guillaume Digulleville, Pèlerinage de vie humaine
(éd. J.-J. Stùrzinger, Londres, 1893), sigle : Peler. V
(c. 1350) Baudouin de Sebourc (éd. L.N. Boca, Valenciennes,
1841), sigle : BSeb
(c. 1370-1407) Eustache Deschamps, uvres (éd. Queux de
St-Hilaire et G. Raynaud, Paris, 1894-1901), sigle EDesch.
:
(a. 1376) Jean Le Fèvre, La Vieille (éd. Cocheris, Paris, 1861),
sigle Vieille
:
(c 1 380) Jean Le Fèvre, Les Lamentations de Matheolus (éd.
Van Hamel, t. 1, Paris, 1982), sigle : Lefèvre Lament.
(c. 1 380-1 387) Jean Le Fèvre, Livre de Leesce (éd. Van Hamel,
t. 2, Paris, 1905), sigle Lefèvre Lament.
:
(c. 1392-1394) Le Ménagier de Paris (dans l'anc. éd. (3) de la
Soc. des Bibliophiles, Paris, 1846).
D'assez nombreux textes (même du xve s.) figurent par
ailleurs dans la bibliographie (4), mais les traces dans le
dictionnaire n'en sont que sporadiques.
2. Le Dictionnaire de Godefroy (GD) - et son Complément
(GDC) -, par ses 10 volumes, reste - et de très loin - la
source lexicographique la plus importante du moyen
français. L'expérience du DMF fait apprécier plus encore
l'ampleur tout à fait exceptionnelle de la documentation : en dépit
d'un corpus appréciable, souvent le DMF ne parvient pas à
égaler le GD. C'est que Godefroy a lu un nombre
gigantesque de manuscrits, littéraires et plus encore non
littéraires, pour beaucoup restés inédits.
2. Les sigles sont ceux du T-L.
3. Cf. infra II A.
4. Voir entre autres les sigles suivants : t. I Ane. Th. frç., Brun de la
Mont, Cent Nouv. Nouv., Chan. duXVes., Ch. cygne R, Chr. Pis., Chron.
:
norm., Froiss. Chr., Froiss. P, Geste Liège, J. Bruyant, Jehan de Saintré,
Machaut Voir Dit, Mir. ND, Myst. Pass. Greb., Oliv. de la Marche, Quinze
Joyes, Villon; t. Il : Dame Lycorne, Pass. Pal. Fr.; t. Ill Bérinus, Man. de
lang. G, Modus; t. IV : Jehan dIMote Voie d'Enfer, NOresme Eth, NOresme
:
Livre du ciel; t. V Christ. Pis. Mut. Fort., Meliador, Oresme Livre Yconom. ;
t. VII : Froissart Espin. amour.; t. VIII Christ, de Pisan Policie, Christ, de
Pisan Psaumes, Comte d'Artois2; t. X Froissart Chron. I, Phebus, Tristan
: :
de Nanteuil.
53
Cela dit, les faiblesses de GD et de GDC sont elles aussi
en grand nombre
:
- E. Lommatzsch voit en Godefroy un « lexicographe zélé,
mais sans formation philologique » (5) et la critique n'a pas
manqué de relever des lectures erronées, le traitement
d'un même vocable en plusieurs endroits (sans
commentaire ni renvoi), la confusion sous une même entrée de
vocables distincts (6). Il s'y ajoute inévitablement que les
éditions utilisées par Godefroy ont beaucoup vieilli : de
très nombreux passages sont donc à vérifier dans les
éditions critiques postérieurement publiées.
- L'analyse linguistique est elle aussi déficiente : trop
souvent les exemples s'accumulent sous des rubriques
indifférenciées, les constructions sont presque toujours
ignorées, les locutions rarement élucidées. Le choix qui
a consisté, au départ, à séparer d'un côté les mots et
sens disparus (matière de GD) et de l'autre ceux qui ont
survécu (matière de GDC) exclut d'emblée toute vision
cohérente et condamne à l'émiettement. Impossible de
surcroît d'emboîter les articles de GDet GDC(J) les
:
structures ne se recouvrent presque jamais. Décidément,
Godefroy n'avait pas l'esprit de synthèse.
Aujourd'hui, l'ouvrage est centenaire (8) : sa technique est
d'un autre âge ; mais sa richesse exemplaire reste inégalée.
B. Dictionnaires étymologiques
1 . Le Franzôsisches Etymologisches Wôrterbuch de
W.v. Wartburg (FEW) classe ses matériaux sous les étymons
appropriés : son principal intérêt est donc de situer le
vocabulaire du moyen français dans une perspective historique.
Les données viennent de GD, des Historiques de Littré,
parfois du T-L (les deux ouvrages se sont élaborés
parallèlement ; tantôt le FEWdevance le T-L; tantôt c'est l'inverse)
mais le FEW renvoie aussi à des lexiques et à des glos-
;
saires d'éditions (ainsi, pour Gaston Phébus, pour
Chastellain, pour Molinet...). Les meilleurs volumes, pour
le moyen français comme pour le reste, sont les plus récents,
les volumes d'étymons germaniques (XV à XVII), et surtout
les volumes XXIV et XXV, refonte de la lettre A; les moins
bons sont les plus anciens (9), la lettre la plus défavorisée
étant la lettre B (qu'il faudrait absolument refaire sur le modèle
5. T-L, 1 1, Introduction, p. V «der fleissige, aber philologisch unges-
chulte Verfasser».
:
6. Voici quelques exemples pris dans la tranche alphabétique
DEF-/DESF- défiler II, 461b l'ex. de Fouill. appartient à desfiler(cf. GDC
IX, 336a, le dernier ex. cité) sous defmer, sont regroupés des ex. d'un verbe
:
defineri (FEW III, 558a fmire) et defined (FEW III, 30a defmiré) pourquoi
;
enregistrer séparément defmementet defmiment, alors que définir manque
:
dans GD et dans GDC ? defloter(FEWX\/-2, 1 49a *flot-) contient aussi des
ex. qui devraient aller sous un verbe desfloter(FEWXV-2, 151a floti) defra-
:
per'et defrâper2 se rapportent tous deux à FEW III, 763b trap-; la dernière
:
;
citation sous defroer(\\, 468c) devrait aller sous un verbe defro'iier (T-L II,
:
1299 s.v. defrôereX defrouer) l'ex. de Guill. Digull. traduit par «sich
abscheuern » dans T-L II, 1299 est lu (à tort?) deffnm /er/dans GD II, 460b
;
(«se détruire»); desfergier1 et desfergier2 peuvent aller sous une seule
entrée (FEW III, 469a ferrea) defiable et desfiable ne sont qu'un seul mot
(FEW III, 500a :*fidare).
:
7. Généralement enregistrés sous des graphies différentes,
paradoxalement vieillies dans GDC. P. ex. GDa défaut, GDC défait. Pourquoi deses-
pe/r pour desespoir ds GDC?
8. Le volume X, posthume, date de 1902; Godefroy est mort en 1897.
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des vol. XXIV et XXV). Le FEW est d'un maniement
difficile : faute d'index (ceux qu'on trouve volume par volume
sont très lacunaires), il faut connaître l'étymon pour
accéder à l'information ; la rédaction est en allemand, sauf dans
les vol. XXIV et XXV; les références sont allusives, p. ex.
les mentions de Chastellain signifient que l'information est
puisée dans le Lexique de K. Heilemann ; les mentions de
Molinet que l'exemple est dans GD, ou bien dans une édition
ou étude de N. Dupire; il y a beaucoup d'implicite dans le
FEW. Mais il est tout à fait indispensable de s'y reporter : le
vocabulaire y est magistralement éclairé dans sa dimension
diachronique; en même temps, le FEW informe sur l'aire
régionale des vocables qu'il enregistre (le rapprochement
avec les dialectes modernes étant souvent très instructif).
2. Le Dictionnaire étymologique de l'ancien français (DEAF),
élaboré à Heidelberg, regroupe dérivés et composés sous
le mot souche de l'ancien français 0°); il prend en compte
quelque 225 textes de moyen français. Son intérêt réside
avant toute chose dans la critique philologique sur laquelle
il se fonde. Très souvent GDet GDC, parfois T-L (et le FEW
quand il en accepte les données) sont pertinemment
corrigés. Mais ce dictionnaire, dont le premier fascicule remonte
à 1971, ne couvre encore que la lettre G (première lettre
traitée) et la moitié de H.
C. Dictionnaires techniques
À côté d'ouvrages anciens, mais toujours utiles, comme le
Glossaire archéologique du Moyen Âge et de la Renaissance
de V. Gay (2 vol., Paris, 1887/1928), le Dictionnaire de
l'ameublement 6e H. Havard (4 vol., 1887-1890) ou le
Glossaire nautique de A. Jal(Paris, 1 848 Nouveau
;
glossaire nautique, en cours depuis 1970, actuellement lettre L),
on citera deux dictionnaires récents, particulièrement
importants :
Y. Coûtant, Terminologie du moulin médiéval dans le comté de
Flandre, Tongeren-Liège, 1 994.
J. Fenis, Trésor du langage des galères, 3 vol., Tubingen, 1 995.
D. Dictionnaires de locutions ou de proverbes
En 1991 est paru le Dictionnaire des locutions en moyen
français (Montréal, Ceres) de G. Di Stefano : en dépit de
quelques faiblesses techniques (délimitation chronologique
floue, définitions parfois absentes, classement sémantique
déficient), cet ouvrage représente un apport considérable
par l'abondance de ses matériaux et, de manière générale,
par la justesse de ses interprétations. Ni le GD, ni le T-L ne
font aux séquences figées la place qui leur revient; G. Di
Stefano s'est courageusement attaqué à l'aspect le plus
difficile de la lexicographie médiévale : son dictionnaire pose
des jalons de très grande importance.
9. Les premiers volumes n'utilisent pas directement GD et GDC, mais
ne citent que les mots qui figurent dans {'Abrégé de J. Bonnard et A. Salmon
(1901).
10. Ainsi, sous hardi 'figurent hardïece, hardement, hardité, hardïance,
agr\.*hardie, pic. hardius, * hardivement, agn. hardivesse, hardir, ahardir, mfr.
ahardier, enhardir, enhardier, enhardement, enhardissement, eshardir, eshar-
dier, rehardir, mfr. rehardier, renhardir, folhardi, folhardement, folhardiece,
agn. folhardie.
Cet ouvrage peut être complété par Middle French Proverbs,
sentences and proverbial phrases de J.W. Hassell (Toronto,
1 982) : les proverbes n'y sont pas interprétés, mais les
matériaux, abondants, sont pertinemment classés.
E. Lexiques d'uvres, d'auteur de genres
Pour certains auteurs (ou certaines uvres), on dispose de
Lexiques complets (sinon en occurrences, du moins en
vocables). Ainsi pour Eustache Deschamp (éd. G. Raynaud,
t. 10, Paris, 1901, 1-130), pour Charles d'Orléans (Daniel
Poirion, Le Lexique de Charles d'Orléans dans les Ballades,
Genève, 1967), pour Jean Mielot (Annemarie Heinz, Der
Wortschatz des Jean Miélot, Vienne, 1964), pour Georges
Chastellain (Kurt Heilemann, Der Wortschatz von Georges
Chastellain nach seiner Chronik, Grimma, 1937)(11). Jean
Froissart bénéficie des travaux bien connus de
J. PicocheO2) : Le vocabulaire psychologique dans les
Chroniques de Froissart, vol. I (Paris, Klincksieck, 1976);
Le vocabulaire psychologique dans les Chroniques de
Froissart : le plaisir et la douleur (Amiens, 1 984).
Depuis peu, on peut accéder aussi à un ensemble de
Lexiques préalables du DMF, dans une collection de
«Matériaux pour le Dictionnaire du Moyen Français »(13).
Cinq de ces Lexiques sont à présent publiés :
Joël Blanchard, Michel Quereuil, Lexique de Christine de Pizan
(1999)
Roger Dubuis, Lexique des Cent nouvelles nouvelles (1996)
Danièle Jacquart, Claude Thomasset (avec la collab. de S. Bazin-
Tacchella, J.-P. Boudet, Th. Charmasson, J. Ducos, H. L'Huillier),
Lexique de la langue scientifique. Astrologie, Mathématiques,
Médecine... (1997)
Pierre Kunstmann, Lexique des Miracles Nostre Dame par
personnages (1 996)
Denis Lalande, Lexique de chroniqueurs français (xive s., début
du XVe s.) (1995)
D'autres sont prêts - ou quasiment prêts - pour la
publication :
Annie Bertin, Lexique d'Andrieu de la Vigne
Charles Brucker, Lexique de Nicole Oresme
Hiltrud Gerner, Lexique de la langue didactique
Noël Musso, Lexique de Guillaume de Machaut.
D'autres encore sont en bonne voie d'achèvement (14) :
Pierre Demarolle, Lexique d'Antoine de la Sale
Martine Moulin, Lexique de Georges Chastellain, Chronique,
Fragments du livre IV
11. Les glossaires de Burger (Villon) et de Cressot (Quinze joies de
mariage) sont devenus caducs par les éditions récentes. V. intra MA. Il convient
de citer en revanche (mais le texte est très mal édité), le Glossaire
philologique composé par A. Scheler à partir de l'éd. Borgnet/Bormans de la Geste
de Liège (Bruxelles, 1882).
12. Le glossaire de Scheler s'appuie sur l'éd, dépassée, de Kervin de
Lettenhove mais sa consultation reste utile. Pour l'éd. Diller du ms d'Amiens,
cf.t. V, Lexique (Genève, Droz, 1 998 ; utile par les références au texte, mais
;
qui se borne à des traductions sommaires).
1 3. Collection diffusée par la Librairie Klincksieck cf. aussi le site Internet
de l'INaLF.
;
L'Information grammaticale n° 86, juin 2000
Edmonde Papin, Lexique d'archives : chartes, comptes,
inventaires
Jean-Loup Ringenbach, Lexique des Mystères.
II. GLOSSAIRES D'EDITIONS CRITIQUES.
SOURCES DIVERSES
A. Glossaires d'éditions critiques
Durant la seconde moitié du xxe s., la connaissance du
moyen français a progressé essentiellement par l'apport
d'excellentes éditions critiques. La plupart de ces éditions
comportent un glossaire, dont la technique oscille entre deux
pôles :
- certains, minimalistes, enregistrent seulement les mots
difficiles, ceux qui demandent une glose; ils visent sans
plus l'intelligibilité du texte;
- d'autres, orientés vers les besoins de la lexicologie,
donnent du vocabulaire une vision globale, à la manière
d'un dictionnaire, et fournissent pour chaque vocable
l'ensemble des sens, des constructions, des tournures plus
ou moins figées que le texte permet d'illustrer.
En voici quelques-uns de la seconde espèce qui, par leur
richesse et leur pertinence, méritent plus particulièrement
d'être consultés :
Colart Mansion, Le Dialogue des créatures, éd. P. Ruelle,
Bruxelles, 1985.
P. Crapillet, Cur Deus, De arrha, éd. R. Bultot, G. Hasenohr,
Louvain, 1984.
Farces, Recueil de farces (1450-1550), éd. A. Tissier, Genève,
Droz (depuis 1986).
G. Fillastre, Le Traittié de Conseil, éd. H. Hàyrynen, Jyvàskylà,
1994.
Florent et Octavien, éd. N. Laborderie, Paris, Champion, 1991.
D. Foulechat, Le Policratique, éd. Ch. Brucker; I. I-III, Genève,
Droz, 1994; I. IV, Montréal, Ceres, 1987.
A. Gréban, Le Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, Bruxelles,
2 vol., 1965/1983.
Hugues Capet, éd. N. Laborderie, Paris, Champion, 1997.
Jean d'Outremeuse, Ly Myreur des histors, éd. A. Goosse,
Bruxelles, 1965.
Jourdain de Blaye en alexandrins, éd. T. Matsumura, Genève,
Droz, 1999 (2 vol.).
Martial d'Auvergne, Les Arrêts d'Amour, éd. J. Rychner, Paris,
Picard, 1951.
J. Molinet, Les Faicts et Dictz, éd. N. Dupire, Paris, 1936-1939.
Perceforest, éd. G. Roussineau (III, t. 1, Genève, Droz, 1988;
III, t. 2, 1991 ; III, t. 3, 1993; IV, 1987; II, t. 1, 1999).
Ponthus et Sidoine, éd. M.-C. de Crécy, Genève, Droz, 1997.
14. Autres travaux en cours Nelly Andneux, Lexique de l'épopée tardive;
Teddy Arnavielle, Lexique de Commynes; Bernard Combettes, Lexique de
:
Juvénal des Ursins; Hildegard Klôden, Lexique d'Alain Chartier; Simone
Monsonego, Lexique de la littérature narrative (xve s.); Jacqueline Picoche,
Lexique de Froissart (Chroniques); Béatrice Stumpf, Lexique de lettres; Alain
Surdel, Lexique des récits de voyage. En dehors de la collection des
« Matériaux», on peut signaler deux autres travaux en très bonne voie
Claude Buridant, Lexique de Jean Lefèvre Saint-Remy; Marie-Jane Pinvidic,
:
Lexique de la Fleur des batailles Doolin de Maience (éd. Vérard, 1501).
55
 Les Quinze Joyes de mariage, éd. J. Rychner, Genève, Droz,
1963.
Villon, éd. J. Rychner, A. Henry, Genève, Droz, 1974-1985 (Index
des mots).
Certains domaines techniques bénéficient aussi d'éditions
soignées, assorties d'utiles glossaires. Ainsi le domaine de
la cuisine et de l'économie domestique :
Chiquart, Du fait de cuisine, éd. T. Scully, Vallesia, t. 40, 1985.
Le Ménagierde Paris, éd. G.E. Brereton et J.-M. Ferrier, Oxford,
1981.
Ou bien le domaine de la chasse :
Henri Ferr., Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 2 vol., Paris, 1932.
Gaston Phebus, Livre de chasse, éd. G. Tilander, Karlshamm,
1971.
B. Sources diverses
Les sources complémentaires sont en si grand nombre qu'il
est impossible d'en donner ici une vue même sommaire. On
sait qu'une revue est consacrée spécifiquement au moyen
français, Le Moyen Français, publié sous la dir. de G. Di
Stefano par les Editions Ceres à Montréal. La Rev. Ling.
Rom. porte aussi au moyen français une attention particu-
56 L'Information grammaticale n° 86, juin 2000
lière, notamment par les comptes rendus que Gilles Roques
consacre aux éditions de textes.
Des Colloques sont régulièrement dédiés au moyen
français. On trouvera dans les Actes de nombreuses
contributions consacrées au vocabulaire (15).
Enfin, si la place ne faisait pas défaut, il faudrait
mentionner ici les précieux index qui, alliant les mots et les choses,
accompagnent fréquemment les études encyclopédiques et
historiques.
Robert MARTIN
Paris IV-Sorbonne
15. Actes du Colloque de Metz (1976, éd. Robert Martin, Paris,
Klincksieck, 1978), de Bruxelles (1978, éd. Marc Wilmet), de Dusseldorf
(1980; éd. Peter Wunderli, G. Narr, 1982), d'Amsterdam (1982, éd. Anthonij
Dees, Rodopi, 1985), de Milan (1985 et 1988, éd. Sergio Cigada et Anna
Slerca; 3 vol. 1985; 3 vol. 1991), de Gand (1991 éd. Rika Van Deyck, ds
Trav. de Ling., t. 25, 1992 et ds Voxrom. t. 51, 1992), de Nancy (1994, éd.
;
Bernard Combettes et Simone Monsonégo, Didier-Erudition, 1 997). Les Actes
du Colloque de Strasbourg (1997, éd. C. Buridant) devraient paraître en 2000.