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REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
Tanindrazana – Fahafahana – Fandrosoana
Cette édition du bulletin système d’Alerte Précoce renferme les résultats du Pronostic Définitif
2010.
Pluviométrie
Cultures
Elevage
5
6
10b
55
33
22 66
44
7b1
7b1 7a1
7a1
7a17a2 1212
7a2 1 10b
0b
88 7a3
7a3 7070
a
10a10
1111
99
5858
11 7b2
7b2 1414 7171 7272 7474
5757
1313 73
73 77
55 5959
1515
7676 56b
56b
2222 7878 6161
82
82
16
16 7777 7979 56a
1919 8181 56a
8080 8383
11
77 6060
3939 6262
23
23 8484
1818 86 63b
63a
86
20
20 2121 4040
85
85 63a
63b
27
27 8787
2 26 6 4141 43 6464
2424 43
29a
29a 66
55
2525 6666
29b29b 42
42 4444
28
28 88
90
90
3030 6767
5151 89
45
45 5050
.2.2 5555 91
46
46 49a
49a 6868 6969
3232 49b
49b 5454
34a
34a 50.1a
50.1a
48
3131 4747 48
33
33 5353 Difficultés alimentaires
3535 Difficultés économiques sévères
5252 50. 1b
50.1b Difficultés économiques légères
34b34b 38
38
3636 37b
37b
37a
37a
Aide alimentaire
Depuis 1996, la Commission Européenne finance un Système d’Alerte Précoce du risque alimentaire (SAP). Ce Projet SAP
a été mis en œuvre par l’Agence Européenne pour le Développement et la Santé (AEDES) jusqu’en juin 2004.
Le Projet SAP a pour objectif d’éviter les crises alimentaires dans le Sud de Madagascar. Depuis décembre 2004, le SAP
a été intégré dans le Système d’Information Rurale et de Sécurité Alimentaire (SIRSA), également financé par la
Commission Européenne et mis en œuvre par AEDES. Le SIRSA a pour objectif la mise en place d’un système
d’information dans les 9 régions des provinces de Fianarantsoa et de Tuléar. Ce système prévoit de rassembler, élargir et
intégrer les différentes sources de données socio-économiques existantes (dont le SAP), tout en améliorant leur qualité.
Le SIRSA permettra donc d’une part d’augmenter l’accessibilité et la transparence de l’information, et d’autre part, de
renforcer les capacités d’analyse ex-ante et d’évolution d’impact, en appui aux autorités locales, régionales et nationales,
ainsi que les instances consultatives pour le pilotage des opérations de développement rural et de sécurité alimentaire.
Pour une durée estimée à deux ans à partir de Janvier 2009, le Gouvernement a confié le service de gestion du SAP au
Programme Alimentaire Mondial (PAM), sous la tutelle de l’Office National de Nutrition, et sur fonds de la Commission
Européenne,. Ainsi, le PAM, compte tenu de son expertise en analyse et cartographie de la vulnérabilité (VAM) et de sa
présence permanente dans le Sud de Madagascar (deux sous-bureaux et cinq antennes), va prendre la relève de la
coordination des activités de collecte et d’analyse des indicateurs d’alerte précoce.
1. INTRODUCTION
L’équilibre économique du million et demi Dans ce contexte, des crises alimentaires très
d’habitants du grand sud malgache est instable, sévères apparaissent régulièrement, se
dépendant principalement de l’agriculture et de transformant parfois en véritables famines.
l’élevage, dans une région caractérisée par un En reprenant les chiffres des récentes disettes, il
climat aride, de grandes variations annuelles de la s'avère que la famine n’intervient que lorsque la
pluviosité et une dégradation générale des pluviométrie de 2 années consécutives est
infrastructures. inférieure ou approche les 400 mm.
La méthode d’identification des populations est fois collectées, doivent être traitées. C’est cette
centrée sur la probabilité que ces dernières se étape qu’on appelle la validation. La fiabilité du
trouvent en situation d’insécurité alimentaire système repose principalement sur ces opérations
pendant la période de soudure. La base de validation.
d’investigation du SAP est la commune. La
méthodologie SAP s'appuie principalement sur une Un niveau de risque alimentaire est attribué à
comparaison de données conjoncturelles et chaque commune, à chaque étape de l’expertise, et
structurelles pour comprendre et interpréter le sens en fonction de toute une série d’indicateurs :
de l’évolution des indicateurs de suivi alimentaire,
toute situation inhabituelle méritant une attention
particulière. Les données brutes ou primaires, une
Le Pronostic Provisoire
Le Pronostic Provisoire est effectué au cours du mois L'objectif principal du Pronostic Provisoire est de
d'avril sur la base des questionnaires remplis par les donner aux autorités nationales, bailleurs de fonds,
observateurs des communes de novembre à mars. organismes internationaux et autres associations
Peu de cultures sont récoltées mais il est déjà possible responsables de la sécurité alimentaire, les premières
de se faire une idée de la situation de chaque recommandations chiffrées leur permettant de
commune. prendre suffisamment tôt les décisions nécessaires à
la mise en œuvre des éventuelles aides
recommandées.
Le Pronostic Définitif
Le Pronostic Définitif est effectué au cours du mois de récoltes, approvisionnement des marchés, évolution
juillet. Les questionnaires utilisés sont ceux d'avril à des prix, accessibilité des aliments de base.
juin. A cette occasion, le Pronostic Provisoire fait l'objet L'objectif principal du Pronostic Définitif est d'ajuster
d'une révision à la lumière des nouvelles données les chiffres du Pronostic Provisoire et de préciser le
disponibles : approche plus précise des prévisions de type d'interventions souhaitables.
Le Diagnostic
Le Diagnostic est effectué au cours du mois de chaque commune est analysée sur la base des
janvier. A cette occasion, l'évolution de la situation de questionnaires des mois de juillet à décembre et de
La population subit une chute très importante de ses l’accessibilité des aliments sera insuffisante.
revenus habituels au sortir d’une année difficile mais Finalement, la ration alimentaire minimum ne sera pas
elle pourra finalement s’adapter à cette situation. assurée et un changement inquiétant du régime
Une intensification exceptionnelle des activités alimentaire sera observé. Dans ce cas, une aide
rémunératrices est prévue, l’épargne sera totalement alimentaire doit être déclenchée, elle durera en
mobilisée et le capital sera de plus en plus entamé. moyenne 5 mois, et des dispositions d’assistance
Les départs d’hommes seront nettement intensifiés, devront être mises en place immédiatement après la
des départs de familles seront observées, sortie du pronostic définitif.
Depuis l’année dernière, un déficit hydrique est relevé superficie moindre (pas plus de 20% de la surface
dans toute la zone, et en particulier au nord et dans la cultivée habituellement).
région à haute potentialité rizicole. Voir en annexe le Par ailleurs, les passages du cyclone « Hubert » au
tableau de la pluviométrie cumulée de la zone SAP. mois de mars, et de la tempête tropicale « Joêl » au
La campagne agricole 2009-2010 n’a démarré mois de mai, ont donné l’occasion aux paysans,
effectivement qu’au mois de janvier dans la plupart des essentiellement dans les communes du Mahafaly et du
communes de la zone SAP, en raison du passage de littoral de l’Androy, de ressemer maïs, lentilles, et
la tempête tropicale « Fani ». Dans les quelques surtout cultures de contre-saison, comme la patate
communes qui ont pu, par exception, semer au mois douce et le maïs.
de novembre, les semis ont raté suite à l’insuffisance Le tableau ci-dessous donne le bilan global de la
et à l’irrégularité des précipitations enregistrées au campagne avec les résultats plus précis des cultures
cours des mois de décembre, janvier et février. Des de contre-saison.
dessèchements, léger à total, sont observés partout, et
en particulier des cultures de maïs, riz, niébé et Dans plusieurs localités de la zone, des passages
pastèque qui sont au stade de levée des feuilles, d’essaims et des infestations de larves de criquets
montaison, ou ramification, selon les cultures. Il est à migrateurs ont été signalés aux mois de mai et juin. Ils
signaler que, jusqu’à présent, le repiquage du riz n’a causent des dégâts importants dans les pâturages, et
pas été fait dans les toutes communes rizicoles, à faibles dans les cultures de canne à sucre. Des
l’exception de très rares communes et dans une chenilles frappent aussi les cultures en cours, excepté
le manioc dans le littoral de l’Androy et le Mahafaly.
Patate douce
District TM M MO B
Betioky - 10 5 -
Ampanihy - 15 1 -
Beloha - 6 - -
Tsihombe - 3 4 -
Ambovombe 2 6 6 4
Amboasary 1 6 8 -
Bekily 12 4 3 -
Fort-Dauphin - 2 2 -
Zone Total 15 52 29 4
SAP % 15 52 29 4
District de Ampanihy
La campagne agricole n’a démarré qu’au mois de importantes à très importantes sur les cultures ainsi
novembre pour certaines communes comme qu'une réduction des surfaces cultivées. La
Antaly, Ankilimivory, Ankilizato, Maniry, Ankilizato, production de maïs, niébé, et pastèques est donc
ou Amborompotsy. Le reste a commencé au plus jugée très mauvaise à mauvaise; celle du riz très
tard au mois de janvier, après le passage de la mauvaise; et celle des cultures de rente, comme
tempête tropicale « Fani ». l’arachide, la lentille, et la canne à sucre, de
mauvaise à très mauvaise. La production de
Rappelons que les semis qui ont été faits au mois racines est, quant à elle, jugée mauvaise dans
de novembre ont ratés suite à l’insuffisance et à l’ensemble de la zone, excepté dans les
l’irrégularité des précipitations enregistrées au communes du littoral où elle serait moyenne.
cours des mois de décembre, janvier et février. Des
dessèchements sont observés partout en allant du Par ailleurs, le manque de boutures s'est posé
léger au total, et particulièrement sur les cultures de presque partout, et surtout pour la culture de la
maïs, riz, niébé, et pastèque. Il est à signaler que, patate douce, confirmant ainsi la mauvaise
jusqu’à maintenant, le repiquage du riz n’a pas été production diagnostiquée l’année précédente. Les
fait dans les communes rizicoles. gens doivent donc les acheter au marché ou se
déplacer dans les communes voisines pour en
Par ailleurs, le passage du cyclone « Hubert », trouver. De ce phénomène résulte une réduction de
début mars, a permis aux paysans de ressemer la surface plantée. Elle se répercutera sur une
maïs, niébé, lentilles et cultures de contre saison, évolution à la hausse des prix des racines à la
surtout dans les communes du littoral. prochaine période de soudure, excepté à Androka.
En même temps, des criquets « locusta » ont été Enfin, en ce qui concerne la campagne pastorale,
observés dans les communes intermédiaires et l’embonpoint des troupeaux est jugé très mauvais
celles de la partie septentrionale de la zone. Ils ont dans l’ensemble de la zone comparé à l’année
causé des dégâts léger à grave, dans les cultures dernière comme à une année normale. C'est la
de riz, maïs et niébé de ces communes. conséquence du très mauvais état des pâturages et
Ainsi, l'insuffisance et l'irrégularité des des points d’eau. Une recrudescence de la pratique
précipitations, l’important retard sur le de transhumance2 a ainsi été remarquée cette
développement des cultures citées, et les dégâts année; de même que l’existence de pertes
dus aux criquets, ont causés des pertes jugées importantes de bétail dues à la sécheresse dans les
3000
2750
2500
2250
2000
1750
1500
1250
1000
750
500
250
0
oct-09 nov-09 déc-09 janv-10 févr-10 mars-10 avr-10 mai-10 juin-10
REGION DE L’ANDROY
District de Beloha
Suite à des conditions pluviométriques très Au final, la production vivrière de cycle court a
mauvaises, la campagne agricole principale n’a échoué. La production de manioc et de patate
pratiquement pas eu lieu dans toutes les douce est jugée mauvaise à très mauvaise à
communes du district. Marolinta et Behabobo. S’ajoute à cette
insuffisance de production, une épizootie qui
Le manioc, principale culture de la zone, a diminue fortement le stock de bétail.
beaucoup souffert du déficit pluviométrique, à
l’exception du manioc de cycle bi-annuel, appelé En conclusion, toutes les communes seront
localement donga ou fira-fototse. confrontées à des difficultés importantes à très
Des vents violents ont, par ailleurs, desséché, de importantes pendant la période de soudure.
manière avancée ou totale, toutes les cultures
vivrières principales de cycle court (maïs, niébé,
pastèque) et les cultures de rente (arachide et pluviométrie dans le dist. de Beloha (mm)
lentille). (stations : 29a, 030, 032 )
3000
2750
Ce n’est qu'avec le passage du cyclone Hubert 2500
2250
2000
que la zone a reçu des pluies utiles pour le 1750
1500
démarrage de la campagne. Des « re-semis » de 1250
1000
toutes les cultures vivrières ont été faits, mais une 750
500
250
rupture des pluies après le départ du cyclone a fait 0
souffrir cette deuxième tentative. Des lianes de oct-09 nov-09 déc-09 janv-10 févr-10 mars- avr-10 mai-10 juin-10
10
patate douce ont pu, par contre, être plantées
dans de bonnes conditions pluviométriques, les 3 stations normale cum 3 stations cum normale
problèmes sévères dus à la longue sécheresse
diminuent cependant fortement la surface cultivée.
`
Termes de l’échange chèvre contre maïs grain
District de Tsihombe
A l’instar de Beloha, toutes les communes ont
perdu la totalité de la production vivrière du cycle pluviométrie dans le dist. de Tsihombe (mm)
court. De même, la campagne agricole n’a débuté (stations : 034, 038 )
3000
qu'avec le passage cyclonique, et des problèmes 2750
2500
2250
sévères sur les lianes de patate douce ont été 2000
1750
rapporté. 1500
1250
1000
750
500
La présence de chenilles déformatrices dans 250
0
toutes les communes du district a été observé. La oct-09 nov-09 déc-09 janv-10 févr-10 mars- avr-10 mai-10 juin-10
10
production de manioc et de patate douce est jugée
mauvaise pour 3 communes à très mauvaise pour 2 stations normale cum 2 stations cum normale
4. S’ajoute à cette insuffisance de production, une
épizootie qui diminue fortement le stock de bétail.
Termes de l’échange chèvre contre maïs grain
En conclusion, toutes les communes seront
confrontées à des difficultés importantes à très Dist. de Tsihombe
importantes pendant la période de soudure.
2 009 2010
600
500
400
300
200
100
0
avr mai juin
District de Ambovombe-Androy
En dépit d'une interruption des pluies au mois de moins bonne pour le lamonty (flacourtia
mars, la campagne agricole 2009/2010 se déroule ramontchia).
correctement. Sur la bande littorale, les cultures en Finalement, comparé à celle de l’année dernière,
cours (manioc, dolique, patate douce) ont pu la campagne agricole 2009/2010 a été meilleure
continuer favorablement leur cycle de sur le littoral et plus mauvaise à très mauvaise
développement, au contraire du reste du district où ailleurs.
elles ont été victimes de l’absence de pluie.
District de Bekily
La campagne agricole principale a débuté dans
des conditions très mauvaises au mois de pluviométrie dans le dist. de Bekily (mm)
décembre 2009. Une interruption prolongée des (stations : 075, 078, 086)
pluies depuis janvier a entraîné un dessèchement 3000
2750
avancé ou total du premier semis. Le manioc, 2500
2250
2000
principale culture vivrière de la majorité des 1750
1500
communes, a été touché par cette insuffisance ou 1250
1000
absence de précipitations. On a observé des 750
500
récoltes précoces de manioc, jugées mauvaises, 250
0
depuis le mois de mars. oct-09 nov-09 déc-09 janv-10 févr-10 mars- avr-10 mai-10 juin-10
Le riz, et même le riz irrigué, deuxième culture 10
REGION DE L’ANOSY
District de Amboasary
La campagne agricole a démarré avec des pluies maïs, la plantation de patate douce et le repiquage
satisfaisantes en décembre 2009. L’interruption de du riz de saison principale dans la zone nord
ces pluies, et la présence de vents aux mois de rizicole. Malgré la motivation des cultivateurs pour
janvier et février 2010, a entraîné un entreprendre le repiquage, même très tardif, à la
dessèchement avancé, voir total, de toutes les fin du mois de mars, les productions ont été très
cultures vivrières principales à cycle court. Le mauvaises partout.
passage des pluies cycloniques « Hubert », au En général, le manioc qui est la principale culture,
mois de mars, a permis de pratiquer l’installation a beaucoup souffert du déficit pluviométrique.
des cultures de contre saison comme le semis de
Grâce à des pluies efficaces en décembre 2009, la La campagne de riz dans la zone intermédiaire
campagne agricole a pu démarrer avec les semis s’est déroulée normalement, sa production est
des cultures à cycle court. moyenne.
L’interruption des pluies dans l’ensemble de la La culture de manioc dans l’ensemble de la zone
zone, au mois de janvier 2010, a causé au maïs et est jugée mauvaise, excepté dans la commune
aux courges des pertes jugées moyennes à d’Andranobory où elle est très mauvaise.
importantes. En février, la zone littorale a bénéficié Enfin, concernant les cultures de rente, celle du
de pluies suffisantes. Les gens de la commune tabac est jugée mauvaise, celle du haricot à
d’Agnalapatsy en ont profité pour ressemer le maïs Ranopiso et Agnalapatsy est nulle ou très
de contre saison. mauvaise, et celles de la tomate, par contre, est
Des pluies plus régulières en mai et juin ont permis bonne dans l’ensemble de la zone.
la culture de la patate douce sur le littoral
(Agnalapatsy, Andranobory) et dans la zone En général, la campagne agricole 2009-2010 est
intermédiaire (Ranopiso, Ankariera) ; ces pluies jugée très mauvaise pour 2 communes
tardives n’ont cependant pas changé les (Agnalapatsy, Andranobory) et mauvaise pour 2
prévisions de production de patate douce, qui est communes (Ranopiso, Ankariera), par rapport à
estimée mauvaise à très mauvaise. une année normale.
Dans ces communes, la campagne agricole communes. Il en est de même dans les communes
n’a commencé qu’au mois de janvier, après le rizicoles, où le repiquage du riz, principale culture
passage de la tempête tropicale « Fani » ; le vivrière, n’a pas non plus encore été fait. En outre,
développement des cultures accuse donc un toutes les cultures ont souffert du manque d’eau,
important retard. Le semis des cultures de rente, enregistré au cours des mois de février et mars,
comme l’arachide, n’a pas été fait ; or, cette culture ainsi que des dégâts causés aux cultures de cycle
constitue la principale source de revenu de ces court par les criquets « Locusta ». Les productions
Dans ces communes, toutes les cultures, et cependant une portée limitée du fait d'un capital
notamment celles de cycle court, ont souffert du bétail déjà entamé, de la détérioration de
manque d’eau enregistré au cours des mois de l'embonpoint des troupeaux, et d'un prix bas à la
décembre, janvier et février. Leurs productions sont prochaine période de soudure. Des départs
mauvaises à très mauvaises, la disponibilité d’hommes et de familles sont déjà signalés avant la
alimentaire est largement inférieure à la normale. période de soudure. Le pouvoir d’achat sera
Les populations devront certainement intensifier toujours très faible vu l’évolution des prix des
leurs activités complémentaires (artisanat, racines, aliment de soudure. En outre, ces
commerce, revenu d’émigration, l’exploitation communes ont déjà connu de grandes difficultés au
forestière, ..) et vendre du bétail. Ces ventes auront cours de soudure de l’année passée.
Les travaux de recherches et d'analyses présentés difficulté alimentaire aigües, difficulté alimentaire,
ci-dessus ont permis d'établir une classification difficulté alimentaire localisée, difficulté économique
détaillée des communes intégrant les sévère, difficulté économique légère, rien à
méthodologies nouvelles utilisées par le SAP. Les signaler.
communes sont classées en six catégories:
District N° Commune en DS
Ampanihy 28 Androka
Tsihombe 36 Marovato
37a Faux-Cap
37b Anjampaly
38 Antaritarika
Ambovombe 44 Ambohimalaza
45 Marovato-Befeno
46 Sihanamaro
48 Ambonaivo
49a Ambanisarika
Amboasary 56a Marotsiraka
56b Tomboarivo
60 Maromby
61 Esira
Bekily 70 Maroviro
72 Ambatosola
73 Tanambao-Tsirandrany
74 Vohimanga
76a Ankaranabo-Nord
84 Beteza
Fort-Dauphin 89 Andranobory
90 Analapatsy
District N° Commune en DL
Ambovombe 47 Ambondro
50.1a Ambovombe-Sud
50.1b Tsimananada
50.2 Ambovombe-Nord
54 Maroalomainty
Amboasary 57 Tsivory
62 Manevy
67 Amboasary-Sud
Bekily 87 Bevitiky
Fort-Dauphin 91 Ranopiso
92 Ankariera
District RAS
Betioky 02 Tameantsoa
03 Antohabato
04 Beavoha
05 Tanambao-Haut
06 Belamoty
Ambovombe 49b Agnalamary
51 Ankilikira
55 Maroalopoty
Amboasary 58 Elonty
66 Behara
68 Sampona
55
33
22 66
44
7b1
7b1 7a1
7a1
7a1 7a2
7a2 10b 12
12
10b
88 7a3
7a3 a 70
70
11 10a0
11 1
99
58
58
11 7b2
7b2 14
14 71 72
71 72 74
74
57
57
13
13 73
73 75
15
15 75 59
76
76 78 56b
22 56b 61
22 78 82 61
16 82
16 77
77 79
79 81 56a
56a
19
19 81
80
80 83
17 83 60
60
17 39 62
62
23
23 84 39 63b
18
18 86 63a
86
20 21
21 40
40
20
85
85 63a
63b
27
27 87
87
2266 41
41 43 64
64
2424 43
29a
29a 65
65
25
25 66
66
29b
29b 42
28 44 88
28 90
90
30
30 67
51 67 89
45 50.2 5155 91
46 50.2 5568 69
49b49a 68 69
32
32 54
34a 54
34a 48 50.1a
50.1a
33
31
31 47
47 53
53
Difficultés alimentaires Aigües
33 35
35
50.1b
34b
34b
34b
5
38 52
50.1b Difficultés alimentaires
4
36 37a 37b Difficultés alimentaires localisées
Difficultés économiques sévères
Difficultés économiques légères
Rien à signaler
1. Relatives à l’agro-écologie
• Intensifier les activités relatives à la protection des sols contre l’érosion (embocagement, fixation
des dunes).
• Orienter les activités de reboisement vers l’embocagement des parcelles plutôt que sur des
cordons d’arbres.
• Vulgariser l’utilisation d’arbres et arbustes brise-vents à croissance rapide en utilisant des variétés
pérennes ou pluriannuelles testées avec succès (ex: Acacia auriculoformis).
• Utiliser des couvertures végétales mortes (maintien des résidus de récoltes sur les parcelles)
• Utiliser des couvertures végétales vivantes, testées positivement, et qui assurent, à la fois, une
protection contre l’évapo-transpiration et une amélioration de la fertilité.(ex : konoke, cajanus….).
• Promouvoir et vulgariser l’usage du compost.
• Faire un travail de centralisation sur l’Agro-écologie dans le sud : capitalisation des expériences
(succès et échecs), recensement des compétences des différents intervenants...
• Ne pas faire de VCT sur des activités non confirmées par l’expérimentation dans le contexte local.
• Eviter d'utiliser des techniques non maîtrisées, en particulier dans le cadre des VCT. (ex : risque
d’échaudage des semences avec des composts qui n’ont pas suffisamment travaillé)
Une carte pédoclimatique simplifiée, agrée par le groupe sectoriel agriculture, a permis de recenser les types
conseillés de semence en fonction de la zone et de l'objectif recherché. Les tableaux suivants transcrivent ces
informations.
Cultures/Variétés à cycles courts recommandés pour des récoltes rapides permettant d’écourter la période de
soudure en fonction de la pluviométrie.
Pluviométrie (moyenne
Variétés proposées
annuelle)
<500mm et sols sableux Sorgho IRAT 204, MACIA (dans les zones où les traitements phyto sanitaires sont
disponibles car le sorgho est très sensible aux attaques d’insectes)
Konoke (à œil rouge ou œil noir)
Sorgho IRAT 204, MACIA (dans les zones où les traitements phyto sanitaires sont
disponibles car le sorgho est très sensible aux attaques d’insectes)
<600mm
Konoke (à œil rouge ou œil noir)
Niébé
Sorgho IRAT 204, MACIA (dans les zones où les traitements phyto sanitaires sont
disponibles car le sorgho est très sensible aux attaques d’insectes)
Pluviométrie (moyenne
Cultures/Variétés recommandées
annuelle)
<500mm et sols sableux Sorgho, Mil, Konoke, Cajanus
Sorgho, Mil, Cajanus, Konoke, Pois du cap, ricin, maïs (variétés améliorées : IRAT 200,
>600 mm
CIRAD 412, Pool 16, Malaky)
- Seules les communes classées en difficulté alimentaire peuvent faire l'objet de distribution gratuite dans le
cadre d'interventions d'urgence, sauf s’il s’agit de variétés à introduire dans l’agriculture locale : konoke,
cajanus, mil, sorgho, mucuna...
- Il est vivement déconseillé de distribuer gratuitement des semences de maïs, niébé, ou dolique dans des
communes qui ne sont pas en grande difficulté, et où des efforts de structuration de la commercialisation de
semences sont en cours.
- Les variétés faisant l’objet de distributions ou d'un effort de vulgarisation doivent être adaptées aux conditions
pédoclimatiques.
- Dans les communes qui ne sont pas en difficulté alimentaire, le remboursement, au minimum de la quantité
de semences distribuée, doit être exigé.
• Stratégies:
- Les actions phytosanitaires doivent s'appuyer sur le secteur privé ou les services communaux. Il est donc
conseillé de préférer payer des prestataires privés et favoriser ainsi le développement d'un secteur
professionnel dans la région, plutôt que de distribuer gratuitement des produits ou des équipements directement
aux agriculteurs.
- Tout traitement phytosanitaire doit être tarifé. Le prix de la prestation doit être au minimum égal au coût du
produit utilisé. Dans le cas où un prix plus bas ou la gratuité désire être pratiqué, il est nécessaire d'en informer
les autres acteurs travaillant dans la même zone pour établir un quadrillage précis et éviter les interactions
malencontreuses de projets.
- Pour plus d'efficacité des traitements phytosanitaires, il est recommandé d'encourager la diversification des
cultures et la création de barrières végétales permettant d'éviter la propagation d'insectes dans le cas où
chaque paysan n'aurait pu faire un traitement préventif.
• Sécurité:
- Toute distribution, gratuite ou non, de PULV doit comprendre l'ensemble de l'équipement sécuritaire
nécessaire à son utilisation car confier un pulvérisateur sans ses équipements de sécurité met en danger la
santé des bénéficiaires.
- En cas de mise à disposition d'équipement phytosanitaire, il est primordial de vérifier l'aptitude des
bénéficiaires à utiliser le matériel et d'assurer leur formation si nécessaire en raison de la toxicité des produits
phytosanitaires.
Localisation : District de Betioky, d’Ampanihy, Beloha, Ambovombe et Bekily en particulier les 11 communes en
DAA, DA, DAL
Projets: - De développement de la filière élevage (petits ruminants, volailles, …)
- De relance en approvisionnement d'eau potable, abreuvoir pour les bétails
Le SAP recommande une intervention en relation avec les cycles de reproduction du criquet migrateur pour la
prochaine campagne dans toute l’aire grégarigène.
Les études réalisées par le SAP, ainsi que les informations et données récupérées sur le terrain, ont permis de
mettre l'accent sur certaines activités conseillées suivant le district d'intervention.
Les voici retranscrites dans le tableau ci-dessous.
Districts activités
BETIOKY-SUD • Reboisement. (plantation de l’Hyphanea « satrana »)
• Amélioration de l’approvisionnement en eau potable dans les communes de Beheloka,
Ankazomanga-Ouest, Maroarivo, Tomboiny, Beantake, Masiaboay,)
• Réaménagement des canaux d’irrigation pour les communes de Tameantsoa, Beavoha
(rizicole).
AMBOVOMBE. • Lutte contre l’avancement des dunes dans les communes littorales.
• Amélioration de l’approvisionnement en eau potable.
• Formation sur la plantation des arbres fruitiers.
AMBOASARY. • Formation sur l’amélioration de la reproduction animale (petit élevage).